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BelleMuezza

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  1. Nantes (AFP) - Ecocity 2013, dixième sommet mondial des villes durables, s'ouvre mercredi pour trois jours à Nantes sur le thème de "la ville comme chantier essentiel pour la réponse aux enjeux globaux de la durabilité". Dans la foulée et en continuité avec Ecocity, un "sommet mondial des villes et territoires sur le climat" se déroulera vendredi et samedi. A son issue, une "déclaration commune des réseaux mondiaux de collectivités territoriales pour la Conférence climat de Paris 2015" sera adoptée en présence de maires du monde entier. Ecocity 2013, dixième sommet mondial des villes durables, s'ouvre mercredi pour trois jours à Nantes sur le thème de "la ville comme chantier essentiel pour la réponse aux enjeux globaux de la durabilité". (c) Afp "Cette déclaration affirme le rôle fondamental des collectivités territoriales pour atteindre les objectifs de réduction des gaz à effet de serre à l'horizon 2050", selon un communiqué d'un des principaux animateurs français de ces sommets, le sénateur EELV Ronan Dantec. L'organisation non gouvernementale "Ecocity Builders" a commencé à organiser il y a dix ans ces sommets, successivement à Montréal (Canada), Istanbul (Turquie), San Francisco (Etats-Unis), Bangalore (Inde), Shenzhen (Chine), Curitiba (Brésil), Dakar (Sénégal), Adélaïde (Australie) et Berkeley (Etats-Unis). L'objectif d'Ecocity Builders est de "proposer des études, réflexions, outils, formations pour concevoir des villes plus saines". Pour cette édition, "un an après Rio + 20", les organisateurs ambitionnent de faire du sommet "une plateforme pour accélérer le changement à l'échelle mondiale, en partenariat avec les Nations unies". Pendant trois jours, plusieurs dizaines d'intervenants vont se succéder à la Cité des congrès de Nantes pour exposer des problématiques comme "L'agriculture de proximité : vers une nouvelle solidarité ville-campagne", "La santé et la ville durable : les bénéfices d'une approche préventive" ou encore "Les monnaies locales : l'or des villes vertes". La ministre du Commerce extérieur Nicole Bricq est attendue jeudi pour une séance plénière sur "Le modèle économique de la ville durable. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes, doit intervenir à la fin des débats vendredi. En marge de ces sommets, pour sensibiliser le public à la lutte contre le gaspillage alimentaire, un grand "Banquet des 5.000", en fait un banquet, ouvert au public, de soupes confectionnées à l'aide d'aliments qui auraient été autrement jetés, est prévu mercredi soir. SCIENCES ET AVENIR 25/9/2013
  2. Stockholm (AFP) - Les climatologues devraient revoir à la hausse vendredi la montée attendue du niveau de la mer, mettant en exergue une menace majeure du réchauffement bien loin de ne concerner que les atolls du Pacifique. En 2007, dans son dernier rapport, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) avait estimé que la hausse moyenne des océans pourrait atteindre 18 à 59 cm en 2100. Ostende se prépare à la montée des eaux - Philtownwalker / YouTube 14/01/2012 Or, dans son nouvel état des lieux de la planète, dont le premier volet sera publié vendredi à Stockholm, l'organe scientifique devrait revoir ces chiffres à la hausse. Il évoquera une montée des eaux pouvant dépasser 80 cm à la fin du siècle, selon une version provisoire du résumé encore susceptible de modifications. Le sujet est évidemment vital pour nombre d'Etats insulaires du Pacifique (Tuvalu, Maldives, Kiribati). [i]En Floride, le niveau de la mer pourrait s'élever de 60 centimètres d'ici 2060. Face aux enjeux environnementaux et économiques, l'archipel des Keys, très vulnérable en raison de sa faible altitude, se protège. AFPFR / YouTube 22/8/2013[/i] Mais il concerne aussi potentiellement des dizaines de millions de personnes vivant dans les mégalopoles côtières et les grands deltas. Baie de Somme, réchauffement climatique et montée du niveau de la mer - Sabine Godard / YouTube 26/11/2010 Une récente étude parue dans la revue Nature Climate Change chiffre l'impact économique potentiel des inondations dans les 136 villes côtières de plus d'un million d'habitants: le coût pourrait dépasser en 2050 les 1.000 milliards de dollars si rien n'est fait pour les protéger. Face à de tels enjeux, le Giec tente d'apporter des réponses toujours plus précises. "On a aujourd'hui réduit la marge d'incertitude de façon considérable", indique à l'AFP Anny Cazenave, spécialiste de l'observation des océans au Laboratoire d'études en géophysique et océanographie spatiale (Legos). Globalement, la montée du niveau de la mer s'est accélérée depuis 20 ans, constatent les climatologues: 3,2 mm par an en moyenne sur les 20 dernières années contre 1,7 mm en moyenne entre 1901 et 2010. Ils prennent désormais mieux en compte un phénomène encore insuffisamment connu en 2007: l'écoulement dans les océans des glaciers côtiers du Groenland et de l'Antarctique, explique Mme Cazenave, co-auteur, comme en 2007, du chapitre sur la mer du nouveau rapport du Giec. Selon les études les plus récentes, les calottes du Groenland et de l'Antarctique auraient ainsi contribué pour un peu moins d'un tiers à l'élévation du niveau de la mer depuis 20 ans, le reste se répartissant entre la dilatation thermique et la fonte des glaciers de montagne. Pour autant, "on n'a pas encore fait le tour de la question", précise Anny Cazenave, car ce phénomène d'écoulement doit encore être mieux observé et analysé. Des progrès sont encore possibles pour mieux cerner la très forte variabilité régionale de la montée des eaux. Une variabilité due à des différences dans l'expansion thermique mais aussi aux mouvements de la croûte terrestre. Dans certaines régions, le sol a en effet tendance à s'enfoncer, par exemple en raison du pompage d'eau ou l'exploitation de pétrole, rendant ces régions encore plus vulnérables. C'est le cas, par exemple, de la côte est des Etats-Unis où la mer monte plus vite que de l'autre côté de l'Atlantique, selon les scientifiques. Dans certaines régions, la hausse du niveau de la mer serait "dix fois plus rapide que la moyenne", affirmait récemment le géophysicien Jerry Mitrovica dans la revue Nature. Ces réponses scientifiques sont plus attendues que jamais par les responsables politiques et économiques. "Les décideurs sont souvent un peu perdus quand il y a 25 études qui donnent des résultats différents", relève Stéphane Hallegatte, économiste à la Banque mondiale et spécialiste du climat. "Le rapport du Giec va clarifier l'état de la connaissance en mettant en avant les études les plus robustes". A condition de ne pas pécher par prudence excessive, estime toutefois Anders Levermann, chercheur au Centre de recherche sur les impacts climatiques de Postdam (PIK). Ce dernier attend du Giec qu'il évoque les seuils les plus hauts que pourrait atteindre la mer: "Il n'y a aucun intérêt à construire une digue et réaliser, après un demi-siècle, qu'elle était trop basse et la reconstruire, c'est trop cher..." Sciences et avenir 25/9/2013
  3. Tokyo (AFP) - Un fabricant japonais de systèmes automatisés de tri fruitier a présenté mercredi un robot récolteur de fraises, noctambule et capable de ne choisir que les fruits mûrs. Cet imposant automate de deux mètres de haut se déplace sur rails. Grâce à ses trois caméras, il peut repérer les fraises rouges et les saisir à l'aide d'un bras équipé d'un coupe-tige. Un fabricant japonais de systèmes automatisés de tri fruitier a présenté mercredi un robot récolteur de fraises. (c) Afp "Il calcule la maturité d'une fraise à partir de sa couleur, après l'avoir analysée avec deux caméras", affirme Mitsutaka Kurita, un représentant de Shibuya Seiki, entreprise située à Matsuyama à l'ouest du Japon. "Grâce aux deux caméras, il calcule également la distance jusqu'au fruit, puis le bras s'approche de la fraise qu'il souhaite couper", précise-t-il. La troisième caméra prend ensuite une image détaillée de la fraise ciblée pour que le robot puisse couper le fruit au mieux et le laisser tomber dans un récipient. "Ce robot pourrait récolter deux tiers des fraises durant la nuit, quand les agriculteurs sont au lit. A leur réveil, ils n'auraient qu'à s'occuper des fraises que le robot n'a pas cueillies", affirme M. Kurita. "Nous avons créé ce robot car récolter des fraises demande beaucoup de ressources humaines", ajoute-t-il. La cueillette des fraises exige en effet 70 fois plus de travail que la récolte de riz, et deux fois plus que celle des tomates et des concombres, selon l'Organisation nationale de la recherche agro-alimentaire (NARO), co-développeur de l'engin ainsi que d'un autre pour emballer automatiquement les fraises. Le robot-cueilleur sera commercialisé à partir de l'année prochaine pour 5 millions de yens environ (près de 38 000 euros). La fraise fait partie des fruits vendus très cher au Japon, puisqu'il faut compter 500 yens environ (près de 4 euros) pour une barquette de 200 grammes ou moins. ----->Vu les dimensions du dit robot, cela doit concerner uniquement les fraisiers cultivés hors sol... sCIENCES ET AVENIR 25/9/2013
