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BreeMeg

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Tout ce qui a été posté par BreeMeg

  1. Gun, Graf et Famas ont participé sans le savoir à un moment historique. Ces trois chiens d’assaut, membres des équipes du GIGN, étaient à Dammartin-en-Goële le 9 janvier lors de l’assaut donné contre les deux terroristes, auteurs de l’attentat à Charlie Hebdo, retranchés dans une imprimerie. Par hasard, le réalisateur Benoît Poisson les avait rencontrés en novembre dernier pour un reportage de 30 Millions d’amis qui sera diffusé le 25 janvier à 13h sur France3. Il nous raconte comment ces chiens vivent leur mission au sein de l’élite de la gendarmerie française. Teaser du reportage Fondation 30 Millions d'Amis 19jan2015 Quel rôle ont les chiens au sein du GIGN? Les quatre chiens opérationnels au GIGN sont des chiens d’assaut qui font partie du dispositif policier au même titre que d’autres outils comme les explosifs et les moyens d’écoute ou de visualisation. On a recours à eux quand on ne souhaite pas qu’il y ait d’échanges de coups de feu, par exemple dans le cas d’un forcené retranché sans otage que l’on veut déloger sans violence. Pour les policiers que nous avons rencontrés, il n’y a toutefois pas de configuration type pour l’emploi du chien, il est toujours avec eux dans le véhicule. Comment interviennent les chiens? Concrètement, le chien peut être envoyé sur un objectif qu’il va neutraliser en le mordant. Il peut également détecter une présence humaine dans un bâtiment, notamment si les hommes n’ont pas de moyens de savoir dans quelle pièce est retranché un individu: le chien peut désigner une pièce en se positionnant ou en aboyant. Il peut aussi être utilisé quand on veut donner l’assaut en faisant sauter une porte ou une fenêtre: on profite de l’effet de surprise pour envoyer le chien. Il sera en quelques secondes sur la personne qu’il pourra commencer à neutraliser en attendant que le groupe entre derrière lui. Le chien est une cible plus difficile à abattre qu’un homme car il est plus petit et plus véloce. [size=18]Les chiens aussi risquent leur vie à chaque intervention?[/size] Ils prennent tout autant de risques que les hommes car ils sont envoyés en avant. Ce sont les premiers exposés. Et l’énorme investissement effectué sur la formation de ces chiens démontre bien qu’ils ne sont pas là pour être des fusibles qui sautent à la première intervention. D’ailleurs, sur les images de Dammartin, les chiens portaient un gilet pare-balles. Comment sont sélectionnés ces chiens d’élite? Ils ont été recrutés avec le même niveau d'exigence que le recrutement des hommes du GIGN. Une personne est en charge de leur recrutement, en lien avec le centre cynophile de la gendarmerie. Les chiens doivent être calmes, équilibrés, extrêmement joueurs car ils ne sont motivés que par le jeu. Etre capables de rester silencieux est très important: il faut parfois qu’ils restent des heures dans les jambes de leur maître sans émettre le moindre aboiement. Ils sont sélectionnés entre l'âge de 6 et 18 mois, puis formés pendant environ un an. Leur carrière dure jusqu’à l’âge de 8 ans. Il s’agit quasi exclusivement de bergers belges malinois. Les chiens qui ont participé à l’assaut de Dammartin seront-ils récompensés? Les chiens présents au niveau des sections qui ont donné l’assaut ne sont pas intervenus directement sur les terroristes, mais il y a déjà eu des chiens de policiers, de gendarmes ou de militaires qui ont reçu des médailles, souvent les mêmes que celles de leur maître, pour acte de courage et de bravoure. Certes, ça ne fait plaisir qu’au maître, mais c’est justement ce qui est touchant: les chiens ne travaillent que pour le bonheur de leur maître, ils ont conscience du stress, de l’adrénaline qui monte, de l’état de leur maître lors des assauts. Pour eux, cela reste un jeu et ils ne cherchent que le moment où leur maître va les féliciter et jouer avec eux pour les récompenser. 20' 20jan2015
  2. Après les cafés des chats, c’est au tour des entreprises d’ouvrir leurs portes aux félins. Une firme japonaise incite même ses employés à venir travailler avec leur compagnon. Ferray Corporation, une entreprise japonaise spécialisée dans la conception de sites web, a décidé d’adopter neuf chats pour favoriser la communication entre ses employés. Et ce n'est pas tout. Elle verse une indemnité, équivalente à 35 euros par mois, pour encourager les employés à venir travailler avec leur chat ou à en adopter un. Après les cafés des chats, c’est au tour des entreprises d’ouvrir leurs portes aux félins au Japon. TORU YAMANAKA/AFP Les chats, libres de se déplacer partout dans l’entreprise, causent parfois quelques soucis. En se déplaçant sur les claviers, certains modifient les codes informatiques ou éteignent les ordinateurs alors que d’autres ont une fâcheuse tendance à mâchouiller les fils. Globalement, l’entreprise se dit satisfaite de cette nouvelle mesure, car la présence des chats diminuerait le stress des employés et augmenterait leur productivité. Sur le site de recherche d'emplois japonais Find job, Ferray Corporation fait la promotion de sa "politique des chats". Elle a même ajouté des photos de félins afin de recruter de nouveaux employés. Une des photos publiés sur le site Find job 職場に9匹の猫がいます。 De toute évidence, au Japon, les chats sont rois. Certaines firmes versent déjà des indemnités en cas de décès de l’animal de compagnie et d'autres vont même jusqu’à payer les funérailles. Sciences et avenir 21/1/2015
  3. Enfin une bonne nouvelle dans le monde des animaux sauvages. Le nombre de tigres a augmenté de 30% en quatre ans en Inde. Les tigres sont de plus en plus nombreux en Inde. Ils sont 30% de plus qu'en 2010. THORSTEN MILSE/ROBERT HARDING PREMIUM/ROBERT HARDING/AFP Passant de 1.706 individus en 2010 à 2.226 en 2014, l’Inde accueille maintenant 70% de la population mondiale de tigres. "Pendant que le nombre de félins diminue dans le monde, nous avons connu une augmentation de 30% depuis le dernier recensement. C’est une excellente nouvelle !" , a indiqué à l’AFP Prakash Javadekar, ministre indien de l’Environnement. Selon le gouvernement, cette hausse est due à la mise en place de mesures de protection efficaces. Avec l’aide de plusieurs organismes de défense, il a notamment amélioré la gestion de ses 40 zones de conservation en plus de limiter l’expansion des terres agricoles. En agrandissant leurs espaces d’élevage, les agriculteurs empiètent sur les forêts forçant les animaux à s’éloigner des zones protégées pour se nourrir. Pour parvenir à dénombrer les tigres, 9.700 appareils photo ont été dissimulés sur le territoire indien. Au total, plus de 378.000 kilomètres carrés ont été couverts grâce à cette technologie et plus de 1.500 tigres ont été photographiés et identifiés. Cette hausse du nombre de tigres en Inde représente une bonne nouvelle dans la continuité des résultats observés les années précédentes. En effet, en 2013, le ministre de la Protection de la nature népalais, Tek Bahadur Thapa Gharti indiquait que le population de tigres avait augmenté de 64% en quatre ans dans le pays. euronews 30/7/2014 Néanmoins, avec une population à l'état sauvage réduite à environ 3.200 tigres, cette espèce est gravement menacée de disparition. Le tigre est victime d'une réduction majeure de son territoire pour vivre. Il aurait perdu plus de 90% de son territoire depuis la fin du 19ème siècle. Selon la Société de protection de la nature américaine (Wildlife Conservation Society), environ 40.000 tigres étaient recensés dans le pays il y a un peu plus de 50 ans. Cette forte chute peut s’expliquer par la destruction de l’habitat de l’animal par l’homme. Le tigre est aussi victime de braconnage, en raison de la popularité de certaines parties de son corps qui sont utilisées en médecine chinoise. Pourtant, le commerce du félin est interdit depuis 40 ans. Sciences et avenir 21/1/2015
