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  1. Conakry - L'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS *), regroupant les quatre pays d'Afrique de l'Ouest qu'il traverse, va mener une étude sur les menaces qui pèsent sur ce cours d'eau et les moyens de protéger leurs ressources en eau communes, selon les conclusions d'un sommet tenu mercredi à Conakry. Bassin versant en français du fleuve Sénégal. Long de 1.750 km, le fleuve Sénégal prend sa source en Guinée, traverse le Mali, la Mauritanie et le Sénégal, d'où il se jette dans l'océan Atlantique, à Saint-Louis. Bourrichon CC BY-SA 3.0 Cette étude sur la vulnérabilité du bassin du fleuve Sénégal sera conduite dans les meilleurs délais pour prévenir tous les aléas pouvant mettre en danger la viabilité et la pérennité des ressources en eau communes, a indiqué le président guinéen Alpha Condé à l'ouverture du sommet. Ceci est rendu encore plus urgent dans le cadre des menaces liées au changement climatique à l'origine, ces dernières années, de nombreuses catastrophes à travers le monde, a ajouté M. Condé en présence de ses homologues malien Ibrahim Boubacar Keïta, mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz et sénégalais Macky Sall. Les quatre dirigeants ont adopté une déclaration sur le changement climatique dans laquelle ils s'engagent à trouver des solutions appropriées pour le bassin du Sénégal, selon le communiqué final du sommet. Le Guinéen Alpha Condé a été désigné nouveau président en exercice de l'organisation en remplacement du Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. M. Aziz a rappelé que des chantiers importants ont été lancés ces deux dernières années au sein de l'OMVS, citant l'inauguration en décembre 2013 d'un barrage hydro-électrique d'une puissance de 60 mégawatts (MW) à Félou (Mali), et le démarrage de la construction d'un autre à Gouina (Mali) d'une puissance de 140 MW. M. Condé a promis de préserver les acquis de son prédécesseur à la tête de l'OMVS, en estimant que l'organisation était cependant confrontée à des défis importants, avec une population plus importante qu'à sa création il y a 43 ans et des sources de financements en baisse. Il a affirmé nourrir de grandes ambitions, notamment au plan de l'énergie, pour la sous-région. L'Afrique souffre aujourd'hui du manque d'énergie. Pourtant, notre organisation dispose d'importantes réserves énergétiques, l'énergie la moins chère, c'est-à-dire l'énergie hydraulique. Nous avons quelques barrages, nous avons encore les barrages de Koukoutamba (en Guinée), Gouina (au Mali), que nous allons essayer de réaliser dans deux ans pour que nous mettions plus d'énergie à la disposition de nos populations, a-t-il déclaré. (*) Depuis 1972, les États riverains du fleuve Sénégal (Mali, Mauritanie et Sénégal) se sont organisés au sein de l'OMVS (Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal) pour mettre en valeur le bassin du fleuve et exploiter rationnellement ses ressources (énergie, navigation, irrigation,...) dans le cadre d'une gestion intégrée des ressources en eau. Le Sénégal est un fleuve d'Afrique occidentale au régime tropical, long de 1 750 km, qui prend sa source en Guinée à 750 m d'altitude. Il arrose le Mali, puis la Mauritanie et le Sénégal, tout en servant de frontière entre ces deux pays, avant de se jeter dans l'océan Atlantique à Saint-Louis. Le Sénégal se forme en fait à Bafoulabé au Mali par la confluence de deux rivières qui descendent du massif du Fouta-Djalon, le Bafing et le Bakoye (grossi du Baoulé). Le Bafing, qui apporte la moitié des eaux du fleuve est ainsi considéré comme la branche mère. Il reçoit sur sa rive gauche la Falémé, qui est son principal et dernier affluent significatif et forme la frontière entre le Mali et le Sénégal, et sur sa rive droite la Colimbiné, le Karakoro, le Ghorfa et le Gorgol, rivières moins importantes. Le bassin versant couvre environ 337 000 km² et s'étend sur quatre États. On distingue trois régions différenciées : le haut bassin jusqu'à Bakel (ville du Sénégal, non loin de la frontière malienne), la vallée de Bakel à Saint-Louis (816 km) et le delta. Le