  4. Moscou (AFP) - Le président russe, Vladimir Poutine, s'en est pris mercredi aux méthodes de Greenpeace, justifiant l'arraisonnement musclé de son navire Arctic Sunrise et le placement en détention de l'équipage après une action contre une plateforme pétrolière de Gazprom. "Ces gens ont enfreint le droit international", a déclaré M. Poutine au cours d'un forum sur l'Arctique à Salekhard (Grand Nord). "Il est absolument clair que ce ne sont pas des pirates, mais de facto ils ont tenté de s'emparer de la plateforme", a-t-il ajouté. La Russie a accusé mardi Greenpeace de "provocation", après que cette ONG écologiste a dépêché son brise-glace dans la mer de Kara pour protester contre des projets de forage russo-américains jugés nuisibles pour l'environnement en Arctique. (c) Afp Les membres de l'équipage de l'Arctic Sunrise, quatre Russes et 26 d'autres nationalités, ont été placés dans des centres de détention provisoire de Mourmansk (nord-ouest) et de la région, après avoir été amenés à terre pour interrogatoire. Le navire qui bat pavillon néerlandais avait été pris d'assaut manu militari jeudi dernier par un commando héliporté des garde-frontières russes, puis remorqué jusqu'à la rade de Mourmansk et mis au mouillage. EuroNews 25/9/2013 / YouTube Le Comité d'enquête russe a indiqué mardi avoir ouvert à leur encontre une enquête pour "piraterie en groupe organisé", ce qui les rend passibles de 15 ans de détention. L'accusation de piraterie pourrait être requalifiée. Les déclarations de M. Poutine semblent affranchir les militants de l'ONG de cette accusation, et le porte-parole du Comité d'enquête, Vladimir Markine, a indiqué que l'enquête pourrait être requalifiée. A Salekhard, le président russe a cependant apporté son soutien à l'intervention des gardes-côtes russes, qui dépendent du FSB (service fédéral de sécurité), et s'en est pris aux méthodes de Greenpeace. Maria Elena 20/9/2013 YouTube "Nos forces de l'ordre, nos garde-côtes ne savaient pas qui tentait de s'emparer de la plateforme sous couvert de l'organisation Greenpeace", a déclaré M. Poutine. "Ce serait bien mieux si les représentants de Greenpeace se trouvaient dans cette salle et exprimaient leur position (...). C'est pour parler de ces problèmes que nous nous retrouvons dans ce genre de réunion", a ajouté le président russe. Réagissant à ces déclarations, Kumi Naidoo, directeur de Greenpeace International, s'est félicité du fait que Vladimir Poutine ait reconnu que les militants n'étaient pas des "pirates" mais a estimé qu'il n'était pas possible que les gardes-côtes n'aient pas su que l'opération était réalisée par Greenpeace. "Ils nous ont suivis pendant près de 24 heures avant le début de la protestation. Nous avons une longue histoire de militantisme pacifique en Russie et sommes bien connus des autorités", a-t-il souligné dans un communiqué. Le président russe a par ailleurs souligné qu'il était exclu de renoncer à l'exploitation des ressources pétrolières, dont Greenpeace dénonce les risques dans l'Arctique. "Ce n'est pas possible d'arrêter. Mais est-ce bien la question ? La question, c'est comment le faire avec le moindre mal pour la nature, et réduire ce préjudice au minimum", a déclaré M. Poutine. L'Arctic Sunrise avait été dépêché dans l'Arctique russe pour protester contre des projets d'exploitation pétrolière des géants énergétiques russes Gazprom et Rosneft. Le 18 septembre, s'approchant dans des canots pneumatiques de la plateforme de Gazprom en mer de Barents, des militants de l'ONG avaient tenté d'en escalader la coque après avoir lancé un filin. Selon des images diffusées à la télévision russe, ils ont été repoussés par l'équipage de la plateforme avec un jet d'eau, et interceptés par des commandos armés de garde-côtes. Les enquêteurs ont accusé les militants de Greenpeace d'avoir mis en danger les personnes travaillant sur la plateforme mais aussi l'environnement. Greenpeace a dénoncé des moyens disproportionnés, les garde-frontières ayant selon l'ONG tiré des coups de semonce à l'arme automatique. Jeudi, des commandos héliportés et armés de fusils d'assaut ont ensuite pris le contrôle de l'Arctic Sunrise, enfermant l'équipage dans le mess avant le remorquage du navire jusqu'à Mourmansk. Depuis, des diplomates occidentaux, représentant les pays d'origine de membres de l'équipage, notamment de France, de Pologne et de Finlande, se sont rendus à Mourmansk pour entrer en contact avec leurs concitoyens. Le Comité d'enquête a souligné que les militants seraient poursuivis "indépendamment de leur nationalité". Selon Greenpeace, l'équipe de l'Arctic Sunrise est composée de militants issus de 18 pays, dont les Etats-Unis, la France, la Suisse, la Finlande, la Grande-Bretagne, la Pologne et la Russie. sciences et avenir 25/9/2013
  5. Rotterdam (Pays-Bas) (AFP) - Dans la pénombre d'un local de police de Rotterdam dont les fenêtres ont été calfeutrées, Derrick, Dupont et Dupond, Magnum et Poirot agitent frénétiquement leurs museaux, à la recherche des traces de poudre d'armes à feu et de drogue. Grâce à l'efficacité diabolique de ces rats, d'élevage et non d'égouts, la police néerlandaise espère gagner du temps... et de l'argent. Achetés dix euros chacun, alors qu'un jeune chien de race peut coûter jusqu'à plusieurs milliers d'euros, les rats peuvent être dressés à reconnaître, théoriquement, n'importe quelle odeur. Dans la pénombre d'un local de police de Rotterdam dont les fenêtres ont été calfeutrées, Derrick, Dupont et Dupond, Magnum et Poirot agitent frénétiquement leurs museaux, à la recherche des traces de poudre d'armes à feu et de drogue. (c) Afp A côté des terrains et bâtiments où chevaux et chiens sont entraînés, un petit préfabriqué sans prétention abrite depuis fin 2011 les nouvelles recrues, le troisième animal de la police néerlandaise. Dans l'obscurité, ce qu'ils préfèrent, les cinq rats prénommés d'après les patronymes de célèbres détectives de fiction apprennent vite. "Il leur faut à peine dix à quinze jours pour apprendre à désigner une odeur particulière", explique à l'AFP Monique Hamerslag, détective en charge du projet, tout en déplaçant Derrick de la grande cage dans laquelle il passe le plus clair de son temps vers une plus petite, où il est mis au travail. Quatre boules à thé sont pendues aux barreaux, dont une contenant des traces de poudre d'armes à feu: deux secondes à peine suffisent à Derrick pour désigner du bout des pattes la bonne boule à thé. Mme Hamerslag pense que cette habileté peut se révéler particulièrement utile par exemple après une fusillade pour laquelle il y a plusieurs suspects. Les méthodes scientifiques permettant de révéler la présence de poudre d'armes à feu laissée sur les mains d'un tireur sont en effet onéreuses et peuvent prendre jusqu'à deux heures, un laps de temps très important dans le cadre d'une enquête policière. Le travail des rats ne pourrait pas constituer de preuve mais permettrait à la police médicolégale de savoir quels échantillons doivent être analysés en priorité et donc d'éviter d'analyser inutilement des échantillons prélevés sur des personnes innocentes. Vidéo postée le 25/9/2013 par AFPFR Sachant que la police néerlandaise ne peut détenir un suspect plus de six heures sans accusation fondée, le travail expéditif des rats permettrait d'éviter que soit relâché un suspect avant que sa culpabilité ait été prouvée. La méthode pourrait être appliquée à d'autres odeurs. "D'après ce que nous savons, nous sommes les premiers au monde à avoir dressé des rats en vue de les utiliser pour des enquêtes policières", assure Mark Wiebes, du centre "innovation" de la police néerlandaise. L'idée est venue de Mme Hamerslag, qui l'a développée dans sa thèse de fin d'études dans le cadre de son entrée à la police. Elle s'est pour cela notamment inspirée du travail d'une ONG utilisant les rats pour détecter des mines antipersonnelles en Tanzanie. Les tests sur la fiabilité des rats vont bon train et M. Wiebes espère pouvoir les utiliser dans de vraies enquêtes policières début 2014, même si de son propre aveu, cette date est "optimiste". Seul problème: contrairement à un chien, un rat a peur d'explorer un endroit qu'il ne connaît pas, il est donc difficile de le dresser pour des recherches in situ, par exemple dans un conteneur qui pourrait cacher de la drogue, lors de fouilles personnelles à un aéroport ou dans une maison où pourrait se trouver un cadavre. "Le mieux, c'est d'amener l'odeur aux rats et non l'inverse", explique Mme Hamerslag : "concrètement, cela implique de prélever des échantillons et de les amener là où nous gardons les rats". C'est d'ailleurs pour cette raison que le dispositif des boules à thé, un prototype très imparfait qui doit être amélioré, a été imaginé et que les tests ont lieu là où vivent les rats. "Le rat ne remplacera jamais le chien, ils ont des qualités distinctes et se complètent", ajoute-t-elle. "Le chien est un prédateur par nature, il n'a donc pas peur d'aller explorer un endroit qu'il ne connaît pas", renchérit M. Wiebes : "d'un autre côté, un chien ne pourrait pas vivre comme un rat et rester en permanence dans le même environnement, il s'ennuierait". SCIENCES ET AVENIR 25/9/2013
