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  1. PARIS - Plusieurs régions de France, de l'ouest à Rhône-Alpes en passant par l'Ile-de-France, étaient exposées jeudi à une pollution aux particules, indiquent les différents centres de contrôle de la qualité de l'air. Le seuil d'information, déclenché à partir d'une concentration de 50 microgrammes de particules PM10 par mètre cube d'air, était dépassé en Picardie, dans plusieurs départements de Normandie, dans la Marne et l'Aube, en Lorraine, dans une partie de l'Alsace, d'Auvergne, de Poitou-Charentes et dans la Sarthe. Ce seuil est parfois enclenché depuis plusieurs jours. En Rhône-Alpes, le seuil d'alerte, le cran supérieur dans le processus de vigilance (à partir d'une concentration de 80 microgrammes), a été activé sur la zone du bassin Lyonnais Nord Isère. Le seuil d'information sera maintenu vendredi au moins en Région parisienne et en Haute-Normandie. La pollution aux particules a des sources multiples (trafic routier, industrie, agriculture, chauffage) et est au centre de la polémique sur la fiscalité avantageuse du diesel, dont les gaz d'échappement ont été reconnus comme cancérogène par l'OMS. Elle est aggravée par une situation météorologique défavorable à la dispersion des polluants émis. Dans le déclenchement du seuil d'information, les citoyens sont appelés à éviter l'utilisation des feux de cheminée, et il leur est conseillé de différer leurs déplacements en voiture et réduire leur vitesse. Les normes réglementaires européennes imposent que le seuil d'information ne soit pas dépassé plus de 35 jours par an. Les dépassements récurrents dans une quinzaine d'agglomérations de ces normes européennes devraient valoir à la France, visée par un recours devant la Cour de Justice de l'Union européenne, de lourdes sanctions financières. ROMANDIE 4 avril 2013
  2. PARIS - Les champs électromagnétiques émis par les antennes-relais de téléphonie pourraient avoir des effets sur le mécanisme de régulation de la température corporelle et provoquer le fractionnement d'une phase du sommeil sans nuire à sa qualité, selon une étude française réalisée sur des animaux. Les premières conclusions montrent des effets biologiques à long terme des radiofréquences simultanés sur la régulation thermique, le comportement alimentaire et le sommeil, informent dans un communiqué l'Ineris (Institut national de l'environnement industriel et des risques) et l'Université de Picardie Jules Verne (UPJV). L'association de défense des électro-sensibles Priartém a critiqué jeudi les limitations de l'étude et exigé qu'une loi vienne enfin imposer une réelle protection de la population contre les champs électromagnétiques. L'étude conduite sur de jeunes rats a cherché à recréer des niveaux d'exposition aux champs électromagnétiques comme ceux rencontrés à proximité d'antennes-relais de téléphonie mobile. Réveils fréquents, difficultés pour se rendormir, insomnie... font partie des symptômes que décrivent les personnes dites +électro-sensibles+, lorsqu'elles vivent à proximité d'une antenne-relais rappellent l'Ineris et l'UPJV. L'étude permet de confirmer l'effet des radiofréquences sur le fractionnement du sommeil paradoxal qui est la phase du sommeil où se produisent les rêves dont on se souvient. Au vu des résultats de l'étude, ce fractionnement n'occasionne pas de troubles du sommeil, est-il encore dit dans le communiqué. Les chercheurs n'ont noté aucune modification des paramètres de qualité du sommeil en terme de réduction du temps de sommeil, du nombre des réveils ou encore de la difficulté à se rendormir. L'impact d'un fractionnement du sommeil paradoxal est encore mal connu mais il pourrait être à l'origine de difficultés de mémorisation et de troubles de l'humeur, ajoute toutefois le communiqué. De manière peut-être plus inattendue, les champs électromagnétiques agissent sur les mécanismes de la thermorégulation avec comme effet indirect le déclenchement chez les animaux testés d'un processus d'économie d'énergie comme s'ils avaient des besoins énergétiques accrus et une sensibilité au froid accrue. Si les champs électromagnétiques semblent induire une sensation de froid chez l'animal, il n'est pas encore possible de dire si cet effet est transposable à l'homme, indique prudemment le communiqué. On observe également une prise alimentaire plus importante de la part des animaux exposés : les mécanismes d'économies d'énergie pourraient conduire à une augmentation de la masse corporelle, mais cela nécessite d'être confirmé selon l'Ineris et l'UPJV. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé en 2011 les ondes électromagnétiques comme potentiellement cancérigènes, mais les opérateurs de téléphonie mobile s'appuient sur le dernier avis de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), datant de 2009, pour écarter tout danger. L'Anses doit actualiser cet avis d'ici l'été. En janvier, les députés écologistes avaient dénoncé un enterrement d'une proposition de loi, rédigée par leurs soins, visant à réduire l'exposition aux ondes. ->Il va falloir que je demande à mère si une antenne relais existe soit sur son immeuble soit à proximité parce qu'en lisant cet article, je m'aperçois qu'elle souffre de symptômes semblables ! ROMANDIE 4 avril 2013
  3. BRUXELLES - Le gouvernement italien a demandé à la Commission européenne de ne pas renouveler l'autorisation de culture demandée par le groupe Monsanto pour son maïs OGM MON 810, dans un courrier dont l'AFP a obtenu une copie jeudi. Deux OGM seulement ont été autorisés à la culture dans l'UE: la pomme de terre Amflora, développée par le groupe allemand BASF, qui s'est avérée un échec commercial, et le maïs OGM MON 810 de la multinationale Monsanto. La culture du MON 810 a été autorisée en 1998 pour 10 ans. Monsanto a demandé le renouvellement de ce permis en 2007, mais le processus d'autorisation est gelé en raison de l'hostilité de plusieurs Etats. Huit pays --France, Allemagne, Luxembourg, Autriche, Hongrie, Grèce, Bulgarie et Pologne-- ont même adopté des clauses de sauvegarde pour interdire sur leurs territoires la culture des OGM autorisés. La demande du gouvernement italien vient donc renforcer le bloc des pays hostiles à la culture du MON 810. Le courrier adressé à la Commission européenne par le ministre italien de la Santé, Renato Balduzzi, demande de suspendre l'autorisation de mise en culture des semences de maïs MON 810 dans tous les pays de l'UE en raison des risques pour l'environnement. La requête est appuyée par un dossier. L'autorisation de culture a été accordée sur la base d'un avis de l'Autorité européenne pour la sécurité des aliments (EFSA) fondé sur une étude de risques pour la santé humaine et animale. Mais les risques pour l'environnement n'ont pas été étudiés. Le MON 810 était cultivé fin 2011 sur 115.000 hectares dans six pays: Espagne, Portugal, République tchèque, Pologne, Slovaquie et Roumanie. La Pologne a depuis mis fin à ces cultures. Le processus d'évaluation pour les demandes d'autorisation de culture et de commercialisation d'OGM se déroule en quatre temps: consultation de l'EFSA sur les risques pour la santé, demande d'autorisation aux Etats sur la base d'un avis favorable de l'EFSA, procédure d'appel si aucune majorité qualifiée ne se dégage entre les Etats. Enfin, si cette situation perdure, la décision finale revient à la Commission européenne. A ce jour, l'EFSA n'a jamais rendu un avis négatif et aucune majorité qualifiée n'a jamais été trouvée entre les Etats pour interdire ou autoriser un OGM. Selon les règles en vigueur, le MON 810 pourra continuer à être cultivé dans les Etats qui le souhaitent jusqu'à ce que l'UE prenne une décision. ROMANDIE 4/4/2013
  4. KHARTOUM - De l'aide alimentaire a été distribuée dans l'Etat du Nil Bleu pour la première fois depuis le début des violences avec les rebelles en 2011 dans cette région du sud du Soudan, a annoncé jeudi le Programme alimentaire mondial (PAM). C'est la première fois que l'agence (de l'ONU) a distribué de l'aide alimentaire depuis le début du conflit en septembre 2011, a indiqué le PAM dans un communiqué. Alors que nous continuons à nous battre pour avoir accès à tous les secteurs, c'est une avancée majeure qui nous permettra de venir en aide à ceux qui continuent à être déplacés par le conflit ou ceux qui ont décidé de rentrer chez eux ou qui se trouvent dans un besoin extrême d'aide alimentaire, a déclaré dans un communiqué le directeur du PAM pour le Soudan, Adnan Khan. Dans le Kordofan-Sud, un autre Etat du Soudan où la rébellion est toujours active, les autorités ont déjà autorisé le PAM à distribuer de l'aide alimentaire. Mais dans cet Etat, comme dans le Nil Bleu, le PAM ne peut intervenir dans les secteurs sous contrôle des rebelles. L'autorisation accordée au PAM d'accéder au Nil Bleu est le dernier signe d'un relâchement de la tension depuis que le Soudan et le Soudan du Sud se sont mis d'accord, début mars, sur un calendrier pour améliorer les relations sécuritaires et économiques. Khartoum accuse le gouvernement du Soudan du Sud d'appuyer, dans le Nil Bleu et le Kordofan-Sud, les rebelles de la branche nord du Mouvement de libération des peuples du Soudan (SPLM-N), ce que dément Juba. Plus de 200.000 personnes ont quitté les zones de combat de ces deux Etats pour se réfugier dans le Soudan du Sud ou en Ethiopie, selon les Nations unies. Parallèlement, environ un million de personnes vivent toujours dans les zones de guerre, dans le sud-Kordofan et le Nil Bleu, où elles survivent de racines et de feuilles, selon un responsable des Nations unies. Dans le Nil Bleu, le PAM a commencé la distribution de rations de sorgho, de lentilles et de sel dans le district de Geissan, près de la frontière éthiopienne, et espère faire de même rapidement dans la région de Kurmuk. L'agence de l'ONU compte venir en aide à 12.000 personnes à Geissan et 39.000 à Kurmuk, pour la plupart des déplacés, a indiqué Amor Almagro, du bureau du PAM à Khartoum. Cependant, selon une enquête de son organisation, ces populations ont indiqué avoir déjà reçu des vivres du gouvernement, a indiqué la représentante du PAM. Romandie 4 avril 2013
