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La loi sur la biodiversité passe un nouvel obstacle
birdy1972 a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Biodiversité - Synergie
La dernière loi sur la protection de la nature datait de 38 ans. Le texte adopté par le Conseil des Ministres sera examiné par le Parlement à partir du 24 juin. Du Ministere du Développement durable 26/3/2014 Pour le Ministre du développement durable Philippe Martin, c'est une «grande loi» qui a été adoptée ce mercredi 26 mars. En réalité, il s'agit plutôt d'une révision tantôt profonde, tantôt cosmétique de la protection de la nature, qui n’a jamais constitué en France une priorité depuis la loi de 1976. De McGill University 8/7/2013 Là où la loi de 1976 se focalisait sur la protection d’espaces remarquables par la présence d’espèces animales et végétales rares ou d’écosystèmes préservés, le projet revendique de couvrir l’ensemble du vivant ainsi que les interactions avec l’action de l’homme. Cela va donc des bactéries et micro-organismes responsables de la fertilité des sols ou de la qualité de l’eau aux grands animaux aux sommets des chaînes alimentaires et aux vastes écosystèmes (forêts, prairies, landes etc.) D'Ina Société 2/7/2012 Le texte considère aussi une biodiversité dynamique, en perpétuel mouvement pour y intégrer les réactions des milieux au réchauffement climatique et des phénomènes comme les espèces invasives. En toute logique, une telle vision doit déboucher sur des actions de protection : - des insectes pollinisateurs et des organismes du sol (champignons, vers de terre, bactéries), - de respect de la dynamique d’extension d’espèces comme le loup ou l’ours, - de sanctuarisation d’espaces aujourd’hui peu ou pas du tout protégés comme les têtes de bassins versants, - de protection des zones péri-urbaines menacées par l’extension des villes et villages, - et de maintien des zones humides et prairies détruites par les mises en culture. D'Emmanuel Delannoy 16/12/2009 - Extraits du DVD "Humanisme, développement durable et biodiversité" publié par le Lions Club de France et la Ligue ROC La loi réorganise en profondeur la gouvernance pour la biodiversité. Le Conseil national de protection de la nature (CNPN) sera composé uniquement d’experts chargés de conseiller le Ministère du développement durable. Le Comité national de la biodiversité, composé de tous les acteurs de la société intéressés par la biodiversité devient une instance de débats et de discussions. Les différentes agences en charge de la biodiversité sont regroupées au sein d’une «agence française de la biodiversité» selon le modèle de l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Elle regroupera l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (ONEMA), l’atelier technique des espaces naturels (ATEN, organisme de formation), ainsi que l’agence des aires marines protégées et les Parcs nationaux de France. Du CESE - Conseil économique social et environnemental 5/2/2014 Cela représente 1200 personnes pour un budget de 220 millions d’euros. Une unité commune d’expertise sera créée avec le Muséum national d’histoire naturelle. L’agence s’appuiera également sur le réseau des parcs régionaux et des conservatoires d’espaces naturels. Des conventions seront signées avec l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), l’Office national des forêts, l’Ifremer, le Conservatoire du Littoral, la Fondation pour la recherche sur la biodiversité. Le non-rattachement de l’ONCFS sera discuté. Les organisations de chasse ont refusé l’annexion d’un organisme de 1700 agents au service de la biodiversité parce que l’office doit une partie de son budget au permis de chasse. L’ONCFS gère des dossiers aussi emblématiques que ceux de l’ours, du loup ou du grand hamster d’Alsace. Du Ministère du Développement durable 26/3/2014 La loi de 1976 a créé l’obligation pour tout aménageur de compenser toute destruction de zones naturelles qu’il n’a pas pu éviter. En théorie, la création d’une route, d’un lotissement, d’une zone industrielle doit amener à l’achat et à la préservation d’une surface équivalente en milieu naturel. Dans la réalité, cette disposition n’a que rarement été appliquée et ce n’est qu’en février 2008 que la Caisse des dépôts et consignation a créé une structure facilitant ces échanges fonciers. Le projet de loi réaffirme l’obligation de compensation mais assouplit le dispositif en ne rendant plus l’acquisition foncière obligatoire. La démarche pourra être contractuelle notamment avec des agriculteurs s’engageant dans des mesures de préservation. Du Ministere du Développement durable 10/5/2013 Issues du Grenelle de l’Environnement de 2007, les «trames vertes et bleues » incitent à la création de corridors écologiques permettant aux espèces sauvages de se déplacer. Les 22 régions françaises finalisent actuellement leurs schémas régionaux de cohérence écologique. Cette démarche aujourd’hui volontaire devient réglementaire avec l’inscription des trames dans le code de l’environnement. La France aura mis quatre ans pour transcrire dans son droit national le Protocole de Nagoya sur le partage des avantages adopté en 2010. Il s’agit de lutter contre la bio-piraterie en imposant que toute utilisation d’une molécule issue de la nature fasse l’objet d’un contrat de partage entre l’industriel exploitant le produit et les communautés autochtones qui soit vivent sur le territoire où est prélevée la substance, soit, par leurs pratiques anciennes, en ont révélé les vertus. Pour définitivement transposer dans la loi cette disposition internationale, le Parlement devra vaincre une difficulté juridique. La constitution française ne reconnaît que des citoyens et le droit ne reconnaît donc pas la notion de peuple autochtone. Cela pose problème notamment pour les 7 peuples amérindiens de Guyane. Après avoir broyé ses stocks d’ivoire, la France envoie un nouveau signal fort en direction des trafiquants d’objets issus d’espèces animales et végétales en danger d’extinction : En cas d’infraction simple, l’amende encourue passe de 15 000 à 150 000 euros. En cas de trafic en bande organisée, la sanction passe de 150 000 à 750 000 euros. Du Ministère du Développement Durable 26/3/2014 La notion de paysage apparaît en tant qu’entité à préserver. Pour ce faire, des atlas du paysage vont être réalisés à l’échelle des départements. Retrouvez cet article sur S et A 26mar2014 -
chat : la domestication ça remonte à quand ?
birdy1972 a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Vos questions et les réponses
Les squelettes de six chats, dont quatre chatons, retrouvés dans un cimetière égyptien, pourrait repousser la date de la domestication des félins en Egypte Antique à plus de 2.000 ans de ce qui était supposé jusqu’à présent. Considéré comme un symbole protecteur, le chat a longtemps été sacralisé et célébré dans l’Egypte Antique. Cette époque peut être d’ailleurs considérée comme une des plus grandes origines de la domestication du félin. Aujourd’hui, les découvertes d’animaux momifiés permettent d’en apprendre d’avantage sur l’histoire de leur apprivoisement et le rapport qu’ils entretenaient à cette période avec l’homme. GentsideDecouvertes 19/mars/2014 Dans ce contexte, les conclusions d’une récente étude menée sur les squelettes de six chats découverts dans un cimetière égyptien viennent d’être dévoilées. Les restes des félins ont été découverts en 2008 dans la ville de Hiérakonpolis. La datation effectuée sur les ossements, semble désormais indiquer que la domestication des animaux a commencé bien plus tôt dans l’Egypte Ancienne que ce que l’on imaginait jusqu’à présent. Parmi les squelettes des six chats, deux appartiennent à des individus adultes. Les quatre autres sont ceux de chatons, provenant d’au moins deux portées. Les analyses menées sur ces ossements ont fait l’objet d’une publication dans le Journal of Archaeological Science. Selon l’étude, les restes des félins dateraient d'entre 3600 et 3800 ans avant notre ère. Soit 2.000 ans plus tôt de ce qui est actuellement considérée comme la première preuve de domestication du chat en Egypte Antique. L’histoire de la domestication des chats est difficile à retracer. Les archéologues ont longtemps pensé que celle-ci remontait à l’ère des pharaons, il y a environ 4.000 ans entre 2310 et 1950 avant notre ère. Toutefois, des études menées ces dernières années témoignent d’une origine bien plus ancienne. Une sépulture de félin retrouvée sur l’île de Chypre pourrait faire remonter cet événement à près de 9.500 ans. En 2013, une équipe sino-américaine a également découvert des fossiles de chats qui remonteraient eux à plus de 5.000 ans. "Le dernier mot sur la domestication du chat (où et quand) n'a pas encore été dit" conclut ainsi dans un courriel à LiveScience Wim Van Neer, archéologue à l'Institut royal des Sciences naturelles de Belgique, et co-auteur de l’étude. Les restes des animaux ont été retrouvés non loin de riches sépultures. A l’époque des pharaons, Hiérakonpolis était en effet la capitale de la Haute-Egypte, aussi de nombreuses personnes de haut rang y ont été enterrées. De nombreuses dépouilles d’animaux ont été également retrouvées au sein du cimetière. Les archéologues ont identifié les restes de babouins, de léopards et même d’hippopotames, certainement sacrifiés dans le cadre d’un rituel religieux. Retrouvez cet article sur Gentside 22mar2014 -
