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terrienne

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  2. Paris, France — Le 22/02/07 - Greenpeace publie aujourd'hui une étude de John Large, expert britannique de renommée internationale sur les questions de sécurité nucléaire. Cette étude a pour but d'évaluer le risque que représente le projet de nouveau réacteur prévu à Flamanville en Normandie. Sa conclusion est sans équivoque : le futur réacteur EPR sera le plus dangereux au monde. « EDF a affirmé dans ses publications que le modèle EPR était parfaitement sûr et que son fonctionnement, même affecté par un accident très grave ou une attaque terroriste, n'entraînerait pas de graves conséquences pour les communautés locales, la France et l'Europe. Mon étude apporte un démenti à ces affirmations » explique John Large. Dans un rapport préliminaire de sûreté, EDF considère que la probabilité d'un accident est de 10-7 par le biais d'une redondance de systèmes de sûreté. Mais ce chiffre de 10-7 ne tient pas compte des problèmes techniques : fuites, pannes d'électricité, erreur de pilotage, inondation, incendie... car EDF considèrent qu'ils doivent être évités en amont. De plus, les séquences de fusion de coeur à haute pression, les phénomènes d'explosion de vapeur en cuve et hors cuve, les détonations d'hydrogène sont autant de situations « pratiquement éliminées » des considérations de sûreté car proches de l'impossible. « Cet aveuglement a pour conséquence de négliger les risques nucléaires et de sous-évaluer les conséquences dramatiques d'un éventuel accident. Cela ne permet pas d'établir des scénarios d'intervention d'urgence adaptés » explique Frédéric Marillier, chargé de campagne nucléaire à Greenpeace France. L'EPR étant le plus puissant des réacteurs au monde (1600 MW), il concentrera plus de radioactivité que ces prédécesseurs. L'utilisation prévue d'un combustible spécifique à base de plutonium (le MOX), au lieu du combustible classique à base d'uranium, renforcera la radioactivité et la toxicité des rejets éventuels. John Large a travaillé sur des modélisations d'accidents nucléaires. Pour évaluer les conséquences d'un accident, il convient de modéliser en fonction du temps, de la météo et de la géographie du terrain la trajectoire du nuage radioactif et la dispersion de la radioactivité. Pour ce faire, un modèle informatique1 est utilisé sur la base de données météorologiques mesurées dans le passé. En cas d'accident grave de l'EPR, les conséquences seraient dramatiques : Jusqu'à 320 personnes mourraient dans les tous premiers jours, et près de 2000 personnes tomberaient malades. Au final, près de 30 000 personnes développeraient un cancer mortel. Plus de 9 500 personnes développeraient un cancer de la thyroïde dont environ 1000 seraient mortels. Jusqu'à 3 millions personnes seraient évacuées sur une zone de plus de 36 000 km2, soit une zone plus grande que la Haute et Basse- Normandie réunies.1 million de personnes devraient se confiner chez eux ; Enfin, il faudrait organiser dans un temps record la distribution de pastille d'iode à 13 000 personnes. Il n'est pas trop tard pour éviter un tel scénario. L'EPR n'est pas encore commencé, et son décret d'autorisation n'a toujours pas été signé. Greenpeace appelle les candidats à l'élection présidentielle à s'engager à renoncer au projet EPR. « Ce projet inutile, détourne la France des priorités énergétiques à mettre en place en urgence. L'EPR est un véritable verrou qu'il faut casser pour enfin faire la place à une politique basée sur la sobriété et l'efficacité énergétique, et le développement des énergies renouvelables » conclut Frédéric Marillier. Source : http://www.greenpeace.org/france/
  3. «Les pesticides ont été imposés par la désinformation» Par Eliane PATRIARCA QUOTIDIEN : jeudi 1 mars 2007 Il se lit d'une traite. Pourtant c'est un pavé touffu qui parle de pesticides. Mais le récit est si instructif, avec des personnages hauts en couleur et de nombreuses révélations, qu'on ne le lâche pas. L'enquête des auteurs de Pesticides, révélations sur un scandale français - le journaliste Fabrice Nicolino, collaborateur du magazine Terre Sauvage et l'enseignant François Veillerette, président du Mouvement pour les droits et le respect des générations futures, association antipesticides - permet de comprendre comment la France a basculé, depuis la Libération, dans une agriculture dopée aux pesticides. Les pièces du puzzle s'assemblent peu à peu, pour révéler le réseau qui s'est tissé entre industriels, services de l'Etat, organismes de recherche, syndicats agricoles. Entretien avec Fabrice Nicolino, autour de ce livre sans concessions, qui sort aujourd'hui (1), deux jours avant l'ouverture à Paris du Salon de l'agriculture. Les pesticides, ça débute comme un conte de fées ? La chimie de synthèse a d'abord été un miracle. Face à la dévastation des cultures par des champignons, parasites, insectes, ou oiseaux, on parlait de «peste agricole». Les soldats américains débarquent en France lors de la Première Guerre mondiale, et avec eux le doryphore, un coléoptère, parasite de la pomme de terre. Une catastrophe car elle est alors la base de l'alimentation. On est démuni: on ramasse les doryphores à mains nues. Des agronomes se lancent dans le combat mais n'arrivent à rien... A la fin de la guerre, se produit un miracle : l'invention du premier pesticide de synthèse, le DDT, qui a un effet foudroyant sur les ravageurs agricoles. Une promesse de triomphe complet de l'homme sur la nature ! On entre dans une phase d'utilisation massive des molécules de synthèse avec une bonne foi unanime et totale. Dès lors se met en place ce système qui perdure ? C'est à partir de 1945 que se bâtit une machine paratotalitaire au service de l'industrie agrochimique. Le pionnier en est Fernand Willaume, ingénieur agronome qui crée des comités où il regroupe tout ce qui compte dans le domaine : sociétés savantes, responsables des services du ministère de l'Agriculture, l'Inra et les industriels de l'agrochimie. En dix ans, de 1945 à 1955, grâce à ces structures incestueuses, l'industrie s'empare de tous les postes de décision et de contrôle. La fin des années 60 signe la fin de l'innocence... Il y a d'abord le coup de tonnerre provoqué par le livre de la zoologiste américaine, Rachel Carson ( le Printemps silencieux , 1963) qui révèle les effets destructeurs du DDT sur la faune aquatique et établit un lien entre mort des écosystèmes et utilisation massive des pesticides. Le lobby accuse Carson d'être folle, communiste, agent du KGB... 1963 marque l'entrée dans la complicité consciente. Le lobby pesticides croise alors celui de l'amiante... En 1969, une conférence scientifique à Stockholm dénonce les ravages du DDT. Les industriels veulent allumer des contre-feux mais ne savent pas comment faire. En 1970, ils s'adressent au cabinet de relations publiques de Marcel Valtat, l'homme qui créera le Comité pro-amiante, fer de lance du lobby industriel de la fibre cancérogène. Valtat monte une prodigieuse opération de désinformation, un congrès sur les pesticides truqués, financé par l'industrie qui en assure aussi le secrétariat scientifique ! On bascule dans la mauvaise foi généralisée. Où en est-on aujourd'hui? Le système perdure et l'industrie se livre à une bagarre défensive. A l'exemple du Forum pour une agriculture raisonnée et respectueuse de l'environnement, créé en 1993. En fait, une farce énorme, une vaste opération de propagande, dont nous révélons qu'elle a été lancée par l'Union des industries de la protection des plantes. L'agriculture raisonnée consiste en un accord avec des paysans qui acceptent de respecter la loi sur l'utilisation des pesticides, donc de ne pas en balancer partout. Quant à la commission d'évaluation de la toxicité des pesticides, pilier du système d'homologation, dont nous révélons que nombre de ses experts avaient partie liée, de façon discrète voire secrète avec les intérêts industriels, elle est en cours de réforme depuis l'an dernier. C'est l'impasse agricole, écologique, sanitaire : vous ne désespérez pas ? Je n'ai d'espoir que dans la révolte collective. Sans intervention de la société, le système perdurera. (1) Ed. Fayard.
