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BelleMuezza

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  1. Avec 2.992 mètres de profondeur et 137,5 minutes d'apnée, ce double record est détenu par une Baleine de Cuvier (Ziphius cavirostris). L'animal marin d'environ 6 m de long, a réalisé cet exploit dans les eaux du large de la côte sud de la Californie. Les précédents records de ces disciplines étaient respectivement détenus par un éléphant de mer et un phoque. Dessin d'une baleine de Cuvier. Bardrock CC BY-SA 3.0 A titre de comparaison, le record actuel en apnée statique est détenu par le Français Stéphane Mifsud à 11 minutes et 35 secondes. Chez l'homme, les records d'apnée en profondeur ne dépassent pas les 215 mètres. Chris Mckenzie 12/12/2013 Maxisciences - Wikipedia
  2. Le plus grand poisson du monde n'est autre que le requin-baleine (Rhincodon typus), avec une taille comprise entre 4 et 14 mètres, son poids de 12 tonnes et sa longue durée de vie estimée entre 100 et 150 années. Les restes de fossiles retrouvés suggèrent que seul l'ancêtre des requins, le mégalodon, pouvait le dépasser en atteignant une taille maximale comprise entre 15,9 à 26,3 m. Requin-baleine de Taïwan à l'aquarium de Géorgie. Zac Wolf CC BY-SA 2.5 Le requin-baleine (Rhincodon typus) est un poisson cartilagineux, seul membre du genre Rhincodon et seule espèce actuelle de la famille des Rhincodontidae. Pouvant exceptionnellement atteindre 20 mètres de long, pour une masse de 34 tonnes, ce requin est considéré comme le plus grand poisson vivant actuellement sur Terre. Cependant, sa taille observable est en pratique généralement comprise entre 4 et 14 mètres. Evochannelfrance 10/1/2013 Maxisciences - Wikipedia
  3. Le Springbok (Antidorcas marsupialis), une petite antilope d'Afrique du Sud, est un animal terrestre capable de faire des sauts extrêmement longs. Ses bonds peuvent atteindre les 15 mètres en longueur lorsque l'animal fuit une menace. À titre de comparaison, le record du monde du saut en longueur en athlétisme est détenu par Mike Powell avec 8,95 m. Springboks en Namibie. Dodudidochon CC BY-SA 3.0 Le Springbok (du néerlandais antilope sauteuse, est une gazelle d'Afrique méridionale dont le nom afrikaans signifie « antilope à ressort », de par son aptitude à exécuter de grands bonds, lorsqu'elle est poursuivie par un prédateur. Tout un symbole en Afrique du Sud, l'animal est également présent en Namibie, au Botswana et en Angola. Les springboks sont des animaux gracieux, brillamment colorés et élancés. Ils ont une taille moyenne de 80 cm à l'épaule, mais celles-ci varient de 73 à 87 cm selon les individus, les mâles étant légèrement plus grands que les femelles. La longueur du corps est comprise entre 110 et 140 cm (125 cm en moyenne). Leurs poids varient de 25 à 40 kg (30 en moyenne) pour les femelles et de 32 à 48 kg (40 en moyenne) pour les mâles. Les cornes en S du mâle mesurent de 35 cm à 50 cm, les cornes de la femelle sont plus fines, plus droites et plus courtes. La queue mesure de 15 à 30 cm selon les individus. Un Springbok mâle au repos. Hans Hillewaert CC BY-SA 3.0 Le springbok est de couleur fauve, une bande brune traverse ses flancs, la face ventrale est blanche. Sa petite tête claire paraît maquillée ; une barre brune part de la base des cornes et traverse l'œil pour se terminer entre les naseaux et la bouche. De forme élancée, le springbok est fin, léger avec de longues pattes fines et des sabots frêles, serrés et très pointus (l'idéal pour la course). Cette gazelle a la particularité d'avoir des muscles spécifiques en forme de ressorts au niveau des cuisses ce qui lui permet d'atteindre des sauts jusqu'à 3.90 mètres de haut et 15 mètres de long !) et sa colonne vertébrale est très flexible. Son organisme est donc idéal pour la course ; il est doté d'un grand VO2max (volume d'oxygène inspiré à l'effort), ses poumons sont très développés et son cœur n'est pas petit contrairement aux félins, ce qui lui permet d'être plus endurant. (Photo Saut de gazelle Springbok. Bourlingueurs.com(aucun droit réservé)) BBC Earth 3/8/2010 Maxisciences - Wikipedia
  4. En saut en hauteur, le Puma ou cougar (Puma concolor) est le meilleur des animaux terrestres. Ce dernier peut atteindre 4 à 5 m de haut, et cela, sans élan. Les mâles adultes sont territoriaux. Ses longues pattes arrières et son système musculaire fonctionnant comme un ressort lui permettent de faire des sauts spectaculaires. Il peut ainsi arpenter les montagnes sans difficulté et se hisser dans les hauteurs. A titre de comparaison, Javier Sotomayor détient depuis 1993 le record du monde du saut en hauteur avec 2,45 m. Un puma dans un zoo en Arizona. Seglea CC BY-SA 3.0 C'est un mammifère carnivore qui appartient à la famille des Félidés. C'est un animal solitaire qui vit en Amérique du Nord et du Sud. Difficile à observer, il ressemble à un léopard sans taches, ce qui explique que, par abus de langage, on le désigne parfois également sous le terme de « panthère ». Dans certaines régions il est connu aussi sous le nom de lion des montagnes. La silhouette du puma est fine et musclée et son postérieur est plus haut que sa tête ce qui lui permet de sauter facilement. Sa longue queue (entre 53 et 81 cm) est l'une des caractéristiques du puma. Il possède quatre doigts munis de griffes longues, pointues et rétractiles. Ses pattes arrières sont plus larges et puissantes que celles de devant, ce qui lui permet de bondir efficacement et d'avancer aisément dans la neige ou sur terrain escarpé. Big Cat Rescue 1/8/2010 Maxisciences - Wikipedia
  5. Malgré sa taille et son poids imposants, en moyenne 8,5 m et 7 tonnes, l'Orque (Orcinus orca) est l'animal le plus rapide du règne marin. Sa vitesse maximale a été mesurée à 55 km/h, toutefois, les scientifiques estiment que les orques peuvent atteindre la vitesse de 65 km/h. Orques se propulsant hors de l'eau. Robert Pittman — NOAA / domaine public. Elle a une répartition cosmopolite. Elle vit dans les régions arctiques et antarctiques jusqu'aux mers tropicales. Les orques sont considérées comme des superprédateurs. Les orques sont fortement sociales : certaines populations sont composées de plusieurs familles matrilinéaires qui sont les plus stables de toutes les espèces animales. Les orques ont une apparence caractéristique avec un dos noir, un ventre blanc et une tache blanche derrière et au-dessus de l’œil. Le corps est puissant et surmonté d’un grand aileron dorsal avec une tache gris foncé en forme de selle juste derrière. Pouvant mesurer plus de 2 mètres, l’aileron dorsal du mâle est plus grand que celui de la femelle (environ 90 cm). Il a une forme de triangle isocèle allongé tandis que l’aileron dorsal de la femelle est plus court et a la forme d’une faux. Néanmoins cet aileron s'affaisse chez la plupart des orques en captivité. Les scientifiques identifient les individus grâce aux entailles, coups et éraflures sur leurs ailerons ainsi qu'à la forme de l’aileron. A noter : les scientifiques ont constaté qu’il existait des orques de forme naine en Antarctique. Certains spécialistes veulent les considérer comme une espèce à part en les nommant Orca glacialis ou Orca nanus. Mais d’autres refusent de la considérer comme une espèce différente d’Orcinus orca. LeTopDocs 1/8/2010 Maxisciences - Wikipedia
  6. On aurait eu tendance à décerner ce record à l'aigle royal et sa vitesse en piqué qui peut avoisiner les 320 km/h, pourtant ce record est attribué au faucon pèlerin (Falco peregrinus). En effet, le rapace peut atteindre une vitesse en piqué comprise entre 160 et 440 km/h ! En 2005, un chercheur a enregistré un faucon piquant à une vitesse de 389 km/h. Un faucon pèlerin accompagné d'un petit. Georges Lignier CC BY-SA 3.0 Le Faucon pèlerin est une espèce de rapaces robuste, de taille moyenne, réputé pour être l’oiseau le plus rapide du monde en piqué. Ses proies sont presque exclusivement des oiseaux, mais certains individus peuvent également s'attaquer à de petits animaux terrestres. Ce faucon ne construit pas de nid, et niche essentiellement sur des falaises, plus rarement sur des arbres, des structures ou des bâtiments élevés. Ses populations ont très fortement diminué après la Seconde Guerre mondiale, en particulier du fait de la pollution au DDT. Depuis sa protection dans les années 1970, ses populations sont à nouveau en expansion. L'aire de répartition de l'espèce s'étend sur 10 000 000 km2. Elle compte une vingtaine de sous-espèces et c'est l'un des oiseaux dont l'aire de dispersion est la plus importante au monde, l'espèce étant en effet présente sur tous les continents sauf l'Antarctique. National Geographic 27/12/2007 Malgré ses attaques foudroyantes, le faucon rate assez régulièrement ses proies : il n'est pas facile de manœuvrer en piqué pour suivre un oiseau qui a repéré son attaquant. Maxisciences - Wikipedia
