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Admin-lane

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  1. Le débat de ce soir, mercredi 20 novembre, porte sur la gouvernance : qui en définitive devra contrôler le travail de l’Agence nationale de gestion des déchets radioactifs (Andra) ? Qui devra décider pour les siècles qui viennent de toute modification du centre de stockage et des décisions à prendre sur ces déchets dangereux ? Quel droit de regard pour le système démocratique ? Quelle participation des riverains, des citoyens, des consommateurs ? Graves questions pour un projet qui engage toute une société pour des décennies… Mais où le public est singulièrement absent. Bure, CIGEO : L'impossible débat - Irene Gunepin / Youtube 18/6/2013 Bloqué par des manifestants lors des premières réunions publiques, le débat sur le projet Cigeo n’a jamais pu prendre la forme de rencontres d’individus et d’échanges d’arguments. Pour la première fois, Internet a été le lieu unique de confrontation où se sont déroulé des débats filmés et où ont été déposées des contributions baptisées «cahiers d’acteurs ». Est-ce satisfaisant? Vice-présidente de la Commission nationale du débat public et professeure à l’université de Technologie de Compiègne, Laurence Monnoyer-Smith a mené une étude comparative sur ces deux modes de concertation: «nous avons constaté que la plupart des acteurs – associations, élus, grand public - ressortaient déçus des réunions publiques parce que le temps de parole y est compté, les discours très formatés et l’expression captée par les plus habitués à parler devant une assemblée, note-t-elle. L’espace Internet permet en revanche d’y développer une argumentation plus fouillée, de prendre la parole plus fréquemment et de diffuser une expertise contradictoire ». Déchets nucléaires à Bure, débat public CIGEO 11/07/2013 - kna60 / Youtube 12/7/2013 Encore faut-il que les promoteurs du débat fassent la publicité de la démarche en cours. Pour Cigeo, dossier complexe et aride, la communication envers le grand public s’est révélée défaillante. Et Le débat se distingue surtout par sa grande discrétion. 6000 internautes seulement ont suivi les 9 débats filmés en direct ou en rediffusion. Les échanges ont par ailleurs souvent donné l’impression que les décisions les plus importantes étaient déjà prises ou bien discutées ailleurs. Débat public Cigéo / Youtube 20/11/2013 Le 13 novembre dernier, Benjamin Dessus, président de l’association anti-nucléaire Global Chance et contradicteur attitré du débat sur le coût et les financements de Cigeo a ainsi quitté l’émission (voir ici), se plaignant de devoir débattre autour d’un dossier vide. Le coût de Cigeo a fait l’objet de deux évaluations très éloignées l’une de l’autre. Le chiffrage de l’Andra calculé en 2005 et réactualisé en 2009 donne une addition de 16,5 milliards d’euros sur 100 ans quand la Cour des Comptes a évalué le projet fin 2012 pour 36 milliards d’euros. Débat public Cigéo / Youtube 14/11/2013 Ce qui a soulevé la colère de Benjamin Dessus et provoqué son départ, c’est l’absence de chiffrage par postes de dépense et de calendrier des investissements. On apprend dans la suite du débat que l’Andra travaille précisément sur ces questions et ne donnera une nouvelle évaluation qu’en février 2014 : pourquoi dans ce cas en discuter 4 mois auparavant ? Le débat public sur Cigeo se terminera le 15 décembre. On peut donc encore donner son avis. La Commission nationale du débat public rendra ses conclusions fin février 2014. Andra france / Youtube 14/1/2013 Sciences et avenir 20/11/2013
  2. PEKIN - Des sauveteurs chinois devaient partir mercredi vers les Philippines, presque deux semaines après le typhon dévastateur qui a endeuillé l'archipel, Pékin ayant essuyé de vives critiques pour la modicité de son aide jusqu'à maintenant. Ces secouristes de la Croix-Rouge chinoise devaient être suivis ces prochains jours par une équipe médicale d'urgence, a indiqué dans un communiqué Hong Lei, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Dans une conférence de presse plus tard mercredi, il a précisé l'importance des effectifs dépêchés aux Philippines: la Croix-Rouge chinoise comptera deux groupes, de 16 et 14 personnes, tandis que l'équipe médicale gouvernementale aura 51 membres. Le Peace Ark, premier grand navire-hôpital de la marine chinoise, partira jeudi vers les Philippines, a ajouté Hong Lei. Souvent l'objet de reportages dans la presse chinoise, ce bâtiment moderne de 14.000 tonnes et 300 lits est un outil crucial pour la propagande et le soft power de Pékin, qui l'envoie régulièrement dans les ports d'Afrique de l'Est et d'Asie pour qu'il offre des soins gratuits aux populations côtières. La mission assignée au navire prouve les bons sentiments de la population chinoise à l'égard des Philippins, a affirmé M. Hong. Dans les régions des Philippines qui ont été ravagées par des vents à plus de 300 km/h et des vagues de 5 mètres, l'accent est désormais mis sur la distribution des vivres et du matériel médical, dans un contexte de fortes difficultés géographiques et logistiques. Selon une estimation préliminaire du Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU, quelque 2,5 millions de personnes ont besoin d'aide alimentaire. Le dispositif de l'aide internationale s'est considérablement étoffé en fin de semaine dernière avec l'arrivée du porte-avions américain George Washington qui a débarqué d'importantes quantités de matériel et de nourriture transportées ensuite par hélicoptère. Le bilan provisoire de la catastrophe est d'environ 4.000 morts. La Chine, deuxième économie mondiale, a été la cible de vives critiques pour son offre d'assistance initiale jugée mesquine au regard de ses moyens. La petitesse de cette aide a été perçue comme des représailles de Pékin dans le conflit territorial qui l'oppose à Manille. La Chine a catégoriquement démenti cette idée. Alors qu'Etats-Unis, Japon, Australie ou encore Norvège promettaient chacun des dizaines de millions de dollars, le gouvernement chinois avait d'abord proposé 100.000 dollars afin d'aider les rescapés du typhon Haiyan. Une somme qu'il a relevée par la suite à 1,6 million de dollars sous forme de couvertures, tentes et autres matériels. DevilDog / Youtube 15/11/2013 romandie 20/11/2013
  3. La situation se normalisait progressivement mercredi en Sardaigne après les inondations meurtrières de lundi. Le bilan des victimes reste de 16 morts, un disparu et 46 blessés, dont trois graves. La pluie a continué de tomber pendant la nuit sur l'île, mais en faible quantité et sans provoquer de nouveaux dégâts. "Les recherches du disparu se poursuivent sans arrêt, ainsi que les opérations de secours. Nous pensons que la totalité du réseau routier et autres moyens de communication seront praticables dans le courant de la journée", a indiqué un responsable de la Protection civile italienne. euronewsfr / Youtube 20/11/2013 Son chef, Franco Gabrielli, a dénoncé une nouvelle fois mercredi matin sur la radio publique "les polémiques sans fondement" concernant la responsabilité de la Protection civile dans cette tragédie. Il a répété que l'alerte météo avait été diffusée une douzaine d'heures avant le début des pluies et que la suite des opérations était du ressort de la région Sardaigne et des communes concernées. La ville d'Olbia, qui a été parmi les zones les plus touchées, a proclamé mercredi journée de deuil et de prière et organise les funérailles de six victimes. Le mauvais temps s'est déplacé sur tout le sud de la péninsule italienne. A Rome, les pompiers ont dû intervenir environ 150 fois pendant la nuit pour enlever des arbres tombés sur les routes, pomper l'eau bloquant des croisements ou entrant dans des caves. Une centaine d'interventions ont été menées également dans la région de Naples. En Calabre, les autorités vont réclamer la proclamation de l'état de catastrophe naturelle après "des inondations et des glissements de terrain. romandie 20/11/2013
