Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…

BelleMuezza

Membres
  • Compteur de contenus

    12 459
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par BelleMuezza

  1. A la veille de l'ouverture d'une réunion internationale sur le climat jeudi à Bangkok, scientifiques et ONG réclament des mesures urgentes pour limiter les émanations de gaz à effet de serre, après l'annonce d'une fonte record de la banquise de l'Arctique. La banquise fond tous les étés, mais cette année, avant même la fin de la période estivale, elle ne s'étend déjà plus que sur 4,10 millions de km2, soit près de 500.000 km2 de moins qu'à la même époque en 2007, et 70.000 km2 de moins que lors du précédent record établi le 18 septembre 2007. Cette annonce, faite lundi par le Centre américain de données sur la neige et la glace, a été confirmée mardi par l'Institut russe de recherche scientifique pour l'Arctique et l'Antarctique. Il s'agit d'"un indicateur très visible, palpable, du réchauffement climatique", a souligné le climatologue français Jean Jouzel, vice-président du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC). "Les régions polaires servent de vigie, de signal d'alerte, c'est là qu'on peut voir en premier les signaux de phénomènes qui risquent de se développer sur l'ensemble de la planète", précise Hervé Le Treut, spécialiste de la modélisation du climat. Pour lui, "ce qui se passe est cohérent avec ce qu'on pouvait attendre mais ça va plus vite, c'est une tendance inquiétante". Jean Jouzel cite d'autres signes d'un "réchauffement exceptionnel" de l'Arctique : la fonte de la neige sur la quasi-totalité de la surface du Groënland ou encore le détachement d'un immense bloc d'un glacier... Cette fonte arctique intervient après le mois de juillet le plus chaud jamais enregistré dans l'hémisphère nord. "Il y a plusieurs régions du monde où, de fait, le changement climatique semble aller plus vite, et avec plus d'ampleur que ce que prédisaient les modèles", a indiqué à l'AFP Michael Mann, auteur d'un rapport des Nations unies sur le changement climatique. Pour Kumi Naidoo, directeur exécutif de Greenpeace International, "ces chiffres sont la preuve irréfutable que les émissions de gaz à effet de serre responsables du dérèglement climatique sont en train de détruire un écosystème crucial pour la planète". Bob Ward, responsable de la recherche sur le climat à la London School of Economics, a relevé qu'à la vitesse actuelle de réchauffement, "on peut s'attendre à ce que d'ici quelques dizaines d'années la glace de l'Arctique disparaisse complètement pendant l'été". En outre, si la fonte de la banquise est une conséquence du réchauffe-ment climatique, elle contribue aussi à l'aggraver, car elle "remplace des surfaces réfléchissantes par des surfaces absorbantes", souligne Jean Jouzel. Ce qui explique que les régions de l'Arctique "se réchauffent près de deux fois plus rapidement que la moyenne globale", poursuit-il. La publication de ces données intervient juste avant la réunion sur le climat de Bangkok, à partir de jeudi, et l'Assemblée générale de l'ONU à partir du 18 septembre. Deux occasions, selon les spécialistes, de faire face à l'urgence. Kumi Naidoo souhaite que l'ONU déclenche "une année d'actions urgentes pour sauver l'Arctique". "Nous pouvons encore réparer ce que nous avons abîmé, notamment en investissant dans les énergies propres", a-t-il dit. Pour Bob Ward, cette fonte record devrait faire comprendre aux responsables que "le rythme actuel et le niveau des réductions de gaz à effet de serre sont une réponse totalement inadéquate à l'importance des impacts du réchauffement mondial". Cela "doit nous encourager à tout mettre en oeuvre pour stabiliser notre climat, mais ce n'est pas la route que l'on est en train de prendre", déplore Jean Jouzel. "On sait que les changements véritables, ce n'est pas tout de suite, c'est dans les décennies qui viennent, mais les conséquences futures se construisent maintenant", rappelle Hervé le Treut. Sciences et Avenir 29/08/2012
  2. Une battue au lionceau a mobilisé mardi pompiers et gendarmes dans le Lot-et-Garonne, après que le jeune félin se fût échappé du domaine d'un dompteur professionnel, effrayé par le chien de la famille, a-t-on appris auprès des forces de l'ordre. Le lionceau de 4 mois et demi, pesant près de 8 kilos pour 30 cm au garrot, avait été sorti de son enclos par le propriétaire, un éleveur et dompteur de fauves professionnel établi à Sainte-Livrade, afin de le "sociabiliser" un peu en environnement humain, dans la cuisine de la maison. Le gros chat a alors été effrayé par l'apparition du chien imposant de la maison et a pris la fuite, déclenchant une opération de recherches qui a mobilisé une quinzaine de pompiers, gendarmes et agents de l'Office national de la chasse et de la Faune sauvage. L'animal a été retrouvé au bout de deux heures dans un champ de tournesols. Le maître du lionceau, Frédéric Rosel, un dompteur connu qui vend ses services à des cirques à l'étranger, avait connu en avril une mésaventure médiatisée, après avoir été retenu des mois en Azerbaïdjan, victime d'une escroquerie par un cirque local puis piégé par l'expiration de son visa. LE POINT.FR 28/08/2012 (texte et image)
  3. es équipes du film The Expendables 2 sorti depuis plus d'une semaine en France, sont accusées d'avoir "sacrifié" des milliers de chauves-souris lors du tournage déroulé en Bulgarie. Un carnage qui a déclenché la colère des associations de la protection animale. Si le film The Expendables 2 caracole en tête du box-office depuis sa sortie et ravit les fans de Sylvester Stallone notamment, il est également au coeur d'un véritable scandale. La production est accusée d'avoir, pour les besoins du tournage, littéralement massacré des milliers de chauves-souris. En effet, avant qu'une partie du film ne soit tournée dans la grotte de Devetachkata de Bulgarie, en février 2012, les équipes du Centre de recherches sur la protection des chauves-souris à Sofia avaient recensé 30.000 chauves souris sur le territoire. Mais, après le passage de l’équipe du film, il n'en restait que 8.500 selon les chiffres officiels. Un massacre qui a provoqué la colère de nombreux écologistes. Antonia Hubancheva du Centre de recherches sur la protection des chauves-souris a expliqué au site Vice.com : "En février dernier, bien avant le début du tournage, on comptait près de 30.000 chauves-souris. On avait l’intention de les recenser à nouveau cette année, mais l’un de nos collègues nous a appris que le terrain s’apprêtait à accueillir un tournage". C'est ainsi en recensant par la suite les spécimens qu'ils ont fait la triste découverte.Or, selon la scientifique, ce carnage est d’autant plus préjudiciable à l’espèce que "normalement, à cette époque de l’année, les chauves-souris se préparent à hiberner. Une fois qu’elles ont fait assez de provisions, il faut les laisser tranquilles". La scientifique a insisté : "imaginez que vous voulez dormir et que Stallone et ses amis [les acteurs du film] décident d’organiser une petite sauterie dans votre chambre. Vous faites une nuit blanche". Imaginez que "les invités reviennent dès le lendemain, pour faire la fête pendant des mois jusqu’à ce que vous vous retrouviez vidé de toute votre énergie et sans provisions pour passer l’hiver", a t-elle encore ajouté. Les équipes du film ont en effet tourné plusieurs scènes dans la grotte abritant 13 espèces différentes de chauves-souris dont deux en voie de disparition. Pour cela, "l’équipe a utilisé des machines, de gros camions, des marteaux-piqueurs, ils ont bloqué la rivière, allumé des spots, etc" et ce, bien qu'à "l’extérieur de la grotte, une pancarte indique clairement les règles à suivre : Ne pas déranger les chauves-souris, ne pas bloquer le cours d’eau, etc". Pour la scientifique, l'équipe du tournage a donc bafoué les règles élémentaires et les interdictions bien visibles sur le terrain utilisé pour le tournage. Au final, 22.000 chauves-souris auraient donc disparu suite au passage de Stallone et de ses compères. [color)darkblue]De leur côté, les autorités bulgares ont fini par déclarer que le permis n'était pas en règle. Si cela a représenté une "belle victoire" pour les scientifiques, le mal est fait et les spécialistes vont désormais surveiller de près les spécimens encore présents en Bulgarie.[/color] MAXISCIENCES 28/08/2012
