octave11

C'est je pense typiquement l'un des problèmes des Pékin gris-perle. Ce coloris (de part son aspect, son nom...) semble en effet retenir préférentiellement l'intéret des profanes. C'est bien en ce que cela amène parmi nous de nouveaux passionnés mais il faut bien le reconnaître au détriment en ce moment d'une évolution quelque peu "sabelpootienne" des sujets de ce coloris...

Non, non Mike, c'est l'âge...

Eh oui Merwan et Comic 2001, j'avais votre âge quand j'ai débuté l'élevage des Pékin. Comme vous je me posais de nombreuses questions mais les forums n'existaient pas encore pour pouvoir y répondre. L'esprit club, c'est à dire l'esprit passionné était par contre déjà le même bien qu'à cette époque les clubs de race fussent peu développés. C'est surtout le Bantam club qui en pratique assumait seul l'entretien de la flamme. Dans un standard, il n'y a par définition que peu de place pour les évolutions quelques soient les races donc ce qui évoluent le plus avec le temps ce sont les interprétations des standards... Pour les Pékin je dirai pour ma part que les changements principaux en termes d'interprétation se sont surtout faits sur la taille et la forme de la crête des coqs . Il me semble qu'on les recherche plus petites qu'il y a trente ans et qu'on les tolère même plus écrasées à lobe fuyant, alors que jadis, dans ce dernier cas, on aurait "crié au loup"... Un autre point assez net est la recherche d'un volume d'emplumement plus important qui a donc tendance à donner des animaux plus volumineux. Le standard n'a pas changé, mais visiblement on l'interprête sur ce point plus "à l'allemande", alors que jadis la référence était la vision anglaise. Finalement pourquoi pas mais il faut bien veiller à ce que le poids ne suive pas le volume... Le passage d'un diamètre de bague de 15 à 16 mm pour les coqs sans être un paramètre de poids stricto sensu est tout de même un élément qui doit nous interpeler. Ceci dit, allez les Jeunes, vous êtes l'avenir de notre sport

Si, si quelques dinosaures de l'époque sont encore vivants... Voici donc deux photos de Pékin de mon petit élevage des années 80. Finalement les Pékins n'ont pas tant changé, d'ailleurs pourquoi le devraient-elles ?

Bravo Quentin, ces poulettes étaient bien jolies. Tes sujets étaient l'exemple du niveau qualitatif à cibler en exposition.

C'est tout le problème... au moins pour certains des descendants.

Je confirme le double crétillon qui effectivement était bien visible ...mais ne semble pas avoir dérangé les juges... Comme quoi même en aviculture, la théorie de la relativité se confirme Il faut dire que cette jolie poulette fauve avait beaucoup de choses pour elle et que la coquette a du savoir jouer de ses autres charmes... Sinon outre les 6 bons sujets sus évoqués, la petite centaine d'autres Pékin était intéressante mais de qualité moyenne voire pour certains animaux très moyenne. Quelques sujets, peu nombreux heureusement n'avaient pas vraiment leur place en expo. mais je pense qu'il faut aussi savoir être compréhensif (et didactique) lorsque ces sujets appartiennent à de nouveaux arrivants dont la fougue désarmante le dispute à une inexpérience touchante.

Premier avis (perso donc par essence subjectif) , 5 belles Pékins : une fauve, deux cailloutés noires, une noire et une PMB. Bien sûr étant éleveur de fauve, la fauve d'Yves GUERIN a particulièrement retenu mon regard (GPH). Bravo Yves !!

Dans ce cas, c'est parfait en termes de couleur et c'est un gros point fort pour ta souche car un manteau fauve gold avec sous plumage gold, c e n'est pas si fréquent. C'est en tout cas l'objectif et visiblement chez toi il est atteint. Il ne te reste donc plus qu'à te concenter sur l'optimisation du type... avec cette fois, deux cercles antéro postérieur et latéral dans le viseur. Bon courage !

Duvet de la base de la queue ? duvet sous camail ? racine des plumes des épaules ? White or gold ?

Effectivement la couleur du manteau est top et le duvet paraît aussi pas mal.