  4. Iceberg, droit devant ! Une société ne se débarrasse pas aisément de siècles d’obscurantismes voués au théocentrisme, puis à l’anthropocentrisme et corrélativement à la négation de tout ce qui n’est pas l’homme. La contemplation affligeante du monde contemporain illustre cette lenteur des prises de conscience collectives et des changements des comportements en profondeur. Pour les »leaders » que l’opinion se donne et qui l’égarent via le pouvoir de l’argent corrupteur, il faut concilier l’économie et l’écologie, mettre l’homme en avant de tout et préserver son environnement conçu comme un simple cadre de vie. Ces « leaders » espèrent que l’humain saura s’accommoder d’un cadre de vie de plus en plus étriqué, artificialisé, toxique, abiotique, voué au profit d’abord, et que les mutations psychiques lui permettront d’aimer l’univers urbain concentrationnaire en passe d’extension partout. Lorsqu’il s’agit d’arbitrer un conflit entre économie et écologie, la première l’emporte systématiquement sur la seconde et la prétendue conciliation tourne à l’effacement de la Nature au nom de « l’emploi » alibi, mais en réalité au seul avantage d’une caste d’exploiteurs prévaricateurs. Depuis une vingtaine d’années, la société humaine connaît une phase régressive dont le « bushisme » représente en politique la manifestation pathologique aboutie. La France va probablement faire l’expérience amère du Bushisme qui, comme toutes les régressions historiques, entraîne le malheur des peuples qui s’y adonnent momentanément avant de douloureux réveils. Dans ce contexte éminemment réactionnaire, le sort du vivant subit le retour en force des mauvais sentiments et nous ne pouvons qu’assister au triomphe de la destruction de la Nature, au nom de la promotion, de la croissance des firmes, de la tradition cynégétique. Malheur aux humbles, aux faibles, aux vaincus : aux salariés, aux fonctionnaires, aux animaux, quand bien même ces rapprochements inusités feraient sourire et surprendraient ceux qui n’ont pas compris que l’idéologie mercantile, celle qui l’emporte présentement en Occident, est celle des dominants qui écrasent, exploitent, méprisent car eux et eux seuls ont le mérite d’entreprendre, leurs victimes n’étant jamais que des parasites sociaux, des paresseux auxquels manque ce mérite qui fait l’élite. Comme toutes les oligarchies, celle du libéralisme ne repose pas plus sur le « mérite » que les hiérarchies du Moyen-Age, mais un groupe privilégié doit asseoir ses privilèges sur une pure fiction tenant lieu de justification morale. Ces justifications morales ont pour noms : piétés et martyrs dans la société théocratique, honneur et bravoure dans la société féodale et chevaleresque, travail dans la société mercantile. Ces concepts menteurs ne sont que des mythes soporifiques destinés à asservir et à perpétuer les hiérarchies. Concrètement, le dirigeant d’un grand groupe qui perçoit mensuellement trois cents fois le salaire minimum de croissance ne travaille pas trois cents fois plus que la « technicienne de surface » qui brique son bureau. Il lui faut s’inventer des talents, des risques encourus, des capacités formidables pour soutenir le regard d’autrui. Mais comme dans la société théocratique et la féodalité d’antan, le vrai, l’unique mérite des maîtres du système est le mal qu’ils se sont donnés de naître. Certes, la cupidité est une tare inscrite dans le déterminisme de l’espèce humaine, partagée par tous les individus sans exception et le système économique actuel exploite à merveille ce moteur pour faire avancer la « bête ». Point n’est besoin cependant d’ériger son culte en système politique. Au contraire, un Etat utile doit édicter des bornes à l’excès de voracité des maîtres du système et énoncer des garanties pour les êtres les plus vulnérables. L’heure n’est pas à cette sagesse qui est une audace. Les idées dangereuses pour les maîtres du temps sont rangées aux accessoires de l’intégrisme utopiste. Le Marché et les chasseurs guettent leurs proies et ce « meilleur des mondes » roule vers des catastrophes inéluctables que nous ne sommes pas en mesure d’empêcher. Notre « mérite », qui ne nous rapporte rien d’autres que des invectives, aura été de condamner avant son implosion le libéral-conservatisme en dénonçant ses bases idéologiques : L’exaltation de la cupidité, le mépris de la compassion, l’obsession de la compétition, fondements moraux de la pensée libérale-conservatrice, conduisant les peuples aux malheurs collectifs et la Nature à l’extinction. Cette doctrine politique nie radicalement la salutaire réconciliation de l’arbre, l’animal et l’homme pour célébrer le culte du profit, de l’exploitation, de la conquête du néant. Nous assistons au sacre des assassins du vivant. Plus belle sera la chute car l’échec est au bout de l’erreur ! Gérard CHAROLLOIS
  5. Face à la cruauté De tous temps, des humains ont éprouvé l’inquiétant besoin de répandre le sang, de mutiler des chairs, d’offrir des vies en sacrifice à leurs Dieux assoiffés ou aux foules malsaines avides de combats, d’exécutions, de supplices. Avec les trop lents progrès de la sensibilité (qui sont les seuls vrais progrès avec celui des connaissances »), les rituels sanguinaires, les sacrifices expiatoires, les rites autour de la mort et de la souffrance se réduisent au fur et à mesure des avancées de la conscience. Ici et maintenant, la torture tauromachique représente la survivance de ces spectacles au cours desquels un être vivant, sensible, éprouvant le principe du plaisir déplaisir, est mis à mort à l’issue de sévices inouïs pour satisfaire un public d’amateurs. Après le verbiage fumeux sur la bravoure du taureau, sur la symbolique transcendante de la mort et de la vie, de l’ombre contre la lumière, les zélateurs de la mort spectacle inventent l’absence de souffrance de l’animal protégé de la douleur infinie des fers déchirant ses chairs par une mystérieuse hormone. Biologiquement, les mammifères ne diffèrent guère et nous pourrions inviter ces farfelus à essayer de s’enfoncer des crochets dans le dos pour éprouver l’action de leurs propres hormones antidouleurs ! La férocité, la cruauté à l’état pur s’avoue dépourvue d’arguments pour justifier l’injustifiable. Mais, il y a plus grave et plus évident : Si le taureau ne souffrait pas si son agonie n’était pas une torture, il n’y aurait pas de spectacle. La corrida ne saurait s’accommoder de remplacer l’animal souffrant par une puissante machine d’acier que l’homme téméraire viendrait affronter glorieusement. Non, c’est justement cette souffrance, ce sang, cette agonie qui remuent les instincts de certains humains qui perpétuent ici une vieille passion de l’espèce : tuer. La corrida, la chasse, les jeux assimilés sont là pour nous avertir que l’homme a longtemps été un animal inquiétant qui conçut, pour les autres espèces, mais aussi si souvent pour ses semblables, des tourments insondables, des guerres, des génocides, des châtiments qui devraient nous rendre humbles face aux autres espèces. Le taureau souffre dans l’arène. Et la conscience des hommes, quand souffrira-t-elle ? Gérard CHAROLLOIS
  6. y a quand même des gens bien hein ?!!!!!!!!!!!!! dommage qu'ils soient si peu nombreux .....
  7. Chronique ¨Philippe VAL – Emission « Inoxydable » de José ARTUR ( 16h30 à 18h ) du 23 /02/07 à 1h 25’ 06’’ sur le site en réécoute . http://www.radiofrance.fr/franceinter/em/inoxydable/ José ARTUR : Vous avez lu ça ? ..le coup de fusil d’un enfant de 6 ans qui tue son petit frère parce que le chasseur , en principe on dit toujours le gros chasseur aviné , mais on va dire simplement le chasseur met son fusil ? pas sur le haut d’une armoire , il doit mettre d’ailleurs les cartouches dans une autre pièce et là , il avait mis ça , on ne peut pas dire dans la chambre des enfants mais presque dans le tiroir à jouets . Le môme qui avait vu son papa , son tonton, son grand-père charger un fusil , a fait la même chose ..alors moi , je suggère une chose , sur les paquets de tabac et les bouteilles d’alcool, il y a marqué « Le tabac et l’alcool tuent » , je trouve qu’à partir de maintenant , sur tous les fusils de chasse on devrait graver sur le canon « Cet objet vulgaire tue » ..hein ? ça serait extra ! - Philippe VAL : Cela fait longtemps qu’on n’a pas parlé des chasseurs , hein ? - J.A. : Absolument , mais ils vont voter et comme ils vont voter , alors allez-y Philippe Val , c’est extra ! - P.V. : Il y a quelques jours , ils avaient organisé une petite fête , ils ont réussi à rabattre pratiquement tous les candidats à la présidentielle , dans la Somme , pour exiger qu’ils s’engagent vis-à-vis d’eux …bon s’engager à quoi ? ils veulent toujours la même chose , pouvoir chasser quand ils le veulent , où ils veulent .Les pauvres réglementations qui les empêchent de venir butter jusque dans nos chiottes les lapins et les palombes , ils n’en veulent pas ! Leur démarche est tout à fait singulière . Ils sont plus forts que les religieux et pourtant moins nombreux , ils ont un grand avantage sur tous les autres groupes de pression : ils sont armés . Même les automobilistes pourtant râleurs et autrement représentatifs du peuple se plient aux lois de plus en plus contraignantes et répressives de la circulation routière . Il n’y a que les chasseurs qui restent massivement impunis malgré d’incessantes transgressions , dont certaines, comme on vient de le voir , entraîneraient la mort par exemple de ramasseurs de champignons confondus avec des faisans lorsqu’ils portent des chapeaux à plume . Or la loi interdit de faire souffrir les animaux .Seuls les religieux ( les assassinats rituels ) les chasseurs et les toréadors ont le droit , allez savoir pourquoi , d’y contrevenir en torturant des bêtes pour leur plaisir . Une bête