  4. Un cliché mis en ligne sur le site Flickr par le zoologue Arthur Anker suscite de nombreuses questions depuis plusieurs jours sur la Toile. L'image montre un papillon de nuit d'un étrange aspect photographié il y a plusieurs années au Venezuela. On croirait que l'animal est tout droit sorti d'un film fantastique voire d'un épisode Pokemon et pourtant, il semblerait qu'il soit bel et bien réel. Cet étrange cliché suscite de très nombreuses questions de la part des internautes mais aussi de scientifiques. Dévoilé sur le site de partage Flickr, celui-ci a été pris par un zoologue du nom d'Arthur Anker et montre un papillon de nuit d'un drôle d'aspect. Baptisé "papillon de nuit-caniche" sur Internet, le spécimen est tout blanc et montre une pilosité particulièrement développée. Ajouté à ses antennes striées et à ses gros yeux noirs... Il n'en fallait pas plus pour créer le buzz sur la Toile ! Selon les informations communiquées par son auteur de l'université fédérale de Ceara au Brésil, l'image a été prise il y a plusieurs années dans la région de Gran Sabana au Venezuela au sein du parc national de Canaima. Evidemment, on peut facilement penser à une sorte de photomontage mais l'impressionnante collection de photos publiées par le chercheur sur sa page Flickr dément rapidement l'hypothèse. Aussi, le spécimen reste très mystérieux puisque aucun scientifique n'a réussi à l'identifier et qu'aucune photo semblable n'a été trouvée depuis. Néanmoins, certains ont souligné la ressemblance de ce "papillon-caniche" avec d'autres espèces telles que Diaphora mendica également appelé Ecaille mendiante. Cet insecte lépidoptère possède un peu comme le spécimen photographié une sorte de col de fourrure blanche (du moins chez les femelles puisque les mâles sont quant à eux tous bruns). Cette ressemblance suggère ainsi que le papillon de nuit pourrait être apparenté à cet insecte de l'ordre des Arctiidae qui comprend plus de 11.000 espèces à travers le monde dont 6.000 dans des régions néotropicales. Toutefois, cela reste à confirmer. "Des milliers de nouveaux insectes sont découverts chaque année dans les forêts d'Amérique du Sud, donc ce ne serait pas très rare si le papillon de nuit-caniche vénézuélien s'avérait en être un aussi", souligne le zoologue Karl Shuker sur son blog. Devant tant d'incertitudes, ce scientifique a tout de même lancé un appel à tous ceux qui aurait déjà vu cet animal ou en saurait plus à son sujet. L'étrange papillon de nuit-caniche vénézuélien dévoilé sur Flickr (Crédits : Arthur Anker) FUTURA SCIENCES 28/08/2012
  5. La banquise dans l'Arctique se réduit "à un rythme anormalement rapide" depuis le début du mois d'août et a atteint un niveau minimum record pour cette période de l'année, a indiqué mardi l'Institut russe de recherche scientifique pour l'Arctique et l'Antarctique. Les chercheurs "suivent attentivement la réduction anormalement rapide de la surface des glaces maritimes dans l'arctique en août", indique l'institut dans un communiqué. "La fonte estivale, qui a débuté en mai, s'est développée d'une façon quasi-analogue au scénario de 2007", année au cours de laquelle la banquise avait atteint son minium record, ajoute-t-il. Entre le 13 et le 19 août, la surface moyenne des glaces arctiques a même atteint 4,8 millions de km2, soit près de 500.000 km2 de moins qu'à la même période en 2007, selon cette source. Si la fonte se poursuit à ce rythme, la surface des glaces pourrait atteindre 4 millions de km2, met en garde l'institut. La Russie a fait du développement de l'Arctique, qui regorge de ressources en hydrocarbures encore inexploitées, une priorité stratégique, et a lancé des travaux d'exploration en mer de Kara avec le groupe américain ExxonMobil. SCIENCES ET AVENIR 28/08/2012
  6. A pied, à cheval, en voiture ou en bateau à voile, des milliers d'espèces animales ou végétales voyagent tout autour de la Terre. Certains passagers sont clandestins, d'autres déclarés, mais beaucoup sont d'incontrôlables envahisseurs. Pour l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), qui se réunit début septembre en Corée du Sud, ces envahisseurs exotiques se classent déjà au troisième rang dans les menaces pesant sur les espèces en voie de disparition. Dans leur contrée d'adoption, ils réussissent en effet à prospérer au détriment de leurs hôtes - flore, faune, activités humaines -, dévorant certains, en délogeant d'autres ou les contaminant avec de nouvelles maladies. "Les espèces invasives ont un impact majeur dans le monde. Dans certains pays, il est astronomique", résume Dave Richardson, directeur du Centre d'excellence sur la biologie invasive de l'Université de Stellenbosch, en Afrique du Sud. Parfois, il s'agit d'espèces volontairement introduites par l'homme, qui ont échappé à son contrôle: le ragondin élevé pour sa fourrure, qui détruit digues et berges des cours d'eau, ou l'écrevisse américaine, fertile et très résistante, qui a contribué à l'extinction quasi complète des écrevisses autochtones en Europe. L'"alien" peut afficher une apparence bien innocente: l'écureuil asiatique, vecteur de nombreuses maladies, ou le lapin de garenne qui se reproduit à toute allure et ravage les cultures dès lors qu'aucun prédateur naturel ne vient le stopper. -----> D'où l'utilité des loups, des renards, belettes et autres... Alors que l'on cesse de traiter ces espèces comme nuisibles et laissons-leur faire leur "boulot"... D'autres encore, coquillages, vers de terre ou simples champignons, passent inaperçus jusqu'à ce qu'il soit trop tard. Rien qu'au niveau européen, le projet Daisie (Delivering Alien Invasive Species Inventories for Europe), financé par la Commission européenne, recensait 11.595 "espèces étrangères" à la fin août. Un millier d'espèces marines, 2.400 invertébrés, plus de 6.600 plantes terrestres figurent ainsi dans l'inventaire européen. Et la liste n'en finit pas de s'allonger, à la faveur de l'explosion des échanges commerciaux et des voyages intercontinentaux. Même l'Antarctique, région la plus isolée de la planète, est désormais menacée. Une étude américaine a récemment montré que touristes et chercheurs transportaient à leur insu des graines étrangères, qui risquent fort de s'y implanter au détriment de la flore locale. "La mondialisation de la nature, on aura du mal à l'arrêter", prévient Jean-Philippe Siblet, directeur du Service du patrimoine naturel au Muséum national d'Histoire naturelle (MNHN) de Paris, tout en espérant que les écosystèmes touchés pourront s'adapter sans être trop déséquilibrés. Selon une estimation datant de 2001, le coût global des déprédations causées par ces espèces atteindrait la somme de 1.400 milliards de dollars. "Il est toujours difficile de mettre un chiffre définitif sur ce genre de choses (...) Mais le coût peut faire boule de neige au fur et à mesure que nous transplantons d'autres espèces dans des régions où on ne les trouve pas à l'état naturel", juge Tim Blackburn, directeur de l'Institut de zoologie à la Société zoologique de Londres. Avec la prise de conscience du danger, Etats et régions commencent à organiser la lutte, mais la coopération internationale fait parfois défaut et "dans bien des cas, les traités et conventions sont inopérants", estime Dave Richardson. Surtout, les actions à entreprendre sont coûteuses et lourdes, nécessitant un important investissement financier et humain à long terme. Introduire un prédateur ou un insecte pour endiguer un envahisseur est possible, mais risque toujours de faire plus de mal que de bien. En outre, le débat fait rage entre les partisans d'une guerre drastique et ceux qui, comme Jean-Philippe Siblet, prônent une "éradication intelligente". "Toutes les espèces arrivant sur un territoire ne deviennent pas invasives", souligne le biologiste, qui juge qu'"on est peut-être allés trop loin dans la diabolisation de certaines espèces". Dans certains cas, une espèce exotique peut devenir "un enrichissement", dit M. Siblet, rappelant que de nombreuses espèces maintenant jugées "autochtones", pomme de terre ou tomate en Europe par exemple, ont été importées. SCIENCES ET AVENIR 28/08/2012