  7. Le record est détenu par l'espadon-voilier (Istiophorus platypterus), qui tient son nom de sa nageoire en forme de voile. Ce poisson des eaux tropicales et tempérées peut atteindre la vitesse vertigineuse de 110km/h ! Il a été mesuré qu'il avait déroulé 91,4 mètres (300 pi) de ligne de pêche en 3 secondes. La vitesse correspondante de 109 km/h comporte néanmoins des périodes de saut hors de l'eau et ne peut pas être considérée comme une vitesse de nage. Photo Yves Vie sauvage (cliquez sur le lien (coloré) pour voir d'autres photos de l'espadon en chasse). C'est une espèce de poisson vivant dans les océans Indien et Pacifique. Le voilier de l'Indo-Pacifique est bleu sombre sur le haut du corps, brun-bleu sur les cotés et blanc-argenté sur le ventre, et possède des stries verticales sur les flancs. Il est considéré comme étant le plus rapide des poissons. Il peut mesurer jusqu'à 3 m, mais plus généralement de 1,50 m à 2,50 m pour 30 kg à 40 kg (100 kg très exception­nellement). Aquarium Mare Nostrum 20/5/2014 Maxisciences - Wikipedia
  8. Le Guépard (Acinonyx jubatus), à l'allure svelte et fine, est le mammifère quadrupède le plus rapide au monde avec une vitesse maximale de 112 km/h. Cependant, il ne peut maintenir cette vitesse que sur 300 à 400 mètres. James Temple, Flickr CC BY-SA 2.0 Des scientifiques ont ainsi démontré que le secret du félin réside en fait dans ses capacités à accélérer, freiner et changer de direction en un temps record. Pour l'Homme, le rapport vitesse/distance du guépard est inatteignable. Par exemple, Usain Bolt parcourt les 100 mètres à la vitesse moyenne de 37,58 km/h. C'est un félin vivant en Afrique et dans quelques rares régions du Moyen-Orient. outre son allure svelte et fine, le guépard a de longues pattes fines aux griffes non rétractiles, et une face au museau court marquée par deux traces noires partant des yeux. Entièrement tachetés de noir sur un fond fauve à beige très clair, ses petits arborent également une courte crinière. Classé vulnérable par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), de nombreuses tentatives de protection sont en cours, incluant des procédés de clonage. ayoub neuftrois 16/7/2014 Maxisciences - Wikipedia
  9. Dans la nature, les animaux ont des capacités pour le moins époustouflantes, surout comparées aux nôtres. Mais dans le règne animal, seuls quelques-uns, parmi les espèces connues, sortent du lot et détiennent réellement de vrais records en regard de nos connaissances actuelles. Des centaines de milliers d'espèces existent sur Terre, pourtant, seules quelques-unes ont la particularité d'exceller dans un domaine... et la plupart ont des qualités qui surpassent de loin celles des êtres humains et les records que détiennent ces animaux sont très impressionnants. Petit tour d'horizon d'une dizaine d'entre-eux. Maxisciences 14/8/2014 Maxisciences 17/8/2014.
  10. Vos journées de travail sont longues. Dix à douze heures s'écoulent entre le moment où vous quittez votre domicile, le matin, et celui où vous rentrez, le soir. Un laps de temps qui vous semble être une éternité. Et que vous imaginez difficile à vivre pour votre chien ou votre chat. Chien et chat dormant ensemble. Photo funtastique Un scénario désamorcé par Valérie Dramard, vétérinaire-comportementaliste, auteure des ouvrages Le comportement du chien de A à Z et Le comportement du chat de A à Z (éditions Ulmer). "Il faut garder en tête que chiens et chats dorment beaucoup plus que nous : 14 heures par jour, en moyenne. Donc, généralement, cela ne les dérange pas de rester seul", rappelle-t-elle. Sans compter que leur activité cérébrale est différente de la nôtre. "Ils n'ont pas un cerveau avec un cortex très évolué comme le nôtre. Chiens et chats cogitent moins que nous. Ils ne ressassent pas ce qu'ils ont fait, ce qu'ils doivent faire. Ils n'élaborent pas ce type de réflexions stressantes", poursuit la spécialiste. Il n'empêche que nombre de maîtres se préoccupent du bien-être de leur animal pendant la journée, et se demandent comment les occuper lorsqu'il reste seul. Voici quelques conseils à suivre. Si vous avez un chien : Si vous vivez en appartement, prévoyez des objets à mâchonner. "Le chien doit-il avoir une activité physique même lorsqu'il est seul ? Je n'en suis pas intimement persuadée", estime Valérie Dramard. En appartement, il vaut mieux lui laisser des objets à mâchonner : un gros os à moelle ou un jouet avec des friandises dedans. "C'est comme mâchonner un bout de stylo pour nous : une activité apaisante", observe-t-elle. Mais elle est sceptique sur le fait de laisser la radio ou la télévision allumée : "Cela ne remplace pas le maître". Laissez de l'eau à volonté. Pour le même poids qu'un chat, un chien boit environ deux fois plus. "S'il n'a pas trop faim, pas trop soif et qu'il peut se reposer, le temps va sembler moins long à votre chien", remarque Valérie Dramard. Pour la nourriture, ne laissez rien à disposition. Si vous vivez dans une maison, l'extérieur n'est pas forcément l'idéal. "Certaines personnes qui ont un jardin estiment qu'un chien est mieux à l'extérieur pendant la journée. Ce n'est pas une règle absolue. Il ne faut pas non plus croire qu'un chien de chasse, par exemple, va forcément préférer rester dehors", remarque Valérie Dramard. "Il est nécessaire de tordre le cou aux idées reçues, acquiesce la vétérinaire Muriel Alnot. "Le maître doit penser en termes d'individu et non pas en termes de race", ajoute-t-elle. Pour Valérie Dramard, "laisser un chien seul la journée, cela veut dire le laisser dans un endroit confortable pour lui. Il y a des chiens plus ou moins frileux. Certains, pour dormir, préfèrent le dur comme le carrelage, d'autres le mou, comme des coussins. Autrement dit, il faut que le maître soit à l'écoute de son animal pour définir ce qui lui convient le mieux". Laissez un chien dehors, même dans un jardin ou terrain clôturé, expose l'animal à la malveillance humaine, outre les risques de mauvais traitements, le vol est la plupart du temps la motivation... Et, malheureusement, la plupart des animaux volés ne sont jamais retrouvés. Dans toute la France de nombreux chiens et chats ont disparu de leur domicile et certains ont même été volés à l'intérieur des habitations. Les associations pensent qu'il s'agit probablement d'un réseau mais faute d'une réelle prise en compte par les pouvoirs publics (police, gendarmerie, ministères compétents), le nombre d'animaux volés ne cesse d'augmenter. Par exemple, en deux ans, 500 chats ont disparu en Essonne... Enfin, un chien peut arriver à creuser un trou sous un grillage pour se faufiler et s'enfuir pour diverses raisons, comme le fait d'avoir flairé à quelque distance une femelle en chaleur... Pour éviter qu'un chien puisse s'enfuir de son enclos, il convient de respecter quelques règles simples : comme enterrer le grillage d'une hauteur de 20cm. Ou, mieux, prévoir une fondation en béton (mur de parpaings). Le bois n'est pas conseillé car avec le temps il se détériore. Pour limiter les risques de fuite (hors vol), il convient également d'inspecter régulièrement le grillage ou les murs entourant votre propriété afin de faire les réparations éventuelles qui s'imposeraient... sans oublier la porte d'accès ! Rappel sur la définition de l'errance ou de la divagation des chiens : ICI Francetv info 17/8/2014
  11. Une équipe internationale de chercheurs vient de créer la première base de données répertoriant les méduses dans le monde, annonce mardi le Conseil supérieur de recherches scientifiques (CSIC) espagnol, partie prenante du projet. Cette photo montre des méduses dorées (Mastigias) dans Jellyfish Lake, Palau. Crédit: Chris Lubba Cette base de données, baptisée Jellyfish Database Initiative (JeDI), permet de cartographier la biomasse des méduses jusqu'à une profondeur de 200 mètres. Elle contient déjà plus de 476.000 données sur ces êtres appartenant à la famille du plancton et composés à 98% d'eau. "Cet outil va permettre de pallier le manque d'information disponible sur la biomasse des méduses et sa distribution dans le monde", indique dans un communiqué le CSIC. L'équipe de chercheurs à l'origine de cet outil s'en est notamment servi pour montrer que les méduses sont présentes partout dans le monde, bien qu'en plus grandes quantités dans les latitudes moyennes de l'hémisphère nord, selon une étude parue dans la revue scientifique Global ecology and biogeography. Dirigée par la biologiste marine Cathy Luca de l'université de Southampton (Grande-Bretagne), cette étude montre également que dans l'océan Atlantique nord, le niveau d'oxygène et la température de l'eau de surface sont les principaux éléments responsables de la présence de ces organismes translucides. Une présence accrue, surtout dans l'hémisphère nord, pourrait réduire le niveau de zooplancton et de phytoplancton, ce qui aurait des conséquences sur l'écosystème marin et la biomasse de poissons, souligne également l'étude, dont les auteurs espèrent déterminer d'ici quelques années si le changement climatique a des conséquences sur la répartition des méduses dans le monde. La JeDI est hébergée par le National Center for Ecological Analysis and Synthesis, un centre de recherche associé à l'université de Californie. Elle peut être consultée à l'adresse jedi.nceas.ucsb.edu. La Croix 12/8/2014