  6. Bucarest (AFP) - Un projet canadien de mine d'or dans un village de Transylvanie risque de capoter en raison d'une rivière qui devrait être détournée, ce qu'interdit la législation européenne, a déclaré mardi la ministre roumaine de l'Environnement, Rovana Plumb. "La directive européenne sur l'eau, transposée dans la législation roumaine, dit qu'on ne peut pas détourner un cours d'eau à moins que ce soit pour un projet d'intérêt public exceptionnel", a déclaré Mme Plumb devant une commission parlementaire chargée du dossier de mine d'or dans le village de Rosia Montana (nord-ouest). Cette photo prise le 20 Septembre 2011 montre une vue générale de l'exploitation d'or de l'époque communiste de Carnic à Rosia Montana village, 430 kms à l'ouest de Bucarest. Ville pittoresque de Transylvanie, Rosia Montana est basée sur l'un des plus importants gisements d'or en Europe. Des plans soumis par des sociétés minières de creuser à la recherche l'or en Roumanie et en Grèce ont déclenché une opposition massive, avec des universitaires et des environnementalistes soulignant que les risques l'emportent largement sur les avantages pour les nations balkaniques. AFP PHOTO DANIEL MIHAILESCU (c) Afp Vidéo postée le 3/10/2011 par ReGenerationRO / YouTube "Nous ne pourrons donc pas continuer la procédure d'évaluation (de la mine, ndlr) en l'absence d'une loi qui dise clairement qu'il s'agit d'un projet d'intérêt public exceptionnel," a-t-elle renchéri. Le projet soumis au gouvernement roumain par les Canadiens de Gabriel Resources prévoit le détournement de la rivière Corna dont le lit actuel devrait faire place à un gigantesque lac de décantation des déchets miniers. "Si le projet de mine n'est pas déclaré d'intérêt public, la rivière ne pourra pas être déviée et donc le projet tel qu'il est prévu ne pourra pas se faire", a confirmé à l'AFP l'ex-ministre de l'Environnement Attila Korodi. "La Corna peut bloquer définitivement le projet de mine", a-t-il martelé. Après s'être déclaré opposé à cette gigantesque mine d'or pendant la campagne électorale, le gouvernement du Premier ministre Victor Ponta a adopté à la surprise générale en août un projet de loi lui octroyant le statut de "projet d'intérêt public national exceptionnel". Cela autorise Gabriel Resources à procéder à des expropriations au nom de l'Etat et à bénéficier de dérogations à plusieurs lois. Mais l'adoption de ce projet a suscité une vague de protestation sans précédent, avec des manifestations de rue réunissant des dizaines de milliers de Roumains depuis plus de trois semaines. Région de Rosia Montana en Roumanie, où les plans sont en cours pour ouvrir la plus grande mine à ciel ouvert en Europe pour l'exploitation de l'or et de l'argent. Un des plus anciens sites miniers dans le monde, le village Rosia Montana offre aux archéologues et aux historiens de précieuses informations sur sa tradition minière vieille de 2000 ans. Si les plans d'exploitation minière devaient être approuvés, les montagnes environnantes et la vallée voisine seront transformées en quatre fosses minières gigantesques et d'un barrage de maintien des résidus au cyanure. Cela pourrait conduire à une responsabilité environnementale plus grande que les boues toxiques en Hongrie, en cas de défaillance de la conception. Vidéo postée le 28/12/2011 par Pulitzer Center Une commission parlementaire doit rédiger un rapport sur ce projet qui sera soumis au Parlement en novembre. Le résultat du vote est incertain alors qu'un parti clé de la majorité a annoncé qu'il voterait contre. Mme Plumb avait déjà déclaré qu'en cas de rejet de ce texte, le projet de Rosia Montana sera enterré. Vidéo postée le 30/8/2013 par ppddlondra Gabriel Resources prévoit d'exploiter 300 tonnes d'or et 1.600 tonnes d'argent en utilisant 12.000 tonnes de cyanure par an. La société promet des centaines d'emplois et des bénéfices économiques pour la Roumanie. Mais, selon experts et archéologues, cette mine à ciel ouvert va entraîner la destruction de quatre montagnes et de galeries minières de l'époque romaine. SCIENCES ET AVENIR 24/9/2013
  7. Une nouvelle espèce de moustique découverte à Mayotte pourrait être un vecteur de la dengue et du chikungunya. La dengue et le chikungunya sont deux maladies virales transmises à l’homme par une piqûre d’un moustique porteur du virus. Jusqu’à présent, c’étaient les moustiques du genre Aedes dont le fameux moustique tigre (Aedes albopictus) qui étaient les principaux vecteurs identifiés de ces deux pathologies. Une nouvelle campagne d’investigation menée à Mayotte révèle que d'autres moustiques sont des vecteurs potentiels. Le moustique Stegomyia pia. IRD / V. Robert Les chercheurs de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) ont passé au crible l’ensemble de l’île de Mayotte afin d’établir un inventaire des moustiques. Ils ont mis à jour une diversité considérable d’espèces et ont répertorié 4 espèces de moustiques Stegomyia dont une espèce jusque-là inconnue, qu’ils ont baptisée Stegomyia pia. Son corps noir et brillant est orné d’écailles à reflet argenté ou jaune – «pia» signifie «joli» en Shimaore, la langue de Mayotte. Les chercheurs ont établi que Stegomyia pia est une espèce autochtone, et non introduite à partir d’une autre région du monde comme son cousin le «moustique tigre», originaire d’Asie de l’Est. Cette espèce se révèle relativement abondante : elle a été identifiée dans 6% des 420 sites échantillonnés, principalement dans les petites collections d’eau des trous d’arbres et de bambous coupés Selon les experts de l’IRD, Stegomyia pia recèle un potentiel de transmission de graves maladies virales, telles que la dengue et le chikungunya qui sévissent dans l’océan Indien et le Pacifique. Ce moustique appartient en effet au même groupe que les moustiques du genre Aedes mais il demeure un doute quant à sa «qualité» de vecteur car les scientifiques n’ont pas pu mettre la main sur des Stegomyia pia porteurs de virus. Une autre phase d’étude est actuellement en cours pour mieux appréhender la dangerosité de ce nouveau moustique. SCIENCES ET AVENIR 24/9/2013
  8. WASHINGTON - La Suisse, le Danemark et la Suède sont les meilleurs élèves dans le monde en termes d'efficacité énergétique, d'impact des sources d'énergie sur l'environnement et de coût et d'accès à l'énergie, selon le classement du World Energy Council publié mardi. Le Royaume Uni et le Canada arrivent à la quatrième et cinquième place des 129 pays de la liste tandis que la France se situe au 10e rang, juste devant l'Allemagne (11e) et les Etats-Unis (15e) et très loin devant la Chine (78e), selon l'organisation basée à Londres et dont le principal objectif est de promouvoir des sources d'énergie durables. Seuls les cinq premiers pays du palmarès ont obtenu la meilleure note dans les trois catégories: efficacité énergétique, impact sur l'environnement et coût et accès à l'énergie. Dans le bas de la liste se trouvent le Bénin, l'Inde, le Liban et le Nicaragua. Le Zimbabwe est lanterne rouge. Les Etats-Unis ont obtenu la meilleure note pour notamment la sécurité et les approvisionnements énergétiques mais un mauvais score pour l'impact des sources d'énergie sur l'environnement. Quant à la Chine, elle s'est vue attribuer un A pour la sécurité énergétique mais la plus mauvaise note pour l'environnement, l'accès à l'énergie et le prix. Les 50 responsables gouvernementaux et experts de plus de 25 pays interrogés pour ce rapport ont insisté sur la nécessité de mettre en oeuvre des politiques énergétiques proactives. Ils ont aussi lancé un appel pour un plus grand engagement du secteur privé afin d'aider les pays industrialisés à faire plus de progrès dans les énergies renouvelables. Ce document est publié trois semaines avant des discussions au World Energy Congress qui doivent se tenir en Corée du Sud à Daegu. ROMANDIE 24/9/2013