  4. TOKYO - Ouvert mercredi, le salon de l'automobile de Tokyo offre un boulevard aux constructeurs japonais pour exposer leurs technologies environnementales, avec une compétition intense entre les partisans de l'électricité et ceux de l'hydrogène comme carburant du futur. Dopés par des résultats financiers embellis par la récente dépréciation du yen, les fleurons locaux Toyota, Honda et, dans une moindre mesure, Nissan, sont en position de force pour présenter à domicile leurs nouveautés. AutoGuide.com / yOUTUBE 19/11/2013 Les géants européens sont aussi présents, notamment les allemands dont les voitures de luxe connaissent un certain succès dans l'archipel, ainsi que les français Renault et Peugeot-Citroën. Les trois grands constructeurs américains sont en revanche encore absents de cet événement biennal, peu motivés par un marché japonais - le troisième du monde après ceux de Chine et des États-Unis - où les étrangers récoltent moins de 5% des ventes. AutoGuide.com / yOUTUBE 20/11/2013 Accueillant dès mercredi la presse et à partir de samedi le grand public, jusqu'au 1er décembre, la 43e édition du Tokyo Motor Show rassemble dans la baie de la capitale 177 constructeurs et fournisseurs. AutoGuide.com / YOUTUBE 20/11/2013 Couru pour les technologies novatrices exhibées, ce salon met l'accent cette année sur l'électronique embarquée qui révolutionne l'automobile, que ce soit l'assistance à la conduite ou la voiture sans pilote. Autobild / yOUTUBE 20/11/2013 Mais la compétition entre constructeurs, notamment japonais, est particulièrement féroce du côté des véhicules écologiques, qu'ils fonctionnent de façon hybride (double motorisation à essence et électricité), à l'électricité seule ou à la pile à combustible. Le premier constructeur mondial, Toyota, a présenté un concept de voiture de ce type, le FCV, roulant à l'hydrogène gazeux, deux ans avant la sortie espérée d'un modèle commercial. TechnologicVehicles / yOUTUBE 20/11/2013 Cette technologie est supérieure à l'électrique, a assuré à l'AFP Yoshikazu Tanaka, chef adjoint du projet chez le géant basé à Nagoya (centre) qui travaille sur le sujet avec l'allemand BMW. NissanNewsroom / yOUTUBE 20/11/2013 Vous rechargez le réservoir en trois minutes et disposez d'une autonomie allant jusqu'à 700 km. L'hydrogène existe à l'état naturel et le véhicule ne rejette que de l'eau, détaille-t-il. WochitTech / Youtube 7/11/2013 Toyota espère vendre des dizaines de milliers de voitures de ce type par an lors de la décennie 2020. Honda, qui y travaille avec General Motors, commercialise déjà un modèle, le FCX Clarity, mais à très petite échelle, et en présentera un nouveau jeudi au salon de Los Angeles. Tatukaze / yOUTUBE 8/11/2013 Le prix, qui avoisinerait l'équivalent de 75.000 euros actuellement, constitue néanmoins un obstacle, tout comme l'absence d'infrastructure de recharge, d'après les sceptiques, dont le PDG de Renault et de Nissan, Carlos Ghosn. Je suis très curieux de voir comment vont faire les concurrents qui promettent une vente à grande échelle de véhicules à pile à combustible dès 2015. Où sont les infrastructures?, a-t-il souligné. L'alliance franco-japonaise a investi 4 milliards d'euros dans les technologies de voiture électrique pour un résultat commercial jusqu'à présent mitigé - 87.000 citadines Nissan Leaf achetées dans le monde depuis son lancement il y a près de trois ans. M. Ghosn a souligné que la Leaf était néanmoins la voiture électrique la plus vendue, tout en concédant qu'un problème d'infrastructures, justement, ralentissait l'adoption de ce type d'automobiles. Nissan a dévoilé en outre mercredi un concept de véhicule électrique sportif, le BladeGlider, à l'allure très effilée. Il pourrait servir de base à une voiture de luxe commercialisable, sur un marché haut de gamme où l'américain Tesla, venu à Tokyo, a construit sa renommée. Autre pionnier de la voiture électrique, Mitsubishi Motors a présenté deux concepts de 4X4 hybrides rechargeables sur secteur. Ces voitures peuvent tourner avec l'électricité stockée dans leur batterie, puis lorsque ce courant a été consommé elles passent en mode hybride qui repose essentiellement sur la combustion à essence. carview / Youtube 19/11/2013 Le fabricant de la e-MiEV considère l'électrique, base de l'hybride rechargeable, comme le summum des technologies environnementales. D'autres constructeurs, dont les allemands Audi et Volkswagen, ont montré de nouveaux véhicules de ce type pour une commercialisation prochaine. La demande pour des voitures moins consommatrices d'essence devient de plus en plus effrénée, a constaté le vice-président du japonais Suzuki, Osamu Honda, dont le compatriote Mazda a présenté un concept roulant alternativement au gaz et à l'essence. romandie 20/11/2013
  5. PARIS - Le financement d'un projet de parc éolien de 17 turbines en Beauce a été bouclé avec des banques ainsi que la Caisse des Dépôts, en vue d'une mise en service en septembre 2014, ont annoncé mercredi ses promoteurs. L'investissement, estimé à 80 millions d'euros, doit donner naissance à ce parc de 51 mégawatts au total, situé sur les communes d'Allonnes et Beauvilliers (Eure-et-Loir), à environ 20 kilomètres au sud-est de Chartres. Pour financer le parc, le développeur de projets d'énergie renouvelable JP Energie, a conclu, via la société Beauce Energie, un emprunt bancaire auprès d'un groupement de banques mené par Natixis et la Caisse d'Epargne, indique le cabinet conseil De Pardieu Brocas Maffei dans un communiqué. La Caisse des Dépôts, bras financier de l'Etat, va également participer au financement, et prendre à cette occasion 30% du capital Beauce Energie, précise le cabinet d'avocats. Le développement du parc est assuré par JP Energie Environnement, tandis que Vestas France assurera la fourniture et l'installation des 17 aérogénérateurs (éoliennes), l'exploitation et la maintenance du parc éolien, lequel sera mis en service en septembre 2014, indique-t-il. ROMANDIE 20/11/2013
  6. QUITO - Le président d'Equateur, Rafael Correa, a promis de démissionner si la compagnie américaine Chevron prouvait l'ingérence de son gouvernement dans son procès pour pollution en Amazonie qui a aboutit à une amende record. Que Chevron prouve que le gouvernement a interféré dans le jugement et je renonce à mon poste, a lancé M. Correa, lors d'une conférence de presse mardi en fin de journée à Guayaquil (sud-ouest). La semaine dernière, la plus haute instance judiciaire du pays a confirmé la condamnation de Chevron pour pollution, prononcée en 2011 par un tribunal régional, une décision contestée par le géant pétrolier. Son amende initiale a été réduite de moitiée pour être fixée à 9,511 milliards de dollars. L'affaire juridique est close. Les tribunaux se sont prononcés. Nous ne nous sommes jamais mêlés à cette histoire, a poursuivi M. Correa, un dirigeant socialiste qui entretient des relations conflictuelles avec les Etats-Unis. Face au refus de Chevron de s'acquitter de son amende, le chef de l'Etat a lancé une campagne internationale de boycottage de la marque. Les dégâts dans la forêt amazonienne remontent à l'exploitation pétrolière par la compagnie américaine Texaco qui opéré en Equateur entre 1964 et 1990, avant d'être rachetée par Chevron. Attaqué à l'origine par un collectif de 30.000 membres de communautés implantées dans la région polluée, le pétrolier, qui conteste sa responsabilité et incrimine la compagnie d'État équatorienne Petroecuador, a porté l'affaire devant une cour de New York et la Cour permanente d'arbitrage de La Haye, dénonçant la corruption de la justice équatorienne et l'ingérence des autorités de Quito. Même réduite de moitié, l'amende de Chevron en Equateur représente l'une des plus fortes dans l'histoire du droit de l'environnement, dépassant celle de 4,5 milliards de dollars infligée à ExxonMobil pour la marée noire de l'Alaska en 1989. ROMANDIE 20/11/2013
  7. Zurich (awp/ats) - Les émissions de CO2 du secteur énergétique suisse peuvent être réduites à pratiquement zéro d'ici 2050. C'est ce que conclut une étude mandatée par Greenpeace Suisse et présentée mercredi. L'organisation écologiste propose un ambitieux scénario énergétique se basant sur ces résultats. Selon "Energy [R]evolution", les émissions de CO2 peuvent diminuer de 96% par rapport à 1990, souligne l'organisation dans un communiqué. Ce scénario a été élaboré par des spécialistes indépendants de l'Institut des techniques thermodynamiques du Centre aérospatial allemand (DLR). Les prévisions vont clairement plus loin que celles de la Confédération. Les buts fixés par le Conseil fédéral ne sont pas assez ambitieux pour respecter la limite des deux degrés de réchauffement maximum considérés comme nécessaires pour protéger le climat, estime Greenpeace. "La marge de manoeuvre est grande, en particulier en ce qui concerne les transports et la production de chaleur", explique Georg Klingler, co-auteur de l'étude, cité dans le texte. Et ce, sans mettre à mal le niveau de vie des Suisses ni l'économie. Le scénario prévoit la création de dizaines de milliers d'emplois d'ici 2030. Les besoins en chaleur peuvent être fortement réduits. La part de la production provenant d'énergies renouvelables pourrait atteindre 97% en 2050, contre 25% actuellement. Les principales sources seront la chaleur terrestre (53%) et la chaleur solaire (17%). Côté transports, la part des véhicules à essence ou diesel devrait passer de presque 100% en 2010 à moins de 2,5% en 2050. A leur place, il y aura des véhicules purement électriques, des hybrides ou propulsés à l'hydrogène. "Energy [R]evolution" montre aussi qu'un approvisionnement énergétique sans nucléaire est possible. Il prévoit que le dernier des réacteurs de Suisse soit arrêté en 2024. Il préconise aussi le renoncement au gaz naturel. Greenpeace table sur une augmentation rapide de la production photovoltaïque, sur l'utilisation de la biomasse, du vent et de la géothermie. En 2050, le courant proviendra à 98% d'énergies renouvelables. Parmi ses revendications, Greenpeace demande la suppression des soutiens étatiques aux énergies conventionnelles. L'organisation veut aussi l'interdiction de prospecter et d'exploiter des énergies fossiles en Suisse. Des taxes sur le CO2 et sur l'électricité sont nécessaires. Il faut aussi rétribuer à prix coûtant le courant vert injecté dans le réseau. L'organisation se montre optimiste. La comparaison avec d'anciens scénarios montre que la transformation de l'approvisionnement énergétique est déjà bien avancée. "La réalité a même dépassé les objectifs d'anciens scénarios d'Energy [R]evolution, sans même parler des estimations conservatrices de l'Agence internationale de l'énergie." romandie 20/11/2013