  5. Deux ans après la catastrophe nucléaire de Fukushima, quels sont les risques pour la population japonaise irradiée ? Le gouvernement a notamment mis en place une échographie systématique de la thyroïde des enfants de la région. Depuis, trois cancers ont déjà été détectés. Qu’en penser ? Jean-René Jourdain, de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), répond à Futura-Sciences. Le 28 février dernier, l’OMS sortait un rapport préliminaire établissant les risques de développer certains cancers pour les personnes exposées à la radioactivité qui s’est échappée de la centrale nucléaire de Fukushima depuis le 11 mars 2011. Bien qu’il soit trop tôt pour faire un bilan complet, ce texte estime qu’une sous-partie de la population, la plus exposée, risque de développer certaines tumeurs particulières. Chez les enfants, la thyroïde est susceptible d’être frappée. On a constaté à partir de cinq ans après l’accident nucléaire de Tchernobyl (le 26 avril 1986) une augmentation des cancers thyroïdiens chez les enfants, notamment ceux qui étaient âgés de moins de quatre ans au moment de l’accident. Ainsi, cet organe est sensible à la radioactivité, ce qui n’est pas le cas de toutes les parties du corps. D’après les prévisions de l’OMS, les jeunes filles vivant à proximité de la centrale nippone ont environ 70 % de risque en plus de déclarer la maladie. Un nombre impressionnant en première analyse, mais qui, concrètement, signifie qu’une femme a désormais 1,25 % (au lieu de 0,75 %) de probabilité de contracter un tel cancer tout au long de sa vie. Cette carte représente les débits de doses radioactives sur zone entre le 30 mars et le 3 avril 2011, soit quelques semaines après la catastrophe nucléaire de Fukushima. Les couleurs les plus chaudes signalent les radiations les plus intenses. Jusqu'à 50 kilomètres du lieu du drame, on trouve des régions encore très radioactives. Roulex_45, Wikipédia, cc by sa 3.0 Le Japon n’a pas attendu la publication de ce rapport inquiétant pour prendre des mesures préventives. Tous les enfants de la préfecture de Fukushima ont été invités à passer des échographies de la thyroïde pour diagnostiquer les anomalies susceptibles d’être des tumeurs. Quels sont les chiffres précis et les implications éventuelles ?Jean-René Jourdain, adjoint à la direction de la protection de l’Homme à l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) répond aux questions de Futura-Sciences. Futura-Sciences : Que savez-vous des anomalies thyroïdiennes constatées chez les enfants de Fukushima ? Jean-René Jourdain : Entre avril 2011 et septembre 2012, les médecins japonais ont vu passer très précisément 95.954 enfants, à qui ils ont fait subir une échographie thyroïdienne. Dans 60,1 % des cas, ils n’ont rien trouvé. Pour 39,4 % d’entre eux, ils ont noté un nodule de diamètre inférieur à 5 mm ou un kyste de moins de 20 mm de diamètre. Ces nodules ou kystes étaient de taille plus importante pour les 501 enfants restant, soit 0,5 % du total. Voilà pour les chiffres bruts. Maintenant, il faut faire attention à l’interprétation et ne surtout pas considérer que 40 % des enfants déclareront des problèmes thyroïdiens à l’avenir. Si l’on faisait la même étude en France, on trouverait inéluctablement de nombreuses personnes avec des kystes ou des nodules sans pour autant que cela présente un danger. C’est comme pour les grains de beauté : certains sont suspects, mais la plupart sont inoffensifs. S. A : Comment déterminer plus précisément quels enfants sont les plus à risque ? Est-ce juste une histoire de taille ? Jean-René Jourdain : Une question de taille, mais également d’aspect. Pour l’heure, nous ne disposons que d’informations quantitatives. Or, pour mieux interpréter ces données, il faudrait en savoir davantage sur les aspects qualitatifs. Les contours sont-ils réguliers ou non ? Le kyste ou le nodule est-il vascularisé ou pas ? L’université de Fukushima a décidé, en fonction de ces critères, de déterminer la régularité du suivi de ces enfants. Les 99,5 % d’enfants dont les nodules ou les kystes sont absents ou de petite taille bénéficieront d’échographies thyroïdiennes tous les deux ans jusqu’à 20 ans, puis tous les cinq ans au-delà de l’âge de 20 ans. Pour les autres, une nouvelle échographie a été diligentée. D’après les chiffres dont je dispose, les résultats de cette deuxième analyse sont disponibles pour 83 des 501 enfants concernés. Ils révèlent que 60 d’entre eux vont être soumis à un suivi plus étroit, avec une échographie chaque année. Enfin, 36 de ces 60 jeunes ont subi une biopsie, pour déterminer plus précisément la nature du kyste ou du nodule. S. A. : Pourquoi ne pas pratiquer une biopsie systématiquement ? Les résultats n’en seraient-ils pas plus précis ? Jean-René Jourdain : La biopsie de la thyroïde est un acte chirurgical très délicat à mettre en œuvre. C’est une toute petite glande, qui ne pèse qu’un gramme à la naissance et qui atteint 20 g à l’âge adulte. Seuls la taille et l’aspect des grosseurs poussent les médecins à déterminer dans quels cas pratiquer une biopsie. Lorsqu’elle n’est pas jugée nécessaire, un suivi régulier est préconisé. Les résultats des rapports japonais précisent qu’il y a déjà quelques cas de cancer de la thyroïde… Jean-René Jourdain : Effectivement, trois cancers ont été diagnostiqués et des analyses sont approfondies chez sept autres enfants. Mais à quel type de cancers avons-nous affaire ? Je l’ignore. Car il existe plusieurs cancers thyroïdiens, et la radioactivité ne peut induire que l’un d’entre eux. Et encore, il est impossible d’affirmer à 100 % que les radiations en sont responsables. Tant qu’on n’en connaîtra pas davantage sur l’histologie de ces tumeurs, on ne pourra pas tirer de conclusions. S. A. : Il semble pourtant probable que l’accident nucléaire de Fukushima engendrera une hausse de l’incidence de ces cancers. Jean-René Jourdain : Ce n’est pas impossible, en effet, même s’il faut se montrer extrêmement prudent. Cependant, les études menées à Tchernobyl ont montré qu’il fallait environ cinq ans avant que l’incidence des cancers thyroïdiens augmente, preuve que la maladie demande du temps avant de se déclarer. Ces chiffres proviennent des registres du cancer des pays directement touchés par la catastrophe, comme l’Ukraine, la Biélorussie ou la Russie. Ainsi, il paraît bien prématuré de relier les trois cas de cancers japonais aux émanations radioactives de la centrale nucléaire de Fukushima, d’autant qu’un délai de 18 mois est trop court pour expliquer l’apparition d’un cancer de la thyroïde attribuable à une exposition à la radioactivité. Peut-être est-ce tout simplement la campagne de dépistage qui a permis de les révéler. Il y a fort à parier qu’en menant une telle étude en France, on trouverait aussi des personnes atteintes d’un cancer de la thyroïde bien qu’il n’y ait pas eu de catastrophe nucléaire. Les chiffres émanant des rapports de l’université de Fukushima servent plus à établir un niveau de base après le terrible accident. C’est ensuite l’évolution des statistiques qui permettra de déterminer si l’incidence de ces tumeurs a réellement augmenté chez les enfants vivant près de Fukushima. Le 11 mars 2011, le sol tremblait fort au large du Japon. Le séisme, de magnitude 9 sur l'échelle de Richter, a entraîné un violent tsunami entraînant la mort de 15.000 personnes au pays du Soleil-Levant, ainsi que la destruction de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi. Des émanations radioactives ont été libérées dans l'atmosphère et pourraient causer de nouvelles victimes à l'avenir, du fait de l'augmentation des risques de cancer dans la région. Daveeza, Flickr, cc by sa 2.0 FUTURA SCIENCES 11/3/2013
