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BelleMuezza

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Tout ce qui a été posté par BelleMuezza

  1. Bernard Séret, biologiste marin et spécialiste des requins à l’IRD, explique dans la nouvelle vidéo Thinkovery en quoi le redouté squale est indispensable à nos écosystèmes marins. (Cliquez sur le lien source en bas à gauche pour voir la vidéo en question). L'homme n'est pas la proie favorite des requins, alors pour quelles raison le requin l'attaque-t-il? Thinkovery 6/12/2013 Sur le requin, on a tout entendu (ou presque) : c’est un prédateur, un mangeur d’hommes, il est assoiffé de sang, il pratique le cannibalisme intra-utérin… Certaines infos sont vraies, d’autres fantasmées. Car le requin est avant tout un sujet de fascination et de répulsion pour l’homme ; chaque attaque prête lieu à un emballement médiatique sans précédent alors que le requin tue 80.000 fois moins que le moustique (entre 15 et 20 attaques par an). Certes c’est un prédateur, au sommet du réseau trophique, mais son régime alimentaire est surtout à base de poissons, l’homme n’est pas sa proie favorite. La réputation de ce poisson cartilagineux n’a pas été favorisée par le film « Les dents de la mer » qui a installé durablement le requin serial killer sanguinaire dans l’imagination collective. Aujourd’hui les producteurs vont même encore plus loin puisque la mode est au film d’invasion de requin en dehors de leur milieu naturel (à la montagne, sur la terre…), aussi curieuse et absurde que puisse être cette idée… Il existe plus de 400 espèces de requins mais on connaît surtout celles du requin marteau, du requin bouledogue ou encore du requin tigre, des noms qui alimentent la machine à fantasmes. À la Réunion, île particulièrement touchée par les attaques de requins, la polémique enfle et une question se pose : faut-il se débarrasser définitivement des requins ? Dans cette vidéo, Bernard Séret, océanographe biologiste et requinologue reconnu, explique à Thinkovery à quoi « sert » cette espèce. Sciences et avenir 8/12/2013
  2. PUNGESTI (Roumanie) - Des centaines de Roumains manifestaient samedi dans le village de Pungesti (nord-est) contre les plans du géant américain Chevron d'emplacer un puits d'exploration pour les gaz de schiste dans cette localité, a constaté un journaliste de l'AFP. Au début de la semaine, Chevron avait repris ses opérations à Pungesti après une intervention en force de la gendarmerie roumaine contre des villageois qui protestaient contre la compagnie américaine depuis plus de six semaines. Samedi, les villageois de Pungesti rejoints par des militants anti gaz de schiste ont réussi à passer au travers d'un cordon de gendarmes et à pénétrer brièvement sur le terrain où Chevron a commencé les travaux pour construire un puits d'exploration. Chevron retourne à la maison, Je refuse, je résiste aux gaz de schiste, pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les protestataires. Nous voulons que Chevron quitte le pays, nous voulons que notre terre ne soit pas polluée par l'exploration et l'extraction des gaz de schiste, a déclaré à l'AFP Adrian Pana, 33 ans. De nombreux habitants de cette région pauvre du nord-est de la Roumanie, où Chevron a obtenu trois permis d'exploration, craignent les conséquences sur l'environnement de la méthode très controversée d'extraction du gaz de schiste, la fracturation hydraulique. Autorisée aux Etats-Unis, cette méthode a été interdite en France et en Bulgarie en raison des ses effets nocifs pour l'environnement. Les manifestants ont également demandé la démission du Premier ministre Victor Ponta. Après s'être prononcé contre les gaz de schiste quand il était dans l'opposition, M. Ponta est devenu un fervent défenseur de cette source d'énergie. Chveron a indiqué cette semaine être déterminé à bâtir des relations constructives et positives avec la communauté locale. romandie 7/12/2013
  3. Début 1/12/2013 - Fin ? Auteur : Séb L. Cela devait arriver : un entrepreneur du BTP s’est lancé dans un projet de mégaferme industrielle, en Picardie. Un millier de vaches entassées dans des hangars produiront, d’un côté, du lait, et alimenteront de l’autre une centrale électrique avec leurs excréments. Le projet a été présenté en 2011 à la population locale, qui se mobilise depuis pour le faire interdire en dénonçant le manque de concertation. Plus d'infos sur ce sujet : Cliquez ici CLIQUEZ ICI pour SIGNER la PETITION Mes opinions 1/12/2013
  4. La flotte des braconniers japonais vient de quitter le Japon et elle se dirige vers le Sanctuaire Baleinier de l’Océan Austral. Leur navire-usine, le Nisshin Maru, a quitté le port d’Innoshima aujourd’hui et le ravitailleur Sun Laurel est parti quelques jours avant. Les bateaux-harpons n’ont plus leur SIA (Système d’Identification Automatique) et il semble bien qu’ils soient aussi en route. Le Japon n’attend donc pas que la Cour Internationale rende son jugement. Leur mission est de tuer brutalement 1035 baleines, dont 935 baleines de Minke, espèce protégée, 50 rorquals communs – en danger d’extinction - et 50 baleines à bosse. Ils ont l’intention d’enfreindre la loi fédérale australienne, qui interdit de tuer des baleines dans le Sanctuaire Baleinier Australien. Quant à la mission de Sea Shepherd, c’est d’intercepter les braconniers japonais avant qu’une seule baleine ne soit tuée, et de restaurer l’intégrité du Sanctuaire Baleinier de l’Océan Austral. Pour la première fois, des scientifiques australiens viennent de suivre les déplacements d’une baleine de Minke depuis la Grande Barrière de Corail jusque dans les eaux subantarctiques. Un programme de traçage des baleines de Minke naines, qui sont au cœur du tourisme en plein développement dans les récifs, a permis de suivre une baleine surnommée "Spot" jusqu’en Antarctique avant que sa balise cesse d’émettre. "Il est clair que les baleines comme Spot, venant d’Australie, que les Australiens et les touristes du monde entier ont pu observer dans la Grande Barrière de Corail, risquent de se trouver d’un moment à l’autre face aux harpons à tête explosive japonais. Le seul espoir des baleines comme Spot, ce sont les équipages courageux de Sea Shepherd" - Jeff Hansen , Directeur de Sea Shepherd Australie "La flotte baleinière japonaise atteindra probablement le Sanctuaire Baleinier de l’Océan Austral avant la fin de l’année. Je m’apprête à passer le réveillon devant la rampe servant à hisser les baleines sur le bateau-usine, après avoir mis fin à cette chasse illégale." - Peter Hammarstedt, capitaine du Bob Barker. "Une fois de plus, la flotte baleinière japonaise fait preuve d’un mépris total pour la communauté internationale, car malgré le procès en cours devant la Cour de Justice Internationale de La Haye, l’Institut pour la Recherche sur les Cétacés tentera une fois de plus de tuer plus de 1000 baleines. Pour la dixième année consécutive, Sea Shepherd sera le seul moyen de défense des baleines." - Alex Cornelissen, Directeur Général de Sea Shepherd Global. "Le départ de la flotte baleinière japonaise pour l’Océan Austral est un camouflet de plus pour l’opposition internationale et pour la Cour de Justice Internationale, et une violation d’un arrêté de la cour fédérale australienne. La seule chose qui se trouve entre les baleines et leur abattage illégal, ce sont les trois bateaux de Sea Shepherd. Bientôt, avec la morale, la légalité et l’opinion publique de notre côté, nous allons quitter l’Australie pour aller à la rencontre des braconniers à la limite des glaces de l’Antarctique, et nous ne rentrerons pas tant que nous n’aurons pas obligé le Nisshin Maru à quitter le sanctuaire baleinier" - Siddharth Chakravarty, capitaine du Steve Irwin. Sea Shepherd Australie a informé le ministre de l’Environnement, Greg Hunt, que les braconniers étaient en route. Nous avons à notre bord des représentants de 23 pays et de tous les continents: le Royaume-Uni, l’Irlande, les Bermudes, les Pays-Bas, la France, l’Espagne, l’Italie, la Suède, la Finlande, l’Allemagne, la Hongrie, la République Tchèque, les Etats-Unis, le Canada, le Brésil, l’Equateur, le Chili, l’Inde, le Ghana, Singapour, le Japon, l’Australie et la Nouvelle Zélande. La violence des Japonais augmente chaque année, pas seulement contre les baleines, mais aussi contre les équipages internationaux de Sea Shepherd. Faute de réaction de la part du gouvernement australien, le Japon a effectivement les mains libres pour agir comme il l’entend, sans le moindre respect pour la vie. Plus de 100 membres d’équipage (dont 37 Australiens) venant de 23 pays comptent sur le gouvernement Abbott pour tenir sa promesse électorale et dépêcher un bateau des douanes. C’est maintenant que le gouvernement australien doit envoyer son navire! Sea Shepherd 7/12/2013