  8. PARIS - GrDF, filiale de réseau de GDF Suez, a donné mercredi le coup d'envoi au déploiement de ses compteurs de gaz communicants Gazpar, qui permettent la transmission automatique des relevés de consommation aux fournisseurs. Une phase pilote prévoit l'installation de 150.000 compteurs dès fin 2015 ou début 2016 dans 24 communes situées dans quatre régions, la Haute-Normandie, la Bretagne, l'Ile-de-France et Rhône-Alpes. Le déploiement sera ensuite étendu, de 2017 à 2022, aux 11 millions de foyers français abonnés au gaz. Ce projet, qui a obtenu le feu vert du gouvernement en août, représente un investissement de 1 milliard d'euros pour GrDF, dont le réseau de distribution de gaz naturel dessert plus de 96% du marché français. C'est une prouesse. On va remplacer 11 millions de compteurs, ce qui signifie 5.000 compteurs à changer chaque jour durant six ans, a déclaré la directrice générale de GrDF, Sandra Lagumina, à l'occasion de la signature de conventions avec les communes pilotes au Salon des maires et des collectivités locales. Les régions sélectionnées pour la phase de test sont représentatives de la cartographie gazière : petites et grandes communes, habitats individuels et collectifs..., a ajouté Mme Lagumina. Cela permettra un test grandeur nature. Comme son cousin pour l'électricité Linky, Gazpar peut transmettre automatiquement les relevés de consommation des clients, via un module radio, sans l'intervention d'un agent. Un relevé quotidien sera accessible sur internet. Outre cette économie majeure de coût, il permettra aussi une facturation réelle de la consommation, et non plus par estimation rectifiée deux fois par an, comme c'est le cas actuellement. Cela n'aura pas d'impact sur l'emploi, même si cela changera fondamentalement notre mode de travail, avec à terme la fin de la relève dite à pied des compteurs (c'est-à-dire par des agents), a assuré Mme Lagumina. Selon la Commission de régulation de l'énergie (CRE), Gazpar permettrait aussi de réduire de 1,5% la consommation de gaz, en permettant un meilleur suivi de celle-ci. Cela devrait compenser le surcoût que représentera le nouveau compteur pour le consommateur, estimé à 2 euros par an sur la facture. On économisera une semaine de consommation par an, a estimé Mme Lagumina. Un appel d'offres portant sur la fourniture des compteurs avait été lancé en mai et sera attribué début 2014. Une vingtaine d'entreprises se sont portées candidates, selon GrDF. Par ailleurs, Capgemini a signé en septembre deux contrats d'un montant total de 23 millions d'euros pour la mise en oeuvre du système informatique des nouveaux compteurs Gazpar. Atos Worldgrid a de son côté remporté en octobre un contrat de plus de 10 millions d'euros pour l'intégration globale du projet Gazpar, notamment les architectures d'échanges permettant d'intégrer les différents systèmes d'information en construction. romandie 20/11/2013
  9. PARIS - Les travaux d'une trentaine de laboratoires de recherche du monde entier ont été utilisés pour concevoir le site Global carbon atlas qui permet au grand public de visualiser l'évolution des émissions de chaque pays et aux chercheurs de comparer les hypothèses sur le cycle du carbone. Cet atlas propose à la fois au grand public des infographies et des chiffres sur les émissions de carbone et pour les chercheurs la visualisation des différents modèles existant sur le cycle naturel du carbone, avec toutes les données référencées et sous un format unifié pour qu'elles puissent être réutilisées, a expliqué mercredi Philippe Ciais, chercheur au laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (LSCE, Institut Pierre Simon Laplace) et coordinateur du projet Global carbon atlas. BNPParibas / Youtube 11/8/2011 (en français) Lors d'une présentation à Paris du projet, financé par la Fondation BNP Paribas, le scientifique a expliqué qu'une trentaine de laboratoires (européens, américains, chinois, japonais, australiens) avaient fourni les données de leurs modèles, ce qui va permettre de mieux les comparer et de mieux évaluer les incertitudes. Le CO2 est la première cause du dérèglement climatique, a-t-il rappellé et son rythme d'émission ne cesse de s'accélérer puisqu'il a augmenté de 1% dans les années 90 et de 3% en moyenne au cours de la dernière décennie. Les chercheurs travaillent à mieux connaître le cycle du carbone qui est stocké par différentes sources (réserves fossiles, océans, écosystèmes terrestres, atmosphère). The Mars Underground / Youtube 20/11/2013 (en anglais) Parallèlement à l'intérêt pour la recherche, le site (www.globalcarbonatlas.org) recense sous une forme très accessible les émissions de carbone à travers le temps et les dernières données sur les émissions actuelles par pays et par habitant. En 2012, les cinq premiers émetteurs ont été la Chine (27%), les USA (14%), l'Europe (10%), l'Inde (6%) et la Russie (5%), a souligné Philippe Ciais. Selon lui, sur le total des émissions chinoises, environ 20% sont dues à la production de produits d'exportation. On a déjà observé un pic des émissions à Pékin, Shangaï et Shenzen, mais dans d'autres provinces chinoises, ça augmente, a dit Philippe Ciais pour qui il y a déjà des signes de transition énergétique en Chine, avec de forts investissements dans les renouvelables et un engagement à diminuer l'intensité en carbone de son économie (quantité de carbone consommée rapportée à la croissance). romandie 20/11/2013
  10. PARIS - Le groupe français de matériel électrique Schneider Electric a inauguré mercredi un prototype de petite centrale solaire thermodynamique produisant à la fois électricité, chauffage et eau potable, et destinée prioritairement à l'Afrique. Baptisé MicroSol, cette installation, dont un exemplaire a été mis en fonctionnement sur le site du Commissariat à l'Energie Atomique (CEA) à Cadarache (Bouches-du-Rhône), vise à fournir de l'énergie sans émission de CO2 à des villages ou des petites industries situées en zone rurale et bien ensoleillées. ademe / Youtube 16/4/2013 Chaque unité comprend quatre modules. Un circuit de 1.600 mètres carrés contenant 20 m3 d'eau est d'abord chauffé grâce à des capteurs thermiques solaires, permettant de porter la température à 180 degrés. Grâce à l'écart de température, un moteur à échangeur de chaleur produit de l'électricité. Un troisième module utilise l'énergie pour accélérer la condensation de l'eau, permettant ainsi de la rendre potable. Enfin, un ordinateur permet de contrôler l'installation. Un de ces équipements permet de produire 50 mégawattheures d'électricité par an, 2.000 litres d'eau pure par jour et 800 mégawattheures de chauffage (pour l'eau chaude par exemple), selon Schneider. Soit de quoi alimenter un village jusqu'à 1.000 personnes, selon Schneider, même si la cible principale est d'alimenter des petites entreprises (tourisme, agro-alimentaire, textile...) ademe / Youtube 16/4/2013 Beaucoup de zones en Afrique ne sont pas raccordées par un réseau électrique, ce qui nécessite des productions d'énergies localisées, un rôle qui revient souvent aux générateurs diesel. Destinée à faire concurrence à ces générateurs (peu chers à l'achat mais coûteux en carburant et polluant), MicroSol devrait coûter au moins 300.000 euros (pour une durée de vie de 20 ans), ce qui nécessitera sans doute des alliances public-privé ou encore des subventions de l'aide au développement. Mais à long terme, grâce à des coûts de fonctionnement minimes, le groupe français pense être moins cher qu'un générateur diesel. Tous les pays à fort ensoleillement sont une cible potentielle dans le monde, indique Schneider dans un communiqué, mais le groupe français cible en priorité deux zones principales en Afrique: l'Afrique de l'Est (Kenya, Tanzanie, Grands Lacs...) et centrale (Nigéria, Cameroun, Centrafrique, RDC...) La commercialisation de MicroSol est prévue pour 2015, avec le Kenya comme pilote dès 2014. Un deuxième démonstrateur semblable à celui de Cadarache doit également être construit l'an prochain en Afrique. Le projet MicroSol a au total coûté 11 millions d'euros, dont environ 5 millions de subventions de l'Ademe. romandie 20/11/2013