touchée par un tir de chasseur est le plus souvent blessée , elle ne meurt pas sur le coup , comme il est impératif que ce soit le cas pour les animaux de boucherie . Elle agonise et la souffrance indiscutable qu’elle ressent fait partie du plaisir du chasseur . ----------------------------------------------------------------- On va nous dire : « Oui, mais si on supprime toutes les catharsis , ce qu’on n’a pas le droit de faire aux bêtes , on le fera aux hommes ! » Ainsi, si on interdit d’égorger des moutons , on va égorger des hommes puisque selon cette logique , l’homme a de toutes façons besoin d’égorger ou de tuer ou de planter des banderilles dans un organisme vivant jusqu’à ce que mort s’en suive . Je ne pense pas être exceptionnel et si parfois j’ai eu envie de mettre une petite baffe à des malotrus , j’affirme que je n’ai jamais eu envie d’égorger qui que ce soit . J’ai fait un petit sondage autour de moi , je n’ai trouvé personne ayant égorgé ou fusillé un animal , aucun ne s’en plaignait et n’en souffrait au point d’avoir le désir irrépressible de le faire payer à la société en égorgeant son voisin ou un cousin . L’argument selon lequel , sur le dos des animaux , il faut laisser s’exprimer un peu de cruauté , sinon elle s’exercera sur les hommes , relève de la théorie freudienne revue et corrigée par Pif le chien . ------------------------------------------------------ Bref , les chasseurs qui prétendent aimer la nature au point de tirer dedans , ont convoqué les candidats à la présidentielle . Entre parenthèses , si tous les amateurs d’un loisir faisaient la même chose , où les candidats trouveraient-ils le temps de parler politique à la nation ? Tout le monde rêve d’un droit opposable à ce qu’il aime : les véliplanchistes , les pétanqueurs ,les hommes grenouilles , les sodomites , les végétariens , les nudistes et les autres mais seuls les chasseurs obtiennent ce qu’ils veulent . Les candidats donc , sont venus et ils ont été en dessous de tout , ils ont rampé avec la dignité de macaronis trop cuits devant l’assemblée des chasseurs . SR et NS ont rivalisé de mamours éhontés , s’ils avaient pu cirer les bottes en caoutchouc , ils l’auraient fait ! Tout le monde a dit le bien qu’il pensait de ces braves protecteurs de la nature, régulateurs des espèces , jardiniers des forêts , sauveurs des mémoires traditionnelles alors qu’ils flinguent les espèces menacées , chassent pendant la nidification quant à la seule tradition qu’ils connaissent c’est de vendre leur vote au plus offrant , ce qui est la plus minable des trahisons républicaines . Seule Dominique Voynet a montré une audace et un courage qui devraient être la norme et qui n’est que l’exception , hélas ! La candidate écologiste leur a rappelé [ aux chasseurs ] l’obligation qu’ils ont d’obéir aux directives et de se plier au droit commun .Elle les a engueulés, elle leur a rappelé , entre autre, qu’ils étaient moins nombreux qu’ils ne le prétendaient et qu’en gros , s’ils n’étaient pas contents , qu’ils aillent se faire foutre ! Sa fermeté faisait d’autant plaisir à entendre que lorsqu’elle était ministre , elle a eu à subir leurs menaces et leur violence ..on se souvient que son bureau a été saccagé . Les commentateurs se demandent tous qui sera le 3è homme à la présidentielle, en entendant l’autre jour Dominique Voynet , je me disais que ce serait pas mal si le 3è homme était une femme .
  8. Où sont les citoyens ? Les élus locaux se lamentent de ne plus pouvoir asphalter, bétonner, enlaidir, polluer, dégrader, souiller, altérer « l’environnement » sans que d’actifs comités d’intérêts locaux se constituent et militent contre la prétendue zone artisanale, la bretelle autoroutière, le parc concentrationnaire pour touristes grégaires, l’incinérateur, l’élevage industriel de milliers de porcs et de dizaines de milliers de volailles. Impossible désormais de croître, développer, aménager au grand profit des copains et des coquins, des promoteurs et des bailleurs de fonds sans que les riverains protestent, pétitionnent, défèrent au juge administratif le magnifique projet qui ferait de la région autre chose qu’une « réserve d’indiens ». Et les élus locaux de dénoncer ces habitants ingrats et égoïstes qui ne pensent pas aux emplois ! Ces élus oublient que le taux de chômage d’une population est inversement proportionnel au degré de détérioration de « l’environnement ». Ils ne savent pas que la vraie richesse de demain sera la faune, la flore et les milieux naturels et qu’il n’existe pas de plus grands « investissements » pour l’avenir que ceux faits dans la préservation de la biodiversité. La réaction des individus, confrontés à l’urbanisation dévorante, demeure primaire, égotiste, dictée par le souci de sauvegarder sa petite qualité de vie locale, voire parfois la valeur de son pavillon que la lèpre industrielle ou la voie à grande circulation trop proches ne manqueraient pas d’écorner. Le militant mobilisé pour la défense de son secteur aimerait bien au fond que l’installation bruyante, nauséabonde, inesthétique s’implante là-bas, beaucoup plus loin, car « il faut bien, mais chez les autres, selon le conformisme bêlant, des autoroutes, des incinérateurs, des usines crachant des fumées, des camps de concentrations pour animaux et des camps d’attraction pour touristes massifiés » ! Cet adepte du nimbysme (not in my back yard : pas chez moi) oublie que ce qui est mauvais pour lui l’est tout autant pour autrui. Il n’a pas encore compris qu’il fallait changer de logique de développement et militer pour que nulle part fonctionnent des cheminées à dioxine, des usines à viande, des couloirs à camions. Pour recevoir quasi-quotidiennement des appels au secours d’habitants victimes de l’altération du cadre de vie, je mesure l’incohérence de nos contemporains qui refusent, chez eux, ce que leurs votes de citoyens impliquent ailleurs . Leurs votes, car les choix d’urbanisme, d’agriculture, de développement, de transports, de préservation de la biodiversité dépendent totalement des gouvernants, des élus, des décideurs. Français, si vous ne votez qu’à 2% pour la candidate écologiste, ne venez plus vous plaindre des nuisances qui vous assaillent, des lobbies qui putréfient l’Etat ! Si vous élisez le candidat des firmes et grandes entreprises, acceptez de manger des légumes aux pesticides, de voir la France se couvrir d’axes à camions, de subir la loi des promoteurs gloutons d’espaces et hermétiques aux charmes de la Nature ! Allons, un peu de cohérence : Ne vous laissez plus manipuler par la propagande des forces d’argent et devenez des écocitoyens. Selon les enquêtes d’opinion, une petite majorité d’habitants de ce pays s’apprêterait à élire des hommes porteurs de l’idéologie d’un BUSH, qu’ils ont tant blâmé, d’un BERLUSCONI, qu’ils ont tant raillé, des hommes qui s’affichent dans les arènes sanglantes et flattent leurs amis les chasseurs, alors que nombre de ces électeurs égarés, victimes du bourrage de crâne aiment tant leurs chiens et leurs chats et ne feraient pas de mal à un animal. Mais par habitudes, conformismes, préjugés, ils inclinent pour le parti chasse, béton, spéculation et traditions. Incohérence, tu mènes le monde et tu le mènes à sa perte. Incohérence, tu règnes si bien sur les esprits anesthésiés qu’il vient parfois, aux femmes et hommes de mieux un soir de lassitude, la tentation de VENISE. Bête et méchante, cupide et cruelle, déprédatrice et irresponsable l’humanité disparaîtra-t-elle, victime de ses tares ? Lorsqu’on la contemple à travers le prisme des sondages électoraux, on peut soupirer : " bon débarras " ! Mais, debout dans le désert, j’aime la vigie qui montre l’horizon et dit : voici l’issue de secours. Gérard CHAROLLOIS
  9. Des entrefilets dans les journaux pour les morts de la chasse et des "Unes" pour les présidentiables qui se prosternent devant les chasseurs L’EST REPUBLICAIN du 19-02-2007 Autopsie d'un enfant de 13 ans tué à la chasse, dans l'Aube TROYES. _ Une autopsie a été pratiquée mardi sur le corps d'un enfant de 13 ans décédé lors d'un accident de chasse dimanche dans l'Aube. Selon les premiers éléments de l'enquête, Antoine a été tué accidentellement. Il est mort sur le coup après avoir été atteint par la balle d'un chasseur lors d'une partie où il accompagnait ses parents, chasseurs également, à Chennegy, près de Troyes. Les parents ont porté plainte pour homicide involontaire. Dans le cadre de cette enquête, l'auteur du coup de feu mortel a été placé en garde à vue dimanche, avant de ressortir libre lundi en fin d'après-midi. D'après le parquet de Troyes, l'adolescent se serait accroché à l'auteur du coup de feu mortel après avoir perdu l'équilibre dans des broussailles. Le parquet de Troyes communiquera aujourd'hui les résultats de l'autopsie, pratiquée par un médecin-légiste de Troyes et un praticien de l'institut médico-légal de Paris. Un expert en balistique a également été nommé. Chasse : Une balle perdue tue un conducteur de 24 ans ! mardi 20 février 2007 Dimanche 18 février, un jeune homme de 24 ans a été tué d’une balle dans la tête à Péaule. Il circulait en voiture, avec sa mère, sur la départemantale 20 (pays de Questembert), zone dans laquelle une battue aux sangliers était organisée. Le conducteur, qui n’est pas mort sur le coup, a été transporté en hélicoptère au Centre Hospitalier de Nantes, où il est décédé. Sa mère, évidemment, a été très choquée. Une enquête a été ouverte. Encore une fois, la chasse a fait une victime innocente et brisé la vie de sa famille. Combien de loisirs, en France, peuvent se permettre de faire autant de victimes que la chasse ? Comment responsabiliser ceux qui tiennent les fusils pour éviter ces accidents ? D’après un article de Sophie MARECHAL pour Ouest-France.