  7. Une inspection du cargo MSC Flaminia, victime d'une avarie dans l'Atlantique, a été menée mardi au large de l'Angleterre et les premiers éléments sont "positifs", ont indiqué à l'AFP les autorités françaises tablant sur une entrée dans leurs eaux vendredi au plus tôt. Six agents publics, "trois Allemands, un Britannique, un Néerlandais sous mandat britannique et un Français ont inspecté le bateau pendant cinq heures", a indiqué Alexandra Ruzza, une porte-parole de la préfecture maritime à Cherbourg. Remorqué, le MSC Flaminia, qui transporte notamment des produits inflammables, se trouve depuis vendredi à environ 55 km au sud-ouest de l'Angleterre après avoir subi un incendie et deux explosions les 14 et 18 juillet dans l'Atlantique. Un marin est mort et un autre a disparu. "Les premiers éléments sont positifs en termes d'intégrité de la coque et de capacité des conteneurs à ne pas tomber du bateau. Le rapport détaillé devrait être bouclé mercredi. Mais le temps qu'il remonte aux autorités concernées, le bateau n'entrera pas dans les eaux françaises avant vendredi", a précisé Mme Ruzza. L'Allemagne a accepté d'accueillir le bateau à condition qu'ait lieu cette inspection qui doit confirmer ou pas les analyses d'une société allemande de classification. Celle-ci a calculé qu'étant donné les agressions subies, la coque, qui n'est pas fissurée, peut résister à des creux de 4 mètres, selon la préfecture maritime pour qui "il n'y a pas de risque de pollution". Cette analyse paraissait vendredi suffisante au préfet maritime de Cherbourg pour autoriser le transit du bateau dans les eaux françaises même si l'inspection ne pouvait avoir lieu. Mais, outre l'Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas en ont fait un préalable. Lundi soir, le représentant du secrétaire d'Etat britannique chargé du sauvetage maritime Hugh Shaw a aussi indiqué que le cargo "ne serait pas autorisé à faire route vers l'Allemagne avant que les autres Etats côtiers aient les résultats" de cette inspection. Selon le commandement allemand, le navire d'environ 300 m de long en provenance des Etats-Unis était chargé de 2.876 conteneurs au moment de l'explosion. A bord, se trouvaient également 1.247 tonnes de pétrole lourd et 680 tonnes de diesel. L'association française Robin des bois a dit craindre la présence de produits radioactifs non déclarés à bord. SCIENCES ET AVENIR 28/08/2012
  8. Jean-Marc Ayrault a rappelé à l'ordre lundi le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg qui a provoqué la colère des alliés écologistes du Parti socialiste en déclarant que le nucléaire était une "filière d'avenir". Deux personnalités du PS, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls et le président de l'Assemblée, Claude Bartolone, avaient approuvé dans la journée la position d'Arnaud Montebourg, qui est élu d'une région, la Bourgogne, où les équipementiers du secteur nucléaire emploient 12.000 personnes. Invité sur France 2, le Premier ministre a démenti tout changement de cap. "J'ai parlé avec Arnaud Montebourg et la position du gouvernement, elle est très claire : ce sont les engagements que le président de la République a pris devant les Français, c'est le mix énergétique", a-t-il dit. Jean-Marc Ayrault a rappelé qu'il s'agissait de faire passer d'ici 2025 la part de l'électricité produite par le nucléaire "de 75 % à 50 %" en développant les économies d'énergie et les énergies renouvelables. Prié de dire s'il avait recadré Arnaud Montebourg, le Premier ministre a répondu : "Je lui ai rappelé la position du gouvernement, il en est parfaitement convenu." Jean-Marc Ayrault a cependant souligné que le ministre du Redressement productif avait voulu évoquer la part de 50 % du nucléaire qui resterait après 2025. Dans le cadre des élections législatives de juin dernier, le Parti socialiste et EELV ont signé un accord qui prévoyait, entre autres, la réduction de la part du nucléaire dans la production d'électricité française. Les écologistes ont deux ministres au gouvernement. Dans la matinée, Manuel Valls avait estimé sur Europe 1 que le nucléaire est "une filière d'avenir, incontestablement", tout en rappelant les engagements de François Hollande en matière de réduction de la part du nucléaire dans la production d'électricité de 75 % à 50 % d'ici à 2025. Manuel Valls a également réaffirmé que la centrale alsacienne de Fessenheim serait fermée au cours du quinquennat. "Il y a besoin de renouveler nos centrales nucléaires, ses différentes filières", a dit le ministre de l'Intérieur, précisant que des débats sur le sujet auraient lieu au sein du gouvernement et dans le cadre de la conférence environnementale, en septembre. Le président PS de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, a également défendu les propos d'Arnaud Montebourg, estimant qu'ils étaient une "évidence", en raison notamment des démantèlements de centrales à venir. Que le nucléaire soit une filière d'avenir, "c'est une évidence, à partir du moment où l'annonce qui a été faite par le président de la République c'est de dire 50 % dans le cadre du mix énergétique en 2025", a-t-il dit sur RTL. "Il faut que toutes les centrales qui seront encore en place pour assurer ce 50 % d'énergie d'origine nucléaire en 2025 soient à la pointe du progrès", a-t-il ajouté. Réagissant aux propos d'Arnaud Montebourg, le député écologiste de Gironde Noël Mamère a parlé de "nouvelle provocation" et dénoncé une "entorse très sérieuse" à l'accord entre le PS et EELV, appelant le ministre à "revoir sa copie", et le Premier ministre à démentir ses propos. Mais certains dirigeants d'Europe Écologie-Les Verts ont voulu cependant y voir des propos "isolés". "Ce n'est pas le gouvernement qui s'est exprimé hier, c'est un ministre qui a donné son point de vue personnel", a estimé lundi sur i>télé François de Rugy, coprésident du groupe écologiste à l'Assemblée nationale. "Nous savons depuis toujours qu'Arnaud Montebourg a toujours été un pro-nucléaire de choc (...) c'est pour ça que nous ne donnons pas plus d'importance que cela à ses propos qui sont quand même très isolés, qui n'ont jamais été repris au sein du gouvernement", a-t-il ajouté. Pour Yannick Jadot, député européen d'EELV, "les propos de Manuel Valls ou d'Arnaud Montebourg sont en contradiction avec les engagements" de François Hollande sur la réduction de la part du nucléaire dans la consommation d'électricité. LE POINT.FR 28/08/2012
  9. La Cour suprême du Brésil a annoncé lundi avoir autorisé la reprise des travaux du barrage de Belo Monte, le troisième plus grand ouvrage de ce type en construction dans le monde, au coeur de l'Amazonie brésilienne, et auquel sont opposés les indiens habitant la région. Dans une décision préliminaire, le président du Tribunal suprême fédéral, Carlos Ayres Britto, a suspendu la décision du Tribunal régional fédéral de la première région (TRF1), qui avait ordonné le 14 août l'arrêt du chantier au motif que les indiens, proches de la région de construction du barrage, n'avaient pas été consultés avant le début des travaux. La Cour suprême a donné raison à l'avocat général Luis Inacio Adams qui représentait les intérêts de l'Etat brésilien. Les travaux doivent reprendre "pour empêcher des dommages notables et irréparables du patrimoine public, de l'administration, de l'économie et de la politique énergétique brésilienne", avait plaidé M. Adams dans un document envoyé vendredi dernier à la Cour suprême. En construction sur le fleuve Xingu, le barrage, d'un coût de près de 13 milliards de dollars, est le plus important en cours d'édification au Brésil et le troisième du monde. Il fournira 11.233 MW, soit 11% de la capacité installée du pays. Son édification entraînera l'inondation de 502 km2. Et même si les terres des populations indiennes locales ne sont pas inondées, leur mode de vie risque d'être affecté car elles tirent leurs subsistance de la pêche. Le gouvernement prévoit des investissements de 1,2 milliard de dollars d'ici à la fin des travaux pour réduire les impacts négatifs de la construction. La première turbine devrait entrer en opération en 2015 et la dernière en 2019. -----> Avec de tels principes : faire prévaloir les intérêts financiers avant la protection de l'environnement, nous ne sommes pas prêts d'avancer dans le bon sens. Il serait judicieux de trouver un compromis respectueux du peuple, de l'environnement et de l'économie... SCIENCES ET AVENIR 28/02/2012