Tous les signaux sont au rouge : l’Hekla, le volcan le plus actif d’Islande, pourrait bien rentrer en éruption très prochainement. La chambre magmatique semble bien pleine, à tel point que le sol a gonflé. Quatre ans, presque jour pour jour, après l'éruption de l'Eyjafjöll, la terre de glace menace de bientôt redevenir une terre de feu. Le volcan le plus actif d’Islande sur le dernier millénaire écoulé, l’Hekla, serait au bord d’une nouvelle éruption, à en croire Páll Einarsson, géologue à l’université d’Islande. La roche en fusion s’accumule dans les fissures et les crevasses de la chambre magmatique, comme le révèle la déformation du terrain : le sol de la face nord se bombe sous la pression de la lave qui circule. L’Hekla, qui a déjà connu 20 éruptions depuis l’an 874, est sur le point de libérer des cendres et sa lave. Si les éruptions ne sont pas dangereuses, il arrive, lorsqu’elles s’étalent sur plusieurs mois, que les particules dégagées refroidissent les contrées septentrionales. Fishking_1, Flickr, cc by 2.0 Le seuil du 26 février 2000, date de la dernière éruption, a été dépassé : les analyses GPS montrent qu’il y a désormais encore plus de magma dans les entrailles de l’Hekla qu’au moment de son précédent réveil, confie le géologue au quotidien Morgunblaðið. Déjà en 2006, en 2011 et en 2013, de tels signaux avaient alerté les autorités, mais le volcan n’avait pas craché ses cendres ou sa lave. Tous les yeux des scientifiques de la région sont braqués sur l’Hekla. Des relevés sismographiques sont effectués en temps réel afin de mieux suivre la progression des événements. Problème : l’explosion se produit en général sans prévenir longtemps à l’avance. En 2000 par exemple, l'éruption avait commencé seulement 79 minutes après les premières secousses. Les géologues invitent donc la population à ne pas tenter d’escalader ce sommet de 1.488 m et, dans le pire des cas, à garder un téléphone portable allumé pour que l’on puisse les prévenir en cas de danger avéré. L’Hekla peut être observé en permanence à l’aide d’une webcam. Le Cosmos Actualités 19mars2014 Retrouvez cet article sur Futura Sciences 20mar2014
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De nouvelles espèces étonnantes découvertes au Surinam
birdy1972 a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans ARTICLES de presse
Un total de 46 nouvelles espèces animales, parmi lesquelles des « grenouilles-cowboy » et des « sauterelles crayola », ont été découvertes lors d'une récente expédition dans le sud du Surinam, a annoncé le groupe de protection de la nature Conservation International. La grenouille Pac-Man, Ceratophrys cornuta, chasse à l'affût et gobe efficacement ses proies (des insectes) grâce à son énorme bouche. Trond Larsen Une équipe de 53 scientifiques, indigènes et étudiants, a effectué un voyage de trois semaines le long des fleuves Koetari et Sipaliwini, en pleine jungle près de la frontière brésilienne, à l'initiative de Conservation International (CI). Une expédition au cours de laquelle ont également été trouvés des hiéroglyphes non répertoriés. Parmi les 46 nouvelles espèces, l'équipe a découvert une grenouille inconnue, démontrant une nouvelle fois que ces amphibiens très diversifiés restent bien mal connus, comme en témoignent les découvertes récentes de la « plus petite grenouille du monde », la première en Papouasie-Nouvelle Guinée (8 mm) annoncée en décembre 2011 avant un nouveau record (entre 7 et 8 mm) établi à Hawaï en janvier 2012. Hypsiboas sp., surnommée la « grenouille cowboy » à cause de petits ergots, entre le tibia et le pied, qui évoquent des éperons. AFP Photo/Conservation International/Paul E. Ouboter/Handout Baptisée « grenouille-cowboy », l'amphibien déniché au Surinam est doté de franges blanches le long des pattes et présentant des os ressemblant étrangement à des éperons sur les talons. Les chercheurs ont également repéré une « sauterelle crayola » multicolore ou encore un poisson-chat à carapace couvert d'épines qui lui permettent de se défendre contre les piranhas géants qui cohabitent dans les mêmes eaux. « En tant que scientifique, il est passionnant de faire des recherches dans ces zones reculées où d'innombrables découvertes vous attendent », a commenté Trond Larsen, chef de l'expédition. Par ailleurs, des hiéroglyphes ont été trouvés près du village de Kwamalasamutu, peuplé par les Indiens Trio et destination écotouristique promue par CI. En 2000, des hiéroglyphes préhistoriques avaient déjà été mis au jour dans la caverne de Werehpai, située dans la même zone. Certaines études et analyses révèlent que les premiers signes d'habitation humaine dans le sud du Surinam datent d'au moins 5.000 ans. Selon la directrice de CI-Surinam, Annette Tjon Sie-Fat, ces découvertes devraient jouer un rôle crucial en faveur de la préservation de l'écosystème du sud du pays. L'organisation compte sur le gouvernement pour qu'il légifère afin de préserver la biodiversité de ces régions reculées, notamment convoitées par des compagnies multinationales d'exploitation minière et forestière. La dernière expédition de CI au Surinam, en 2007, avait débouché sur la présentation de 24 nouvelles espèces animales. Retrouvez cet article sur Futura Sciences 30/1/2012 -
Des scientifiques ont découvert cinq nouvelles espèces d’araignées dans des grottes du sud-ouest de la Chine. Ces aranéïdes « à armure » doivent leur nom aux plaques recouvrant leur abdomen. L’araignée mâle Sinamma oxycera a un tubercule sur le céphalothorax (face dorsale à gauche, face ventrale à droite). Yucheng Lin, Shuqiang Li, ZooKeys, 2014, cc by sa 4.0 Un article paru dans la revue ZooKeysdécrit cinq nouvelles espèces d’araignées de la famille des Tetrablemmidae découvertes en Chine. Souvent, ces araignées tropicales et subtropicales, dont l’abdomen rappelle une armure, se trouvent dans le sol ou les ordures, mais ici, c’est dans l’obscurité de grottes qu’elles ont été découvertes. Comme de nombreuses espèces vivant dans de telles conditions, elles présentent des adaptations typiques de la vie à l’obscurité, comme une perte d’yeux. Par exemple, le genre Tetrablemma auquel appartiennent deux des nouvelles espèces n’a que quatre yeux, alors que la plupart des araignées en ont huit. La région dans laquelle les araignées ont été trouvées est celle du karst de Chine du Sud, qui s’étend sur les provinces du Yunnan, du Guizhou et du Guangxi. Ce karst remarquable est réputé pour ses paysages et sa biodiversité. Les chercheurs de l’académie des sciences chinoises y ont exploré plus de 2.000 grottes. Des centaines de nouvelles espèces d’araignées ont ainsi été décrites, si bien qu’au cours de ces dix dernières années, le nombre d’araignées connues en Chine a bondi de 2.300 à 4.300 espèces. De manière générale, les Tetrablemmidae sont des araignées moyennes (Pacullinae) à petites (Tetrablemminae). En tout, 144 espèces appartenant à 30 genres de la famille des Tetrablemmidae ont déjà été décrites. Tous les spécimens de cette étude ont été récoltés à la main ; ils sont conservés au muséum de l’université du Sichuan à Chengdu et à l’institut de zoologie de l’académie des sciences chinoise à Pékin. L’espèce d’araignées Singaporemma banxiaoensis (mâle à gauche, femelle à droite) a des vestiges d’yeux blancs sur la tête. Yucheng Lin, Shuqiang Li, ZooKeys, 2014, cc by sa 4.0 Les 5 nouvelles espèces identifiées par les chercheurs sont : Sinamma oxycera (de sina, « Chine »), Singaporemma banxiaoensis, Singaporemma wulongensis, Tetrablemma ziyaoensis et Tetrablemma menglaensis. Le genre Sinamma diffère des autres notamment par la présence d’un tubercule sur la carapace du mâle, et parfois sur la femelle. L’espèce Sinamma oxycera doit son nom à oxycerus, qui signifie « corne aiguisée » en grec et fait référence au tubercule présent sur le céphalothorax du mâle. Quant à l’espèce Singaporemma banxiaoensis, nommée en référence au lieu de sa découverte, elle présente des vestiges d’yeux blancs. Chez ces différentes araignées, l’observation des plaques permet de différencier les espèces : par exemple, chez Singaporemma wulongensis, la femelle possède une plaque vulvaire interne en forme d’oméga ; chez Tetrablemma menglaensis, trouvée dans la province du Yunnan, la femelle a une longue plaque interne vulvaire en forme de S et pas de plaque dorsale vulvaire. Retrouvez cet article sur Futura Sciences 21mars2014
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Selon «60 millions de consommateurs» l’équivalent de 430 000 piscines olympiques d’eau potable n’arrive jamais au consommateur du fait de réseaux de distribution défaillants. lavillededemain 4/6/2012 Poursuivant son opération transparence sur l’eau avec la fondation France Liberté, l’Institut national de la consommation (INC) publie dans sa revue un état des lieux peu reluisant de l’état des réseaux d’eau potable dans les 101 départements français. Robinet SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA Les résultats des bons élèves donnent une idée des marges de progrès à accomplir. Un tiers des préfectures obtiennent un taux de fuite inférieur aux 15% exigés par la loi Grenelle de 2010 et certaines collectivités réussissent à réduire ces pertes à moins de 5%. À l’inverse, sur les deux tiers des préfectures restantes, les résultats sont alarmants. L’enquête cite le cas de la ville de Marseille et de quelques villes de sa banlieue où 33 700 m3 d’eau partent tous les jours dans la nature à partir de 2320 km de canalisation, soit l’équivalent de 4100 piscines olympiques. Ministere du Développement durable 11/3/2012 Nîmes, préfecture du Gard, a un taux de fuite de 37% soit plus du tiers de l’eau potabilisée qui retourne à la nature sans avoir été utilisée: "de nombreux paramètres peuvent expliquer ces situations, comme la géologie des sols urbains, la difficulté d’intervenir dans des centres historiques, la bonne disponibilité de la ressource qui abaisse la vigilance sur les mesures d’économie" énumère Thomas Laurenceau, rédacteur en chef de 60 millions de consommateurs. Cet état des lieux met en lumière les difficultés auxquelles font face les collectivités. Le réseau d’eau potable a été construit presqu’en totalité au sortir de la seconde guerre mondiale. Il mesure aujourd’hui environ 800 000 kilomètres. Les matériaux utilisés il y a maintenant un demi-siècle commencent à s’éroder. Cette usure commande de réinvestir fortement sur ce réseau. Or, selon l’INC, changer un kilomètre de canalisations coûte entre 100 000 et 200 000 euros à la campagne, de 400 000 à 800 000 euros en ville. Alors que les besoins d’investissement sont évalués aujourd’hui entre 1,5 et 2 milliards d’euros, les sommes réellement dépensées sont de l’ordre de 700 à 800 millions d’euros. Cette situation n’est pas seulement dommageable pour la ressource en eau, c’est aussi un véritable gâchis énergétique, car pour potabiliser l’eau et l’acheminer chez le consommateur, il faut mettre en place des procédés de purification ainsi que des pompes adaptées. L’Unesco a ainsi calculé qu’il fallait dépenser 0,37 kWh par m3 pour rendre potable une eau puisée dans une rivière et 0,48 kWh pour une eau souterraine. Pour inciter à agir, l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) devait recueillir au plus tard au 31 décembre dernier, l’ensemble des informations sur l’état du réseau. Il semble qu’à peine la moitié des collectivités aient pu ou su répondre à cette mesure imposée par décret. Dans de nombreuses régions, la mémoire même de l’emplacement des tuyaux a été perdue, les techniciens ayant posé ces infrastructures étant partis à la retraite depuis longtemps. Quelle solution ? Pour l’INC et France Liberté, il faudrait que les structures communales de distribution se regroupent pour mutualiser les investissements. Il existe aujourd’hui 14 000 services d’eau. L’INC considère que 400 seraient suffisant. S et A 20/Mar/2014
