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BelleMuezza

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  1. Saint-Paul-lès-Durance (France) (AFP) - José Manuel Barroso, dont le mandat à la tête de la Commission européenne s'achève en octobre, a réaffirmé vendredi le soutien de l'Europe au projet international "ambitieux" de réacteur expérimental à fusion nucléaire Iter de Cadarache (sud de la France), à l'occasion d'une visite sur ce site Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, le 11 juillet 2014 à Saint-Paul-lès-Durance (c) Afp "C'est l'un des projets les plus ambitieux au monde, sinon le plus ambitieux en termes de coopération internationale", a indiqué le président de la Commission européenne, soulignant l'engagement de l'Europe qui finance environ 45% du budget d'Iter . Outre les pays de l'Union européenne, Iter Organization réunit le Japon, la Chine, l'Inde, la Corée du Sud, la Russie et les Etats-Unis autour de ce projet qui vise à démontrer la faisabilité de recourir à la fusion comme source d'énergie quasi illimitée. José Manuel Barroso a rappelé qu'il avait défendu en 2005 aux côtés du président français de l'époque, Jacques Chirac, le choix du site de Cadarache, qui était alors en concurrence avec trois autres sites, au Canada, au Japon et en Espagne. Mis à part l'UE, qui finance notamment la construction de bâtiments, la particularité de ce chantier titanesque est que les différents pays contribuent "en nature" en fournissant des pièces que le directeur général d'Iter Organization, le Japonais Osamu Motojima, appelle un "puzzle géant". M. Barroso a salué "un projet difficile, notamment sur le plan du management", puisqu'un demi-millier d'ingénieurs, de comptables, d'administrateurs ou de physiciens de 35 nationalités coopèrent sur le chantier. La mise au point de cette technologie, étalée sur 35 ans, se veut une solution de rechange à la fission de noyaux d'atomes lourds des centrales nucléaires actuelles, source de déchets. Depuis son lancement, le projet a vu son coût tripler. Il s'élèverait désormais à plus de 13 milliards d'euros. Le chantier de construction du réacteur a commencé en août 2010, mais l'obtention d'un premier plasma n'est pas attendue avant fin 2020. Vendredi, le président de la commission européenne a assisté au coulage du second plancher (un premier plancher reposant sur la roche porte les 493 plots antisismiques) sur lequel sera installé le complexe Tokamak, le cœur du réacteur. Sciences et avenir 11/7/2014
  2. Les résultats prometteurs d'un vaste essai clinique pour un vaccin contre la dengue viennent d'être publiés dans The Lancet. Comment fonctionne-t-il ? Les résultats prometteurs d'un vaste essai clinique pour un vaccin contre la dengue viennent d'être publiés ce vendredi 11 juillet dans la revue médicale The Lancet (Pdf). Développé par le laboratoire Sanofi Pasteur, le candidat vaccin serait le plus avancé au monde à l'heure actuelle. L'essai d'efficacité dit de phase 3 conduit entre 2011 et 2013 dans cinq pays d'Asie a porté sur plus de 10.000 enfants, les uns recevant le vaccin, les autres un placebo. Les résultats détaillés de l'essai confirment une réduction significative de 56,5% des cas de dengue. Une réduction de plus des deux tiers (67%) des risques d'hospitalisation durant la durée de l'étude a de surcroît été observée, selon les chercheurs, ainsi qu'une réduction conséquente (88,5%) des cas de dengue hémorragique, forme sévère de la maladie potentiellement mortelle, qui entraîne chaque année plus d'un demi million d'hospitalisations. La dengue, parfois surnommée "grippe tropicale" est une infection virale transmise par les moustiques. DengueInfo 4/7/2014 Dans un commentaire dans la revue, le professeur Annelies Wilder-Smith de Singapour estime qu'un vaccin qui réduit de moitié les cas annuels de dengue représenterait un "avantage important sur le plan de la santé publique", sans être pour autant une solution miracle. Le suivi des participants à l'essai se poursuivra jusqu'en 2017. Sanofi Pasteur avait dévoilé fin avril dernier, le résultat global de l'essai asiatique, en indiquant alors qu'elle espérait pouvoir commercialiser son vaccin en 2015. La dengue "classique" se manifeste brutalement après 2 à 7 jours d’incubation par l’apparition d’une forte fièvre souvent accompagnée de maux de tête, de nausées, de vomissements, de douleurs articulaires et musculaires et d’une éruption cutanée ressemblant à celle de la rougeole. Au bout de 3 à 4 jours, une brève rémission est observée, puis les symptômes s’intensifient - des hémorragies conjonctivales, des saignements de nez ou des ecchymoses pouvant survenir - avant de régresser rapidement au bout d’une semaine. La guérison s’accompagne d’une convalescence d’une quinzaine de jours. La dengue classique, bien que fort invalidante, n’est pas considérée comme une maladie sévère comme l’est la dengue hémorragique (1% des cas). Source : Institut Pasteur Sciences et avenir 11/7/2014
  3. La buse variable (Buteo buteo) est la première espèce de rapace que nous rencontrons dans le cadre de ce Tour de France de la biodioversité, en partenariat avec le Museum national d'Histoire naturelle. Elle fait partie des rapaces diurnes de la famille des Accipitridés aux formes lourdes, au bec et aux serres faibles. Elle est souvent confondue avec le milan noir qui lui a la queue échancrée. La buse, elle, a la queue arrondie. Une buse variable (Buteo buteo). Marek Szczepanek CC BY-SA 3.0 Avant la loi de protection sur la nature de 1976 qui a placé sous protection de nombreuses espèces, la buse variable a fait l'objet d'une chasse intensive. Avant que les ornithologues ne s'intéressent à cet animal, on pensait même que la buse variable était un terrible prédateur de faisans, de perdrix, et du gibier prisé des chasseurs. En réalité, cet oiseau massif chasse surtout les petits mammifères (souris, musaraignes, campagnols...) qui, sans lui, prolifèreraient et pourraient causer des dommages aux cultures. Les effets bénéfiques de cette protection ont porté leurs fruits et désormais, comme nous l'explique Jean-Philippe Siblet, directeur du service patrimoine au Muséum d'histoire naturelle, la buse variable est aujourd'hui le rapace le plus commun sur le territoire français avec le faucon crécerelle. F4EGX 1/3/2011 : Relâché de deux buses variables par le centre Athenas après avoir été soignées. Sciences et avenir 11/7/2014 - Wikipedia - Pratique.fr - Oiseaux - Birds
  4. Tout l' été, l'association Green Trek lance sa première opération GreenSea dans le but d'étendre son action à la protection du littoral, des mers et des océans en distribuant gratuitement 3 000 sacs pour 3 000 randonneurs ramasseurs volontaires. Bandeau du site de l'association. Créée il y a 3 ans par 4 jeunes passionnés de randonnées, GreenTrek est une association qui défend le tourisme éco-responsable en promouvant la pratique d’une écologie facile, accessible à tous et concrète. Dans ce but, GreenTrek distribue gratuitement aux volontaires (randonneurs, voyageurs ou simples touristes) des sacs éco-conçus, solides, pratiques, esthétiques et réutilisables, permettant de ramasser les déchets rencontrés sur les sentiers de randonnée, les parcs naturels et plus généralement dans la nature. Devenez des éco-héros ! Plus de 5000 km de chemins de Grande Randonnée nettoyés. Après deux opérations réussies en 2012 et 2013 ayant permis de ramasser plus de 6 tonnes de déchets, GreenTrek a décidé d’étendre son action à la protection du littoral, des mers et des océans en lançant l’opération [size=16]GreenSea, en s'appuyant (entre autres partenaires) sur le réseau de l’Association des îles du Ponant. Ainsi, tout au long de l’été, parmi les 20 000 nouveaux sacs que l’association s’apprête à nouveau à distribuer cet été, 3 000 seront tout spécialement destinés aux sportifs, vacanciers et habitants de toute la côte ouest française afin d’engager de nouveaux « Ramasseurs Volontaires ». Après les chemins de randonnés, ces sacs permettront de nettoyer les plages et les littoraux pour mieux protéger les mers et océans contre les déchets, d’origine continentale pour 80% d’entre eux. Bannière du site Green Trek de l'opération. Pour connaître tous les points de distribution de ces sacs, il vous suffit de vous rendre sur le site de GreenTrek. [b]En 2015, GreenSea projette d’élargir sa présence sur toutes les côtes françaises. France3 Bretagne 11/7/2014