  4. Piracaia (Brésil) (AFP) - Là où il pêche depuis trente ans, le Brésilien Ernane da Silva ne voit plus que des broussailles et une terre crevassée par le soleil : ce pêcheur de Sao Paulo n'a jamais vu la vallée dans cet état. 15.mai.2014 - Des hommes à pied dans le lit à sec de l'un des réservoirs du barrage Cantareira Uol Noticia Cette région du sud-est du Brésil connaît la pire sécheresse des 80 dernières années. Une situation qui alerte de nombreuses autres villes : la déforestation, les températures plus élevées et l'expansion des centres urbains reproduisent ce désastre aux quatre coins de la planète. "J'ai été l'un des premiers pêcheurs à arriver ici et aujourd'hui je suis l'un des derniers à y rester", déplore cet homme de 60 ans au milieu du barrage de Jacarei, à Piracaia, à 110 km de Sao Paulo. "Cela fait 30 ans que je pêche ici. Comment aurais-je pu imaginer qu'un jour il n'y aurait plus d'eau ?", se demande-t-il dans un mélange d'incrédulité et de tristesse. 24.nov.2014 - Le niveau de Guarapiranga barrage sur le côté sud de São Paulo , continue de baisser, atteignant 32,2 % de sa capacité. Fabricio Bomjardim/Brazil Photo Press/Estadão Conteúdo Ce problème ne touche pas seulement da Silva mais des millions d'habitants de cette région, la plus peuplée et développée du pays. Coiffé d'une casquette pour se protéger d'un soleil de plomb, il dit avoir abandonné sa maison au bord du barrage. Cette année il a pu pêcher dans des zones plus hautes où il reste de l'eau. Il ne sait pas si cela sera encore le cas l'année prochaine. 24.nov.2014 - végétation qui pousse dans le sol craquelé de Jaguari - Jacareí barrage, partie du barrage de Cantareia dans la ville de Vargem , à São Paulo . Le lundi (24) , le réservoir est avec seulement 9,4 % de sa capacité. Luis Moura/ Estadão Conteúdo Construit à la fin des années 70, le barrage de Jacarei est l'un des cinq formant le gigantesque système de Cantareira qui approvisionne en eau 45% des 20 millions d'habitants de Sao Paulo et de sa banlieue. Son niveau d'eau est tombé à un minimum historique. Les précipitations pendant la saison des pluies (d'octobre à mars) ont été insuffisantes. En novembre, dans les barrages de Cantareira, il est tombé 90 mm contre une moyenne habituelle de 161,2 mm. 30.jan.2014 - Jaguari Dam, une partie du système Cantareira Sabesp (Compagnie d'assainissement de l'Etat de São Paulo). Le sol est sec et fissuré en raison du manque de pluie dans l'état. Le réservoir est à Bragança Paulista (SP) et est le principal fournisseur d'eau de la capitale et le régulateur de débit des fleuves les plus importants dans la région de Campinas Plus Moacyr Lopes Junior / Folhapress "Le manque de pluies a été sévère cette année, accompagné de températures élevées en été comme en hiver, ce qui accélère l'évaporation des barrages", explique à l'AFP le météorologiste Marcelo Schneider. "Et à la différence des sécheresses antérieures, la population et la demande d'eau sont plus importantes." Poumon économique du Brésil, Sao Paulo a déjà vécu une forte sécheresse en 2001 et une très grave au début des années 60. 4.fev.2014 - Atibaia River, à Campinas, São Paulo, le mardi (4), le niveau d'eau est réduit en raison du manque de pluie dans l'état. Sans la pluie, le réservoir de Cantareira système Sabesp (assainissement Company fondamentale de l'État de São Paulo), fonctionne à seulement 22 % de la capacité totale. Le niveau d'eau est la plus critique des 39 dernières années et a forcé les centres-villes à adopter des mesures de rationnement de l'eau. Cesare/Futurapress/Estadão Conteúdo Les retombées économiques de la crise actuelle n'ont pas encore été calculées, mais des experts mettent déjà en garde sur une panne du système. Car la sécheresse n'est pas seulement une affaire de climat : "Il est important de savoir si nous sommes prêts ou non à l'affronter", déclare à l'AFP Maria Assunçao Silva, du Département des Sciences atmosphériques de l'Université de Sao Paulo. Au manque d'investissements et d'infrastructures pour stocker l'eau les années d'abondance, s'ajoutent la surcharge du système Cantareira et la mauvaise gestion, selon les experts. L'AFP a entendu de nombreux récits de coupures d'eau au coeur de la mégapole et en périphérie. La plus grande compagnie d'eau de Sao Paulo, la Sabesp, affirme qu'il n'est pas nécessaire de rationner, tout comme le gouverneur de Sao Paulo, Geraldo Alckmin, réélu en octobre. Il a annoncé la construction d'une usine de réutilisation de l'eau et de nouveaux réservoirs de stockage. 14.fev.2014 - Rio Jacarei, dans la région de Joanópolis à São Paulo, a été photographié le vendredi (14) à un niveau bien inférieur à la normale. Malgré les fortes pluies qui ont frappé l'état ce jeudi (13). Mais le volume d'eau n'était pas suffisant pour améliorer les niveaux du barrage Cantareira. Selon Sabesp, il a plu 1,4 mm sur les réservoirs. Le système atteint vendredi son plus bas niveau depuis 1974, quand il a été créé: 18,7 % Luis Moura / Estadão Conteúdo Dans d'autres villes de l'Etat de Sao Paulo - où vivent 40 millions de personnes - et où la Sabesp n'opère pas, l'eau a déjà été rationnée. Certains experts voient la déforestation comme un facteur clé de la sécheresse. "La sécheresse exceptionnelle que vit la région sud-est du Brésil, spécialement Sao Paulo, peut déjà être le résultat de la destruction de l'Amazonie", a déclaré à l'AFP le chercheur Antonio Donato Nobre, de l'Institut national de recherches spatiales (INPE). "L'Amazonie exporte de l'humidité et apporte des pluies dans le sud-est, le centre-ouest et le sud du Brésil mais aussi dans d'autres régions de Bolivie, du Paraguay et d'Argentine, à des milliers de kilomètres", explique M. Nobre. Les scientifiques soulignent également que les fortes pluies en Asie-Pacifique, la température plus élevée des océans et la sécheresse en Californie sont connectées et font partie du même déséquilibre mondial. Les villes de plus en plus peuplées, avec peu de végétation et d'énormes extensions de béton contribuent à ce déséquilibre. "Cette sécheresse a changé ma vie. Ici, il y avait plein de monde qui pêchait, nageait, s'amusait. Maintenant il n'y a plus rien, plus personne", se lamente Ernane da Silva. Voir toutes les photos : près de 300 sur UOL NOTICIAS, des paysages de désolation... S & A 25nov2014
  5. Phnom Penh (AFP) - Sambo, le seul éléphant encore en activité à Phnom Penh, a été bénie par une foule de moines bouddhistes mardi, un dernier hommage avant son départ pour la jungle où elle devrait couler une confortable retraite après 30 ans de bons et loyaux services. Les participants nourrissent Sambo avant son transfert, Phnom Penh, 25 novembre 2014. (Kong Sothanarith / VOA) Âgée de 54 ans, Sambo, qui a passé sa vie à transporter des touristes sur son large dos, était, depuis 1980, une institution au temple Wat Phnom de la capitale cambodgienne. Une infection au pied -- mais aussi le mécontentement des autorités locales qui l'ont accusée de provoquer des embouteillages -- l'ont obligée à interrompre ses activités en 2012. La propriétaire de l'éléphante, ainsi que des défenseurs des droits des animaux, ont souhaité que Sambo soit récompensée pour toutes ses années de labeur, et qu'elle puisse bénéficier d'une retraite loin du brouhaha de la ville. Un espoir rendu possible grâce à des dons internationaux. Les moines Bouddhistes effectuent une cérémonie pour la retraite officielle de Sambo (Kong Sothanarith / VOA) "Sambo est pour moi comme une soeur cadette" a déclaré à l'AFP, Sin Sorn, sa propriétaire, âgée de 57 ans, au cours d'une cérémonie d'adieu à la future retraitée qui a reçu une guirlande de fleurs et des fruits. "Je vieillis. Aussi ai-je décidé qu'elle avait besoin d'être dans la nature... elle va me manquer terriblement," a ajouté Sorn. Sambo avec un de ses protecteurs, le 25 novembre 2014. (Kong Sothanarith / VOA) Grâce à des dons venus du monde entier et de l'Agence américaine pour le développement international, Sambo sera transportée au début du mois prochain dans la province de Mondulkiri, au nord-est du Cambodge, où elle retrouvera son environnement naturel d'où elle avait été arrachée à l'âge de 8 ans. Sambo vivra librement en compagnie de neuf autres congénères dans un parc géré par une organisation pour la préservation des éléphants (ELIE). Sambo apprécier l'attention de la presse. (KT Phot: Jonathan Pannetier) KhmerTimes Il subsiste au Cambodge environ 78 éléphants domestiqués et 400 sauvages, selon un des responsables d'ELIE, Jack Highwood. Sambo salue à ses amis à Phnom Penh. (KT Photo: Jonathan Pannetier) KhmerTimes L'éléphant d'Asie est classé parmi les espèces menacées figurant sur la liste de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). S & A 25nov2014