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Le génome de l’anémone montre d’étranges similitudes avec celui des vertébrés mais possède également des caractéristiques retrouvées uniquement chez les plantes. Un corps dépourvu de squelette, en forme de sac ou de tubule, doté d’un orifice unique faisant office de bouche et d’anus le tout surmonté de tentacules irritants : l'actinie ou anémone de mer n’a pas l’aspect d’un animal évolué. Pourtant depuis le séquençage de son génome, en 2007, les biologistes ont découvert son étonnante complexité avec des gènes forts semblables à ceux des vertébrés supérieurs. De nouvelles études montrent aujourd’hui qu’elle possède aussi des gènes proches des plantes. Une anémone photographiée dans la fosse des Mariannes. (Tim Shank/AP/SIPA/WHOI) L’équipe d’Ulrich Technau, de l’université de Vienne, confirme dans deux articles publiés dans la revue Genome Research que les actinies possèdent dans leur génome des gènes et des éléments de régulation similaires à ceux présents dans les animaux supérieurs. Mais le scientifique fournit aussi la preuve que par certains côtés les anémones sont plus proches des plantes notamment au niveau des microARN, des petites molécules composées d’une douzaine de nucléotides (les lettres du code génétique) qui jouent un rôle majeur dans la régulation de l’expression des gènes, que ce soit chez les plantes, les invertébrés ou les mammifères. Différentes anémones de mer. L'histoire naturelle royal - domaine public (copyright +70 ans) Les microARN des plantes sont radicalement différents de ceux des animaux et ont un mode d’action sensiblement divergent. Les chercheurs ont également découvert un gène dans l'anémone de mer qui est essentiel pour la biogenèse des microARN dans les plantes et n'a jamais été détecté dans aucun autre animal avant. Sa présence est une surprise pour les biologistes qui se trouvent face à un organisme hybride génétique mi-animal/mi-plante. Ils estiment que les microARN des actinies proviennent probablement de l’ancêtre commun des animaux et des plantes. C'est la première différence qualitative découverte entre les cnidaires et les autres animaux. Identification des anémones de mer de la photo ci-dessus : S et A 19MARS2014
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Afin d'échapper aux tenaces araignées cracheuses, l'araignée sauteuse des Philippines construit son nid près de nids de fourmis. Ces dernières font fuir les prédateurs, mais obligent aussi les petites araignées à consolider leurs nids. L’araignée Phintella entre dans son nid. Il est équipé de volets à ses extrémités : l’araignée soulève un volet lorsqu’elle entre ou sort. La fourmi, elle, arrive rarement à entrer dans le nid par ces portes. Robert Jackson, université de Canterbury Utiliser un prédateur pour en éloigner un autre, le pari est audacieux. La petite Phintella piatensis semble pourtant y trouver son compte. Cette araignée sauteuse des Philippines se sert de l’aversion que porte une araignée cracheuse, la Scytode sp., pour l’odeur des fourmis. Ces dernières sont pourtant aussi friandes de la Phintella piatensis, ce qui la pousse à trouver un équilibre. Un phénomène décrit dans un article publié par la revue Behavioral Ecology and Sociobiology. De cmgrassini 5oct2013 Il faut bien dire que l’araignée cracheuse est particulièrement acharnée. Non contente de cracher sur ses proies afin de les immobiliser, elle tend des toiles au-dessus des nids d’araignées sauteuses afin de les capturer traitreusement. Comme les deux espèces vivent sur le même type de plantes, la cohabitation est compliquée pour la Phintella piatensis. De james4j Lam 17déc2012 En vérité, c’est une autre espèce qui y fait régner la loi : les fourmis tisserandes Oecophylla smaragdina (qu'on peut voir dans la vidéo ci-dessus). Comme les araignées cracheuses fuient dès qu’elles détectent l’odeur de ces redoutables insectes, les sauteuses ont décidé d’en profiter. Elles installent ainsi leur nid dans des endroits d’où elles peuvent voir des fourmis en activité, sentir leur odeur ou trouver des tas de fourmis mortes. L’araignée prédatrice Scytodes peut cracher à longue distance sur sa proie, l’araignée Phintella, et lui envoyer une sorte de gomme collante. Phintella est retenue dans cette colle suffisamment longtemps pour que l’araignée prédatrice s’approche, la capture en injectant du venin et en l’enveloppant dans ses filets de soie. Robert Jackson, université de Canterbury Hélas, si cela les débarrasse des araignées cracheuses, les fourmis posent un autre problème puisqu’elles chassent les deux types d’araignées. Afin de les empêcher de les dévorer, les petites araignées fabriquent un nid au tissage de soie extrêmement solide et complexe. Les insectes, même motivés, ont beaucoup de mal à le déchirer. Mieux, les araignées vont jusqu’à fabriquer une entrée spéciale qu’elles peuvent refermer au rythme de leurs aller-retour hors du nid. De Andie Johnson 7déc2012 "L’association d’un nid avec des fourmis territoriales alors que ces dernières n’en tirent aucun bénéfice pourrait être plus commun que prévu parmi les arthropodes", explique Ximena Nelson de l’université de Canterbury en Nouvelle-Zélande. "Nous pensons qu’une étude plus en détail de ces relations fournira davantage d’exemples et d’explications sur la complexité des choix de micro-habitat et de ses ramifications écologiques". Gentside 15mars2014
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Une vidéo relate l’histoire de deux kangourous arboricoles de Lumholtz recueillis par une spécialiste de la conservation des espèces en Australie. Les petits font actuellement l’objet d’une formation intensive à la vie sauvage afin d’être relâchés prochainement dans la nature. Responsable de la conservation des espèces dans le nord du Queensland, en Australie, Margit Cianelli, s’est récemment lancée dans une mission particulière : Recueillir et éduquer à la vie sauvage deux adorables petits kangourous arboricoles. De Wakaleo 3mars2014 Les orphelins ont été retrouvés abandonnés en pleine nature. Pour assurer leur survie, cette professionnelle de la faune locale leur a ouvert sa maison. Les deux petites femelles, baptisées Anneli et Kimberley, ont vite pris possession des lieux. Une vidéo diffusée sur Internet montre leurs espiègleries. On les voit en train de jouer avec un ours en peluche, grimper sur une bibliothèque ou une tringle à rideaux. De son côté, Margit Cianelli suit assidûment la croissance de ses bébés kangourous. Elle effectue leur bilan de santé et s’assure de leur bon développement. Afin qu’ils puissent rapidement réintroduire leur milieu naturel, la femme enseigne aux marsupiaux à grimper et à analyser les aliments propres à la consommation. Les kangourous arboricoles se nourrissent principalement de feuilles ou de fruits. Il leur arrive également de manger des graines, des fleurs et même parfois des œufs d’oiseaux. Margit Cianelli nourrit ses petites protégées avec ces denrées et leur propose parfois de gouter exceptionnellement d’autres aliments comme des spaghettis. De Wakaleo 4mars2014 La préparation des kangourous arboricoles à la vie sauvage est un processus très long, mais leur enseignement devrait permettre d’optimiser leurs chances de survie en pleine nature. Ce n’est pas la première fois que Margit Cianelli vient en aide aux kangourous orphelins. Elle a déjà préparé d’autres petits dans le passé et reçoit régulièrement la visite de ses anciens protégés relâchés dans la nature. Les kangourous arboricoles, également connus sous le nom de dendrolagues sont endémiques des épaisses forêts tropicales du Queensland, une région du Nord-Est de l’Australie, et des îles environnantes (dont Papouasi, Nouvelle-Guinée...). Ces marsupiaux passent la plupart de leur temps dans les arbres. De taille moyenne, ils atteignent à l’âge adulte entre 50 et 80 centimètres de long (de la tête au bout de la queue) pour un poids de 5 à 15 kilogrammes. Cette espèce est actuellement menacée par la destruction de son habitat à cause de la déforestation et par le braconnage. Cyndy Sims Parr Flickr CC BY-SA 2.0. Ici un Dendrolagus matschiei, remarquez le bébé dans sa poche... Actuellement 12 espèces de kangourous arboricoles sont identifiés. Gentside 16mars2014
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POLLUTION de l'air d'insaisissables particules fines
birdy1972 a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Alertes
Paris (AFP) - La pollution aux particules a été plus forte vendredi que jeudi en Ile-de-France, région où le seuil d'alerte va encore être dépassé samedi, pour la cinquième journée consécutive, a indiqué l'association Airparif à l'AFP. En revanche en terme de météo, "le vent se lève, surtout dans la partie ouest de la région, et les niveaux (de pollution) commencent à baisser", a-t-on ajouté. "On espère voir cette baisse continuer mais pour la journée de samedi, on a encore prévu de dépasser le seuil d'alerte car il y a une telle quantité de pollution qui s'est accumulée sur la région qu'il va falloir du temps pour l'évacuer", a souligné Airparif. Samedi matin d'ailleurs, "les niveaux sont encore à des niveaux très forts, comparables à ceux de vendredi matin", a-t-on précisé de même source. Vendredi, "on a eu des niveaux forts toute la journée qui ont dépassé le seuil d'alerte aux particules, à un niveau encore plus élevé que la veille", a ajouté l'association. L'alerte est déclenchée à partir de 80 microgrammes de particules par m3, or vendredi, "on était autour de 110 microgrammes", a ajouté l'association. Les transports en commun sont toujours gratuits samedi en Ile-de-France, et ce jusqu'à dimanche soir, pour pousser les automobilistes à délaisser leur voiture durant le pic de pollution. Des mesures similaires ont été prises dans d'autres villes, comme Caen, Rouen ou Grenoble. Le seuil d'alerte à la pollution a été dépassé dans plus de trente départements vendredi, couvrant une large partie nord de la France et la région Rhône-Alpes. Samedi, plusieurs régions étaient encore en alerte comme la région Rhône-Alpes, le Nord/Pas de Calais ou la Picardie. L'arrivée d'une dégradation sur l'ouest et un changement de direction du vent devrait améliorer la situation. Le ministre de l'Ecologie Philippe Martin était attendu en fin de matinée chez Airparif pour faire un point de la situation. M. Martin a prévu avant de rencontrer des automobilistes sur l'autoroute A6 au niveau d'Arcueil (Val-de-Marne). De itele 13mars2014 S et A 15mars2014 -