fleuve est, et a été, exploité pour ses ressources halieutiques, pour son eau. Il sert aux déplacements en pirogue, depuis des millénaires probablement. Ici des pirogues sur le fleuve à Saint-Louis-du-Sénégal. Ji-Elle / domaine public Son régime est très irrégulier et dépend entièrement des pluies de mousson. Le bassin du fleuve appartient en effet en bonne partie à la région du Sahel africain et bénéficie de ce fait d'un climat semi-aride avec des précipitations irrégulières comprises entre 300 et 1 000 mm/an. Seule la partie méridionale de son bassin correspondant à son cours supérieur bénéficie d'un climat tropical humide et reçoit de ce fait des précipitations plus abondantes comprises entre 1 000 et 2 000 mm/an et un peu mieux réparties dans l'année. Le débit moyen inter annuel ou module du fleuve est de 640 m³/s à son embouchure mais il peut varier de 3 m³/s en période d'étiage à 5 000 m³/s par forte crue. Les périodes de hautes eaux se situent de juillet à novembre et les périodes d'étiage de mars à juin. Pendant les périodes de très grande sècheresse, la faiblesse du débit permet parfois le franchissement du fleuve à gué. Wikipedia Romandie 11/3/2015
  2. Tokyo - L'Agence japonaise d'exploration spatiale (Jaxa) a annoncé jeudi avoir réussi une avancée technique majeure pour la réalisation à terme d'une centrale solaire spatiale, en parvenant à convertir et transmettre de l'électricité par micro-ondes sur une distance de 55 mètres, un succès présenté comme inédit. C'est la première fois qu'est envoyé ainsi l'équivalent d'une puissance de 2 kilowatts par micro-ondes vers une petite cible, en utilisant un dispositif de contrôle de la directivité, a expliqué à l'AFP un porte-parole de la Jaxa. Vue d'artiste du système spatial de l'énergie solaire (SSPS) imaginé par JAXA Photo: AFP / The Telegraph Le Japon rêve depuis les années 1980 de produire de l'électricité au niveau interstellaire et de l'envoyer ensuite vers la Terre, s'affranchissant ainsi d'une météo capricieuse et des cycles jour/nuit qui empêchent d'exploiter à plein l'énergie du Soleil. Un ambitieux projet a été lancé en 2009, après des recherches débutées en 1998. Cette image, réalisée par un ordinateur, représente un système d'énergie solaire en orbite autour de la terre, renvoyant l'énergie sur terre à l'aide d'antennes. Bien que des obstacles susbistent avant que de l'électricité solaire provenant de l'espace soit générée, cette solution pourrait être dans l'avenir une source d'alimentation énergétique... / Photo Jaxa The Japan Times Concrètement, des vastes panneaux photovoltaïques, à l'instar de ceux employés au sol, convertiront l'énergie des rayons du soleil en électricité, avec une capacité annuelle cinq à dix fois supérieure à aire identique. Ce courant électrique sera à son tour transformé en flux énergétique transmis par faisceau laser ou micro-ondes jusqu'à la Terre où il sera capté par une gigantesque antenne parabolique dédiée, et retransformé en électricité. Puisqu'il s'agit d'une forme d'énergie propre et inépuisable, nous pensons que ce système peut contribuer à résoudre les problèmes d'insuffisance énergétique et de réchauffement climatique de la Terre dû aux gaz à effet de serre, avaient expliqué des chercheurs de Mitsubishi Heavy Industries (MHI), groupe diversifié spécialiste des techniques aérospatiales. Les ministères de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie (Meti) et des Sciences et Techniques (Mext) ont en effet confié en 2009 le développement du dispositif et des différents éléments expérimentaux à MHI et à l'Institut de recherches sur les engins spatiaux inhabités, une organisation qui regroupe dix-sept sociétés dont les groupes d'électronique Mitsubishi Electric, NEC, Fujitsu et Sharp ainsi que divers autres industriels. Il faudra des décennies avant que nous puissions passer à une utilisation pratique de cette technologie, peut-être dans les années 2040 ou plus tard, a cependant tempéré jeudi le porte-parole de la Jaxa. Il y a un certain nombre de défis à relever, dont l'acheminement de l'énorme infrastructure requise dans l'espace, sa construction et sa maintenance, a-t-il précisé. Cliquez ICI pour plus d'informations (en anglais). Ce lien vous permettra de découvrir des détails techniques et des graphiques. ----->L'idée peut paraître bonne... mais, de mon point de vue, c'est soumettre la terre et notre environnement à de nouveaux rayonnements d'ondes. Si un tel système se généralisait, il faudrait alors s'assurer qu'il ne pose pas de problème du même ordre que l'intolérance aux ondes émises par certaines antennes relais (télévision, téléphone portable, wifi...) ou même les lignes à haute tension... Romandie 12/3/2015