  6. GENEVE (AFP) - L'accident nucléaire de Fukushima, au Japon, a entraîné une relative augmentation du risque de cancer dans les zones les plus touchées prés de la centrale, estime un rapport de l'Organisation Mondiale de la Santé, rendu public jeudi à Genève. Il ressort de cette évaluation que l'évènement de Fukushima, en mars 2011, "ne devrait entraîner aucune augmentation perceptible des risques pour la santé à l'extérieur du Japon", ajoute le rapport d'experts. Ils estiment dans ce document de 166 pages que dans un rayon de 20 km autour de la centrale accidentée après un violent séisme suivi d'un tsunami, le risque de cancer de la thyroïde chez les femmes et les enfants est en augmentation à 1,25%, contre habituellement 0,75%. En 1986 après l'accident de Tchernobyl en Ukraine, il avait été relevé une augmentation notable des cancers de la thyroïde parmi les enfants. "La première préoccupation identifiée dans ce rapport porte sur des risques de cancer particuliers liés à la zone et à des facteurs démographiques", a souligné Mme Maria Neira, directeur à l'OMS pour la santé et l'environnement. "Un examen des données, basé sur l'age, le sexe et la proximité par rapport à la centrale, montre un risque plus grand pour ceux qui étaient dans les zones les plus contaminées. En dehors de ces zones, y compris au sein de la préfecture de Fukushima, aucune augmentation du risque de cancer est attendue", a affirmé Mme Neira. L'OMS insiste dans ce rapport sur la nécessité d'un suivi au cours des années des populations à risque, ainsi qu'une surveillance des aliments et de l'environnement. Pour les travailleurs qui participent à la neutralisation de la centrale, il y a une "augmentation des risques concernant leur vie entière pour la leucémie, le cancer de la thyroïde et l'ensemble des cancers solides par rapport aux taux de référence", estime le rapport. "Quelques travailleurs qui ont inhalé des quantités significatives d'iode radioactif pourraient développer des troubles non cancéreux de la thyroïde", ajoute l'OMS. SCIENCES ET AVENIR 28 FEVRIER 2013
  7. PARIS - Fini le trio céréales-maïs-soja, l'association Bleu-Blanc-Coeur veut remettre de la diversité dans l'alimentation des animaux avec du lin, lupin ou de la luzerne, un régime bon pour eux, l'environnement et le consommateur qui obtient ainsi des Oméga 3, selon l'association. Les fondateurs de Bleu-Blanc-Coeur, présente au Salon de l'agriculture, sont partis d'un constat simple: pour améliorer la qualité de notre assiette, il faut aussi améliorer la qualité de la gamelle des animaux. Ils sont trois -- un éleveur, Jean-Pierre Pasquet, un ingénieur agronome, Pierre Weill et un médecin nutritionniste, Bernard Schmitt -- et décident donc de valoriser une alimentation à base d'herbage complétée par des graines de lin, féverole ou luzerne, naturellement riches en Oméga 3. Mais encourager les agriculteurs à se lancer dans ces cultures et les éleveurs à les utiliser ne suffit pas. Il faut aussi convaincre le reste de la filière, les industriels et la grande distribution. Près de dix ans plus tard (l'association voit le jour en 2000), de grandes marques comme Danone, Fleury Michon, Lesieur et des distributeurs comme Super U, Intermarché se sont engagés. Au total, l'association a réussi à fédérer 400 structures, 5.000 producteurs qui proposent aujourd'hui 750 produits (yaourts, oeufs, viande, charcuterie...) estampillés du logo Bleu-Blanc-Coeur. Le logo de l'association Bleu Blanc Coeur (cliquez dessus pour accéder à son site[/b]). Marc Reveillere est éleveur de lapins dans le Maine-et-Loire. Avec les 90 producteurs de son groupement, il a décidé de s'y mettre. On veut être fiers de nos produits et aider à rétablir la viande de lapin dont la consommation baisse. Avec l'appui de leur coopérative, Terrena, ils sont donc passés à une alimentation à base de céréales mais aussi de lin et luzerne. [b]En parallèle l'éleveur a décidé de ne plus utiliser d'antibiotiques sur son cheptel de 700 femelles. Résultat: des lapins vendus 7 à 8% plus chers avec les logos de l'association et de la Nouvelle agriculture (NA) quand ses coûts de production n'ont augmenté que de 3 à 4%. Le tout pour un produit certes un peu plus cher pour le consommateur mais de meilleure qualité et riche en Oméga 3, appauvri en graisses saturées, ce qui est bon pour la santé et rehausse le goût de la viande, souligne l'éleveur. L'Anses (l'agence de sécurité sanitaire) recommande de consommer 2,2 grammes d'Oméga 3 par jour. Or la consommation moyenne en France d'acide d'alpha-linolénique est de 0,7 gramme, explique Jacques Mourot, chercheur à l'Inra. Les Omegas, en particulier 3 et 6, font obstacle aux acides gras saturés, à l'origine notamment de problèmes cardio-vasculaires. Selon des études, ils seraient bons également contre la dépression et pour ralentir certaines tumeurs, des intestins en particulier, énumère le chercheur. De plus, ce type d'alimentation animale a aussi des vertus environnementales. La culture du lin nécessite peu d'engrais, de pesticides et détoxifie le sol, explique M. Mourot, qui supervise scientifiquement des professionnels engagés dans cette démarche en Bretagne. Et il réduit les émissions de méthane des ruminants de 15%. Derrière, c'est l'entreprise bretonne Valorex, à l'origine de l'association, qui fournit aux agriculteurs des graines de lin spécifiques riches en Oméga 3. Mardi, au Salon de l'agriculture, le gouvernement s'est engagé à promouvoir la démarche. C'est une démarche innovante qui peut permettre de retisser le lien de confiance avec les consommateurs et qui a une force: elle réunit toute une filière, du producteur au distributeur, ce qui est rare, souligne le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot. ROMANDIE 26 FEVRIER 2013
  8. Une nouvelle espèce de primates nocturnes a été découverte par une équipe scientifique internationale sur l'île de Bornéo en Asie du Sud-Est. Photo : Ch'ien C. Lee Les primatologues étudiaient le comportement du loris lent dans la jungle de Bornéo lorsqu'ils ont observé certains spécimens de cette nouvelle espèce. La chercheuse Rachel Munds, de l'Université du Missouri-Columbia, et ses collègues ont pu distinguer l'espèce à l'aide des variations de couleurs de la fourrure très caractéristique de son visage. Leurs observations ont également permis d'élever au rang d'espèces à part entière deux types de primates qui étaient jusqu'alors répertoriés comme sous-espèces. «Historiquement, beaucoup d'espèces sont restées inconnues, car elles ont été à tort regroupées ensemble sous une seule et même espèce.» (Rachel Munds) Le loris lent est un genre de primate proche du lémurien. Son habitat s'étend de la province chinoise du Yunnan jusqu'à l'île de Bornéo. Ces singes ont les yeux ronds et globuleux et un visage ressemblant à un masque. Leur morsure est toxique. La mise à jour de ces nouvelles espèces laisse à penser qu'il y en a encore bien d'autres à découvrir dans la jungle de Bornéo et dans les îles alentour, notamment les Philippines. Le détail de cette découverte est publié dans l'American journal of primatology. Radio Canada 14/12/2012
  9. Les 195 États membres de la Convention sur le climat ont réussi à arracher samedi soir un accord a minima. Le bilan de la communauté internationale n’est pas glorieux. Le protocole de Kyoto qui vient à expiration le 31 décembre prochain est prolongé. Mais il a perdu au passage des partenaires. Seuls l’Union européenne, l’Australie, la Biélorussie, la Croatie, le Kazakhstan, le Liechtenstein, Monaco, la Norvège, la Suisse, l’Ukraine gardent des objectifs de réduction de gaz à effet de serre à atteindre d’ici 2020. Le Canada s’est retiré de l’accord, le Japon, la Nouvelle Zélande et la Russie restent signataires mais ne s’engagent pas pour la décennie qui vient. Désormais, le protocole couvre seulement 15% des émissions mondiales. Le marché du carbone devrait donc rester atone avec un prix de la tonne de CO2 extrêmement bas. Les États signataires du protocole se sont engagés à ne pas utiliser les énormes excédents issus des quotas trop généreux de la période 2005-2012. Ces 13 milliards de tonnes sont placés dans une «réserve » jusqu’en 2020. Mais les négociateurs se sont bien gardés de dire ce que ces volumes deviendront après cette date. Tant que les gros pays émetteurs (Etats-Unis, Chine, Russie) n’accepteront pas des objectifs de réduction les contraignant à aller acheter sur le marché des tonnes de gaz à effet de serre qu’ils auront émis en excès, ce mécanisme restera inefficace. Or, c’est le principal moyen d’obliger industriels et Etats à abandonner les énergies fossiles pour des sources renouvelables. La plateforme de Durban vise justement à faire entrer dans un cadre de réduction des émissions tous les Etats d’ici 2015. Le groupe de travail « reconnaît, avec une grande inquiétude, l'écart significatif » entre les engagements actuels des pays et les trajectoires qui permettent de limiter le réchauffement de la planète à « 1,5 ou 2°C ». Mais les négociateurs ont visiblement bien intégré qu’ils ont devant eux encore deux ans pour arriver à un accord et prennent leur temps. La question du partage des efforts entre pays riches et pays pauvres (voir infographie ci-dessus) reste donc entière. Les financements pour l’adaptation des pays pauvres les plus exposés au réchauffement climatique n’ont eux aussi pas connu d’avancées. L’accord se contente d’encourager les pays développés à poursuivre leurs aides en direction des pays du Sud, mais aucune somme n’est inscrite. Personne n’a également la moindre idée sur la façon de mobiliser, à partir de 2020, les 100 milliards de dollars nécessaires pour atténuer l’effet des catastrophes annoncées sur l’activité humaine. Seule bonne nouvelle : les négociations sur le climat continuent. Les Etats se retrouveront en décembre prochain en Pologne. La France a fait acte de candidature pour accueillir la communauté internationale en 2015, date à laquelle, en théorie, le monde entier sera réellement entré dans une politique globale de lutte contre le réchauffement climatique. Infographie: Damien Hypolite SCIENCES ET AVENIR 10 DECEMBRE 2012