  5. Une partie de la rivière Bèze qui traverse le village de Vonges, en Côte d’Or, pourrait être supprimée. Ce projet divise les riverains. Les opposants à la suppression du bief s’inquiètent pour la sauvegarde du paysage et du patrimoine. Photo FR3 Bourgogne Pourquoi une partie de la Bèze est-elle menacée ? Il y a trois siècles, un canal avait été aménagé pour amener une partie de l’eau de la rivière Bèze jusqu’à la poudrerie royale de Vonges. Aujourd’hui, ce bief est menacé car une directive cadre européenne "Loi sur L'eau" impose de rétablir la continuité écologique des cours d'eau (c'est-à-dire la « libre circulation des organismes vivants et leur accès aux zones de production indispensables à leur reproduction, leur croissance, leur alimentation ou leur abri, le bon déroulement du transport naturel des sédiments ainsi que le bon fonctionnement des réservoirs biologiques»). (Photo FR3 bOURGOGNE) Pour se conformer à la directive européenne, le Syndicat Intercommunal du Bassin de la Bèze et de l'Albane a donc lancé une étude en 2013. Plusieurs scénarii sont possibles : - scénario 1 : Effacement du déversoir (orifice par où s'écoule l'eau de la rivière). - scénario 2 : Abaissement de la cote de retenue et création d'un dispositif de franchissement piscicole. - scénario 3 : Création d'un dispositif de franchissement piscicole. Pourquoi les riverains sont-ils montés au créneau ? "Nous avons été avertis en juin dernier que l'effacement du déversoir, soit la suppression totale du bief, était la solution retenue", expliquent les riverains. Ils contestent cette "solution radicale la moins coûteuse, certainement la plus simple, ne demandant plus d'entretien des ouvrages". (Photo Une partie de la rivière Bèze qui traverse le village de Vonges, en Côte d’Or, pourrait être supprimée. Fr3 Bourgogne) "Notre bief va donc disparaître pour laisser place à une décharge hydraulique exclusivement dédiée aux crues. Malgré les aménagements qui seront réalisés, nous doutons que cela suffira à nous garantir des conditions sanitaires satisfaisantes, notamment avec la stagnation de l'eau qui ne sera jamais totalement évacuée. A noter également l'impact paysager qui sera fortement modifié et l'accès à l'eau supprimé pour les pêcheurs, les riverains, les promeneurs", expliquent les opposants, qui refusent le projet d’effacement de 1500 mètres de rivière. Une réunion d’information a été organisée par le Syndicat Intercommunal du Bassin de la Bèze et de l'Albane mercredi 9 juillet 2014, à la mairie de Vonges. "J’ai invité les riverains pour leur présenter un projet, qui bien sûr sera amendé", déclare Jean-Claude Lenoir, président du syndicat intercommunal du bassin de la Bèze et de l'Albane. Celui-ci se dit "un peu agacé que les gens soient montés au créneau avec des banderoles et une pétition avant de connaître le fond du projet". Maintenant que la concertation est lancée, le projet doit être accepté par les riverains pour que l’enquête publique démarre. Autrement dit, les travaux envisagés ne sont pas près de débuter. Découvrez la Bourgogne 2/1/2013 FR3 Bourgogne 10/7/2014
  6. Au cours de son développement larvaire, le coléoptère Drilus flavescens doit soustraire la coquille à plusieurs gastéropodes pour réaliser ses différentes mues. Cette opération se fait aux dépens du mollusque. L'étape délicate de "l'adolescence" se manifeste chez certains insectes sous la forme de pulsions meurtrières. C’est le cas par exemple du coléoptère Drilus flavescens dont le développement implique non seulement la violation de domicile mais également l’homicide du propriétaire. La larve de cette espèce vit en effet aux dépens des escargots. Naturalista Scienze Naturali 26/10/2010 Le chercheur a été le premier à documenter le curieux comportement des larves de Drilus, même s'il avoue avoir découvert après coup une étude allemande datant de 1851 décrivant exactement le même phénomène. "Cela confirme la règle que vous ne pourrez jamais vraiment découvrir quelque chose de nouveau parce que vous trouverez toujours dans une vieille publication allemande" indique-t-il avec humour. Quoi qu’il en soit, personne jusqu’à présent n’avait jamais été témoin de l’infraction d’une coquille d’escargot et l’on doit la première vidéo à Menno Schilthuizen et ses collègues qui sont parvenus à recréer la situation en laboratoire. Leur étude, publiée dans la revue PLoS ONE, indique que les larves d’insecte effectuent au cours de leur développement jusqu’à huit mues avant d’atteindre l’âge adulte. Chaque fois qu’elles perdent leur exosquelette, elles doivent attaquer un nouvel escargot et occuper sa coquille durant quelques jours. "Lorsqu’elles muent, les larves sont davantage vulnérables. Leur nouvelle peau a besoin de durcir avant sans quoi elles se dessèchent. La coquille leur donne une protection pendant qu'elles se remettent de leur mue" explique Menno Schilthuizen. Les chercheurs ont découvert en Grèce et en Crète dix nouvelles espèces du même genre que Drilus flavescens. Les femelles de ces espèces ne peuvent pas voler ce qui a pour conséquence directe une restriction des aires de répartition. Cette limitation est également valable pour les gastéropodes dont les déplacements sont extrêmement lents. Aussi, proies et prédateurs évoluent ensemble perfectionnant au fil du temps leurs stratégies respectives de défenses ou d’attaques. (Photo Drilus flavescens - mâle. Hectonichus CC BY-SA 3.0) Maxisciences 6/7/2014
  7. Une récente étude a permis de retracer l’histoire des éruptions volcaniques de près de 2.500 ans. Pour cela, les scientifiques ont analysé les dépôts de sulfate présents dans une série de carottes de glace en Antarctique. Les plus grandes éruptions des 2.000 dernières années ont laissé des marques indélébiles dans les profondeurs de la calotte glaciaire de l’Antarctique. Grâce à l’analyse minutieuse des dépôts de poussière de sulfate présents dans la glace, les scientifiques ont été capables de retracer une histoire très complète des éruptions volcaniques survenues au cours de cette période. Les chercheurs, sous la direction de Michael Sigl et Joe McConnell du Desert Research Institute du Nevada (DRI), ont étudié 26 carottes de glace à partir de 19 sites différents de l’Antarctique. Les résultats montrent qu’il y a eu au moins 116 éruptions volcaniques qui se sont produites au cours des deux derniers millénaires. Des phénomènes géologiques particulièrement puissants puisqu'ils ont libéré des panaches de poussières de sulfate qui semblent s'être transportés jusqu’au pôle sud, rapporte l'étude publiée dans la revue Nature Climate Change. Gentside 10/7/2014 À ce jour, il s’agit de l’étude la plus précise et complète jamais menée sur les émissions historiques de sulfate volcanique dans l’hémisphère Sud. En étudiant les différents niveaux de dépôts de sulfate, les scientifiques ont pu établir le calendrier et le classement des éruptions volcaniques les plus explosives de ces 2.000 dernières années. Ils ont du moins réussi à localiser l'endroit où elles se sont produites et à évaluer leur puissance, sans pouvoir déterminer leur nature exacte. Les 10 éruptions du classement se situent aux quatre coins de la planète. 10 - Mont Rinjani, Indonésie : Date indéterminée. Située sur l'île de Lombok en Indonésie, le mont Rinjani est le deuxième volcan le plus élevé du pays, culminant à plus de 3.700 mètres. Il a été le siège de plusieurs éruptions, plus d'une quinzaine d'éruptions depuis le XIXe siècle, la dernière remontant à 2010. (Photo Vue panoramique de l'intérieur de la caldeira Segara Anak avec son lac de cratère et le Barujari, son cône actif, dominés par le mont Rinjani. Thorsten Peters CC BY-SA 3.0) 9 - Grímsvötn, Islande - 1785 : Le Grimsvötn est un volcan rouge située sous la calotte glaciaire de Vatnajökull, c'est l'un des plus actifs d'Islande. Associé à deux fissures, il a connu entre 1783 et 1785 une série d'éruptions qui ont libéré dans le ciel des volumes records de lave fragmentée. Sa dernière éruption remonte à 2011 et a été considérée par les spécialistes, comme la plus puissante depuis un siècle. (Photo Vue aérienne du Grímsfjall, le sommet du Grímsvötn, dominant la caldeira sur la droite en 1972. Sting CC BY-SA 3.0) 8 - Ilopango, Amérique centrale - 450 : L'Ilopango est aujourd'hui le plus grand lac du Salvador mais il cache un ancien volcan dont il ne reste plus qu'une caldeira et quelques dômes de lave. Au Ve siècle, le volcan aurait connu une éruption massive, laissant échapper d'importantes nuées ardentes qui ont tout détruit aux alentours. C'est cette éruption qui serait à l'origine de l'effondrement de la chambre magmatique et de la formation de la caldeira. La dernière éruption remonterait au XIXe siècle. (Photo Vue aérienne du lac Ilopango.. Lee Siebert (Smithsonian Institution) / domaine public) 7 - Quilotoa, Andes - 1280 : Situé en Équateur, le Quilotoa est un volcan gris qui culmine à plus de 3.900 mètres. Il y a un peu moins de 800 ans, il aurait connu une éruption catastrophique, crachant des colonnes de gaz et de cendres volcaniques qui se seraient répandues dans le ciel. Cette éruption serait à l'origine de la formation de la caldeira de 3 mètres de diamètre qui se serait remplie d'eau depuis et que l'on observe aujourd'hui. (Lac de cratère du Quilotoa. Annom / domaine public) 6 -5 - Rabaul, Papouasie-Nouvelle-Guinée - entre 531 et 566 avant notre ère : Le Rabaul est un volcan gris actif situé sur l'île de Nouvelle-Bretagne en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Il se présente sous la forme de cônes volcaniques actifs entourant une large caldeira ouverte sur la mer. Il y a 2500 ans, entre 540-550 avant notre ère, une éruption explosive massive aurait eu lieu. Elle aurait alors contribué, avec les éruptions qui ont suivi, à la formation de la caldeira observée aujourd'hui. (Photo Bryan Birch / Volcano World) 4 - Mont Churchill, Alaska - 674 : Culminant à plus de 4.700 mètres, le mont Churchill est un volcan gris de la chaîne Saint-Élie situé en Alaska. Aujourd'hui considéré comme endormi, il est à l'origine de ce que les scientifiques ont appelé la "White River Ash" (littéralement la "rivière blanche de cendres"), un dépôt de cendres vieux de 1.300 ans. Il serait apparu suite à deux éruptions massives survenues aux alentours de 670 qui ont éjecté un volume considérable de cendres dépassant les 50 kilomètres cubes. (Photo Le massif Bona-Churchill avec le Glacier Klutlan qui en descend. Photo George Herben / Volcans vanuatu éruptions) 3 - Tambora, Indonésie - 1815 : Le Tambora est un stratovolcan situé sur l'île de Sumbawa en Indonésie, qui culmine à 2.850 mètres. Le 10 avril 1815, il a connu une éruption volcanique catastrophique, aujourd'hui considérée comme l'une des plus meurtrières de l'Histoire. Entendue à plus de 2.000 kilomètres aux alentours, l'éruption a causé l'éjection de quelque 160 kilomètres cubes de roches incandescentes et d'un volume tout aussi considérable de cendres volcaniques. La catastrophe aurait directement causé la mort de plus de 10.000 personnes et aurait entrainé famine et maladies, aboutissant à un bilan dépassant les 70.000 morts. Elle aurait généré d'importantes anomalies climatiques, notamment une importante chute des températures. 