  10. L'amélioration de l'efficacité énergétique dans les pays industrialisés et les grands émergents reste insuffisante face à la hausse mondiale des besoins énergétiques pour enrayer le réchauffement climatique, selon une étude américaine. Les chercheurs du Center for Global Development (CGD) constatent une baisse de l'intensité carbone (émission de CO2 par unité de consommation énergétique) de 5,5% dans les pays développés, et de près de 10% en Chine et en Inde entre 2004 et 2009. Mais cette amélioration de l'"efficacité carbone" est contrebalancée par l'augmentation de 34% des besoins en électricité des pays en développement sur la même période. "Réduire l'intensité carbone de 10% en cinq ans est louable, mais je me demande si nous ne sommes pas coincés dans une tendance où tout le monde se concentre sur des petits gains d'efficacité", explique Kevin Ummel, chef de projet au CDG. Au final, ces gains font "pâle figure en comparaison avec le taux de consommation. Au niveau du climat, nous perdons vraiment la bataille, même si nous faisons de petits progrès ici et là", conclut-il. La croissance économique en Chine et en Inde a ralenti ces dernières années, mais l'impact sur les émissions reste incertain, d'autant plus que la hausse des rejets de CO2 dépend en partie de l'élargissement de la classe moyenne, qui peut désormais consommer au même niveau que les occidentaux. "Franchement, personne n'imagine que cette courbe (d'émission de CO2) va fléchir dans un futur proche", estime M. Ummel. Ces dernières années, on a relevé de nombreuses températures record à travers la planète. Au total, sur les 15 dernières années, 13 ont été les plus chaudes jamais enregistrées. Devançant l'Espagne et les Pays-Bas, c'est le Canada qui a connu la plus forte baisse d'intensité carbone entre 2004 et 2009, de 22,3%. Mais Ottawa, qui cherche à accroître sa production de sables bitumineux dont l'extraction est très émettrice de CO2, s'est par ailleurs retiré du protocole de Kyoto sur le changement climatique l'an dernier. Aux Etats-Unis, où l'intensité carbone a baissé de 7,3%, une récente étude a révélé que les émissions ont été, lors du premier trimestre 2012, les plus faibles depuis 20 ans grâce à l'usage accru de gaz naturel et un hiver très doux limitant les besoins de chauffage. SCIENCES ET AVENIR 28/02/22012
  11. Les forages pétroliers en Arctique menacent un écosystème fragile, précieux, nécessaire à notre équilibre à tous. Ils touchent durement les populations locales, qui voient ou craignent de voir leur mode de vie bouleversé. De l’océan dépendent des cultures, des modes de vie, des quotidiens … Bâtis en totale harmonie avec la nature, ces cultures sont aujourd’hui terriblement altérées par les forages. En Arctique, il est des lieux où le désastre est déjà en cours : Les compagnies pétrolières sont déjà actives depuis des années sur terre dans les régions polaires. C’est le cas notamment en Sibérie dans la République de Komi. Large plaine coupée par la chaîne de l’Oural, recouverte de forêts et peuplée de population autochtone vivant de la pêche et de la culture de leurs rennes. Ce territoire s’étend sur une surface équivalente à la France et est peuplé par environ un million d’habitants. Hélas, aujourd’hui, les torchères ont remplacé les arbres et les nappes huileuses ont tué les poissons. La catastrophe environnementale en cours dans la République de Komi éclaire d’une lumière violente la place donnée à l’environnement par des compagnies comme Rossneft ou Gazprom, actives dans cette région. Or, ces entreprises disposent également de plans de forage pétrolier et sont déjà actives au large des côtes nord sibériennes. Nos collègues de Greenpeace Russie travaillent depuis des années avec les Komis dans la dénonciation de ce crime oublié. Aujourd’hui, ce combat est un exemple supplémentaire de cette course effrénée au pétrole de l’Arctique. Lire l’enquête : Glace Noire – déversement pétrolier en Russie, une crise sans fin Point Hope : l’océan est leur jardin L’équipe à bord de l’Esperanza est allé à la rencontre des habitants de Point Hope. Point Hope est une localité d’Alaska, point crucial d’observation des impacts des dérèglements climatiques. La perte de glace a créé plus de voies navigables, et la formation de vagues plus grandes qui ont entraîné une érosion plus forte. Les communautés locales faisaient face, jusqu’ici, à cette érosion qui touchait leurs côtes. Ils doivent aujourd’hui faire avec les risques induits par le projet de forage de Shell. Le maire et les autres résidents de Point Hope partagent, dans cette vidéo, leurs préoccupations face aux forages. Les résidents de cette ville, également connue sous le nom “Tikigaq,” ont vécu pendant des générations en osmose avec la mer des Tchouktches, qui est aujourd’hui menacée par la pollution, le bruit et le risque d’un déversement de pétrole qui accompagnent le projet de forage offshore. GREENPEACE 10/08/2012
  12. Etant donné que le pétrole se raréfiait dans le monde, je n'avais pas jugé utile d'ouvrir une rubrique spécifique. Au fil des actualités, il m'est apparu que créer un forum "pétrole" aiderait à faciliter la lecture de la rubrique énergie. Il va de soi que je m'efforcerai de rapatrier ici les articles concernant ce sujet... En attendant, je vais l'inaugurer aujourd'hui... Soyez patient(e)s pour la mise à jour... Je n'ai que deux mains... et un tout petit cerveau... Je recherche toujours de bonnes âmes qui m'aideraient à la tenue du forum... Cela me permettrait de tirer les sujets, en archiver certains... Et surtout me laisserait du temps pour modifier l'aspect visuel du forum... Donc, faute d'assistance, je pare au plus pressé !
  13. Les questions posées par Greenpeace, rejoignent mes interrogations... Voici donc mes commentaires... Allons-nous, une fois de plus, assister à des réunions inutiles où pas ou peu d'accords sur le fond seront pris et surtout seront-ils tenus ? Allons-nous vers des décisions utiles et non démagogiques ? Le réchauffement climatique est bel et bien là... bien qu'il y ait encore beaucoup de septiques... S'il est vrai que la terre a connu déjà des bouleversements climatiques (ce que prouvent différentes études), que "l'histoire" est une sorte de répétition avec un délai plus ou moins long... Les études ne nous ont pas dit pour autant ce qu'il était réellement advenu... Beaucoup de personnes ont l'air d'oublier que les espèces qui le peuvent(faune et flore) sont en mouvement pour s'adapter aux nouvelles conditions climatiques. Lors d'un précédent épisode climatique, on a vu des espèces de la faune sauvage traverser des continents pour trouver un climat plus approprié... Mais à quel prix ! Beaucoup d'espèces ont disparu à cette époque, tandis que d'autres ont réussi ce pari fou soit de s'adapter aux nouvelles conditions climatiques, soit d'arriver à leur but : trouver un climat plus propice. Je n'invente rien... J'ai lu pas mal de documents... Mais, à cette époque, la terre n'était pas peuplée d'êtres humains... Du moins pas au niveau que nous avons atteint... Les causes étaient autres... Devrons-nous affronter, faute de décisions urgentes et utiles un cataclysme sans pareil où une grande partie de l'humanité disparaîtra. Si les forces de la nature peuvent être mises en cause lors des précédents bouleversements climatiques, la situation que nous vivons actuellement est de notre fait... Nous avons inventé des engins et machines pour nous faciliter la vie... Et peu à peu, nous avons grignoté la richesse de nos sols... sans penser au lendemain ! Il est plus que temps que la vapeur s'inverse... Si nous voulons que les générations futures aient un avenir... Il serait temps que la course à la richesse, soit dépassée par celle du respect de l'environnement, de la nature (faune et flore). Il serait temps que tous les enfants,les femmes et les hommes aient de quoi se subtanter sans mourir de faim... Au gouvernement je dis ceci : nous avons assez de cette maladie répandue qu'est la réunionite... Des décisions pour le bienfait de tous sont attendues avec impatience... le climat n'attend pas, il poursuit sa route au gré de nos pollutions et gaspillages.