  5. Au Japon, l'Autorité de régulation du nucléaire, l'ARN, a entamé une étude de deux jours sur les failles se trouvant sous une centrale nucléaire à Mihama, dans la préfecture de Fukui. La présence de neuf failles sismiques a été confirmée sous le complexe de la centrale de Mihama, y compris une se trouvant juste sous un réacteur. Des scientifiques expliquent que les failles pourraient se déplacer simultanément avec une faille active se trouvant à environ un kilomètre à l'est de la centrale. L'opérateur de la centrale a indiqué que les failles à l'intérieur du complexe ne s'étaient pas déplacées au cours des derniers 120 à 130 mille ans. Cela implique, selon la compagnie, que les failles devraient être définies comme inactives et qu'il n'y a aucune possibilité qu'elles se déplacent de nouveau. Il est possible que les réacteurs situés au-dessus de failles considérées comme actives doivent être démantelés. Des directives gouvernementales interdisent la construction d'installations nucléaires de première importance au-dessus de failles actives. nhk world 7/12/2013
  6. Tokyo (AFP) - Deux navires baleiniers japonais et un navire de surveillance sont partis samedi de l'archipel nippon pour leur chasse annuelle dans l'Antarctique, ont indiqué les médias. Les trois bateaux ont quitté le port de Shimonoseki (sud-ouest) pour rejoindre d'autres navires afin de prendre jusqu'à 935 baleines de Minke de l'Antarctique et jusqu'à 50 rorquals communs d'ici au mois de mars, a notamment expliqué l'agence de presse Kyodo. Deux navires baleiniers japonais et un navire de surveillance sont partis samedi de l'archipel nippon pour leur chasse annuelle dans l'Antarctique, ont indiqué les médias. (c) Afp L'Agence des pêches avait gardé secrète la date de départ de la flotte baleinière par mesure de précaution, craignant une obstruction par des groupes de militants contre la pêche à la baleine, dont Sea Shepherd. Les prises de baleines pratiquées par le Japon sont dénoncées par des organisations écologiques et gouvernements étrangers, mais Tokyo persévère sous couvert de prises scientifiques, en exploitant la tolérance accordée pour la pêche à des fins de recherches. Toutefois, la chair de cétacé finissant sur les étals des marchés au poisson, le prétexte scientifique est jugé mensonger par les opposants qui considèrent qu'il s'agit d'une pêche commerciale déguisée, donc attentatoire aux règles internationales. La campagne annuelle des baleiniers japonais est de fait souvent perturbée par les bateaux de Sea Shepherd, parfois de façon violente avec des boules puantes jetées en direction des équipage japonais qui répliquent à coups de jets d'eau. Ces batailles ont déjà dans le passé empêché les baleiniers de remplir leurs objectifs. Les prises n'ont d'ailleurs jamais été aussi faibles que la saison dernière. SCIENCES ET AVENIR 7/12/2013
  7. Ce que dit Jean-Louis Hartenberger à propos de son livre : Nous les mammifères : « Je ne vous apprendrai rien si je vous dis que nous, Homo sapiens, sommes des mammifères, et ce au même titre que les 5.000 autres espèces poilues peuplant la Terre qui donnent naissance à des jeunes que leurs mères allaitent dans le premier âge. » « Il n’empêche, malgré cette proximité dans l’anatomie, les mœurs et les habitats, voire les tics, beaucoup d’entre nous mégotent sur cette identité animale que nous partageons avec tant d’autres partenaires aux aspects si différents : un excès d’humain leur fait oublier le mammifère qu’ils sont. » « Pour ma part, depuis longtemps déjà, aux côtés de bien d’autres, je m’attache à décortiquer ma nature mammalienne pour mieux la comprendre, et aussi la faire comprendre, aider pour qu’elle soit reconnue et partagée. Il me semble que le "connais-toi toi-même" si cher au philosophe doit ménager un espace d’étude et de réflexion le plus vaste possible à cette recherche de notre identité mammalienne. » L’ouvrage se compose de deux parties : dans la première, l’auteur raconte comment, peu à peu, nous avons appris à connaître les mammifères, en faisant revivre les grands scientifiques qui ont jalonné l’histoire des vivants, comme Cuvier, Buffon… jusqu’aux plus récents. Dans la seconde, il nous explique, avec force détails et anecdotes, les particularités qui caractérisent les mammifères, dont nous sommes : lactation, placenta, ouïe, dentition et cerveau. Si le livre vous intéresse, cliquez sur l'image. FUTURA SCIENCES
  8. Les cénogrammes sont des graphiques dessinés en ordonnant par taille décroissante les espèces appartenant à une même communauté écologique. Ils renseignent sur les caractéristiques environnementales où vivent les communautés. Prenons le cénogramme d’une faune actuelle, celle qui occupe la plaine de Rwindi-Rutshuru, au Zaïre (figure ci-dessous). Les espèces sont classées par ordre de poids décroissant, ce qui donne le profil (cénogramme) de la communauté étudiée. Dans cet environnement ouvert et humide, le profil montre d’abord que cet habitat accueille de très nombreuses espèces, plus de 50. Il n’existe pas deux espèces de même taille (poids). Le profil montre deux cassures. La première flèche (en bleu) illustre un défaut d’espèces d’un poids de 500 g ; la deuxième (en rouge) indique où se situent les espèces de plus de 250 kg. Ce cénogramme de la plaine de Rwindi-Rutshuru, au Zaïre, montre la répartition de taille des espèces de mammifères locales. Gilles Escarguel, Jean-Louis Hartenberger Le profil d’un cénogramme dépend du climat et de l’environnement. Ci-dessous sont figurés les cénogrammes dessinés à partir des faunes actuelles en différents lieux sous différentes latitudes, dans des environnements fermés ou ouverts, arides ou humides. Les flèches montrent où se situe le défaut d’espèces de 500 g, et où se situe la limite de 250 kg. Environnement et climat sont des facteurs qui jouent sur le profil de la faune en un lieu donné. Gilles Escarguel, Jean-Louis Hartenberger Ci-dessous, les cénogrammes successifs des faunes fossiles du Quercy s’étagent de l’Éocène supérieur (39 millions d’années) à la fin de l’Oligocène (27 millions d’années). On constate que cette région a connu d’abord un climat chaud et humide, et était couverte d’une forêt de type tropical. Avec la grande coupure Éocène-Oligocène (34 millions d’années), un net refroidissement est enregistré, et les faunes correspondent à celles qui vivent aujourd’hui sous un climat aride à semi-aride et une savane arborée ; puis le climat devient tempéré, et la région se couvre d’une forêt décidue. Les cénogrammes successifs d’une région montrent une adaptation aux différents climats. Gilles Escarguel, Jean-Louis Hartenberger En cartouche figure le mode de calcul du poids des mammifères fossiles : sur la base de la mesure de la surface de la première molaire inférieure, on extrapole le poids par la relation log(x) = a x log(P), avec x la surface de la première molaire, P le poids constaté chez les mammifères actuels. La constante a est propre à chaque ordre de mammifères. Parallèle entre les variations de température et les cénogrammes des mammifères en Europe lors de la grande coupure Éocène-Oligocène. Gilles Escarguel, Jean-Louis Hartenberger Bibliographie : Schémas communiqués par Gilles Escarguel (université Lyon 1) - Unearthing deep-time biodiversity changes : the Palaeogene mammalian metacommunity of the Quercy and Limagne area (Massif Central, France), G. Escarguel, S. Legendre, B. Sigé, Comptes-rendus Géoscience, 2008 - Climat, adaptation, évolution et biodiversité, G. Escarguel, Responsabilité & Environnement, octobre 2009 FUTURA SCIENCES
  9. Nous évoquons ici le passage de la molaire tribosphénique des mammifères du Secondaire aux molaires quadrituberculées des mammifères du Tertiaire. L’innovation qui va transformer le plan des dents chez les mammifères du Tertiaire est l’apparition de l’hypocône : c’est le quatrième tubercule qui, accolé au protocône de la molaire supérieure, transforme radicalement le patron dentaire primitif. Son mode d’apparition est différent : il y a soit accroissement de taille du proto-postcingulum, soit dédoublement du protocône, soit accroissement de taille et déplacement du métaconule. Diversité des patrons dentaires des molaires supérieures des principaux ordres de mammifères placentaires. Les différences de taille n’ont pas été prises en compte. Jean-Louis Hartenberger À partir de ce patron dentaire quadrituberculé, des patrons dentaires plus complexes apparaissent, dont cinq sont illustrés ci-dessus, et dont dérivent ceux de la figure suivante : B, molaire supérieure d’anthropoïde ; C, molaire dite sélénodonte (crête en forme de lune), commune chez les artiodactyles (exemple : cervidés) ; D, molaire de rhinocéros ; E, molaire bilophée de diprotodon (marsupial herbivore) ; F, molaire multilophée d’éléphant. Nota : les échelles de taille ne sont pas respectées. Évolution des différents modèles de molaires chez les mammifères placentaires, correspondant à autant de régimes alimentaires différemment spécialisés à partir du plan primitif, tel que celui connu chez Eomaia (33, Hartenberger, 2001). Chaque numéro correspond à un représentant différent au sein des différents ordres (artiodactyles, périssodactyles, proboboscidiens, primates, lagomorphes, rongeurs, insectivores, chiroptères, carnivores). Jean-Louis Hartenberger Sur la figure