  12. En janvier 2013, à Genève, 130 pays ont signé une convention visant à réduire la pollution au mercure, métal toxique qui s'accumule dans la chaîne alimentaire et qui affecte le système nerveux et le développement. L'objectif est d'en limiter drastiquement les émissions. Mais l'environnement est déjà durablement contaminé, à commencer par le milieu marin. Une étude internationale (Etats-Unis, France, Pays-Bas), publiée le 7 août dans la revue Nature, montre que la concentration de mercure dans les eaux de surface de quasiment tous les océans a triplé du fait des rejets d'origine humaine. Pour arriver à cette conclusion, Carl Lamborg de l'Institut océanographique Woods Hole du Massachusetts et ses collègues ont utilisé pour la première fois des mesures directes, dans le but de quantifier le « mercure anthropique », par opposition au mercure naturellement émis par l'activité volcanique terrestre et sous-marine. Ils ont travaillé à partir de prélèvements réalisés au cours des multiples campagnes océanographiques du programme international Geotraces, lancé en 2006 et toujours en cours, aussi bien dans l'Atlantique que le Pacifique ou les océans Arctique et Antarctique. Afin de différencier la part de l’homme et celle de la nature, ils ont établi des ratios entre le mercure et d’autres paramètres océanographiques plus classiques, tels que le phosphate et le CO2. D’abord dans les eaux profondes – et donc plus « vieilles » – des océans, puis dans les eaux superficielles, dont les échanges avec l’atmosphère sont plus récents. Le thon rouge accumule le mercure en raison de sa position au sommet de la chaîne alimentaire de l'océan. Pablo Blazquez Dominguez / Getty Images Résultat : les eaux de surface – jusqu’à 1 000 mètres de profondeur – sont marquées par un net surcroît de mercure. L’Atlantique Nord est le plus souillé, ce qui est probablement dû aux émissions conjuguées de l’Amérique du Nord et de l’Europe, qui ont atteint leur maximum dans les années 1970. Le mercure est un des premiers métaux connus de l’homme : déjà, durant les empires chinois et romain, il était utilisé et relâché dans l’environnement. Mais le rythme des émissions s’est considérablement accru depuis le milieu du XIXème siècle, avec la révolution industrielle. Les sources principales en sont aujourd’hui les centrales thermiques au charbon, qui représentent plus des deux tiers des rejets anthropiques. S’y ajoute l’extraction minière, ce métal étant souvent présent dans les gisements de zinc, d’or ou d’argent. Contrairement aux autres métaux lourds, le mercure, très volatil, se disperse dans l’atmosphère sur de très grandes distances, avant de se déposer dans les océans. En ce sens, il se comporte comme le CO2 et le milieu marin constitue une « pompe à mercure ». Au total, les chercheurs évaluent entre 60 000 et 80 000 tonnes la quantité de mercure présente dans les mers du globe.[/b] « Les concentrations sont infinitésimales, de l’ordre du dixième de nanogramme par litre, indique Lars-Eric Heimbürger, du laboratoire géosciences environnement Toulouse (CNRS/IRD/université Paul-Sabatier), coauteur de l’étude. [b]Mais, au fil de la chaîne trophique, jusqu’aux plus gros poissons comme le thon ou l’espadon, cette concentration est multipliée par dix millions. » Voilà pourquoi les taux élevés de mercure dans les eaux de surface, qui en accumulent les deux tiers, sont particulièrement « inquiétants », selon le chercheur. Car, explique-t-il, « c’est dans cette partie de la colonne d’eau que le mercure est transformé par les bactéries en méthylmercure, la forme la plus toxique de ce métal ». Celle qui se retrouve dans les poissons de mer que nous consommons. L’étude révèle toutefois que l’impact des émissions anthropiques de mercure n’est pas uniforme dans tous les océans. D’où la nécessité de poursuivre des observations « à grande échelle », souligne Lars-Eric Heimbürger qui, après avoir participé à une campagne océanographique française dans l’Atlantique Nord, s’apprête à mettre le cap vers l’océan Arctique et son mercure. Le Monde 8/8/2014[/b] - Le blog dejeudi
  13. Lancée au mois de mai, la pétition a recueilli plus de 30 000 signatures. Mais c'est encore bien insuffisant pour réussir à bloquer la construction, au cœur de Tokyo, du nouveau Stade national, qui accueillera la Coupe du monde de rugby en 2019 et les Jeux olympiques de 2020. L'édifice controversé, imaginé par le cabinet d'architectes britannique de Zaha Hadid (prix Pritzker 2004), dont le projet a été choisi en novembre 2012, pourra accueillir 80 000 personnes. Il aura la forme d'un vaisseau spatial – ses détracteurs parlent d'un « casque de cycliste » – et sera doté d'un toit rétractable. Le tout pour 169 milliards de yens (1,23 milliard d'euros). Le stade se dressera à la place de l'actuelle enceinte de 54 000 places –, qui date de 1958 et a servi d'écrin aux Jeux de 1964 – et de plusieurs bâtiments voisins, dont quelques HLM. Vue d’artiste du projet de stade du cabinet Zaha Hadid, à Tokyo. | sQ Beaucoup s'interrogent non seulement sur le coût du stade, mais aussi sur l'usage qui en sera fait après les Jeux de 2020. D'autres regrettent déjà l'ancienne enceinte promise à la démolition. La principale critique porte sur l'impact paysager à Tokyo, un point qui mobilise de manière inédite et depuis plusieurs mois plusieurs grands architectes japonais. Dès février, Fumihiko Maki, lauréat du prix Pritzker en 1993, appelait à « renoncer au projet ». En mai, Toyo Ito – lui aussi récompensé par le Pritzker, mais en 2013 – proposait de tout reprendre de zéro, soumettant un projet alternatif à partir de l'enceinte existante. Opposé lui aussi au chantier, l'Institut japonais des architectes propose le report de la destruction du stade actuel, prévue en septembre, afin de trouver un terrain d'entente. Photo ZHA Un collectif qui regroupe entre autres plusieurs grands noms de l'architecture japonaise a été créé sous le nom de « Gardiens du Stade national ». 00ff]]]« La zone incluant le Stade national actuel est une zone naturelle préservée, insistent-ils, où les règles de construction prévoient de ne pas bâtir des structures de plus de 20 mètres. » Pour eux, ce qu'ils appellent la « monstruosité de 80 000 places » est « hors de proportion avec les zones résidentielles avoisinantes ». Sur le plan technique, les architectes critiquent l'empreinte au sol de la structure qui ne laisse quasiment aucune marge de sûreté ni d'« espace de respiration » autour de la structure. La question est d'autant plus sensible que le site du stade fait partie des jardins extérieurs du sanctuaire Meiji. Ce sanctuaire shinto (religion première du Japon), érigé en mémoire de l'empereur Meiji (1868-1912), est au coeur d'un immense espace de verdure réunissant 12 000 arbres offerts par les Japonais lors de sa construction. Les jardins extérieurs abritent un mémorial consacré au règne du souverain. On y accède par une longue allée bordée de ginkgos. C'est un lieu de promenade prisé des Tokyoïtes. « Avec la nouvelle structure, regrette Fumihiko Maki, la perspective perdra tout son charme. » Image auteur de la pétition Outre le plaisir visuel qu'ils offrent, le sanctuaire et ses jardins sont aussi l'un des « poumons » d'une capitale confrontée aux phénomènes des îlots de chaleur – des zones où s'accumule la chaleur dégagée l'été par les activités humaines, les systèmes de climatisation des bâtiments ou les transports faisant monter les températures. Un problème environnemental qui inquiète les autorités. La moyenne des températures à Tokyo en août – mois prévu pour les compétitions de 2020 – a augmenté de plus de 4 ºC degrés de 1913 à 2013, pour dépasser 33 °C. Face à la mobilisation, le Centre japonais des sports, gérant du lieu, avait accepté, le 28 mai, d'abaisser la hauteur de la future structure de 75 à 70 mètres. Les opposants ont jugé la décision insuffisante et, le 5 juillet, quelque 500 manifestants ont défilé pour demander une révision totale du projet et l'implication de la population dans le processus de décision. Pas insensible aux attaques, le cabinet Zaha Hadid a annoncé le 8 juillet des modifications, notamment pour alléger les lignes. Sur sa taille, un porte-parole du cabinet a cependant rappelé qu'elle « répondait aux demandes du client ». Intervenant le 31 juillet devant les correspondants de la presse étrangère, le gouverneur de Tokyo, Yoichi Masuzoe, a éludé la question. Si la mobilisation ne forcit pas, le projet devrait voir le jour. Et la destruction du stade actuel – qui avait lui aussi été critiqué lors de sa construction – devrait bien commencer à la rentrée. Le Monde 11/8/2014