Paris (AFP) - Le ministère de l'Agriculture a interdit samedi par un arrêté publié au Journal officiel la commercialisation, l'utilisation et la culture du maïs génétiquement modifié MON 810, produit par le groupe américain Monsanto. "La commercialisation, l'utilisation et la culture des variétés de semences de maïs issues de la lignée de maïs génétiquement modifié MON 810 (...) sont interdites sur le territoire national jusqu'à l'adoption (...) d'une décision définitive" et des mesures communautaires, stipule l'arrêté. De Apiculteurs Midi-Pyrénées AMP 2mars2014 Une proposition de loi interdisant la culture du maïs transgénique en France doit être débattue le 10 avril à l'Assemblée. Mais le ministère de l'Agriculture a considéré qu'il y avait urgence, "eu égard à la proximité du début de la période de semis" à établir une interdiction d'ici là. L'arrêté estime que "le principe de précaution justifie l'adoption de mesures restrictives". "Au vu de données scientifiques fiables et de résultats très récents de la recherche internationale, la mise en culture de variétés de semences de maïs MON 810 sans mesures de gestion adéquates présenterait des risques graves pour l'environnement ainsi qu'un danger de propagation d'organismes nuisibles devenus résistants", indique le texte. Le Conseil d'État a annulé l'été dernier un arrêté d'interdiction datant de 2011 du MON 810 et dont le renouvellement d'autorisation est en cours d'examen par l'Union européenne. Les États de l'UE ont en effet la possibilité d'interdire sur leur territoire un OGM autorisé par l'Union européenne. De Inf'OGM - Veille citoyenne sur les OGM, les semences et les biotechnologies 19fév2014 - Pour en savoir plus : www.infogm.org S et A 15mars2014
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POLLUTION de l'air d'insaisissables particules fines
birdy1972 a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Alertes
Paris (AFP) - Europe Ecologie-Les Verts a salué vendredi la gratuité, même trop tardive à ses yeux, des transports en Ile-de-France pour combattre la pollution de l'air, mais a demandé d'aller plus loin en instaurant la circulation alternée. De BFMTV 18déc2013 Dans un communiqué, le parti dirigé par Emmanuelle Cosse écrit: "alors que la France subit depuis plusieurs jours un épisode de pollution de l’air dramatique pour la santé, le gouvernement réagit enfin en prenant des mesures d’urgences. En Ile-de-France notamment, la gratuité des transports vient d’être décidée jusqu’à dimanche soir". Les écologistes "se félicitent de cette décision qu’ils appellent de leurs voeux depuis plusieurs jours", tout en regrettant "le trop long temps de réaction". Ils "demandent la mise en place sans attendre de la circulation alternée". De BFMTV 15mars2014 "Le préfet est en mesure de l’appliquer depuis mercredi matin et rien ne peut justifier ces hésitations quand il s’agit d’un enjeu sanitaire d’aussi grande importance", argumente le parti écologiste. Au-delà des mesures d’urgence, il prône "un changement de modèle de développement alliant baisse de la circulation avec un report vers les transports collectifs et l’engagement d’une conversion industrielle permettant de construire les véhicules propres de demain". Le seuil d'alerte à la pollution aux particules, dépassé jeudi en Ile-de-France pour la quatrième journée consécutive, devrait encore l'être vendredi, a indiqué l'association Airparif. De Europe 1 18déc2013 Un arrêté préfectoral du 27 octobre 2011 permet la mise en oeuvre de la circulation alternée en Ile-de-France dès lors que le seuil d'alerte est dépassé deux jours de suite, dans les épisodes de pollution au dioxyde d'azote ou aux particules fines, avait rappelé le candidat EELV à la mairie de Paris Christophe Najdovski à la mi-décembre, lors d'un précédent épisode de forte pollution aux particules. S et A 14mars2014 -
Une éruption volcanique filmée par un drone
birdy1972 a posté un sujet dans Les volcans, actualités volcaniques
Situé sur une île de l’archipel du Vanuatu, le Mont Yasur, volcan en activité a été filmé par un observateur bien intrépide, un drone DJI Phantom équipé d’une caméra GoPro. Par Shaun O'Callaghan 27/janv/2014 Aux manettes Shaun O’Callaghan, globetrotter adepte de sensations fortes, qui en visite sur l’île de Tanna a pris le risque de piloter son onéreux «joujou» (environ 900€) au-dessus du volcan en pleine éruption. Le résultat : des images époustouflantes et inédites de boulettes de lave expulsées d’un cratère sous pression. S et A 14mars2014 -
Les très récents systèmes satellitaires de suivi des couverts forestiers dénoncent des pratiques de brûlis pourtant interdites. Très récemment ouvert, le site conjoint de suivi de l’évolution des couverts forestiers piloté par Google, le World research institute (WRI) et le programme des nations unies pour l’environnement (PNUE) dénonce la première situation de crise de son existence. Un homme tente d'éteindre un feu sur une plantation, le 3 mars 2014 à Dumai, en Indonesie. GETTY IMAGES/AFP Entre le 20 février et le 3 mars, pas moins de 1449 départs de feux ont été répertoriés sur l’île de Sumatra. Les images satellitaires montrent des incendies de grande importance. Des images satellitaires montrant des incendies en Indonésie. Source : Fires in Riau, Indonesia (11 Mar 2014) La localisation précise des départs de feux est fournie par le Fire Information for Ressources management system (FIRMS) de la NASA Selon les analyses effectuées par le WRI, plus de la moitié de ces feux ravagent des terres de concessions gérées par des compagnies forestières et des entreprises de production d’huile de palme. Par NTDTV 6 mars 2014 Il s’agirait donc de brûlis destinés à préparer des terres agricoles, une pratique qui est interdite en Indonésie. 48% des incendies se développent dans des zones forestières naturelles, première étape d’une possible déforestation de ces zones. La semaine dernière, le gouverneur de la province de Riau où sont concentrés les incendies a déclaré l’état d’urgence au regard de l’épaisseur des panaches de fumées couvrant le territoire. Les écoles et les aéroports ont été fermés et 22 000 personnes ont été victimes d’accidents respiratoires. Sciences et avenir 15mars2014
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Une vidéo filmée par un visiteur du parc national Kruger, présente un rhinocéros titubant le long d’une route après avoir été sauvagement écorné. L’animal est l’une des nombreuses victimes des braconniers qui sévissent dans la plus grande réserve animalière d'Afrique du Sud. ATTENTION, les images de la vidéo qui suit peuvent choquer. La conservation des espèces est un enjeu de taille. Actuellement, les initiatives et les lois se multiplient dans le monde entier afin de protéger les derniers représentants de certaines espèces. Toutefois, malgré les efforts déployés, des animaux comme l’éléphant, le tigre ou encore le rhinocéros continuent de subir la cruauté humaine. Victimes des braconniers, ces espèces semblent n’être en sécurité nulle part, pas même dans des zones considérées comme protégées. By Gentside 6/Mar/2014 Une vidéo choquante, diffusée récemment sur YouTube, présente un rhinocéros écorné, titubant le long d’une route du parc national Kruger, une des plus grandes réserves animalières d'Afrique du Sud. Le parc lutte depuis des années contre le braconnage qui menace de faire disparaitre les populations de rhinocéros noirs et blancs de la région, en vain. Chaque année, plus de 1.000 spécimens sont massacrés pour leur corne en Afrique du Sud. Le rhinocéros visible sur la vidéo, atrocement mutilé par des braconniers a été signalé par un des visiteurs du parc le 28 février. "Nous nous dirigions vers la porte de Phabeni quand nous sommes tombés sur une rhinocéros qui sortait de la brousse. Nous nous attendions à une belle observation... jusqu’au moment où la rhinocéros s’est dirigée vers nous et que nous avons vu l’horreur", raconte un guide de la ville du Cap qui accompagnait les touristes. news moment 4/Mar/2014 "Elle titubait en s’approchant de nous. On aurait dit qu’elle cherchait de l’aide. Elle devait souffrir terriblement. J’étais stupéfait. J’avais entendu beaucoup de récits de braconnage mais je n’avais jamais été confronté à la réalité", poursuit Frans Lombard cité par SudInfo.be. Durant quatre jours, les responsables de la faune du parc ont tenté de localiser le pauvre animal. Celui-ci a été retrouvé le 4 mars, encore vivant, une balle logée dans le cerveau. Son cas étant désespéré, les gardiens du parc ont dû abattre le rhinocéros dans la journée afin d’abréger ses souffrances. La plupart du temps, les rhinocéros ne survivent pas aux attaques des braconniers et sont retrouvés morts, la corne sauvagement amputée. "Il y a une bataille qui fait rage pour la faune en Afrique. Les rhinos sont braconnés au rythme d'un toutes les neuf heures", regrette le directeur général de Great Plains Conservation Dereck Joubert repris par l'AFP. L'an passé, le nombre de rhinocéros a atteint un triste record, signe que les moyens mis en place ne suffisent pas à enrayer le phénomène. Le commerce de corne de rhinocéros est alimenté par des croyances (sans le moindre fondement) selon lesquelles celle-ci aurait des vertus thérapeutiques et aphrodisiaques. Les amateurs de médecines chinoises la consomment broyée, à l’état de poudre. Pourtant, il s’agit banalement de kératine, une substance identique à celle que l’on retrouve dans les ongles ou dans les cheveux. L'Afrique du Sud abrite environ 80% des quelque 25.000 rhinocéros restant vivant sur terre. Mais ils n'y sont plus en sécurité. A la mi-février, des organisateurs de safaris ont ainsi annoncé qu'ils projetaient de transférer au Botswana jusqu'à une centaine de rhinocéros sud-africains menacés par le braconnage. Via Facebook j'ai lu cette triste histoire et avait espéré jusqu'au bout, qu'il serait possible de sauver ce pauvre animal. J'ignorais toutefois qu'il avait en plus une balle logée dans la tête. Honte à tous ces gens qui tuent encore et encore pour rien (si pour le fric) de façon aussi barbare ! Genside 6mar2014