ci-dessus, au centre, en 1, figure le patron dentaire primitif dit tribosphénique, commun chez bien des mammifères du Secondaire, et d’où l’on peut dériver les patrons dentaires rencontrés au Tertiaire, dont les 35 qui figurent ici ne sont qu’un échantillon incomplet : périssodactyles (chevaux) : 2, Hyracotherium de l’Éocène inférieur ; 3, Paleotherium de l’Éocène supérieur ; 4, cheval actuel ; 5, Miotapirus du Miocène ; 6, Brontotherium de l’Oligocène ; 7, Caenopus (rhinocérotidé) du Miocène ; 8 Chalicotherium du Miocène ; proboscidiens (éléphants) : 9, Moeritherium de l’Éocène moyen ; 10, Dinotherium du Miocène ; 11, mastodonte du Pliocène ; 12, éléphant actuel ; lapins : 14, Hsuinamania de l’Éocène inférieur ; 15, Palaeolagus de l’Éocène supérieur ; rongeurs : 13, Paramys de l’Éocène inférieur ; 16, Theridomys de l’Éocène supérieur ; 17, loir du Pliocène ; 18, muridé (rat) du Pliocène ; 19, campagnol du Pliocène ; 20, cabiaï actuel ; insectivores : 21, Saturninia de l’Éocène inférieur ; chauves-souris : 22, Hipposideros de l’Oligocène ; carnivores : 23, Hesperocyon (canidé) de l’Oligocène ; 24, hyène du Pliocène ; 25, Hoplophoneus (félidé) de l’Oligocène ; 26, phoque actuel ; primates : 27, Homo sapiens actuel ; artiodactyles (cervidés, bovidés, cochons) : 28, Diacodexis de l’Éocène inférieur ; 29, Dinohyus (entélodonte) de l’Oligocène ; 30, Palaeochoerus (suidé) du Miocène ; 31 hippopotame actuel ; 32 Heptacodon (anthracothère) de l’Oligocène ; 33, Cainotherium de l’Oligocène ; 34, Oxydactylus (camélidé) de l’Oligocène ; 35, Selenoportax (antilope) du Pliocène. Évolution de la taille des mammifères terrestres du Crétacé supérieur au Tertiaire. Jean-Louis Hartenberger Ce graphique rend compte de l’évolution du poids des mammifères fossiles en Amérique du Nord et se fonde sur la taille observée de la première molaire inférieure. Comme il est montré dans les figures de la page suivante, sur la base de la mesure de la surface de la première molaire inférieure, on peut extrapoler le poids d’une espèce par la relation log(x) = a x log(P), avec x la surface de la première molaire, et P le poids constaté chez les mammifères actuels. Le graphique rend compte de l’évolution de la taille de la molaire inférieure. L’accroissement de taille à la limite Crétacé-Tertiaire apparaît brutal. Un palier est rapidement atteint, au-delà duquel les espèces qui le dépasseraient ne trouveraient aucun avantage sélectif. De phase52001 4/11/2008 : L'arbre de la famille des mammifères Bibliographie : Extrait d’Une brève histoire des mammifères, bréviaire de mammalogie, Jean-Louis Hartenberger, Belin, 2001 - Inspiré de Cope’s rule and the dynamic of body mass evolution in North American fossil mammals, J. Alroy, Science, 1998 FUTURA SCIENCES
  10. L’oreille interne des mammifères est l’un des outils de perception des ondes sonores les plus perfectionnés qui existent dans le monde animal. Elle est aussi le siège des fonctions de l’équilibre. Suivant les milieux où les mammifères évoluent, cet appareil auditif peut être assimilé à un sonar, servir de radar, de boussole, voire de GPS aux animaux lors de migrations journalières ou saisonnières. Il y a aussi ceux qui comme les chauves-souris et les cétacés pratiquent l’écholocation : en émettant des sons et en les réceptionnant, ils interprètent leur environnement en 3D. Ainsi peuvent-ils se déplacer dans l’obscurité de la nuit ou des profondeurs océaniques en évitant les obstacles, en repérant des proies, ou bien pour retrouver un partenaire dans les jeux du sexe. Coévolution de la mandibule et des osselets de l’oreille moyenne avec le cerveau tracée en regard de la séquence phylogénétique des mammifères. Jean-Louis Hartenberger Des séries de fossiles documentent depuis le stade Morganucodon jusqu’aux espèces actuelles les différents stades de la construction de ce « studio d’enregistrement » très perfectionné avec sa chaîne d’osselets (étrier, marteau, enclume). Ces transformations sont couplées au développement parallèle d’aires spécialisées du néocortex qui permettent au cerveau d’interpréter les sons. L’ensemble est détaillé sur l’image ci-dessous. Partie A. Chez les reptiles mammaliens Thrinaxodon et Probaignothus du Trias, les futurs osselets de l’oreille participent encore à l’articulation de la mandibule avec le crâne ; les aires sensorielles du cerveau sont réduites. À partir du stade Morganucodon, il y a miniaturisation de la chaîne des osselets. Au stade Mammalia (ornithorynque et thériens) la mandibule n’est formée que d’un os unique qui s’articule directement au crâne, et les osselets accolés au tympan sont utilisés pour la transmission des sons. Parallèlement, les aires sensorielles du cerveau sont de plus en plus développées. Ce dessin de Thrinaxodon Liorhinus a été réalisé à partir des travaux de Kemp de 1982. Nobu Tamoura, cc by sa 3.0 Partie B. Vue dorsale du cerveau de sarigue (marsupial), qui montre l’importance du néocortex. Partie C. Vue dorsale de la chaîne des osselets de la même sarigue. La vue de l’étrier est orientée pour qu’apparaisse sa forme caractéristique. Les études parallèles du développement embryologique de cet appareil mécanique de la région auditive et du cerveau chez la sarigue, conduites par Tim Rowe, illustrent en raccourci le scénario évolutif de cette transformation. Les deux figures ci-dessous sont adaptées de travaux de Tim Rowe de 1996 (Coevolution of the mammalian middle ear and neocortex, Science). Développement simultané de l’oreille moyenne et de la mandibule avec le néocortex chez l’embryon de sarigue. Les observations ont été faites sur des embryons qui ont quitté l’utérus et la poche marsupiale et comptées en jour. Jean-Louis Hartenberger Partie A. Vue dorsale de la chaîne des osselets de la sarigue adulte. La vue de l’étrier est orientée pour qu’apparaisse sa forme caractéristique, et il est accolé à la fenêtre du vestibule de l’oreille interne. Partie B. Croissance relative des différents os de l’arc mandibulaire, composé du dentaire et des osselets de l’oreille moyenne : ectotympanique en forme d’anneau et étrier, marteau, enclume. Au fur et à mesure de la croissance du jeune, la taille relative de ces différents éléments est modifiée, et il y a miniaturisation de la chaîne des osselets par rapport au dentaire, devenu os unique de la mâchoire. Au cours de ces étapes successives, les ébauches cartilagineuses de ces différents éléments glissent vers l’arrière du crâne. Partie C. Différents stades de croissance du cerveau et de ses bulbes olfactifs. Alors que les osselets ont gagné leur position postérieure, au 30e jour, le néocortex débute son développement, et c’est en particulier à partir de ce stade que se développent les aires auditives. FUTURA SCIENCES
  11. Dans la faune actuelle, les mammifères, qui tous allaitent leurs petits, sont représentés par trois sous classes distinguées par le mode de reproduction : les monotrèmes, les marsupiaux et les placentaires. Plus d’explications sur ces différentes ramifications. Les scientifiques distinguent les mammifères selon leur mode de reproduction. Trois grandes familles se dégagent sur l’arbre phylogénétique ci-dessous : - les monotrèmes (1) pondent des œufs qui, juste éclos, sucent le lait des glandes mammaires. Ils séjournent dans un nid souterrain jusqu’au stade où ils peuvent se nourrir des aliments (insectes aquatiques) que leur rapporte la mère. On en compte quatre espèces en Australie, Tasmanie et Nouvelle-Guinée ; - les marsupiaux (2), dont les embryons quittent l’utérus de la mère pour rejoindre la poche marsupiale où ils achèveront leur développement en se nourrissant de son lait. On en compte 290 espèces (Australie, Tasmanie, Nouvelle-Guinée, Amérique) ; l- es placentaires (3), dont les œufs séjournent dans l’utérus nourri par la mère grâce aux échanges nutritifs qu’autorise un organe spécifique : le placenta. Près de 5.000 espèces ont été identifiées en Afrique, en Amérique et en Eurasie. Cet arbre phylogénétique illustre principalement la radiation des mammifères au Tertiaire. La figure est extraite de l’ouvrage Une brève histoire des mammifères, bréviaire de mammalogie, de Jean-Louis Hartenberger. Belin, 2001 C’est essentiellement la radiation des mammifères au Tertiaire qui est illustrée dans l’arbre phylogénétique ci-dessus, et plus particulièrement celle de la sous-classe des placentaires. Les placentaires sont représentés dans la faune actuelle par 18 ordres, alors que de très nombreux autres connus seulement à l’état fossile ont été décrits. Ici, on a choisi de ne citer que 8 de ces derniers. Pour chaque ordre, le trait gras indique son extension temporelle. On peut constater que la plupart des ordres modernes apparaissent à l’Éocène inférieur (55 millions d’années), marqué à l’échelle globale par le Maximum thermique du Paléocène-Éocène (PETM, pour Paleocene–Eocene Thermal Maximum en anglais). Les principaux nœuds de l’arbre (4 à 10) correspondent à des dichotomies dénommées cohortes, qui regroupent plusieurs ordres et sont illustrées par le caractère principal, mais qui n’est