  3. Des débordements d'eau de pluie contaminée se sont encore produits dans une zone de réservoirs de la centrale nucléaire japonaise accidentée de Fukushima. Selon l'opérateur du site, le liquide n'est apparemment pas parti en mer. Des murets isolent normalement les emplacements où sont installées des citernes verticales, et l'eau de pluie qui s'y accumule n'est pas censée en sortir. Une pompe d'aspiration des eaux souterraines implantée dans la centrale de Fukushima opérée par Tepco, le 15 avril 2014. (Photo japan pool. AFP) Reste que ces protections ont du mal à contenir les précipitations diluviennes qui s'abattent parfois sur la région comme ce fut le cas il y a quelques jours. Si bien que, d'après Tokyo Electric Power (Tepco), environ 750 tonnes de cette eau contenant du strontium 90 (radioactif) auraient débordé et filé alentour. La compagnie a ensuite constaté une montée de la radioactivité de l'eau souterraine d'un puits de mesure à proximité, avec un taux passé de 370 becquerels par litre le 9 mars à 11'000 becquerels par litre le 11 mars, jour du 4e anniversaire de la catastrophe. Ces dernières semaines, plusieurs incidents liés à l'eau contaminée ont été rapportés, dont la découverte d'une mare d'eau dans un des bâtiments du site. Une semaine plus tôt, Tepco avait fait état de la contamination, certes, temporaire mais importante, de l'eau d'un canal traversant le site et descendant vers l'océan Pacifique voisin. Des citernes ont été installées par Tepco sur le site pour stocker l'eau contaminée. Kyodo News / AP Le problème de l'eau est un des plus épineux qu'ait à traiter Tepco à Fukushima Daiichi, ravagée il y a exactement quatre ans par un gigantesque tsunami. S'y mêlent des eaux d'arrosage, des eaux souterraines, des eaux de pluie, alors que toute cette masse liquide plus ou moins radioactive doit être gérée avec des moyens qui peinent à suivre. Plus de 1100 réservoirs ont déjà été construits dans l'enceinte de la centrale, mais les quantités d'eau continuent quotidiennement d'augmenter. Romandie 12/3/2015
  4. Pediatorkope (Ghana) - La petite île de Pediatorkope, dans le sud-est du Ghana, est une des plus pauvres du pays. Aucune voiture n'y circule et la population vivote en cultivant des moules sur le fleuve Volta. L'île, qui n'est pas reliée au réseau national de distribution d'électricité, est plongée dans l'obscurité à la nuit tombée. Mais les écoliers peuvent désormais s'éclairer pour étudier le soir... Grâce à l'énergie qu'ils ont générée en jouant dans la journée. Un des tourniquets installés par l'assocation Empower Playgrounds. Photo Empower Playgrounds Quand les élèves de l'école élémentaire de Pediatorkope font tourner les tourniquets en fer, dans la cour de récréation, une turbine connectée à une batterie permet de recharger des lampes LED. Ces lampes, dotée d'une autonomie d'une quarantaine d'heures, sont distribuées aux enfants, qui peuvent désormais se réunir en fin d'après-midi pour faire leurs devoirs. AFP 12/3/2015 Pour Gerson Kuadegbeku, enseignant dans cette école, cet ingénieux procédé, mis en place par l'ONG américaine Empower Playgrounds, a déjà permis d'améliorer les résultats des élèves. Avant, les enfants avaient de mauvais résultats à l'école, mais grâce à ces lampes, le programme est mieux assimilé, reconnaît-il. Le Ghana, deuxième puissance économique d'Afrique de l'Ouest, est paralysé par une crise énergétique sans précédent qui ralentit son activité économique. Parfois, les coupures d'électricité peuvent durer jusqu'à 24 heures. Une lampe est fournie par groupe