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Des chercheurs sont parvenus à récupérer cinq petits poissons dans des profondeurs record, au large des côtes de la Nouvelle-Zélande. Cette découverte devrait leur apporter de nouvelles informations sur la profondeur à laquelle les poissons peuvent survivre. À première vue, ils ressemblent à un paquet d'organes entouré de cellophane. Pourtant, ces cinq Pseudoliparis amblystomopsis, des poissons des grandes profondeurs, sont un peu plus que cela. Ce sont les seuls poissons qui parviennent à survivre à sept kilomètres au fond de la mer. Ces spécimens ont été récupérés par des scientifiques britanniques, américains et néo-zélandais qui décrivent aujourd'hui leur prise exceptionnelle dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences. Et faire une telle prise n'a pas été évidente puisqu'il a fallu plonger jusqu'à sept kilomètres de fond, au large des côtes de la Nouvelle-Zélande... By Jose Manuel Blazquez Alonso 7/oct/2008* Habitués à vivre largement en-dessous de leurs congénères, les Pseudoliparis sont presque transparents et ne possèdent pratiquement pas de pigmentation. La raison ? À sept kilomètres de profondeur, la lumière est quasiment absente, d'où leur couleur blanchâtre. Selon Ashley Rowden, co-auteur de l'étude repris par le Greenfield Reporter, personne n'a été en mesure d'attraper un P. amblystomopsis depuis près de 60 ans. C'est donc avec une certains appréhension que les chercheurs ont descendu un piège en forme de boîte dans la fosse des Kermadec, fin 2011. Prévoyants, ils avaient tout de même inséré des morceaux de maquereaux dans le piège, afin de servir d'appâts aux petites créatures de sable dont les Pseudoliparis se nourrissent. "Lorsque nous avons relevé le piège, c'était magnifique. On s'est dit : 'Ça y est, nous avons le poisson, et nous en avons plus d'un !'", s'enthousiasme Ashley Rowden. Prudente, la biologiste sous-marine du National Institute of Water and Atmospheric Research s'est équipée d'une paire de gants avant de saisir délicatement l'un des poissons. "Cela ressemblait un peu à un ballon rempli d'eau. Une masse pas très élégante, gélatineuse qui s'agitait dans mes mains. C'était super, mais très étrange, de pouvoir voir ses organes", précise-t-elle. Les Pseudoliparis attrapés par Ashley Rowden et son équipe représentent la seconde prise la plus profonde. Grâce à cette découverte, les chercheurs espèrent ainsi pouvoir déterminer jusqu'où peuvent survivre les poissons. En effet, auparavant, les scientifiques ne pensait pas que les poissons pouvait vivre en-deçà de certaines profondeurs. Mais cette prise et son étude ont permis aux chercheurs d'avoir plus de précisions. En mesurant les niveaux d'un composé chimique permettant de contrebalancer les effets de la pression chez le Pseudoliparis, l'oxyde de triméthylamine, ils se sont aperçus que celui-ci pouvait vivre jusqu'à 8,2 km sous l'eau. Or, dans le cas du P. amblystomopsis, les niveaux d'oxyde de triméthylamine étaient au plus haut. Ce résultat suggère que le quart le plus profond des océans du monde, entre 8,2 et 11 km de profondeur, serait inhabitable pour les poissons, d'après les experts. Paul Yancey, du Whitman College et auteur principal de l'étude, explique qu'il semblerait qu'il y ait une limite naturelle à la quantité de cette molécule que le corps d'un poisson peut contenir. Le chercheur a précisé que cette molécule était d'ores et déjà étudiée pour ses applications chez l'être humain, notamment dans le traitement des glaucomes. En parallèle, les scientifiques ont découvert une autre propriété de l'oxyde de triméthylamine. Comme si son aspect étrange ne suffisait pas, le P. amblystomopsis dégage une très mauvaise odeur lorsqu'il se décompose. La raison ? C'est, en effet, la molécule qui donne au poisson cette odeur distinctive. Par conséquent, plus les poissons vivent profondément, plus ils sentent mauvais. Par précaution, Paul Yancey a donc décidé de garder les Pseudoliparis dans la glace. *La vidéo est ancienne, mais c'est la même qui est présentée... Gentside 6Mar2014
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Il y a quelques semaines, New York a annoncé sa décision d'éradiquer les cygnes muets vivant dans l'Etat. Une décision qui a suscité de telles protestations que le Département de la Conservation de l'Environnement a accepté de faire marche arrière. Il devrait mettre en place un moyen non-mortel de contrôler les naissances de l'oiseau considéré comme une espèce invasive. Et un point pour les défenseurs des cygnes muets new-yorkais ! Les oiseaux ne connaitront pas la fin macabre que les autorités avaient prévue pour eux. Plutôt que d'exécuter les quelques 2.200 cygnes muets peuplant l'État de New York, le Département d'État pour la Conservation de l'Environnement (DEC), a accepté d'effectuer une régulation des naissances afin de limiter la croissance de la population. Cette nouvelle décision survient après que de nombreux manifestants ont protesté contre l'application de ce plan de gestion rendu public l'année dernière. Celui-ci prévoyait l'éradication de plusieurs milliers de cygnes muets, une espèce non-native des États-Unis. Les oiseaux vivant sur les espaces publics auraient alors été abattus ou gazés, leurs nids détruits et leurs oeufs percés. By muteswantruth 23/5/2012 "Le plan prévu pour la gestion des cygnes muets a reçu un intérêt signifiant de la part du public et le DEC a reçu de nombreux commentaires significatifs et réfléchis. Par conséquent, le DEC envisage d'appliquer des moyens non-mortels pour remplir les objectifs du plan de gestion", a annoncé Joe Martens, Commissionnaire pour le département dans un communiqué. Plus de 16.000 personnes ont écrit au DEC tandis que près de 30.000 ont signé une pétition demandant aux autorités de ne pas abattre les cygnes muets, rapporte IBTimes. "La grande victoire c'est qu'ils ne vont pas tuer les cygnes de la Baie de Sheepshead. Elle ne serait pas la même sans cygnes muets. Ils sont synonymes de grâce et de beauté. Bien sûr, parfois ils sifflent, mais c'est New York, ils sont autorisés", témoigne Steven Cymbrowitz, démocrate de l'Assemblée de l'État de New York. En parallèle, certaines propriétés privées ou municipalités seront autorisées à conserver leurs cygnes, du moment qu'ils s'engagent à contrôler leur expansion, notamment en coupant les plumes qui leur servent à voler. Plusieurs experts en vie sauvage et groupes de surveillance des oiseaux, ont soutenu la décision d'abattre les cygnes. Selon eux, ils sont dangereux pour les autres espèces d'oiseaux. "Ces oiseaux ne sont pas seulement une nuisance, ils détruisent également les plantes aquatiques et font fuir les autres oiseaux d'eau douce comme les canards", indiquent-ils. "Le risque de blessure est faible, mais le comportement agressif des cygnes peut être une nuisance sérieuse et rendre certaines zones de terre ou d'eau inaccessibles pendant la saison de nidification. Lorsque les groupes de cygnes évoluent dans des zones utilisées pour la baignade ou d'autres activités, le dépôt de matières fécales peut devenir un problème de santé publique", expliquent les membres du DEC dans leur rapport. Toutefois, de nombreuses associations de défense des animaux ont dénoncé le procédé d'abattage et de gazage comme cruel, protestant contre son application. "Nous sommes une communauté d'immigrants. Nous accueillons avec plaisir les cygnes, qui sont arrivés ici il y a plus de 100 ans", précise Janelle Barbash du groupe Save Our Swans. Dans un article du New York Times, Hugh Raffles, professeur d’anthropologie à l’université de New School, avait lui aussi réagi au plan annoncé en appelant la population à réagir. Selon lui, les cygnes ont un "impact mineur" sur l’écosystème dans son ensemble. De même, il écarte l'argument avancé par les autorités selon lequel les cygnes ne seraient pas adaptés à l'environnement new-yorkais parce qu'ils n'en sont pas originaires. Selon lui, ils y vivent depuis un nombre d’années conséquent, rapporte Libération. Les larges cygnes blancs sont natifs d'Europe et de certaines régions d'Asie. L'espèce a été amenées aux États-Unis à la fin des années 1800 pour orner les rives de propriétés privées. En 1910, environ 500 cygnes muets ont été relâchés dans la nature. Depuis leur population a atteint des sommets puisqu'elle a triplé au cours des 30 dernières années, se montant à 2.200 individus. Aujourd'hui, la population mondiale est estimée entre 600.000 et 620.000 individus. Le cygne muet (Cygnus olor) est appelé ainsi en raison des cris qu'il émet qui sont rares et de faible puissance. Gentside 7mars2014
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Déterminer, à l'oreille, l’âge des éléphants
birdy1972 a posté un sujet dans Actus / Infos Les Eléphants
Trahi par sa trompe : il est possible d’estimer l’âge d’un éléphant sur la base du grondement qu'il émet. Grâce à son organe nasal allongé - la trompe que les spécialistes appellent aussi "proboscis" - l’éléphant peut émettre un vaste éventail de bruits : il barrit, siffle mais gronde également. Des éléphants d'Afrique. Sam Moore Ces grondements sont des sons puissants avec des fréquences dans la gamme des infrasons qui peuvent se propager sur plusieurs kilomètres. Il est connu que ces sons peuvent être utilisés pour compter les éléphants à distance mais c’est la première fois qu’ils sont utilisés pour déterminer leur âge. Beekeeper Stories 9/4/2013 Dans la revue Bioacoustics, des scientifiques de l’université de Vienne en Autriche expliquent qu’ils ont réussi, à force d’écoutes et d’observations, à identifier des modèles de fréquence dans les grondements que les éléphants utilisent pour s’appeler entre eux. Ces modèles peuvent servir à identifier l’âge de l’individu qui gronde. De nombreux essais, menés sur des spécimens d’Afrique, indiquent que cette technique permet de discriminer avec 95% de réussite un éléphanteau d’un adulte et avec 70% d’efficacité le degré de maturité des jeunes éléphants. Addo Elephant National Park 24/11/2013 "Les éléphants produisent des sons avec des fréquences incroyablement basses qui voyagent sur de nombreux kilomètres. Mais ce qui est encore plus étonnant, c'est que ces sons peuvent être utilisés pour évaluer leur nombre mais aussi les âges des éléphants sur de grandes distances. C'est un outil puissant pour la conservation, moins invasive et plus rentable que les autres méthodes telles que la radioidentification ou le suivi GPS", a ainsi expliqué Andrew Horn, rédacteur en chef de Bioacoustics. Le contrôle et la surveillance des populations d'éléphants est de plus en plus nécessaire car le braconnage, les perturbations humaines, la perte d'habitat menacent gravement les populations d'éléphants dans le monde entier. Sciences et avenir 8/3/2014 -