  14. A première vue, rien ne distingue cet immeuble d'habitation de la banlieue de Zurich de ceux qui l'entourent. Situé sur les hauteurs du tranquille quartier de Leimbach, ses murs couleur sable sont entourés d'un vaste jardin aux herbes folles. Les grands arbres de la forêt d'Entlisberg, perchés sur la montagne avoisinante, étendent leur ombre rafraîchissante sur les environs. C'est en raison de ce cadre privilégié que le bâtiment, destiné à accueillir des personnes souffrant d'hypersensibilité chimique multiple (MCS) et d'électrosensibilité, a été construit là. « Cinq lieux étaient à l'étude au départ, confie Christian Schifferle, à l'initiative du projet. Des mesures ont permis de savoir que ce site était très peu irradié grâce à la montagne toute proche, qui offre un cadre protecteur. » L'absence d'antennes était aussi un préalable à la construction, ainsi que la qualité de l'air. Le premier immeuble anti-allergène d’Europe a été achevé en décembre 2013, à Zürich. | AFP/MICHAEL BUHOLZER Migraines, fatigue chronique, difficultés à se concentrer, problèmes respiratoires, dépression, intolérances alimentaires… l'énoncé des troubles des quatorze habitants donne le tournis. « Nous ne supportons pas les émanations de produits chimiques et l'émission d'ondes électromagnétiques provenant des réseaux sans fil », résume M. Schifferle. A 59 ans, il se dit hyperallergique et électrosensible depuis l'enfance. [....]« Aujourd'hui, cet immeuble symbolise notre sortie de l'invisibilité », témoigne-t-il avec émotion, même si en Suisse comme en France, le MCS et l'électrohypersensibilité ne sont pas reconnus officiellement comme des maladies. Achevé en décembre 2013, ce premier immeuble anti-allergène d'Europe a coûté 6 millions de francs suisses (4,9 millions d'euros), les matériaux et les technologies utilisés majorant le coût d'environ 25 % par rapport à un immeuble zurichois classique. La coopérative que préside Christian Schifferle a bénéficié du soutien de la ville, qui a fourni le terrain de 1 200 mètres carrés et une aide financière. Quand on pénètre à l'intérieur du bâtiment, quelques détails trahissent sa spécificité. Les murs des parties communes peints à la chaux, les plafonds en béton brut et le sol en pierre laissent une impression d'inachevé. Les matériaux naturels ont été privilégiés par les architectes, qui ont reçu l'appui d'un chimiste tout au long du chantier. « C'est le plâtre utilisé pour les murs qui nous a posé le plus de difficultés. Il a fallu réduire les additifs pour que cela soit tolérable pour les habitants », explique l'architecte Andreas Zimmermann. Afin de les protéger des ondes électromagnétiques, des barres en fibre de verre ont été posées dès que possible à la place des armatures métalliques habituellement utilisées. A l'entrée de chaque appartement, un sas est prévu pour se débarrasser de vêtements trop odorants et chaque pièce est équipée d'un système de purification de l'air. Au sous-sol, à côté de la machine à laver commune, sont disposés les produits de lessive et d'entretien autorisés, tous estampillés « sans parfum » et « sans colorants ». La veille de notre arrivée, M. Schifferle avait précisé les règles : ni téléphone portable, ni fumée ni parfum ne sont tolérés dans l'enceinte de l'immeuble. « J'ai deux smartphones mais ils sont quasiment tout le temps sur mode "avion". Je m'en sers pour prendre des photos, une de mes passions », plaisante Christian. Pour les échanges liés à son activité de président de la coopérative et d'une fondation destinée à faire reconnaître le MCS et l'électrosensibilité, il se sert d'un téléphone fixe et d'un ordinateur relié par câble à Internet. Un revêtement spécial couvre d'ailleurs l'ensemble des câbles électriques de l'édifice qui compte le minimum de prises de courant. A la différence d'autres électrosensibles, l'intolérance des locataires aux ondes concerne seulement les lignes de haute fréquence (téléphone mobile et WiFi). Pour Christian comme pour ses treize autres voisins, cet endroit sert de refuge. Conçu comme une cage de Faraday, il permet à chacun de se ressourcer et d'espérer retrouver des activités normales.. [...] Tous les habitants de l'immeuble ont dû, pour obtenir un appartement, justifier de leurs symptômes en présentant un certificat médical. Des critères sociaux sont aussi requis pour bénéficier d'un logement, dont le loyer mensuel oscille entre 1 300 et 1 700 francs suisses (1 000 et 1 400 euros), en grande partie pris en charge par la mairie de Zurich. Celle-ci attend les résultats de l'étude d'évaluation menée par l'université de Berne auprès des habitants de ce projet pilote pour éventuellement réitérer l'expérience. Christian Schifferle a lui déjà repéré d'autres terrains dans le Tessin et en France, sur la Côte d'Azur. « Pour les personnes comme nous, ce serait formidable d'imaginer pouvoir partir en vacances », sourit-il. Le Monde 12/8/2014
  15. Chaque été, l’association Une terre pour les électrohypersensibles (EHS) organise un rassemblement international – il aura lieu cette année du 25 août au 1er septembre dans les gorges du Riou-Froid (Hautes-Alpes) – qui, à lui seul, témoigne de la détresse des personnes allergiques aux ondes électromagnétiques. La liste de leurs symptômes est longue : maux de tête, douleurs articulaires et musculaires, insomnies, acouphènes, troubles de la vision, perte de mémoire, nausées, dépression… Pourtant, cette souffrance est encore mal comprise et très peu prise en charge. Car la médecine, désemparée par ce tableau clinique protéiforme, rechigne à l’imputer aux radiofréquences générées par les technologies sans fil, téléphones mobiles, réseaux Wi-Fi et autres antennes-relais. Une antenne-relais de téléphonie mobile. | Elsie esq./Flickr L’Organisation mondiale de la santé – qui, en 2011, a classé les champs électromagnétiques comme « cancérigènes possibles » – a certes reconnu, dès 2005, que ces symptômes « ont une réalité certaine et peuvent être de gravité très variable ». Mais, ajoutait-elle, « il n’existe ni critères diagnostiques clairs pour ce problème sanitaire ni base scientifique permettant de relier les symptômes à une exposition aux champs électromagnétiques ». En France, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a rendu des conclusions similaires. En octobre 2013, elle notait : « Aucun auteur [scientifique] n’a contesté la réalité du vécu des personnes qui attribuent leurs problèmes de santé à une exposition aux radiofréquences. Toutefois, il n’y a pas, à ce jour, de preuve expérimentale et reproductible d’un lien de causalité. » L’Anses n’en prend pas moins le sujet au sérieux pour lui consacrer un rapport spécifique, attendu pour le premier semestre 2015. Au reste, elle « recommande de limiter les expositions de la population aux radiofréquences – en particulier des téléphones mobiles –, notamment pour les enfants et les utilisateurs intensifs ». Le Conseil de l’Europe, dans une résolution de 2011, a lui-même préconisé de « porter une attention particulière aux personnes atteintes du syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques et de prendre des mesures spéciales pour les protéger, en créant par exemple des “zones blanches” non couvertes par les réseaux sans fil ». Combien sont-ils, ceux dont les radiofréquences font de la vie un enfer quotidien ? Des études datant du début des années 2000 font état de 5 % de la population en Suisse, 1,5 % en Suède, 4 % en Grande-Bretagne, 3,5 % en Autriche… La France se situerait dans cette fourchette, selon les associations « anti-ondes », qui avancent le pourcentage de 3 %, mais aucune évaluation officielle n’a été réalisée. Cela fait, de toute façon, beaucoup de monde. Or l’électrohypersensibilité est reconnue comme un handicap en Suède, de même que dans plusieurs Etats américains (Colorado, Connecticut, Floride). Elle est traitée en tant que maladie en Angleterre ou en Allemagne. Mais en France les associations réclament toujours qu’elle soit considérée « comme handicap sévère », avec « une prise en charge médicale adaptée, des aides financières pour se loger et acheter des moyens de protection, ainsi qu’une prise en charge totale des frais médicaux et paramédicaux ». Elles souhaitent aussi « que chaque département aménage au moins une zone protégée ». Fin mai, le ministère de la santé a adressé, à ses agences régionales, une note les sensibilisant à ce problème, que ce soit pour la délivrance de certificats médicaux – laissés à l’appréciation des médecins – ou en cas d’hospitalisation. Un premier pas vers une prise en compte d’un mal mystérieux mais bien réel. Le Monde 12/8/2014