J'y serai samedi matin. Je n'y mettrai malheureusement aucun sujet car les miens sont encore un peu jeunets

Question fort intéressante mais à laquelle il faut plus d'une minute pour y répondre... Le fauve est une couleur unie liée à une synthèse faible de mélanine noire (eumélanine) masquant plus ou moins une synthèse normale de mélanine rouge (phaeomélanine). Pour faire simple et anthropomorphique, le fauve correspond au blond chez l'homme. C'est donc simple... en apparence du moins pour ce qui est du résultat phénotypique... car pour ce qui est de la génétique, les travaux récents mais encore fort incomplets ne recensent pas moins de 7 combinaisons génétiques pouvant aboutir aux différentes variantes du fauve... Les gènes du locus E contrôlant la production principale sont effectivement dans la version ey/ewh (froment) une des bases de ces combinaisons mais nullement de manière exhaustive. L'allèle eb (perdrix) est aussi parfois présent bien que les écrits français aient tendance à le sous-estimer. Ceci étant posé, là débutent les grands espaces ouverts à la sélection et à la recherche car tout est, comme dit précédemment, dans les nuances. Le fauve allant, pour faire court, du citrin (lemon) au cannelle (cinnamon) en passant par l'or (gold), cette dernière nuance étant le "bon" fauve recherché pour les expositions; ce sont moult gènes parallèles dont les actions complémentaires ou opposées forment le cocktail magique et mystérieux qui aboutit au fauve. Ils répondent aux doux noms de Db, Co, Mh, I, Di, Cb, ig, Pg entre autres...

Le coloris du manteau et du duvet visible sur les 6 photos me paraît pas mal du tout Après pour être plus précis et établir une hiérachie "colorimétrique" entre ces demoiselles, je te propose de contrôler les endroits duveteux "statégiques" où se cache la blancheur : 1- dessous des ailes = premier tri 2- base de queue, sous camail, dos et épaules Si tous ces santuaires sont fauves alors tu tiens le bon bout !

Bien que le jugement que tu évoques soit celui de Pékin et non de Cochin il a effectivement son intéret dans ce post dédié au coloris Fauve. Il y était indiqué : Bons type, forme, volume, tête et même bonne couleur ! et, ce qui était effectivement tout à fait justifié : souhait = sous couleur plus intense...et c'est bien là tout le problème du fauve. Les juges savent que c'est là la difficulté de ce coloris et le vérifient immédiatement. Après selon que le juge se soit lui-même frotté à cette couleur ou non en tant qu"éleveur fait souvent la différence entre un 94 et un 92... Une sous couleur trop claire ne peut pas faire un 95, c'est normal mais le fait est que l'appréciation de la teinte observée en sous-couleur et la tolérance qui sera appliquée restent affaire de variabilité humaine. Après la question de la poitrine plus pleine pour la poule et la poitrine plus descendue pour le coq, notée sur le carton de Thiers, ce sont en partie des points temporaires liés au jeune âge des sujets (Thiers est début octobre !). Cela pose par contre la question de l'intéret d'identifier des catégories "Jeune" versus "Adulte" sur le papier, si ce n'est pas pris en compte lors des jugements mais ceci est une autre question encore plus globale aussi bien valable pour les naines que pour les GR. Thiers étant une petite expo., j'ai effectivement pu discuter de tout cela avec JLS : bon échange constructif

oui... surtout qd on sait que les bonnes vieilles incandescentes ne consommaient que 20% de la conso.électrique des ménages, n'émettaient pas d'UV et en se cassant ne posaient que le problème des éclats de verre..... et comble du comble, on les a interdites parceque les fluocompactes étaient plus écologiques... Je pense que ce fut surtout une mesure "euros"logique...

Et en plus quand elles se cassent, elles libèrent des vapeurs toxiques de mercure...

Je ne suis pas particulièrement fier de mes deux sujets présentés à Thiers. Ils sont effectivement l'exemple même du principal problème exposé ci-dessus mais je n'avais pas le choix entre des adultes en mue et des jeunes pour la majorité encore trop jeunes. Sincèrement pour Niort, je ne les aurais pas présentés mais comme les collègues de Thiers sont des copains, je n'ai pas voulu laisser deux cages vides.