  11. PARIS - L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a invité mercredi l'Estonie, un important producteur de pétrole bitumineux, à devenir le 29e membre de cette organisation qui représente les pays importateurs de pétrole. Dans un communiqué, l'AIE a indiqué que les ministres de ses pays membres, réunis pour deux jours à Paris, avaient constaté que l'Estonie répond à tous les critères d'adhésion, notamment l'obligation de détenir des stocks stratégiques permettant de couvrir l'équivalent de 90 jours d'importations pétrolières du pays. L'Estonie a donc été invitée à lancer rapidement sa procédure interne d'adhésion au bras énergétique de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Cet Etat balte est l'un des plus gros producteurs de pétrole bitumineux au monde et son secteur énergétique national repose principalement sur cette source d'énergie, qui lui permet de produire l'essentiel de son électricité, selon l'AIE. Créée en 1974 après le premier choc pétrolier, l'AIE organisait mardi et mercredi une réunion rassemblant ministres et délégués de ses 28 pays membres, dont les Etats-Unis, le Japon et la plupart des pays d'Europe de l'Est. romandie 20/11/2013
  12. VARSOVIE - Le Royaume-Uni a annoncé mercredi à Varsovie qu'il cessait à son tour, après les Etats-Unis, d'apporter son soutien aux projets de centrales à charbon financés dans les pays en développement par les institutions multilatérales. Le Royaume-Uni va rejoindre les Etats-Unis en décidant de cesser son soutien aux financements publics de nouvelles centrales à charbon, sauf en de rares circonstances, a déclaré Ed Davey, secrétaire d'Etat à l'énergie, lors d'une conférence de presse. Il s'exprimait en marge des négociations internationales sur la lutte contre le changement climatique qui s'achèvent vendredi à Varsovie. Les deux gouvernements vont travailler ensemble pour rallier d'autres pays, et il y a d'autres pays qui sont prêts (... ), ainsi que les banques de développement, à adopter une ligne similaire, a-t-il ajouté. Les Etats-Unis ont fait cette annonce fin octobre, précisant qu'ils n'apporteraient leur soutien à de nouvelles centrales à charbon que dans des circonstances étroitement définies, notamment dans les pays les plus pauvres du globe quand aucune solution alternative faisable n'était envisageable. Cette nouvelle directive du Trésor américain pourrait notamment changer les pratiques au sein de la Banque mondiale (BM), institution dont les Etats-Unis sont de loin le premier actionnaire et dont ils désignent le président. Depuis plusieurs mois, la BM s'est d'ailleurs engagée à limiter son financement des projets à énergie fossile et tente de prendre la tête dans la lutte contre le réchauffement climatique. romandie 20/11/2013
  13. LYON - La moitié Est de la France se retrouvait mercredi en fin de journée placée en vigilance Orange pour neige et verglas avec d'importantes chutes de neige attendues du Massif Central aux Alpes. Les intempéries ont indirectement causé la mort d'un technicien d'ERDF mercredi soir dans le Puy-de-Dôme, qui était appelé en renfort pour réparer des lignes électriques. L'homme, âgé de 41 ans, basé à Montluçon (Allier), était en dépannage sur le réseau basse tension, en renfort de ses collègues de l'agence de Thiers (Puy-de-Dôme), a précisé ERDF à l'AFP. Durant toute la journée, des centaines de véhicules ont été coincés sur l'autoroute A48 entre Lyon et Grenoble. Toutefois, selon un bilan de la société d'autoroute APRR, à 20H00, tous les véhicules avaient pu quitter la zone. Il n'y a plus aucun automobiliste ou conducteur de poids-lourd qui soit bloqué sur l'autoroute, selon un communiqué d'APRR. L'autoroute A48 sera rouverte à la circulation ce soir vers 21h30. Mais, avec l'annonce d'une nouvelle vague neigeuse prévue jeudi matin à partir de 4h, la plus grande vigilance est recommandée, a souligné APRR. Selon la SNCF, la circulation des TER était également interrompue sur les axes Lyon/Saint-André-le-Gaz/Grenoble jusqu'à jeudi. Elle était aussi interrompue jusqu'à jeudi sur les axes Lyon/Chambéry - Lyon/Roanne - St-Etienne/Firminy. La vigilance orange est maintenue pour : l'Ain, l'Isère, la Haute-Loire, le Rhône et la Loire, et étendue à vingt autres: ceux de la région Lorraine, les Ardennes, Haute-Saône, Haute-Marne, Côte-d'Or, Doubs, Jura, Corrèze, Allier, Cantal, Puy-de-Dôme, Saône-et-Loire, Savoie, Haute-Savoie, Ardèche, Drôme et Alpes-de-Haute-Provence. Il restait dans la soirée 60.000 foyers privés d'électricité, selon un dernier bilan d'ERDF. Au cours de la journée, jusqu'à 180.000 foyers ont été privés d'électricité. Du côté du transport aérien, les accès terrestres à l'aéroport Lyon-Saint Exupéry étaient fortement perturbés. 40 % des vols à l'arrivée ont été retardés en moyenne de 40 mn (65 arrivées). 54 % des vols au départ ont été retardés en moyenne de 1h49 (88 départs). 21 vols à l'arrivée et 19 vols au départ ont été annulés sur les 326 vols initialement programmés sur la journée, a résumé l'aéroport de Lyon-St-Exupéry mercredi soir. La neige, particulièrement lourde, a ralenti le travail de dégivrage des avions. Malgré une courte accalmie survenue dans la journée, Météo-France a relevé 20 cm de neige dans la plaine de la Loire, 40 cm à Saint-Etienne et jusqu'à 60 cm sur les hauteurs de Saint-Etienne. Ont par ailleurs été observés jusqu'à 30 cm sur l'est de la Haute-Loire et de 5 à 10 cm en plaine, et localement 15 à 20 cm sur les hauteurs sur le Nord-Isère et l'Ain, selon météo-France. La ville de Saint-Etienne s'était retrouvée dès potron-minet sous une épaisse couche de neige, paralysant peu ou prou la circulation et les transports dans toute la région. Un plan intempérie Rhône-Alpes, Auvergne (PIRAA) a été déclenché. Concernant le Puy-de-Dôme, les nouvelles précipitations concerneront tout le département et seront particulièrement importantes cette nuit et jeudi sur les arrondissements d'Ambert et de Thiers, a averti la préfecture de ce département. Par mesure de précaution la circulation des transports scolaires sera interdite jeudi, et pour toute la journée sur les lignes desservant les établissements scolaires dans les arrondissements d'Ambert et de Thiers. La circulation des poids lourds entre 7,5 tonnes et 19 tonnes de transport de marchandises est également interdite sur l'ensemble du réseau routier départemental du Puy-de-Dôme à partir de 23H, jusqu'à jeudi 9H, sauf ceux qui disposent d'équipements spéciaux. Par ailleurs, l'accès et la circulation sur l'autoroute A89 reliant Clermont-Ferrand à Lyon sont interdits aux poids lourds de plus de 7,5 tonnes. romandie 20/11/2013 - météo France
  14. Tokyo (AFP) - L'opérateur de la centrale accidentée de Fukushima a indiqué mardi avoir terminé sans problème la deuxième journée de retrait du combustible nucléaire de la piscine du réacteur 4, parvenant à extraire 22 assemblages pour cette première intervention de ce type. Tokyo Electric Power (Tepco) avait commencé lundi la délicate extraction des 1.533 assemblages stockés dans ce bassin, en commençant par des neufs (au nombre de 202) qui présentent moins de risques que les 1.331 assemblages usés dont près de la moitié sont extrêmement radioactifs. AFP / Youtube 19/11/2013 La première journée avait consisté à insérer un caisson cylindrique de 5,5 mètres de haut sur 2,1 de diamètre dans la piscine et à y transférer un à un les assemblages, à un rythme très lent et sans les sortir de l'eau, grâce à un appareillage spécial télécommandé. Ce récipient peut en contenir 22. MOXNEWSd0tC0M / Youtube 18/11/2013 Selon Tepco, qui a diffusé des vidéos, les travaux se sont déroulés sans incident. Ils avaient été interrompus pour la nuit lundi à 18H45 (09H45 GMT) avec le retrait de seulement 4 assemblages. Ils ont repris mardi à 09H00 (00H00 GMT) et se sont terminés à 18H28 (09H28 GMT), à un rythme plus soutenu puisque 18 assemblages ont été nouvellement enlevés et déposés dans le caisson immergé au cours de ce deuxième jour. Selon Tepco, il faudra encore plusieurs jours pour fermer le caisson plein (22 assemblages), le sortir de la piscine, procéder aux contrôles requis, le hisser sur un camion, le transporter vers une autre piscine dite "commune", plus sûre, distante d'une centaine de mètres, et y décharger les assemblages. "Le calendrier de la suite des opérations ne peut pas encore être détaillé", a indiqué Tepco mardi soir dans un courriel. Retirer des assemblages de combustible d'une piscine de désactivation est une tâche courante dans les centrales nucléaires et Tepco l'a fait quelque 1.200 fois en quatre décennies d'exploitation de réacteurs, mais c'est la première fois qu'une telle opération est réalisée dans un environnement accidenté où les techniciens doivent oeuvrer en combinaisons de protection et porter des masques intégraux pour se protéger de la radioactivité. Il s'agit en outre de la plus délicate opération depuis la stabilisation du site en décembre 2011, six mois après le tsunami qui l'avait ravagé. "Ce retrait ouvre un nouveau chapitre important dans notre tâche de démantèlement", qui doit durer 40 ans, a commenté le PDG de Tepco, Naomi Hirose. Sciences et avenir 19/11/2013