  10. La pensée et la violence De tout temps le grand débat des idées invita aux chocs frontaux des ardentes convictions. Seul le nihilisme sombre ferait échapper à la passion de la vérité et du mieux, passion que tant d’humains partagent dans des camps opposés. Il est sain, vivifiant que s’affrontent les options, les répulsions, les condamnations car le pire serait la mort de la pensée et l’avènement du temps des consommateurs à l’engrais dans l’étable du Marché anesthésiant. Le crépuscule des idéologies défuntes ne doit pas se muer en nuit de l’intelligence . Le « mieux » n’est pas le « pire » et seul le noir et pusillanime relativisme tue la conviction vivifiante et salutaire. La gauche et la droite existent, n’en déplaise à ceux qui ayant honte d’être dans le camp des mauvais sentiments nient les évidences historiques, sociologiques, psychologiques qui les opposent irréductiblement. Un débat vigoureux mérite de s’engager entre les écologistes et les « ennemis de la terre », débat fondamental, touchant à l’essentiel, aux racines de la vie, au sens de l’aventure de la biosphère, au rapport à la mort et à la souffrance. En affirmant que l’homme devenu tout-puissant est responsable de sa planète, en invitant notre espèce à se réconcilier avec les autres et à faire de sa maîtrise un usage généreux, bienveillant, en tirant les conséquences pratiques de la reconnaissance du caractère sensible de l’animal, nous argumentons dans l’ordre éthique. Face à nous, n’existent que le désert de la pensée, et, en guise de réfutation, l’injure creuse, la menace physique ou, comme la semaine dernière sous la plume d’un animateur du parti d’extrême-chasse, la volonté dérisoire et anachronique de m’attaquer sur un terrain professionnel totalement étranger à la grande querelle que je soutiens. Pour défendre la chasse, vous trouverez des caillassages de députés, des violences urbaines, des pressions sur les politiciens les plus clientélistes et une propagande dont l’indigence intellectuelle afflige le contradicteur que je suis. Que répondent les publicitaires de la chasse à l’affirmation du caractère sensible de l’animal, à la disparition de la biodiversité avec ce fait incontournable et inavoué que toutes les espèces de mammifères et d’oiseaux disparues du fait de l’homme, ont été victimes de la chasse et non de l’altération des milieux et de l’empoisonnement par l’agrochimie qui se surajoutent. Que répondent-ils à notre invitation, au nom de la dignité humaine, à récuser la violence brutale et primaire qui les pousse à promener des fusils et à faire couler le sang ? Des injures, des imprécations, des menaces grotesques. Les ennemis de la terre pratiquent la détestation de ceux qui posent les vraies questions qu’il faut surtout ne pas se poser pour perpétuer des actes que la conscience ne saurait examiner en face. Entre nos arguments et leur violence, l’Histoire tranchera. Pourvu qu’elle le fasse avant qu’il ne soit trop tard pour nos oiseaux et nos mammifères. S’affronteront longtemps dans l’esprit et le cœur de l’homme l’ombre et la lumière, l’aigreur hargneuse et l’empathie altruiste. Un choc historique majeur, telles les horreurs de la dernière guerre mondiale, immunisent un temps les humains contre les virus des mauvais sentiments. Puis, les décennies passant, la leçon s’oublie. Tout recommence et les peuples s’abandonnent aux joies de la jungle sociale. Oubliés les malheurs générés par les politiques qui s’appuient sur la hargne, l’aigreur, la méritocratie féodale, le culte des vainqueurs qui dominent, l’amour de la compétition primaire et faussée. Pour l’arbre, l’animal et l’homme, l’heure qui sonne sera, si j’en juge par l’état de l’opinion, encore un temps celle du glas, puisque nos contemporains n’entendent pas le tocsin. Gérard CHAROLLOIS
  11. Des voix contre des oies : Sarkozy utilise les RG pour acheter illégalement l’électorat des chasseurs 31 janvier 2007 : Sarkozy s’engageait officiellement devant les caméras à signer le Pacte écologique de Nicolas Hulot. Dans le même temps, il missionnait « officieusement » les Renseignements Généraux pour annoncer à l’Office National de la Chasse du Calvados et de la Somme que la chasse aux oies sauvages serait prolongée de 10 jours. Et ce en toute illégalité ! En effet, aucun texte n’avait été voté afin de réglementer ce prolongement des dates de chasse. Les RG avaient également exigé des services de l’ONCFS qu’ils n’effectuent pas de tournées de surveillance dans les secteurs où cette chasse est pratiquée. Sous couvert du Ministre de l’Intérieur, les chasseurs de ces deux départements ont ainsi pu tirer en tout impunité autant d’oies sauvages qu’ils le souhaitaient au mépris des lois françaises et européennes. Et ce dans quel but pour le candidat : éviter que sa visite de campagne quelques jours plus tard ne soit perturbée par quelques chasseurs extrémistes réclamant un allongement des dates de chasses. Bien qu’indépendante et apolitique, l’ASPAS est scandalisée de constater qu’un candidat à la présidentielle puisse troquer illégalement la biodiversité contre quelques voix électorales. Sarkozy s’était déjà montré « compréhensif » envers les chasseurs camarguais en août 2006. Il leur avait promis de négocier avec son homologue, Nelly Olin, l’anticipation de l’ouverture de la chasse au gibier d’eau, s’engageant ainsi à enfreindre les lois françaises pour récupérer les voix des canardeurs de gibier d’eau. Les chasseurs avaient donc débuté la saison de chasse le 15 août 2006 au lieu du 26 août, date officielle, sans être inquiétés. Nicolas avait une fois de plus pris ses précautions en demandant indirectement aux gardes de l’ONCFS de ne pas intervenir ! L’ASPAS regrette que l’engagement de certains candidats pour le pacte écologique ne représente pour eux qu’un coup de projecteur sur leur campagne, qu’un temps de parole en plus. Les actes peu scrupuleux de notre Ministre de l’Intérieur l’illustrent bien !
  12. La CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE invite les candidats écologistes et de progrès à ne pas présenter leurs hommages et leur soumission au lobby chasse qui organise des auditions de candidats à la présidentielle, mardi 20 février, à la maison de la chimie à PARIS. La plupart de ces candidats ont par ailleurs signé un pacte écologiste proposé par Nicolas HULOT proclamant la volonté de sauver une biodiversité que les chasseurs exterminent systématiquement au nom de leur tradition de tuer. Toutes les espèces d'oiseaux et de mammifères disparues à ce jour du fait de l'homme doivent leur anéantissement à la chasse, bien davantage qu'aux autres agressions anthropiques qui ne font que se surajouter à ce fléau. En France, le lobby chasse refuse obstinément les modérations et limitations des prélèvements soit par réduction du temps d'ouverture de la chasse, en février et en août, soit par abandon des modes de chasse par trop massifs et non sélectifs tels les tendelles ou gluaux. Incapable de se réformer et de s'adapter à une société démocratique et non-violente, la chasse française use de la pression, de l'intimidation sur les politiques pour obtenir des privilèges grotesques et criminels au regard de la protection de la Nature. Près d'un Français sur deux, selon un sondage réalisé par un institut spécialisé en janvier 2005, demande l'abolition de la mort loisir. Les prétendants au séjour élyséen seraient bien inspirés de s'en souvenir. La CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE appelle Dominique VOYNET à ne pas déférer à la convocation du lobby qui lui fit l'immense honneur de l'injurier si souvent et si grossièrement. Les invectives des ennemis de la terre sont pour nous de vibrants éloges. Remercions-les de nous en prodiguer si généreusement. Leur propagande indigente s'avère bien en peine de réfuter cette évidence: La chasse est un acte de cruauté envers l'animal, d'agression envers la Nature, de banalisation de la violence primaire et donc d'indignité pour l'homme. Gérard CHAROLLOIS
  13. il en faudrait un peu + sur terre des hommes comme gérard ....