Depuis le voyage historique de Charles Darwin aux Galápagos, la faune et la flore de ces îles ont été étudiés avec attention... beaucoup plus que les volcans qui sont pourtant toujours actifs. Des géologues de l'université de Rochester ont sondé le sous-sol du Sierra Negra, le volcan le plus virulent, situé sur l'île Isabela, afin de mieux comprendre son activité. Le Sierra Negra aux Galápagos. Cynthia Ebinger, University of Rochester Pour obtenir une image du sous-sol du volcan, les scientifiques ont disposé quinze sismomètres tout autour du Sierra Negra. Ce réseau d'équipements a été utilisé pour mesurer la vitesse et la direction des ondes sonores générées lors des tremblements de terre. Cela a permis de reconstituer l'arrangement des galeries et des excavations du sous-sol, selon une technique identique à celle utilisée pour les scanners. "Avec une meilleure compréhension de ce qui se passe sous les volcans, nous allons maintenant être en mesure de mesurer plus précisément l'activité souterraine. Cela devrait nous aider à mieux anticiper les tremblements de terre et les éruptions et ainsi atténuer les risques qui leur sont associés ", a déclaré Cynthia Ebinger , qui a dirigé les travaux dont les résultats sont publiés dans le Journal of Geophysical Research. Le sous-sol du Sierra Negra avec la chambre magmatique qui alimente le volcan. Cynthia Ebinger, University of Rochester. Selon les scientifiques, il ressort de ce sondage que les volcans des îles Galápagos présentent des similitudes avec ceux d'Hawaii. Ils notent toutefois une différence majeure : les volcans d'Hawaii sont en dormance et ne sont plus connectés à une source de magma. En revanche, ceux des Galápagos peuvent entrer en éruption à tout moment. La dernière activité du Sierra Negra remonte à 2005. TheFREDCAROLE 13/11/2011 Sciences et avenir 6/3/2014
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Chevaux : Stop aux calèches dans New York
birdy1972 a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans PETITIONS : Animaux domestiques et de la ferme
New York (AFP) - Les calèches de Central Park doivent-elles disparaître? La bataille fait rage à New York autour de cette attraction centenaire, que le nouveau maire veut remplacer par des voitures électriques. "Nous allons nous débarrasser des calèches. Ce n'est pas humain, ce n'est pas cohérent en 2014", avait déclaré Bill de Blasio fin décembre, promettant de le faire "dans les premiers jours" de son mandat début janvier. "Ce n'est pas négociable", a-t-il encore répété fin février, tout en promettant de discuter avec ceux qui vivent de cette activité touristique qui emploie 220 chevaux et 170 cochers à plein temps, pour 68 calèches. AFP 6/3/2014 "New York est l'une des villes les plus congestionnées du monde, ces chevaux travaillent dans la circulation, les naseaux dans les pots d'échappement, ce n'est tout simplement pas un environnement pour eux", explique à l'AFP Chelsie Schadt, une des responsables de NYClass, groupe de pression qui veut la fin des calèches. Le groupe a donné 1,3 million de dollars pour les campagnes de Bill de Blasio et d'autres candidats à la mairie opposés à cette attraction touristique immortalisée de manière très romantique dans de nombreux films. "Il s'agit seulement de défendre les animaux" insiste Chelsie Schadt, dénonçant une vingtaine d'accidents impliquant des calèches ces deux dernières années. "Les chevaux ont besoin de brouter tous les jours, de socialiser avec d'autres chevaux", dit-elle aussi, soulignant que ceux de Central Park n'ont jamais ce loisir, passant de l'écurie au parc, et du parc à l'écurie. Dans les quatre écuries qui les hébergent, l'heure est donc à l'attente inquiète. Conor McHugh, solide Irlandais manager des Ecuries de Clinton park, sur la 52e rue, en ouvre volontiers les portes. Construites en 1860, elles accueillent au rez-de-chaussée des calèches sagement rangées, avec leurs fleurs en plastique et leurs drapeaux américains. En sous-sol des pédicabs. Et à l'étage, 79 chevaux en box individuel d'au moins 3m sur 2,4m. Il montre les bols d'eau, la paille, le système d'arrosage automatique en cas d'incendie. Explique que tous les chevaux qui promènent les touristes à Central Park doivent passer au moins cinq semaines par an dans une ferme, et ne peuvent pas travailler - de porte à porte - plus de 9 heures par jour. Ils ne peuvent pas davantage travailler s'il fait plus de 32°C, ou moins de -7°C. "Ceux qui sont contre nous insistent que nos chevaux ne passent jamais de temps dans une ferme, ne peuvent pas courir dans les champs, ne peuvent pas vivre comme des chevaux. Mais la loi leur garantit tout ça", dit-il. Même s'il y a des réglementations, "il n'y a pas moyen de réguler cette industrie pour qu'elle devienne vraiment humaine", lui répond en écho Chelsie Schadt. NYClass veut donc que les calèches soient remplacées par des copies de voiture du début du 20e siècle, électriques, qui offriront "le même sentiment de nostalgie". Les chevaux seraient eux envoyés dans des "sanctuaires", pour y couler des jours heureux. "Cela donnera du travail" aux personnes qui travaillent pour les calèches, dit Chelsie Schadt, estimant cette alternative "extrêmement équitable". Le premier prototype de cette voiture, estimé à 450.000 dollars, pourrait être prêt au printemps. Le projet - qui devra être adopté par le conseil municipal mais n'est toujours pas à l'ordre du jour - prévoit la disparition des calèches sur trois ans, et la montée en puissance des voitures vintage sur la même durée. Lequel enrage Christina Hansen, cochère et porte-parole de l'Association des calèches de New York (Horse and carriage Association). Elle dénonce une "étrange combinaison d'intérêts, entre l'immobilier et les défenseurs des animaux, qui ont dépensé beaucoup d'argent et de temps pour faire élire Bill de Blasio, parce qu'il a promis d'interdire les calèches". "Les défenseurs des animaux pensent que tous ceux qui ont des animaux ont tort, et qu'ils ne doivent pas travailler", dit-elle, un oeil sur sa calèche garée près du Plaza hotel, à l'angle sud-est de Central Park. "Pour ce qui est de l'immobilier, nos écuries sont dans l'ouest de Manhattan. Elles ont beaucoup de valeur", souligne-t-elle. "Et nous n'allons pas les vendre tant que nous avons nos chevaux". Comme Conor McHugh, elle est déterminée à se battre. "Nous aimons les chevaux. Nos chevaux sont en bonne santé et heureux. Si ce projet devait être voté, nous irions devant la justice car ce n'est pas constitutionnel", dit-elle. "C'est New York, c'est Central Park, tout le monde connaît nos calèches. C'est comme si on se débarrassait de la Statue de la Liberté ou de l'Empire State building". Sciences et avenir 6/3/2014 -
Un ver apparu en Europe menace la biodiversité
birdy1972 a posté un sujet dans Les espèces invasives
Caen (AFP) - Un ver plat, d'une espèce inconnue jusqu'ici en Europe, a été identifié à Caen (ouest) constituant une menace pour la biodiversité car s'il se répandait dans la nature, cet animal exotique pourrait s'attaquer aux escargots. "On sait de manière certaine que partout où Platydemus manokwari s'est installé, il a détruit toute la faune d'escargots autour de lui", met en garde Jean-Lou Justine (Muséum national d'Histoire naturelle, Paris). Un ver exotique plat, le Platydemus manokwari, découvert en Europe menace la biodiversité (c) Afp "Mais c'est pire que ça, parce qu'il va manger d'abord les escargots, puis après tout ce qui se trouve sur le sol et qui est mou, comme les vers de terre", poursuit ce spécialiste des Plathelminthes (vers plats) terrestres, dans un entretien avec l'AFP. Son équipe a formellement identifié pour la première fois sur le continent européen une nouvelle espèce originaire de Nouvelle-Guinée. Les huit spécimens étudiés ont été trouvés dans une serre du Jardin des Plantes de Caen. Très plat, ce ver mesure 5 cm de long et 5 mm de large, son dos est couleur olive noire, avec une bande centrale claire. Son ventre est plus clair. Pour les scientifiques, qui publient leur découverte mardi dans la revue de biologie PeerJ, il y a urgence à prévenir la prolifération de cette espèce en Europe, en raison de la menace qu'elle représente pour la biodiversité. (Photo : Platydemus manokwari. La tête est sur la droite. Localité: Ogasawara Islands, au Japon. Shinji Sugiura - Domaine public) Il y a déjà un précédent d'envahissement du nord des Iles britanniques par une autre espèce de ver plat, Arthurdendyus triangulatus, venu de Nouvelle-Zélande. Il est responsable selon les chercheurs "d'importantes diminutions des populations de vers de terre", avec pour conséquence possible une baisse de la fertilité des sols. Mais A. triangulatus ne supporte pas d'avoir trop chaud et voit ainsi son potentiel d'envahissement limité. (Photo : Nouvelle-Zélande vers plat (Arthurdendyus triangulatus), vue dorsale Mark Atkinson CC BY-SA 3.0) P. manokwari, en revanche, qui était jusqu'à présent confiné à la région Indo-Pacifique, semble "être une espèce de montagne qui vit naturellement dans les zones alpines jusqu'à subalpines, les zones tempérées fraîches et chaudes et jusqu'aux climats tropicaux". "Ca lui permet d'envahir pratiquement toute la moitié sud de l'Europe sans aucun problème", relève le Pr Justine. P. manokwari est en outre "classé dans la liste des 100 espèces exotiques les plus envahissantes au monde", ajoute-t-il. Dans la région Pacifique, l'animal que l'on sait particulièrement friand d'escargots, a été introduit volontairement, en tant qu'agent biologique, pour contrôler des foyers d'un escargot ravageur. Il serait capable de suivre des "pistes" d'escargots, de monter aux arbres pour dénicher ses proies et même d'attaques grégaires "en bande organisée". "Il a manifestement eu un impact grave sur la biodiversité des populations d'escargots indigènes dans la région du Pacifique", estiment les scientifiques. L'animal a un point faible : il est très lent. "Mais il suffit de déplacer un pot de fleurs qui en contient pour le répartir très, très rapidement", souligne le Pr Justine. "La vraie cause des invasions biologiques, c'est la mondialisation, c'est-à-dire le transport effréné de marchandises, avec des contrôles insuffisants, d'un bout à l'autre de la planète", indique-t-il. Des vers plats terrestres non-indigènes, principalement des espèces de l'hémisphère sud, ont été signalés dans 13 pays européens. Le Royaume-Uni, qui a des liens historiques avec l'Australie et la Nouvelle-Zélande, en compte au moins une douzaine. En France, le Pr Justine répertorie sur son site internet (http://bit.ly/Plathelminthe) six espèces invasives, en plus du P. manokwari. La plus répandue, désignée comme "marron-plate", mange des vers de terre "très activement". "Elle est présente dans plus de 20 départements. On ne l'arrêtera plus. Elle risque d'être un problème majeur". Les espèces européennes indigènes sont beaucoup plus petites que les espèces importées : 1 à 2 cm de long pour 1 mm de diamètre. "Très discrètes", elles sont considérées comme nécrophages. PeerJ publie l'étude en anglais (https://peerj.com/articles/297), mais avec un accès à une traduction intégrale en français. Pour contribuer à la recherche sur les vers plats, le Pr Justine peut être contacté par mail (justine@mnhn.fr) ou par téléphone (+33 (0)171214647) S et A 4Mar2014 -
