octave11

Notre sport n'est pas une langue morte et par essence j'en suis bien d'accord, là où il y a dynamisme il y a débat et évolution. C'est je pense l'un des intéret de notre hobby et pas le moindre. Je connais ton sérieux et ta compétence et je respecte et comprends ton analyse. Mes propos sont juste ceux d'un "vieux" de 52 ans qui lorsqu'il a acquis son premier coq Pékin noir à 13 ans en 1973, s'est entendu dire par les "Grands" du moment "qu'il avait une bonne forme mais était trop fort" alors qu'il serait conforme au type 2011. A l'époque j'avais obtempéré et travaillé à reduire la masse pour arriver 3 ans plus tard à être champion de france BCF pour un jolie Poule noire qui par contre serait paradoxallement trouvée en 2011 bonne en forme mais sans doute trop légère avec manque de bouffant... C'est le privilège de l'âge que de se permettre un peu de recul...

"Rien de tout ça" enfin, oui et non ... on interprétait il y a quelques trente ans, le standard français plutôt sur la base du "petit" modèle anglais alors qu'aujourd'hui ce même standard est plutôt interprété sur la base du "gros" type allemand. Effet de mode ? Evolution des goûts ? ou effectivement réalisme par rapport à un modèle qui devient dominant ne serait ce que par importantion majoritaire de sujets des régions nord est ? Ceci dit je n'ai pour ma part aucun état d'âme et ces deux modèles me plaisent tout autant. Ma réflexion est purement théorique, j'en conviens.

Juste une une question bête et très sincèrement pas polémique : ancien type, nouveau type... OK je comprends ce que cela recouvre et quelles instances autorisées le décident MAIS objectivement je me demande parfois si tout cela est il bien logique, utile voire même bien démocratique ? Certes par définition un standard est par essence subjectif et changeant puisque définit par des humains mais cela me laisse rêveur lorsque après avoir vu des éleveurs s'acharner durant une génération sur un caractère précis, on le voit à la génération suivante considéré commme de peu d'interet ou vice versa...

Les Pékins sont réputées être de bonnes mères et a priori bien que les divers axes de sélections puissent parfois arriver à modifier le comportement d'une race, les constats actuels semblent globalement confirmer la fibre maternelle des Pékins. Ceci dit il en est des poules comme des humains, chaque individus est particulier. Par ailleurs ta poulette est peut être jeunette et à sa première couvée. L'expérience est aussi un facteur a prendre en compte.

Cette observation est intéressante Zane je n'aurais pas fait le lien entre fraîcheur de l'oeuf et éclosabilité.... En tout cas sous poule ce souci d'éclosion ne se pose jamais quand l'embryon se développe jusqu'à son terme en général il sort de l'oeuf ! Le taux faible à nul de "morts en coquille" à terme sous poule s'explique en partie non par une différence de vigueur des poussins mais par une épaisseur de coquille moindre sous poule. En effet, de J1 à J21, la coquille diminue d'épaisseur dans la mesure où la réserve de calcium (calcaire) qu'elle constitue est consommée progressivement pour la formation du squelette du poussin. Cet affinement "par l'intérieur" existe bien entendu en couveuse comme sous la mère mais dans ce second cas, il est complété par un "affinement extérieur" sous l'action de la sudation (sueur) de la poule qui ne l'oublions pas est fiévreuse lorsqu'elle couve. Cette sueur ainsi que la graisse du plumage sont faiblement acides mais suffisament pour entrainer une légère attaque externe de la coquille (aspect un peu gras et brillant des oeufs sous poule versus un aspect "normal" des oeufs en couveuse. Ce n'est pas grand chose mais cela fait une différence lorsqu'il faut casser ce carcan ! Ce point est facilement vérifiable en broyant entre ses mains des coquilles post naissance en couveuse versus sous mère.

Bravo ! Te voilà "coq couveur" honoris causa

Oh tu sais, nous les Auvergnats on n'est que de "pov boug" mais nos montagnes sont des éponges qui nous rafraîchissent toute l'année d'une belle eau claire (cf. la pub de V...) C'est pour cela qu'on les appelle des Puys

Mais Attention, si on est trop laxiste (en se laissant piquer l'oeuil par exemple), ces petits coquins ont vite fait de vouloir commander !!

Chez les pékins, comme chez les humains, les pères prennent désormais une plus grande part à l'éducation des jeunes générations : Madame est partie faire les courses alors papa surveille les enfants de la famille ainsi que ceux de la voisine Orpington ...

Cela nous rappelle que le miracle qui transforme un peu de lipides et de protides entourés de calcaire en un être vivant est à la fois étonnament simple puisque uniquement en lien avec un petit apport thermique mais aussi éminament complexe... Grandeur et fragilité de la nature...

Ah bon ? Pour moi cela me semblait assez simple : miettes adémaragea 1 mois, puis mélange intermédiaire miettes /granulés poulettes ( + chez moi un peu de brisures de riz) 1 mois puis mélange adulte. Fais tu plus simple ? je crois que zimetzoc y voyait une pointe d'ironie Non, c'est du pur premier degré ... oui, oui, en toute sincérité, il n'y avait aucune ironie ! Sans rancune !