  14. Temps de cerveaux contrôlés « Une société que n’éclairent pas les philosophes est condamnée à être conduite par des charlatans ». CONDORCET. L’Occident s’extasie devant ses conquêtes scientifiques, technologiques, juridiques et politiques indéniables. Dans tous ces domaines, la société contemporaine fait plus et mieux que ne le firent jamais aucune civilisation du passé, puisque l’exemplaire Grèce démocratique de PERICLES pratiquait l’esclavage et jamais les Droits de l’homme et la liberté individuelle ne furent à ce point vénérés, consacrés, revendiqués. Nos dirigeants politiques sont élus par les citoyens libres de choisir entre diverses solutions pour orienter les lois, les choix, les intérêts sans coercition aucune. La première puissance mondiale, les USA, représente l’achèvement suprême de cette société qui confère à l’individu le confort, la sûreté, la liberté et la souveraineté par ce geste sacré : le vote . Faut-il s’endormir pesamment dans la consommation gloutonne et la satisfaction béate d’une société sortie de l’Histoire et parachevée ? Vivons-nous vraiment en démocratie et les citoyens libres et éclairés décident-ils souverainement du choix de leurs dirigeants révocables à chaque échéance régulière ? Il n’en est rien. Un système ploutocratique veille à sa perpétuation. Observons tout d’abord qu’aux USA, 50% et souvent davantage des citoyens ne participent pas à la vie démocratique sans que le système en soit le moins du monde affecté. Quand bien même il ne resterait que 10% des braves gens pour voter, le pouvoir fonctionnerait parfaitement puisque la légalité vaut légitimité. L’abstention des asociaux, des « décalés », des contestataires radicaux, loin de déstabiliser et de délégitimiser le système politique en place, assure sa pérennité tranquille. Ce refus de participation au jeu démocratique favorise la bonne gestion de la société ploutocratique. Le silence des exclus n’est nullement assourdissant et ne retire aucune autorité aux vainqueurs des scrutins. Bien sûr, l’abstention des « mal pensant » ne suffit pas au fonctionnement du système. Il faut tout de même qu’une frange, fut-elle très minoritaire du corps social, élise le bon candidat. Pas question, pour les maîtres du système de violenter leurs opposants. Ces méthodes de voyous furent usitées dans les dictatures du siècle passé avec les insuccès, à terme, que l’on sait et avec le jugement sévère de l’Histoire en guise de sanction finale. Pas question, non plus de tricher ouvertement en falsifiant les scrutins, ce qui serait par trop grossier et pourrait générer des désordres préjudiciables aux bonnes affaires. Non, les maîtres du système veulent perpétrer leurs dominations sans molester, truquer les scrutins, bâillonner directement leurs réfractaires, méthodes grossières, par trop voyantes. Ainsi : l’assemblée nationale française représente moins d’un électeur sur deux et un parti qui recueille moins de 30% des suffrages exprimés y détient 70% des sièges, sans que cela suscite une insurrection. Ce parlement vote des lois et l’opposition feint de s’opposer et de débattre, alors que les jeux sont faussés et que tout est joué à l’avance. Dans les années 1930, nombre d’intellectuels et écrivains succombèrent aux charmes esthétisants du fascisme. Dans les années 1950, ils furent encore plus nombreux, ces universitaires, philosophes et romanciers à capituler intellectuellement devant le stalinisme et la figure du prolétaire libérateur de l’humanité. Aujourd’hui, en voici plus d’un pour ne pas se dresser contre la domination de l’argent et de cette petite caste de dirigeants économiques, se cooptant à la tête des grands groupes, qui mènent le monde au gré de leurs intérêts insatiables. Certains intellectuels se rallient même au cortège des vainqueurs perdant tout sens critique et oubliant que les faits parlent, comme toujours. Les faits : Les médias télévisés et écrits, les instituts de sondages appartiennent aux forces d’argent, aux rois du béton et de l’asphalte, aux empereurs de l’armement. Les directeurs de chaînes et les chefs de rédactions, dans les médias publics, sont nommés par le pouvoir. Certes, la loi fixe des règles et une égalité formelle des candidats et des partis. Mais l’information fluctue selon les nécessités du conditionnement des foules. Au printemps 2002, le poison d’avril s’appelait l’insécurité, avec ses voitures incendiées, ces petits vieux tuméfiés par de méchants délinquants que l’angélisme bêlant des timorés empêchait de neutraliser. La peur était instrumentalisée avec une insistance qui aurait dû alerter l’opinion. En 2007, le poison d’avril ne pourra plus être l’insécurité, puisque le candidat des forces d’argent exerce depuis plusieurs années les fonctions gouvernementales appropriées. Plus de voitures qui brûlent, de pauvres petits vieux gentils massacrés, victimes du laxisme des bons sentiments. Il faut trouver autre chose pour manipuler l’électorat et amener des gens à voter contre leurs propres intérêts fondamentaux et pour le profit de la petite caste des grands dirigeants des firmes privées. Il semblerait que les manipulateurs s’orientent vers un montage d’images des candidats . La clé serait la suivante : Trois candidats doivent être déplacés sur l’échiquier de l’opinion publique, pour obtenir l’élection à 52%, (trop au-dessus cela fait suspect), du bon candidat : -- le candidat des forces d’argent : « sérieux, solide et volontaire, déterminé, riche de programme, d’énergie, d’ambition positive » ; --- Le ou « la » candidate opposante sera : « la gourde qui fait des bourdes et qui ne saurait devenir un chef tenant la barre » ; --- Le candidat troisième homme : « pas dangereux, mais qui monte ; réceptacle d’une fraction des opposants, ainsi neutralisés ». Il ne s’agit-là que d’un pronostic à confirmer par l’observation attentive des médias. La politique s’inspire de la manipulation mentale subtile de la publicité commerciale dont les communicateurs sont hautement professionnels. Le temps de cerveaux disponibles sert aussi à fausser la démocratie . Ne doutons pas que la manœuvre risque fort de réussir puisque ce qui marche si bien aux USA n’a aucune raison de ne pas produire les mêmes effets électoraux en France, en Italie et dans toutes les démocraties ploutocratiques. Politique spectacle, politique de caniveau, politique niant les idées, les vrais choix pour tomber dans la personnalisation, piège idéologique. Au fond, peu importe les qualités individuelles de tel ou tel leader puisque le pouvoir n’est jamais exercé par un homme ou une femme seul mais par tout un appareil servant des idées, des valeurs, et hélas, des intérêts. Dès lors, si la vie publique doit être transparente, la vie privée doit demeurer opaque. Peu nous importe les amours du chef du parti, ses déboires conjugaux, ses rabibochages, la nature des relations du couple ! Nous touchons au degré zéro de la pensée et même à la négation de la politique. Les maîtres du système sont décidément beaucoup plus forts dans le contrôle social que leurs devanciers totalitaires du siècle passé. Vite, contre les charlatans, des philosophes, s’il en reste ! Gérard CHAROLLOIS
  15. terrienne

    Le coupable, c'est l'homme

    faut vraiment être abruti pour prétendre le contraire ! hélas, notre malheureuse planète en est peuplée d'un grand nombre ...