  6. C'est ce qu'a tristement constaté l'expédition océanographique Tara dont le navire est revenu après une expédition de 7 mois sur cette mer. De retour à Lorient, samedi 22 novembre 2014, après un périple de 7 mois en Méditerranée pour traquer les microplastiques, les équipes de la goélette d'exploration Tara ont présenté leurs conclusions sur l'ampleur de la pollution. "Les premiers constats de l'expédition sont édifiants", a assuré Gaby Gorsky, directeur scientifique de l'expédition qui a démarré en mai, dans une communication à l'AFP. La goélette Tara quitte le port de Lorient le 5 septembre 2009 (c) Afp "A chaque relevé de filet, il a été prélevé des échantillons de plastique ou de microplastiques, et ce dans toute la Méditerranée", a précisé Stéphane Bruzaud, de l'Université de Bretagne Sud, soulignant des concentrations plus importantes dans les eaux de certains pays, ainsi qu'à proximité des grandes villes, ports et zones touristiques. Mais des "concentrations non négligeables" ont également été observées en haute mer, "bien qu'on pourrait penser que les microplastiques y sont plus dispersés", a ajouté le Pr Bruzaud, un des nombreux scientifiques associés à cette mission, la première d'une telle envergure dans la Grande Bleue. Ces microplastiques (moins de 5 mm) sont le résultat d'un processus de dégradation ou d'érosion sur de longues périodes. "La Méditerranée connaît en moyenne les densités de plastique les plus importantes au monde, avec 250 milliards de microplastiques", a souligné François Galgani, chercheur à l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer). La Méditerranée est une mer petite et quasi fermée et qui génère beaucoup d'activités touristiques. "Toutes les conditions sont réunies pour qu'il y ait un degré de pollution extrêmement élevé", a estimé le Pr Bruzaud. Cette mer, qui représente moins de 1% de la surface des océans, est une incroyable réserve de biodiversité (8% des espèces), mais elle subit une forte pression avec 90% de la pollution qui vient de la terre. Lors de l'expédition --la 10è pour Tara depuis 2003--, à laquelle ont participé 14 laboratoires de recherche (français, italien, allemand ou américain) quelque 2.300 échantillons ont été prélevés lors de 350 traits de filets, tant au large que près des côtes, des embouchures de rivières ou des ports. Le plastique est déjà rentré dans la chaîne alimentaire... La composition chimique du plastique collecté sera étudiée, tout comme l'interaction entre le zooplancton, base de la chaîne alimentaire marine, et le plastique. "Il y a déjà des échantillons de microplastiques qui ont pénétré la chaîne alimentaire avec des effets aujourd'hui sur la santé humaine qui sont encore inconnus", a souligné Stéphane Bruzaud, dont le laboratoire, le LIMATB, sera chargé d'analyser et identifier (PVC, polystyrène, polyéthylène...) les microplastiques récupérés afin notamment de pouvoir proposer des produits de substitution. Les premiers résultats de la mission, dont le coût est de 1,6 million d'euros, devraient être connus à partir du printemps. L'expédition comportait un volet scientifique, mais également un volet de sensibilisation du public aux enjeux environnementaux. Ainsi, quelque 12.000 personnes et scolaires ont été accueillies à bord de la goélette de 36 mètres lors d'escales dans 13 pays. "Les enjeux ne sont pas en mer mais sur terre, il faudrait qu'on parvienne à empêcher que ces plastiques arrivent dans les océans", a déclaré Maria Luiza Pedrotti, coordinatrice scientifique de la mission. "Il n'est pas possible de nettoyer les océans", a-t-elle justifié. En novembre et décembre 2015, Tara sera à Paris à l'occasion de la conférence mondiale sur le climat. Avant cela, à partir de mars, le voilier se rendra dans plusieurs villes de France pour sensibiliser le grand public aux questions liées au climat. Le voilier appartient au fond de dotation Tara Expeditions qui organise des expéditions scientifiques pour comprendre l'impact des changements climatiques et de la crise écologique sur les océans. S & A 25nov2014
  7. Un dauphin a été retrouvé mort sur la plage de Canet-en-Roussillon (Pyrénées orientales). Pourquoi s'est-il échoué ? Est-ce le célèbre Dolphy ? Un dauphin a été découvert dimanche soir, 23 novembre 2014, échoué sur la plage de Canet-en-Roussillon (66), au niveau de l'embouchure de l'Agly, un fleuve côtier. À l'arrivée des pompiers, l'animal était manifestement décédé depuis peu. Le dauphin échoué dimanche 23 novembre 2014 serait un dauphin bleu et blanc. BC SDIS 66 L'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) s'est également rendu sur place. L'organisme est en effet chargé de prendre en charge le corps des cétacés échoués. Onze correspondants de l’ONCFS, répartis sur le pourtour du Golfe du Lion, participent activement au suivi d’espèces emblématiques. Les chercheurs du Réseau "Mammifères marins" de l'ONCFS référencent ainsi les mammifères marins découverts après échouage. Ils procèdent à l'identification précise des espèces observées et effectuent des relevés biométriques. Ils réalisent également des prélèvements de tissus et d’organes pouvant étayer différents travaux d’étude portant notamment sur la génétique, le régime alimentaire, les polluants organiques persistants, les métaux lourds, la virologie, la bactériologie… Parfois ces données permettent d'établir les circonstances de la mort de l'animal. Mais dans d'autres cas, il faudrait avoir recours à une autopsie. "Malheureusement cela est coûteux, regrette Éric Demay du Groupement Tursiops qui a passé deux ans à étudier Dolphy, la femelle Dauphin de la baie de Collioure (66). Par ailleurs, quand il s'agit d'un virus, les échouages sont plus massifs". Se pourrait-il que l'animal soit la célèbre Dolphy ? "Non, répond Éric Demay. Dolphy était un Grand dauphin (Tursiops truncatus). Celui-ci est plus petit. Je pense à un Dauphin bleu et blanc (Stenella coeruleoalba)". S & A 25nov2014
  8. Ce mercredi 26 novembre, les responsables se penchent sur la mauvaise qualité de l’air de Paris. Avec les nouvelles mesures des particules fines, l’impact sur la population pourrait être plus grave qu’estimé auparavant. Avec les nouvelles mesures des particules fines, l’impact sur la population pourrait être plus grave qu’estimé auparavant. C’est un résultat sur lequel devraient se pencher les participants aux "respirations", les rencontres sur la qualité de l’air qui se déroulent pour la première fois à Paris au Carreau du Temple ce mercredi 26 novembre 2014. Pour la première fois, grâce à un petit appareil laser fixé sur le ballon situé au parc André Citroën dans le quinzième arrondissement de Paris, les chercheurs ont pu mesurer les particules les plus fines dont la taille est inférieure à un micron. Aerophile Pour la première fois, grâce à un petit appareil laser fixé sur le ballon situé au parc André Citroën dans le quinzième arrondissement de Paris, les chercheurs du laboratoire de physique et chimie de l’environnement et de l’espace (LPC2E) ont pu mesurer les particules les plus fines dont la taille est inférieure à un micron (un millième de millimètre). Un véritable exploit. Jusqu’à présent, les appareils de mesure détectaient les particules dont le diamètre est inférieur à 10 microns (les PM10) et celles inférieures à 2,5 microns (les PM 2,5), soit l’essentiel des aérosols les plus lourds. Pour aller plus loin, seul le laser peut détecter dans l’atmosphère ces minuscules poussières. Le Light Optical Aerosol Counter (LOAC) est un petit capteur de 350 grammes capable non seulement de trahir leur présence, mais aussi d’en déterminer la composition. Le LOAC a terminé en septembre 2014 sa première année de travail. Et les résultats donnés sur le site du ballon de Paris sont particulièrement alarmants. Plus petites, plus légères, ces particules sont aussi plus nombreuses. Il y a 200 fois plus de particules comprises entre 0,2 et un micron qu’entre 1 et 10 microns. En journée "normale", les parisiens respirent environ 200.000 de ces particules par litre d’air. Or, l’effet des particules dépend de leur taille. Si les plus gros aérosols sont bloqués au niveau des fosses nasales et du pharynx, celles de 1 à 5 microns pouvant atteindre les bronches, ces poussières de moins de 1 micron s’insèrent dans les bronchioles et les alvéoles où elles persistent. Les travaux les plus récents démontrent ensuite le passage dans le système sanguin ce qui explique pourquoi la pollution de l’air est responsable de maladies cardio-vasculaires. Le LOAC a mesuré en continu la pollution jusqu’à 150 mètres de haut, discrètement, en même temps que les nombreux touristes empruntant le ballon. Les jours de pollution, à la demande des chercheurs, il est même monté jusqu’à 300 mètres. Résultat : "les nuages de particules très fines sont les plus denses entre 50 et 100 mètres de hauteur, précise Jean-Baptiste Renard, du LPC2E. Et elles sont principalement carbonées, c’est-à-dire issues du trafic routier local et du chauffage à bois". Le record a été atteint le 13 décembre 2013 avec un pic de 6 millions de particules fines de moins de 1 micron par litre d’air ! Par comparaison, le LPC2E a établi que cela correspondait à une situation de tabagisme passif dans une pièce de 20 m2 où on aurait fumé 8 cigarettes. Quels sont les effets sur la santé ? Jusqu’ici l’impossibilité de mesurer ces poussières si ténues fait qu’il n’y a pas de données permettant de mesurer l’impact d’une telle pollution. A titre d’exemple, sur la région parisienne, l’impact des PM2,5 provoque une perte pour tous ses habitants de six mois d’espérance de vie et on dénombre 1.400 décès anticipés tous les ans. Un bon sujet de réflexion pour les participants aux Respirations. Si l’interdiction du chauffage au bois à Paris prendra effet le 1er janvier prochain, ce n’est pas encore demain la veille où on fera de même avec le trafic automobile. S & A 25nov2014