1816 a par la suite été baptisée "l'année sans été". (Photo Vue aérienne du sommet du Tambora. Indon / domaine public) 2 - Kuwae, Vanuatu - 1452 : Le Kuwae est une caldeira sous-marine située dans les îles Shepherd de l'archipel du Vanuatu. Elle est située entre deux petites îles séparées, qui ne l'auraient pas toujours été, selon les spécialistes. Autrefois, celles-ci formaient une seule et même île plus vaste, jusqu'au XVe siècle, où une éruption volcanique "catastrophique" se serait produite. Libérant plus de 30 kilomètres cubes de magma et un volume considérable de cendres volcaniques, elle aurait causé un effondrement et la création de la caldeira ovale qui s'étend sur 12 fois 6 kilomètres. Cette éruption aurait également causé d'importantes perturbations climatiques. (Photo Wired La caldeira Kuwae au Vanuatu, entre les îles d'Epi et Tongoa. Lopevi était en éruption quand cette image a été prise le 3 mai 2007. Image de l'Observatoire de la Terre de la NASA.) 1 - Samalas, Indonésie - 1257 : L'éruption volcanique la plus explosive se serait déroulée en 1257 et aurait jailli du volcan Samalas, situé à proximité du mont Sinjani sur l'île de Lombok. Souvent qualifiée de "colossale", l'éruption a libéré un panache volcanique qui a atteint une quarantaine de kilomètres et des nuées ardentes qui ont couvert les alentours sur plus de 20 kilomètres. Elle a également causé l'effondrement de la chambre magmatique du volcan qui culminait à l'époque à 4.000 mètres. C'est ainsi que s'est formée la caldeira Segara Anak, aujourd'hui remplie par le lac du même nom. (Photo Vue de la caldeira Segara Anak dominée par le mont Rinjani et au fond partiellement occupé par le lac Segara Anak. Petter Lindgren CC BY-SA 3.0) Les éruptions volcaniques les plus puissantes sont l’une des causes les plus importantes de la variabilité du climat dans le passé. En effet, ce sont les grandes quantités de dioxyde de soufre émanant des éruptions qui conduisent à la formation de particules microscopiques de sulfate : les aérosols de sulfate. Ces derniers entrainent une plus grande réflexion des rayons du soleil vers l’espace, qui provoque ainsi d'importantes modifications et notamment le refroidissement de la température terrestre. L’étude des chercheurs a montré que ce sont les deux plus grandes éruptions des 2.000 dernières années qui ont déposé 30 à 35% du sulfate en Antarctique. Certains estiment aujourd'hui que l'éruption du Samalas en 1257 et celle du Kuwae en 1452 auraient joué un rôle clé dans l'apparition du "petit âge glaciaire". Une période climatique froide survenue dans l'hémisphère Nord entre 1303 et 1860 et caractérisée par des minimums de températures très bas. Si l'éruption du Samalas aurait pu jouer le rôle de déclencheur, celle du Kuwae aurait permis au petit âge glaciaire de persister plus longtemps. "Les enregistrements réalisés constituent la base fondamentale pour une amélioration spectaculaire dans les reconstitutions existantes des émissions volcaniques au cours des derniers siècles et millénaires", a conclu Michel Sigl repris par le DailyMail. Maxisciences 10/7/2014
  8. Paris (AFP) - Déjà soupçonnés de tuer les abeilles, les insecticides néonicotinoïdes affectent également les oiseaux, peut-être en décimant les insectes dont ils dépendent pour se nourrir, selon une étude néerlandaise publiée mercredi. Cette étude, publiée dans la revue Nature, va dans le sens d'une récente évaluation internationale qui avait conclu que certains pesticides parmi les plus utilisés dans le monde, dont certains néonicotinoïdes, avaient des effets néfastes non seulement sur les abeilles mais aussi sur les papillons, les vers de terre, les oiseaux et les poissons. Déjà soupçonnés de tuer les abeilles, les insecticides néonicotinoïdes affectent également les oiseaux (c) Afp Pour leur part, les chercheurs néerlandais ont constaté une baisse des populations de 15 espèces d'oiseaux différentes de 3,5% par an, entre 2003 à 2010, dans des régions des Pays-Bas où l'eau de surface contenait des concentrations importantes de l'un de ces pesticides, l'Imidaclopride. Photo Agroterra L'imidaclopride, selon des chercheurs écossais (étude 2012) pourrait participer et accélérer la régression de pollinisateurs tels que les bourdons. Il s'avère également toxique pour les algues. L'Imidaclopride était la base du Gaucho (interdit en 2004 en France) soupçonné, par les apiculteurs notamment, de provoquer une baisse de la population d'abeilles et de la production de miel. Cette baisse coïncide avec l'utilisation croissante d'imidaclopride, substance chimique très utilisée dans le pays, souligne l'étude conduite par Caspar Hallmann, chercheur à l'université de Radboud à Nijmegen. Les quantités utilisées de ce néonicotinoïde, autorisé en 1994 aux Pays-Bas, ont été quasiment multipliées par dix jusqu'en 2004, rapporte l'étude. Les chercheurs estiment que cet insecticide aurait pu avoir un effet négatif sur les oiseaux en les privant de nourriture. Les insectes constituent en effet une part importante du régime alimentaire des oiseaux en période de reproduction. Neuf des quinze espèces suivies par les chercheurs se nourrissent exclusivement d'insectes et l'ensemble des espèces en donnent à leurs jeunes pour les nourrir. "Nos résultats suggèrent que l'impact des néonicotinoïdes dans l'environnement est même plus important que ce qui avait été rapporté dans le passé", soulignent les chercheurs. L'imidaclopride fait partie de trois néonicotinoïdes interdits temporairement -- et pour certaines cultures -- depuis le 1er décembre 2013 au niveau européen en raison de leurs effets sur la santé des abeilles. Dans un commentaire publié dans Nature, Dave Goulson, biologiste à l'université britannique du Sussex, juge l'étude convaincante bien qu'elle ne se base que sur un lien de corrélation entre concentrations de pesticides et baisse des populations d'oiseaux sans établir formellement le lien de cause à effet entre les deux. Seulement 5% de l'ingrédient actif du pesticide est absorbé par le végétal traité, souligne-t-il. Une grande partie de la substance pénètre dans le sol et l'eau du sol, où elle peut persister des mois voire des années -- cela peut prendre jusqu'à 1.000 jours pour que la concentration diminue de moitié dans certains sols. Sciences et avenir 10/7/2014
  9. Paris (AFP) - L’Assemblée nationale a adopté dans la nuit de mercredi à jeudi le projet de loi sur l'agriculture, l'alimentation et la forêt en deuxième lecture, qui donne une orientation plus écologique à ce secteur. Soutenu par toute la gauche, dont les écologistes satisfaits de "compromis très importants" pour se tourner vers l'agroécologie, ce texte a été encore rejeté par l'UMP, qui l'a jugé "de moins en moins pire" tout en persistant à dire que "ce ne sera pas une grande loi" car elle passe à côté d'éléments essentiels, comme la recherche. Un agriculteur diffuse des pesticides dans un champ le 11 juin 2013 à Godewaersvelde dans le Nord de la France (c) Afp Plus d'un millier d'amendements avaient été déposés pour ce deuxième passage au Palais-Bourbon du texte porté par le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll. Lors de la dernière séance de débats, au rythme accéléré comparé aux précédentes, les députés ont adopté les mesures restreignant l'usage de pesticides près des lieux sensibles comme les écoles ou les hôpitaux, après quelques retouches, dont la création d'une sanction. Ils ont aussi autorisé les éleveurs à abattre des loups dans certaines zones du territoire et à certaines conditions. Entre autres dispositions, l'Assemblée a voté un amendement écologiste inspiré par la récente visite à l'Assemblée du chef indien Raoni, défenseur de la forêt amazonienne, et ajoutant la circonstance aggravante de bande organisée pour le trafic de bois illégal à l’échelle internationale, qui est punie de 7 ans de prison. Le socialiste Jean-Yves Caullet l'a retouché pour porter l'amende encourue à un demi-million d'euros. Le gouvernement a également fait revoter l'article 4 du projet de loi pour rétablir un amendement écologiste portant sur la mise à disposition de baux ruraux à des personnes morales. Mardi soir, les députés avaient allongé la liste des boissons alcoolisés appartenant au "patrimoine de la France", en ajoutant les cidres et poirés aux vins -introduits par le Sénat-, et aux spiritueux et bières -déjà ajoutés en commission-. Ils avaient également approuvé le principe de compensations pour les agriculteurs affectés par des projets et ouvrages rognant sur les terres agricoles, compensations prises en charge par les maîtres d'ouvrage, mais aussi adopté les mesures réformant les Safer, sociétés d'aménagement foncier et d'aménagement rural. L'Assemblée avait auparavant approuvé lundi soir les dispositions sur la création des Groupements d'intérêt économique et environnemental, les GIEE, collectifs d'agriculteurs s'engageant dans l'agro-écologie. Ceux-ci pourront toucher des aides majorées. Selon le ministère, les projets de GIEE en cours impliquent "10 à 12.000 agriculteurs", sur quelque 490.000 exploitations agricoles. Sciences et avenir 10/7/2014