Les grands mammifères ont sculpté l’écosystème préhistorique
birdy1972 a posté un sujet dans ARTICLES de presse
En étudiant des fossiles d’insectes coprophages, c'est-à-dire se nourrissant d’excréments, comme des bousiers et de xylophages (dont le régime alimentaire est composé de bois) des paléontologues danois ont pu reconstituer le paysage des écosystèmes tempérés de la dernière période interglaciaire, il y a entre 132.000 et 110.000 ans. Leur étude publiée dans les Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) indique que les écosystèmes tempérés étaient composés non seulement de forêts denses (c’est l’hypothèse généralement admise) mais aussi de vastes prairies. Reconstruction d'un paysage tempéré interglaciaire (Allemagne) avec de grands herbivores européens du Pléistocène comme l'éléphant à défenses droites (Elephas antiquus), un rhinocéros Stephanorhinus de kirchbergensis), ainsi que des chevreuils communs (Capreolus capreolus). Elke Gröning La comparaison du nombre de fossiles d’insectes xylophages associés à la dernière période interglaciaire et ceux retrouvés durant l’Holocène (qui s’étend sur les 10.000 dernières années et est marquée par l’essor de l’humanité et de l’agriculture), donnent des résultats surprenants. Ils indiquent que les xylophages étaient beaucoup moins nombreux il y a 110.000 ans que durant le début de l’Holocène. "Ce qui démontre qu’il y avait moins de forêts et plus de prairies durant la période interglaciaire" estime Chris Sandom, un des auteurs de l’étude. En analysant les fossiles de coprophages qui se nourrissaient d’excréments de ruminants et d’herbivores, les scientifiques ont complété leur vision de cette époque. "Les grands animaux font partie intégrante de la nature des temps préhistoriques. La distribution des coléoptères dans les sites de fossiles nous dit que la proportion et le nombre de grands animaux sauvages ont diminué après l'apparition de l'homme moderne (déjà !). À la suite de cette apparition, la campagne s’est d’abord développée en forêts denses qui ont ensuite été effacées lorsque l'homme a commencé à utiliser la terre pour l'agriculture" résume Jens-Christian Svenning, qui a dirigé les analyses. Outre l’intérêt de ces travaux qui améliorent la compréhension de la préhistoire, les auteurs expliquent qu’ils peuvent être utilisés par les spécialistes de l’ingénierie écologique qui tentent de restaurer les écosystèmes abîmés avec des techniques durables. "Un moyen important de créer des écosystèmes avec un haut niveau de biodiversité est de faire de la place pour les grands herbivores dans le paysage européen. Et éventuellement de réintroduire des animaux comme les bovins sauvages, les bisons et même des éléphants !" conclut Rasmus Ejrnæs, auteur principal de la publication. Si l’expérience est tentée un jour cela risque de créer du désordre… S et A 4mar2014 -
"Habiter dans les villes d'aujourd'hui exige une pensée radicale et des solutions créatives" explique sur son blog le designer américain Marco Castro. Ce dernier s'est donné pour mission de faire regagner un peu de terrain à la verdure dans la ville de New York, et ce de manière originale. Un designer américain imagine utiliser le toit des bus comme espace verts. Voici une image (retravaillée) représentant son projet tel qu'il l'imagine Busroots Aussi, avec son projet Bus Roots sur lequel il travaille depuis 2010, il ambitionne de transformer le réseau de bus de la ville en autant d'espaces verts nomades. "Un toit de bus mesure un peu plus de 30 m2, et la flotte new-yorkaise en comporte 4500, ce qui représente donc un potentiel d'environ 14 hectares d'espaces verts dans la ville" chiffre le designer sur son blog. De macascos 5sep2013 Selon lui, outre son intérêt esthétique, la végétalisation des bus offrirait de nombreux avantages tels que l'absorption d'un peu de dioxyde de carbone, la capture d'une partie de l'eau de pluie, voire même un effet isolant phonique et thermique. Pour appuyer sa démonstration, Marco Castro a mis au point une série de prototypes. Le dernier en date ressemble à ceci : Vue de face du prototype de bus végétalisé de Marco Castro Vue de la toiture du prototype de bus végétalisé D'autres images sont disponibles ici. Toutefois, ce projet comporte un inconvénient de taille, ou plutôt de masse... En effet, le designer explique que sur son dernier prototype (ci-dessus), l'installation végétale représente tout de même un surpoids de 102 kilos. Or, pour recouvrir l'intégralité d'un gros bus urbain comme Marco Castro l'imagine, la consommation supplémentaire de carburant engendrée par un tel surpoids risque alors de venir annuler les effets positifs de ces espaces verts ambulants. Un bus végétalisé tel que les imaginent Marco Castro (image retravaillée sur ordinateur par busroots). S et A 4Mar2014
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Les mois et les années les plus chauds depuis 1880
birdy1972 a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Climat - Changement climatique
Paris (AFP) - Cet hiver a été particulièrement doux --parmi les trois plus chauds depuis 1900--, et pluvieux en particulier en Bretagne qui, balayée par des tempêtes successives, a atteint son record de pluie depuis 1959, a annoncé vendredi Météo-France dans son bilan climatique provisoire. La température moyenne de cet hiver "météorologique", c'est-à-dire décembre, janvier et février, est supérieure de 1,8°C à la normale, et la pluviométrie de 20% sur l'ensemble du pays. Cet hiver a été particulièrement doux --parmi les trois plus chauds depuis 1900--, et pluvieux en particulier en Bretagne qui, balayée par des tempêtes successives, a atteint son record de pluie depuis 1959, a annoncé vendredi Météo-France dans son bilan climatique provisoire. (c) Afp Côté thermomètre, l'hiver 1989/1990 détient le record de douceur avec +2°C par rapport à la normale, devant celui de 2006/2007 "avec un peu plus de 1,8°C", précise à l'AFP Christine Berne, climatologue à Météo-France. Ce bilan provisoire a été réalisé le 27 février et le bilan définitif devrait être communiqué mardi. L'hiver 2013/2014 se placera alors soit au deuxième rang ex aequo, soit troisième. Côté précipitations, le bilan est très disparate sur le territoire. "Très abondantes sur la façade ouest du pays et du Sud-Est, elles sont en revanche restées très déficitaires de l'Hérault aux Pyrénées-Orientales ainsi que dans le Nord-Est", indique Météo-France. C'est la Bretagne qui a été le plus arrosée. Un record depuis 1959 avec des cumuls de pluie de 35 cm à 1m, "soit une fois et demie, voire localement plus de deux fois supérieurs à la normale". De BFMTV 28/2/2014 Le nombre de jours de pluie significative, soit supérieure à 1 mm, a été compris entre 50 et 80 jours : 15 à 20 jours de plus que la normale. "Ces pluies exceptionnelles, conjuguées aux submersions marines lors des grandes marées de janvier et février, ont provoqué de sévères inondations". Le dernier hiver le plus pluvieux en Bretagne remonte à 1994/1995. Xaver, Dirk, Ulla... Cet hiver a aussi été caractérisé par des tempêtes à répétition venues d'Atlantique, "conséquence d'un anticyclone des Açores renforcé et d'une dépression d'Islande plus creuse que la normale". "Le Nord-Ouest du pays a été régulièrement balayé par des tempêtes qui passaient en réalité un peu plus au nord, et qui ont, en revanche, été très marquantes pour des pays comme la Grande-Bretagne, ou en décembre l'Allemagne et les Pays-Bas", précise Christine Berne. Le Royaume Uni, par exemple, a connu son hiver le plus pluvieux depuis le début des statistiques en 1910, selon les services météo britanniques. La plus violente tempête de cet hiver sur la pointe bretonne a été Ulla, les 14 et 15 février, avec des vents dépassant les 150 km/h sur les côtes, et des rafales jusqu'à 110 km/h à l'intérieur des terres. La force des vents "n'a pas présenté de caractère exceptionnel, comparé à des tempêtes historiques comme en 1999 ou en 1987 (bien 1987)", souligne la climatologue. Concernant leur fréquence, aucune statistique précise permettant de comparaison n'était disponible. En revanche, "il y a eu 27 perturbations depuis le début janvier", précise Mme Berne. "C'est à peu près deux fois la normale". "Chaque début d'année, on débute avec une perturbation dont le nom commence avec la lettre A, et là, on est déjà reparti à la lettre A", la dernière perturbation en cours s'appelant Andréa. "Les années précédentes, on voit que la lettre A revient plus tard dans l'année, plutôt en avril", relève Christine Berne. La série de tempêtes a empêché les pêcheurs de prendre la mer, pénalisé maraîchers, éleveurs et céréaliers, entraîné de nombreuses coupures d'électricité et de lignes SNCF, et provoqué l'échouage, sans précédent depuis au moins un siècle, de 21.000 oiseaux marins morts sur le littoral atlantique. S et A 28Fév2014 -