d'élèves et remise au leader du groupe qui est chargé de la ramener pour la recharger. Photo Empower Playgrounds Le gouvernement, très critiqué pour ne pas avoir réussi à maintenir la croissance économique prometteuse de ce pays qui a commencé à extraire du pétrole en 2010, a signé de nouveaux contrats, récemment, avec des compagnies privées d'électricité. Mais la situation risque de mettre du temps à s'améliorer et, en attendant, la demande de générateurs électriques augmente. [...]Si la situation est préoccupante à Accra, la capitale, c'est encore pire encore dans les zones rurales. Et dans ces régions pauvres, les enfants, souvent obligés d'aider leurs parents dans leurs tâches agricoles après l'école, sont ensuite empêchés de faire leurs devoirs, à la nuit tombée, par manque de lumière. Grâce aux tourniquets producteurs d'électricité, les enfants des zones rurales augmentent leurs chances de poursuivre leurs études au-delà de l'école primaire, explique George Thompson, directeur de projet pour Empower Playgrounds. Pour l'instant nous sommes présents dans 42 écoles du Ghana, a-t-il précisé à l'AFP. Selon nos études, (ce projet) a vraiment permis à ces enfants de faire des progrès dans leur scolarité, a-t-il ajouté. Les enfants peuvent faire leurs devoirs à la maison après avoir aidé leurs familles à quelques travaux. Photo Empower Playgrounds Tout ce que nous attendons de la communauté est qu'elle s'assure que, quand ces enfants ramènent ces lampes à la maison, elles soeint utilisées à bon escient, pour les devoirs. Forte du succès de ces manèges écologiques, l'ONG a aussi créé une petite unité productrice d'énergie d'origine solaire sur l'île. Les habitants peuvent s'équiper d'une batterie qui leur permet de faire marcher quelques lampes et de recharger leur téléphone à la station pour la somme de 500 cédis (environ 130 euros). Humphrey Teye Ayeh, un habitant de Pediatorkope, dit avoir fait cet investissement à cause de la hausse du prix du kérosène avec lequel il alimentait son générateur. La batterie qui tient un mois, dit-il, doit ensuite être emmenée à recharger pour cinq cédis (1,30 euro) supplémentaires. Notre objectif n'est pas de faire des bénéfices mais de faire de ce système un projet durable et de financer l'entretien de la station notamment, explique M. Thompson. Romandie 12/3/2015
  5. Rio de Janeiro (AFP) - "Si on ne déboisait pas, le Brésil n'existerait pas!", lâchait en juin dernier Ezequiel Antonio Castanha, dans une interview à la TV brésilienne. Il est aujourd'hui en prison, accusé d'être le plus grand défricheur illégal de la forêt amazonienne. "On l'a capturé avec la police fédérale et l'aide d'un hélicoptère le 21 février dans sa ferme à Novo Progresso", dans le vaste Etat amazonien du Para, à 1.613 kilomètres de la capitale, Belem, explique à l'AFP Luciano Evaristo, directeur de la protection environnementale à l'Institut brésilien pour l'environnement (Ibama). "Il fallait arriver par surprise, car il est le +roi+ de la région, et tout le monde l'aurait prévenu si on nous avait vus", dit-il. Vue aérienne d'une clairière laissée par la déforestation dans la forêt amazonienne brésilienne, le 14 octobre 2014 (c) Afp Castanha a été arrêté lors de la dernière phase d'une opération policière qui s'était déjà soldée par huit arrestations en août, mais il avait alors réussi à prendre la fuite. Il a été placé en détention provisoire à la prison d'Itaituba jusqu'à ce que la justice décide de son sort. Selon le porte-parole de l'Ibama, Castanha était le "capo" d'une bande organisée qui dévastait une zone située en bordure de la route BR 163, dans l'ouest du Para, "l'un des points les plus critiques de l'Amazonie, où ont eu lieu 20% de tous les déboisements de la forêt vierge au cours des dernières années, et presque tous pratiqués par cette bande". "Le groupe envahissait des terres publiques, y mettait le feu et les défrichait ensuite pour les cultiver, y faire de l'élevage, ou encore en faire des parcelles qu'il louait ou vendait à prix d'or, jusqu'à neuf millions de dollars pour une ferme", a indiqué le parquet de l'Etat amazonien du Para. "La première