  9. Un parasite très répandu qui se retrouve dans les déjections des chats, et des félidés en général, pourrait servir à mettre au point une immunothérapie anti-cancer. Photo La litière du chat Derrière la puanteur de sa litière, le chat cacherait-il le secret d’un traitement anti-cancer ? En caricaturant un peu, c’est ce qu’on pourrait retenir d’une étude relevée par nos confrères du Daily Geek Show et menée par des chercheurs en immunologie de l'École de médecine de l'université du New Jersey. Ces derniers ont étudié un parasite que l'on retrouve dans les excréments du chat et des félidés en général, le Toxoplasma gondii. Et notamment sa capacité à stimuler le système immunitaire de façon à ce que l'organisme puisse détecter et attaquer les cellules cancéreuses. Selon les pays, ce parasite très répandu se retrouve, chez 7% à 80% de la population humaine. C'est lui qui est à l'origine de la toxoplasmose, une infection bénigne dans la plupart des cas. Cycle vital de Toxplasma gondii. Powch CC BY-SA 3.0 "Nous savons que ce parasite peut stimuler les bonnes réponses immunitaires afin de combattre le cancer", a déclaré le Dr David Bzik, professeur en microbiologie et co-auteur de l'étude. L'idée des chercheurs est qu'il serait possible de se servir du Toxoplasma comme d'un vaccin. Car ils ont constaté qu'une fois infecté par le parasite, l’organisme va contre-attaquer en produisant des lymphocytes TC, des cellules jouant un rôle déterminant dans la réponse immunitaire. Mais des cellules qui sont neutralisées par les tumeurs. "La biologie de ce micro-organisme est intrinsèquement différente des autres microbes utilisés en immunothérapie qui se contentent de stimuler les cellules immunitaires", explique le Dr Barbara Fox de l'Ecole de médecine Geisel à Hanovre (Allemagne). La particularité du Toxoplasma est de provoquer une sorte de "redémarrage du système immunitaire" en poussant l’organisme à produire des cellules TC. "Notre Toxoplasma gondii modifié reprogramme la puissance naturelle du système immunitaire" au lieu de tenter de le "réveiller", précise la chercheuse. Pour vérifier leur hypothèse, les chercheurs ont modifié génétiquement le Toxoplasma gondii de façon à lui faire perdre sa capacité de reproduction. Ils se sont ensuite servi de ce parasite modifié pour infecter un groupe de souris atteintes de mélanomes agressifs et de cancers des ovaires. Il s'est avéré que ces souris survivaient plus longtemps à leur cancer que celles du groupe témoin qui n'avait pas été infectées par le Toxoplasma. Les résultats de cette étude publiée dans les PNAS, la revue officielle de l'Académie des sciences américaine, ouvrent ainsi une nouvelle piste dans la recherche en immunothérapie contre le cancer. Le parasite génétiquement modifié "a stimulé de façon incroyablement efficace la réponse immunitaire au cancer, plus que tout ce qu'on avait pu constater jusqu'alors", se réjouit ainsi le Dr David Bzik. Les chercheurs estiment bien sûr que des recherches plus poussées seront nécessaires avant l’utilisation clinique de cette stratégie thérapeutique. Ils cherchent à présent à comprendre les mécanismes qui sous-tendent l’efficacité de leur traitement. Immunothérapie : Encore confidentielle il y a quelques années, cette approche qui cherche à booster le système immunitaire pour lutter contre les tumeurs, occupe désormais une place d’honneur dans la lutte contre le cancer. Pour preuve, l'intérêt grandissant que lui portent les spécialistes réunis au 50e congrès de l'ASCO (Société américaine d'oncologie clinique) en juin 2014, la plus grande conférence internationale consacrée au cancer. S &A 25nov2014
  10. Bonsoir, Vos différents messages me laissent perplexe car vous insistez fortement sur la nécessité de tuer des petits phoques : des blanchons puisque c'est le terme auquel vous semblez tenir. Qui êtes-vous pour donner des leçons aux gens sur le fait de défendre des animaux qui ne seraient pas, selon vous et certains autres propos, des espèces en danger tels que les phoques ? Pensez-vous réellement que pour ce simple motif, l'Homme ait le droit de tuer en toute impunité ces animaux, sous des prétextes divers ? Pour ce qui concerne le phoque, c'est parce qu'il fait d'abord concurrence à l'homme pour la ressource halieutique selon des accusations portées à son encontre et qui sont fausses. En effet, les phoques jouent un rôle sanitaire et mangent aussi des poissons prédateurs qui sans eux seraient plus nombreux et mangeraient davantage de proies recherchées par les pêcheurs... Ils font aussi partie de l'écosystème. Et oui nous avons connaissance de la chaîne alimentaire pyramidale, nous savons. Tout comme nous savons que les humains sont des superprédateurs et responsables de bien des maux qui se produisent dans cette chaîne alimentaire, source de profits pour certains. Des espèces sont en voie d'extinction parce que nous leur volons trop de nourriture pour notre profit (surpêche, surchasse...). Revenons aux phoques. Pour éviter la forte dépopulation de l'espèce, il a fallu mettre en place un embargo qui a duré jusqu'en 1995. Depuis l'espèce a prospéré et la chasse aux phoques a repris avec un quota annuel. Toutefois, il faut savoir que les phoques sont aussi décimés par des épidémies, la pollution croissante de leur environnement (notamment les plastiques, pesticides, PCB, dioxines et autres polluants. A cela s'ajoute le réchauffement climatique. Comme l'ours blanc, ils souffrent de la fonte de la banquise... Et, il ne faut pas l'oublier, un certain nombre d'entre-eux sont des victimes collatérales de l'industrie de la pêche : ils meurent asphyxiés, après avoir été piégés dans des filets de pêche dérivants ou non. Et puis, si les prédateurs naturels n'avaient pas été autant décimés, ils seraient en mesure de réguler la population des phoques, vous ne croyez-pas ? S'agissant de la manière dont sont tués les blanchons (les bébés phoques), personnellement cela me dérange comme beaucoup d'autres personnes. Hormis vos lectures sur le sujet, que savez-vous exactement ? Etes-vous certaine que "tous" les animaux meurent sur le coup avant d'être dépecés ? Le fait que l'on chasse des animaux âgés de 12 jours n'a pas l'air de vous choquer, car c'est l'âge auquel la mère les laisse se débrouiller. Moi oui ! parce que c'est un être vivant sans défense ! Quels sont vos réelles motivations pour soutenir un tel massacre ? Personnellement, moi-même et mon fils (Edouard6) nous sommes contre les mises à mort injustifiées d'animaux que les espèces soient en danger ou non ! D'ailleurs, je participe activement à certains programmes pour contribuer à sauver certaines espèces en danger... Je suis aussi bénévole, auprès du Samu Social et, ponctuellement, auprès de la Croix-Rouge. Et vous que faites-vous, qu'elles sont vos actions concrètes pour les animaux réellement menacés ? Pour terminer, nous ne faisons pas partie des gens faisant preuve d'anthropomorphisme. C'est un terme qui est le plus souvent utilisé par des gens qui ne comprennent pas que d'autres puissent défendre la cause animale ! Non, nous ne faisons pas de projection de nos propres émotions sur les animaux. Nous avons notre éthique et apparemment nous n'avons pas la même ! Nous sommes au 21ème siècle plus au 17ème ni même au moyen-âge, nous n'avons plus les mêmes besoins et la science et la technologie ont progressé pour nous permettre de nous affranchir de certaines traditions passéistes et cruelles ! Ayant des occupations très prenantes, je ne reviendrai pas sur le sujet.