pas unique, qui permet de les distinguer : - les xénarthres (4) rassemblent édentés et pholidotes. C’est la présence de vertèbres engrenées qui les caractérisent ; - les épithériens (5), c’est-à-dire tous les autres ordres, dont le stapès des osselets de l’oreille est perforé et en forme d’étrier ; - les glires (6), lapins et rongeurs, ont des incisives en ciseaux à croissance continue ; - les archontes (7) regroupent les primates, les dermoptères, les tupaiidés et les chauves-souris. Tous possèdent une articulation de l’astragale et du calcanéum qui permet les mouvements de supination ; - les Ferae ( sont les carnivores actuels et les créodontes fossiles, et ont des molaires carnassières tranchantes ; - les ongulés (9) ont des sabots aux extrémités des doigts, et outre les hyracoïdes, les périssodactyles et les artiodactyles qui sont des herbivores terrestres, on leur associe les cétacés animaux marins détachés des artiodactyles à l’Éocène inférieur. La situation des tubulidentés (fourmiliers) reste en débat ; - téthytères (10), dont l’orbite est projetée vers l’avant, regroupent proboscidiens et siréniens. Diagramme montrant l'échelle des temps géologiques. United States Geological Survey, DP Les principales étapes de l’histoire des mammifères au Tertiaire sont ponctuées par des crises d’extinction-apparition d’espèces liées le plus souvent à des événements climatiques globaux : - la crise Crétacé-Tertiaire (65 millions d’années) est une crise d’extinction sélective au cours de laquelle disparaissent entre autres les dinosaures. Chute de météorites, crises volcaniques, transgressions-régressions à l’échelle globale en sont les causes les plus souvent citées. De fait, cet événement global majeur n’est documenté et bien étudié qu’en Amérique du Nord ; - le maximum thermique de l’Éocène inférieur (55 millions d’années), événement climatique majeur, voit l’extinction de nombreuses lignées de mammifères du Paléocène, alors que surgissent la plupart des ordres qui vont constituer l’ossature des faunes modernes ; - la grande coupure Éocène-Oligocène (34 millions d’années) correspond à un refroidissement général, et c’est une période d’échanges et de migrations intercontinentales. S’individualisent alors au sein des ordres d’herbivores de grande et petite taille les familles de mammifères qui ont survécu jusqu’à nous. Pour les périssodactyles, les équidés, les rhinocérotidés ; pour les artiodactyles, les cervidés, camélidés, les antilocapridés ; - le Messinien (5,4 millions d’années) voit l’assèchement de la Méditerranée et l’installation à l’échelle des continents asiatiques et africains du régime des moussons. C’est une période favorable à la diversification des hippopotamidés et des giraffidés, ainsi que des primates anthropoïdes ; - les grandes glaciations du Pléistocène sont marquées par de nombreuses extinctions de grands mammifères sur tous les continents. L’expansion des populations humaines est la cause la plus probable de ces disparitions. FUTURA SCIENCES
  12. Comme Morganucodon illustré précédemment, peut-être considéré comme l’archétype des Mammalia, Eomaia scansoria (littéralement « la mère primordiale qui sait grimper ») est l’archétype des placentaires. La formation du Crétacé de Yixian, près de Pékin, où Eomaia scansoria a été trouvé (125 millions d’années), était jusqu'ici plus connue pour ses dinosaures à plumes et tout un cortège d'autres vertébrés. Plusieurs autres mammifères y ont été signalés, mais tous plus primitifs qu’Eomaia. Aucun n'a atteint le stade placentaire, et leur mode de reproduction devait être analogue à celui de l'ornithorynque et autres monotrèmes qui pondent des œufs. Eomaia avait le même régime alimentaire, mais était vraisemblablement arboricole, et non exclusivement terrestre. Eomaia scansoria, au Musée américain d'histoire naturelle de New York. Dinoguy2, cc sa 1.0 Le fossile Eomaia est très bien conservé, comme on le constate sur l’image ci-dessus : son squelette est visible sur les deux blocs de calcaire qui le révèlent, et la silhouette de son pelage s'y dessine. On peut ainsi constater que sous les poils allongés et rigides du manteau, il existait une sous-couche de soies plus fines. Le petit animal, tout juste 20 à 25 g, vivait dans les frondaisons de la végétation proche du lac où il a péri noyé. Ses longs doigts des mains et des pieds, couronnés de griffes aplaties, lui permettaient de saisir les branchages et de les escalader avec agilité. Des insectes et autres petits animaux constituaient son ordinaire. C'est le mode de remplacement de la denture et la morphologie du bassin qui ont permis d'envisager qu'il avait un mode de reproduction placentaire. Cependant, l'étroitesse du pelvis laisse penser que la période de gestation était brève, et suivie d'une plus longue période où le jeune, agrippé à l'abdomen de la mère, se nourrissait de son lait. En haut à gauche, reconstitution d’Eomaia scansori, insectivore arboricole du Crétacé (125 millions d’années). En bas à gauche, les deux blocs séparés où apparaissent les silhouettes du fossile. À droite, le dessin du squelette et la silhouette du petit animal. Illustrations extraites de Zhe-Xi Luo et al., Nature, 2002 Les auteurs de la découverte expliquent la diversité de la faune mammalienne du Crétacé de Chine par la variété des situations écologiques qu'on y dévoile : certains des animaux qu'on y rencontre vivaient dans des dunes, et donc dans un environnement beaucoup plus sec qu'Eomaia. L'un d'eux, un multituberculé, était le géant de son temps avec un crâne de près de 11 cm de long. Hormis Eomaia, aucun de ces mammifères n'a laissé de descendance. Un aspect intéressant de cette découverte concerne l'ancienneté du rameau placentaire et les discussions et controverses qui ont parfois opposé paléontologues et molécularistes : la date de 125 millions d’années attribuée au fossile s'accorde avec les plus récents résultats de phylogénie moléculaire, et confirme les hypothèses des paléontologues. FUTURA SCIENCES
  13. Les premières découvertes de mammifères du Secondaire ont révélé de petits animaux possédant une denture insectivore, et l’analogue actuel le plus fréquemment cité pour illustrer cet épisode de l’histoire des mammifères est longtemps resté la musaraigne. Ce sont les gisements du Jurassique et du Crétacé de Chine révélés à partir des années 1980 qui ont apporté un éclairage nouveau sur la diversité des adaptations écomorphologiques des mammifères au Secondaire. Dans le même temps était mise en lumière l’extraordinaire multiplicité des lignées qui ont prospéré alors durant plusieurs dizaines de millions d’années, dans les écosystèmes du Mésozoïque aux côtés des grands reptiles (les dinosaures) et de nombreux autres vertébrés terrestres. De cette histoire complexe ne subsistent dans les faunes actuelles que les seuls monotrèmes, l’ornithorynque et quelques espèces cantonnées à l’Australie, les marsupiaux en Australie et Amérique du Sud (300 espèces) et les placentaires sur tous les autres continents (5.000 espèces). Diversité des mammifères du Secondaire. On retrouve des fouisseurs comme des animaux arboricoles. Adapté de Zhe-Xi Luo, Nature, 2007 Outre de petits insectivores ou omnivores diurnes ou nocturnes, la taille de leurs orbites étant le critère qui permet d’envisager quel était leur habitus (apparence générale), les gisements de Chine ont principalement révélé le très vaste spectre des adaptations qu’ont développées les mammifères au temps des dinosaures, en même temps que la richesse phylogénétique qui s’est alors manifestée pendant presque 150 millions d’années. Les multituberculés, sortes de rongeurs avant l’heure, ont constitué le groupe le plus divers. Les géants de ces temps n’ont jamais dépassé la taille d’un chien charognard d’une quinzaine de kilos, tel que fut Repenomanus. Mais les mammifères du Secondaire ont colonisé différents milieux : certains ont pu être aquatiques, d’autres volants, ou des fouisseurs mangeurs d’insectes coloniaux, enfin certains étaient des animaux arboricoles très agiles. L’image ci-dessus illustre la diversité des mammifères du Secondaire par les régimes alimentaires qu’ils ont adoptés et les caractéristiques de leur port dans les différents habitats qu’ils ont colonisés. Pour chacun des types fossiles, on suggère un analogue de la faune actuelle. Vue d’artiste de Castorocauda lutrsimillis, qui évoque un mélange de loutre et de castor. Nobu Tamura, cc by sa 3.0 Type a. Morganucodon du Trias et du Jurassique inférieur, Yanaconodon et Zhangheotherium du Crétacé sont de petits insectivores terrestres généralisés à régime omnivore ou herbivore. L’analogue actuel est l’opossum à queue courte (marsupial). Type b. Haldanodon et Castorocauda étaient semi-aquatiques, carnivores et omnivore. Leur allure évoque celle du castor ou de la loutre. L’analogue moderne de Repenomamus giganticus est le raton laveur. Nobu Tamura, cc by sa 3.0 Type c. Sinoconodon et Repenomanus étaient des marcheurs à régime carnivore ou charognard. Le raton laveur (Procyon) en est l’analogue. Rappelons que Repenomanus est à ce jour le mammifère du Secondaire le plus grand (10 kg). Type d. Fruitafossor est un fouisseur creuseur de terriers, mangeur d’insectes coloniaux, et on peut le rapprocher du fourmilier ou du tatou. Fruitafossor windscheffel. Les individus du genre Fruitafossor ont des similitudes avec le fourmilier notamment. Nobu Tamura, cc by sa 3.0 Type e. Henkelotherium, Sinodelphis (le plus ancien marsupial) et Eomaia (plus ancien placentaire) sont des grimpeurs agrippeurs à régime insectivore. L’équivalent actuel est le tupaïa. Les individus du genre Volaticotherium sont semblables aux écureuils volants actuels. La tête sur ce dessin est basée sur une image de crâne publiée par Meng dans Nature, en décembre 2006. ArthurWeasley, cc by sa 3.0 Type f. Volaticotherium était un planeur insectivore omnivore. L’écureuil volant ou le dermoptère peuvent lui être comparés. De alextogus 10/5/2013 FUTURA SCIENCES