  10. La ministre de la Santé Marisol Touraine a précisé que la distance requise pour l'interdiction sera variable en fonction des situations. Les mesures de restriction de l'usage des pesticides près des lieux sensibles, notamment les écoles et les hôpitaux, votées par l'Assemblée nationale, constituent une "avancée importante" a estimée jeudi la ministre de la Santé Marisol Touraine. "C'est une avancée importante" dans "le respect du travail des agriculteurs", a affirmé la ministre sur RMC/BFM TV, rappelant "les risques de l’épandage de pesticides pour les enfants et les personnes fragiles". La ministre des Affaires sociales et de la Santé Marisol Touraine le 25 juin 2014 à Paris (c) Afp Les lieux concernés par les restrictions sont notamment "les écoles et les hôpitaux" et la distance requise pour l'interdiction "sera variable", a précisé la ministre. "Il y a des enjeux entre 50, 100 et 200 mètres, on verra en fonction des situations", a-t-elle ajouté. Au sujet de la publication de la composition des pesticides, la ministre s'est prononcée "pour la transparence la plus grande possible". Elle comprend toutefois "les enjeux de secrets industriels" et estime qu'il "faut faire en sorte que les entreprises ne soient pas lésées". "On doit pouvoir trouver des compromis" mais la "transparence est toujours l'alliée de la santé, a-t-elle dit. L'Assemblée nationale a voté dans la nuit de mercredi 9 juillet à jeudi 10 juillet les mesures restreignant l'usage de pesticides près de lieux sensibles dans le cadre de la nouvelle loi sur l'agriculture. Sciences et avenir 10/7/2014
  11. Ces algues qui prolifèrent dans le surplus d'azote gagnent désormais certains secteurs jusque-là peu touchés, comme la Normandie et le sud de la Loire. "On est début juillet et déjà, on a ramassé presque 1.000 tonnes", soit l'équivalent des quantités relevées en une année il y a dix ans, se désole Serge Bigot maire de Grandcamp-Maisy, une des deux communes les plus touchées dans le Calvados. La plage de Grandcamp-Maisy dans le Calvados en Normandie, touchée par les algues vertes, le 9 juillet 2014. "On est début juillet et déjà on a ramassé presque 1.000 tonnes" se désole le maire Serge Bigot (c) Afp Selon l'élu, qui fait remonter l'apparition du phénomène à 2004, et son accélération à 2008, Grandcamp se retrouve certaines années avec un mètre d'épaisseur d'algues par endroits et les odeurs d'œufs pourris qui vont avec... Alors il faut ramasser. Avec 3.700 m3 environ l'an dernier, la commune normande est encore loin des 9.000 m3 de 2013 à Saint-Michel-en-grève (après 18.000 en 2012). Ce village breton est habituellement l'un des plus touchés de sa région. Un cheval y a succombé en 2009 après s'être enfoncé jusqu'à l'encolure dans un amas d'algues vertes en décomposition. Après plusieurs rebondissements judiciaires, la cour administrative d'appel de Nantes doit se prononcer le 25 juillet si l'hydrogène sulfuré toxique dégagé par les algues en putréfaction est bien responsable de la mort de l'animal. une algue verte la Caulerpa prolifera. Hohum CC BY-SA 2.5 Si la Normandie n'en est pas là, le Centre d'étude et de valorisation des algues (Ceva) confirme y avoir observé, en avion, des "dépôts importants" et précoces dès mai, alors qu'il n'y avait encore rien ailleurs en France. Sont surtout touchés l'ouest du Calvados (Grandcamp et autour) et des communes côtières de l'agglomération de Caen. Au-delà, "depuis quelques années, les algues vertes sont de plus en plus nombreuses en Basse-Normandie, ainsi que sur les îles de Noirmoutier, Ré et Oléron", alors qu'elles auraient plutôt tendance à régresser en Bretagne, où elles commencèrent à proliférer il y a 40 ans, estime Sylvain Ballu du Ceva. Le Centre d'études, basé en Bretagne, mais qui suit le phénomène au niveau national, vient même de placer la Normandie sous surveillance renforcée (avec cinq survols au lieu de trois par an). Un constat de prolifération à "de nouvelles plages" a été souligné également, en janvier, par le commissariat au développement durable rattaché au ministère de l'Ecologie. En 2012, les algues vertes ont recouvert 815 hectares de plages en Bretagne, 280 en Normandie, et 240 en Loire-atlantique jusqu'à Oléron. Néanmoins, hors Bretagne et Grandcamp, les communes sont peu nombreuses à effectuer un ramassage, faute d'équipement et de budget. Si le danger de putréfaction existe en Normandie comme ailleurs, M. Ballu souligne toutefois qu'il faut beaucoup de gaz avant d'être intoxiqué. Et l'odeur est alors telle que l'idée ne viendrait à personne de poser sa serviette dans les environs. En revanche, avant de pourrir l'algue n'est pas toxique. Elle est même comestible. L'agence de l'eau Seine Normandie vient pour sa part de finaliser un document qui prévoit de demander aux usagers, (agriculteurs, collectivités) une baisse de 30% des apports en azote dans l'eau de mer d'ici fin 2018 sur le bassin de l'Orne. Cette orientation, une première dans la région, pourrait aboutir à un arrêté préfectoral fin 2015. Car "la cause de ce phénomène breton qui commence à apparaître en Normandie c'est l'azote (issu essentiellement de l’élevage intensif, précise l'AFP) qui y augmente actuellement", même si cette progression ralentit, explique à l'AFP André Berne, le directeur de l'Agence de l'eau. "Il y a un décalage entre la Bretagne, qui a pollué plus tôt avec des quantités plus importantes, et la Normandie, où l'intensification agricole a été plus tardive et moindre qu'en Bretagne", poursuit M. Berne. "Le bassin de l'Orne est à 30 milligrammes de nitrate (composés d'azote) par litre. Il faut qu'on baisse à 20", souligne-t-il. En Bretagne, où des objectifs sont fixés depuis 2011, "il y a beaucoup de rivières où on a 10 mg de moins qu'il y a quelques années", assure M. Ballu. La France est même sous la menace d'une sanction de la cour de justice européenne en raison de la pollution, encore trop élevée, de ses eaux par les nitrates. Certaines algues vertes sont défavorablement célèbres comme indicateurs des dérèglements de l'environnement causés par l'homme : ce sont par exemple les ulves impliquées dans l'extension des marées vertes (Photo Laitue de mer échouée (Ulva lactuca). TeunSpaans CC BY-SA 3.0) ou la Caulerpa taxifolia, espèce tropicale qui envahit les fonds méditerranéens. (Photo Champ de Caulerpa taxifolia. NOAA / domaine public) Mais la plupart des espèces ne témoignent que de l'adaptation spécifique à certaines conditions naturelles, couvrant des types de milieux très diversifiés. Dans les eaux douces notamment, ce sont majoritairement des algues vertes qui sont présentes. Quelques espèces se sont également adaptées à la vie terrestre aérienne. Le phénomène continue à évoluer . Par exemple dans le bassin d'Arcachon, une nouvelle espèce d'algue verte (Monostroma obscurum) est apparue vers 1988-1989 et s'est fortement développée les deux années suivantes. Elle prolifère au printemps, mais perdure pour partie en automne et même en hiver. On observe aussi des proliférations de plus en plus fréquentes de Cyanophycées (bactéries photosynthétiques, proches des microalgues, susceptibles de produire des toxines). Cela dit, ces algues vertes sont favorisées par des apports de phosphore (détergents, engrais phosphatés, rejets de station d'épuration) et d'azote (nitrates des engrais et des stations d'épuration) presque multiplié par 5 dans les apports de la terre à la mer en 30 ans ; de 1970 à 2000. La surfertilisation des sols, entre autres par le lisier, semble la première cause du phénomène en Bretagne : les précipitations printanières induisent un lessivage des nitrates du sol et un débit accru des cours d'eau. Il y a effectivement un moindre volume d'algues lors des années sèches. Une marée verte est un important dépôt d'algues laissé par la mer sur la zone intertidale à marée basse, ou flottant entre deux eaux lorsque la mer monte. La putréfaction de ces algues, outre une mauvaise odeur et l'émission de gaz à effet de serre (méthane) peut occasionner des phénomènes de toxicité (via l'émission d'hydrogène sulfuré notamment). (Photo Marée verte faisant suite à une prolifération d'Ulva Amoricana, dans le nord-Finistère. Thesupermat CC BY-SA 2.5) Ce phénomène est apparu discrètement en Bretagne dans les années 1960, puis s'est amplifié dans les années 1970, et s'aggrave régulièrement surtout en Bretagne-nord (environ 50 baies et anses ont été régulièrement touchées de 1997 à 2008, et l'été 2006, une campagne aérienne a repéré 79 sites dont 50 étaient des plages et 29 des vasières d'estuaires. 80 % des phénomènes massifs sont concentrés sur cinq grands sites). Dans le même temps, il est apparu dans d'autres régions européennes, et une augmentation des grandes efflorescences planctoniques et des phénomènes similaires (explosion de Cyanophycées en eaux douces) a aussi été observée ailleurs dans le monde, y compris localement en eau douce, par exemple dans les grands lacs en Amérique du Nord. Sciences et avenir 10/7/2014