  11. Nals (Italie) (AFP) - Mal léché, l'ours? Le plantigrade reste en tous cas un mal-aimé dans les régions d'Europe de l'Ouest où il a été réintroduit, au grand regret des spécialistes qui défendent son importance dans l'écosystème. "Les deux-tiers des gens étaient favorables aux ours il y a quelques années, mais la proportion s'est inversée", témoigne Andreas Agreiter, un fonctionnaire de l'administration italienne chargée d'indemniser les éleveurs. Car comme les loups, les ours bruns croquent parfois un mouton. Mais à la différence des loups, des ours ont été mis en cause dans quelques attaques, parfois mortelles, visant des humains. Si le pire ne s'est pas produit en Europe de l'Ouest, un homme a été blessé en Italie l'été dernier encore. La nouvelle a fait peur à certains habitants, rappelant d'autres polémiques survenues en France notamment, dans le massif des Pyrénées. Un ours brun photographié le 13 novembre 2014 au zoo de Bratislava, en Slovaquie (c) Afp "Je ne suis vraiment pas fan des ours", témoigne Monika Windegger, agricultrice de montagne à Nals, dans la région italienne du Haut-Adige, frontalière de l'Autriche, où les plantigrades ont été réintroduits il y a une quinzaine d'années. Monika et son mari ont perdu quatre brebis cette année dans des attaques d'ours. Surtout, dit-elle, "j'ai peur pour mes enfants. On ne peut plus se promener en toute sécurité comme on pouvait le faire avant". Un ours mâle pèse jusqu'à 350 kilos et se déplace bien plus vite qu'un humain. Dressé sur ses pattes arrière, il mesure jusqu'à deux mètres de haut. Les ours sont omnivores et se nourrissent aussi bien de baies et de noix que d'animaux de toutes tailles. Avant l'hibernation, ils peuvent engloutir jusqu'à 40 kilos de nourriture par jour. Un Ours brun, Parc animalier des Pyrénées, 2005, by Jean-noël Lafargue / FAL "L'ours est un animal merveilleux, mais dans une zone densément peuplée comme celle-ci, cela ne peut pas marcher", assure à l'AFP Hans Gessebner, un retraité qui a entouré ses ruches d'une clôture électrique, après que des ours aient détruit plusieurs d'entre elles. Les ours bruns ont longtemps été communs dans toute l'Europe, l'Asie, les montagnes d'Afrique du nord et l'Amérique du Nord jusqu'au Mexique. Mais chassés pour leur fourrure et privés de leurs territoires par l'expansion de la présence humaine, ils ne sont plus présents que sur 2% de leur habitat originel dans le monde. La moitié des quelque 200.000 survivants se trouvent en Russie. Ils sont environ 30.000 en Amérique du Nord, et 8.000 en Europe. Comme dans les Pyrénées, où la dernière ourse de pure souche locale, Cannelle, avait été abattue par un chasseur français en 2004, une dizaine de plantigrades arrivés de Slovénie ont été implantés en Italie du Nord à la fin des années 1990. Ils y seraient actuellement entre 40 et 60. Certains ont essaimé en Suisse, en Autriche et en Allemagne. Un ours brun de la sous-espèce Ursus arctos arctos, Parc Skandinavisk, Danemark by Malene Thyssen, cc by-sa 2.5 Les défenseurs des ours rappellent que les grands prédateurs dont ils font partie sont des "espèces-clé", essentielles pour l'équilibre des écosystèmes. L'un des exemples les plus connus est celui de la réintroduction des loups dans le parc national de Yellowstone (ouest des Etats-Unis) dans les années 1990. Celle-ci a conduit les proies des loups, notamment les cerfs, à éviter les clairières. Ce faisant, la pousse de la végétation a été favorisée, offrant une protection à d'autres espèces animales et stabilisant le sol, qui est mieux protégé contre l'érosion. Les ours, dit le WWF, régulent quant à eu les populations d'autres espèces, et contribuent à la dissémination des graines. En Haut-Adige, une personne par an en moyenne rapporte avoir croisé un ours. "Statistiquement, un promeneur court plus de risques de tomber d'une falaise, de se faire écraser par une voiture ou de se faire attaquer par un chien sans laisse", dit Andreas Agreiter. Dans l'est de l'Europe, d'où les ours n'ont jamais disparu - il y en aurait quelque 500 pour la seule Slovénie -, leur présence ne suscite pas de controverse. En Bulgarie et en Roumanie, pays où pourtant un plantigrade a encore tué un retraité en 2012, les touristes vont les observer. Et le "taux d'approbation" des plantigrades atteint 85% en Croatie. "J'admets volontiers que les ours sont parmi les animaux européens les plus difficiles à réintroduire", reconnaît le spécialiste britannique George Monbiot, l'un des principaux promoteurs du "réensauvagement". "Mais les ours", ajoute-t-il, "sont aussi une composante essentielle du vivant. A mes yeux, cela serait une grande tragédie que nous ne puissions trouver le moyen de vivre avec eux". S&A 16nov2014
  12. Gênes (Italie) (AFP) - Pays pêcheurs et consommateurs de thon rouge de Méditerranée et de l'Atlantique-Est étaient dimanche dans la dernière ligne droite de leurs négociations pour se mettre d'accord sur un nouveau quota de pêche annuel du fameux poisson, dont les stocks se reconstituent à peine. Depuis une semaine, la CICTA, organisation chargée de gérer la pêche des thonidés dans l'Atlantique et en Méditerranée, réunit à Gênes ses 48 membres -- Union européenne, Etats-Unis, Japon, pays méditerranéens... Une session annuelle particulièrement suivie par les pêcheurs dont les attentes sont grandes après l'annonce du retour spectaculaire de cette espèce, comme par les ONG et scientifiques qui prônent la prudence. Un bâteau de pêche au thon photographié en mai 2010 en mer Méditerranée (c) Afp Car le stock de thon rouge de l'Atlantique-Est et Méditerranée, après être tombé au plus bas dans les années 2000 du fait de la surpêche, a retrouvé un niveau inédit, sous l'effet d'un quota drastique mis en place depuis 2007, fixé pour 2014 à 13.500 tonnes alors que l'on en pêchait encore 60.000 quelques années avant. Selon le comité scientifique de la Cicta, le stock de reproducteurs, évalué à 150.000 tonnes en 2008, est remonté à 585.000 en 2013. Mais ces scientifiques préconisent au mieux un relèvement "graduel et modéré" du quota, devant les incertitudes des modèles d'évaluation et de projection. "On est dans l'expectative, les discussions n'avancent pas", remarque Serge Larzabal, du Comité national des pêches, représentant les pêcheurs français, au terme d'une semaine de réunion. Aucune séance officielle n'est prévue dimanche, mais des entrevues doivent avoir lieu, en bilatéral notamment, afin d'aboutir à une décision de consensus devant être annoncée lundi. Détentrice de plus de 59% de la pêche autorisée, l'UE propose d'accroître le quota de 20% par an sur trois ans pour le porter à 23.155 tonnes en 2017. Une position soutenue par les pêcheurs français, qui se partagent l'essentiel du quota européen avec l'Espagne et l'Italie. Même s'ils auraient préférer que le bond puisse se faire en deux ans. D'autres pays ont demandé une hausse plus forte encore, notamment le Japon pour l'année 2015, tandis que des pays pêcheurs souhaitent une modification de la répartition du quota, comme la Turquie, la Libye, l'Egypte. "Ce qui nous inquiète ce sont les demandes de certains pays de revoir la répartition", dit M. Larzabal, craignant finalement qu'un relèvement soudain suscite trop de convoitise. "Le risque est que l'UE ne bénéficie pas assez du relèvement du quota. Or ce sont ces pays qui ont fait le plus de sacrifices qui doivent récolter le fruit de leurs efforts". Du côté des associations de protection de la nature, on s'étrangle devant l'éventualité que le quota croisse de 60% en trois ans. "Ce n'est ni graduel, ni modéré", dit Sergi Tudela du WWF, qui en tant qu'ONG observatrice est aussi amenée à faire des remarques au sein des groupes de travail. "Notre souci est que soit respectée la recommandation du comité scientifique, qui n'a jamais dit que la population de thon rouge était récupérée, même si elle augmente". "C'est un moment important, et il y a beaucoup d'attentes. La gestion du thon rouge est un cas extraordinaire de succès, et il est parfois plus difficile de gérer un succès qu'une situation de crise", relève-t-il. "Il faut augmenter un peu, attendre deux ou trois ans et voir, à nouveau augmenter un peu etc... Et avant d'envisager une hausse importante, s'assurer de la traçabilité". Le dossier de la traçabilité est sur la table de la Cicta, alors que les associations dénoncent le maintien d'une pêche illégale, bien qu'amoindrie par les mesures de contrôle. Parmi les mesures débattues le passage à la forme électronique - en temps réel - des documents de capture des pêcheurs. Autre dossier, l'interdiction réclamée par les ONG de mêler les poissons de différentes pêches dans les fermes d'engraissement, source de confusion dans les contrôles. L'ONG Oceana, également observatrice, a pour sa part appelé la Cicta à agir contre les navires pirates évoluant dans ses eaux, évoquant deux cas récurrents de bateaux qui changent régulièrement de pavillon. Voir le rapport 2014 de la CICTA (Pdf) S&A 16nov2014
  13. Dans le débat scientifique sur les origines de l’eau sur Terre, une équipe de jeunes chercheurs apporte des éléments en mesure de trancher la question. Selon leur étude de météorites primitives, des chondrites carbonées, notre planète rocheuse était humide dès ses débuts… Si cela se confirme, cela signifie-t-il que la vie serait apparue plus tôt qu’on ne le pensait ? D’où vient toute l’eau terrestre ? Couvrant environ 70 % de la surface de notre planète, elle est, comme on le sait, un facteur déterminant dans l’apparition et le développement de la vie, ce qui vaut d’ailleurs à notre biosphère le surnom de « planète bleue » ou de « planète océan ». Mais, plus de 4,5 milliards d’années après sa naissance, les scientifiques qui travaillent sur ce sujet (principalement des géologues et des cosmochimistes) ne sont pas tous d’accord sur la question de ses origines. Après enquêtes, les uns postulent en effet que notre eau fut pour l'essentiel apportée par des pluies de comètes — riches en eau — qui se sont abattues sur tous les corps du Système solaire interne au cours du bombardement massif tardif, plusieurs centaines de millions d’années après la formation des planètes… Et les autres suggèrent que la présence de l’eau est concomitante de la genèse de la Terre. Une illustration du Système solaire interne, quelques millions d’années après la naissance du Soleil. Les pointillés marquent la ligne des glaces au-delà de laquelle la température garantit une stabilité des corps glacés. Les origines de l’eau sur Terre seraient en partie liées aux chondrites carbonées, constituées de poussières collées aux molécules d’eau, et bousculées gravitationnellement par la proto-Jupiter. La deuxième possibilité suggère que la Terre en formation fut arrosée très tôt de chondrites carbonées. Jack Cook, Woods Hole Oceanographic Institution Au cœur de ce débat passionnant, une équipe de jeunes chercheurs du MIT (Massachusetts Institute of Technology) et de la WHOI (Woods Hole Oceanographic Institution) estime avoir