  10. Les premiers résultats d'une étude sur la thyroïde des enfants, menée par l'université médicale de la préfecture, sont préoccupants. Un premier cas de cancer a été identifié en septembre. Panique chez les parents à Fukushima. 40% des quelque 100.000 enfants qui ont subi une échographie depuis octobre 2011 présentent des anomalies de la thyroïde (1), cette glande dont la sécrétion hormonale contribue à la croissance et au métabolisme énergétique. Parmi eux, 501 ont des nodules (de taille supérieure à 5 mm) ou des kystes (au-delà de 20 mm) suffisamment inquiétants pour requérir des examens complémentaires : prise de sang, test d’urine et éventuellement cytoponction (prélèvement de cellules dans la thyroïde au moyen d’une fine aiguille). Mais seulement 109 de ces 501 enfants ont effectivement passé cette série de tests qui a permis de détecter un premier cas de cancer de la thyroïde chez une adolescente de 16 ans en septembre dernier. L’université médicale de Fukushima dirige cette vaste étude épidémiologique auprès des 360.000 enfants de la préfecture âgés de moins de 18 ans au moment de l’accident nucléaire. Ces derniers sont examinés directement soit à l’université soit dans leur ville par des centres agréés par l’université. Tous doivent passer une échographie de la thyroïde tous les deux ans jusqu’à leur vingtième anniversaire, puis tous les cinq ans. En avril 2014, tous les enfants seront censés avoir passé un premier examen. Les premiers résultats, et notamment ce chiffre de 40% de lésions thyroïdiennes, ont semé la confusion dans la préfecture de Fukushima. Angoissés, les parents se pressent dans les cliniques privées pour faire passer des contre-examens à leur progéniture. L’hôpital privé de la ville-préfecture d’Azuma a ainsi exploré les thyroïdes de 400 enfants depuis août dernier, dont une partie avait déjà subi les tests officiels. «Dans 99% des cas, nous aboutissons aux mêmes conclusions que l’université médicale, précise le docteur Ikuo Higuchi qui réalise les échographies. Mais les parents veulent une double confirmation.» Les habitants ont en tête le précédent de Tchernobyl : 8000 cas de cancers de la thyroïde diagnostiqués à ce jour dans les territoires les plus contaminés (2). L’iode radioactif émis lors d’une catastrophe nucléaire a tendance à se fixer sur la thyroïde quand elle est inhalée ou ingérée. Elle irradie alors cette glande hormonale située à la base du cou pendant toute la durée de vie des éléments radioactifs (l’iode 131 a une demi-vie de 8 jours). Les enfants et les nourrissons dont la thyroïde est en pleine croissance sont particulièrement sensibles à cette contamination et, donc, plus susceptibles de développer des cancers. Mais que signifie ce chiffre de 40% d’anomalies ? Le nombre de cancers de la thyroïde va-t-il flamber à Fukushima comme à Tchernobyl ? Les chercheurs en endocrinologie ou en radioprotection ont encore du mal à se prononcer. «Il ne faut pas tirer de conclusions hasardeuses de ce premier examen, explique le docteur Abraham Behar, président de l’association des médecins français pour la prévention de la guerre nucléaire. Il sert simplement de ‘point zéro’ qui va permettre de voir comment la situation évolue.» Parti en tournée dans la préfecture pour calmer les parents, le professeur Shinichi Suzuki, le monsieur «thyroïde» de l’université médicale de Fukushima, explique que la radioactivité ne peut pas être incriminée à ce stade car des nodules et des kystes apparaissent naturellement dans la population. «Il est impossible de voir les effets de la radioactivité si tôt, assure-t-il avant une réunion d’information à Minamisoma, à 25 kilomètres de la centrale accidentée. Les cancers de la thyroïde sont les premiers à survenir. Or, même à Tchernobyl, il avait fallu attendre quatre ou cinq ans pour voir ce genre de cancers apparaître chez les enfants». Pour savoir si l’accident nucléaire est en cause, il faudrait comparer le taux de nodules et de kystes détectés chez les enfants de Fukushima à d’autres non exposés. Les enfants présentent entre 1 et 1,5% d’anomalies quand on les détecte par palpation (3), bien davantage quand ils subissent une échographie. Cependant, ces comparaisons sont plus délicates qu’il n’y paraît. On pensait par exemple que l’étude conduite à Nagasaki, au Japon, en 2001, sur les thyroïdes de 250 enfants, allait servir de maître étalon. Même si elle avait été coécrite par le professeur Yamashita, vice-président controversé de l’université médicale de Fukushima (4). A l’époque, les échographies montraient que seulement 1,6% des enfants présentaient des anomalies à la thyroïde, bien moins qu’à Fukushima, donc (5). Le problème, souligne le professeur Suzuki, est que «seuls les nodules et les kystes de plus de 5 millimètres étaient pris en compte lors de cette étude à Nagasaki, alors qu’aujourd’hui, on est capable de repérer des lésions de moins d’un millimètre. C’est pour cela que nous avons trouvé tellement de nodules et de kystes à Fukushima». Les progrès technologiques et la capacité à détecter des micro-défauts sont l’argument-choc des responsables de l’université médicale de Fukushima pour réfuter toute comparaison. Seule solution : conduire des études auprès de groupes témoin au Japon avec le même type d’appareil (General Electric Logiq-e-Expert). Elles sont en cours : 4500 enfants doivent passer des échographies de la thyroïde à Aomori, Yamashita et Nagasaki avec les mêmes techniques que celles utilisées à Fukushima. Pour le docteur Hisako Sakiyama, experte en radioactivité et ancienne chercheuse à l’Institut japonais des sciences radiologiques (NIRS), ces études-clé arrivent toutefois trop tard. Pour évaluer la gravité de la situation, il faut aussi prendre en compte la nature des lésions trouvées dans la glande thyroïde des enfants. L’université médicale de Fukushima distingue constamment les kystes – liquides – des nodules – lésions tissulaires solides. Or, une écrasante majorité des anomalies sont des kystes (97,5 %), qui inquiètent beaucoup moins les endocrinologues que les nodules. «La fréquence observée des nodules est très faible, donc pas préoccupante en soi, explique le professeur Eric Renard, endocrinologue au CHU de Montpellier. Les kystes purs sont en effet très rarement cancéreux alors que les nodules peuvent l’être. C'est surtout l'augmentation de taille d'un nodule à quelques mois d'intervalle qui le rend suspect, ou sa dureté à la palpation.» D’où l’intérêt d’un suivi régulier des enfants de Fukushima. Certains kystes peuvent toutefois se montrer insidieux. «Le diagnostic strict de kyste pur est difficile à établir, admet le professeur Eric Renard. Beaucoup de ‘kystes’, surtout s'ils sont gros, sont en fait des nodules mixtes liquido-solides à prédominance liquide. Il est donc prudent d'appliquer la règle de suivi des gros ‘kystes’ à l'identique des nodules solides.» C’est la raison pour laquelle l’université médicale de Fukushima a prévu des examens complémentaires pour les cinq enfants détectés avec des kystes de plus de 20 millimètres de diamètre. Moins fréquents chez les enfants que chez les adultes, les nodules sont aussi potentiellement plus dangereux. «Parmi ces nodules, la fréquence des cancers est plus importante chez l’enfant que chez l'adulte, poursuit le professeur Eric Renard. On estime que le taux de nodules cancéreux est d’environ 20% chez l’enfant contre moins de 10% chez l’adulte quand ils mesurent plus d’un centimètre.» A ce jour, 167 des 100.000 enfants examinés présentent un ou des nodules de plus d’un centimètre et cinq ont des kystes suspects de plus de 20 mm. En considérant que 20% de ces nodules et kystes suspects peuvent être cancéreux, on aboutirait à environ 34 cas potentiels de cancers de la thyroïde, soit 340 cas potentiels pour un million. Un chiffre très élevé au regard du nombre généralement constaté de cancers de la thyroïde chez l’enfant : entre 0,5 et 2 cas par million d’enfants de moins de 15 ans (6). Ce chiffre n’a aucune valeur de pronostic car il ne prend en compte qu’une partie des enfants de Fukushima et que le nombre de nodules de plus d’un centimètre va évoluer lors des prochains examens. Pourquoi les Japonais n’ont pas pris de pastilles d'iode ? L’Institut japonais des sciences radiologiques (NIRS) se veut rassurant. Contrairement aux enfants de Tchernobyl, souligne-t-il, aucun enfant de Fukushima n’a été exposé à plus de 100 mSV au niveau de la thyroïde – la dose à partir de laquelle le risque de cancers augmente avec certitude. L’institut s’appuie sur les mesures de radioactivité réalisées entre le 24 et le 30 mars 2011, soit deux semaines après l’accident, sur les thyroïdes de 1080 enfants de trois villes proches de la centrale nucléaire de Fukushima (Iwaki, Kawamata et Iitate). «Il est regrettable que l’'étude n’ait pas porté sur un groupe beaucoup plus large, aussi bien dans son effectif que dans sa distribution géographique, commente Jean-René Jourdain, adjoint à la direction de la protection de l'homme à l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Il aurait fallu également répéter ces campagnes de mesure.» Rassurante également, l’université médicale de Fukushima insiste sur le fait que le cancer de la thyroïde se soigne très bien par le biais d’une ablation de la glande. 