infraction de Castanha remonte à 2006. Avec sa bande, ils ont défriché 288 kilomètres carrés (près de trois fois la superficie de Paris) dont des parcs nationaux. Ils accumulent des amendes de 172 millions de réais (60 millions de dollars, dont 12 millions USD pour Castanha et sa famille)", souligne M. Evaristo. Il est accusé, entre autres, de déboisements illégaux, d'association de malfaiteurs, de blanchiment d'argent et d'usage de faux. Il encourt une peine de 46 à 54 ans de prison. A l'époque de la petite phrase lâchée en toute impunité dans cette région où l'ambiance est celle du Far-West américain, Ezequiel Antonio Castanha, 50 ans, était encore le "roi" de Novo Progresso (25.000 habitants). Il alléguait que la loi qui ne permet de déboiser que 20% de forêt d'une propriété en Amazonie "est trop rigide". Et de conclure: "Si vous ne pouvez pas déboiser légalement, cela va naturellement se passer, mais de manière clandestine". M. Castanha "est le pouvoir économique et politique de la ville. Il est propriétaire d'un supermarché, d'hôtels, de concessionnaires automobiles. Il emploie beaucoup de monde, d'où la difficulté de l'arrêter", affirme à l'AFP le porte-parole de la police fédérale de Belem, Everaldo Eguchi. Pour Valter Stavarengo, l'avocat de M. Castanha, cité par le quotidien Folha de Sao Paulo, son client a été "persécuté" par les autorités environnementales depuis que sa phrase sur les déboisements a été diffusée à la télévision, et les accusations contre lui sont infondées. "Le démantèlement de cette bande contribue fortement au contrôle de la déforestation dans la région. Elle a baissé de 65% en septembre par rapport à août quand sa détention a été décrétée mais on aura les chiffres précis en juillet", contre-attaque le responsable de l'Ibama auprès de l'AFP. Le Brésil était parvenu à réduire la déforestation, qui atteignait 27.000 km2 en 2004, à 4.571 km2 en 2011-2012. Depuis, ce fléau, dans la plus grande forêt du monde, est reparti à la hausse pour s'établir à 5.891 km2 (+29%) en 2012-2013. La déforestation a toutefois reculé de 18% d'août 2013 à juillet 2014, à 4.848 km2, selon le ministère de l'Environnement. Pour Romulo Batista, de la campagne Amazonie de Greenpeace, l'arrestation de Castanha est "une bonne nouvelle, car les défricheurs agissent, sûrs de leur impunité". "Mais si ces opérations policières ne sont pas régulières, d'autres bandes surgiront, comme pour le trafic de drogue", a-t-il souligné. Sciences et avenir 10/3/2015
  6. Paris - La Fondation Nicolas Hulot a lancé mercredi une campagne destinée à donner un coup de pouce à des solutions innovantes dans la lutte contre le changement climatique, en appelant les internautes à sélectionner une dizaine de projets. L'objectif est de donner de la visibilité et de la crédibilité à des solutions isolées ou qui sont restées expérimentales, pour qu'elles soient reproductibles à grande échelle et puissent devenir la norme, a expliqué son président, Nicolas Hulot, au cours d'une conférence de presse. Fondation Nicolas Hulot 10/3/2015 Les internautes, invités à "liker" pour changer, désigneront cinq lauréats parmi 50 projets du 11 mars au 19 avril, et cinq autres parmi les 50 autres projets, du 25 mai au 5 juillet. Les projets plébiscités remporteront une campagne de communication d'une valeur d'un million d'euros susceptible de leur apporter la notoriété nécessaire pour attirer des investisseurs et des partenaires, et leur offrir des débouchés. Il faut que les citoyens s'approprient ces solutions, aient envie du changement, a souligné Nicolas Hulot. Il s'agit aussi de dire aux responsables politiques osez, car le temps de l'action est venu, a-t-il ajouté. La campagne et les lauréats bénéficieront d'un dispositif de communication (télévision, radio, internet, presse, affichage). Selon la Fondation, une quarantaine de personnalités, notamment du monde du spectacle, apportent leur soutien à cette campagne citoyenne. Une autre campagne, baptisée My artistic impact, qui fera appel aux talents artistiques du public, sera lancée en mai, a indiqué Nicolas Hulot. Pour participer à ces votes, il suffit de s'inscrire sur le site My Positive Impact et l'on peut voter pour l'un ou plusieurs des projets présentés (5 votes par jour). Il est même possible de devenir "ambassadeur" de l'action, il suffit pour cela de télécharger le kit de communication mis à disposition par la fondation. ROMANDIE 11/3/2015