  15. Varsovie (AFP) - "Placer la barre plus haut" : le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, "très inquiet" de la faiblesse des actions de la communauté internationale pour contenir le réchauffement climatique, a appelé à la mobilisation, quatre jours avant la fin de la conférence sur le climat à Varsovie. "Je suis très inquiet car nos actions sont encore insuffisantes pour limiter la hausse de la température globale sous les 2°C par rapport aux niveaux pré-industriels", a déclaré M. Ban devant les délégués de plus de 190 pays. Les négociations internationales sur le climat s'accélèrent mardi à Varsovie avec l'arrivée des ministres, chargés de finaliser un texte qui posera les fondations du grand accord sur les réductions de gaz à effet de serre attendu en 2015 à Paris. (c) Afp "Mais j'ai aussi de l'espoir parce que je vois (...) des progrès dans de multiples domaines pour parvenir à un avenir avec moins de carbone" émis dans l'atmosphère, a-t-il ajouté. Faisant allusion à l'accord attendu en 2015 à Paris, M. Ban a alors enjoint la communauté internationale à "placer la barre plus haut". A cette date, et six ans après l'échec de Copenhague, l'objectif est de conclure un accord universel et légalement contraignant pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) afin de contenir le réchauffement à 2°C. Et la conférence de Varsovie doit poser "une pierre fondatrice" pour parvenir à un accord dans la capitale française, a averti M. Ban. Europe 1 / Youtube 11/11/2013 Depuis le 11 novembre, les délégations de plus de 190 pays sont réunies dans le grand stade de la capitale polonaise pour esquisser cet accord. Nombre de ministres de l'Environnement ou de l'Energie commençaient à les rejoindre mardi pour conclure les discussions et s'entendre sur un texte commun au terme de la conférence. Deux grands sujets, mis sur le devant de la scène par les pays en développement, restaient notamment à régler : celui de l'aide financière pour faire face au changement climatique, et celui des "pertes et dommages" subis à cause du réchauffement. Les pays industrialisés ont promis en 2009 une aide de 100 milliards de dollars par an d'ici à 2020 pour aider les pays les plus vulnérables, mais ces derniers perdent patience, ne voyant toujours rien venir et exigent plus de visibilité, voire des engagements intermédiaires. Dans un rapport publié mardi, l'ONU estimait que le coût de l'adaptation au changement climatique en Afrique pourrait s'élever à 200 milliards de dollars par an d'ici à 2070 si le réchauffement ne dépassait pas les 2°C, et à 350 milliards si la température montait encore. euronewsfr / Youtube 17/11/2013 La commissaire européenne au climat Connie Hedegaard a, quant à elle, assuré que les pays donateurs travaillaient très sérieusement pour trouver les moyens de mobiliser ces fonds. "Il y a beaucoup de travail qui est fait (...) Nous avons discuté des jours entiers pour savoir comment nous pouvons honorer nos promesses, notamment comment utiliser l'argent public pour stimuler plus d'investissements privés", a-t-elle déclaré mardi. L'autre question épineuse est celle des "pertes et dommages" occasionnés aux pays du Sud par le réchauffement, quelles que soient les actions entreprises pour s'y adapter. Ces derniers souhaitent la création d'un "mécanisme" qui les aidera à identifier ces "pertes et dommages", et à y faire face. Mais la création d'un nouvel organe n'est pas du goût des Etats du Nord qui préfèrent régler cette question avec les mécanismes existants, le spectre de "réparations" qui seraient exigées d'eux planant toujours. Au-delà de ces deux dossiers, les différents pays se positionnaient déjà en vue de l'accord de 2015. Un projet de texte de négociation a été présenté, et les commentaires et les critiques commençaient à affluer. L'Union européenne a notamment regretté qu'il ne contienne pas de "calendrier" des étapes avant l'accord de 2015. De leur côté, la Chine et l'Inde ont "insisté" sur le fait que le texte attendu à Paris marque la "différence entre pays développés et pays en développement", quand les Etats-Unis refusent que la Chine bénéficie d'un traitement de faveur. Les Américains ont par ailleurs souligné que les engagements des différents pays en 2015 devaient être décidés par eux-mêmes et non leur être imposés, avec le risque qu'ils ne soient pas suffisants. "Certains pensent que ce n'est pas forcément la plus jolie image qu'on puisse avoir, mais c'est la seule possible", a déclaré le négociateur en chef américain Todd Stern. Sciences et avenir 19/11/2013
  16. Saint-Pétersbourg (AFP) - La justice russe a libéré mardi sous caution neuf membres de l'équipage du navire de Greenpeace arraisonné en septembre après une action contre une plateforme pétrolière dans l'Arctique, portant à douze le nombre des militants qui vont être relâchés. Le Français Francesco Pisanu, la Finlandaise Sini Saarela, la Brésilienne Ana Paula Alminhana Maciel, le Néo-Zélandais David John Haussmann, l'Argentin Miguel Hernan Perz Orzi, le Polonais Tomasz Dziemianczuk, l'Italien Cristian d'Alessandro, l'Argentine Camila Speziale et le Canadien Paul Ruzycki, arrêtés en septembre, vont être libérés après avoir versé leur caution. La justice russe a libéré mardi sous caution un quatrième militant de Greenpeace, la Brésilienne Ana Paula Maciel, arrêtée en septembre avec 29 autres membres d'équipage du navire arraisonné dans l'Arctique. (c) Afp Selon Greenpeace, neuf audiences étaient prévues pour mardi à Saint-Péterbsourg (nord-ouest), où les 30 militants du navire Arctic Sunrise de Greenpeace ont récemment été transférés après avoir d'abord été incarcérés à Mourmansk, le port russe de la mer de Barents. L'examen des autres cas reprendra mercredi dans l'ancienne capitale impériale russe. Lundi, au premier jour des audiences, trois Russes - le porte-parole Andreï Allakhverdov, le médecin de bord Ekaterina Zaspa et le photographe pigiste Denis Siniakov - avaient bénéficié d'une mesure similaire. Leur caution s'est élevée pour chacun à deux millions de roubles (45.000 euros). En revanche, l'Australien Colin Russell a vu sa détention provisoire prolongée de trois mois, jusqu'au 24 février. L'ONG a annoncé qu'elle paierait les cautions des militants libérés. Mardi, Greenpeace a publié une photo de la Brésilienne, la première étrangère libérée sous caution, souriante au moment de l'annonce de la décision du tribunal. "C'est la nouvelle la plus joyeuse que j'ai reçue depuis deux mois, mais justice sera faite uniquement lorsque toutes les charges absurdes auront été levées", a réagi Rosangela Maciel, la mère de cette femme de 31 ans, dans un communiqué diffusé par Greenpeace. Sur une autre photo, on peut voir Tomasz Dziemianczuk, le sourire aux lèvres, derrière les barreaux de la cage de laquelle il assistait à son audience. Kumi Naidoo, le directeur exécutif de Greenpeace, a lui aussi tenu à souligner que l'affaire n'était pas réglée. "Nous n'avons aucune idée des conditions dans lesquelles vont vivre nos amis lorsqu'ils seront relâchés, s'ils seront assignés à résidence ou s'ils auront le droit de sortir", a-t-il dit. "Ce dont nous sommes certains, c'est qu'ils sont toujours inculpés et qu'ils risquent des années de prison s'ils sont condamnés pour un crime qu'ils n'ont pas commis", a-t-il poursuivi. M. Naidoo a ajouté que Greenpeace avait le "cœur brisé" pour le militant australien dont la détention a été maintenue, Colin Russell. Plusieurs tribunaux de Saint-Pétersbourg ont entamé lundi l'examen de la détention provisoire des 30 membres de l'équipage du navire de Greenpeace, dont le délai initial de détention de deux mois expire le 24 novembre. Greenpeace avait annoncé vendredi que le comité d'enquête, principal organe chargé des investigations criminelles en Russie, souhaitait le maintien en détention de l'équipage trois mois supplémentaires, pour "complément d'enquête". L'Arctic Sunrise de Greenpeace avait été arraisonné en septembre par un commando héliporté après une action contre une plate-forme pétrolière du géant russe Gazprom. Quelques membres de l'ONG, à bord de canots pneumatiques, avaient tenté de grimper sur ces installations pour y déployer une bannière dénonçant les risques pour l'environnement. Les 30 membres de l'équipage ont été inculpés de "piraterie", puis, fin octobre, de "hooliganisme". Il n'a pas été clairement dit si la première accusation, passible de 15 ans de prison, avait été levée, la seconde pouvant quant à elle entraîner une peine de sept ans. La détention de l'équipage de l'Arctic Sunrise a provoqué un tollé dans la société civile au plan international. Des célébrités comme Madonna et Paul McCartney ont appelé à leur libération et les actions de protestation se sont multipliées dans le monde. Le tribunal international du droit de la mer, qui siège à Hambourg, en Allemagne, doit rendre sa décision le 22 novembre sur l'affaire. Cette juridiction des Nations unies, compétente pour régler les litiges maritimes, a été saisie par les Pays-Bas car l'Arctic Sunrise bat pavillon néerlandais. La Russie a décidé d'ignorer cette procédure. Sciences et Avenir 19/11/2013