  14. Comme le soulèvent plusieurs commentateurs à la suite de ce premier billet, le processus même de la conférence pose question. En effet, l’organisation de cette conférence et l’annonce du débat qui suivra sont les seules réponses que nous ayons obtenues du président Hollande sur sa vision de la transition énergétique. Mais la concertation peut-elle faire office de vision politique ? Sans volontarisme réel de la part du gouvernement, aucune des mesures indispensables pour une vraie transition écologique et énergétique ne sera mise en œuvre. Cette conférence environnementale s’organise sur fond de cacophonie du gouvernement sur la question de l’énergie. Ces dernières semaines, les ministres du gouvernement Ayrault ont pris successivement la parole sur les sujets énergétiques, affirmant tout et son contraire, sans qu’aucune ligne politique claire ne puisse être identifiée et en ajoutant de la confusion à la répartition des rôles et des portefeuilles. Une cacophonie typique de la méthode Hollande initiée pendant la campagne présidentielle : ménager les opinions des uns et des autres sans qu’aucun choix clair ni stratégique ne soit pris. Quel ministre aura gain de cause ? Quelle sera la réaction du gouvernement face aux entreprises qui ne militent que pour un statu quo? En faveur de qui ou de quoi le gouvernement arbitrera-t-il ? De l’environnement, des emplois, de l’économie à court terme ? En mai 2012, le candidat Hollande s’est fait élire sans parler d’environnement. En évitant même le sujet. Seule la question du nucléaire aura été évoquée, contexte post-Fukushima oblige. Mais l’engagement du candidat à réduire de 25% la part de nucléaire dans le mix électrique alors même qu’il proposait la fermeture d’une seule centrale et la mise en service de l’EPR de Flamanville témoignait déjà d’un discours caractérisé par les ambiguïtés et les contradictions. Et à l’épreuve de la réalité du pouvoir, les premiers signaux donnés par le gouvernement Ayrault donnent à réfléchir : l’ouverture d’une nouvelle mine d’uranium au Niger, un arbitrage en faveur de Shell et Total dans les forages off-shore en Guyane, l’éviction de Nicole Bricq quelques semaines après sa nomination, le flou entretenu dans le dossier des hydrocarbures de schistes… On s’interroge alors : quelle vision de la transition énergétique défend ce gouvernement ? Nous refusons de tomber dans les mêmes pièges que ceux tendus par le précédent gouvernement : assez de formules sans projets, assez de mesures spectaculaires jamais appliquées… Greenpeace a vécu le Grenelle, présenté pompeusement par Nicolas Sarkozy comme un "new deal écologique". La montagne a accouché d’une souris. Décisions reportées sine die, décrets d’application non publiés, absence criante de mesures de rupture, structurantes et réellement efficaces pour la protection du climat. Greenpeace a aussi vécu le "débat national sur l’énergie" en 2003. Alors qu’un tel événement, rarissime en France, aurait pu être l’occasion d’une vraie discussion publique, la façon dont il a été annoncé, organisé et s’est déroulé a engendré une déception considérable. Mais il s’est tenu sous la forme de rencontres, des "tables rondes" où l’on voyait se succéder des prises de paroles d’une longue série d’intervenants, sans organisation d’une véritable discussion des thèses en présence, sans temps de dialogue suffisant avec les participants. Avec une séance de synthèse surréaliste, de deux heures à peine, sous la forme d’une sorte de questions–réponses, encadré de discours ministériels. C’est à un autre résultat que nous aspirons aujourd’hui. Nous souhaitons que soit clarifiée la façon dont les conclusions du débat vont être prises en compte pour l’élaboration de la loi cadre sur l’énergie. Car, en 2005, la loi n’a pas repris les conclusions du débat de 2003 pour justifier les orientations prises. Nous souhaitons que l’État s’engage, que des politiques et des mesures efficaces soient proposées et mises en œuvre. Nous souhaitons des avancées significatives au niveau politique, au niveau législatif. Nous souhaitons que l’ensemble des parties prenantes soient informées, qu’elles soient décideurs, entrepreneurs, élus ou citoyens. GREENPEACE 27/08/2012
  15. Conférence environnementale, débat sur l’énergie, le gouvernement et l’environnement : vous vous posez des questions ? Nous aussi (Greenpeace) ! Qui, quand, quoi, où, comment, pourquoi ? François Hollande et son gouvernement ont officialisé, en juillet, la tenue d’une “Conférence environnementale”. Lors du conseil des ministres du 18 juillet, Delphine Batho, ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, a présenté la méthode retenue pour la préparation de la conférence environnementale. La conférence aura “deux grandes priorités – la transition énergétique et la préservation de la biodiversité“, et elle “ouvrira une concertation sur plusieurs chantiers, notamment sur la fiscalité écologique, le lien entre la santé et l’environnement et la nouvelle gouvernance écologique“. La conférence environnementale se tiendra chaque année et associera à l’État les organisations non gouvernementales, les syndicats de salariés, les syndicats d’employeurs et les représentants des élus locaux. Des parlementaires y participeront également. La première aura lieu les 14 et 15 septembre 2012, au siège du Conseil économique social et environnemental. Conférence environnementale : mais qu’est ce donc ? Ce projet est l’une des promesses importantes du candidat François Hollande, qui l’annonçait, dans son discours du 28 janvier 2012 au 36ème Congrès de France Nature Environnement : “Et si demain, je suis le prochain président de la République, j’ouvrirai une conférence environnementale qui prévoira un agenda, des priorités, des objectifs, des moyens pour les atteindre et des indicateurs permettant d’en faire l’évaluation. Cette méthode-là est essentielle si nous voulons réussir. Elle est fondée sur le respect, respect de tous ceux qui viendront dans ce partenariat.” Une grande conférence, un débat, une méthode … tout était préfiguré pendant la campagne présidentielle : "La démocratie, c’est aussi la participation des citoyens et des associations au grand débat. J’ai entendu un certain nombre de propositions, et notamment sur l’énergie, de faire voter le peuple français. Ma démarche n’est pas celle-là, et je préfère vous le dire tout de suite. Je veux qu’il y ait un grand débat citoyen avec une commission nationale pluraliste qui en sera chargée. Ce débat prendra le temps qu’il faudra, six mois, un an si c’est nécessaire. Au terme de ce débat, c’est le Parlement qui votera la loi de programmation de la transition énergétique."[/b] Cette conférence environnementale apparaît comme une étape dans la politique de concertation mise en œuvre : une conférence agricole est déjà annoncée, et la conférence sociale a déjà eu lieu… Malheureusement, contrairement aux déclarations du candidat Hollande en janvier : ([colir=indigo]"[i]c’est la raison pour laquelle, devant vous, je prends l’engagement d’ouvrir un dialogue environnemental qui devra être au même niveau que le dialogue social. Non pas que je veuille opposer le social et l’environnemental ; le lien est direct"[/color][/i], le président Hollande a déjà séparé Social & Environnemental en leur attribuant des agendas distincts. On peut regretter ce choix : cloisonner les problématiques globales tellement liées laisse entrevoir un débat "par le petit bout de la lorgnette'… Surtout lorsque les associations sont écartées de la conférence sociale, alors que syndicats et entreprises sont représentés à la conférence environnementale … Le Gouvernement semble placer la "méthode Grenelle" au rang de politique générale … Et on peut se demander : le débat entre "principaux acteurs" est-il vraiment une méthode de gouvernance ? En pratique, le fonctionnement de la conférence : L’organisation prévue est celle qui avait été mise en place pour le Grenelle de l’Environnement. Elle n’est donc pas tout à fait nouvelle. Mais un rappel est toujours utile. Le dispositif, Grenelle comme conférence environnementale regroupe plusieurs "collèges" : l’État, représenté par le ministère du Développement durable, les collectivités, les employeurs, les organisations syndicales, les ONG environne-mentales. Notons qu’un collège de parlementaires a été ajouté au dispositif de la conférence environnementale. Donc, dans cette conférence environnementale, sur six collèges, seul un collège a pour unique objet de défendre l’environnement (celui des ONG)… On peut donc s’interroger, au delà de la volonté de dialogue affichée, comment pourrait résulter de cette conférence des mesures volontaristes ? C’est le Gouvernement qui est en position d’arbitre. Qui tranche… Une prochaine réunion des participants est prévue le 29 août. Nous en saurons plus à cette date. Aujourd’hui, les éléments sont peu nombreux, et ne sont encore que des pistes de travail … Rien n’est donc fixé. Le programme de la conférence lui-même est encore à l’état de projet. Il est encore un peu tôt pour tirer des conclusions ou se forger une opinion. En revanche, on peut déjà se poser des questions… La conférence environnementale s’inscrit dans la volonté affichée à plusieurs reprises par François Hollande de placer la France sur une trajectoire de "transition écologique", puis d’une "transition énergétique". Les mots sont ambitieux. Très ambitieux. L’intention l’est elle ? Pour l’heure, quelques objectifs chiffrés ont été annoncés. Mais rien de concret n’a été engagé. Au sein de Greenpeace, nous nous interrogeons : qu’est ce qui peut sortir d’une conférence avec 5 tables rondes simultanées, d’une durée totale de 7h30 avec des acteurs qui n’ont pas l’habitude de se parler, de négocier entre eux ? Nous craignons avant tout la confusion, dans l’organisation même de la conférence. Cinq tables rondes parallèles qui doivent travailler sur des feuilles de route, des objectifs à long terme et des projets très concrets et déjà ouverts, comme le projet de loi sur la rénovation des logements … On s’y perd … Nous nous posons des questions, nous affichons nos doutes, et nous relaterons les prochaines étapes de l’organisation de la Conférence environnementale. Histoire que, quelque part, un collège des citoyens soit informé. GREENPEACE 22/08/2012