  7. Phénomène inédit, la mortalité a atteint 50 à 100 % dans certains ruchers. Des apiculteurs témoignent ! Un désastre. Apicultrices à Richemont (Charente), Isabelle Geay et Isabelle Garnier oscillent entre la tristesse et la colère. À la sortie de l'hiver, la première a découvert une mortalité de 100 % dans ses six ruches, en contrebas de sa maison. Seulement 9 des 27 ruches de la deuxième, semées autour de Cognac (Charente), sont encore actives, mais fragiles. La mortalité a atteint 50 à 100 % dans certains ruchers. PHOTO PHILIPPE MENARD Les malheurs des abeilles ne sont pas nouveaux. « Il y a vingt ans, on posait un rucher au fond du jardin, sans s'en occuper, on récoltait 80 kg de miel. Aujourd'hui, si on arrive à 12 kg, on est content », relève Isabelle Garnier. Mais l'ampleur de cette mortalité hivernale, habituellement située autour de 5 %, est inédite. Le phénomène n'est pas isolé. Adhérente du syndicat apicole de Charente-Maritime, Isabelle Geay participait le 28 février à une réunion lors de laquelle de nombreux collègues ont fait le même constat : l'un a perdu 25 ruches sur 45, un autre, sur l'île d'Oléron, 75 % de ses 80 ruches… Dans la foulée, le président Christian Giraudet a envoyé un courrier d'alerte à la Direction départementale des populations, ainsi qu'à la ministre de l'Écologie, Ségolène Royal et celui de l'agriculture, Stéphane Le Foll. La filière en est au stade du recensement et des analyses. Les symptômes sont curieux. Isabelle Geay a retrouvé des ruchers disposant de larges réserves de nourriture, mais il ne restait qu'une poignée d'abeilles mortes. Pas de cadavres non plus au pied de leur logis. Les insectes se sont évanouis dans la nature, y compris certaines reines qui, normalement, ne quittent jamais leur nid. Isabelle Garnier en montre une, décédée à six mois, alors que sa durée de vie devrait être de trois ans. Cette longévité atteignait cinq ans il n'y a pas si longtemps. « On est extrêmement soigneuses dans nos pratiques. La seule variable qui a changé c'est l'apparition, il y a une dizaine d'années, des pesticides néonicotinoïdes, neurotoxiques et perturbateurs endocriniens qui enveloppent les semences. Les abeilles perdent la boule, c'est un peu comme si elles étaient atteintes de la maladie d'Alzheimer », pointe Isabelle Garnier. Dans son courrier, Christian Giraudet s'interroge sur un lien avec un traitement des pucerons sur les blés et contre la cicadelle dorée, dans les vignes. « Je ne veux pas rentrer dans le schéma des "pauvres" apiculteurs contre les agriculteurs. Ils sont les premiers touchés par les traitements. On ne parle pas du miel qu'on met sur la tartine, on pourra toujours le remplacer par de la confiture. Mais la floraison arrive dans un mois, qui va polliniser tout ça ? Est-ce qu'on va manger des cerises, des prunes, des poires cette année ? », interpelle Isabelle Garnier, qui souligne aussi le rôle « irremplaçable » des antiviraux fabriqués par les abeilles dans la médecine moderne. Pour Isabelle Geay, l'hécatombe apicole pourrait venir « d'un effet d'accumulation des pesticides ». Elle déplorait déjà une perte à la base, puisqu'elle ne disposait que de 27 essaims assez forts pour passer l'hiver, sur un potentiel de 50 ruches. « La durée de vie d'une abeille d'hiver est passée de 200 jours à 160. Le cycle annuel est cassé. Et, sans pollen, on n'aura pas de couvains. On est sur un fil. Aujourd'hui, on ne peut pas se taire. La solution est politique », insistent les apicultrices. Isabelle Geay formule un conseil : « Faites des réserves de miel, il va coûter cher cette année… » Sud-Ouest 9/3/2015