Je suis fort aise que la couleur fauve retrouve des groupies Elle le mérite car c'est une couleur chaude, mystérieuse et délicate... Les sujets doivent effectivement être uniformément "gold" comme disent les anglo-saxons; c'est à dire homogènement de la couleur de l'or jaune donc ni lemon (jaune pâle) ni mahogany (jaune rougeatre) et surtout pas pommelés c'est à dire un patchwork des trois coloris précédents.... Par ailleurs, l'autre point fondamental est comme l'a dit Miss nours, est la sous-couleur qui doit impérativement être fauve (pas blanche ou grisatre). Ceci étant posé, le problème le plus fréquent est la tendance naturelle à l'éclaicissement avec des poules qui générations après générations tournent au mauvais froment avec des coqs "speudo trop fauve", c'est à dire des coqs où la diminution d'eumélanine laisse le champ libre à la phaéomélanine rouge. Les frères des poules claires apparaissent avec un manteau en apparence plus soutenu et "plus chaud" mais ne vous y laissez pas prendre. Ils sont trop rouges et non trop fauve et surtout ils ont un sous plumage blanchâtre qui les trahit ! A l'inverse, le second problème nait de la correction du premier. En sélectionnant des sujets à sous couleur soutenue on évite le premier écueil mais ont voit alors apparaitre de vrais sujets "trop fauve" avec plumes noires dans la queue chez les coqs et poivrage chez les poules... Le juste milieu est la récompense de la tenacité

Ah, sacré Larsouille toujours prêt à plaisanter Si tu passes à Beaumont, je ne sais pas si je serai à la hauteur de tes questions dont la fulgurance le dispute à la pertinence mais je suis presque sûr de rigoler un bon coup et donc de passer un bon moment

Tiens, kifpékin, on va former un club car chez moi aussi les Pékin ne touchent pas aux carottes.... A vrai dire, je n'ai jamais particulièrement cherché à leur faire ingurgiter des carottes mais parmi les divers reliefs de repas que je leur propose parfois, j'ai toujours remarqué que les rondelles de carottes cuites restaient toujours au fond des gamelles.... Peut être effectivement est-ce mieux sous forme rappée ? Je vais essayer...

Tiens, je croyais que le "pouce" était une mesure anglaise ? Sans rire, Jean-Luc est un ami et je le tiens pour un bon juge, aussi je note précisieusement son propos. Il n'empêche que si telle est la règle alors il faut quelle apparaîsse clairement : 1- dans le standard français; 2- dans l'ensemble des standards européens; 3- sous forme chiffrée pour éviter cette fois d'interminables discussions sur la taille des doigts...

Oui, Anne je crois que nous sommes bien d'accord. Le problème n'est pas tant que les crêtes soient "petites petites" , "petites moyennes" ou "petites grandes" mais bien que les juges européenns se mettent d'accord sur des mensurations précises car si nous devons nous mobiliser pour participer à des expos européennes type Zeddam ou Leipzig autant ne pas aller au casse-pipe... Lord Sebright disait déjà au 19ème siècle "Dites moi ce que vous voulez et en 3 générations, je l'obtiendrai mais... dites moi précisément ce que vous voulez"

Fort bien mais alors pourquoi les juges de Zeddam ont mis des 95 et des 96 à des sujets que visiblement nos yeux hexagonaux voient comme des "steaks" ? et question subsidiaire, pourquoi les dignes éléveurs de ce pays ne semblent visiblement pas cibler la taille "small" ? Pour ma part, je ne suis ni pour les petites ni pour les grandres crêtes mais quand je vois autant de monde hors de nos frontières qui pense différemment, je me dis "Ya un truc que je pige pas"... ??? surtout si on veut faire des concours "européens"...

Le problème est effectivement dans l'imprécision objective du standard... Qu'est ce qu'une "petite" crête ? tout est relatif... Ainsi j'imagine que pour les éléveurs de Chabos, les Pékin de Zeddam ont une petite crête. De fait, visiblement les éleveurs et les juges de cette expo n'y ont pas vu malice mais visiblement plutôt la norme (d'ailleurs lorsque l'on voit les gravures représentant les pékins "historiques" du 19ème siècle, les crêtes étaient de cette taille). La résultante est qu'à défaut d'une donnée chiffrée précise (ici la hauteur de crête ), tout est dans l'interprétation d'un pays ou d'une époque. Et puisque vous attendez de l'humour de ma part, je dirais que ce n'est pas surprenant puisque l'aviculture sportive est un art et non une science A nous donc le plaisir des interminables discussions du café du commerce : - je te dis qu'elle est petite ! - Eh non peuchère, moi je te dis qu'elle est grande...