  16. De l’âme au libre arbitre, l’anthropocentrisme vacille Malgré la montée d’une diffuse, indécise empathie pour les animaux et la Nature, nos contemporains demeurent formatés par des siècles d’anthropocentrisme. Ils aiment leurs chiens, leurs chats et ne supporteraient guère, pour l’immense majorité d’entre eux, le spectacle d’actes de cruauté envers un animal, et sa simple mise à mort dans un abattoir. Ils aiment les beaux paysages, les arbres des parcs publics, une Nature domestiquée et rassurante, mais une Nature tout de même. Néanmoins, cet homme et cette femme « basiques » s’accommodent d’une société qui marchandise les bêtes, exploite et détruit la Nature lorsqu’elle n’est pas au bout de leur jardin, couvre d’un manteau d’hypocrisie les pires agressions contre le vivant, nie l’unité profonde de la vie et le droit de tout être sensible à ne pas être soumis à la violence et aux mauvais traitements. C’est que les obscurantismes ancestraux, les ignorances et les abus des lobbies pèsent sur les mentalités anesthésiées. Pour les tenants de l’anthropocentrisme, il y a l’espèce élue, sacrée, dotée d’un "plus" et les autres espèces, vouées au mépris et à l’exploitation absolue. Qu’est-ce que ce «plus» ? Il y a quelques siècles, les théologiens répondaient : l’âme, dont ils ignoraient le siège mais dont ils affirmaient que les animaux étaient dépourvus, bien qu’ils ne sachent pas trop de quoi elle était faite. L’âme autorisait l’humain à se montrer infernal envers les êtres inférieurs qui n’en possédaient pas. L’éveil de la science, le recul des brumes obscurantistes, sources de crédulités farfelues, conduisirent les penseurs, à compter du XVIIe siècle, à soutenir que la Raison faisait l’homme et le séparait irréductiblement des autres animaux. « Nous en avons ! Ils n’en ont pas ». Toujours, ce manque qui discrimine et disqualifie. Le Droit, la dignité, la considération de l’existence de l’autre se fondent dès lors sur ce privilège de rationalité. L’animal n’est qu’une machine naturelle privée de raison, donc de tout intérêt éthique. Problème : que fait-on de l’homme qui a le malheur de perdre l’esprit ? du fou, de l’enfant en bas-âge, du vieillard sénile ? Ils n’ont pas de raison. N’ont-ils droit à aucune protection ? Ne sont-ils pas des êtres dotés de droits, de dignité ? Bien sûr, ce sont des hommes, pas des chevaux, des renards, des amphibiens. Mais, ils n’ont pas de raison et puisque c’est la raison qui discrimine, comment expliquer qu’on ne leur refuse pas l’accès à la reconnaissance de leur être . Et puis, l’observation empirique que chacun peut faire et l’éthologie scientifique révèlent que les animaux, incapables d’écrire un traité de philosophie ou de concevoir un théorème, n’en sont pas moins dotés de formes étonnantes de Raison. Les anciens parlaient de « l’instinct », concept aussi inepte que celui de « l’âme ». Il n’y a pas d’instinct, mais des prédispositions, des déterminismes biologiques qui se rencontrent dans toutes les espèces, y compris la nôtre. Il suffit d’avoir fréquenté un animal dans sa vie, pour savoir qu’il ne manque ni de caractère individualisé, ni de sensibilité, ni de capacité à apprendre, à comprendre, à s’adapter. Certes, les facultés cognitives d’un grand singe font pâles figures à côté de celles d’un humain, mais des différences de degrés se mesurent entre toutes les espèces et si nous sommes au sommet de la hiérarchie pour la force des neurones, le monde animal ne présente aucune homogénéité. Les hommes pouvant s’avérer privés de raison et les autres animaux n’en manquant pas fondamentalement, il fallait trouver autre chose pour les adeptes du spécisme. Les derniers défenseurs de l’anthropocentrisme se replient sur un autre critère pour justifier leur mépris du vivant. Après l’âme, la raison, voici le « libre arbitre ». Seul l’humain en serait attributaire, les autres animaux étant strictement déterminés. Ce concept offre l’avantage, pour les contempteurs de l’écologie, d’être plus flou, moins saisissable, donc apparemment irréfutable. Ce n’est pourtant qu’un écran de fumée. L’homme neuronal, prisonnier de ses acquis, de ses synapses, de ses médiateurs dopaminergiques et sérotoninergiques n’est sans doute guère plus riche de « libre arbitre » que n’importe quel autre être vivant. Le libre arbitre, fiction indispensable à la vie sociale, doit en effet être reconnu pour asseoir la responsabilité de chacun . Le politique, le juge, le moraliste peuvent et même doivent croire ou feindre de croire au libre arbitre. Mais le scientifique ? Le scientifique mesure chaque jour, avec les progrès des neurosciences sa part hélas extrêmement réduite. Souhaitons même qu’elle existe, cette part de libre arbitre que tant de molécules peuvent supprimer, domestiquer, muter si aisément. Non, ce qui fonde le droit, la dignité des êtres ne tient ni à l’âme, ni à la raison, si mal répartie, ni au libre arbitre, si fragile, mais à l’universelle capacité des êtres sensibles à éprouver le principe du plaisir déplaisir. Dès lors, c’est la vie qui vaut. A ce stade, l’anthropocentriste de média et de spectacle, complaisamment invité à éructer sa haine anti-écologiste sur les plateaux, se déchaîne et sombre dans le délire idéologique : il en appelle au nazisme, aux religions d’antan, aux terrorismes effrayant, pour assimiler l’écologiste aux pires exactions du passé. Nous voudrions soumettre, selon nos détracteurs, la société à la dictature du vivant, interdire aux femmes de procréer par la coercition, voire éliminer l’espèce humaine par une guerre virale. Délires, car l’écologie marie le respect du vivant et l’amour de la liberté individuelle. Pourquoi tant de passion hargneuse contre nous ? Parce que nous affirmons simplement que la Vie est merveilleuse dans sa diversité et qu’au nom du profit, des traditions, de la croissance on ne peut pas anéantir cette luxuriance. L’espèce humaine ne doit plus être le cancer de la terre. Certes, la loi devra demain interdire la chasse, la corrida, la torture, encadrer la cupidité des exploiteurs, mais la loi interdit aujourd’hui aux délinquants et criminels de nuire en tuant, en volant, en franchissant les feux rouges. Le surplus, l’émergence d’une société écologiste, seront affaire de culture, de prise de conscience, d’élévation du comportement libre de chacun. Comportement libre ? Mais alors, voici consacré le « libre arbitre ». Non, la liberté individuelle, valeur importante à l’instar du respect de la vie sensible, réside dans la faculté reconnue à chacun de vivre ses propres déterminismes, avec cette seule restriction que ceux-ci ne nuisent pas à autrui. Or, le mépris de la vie et de la souffrance des êtres sensibles confine à la nuisance absolue et justifie l’interdiction par la loi de la chasse, de la torture tauromachique, des actes de violence contre tout ce qui éprouve le principe du plaisir déplaisir. Pour l’heure, les médias, aux ordres des groupes de pressions, se déchaînent contre notre pensée censurée, dénigrant l’écologie profonde sans laisser s’exprimer les prétendus oppresseurs, terroristes, qui « en font trop ». Pendant ce temps, les amuseurs publics, valets des entreprises, dissertent sur la maison qui brûle et qu’ils incendient chaque jour un peu plus . Gérard CHAROLLOIS
  17. Avoir davantage pitié des bêtes que des homes, c’est pas très bien vu chez les hommes. C’est considéré comme une sorte de désertion, de trahison, voire de perversion ou d’infirmité mentale. mais bon dieu, nous sommes hommes par hasard. Tant mieux, j’aime bien comprendre le monde. Et c’est justement parce que je suis homme que je puis transcender cet instinct grégaire, irréfléchi, purement animal qui fait se serrer les coudes aux hommes, les incite à diviniser l’homme par-dessus toute créature. Réflexe spontané, réflexe normal. Normal chez une oie, chez un phoque, chez un hareng. Un homme devrait aller plus loin. C’est parce que j’essaie d’être vraiment, pleinement homme, c’est-à-dire une bête avec un petit quelque chose en plus, que je mets sur un pied d’égalité ce qui est homme et ce qui ne l’est pas. M’emmerdez pas avec votre st françois d’assise, j’ai pas de paradis à gagner. Mon amour des bêtes est bien autre chose qu’un attendrissement devant le mignon minet, bien autre chose qu’une lamentation devant les espèces, j’m’en fous, je ne suis pas collectionneur d’espèces, des millions d’espèces ont disparu depuis que la première lave s’est figée. Seuls m’intéressent les individus. Mon horreur du meurtre, de la souffrance, du saccage, de la peur infligée fait de ma tranche de vie une descente aux enfers. Nous tous, les vivants, ne sommes-nous donc pas des passagers de la même planète ? l’homme n’a pas besoin de ma pitié : il a largement assez de la sienne propre. S’aime-t-il le bougre ! la littérature, la religion, la philosophie, la politique, l’art, la publicité, la science même n’intéressent les hommes que lorsqu’ils les mettent au premier plan, tous ne sont qu’exaltation de l’homme, incitations à aimer l’homme, déification de l’homme. Les bêtes n’ont pas, si j’ose dire, la parole. Elles n’ont pas d’avocat chez les hommes. Elles ne sont que tolérées. Tolérées dans la mesure où elles sont utiles, ou jolies, ou attendrissantes. Ou comestibles. Les hommes les ont ingénieusement classées en animaux « utiles » et animaux « nuisibles ». utiles ou nuisibles pour les hommes, ça va de soi. Les chinois ont patiemment détruit les oiseaux parce qu’ils mangeaient une partie du riz destiné aux chinois. De quel droit les chinois sont-ils si nombreux qu’il n’y a plus de place pour les oiseaux ? du droit du plus fort, hé oui ! voilà qui est net ! ne venez plus m’emmerder avec votre supériorité morale. Ni avec vos bons dieux, faits à l’image des hommes, par les hommes, pour les hommes. Si les petits cochons atomiques ne mangent pas l’humanité en route, il n’existera bientôt plus la moindre bête ni la moindre plante « nuisible » ou « inutile ». le travail est déjà bien avancé et le mouvement s’accélère. La mécanisation libèrera -peut-être- l’homme du travail « servile ». elle a déjà libéré le cheval : il a disparu. On n’a plus besoin de lui pour tirer la charrue, il n’existe quasiment plus à l’état sauvage, adieu le cheval. Oui, on en gardera quelques-uns, pour jouer au dada, pour le tiercé, pour le ciné, pour la nostalgie. L’insémination artificielle a déjà réduit l’espèce « bœuf » à ses seules femelles. Un taureau féconde -par la poste- des millions de vaches. Oui, on s’en garde quelques-uns pour les corridas, spectacle d’une « bouleversante grandeur » où l’homme, intelligence « sublime », affronte la bête, les yeux dans les yeux … oui, on se garde quelques faisans, quelques lapins, quelques cerfs … pour la chasse. On se garde quelques éléphants pour que les petits merdeux aillent les voir dans les zoos, et quelques autres dans des bouts de savane pour que les papas des merdeux aillent y faire des safaris-photos après le déjeuner d’affaires. Pourquoi je m’énerve comme ça ? parce que je les voudrais semblables à ce qu’ils se vantent d’être, ces tas : un peu plus, un peu mieux que les autres bêtes. Mais non, ils le sont, certes, mais pas assez. Pas autant qu’ils croient. A mi-chemin. Et à mi-chemin entre ce qu’est la bête et ce que devrait être l’homme, il y a le con. Et le con s’octroie sans problème la propriété absolue de la Terre et de tout ce qui vit dessus, et même l’univers entier, tant qu’une espèce plus forte ou plus avancée techniquement mais tout aussi con ne l’aura traité lui-même comme il traite ce qui lui est « inférieur ». « inférieur ». rien que ce mot ! il y a même toute une hiérarchie. François Cavanna --------------------------------------- Ce texte figure sur le bulletin du CRAC (comité radicalement anti-corrida) que je viens de recevoir ce matin. Merci à celui qui l’y a mis.