  9. WASHINGTON - La Banque mondiale a annoncé mardi le déblocage de 140 millions de dollars en Birmanie visant à plus que doubler la puissance d'une centrale électrique du sud du pays tout en réduisant ses émissions de C02. Approuvé par les 188 Etats-membres de l'institution, ce prêt à taux zéro doit permettre de remplacer les vieilles turbines à gaz de la centrale de la région de Mon State par des unités plus efficaces et moins consommatrices d'énergie, détaille la Banque dans un communiqué. A terme, la production de la centrale devrait bondir de 250% avec la même quantité de gaz et moins d'émissions de dioxyde de carbone dans un pays où plus de 70% de la population reste privée d'électricité, assure le communiqué de la Banque, sans préciser de date de mise en service de la centrale rénovée. Remplacer les turbines à gaz existantes pour les faire fonctionner de manière plus propre et plus efficace constitue l'approche la plus efficace et la moins coûteuse pour augmenter la production électrique, explique l'institution. La Banque mondiale a récemment tenté d'imposer son leadership dans la lutte contre le réchauffement climatique mais reste critiquée pour son appui financier à des projets de développement fondés sur les énergies fossiles. A plus long terme, la Birmanie devra avoir recours à des sources d'énergie plus diversifiées, note d'ailleurs l'institution dans son communiqué. Ce nouveau financement, qui consiste en un prêt de 80 millions de dollars pour un projet de développement local, confirme le rapprochement de la Banque mondiale avec la Birmanie, longtemps au ban de la communauté internationale. Depuis l'auto-dissolution en 2011 de la junte militaire au pouvoir, le régime birman a multiplié les signes d'ouverture vers l'extérieur, notamment en soldant en janvier 900 millions de dollars d'arriérés en souffrance avec la Banque mondiale. Les Etats-Unis ont, pour leur part, engagé une récente normalisation de leurs relations avec la Birmanie qui pourrait conduire à la levée totale des sanctions frappant le pays. ROMANDIE 24/9/2013
  10. ROME - Les recherches pour tenter de localiser les corps de deux personnes disparues dans le naufrage du Costa Concordia devant l'île toscane du Giglio et qui n'ont jamais été retrouvées ont débuté mardi matin, selon les médias italiens. Le consortium américano-italien Titan-Micoperi, qui a réussi la semaine passée la rotation du paquebot de croisières, a donné lundi soir son feu vert à la reprise des recherches, interrompues depuis plus d'un an et demi, a annoncé l'organe gouvernemental en charge du renflouement dans un communiqué. Le navire a été déclaré zone sécurisée, selon le communiqué. Restituer les corps des deux dernières victimes est devenu une question de première importance, a déclaré le commissaire gouvernemental Franco Gabrielli. Les télévisions ont montré des militaires et des plongeurs en action sur un flanc du navire à moitié immergé. Les recherches devraient se concentrer au niveau du pont 4, où les deux victimes, le serveur de nationalité indienne Russel Rebello et la passagère italienne Maria Grazia Trecarichi, ont été vues pour la dernière fois. En parallèle, le procès de l'ancien commandant du Concordia, Francesco Schettino, s'est poursuivi mardi devant le tribunal de Grosseto (centre). Le capitaine, surnommé l'homme le plus détesté d'Italie après le naufrage qui a fait 32 morts, est poursuivi pour homicides multiples par imprudence, pour abandon de navire et dommages causés à l'environnement. Son procès avait commencé à la mi-juillet. Mardi, le président du tribunal, Giovanni Puliatti, a décidé d'interdire jusqu'à nouvel ordre les interventions de Schettino en audience, précisant que ce dernier est un accusé et non pas un consultant technique. L'ex-commandant qui a parlé deux fois lundi devant le tribunal, ne pourra désormais que faire des suggestions à ses avocats mais il ne pourra pas s'exprimer directement. Le tribunal a par ailleurs ordonné l'examen de nouveaux enregistrements vidéo réalisés par des caméras de surveillance qui ont filmé ce qui se produisait sur le navire le soir de l'accident. Les experts qui contrôleront ces enregistrements déposeront leurs conclusions lors d'une audience prévue le 10 décembre prochain. Les cinq co-inculpés du capitaine ont bénéficié en juillet d'un accord à l'amiable avec la justice et obtenu des peines négociées modérées, allant d'un an et six mois à deux ans et dix mois pour homicides par imprudence. Le parquet principal de Florence a déposé un recours lundi soir, jugeant ces peines trop légères. Naviguant trop près de la côte, le paquebot avait heurté un écueil et s'était échoué, avec à son bord 4.229 personnes, dont 3.200 touristes. Cette manoeuvre et des retards dans les opérations d'évacuation ont mis en évidence une responsabilité écrasante du commandant, dont les avocats jugent cependant qu'il ne peut être tenu comme unique responsable de la tragédie. ROMANDIE 24/9/2013
  11. MOSCOU - Les autorités russes ont annoncé mardi l'ouverture d'une enquête pour piraterie, un crime passible de lourdes peines, contre des militants de Greenpeace qui avaient abordé une plateforme du géant russe gazier Gazprom en Arctique. Cette annonce intervient alors que le navire de Greenpeace, l'Arctic Sunrise, a été remorqué jusqu'à la rade de Mourmansk (nord-ouest) par les autorités russes. Selon des images de la télévision russe et des informations de l'ONG écologiste, le navire n'est pas à quai mais a jeté l'ancre à proximité. Des responsables de la région de Mourmansk ont indiqué aux agences de presse russes que l'équipage devrait probablement rester sur le navire mardi pour être interrogé. L'enquête a été ouverte pour piraterie en groupe organisé, un crime passible en Russie de 15 ans de détention. Tous ceux qui ont participé à l'attaque contre la plateforme devront répondre de leurs actes, indépendamment de leur nationalité, a précisé mardi matin le Comité d'enquête dans un communiqué. L'équipe de l'Arctic Sunrise, le brise-glace de Greenpeace qui a été remorqué jusqu'à Mourmansk par un navire des garde-côtes après avoir été pris d'assaut manu militari jeudi, est composé de 30 militants issus d'une quinzaine de pays, dont quatre ressortissants russes, a précisé une porte-parole de Greenpeace Maria Favorskaïa, citée par l'agence Ria Novosti. Le Comité, principal organe chargé des investigations criminelles en Russie, n'a pas exclu que des militants puissent être arrêtés après leur interrogatoire. Les enquêteurs ont l'intention d'interroger tous les participants et d'interpeller les plus actifs d'entre eux, a-t-il déclaré. Le Comité a accusé les militants de Greenpeace d'avoir mis en danger non seulement les personnes travaillant sur la plateforme mais aussi l'environnement. Il est difficile de croire que ces soi-disant militants ne savaient pas que la (plateforme, ndlr) était un site à haut risque et que toute action non autorisée pouvait y provoquer un accident qui aurait mis en danger non seulement les personnes se trouvant à bord mais aussi l'environnement, a-t-il estimé. Selon Maria Favorskaïa, Greenpeace a envoyé une demande au Comité d'enquête afin d'avoir accès au dossier. Jusqu'à présent aucun document n'a été présenté. Greenpeace ne connaît pas les accusations portées contre les militants, la raison pour laquelle ils sont, depuis déjà cinq jours, détenus, a-t-elle souligné. De son côté, Kumi Naidoo, directeur de Greenpeace International, a dénoncé des accusations absurdes. Aucune accusation de piraterie retenue contre des militants pacifiques n'a de valeur en droit international. Nous n'allons pas nous laisser intimider par ces accusations absurdes, ni nous taire, a-t-il déclaré dans un communiqué. Un membre du FSB (service fédéral de sécurité, dont dépendent les garde-frontières) a de son côté précisé aux agences russes que des représentants de plusieurs consulats avaient demandé à rencontrer l'équipage et que de telles rencontres devraient être organisées. L'Arctic Sunrise, qui bat pavillon néerlandais, avait été dépêché dans la mer de Barents pour protester contre des projets d'exploitation pétrolière de Gazprom. - Mercredi dernier, deux militants de Greenpeace, originaires de Suisse et de Finlande, ont été interpellés lors d'une intervention musclée des garde-frontières, alors qu'ils avaient escaladé la plateforme pétrolière Prirazlomnaïa. Ils avaient été relâchés après avoir passé quelques heures à bord d'un navire des garde-côtes, et avaient pu rejoindre l'équipe de l'Arctic Sunrise. - Mais jeudi, des commandos armés de fusils d'assaut sont descendus d'un hélicoptère à bord de l'Arctic Sunrise et ont enfermé tout l'équipage dans le mess, selon l'ONG. - Depuis, les actions de protestation se sont multipliées. Une cinquantaine d'ONG écologistes et près de 400.000 personnes ont notamment signé des pétitions appelant à la libération des militants, a précisé Greenpeace. L'ONG n'a cessé de dénoncer un assaut illégal sur son navire, celui-ci s'étant produit, selon elle, alors que l'Arctic Sunrise se trouvait en dehors des eaux territoriales russes. Gazprom prévoit de lancer la production sur la plateforme Prirazlomnaïa au premier trimestre 2014, et les écologistes dénoncent le risque de pollution dans une zone proche de trois réserves naturelles protégées par la loi russe. La Russie a fait une priorité stratégique du développement de l'Arctique, une immense zone regorgeant de ressources en hydrocarbures qui n'a pour l'instant pas encore été exploitée. ROMANDIE 24/9/2013