tranché la question. Leur étude a été publiée le 31 octobre sur le site Woods Hole Oceanographic Institution et dans la revue Science. « La réponse à l’une des questions les plus fondamentales est que nos océans ont toujours été là, argue Adam Sarafian qui a conduit ces recherches. Nous ne les avons pas obtenus d’un processus tardif comme cela était pensé précédemment. » Dans le scénario défendu par les tenants de la première hypothèse évoquée plus haut, la Terre et ses consœurs sont le produit de l’accrétion de corps relativement secs. « Certaines personnes ont fait valoir que les molécules d’eau présentes lorsque les planètes se sont formées se seraient évaporées ou auraient été soufflées dans l’espace et que l’eau en surface telle qu’elle existe aujourd’hui sur notre planète devait venir bien plus tard… des centaines de millions d’années plus tard » rappelle Horst Marschall qui a contribué à cette étude. Or, en s’intéressant aux chondrites carbonées qui, rappelons-le, sont des météorites nées dans le disque de gaz et de poussières protoplanétaires — pépinières de planètes — qui entourait notre jeune Soleil, il y a 4,56 milliards d’années, les jeunes chercheurs ont confronté la signature de l’eau (précisément l’hydrogène) qu’elles contiennent à celle qui abonde à la surface de la Terre. « Elles (les chondrites carbonées) ont beaucoup d’eau en elles, indique le géologue Sune Nielsen. Aussi furent-elles pensées auparavant comme de bonnes candidates pour les origines de l’eau sur Terre. » Un des échantillons étudiés par l’équipe de chercheurs d’une météorite de type chondrite carbonée, issue de l’astéroïde Vesta (actuellement 530 km de diamètre). Jayne Doucette, Woods Hole Oceanographic Institution Ne représentant qu’environ 4 % des météorites retrouvées, celles qui ont intéressé l’équipe sont connues pour avoir Vesta comme parent. Les échantillons prêtés par la Nasa sont des fragments échoués sur notre planète, au cours de son histoire récente. Désignés eucrites, ils proviennent donc de ce deuxième plus grand corps (530 km de diamètre) de la ceinture principale d’astéroïdes, lequel a commencé à se constituer quelque 14 millions d’années seulement après la formation du Système solaire, qui plus est dans la même région que la Terre. Vesta est donc contemporain des fondations de notre globe terrestre et il est susceptible de témoigner des conditions qui prévalaient au cours de cette période. Pour déterminer pour la première fois le rapport isotopique de l’hydrogène dans une eucrite, les chercheurs ont fait appel à un spectromètre de masse d’ions secondaires. Leurs résultats ont révélé que ce ratio est le même que pour les chondrites carbonées et aussi celui de la Terre. Idem avec l’étude isotopique de l’azote. Les données pointent ces roches primitives comme sources principales. « L’étude montre que l’eau terrestre fut probablement accrétée en même temps que les roches. La planète est née humide avec de l’eau à sa surface » déclare Horst Marschall, géologue au WHOI. Bien sûr, rien n’interdit que la déferlante de comètes survenue beaucoup plus tard n’ait pas contribué à arroser la Terre mais, à la lumière de ces recherches, il apparaît que dès le départ, les quantités d’eau étaient déjà importantes. « Une des conséquences de cela est que la vie sur notre planète a pu commencer beaucoup plus tôt, souligne Sune Nielsen. Sachant que l’eau est arrivée précocement dans le Système solaire interne, cela signifie que les autres planètes aussi (Mercure, Vénus et Mars) ont pu être humides très tôt et évolué vers la vie avant qu’elles ne deviennent les environnements hostiles que l’on connaît aujourd’hui. » Issue d’une autre région du Système solaire, la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, actuellement survolée, — et même abordée le 12 novembre prochain par l’atterrisseur Philae — par la sonde spatiale Rosetta, témoignera à son tour, dans un avenir proche, de la nature de son eau et de sa possible filiation avec celle qui coule dans notre monde habitable. En outre, cette mission devrait nous renseigner sur l’implication éventuelle de ces corps constitués de glace et de poussières primitives sur les origines de la vie. F-S 4Nov2014
  14. Avec une taille d’environ 2 cm, l’Hippocampe pygmée est le plus petit de ce célèbre groupe de syngnathes. Ce poisson discret a un secret pour déjouer les prédateurs : un remarquable système de camouflage. Découvrez en vidéo comment ces petits poissons survivent dans l'océan. By Deep Look 20oct2014 L’hippocampe pygmée (Hippocampus bargibanti) passe l’intégralité de sa vie d’adulte sur des gorgones. Ces coraux ont plusieurs couleurs qui s’accordent parfaitement avec celle des hippocampes. Jusqu'à récemment, les scientifiques ne savaient pas si l'animal devait trouver un corail de sa teinte ou bien s’il avait l’aptitude de changer de couleur en fonction du corail. Afin de répondre à cette question, des biologistes ont prélevé des hippocampes de couleur orange aux Philippines. Une fois en laboratoire, les spécimens ont survécu et se sont reproduits. À leur naissance, les petits étaient tous de couleur marron. Les scientifiques ont ensuite installé la progéniture des hippocampes orange sur un corail violet. Après quelque temps, les petits ont changé de couleur pour s'accorder avec leur corail... F-S 4nov2014
  15. Grâce à une technique d'imagerie sismique passive mise au point par des équipes françaises en 2005, un groupe de chercheurs a réussi à sonder la structure de la chambre magmatique à l’origine de la super-éruption du Toba. Il semble que les supervolcans avant d’entrer en éruption accumuleraient du magma pendant des millions d’années dans des intrusions horizontales empilées les unes sur les autres. Une vue de la caldeira du Toba depuis le bord du cratère en Indonésie. Le lac qui l'occupe fait 80 km de long environ. Trond Ryberg, GFZ Depuis les travaux des pionniers qu’étaient Emil Wiechert, Richard Dixon Oldham et Harold Jeffreys au début du XXe siècle, la sismologie continue à faire des progrès. Cette science s’est avérée précieuse pour l’établissement de la théorie de la tectonique des plaques, conjointement à la découverte des inversions magnétiques. En tentant de mieux comprendre la structure des volcans, on cherche aussi bien sûr à évaluer les risques d'éruption. On aimerait bien pouvoir prédire à l’avance l’occurrence d’éruptions cataclysmiques comme celle du Santorin il y a 3.600 ans environ ou celles survenues il y a respectivement 640.000 et 39.000 ans à Yellowstone (États-Unis) et dans les Campei Flegrei (en Italie, près de Naples) et que l’on associe à ce qu’on appelle des supervolcans. S'il s'en produisait de semblables aujourd’hui, les conséquences seraient dramatiques pour notre civilisation. De telles éruptions, au cours desquelles plusieurs dizaines à plusieurs centaines de kilomètres cubes de matériaux sont brutalement éjectés en quelques heures, sont heureusement rarissimes mais nous ne savons pas quels en sont les signes précurseurs. On étudie en particulier l'éruption qui s’est produite Il y a environ 74.000 ans dans l’île de Toba en Indonésie. Elle aurait mené l’humanité au bord de l’extinction si l’on en croit les horloges moléculaires indiquant que la population humaine sur la planète s’est brutalement réduite à un groupe de quelques milliers à quelques dizaines de milliers d’individus tout au plus. On estime en effet aujourd’hui que l’éruption du supervolcan de Toba a projeté dans l’atmosphère pas loin de 2.800 km3 de cendres et autres produits volcaniques. Quand on sait que les 10 km3 de cendres crachés par le Pinatubo au début des années 1990 ont suffi, en modifiant l’albédo de la Terre, à faire baisser sa température moyenne de 0,6°C pendant deux à trois ans, on imagine aisément qu’un changement climatique majeur a dû se produire avec le Toba. De nos jours, la caldeira qui s’est formée suite à l’expulsion des matières volcaniques est occupée par un lac de 80 km de long. Interprétation de la structure sismique sous la caldeira de Toba. De la surface jusqu'à 7 km de profondeur, une zone de faible vitesse (en rouge sur la figure) a été formée par les dépôts de la dernière éruption. En dessous de cette profondeur, on trouve dans la croûte (crust) des couches de roches magmatiques horizontales (sills), dont certaines sont encore partiellement fondues, surplombant le manteau (mantle). Ivan Koulakov, CNRS-Insu Une équipe internationale composée de chercheurs de l’institut de physique du globe de Paris (Sorbonne Paris-Cité, université Paris Diderot, CNRS), du Trofimuk Institute of Petroleum Geology and Geophysics de l’Académie des sciences de Russie et de l’université de Novosibirsk, ainsi que du German Research Centre for Geosciences à Potsdam a réussi à en savoir plus sur le supervolcan de Toba en utilisant une nouvelle technique en sismologie. Ils viennent de publier les résultats de leurs travaux dans un article du Journal Science. Les géophysiciens ont réussi en quelque sorte à faire une échographie de la croûte sous la caldeira du Toba. Les ondes sismiques se propagent en effet à différentes vitesses et dans différentes directions en réponse à la composition des roches et à leur répartition. En mesurant les caractéristiques de ces ondes, on peut donc faire de l’imagerie sismique renseignant sur les structures d'un édifice volcanique. Mais au lieu d’utiliser les ondes sismiques produites par d’importants séismes (n’oublions pas que la région de Toba fait partie de la ceinture de feu volcaniquement et sismiquement très active), les chercheurs ont mis à profit le bruit de fond permanent résultant des vagues, des marées et du vent de l’océan. Quarante sismomètres l'ont enregistré en continu pendant six mois. C’est un peu comme si on réalisait une photographie avec un très faible éclairage avec un long temps de pose. Sous les 7 km de dépôts laissés par la formation de la caldeira il y a environ 74.000 ans, cette technique a révélé la présence de sills, c'est-à-dire des intrusions de roches magmatiques quasi horizontales qui se sont mises en place dans la croûte lors de la naissance du volcan. Ce sont ces sills qui forment la chambre magmatique du volcan, qui n’est donc pas sous la forme d’une seule structure compacte. Cela n’a pas complètement surpris les volcanologues qui en avaient inféré la présence par de précédentes observations. Selon eux, une telle structure impliquerait qu'il faille des millions d'années pour que le magma s'accumule en quantité suffisante avant qu'un supervolcan n'entre en éruption. By Sur les volcans du monde 21may2014 F-S 5Nov2014
  16. Je suis totalement contre les essais ou test cliniques sur les animaux, sachant que la plupart pour ne pas dire tous, peuvent être effectués grâce aux cellules souches notamment. Et bien que le chien soit proche de nous, hommes et animaux n'ont pas les mêmes réactions et que les systèmes immunitaires n'ont pas la même façon de réagir face à l'envahissement de diverses molécules étrangères à l'organisme.