94 % des malades survivent en effet au-delà de 5 ans (7). Elle ajoute que les petits Japonais, grands consommateurs d’algues, mangent naturellement très iodé. Beaucoup plus que les enfants d’Ukraine ou de Biélorussie qui étaient sous-iodés au moment de la catastrophe de Tchernobyl. La thyroïde des enfants japonais, plus chargée en iode, aurait donc eu moins tendance à capter l’iode radioactif après les explosions à la centrale nucléaire de Fukushima. Reste une lacune qui ne saurait être minorée : la non-ingestion par la population de pastilles d’iode aux tout débuts de la catastrophe, au moment des rejets majeurs d’iode radioactif. Ces pastilles auraient permis de saturer la thyroïde en iode stable avant que la glande ne soit exposée à l’élément sous sa forme radioactive et qu’il ne s’y fixe. «La commission de sûreté nucléaire a recommandé à dix reprises la distribution d’iode à la population, mais cette directive n’a pas été suivie par les gouvernements locaux», rappelle Jean-René Jourdain, de l’IRSN. Cela, les parents ne l’oublient pas et leur inquiétude en est d’autant renforcée. (1) Résultats de l’étude épidémiologique conduite sur les enfants de Fukushima au 18 novembre 2012 (en japonais) (2) Rapport UNSCEAR 2008 publié en 2010 (3) Thyroid Carcinoma in Children and Adolescents—Systematic Review of the Literature. Fernanda Vaisman, Rossana Corbo et Mario Vaisman. 2011 (4) Après l’accident nucléaire de mars 2011, le professeur Shinichi Yamashita a déclaré que la « radioactivité ne touchait pas ceux qui souriaient. » (5) Etude menée sur les thyroïdes des enfants de Nagasaki en 2001. (6) Rapport annuel 2006 de l'INVS (7) Publication de mai 2010 sur le cancer de la thyroïde de la Haute autorité de la santé et de l’institut national du cancer. La survie relative des malades d’un cancer de la thyroïde à 5 ans, tous stades et tous types histologiques confondus, s’élève à 94 %. SCIENCES ET AVENIR 11 DECEMBRE 2012
  11. Les intempéries provoquées par Sandy ont causé des dégâts considérables à Haïti où 52 morts ont été recensés. Aujourd'hui, les autorités s'inquiètent des conséquences à long terme du passage de l'ouragan qui a détruit une grande partie des récoltes et aggravé les conditions sanitaires dans le pays. Si tous les yeux sont actuellement tournés vers les Etats-Unis et notamment la ville de New York, il faut rappeler que la côte américaine n'est pas la seule victime de Sandy. Avant cela, l'ouragan a également sévi dans les Caraïbes où il a fait de gros dégâts notamment à Haïti. Selon le dernier bilan, le pays caribéen détient même le triste record du bilan le plus important en terme de victimes : 52 personnes y ont trouvé la mort, 15 sont toujours portées disparues et 19 ont été blessées suite aux intempéries qui ont balayé Haïti pendant trois jours. Mais dans cette région régulièrement touchée par les phénomènes climatiques et encore traumatisée par le séisme du 12 janvier 2010, les pluies diluviennes et les vents violents ont eu des conséquences dévastatrices. Inondations, glissements de terrain et destructions de maisons ont frappé de plein fouet les habitants qui peinent déjà à se remettre des dernières catastrophes. La région la plus sévèrement touchée est le département de Port-au-Prince, à l'ouest du pays où a été recensée une vingtaine de morts, dont des familles entières ensevelies dans leurs maisons effondrées. Dans la capitale, les campements de fortune, qui abritent encore 370.000 victimes du séisme de 2010, ont été durement affectés tandis que le sud d'Haïti dénombre 18 morts. Si les dégâts sont très importants et devraient s'accroitre au fur et à mesure que les secours s'affairent, les conséquences à long terme du passage de Sandy sont encore plus préoccupantes. En effet, l'ouragan a dévasté 70% des récoltes du sud du pays et tué une grande partie du bétail. "La plupart des cultures épargnées par l'ouragan Isaac [qui a frappé l'île en avril] ont été détruites par Sandy", a déploré à Reuters le premier ministre, Laurent Lamothe. Les autorités haïtiennes et les organisations humanitaires présentes sur place s'inquiètent ainsi que les prix des biens de première nécessité n'augmentent à cause de la destruction des plantations et des cultures de subsistance. "L'économie a subi un coup sévère", a ajouté le premier ministre. "Tout ce que les paysans avaient – maïs, tubercules – a été dévasté. Certains avaient déjà préparé leurs champs pour les cultures d'hiver et ça a été dévasté", a commenté pour sa part Jean Debalio Jean-Jacques, directeur du département du Sud au ministère de l'agriculture cité par le Monde.fr. Régimes de bananes, arbres à pain, cultures de café ont été totalement détruits dans les différentes régions du pays. Ce "désastre agricole" fait ainsi prédire à certains, notamment le maire de la ville d'Abricots Kechner Toussaint, une "famine dans les prochains jours". Face à la situation, l'Etat et les organisations humanitaires présentes sur les lieux ont donc rapidement réagi en distribuant de la nourriture, de l'eau et d'autres biens de première nécessité aux victimes de l'ouragan. Mais "les stocks sont à un niveau dangereusement bas. Après la tempête tropicale Isaac en août, ces stocks n'ont pas été reconstitués", a averti George Ngwa, porte-parole de OCHA, qui coordonne l'aide humanitaire en Haïti. Pour renforcer l'action, un appel international a été lancé et le Venezuela y a déjà répondu en envoyant de l'eau et de la nourriture en Haïti. L'Union européenne s'est également dit prête à soutenir les efforts de reconstruction en Haïti, ainsi que dans le reste des Caraïbes touché par l'ouragan. La famine n'est pas la seule menace qui plane sur le pays alors que Sandy a également aggravé les conditions sanitaires dans lesquelles vivent les habitants. Depuis octobre 2010, Haïti est en proie à une tenace épidémie de choléra qui a affecté plus de 600.000 personnes et fait quelque 7.400 morts. Si elle connait des atténuations, elle se renforce régulièrement et les organisations craignent que les cas se multiplient de nouveau suite au passage de l'ouragan. D'ailleurs, au cours des derniers jours, l'Organisation panaméricaine de la santé a noté une forte augmentation des cas de choléra présumés dans sept départements, dont 86 dans les camps de réfugiés de Port-au-Prince. Une hausse d'autant plus préoccupante qu'elle reste difficile à évaluer précisément dans la mesure où plusieurs communautés demeurent isolées et uniquement accessibles par hélicoptère. Face à la situation, le président Michel Martelly et le premier ministre Laurent Lamothe viennent ainsi de décréter l'État d'urgence pour une période d'un mois sur l'ensemble du territoire haïtien. "L'État d'urgence est déclaré en fonction de la gravité de la situation résultant du passage de l'ouragan Sandy sur l'ensemble du pays", indique ainsi le ministère de la Communication. La déclaration de l'État d'urgence a été prise dans la soirée du 30 octobre, après avoir fait consensus auprès de tous les ministres du gouvernement haïtien, selon le ministre Gardy. PS : je ne savais pas où mettre exactement ce sujet. Comme la cause principale est l'ouragan sandy, je pense qu'il ne dénotera pas trop dans le sujet. En fait, j'ai vu que personne n'avait relayé cette information qui, à mes yeux, est importante. Je milite pour la protection des enfants car ils sont les plus fragiles. maxisciense 31 octobre 2012
  12. BAMAKO - La moitié de la population qui habite le Nord du Mali, dans des régions occupées depuis près de sept mois par des groupes islamistes armés, a besoin d'aide avant la fin de l'année, a estimé mercredi à Bamako le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). La moitié du million (de personnes) qui habite dans le nord du Mali a besoin d'aide avant la fin de l'année, a déclaré au cours d'une conférence de presse le président du CICR, Peter Maurer, au terme de sa visite de trois jours au Niger et au Mali. La situation humanitaire est préoccupante parce qu'une crise politique est venue se greffer sur une crise alimentaire avec des conséquences sur les populations qui se sont déplacées, qui n'ont plus de ressources. (...) La gravité de la crise commence à se faire ressentir, a ajouté M. Maurer, en appelant à mobiliser 20 millions d'euros pour venir en aide aux victimes de cette crise complexe au Mali. Pendant son séjour au Mali, il a été reçu notamment par le Premier ministre Cheick Modibo Diarra et s'est rendu à Mopti (centre), où il a rencontré des déplacés et inauguré un centre de santé de la Croix-Rouge malienne récemment réhabilité. Le patron du CICR avait commencé sa visite lundi au Niger, pays voisin accueillant de nombreux réfugiés depuis la mi-janvier, début des attaques contre l'armée malienne dans le nord par des groupes armés qui ont fini par prendre le contrôle de ces régions il y a près de sept mois. Aujourd'hui, des jihadistes alliés à Al-Qaïda en sont les maîtres, après en avoir évincé en juin des rebelles touareg indépendantistes qui ont mené l'offensive avec eux. Les derniers chiffres du Bureau des Nations unies pour la coordination des Affaires humanitaires (Ocha) publiés mercredi font état de 412.401 personnes ayant été contraintes de fuir le Nord du Mali depuis le début de la crise et à cause du conflit. Ce total comprend 203.843 déplacés à l'intérieur du pays et 208.558 réfugiés dans les pays voisins. Par ailleurs, selon Ocha, environ 4,6 millions de personnes sont considérées comme en risque d'insécurité alimentaire à cause de la crise alimentaire et nutritionnelle, et du conflit au Mali. Une intervention militaire internationale est en préparation pour reconquérir le Nord. Je veux insister sur le fait que la situation est vraiment préoccupante. La crise est silencieuse, et quelle que soit l'option qui sera retenue pour régler le conflit, il faut tenir compte des conséquences humanitaires. (...) Nous demandons à tous les groupes armés de respecter le droit humanitaire, a affirmé Peter Maurer, appelant à protéger les populations civiles. Interrogé pour savoir s'il recommandait une solution militaire ou politique à la crise dans le nord du Mali, il s'est refusé à tout commentaire. Dans un communiqué transmis à l'AFP par le CICR, M. Maurer évoque le risque important d'une aggravation de la situation humanitaire dans cette région et dans l'ensemble du Sahel. En particulier, d'éventuels déploiements militaires et une reprise des hostilités dans le nord du Mali auront des répercussions inévitables et il faut être prêt à y répondre, prévient-il dans ce texte. ROMANDIE.COM 25 OCTOBRE 2012