  12. Berne (awp/ats) - Le Conseil des Etats veut améliorer la compétitivité de l'énergie hydraulique et donner un coup de pouce aux grandes centrales. Contre l'avis du Conseil fédéral, il a accepté mercredi par 25 voix contre 6 un postulat de Stefan Engler (PDC/GR) exigeant un rapport en ce sens. Le gouvernement devra examiner comment promouvoir de façon préférentielle l'assainissement des centrales existantes par rapport aux petites centrales. Il devra aussi voir s'il n'y aurait pas moyen de soutenir les extensions de centrales de pompage-turbinage existantes, voire la construction de telles centrales par des prêts de la Confédération à faible taux d'intérêt. Le prix offert sur le marché pour l'énergie hydraulique ne permet pas de couvrir les conditions de production, a justifié l'auteur du postulat. Sans amélioration des conditions-cadre, cette énergie ne deviendra pas plus compétitive ces cinq prochaines années. Il faut des incitations et des assurances pour permettre des investissements à long terme. Les petites centrales sont souvent celles qui font le plus l'objet d'oppositions, a noté Robert Cramer (Verts/GE) en soutenant le postulat. La promotion de l'extension de grandes installations reviendrait donc à donner la priorité à ce qui est réalisable. Mais il faut faire attention avec les subventions. Est-ce vraiment la tâche de l'Etat de subventionner une branche qui a fait du profit durant des dizaines d'années, s'est aussi interrogée la ministre des transports Doris Leuthard. Selon elle, le secteur souffre d'être désormais soumis à la concurrence internationale et ses marges sont vraiment minces, mais la solution viendra du marché. Le Conseil fédéral n'en étudiera pas moins un accompagnement dans le cadre de la stratégie énergétique 2050 soumise ce mois au Parlement. La Suisse se battra aussi au sein de l'UE pour défendre l'importance des stations de pompage-turbinage, a assuré Mme Leuthard. ROMANDIE 25/9/2013
  13. VARSOVIE - La France doit rouvrir la porte aux hydrocarbures de schiste, ont estimé mercredi à Varsovie deux parlementaires français à l'issue d'un voyage d'étude en Pologne, pays le plus avancé en Europe en matière d'exploration du gaz de schiste. En juillet 2011, le Parlement français a voté une loi interdisant la fracturation hydraulique, seule technique éprouvée pour l'exploitation d'hydrocarbures de schiste mais décriée pour ses risques environnementaux. La décision du Parlement a été prise sans réflexion. Nous espérons bien remettre en question cette loi pour que la France soit en capacité d'exploiter ses ressources si elle en a, a estimé Christian Bataille, député socialiste, devant quelques journalistes. La position de la France n'est pas tenable. Il n'est pas possible d'être seuls dans le monde avec la Bulgarie à fermer la porte à toute forme d'exploitation du gaz de schiste, a renchéri Jean Lenoir, sénateur UMP (opposition). Au cours de ce voyage de trois jours en Pologne, les deux élus ont rencontré des chercheurs, des géologues, des industriels, des opérateurs et des responsables politiques, dans le cadre d'une étude qu'ils réalisent pour l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPESCST). M. Lenoir a évoqué la possibilité de réutiliser le CO2 pour exploiter ces hydrocarbures non conventionnels à la place de l'eau. Il a également insisté sur la nécessité d'un contrat social avec les populations concernées par ces exploitations et d'une clarification du cadre réglementaire des entreprises pour qu'elles aient un comportement respectueux de ces populations. Avant la décision du Parlement, 45 puits ont déjà été forés en France par fracturation hydraulique produisant du pétrole, a-t-il indiqué. En Pologne, la société Lane Energy, contrôlée par le géant américain Conoco Philips, a commencé l'extraction du gaz de schiste près de Lebork (nord), un des 48 forages effectués jusqu'ici par une quinzaine de groupes gaziers bénéficiant de licences de prospection et d'exploitation. Selon l'Institut national de géologie, les gisements de gaz de schiste de ce pays se situeraient entre 800 et 2.000 milliards de m3. En France, le Conseil constitutionnel, saisi par la compagnie américaine Shuepach, doit se prononcer le 11 octobre sur la légalité de l'interdiction de la fracturation hydraulique, a rappelé de son côté Christian Bataille. Il peut annuler la loi. Si c'est le cas, il sera très difficile au gouvernement de réinterdire l'exploitation du gaz de schiste, a-t-il ajouté. ROMANDIE 25/9/2013
  14. PARIS - L'UFC-Que Choisir a prévenu mardi que 15 millions de foyers risquaient d'être pénalisés par le compteur électrique intelligent Linky, qui les obligerait à souscrire un abonnement généralement plus cher et à payer des frais importants, des affirmations qui ont été contestées vigoureusement par ERDF. [...]Le distributeur d'électricité ERDF (filiale d'EDF), à l'origine de Linky, a contesté vigoureusement les calculs de l'UFC auprès de l'AFP, en soulignant que l'expérimentation à grande échelle, menée auprès de 300.000 foyers à Lyon et en Indre-et-Loire, avait montré des cas de changements de puissance très inférieurs. Au total, nous avons observé moins de 1% (0,88% exactement) de demandes de changement de puissance effectuées suite à la pose de Linky, a déclaré à l'AFP Marc Boillot, directeur de la stratégie et des grands projets d'ERDF. En outre il juge légitime que le changement de compteur soit l'occasion d'adapter l'abonnement à la puissance du disjoncteur, lorsque les deux ne correspondent pas, s'agissant selon lui d'une anomalie contractuelle. Autre point de litige : l'UFC déplore que le changement de puissance soit facturé 36 euros par ERDF. [...]Sur ce point, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) avait elle-même recommandé, à la lumière de l'expérimentation menée par ERDF, que le distributeur effectue gratuitement les changements de puissance entraînés par la pose de Linky. De son côté, ERDF souligne qu'il respectera le barême de prestations décidé par la CRE et que cette question pourra être abordée dans le cadre de discussions auxquelles participe le régulateur. En France, les consommateurs d'électricité doivent payer en plus de leur consommation de courant proprement dite un abonnement dont le montant dépend de la puissance souscrite (le plus souvent de 6, 9 ou 12 kilovoltampères kVa). Cet été, le gouvernement avait confirmé que tous les logements seraient équipés du compteur Linky d'ici à 2020, soit 35 millions de boîtiers à poser, et annoncé le lancement d'un premier appel d'offres portant sur 3 millions de compteurs à installer d'ici 2016. L'UFC-Que Choisir, qui juge que Linky a été conçu exclusivement dans l'intérêt d'ERDF, avait déjà tenté sans succès un recours auprès du Conseil d'Etat contre sa généralisation. ROMANDIE 24/9/2013
  15. Berne (awp/ats) - Les ventes d'antibiotiques à usage vétérinaire ont diminué de 8% entre 2011 et 2012. Mais dans le même temps, les cas de staphylocoque doré résistant à la méthiciline (SARM) chez les porcs de boucherie ont triplé, a indiqué mardi l'Office vétérinaire fédéral (OVF). Un programme de lutte a été lancé. La Suisse a introduit en 2006 des mesures de surveillance de la résistance aux antibiotiques chez les animaux de rente. Elle collecte les données relatives à la vente de ces médicaments. Selon Swissmedic, 57'157 kilos d'antibiotiques à usage vétérinaire ont été vendus en 2012, ce qui représente une baisse de 8% par rapport à 2011. Comparé au record de ventes enregistré en 2008, cela correspond même à une diminution de 21%. Cette baisse n'est cependant pas proportionnelle au recul des effectifs (-0,4% chez les bovins et -2% chez les porcs), ce qui signifie que les antibiotiques ont été moins fréquemment utilisés qu'en 2011. Les effectifs de volailles ont même augmenté. Malgré cette diminution des ventes d'antibiotiques, la situation en matière de résistances ne s'est pas améliorée. La propagation de bactéries multirésistantes telles que le SARM ou les entérobactéries productrices de bêta-lactamase à spectre élargi (BLSE), présentes en quantité croissante chez l'homme également et ne pouvant encore être traitées que par un nombre réduit d'antibiotiques de réserve, suscite l'inquiétude dans le monde entier. Les SARM continuent de se propager de manière inquiétante au sein des effectifs de porcs suisses. Leur prévalence chez les porcs de boucherie est passée de 5,6% à 18% en 2012. Il est donc dans l'intérêt de la médecine humaine et vétérinaire de prendre le problème à bras-le-corps, écrit l'OVF. Le Département fédéral de l'intérieur (DFI) et le Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche (DEFR) ont donc décidé en juillet dernier de lancer un programme national bénéficiant d'un large soutien et visant à élaborer des stratégies de lutte contre les résistances aux antibiotiques. L'OVF et l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG) collaborent avec l'Office fédéral de l'environnement (OFEV), les cantons et les milieux concernés sous la houlette de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Une stratégie doit voir le jour d'ici à 2015 et donner lieu à un programme de mesures dans les domaines de la médecine humaine et vétérinaire, de l'agriculture et de l'environnement afin d'enrayer ces résistances. ROMANDIE 24/9/2013