  18. un message transféré de Christian Carcauzon relatant les moeurs usuelles des chasseurs d'oiseaux d'eau. -------------- Gibier de potence : Celui qui mérite ce qualificatif est un chasseur, un de ceux qui hantent les zones humides d’une grande richesse naturaliste s’étendant entre l’île d’Albe et Muron en pays Rochefortais. Ce dimanche l’individu, en compagnie de 3 de ses congénères, se livre à son activité favorite qu’il exerce aux dépens de l’exceptionnelle avifaune du secteur. Ce même 21 janvier Anne-Marie Penot se balade avec ses chiens dans le marais. Ici elle est connue pour ses activités militantes au sein de la Fondation Brigitte Bardot. Pour être clair l’entreprenante trentenaire ne porte pas spécialement les chasseurs dans son cœur. La rencontre fortuite ne tourne pas à son avantage. Les hommes sont en nombre et ils sont armés. L’un des membres du quatuor ne se prive sans doute pas de lui adresser quelques quolibets, voire peut-être aussi quelques menaces ; c’est tout au moins la version d’Anne-Marie qui paraît bien plausible car il est difficile d’imaginer la frêle personne prenant le risque de houspiller ses interlocuteurs. « Cet homme m'a manqué de respect, il a été vulgaire et il voulait s'en prendre à mes chiens ». Dominique Voynet en a connu d’autres… tout à fait semblables ! L’altercation aurait pu se limiter à quelques insultes courageusement proférées à l’adresse de la jeune femme … c’eût été déjà de trop. Estimant quant à lui que ses vociférations moins qu’amènes ne suffisaient pas pour faire rentrer du plomb dans la tête de la protectrice des animaux le sexagénaire tartarin bravache et un tantinet violent se résoud, pour avoir le dernier mot, à tirer sur l’impudente qui a osé s’aventurer sur leur terrain de jeu. Comme le chantait Brassens, l’âge ne fait rien à l’affaire, « quand on est con on est con ! ». « J'ai eu peur, d'ailleurs quelques secondes plus tard je recevais deux plombs dans la tête, un sur le bras et un autre dans le bas du dos. Si j'étais restée face à lui, la décharge m'aurait touchée en plein visage ». Pour les gendarmes qui quelque temps plus tard interpellaient le coupable (1) celui-ci ne songeait pas vraiment à assassiner sa victime ; ils évoquent un simple geste d’intimidation, d’ailleurs, circonstance atténuante, il avait bu ! La Fondation B.B annonce qu’elle sera « particulièrement attentive aux suites judiciaires de cette affaire », et demande aux pouvoirs publics de « prendre conscience de la gravité de tels actes commis par des chasseurs qui font la démonstration de leur dangerosité pour tous les usagers de la nature ». (1) Mais pas ses comparses pourtant coupables du délit de non assitance à personne en danger ?
  19. Notre différence En ces temps de campagnes électorales présidentielle puis législative, nos amis des divers partis écologistes s’enthousiasment soudainement, parfois s’enflamment pour telle ou telle candidature, persuadés que leur champion est le meilleur écologiste, le plus efficace, le plus authentique. Et les voici qui fustigent les candidats d’un autre groupement et ses partisans qui avec la même sincérité, la même ardeur font d’autres choix. Or, pas une ou un seul candidat ne se réclame de l’écologie éthique, radicale, profonde. Bien sûr, tous les postulants appréhendent l’altération du climat et préconisent des mesures énergiques pour limiter les gaz à effet de serre. Ils sont tous contre les OGM et pour préserver la santé publique contre le profit des agrochimistes et des industriels. Ils réfléchissent tous aux modes d’énergies alternatives et plaident pour un «développement durable ». Certains ajoutent une dimension sociale à leurs engagements pour un environnement de qualité, rappelant, à très juste titre, que l’écologie est radicalement incompatible avec la loi des entreprises libres de faire du profit à n’importe quel prix. Mais aucun candidat déclaré ou putatif n’inscrit dans son programme la rupture avec une approche agressive de la Nature, avec l’anthropocentrisme. Aucun n’ose prôner l’abolition de la chasse et s’alarmer d’une surpopulation humaine planétaire interdisant absolument le maintien de la biodiversité. Il est évident pour tout esprit éclairé que l’abolition de la chasse et de la corrida ne saurait constituer une politique, à elle seule. Ce serait grotesque de fonder un parti à cette fin et il faut la débilité mentale des chasseurs pour avoir conçu un parti dont la défense de la chasse constitue l’ossature. La politique implique une vision globale de la société, une appréhension de toutes les questions publiques. La politique embrasse tout le champ de la vie sociale. La critique ou inversement la défense d’un loisir révèle, sans la fonder, une éthique politique. Ce que prouve le silence assourdissant des candidats sur cette question sensible tient à ceci : Ces candidats écologistes placent l’homme au centre et l’environnement autour. Pour nous, le rapport à la Nature est un point essentiel et la Nature vaut par elle-même et non pour une quelconque utilité, un quelconque profit. Cela ne nous sépare nullement de nos cousins des divers partis écologistes mais nous en distingue. Est-ce à dire qu’un écologiste éthique doit demeurer indifférent aux petites joutes électorales, faisant les délices de nos amis ? Le résultat des candidats écologistes, lors des scrutins, fixe le poids de la pensée écologiste dans la société pour les années suivantes. Tous les dossiers importants, chers au cœur du monde associatif, verront leur sort déterminé par le résultat des élections. Dès lors, nous ne pouvons qu’espérer que ces candidats (qui ne sont pas tout à fait les nôtres), obtiennent de bons scores et contribuer à ce but(ce qui semble d’ailleurs mal parti). La politique ne rendant pas toujours intelligent, il advient que tel ou tel candidat se déclare opposé à l’écologie profonde, arborant fièrement un humanisme arrogant qu’il pense électoralement plus payant. Ce faisant, ce candidat brouille les repères, s’aliène l’adhésion d’une partie de son électorat potentiel, sans faire frémir le moindre cerveau reptilien du parti de l’extrême-chasse. Alors, suivez attentivement les prises de positions, d’abord des candidats écologistes, puisqu’il y a tout de même un premier tour où l’on choisit, puis pour la suite, au second tour, là où l’on élimine, des autres candidats, et faites souverainement votre choix en faveur de celle ou celui qui aura fait le moins de génuflexions devant les ennemis de la terre. Différents, mais travaillant à éviter l’extrême dispersion de la nébuleuse écologiste, étrangers aux querelles de personnes et de chapelles, mais soucieux de faire exister l’écologie politique, nous serons des observateurs bienveillants mais rigoureux sur nos principes éthiques : responsabilité de l’homme envers la terre réconciliation de l’homme avec la Nature. Gérard CHAROLLOIS
  20. Bonjour à tous, Je suis de retour à Manille après un voyage "au pays des Merveilles". L'Inde où j'ai participé à la conférence « Asia for Animals » qui s'est tenue à Chennai du 9 au 12 janvier sous l'égide de la « Blue Cross of India », est l'espoir du Monde de tolérance et de pacifisme. J'ai vu ce qui n'existe pas ailleurs ; le respect de la vie de l'autre quelle que soit sa forme. Depuis des décades ils ont compris que tuer les chiens de rue (appelés ici « community dogs » (car appartenant à tous donc nourris par tous en fonction des moyens) ne resoud pas le problème de la rage. Donc : ABC (Animal Birth Control) programme pour tous : on attrape, on stérilise dans les meilleures conditions et on ramène où on l'a attrapé. Je n'ai jamais vu autant de chiens dans les rues et aucun chiot. TOUS les mâles castrés (ça se voit) et les femelles stérilisées. Le tout sous l'égide du gouvernement ! Qui dit mieux ? Les vaches, cochons sauvages, chèvres, moutons se baladent partout partageant avec les singes ce qu'ils peuvent grappiller dans les poubelles ou chaparder dans les maisons. Parfois un accident le long de la grand route procure aux oiseaux et mammifères carnivores la viande dont ils ont besoins…on ne récupère pas pour les humains : ils sont végétariens comme il se doit. Après Chennai, je suis partie pour le nord à Jaipur où j'étais invitée par une amie hindoue. La, j'ai appris que les animaux sauvages sont interdits par la Loi dans les cirques (hé oui) et j'ai visité le magnifique sanctuaire destiné aux animaux confisqués tenu par une Grande Dame : Maneka Gandhi. Pour couronner ce voyage qui m'a réconcilié avec le genre humain, j'ai été invitée à un safari tigre (photo bien sûr) dans une réserve naturelle initiée par la ministre Indira Gandhi dans le cadre d'un programme de conservation de cette espèce en danger où tigres, chats sauvages et oiseaux charognards partagent un immense espace avec les biches, daims, cochons sauvages, paons et singes et tout ce que l'on peut trouver a l'état naturel dans ce genre d'endroit. Inoubliable… Jackie