  12. L'Assemblée nationale a autorisé les éleveurs à abattre des loups dans certaines zones du territoire et à certaines conditions. "On renforce comme jamais l'arsenal législatif qui va permettre aux éleveurs de se protéger beaucoup mieux" et c'est "d'un commun accord avec la ministre de l'Ecologie et en cohérence avec le plan loup", a affirmé le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll. L'abattage du loup, autorisé et encadré par la loi. DIETER NAGL / AFP L'UMP a échoué à aller plus loin par souci affiché d'une "forme de légitime défense" des éleveurs, l'écologiste Jean-Louis Roumégas jugeant que les élus du groupe essayaient de "faire un peu de surenchère". Les mesures votées par les députés découlent d'un amendement au projet de loi sur l'agriculture introduit au Sénat, retouché ensuite en commission à l'Assemblée via un amendement du gouvernement. Cet amendement prévoyait notamment qu'en cas d'attaque, l'éleveur soit autorisé à tuer des loups pour une durée de six mois sur le territoire de sa commune. Le gouvernement a fait adopter en commission à l'Assemblée un amendement pour être en conformité avec le droit européen notamment en autorisant l'abattage des loups dans des zones de protection renforcée, délimitées par les préfets, pour une durée maximale d'un an lorsque des dommages importants sont constatés pour les activités pastorales. Le seul changement apporté dans l'hémicycle, via le vote d'un amendement UMP ayant le feu vert du gouvernement et du rapporteur, précise que cela concernera l'élevage et non le seul pastoralisme, qui a cours principalement dans les zones de montagne. Un plafond d'abattage sera fixé pour chaque zone de protection renforcée dans le respect d'un plafond national. Au-delà, "il faudrait renégocier la convention de Berne (qui fixe les règles quant à la protection du loup en Europe) mais aujourd'hui il n'y a pas de majorité pour le faire", a déclaré le ministre. Naturellement revenus en France au début des années 1990 par l'Italie et durablement installés dans les Alpes, les loups ne cessent de coloniser de nouveaux territoires : partie orientale des Pyrénées, Massif central, Vosges, Haute-Marne et plus récemment l'Aube. La France compte actuellement 300 loups et plus de 6.000 animaux d'élevage ont été tués par l'animal en 2013, selon le ministère. -----> C'est la solution de facilité qui a été retenue... Avant d'en venir à de telles extrémités, il serait opportun que le gouvernement prenne la peine de faire vérifier, via les préfets, les installations des éleveurs, les moyens mis en œuvre pour protéger les troupeaux... Les éleveurs sont habitués depuis plus d'un siècle à l'absence du loup et donc supportent mal les contraintes que son retour leur imposent... Alors pour faire vite et bien sans se fatiguer : tuer !!! Sciences et avenir 10/7/2014
  13. Actif dans 18 départements en France métropolitaine, le moustique tigre pourrait provoquer une épidémie de chikungunya dès cet été. Voici quelques conseils pour l'éviter. Vecteur et propagateur de la dengue et du chikungunya, le moustique tigre (Aedes albopictus) s’est installé en France métropolitaine en 2004. Il est désormais définitivement « naturalisé » dans 18 départements du sud. (EID MEDITERRANEE/AFP) Le moustique tigre (Aedes albopictus) qui est apparu en France en 2004 s'est rapidement installé sur le territoire, en particulier dans les départements du sud. Aujourd'hui il est actif dans 18 départements et inquiète les autorités sanitaires. En effet, outre la piqûre en elle-même - toujours désagréable -, le moustique tigre est surtout le vecteur de maladies tropicales comme la dengue et le chikungunya dont le risque d'épidémie en métropole devient chaque jour un peu plus plausible. Il y a deux axes de lutte pour se prémunir des piqûres : éviter la prolifération des moustiques en court-circuitant leur cycle de reproduction et veiller à la protection individuelle. La femelle moustique se reproduit en pondant ses œufs dans les eaux stagnantes, entre 50 et 300 par ponte. L’éclosion de chaque œuf donne une larve qui, en deux semaines, se transforme en adulte avant de quitter son environnement aquatique pour s'envoler vers votre douce épiderme. Les larves de moustiques grandissent durant une à deux semaines à la surface des eaux stagnantes. (Ardea/Mary Evans/SIPA) Le moustique tigre est fortement affilié à l’homme et se déplace peu. Il y a donc toutes les chances pour que le moustique qui vous pique soit né chez vous, ou tout près. C’est pourquoi les mesures prises à la maison sont les plus efficaces pour éviter la prolifération. Arrosoir, soucoupes de pots de fleurs, descente de gouttière, égouts, creux d’arbres, vieux pneus, bassins divers, fût d’eau de pluie... de très nombreux endroits parfois insoupçonnés peuvent être propices à la ponte. Le mieux est de passer régulièrement le jardin au peigne fin pour les éliminer. Pour les réservoirs d’eau tels que les puits, mares ou les piscines hors d’usage (celles en fonction ne sont pas propices à la ponte), pensez à mettre des larvicides. Dans certaines régions très propices aux moustiques (zones humides ou marécageuses), ces mesures ne suffiront pas. Il est donc nécessaire de se protéger individuellement. Les produits répulsifs constituent un marché gigantesque dans lequel il est difficile de se retrouver. Voici quelques repères : Les produits à oublier : Les applications smartphones qui prétendent éloigner les moustiques par l’émission d’ultrasons sont nombreuses. Elles sont pourtant parfaitement inutiles. Les bracelets anti-moustiques qui fleurissent dans les rayons des supermarchés sont certes très tendance, mais sans grand intérêt. Si les produits qu'ils diffusent peuvent être efficaces, ils ne le sont qu'au niveau de la zone du bracelet. Tout juste vous protégeront-ils l'avant-bras si vous le mettez au poignet et le mollet si vous le placez sur votre cheville... Il vaut donc mieux choisir des sprays à étaler sur les surfaces découvertes de votre peau. Bien que très populaire, la citronnelle sous ces différentes déclinaisons (bougies, huile, spray) n'est pas l'idéal. Son efficacité est réduite à quelques espèces seulement, et le moustique tigre n'en fait pas partie. Les produits efficaces : Economique et presque infaillible, la moustiquaire est encore ce qui se fait de mieux lorsque vous n'êtes pas en mouvement. Dans la catégorie répulsif, le DEET (Diethly Toluamide) est considéré comme le plus actif. Sous forme de spray, lotion ou gel, il agit en modifiant les perceptions olfactives du moustique afin de l’empêcher de piquer. Attention cependant car il s'apparente à un produit neurotoxique. Il est formellement déconseillé chez la femme enceinte et les enfants de moins de six mois. Plus naturel que le DEET mais tout aussi agissant, l'IR3535 ne comporte aucune contre-indication particulière et est réputé efficace également contre les tiques, les taons, les guêpes et les abeilles. Son utilisation chez les jeunes enfants demande néanmoins de respecter scrupuleusement les précautions d'emploi. Au besoin, demandez conseil à votre pharmacien. Enfin, il faut savoir que les moustiques tigres piquent à travers les vêtements et sont attirés par les couleurs foncées. Pensez donc à mettre des vêtements longs, amples et clairs. Attention, les répulsifs ne font pas bon ménage avec les crèmes de protection solaire : celles-ci doivent être appliquées au moins 20 minutes avant le répulsif. De plus, la durée d'efficacité du répulsif est diminuée. ----->Habitant en île de France, dans le 91, une de mes voisines m'a signalé en avoir tué un chez elle... Elle m'a assuré l'avoir bien reconnu en raison des stries tigrées qu'elle a vues sur son exosquelette. Sciences et avenir 10/7/2014
  14. Etant donné le volume d'informations concernant cette "vilaine" bête, susceptible de nous transmettre des maladies désagréables voire mortelles pour certaines personnes immuno-déprimées, il a été décidé de les regrouper afin de mieux suivre son évolution.