  13. La FAO a appelé mardi, à l'occasion de la Journée mondiale de l'alimentation, à soutenir les petits producteurs pour combattre la faim, dont ils sont aussi les premières victimes. Le nombre d'affamés dans le monde, 870 millions, a cessé de baisser depuis 2007, selon l'organisation. "Sur les trois dernières décennies, les investissements nationaux dans l'agriculture ont été réduits ainsi que l'aide officielle au développement et des millions de petits producteurs ont dû se battre pour s'adapter aux variations du climat, du marché et des prix", a insisté le directeur général de la FAO José Graziano da Silva. L'Assemblée générale des Nations unies a consacré 2012 comme l'Année des Coopératives dans le monde et "ce modèle peut aider les petits producteurs à surmonter leurs difficultés". La hausse continue des prix agricoles depuis 2007 ne leur a pas bénéficié, a affirmé José Graziano da Silva. Selon les dernières statistiques publiées la semaine dernière par la FAO, 870 millions d'êtres humains ont encore faim dans le monde. Ce chiffre a cessé de baisser depuis 2007, en corrélation directe avec la fièvre des marchés financiers. Il a même continué d'augmenter en Afrique et au Proche-Orient, où 83 millions de mal nourris de plus qu'en 1990 ont été dénombrés. "Nous ne pouvons tolérer ça dans un monde de richesses où la production est suffisante pour tous", a estimé M. Graziano Da Silva. Ce chiffre dépasserait même le milliard et demi de mal nourris si l'on comptabilisait le déficit en éléments essentiels au développement physique et psychologique des enfants, estime le Rapporteur spécial de l'ONU pour le droit à l'Alimentation Olivier De Schutter. Les ONG s'alarment, en ces temps de récession, d'une possible réduction de l'aide alimentaire. Ainsi l'Union européenne débat actuellement de la reconduction de son enveloppe de 3,5 milliards d'euros (4,2 milliards de francs) sur sept ans, qui pourrait être réduite à 2,5 milliards pour la prochaine période 2014-2020, selon un conseiller européen. ROMANDIE.COM 16 octobre 2012
  14. PARIS (Sipa) — Les rebelles islamistes Shabab ont interdit lundi à l'organisation humanitaire du Secours islamique d'intervenir dans les zones rurales de Somalie qu'ils contrôlent, malgré le besoin urgent de vivres des habitants. Les milices Shabab l'ont annoncé lundi sur le réseau social Twitter, accusant cette organisation enregistrée en Grande-Bretagne de travailler avec le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies alors que les extrémistes interdisent à cette agence d'opérer sur leur territoire. Les rebelles shabab ont été repoussés de force de Mogadiscio, la capitale somalienne, de Kismayo (sud-est) et de nombreuses autres villes moins importantes du pays mais le groupe est toujours présent dans les zones rurales situées dans le sud. La milice impose une interprétation littérale de la loi coranique, la charia, aux habitants des zones qu'elle contrôle, et autorise très peu d'organisations humanitaires extérieures à y intervenir. L'organisation humanitaire Oxfam a déclaré lundi que la pénurie d'eau et de vivres qui sévit dans le sud de la Somalie avait atteint un point critique et devrait probablement s'aggraver les mois prochains. Romandie.com 8oct 2012
  15. Le sac potager, Voilà une idée simple, porteuse de solutions pour répondre aux problèmes alimentaires des habitants des bidonvilles Aujourd'hui dans le monde, 830 millions de personnes, soit 1 sur 6, vivent dans les bidonvilles. Le manque d'espace ne leur permet pas de cultiver de quoi se nourrir. Ces citadins pauvres doivent tout acheter, ne peuvent se nourrir correctement, souffrent de la faim et sont sous-alimentées. L'ONU prévoit une aggravation de cette situation déjà dramatique d'ici 2020. Pour faire face et combattre ce problème alimentaire majeur, nous mettons en œuvre une solution simple, peu coûteuse et porteuse d'avenir pour renforcer la sécurité alimentaire des habitants de ces zones urbaines : Á l'occasion de la journée mondiale de l'alimentation, j'ai besoin de votre aide pour développer cette solution et atteindre l'objectif que nous nous sommes fixé : Financer 200 sacs avant le 16 octobre 2012 pour permettre à 1200 personnes de se nourir. SOLIDARITÉS INTERNATIONAL vous propose un focus particulier sur les bidonvilles et l'agriculture urbaine. Grâce aux sacs potagers, nous pouvons apporter une solution concrète & efficace aux habitants pauvres des bidonvilles, en répondant à deux problématiques : le manque d'argent et l'absence d'espace cultivable. Comment le sac potager permet de produire des légumes dans les bidonvilles ? En 2007, pour répondre à la flambée des prix des denrées de base et à l'impossibilité pour des milliers de personnes de se nourrir, SOLIDARITES INTERNATIONAL met en place dans le bidonville de Kibera au Kenya, une technique simple et innovante : le sac potager. Depuis l'ONG a développé cette technique dans d'autres pays : Sud-Soudan, Haiti, camps de réfugiés en Thaïlande et cherche à faire bénéficier cette approche à toujours plus de familles. CLIQUEZ ICI pour FINANCER UN SAC : coût 76€ La méthode de fabrication d'un sac potager CLIQUEZ ICI pour plus d'informations SOLIDARITES INTERNATIONAL 02/10/2012
  16. Le prix Rafto, récompense norvégienne décernée à des défenseurs des droits de l'Homme, a été attribué jeudi au Nigérian Nnimmo Bassey pour son combat en faveur des populations victimes du changement climatique et des atteintes à l'environnement. "Nnimmo Bassey a fait le lien entre droits de l'Homme et climat en démontrant comment le changement climatique a les effets les plus importants sur les populations les plus vulnérables au monde, celles-là même qui ont le moins contribué au problème pour commencer", a annoncé la fondation Rafto. A la tête de plusieurs organisations de défense de l'environnement, cet homme de 54 ans a tout particulièrement défendu la cause des populations vivant dans le delta du Niger, région gravement polluée par les activités pétrolières. L'espérance de vie y est de 41 ans seulement contre 48 ans dans le reste du Nigeria, a relevé la fondation. Pour Nnimmo Bassey, "l'Afrique a besoin de sol, pas de pétrole". Avec ce choix, "la fondation Rafto souligne la façon dont les défis climatiques et environnementaux auxquels nous sommes confrontés ont aussi une dimension en matière de droits de l'Homme", a-t-elle dit. Le nom du lauréat a été éventé quelques heures avant l'annonce officielle à cause d'un problème technique qui a entraîné la publication momentanée d'un communiqué sur le site internet de la fondation. Créé en 1986, le prix Rafto, du nom du professeur norvégien Thorolf Rafto qui a consacré une grande partie de son existence à la défense des droits de l'Homme, est souvent attribué à des personnes peu connues du grand public. Doté de 20.000 dollars, il sera remis à Nnimmo Bassey le 4 novembre à Bergen (sud-ouest de la Norvège). Dans le passé, le Nigérian a déjà remporté plusieurs récompenses, le prix Sophie pour la défense de l'environnement en 1998, la distinction Heroes of the Environment du magazine américain Times en 2009 et le prix Right Livelihood --surnommé par ses promoteurs "Nobel alternatif"-- en 2010. Quatre lauréats du Rafto (Aung San Suu Kyi, José Ramos-Horta, Kim Dae-Jung et Shirin Ebadi) ont ensuite remporté le prix Nobel de la paix, également décerné en Norvège. Le Nobel de la paix 2012 sera, quant à lui, décerné le 12 octobre. Sciences et Avenir 27septembre 2012