  16. PARIS - L'UFC-Que Choisir a prévenu mardi que 15 millions de foyers risquaient d'être pénalisés par le déploiement programmé d'ici à 2020 du compteur électrique intelligent Linky, en les obligeant à souscrire un abonnement généralement plus cher, et à payer de lourds frais à ERDF. L'arrivée du compteur Linky va faire disjoncter le portefeuille des consommateurs, a lancé le président de l'association de consommateurs Alain Bazot, en présentant à la presse les conclusions d'une étude menée pendant un an auprès d'un panel représentatif de 201 foyers. Il en ressort que plus de la moitié (55%) des ménages français souffriraient d'un mal-abonnement : 5 millions payent un abonnement d'une puissance supérieure à leurs besoins, et à l'inverse, 10 millions ont souscrit une puissance inférieure à celle réellement utilisée. C'est possible du fait de la tolérance des compteurs actuels, qui ne disjonctent pas systématiquement lorsque la puissance appelée dépasse celle de l'abonnement, explique M. Bazot. Or le compteur Linky devrait mettre fin à cette situation. D'un côté, grâce aux informations transmises par ce compteur innovant, les 5 millions de foyers sur-tarifés pourront enfin connaître la puissance maximale qu'ils utilisent et en prendre un abonnement moins cher, leur faisant économiser 35 millions d'euros par an. Mais à l'inverse les 10 millions de ménages sous-tarifés seront poussés selon l'UFC à souscrire des abonnements plus puissants et donc plus cher, car Linky, beaucoup plus sensible à la puissance utilisée, disjoncte quasi-systématiquement lorsqu'elle dépasse le niveau souscrit. L'association chiffre le surcoût annuel pour ces ménages à 308 millions d'euros. En outre, chaque changement de puissance est facturé 36 euros par le distributeur d'électricité, ERDF (filiale d'EDF), une double peine pour l'UFC qui estime que le gestionnaire de réseau, à l'origine de projet de compteur intelligent, va ainsi empocher 724 millions d'euros... Selon l'association, il est injuste de facturer de tels frais aux consommateurs alors que la loi oblige les fournisseurs à leur conseiller un abonnement adapté. Les ménages devraient faire l'objet d'un choix éclairé et conseillé. Mais le conseil tarifaire est aux abonnés absents, dénonce M. Bazot. L'UFC propose deux mesures : affiner les grilles d'abonnement en instaurant des niveaux de puissance intermédiaires (pour facturer chaque foyer au plus près), et rendre le changement de puissance gratuit durant les 2 ans qui suivront l'installation de Linky. ROMANDIE 24/9/2013
  17. PARIS - Le Conseil constitutionnel, saisi par une compagnie américaine, se prononcera le 11 octobre sur la légalité de l'interdiction de la fracturation hydraulique votée en 2011 pour fermer la porte aux gaz et pétrole de schiste en France. La société texane Schuepbach estime que l'annulation de ses permis d'exploration à la suite de l'adoption de cette loi constitue une application trop rigoureuse du principe de précaution, a souligné son avocat, Marc Fornacciari, lors de l'audience publique mardi matin. Selon lui, il n'existe aucune étude démontrant que la fracturation hydraulique présente le moindre risque. Le représentant du gouvernement, Thierry-Xavier Girardot, a toutefois fait valoir que cette interdiction ne s'appuyait pas sur le principe de précaution mais sur le principe de prévention. Ce dernier principe justifierait une telle interdiction de cette technique de forage au regard de ses risques suffisamment avérés pour l'environnement. La fracturation hydraulique, qui consiste à créer des fissures dans les roches riches en hydrocarbures en injectant un mélange d'eau, de sables et d'adjuvants chimiques, est décriée pour ses risques environnementaux (pollution des sous-sols et de l'eau, micro-séismes...). En juillet 2011, au terme de plusieurs mois de mobilisation d'opposants notamment dans le sud de la France, le Parlement avait voté une loi l'interdisant. Cette loi, en bannissant la seule technique éprouvée pour les gaz et pétrole de schiste, ferme de fait la porte à ces hydrocarbures en France. Saisi d'une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) à la suite d'un recours de la compagnie Schuepbach devant la justice administrative, le Conseil d'Etat a décidé en juillet de transmettre cette QPC au Conseil constitutionnel. Ce dernier rendra sa décision le 11 octobre à partir de 10H00 (08H00 GMT). ROMANDIE 24/9/2013
  18. Des mesures doivent être prises pour enrayer la mort des abeilles, sans forcément passer par l'interdiction de produits phytosanitaires. Répondant à l'appel des apiculteurs, le Conseil des Etats a transmis tacitement mardi une motion du National. Le texte réclame d'ici fin 2015 des stratégies et des mesures appropriées, sur une base scientifique. Les effets des produits phytosanitaires doivent être étudiés via des essais en plein champ et selon les pratiques agricoles. Ces substances peuvent être utiles et ne doivent pas être interdites arbitrairement, a noté Didier Berberat (PS/NE) au nom de la commission. S'alignant sur l'Union européenne, le Conseil fédéral a édicté un moratoire de deux ans sur les néonicotinoïdes clothianidine, imidaclopride et thiaméthoxame, présents dans des pesticides commercialisés par le groupe bâlois Syngenta et l'Allemand Bayer. Ces entreprises ont contesté en justice la décision de la Commission européenne de suspendre l'utilisation du thiaméthoxam, estimant que le lien entre la molécule et le déclin des abeilles a été établi à tort. Du côté des agriculteurs suisses, tributaires des abeilles pour la pollinisation des cultures de fruits, de légumes ou de colza, on prône une approche globale plutôt que des interdictions précipitées. Cela pourrait encourager le recours à d’autres produits aux effets néfastes. Outre les pesticides, les autres facteurs de risque pour les abeilles sont le parasite varroa, d'autres pathogènes, le manque de médicaments vétérinaires, le manque d'habitats et de nourriture ainsi que le changement climatique. ROMANDIE 24/9/2013
  19. QUETTA (Pakistan) - Un puissant séisme d'une magnitude de 7,8 selon les services américains de géophysique a secoué mardi une région peu peuplée du sud-ouest du Pakistan, où les autorités s'attendaient toutefois à de nombreuses victimes. La secousse a été enregistrée à 16H29 (11H29 GMT) à une quinzaine de kilomètres de profondeur et à une centaine de kilomètres de la ville de Khuzdar, dans la province pakistanaise du Baloutchistan, selon les services météorologiques américains et pakistanais. L'institut américain de géophysique (USGS) avait initialement estimé sa magnitude à 7,4 mais l'ont rapidement révisée à la hausse. L'USGS a déclaré une alerte rouge estimant qu'un nombre élevé de victimes était probable et que le désastre allait probablement être étendu. Par le passé des séismes de ce type ont nécessité des réponses nationales ou internationales, ont souligné les services américains qui pronostiquaient aussi des pertes économiques pour ce pays pauvre de 180 millions d'habitants. C'était un tremblement de terre puissant. C'est un séisme majeur, nous nous attendons à des répliques, a déclaré à la chaîne GEO le chef des services sismologiques pakistanais Zahid Rafi. La région touchée est peu peuplée, sans hauts édifices, a-t-il nuancé. Nous nous attendons quand même à des pertes humaines, a indiqué un autre responsable des services sismologiques pakistanais. Le séisme a été ressenti dans les grandes villes du sud du Pakistan, comme la métropole économique Karachi, où des employés ont couru à l'extérieur de leurs bureaux, selon des journalistes de l'AFP. Mon poste de travail bougeait, donc de manière impulsive j'ai couru à l'extérieur, a dit à l'AFP Noor Jabeen, 28 ans, employée d'une compagnie d'assurance. Un vent de panique a pris Quetta, capitale de la province pauvre du Baloutchistan, où des habitants récitaient en boucle des versets du Coran, selon un journaliste de l'AFP. A Ahmedabad, ville du sud de l'Inde, près de la frontière pakistanaise, de nombreuses personnes ont aussi ressenti le séisme et quitté rapidement leurs bureaux. En avril dernier, un puissant séisme dans l'est iranien avait fait 41 morts, dont 40 dans une petite ville pakistanaise de la province du Baloutchistan, frontalière de l'Iran. Mise à jour 25/9: Le puissant séisme qui a frappé mardi la province pauvre du Baloutchistan, dans le sud-ouest du Pakistan, a fait au moins 328 morts et 450 blessés, selon les autorités locales qui ont fourni mardi après-midi un nouveau bilan. L'armée pakistanaise a été déployée pour porter secours aux rescapés. Le nombre de morts a atteint 328, et je crains qu'il n'augmente encore", a déclaré Jan Muhammad Buledi, porte-parole du gouvernement provincial du Baloutchistan. "Les équipes de secours n'ont pas encore pu atteindre les villages reculés, car la région est vaste", a-t-il ajouté. [...] Outre ce lourd bilan, des villages entiers ont été ravagés. Un total de six districts - Awaran, Kech, Gwadar, Panjgur, Chaghi et Khuzdar - et une population de plus de 300'000 personnes ont été touchés par ce séisme. ROMANDIE 24/9/2013 - ROMANDIE