  15. Il était précédé de pluies torrentielles, qui tombent depuis plusieurs jours : le coeur du typhon Neoguri a touché jeudi 10 juillet au matin une des quatre principales îles qui forment l'archipel japonais. Des véhicules circulent sous la pluie le 8 juillet 2014 à Okinawa (c) Afp Neoguri ("raton laveur" en coréen) file désormais tout droit, mais à petite vitesse, vers le centre et l'est de l'archipel, là où se trouvent les populeuses mégapoles nippones. "Le typhon est arrivé juste un peu avant 07H00 (mercredi 22H00 GMT)" sur la côte de la préfecture de Kagoshima sur l'île de Kyushu, à un millier de kilomètres au sud-ouest de Tokyo, a précisé un porte-parole de l'Agence de météo à l'AFP. Des arbres arrachés par les vents violents à Naha, sur l'île d'Okinawa, le 8 juillet 2014. (AFP PHOTO / JIJI PRESS) À 09H00 locales (00H00 GMT), Neoguri, qui voyage à 30km/h, se trouvait au-dessus de Miyazaki, à l'est de l'île de Kyushu traversée de part en part. Neoguri provoque des vents violents à Nouveau Taipei (Taiwan), le 8 juillet. (AFP PHOTO / SAM YEH) Avant que le centre de ce cyclone tropical ne surplombe le cœur du territoire nippon, sa périphérie avait déjà déversé depuis le début de la semaine des trombes d'eau sur un très large périmètre d'Okinawa (extrême-sud) au centre de l'archipel, avec des vents atteignant par endroits plus de 250 km/h. Rue détrempée à Naha, sur l'île d'Okinawa (Japon), le 8 juillet. (AFP PHOTO / JIJI PRESS) Sciences et avenir 10/7/2014
  16. Une nouvelle étude portant sur l'évaluation des stocks de neufs espèces de poissons méditerranéens, [url=Current biology]publié dans la revue Current Biology[/url] (en anglais, article payant) , démontre une détérioration des réserves. Des biologistes du Centre hellénique de recherche marine ont étudié l'évolution des neuf espèces entre 1990 et 2010. Ils ont constaté une augmentation des prises et une diminution des stocks sur cette période. Avec un élément inquiétant : la hausse des captures d'éléments juvéniles n'ayant pas atteint leur maturité sexuelle, des poissons qui ne se sont donc pas encore reproduits. Des poissons pêchés en Méditerranée. George Tserpes Or les modèles qui permettent de simuler l'évolution de chaque espèce indiquent que les stocks seraient plus résistants à la pêche si les individus étaient prélevés quelques années après qu'ils aient atteint l'âge adulte. C'est particulièrement vrai pour des poissons comme les rougets et les merlus. "Il est temps pour l'Union européenne et les gouvernements régionaux de commencer à prendre la recherche et la gestion des pêcheries méditerranéennes plus au sérieux", avertit Paraskevas Vasilakopoulos, principal auteur de l'étude. "La politique européenne commune a contribué à améliorer l'état des stocks de poissons de l'Atlantique nord au cours des 10 dernières années mais elle n'a pas réussi à obtenir des résultats similaires pour les stocks méditerranéens gérés de la même façon" insistent les auteurs. Bateaux de pêcheurs en Méditerranée. Christos Maravelias. Certaines raisons expliquent que la pêche en Méditerranée soit plus difficile à contrôler et à gérer. Il y a une plus grande diversité de bateaux et de chaluts. 95% des navires sont de petits modèles et opèrent sur une petite échelle dans un vaste littoral, rendant l'application des règlements européens particulièrement difficile. La diversité des espèces pêchées y est aussi plus importante. Ces difficultés sont aggravées par des contraintes financières dans de nombreux pays méditerranéens. Les chercheurs estiment que de nombreuses autres espèces de poissons sont susceptibles d'être dans le même état de déclin, en Méditerranée mais aussi dans les mers d'autres régions du monde, dont la Chine, l'Afrique sub-saharienne et les tropiques. Sciences et avenir 10/7/2014
  17. Paris (AFP) - Les PME du recyclage des déchets ont critiqué mardi la feuille de route "Recyclage et matériaux verts" qui doit être remise au ministère de l'Economie mercredi dans le cadre de la Nouvelle France industrielle. Federec, fédération qui regroupe 1.300 entreprises, surtout des PME, a ainsi décidé de "se désolidariser" de cette feuille de route, accusant les grands groupes du secteur, Veolia et Sita de privilégier leurs intérêts. Des montagnes de déchets dans une usine de recyclage (c) Afp Selon le président de Federec, Jean-Philippe Carpentier, c'est une version "complètement réécrite du texte sur lequel un consensus avait été trouvé le 25 juin" qui a été retenue. "Ce plan est une incroyable opportunité pour la profession, mais depuis le début il a été mal piloté, parce que focalisé sur des intérêts particuliers", a-t-il estimé, pointant l'attitude de Veolia et de Sita. "Federec a été totalement intégré et largement écouté et toute une série de leurs remarques ont été ajoutées à la feuille de route", a répondu à l'AFP Antoine Frérot, PDG de Veolia et président du comité de pilotage de cette feuille de route. "Sur les 111 projets industriels retenus dans la feuille de route (à l'issue d'un appel à projets, NDLR), 61 proviennent des entreprises de Federec", a-t-il ajouté. Mais selon Jean-Philippe Carpentier, le texte définitif reprend des mesures qui avaient été écartées pendant les discussions et n'en inclut pas d'autres alors qu'elles figuraient dans la version de consensus, dont l'AFP a obtenu copie. Un exemple: Federec plaidait pour la réalisation d'un centre technique qui permettrait au PME de co-financer leur recherche et développement. Dans la version finale, ce centre est passé à la trappe. "Veolia a un centre d'innovation et de R&D extraordinaire, sauf que les entreprises sont avant tout des PME et des ETI qui n'ont pas les moyens d'avoir de centre d'innovation", a fustigé le président de Federec. Une décision qu'assume Antoine Frérot, PDG de Veolia, qui explique à l'AFP que le comité a choisi "de proposer des actions sur l'innovation technique dans des cadres qui existent déjà" plutôt que de créer de toute pièce un nouveau système. L'un des enjeux de l'avenir de la filière est de réduire la quantité de déchets enfouis et donc non recyclés. Pour cela, la feuille de route définitive propose un développement des capacités de tri avec la création de près de 60 nouvelles unités. Mais la fédération accuse les deux groupes de vouloir faire financer par des subventions publiques le rattrapage de leur retard dans le recyclage, où ils ne détiennent que 15% du marché, selon Jean-Luc Petithuguenin, PDG de Paprec, qui ajoute que "les capacités existent déjà en France" dans les PME. Tel qu'il est présenté, "c'est un plan dans lequel les pouvoirs publics viennent au secours de deux groupes", a-t-il renchéri. Faux répond à l'AFP, Antoine Frérot, qui affirme que "la feuille de route ne demande pas des subventions mais des mesures réglementaires" pour favoriser ces investissements. Par ailleurs, la feuille de route porte une attention à la répartition de ces futurs centres de tri par rapport à ceux existants. Jean-Philippe Carpentier, qui précise que "tout n'est pas mauvais dans ce plan", comme l'instauration d'une TVA réduite sur les matières premières recyclées, appelle désormais le ministère de l'Economie à "reprendre les choses en main" et à mener "une véritable concertation".
  18. À Versailles, la compétition consacre ce 8 juillet aux logements répondant aux catastrophes naturelles mais aussi aux besoins des populations précaires. Après un tremblement de terre, un premier module comprenant chambres et cuisine est construit en quelques heures, premier élément d’une maison permanente qui sera ensuite agrandie au fil du temps. Solar Decathlon Elle s’appelle "casa Fenix" Fenix pour "For Emergency Natural Impact eXtrème". L’université de Valparaiso associée à l’IUT de la Rochelle porte ce concept de maison en bois construite en quelques heures à la suite d’un tremblement de terre ou d’un incendie gigantesque comme celui qui a affecté les quartiers pauvres de Valparaiso en avril 2014. Ventilation mécanique pour les grandes chaleurs, pilotis et structure métallique, étage supérieur autonome pour que les habitants ne souffrent pas des inondations. Solar Decathlon Le projet répond aux trois étapes vécues par les victimes d’une catastrophe majeure : d’abord la survie individuelle, puis la recherche de la famille proche, enfin l’envie de retrouver ses voisins et donc de rester dans son quartier : "notre maison, c’est d’abord une charpente en bois qui permet d’abriter quatre lits pour une famille et une petite cuisine extérieure, explique l’un des jeunes étudiants de la Rochelle sur le site de Solar Decathlon. Mais cette pièce n’est pas provisoire, elle est l’amorce d’une maison plus grande que la famille va pouvoir agrandir à moindre frais lors de la reconstruction". La maison gigogne qu’est casa Fenix va être utilisée à Valparaiso dans les quartiers où 2900 logements ont été détruits par le feu. C’est aux inondations qu’ont pensé les porteurs du projet "Adaptative house" destiné à la Thaïlande.[/b] Le pays fait face à des crues récurrentes, aussi cette maison est-elle construite sur pilotis de 60 cm. [b]En cas d’inondation plus importante, les habitants peuvent se réfugier à l’étage où les panneaux solaires et un jeu de batteries procure une autonomie en électricité de 4 jours, le temps de voir les niveaux d’eau baisser. La Varappe, ou comment convertir un container de transport en logement social. Loic Crespeau Évidemment hors concours, l’industriel Schneider Electric profite de l’évènement versaillais pour montrer la première réalisation de "Habitat pour tous face à l’urgence". La Fondation de ce spécialiste mondial de la gestion en énergie présent dans plus de 100 pays, a épaulé l’entreprise d’insertion marseillaise La Varappe et l’association lyonnaise "habitat et humanisme" pour créer des logements bien isolés et confortables à moindre coût. Des bâtiments résidentiels bioclimatiques pour pays tropical construits sur les espaces libres de la ville, particulièrement adaptés aux personnes âgées qui ont du mal à se loger. Solar Decathlon "L’idée est d’utiliser des containers de transports de marchandises en fin de vie comme structures de logements, ces grosses caisses en acier étant isolées selon la réglementation thermique en vigueur, et associées pour faire des appartements de surface variable" expose Jean-Pierre Gherardi, responsable développement durable chez Schneider. Un immeuble de 4 étages en structure métallique, enveloppe isolante et énergie solaire, à reproduire à bas coût pour satisfaire les besoins d’une classe moyenne indienne en forte progression. Solar Decathlon La construction par container permet de réduire les coûts au maximum pour pouvoir accueillir des familles pauvres, celles qui ne peuvent plus payer leurs factures d’électricité et de chauffage, avec des coûts de 40% par famille logée. Schneider Electric y a installé tous les systèmes de contrôles intelligents des consommations pour éviter les gaspillages en énergie. Projet en prévision sur le quartier dégradé de Tor Fiscale dans la banlieue de Rome, de petits immeubles collectifs reconnectés au tissu urbain et malgré tout accompagnés de projets d’agriculture urbaine. Solar Decathlon Par ailleurs, ces logements que l’on peut déménager par camions seront installés sur des terrains en plein centres des villes qui parfois restent des années inoccupés en attente d’un nouvel usage. Ces immeubles d’un nouveau genre sont construits en moins de 3 mois à La Ciotat et livrés et installés en moins de 4 jours. Les 9 premiers appartements T2 et T3 seront installés à Lyon dans le courant de l’automne. Des maisons modules, qu’on peut construire en usine de façon industrielle, et qu’on peut aligner les unes à côtés des autres ou empiler jusqu’à une hauteur de 4 étages. Solar Decathlon Sciences et avenir 8/7/2014 (Cliquez sur le lien source, à gauche, pour voir d'autres prototypes).