  17. Connie Garandemo, une pauvre paysanne, ne mange pas tous les jours à sa faim depuis que la sécheresse s'est abattue sur le Zimbabwe, jadis grenier à blé de l'Afrique australe, réduisant sa récolte à trois petits seaux de céréales. "Nous ne mangeons que deux repas par jour, une fois le matin, puis le soir", se désole cette mère de deux enfants de la région de Buhera (sud-est). La famille cultive une petite parcelle dans le village de Garisanai. Mais en raison de l'irrégularité des pluies l'an dernier, la récolte de la famille s'est réduite à trois seaux d'un petit grain connu localement sous le nom de runinga, qui ressemble au sésame. Les Garandemo ont été forcés de troquer trois dindes, sur les six qu'ils avaient, contre six sacs de maïs, raconte-t-elle. Au moins 1,6 millions de Zimbabwéens vont avoir besoin d'une aide alimentaire cette saison, selon le Programme alimentaire mondial des Nations unies au Zimbabwe. Les experts expliquent la disette par l'irrégularité des précipitations et des périodes de sécheresse, un accès insuffisant aux semences et aux engrais, une réduction de la superficie ensemencée, de mauvaises pratiques agricoles et une insuffisante diversification des cultures. Riches de terres fertiles, le Zimbabwe a souffert de la réforme agraire du début des années 2000, qui a fait plonger la production agricole: la plupart des exploitations appartenant aux fermiers blancs ont été saisies et attribuées à des Noirs sans terre qui n'avaient en général ni les compétences ni les moyens pour les grandes cultures, et n'ont reçu que peu de soutien du gouvernement. Les autorités zimbabwéennes, quant à elles, blâment les conséquences des changements climatiques. Le petit déjeuner de la famille Garandemo se résume à des papayes mûres, bouillies et salées. Pour le dîner, du sadza, une bouillie de maïs épaisse, servie avec des légumes bouillis, feuilles de citrouille ou kale, un chou vert populaire au Zimbabwe. "Je suis sous antirétroviraux et il me faudrait au moins trois repas par jour", soupire cette paysanne de 43 ans. Aux pires moments, la famille n'a pu s'offrir qu'un seul repas par jour, et les enfants ont dû rater l'école, souligne Connie. Kennedy, le mari, fait des petits boulots aux alentours et se fait payer en grain ou en vêtements usagés. "Lui aussi vit avec le VIH, mais il n'a pas d'autre choix que de s'en aller pendant parfois des semaines pour chercher du travail, pour qu'on puisse manger", dit sa femme. Le chef du village Jaison Zinanga explique que la pénurie alimentaire est désormais un phénomène récurrent dans la région, et que ses sujets viennent souvent mendier de la nourriture, alors qu'il a lui-même du mal à nourrir sa propre famille. "Des gens viennent me demander de la nourriture. J'aide quand je peux. Parfois, je les emmène chez le conseiller local ou le chef supérieur pour leur demander de trouver des donateurs". "La situation est grave. Les puits sont à sec, si bien que les gens ne peuvent pas faire pousser leur propre nourriture." Certaines organisations humanitaires ont creusé des puits, mais il y en a peu, et ils sont loin. La disette touche de vastes étendues au sud-sud-est et au nord du pays. Sa gravité a poussé le Programme alimentaire mondial (PAM) à débuter ses distributions aux régions défavorisées plus tôt que d'habitude. "Ces dernières années, le programme (de distribution de l'aide) a débuté en octobre et s'est poursuivi jusqu'en mars. Cette année, en raison de l'aggravation de la situation, nous allons commencer plus tôt en septembre", a indiqué la porte-parole du PAM Victoria Cavanagh. "Nous avons l'intention de répondre aux besoins croissants de la population grâce à une distribution alimentaire en nature et des transferts d'argent dans les zones touchées", dit-elle. Dès juin, des envoyés de l'agence onusienne avaient constaté "des greniers vides, des ventes d'animaux par désespoir et la réduction du nombre de repas pris chaque jour", y voyant "une situation désastreuse". Mais il manque près de 90 millions de dollars au PAM, près des trois quarts de la somme nécessaire pour venir en aide aux Zimbabwéens qui auront faim d'ici mars 2013. "Nous discutons toujours avec nos donateurs", a précisé Mme Cavanagh. Sciences et Avenir 14/09/2012
  18. Les autorités japonaises vont mener des tests de la thyroïde auprès d'enfants vivant à l'extérieur de la préfecture de Fukushima. Cette décision a été prise par une équipe du gouvernement qui a pour mandat d'aider les gens affectés par le désastre nucléaire de l'an dernier. La préfecture de Fukushima mène des tests de la thyroïde auprès de tous les jeunes de 18 ans ou moins. De l'iode radioactif provenant de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi peut s'accumuler dans les glandes thyroïdes des jeunes, ce qui augmente les risques de cancer. Quelque 38 000 enfants de la préfecture ont été examinés pour la période se terminant à la fin mars. Il n'y a pas eu de cas de cancer de diagnostiqué mais on a détecté des bosses chez 36% des enfants. Les autorités expliquent que même les enfants en santé peuvent avoir des bosses de ce genre. Aucune mesure n'a donc été prise, mais les parents ont émis de graves inquiétudes à propos de ces résultats. Les examens de la thyroïde seront donc menés auprès de 4 500 jeunes de 18 ans et moins vivant dans trois régions situées à l'extérieur de la préfecture de Fukushima d'ici la fin mars. Les autorités compareront ensuite les résultats avec ceux obtenus auprès des enfants de Fukushima. NHK World French 26 août 2012
  19. Quarante tonnes de matériel d'aide humanitaire suisse sont parties samedi en direction de Tabriz, dans le nord-ouest de l'Iran. Cet envoi doit contribuer à soulager les populations durement touchées par deux tremblements de terre il y a une semaine. L'avion cargo affrété par l'Aide humanitaire de la Confédération (Suisse) transporte à son bord 200 tentes, 200 tentes chauffées, 200 radiateurs, 2000 couvertures et des biens médicaux de première nécessité, précise le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) samedi dans un communiqué. Les températures dans cette région pourraient descendre sous la barre du zéro degré le mois prochain. Ce matériel, d'une valeur totale de 500.000 francs, devrait couvrir les besoins de 10.000 personnes pendant trois mois, ajoute le DFAE. Deux experts en logistique du Corps suisse d'aide humanitaire accompagnent le convoi, arrivé à destination samedi soir. Quatre experts suisses sont déjà sur place depuis jeudi pour préparer, en partenariat avec les autorités iraniennes et le Croissant Rouge iranien, la distribution de cette aide. Un double séisme a fait 306 morts et plus de 3000 blessés le samedi 11 août dans le nord-ouest de l'Iran, selon un bilan officiel. Des dizaines de milliers de personnes ont perdu leur foyer. Berne avait proposé son soutien à Téhéran. Romandie.com 18/08/2012
  20. L'UNICEF a annoncé ce mardi que le nombre d'enfants souffrant de malnutrition sévère atteindra un pic de 1,5 million dans quelques jours. Ce nombre inquiétant est notamment dû aux attaques des cultures par les criquets mais s'accompagne d'un accès aux soins difficile en raison du manque de moyens du Fonds international. D'après le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), le nombre d'enfants souffrant de malnutrition sévère au Sahel, cette bande de territoires situés juste au sud du Sahara, culminera à 1,5 million la semaine prochaine. C'est ce qu'a annoncé ce mardi le porte-parole de l'UNICEF Patrick McCormick indiquant : "Nous prévoyons la semaine prochaine un pic du nombre d'enfants souffrant de malnutrition sévère dans les centres du Sahel". Mais plus sérieux encore, celui-ci a ajouté que "l'arrivée des criquets dans le nord du Niger menace les récoltes et va amplifier cela. Tout peut arriver dans cette région". En effet, les criquets pèlerins sont souvent cause de dégradation de l'agriculture dans la région, ce qui entraîne une forte famine. De plus, la zone est déjà confrontée à une épidémie de choléra favorisée par le début de la saison des pluies le mois dernier. Le conflit au Mali n'arrange rien, entravant l'accès des peuples du Sahel aux soins qu'ils nécessitent. Le Niger est le pays du Sahel le plus touché par le problème de malnutrition, comptant 161.000 enfants de moins de cinq ans sévèrement atteints, selon une enquête datant de début juin. Un très grand nombre d'autres enfants nigériens subissent une malnutrition modérée et sont également traités dans des centres. Au Tchad, l'UNICEF a vu sa charge de travail doubler par rapport à 2010. Quelque 630 enfants tchadiens de moins de cinq ans ont été admis dans les centres de traitements de l'organisation. Patrick McCormick confie que le principal problème du Fonds international dans sa lutte contre la malnutrition est son manque de moyens : "Le personnel est là-bas, mais les financements manquent pour le bon fonctionnement [des centres de traitements]". Aussi, les prochaines semaines vont s'avérer "décisives pour déterminer si nous pouvons garder le contrôle de la situation et avoir les financements nécessaires pour traiter les enfants avec la nourriture spéciale sont ils ont besoin mais qui est incroyablement chère". Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a d'ailleurs déploré que seule la moitié des 1,3 milliard d'euros demandés via un appel aux dons ait été obtenue. Maxisciences 09/08/2012
  21. Dans la plupart des établissements hospitaliers, les patients sont affublés de la même chemise. Taille unique, ouverte dans le dos, quelques boutons pression à l'arrière, et le plus souvent, découvrant leurs fesses au moindre mouvement. Le respect de la dignité des patients est un principe inscrit dans la charte de la personne hospitalisée, dans le code de santé publique, dans le code de déontologie des médecins. Tout patient a le droit de participer aux décisions le concernant. Il doit recevoir une information claire et loyale. Il a aussi droit au respect de sa dignité et de sa pudeur. " Ces chemises d'hôpital ne respectent ni l'un, ni l'autre. En se levant et en marchant un peu, un patient ainsi affublé se retrouve à moitié nu devant son voisin de chambre, ou devant les soignants, soignés, familles et amis, se trouvant en même temps que lui dans le couloir. Nous refusons de considérer comme normal le fait de devoir renoncer à sa pudeur, simplement parce qu'on est hospitalisé. Des alternatives existent. Des chemises de patient se nouant sur le côté, façon cache-coeur, ou ayant simplement une fermeture plus adaptée. Nous incitons les patients hospitalisés à signaler systématiquement ce problème sur les questionnaires de sortie qui leur sont souvent remis à la fin de leur séjour. Nous demandons aux directeurs d'établissements hospitaliers de prendre en compte le respect de la pudeur et de la dignité des patients lors des prochaines commandes de chemises d'hôpital. Nous souhaitons simplement que le code de santé publique et la charte de la personne hospitalisée soient respectés : le respect de l'intimité de la personne doit être préservé à tout moment de son séjour hospitalier. La personne hospitalisée est traitée avec égards. La mise en application de ces principes passe par un changement de modèle ou quelques boutons en plus en bas des chemises des patients. CLIQUEZ ICI pour SIGNER la PETITION Pétition Enligne 09/08/2012