Ah bon ? Pour moi cela me semblait assez simple : miettes adémaragea 1 mois, puis mélange intermédiaire miettes /granulés poulettes ( + chez moi un peu de brisures de riz) 1 mois puis mélange adulte. Fais tu plus simple ?

"la simplicité est souvent la meilleure voie vers la vérité..." Lao Tseu

Oui, effectivement, les granulés pintadeaux sont un poil plus proteiques et les granulés poussins un poil plus lipidiques mais en fait c'est "kif, kif la même chose... C'est un peu comme les multiples engrais liquides pour les différentes variétés de fleurs. C'est parfois justifié (exemple gazon versus légumes versus fleurs) mais pour diffèrentes fleurs, c'est souvent une diversité illusoire plus histoire de faire plaisir au client qu'en lien avec des compositions significativement différentes... Mais comme en chaque éleveur, il y a une mère poule ou un entraineur (du tour de France) qui sommeille, il y a encore de beaux jours pour les "régimes" magiques...

Attention, à l'effet volume purement visuel ! Sous la poule, les poussins bénéficient d'un "graissage" passif par contact avec les plumes de leur mère, ce qui leur confère une "étanchéité" relative en cas de petite pluie mais leur donne un aspect plus "maigrichon" du fait d'un duvet plus jointif (type cheveux gras). A l'inverse, le poussin déleveuse n'a pas cet apport et présente un beau duvet pelucheux qui lui donne un aspect plus "avantageux" (type cheveux secs après shampoing) qui ravit l'éleveur mais serait gènant à l'épreuve de la pluie... D'où l'adage "poussins mouillu (d'éleveuse), poussin foutu...." On observe la même chose sous la cane, où les canetons "maigrichons" suivent leur mère sur l'eau très rapidement alors que ceux d'éleveuse "prennent l'eau" et arrivent péniblement à garder la tête hors de l'eau...

Tout dépend de l'ardeur de la poule à couver. Pour certaine, un simple isolement (avec eau et nourriture) suffit, pour d'autres, il faut un choc psychologique plus fort comme par exemple la mettre dans un autre poulailler avec des poules inconnues, voire la laisser quelques jours dehors sans possibilité de renter au poulailler. L'approche médicamenteuse utilisant des médicaments antipyrétiques (anti fièvre) est logique mais pour ma part bien que médecin, je n'en ait pas l'expérience car je n'ai jamais rencontré de réfractaire extrème.

Laissez les vivre... Ligue de protection de maris d'avicultrices

[quote="levirouil mais sachant aussi que tout cela est théorique, et que j'en ai fait les frais récemment ... théorie et pratique semblent quelquefois s'éloigner dangereusement l'un de l'autre .... Tout ça pour dire que mon éleveuse faite maison était particulièrement bien isolée, et que 39°C au sommet des oeufs ... m'a donné bien trop chaud au milieu de ceux-ci. En plus, je me suis apercu que suivant les notices, certaines indiquaient 39 et d'autres 38 au sommet des oeufs . [/quote] «La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. Parfois nous réunissons théorie et pratique : Rien ne fonctionne... et personne ne sait pourquoi !»[ Albert Einstein ]

Sachant que la température de référence au sommet des oeufs est de 39°C, que dans une couveuse statique la température varie d' 1°C par cm de hauteur, cela nous amène sur la base d'un oeuf de 3,5 à 4 cm à une température au sol d'environ 35,5/36°C

C'est vrai que tout ce petit monde à l'air en pleine forme et en total équilibre avec son environnement. Voilà qui tranche avec le monde industriel ou même certains poulaillers ghettos !

très chouettes photos, simples mais belles comme la vie...

Bien vu ! Que veux tu le français est une langue (lol) poétique...

J'ai pour ma part à côté de mes Pékins, des Orpington naines justement en partie parce que c'est une race mixte, chair (à côté des Pékins, une fois plumés, ce sont des athlètes !) et ponte (là aussi c'est bien mieux que les Pékins); de plus comme les wyandottes, elles résistent bien au froid et ont une ponte d'hiver. Elle sont par ailleurs raisonnablement casanières et calmes même si elles sont objectivement moins familières que les Pékins. Sinon au plan grattage, elle ne font ni plus ni moins que les Pékins.

Au plan conservation des oeufs avant mise en couvée : Huit jours maximum c'est l'idéal, mais jusqu'à 10 jours c'est encore pas mal en termes de rendement d'éclosion; après c'est plus aléatoire. La température et l'hygrométrie de la salle de conservation , le support de conservation (sable, foin, paillettes de chanvre, paille, boîte à oeufs...), position de l'oeuf stoqué (verticale gros bout en haut ou horizontale), retournement ou pas... sont aussi autant de facteurs pouvant influer sur la qualité finale de la conservation. Il est même possible que par exemple, dans le cas d'oeufs laissés au nid que le réchauffement quotidien ou biquotidien mais ponctuel lors de la ponte participe d'une meilleure qualité de conservation.

Tu as raison le toilettage n'est pas une nécessité systématique chez les Pékins. On observe ainsi fréquemment pour un même coq ayant la même assiduité vis à vis de deux poules, des résultats de fécondation spontanée parfois bien différents qui s'égalisent après éclaircissement péri et surtout sus anal chez la poule.