  19. Strasbourg - La fermeture promise de la centrale nucléaire de Fessenheim va faire de l'Alsace une région importatrice d'électricité, mais elle ne compromettra ni la qualité ni la sûreté du réseau, a affirmé mercredi le gestionnaire du réseau à haute tension RTE. Des travaux d'environ 50 millions d'euros seront requis, mais le réseau permettra d'acheminer l'électricité nécessaire sans aucun problème, a fait valoir Patrick Bortoli, directeur de RTE (Réseau de transport d'électricité) dans l' Est, lors d'une conférence de presse avec le préfet et le délégué interministériel chargé du dossier. RTE y présentait les résultats d'une étude sur les conséquences de cette fermeture, annoncée par le gouvernement pour fin 2016, à la fois sur la production d'électricité, et sur la régulation de la tension électrique dans l'Est. Avec ses deux réacteurs, la doyenne des centrales françaises représente 1,5% de la puissance installée en France et a couvert 130% de la consommation alsacienne en 2013. Sa fermeture ferait passer ce taux à 66%: la région deviendrait ainsi importatrice, a expliqué M. Bortoli. Mais si les flux d'électricité seraient nécessairement modifiés, l'Alsace ne manquera pas d'électricité, a-t-il ajouté. La région est en effet raccordée par trois axes à 400.000 volts à la Lorraine, grosse productrice, et bénéficie d'interconnexions avec l'Allemagne et la Suisse. La région n'a pas non plus à s'inquiéter du niveau de tension électrique sur le réseau, selon le directeur de RTE-Est: on ne voit aucune fragilité avant l'horizon 2025. Destinés à garantir le niveau de sûreté et de qualité dans la région, les travaux prévus par le gestionnaire du réseau seront compatibles avec l'échéance de fin 2016, a-t-il souligné. Le délégué interministériel à la fermeture de Fessenheim, Jean-Michel Malerba, a réaffirmé de son côté que le gouvernement souhaitait une mise en oeuvre rapide du démantèlement de la centrale, au plus tard à partir de 2019. Il y aura des dates butoirs, a-t-il précisé. Ce démantèlement aura des répercussions positives en matière d'emploi, ont fait valoir M. Malerba et le préfet de la région Alsace, Stéphane Bouillon. Selon une étude de l'INSEE publiée début juillet, la centrale fait travailler un peu plus de 1.900 personnes - dont 850 agents EDF, 510 emplois chez des sous-traitants, et 550 emplois induits par la consommation des familles de ces salariés directs et indirects. En prenant en compte les familles, les revenus de 5.000 personnes dépendent de la centrale. Romandie 9/7/2014
  20. Jour après jour, les habitants et les autorités ne cessent de découvrir de nouveaux dégâts après les violents orages qui ont frappé le Pays basque. France 3 Aquitaine 8/7/2014 Un pan entier de montagne s'est effondré à proximité du village de Bidarray (Pyrénées-Atlantiques), près de la frontière avec l'Espagne, rapporte France 3 Aquitaine, mardi 8 juillet. Avec lui, il a emporté un tronçon de route d'environ 100 mètres de long. Les habitants sont également contraints de poser eux-mêmes des panneaux pour signaler le danger aux randonneurs, car la montagne est encore instable. Une bergerie menace d'ailleurs de s'effondrer. Un responsable local estime que plusieurs années de travaux vont être nécessaires pour remettre la route en état. Au total, la préfecture a comptabilisé 101 communes concernées par les inondations, relève France 3 Aquitaine, qui a réalisé une carte interactive. Francetv info 8/7/2014
  21. Paris (AFP) - La restriction de l'épandage des pesticides à proximité des écoles ou d'autres lieux sensibles, introduite dans le projet de loi sur l'avenir de l'agriculture, a été saluée lundi par les écologistes mais dénoncée par l'UMP comme un "raisonnement simpliste". A la suite d'un amendement gouvernemental voté en commission, le projet de loi, dont la deuxième lecture à l'Assemblée a démarré lundi après-midi, subordonne l'épandage près des lieux sensibles "à la mise en place de mesures de protection adaptées telles que des haies, des dispositifs anti-dérive ou des dates et horaires de traitement permettant d'éviter la présence de personnes vulnérables lors du traitement". Lorsque de telles mesures ne peuvent pas être mises en place, le texte prévoit que "l’autorité administrative détermine une distance minimale adaptée en-deçà de laquelle il est interdit d’utiliser ces produits à proximité de ces lieux", selon le texte. Défendant une motion de rejet du projet de loi, le député UMP Antoine Herth s'en est prise au "procès de la chimie des plantes qui est ouvert, et uniquement à charge". "Qui dans cet hémicycle osera prétendre que les pesticides apportent aussi un bénéfice à l'humanité? Personne sauf à se faire traiter d'assassin en puissance!", a-t-il dénoncé, relayant ainsi le discours de la FNSEA, syndicat majoritaire des exploitants agricoles. "Nous nous inscrivons dans le Grenelle de l'environnement que vous avez adopté. Il faut rester cohérent", lui a répondu le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, désireux "d'être clair sur l'objectif de protection des personnes" tout "en permettant aux agriculteurs de protéger leur culture". "Il ne se passe pas un mois sans qu'une étude ne montre le lien entre les pesticides et la santé humaine", a souligné le rapporteur du texte, le socialiste Germinal Peiro. "C'est une proposition équilibrée qui permet à tous, agriculteurs et riverains, de vivre dans la sérénité. Dans la majorité des cas, la cohabitation se passe bien", a estimé lors d'un point presse l'écologiste Brigitte Allain. Ce projet de loi vise à donner une orientation plus écologique à l'agriculture française, notamment par la création de Groupements d'intérêt économique et environnemental, les GIEE, collectifs d'agriculteurs s'engageant dans l'agro-écologie. Plus d'un millier d'amendements ont été déposés pour cette deuxième lecture. L'article traitant des phytosanitaires devrait être débattu mardi soir lors du deuxième jour des débats. Sciences et avenir 7/7/2014
  22. Que fait-on normalement avec un engin débardeur ? D'abord, déplacer les troncs d'arbres, c'est la vocation première de cette machine-outil dotée d'un bras articulé. Mais dans cette vidéo tournée au smartphone dans un champs du Wisconsin, et révélée par le site iO9, on découvre un tout autre usage du gros véhicule : un bûcheron l'emploie pour décoincer la tête d'un ours, qui s'était enfoncé le museau bien trop profondément dans un bidon de lait. On admire l'habileté de l'homme aux commandes... Vern Styles 6/7/2014 Si l'opération de sauvetage est impressionnante, le goût des ours pour les détritus humains n'est pas une découverte. Le web pullule de ces vidéos où l'on voit les plantigrades investir les arrières-cours des propriétés américaines ou canadiennes à la recherche de quelque pitance, dans les poubelles des hommes. ----->Cette triste situation est le résultat de la perte d'habitat et donc de la réduction des ressources alimentaires pour les ours comme de nombreuses autres espèces... Sciences et Avenir 7/7/2014
  23. L'augmentation de la pollution sonore dans les ports peut contribuer à la propagation mondiale d'espèces nuisibles. Les navires contribuent aux transferts d'espèces invasives qui peuvent avoir de graves conséquences pour les écosystèmes. Ce phénomène bien connu est appelé biofouling ou bio-encrassement. Des chercheurs australiens et néo-zélandais qui l'ont étudié montrent que le bruit que font les navires facilite la fixation de certaines espèces sur leurs coques. Les bateaux qui traversent les océans transportent des espèces invasives sur leurs coques. (HALARY/SIPA) La possibilité que le bruit sous-marin, causé par les navires, puisse favoriser le bio-encrassement a été étudiée avec des ascidies Ciona intestinalis. Ces ciones se retrouvent dans toutes les mers du monde jusqu'à 50 mètres de profondeur. Leur corps ressemble à un tube long de dix à quinze centimètres terminé par un liserai jaune. En relevant la distribution des ciones sur les coques de nombreux navires, les scientifiques ont remarqué que les différences de répartition spatiale sont corrélées avec la puissance du bruit émis par les moteurs des bateaux. Sur les zones les plus bruyantes de la coque, près des hélices et des moteurs, il y a nettement plus d'ascidies. Cette corrélation a été confirmée dans des expériences de laboratoire où des larves de C. intestinalis ont montré plus de facilité à se fixer sur un substrat et à se métamorphoser quand elles étaient exposées au son (et donc aux vibrations) des moteurs qui se diffuse sous l'eau. (Photo Ciona intestinalis adultes en bouquet. Perezoso CC BY-SA 3.0) D'autres investigations ont également relevé que le taux de survie des larves d'ascidies était plus élevé sur les substrats exposés au bruit des bateaux. Cette étude, publiée dans la revue Biofouling, est la première à constater une réponse à un signal auditif chez ces animaux. Les scientifiques expliquent ce phénomène par le fait que les fréquences sonores produites par les bateaux sont proches de celles qu'on peut entendre sur les récifs organiques. Les ascidies seraient donc flouées par la pollution sonore des navires et "identifient" la coque du bateau à un récif sur lequel se fixer. Il reste à comprendre la façon dont les ascidies captent les vibrations des moteurs et si ce phénomène se retrouve chez d'autres espèces invasives. Et à quel point il influe sur la translocation d'espèces marines non-indigènes. Sciences et avenir 8/7/2014