  20. Jusqu’ici, les géologues admettaient l’hypothèse selon laquelle les séismes profonds étaient dus aux transformations du principal minéral constituant le manteau terrestre, l'olivine... Et des chercheurs français pensent aujourd'hui pouvoir confirmer cette théorie. [/color] Si le mécanisme des tremblements de terre superficiels est assez bien connus, il n’en va pas de même des séismes profonds. Dès que le foyer du séisme se situe entre 400 et 700 km de profondeur, les géologues en sont réduits à émettre des hypothèses. En effet, difficile de tenir compte de la pression qui s’exerce ici en centaines de milliers de bars. Dans ces conditions, la pression est tellement importante que si une fracture s'initiait, elle ne pourrait pas glisser et être à l'origine de l'émission d'ondes sismiques comme c’est le cas plus en surface estiment certains. "Comment ces séismes se produisent est un mystère.. Comment la roche peut elle glisser contre une autre roche aussi vite, alors qu'elle est comprimée par la pression de 610 kilomètres de roche située au-dessus ?", demande Thorne Lay, professeur à l'Université de Californie. Il y a de ça environ 50 ans, une autre théorie jugeait que ces séismes profonds étaient dus aux transformations du principal minéral constituant le manteau terrestre : l'olivine. Plus on descend en profondeur plus l’olivine devient compacte (se transformant en wadsleyite à 410 km, puis en ringwoodite à 530 km sous terre). Ce serait alors elle qui provoquerait la rupture des roches dans la lithosphère océanique en subduction. Néanmoins, beaucoup mettaient en doute cette théorie qu’aucun modèle physique convaincant ni qu’aucune preuve expérimentale ne permettaient de vérifier. L'étude menée par des chercheurs de plusieurs laboratoires français et américains (Universités de Californie et de Chicago) dirigée par Alexandre Schubnel du Laboratoire de géologie de l'École normale supérieure pourrait mettre tout le monde d’accord. Les scientifiques ont en effet reproduit expérimentalement le mécanisme physique supposé être à l'origine des séismes profonds. Pour cela, les chercheurs ont utilisé une presse gros volume installée dans l'Illinois, aux États-Unis. Grâce à elle, ils ont déformé une roche synthétique constituée d'un agrégat compact de cristaux d'olivine de germanium (Mg2GeO4), proche de la structure de l'olivine naturelle. Comprimée à des pressions de 2 à 5 gigapascals (20 à 50.000 bars) et soumise à des températures avoisinant les 900°-1000°C, les chercheurs ont pu étudier le comportement de la roche. Comme l'explique un communiqué du CNRS, ils ont ainsi constaté que lorsque l’olivine se condense (sous l’effet de la pression), elle entraîne une nucléation et la propagation de fractures millimétriques qui émettent des ondes acoustiques. Les ondes ultrasoniques particulièrement intenses ainsi émises se rapprochent à s’y méprendre à des séismes profonds. L’étude des ondes montre que leur mécanisme est celui d’un cisaillement et que ces séismes présentent une magnitude qui suit la loi statistique observée de manière universelle en sismologie (la loi de Gutenberg-Richter). De plus, les chercheurs ont constaté qu'une fracture initiée de cette façon ne peut être réactivée. Une caractéristique qui rappelle le fait que les séismes profonds sont rarement suivis de répliques D'après les auteurs, le plus grand séisme profond jamais enregistré s'est produit la 14 mai 2013 à près de 620 km sous la mer d'Okhotsk. Son moment sismique était environ 30 fois plus important que celui du deuxième plus grand séisme, survenu à 637 km de profondeur sous la Bolivie en 1994. L'énergie libérée par le tremblement d'Okhotsk a produit des vibrations qui ont été captées par des milliers de stations sismiques dans le monde. Néanmoins, compte tenu de sa profondeur, la secousse n'a été que peu ressentie sur les îles de Sakhaline et d'Hokkaido, au Kamchatka et en Sibérie orientale russe. D'après les auteurs de l'étude, [i]le phénomène a libéré 3 fois plus d'énergie que celui de Bolivie, comparable à une explosion de 35 mégatonnes de TNT[i]. La zone et la vitesse de rupture étaient également plus importantes : elle s'est étendue sur 180 km, devenant ainsi la plus longue jamais enregistrée pour des séismes profonds.+ [url=http://www.maxisciences.com/s%e9isme/l-039-origine-des-seismes-profonds-enfin-confirmee_art30837.html[color=#9933ff]]Maxisciences 23/9/2013[/url]
  21. Migaloo, ce nom ne vous dit peut-être rien, pourtant, il est particulièrement connu chez les amoureux des baleines. Car Migaloo est actuellement la seule baleine à bosse connue totalement blanche. Non, elle n'est pas sortie des pages de Moby Dick, mais elle a déjà suscité de nombreuses interrogations. D'où vient sa couleur blanche ? Est-elle la seule dans ce cas ? Aperçue pour la première fois en 1991, Migaloo a, depuis, fait de nombreuses apparitions sur les photos d'amateurs. Mais, telle une diva, ses spectacles ne sont pas faciles à dénicher. Photographiée cet été aux alentours de la Grande Barrière de Corail, en Australie, Migaloo est la seule baleine entièrement blanche jamais observée. Vidéo postée le 24/9/2012 par Chris Jones / YouTube Depuis 22 ans, les scientifiques ont eu le temps d'étudier Migaloo, qui montre un comportement particulièrement social. En 1998, ils ont ainsi déterminé à partir de son chant que Migaloo est une baleine mâle. En effet, seules les baleines à bosse mâles produisent des chants mélodieux. Son sexe a ensuite été confirmé par l'étude d'échantillons de peau prélevés en 2004. Selon les estimations des chercheurs, le cétacé aurait actuellement entre 25 et 27 ans, précise le Smithsonian Mag. Vidéo postée le 15/11/2012 par Barcroft YV / Youtube Les baleines à bosse blanches sont particulièrement rares. En effet, à part Migaloo, seules trois autres baleines ont été repérées : - Willow se déplace dans l'océan Arctique. Elle a été vue pour la première fois en 2012 au large des côtes de la Norvège. - Bahloo, partage le territoire de Migaloo, dans la Grande Barrière de Corail et a été aperçue en 2008. Vidéo postée le 17/6/2008 par Oceania iWhales / YouTube Elles sont plus timides que Migaloo et les deux baleines ne sont pas totalement blanches puisqu'elles possèdent des taches noires. Ces dernières aident notamment les chercheurs à identifier les baleines puisqu'elles sont uniques pour chaque animal, blanc ou non. - La troisième baleine est en fait un baleineau, repéré en 2011 près des récifs de la Grande Barrière. Surnommée Migaloo Junior, il se peut qu'elle soit le petit de Migaloo. Un échantillon ADN sera nécessaire pour comparer les deux profils génétiques. Vidéo postée le 27/9/2012 par 7NEWS / YouTube Il existe probablement d'autres baleines blanches, mais elles se font discrètes puisqu'elles ne sont encore apparues sur aucune photo. Migaloo junior ? Vidéo postée le 18/10/2012 par NewfoundFreedombiz / YouTube Albinisme ou non ? Les scientifiques sont encore indécis sur la réponse. Si la plupart des sources décrivent les baleines comme albinos, cette affirmation est loin d'être simple à vérifier. L'albinisme est due à une mutation génétique. Chez les spécimens atteints, la protéine tyrosinase, responsable de la production de mélanine qui donne à la peau sa couleur, est absente ou endommagée. Les personnes ou animaux albinos ne possèdent donc pas du tout de mélanine. Ils sont blancs, parfois roses, de la tête aux pieds et les yeux sont rouges ou violacés. Vidéo postée le 24/07/2007 par quicksilvergroup / YouTube En revanche, concernant les baleines, il est certain que ni Willow ni Bahloo sont albinos. En effet, elles possèdent plusieurs taches noires sur le corps, marquant la présence de mélanine. Elles seraient donc plus probablement atteintes de leucistisme. Liée à un déficit des cellules pigmentaires, cette condition se caractérise par une couleur blanche sur toute la surface ou certaines zones du corps. En revanche, les iris sont pigmentés de façon normale même s'ils sont souvent plus clairs. Vidéo postée le 7/08/2013 par SunriseOn7 / YouTube Pour Migaloo, le cas est plus compliqué car il est totalement blanc. Néanmoins, les chercheurs penchent également pour du leucistisme. La baleine n'a les yeux ni blancs, ni roses, mais marrons, comme ses congénères. Migaloo pourrait également être un cas extrême hypopigmentation, où la peau perd sa coloration habituelle. Grâce aux échantillons, les scientifiques devraient en découvrir un peu plus plus sur les caractéristiques génétiques de Migaloo. Mais Megan Anderson, de la Southern Cross University, prévient tout de même que "le processus de test pour le gène de l'albinisme chez cette baleine à bosse sera long et complexe car il n'a jamais été réalisé auparavant". Vidéo postée le 28/9/2013 par NTDTV / YoyTube À noter que cette couleur blanche n'est pas exclusive aux baleines à bosses. En effet, plusieurs autres espèces avec la même teinte ont déjà été observées. Au début du mois d'août, des surfeurs ont pu repérer le petit d'une baleine franche, complètement blanc. En avril 2012, c'est un orque blanc qui avait été aperçu alors qu'un dauphin entièrement rose est connu des chercheurs depuis plusieurs années. L'albinisme et le leucistisme touchent de nombreux autres animaux comme les lions, les tigres, les pingouins, les lémuriens, les gorilles… MAXISCIENCES 23/9/2013