  17. Isiolo (Kenya) (AFP) - Des braconniers ont tué un rhinocéros dans l'un des parcs nationaux les mieux gardés du Kenya, le parc de Lewa, ont déclaré mardi des responsables kényans. "Des braconniers ont pénétré dans le parc lors de la pleine lune, le 17 novembre, et ont tué Meluaya", une femelle rhinocéros de 17 ans, qui selon les gardiens du parc, attendait probablement des petits. Ils ont aussi tué un petit rhinocéros de deux ans qui se trouvait avec elle. "Les cornes (des deux animaux) ont été retirées, les braconniers se sont enfuis avec", a poursuivi le Lewa Wildlife Conservancy dans un communiqué. Des braconniers ont tué un rhinocéros dans l'un des parcs nationaux les mieux gardés du Kenya, le parc de Lewa, ont déclaré mardi des responsables kényans. (c) Afp L'opération témoigne des risques que sont prêts à prendre les braconniers pour se livrer ensuite au lucratif trafic de cornes. Le parc du Lewa compte plus de 60 rhinocéros, tous surveillés quotidiennement par des équipes de rangers armés, accompagnés de chiens, qui patrouillent à l'intérieur des quelque 150 km de clôtures électrifiées entourant le site. Le parc utilise aussi un système de surveillance aérienne pour contrôler les mouvements des animaux et traquer les contrebandiers. Lewa est un parc privé, géré comme une zone à but non lucratif. Le prince William et sa future femme Catherine y avaient séjourné avant leur mariage. Le braconnage de rhinocéros mais aussi d'éléphants est en forte hausse en Afrique depuis quelques années. Au début du mois, les autorités kényanes avaient indiqué que 90 éléphants et 35 rhinocéros avaient été abattus par des braconniers dans le pays depuis le début de l'année. Elles avaient aussi commencé à implanter des puces dans les cornes de rhinocéros, pour tenter de lutter contre le braconnage. Le marché des cornes et défenses est alimenté par une forte demande en Asie. Les cornes de rhinocéros, faites de kératine, la même substance que celle des ongles, sont perçues, à tort, comme ayant des vertus médicales. Sciences et avenir 19/11/2013
  18. Les négociations internationales sur le climat s'accélèrent mardi à Varsovie avec l'arrivée des ministres, chargés de finaliser un texte qui posera les fondations du grand accord sur les réductions de gaz à effet de serre attendu en 2015 à Paris. À quatre jours de la clôture officielle de ce round annuel de pourparlers sous l'égide de l'ONU, plusieurs dossiers centraux continuaient de poser problème, notamment celui de l'aide financière promise aux pays du Sud. Cette conférence climat, ouverte le 11 novembre en présence de négociateurs de plus de 190 pays, doit poser les bases de l'accord universel et légalement contraignant sur les réductions d'émissions de gaz à effet de serre (GES) prévu en 2015 à Paris. Il doit être suffisamment ambitieux pour limiter le réchauffement climatique à 2 °C par rapport à la période préindustrielle. Pour l'heure, la trajectoire est de 3,6 °C, selon l'Agence internationale de l'énergie. Si aucune grande percée n'est attendue à Varsovie, "nous attendons que les gouvernements soient capables d'adopter une décision qui très clairement permette de progresser sur les étapes, la structure et la logique de cet accord", a déclaré lundi la responsable climat de l'ONU, Christiana Figueres. Des progrès sur la question de l'aide financière aux pays du Sud pour faire face au changement climatique seront nécessaires pour parvenir à une "décision" au terme de la conférence. "Cette question provoque beaucoup de colère ici", a déclaré Alden Meyer, directeur stratégique de l'ONG américaine, the Union of Concerned Scientists. "Les ministres qui arrivent maintenant vont peut-être pouvoir apporter des éléments de compromis et défaire quelques tensions", ajoute-t-il, même si les progrès attendus risquent d'être très modestes. Les pays industrialisés ont promis en 2009 une aide de 100 milliards de dollars par an d'ici 2020 pour aider les pays les plus vulnérables à s'adapter au réchauffement, et réduire leurs émissions de GES. Mais les pays du Sud perdent patience, ne voyant toujours rien venir, et exigent plus de visibilité, voire des engagements intermédiaires. L'autre question épineuse est celle des "pertes et dommages" subis par ces mêmes pays à cause du réchauffement, quelles que soient les actions entreprises pour s'y adapter. Ils souhaitent la création d'un "mécanisme" qui aidera les pays du Sud à identifier ces "pertes et dommages", et à y faire face. La création d'un nouvel organe n'est pas du goût des pays du Nord qui préfèrent régler cette question avec les mécanismes existants, le spectre de "réparations" qui leur seraient exigées étant toujours présent. Le point 19/11/2013
  19. Qui prendra, demain, la place du pétrole comme première énergie primaire mondiale ? Dans l'état actuel des choses, ce n'est ni le solaire, ni le nucléaire, encore moins l'éolien, mais... le charbon. Si l'Europe fait aujourd'hui la course en tête dans la transition vers les énergies renouvelables (ENR), c'est parce qu'elle la fait seule, ou presque. Entre 2000 et 2010, la consommation d'énergie a explosé, augmentant de près de 30 %. C'est le charbon qui a permis de répondre à la moitié de cette hausse, contre l'ensemble des autres sources énergétiques pour l'autre moitié. Il se tient en ce moment en Pologne deux rendez-vous internationaux qui illustrent à merveille la tension actuelle entre climat et charbon. Monty Rakusen / AFP On aurait donc tort de reléguer le charbon au musée de la révolution industrielle, entre le train et le bateau à vapeur. Surtout que l'appétit pour cette matière première ne devrait pas s'arrêter là : selon les projections de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), le charbon pourrait produire autant d'énergie que le pétrole vers 2017, soit l'équivalent de 4 300 mtep (millions de tonnes équivalent pétrole). Des prévisions du cabinet américain Wood Mackenzie prévoient même la suprématie du charbon dès 2020, dopé par les demandes chinoise et indienne. L'or noir aurait alors un nouveau nom. Peu cher, abondant - 120 années de réserves prouvées au rythme de consommation actuel -, mieux réparti que le pétrole à la surface du globe et demandant moins de maîtrise technologique que le nucléaire ou les ENR, le charbon cumule les avantages. La Chine en a fait l'atout maître de son développement, le pays consommant à lui seul 46,2 % du combustible extrait chaque année dans le monde. Le tableau serait donc idéal si cette roche, hautement concentrée en carbone, ne polluait pas autant l'atmosphère. Le charbon rejette plus de CO2 que n'importe quelle autre énergie, mais aussi des gaz directement toxiques pour la santé (soufre, métaux lourds, particules fines...). À l'heure où les conférences s'enchaînent pour limiter les dégâts climatiques, le monde s'apprête donc à troquer le pétrole contre le charbon. Une drôle de mesure, qu'il serait cependant trop facile d'attribuer aux seuls pays pauvres ou nouvellement industrialisés. Certes, les États-Unis ont vu leur consommation de charbon chuter drastiquement depuis une décennie, mais cela s'est fait au profit de leurs gaz de schiste, ce qui n'est pas sans conséquence. L'Europe, de son côté, ne fait parfois guère mieux que des pays qui ne cherchent finalement qu'à s'électrifier à moindre coût. - En Allemagne, les mines de lignite - un type de charbon moins pur en carbone et encore plus polluant - sont largement exploitées pour assumer la sortie du nucléaire et pallier les carences des ENR, pourtant largement développées outre-Rhin. Quant à la Pologne, le pays tire 92 % de son électricité de la combustion du charbon. - La Pologne, c'est là où se tiennent en ce moment deux rendez-vous internationaux qui illustrent à merveille la tension actuelle entre climat et charbon : --- D'un côté, une conférence mondiale sur le climat réunit en ce moment 190 pays pour discuter de l'après-Kyoto. --- De l'autre, un "sommet international du charbon" organisé par les industriels du secteur pour vanter les mérites de cette énergie. Ces derniers ont beau mettre en avant des nouveaux procédés de charbon propre, consistant à capter les émissions de CO2 afin de les enterrer, cette technique, très énergivore, ne devrait équiper que 1 % des centrales électriques d'ici à 2035 selon l'AIE. Crédit photo AFP/Pap/Radek Poland Un paradoxe que n'ont pas manqué de dénoncer les ONG pro-environnement, comme Greenpeace, qui a pris d'assaut de manière spectaculaire le ministère polonais de l'Économie, avec une question au bout du bandeau : "Qui décide en Pologne ?" Bien sûr, passer du tout-pétrole au tout-charbon n'est pas chose faite. Mais à part une vraie volonté politique qui consisterait à instaurer un prix du carbone dissuasif (contrairement à ce qui se fait en ce moment) ou de véritables ruptures technologiques, les possibilités d'une alternative à court terme ne sont pas légion. Pour l'instant, la fumée restera noire. Le Point 19/11/2013