  17. Après des essais prometteurs chez la souris et avant de l’évaluer chez l’Homme, des chercheurs proposent d’étudier sur des chiens les effets d’une molécule anti-âge : la rapamycine, un médicament actuellement utilisé pour éviter les rejets de greffe. Les grands chiens, comme le berger allemand, pourraient servir à un essai testant l’effet de la rapamycine sur l’espérance de vie. Aksel07, Wikimedia Commons, DP La rapamycine n’est pas un médicament nouveau : c'est un antibiotique utilisé comme immunosuppresseur pour éviter les rejets de greffe. Mais serait-elle aussi la fontaine de jouvence capable de rallonger notre espérance de vie ? Cette molécule a pour cible TOR (Target Of Rapamycin), une protéine impliquée dans la croissance cellulaire. Elle pourrait donc agir directement en ralentissant le vieillissement, mais aussi en prévenant des maladies liées à l’âge, tels certains cancers. Plusieurs raisons expliquent qu’il n’y ait encore pas eu d’essais cliniques chez l’Homme. D'une part, les essais cliniques chez les humains sont coûteux et il faudrait un essai sur une longue durée pour savoir si un médicament peut rallonger l’espérance de vie. D'autre part, la rapamycine pourrait avoir des effets secondaires importants ; par exemple, une étude de 2008 (en anglais, publiée dans le journal JASN) indiquait que la molécule était liée à un risque accru de diabète chez les personnes qui avaient subi une greffe de rein. Des expériences ont montré que la rapamycine allonge l’espérance de vie chez la souris. Rama, Wikimedia Commons, cc by sa 2.0 Chez la souris, une étude parue en 2009 dans Nature a montré que la rapamycine rallonge la vie de 13 % chez les femelles et de 9 % chez les mâles. Pour évaluer quels pourraient être les effets de la rapamycine sur l’Homme, des chercheurs proposent de tester la molécule sur des chiens. Deux biologistes moléculaires, Matthew Kaeberlein et Daniel Promislow de l’université de Washington (Seattle), ont invité des experts en santé canine et en biologie du vieillissement au symposium Healthy Aging in people and their pets, les 28 et 29 octobre pour discuter d’un tel essai. Les scientifiques proposent de donner de faibles doses de rapamycine à de grands chiens, dont la durée de vie est de 8 à 10 ans, alors âgés entre 6 et 9 ans. L’essai pilote pourrait inclure 30 chiens, dont la moitié recevrait le médicament. L’objectif d’un tel essai serait d’évaluer la capacité du médicament à allonger l’espérance de vie des chiens, ainsi que de connaître les effets du médicament sur la santé en général. Cela permettrait d’en savoir plus sur les effets secondaires prévisibles chez l’Homme, les chiens apportant un modèle d’étude plus proche que la souris. Pour justifier ce projet, Matthew Kaeberlein souligne que les chiens souffrent de maladies liées à l’âge proches de celles de leur maître et qu’ils vivent dans un environnement comparable. Il prévoit d’ailleurs d’inclure le sien dans l’étude, un berger allemand, lorsque celui-ci sera suffisamment âgé… F-S 5Nov2014
  18. Après cette catastrophe, qui a fait 48 morts et plusieurs dizaines de blessés samedi, francetv info a interrogé le volcanologue et sismologue Florent Brenguier. Les soldats et pompiers japonais mènent des opérations de sauvetage sur les flancs du mont Ontake couvert de cendres volcaniques, le 28 septembre 2014. (KYODO KYODO / REUTERS) L'éruption a été aussi soudaine que mortelle. Le volcan Ontake, situé au centre du Japon, est entré en activité, samedi 27 septembre, et a fait au moins 48 victimes et plusieurs dizaines de blessés, selon un dernier bilan communiqué mercredi 1er octobre. Peu coutumier des éruptions - la dernière datait de 1979 - ce volcan, situé à 200 km à l'ouest de Tokyo, est régulièrement visité par les randonneurs. Ils étaient près de 300 le jour du drame. Avec ses 110 volcans en activité et plus d'une quarantaine sous surveillance, le Japon dispose des meilleurs instruments au monde pour mesurer l'activité de ces sites à risque. Comment une telle catastrophe a-t-elle pu se produire dans un pays aussi surveillé ? Francetv info a interrogé Florent Brenguier, sismologue et volcanologue. Francetv info: Quelle est la particularité de cette éruption volcanique ? Florent Brenguier : Elle est très particulière car il s'agit d'une éruption phréatique, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de magma frais qui sort comme dans les éruptions classiques. Le magma présent en profondeur réchauffe l'eau qui entre en ébullition. Elle finit par se transformer en vapeur et se retrouve rapidement mise sous pression car elle prend beaucoup plus de volume sous cette forme. Un peu comme avec une cocotte-minute. La décompression donne lieu à une explosion très soudaine qui reste superficielle. C'est-à-dire qu'elle se concentre sur le sommet du volcan mais ne provient pas des profondeurs. La dernière explosion de ce type remonte à 1979. Depuis, selon les informations de mes collègues japonais, il y a eu quelques légères éruptions, en 1991 et en 2007. Mais on ne constate aucune trace d'éruption magmatique sur ce volcan depuis des milliers d'années, soit presque aussi longtemps que les volcans d'Auvergne. En France, il aurait pu être considéré comme quasimment éteint. FTV Info :Le Japon est-il habitué à ce type d'éruption ? Florent Brenguier : Le Japon est l'un des pays où il y a le plus d'activité volcanique au monde. Cela s'explique par la présence à proximité d'une zone où deux plaques tectoniques passent l'une sous l'autre. Cela implique de nombreux séismes, comme celui qui a entraîné la catastrophe de Fukushima en 2011. Il existe une grande diversité de volcans au Japon. On y trouve des basaltiques relativement dangereux, avec de petites explosions et des coulées de lave lentes. Mais ce ne sont pas les plus courants. On trouve surtout des stratovolcans, du même type que celui du mont Ontake ou du mont Fuji. Ils sont explosifs et donc beaucoup plus dangereux. Certains entrent très régulièrement en éruption, comme le Sakurajima, situé dans le sud de l'île Kyūshū et dont l'accès est interdit en permanence. Les Japonais sont habitués à vivre avec un risque extrêmement élevé d'éruptions. FTV Info : Comment expliquer alors que les spécialistes japonais n’aient pas réussi à anticiper l’éruption du mont Ontake ? Florent Brenguier : Les Japonais sont les mieux équipés au monde, mais leurs moyens de surveillance ne sont pas adaptés à ce type d'éruptions. Elles ne sont pas encore très bien connues et ne sont annoncées que par peu de signes précurseurs comparées aux éruptions magmatiques. Dans ce cas-là, le magma remonte tranquillement à la surface, on peut donc surveiller ses mouvements avec des capteurs disposés sur et autour du volcan. Dans le cas des éruptions phréatiques, les signes précurseurs sont très localisés au niveau du sommet. Pour les détecter, il faudrait y étendre un réseau très dense de capteurs. Mais cela a un coût. Et comme en 1979, l'éruption du mont Ontake avait fait peu de dégâts, les politiques ont fait la balance entre le coût et le risque. FTV Info : Quels sont les signes précurseurs d’une telle éruption ? Florent Brenguier : Généralement, on perçoit de petites secousses sismiques anormales. La roche se met à craquer de manière inhabituelle, avec des gonflements très localisés, qui indique que la pression est en train de monter. Mais il est impossible de déterminer s'il s'agit d'une activité anormale si on ne dispose pas de suffisamment de capteurs. Sur le mont Ontake, il y a eu des signes avant-coureurs, car des séismes ont été ressentis les 10 et 11 septembre. Mais ils correspondaient à un niveau normal d’activité. Si on se basait uniquement sur ces données pour lancer des alertes, on en ferait tous les six mois. FTV Info : Cette éruption intervient après celles du Bardarbunga en Islande ou du Tavurvur en Papouasie-Nouvelle-Guinée. L'activité volcanique est-elle plus forte en ce moment ? Florent Brenguier : Non. Il n'existe pas d’augmentation de l’activité volcanique à l’échelle mondiale. C'est une perception liée aux répercussions médiatiques. Des volcans entrent en éruption tous les jours, mais on n'en parle pas parce qu'ils se trouvent dans des zones isolées et qu'il n'y a pas de dégâts. S'il n'y avait pas eu de victimes dans l'éruption d'Ontake, on n'en aurait sûrement pas parlé. FTV Info : Quelles leçons peut-on tirer après le drame d'Ontake ? Florent Brenguier : On ne peut pas faire comme s'il ne s'était rien passé. C’est une très bonne expérience pour la volcanologie. Cela doit nous permettre d’améliorer nos systèmes de surveillance. D'autant plus que nous pourrions être confrontés à une situation similaire avec la Soufrière en Guadeloupe. Ce volcan se trouve au-dessus de Basse-Terre, où vivent plus de 35 000 personnes, et la dernière éruption phréatique remonte à 1976, alors que celle du mont Ontake datait de 1979. Sur place se trouve l'Observatoire volcanologique de la Soufrière. En France, nous bénéficions d'un très bon système de surveillance mais, malgré tout, on agit comme les Japonais avant l'éruption : on surveille mollement le volcan sans trop se focaliser sur la densité des capteurs localisés, qui permettraient de prévenir ce type d'éruption. L'expérience d'Ontake doit nous servir de leçon. FTV Info 1oct2014