Jean-Pierre Marguénaud, professeur de droit à l'université de Limoges, expose, dans le dernier numéro de la Revue Semestrielle de Droit Animalier, une proposition de loi visant à réformer le statut de l'animal en France. 16 associations ont déjà officiellement soutenu ce projet ; mais il serait souhaitable qu'elles soient rejointes par le plus possible d'associations et d'individus. Ce projet, fédérateur et consensuel, permettrait à la protection animale de s'unir tout en préservant les spécificités de chacun, et donc de mieux peser dans le débat politique et médiatique. «Les arbres et les herbes et toutes les choses qui poussent ou qui vivent sur la terre n'appartiennent qu'à elles-mêmes.» J.R.R. Tolkien, Le Seigneur des Anneaux, Livre I, Chapitre 7 : « Dans la maison de Tom Bombadil » C'est assez rare pour être signalé : ces dernières semaines, les animaux ont un peu fait la une de l'actualité. Aucun événement majeur, aucune révolution, mais une succession de petits faits révélateurs d'évolutions et, bien sûr, de blocages. - À New York, on vient de démanteler un vaste réseau de combats de coqs. C'est une bonne nouvelle ; la mauvaise, c'est que ces combats sont toujours populaires : les policiers ont récupéré des centaines de coqs entassés dans des cages à Brooklyn, et plus de 3000 animaux dans un élevage du nord de l'État de New York. Les spectateurs paient 40$ pour assister à un combat, certains parient jusqu'à 10 000$ sur son issue. - En France, Farid Ghilas a été condamné à un an de prison ferme pour avoir torturé un chaton et posté sur Facebook la vidéo de son exploit. Là encore, bonne nouvelle – les actes de cruauté envers certains animaux sont de moins en moins tolérés par la justice – et mauvaise nouvelle – des gens sont encore capables de faire souffrir un animal par pur sadisme, et de le montrer au public, comme si c'était absolument normal, voire drôle. Même la bonne nouvelle doit être nuancée, d'abord parce que cette condamnation risque de rester un cas isolé (d'autant qu'elle peut encore être adoucie en appel), et surtout parce que ce que la justice condamne, c'est l'acte de barbarie envers un animal domestique ou apprivoisé – les autres, vous pouvez toujours leur faire à peu près ce que vous voulez, et en droit français, les animaux sont toujours considérés comme des biens. Ces deux épiphénomènes ne sont qu'une miette de glace sur l'immense iceberg de la souffrance que nos sociétés imposent aux animaux. Cette montagne de tortures commence peu à peu à sortir du brouillard où l'avaient noyée les industriels qui l'ont mise en place et en vivent. Le grand public découvre, petit à petit, à quel point elle est sanglante. Des films comme Blackfish ou Océans dénoncent, pour le premier, les conditions de vie des épaulards en captivité, et pour le second, le traitement réservé aux requins pêchés pour leurs ailerons – la scène dans laquelle on voit un requin encore vivant couler à pic après qu'on lui a coupé son aileron est proprement insoutenable. De Ake mi 20/Dec/2012 Sur YouTube, on ne compte plus les films qui montrent, souvent crûment, les conditions de vie des animaux élevés à des fins alimentaires. Les industries qui profitent de cette barbarie résistent, bien sûr. En juillet dernier, deux élevages de poules pondeuses en batterie ont fait condamner l'association L214 pour avoir filmé clandestinement, puis diffusé, des vidéos qui prouvaient qu'ils ne respectaient même pas la législation en vigueur, pourtant très insuffisante. Ce type de poursuites n'est pas rare, et leur but est très clair : empêcher que le public se rende compte, de visu, de l'horreur de l'élevage industriel et intensif. C'est une évidence : les gens qui gagnent des millions sur la souffrance animale, tout comme ceux qui en ont fait leur loisir, vont se battre jusqu'au bout pour que les gens en sachent le moins possible et pour que les législations ne changent pas. Mais même le grand public peine parfois à percevoir l'importance de ce combat : ainsi, le président du tribunal pour enfants de Bobigny, Jean-Pierre Rosenczveig, s'étonne dans un billet de son blog que des intellectuels français n'aient, je cite, «rien d'autre à se mettre sous la dent» que la protection des animaux, et les accuse, en menant ce combat, d'être «au ras du sol» (sic !). D'où la nécessité impérieuse pour les défenseurs de la cause animale de contre-attaquer, et d'être efficaces dans la contre-attaque. Je ne suis pas végétarien, et je considère que toutes les espèces vivantes, y compris l'homme, ont le droit de tuer dans certains cas, et l'alimentation fait partie de ces cas. Véritablement biocentriste, et non pas «animalo-centriste», je ne considère pas que la vie des animaux vaille davantage que la vie des plantes, et je ne trouve donc pas l'argument éthique convaincant pour cesser de les tuer pour leur viande, leur cuir etc. Pour autant, il est clair que nous devons absolument évoluer sur deux points. Le premier est quantitatif : il y a urgence à diminuer notre consommation de viande, tout simplement parce qu'élever des animaux est écologiquement bien plus coûteux que de faire pousser des végétaux. - Le second, de loin le plus important, est d'ordre qualitatif : je ne considère pas que tuer des animaux soit forcément immoral, en revanche, les faire souffrir inutilement l'est à l'évidence. Les conditions d'élevage, de transport et d'abattage actuelles ne sont pas «cruelles» : elles sont abominables, monstrueuses, épouvantables, innommables, glaçantes d'horreur. En fait, il m'est impossible de trouver les mots justes pour les décrire, tant elles dépassent les réalités que le langage transmet ordinairement. Le problème n'est pas dans le fait d'élever ou de tuer des animaux ; le problème, c'est de les élever et de les tuer de manière industrielle, donc dans un unique souci de rentabilité et d'efficacité, sans prendre en considération qu'il s'agit d'être vivants, conscients, sensibles et ayant des droits. De AssociationL214 28/Mar/2012 Comme Tol Ardor, l'association que je préside, le dénonce depuis le début, c'est l'industrie et la technique sur laquelle elle repose qui est à la base du mal : la même industrie et la même technique qui, par ailleurs, détruisent les écosystèmes naturels, réchauffent la planète et donc condamnent à mort les animaux incapables de s'adapter ; les conditions d'élevage et de mise à mort des animaux destinés à l'alimentation d'une part, la destruction des écosystèmes et donc des animaux sauvages d'autre part, ne sont que deux aspects du même problème. Face à cela, que faire ? D'abord, s'unir. Les défenseurs des animaux (associations et individus) sont faibles d'abord de leurs divisions, qui entraînent manque d'efficacité, de visibilité médiatique et de crédibilité. Les industriels du secteur agro-alimentaire, les chasseurs, les défenseurs du foie gras et de la corrida sont beaucoup plus unis que nous ; tant qu'il en sera ainsi, ils seront les plus forts. L'obstacle à cette union, c'est que les militants de la cause animale ont souvent le plus grand mal à surmonter leurs divisions. Elles sont nombreuses, et lourdes, et il ne sert à rien de les nier ou de les minimiser. - La plus importante et douloureuse sépare ceux qui sont végétariens, végétaliens ou vegans de ceux qui ne le sont pas. Les premiers ont souvent le plus grand mal à laisser aux «carnivores», aux «viandards», aux «mangeurs de cadavres» une place à leurs côtés. Presque toujours renvoyés à une incohérence mal démontrée ou à leur prétendu égoïsme, ils sont, au mieux, acceptés comme supplétifs, pour faire nombre, et tenus de se taire. Rares sont ceux qui acceptent de tendre la main, de laisser un espace de parole, bref qui tolèrent vraiment la différence. De AnimalsAngels 2/Oct/2011 La seconde fracture (qui ne recoupe pas la première) sépare (grosso modo) les biocentristes, ou au moins les « animalo-centristes », de ceux qui considèrent que les animaux n'ont aucune valeur morale intrinsèque, mais qu'il ne faut pas les torturer car cette torture dégrade l'homme et la société qui la pratiquent. Ces fractures ne sont plus de simples désaccords. Entre militants de la cause animale, elles ont donné lieu à des attaques souvent très violentes, à des rancœurs nombreuses, à de véritables haines parfois. Mais je continue à croire qu'il est possible de les dépasser, et que les défenseurs des animaux sauront prendre conscience de l'urgence de s'unir et donc, nécessairement, d'accepter entre eux certaines différences. De Magnolia Pictures & Magnet Releasing 3/Jun/2014 Comment ? L'idéal, bien sûr, serait de parvenir à mettre en œuvre une grande confédération des associations de protection des animaux, ouverte également aux simples particuliers. Cette confédération serait assise sur une charte la plus consensuelle possible, ce qui lui permettrait de réunir largement, en laissant à chaque partenaire sa pleine indépendance, et en traitant chacun à égalité. Mais ça a déjà été tenté, et pour l'instant, ça ne marche pas. Le Réseau Animavie, que Tol Ardor a rejoint (et nous continuerons à les soutenir), était un bel essai, qui a malheureusement explosé en plein envol justement sur cette question du végétarisme. La Fédération Française de Protection Animale ne semble pas non plus avoir beaucoup de succès. En attendant cette confédération, pour laquelle nous continuerons à nous battre, sans doute est-il réaliste de se réunir, dans un premier temps, autour d'objectifs plus concrets, plus immédiatement et plus facilement réalisables. DE Anoop KN22/Avr/2009 Une priorité devrait être de changer le droit français, afin que les animaux – tous les animaux – soient mieux protégés et qu'ils cessent d'être considérés comme des objets. Ainsi, Tol Ardor propose une Déclaration des Droits des Êtres Vivants (largement appuyée sur la Déclaration des Droits de l'Animal de 1978) que nous pensons consensuelle et largement acceptable. Dans une optique légèrement différente, Jean-Pierre Marguénaud, professeur de droit à l'université de Limoges, a publié dans le dernier numéro de la Revue Semestrielle du Droit Animalier (p. 179) une proposition de réforme du statut de l'animal ; cette proposition est officiellement soutenue par seize associations, dont Tol Ardor. C'est évidemment insuffisant. Il est donc essentiel de diffuser ces textes et de les faire connaître le plus largement possible. Envoyez-les à vos carnets d'adresses, aux représentants des associations que vous connaissez, à vos représentants politiques, aux élus, partagez-les sur les réseaux sociaux. Ils représentent une opportunité précieuse pour les défenseurs de la cause animale de se réunir au-delà de leurs divergences et de leurs clivages, sur des propositions concrètes et ne nécessitant pas une lourde structure. La formule peut sembler pompeuse ou usée, mais elle est plus jamais d'actualité : militants de la cause animale de tous les pays, unissez-vous ! Auteur : Meneldil Palantir Talmayar / Tol Ardor De 2159mimie 12/mai/2013 Notre Planète Info 16/Fév/2014