  20. NEW YORK - Aux Etats-Unis, les compagnies pétrolières, des associations environnementales et plusieurs lobbys agricoles sont réunis dans une alliance improbable visant à obtenir l'abaissement du niveau minimum de biocarburant dans l'essence et le diesel, au grand dam des producteurs de maïs et d'éthanol. L'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) a en effet proposé le 15 novembre que l'ensemble du carburant vendu aux Etats-Unis contienne au moins 9,20% de biocarburant en 2014. Au total cela représenterait 57 milliards de litres de biocarburant. C'est la première fois depuis la mise en place des premiers quotas en 2005 qu'ils sont révisés à la baisse: pour 2013, l'agence avait fixé un objectif de 9,74%, soit 63 milliards de litres. L'administration souhaite aussi limiter le volume minimum de biocarburant à base de maïs à incorporer dans l'essence et le diesel à 49 milliards de litres, alors que selon la loi, il devrait être à 55 milliards de litres. Ces propositions sont soumises à une période de commentaires de deux mois. Et chaque camp affute ses arguments. La réaction de l'Association nationale des producteurs de maïs (NCGA) a été forte: pour l'organisation, cette mesure peu judicieuse serait dévastatrice pour les familles d'agriculteurs. L'Union nationale des agriculteurs (NFU) a aussi fait part de sa profonde déception face à cette décision qui fait la part belle à une industrie pétrolière estimant que les biocarburants empiètent sur ses parts de marché. L'administration doit respecter ses engagements visant à lutter contre le changement climatique en exigeant une utilisation plus importante de biocarburant, estime l'organisation. Mais cet avis est loin d'être partagé, y compris par les défenseurs de l'environnement. Ainsi pour Sven Teske, spécialiste des énergies renouvelables à Greenpeace International, les biocarburants en soi ne sont pas mauvais, mais l'échelle à laquelle ils se sont développés aux Etats-Unis a plutôt tendance à affecter l'environnement qu'à le protéger. Aussi son organisation ne va pas crier au scandale face à l'abaissement des normes pour les biocarburants. Pour l'Union of Concerned Scientists, un influent groupe de réflexion américain sur le climat, le développement d'énergies plus propres ne doit pas non plus se faire en encourageant l'expansion de l'agriculture, en favorisant la déforestation ou au détriment de l'approvisionnement en nourriture. Parmi les plus fervents soutiens à la proposition de l'EPA figurent d'ailleurs les associations d'éleveurs américains, pour qui la production de biocarburant à base de maïs a accru la demande de la céréale, et donc son prix. Comme le maïs représente environ 70% de la nourriture donnée aux poulets, et notre poste de dépenses le plus important, la hausse des prix affecte directement les éleveurs et au final les consommateurs, remarque ainsi le Conseil national du poulet (NCC). La Fédération de l'industrie du pétrole (API) s'est aussi félicitée de cette mesure qui allégerait les obligations liées aux biocarburants. Pour Jason Bordoff, président du Centre sur les politiques énergétiques mondiales à l'université de Columbia et ancien conseiller du président Barack Obama, la proposition de l'EPA n'est d'ailleurs qu'une conséquence de la réalité de l'infrastructure actuelle du carburant, qui peut difficilement inclure plus de 10% d'éthanol, le biocarburant à base de maïs, sans risquer des coûts cachés. Seule une révolution dans l'industrie des biocarburants de deuxième ou troisième génération pourrait justifier de transformer en profondeur l'infrastructure du carburant, estime-t-il. En attendant, les producteurs de maïs américain ne sont pas à court terme les plus à plaindre puisqu'au final, ils voient seulement les quotas se stabiliser par rapport à 2012, relève Scott Irwin, spécialiste de l'économie agricole à l'université de l'Illinois. Les plus gros perdants sont, selon lui, les producteurs brésiliens d'éthanol à base de canne à sucre, qui ont énormément investi en espérant que les Etats-Unis augmentent le niveau minimum de biocarburant autre qu'à base de maïs. L'Association américaine du carburant renouvelable, qui défend les intérêt de ce secteur, redoute d'ailleurs que la proposition de l'EPA conduise à la mort de l'innovation dans le domaine, en dissuadant les potentiels investisseurs. romandie 19/11/2013
  21. LILLE - La région du Nord-Pas de Calais a lancé mardi une mission d'enquête sur une éventuelle exploitation économique du méthane en profondeur dans les veines de charbon, appelé gaz de couche. La mission d'enquête, dans le cadre du schéma régional de développement économique, a tenu sa première réunion ce matin. Trois autres sont prévues, avant le compte rendu des travaux le 19 février, a déclaré à la presse son président Bertrand Péricaud, conseiller régional Front de gauche. Ici gaz de méthane d'origine sous marine Japon : la révolution énergétique grâce aux hydrates de méthane. LibertarienTV / Youtube 14/3/2013 Pour le vice-président de la mission d'enquête, l'UMP André Flajolet, la question est de savoir si dans le bassin houiller qui a un passé et un passif, il est possible de donner une espérance à la fois économique et environnementale à une population affectée par un fort chômage. Le 22 janvier, lors de la quatrième réunion, cette mission se déplacera en Lorraine, dont le Conseil régional s'est positionné en faveur d'une exploitation, a indiqué M. Péricaud. Depuis le début 2013, la filiale française du britannique European Gas Limited (EGL) y exploite deux puits d'exploration, afin de vérifier l'état des ressources et la rentabilité économique du process, a souligné M. Péricaud. Lors de cette première séance, des représentants de l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris) et du Bureau de recherche géologique et minière (BRGM), auxquels le ministère de l'Ecologie a commandé une étude d'impact, ont exposé les données techniques et scientifiques du dossier. Le méthane, gaz inflammable et explosif à l'origine des coups de grisou si redoutés des mineurs des charbonnages, est de manière naturelle collé au charbon et il faut donc l'en décoller, a expliqué l'expert de l'Ineris, Christophe Didier. La fracturation hydraulique étant interdite en France, la question est de savoir s'il est exploitable avec des techniques de rechange supportables par l'environnement, propres et sûres. Le méthane ne serait pas extrait des anciennes houillères, au sous-sol dévasté, mais des veines de charbon à diverses profondeurs autour de l'ancien pays noir du Nord-Pas de Calais, donc en zone rurale. D'où la nécessité d'ouvrir le dialogue et de favoriser un débat contradictoire entre tous les acteurs concernés, --élus, syndicats, défenseurs de l'environnement, agents économiques--, a expliqué Pierre de Saintignon, vice-président PS du conseil régional. Les réserves exploitables de méthane en France sont cependant à ce stade encore largement méconnues, a reconnu M. Didier. Seul est exploité le gaz de mine, c'est-à-dire le méthane qui affleure sous les anciens puits. A l'échelle nationale, cela représente, a-t-il dit, la consommation annuelle de gaz d'une ville de 60.000 habitants. romandie 19/11/2013
  22. JAKARTA - Un puissant séisme, de magnitude 6,3, a eu lieu mardi à l'est de l'Indonésie, a annoncé l'institut américain de géophysique USGS, mais les premières informations ne font pas état de dégâts et les autorités locales excluent tout risque de tsunami. Selon l'USGS, le séisme s'est produit vers 13h30 GMT à 110 kilomètres au nord-nord-est de la ville de Tobelo, située dans les Moluques, un groupe d'îles indonésiennes, et à une profondeur de 63 kilomètres. Suharjono (ndlr: un seul nom), un responsable de l'Agence météorologique, climatologique et géophysique indonésienne, a déclaré qu'il n'y avait pas de risque que ce séisme provoque un tsunami. Le propriétaire d'un hôtel à Tobelo a rapporté que les clients étaient précipitamment sortis de leurs chambres lorsque le séisme s'est produit, mais qu'il n'avait pas constaté de dégâts dans le secteur. C'était assez fort, mais ça n'a pas duré longtemps et tout semble être revenu à la normale, a-t-il dit. L'Indonésie se trouve sur la ceinture de feu du Pacifique, une zone où des plaques tectoniques se heurtent, ce qui provoque une activité sismique et volcanique fréquente. Un séisme de magnitude 6,1 qui avait frappé en juillet dernier la province d'Aceh, sur l'île indonésienne de Sumatra, avait fait au moins 35 morts et des milliers de sans-abri. romandie 19/11/2013