  19. Quatre hommes ont été arrêtés, mercredi, onze jours après qu'un groupe d'intrus a tué près d'un millier de bêtes dans un hangar de poulets en batterie. Capture d'écran d'un reportage montrant les hangars où près d'un millier de poulets a été tué, le 20 septembre 2014, à Caruthers (Californie). (CNN / FRANCETV INFO) Une récompense de 10 000 dollars (8 000 euros) avait été promise contre tout élément menant à une arrestation. Quatre hommes, dont trois mineurs, ont été interpellés, mercredi 1er octobre, dans le comté de Fresno (Californie). Ils sont suspectés d'avoir tué 920 poulets à l'aide notamment d'un club de golf, le 20 septembre, dans un élevage de poulets en batterie, rapporte le site CBS SF Bay Area (en anglais). YouPoliticsNews 1oct2014 "Quiconque a fait cela est malade, estime la police locale, citée par The Los Angeles Times (en anglais). Cela a dû prendre beaucoup de temps." Parmi les quatre personnes interpellées, un homme de 18 ans a été incarcéré dans la prison de Fresno. Les trois autres, âgés de 15 à 17 ans, ont été placés dans l'établissement pénitentiaire pour mineurs de Fresno. FTV Info 2oct2014
  20. Les Londoniens ont découvert la première Solarbox, une réhabilitation moderne et écologique du traditionnel symbole britannique. Elles se mettent au vert. A Londres (Royaume-Uni), certaines des célèbres cabines téléphoniques rouges, délaissées au profit du téléphone portable, trouvent un second souffle, à la fois technologique, mais aussi écologique. Fonctionnant à l'énergie solaire, les Solarbox vont permettre aux passants de recharger leur téléphone portable. By francetv info 2oct2014 Des Londoniens ont découvert avec amusement la première cabine verte, installée mercredi 1er octobre, à Tottenham Court Road, un des carrefours les plus fréquentés du centre de la capitale britannique. La cabine téléphonique au rouge typique a été repeinte en vert et équipée d'un panneau solaire. A l'intérieur, pas de combiné mais quatre prises permettant de recharger, gratuitement, un téléphone portable ou une tablette. Une deuxième Solarbox devrait être mise en service en janvier et plusieurs autres devraient suivre dans les mois à venir. Les cabines rouges font partie intégrante du patrimoine britannique, au même titre que les bus rouges à impériale ou les taxis noirs. Quand la fabrication a cessé en 1968, il y en avait 70 000. Aujourd'hui, BT, l'opérateur historique de télécoms au Royaume-Uni, les vend. FTV info 2oct2014
  21. Le tremblement de terre a atteint une magnitude 5,1 sur l'échelle de Richter. Soixante habitations se sont effondrées à Misca, où trois cents personnes sont sinistrées. Suspicious0bservers 29sep2014 FTVI 29sep2014
  22. Une société protectrice des animaux de Zurich a proposé la limitation à un félin par foyer suisse. Les Suisses s'interrogent sur la politique à mener pour contrôler la surpopulation de chats. (SANNA PUDAS / FLICKR RF) En Suisse, les chats sont trop nombreux. Ils seraient environ 1,5 million pour quelque 8 millions de Suisses, indique la SPA locale de Zurich, le Zurcher tierschutz. Une surpopulation qui poserait des problèmes pour l'équilibre de l'écosystème suisse. Du coup l'association de protection des animaux a proposé en mai dernier de limiter la possession de chat à un spécimen par foyer, rapporte Le matin dimanche. "Nous avons calculé que la densité de Zurich était de 430 chats par kilomètres carrés. En comparaison, il a 10 à 15 renards pour la même superficie. Il faut agir pour stabiliser, voir diminuer cette population afin de préserver la faune", expliquait en juin la biologiste Claudia Kistler, co-responsable de l'étude de la SPA zurichoise. Autre proposition étonnante, la société de défense des animaux de Saint-Gall, ville à l'est du pays, a évoqué en juillet l'idée d'instaurer un couvre-feu pour les chats domestiques, raconte Le Monde. Un membre influent de la SPA locale alerte sur une situation particulièrement critique dans les zones habitables, où les chats dévorent un grand nombre d'espèces à l'aube. Elle propose de priver les félins de sortie entre 20 heures et 8 heures... FTVI 28sep2014
  23. L'Hérault, l'Aude et les Pyrénées-Orientales sont en vigilance orange, lundi, en raison de risques d'inondations. A Lamalou-les-Bains (Hérault), les habitants sont encore traumatisés. Météo France a placé l'Hérault, l'Aude et les Pyrénées-Orientales en vigilance orange, lundi 29 septembre, en raison des risques d'inondations liées aux pluies orageuses. A Sallèles-d'Aude (Aude), 15 cm d'eau ont recouvert les rues, lundi matin. Des intempéries qui inquiètent les habitants de Lamalou-les-Bains (Hérault), dévastée par les eaux mi-septembre. "Ce matin, on a eu peur de nouveau", a reconnu un habitant de la ville. Sur les départements des Pyrénées-Orientales et de l'Aude, les pluies vont perdurer quelques heures, puis vont s'estomper, prévoit l'organisme. "En fin de journée, de nouvelles pluies assez fortes sont attendues". Sur le département de l'Hérault, les pluies vont progressivement s'étendre sur l'ensemble du département, en s'intensifiant et en devenant parfois orageuses. Les quantités de pluie pourront atteindre 90 à 130 mm en plaine, jusqu'à 200 mm sur le relief. La vigilance orange est maintenue jusqu'à mardi minuit, a précisé Météo France dans un bulletin diffusé à 6 heures. Cliquez sur le logo pour afficher la carte VigieCrues FTVI 29sep2014
  24. Le département de l'Hérault a été placé, lundi, en vigilance rouge pour les pluies-inondations et les orages. DaChuckStyle 29sep2014 FTVI 29SEP2014
  25. Une décision digne de l'âge de pierre. A Locquirec (Finistère) les roches de "granit transformé en orthogneiss, vieux de plus de deux milliards d'années" sont classées. Mais comme elles lui gâchaient sa vue sur la mer, un propriétaire d'une maison a décidé de les découper, explique Ouest-France, dans son édition du mardi 23 septembre. En quelques jours, un mur ancien et une partie de la roche ont disparu. | DHD L'homme s'est muni un marteau-piqueur et s'est attaqué, du jeudi 18 au samedi 20 septembre, à ces rochers. Jusqu'à décapiter "illégalement, un bloc de roche situé en hauteur". "Une autorisation de travaux avait été donnée par la mairie, pour des aménagements dans la propriété en septembre, précise Ouest-France. Mais celle-ci insistait sur l'importance de préserver intégralement les roches. Les élus de Locquirec ont pris, dès lundi, un arrêté suspensif des travaux et déposé une plainte auprès du procureur de la République." C'est l'association de défense du patrimoine breton Dour Ha Douar, qui accompagnait une trentaine de personnes sur les chemins côtiers à la découverte de cette roche à l'occasion des Journées du patrimoine ce week-end, qui a découvert la roche massacrée. Et a posé dimanche, précise Ouest-France, une plaque symbolique pour la journée : "Ici, destruction de patrimoine". FTV Info 24sep2014
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