  14. Le Morganucodon est l’archétype ancestral des mammifères du Trias de la Pangée (entre 220 et 200 millions d’années). Voici l’histoire de sa découverte et l’analyse de son anatomie. La découverte du Morganucodon est le fruit des recherches entreprises pendant la seconde guerre mondiale par un réfugié politique allemand, Walter Georg Kühne (1911-1991). Dans des remplissages de fentes karstiques datées du Trias d’une carrière du comté de Glamorgan, au Pays de Galles, il distingua des fragments osseux. Le bloc dissous dans l’acide acétique lui livra quelques dents et fragments de mâchoire d’un petit mammifère primitif. Il fit part de sa découverte aux paléontologues de l’université de Cambridge, qui en mesurèrent tout l’intérêt. Ce n’est bien sûr qu’après la fin de la guerre qu’il a publié ses premières observations et conclusions (1949), et nommé le petit animal Morganucodon, en référence au lieu géographique de son gisement. Morganucodon oehleri. Le Morganucodon a été découvert au Pays de Galles au cours de la seconde guerre mondiale. Michael B. H., cc by sa 3.0 Par la suite, des découvertes similaires ont été faites sur d’autres continents, en Amérique du Nord, en Afrique du Sud et en Chine. Au Trias, ces différentes régions étaient alors réunies au sein du continent de la Pangée, qui se fragmentera peu à peu au cours de l’ère secondaire : l’ouverture des océans Atlantique sud et nord sépare les Amériques de l’Eurasie ; au sud, l’Australie s’éloigne de l’Eurasie, puis les Indes rejoindront ce dernier continent. Les différentes découvertes de restes de Morganucodon faites ici et là ont permis de reconstituer avec précision l’anatomie de ce petit animal, celle de son crâne comme celle de ses membres. En haut à gauche, un bloc du remplissage de fissure karstique du comté de Glamorgan, au Pays de Galles, qui a livré à Walter Georg Kühne les premiers restes de Morganucodon, des dents isolées et des fragments de mâchoire. C’est après dissolution de tels blocs dans l’acide acétique que l’on recueille les fossiles constitués de phosphates. DR Morganucodon avait la taille et l’allure d’une musaraigne (10 cm de long), était velu et sa mâchoire était garnie de deux dentitions successives différenciées (dents de lait et dents définitives) adaptées au régime insectivore : incisives, canines, prémolaires et molaires. Il ne fait aucun doute que les jeunes issus d’un œuf pondu par la mère se nourrissaient de son lait, comme c’est le cas aujourd’hui des jeunes ornithorynques. La taille des orbites laisse supposer que ces animaux étaient nocturnes. Cependant, Morganucodon ne possède pas encore tout le spectre des caractères qui sont la signature des Mammalia sensu stricto. Sa mâchoire n’est pas faite d’un os unique, mais de deux os (dentaire et squamosal) et son oreille interne n’a pas encore la complexité qui définit l’état mammalien : accolée au tympan se trouve la succession des trois osselets (étrier, enclume, marteau). Dans d’autres gisements (Afrique du Sud, Chine, Amérique du Nord), on a pu trouver des restes plus complets de Morganucodon, dont le petit crâne figuré en haut à droit de l’image ci-dessus, ainsi que des restes des membres et de la colonne vertébrale. Ainsi, des reconstitutions assez précises du squelette, voire de l’animal entier, ont pu être réalisées. Le plus vieux mammifère du monde : L'alcide d'orbinia. En octobre 1999, au coeur des Andes boliviennes, Christian de Muizon du Muséum national d'Histoire naturelle et ses collègues, découvrent un squelette parfaitement complet, et en très bon état de conservation. Ce squelette est celui de L'alcide d'orbinia qui est le plus vieux mammifère du monde. De Pratiks 18/6/2010 FUTURA SCIENCES
  15. Avec la disparition des dinosaures voilà 65 millions d’années, les mammifères ont pris possession des terres comme des mers. Les 5.000 espèces actuelles ont chacune leur mode de placentation et leur morphologie propres. Des premiers petits mammifères insectivores aux éléphants, découvrez ce qui constitue l’identité mammalienne, qui est aussi la nôtre. Apparus voici plus de 200 millions d’années, les mammifères ont vécu longtemps dans l’ombre des dinosaures. Cette parenthèse de notre histoire s’étend sur presque 150 millions d’années ! Pendant l’ère secondaire, nos ancêtres sont très diversifiés et occupent de nombreux biotopes. Se façonne alors l’aïeul des placentaires, ancêtre de presque tous les mammifères actuels. Il n’empêche que tous les mammifères du secondaire sont des animaux de petite taille : le géant de ces temps ne dépassant pas la taille d’un chien. La grande extinction de la fin du Crétacé voici 65 millions d’années a vu la disparition des dinosaures. C’est alors que les mammifères prennent un nouvel essor. Surgissent au début de l’Éocène (55 millions d’années) des animaux de grande taille qui colonisent aussi bien les milieux terrestres que le milieu aérien grâce à de minuscules animaux volants, les chauves-souris, que les mers et océans qui sont envahis par de nouveaux prédateurs à sang chaud, les cétacés. Certains sont des géants de plusieurs dizaines de tonnes, baleines et cachalots. Plusieurs épisodes au cours du Tertiaire ont ponctué l’émergence puis la conquête de tous les milieux par les mammifères, ces animaux à sang chaud qui élèvent leurs nouveau-nés grâce aux mamelles dont ils sont dotés. Des variations climatiques de grande ampleur, d’échelle globale, en sont les marqueurs. La dernière a vu l’émergence des Hommes, et elle correspond à une succession de glaciations, théâtre des débuts de l’aventure humaine. Dans ce dossier, Jean-Louis Hartenberger nous fait découvrir l’identité mammalienne et évoque les mammifères en général, notamment le Morganucodon et l’ancêtre des placentaires. Les particularités des différentes ramifications des mammifères seront traitées, ainsi que l’évolution de leurs dents. Enfin, l’auteur abordera le lien entre le climat et les populations de mammifères terrestres, avec l’exemple de la grande coupure Éocène-Oligocène, voilà 34 millions d’années. La plupart des mammifères actuels descendent d’Eomaia scansoria, l’ancêtre des placentaires, comme cette musaraigne des jardins (Crocidura suaveolens). Sébastian Ritter, cc by sa 2.0 Les mammifères, nés dans l'ombre des dinosaures : c'est pas sorcier 24/52/2013 Futura Sciences 16/9/2013
  16. Est-il légitime de procéder à des expérimentations sur des animaux ? Y a-t-il des alternatives ? Faut-il faire évoluer la législation ? On débattra de ces sujets ce samedi 7 décembre, à partir de 11 h 00, à la Cité des sciences et de l’industrie, à Paris. C’est le bicentenaire de la naissance de Claude Bernard, médecin et physiologiste français du XIXe siècle. Considéré comme un pionnier de la médecine expérimentale, il était aussi un ardent promoteur de l’expérimentation animale. Sans contestation possible, elle a depuis fait progresser la médecine, mais aujourd’hui, les mœurs, les connaissances scientifiques et les moyens techniques ont considérablement changé. Les chimpanzés utilisent des morceaux de bois comme jouets, et notamment, dans le cas des jeunes femelles, comme des poupées. Le bâton que porte celle-ci, par exemple, ne semble pouvoir lui servir à rien. C'est la thèse défendue par Sonya M. Kahlenberg (Bates College, Maine, États-Unis) et Richard Wrangham (directeur d'un groupe de recherche sur le comportement des primates) qui observent une colonie de chimpanzés du parc national Kibale, en Ouganda. Sonya Kahlenberg, Bates College, Maine Des législations encadrent désormais le traitement des animaux de laboratoire (par exemple pour la cosmétique), et le sujet continue de faire débat, particulièrement dans le cas des grands singes comme nos cousins les chimpanzés, auxquels certains voudraient même donner des droits proches de ceux des humains. La Cité des sciences et de l’industrie a réuni autour de Nathalie Milion, journaliste à Radio France, plusieurs spécialistes de domaines touchant d’une manière ou d’une autre à l’utilisation des animaux par la science. Ouvert au public (dans la limite des places disponibles), et gratuit, ce débat durera tout l’après-midi. Le programme : Voici les différentes étapes du programme de la journée consacrée à l’expérimentation animale : * 11 h 00 − 12 h 30 : La contribution de Claude Bernard, par Jean-Gaël Barbara, neurobiologiste et historien des sciences, chercheur au CNRS ; * 14 h 30 − 16 h 00 : Est-ce un mal nécessaire ? avec Florence Burgat, philosophe, directrice de recherche à l’Inra, et Jean-Pierre Marguénaud, professeur de droit privé, faculté de droit et des sciences économiques de Limoges ; * 16 h 00 − 17 h 30 : Est-il possible de s’en passer ? avec François Busquet, coordinateur politique, Center for Alternatives to Animal Testing (CAAT), Philippe Hubert, directeur des risques chroniques à l’Ineris (Institut national de l’environnement industriel et des risques), directeur du Francopa (plateforme nationale pour le développement des méthodes alternatives en expérimentation animale), François Lachapelle, directrice de recherche et chef du bureau expérimentation animale à l’Inserm ; Nadine Peyriéras, biologiste, directrice de recherche au CNRS, Institut de neurobiologie Alfred Fessard, et Claude Reiss, toxicologue, président d’Antidote Europe, ancien directeur de recherche au CNRS. FUTURA SCIENCES 6/12/2013