  23. PARIS - La France doit réduire à zéro d'ici 2020 la part de ses déchets plastiques qu'elle enfouit en décharge, en étendant notamment la collecte des particuliers au-delà des bouteilles et flacons, a plaidé mardi la fédération de plasturgistes Plastics Europe. L'an dernier en France, la part des déchets en plastique (3,3 millions de tonnes au total, dont deux tiers d'emballages) qui a été mise en décharge a baissé à 38,0%, contre 39,1% en 2011, selon les chiffres dévoilés mardi par la profession. La valorisation énergétique, c'est à dire la part du plastique brûlé dans des incinérateurs pour produire de l'électricité ou de la chaleur, a elle légèrement augmenté à 42,0% (contre 41,7%), selon Plastics Europe. Le recyclage, la solution la plus vertueuse, a progressé de 19,2% à 20,0%, même si environ 60% du traitement s'est fait via exportation, notamment en Chine, a expliqué Michel Loubry, directeur Europe de l'Ouest de Plastics Europe, lors d'une conférence de presse. Si la situation s'améliore, la France reste plutôt à la traîne dans le recyclage par rapport à la moyenne européenne (26,3%), même si le niveau de mise en décharge est identique. Selon les projections de Plastics Europe, au rythme actuel, il faudrait attendre 2035 pour voir le plastique totalement banni des décharges, alors que les textes européens interdisent en théorie l'enfouissement de produits valorisables énergétiquement ou recyclables comme le plastique. La fédération de producteurs de plastiques propose elle de fixer un objectif à 2020, même si elle reconnaît que cela sera difficilement atteignable. Une grande source de progrès viendrait de l'extension de la consigne de tri du plastique en France, pour l'instant limitée aux seuls bouteilles et flacons -- en dehors d'un processus pilote concernant 3,7 millions de personnes qui collecte tous les plastiques (sacs, pots, barquettes, etc). Plastics Europe défend également le développement d'une filière de combustibles solides de récupération (CSR), un combustible obtenu après triage à partir de déchets à haut pouvoir calorifique (plastiques, bois, carton etc.), très développé en Allemagne et en Europe du Nord. Cela nécessitera des investissements importants --qui n'ont pas été chiffrés-- mais atteindre l'objectif dès 2020 permettrait d'économiser au total un milliard de barils de pétrole, soit près de 78 milliards d'euros au cours actuel, a souligné Plastics Europe. Eurêka: le plastique biodégradable, expliqué par Simon Crelier. canal9valais / Youtube 26/2/2013 romandie 19/11/2013
  24. La justice russe a libéré mardi sous caution quatre membres de l'équipage du navire de Greenpeace arraisonné en septembre après une action contre une plate-forme pétrolière, portant à sept le nombre de militants relâchés. Greenpeace a annoncé qu'elle déposait le même jour la somme nécessaire pour leur libération. La Brésilienne Ana Paula Alminhana Maciel, le Néo-zélandais David John Haussmann, l'Argentin Miguel Hernan Perz Orzi et le Polonais Tomasz Dziemianczuk, arrêtés en septembre avec 26 autres membres d'équipage, devaient être relâchés après le versement d'une caution. RT / yOUTUBE 18/11/2013 En revanche, l'Australien Colin Russell, opérateur radio à bord du brise-glace de Greenpeace, avait vu lundi sa détention provisoire prolongée de trois mois, jusqu'au 24 février, au premier jour de ces audiences à Saint-Pétersbourg. Les 30 militants y ont récemment été transférés après avoir d'abord été incarcérés à Mourmansk, le port russe de la mer de Barents. L'Arctic Sunrise avait été arraisonné par un commando héliporté des garde-côtes russes en mer de Barents après que des membres de l'équipage, à bord de canots pneumatiques, ont abordé une plate-forme pétrolière de Gazprom et tenté de l'escalader, selon eux, pour y installer une banderole dénonçant les risques écologiques. Le Suisse Marco Weber a participé à cette opération. euronewsfr / Youtube 18/11/2013 Greenpeace a publié une photo de la Brésilienne, la première étrangère libérée sous caution, souriante au moment de l'annonce de la décision du tribunal. "C'est la nouvelle la plus joyeuse que j'ai reçue depuis deux mois, mais justice sera faite uniquement lorsque toutes les charges absurdes auront été levées", a réagi Rosangela Maciel, la mère de la jeune femme, citée dans un communiqué de l'ONG. Lundi, trois Russes - le porte-parole Andreï Allakhverdov, le médecin de bord Ekaterina Zaspa et le photographe pigiste Denis Siniakov - ont bénéficié d'une mesure similaire. Leur caution s'est élevée pour chacun à deux millions de roubles. ROMANDIE 19/11/2013
  25. Marife Tabiola était en train de jouer avec d'autres enfants dans un refuge de la ville de Tacloban dévastée quand son père est entré. Il était en Arabie saoudite lorsque le typhon a frappé les Philippines, et, grâce à Facebook, il savait qu'elle était vivante. "Papa, papa", s'écrit la petite fille de huit ans en se précipitant dans les bras de Tenerio Tabiola, la seule famille qui lui reste. BFMTV / Youtube 15/11/2013 Elle a survécu à l'un des typhons les plus puissants à avoir jamais touché terre en grimpant en haut d'un arbre. Le reste est l'oeuvre de l'assistante sociale qui prenait soin d'elle. Utilisant l'une des rares connexions internet, Nora Maano a cherché tous les Tabiola sur Facebook, postant finalement un message sur une page où apparaissait une photo de Marife, annonçant au père qui travaille à Jubail, en Arabie saoudite, qu'elle était saine et sauve. Aux Philippines, les secours ramassent les corps balayés par le typhon. Odd Andersen / AFP... Triste image... La poignante réunion de la petite fille et de son père adoptif, dans les bras l'un de l'autre pendant que le personnel du refuge a les larmes aux yeux, est l'un des rares moments d'espoir dans une ville réduite à un amas de ruines par la tempête qui a fait des milliers de morts. La femme de Tenerio et ses autres enfants n'ont pas survécu. Et plus d'une semaine après le passage de Haiyan, beaucoup ne savent pas si leurs proches sont morts ou vivants. Officiellement, 1.600 personnes sont portées disparues, dont plus de 400 à Tacloban seulement. Les moyens de communication et de transport peinent à être rétablis. World Vision USA / Youtube 14/11/2013 À la mairie de la ville, des photos des disparus sont épinglés sur un tableau, accompagnés de messages de désespoir et de numéros de téléphone. Parmi elles, Leona Macey Aguzar, portant une jolie robe rose et un cartable, qui manque toujours à l'appel. Le tableau présente également une inquiétante liste de disparus plus d'une semaine après le typhon du 8 novembre, ponctuée de quelques noms barrés accompagnés du mot "survivant". Mais beaucoup d'entre eux ne seront peut-être jamais retrouvés, certains ont été emportés par les vagues de cinq mètres provoquées par la tempête. Les chaînes de télévision et de radio diffusent des détails sur les disparus, mais sans électricité dans la région, il est peu probable que beaucoup les entendent. DW (English) / Youtube 16/11/2013 D'autres survivants se contentent du bouche-à-oreille. À Guiuan, première ville frappée par le typhon sur l'île de Samar, Jet Yangao, 23 ans, a demandé aux journalistes de l'aider à retrouver sa famille. "J'ai essayé de demander autour de moi, à tout le monde, amis, proches, n'importe qui." Se déplacer est toujours un cauchemar et ceux qui le peuvent se rendent dans la zone dévastée. Comme Jim Pagatpat, un fonctionnaire de Manille, qui a mis quatre jours par terre et mer pour atteindre Samar et rechercher sa mère de 95 ans. AFP / Youtube 18/11/2013 "Les images de la télévision m'ont vraiment fait peur", raconte-t-il. Sa mère était heureusement vivante, mais sa maison détruite, poursuit-il en attendant une place sur un avion militaire pour retourner dans la capitale. L'espoir est tout ce qui reste à beaucoup d'habitants de cette région pauvre, où presque tout a été détruit. Et lundi, même cet espoir s'est évanoui dans le village côtier de Manlurip, lorsque vingt corps ont été repêchés dans de l'eau stagnante. 4 millions d'enfants affectés par le typhon Haiyan qui a frappé les Philippines le 8 novembre 2013... Faites un don maintenant :http://2doc.net/urgence. Ces enfants ont besoin d'aide, leur survie est en jeu ! uniceffrance / Youtube 12/11/2013 Au milieu de cette tragédie, d'autres histoires comme celle de Marife apportent malgré tout quelques instants de bonheur. Flordeliza Arpon, 32 ans, et le plus âgé de ses enfants ont été emportés par les eaux, pendant que le père s'accrochait aux deux autres. "Je m'étais résignée à la fatalité, je pensais qu'ils étaient certainement morts." Mais quatre jours plus tard, elle a vu sa fille faire la queue pour obtenir de l'eau. "Elle ne m'a pas reconnue tout de suite. Je l'ai prise dans mes bras et j'ai pleuré pendant des heures." La petite fille l'a ensuite conduite au reste de la famille. "Nous avons tout perdu", note-t-elle. Mais "nous sommes toujours ensemble". BFMTV / Youtube 18/11/2013 Le point 19/11/2013
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