  16. Au printemps, la canicule qui touchait la Californie mettait en danger des millions de saumons, la baisse des eaux de la rivière Sacramento leur rendant impossible l'accès à l'océan. Pour garantir la migration de ces millions d'alevins, les autorités américaines avaient mis en place un ballet de camions-citernes chargés d'amener les poissons à bon port, et perpétuer l'espèce et la manne économique qu'elle représente. Mais les canicules récurrentes ne sont pas les seules menaces exercées sur la migration des précieux poissons. Ces derniers sont en effet de plus en plus confrontés aux constructions humaines dans leurs deux périples existentiels – de la rivière à l'océan à leur naissance, puis, trois ans plus tard, de l'océan vers la rivière où ils ont été conçus pour se reproduire à leur tour. La construction de barrages, notamment, pose un problème de taille face à ce phénomène naturel. Pour répondre à cette problématique, le site Cnet.com rapporte ainsi l'expérimentation de canons à saumon pour permettre aux poissons d'éviter les obstacles WhooshhInnovations 22/3/2014 Le canon fonctionne sur le principe d'un tube pneumatique, entourant le corps du poisson et évitant les chocs. Le saumon est placé par l'équipe, puis nage vers le canon propulseur, une étape qui "semble rendre les animaux plutôt heureux", note Cnet, sans décrire toutefois les techniques employées pour juger de cette béatitude. Le saumon est ensuite propulsé à une vitesse de 5 à 10 mètres par seconde, en fonction du modèle du canon, lui évitant toute déshydratation. Jusqu'à présent, le dispositif a été testé dans plusieurs lieux de l'Etat de Washington, notamment aux chutes de Kalama ou au barrage de Roza. Le Monde 13/8/2014
  17. Germaine joue l’échappée belle. Un peu plus de 54 kg, 72 cm de long, cette jeune tortue caouanne (Caretta caretta) approche des côtes d’Oman. Son congénère Gustin la talonne, tandis que Solange et Angélique musardent du côté de la Réunion, d’où elles sont parties. Toutes sont des rescapées récupérées par des pêcheurs qui les ont conduites au centre de soins et d'observation Kélonia, à Saint-Leu sur la côte ouest de l’île. Elles y sont bichonnées, opérées pour être débarrassées des hameçons qu'elles ont avalés, avant d’être équipées d’une balise Argos par les biologistes de l’Institut français d’exploitation de la mer (IFREMER). Ces derniers vous proposent de suivre quasiment en temps réel sur leur site, le périple de ces gros animaux marins migrateurs, capables de parcourir 4 500 km dans l’Océan Indien. (Photo Tortue olivâtre. Bernard Gagnon, cc by-sa 3.0) Une tortue verte dans l'océan Indien équipée d'une balise Argos. | IFREMER / J. BOURJEA L'objectif de ce traçage est notamment une façon de sensibiliser le grand public au sort des tortues de l’hémisphère sud. Luth, verte, imbriquée, olivâtre et caouanne : toutes ces espèces sont menacées et inscrites sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Le petit peloton autour de Germaine, intrigue : ces animaux presque adultes retournent-ils à Oman – qui abrite un des plus importants sites de ponte du monde - pour s’y reproduire ? Possible, mais les chercheurs de la station Ifremer de la Réunion n’en sont pas sûrs. Eux qui se sont fixés pour objectif d’équiper 200 tortues marines de balises Argos entre 2007 et 2015, connaissent surtout les comportements des tortues vertes, des habituées du Canal du Mozambique. Des voisines en somme. (Photo Tortue Caouanne ou Tortue carette. Strobilomyces, cc by-sa 3.0) Voilà même trente ans qu’ils l’observent cette espèce qui aime à déposer ses oeufs à Mayotte et sur d’autres petits bouts de territoires français, en particulier sur l’île Europa qui fait partie des Eparses. Plus de 10 000 femelles viennent y pondre chaque année avant de s’éparpiller le long de l’Afrique orientale : Madagascar, les Seychelles, jusqu’au Kenya et en Tanzanie, comme le montrent les courtes animations de l’Ifremer sur son site. (Photo Tortue verte. Brocken Inaglory, cc by-sa 3.0) «C’est à ce moment-là qu’elles se font décimer, rapporte Jérôme Bourjea, responsable du projet Tortues marines à la Réunion. Alors que la France consacre beaucoup de moyens pour les protéger, 10 000 sont capturées chaque année rien que sur la côte ouest de Madagascar. Celles qui remontent le long des côtes africaines sont aussi victimes de braconnage, ce qui les tue bien davantage que les thoniers-senneurs et les grandes palangriers », assure-t-il. (Photo B kimmel, cc by-sa 3.0) Bien connaître les trajectoires et les aires d’alimentation de ces gros reptiles permet aux scientifiques d’alerter les gouvernements et les ONG des Etats concernés. Ce savoir-là peut inciter à la vigilance, voire aider les pays à définir les emplacements les plus judicieux pour la création d’aires marines protégées. Mais la science ne peut rien contre les morceaux de plastique que Germaine et sa cohorte ingurgitent immanquablement, comme le constatent leurs soigneurs de Kélonia. (Photo Tortue imbriquée. B.navez, cc by-sa 3.0) Le Monde 14/8/2014
  18. « On sait encore très peu de choses sur les risques potentiels pour la santé d'environ un tiers des produits chimiques utilisés pour la fracturation hydraulique... » Pire, « huit substances ont été identifiées comme particulièrement toxiques pour les mammifères. » C'est ce qui ressort de communications scientifiques présentées à la 248e conférence de la Société américaine de chimie, organisée du 10 au 14 août à San-Francisco. Il y a été question du « risque possible de contamination des eaux souterraines », des « séismes induits » par l'exploitation des huiles et gaz de schiste et, donc, de la toxicité des additifs chimiques auxquels a recours la fracturation hydraulique. Un sujet particulièrement sensible au pays des hydrocarbures non conventionnels. Forage de gaz de schiste à Fort Worth, au Texas, en décembre 2008. | AFP/Robert Nickelsberg Des chercheurs du Laboratoire national Lawrence-Berkeley et de l'université du Pacifique (Californie), dirigés par William Stringfellow, ont notamment présenté, mercredi 13 août, les résultats d'une étude menée sur 81 additifs, afin d'évaluer « leurs impacts potentiels sur l'environnement et la santé humaine ». Il apparaît que si « la plupart d'entre eux sont non toxiques ou à faible toxicité », pour 34 autres, les données publiques sur leur possible toxicité font défaut. « Il y a un grand nombre de produits chimiques qui sont utilisés à des concentrations suffisamment élevées pour avoir potentiellement des effets nocifs, souligne M. Stringfellow. Les produits biocides en particulier, qui visent à tuer les bactéries, n'ont rien de bénin. » Pour extraire de la roche-mère les huiles ou les gaz de schiste qu'elle recèle, il faut en effet la fracturer pour rouvrir des fissures déjà existantes ou en créer de nouvelles. Cette opération se fait en injectant dans la roche, à très forte pression, un fluide formé à près de 95 % d'eau, à environ 5 % de sable et, pour le reste – moins de 1 % donc –, d'un cocktail de produits chimiques. Ceux-ci sont notamment destinés, explique François Kalaydjian, de l'Institut français du pétrole Energies nouvelles (Ifpen), à donner au liquide de fracturation une viscosité évitant que le sable, plus lourd que l'eau, se dépose au fond du puits, au lieu de rester en suspension dans le fluide, pour ainsi pénétrer dans les fissures de la roche et les maintenir ouvertes. A cet effet sont utilisés des polymères synthétiques ou d'origine végétale, comme le guar, un haricot employé dans l'agro-alimentaire comme gélifiant. Un site d'extraction de gaz de schiste à Waynesburg (Pennsylvanie), en avril 2012. | MLADEN ANTONOV/AFP Mais les choses se