  17. Après trois jours d'efforts, les sauveteurs étaient encore plus perplexes vendredi soir sur les chances de sauver une quarantaine de baleines pilotes. Découverts mardi, les animaux se sont égarés, pour des raisons inexpliquées, dans des eaux peu profondes du sud de la Floride. Les opérations de sauvetage ont été suspendues vendredi en fin d'après-midi et devraient reprendre samedi dès l'aube par un survol de la région par hélicoptère. "Tout peut arriver, les baleines peuvent encore changer de direction", a expliqué Blair Mase, porte-parole de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration). L'espoir des sauveteurs ne cesse d'osciller au gré des déplacements erratiques et incompréhensibles de ces mammifères dotés d'une étrange bosse frontale et qui vivent d'ordinaire dans les eaux profondes du Golfe du Mexique. Vendredi matin, l'optimisme avait semblé regagner les océanographes qui affirmaient avoir perdu la trace de 24 baleines, "un signe encourageant car cela signifie peut-être qu'elles ont regagné la mer", avait alors expliqué Blair Mase. "Les baleines pilotes sont une espèce ayant tendance à se déplacer par groupe de 25", avait-elle précisé. Mais dans l'après-midi, une vingtaine de ces mammifères, répartis en trois groupes différents, refaisaient surface dans des eaux de trois mètres. Une profondeur très insuffisante pour assurer leur survie. THECOUNT.COM 4/12/2013 "Ces déplacements moins organisés, plus lents, inquiètent les biologistes", explique la NOAA. "Nous craignons que les baleines subissent gravement les conséquences de l'éloignement de leur maison, de la déshydratation et de la malnutrition." Déshydratées et affamées, sept baleines sont déjà mortes, alors que quatre autres, souffrantes, ont été euthanasiées. The first news 5/12/2013 Les cétacés ont été découverts mardi soir par des employés des Everglades, une réserve naturelle dans le Sud de la Floride où s'entrelacent rivières, marais et eaux du Golfe du Mexique. Pour une raison mystérieuse, plus de quarante baleines avaient échoué dans des eaux de moins d'un mètre de profondeur. TheFaceintheclouds 4/12/2013 ROMANDIE 6/12/2013
  18. TOKYO - L'orientation zéro nucléaire décrétée par un précédent gouvernement japonais de centre-gauche après la catastrophe atomique de Fukushima ne figure plus dans le nouveau plan énergétique à long terme qui remet clairement l'énergie nucléaire au programme et n'exclut pas la construction de nouveaux réacteurs, selon des fuites dans la presse. Conformément à la position pro-nucléaire du Premier ministre Shinzo Abe revenu au pouvoir fin 2012, le document affirme que l'énergie nucléaire est une importante énergie de base, selon les éléments publiés dans le quotidien Nikkei. Dans la nouvelle mouture qui sera soumise prochainement à l'approbation du gouvernement, il n'est plus fait mention d'un pourcentage d'énergie nucléaire dans la production totale d'électricité à un horizon donné, mais l'option zéro est clairement abandonnée. La préoccupation de la commission qui a préparé le plan est essentiellement économique. L'arrêt total des 50 réacteurs de l'archipel a forcé les compagnies à faire tourner à plein régime leurs installations thermiques et donc à augmenter leurs importations de pétrole et gaz naturel. La flambée de la facture a entraîné un déficit commercial d'une ampleur colossale et d'une durée sans précédent. Pour compenser leurs frais, les compagnies ont fortement augmenté le prix de l'électricité. Qui plus est, la commission insiste aussi sur le fait que les centrales atomiques émettent moins de gaz à effet de serre que les installations thermiques. Par ailleurs, alors que figurait clairement dans la version antérieure qu'aucun nouveau réacteur ne serait construit, cette affirmation a été supprimée dans la nouvelle mouture, laissant sous-entendre que des tranches supplémentaires pourraient être construites. Le fait est que vu l'âge actuel des réacteurs si aucun n'était renouvelé ni leur durée d'exploitation prolongée, la capacité des installations d'énergie nucléaire chuterait à partir des décennies 2020-2030 et serait nulle à l'aube des années 2050. Le document plaide aussi pour une intensification de l'usage des énergies naturelles renouvelables, afin de lutter contre le réchauffement climatique. Il souligne cependant que se pose un problème de mise à jour des réseaux électriques pour gérer de façon rationnelle la diversité des modes de production dont certains (éolien, solaire) sont instables. Toutes ces orientations correspondent à l'opinion émise par M. Abe. Depuis un an qu'il est en poste, il a manifesté à maintes reprises sa volonté de relancer des réacteurs nucléaires dans l'archipel. Toutefois, par précaution, tout redémarrage est soumis à la certification de sûreté que doit délivrer l'Autorité indépendante de régulation nucléaire sur la base de nouvelles normes plus sévères entrées en vigueur en juillet dernier. La sûreté de plusieurs réacteurs est en cours d'examen depuis cette date mais aucun n'a encore reçu cet imprimatur, préalable essentiel à l'accord tout aussi indispensable des autorités locales avant le gouvernement. De ce fait, et même si d'aucuns prédisaient qu'une demi-douzaine de réacteurs pourraient être réactivés d'ici à la fin de l'année, en réalité aucun ne le sera. ROMANDIE 6/12/2013
  19. Une éléphante s'est échappée vendredi d'un cirque romain. Elle a semé la panique et la curiosité pendant deux heures dans les rues d'un faubourg de la capitale italienne, avant d'être rattrapée par la police. L'animal, Mia de son prénom, avait presque atteint une sortie d'autoroute lorsque les policiers l'ont retrouvé. L'agence Ansa a précisé que les propriétaires du cirque ont capturé l'éléphante alors qu'elle s'était immobilisée à un rond-point, dans un moment d'indécision. tg1 6/12/2013 ROMANDIE 7/12/2013
  20. Produire du café robusta en Colombie, haut lieu des arabicas les plus fins ? Le gouvernement le souhaite, mais les producteurs colombiens s’y opposent. La Colombie va-t-elle se lancer dans le robusta alors qu'elle est identifiée comme le haut lieu de l'arabica dans le monde entier ? Rien que l'idée révulse les producteurs de café. C'est pourtant une proposition soutenue par le président de la République colombienne lui-même. Juan Manuel Santos voudrait que la Colombie diversifie son offre de café et qu'elle produise aussi du robusta, parce qu'il est plus... rentable. MaxiCoffee.com 4/7/2012 Un argument compréhensible du point de vue de l'État, qui subventionne depuis des années la culture du café. La rénovation des vergers d'arabica a coûté cher et son achèvement a coïncidé avec l'effondrement des cours, plombés par l'abondante récolte d'arabica brésilien, même si cet arabica n'est pas comparable en qualité. Aujourd'hui, ce sont les caféiculteurs que l'État colombien doit subventionner, et cette aide ne suffit même plus à combler la perte entre le prix de revient très élevé de l'arabica colombien et son prix de commercialisation désormais très inférieur sur le marché international. Aux yeux du chef de l'État et des grands argentiers du pays, produire du robusta coûterait moins cher, les caféiers, plus robustes, d'où leur nom, exigeant moins de soins et de pesticides ; la récolte pourrait être mécanisée dans les plaines orientales du pays, alors qu'aujourd'hui l'arabica est concentré dans des vergers très accidentés, où le café est cueilli à la main. En outre, le marché mondial pour le robusta s'étend, c'est ce café qui est utilisé dans les poudres solubles jusqu'en Chine. J. Jallatte 9/7/2013 Mais malgré tous ses avantages, le robusta a peu de chance de se faire une place au soleil de Colombie avant longtemps. Les agriculteurs sont arc-boutés contre ce projet. On leur a martelé pendant des décennies qu'il fallait faire de la qualité ; leur arabica lavé est ainsi devenu l'un des meilleurs au monde et la Colombie est synonyme aujourd'hui d'excellence. Se tourner, même en partie, vers le robusta brouillerait cette image. Même le directeur de l'Organisation internationale du café, Robério Oliveira Silva, déconseille à la Colombie d'abandonner le 100 % arabica. rfi 3/12/2013