  22. Une pétition un peu particulière fait le tour de la Toile depuis quelques jours. Lancée le 31 juillet, elle cible les chemises d'hôpital dont sont affublés les patients : laissant voir les fesses, elles ne respecteraient pas la pudeur et la dignité des malades. Quiconque a déjà été hospitalisé une fois dans sa vie connaît le problème : dès qu'il s'agit de quitter son lit et de se balader dans sa chambre ou dans les couloirs, il faut très souvent surmonter sa pudeur. En effet, dans la plupart des établissements hospitaliers, tous les patients sont affublés de la même chemise : une blouse taille unique ouverte dans le dos avec seulement quelques pressions à l'arrière. Une fermeture qui ne suffit pas à cacher les fesses du patient dès qu'il fait le moindre mouvement... Si de nombreuses plaintes ont déjà été émises, le temps est aujourd'hui venu d'agir ! C'est du moins ce que suggère la pétition lancée en ligne le 31 juillet par un médecin blogueur connu sous le pseudonyme de Farfadoc. "Ces chemises d'hôpital ne respectent ni l'un, ni l'autre. En se levant et en marchant un peu, un patient ainsi affublé se retrouve à moitié nu devant son voisin de chambre, ou devant les soignants, soignés, familles et amis, se trouvant en même temps que lui dans le couloir", explique le praticien dans l'objet de la pétition adressée à la Ministre de la Santé comme aux directeurs d'établissement hospitaliers. "Nous refusons de considérer comme normal le fait de devoir renoncer à sa pudeur, simplement parce qu'on est hospitalisé. Nous souhaitons simplement que le code de santé publique et la charte de la personne hospitalisée soient respectés : le respect de l'intimité de la personne doit être préservé à tout moment de son séjour hospitalier", souligne t-il encore. Une demande d'autant plus justifiée selon lui que des alternatives existent : "des chemises de patient se nouant sur le côté, façon cache-coeur, ou ayant simplement une fermeture plus adaptée", cite t-il. En vérité, ce n'est pas la première fois que les praticiens dénoncent le problème. En juillet dernier, une jeune kinésithérapeute "réfugiée à l'hôpital" s'était ainsi insurgée sur son blog racontant qu'elle avait découvert l'une de ses patients âgée de 85 ans dénudée parce que "vêtue de l’informe chemise de nuit de l’hôpital". "Il y a d'autres problèmes, probablement plus importants, à gérer concernant notre système de santé", mais "ce sujet est loin d'être anodin", soulignait-elle reprise par Europe 1. D'ailleurs, les réactions à la pétition qui a fait le tour du net, le prouvent. Mercredi, 4.228 personnes avaient signé la pétition sur l'objectif de 10.000 signatures. Pas moins de 4.319 personnes l'avaient recommandé sur Facebook et 341 sur Twitter. Reste à savoir si l'objectif sera atteint et si celle-ci suffira à convaincre les directeurs d'établissements de modifier leur commande de chemises... Voir le message suivant pour signer la pétition. MAXISCIENCES 8 août 2012
  23. En Syrie, aux violents combats qui font chaque jour de nouvelles victimes s'ajoute une crise humanitaire d'une grande ampleur. Les Nations unies ont révélé que trois millions de personnes ont besoin de nourriture et d'aide pour les cultures. A Idlib comme ailleurs dans le nord de la Syrie, la nourriture est rare. Les distributions de pain attirent les civils par centaines. Et bien souvent, les quantités sont insuffisantes. Face à ce manque de nourriture de nombreux syriens choisissent de partir. Dans les camps de réfugiés, en Turquie ou en Jordanie, la situation reste précaire. Les réfugiés souffrent de la chaleur et du manque d’eau. Les institutions internationales se disent préoccupées par cette urgence alimentaire qui touche des millions de civils, dans les camps et en Syrie. "Plus de deux millions de personnes en Syrie ont besoin d’une assistance. Nous n’avons pas de chiffres précis sur le nombre de réfugiés, mais selon différents rapports, près d’un million de syriens ont dû fuir leurs maisons", a indiqué Kristalina Georgieva, membre de la Commission européenne. D’après l’agence des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation, trois millions de personnes auront besoin d’une aide alimentaire dans les prochains mois. BFM TV 02/08/2012
  24. Quelque 55.000 réfugiés, plus du triple de la population prévue, s'entassent dans le camp de Yida, au Soudan du Sud, où sévit une forte mortalité, a déclaré jeudi Médecins sans Frontières. La population de ce camp conçu pour accueillir 15.000 personnes a plus que triplé depuis février, en raison notamment d'un fort afflux de réfugiés avant la saison des pluies. Ils ont fui les Monts Nouba et le Kordofan-Sud, le manque de nourriture et les bombardements, souligne André Heller-Pérache, chef de mission de MSF au Soudan du Sud, joint par téléphone. L'ONG lance un appel aux dons. Plus de 170.000 personnes ont fui les combats entre forces de Khartoum et rebelles, qui ont éclaté à l'été 2011 dans les régions frontalières entre Soudan et Soudan du Sud. Depuis le début des pluies en juin-juillet, les pluies ont rendu impraticables une grande partie des routes du Soudan du Sud, compliquant le ravitaillement du camp en nourriture et médicaments. Même les avions cargos ne peuvent plus atterrir, depuis la semaine dernière on a mis en place un pont aérien avec des hélicoptères, explique André Heller-Pérache. Une enquête de MSF révèle une forte surmortalité dans le camp, où cinq enfants meurent chaque jour depuis juin et où sévissent diarrhées, septicémies, infections pulmonaires, malnutrition. M. Heller-Pérache met en garde contre le choléra et le paludisme. Les maladies sont liées à l'hygiène. Il n'y a pas assez de latrines ni d'eau potable et les gens n'ont pas assez de savon, affirme Johan Sommansson, cordinateur de terrain de retour de Yida depuis une semaine. L'hôpital de MSF à Yida reçoit quotidiennement 250 personnes, et a doublé sa capacité à une soixantaine de lits (100 à terme). Lu sur Romandie.com 2 août 2012
  25. Bonjour tout le monde, Voici un message important que je vous retransmets. Je suis marraine de deux ou trois associations et pour moi les enfants c'est important. J'aide ma mère sur le forum mais, même si j'aime les animaux, ma priorité, chacun la sienne, sont les enfants, partout dans le monde ! Comme ont dit souvent on n'a pas deux coeurs, un pour les animaux et un pour les humains ! Comme tous je n'en ai qu'un ! Et je suis très sensible aux deux causes... Effectivement, c'est déconcertant, mais sans eau, on peut mourir de faim. Ainsi, au Tchad, outre le manque de pluie et la sécheresse qui ont entraîné deux mauvaises récoltes consécutives, les familles, pour leur consommation d'’eau, puisent les eaux stagnantes de mares ou de puits non couverts. Les bactéries présentes dans ces eaux entraînent des diarrhées, notamment chez les jeunes enfants. Or, quand un enfant en souffre de manière récurrente, son organisme ne peut pas retenir les nutriments et se retrouve très vite menacé de malnutrition. Et inévitablement, quand un enfant est malnutri, il est beaucoup plus fragile face aux bactéries présentes dans l’'eau, tel le vibrion choléra. C’'est un cercle vicieux, et l’'approvisionnement en eau de bonne qualité est une solution qui permet d’en sortir. Expertes dans ce domaine, les équipes de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL sur le terrain ont identifié des solutions. Pour les mettre en place nous avons besoin de votre soutien ! Grâce à vos dons, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL peut aider les populations sur plusieurs fronts : En leur assurant au préalable un accès à l’'eau potable qui, nous venons de le voir, garantit l’'assimilation des denrées alimentaires distribuées. La réhabilitation de puits et la promotion à l’'hygiène permettront à 4000 familles de se prémunir contre les maladies hydriques. En poursuivant des distributions alimentaires jusqu’'aux prochaines récoltes grâce aux foires alimentaires : un dispositif local et innovant qui permet de préserver la dignité de ces familles et de respecter leurs habitudes alimentaires. Enfin, la distribution de semences permettra aux populations de relancer l’'agriculture dès la prochaine saison des pluies. Pour vous informer, n'hésitez pas à lire les témoignages en provenance du terrain, révélateurs de la situation sur place. Je vous remercie de votre soutien à nos côtés ! Sincèrement, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL - Association loi 1901 - 50 rue Klock, 92110 CLICHY LA GARENNE - Tél : (0)1 80 21 05 05[/color][/font][/b] Solidarités International : cliquez ici pour accéder directement au site. Solidarités International 25/07/2012
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