  16. La réflexivité des glaces de l'inlandsis du Groenland baisse depuis 2000. Plus sombres, ces glaces absorbent davantage de chaleur solaire. Une affaire de taille de cristaux de neige... Cette baisse de de l’albédo rend les glaciers plus sensibles à des vagues de chaleurs, augmentant la probabilité d'un dégel estival quasi complet de leur surface, ce qui a été constaté en juillet dernier. Ce mois de juillet 2012, une fonte record de la surface de la calotte glaciaire du Groenland avait été observée. Dans le contexte du réchauffement climatique actuel, son annonce pouvait paraître alarmante, d’autant plus que cette fonte était parfois présentée ni plus ni moins comme la disparition de 97 % de l'inlandsis du Groenland. Rappelons qu’avec 1.710.000 km2 de superficie, soit 80 % du Groenland, c’est la deuxième plus grande masse de glace d'eau douce sur Terre après l'inlandsis de l'Antarctique. Toutefois, selon les données glaciologiques provenant des carottages, une telle fonte s’était déjà produite à de multiples reprises dans l’histoire récente de notre planète. Il semble en effet que tous les 153 ans environ, et probablement sous l’effet de vagues de chaleurs, l'inlandsis se mette à fondre dans des proportions similaires à celle de juillet dernier. Toutefois, selon le glaciologue Jason Box de l’Ohio State University, des températures anormalement chaudes pour un mois de juillet au-dessus du Groenland ne sont pas l’unique cause de la spectaculaire fonte de 2012. Comme il l’explique avec plusieurs collègues dans un article publié dans The Cryosphere, il faut aussi faire intervenir une modification de l’albédo des glaces de l'inlandsis du Groenland depuis l’année 2000. La réflexivité des glaces baissant, elles deviennent plus sombres et peuvent absorber plus de chaleur et donc s’échauffer plus rapidement. En juillet 2000, la réflexivité des glaces du Groenland était telle qu’en moyenne, elles n’absorbaient en surface que 25 % de l’énergie du rayonnement solaire. En juillet 2012, le taux d’énergie absorbée a atteint environ 30 %. Inlandsis du Groenland : une fonte de 100 km3 de glace en un mois Face à des conditions météorologiques anormales conduisant à des élévations de la température, la taille des cristaux de neige fraîchement tombée sur le Groenland augmente. Ce faisant, la neige devient plus sombre et absorbe davantage de chaleur. C’est ce qui arrive depuis 2007 du fait de basses pressions persistantes au-dessus de l’Islande pendant l’été, faisant remonter vers le nord de l’air chaud. Une réduction des chutes de neige s’ajoutant, entraînant une baisse de la réflexivité, la capacité des glaces du Groenland à fondre augmente puisqu’elles deviennent sans cesse plus sombres. Carte de la baisse de la réflexivité des glaces du Groenland en comparant les observations faites en 2012 par rapport à celles de 2000 à 2011. Cette baisse peut atteindre environ 12 %, comme on le voit sur la partie sud-ouest du Groenland. Nasa Au final, en juillet 2012, l’énergie solaire absorbée avait de quoi faire fondre 136 millions de tonnes de glaces si celles-ci étaient déjà à une température de 0 °C. Ce qui correspondrait à 55 % de la glace perdue pendant l’été par le Groenland de 2003 à 2009. Cent kilomètres cubes ont tout de même fondu, un volume suffisant pour recouvrir l’île de Manhattan par une couche de glace d’un kilomètre. Selon les chercheurs, compte tenu de cette dérive de l'albédo des glaces du Groenland et en raison du réchauffement climatique en cours, il ne devrait pas s'écouler 150 ans avant qu'une fonte comme celle de l'été 2012 ne se produise à nouveau. FUTURA SCIENCES 27/08/2012
  17. PARIS - Agir pour l'environnement a estimé lundi qu'Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, avait raison en disant que le nucléaire est une filière d'avenir, puisque avec ses déchets radioactifs il nous engage pour des millénaires, voire pour l'éternité. En décidant de se doter d'une filière nucléaire, la France des années 70 a engagé notre pays dans une gestion éternelle de déchets hautement toxiques et radioactifs, souligne Stephen Kerckhove, délégué général d'Agir pour l'environnement, dans un communiqué. Il relève encore qu'il dépasse la durée de vie d'une civilisation: Les Egyptiens avaient Kheops, Arnaud Montebourg aura Bure et ses déchets radioactifs lui permettant de laisser une trace dans l'histoire de 'Humanité. L'ONG rappelle que le site de Bure (Meuse), qui devrait accueillir à partir de 2025 des déchets radioactifs, devrait être exploité approximativement jusqu'en 2125 puis surveillé pendant 500 ans, avant d'être purement et simplement oublié. Elle souligne aussi que le plutonium a une demi-vie voisine de 24.000 ans (demi-vie, temps mis pour perdre la moitié de sa radioactivité). Avec Arnaud Montebourg, l'avenir énergétique de la France se conjugue au passé radioactif, estime l'association, selon laquelle le ministre semble se donner pour mission de soutenir l'industrie de grand-papa. ROMANDIE.COM 27/08/2012
  18. Les résidents de St Osyth (est de Londres) "sont invités à profiter de ce jour férié, mais à rester prudents. Les policiers poursuivent les recherches" : la police a ainsi averti lundi sur Twitter qu'un mystérieux animal -- un lion selon des experts -- rôdait toujours. La police, auteur de ce tweet en plein Bank Holiday, un des jours de fête du calendrier britannique, a donc pris au sérieux le signalement reçu dimanche soir de la possible cavale d'un lion dans les environs : la police s'est déployée sur le terrain, aidée d'un hélicoptère à caméra thermique, et d'employés du zoo local de Colchester munis de fusils à tranquillisants. La bête a été vue par des personnes vivant dans des caravanes sur une ferme de St Osyth, et l'une d'elles a réussi à en prendre une photo, authentifiée comme celle d'un lion par des experts du zoo. Un père de famille de 39 ans a assuré au journal le Sun avoir vu ce lion, "un mâle" selon lui, alors qu'il se promenait avec ses deux fils de 9 et 11 ans, qui sont depuis "apeurés". Un autre homme "a entendu un rugissement" derrière la barrière de son jardin, proche d'un bois. Néanmoins, le zoo de Colchester a fait ses comptes, et aucun lion ne manque à ses effectifs. Une porte-parole de la police de l'Essex a indiqué que celle-ci "enquêtait sur la possible origine" de l'animal, qualifié dans les communiqués officiels de "gros chat". La rumeur a couru qu'il pourrait s'agir d'un lion perdu par un cirque ambulant. Mais le dernier à passer dans la région l'a quittée il y a une quinzaine de jours. Dans un communiqué publié lundi, la police encourage les personnes qui souhaiteraient se promener dans la campagne à "une vigilance et une prudence accrues". "Néanmoins, ajoute le communiqué, "elles verront sans doute la police avant de voir quoi que ce soit d'autre". LE POINT.FR 27/08/2012