  21. En agriculture, la génétique ne sert pas seulement à modifier le code génétique du maïs ou du soja. Elle sert aussi de plus en plus à orienter la sélection variétale classique, celle que l'homme pratique empiriquement depuis des millénaires pour améliorer ses récoltes. C'est en tout cas la méthode employée pour le blé et le riz. Des riz du monde entier sont triés et conservés dans d'immenses chambre froides à l'Institut de recherche international sur le riz, de Los Banos, dans le sud de Manille. AFP/JES AZNAR L'Institut international de recherche sur le riz, basé aux Philippines, vient d'isoler le gène responsable du rendement des cultures, celui qui permet un plus grand tonnage de riz à l'hectare, sans employer plus d'engrais. Identifié dans le riz « japonica » indonésien, très marginalement cultivé aujourd'hui, ce gène a ensuite été sélectionné dans des cultures expérimentales de riz « indica », le riz à grain long qui représente aujourd'hui 70% de la production mondiale. Les résultats sont très prometteurs : les rendements sont de 15% à 30% supérieurs. TheLatinAventura 12/3/2012 Le riz n'est pas la céréale qui manque le plus depuis deux ans sur la planète ; au contraire l'Inde, le Vietnam et la Thaïlande - les principaux exportateurs - ont des stocks surabondants. Mais c'est la céréale la plus consommée et cette consommation grandit tous les ans, alors que les rendements stagnent. La planète riz n'est pas à l'abri d'un accident climatique, notamment de mousson en Inde. Le traumatisme de 2008, la flambée des prix du riz, est encore dans tous les esprits. Beaucoup de nations sont donc en quête d'autosuffisance en riz, au premier rang desquelles les Philippines, où les chercheurs ont fait cette découverte, publiée lundi dans la presse américaine. Toujours en Asie du Sud-Est, l'Indonésie ne produit pas non plus assez de riz pour sa population. En Afrique, les États cherchent à doper la culture du riz pour être moins dépendants du riz asiatique. Alors la découverte de ce gène sonne comme une promesse d'abondance pour le futur. Cyber Child 14/3/2013 rfi 4/12/2013
  22. Réfléchir à l'avenir des temples d'Angkor, joyaux du Cambodge. C'est le sens de la conférence intergouvernementale qui s'est tenue jeudi 5 décembre à Siem Reap, la ville voisine du site. C'est la 3e conférence du genre. La première avait eu lieu il y a 20 ans au Japon et avait donné le coup d'envoi d'une mobilisation internationale pour la sauvegarde des merveilles architecturales de l'ancienne capitale du royaume khmer. En 1992, l'Unesco déclarait Angkor patrimoine mondial de l'humanité « en péril », après l'appel à l'aide lancé par le Roi Norodom Sihanouk. Le Cambodge sort alors de longues années de guerre et le site, qui a pourtant commencé à être restauré dès le début du XXe siècle est en triste état. Des travaux en cours, sur l'un des temples d'Angkor, au Cambodge. Unesco « Beaucoup de monuments étaient extrêmement dégradés du fait des intempéries et de l'arrêt des travaux, notamment entre 1975 et 1990 sous le régime des Khmers rouges, les équipes de restaurateurs ayant été expulsées en 1975 », explique Franciscus Verrelen, directeur de l'Ecole française d'Extrême-Orient. « En plus de la végétation, qui doit être maîtrisée constamment, les mines déposées pendant la guerre constituaient un très grave problème, puisqu'elles avaient été dispersées en plein coeur du site archéologique », ajoute-t-il. Une première conférence intergouvernementale se tient donc en 1993 à Tokyo, au secours d'Angkor. La communauté internationale décide de mettre la main à la poche et d'envoyer des équipes de spécialistes sur place pour déminer le site - ce qui prendra plusieurs années -, et surtout pour restaurer l'ensemble des monuments. Les temples d'Angkor, au Cambodge. Unesco La coordination des travaux est confiée au Japon et à la France, l'ancienne puissance coloniale, qui se sent une responsabilité historique en la matière. De fait, c'est elle qui, la première, a lancé la restauration d'Angkor. « Dès 1860, l'explorateur français Henri Mouhot repère les temples. Louis Delaporte, 20 ans plus tard, fait des moulages des monuments et les rapporte en France », rappelle Bruno Favel, de la direction générale du patrimoine au Ministère français de la Culture. « Progressivement, l'Ecole française d'Extrême-Orient créée en 1898 mène tout un travail scientifique permettant de restaurer les temples au XXe siècle. » Après la conférence de 1993, les travaux s'internationalisent. Une vingtaine de pays ont depuis mis la main à la pâte et participé à 70 projets de restauration, pour un coût total estimé par l'Unesco à quelque 250 millions de dollars. La France dépense par exemple 10 millions d'euros pour reconstituer en 17 ans le temple de Baphuon, un puzzle de 300 000 blocs de grès. Ces chantiers-écoles, dont une douzaine sont encore en cours aujourd'hui, ont permis de former des dizaines d'ouvriers, architectes et archéologues cambodgiens. Aujourd'hui, le travail de conservation de ces monuments dispersés sur 400 km2 reste immense, d'autant qu'ils se dégradent rapidement. « On a au Cambodge des conditions climatiques très éprouvantes pour le matériau », souligne Pierre André Lablaude, architecte en chef des Monuments historiques en France et l'un des quatre experts auprès de l'Unesco chargés de coordonner les travaux. « Il y a beaucoup d'humidité, de l'eau chargée en sel qui pénètre dans le grès, et qui le dégrade en s'évaporant sous l'effet du soleil ». La lutte contre l'humidité et les conditions extrêmes dans cette région du Cambodge sont l'une des principales difficultés dans les travaux de rénovatiion et de préservation du site d'Angkor. Unesco Sur toutes les parties hautes d'Angkor Vat, le plus grand temple d'Angkor, des décors sculptés ont ainsi disparu, et cette dégradation touche des zones de plus en plus étendues. « C'est vraiment une des nouvelles frontières du travail à entreprendre pour la sauvegarde de ces monuments », précise Pierre André Lablaude. « Nous connaissons les techniques pour enrayer ce phénomène, mais nous ne savons pas encore les appliquer à l'échelle de monuments aussi immenses. » Tommy Knocker 4/11/2012 Autre grand défi pour l'avenir du site d'Angkor : le tourisme. En dix ans, le site est passé de 300 000 à 3 millions de visiteurs par an, soit 10 fois plus. Et la ville voisine de Siem Reap s'est considérablement développée. Il va falloir gérer ces flux touristiques de façon durable pour que les temples n'en pâtissent pas et que les populations en profitent. Des touristes sur le site d'Angkor, au Cambodge. Unesco Tout cela sera donc évoqué ce jeudi 5 décembre à Siem Reap. Pour la première fois, après Tokyo en 1993 et Paris en 2003, la conférence intergouvernementale sur la préservation d'Angkor se tient au Cambodge, et c'est tout un symbole. Avec un taux de croissance de 8% cette année, le pays participe lui même de plus en plus aux travaux, et à leur financement, via l'Apsara, l'Autorité nationale pour la Protection du Site et l'Aménagement de la région d'Angkor. Ainsi, seuls deux employés français travaillent sur le chantier de restauration du temple du Mébon occidental, lancé par la France en 2012, et qui doit s'achever dans 4 ans. Tous les autres, soit 150 personnes (architectes, tailleurs de pierre, ouvriers, etc.) sont de nationalité cambodgienne, et le Cambodge assure le quart du budget de 2 millions d'euros. RFI 4/12/2013
  23. NANTES - Alstom et EDF-EN (Energies nouvelles) ont annoncé vendredi à Nantes la mise en place des premiers sites de production et de recherche pour la nouvelle filière industrielle suscitée par les futurs champs d'éoliennes marines dont ils sont les principaux acteurs français. Ils ont également annoncé, lors d'une conférence de presse à l'hôtel de région des Pays de la Loire, la signature d'accords avec les chantiers navals STX France de Saint-Nazaire pour participer au deuxième appel d'offres national des champs d'éoliennes marines, lancé le 29 novembre pour la Vendée (au large de l'Ile d'Yeu et Noirmoutier) et la Seine-Maritime (au large du Tréport). Un protocole de collaboration exclusive a été signé entre STX-France et Alstom pour la fourniture des pièces de transition, qui relieront les parties aériennes (mâts, pales et générateurs) de ses éoliennes marines géantes, les Haliade 150, avec leurs fondations, pour ce nouvel appel d'offre. Alstom Grid et STX ont été sélectionnés par EDF-EN, toujours dans le cadre de la candidature à ce deuxième appel d'offre, pour la fourniture de sous-stations électriques. Il ne s'agit encore que d'un accord, pour participer à un appel d'offre donc ce ne sont pas des commandes, a souligné le directeur général de STX France Laurent Castaing. Notre objectif, à terme, est que les énergies nouvelles représentent 20 à 30% de notre chiffre d'affaires, a-t-il ajouté. Alstom a également officialisé le choix de Nantes Métropole pour y installer, en 2015, à Bouguenais, un centre d'ingénierie sur les énergies marines renouvelables qui rassemblera 200 à 250 ingénieurs. Une cinquantaine sont déjà temporairement installés dans un immeuble près du centre de Nantes. Les deux usines qu'Alstom a choisi d'implanter à Saint-Nazaire - pour la fabrication des alternateurs et des nacelles de son éolienne Haliade, démarrées au printemps 2013, devraient être achevées en 2014 et génèreront à terme 300 emplois. Nous commencerons à produire fin 2015 a indiqué Jérôme Pécresse, président d'Alstom Renewable Power. EDF - EN a de son côté rendu officiel le choix du port de Saint-Nazaire pour son hub logistique, où seront en partie assemblées les éoliennes avant la pose. Mais la construction des premiers parcs ne débutera pas avant 2018, a précisé Yvon André, PDG d'EDF-EN en France. Lors du premier appel d'offres national au printemps 2012, le tandem EDF EN-Alstom avait obtenu trois parcs (Saint-Nazaire, Courseulles-sur-mer et Fécamp) tandis qu'Iberdrola-Areva avait obtenu le quatrième (Saint-Brieuc). romandie 6/12/2013