compliquent : la gomme de guar étant biodégradable, il faut ajouter au mélange des produits bactéricides pour empêcher qu'elle soit dégradée par les bactéries naturellement présentes dans le milieu géologique. Puis défaire ce qui a été fait : une fois la roche fracturée et le sable en place, il faut rendre le fluide moins visqueux pour mettre le puits en production, ce qui nécessite des enzymes et des oxydants. Ce n'est pas tout. Il faut aussi de l'acide pour dissoudre les minéraux pouvant obstruer les fractures, de la soude caustique pour empêcher les dépôts dans les tuyaux, d'autres composés encore pour réduire les frictions, prévenir la corrosion, éviter les pertes de fluide, contrôler le pH et la teneur en oxygène du liquide… Au final, les industriels, qui ont chacun leur « recette », peuvent faire appel, en fonction des caractéristiques de la roche (température, perméabilité, porosité…), à une multiplicité d'adjuvants. Avec le risque que ceux-ci contaminent ensuite l'environnement, si les eaux de fracturation – dont la plus grande partie est récupérée en surface – ne sont pas correctement traitées dans des stations d'épuration, mais simplement réinjectées dans des puits désaffectés. En 2011, un rapport commandé par la Commission de l'énergie et du commerce américaine a révélé qu'entre 2005 et 2009, les quatorze principales compagnies mettant en œuvre la fracturation hydraulique aux Etats-Unis [size=18]ont utilisé au total plus de 2 500 produits, contenant 750 composants chimiques différents. Parmi eux, 29 sont suspectés d'être cancérigènes, ou de présenter des risques pour la santé ou l'environnement. La société Halliburton, par exemple, a injecté, dans le champ texan d'Eagle Ford, des fluides contenant pour certains 51 produits chimiques différents, dont 24 classés comme dangereux, et pour d'autres 28 additifs, dont 13 dangereux. « La technologie s'améliore et, aujourd'hui, la fracturation hydraulique fait généralement appel à une dizaine d'additifs seulement, assure François Kalaydjian. En outre, ces produits – qui doivent être obligatoirement déclarés – ont un impact environnemental de plus en plus faible. » De nombreuses recherches sont menées aux Etats-Unis en ce sens, indique-t-il. L'une des pistes est de remplacer le sable, comme « agent de soutènement » qui maintient ouvertes les fissures de la roche, par des matériaux plus légers. Ce qui limiterait le recours aux additifs contrôlant la viscosité et, partant, aux bactéricides. Mais n'éliminerait pas pour autant toutes les substances dont s'inquiètent les scientifiques américains. Le Monde 14/8/2014
  19. Mais où les abeilles vont-elles bien pouvoir se réfugier ? Même la nature sauvage des montagnes leur est devenue fatale. Cette mauvaise nouvelle – la dernière en date dans la longue liste des calamités qui frappent les insectes butineurs – arrive des Pyrénées-Orientales avec une enquête dont les résultats viennent d'être transmis aux apiculteurs. Leurs taux de perte atteignent des records, jusqu'à 100 % de mortalité, en particulier chez ceux qui pratiquent la transhumance avec leurs ruches vers les hauts pâturages. Un apiculteur montre ses abeilles, mortes, à Bouleternère (Pyrénnées Orientales), le 6 juin. | RAYMOND ROIG/AFP Cette année se solde par une hécatombe dans le département : 48 millions d'abeilles ramassées mortes, 1 300 ruches touchées, soit une sur dix. Et la situation est au moins aussi alarmante chez les voisins, en Ariège (5 000 colonies décimées), dans l'Herault, l'Ardèche. « Après la saison estivale 2013, nous avons constaté que les colonies ne souffraient ni de fortes attaques de la part de parasites, ni de maladie manifeste, rapporte Marc-Edouard Colin, vétérinaire expert en pathologie de l'abeille. En revanche, elles présentaient des symptômes caractéristiques d'intoxication : troubles nerveux, faible reproduction… » Les apiculteurs, réunis en collectif, ont décidé de financer des études pour en avoir le cœur net. Durant l'hiver 2013-2014, 26 échantillons d'abeilles mortes, de pollen et de miel recueillis au sein de leurs colonies aux trois quarts moribondes ont été expédiés dans un laboratoire du CNRS à Solaize (Rhône). Ces analyses physiques et chimiques ont mis au jour des traces de pesticides dans 81 % des cas, en cocktail ou non. La plupart des douze molécules détectées sont des insecticides. Trois appartiennent à la famille des néonicotinoïdes – partiellement interdite dans l’Union européenne pour deux ans. Mais, plus inquiétant, quatre autres sont totalement proscrits en France, notamment le triphenylphosphate et le coumaphos que l’on trouve dans des préparations antiparasitaires, des produits importés illégalement d’Espagne. On peut en être surpris : on associe davantage les pesticides aux vastes plaines vouées aux monocultures céréalières plutôt qu’aux hauts pâturages. En fait, qu’il s’agisse de lutter contre les acariens, les pucerons et autres larves d’insectes, les préparations phytosanitaires ont recours aux mêmes familles de molécules chimiques. On les retrouve donc dans des régions d’arboriculture intensive comme dans les zones maraîchères, voire dans des forêts exploitées. Dans les Pyrénées-Orientales, ces produits sont utilisés pour débarrasser les troupeaux de vaches laitières et de brebis de leurs parasites. « Il y a encore cinq ou six ans, nous pouvions aller partout dans la région avec nos ruches, témoigne Jean Adestro, président du Groupement de défense sanitaire apicole départemental. Puis nous avons dû cesser de fréquenter les grandes zones de vergers et les vignes. Et en 2009 nous avons connu une première vague de mortalité anormale. Après une épizootie de fièvre catarrhale ovine, les bergeries avaient été traitées à fortes doses. On voyait nos abeilles complètement désorientées essayer d’entrer dans la ruche par l’arrière ! Cette fois-ci, on s’est dit qu’on ne tournerait pas le dos à nos cheptels morts. On s’est organisé et on a sorti 10 000 euros de nos poches pour les analyses. » Très remontés, les apiculteurs des Pyrénées-Orientales multiplient depuis des mois les manifestations et les courriers d’alerte tous azimuts. Les propositions en retour du ministère de l’agriculture les ont déçus. Eux qui attendaient des indemnisations se sont vus proposer des prêts à taux zéro pour acheter de nouveaux essaims. Mais rien qui permettrait de stopper l’hécatombe qui menace de disparition les souches locales d’abeilles. De leur côté, les éleveurs du Roussillon n’apprécient pas de se voir publiquement montrer du doigt et s’en sont plaints auprès de la sous-préfète il y a deux semaines. La chambre d’agriculture des Pyrénées-Orientales a cependant diffusé, en juillet, un bulletin d’information rappelant à ses adhérents qu’il existe des alternatives aux traitements chimiques et incitant les apiculteurs à la concertation avec les éleveurs avant de se rendre en montagne. Retrouver les règles d’une cohabitation ancestrale ne semble pas totalement insurmontable. « Le problème n’est ni les agriculteurs ni les éleveurs – je comprends qu’ils cherchent à protéger leurs animaux —, mais les produits mis sur le marché : ils sont incompatibles avec les abeilles et la nature !, dénonce Jean Adestro. C’est comme la course contre le dopage : chaque fois qu’un pesticide est retiré du marché, il est vite remplacé par deux autres. Nous sommes de plus en plus inquiets non plus seulement comme gardiens des abeilles, mais en tant que citoyens : il y a un problème de santé publique. » Le Monde 14/8/2014 / Duclair Environnement