  21. Guerre à la terre ? En ce temps, évolution des mœurs et des manières aidant, l’humain est en passe de se débarrasser de son instinct de mort qui le disqualifia si longtemps. La guerre a quitté l’Europe depuis des décennies et la chasse, ersatz de guerre, n’occupe plus qu’une infime minorité d’arriérés : moins de 2% des populations. En revanche, la cupidité, trait de caractère constant, marque le comportement de l’espèce. L’homme veut amasser, s’accaparer des biens à l’infini, consommer à outrance, ladite consommation tenant lieu de drogue contre l’angoisse existentielle. Inutile de nier cet instinct fondamental de l’espèce, instinct universel à travers les âges et les pays, que nulle religion, nulle doctrine politique n’ont jamais pu contrarier, à ce jour et que la civilisation mercantile exacerbe jusqu’à la caricature. Les systèmes doctrinaux qui s’y sont essayés avec sérieux en sont morts, car une société ne se construit pas contre la nature humaine. Que l’homme veuille posséder et jouir au maximum des biens matériels, fruits de son intelligence et permanente préoccupation de sa volonté, est une donnée acquise, incontournable, un pur fait. Or, des milliards d’accapareurs, potentiellement consommateurs gloutons d’espace, de matière et d’énergie, c’est plus que la terre ne peut en rassasier. Bien évidemment, l’Indien, le Chinois, l’Africain, ni meilleurs ni plus sages que l’Américain, veulent eux aussi leurs consolations, voitures, super-marchés garnis, séjours touristiques aux antipodes, ordinateurs et consoles de jeux électroniques. Ils les veulent et se trouvent en passe de les avoir. Le problème est que ce que dix font en un lieu donné impunément, sans grands dommages, mille, en le faisant, génèrent d’insupportables déprédations. La qualité ou la quantité, il faudra choisir et si l’homme n’y parvient pas, la terre le fera pour lui. Voulant devenir seigneur et maître, dominer, conquérir, exploiter selon son tempérament instinctif, l’humain a déclaré, sans en avoir claire conscience, la guerre à sa planète. Une chose absolument certaine nous console des agressions et outrages actuels : : il perdra cette guerre. La seule issue de secours ne réside pas dans de vagues déclarations de bonnes intentions que démentent tous les choix concrets, mais dans une conception radicalement nouvelle de la « croissance ». Celle-ci, purement qualitative, doit se fonder sur une décroissance démographique, par limitation des naissances et par la condamnation des loisirs débiles et calamiteux, permettant la satisfaction des aspirations de l’espèce humaine au confort, à l’édonisme compatible avec le respect du vivant. Des hommes moins nombreux, des hommes plus heureux, y compris dans ce que le primate suprême a d’infantile, puisque l’Histoire nous apprend qu’il ne faut pas aller contre sa nature sous peine de catastrophes monstrueuses. Cette acceptation du fait, de la caractéristique humaine ne signifie nullement que pourront perdurer les attitudes les plus irresponsables. Les agressions contre la Nature ne souffrent plus de « développement durable ». La civilisation mercantile et stupidement ludique est condamnée à muter ou à disparaître. Mais s’il faut concilier la Nature ontologique de l’humain et la Nature globalisée en réduisant l’impact de l’espèce humaine, cela se fera par la réduction du nombre des humains. A ce stade du raisonnement, nos farfelus détracteurs, nos littérateurs laborieux s’imaginent les écologistes en anges exterminateurs, du poison ou un virus à la main, décimant les masses de pauvres gens. Ils oublient que l’écologie enseigne d’abord le respect de la vie. L’extermination de masse pourrait bien être, en revanche, le fruit de la politique des libéraux-conservateurs, cette petite caste mondiale d’exploiteurs qui se cooptent à la tête des grandes firmes et dans les sénacles politiques de ce courant de pensée, puisque l’empoisonnement globalisé est en marche au nom de leurs grands profits. La mort d’un individu ou d’un peuple ne saurait être une solution à un quelconque problème, pour un écologiste, alors que les maîtres du système s’accommodent volontiers des violations les plus criantes des grands principes moraux lorsque cela sert leurs sordides intérêts. Que pèsent, pour eux, la vie animale, la vie humaine, l’intégrité des sites, la liberté d’expression et de pensée lorsque ces valeurs contrarient le profit, la spéculation, le commerce, les entreprises qui en sont les instruments. Ils nient, bien évidemment les droits de la Nature, mais bafouent aussi les Droits de l’Homme qu’ils proclament par ailleurs, si les affaires passent par ces reniements. Dans cette société, ce sont les affaires qui priment tout. Changer les comportements s’impose, comme il convient de limiter les naissances pour laisser sa place à une biodiversité qui se meurt et qu’une espèce s’imagine pouvoir s’arroger le droit d’exterminer. Gérard CHAROLLOIS
  22. terrienne

    ofm

    oGm ! faute de frappe !!! avec mes excuses
  23. terrienne

    un livre à lire

    Quelques extraits de l’ouvrage de Bernard Maris, “antimanuel d’économie – tome 2, les cigales” aux éditions Bréal : [… la fin de la biodiversité, et tout simplement de la diversité, est terrible pour l’humanité qui cancérise son environnement : comme le cancer qui cherche à transformer un être vivant en cellules homogènes et létales, la mort et le désert semblent représenter le seul avenir de l’espèce humaine …] [… l’activité économique est devenue une immense accumulation de nuisances et le monde, un vaste dépotoir …] [… plus le choix de consommation est grand, plus le gaspillage et le temps passé à produire des pacotilles le sont aussi …] [… l’imagination du marché est incommensurable. Tel un coucou, il s’installe dans tout ce qui est gratuit. Il exclut les uns et les autres, estampille la gratuité, lui impose des logos, des marques, des péages et puis la revend …] [… le capitalisme s’efforce toujours et encore de créer de la rareté là où elle n’existe pas, de la nécessité là où enfin elle a disparu, du manque là où il y a de l’excès et des besoins là où ils sont inutiles …] [… toute l’activité des marchands et des publicitaires consiste à créer des besoins dans un monde qui croule sous les productions. Cela exige un taux de rotation et de consommation des produits de plus en plus rapide, donc une fabrication de déchets de plus en plus importante …] [… dans ce monde obsédé par l’utile et l’utilité, où l’on nous ressert l’efficacité à toutes les sauces, on n’a jamais produit autant de choses totalement inutiles …] [… derrière ce grand ronflement de la production/consommation, cette chaudière qu’est devenue la croûte terrestre, se cache une énergie : le pétrole. Cette énergie part en fumée et en gaz à effet de serre, elle permet aussi bien de fabriquer des ordinateurs que de transporter par avion des pommes ou des fraises du Chili pour les proposer sur les marchés parisiens à des prix dérisoires …] Etc, etc … je vous conseille vivement ce livre.
  24. terrienne

    ofm

    http://video.google.fr/videoplay?docid=-8996055986353195886
  25. terrienne

    chansonnette

    La Terre meurt ( Charles Aznavour 2007) Les océans sont des poubelles Les fonds de terre sont souillés Les Tchernobyl en ribambelle Voient naître des fœtus morts-nés Dans cinquante ans qu’allons-nous faire De ces millions de détritus Et ces déchets du nucléaire Dont les pays ne veulent plus Sous nos pieds la terre promise Patrimoine de nos enfants Petit à petit agonise Et je m’en soucie Et pourtant les espèces devenues rares Sont en voie de disparition Et la laideur chante victoire Sous le plastique et le béton La Terre meurt L’homme s’en fout Il vit sa vie Un point c’est tout Il met à son gré, à son goût Le monde sans dessus dessous La Terre meurt Où allons-nous Dans la finance et les affaires Le pétrole est le maître-mot Il mène à tout Même à la guerre Et nul ne s’inquiète de l’eau Où en sont la flore et la faune Et qu’advient-il du firmament Privé de la couche d’ozone Gardien de l’environnement Sous le ciel le sol se révolte Car l’homme trompe la nature Quand il trafique les récoltes Il hypothèque son futur Sous le soleil les forêts brûlent Et l’on gave les champs d’engrais Dans la boulimie majuscule Du rendement et du progrès La Terre meurt L’homme s’en fout Il vit sa vie Un point c’est tout Il met à son gré, à son goût Le monde sans dessus dessous La Terre meurt Où allons-nous Il est temps de prendre conscience Que l’homme ne respecte rien Il se fiche de l’existence Des baleines et des dauphins L'éléphant meurt pour son ivoire La bête rare pour sa peau Et dans les grandes marées noires Le mazout englue les oiseaux La société consommatrice Avance impunément ses pions Tandis que les arbres pourrissent Dans les villes et leurs environs La sécheresse se déchaîne Effaçant tout signe de vie Et certaines races humaines Crèvent d’abandon et d’oubli La Terre meurt Réveillons-nous !
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