  24. Voilà 3 ans que Dash, un beau matou rouquin avait disparu. Ses humains n'osaient plus croire à son retour, mais comme tant de belles histoires nous l'ont déjà prouvé, il ne faut jamais perdre espoir ! Jeudi après-midi, au refuge Tri-City Animal, de bien émouvantes retrouvailles ont en effet eu lieu. Quelques jours plus tôt, le matou avait été conduit au refuge par un voisin l'ayant découvert devant sa maison, réclamant attention et nourriture. La famille de Dash n'avait plus eu aucune nouvelle de lui depuis le mois de mai 2010, au moment de son emménagement dans la ville de Fremont, en Californie. Le matou, sans doute effrayé par ce nouvel environnement, s'est enfui et n'est jamais revenu... Les maîtres de Dash savent aujourd'hui que pendant ces 3 longues années, le propriétaire d'une maison située à 5 kilomètres de là l'a nourri, pensant qu'il s'agissait d'un chat très gourmand, appartenant à l'un de ses voisins. Mais lorsqu'il a déménagé, il a laissé Dash derrière lui. C'est le nouveau propriétaire de la maison qui a déposé le matou au centre Tri-City Animal. Photos : Bay Area News Group Le personnel du refuge a tout de suite analysé la puce électronique du chat, et ainsi retrouvé le nom de ses propriétaires. C'est ainsi que Dash et ses humains ont enfin été réunis. WAMIZ 6/12/2013
  25. Le débat sur l'origine des Mima Mounds (ou buttes Mima), aux États-Unis, pourrait bien toucher à sa fin. Ces énormes bulbes de terre, couverts d'herbe ont, depuis leur découverte en 1841, défié l'imagination des scientifiques, qui ignorent leur origine. Mais on pourrait bien avoir trouvé le responsable : un simple rongeur connu sous le nom de gaufre à poche. Un tout petit rongeur à l'origine de vastes plaines de buttes ? Vraiment ? Les Mima Mounds ont été nommées en 1841 après avoir été découvertes à l'ouest de Washington au cours d'une expédition d'exploration. Au cours des siècles qui ont suivi, l'origine de cet étrange paysage a largement dépassé l'entendement des scientifiques. PageTurnerEditions 26/6/2012 En effet, un seul champ s'est retrouvé couvert de millions de buttes vieilles de plusieurs centaines d'années, sans qu'aucun constructeur n'ait jamais été identifié. Les premiers explorateurs pensaient que les Mima Mounds étaient des tombes construites par les Amérindiens. Toutefois, ni squelette, ni inscription tombale n'ont jamais été retrouvés. Depuis, les chercheurs ont élaboré toutes sortes de théories, des tremblements de terre aux extraterrestres, en passant par une inondation. Pourtant, l'identité des responsables pourrait être beaucoup moins "exotique" : les gaufres à poche. Ce petit rongeur est notamment réputé pour détruire gazons et parcours de golf. Néanmoins, avec des buttes de 2,5 mètres de haut pour 9 mètres de large en moyenne, les chercheurs ont vite rejeté l'idée que le gaufre à poche qui mesure moins de 40 cm puisse construire de telless citadelles souterraines. Une récente étude analysant la relation entre les gaufres à poche et le sol remet toutefois le petit rongeur sur le tapis. Grâce à un modèle informatique, les scientifiques se sont aperçus que les Mima Mounds matures apparaissaient après 500 à 700 ans de débandades de gaufres à poche et de creusage de terriers. En effet, chaque gaufre ajoute un peu plus de terre, de pierres et de plantes mortes à chaque butte. Et cela peut durer plusieurs générations, car l'animal est très territorial. "C'est pour cela que c'est si long. Génération après génération, les gaufres vivent dans ces buttes et les bâtissent", explique Manny Gabet, auteur de l'étude et géologue à l'Université d'état de San José. "Ce qui est vraiment génial, c'est la taille du phénomène. Gustav Mützel / domaine public : Le gaufre brun (Geomys bursarius) Les Mima Mounds sont les plus grandes structures construites par n'importe quel mammifère, excepté l'homme. En termes d'efforts, c'est comme si une seule personne avait construit les pyramides", s'enthousiasme Manny Gabet, repris par LiveScience. Publié dans la revue Geomorphology, le nouveau modèle met en scène des gaufres virtuels sur le terrain unique des sites des Mima Mounds, en fonction du comportement des rongeurs. WAstateDNR 8/11/2010 Ces petites boules de poils poussent ainsi la terre vers la surface, au lieu de l'évacuer au fond des tunnels creusés. Une autre pièce du modèle de Manny Gabet reste la structure particulière des Mima Mounds de l'ouest. Ils possèdent, en effet, une couche souterraine imperméable à l'eau. Comme cette barrière empêche le passage de l'eau, celle-ci est stockée au-dessus, où les gaufres vivent. Mais, bien que les scientifiques aient réussi à rassembler toutes ces informations, aucun gaufre n'a jamais été observé en train de construire une butte. "Le problème c'est que personne n'a jamais vu un Mima Mound en train de se former, ce qui signifie que le processus de formation est soit inactif, soit très lent. L'avantage du modèle c'est qu'on peut accélérer", détaille Manny Gabet. Le modèle suggère que les gaufres (ou gauphres) repousse la terre vers le point le plus haut de la surface et que ces petites mottes de terre s'accumulent au cours des générations. "Le point positif de cette étude c'est qu'il semblerait que les gaufres soient capables de détecter où se trouve le point le plus haut à la surface", ajoute le chercheur. Renee From LA 28/12/2010 Selon lui, au bout de 500 à 700 ans, les gaufres sont à cours de terre et la butte atteint alors son plus haut niveau de développement. "Il y a une phase finale où les Mima Mounds ne grandiront plus", explique-t-il. En moyenne, la taille d'une butte mature correspond au territoire d'un seul gaufre à poches, sur plusieurs générations. Bien que cette étude ne prouve pas que les gaufres soient responsables de la formation des Mima Mounds, elle démontre que c'est tout à fait possible, admet Ronald Sletten, spécialiste des sols à l'Université de Washington et qui a déjà déterminé que les Mima Mounds de Washington avait plusieurs centaines d'années. "Cela apporte une preuve de plus à l'hypothèse que les gaufres sont capables de déplacer une telle quantité de terre pour donner leur forme et leur taille aux buttes", ajoute Ronald Sletten. HutsonScience 30/9/2013 Loin d'être uniques, les Mima Mounds peuvent se former dans n'importe quelle plaine. Les premières observées se trouvent dans l'Aire Naturelle Protégée de Mima Mounds, à Washington. Mais elles sont aussi visibles dans l'ouest des États-Unis et dans les Grandes Plaines. Ce paysage était même plus répandu avant que les plaines ne soient massivement utilisées pour l'élevage et l'agriculture. Selon les scientifiques, il n'est pas exclu que des Mima Mounds ne recommencent à s'y former. Près d'une ferme abandonnée, dans la vallée centrale de Californie, Manny Gabet est également tombé sur des Mima Mounds. À cet endroit, il a ainsi pu tester son modèle informatique, en mesurant notamment l'espace entre les buttes et leur taille. En Californie, des bassins temporaires se créent entre les Mima Mounds avec l'arrivée du printemps ou pendant les pluies hivernales. Cela créé une espèce rare de zones humides herbeuses. Le phénomène apporte un peu plus de crédit à l'hypothèse qu'à l'ouest, les gaufres créent des buttes pour rester en hauteur et au sec, au-dessus des zones humides. "Si vous vivez sous terre, comme ces gaufres, le sol saturé d'eau peut être fatal", précise Manny Gabet. À noter que les Mima Mounds se retrouvent sur chaque continent de la planète, sauf l'Antarctique. Par conséquent, ces mystérieuses buttes se développent également loin des habitats des gaufres à poche, originaires d'Amérique centrale et du Nord. "Cela suggère que d'autres mammifères creusant des terriers ont développé ce même genre de comportement sur les autres continents", conclut le chercheur. maxisciences 6/12/2013
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