  20. Sa silhouette est à la fois familière et atypique. Son aileron dorsal arrondi le trahit dès qu'il regagne la surface pour respirer, et son rostre qui se prolonge lui donne un profil convexe qu'on ne connaissait pas à l'élégant cétacé. Petits cétacés au corps trapu sans bec distinct, les dauphins d'Hector et de Maui sont notamment identifiables à leur aileron dorsal arrondi en forme de goutte. Ils sont souvent considérés comme les plus petits dauphins au monde. Chez la sous-espèce de l’île du Nord, les femelles atteignent 1,7 mètre de long et pèsent jusqu'à 50 kilos. Les mâles sont un peu moins longs et plus légers. (Photo Department of Conservation, New Zealand). [b]Le dauphin Maui (Cephalorhynchus hectori maui), l'une des espèces les plus menacées au monde selon les associations de défense de la biodiversité, ne compte plus que 55 représentants adultes dans les eaux de la Nouvelle-Zélande, le seul lieu sur la planète où l'espèce s'est développée. Un sanctuaire réservé à ce rare cétacé – dont la femelle ne donne naissance qu'à un seul delphineau tous les deux à quatre ans –a été mis en place en 2008, sous pression des associations écologistes, à l'ouest de l'île du Nord (Te Ika-a-Maui en maori, soit "le poisson de Maui"). Mais le gouvernement est depuis quelques mois la cible de vives critiques, après avoir autorisé des forages exploratoires de pétrole et étendu la zone de pêche autorisée dans le domaine protégé de ces mammifères qui tiennent leur nom d'un dieu polynésien. Le New Zealand Herald se fait ainsi l'écho des actions menées quasi quotidiennement par les ONG locales pour faire échouer les plans du groupe pétrolier Maari de s'étendre dans le sanctuaire. Le gouvernement néo-zélandais, lui, campe sur ses positions. Dans un entretien au Guardian Australia, le ministre de l'environnement, Nick Smith, a expliqué que la Nouvelle-Zélande allait déjouer les prédictions lugubres des scientifiques qui annoncent la fin de l'espère dans moins de vingt ans. "Je fais tout ce que je peux pour les sauver", explique-t-il, rappelant que le gouvernement avait interdit la pêche aux filets fixes, qui est selon le ministre "la principale menace" sur les dauphins Maui. Mais, selon Nick Smith, il est inenvisageable de renoncer à l'exploitation pétrolière dans cette zone : "cela coûterait à l'économie néo-zélandaise un milliard de dollars par an, et nous obligerait à nous tourner vers le charbon, ce qui nous ferait rejeter bien plus de gaz à effet de serre". Le Monde 15/8/2014
  21. Animaux sociaux, les chevaux communiquant grâce à leur face. L’orientation de la tête, les yeux, mais aussi les oreilles sont des signaux importants, comme le montre une nouvelle étude. Chez les animaux sociaux, il est important de porter de l’attention aux expressions des autres individus, par exemple pour identifier des prédateurs ou des sources de nourriture. Les chevaux, comme les humains ou les chimpanzés, ont une organisation sociale complexe nécessitant une communication entre individus. Mais, contrairement à l’Homme, les chevaux possèdent des oreilles mobiles et leurs yeux sont placés latéralement. Ces caractéristiques influencent-elles leur communication visuelle ? Les chevaux utiliseraient différents signaux visuels : l’orientation de la tête, les yeux, mais aussi les oreilles. Malene Thyssen, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0 Deux chercheuses britanniques se sont intéressées à cette question dans une recherche parue dans Current Biology. D’après Jennifer Wathan, principale auteure de l'article, « notre étude est la première à examiner un signal potentiel que n’ont pas les humains pour diriger l’attention : les oreilles ». Les chercheuses ont pris des photographies de chevaux qui portaient une attention particulière à quelque chose. Ces photographies reproduites à taille réelle ont servi à une expérience : elles étaient présentées à des chevaux qui devaient choisir entre deux seaux de nourriture. À chaque fois, le cheval de la photo prêtait attention à l’un des seaux et non l’autre. Résultats : dans 75 % des cas, les chevaux se nourrissaient dans le seau qui attirait l’attention du cheval en photo. Les chevaux peuvent donc se fier à l’orientation de la tête d’un autre cheval pour trouver de la nourriture. Les photographies du haut ont été reproduites à taille réelle pour que les chevaux choisissent un seau de nourriture. WG est le cheval de gauche et MC celui de droite. Wattan et McComb, Current Biology 2014 Puis les chercheuses ont modifié les photos pour enlever les informations provenant de certaines parties du visage, à savoir les yeux et les oreilles. En effet, dans un environnement domestique, les chevaux ont souvent des parties de leur visage recouvertes par un équipement d'équitation ou des masques anti-mouches. Lorsque les yeux étaient cachés, les chevaux choisissaient le bon seau dans 58 % des cas ; quand les oreilles étaient masquées, le choix se faisait au hasard : le cheval prenait le bon seau dans 50 % des cas. D’où la conclusion de Jennifer Wathan : « les chevaux ont besoin de voir les caractéristiques faciales détaillées des deux yeux et des deux oreilles avant d’utiliser la direction de la tête d’un autre cheval pour les guider ». Les animaux ayant de grandes oreilles mobiles peuvent donc s’en servir pour capter l’attention. Les yeux fournissent eux aussi une information, même s’ils sont placés latéralement. D’autres signaux comme la dilatation de la pupille et les mouvements des muscles de la face autour de l’œil pourraient fournir un message sur l’état d’attention de l’animal. Enfin, les chercheuses ont montré que les résultats dépendaient aussi du cheval en photo : le fait de couvrir les yeux avait moins d’influence lorsque les chevaux regardaient le cheval appelé « MC » que lorsqu’ils regardaient le cheval « WG ». Des différences dans les caractéristiques du visage pourraient donc jouer un rôle. En conclusion, ces résultats indiquent qu’une combinaison entre l’orientation de la tête, l’expression faciale, les yeux et les oreilles, est nécessaire pour communiquer une attention chez le cheval. Futura Sciences 15/8/2014
  22. Lima (AFP) - A quelque 100 jours de la 20e Conférence de l'ONU sur le changement climatique, dernier jalon avant le grand rendez-vous de 2015 à Paris, Manuel Pulgar, ministre de l'Environnement du Pérou, assure qu'un accord est à portée de main à Lima pour relever un défi planétaire. Manuel Pulgar, le ministre péruvien de l'environnement, est interviewé par l'AFP à Lima le 11 août 2014 (c) Afp "Je suis optimiste", affirme le ministre dans un entretien à l'AFP, estimant "possible d'obtenir à Lima un projet de texte qui nous permettra d'avancer avec des résultats concrets" pour la Conférence des Parties (COP 21) en 2015 à Paris, où la communauté internationale doit parvenir à un accord global pour limiter les émissions de gaz à effet de serre (GES) responsables du réchauffement du globe. "La tâche est lourde, difficile, gratifiante", assure Manuel Pulgar qui sera le président de la COP 20 débutant le 4 décembre dans la capitale péruvienne, où sont attendus 12.000 participants et un millier de journalistes. "Un sentiment d'urgence habite les 195 pays représentés à la COP" poursuit le ministre, se disant confiant dans le fait que "les éléments-clés pour parvenir à un accord existent" et que la "base de discussion est solide". Après la conférence de Varsovie en 2013 et avant celle, cruciale, de Paris, les pourparlers de Lima sont appelés à conclure un accord faisant progresser la lutte contre le réchauffement, selon une feuille de route fixée lors de la conférence de Durban en 2011. Tous les pays doivent parvenir à un accord universel en 2015, applicable à tous, juridiquement contraignant et permettant de respecter l'objectif que s'est fixé la communauté internationale de contenir le réchauffement climatique à +2°C. Cet accord doit entrer en vigueur en 2020. En amont de la conférence de Lima, le ministre péruvien relève "plusieurs signaux politiques et économiques positifs permettant de penser que nous pouvons parvenir à un tel accord". "L'Union européenne a déjà entamé un processus visant à réduire de 40% les émissions en 2030 et de 80% en 2050", dit-il. En outre, ajoute-t-il, les Etats-Unis ont annoncé en juin de nouvelles normes sur les émissions des centrales électriques, visant en particulier le charbon, énergie fossile la plus émettrice de gaz à effet de serre. Selon Manuel Pulgar qui s'est rendu plusieurs fois en Chine, principal émetteur de gaz à effet de serre dans le monde, le géant asiatique "est passé à l'action et a annoncé une feuille de route". La présidence de la COP 20 représente sans nul doute pour cet avocat, pionnier du droit de l'environnement au Pérou, l'apogée d'une carrière de près de 30 ans entièrement consacrée à l'écologie. "La COP 20 sera la plus grande conférence de l'histoire du Pérou, remarque-t-il. Peut-on s'imaginer ce que signifie pour notre pays un événement de cette dimension ? Son coût, son installation, les invitations, les équipes ? C'est un sacrifice énorme". Malgré six remaniements ministériels depuis le début de la présidence d'Ollanta Humala en 2011, le ministre Pulgar est resté à la tête du portefeuille de l'Environnement, en dépit de certaines tensions internes avec les secteurs économiques. "Comme président de la COP", indique cet homme énergique de 52 ans, "mon rôle sera d'agir avec impartialité et de générer un climat de confiance". En parallèle à la COP se tiendra un Sommet des Peuples, regroupant ONG et représentants de communautés indigènes, qui se veut un événement alternatif à la conférence de Lima. Le Pérou est parmi les 10 pays les plus vulnérables au changement climatique en raison de son incroyable biodiversité, la richesse de sa faune et de sa flore, et sa diversité climatique qui comprend 27 des 32 types de climats répertoriés dans le monde. La forêt amazonienne couvre 60% de son territoire. Un environnement unique, menacé par la pollution des lacs et des rivières par les compagnies minières et pétrolières, la fonte des glaciers, la baisse des réserves d'eau et l'accélération de la déforestation. "Le débat climatique est beaucoup plus qu'un thème environnemental", relève Manuel Pulgar, qui dit connaître le Pérou dans ses moindres recoins, "c'est un problème d'économie, de technologie et de pauvreté". Sciences et avenir 15/8/2014