  24. Conghua (Chine) (AFP) - Porcs-épics en cage ou tortues en voie de disparition, les espèces animales rares sont en vente libre dans ce marché du sud de la Chine, même si les autorités assurent lutter contre les trafics et les spécialités culinaires illégales. AFP 8/7/2014 Au mois d'avril, la Chine a corsé la peine encourue par les consommateurs ou vendeurs d'espèces menacées, [b]la faisant passer à 10 ans de prison. Mais l'application de la loi est manifestement laxiste dans la province du Guangdong[/b]. "Je peux vendre cette viande pour 500 yuans (60 euros) les 500 grammes", affirme à l'AFP un vendeur de pangolin au marché de vente en gros Xingfu - "heureux et riche"-, à Conghua. "Pour un animal vivant, il faut compter plus de 1.000 yuans". (Photo un pangolin (Manis javanica). Piekfrosch CC BY-SA 3.0) Ce marché avait fait la une des médias chinois il y a deux ans, quand un fonctionnaire local avait affirmé au journal d'État Beijing Technology Times que son rôle de plateforme de trafic animal était un "secret de polichinelle". Selon le vendeur, qui préfère conserver l'anonymat, vivre du commerce de ces animaux est de plus en plus difficile. "Les règles sont très strictes, maintenant", dit-il. Pourtant les commerçants sont bien présents, accompagnés de centaines de serpents se tordant dans des sacs de tissu blanc et de sangliers sauvages, au regard perdu entre les barreaux de leur cage métallique. Tous les produits ne sont pas illégaux, mais un énorme panneau propose des salamandres géantes, classées "en danger critique d'extinction" sur la liste rouge des espèces menacées, inventaire établi par l'ONG Union internationale pour la conservation de la nature. (Photo salamandre géante - Andrias davidianus- (en bas à gauche). J. Patrick Fischer CC BY-SA 3.0) Le sort des espèces menacées, du requin au pangolin, est en discussion à Genève jusqu'au 11 juillet dans le cadre de la 65e session du comité permanent de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction), qui regroupe 180 Etats membres. Au sud de la Chine, une tradition culinaire appelée "saveur sauvage" veut que la consommation d'animaux rares comme le tigre, la tortue ou le serpent ait des effets bénéfiques pour la santé. Le pangolin, un "fourmilier écailleux", doté d'une langue plus longue que son corps, est protégé par le traité international sur le commerce des espèces sauvages CITES, dont Pékin est l'un des signataires. Mais dans certaines régions de la Chine, il est prisé des jeunes mères pour ses effets bénéfiques sur la production de lait, et un vaste réseau dans toute l'Asie du sud-est en fait le commerce de contrebande, à raison de milliers chaque année. Pékin a adopté en 1989 ses premières lois interdisant le trafic de dizaines d'espèces, dont le pangolin, mais leur application s'est toujours heurtée à la demande, en hausse permanente. En avril, le parlement national a approuvé une nouvelle interprétation de ces lois, qui permettrait de condamner les consommateurs et vendeurs d'espèces menacées à des peines allant jusqu'à 10 ans d'emprisonnement. A la même époque, les médias d'État ont révélé l'existence de réseaux trafiquant d'énormes quantités d'animaux rares, notamment la saisie de 956 pangolins congelés par la police aux frontières de Canton. Jill Robertson, directrice générale de l'association Animals Asia, basée à Hong Kong, décrit l'alourdissement des sanctions comme une "étape positive" mais estime que "l'application de la loi doit être améliorée, et l'information du public considérablement renforcée". "Le commerce illégal d'animaux est devenu une activité qui rapporte des milliards en Chine", déclare-t-elle. Certains signes montrent toutefois que le durcissement de la répression porte ses fruits. L'année dernière, un chef de cuisine expliquait à l'AFP que son restaurant vendait du pangolin 2.000 yuans les 500 grammes, ajoutant: "Habituellement, nous les cuisinons fricassés, en soupe ou en ragoût, mais c'est braisés dans la sauce soja qu'ils ont le meilleur goût”. Mais quand l'AFP a récemment contacté une douzaine de restaurants spécialisés dans la "saveur sauvage", aucun n'a admis vendre de cette viande. Les restaurants de Canton ne font généralement pas de publicité pour les espèces menacées qu'ils vendent, mais les proposent aux clients de confiance sur des menus tenus secrets, note Tian Yangyang, chercheur au sein du groupe de défense de l'environnement Nature University. L'année dernière, il s'est infiltré dans des restaurants de Canton, où il a découvert que de l'aigle et du cygne étaient largement distribués. "Je ne suis pas très optimiste quant à un éventuel renforcement des règles, parce que le système juridique en Chine n'est pas encore très solide", indique-t-il, ajoutant que le trafic d'espèces protégées "s'aggrave, parce qu'il est piloté de manière souterraine". Pour d'autres espèces, le trafic ne faiblit pas, comme dans un restaurant de Canton spécialisé dans le ragoût de serpent, où le cobra royal vivant fait partie des mets les plus demandés. Cet animal est classé comme "vulnérable" sur la liste rouge, du fait de la disparition de son habitat et de sa "surexploitation à des fins médicales". "Manger ce genre de serpent est bon pour la gorge et la tête", affirme une cliente âgée de 17 ans, alors que des chefs coiffés de toques blanches décapitent et découpent les animaux en tranches derrière une vitre de plastique transparent. "Je ne savais pas qu'ils étaient menacés", ajoute-t-elle avant d'engloutir sa première bouchée. (Photo cobra royal Michael Allen Smith / Flickr CC BY-SA 2.0) Sciences et avenir 8/7/2014
  25. Une nouvelle étude montre que les chimpanzés, y compris les jeunes mâles et femelles, possèdent une culture. La preuve ? Même s'ils vivent dans des groupes différents, des chimpanzés ont inventé huit manières efficaces, quoique parfois un peu désordonnées, d'ouvrir un fruit dur. Chimpanzé au zoo de Leipzig. Thomas Lersch CC BY-SA 2.5 Vous utilisez bien couteau, fourchette et cuillère pour manger votre nourriture ? Les chimpanzés, eux, se contentent de ce qui leur tombe sous la main… Et ils se débrouillent parfaitement avec ! D'après une étude récente publiée dans la revue Animal Cognition, les chimpanzés auraient leur propre culture. Ainsi, de la même manière qu'ont les humains de préparer leurs repas de façon spécifique, les chimpanzés possèdent également des méthodes uniques pour préparer leur nourriture. Dans le cas présent, des oranges de singes, aussi connues sous le nom d'oranges du Natal. "Les comportements culturels sont établis au sein d'un groupe social, puis légués par apprentissage social, en observant les autres. Depuis des décennies, on pensait que les humains étaient uniques dans leur capacité à la culture. Mais de nombreuses études remettent l'idée d'une exclusivité humaine de la culture en question", explique Bruce Rawlings, psychologue évolutionnaire de l'Université de Portsmouth et auteur principal. Ainsi, les chimpanzés seraient aussi de la partie. En règle générale, les primates déploient toute leur intelligence pour manger leur fuit préféré, bien que particulièrement dur, les oranges du Natal. "Au cours de notre étude, nous avons découvert que trois groupes de chimpanzés avaient des techniques différentes pour ouvrir le fruit à coque dure", précise Bruce Rawlings, à Discovery News. (Photo orange du Natal (Strychnos spinosa). Gordon L. Maclean) Le chercheur et son équipe ont réalisé leurs observations au Chimfunshi Wildlife Orphanage, en Zambie. Certaines des techniques étaient présentes chez certaines colonies et pas chez d'autres, démontrant que chaque groupe possède une façon spécifique d'arranger la nourriture. Les scientifiques ont enregistré, dans chaque cas, un chimpanzé tentant d'ouvrir et de manger son orange selon une manière différente. (Photo Damien Farrell CC BY-SA 3.0) Huit techniques efficaces : - Technique n°1 : taper le fruit contre un arbre. Un jeune mâle tient fermement le fruit avant de le cogner contre un arbre, jusqu'à ce que la coque craque, exposant la pulpe et les graines délicieuses du fruit. - Technique n°2 : taper le fruit contre un rocher. "Ici, le jeune mâle tente de briser la coque en tapant le fruit contre un rocher", détaille Bruce Rawlings. Une méthode dérivant de la première, mais probablement moins fatigante, puisqu'une force appliquée vers le bas nécessite moins d'effort. - Technique n°3 : lancer le fruit. Avec cette technique, le résultat n'est pas toujours garanti. Les risques de perte et vol ne sont pas à négliger. Mais les chimpanzés ont découvert que s'ils jettent le fruit une fois assez fort, il se fend en deux sous le choc. - Technique n°4 : mordiller le fruit jusqu'à créer un trou. Singes affamés, passez votre chemin, cette méthode demande de la patience. "Une femelle adulte pratique cette technique de semi-morsure", précise le chercheur. Après avoir percé un petit trou, elle utilise ses mains et parfois même ses pieds pour éplucher la partie externe. - Technique n°5 : mâcher le fruit. "Un mâle adulte utilisera ses deux mains pour tenir fermement le fruit alors qu'il mord dedans". Les humains utilisent aussi parfois cette technique. Plutôt que d'éplucher une orange, mordre dedans peut s'avérer plus efficace. - Technique n°6 : frapper deux fruits entre eux. A l'inverse des oranges classiques, les oranges du Natal n'ont pas une peau aussi flexible. Les fruits se brisent donc facilement lorsqu'ils sont entrechoqués. - Technique n°7 : piétiner le fruit. Cette technique n'est peut-être pas la plus délicate, mais elle est efficace. Les chimpanzés marchent lourdement sur le fruit pour briser la coque. Mais, "seulement un des deux chimpanzés observés utilisait cette méthode", précise Bruce Rawlings. - Technique n°8 : peler le fruit. La façon d'atteindre la précieuse chair la plus commune avec les humains. Des chimpanzés adultes ont été observés en train d'éplucher leur orange du Natal. Dans tous les cas, les chimpanzés apprennent ces techniques d'ouverture du fruit par observation de leurs congénères.[/b] Mais d'où proviennent ces comportements culturels ? En général, un individu particulièrement intelligent ou malin a l'idée en premier, expliquent les spécialistes. Si cela fonctionne, les autres l'imitent. [b]D'après Bruce Rawlings, il est ainsi possible que les chimpanzés de l'étude "montrent une forme rudimentaire de culture humaine". [/b] Les chimpanzés et les outils. National Geographic 4/2/2009 Maxisciences 7/7/2014
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