  22. Compte tenu de leur longue histoire comme une cible privilégiée des braconniers, il n'est pas surprenant que les tigres du Bengale soient maintenant parmi les créatures les plus insaisissables de la planète. Mais alors que la plupart des chasseurs illégaux sont confrontés à de longues journées de "bushwhacking" (traque) à travers la jungle sombre dans l'espoir d'apercevoir le gros félin, un nouveau type de dangereux braconniers des "cyber-savvy" fait surface - en utilisant à leur profit des outils mis en place pour la conservation des animaux ou des espèces pour les aider à cibler leurs proies illicites ! CC BY 2.0 Ali-Arsh En effet, les responsables de la faune chargés du suivi des espèces dans la réserve de tigres de Satpura-Bori (Inde) ont signalé que leur système informatique a été récemment piraté pour recueillir des données d'au moins un collier GPS d'un tigre. Cette cybercriminalité, la première en son genre, permet aux braconniers d'obtenir des données en temps réel sur l'endroit où les animaux se trouvent à l'intérieur de la réserve, ce qui élimine le travail dangereux de les retrouver eux-mêmes. Le Times of India rapporte que des données de localisation d'au moins un collier de tigre, identifié comme Panna-211, peuvent avoir été volées. Normalement, l'accès à ces informations sensibles est strictement limité : seuls trois spécialistes de la faune possèdent les codes d'accès pour consulter les données de repérage par GPS. Considérant que l'auteur est encore inconnu, ni la viabilité de l'information piratée, les responsables disent qu'ils vont surveiller de près le mouvement de Panna-211 pour les 6 prochains mois. Comme de nombreuses espèces emblématiques menacées, leur nombre ne cesse de baisser en raison du braconnage. De ce fait, les écologistes ont commencé à se tourner de plus en plus vers des outils de haute technologie pour aider à leur protection. Cependant, dans de mauvaises mains, les informations pourraient être extrêmement précieuses pour les criminels avec l'intention contraire. TREHUGGER 20/9/2013
  23. L'Allemagne construit de nouveaux ponts exclusivement réservés aux animaux : une méthode qui vise à la fois de protéger et d'améliorer la vie de ces créatures dont les territoires ont été morcelés ou interrompues par les constructions humaines. Quand les humains construisent des routes, des autoroutes, des canaux... Ils empiètent sur l'habitat de la faune et érigent des barrières artificielles qui le divisent. Les conséquences sont importantes car, non seulement elles diminuent la mobilité des animaux, elles provoquent une diminution de la diversité. En effet, les perspectives d'accouplement deviennent limitées réduisant la diversité génétique d'une espèce ; ce qui signifie que les animaux vivent moins longtemps. Crédit photo: Le Monde Par la route L'année dernière, après une décennie de croisade, Gerhard Klesen, forestier, a réussi à obtenir 6 millions de $ (près de 4,5 millions d'€) nécessaires à la construction d'un pont pour animaux à Schermbeck (Allemagne). Klesen s'est insipiré pour construire ce pont, de ceux qu'ils avaient vus un peu partout aux Pays-Bas. En général, la faune se méfie des ponts de cette taille près de son habitat. Par conséquent, peu d'animaux osent les franchir la première année après la construction. Toutefois, dans le cas du pont de Schermbeck, les animaux l'ont utilisé immédiatement. Après seulement 3 jours, un cerf a emprunté le pont, suivi par des sangliers à la fin de la même semaine. Depuis, les scientifiques ont vu des renards, des lapins et même des chauves souris qui ont utilisé ce nouveau "couloir". Si le pont répond aux besoins des grandes créatures, les plus petites, cependant, bénéficient aussi de la structure. Des buissons et de l'herbe ont été plantés pour offrir nourriture et refuge aux petits animaux : des souris, par exemple, ont établi une base permanente sur le pont et vont d'un côté ou de l'autre de celui-ci. Aussi tentant que cela puisse paraître, ce pont est interdit aux humains afin que les animaux se sentent en sécurité lors de l'utilisation de la structure. Les personnes prises à défier cette loi seront condamnées à une amende d'environ 50 $ (soit plus de 37€). Même si actuellement le nombre de ces ponts est assez rare en Allemagne (35), le pays compte changer cette situation dans un proche avenir. Pour la prochaine décennie, l'Allemagne a alloué plusieurs millions pour l'édification de plus de 100 autres structures, afin de permettre aux animaux de traverser, en toute sécurité, les obstacles créés par l'homme. En gardant à l'esprit le coût quelque peu excessif d'une telle construction, on peut dire que c'est un beau geste, respectueux de l'environnement, pour aider les animaux à vivre dans de meilleures conditions et en sécurité. Espérons qu'il y ait encore plus d'efforts pour protéger leurs habitats, même face à la construction et à l'expansion humaine. CARE2 23/09/2013 (traduit de l'anglais)
  24. Les scientifiques cherchent à comprendre les raisons de l'échouage d'un requin féroce à Pénestin dans le Morbihan, samedi. Ils lancent un appel à témoin auprès des professionnels de la pêche. Le requin féroce échoué à Pénestin E. Stephan - Apecs Le requin féroce est nommée ainsi à cause de sa mâchoire impressionnante avec des dents allongées en forme de poignards, recourbées vers l’intérieur de la gueule, et de son corps massif de couleur brune. La machoire du requin féroce Apecs Il n'a de féroce que le nom, car ce requin est inoffensif pour l'homme. Samedi matin, un mâle adulte de cette espèce (Odontaspis ferox), mesurant pas mois de 3,24 mètres pour un poids de 220kg s’est échoué, sur une plage de Pénestin, dans le Morbihan, commune frontalière avec la Loire-Atlantique, située en bordure de l’embouchure de la Vilaine. Le requin féroce échoué à Pénestin S. Iglésias Alertée par les pompiers, des scientifiques de l’APECS, (association pour l'étude et la conservation des Sélaciens de Brest) se sont rendus sur place, en compagnie d’un membre de la station de biologie marine de Concarneau. La dépouille, en très bon état, a pu être rapatriée à la Station biologique de Concarneau. L'examen de l'animal commence S. Iglésias Chaque année, des requins sont observés ou capturés dans les eaux bretonnes, comme par exemple le requin pèlerin, le requin peau bleue ou encore le requin hâ. La rencontre avec un requin féroce est beaucoup plus inhabituelle. Fréquente surtout dans les eaux tempérées chaudes et tropicales, cette espèce a davantage tendance à vivre dans les eaux profondes, entre 300 et 800 mètres. On en a vu parfois dans des eaux peu profondes dans des archipels éloignés tel celui de Malpelo dans le Pacifique (Colombie), ou aux Canaries ou aux Açores, ainsi qu’en Méditerranée. On prend les mensurations de l'animal E. Stephan - Apecs Le dernier signalement dans le Golfe de Gascogne remonte au mois de janvier 1930. Un mâle de 1,40 mètres avait été capturé au chalut. C'était d'ailleurs jusqu’à l’année dernière, l’observation la plus septentrionale de cette espèce. En effet, depuis, un autre requin féroce s’est échoué vivant sur une plage du Cotentin (Manche) c'était en août 2012 et il avait pu être remis à l’eau. Le requin féroce de Pénestin (56) Apecs FRANCE TV INFO 23/9/2013
  25. Du vin, des légumes, du miel, de l'huile, des poulets et du fromage... Tout est cultivé et produit selon les critères de l'agriculture biologique dans cette commune du Var, qui abrite aussi le domaine viticole de Brad Pitt et Angelina Jolie. Correns (Var) est le premier village français qui peut s'enorgueillir d'être (presque) 100% bio. C'est dans les années 1990 que les viticulteurs, les premiers, ont décidé de se convertir à l'agriculture biologique. Ils y ont ensuite entraîné les autres producteurs du village et les habitants qui consomment leurs produits. La population a presque doublé en quinze ans. Du vin, des légumes, du miel, de l'huile, des poulets et du fromage, tout est cultivé et produit bio à Correns. La coopérative de viticulteurs produit aujourd'hui 8 000 hectolitres de vin bio, un côte de Provence très recherché, et fait vivre une quinzaine de familles. Cuivre et souffre sont les deux seuls produits appliqués sur la vigne. Ce petit village de près de 700 habitants, situé près de Brignolles, fait aussi la une de l'actualité depuis 2008 : Brad Pitt et Angeline Jolie, le duo glamour, sont propriétaires du domaine de Miraval, réputé pour son vin bio. FRANCE TV INFO 23/9/2013
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