  23. C'est l'alarmant constat du scientifique Kurt Ingeman, Pterois volitans décimant certaines espèces de poissons dans le Pacifique. Le comportement des rascasses a été qualifié d'alarmant par Kurt Ingeman, de l'université d'Oregon lors de la réunion de la Société écologique d'Amérique, cette semaine. La rascasse volante, fléau des caraïbes. DIRSCHERL REINHARD / HEMIS.FR Habituellement, les prédateurs sont attirés par les environnements riches en proies. Ils se déplacent une fois qu'ils en ont croqué une bonne partie et qu'il faut fournir trop d'efforts pour en capturer d'autres. Pas la rascasse volante (Pterois volitans) ! Cette espèce reste sur place même quand le nombre de proies diminue fortement, et ce tant qu'elle en trouve. Un comportement qui aboutit à l'extinction locale des espèces dont elle se nourrit. "La rascasse volante semble être l'envahisseur ultime" souligne Kurt Ingeman. Leur comportement est inhabituel et inquiétant.[/b] Dans les Bahamas, certains poissons endémiques ont ainsi quasiment été éliminés des eaux. [b]Comme elles se disséminent rapidement, les poissons des récifs ne les reconnaissent pas et ne les identifient pas comme des prédateurs. Elles peuvent vivre dans une vaste gamme d'environnement et se reproduire plusieurs fois par an. En raison de ce comportement, la rascasse est devenu un fléau dans tout le golfe du Mexique et la mer des Caraïbes. Au point que l’Etat de Floride a instauré depuis 1er août dernier une interdiction totale d’importation et de vente chez les aquariophiles. Une solution pour lutter contre cette forme de prédation sera… peut-être de la manger ! Sciences et avenir 15/8/2014[/b]
  24. Le 3 août dernier, en Chine, un camion transportant un très grand nombre de chiens dans des conditions déplorables a été repéré par des passants. Pris en photos (publiées par la suite sur les réseaux sociaux), il a rapidement été pris en chasse par des activistes de la protection animale bien décidés à sauver ces chiens de leur funeste destin. Ils réussirent finalement à bloquer le camion dans une station-service à deux heures de Pékin, et furent rejoints par les membres de l’association Together For Animals in China. Les chiens entassés dans le premier camion. L’opération a alors pris des proportions inégalées en Chine. Car non seulement l’association a relayé l’avancée des événements sur les réseaux sociaux, générant une mobilisation comme jamais il n’en avait été vue, mais en plus ce n’est pas 1 mais 6 camions qui auront finalement été saisis ! Ce sont des centaines de chiens malades, maigres et blessés qui se trouvaient entassés dans les camions. Certains portaient encore un collier, d’autres étaient visiblement de race, si bien qu’il ne faisait aucun doute qu’il s’agissait en grande partie d’animaux volés. (Photo : Un Samoyède en piteux état) Golden Retriever, Berger Allemand ou encore Husky Sibérien, tous étaient logés à la même enseigne et auraient connu un triste destin sans l’intervention des activistes. Certains, déshydratés ou trop malades, n’avaient d’ailleurs pas survécu au voyage. (Photo : Les animaux les plus malades sont soignés avec les moyens du bord) Les conducteurs et passagers des camions ont été arrêtés rapidement par la police, ce qui faisait alors des chiens la propriété du gouvernement chinois. Il était donc interdit aux bénévoles mobilisés sur place de décharger les camions avant le feu vert des autorités, en dehors des individus décédés ou en danger de mort. Ce n’est qu’après une première nuit blanche sous la pluie, passée à soigner les animaux en état critique avec l’aide de vétérinaires mobilisés sur place, que le tout premier camion a enfin pu être vidé. (Photo : Chacun a donné du sien pour protéger les chiens de la pluie incessante) Les photos publiées sur le compte Twitter de l’association Together For Animals in China illustrent parfaitement les conditions dans lesquelles se sont déroulées ce sauvetage. La quantité impressionnante de chiens à sauver, l’état critique dans lequel se trouvait une grande partie d’entre eux, les conditions météo et l’absence de matériel adapté… Malgré l’organisation remarquable de tous les bénévoles mobilisés, il régnait un certain chaos sur les différentes scènes de déchargement des chiens. Depuis l’interception des camions, bénévoles, activistes et vétérinaires ont travaillé conjointement pour sauver le plus de chiens possibles, de jour comme de nuit, et à la lumière des téléphones portables s’il le faut ! Car sur place, les moyens sont plus que rudimentaires, et il ne faut pas perdre de temps. Une fois les premiers soins effectués, les animaux sont ensuite envoyés vers des refuges ou chez des adoptants pouvant prendre le relais. (Photo : Enfin en route vers une nouvelle vie !) A ce jour, ce travail de longue haleine est en partie terminé. Les camions ont entièrement été vidés de leurs pauvres occupants, et certains chiens ont pu être réunis avec leurs propriétaires. Une grande fierté pour toutes les personnes mobilisées lors de cette opération de grande échelle, qu’on ne peut que saluer. Pour ces braves toutous, il ne reste plus qu’à se remettre sur pattes et à oublier le plus vite possible cette expérience traumatisante. -----> Pour lutter contre le trafic de viande de chiens et de chats, n’hésitez pas à SIGNER LA PETITION de l’association Together For Animals in China. Wamiz 7/8/2014 (Photos Together For Animals in China)
  25. Dans les refuges, les chats avec un handicap sont souvent les derniers adoptés, malgré tous les efforts des employés. Dans certains refuges, ils peuvent même être euthanasiés, car considérés comme inadoptables. Heureusement, certaines personnes sont conscientes des difficultés rencontrées par ces pauvres boules de poils dont personne ne veut, et se font même une mission d’offrir une nouvelle maison à ces félins rejetés de tous. C’est le cas par exemple de Rufus, un matou de 12 ans avec de sérieux problèmes de vue. Il a eu la chance de croiser la route de Josh Norem, un photographe animalier originaire de San Francisco (États-Unis). Il possédait déjà à l’époque un chat aveugle et, comme cela arrive souvent, ne pouvait se résoudre à fermer les yeux sur le cas du pauvre Rufus, si bien qu’il l’a amené chez lui sans hésitation. Josh Norem dit de Rufus qu’il est « plutôt aveugle ». Sa cécité n'est pas totale, mais représente un vrai défi au quotidien. Par exemple, il lui arrive souvent de ne pas trouver de la nourriture posée juste sous son nez, et lorsqu’il rencontre certains objets pour la première fois il a tendance à leur foncer dedans tête baissée. Malgré tout, Rufus est un félin plein de vie, qui prouve tous les jours sont intention de vivre comme n’importe quel autre chat. Il a donc appris à se déplacer et le fait à présent plutôt bien, selon les dires de son maître. Même s’il lui arrive parfois de trébucher. Désireux de prouver qu’il n’est pas si différent de ses semblables, il n’est pas rare que Rufus parte à l’assaut d’un arbre à chat, avec plus ou moins d’élégance et en manquant souvent de se casser la figure. De la même manière, Rufus est un grand adepte des jouets pour chat. S’il n’arrive jamais vraiment à les voir, il est capable d’attraper un objet agité devant lui uniquement grâce aux sons qu’il émet en se déplaçant dans l’air ! Un talent indéniable, faisant de lui une sorte de super-héros à quatre pattes. Quant aux boîtes en carton, à l’image du célèbre Maru, Rufus ne peut s’empêcher d’aller s’y installer à la seconde même où son maître en pose une au sol. « Comment il sait qu’elle est là est une grande question, mais je suppose qu’il arrive simplement à la sentir », avoue Josh Nerem. Alors, convaincus que Rufus et ses semblables ne sont pas des animaux « défectueux » sous prétexte qu’ils sont différents ? Si vous ne l'êtes pas encore, allez donc découvrir ses aventures sur sa page Facebook ! Wamiz 8/8/2014 - (Photos www.furrtographer.com)
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