  19. Alors qu'ils avaient hérité d'une loi plutôt consensuelle, les ministres ont relancé le débat à coup de déclarations ambiguës. L'opposition n'a pas manqué l'occasion d'attaquer le gouvernement. Après avoir soutenu, en tant que président du groupe PS à l'Assemblée, une proposition de loi pour interdire purement et simplement l'exploration et l'exploitation des gaz et huiles de schiste, Jean-Marc Ayrault, devenu Premier ministre, a assuré le 22 août que le débat sur ces hydrocarbures n'était "pas tranché". Réaction immédiate de l'ancienne ministre de l'Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet (NKM), sur Twitter : "Ce matin Jean-Marc Ayrault annonce la possible relance du gaz de schiste, dont j'avais obtenu le retrait des permis (...). La duplicité de ce gouvernement sur l'écologie n'a pas de limite." "J'ai un nouveau slogan pour eux. Gaz de schiste : la duplicité, c'est maintenant, l'écologie, c'est pour quand ?" Jean-Marc Ayrault a donc pris le risque de rouvrir un dossier sensible alors qu'il était censé avoir été refermé après l'adoption d'une loi portée par l'ancienne majorité le 13 juillet 2011. Après le scandale des permis d'exploration délivrés en toute discrétion pour les services de Jean-Louis Borloo, alors à l'Écologie, le gouvernement Fillon avait viré sa cuti. Il avait fait adopter en urgence un texte interdisant "l'exploration et l'exploitation des mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux" mais seulement "par des forages suivis de fracturation hydraulique de la roche". Quelques mois plus tard, NKM annulait tous les permis précédemment accordés, y compris ceux qui ne faisaient pas explicitement référence à cette fameuse méthode de fracturation hydraulique, qui consiste à casser la roche en injectant de l'eau sous pression mélangée à du sable et à des produits chimiques (voir infographie ci-dessous). La déclaration du Premier ministre a particulièrement troublé les associations environnementales et ses partenaires Verts, même si Jean-Marc Ayrault a bien précisé qu'il n'était pas question d'autoriser à nouveau la fracturation hydraulique. L'ancien président des députés PS semble maintenant vouloir laisser la porte ouverte à des technologies alternatives qui permettraient d'extraire le gaz de schiste plus proprement. "La crainte des écologistes, c'est qu'un industriel soit capable d'explorer avec une autre technique et demande l'autorisation de l'utiliser. D'autant qu'en droit il n'existe pas de définition de la fracturation hydraulique", décrypte Arnaud Gossement, avocat spécialisé en droit de l'environnement. Une fois n'est pas coutume, les écologistes sont d'accord avec les industriels pour dire qu'il n'existera aucune alternative à la fracturation hydraulique avant des dizaines d'années. "La seule ouverture possible, c'est d'autoriser des expérimentations et les conditions de leur mise en oeuvre, leur contrôle", explique Jean-Louis Schilansky, président de l'Union française de l'industrie pétrolière (Ufip). Or, pour l'instant, le gouvernement n'a fait aucun pas en ce sens. Au contraire. La commission (1) créée par la loi de 2011, censée "évaluer les risques environnementaux liés aux techniques de fracturation hydraulique ou aux techniques alternatives" et émettre "un avis public sur les conditions de mise en oeuvre des expérimentations, réalisées à seules fins de recherche scientifique sous contrôle public" - les seules autorisées -, n'a jamais vu le jour. Et pour cause : le nouveau gouvernement n'a procédé à aucune nomination après l'élection de François Hollande et ce malgré la parution du décret officiel actant sa création en mars ! Jean-Marc Ayrault a renvoyé la discussion sur les gaz de schiste au 14 septembre, lorsque s'ouvrira la conférence environnementale. Mais ses ministres sont loin de s'entendre. Face à Delphine Batho à l'Écologie, Arnaud Montebourg se montre plus ouvert aux gaz de schiste. Mi-juillet, son entourage a assuré que le ministre du Redressement productif allait "regarder le dossier" dans le cadre de la refonte du code minier, annoncée avant la fin de l'année. Les pétroliers ont compris l'ouverture et sont passés à l'offensive. En juillet, Total a invité discrètement trois médias français - dont Le Point (2) - à visiter les installations de son partenaire américain Chesapeake, numéro deux du gaz aux États-Unis. Le but : "Montrer que l'impact environnemental a été considérablement réduit" depuis le début de l'exploitation du gaz de schiste en Amérique du Nord, comme l'assure Jean-Louis Schilansky. Là-bas, l'exploitation a pris une ampleur considérable et a contribué à faire baisser les prix du gaz. En France, la richesse potentielle du sous-sol dans le Bassin parisien et du sud-est excite aussi les convoitises à l'heure où se pose la question de l'indépendance énergétique du pays. Arnaud Montebourg y voit sans doute un bon moyen de faire baisser le coût de l'énergie pour les entreprises françaises. Mais le potentiel exact reste inconnu, faute d'exploration. Une forme d'"obscurantisme", dénonce Jean-Louis Schilansky. [color:716a=indigo}S'ils veulent changer les choses, les pétroliers devront aussi peser sur la réforme du code minier. Ce texte qui régit l'exploitation du sous-sol, conçu sous Napoléon, ne satisfait ni les écologistes ni les défenseurs du gaz de schiste. Parce qu'il ne prévoit aucune enquête publique préalable, il a notamment permis la délivrance de permis dans la plus totale opacité par l'équipe de Jean-Louis Borloo. Il ne protège pas non plus correctement les particuliers qui se trouveraient installés au-dessus d'un gisement, le sous-sol appartenant à l'État. Une difficulté supplémentaire pour faire accepter des forages à une opinion publique franchement hostile. (1) Commission nationale d'orientation, de suivi et d'évaluation des techniques d'exploration et d'exploitation. (2) Retrouvez le reportage ici. LE POINT.FR 27/08/2012 (texte et image)
  20. La querelle nucléaire qui avait envenimé les rapports entre socialistes et écologistes au début de la campagne présidentielle a été rallumée par Arnaud Montebourg alors qu'il saluait une filière "d'avenir", là où EELV dénonce une menaçante technique du passé. Par une petite phrase lancée sur BFMTV - "Pour ma part, je considère que le nucléaire est une filière d'avenir" -, le ministre du Redressement productif a fait renaître les craintes et les colères des "écolos". Arnaud Montebourg n'a pourtant pas dévié de la ligne tracée par François Hollande : on ne supprime pas cette filière, mais, à l'horizon 2025, on diminue de 75 à 50 % sa part dans l'électricité produite. Le candidat socialiste à l'Élysée évoquait d'ailleurs explicitement dans ses 60 engagements la poursuite de "la modernisation de notre industrie nucléaire" ainsi que le maintien de "l'indépendance de la France tout en diversifiant nos sources d'énergie". Mais la formulation du ministre socialiste, déjà dans le viseur des écolos qui le soupçonnent de s'intéresser aux honnis gaz de schiste, a heurté à Europe Écologie-Les Verts. Car, comme l'avait expliqué en novembre leur candidate à l'Élysée Eva Joly, l'opposition au nucléaire "est dans l'ADN" des Verts. "Provocation", a donc tonné le député-maire de Bègles Noël Mamère. EELV, qui compte deux ministres au gouvernement, a d'abord voulu voir dans la bouche de Montebourg des "propos isolés". "Nos interlocuteurs restent le Premier ministre, le président de la République et le PS", a réagi dimanche soir Jean-Philippe Magnen, porte-parole du parti écologiste. "Nous nous en tenons à la parole de François Hollande", a renchéri lundi François de Rugy, coprésident du groupe écologiste à l'Assemblée nationale. Jean-Marc Ayrault est précisément l'invité de France 2 lundi soir, l'occasion d'apporter son éclairage ou son arbitrage. Lundi matin, David Assouline, porte-parole du PS, s'efforçait de voir dans la formule montebourgeoise l'expression d'un "sentiment personnel" sans "conséquence concrète". "Chaque personnalité a ses mots. (...) Il n'y a rien de nouveau dans la politique énergétique du PS, et en particulier dans la feuille de route défendue par le président de la République", a-t-il répété dans l'après-midi. Claude Bartolone, président socialiste de l'Assemblée, risquait une explication de texte un rien paradoxale : c'est une filière d'avenir, puisqu'on va démanteler des centrales et que cela créera des emplois. Mais quelques minutes plus tard, un autre membre important du gouvernement, Manuel Valls, apportait tout son soutien à son collègue chargé de l'Industrie. La filière nucléaire est "incontestablement" et "évidemment" une filière d'avenir, a lancé le ministre de l'Intérieur, pas spécialement en odeur de sainteté parmi les écologistes, dont certains voient en lui la gauche "blindée". Cette dispute naissante rappelle celle qui avait flambé à l'automne entre socialistes et écologistes, autour du rythme de la transition écologique, avec une concentration sur le "Mox", combustible composite (uranium et plutonium). Dans l'accord entre les deux formations atteint non sans douleur, un paragraphe prévoyant une "reconversion" de cette filière avait disparu, puis était réapparu inchangé. Qu'en pense Cécile Duflot, ministre et écologiste ? La ministre du Logement a estimé lundi, au cours d'une conférence de presse, qu'en ce qui concerne la politique nucléaire de la France, "l'essentiel, ce sont les actes", et donc de faire baisser la production d'électricité d'origine nucléaire de 75 à 50 % du total. Interrogée sur les déclarations d'Arnaud Montebourg, Cécile Duflot a affirmé au cours d'une conférence de presse que l'important était l'engagement autour duquel la coalition gouvernementale s'était bâtie. "Cet accord sera tenu. Les engagements du président de la République valent pour tout le monde", a relevé Cécile Duflot, sans jamais citer le nom d'Arnaud Montebourg. D'une manière plus générale, ce dossier - comme celui de la ratification du traité européen, qui divise à EELV - pose la question du degré d'autonomie - ou de solidarité - des partenaires des socialistes. LE POINT.FR 27/08/2012 LE POINT.FR 27/08/2012
  21. Un garçon de 14 ans, entendu depuis dimanche dans le cadre de l'enquête sur un vaste incendie survenu ce week-end autour d'Orgon (Bouches-du-Rhône), a reconnu avoir allumé le feu et sa garde à vue a été prolongée jusqu'à mardi, a-t-on appris lundi auprès du parquet. Le procureur de la République à Tarascon, Christian Pasta, fera une conférence de presse sur l'affaire mardi, avant ou après le défèrement du mineur, a indiqué le magistrat. Le suspect, qui fêtera bientôt ses 15 ans est originaire du village. Il avait déjà été mis en examen fin juillet par un juge de Tarascon pour incendie volontaire après une série de départs de feu survenus à Orgon au début de l'été, a-t-on appris de source proche du dossier. Il serait apparenté à un élu local. La garde à vue du suspect, entendu depuis dimanche après-midi tandis que le feu se propageait sur des centaines d'hectares, attisé par un fort mistral, a été prolongée de 24 heures jusqu'à mardi, "car il y a pas mal d'auditions et de recoupements à faire", a-t-on précisé de source proche de l'enquête. Les déclarations du garçon doivent notamment être confrontées aux relevés techniques des enquêteurs de la cellule Vulcain, composée de pompiers, de gendarmes et d'agents de l'Office national des forêts, et activée depuis dimanche sur le sinistre. L'incendie, déclenché dans la nuit de samedi à dimanche dans une zone de barres rocheuses, à proximité du camping d'Orgon, était fixé lundi matin, mais son flanc droit, encore actif, restait sous la surveillance de 700 pompiers, après avoir brûlé plus de 400 hectares de végétation, sur environ 1 000 parcourus, et détruit deux maisons sans faire de blessé. LE POINT.FR 27/08/2012
  22. L'un des plus puissants typhons observés depuis des décennies se dirigeait lundi vers la péninsule coréenne, après avoir fait cinq blessés dans la nuit de dimanche à lundi dans l'archipel japonais d'Okinawa, ont annoncé les agences météorologiques régionales. Lundi à 6 h 45 GMT, le typhon Bolaven, accompagné de rafales atteignant 200 km/h, se dirigeait à la vitesse de 30 km/h en direction du nord-nord-ouest, c'est-à-dire droit vers la mer Jaune. Il devrait passer à proximité de l'île sud-coréenne de Jeju avant de frôler la Corée du Sud par l'ouest et de toucher terre en Corée du Nord. Le typhon devrait mollir un peu et frapper la Corée du Sud entre lundi soir et mercredi matin, avant de poursuivre vers la Corée du Nord, selon l'agence météo sud-coréenne. L'agence sud-coréenne de prévention des catastrophes naturelles a émis son niveau d'alerte le plus élevé. Les autorités ont interdit l'entrée du port de Busan à tous les navires jusqu'à la fin de l'alerte. Selon le ministère des Transports, 69 des 87 liaisons par ferry de la Corée du Sud avaient été annulées lundi. Quelque 140 vols, essentiellement au départ et à l'arrivée de Jeju, ont également été supprimés. Le président Lee Myung-Bak a demandé à tous les services concernés d'assurer une "préparation minutieuse". À Séoul ainsi qu'à Incheon (ouest), toutes les écoles devaient rester fermées. Le typhon Bolaven est jusque-là passé sans provoquer de dégâts catastrophiques à Okinawa (sud du Japon), dont les habitants s'étaient vu fortement conseiller de rester chez eux. La télévision publique NHK a montré des images des rues désertes de la capitale de la préfecture d'Okinawa, Naha, balayées par des vents surpuissants. La pression atmosphérique au centre du typhon a chuté jusqu'à 910 hectopascals, faisant de Bolaven l'un des typhons les plus forts jamais observés par l'agence météo japonaise depuis le début des mesures il y a 60 ans. Cinq personnes ont été blessées à Okinawa. Les transports collectifs restaient complètement paralysés lundi en milieu de journée à Okinawa, tant les liaisons aériennes avec les destinations lointaines que maritimes entre la principale île de cet archipel et les petites îles environnantes. Les vols pourraient toutefois reprendre en fin de journée, a déclaré un responsable aéroportuaire. Quelque 17.500 foyers de la préfecture d'Okinawa ont été provisoirement privés d'électricité, tout comme 58 300 foyers de la préfecture voisine de Kagoshima, à la pointe méridionale de l'île de Kyushu (sud-ouest du Japon). LE POINT.FR 27/08/2012
  23. On peut considérer que les départements 58, 69, 38 et 26 sont en alerte rouge et que les départements 16, 79, 18, 21, 71, 03, 63, 42, 01, 73, 07, 30 et 84 en alerte orange. Quelques départements comme le 13, 83 et 47 ne sont qu'en alerte jaune.

 Suivre l'information des risques allergiques sur le site www.pollens.fr (RNSA) . Image Le Point/ RNSA LE POINT.FR 24/08/2012
  24. Dans son dernier bulletin allergo-pollinique, le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) alarme de la prolifération du pollen d'ambroisie due à l'épisode de canicule. Le risque allergique est même si élevé que quatre départements sont placés sous alerte rouge. Allergiques, attention, si les pollens disparaissent de plus en plus au fur et à mesure que l'été avance, ce n'est pas le cas de toutes les plantes. C'est ce dont alerte le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) dans son dernier bulletin allergo-pollinique daté du 24 août. Celui-ci révèle que bien que la canicule a eu raison d'une bonne partie de la végétation, les ambroisies elles "tiennent leur promesse et sont en pleine forme". Les chaudes températures auraient en effet considérablement dopé leur prolifération, conduisant à un risque important d'allergies. Plus sérieux encore, "si le risque allergique est et restera élevé à très élevé sur toutes les zones d'infestation, l'état des fleurs mâles encore peu ouvertes laisse présager le pire dès le retour du soleil la semaine prochaine", estime Michel Thibaudon, directeur du RNSA sur le site. Aujourd'hui, un grand nombre ont ainsi été placés sous alerte : rouge, pour la Nièvre, le Rhône, l'Isère et la Drôme et orange notamment pour l'Ain, l'Allier, le Vaucluse, la Loire, la Charente, ou encore les Deux-Sèvres. D'autres sont en outre placés sous alerte jaune. Le pollen d'ambroisie étant hautement allergisant (potentiel de 5 sur une échelle de 5), le RNSA invite les personnes sensibles à suivre scrupuleusement leur traitement. Il leur conseille également de se laver les cheveux avant de dormir, de fermer toutes les fenêtres durant la journée ou encore de ne pas porter à l'intérieur des vêtements portés à l'extérieur. Actuellement, 20% des Français sont concernés par ce type d'allergie qui peut se manifester par des éternuements, des démangeaisons des yeux, le nez qui coule et une toux sèche. Dans les cas les plus sérieux, l'allergie peut aussi provoquer des rhinites, conjonctivites, symptômes respiratoires tels que trachéite, toux, et parfois urticaire ou eczéma. Chaque année, le problème de l'ambroisie prend de plus en plus d'ampleur au fur et à mesure que la plante gagne du terrain. Ainsi, un plan de lutte a été mis en place pour éliminer l'ambroisie avant le démarrage de sa floraison fin juillet. MAXISCIENCES 27/08/2012
  25. Dimanche à 22H37, heure locale, un puissant séisme est survenu au large des côtes du Salvador. De magnitude évaluée à 7,3, il a généré un tsunami qui pourrait selon les spécialistes s'avérer destructeur en atteignant les côtes. L'alerte a été déclenchée au niveau des côtes sud-américaines. Ce matin à 4H37 GMT, soit dimanche à 22H37 heure locale, un puissant séisme de magnitude 7,3 s'est déclenché au large du Salvador. Selon l'Institut de géophysique américain, son épicentre était situé à quelque 111 kilomètres de la ville de Puerto El Triunfo et à 171 kilomètres de San Salvador, pour une profondeur évaluée à 20,3 kilomètres. Or, si la secousse semble n'avoir fait aucun dégât ni blessé, la crainte se porte désormais sur le risque de tsunami. En effet, il semblerait que le séisme ait provoqué un tsunami au large qui pourrait s'avérer destructeur en atteignant les côtes sud-américaines. Ainsi, une alerte au tsunami a été émise pour le Costa Rica, le Nicaragua, le Salvador, le Honduras, le Guatemala, Panama et le Mexique. Toutefois, selon les dernières informations communiquées, le raz-de-marée aurait d'ores et déjà atteint les côtes sans faire de dégât majeur, entrainant une levée de l'alerte. Les spécialistes continuent donc de surveiller le niveau de la mer au large des côtes mais le risque semble s'être écarté et ce, bien que des répliques dont une de magnitude 5,4 aient été détectées une heure après le premier. On ignore encore si le séisme a été ou non largement ressenti dans les terres mais de telles secousses raniment le souvenir des deux séismes survenus au début de l'année 2001. De magnitude 7,6 et 6,6, ceux-ci avaient provoqué des glissements de terrain, faisant au final quelque 940 morts et plus de 5.500 blessés. MAXISCIENCES 27/08/2012
×
×
  • Créer...