  8. Charente et Charente-Maritime : c'est l'hécatombe dans les ruches d'abeilles Phénomène inédit, la mortalité a atteint 50 à 100 % dans certains ruchers. Des apiculteurs témoignent ! Un désastre. Apicultrices à Richemont (Charente), Isabelle Geay et Isabelle Garnier oscillent entre la tristesse et la colère. À la sortie de l'hiver, la première a découvert une mortalité de 100 % dans ses six ruches, en contrebas de sa maison. Seulement 9 des 27 ruches de la deuxième, semées autour de Cognac (Charente), sont encore actives, mais fragiles. La mortalité a atteint 50 à 100 % dans certains ruchers. PHOTO PHILIPPE MENARD Les malheurs des abeilles ne sont pas nouveaux. « Il y a vingt ans, on posait un rucher au fond du jardin, sans s'en occuper, on récoltait 80 kg de miel. Aujourd'hui, si on arrive à 12 kg, on est content », relève Isabelle Garnier. Mais l'ampleur de cette mortalité hivernale, habituellement située autour de 5 %, est inédite. Le phénomène n'est pas isolé. Adhérente du syndicat apicole de Charente-Maritime, Isabelle Geay participait le 28 février à une réunion lors de laquelle de nombreux collègues ont fait le même constat : l'un a perdu 25 ruches sur 45, un autre, sur l'île d'Oléron, 75 % de ses 80 ruches… Dans la foulée, le président Christian Giraudet a envoyé un courrier d'alerte à la Direction départementale des populations, ainsi qu'à la ministre de l'Écologie, Ségolène Royal et celui de l'agriculture, Stéphane Le Foll. La filière en est au stade du recensement et des analyses. Les symptômes sont curieux. Isabelle Geay a retrouvé des ruchers disposant de larges réserves de nourriture, mais il ne restait qu'une poignée d'abeilles mortes. Pas de cadavres non plus au pied de leur logis. Les insectes se sont évanouis dans la nature, y compris certaines reines qui, normalement, ne quittent jamais leur nid. Isabelle Garnier en montre une, décédée à six mois, alors que sa durée de vie devrait être de trois ans. Cette longévité atteignait cinq ans il n'y a pas si longtemps. « On est extrêmement soigneuses dans nos pratiques. La seule variable qui a changé c'est l'apparition, il y a une dizaine d'années, des pesticides néonicotinoïdes, neurotoxiques et perturbateurs endocriniens qui enveloppent les semences. Les abeilles perdent la boule, c'est un peu comme si elles étaient atteintes de la maladie d'Alzheimer », pointe Isabelle Garnier. Dans son courrier, Christian Giraudet s'interroge sur un lien avec un traitement des pucerons sur les blés et contre la cicadelle dorée, dans les vignes. « Je ne veux pas rentrer dans le schéma des "pauvres" apiculteurs contre les agriculteurs. Ils sont les premiers touchés par les traitements. On ne parle pas du miel qu'on met sur la tartine, on pourra toujours le remplacer par de la confiture. Mais la floraison arrive dans un mois, qui va polliniser tout ça ? Est-ce qu'on va manger des cerises, des prunes, des poires cette année ? », interpelle Isabelle Garnier, qui souligne aussi le rôle « irremplaçable » des antiviraux fabriqués par les abeilles dans la médecine moderne. Pour Isabelle Geay, l'hécatombe apicole pourrait venir « d'un effet d'accumulation des pesticides ». Elle déplorait déjà une perte à la base, puisqu'elle ne disposait que de 27 essaims assez forts pour passer l'hiver, sur un potentiel de 50 ruches. « La durée de vie d'une abeille d'hiver est passée de 200 jours à 160. Le cycle annuel est cassé. Et, sans pollen, on n'aura pas de couvains. On est sur un fil. Aujourd'hui, on ne peut pas se taire. La solution est politique », insistent les apicultrices. Isabelle Geay formule un conseil : « Faites des réserves de miel, il va coûter cher cette année… » Sud-Ouest 9/3/2015
  9. En Australie, on ne s’attendrit pas à la vue de lapins, de renards ou de chats sauvages. Voilà bien longtemps que l’on s’inquiète de l’explosion du nombre de crapauds. Les dromadaires, les chèvres ou les chevaux sauvages sont qualifiés de « pests », d’animaux ravageurs. Tous ont été introduits par les colons, à partir de la fin du XVIIIème siècle, avant de se multiplier et se répandre dans le pays. Ils sont accusés de détruire la faune et la flore de l’île-continent. Une récente étude, intitulée : Déclin et extinction des mammifères australiens depuis la colonisation européenne, publiée dans la revue de l’Académie américaine des sciences, dresse un terrible état des lieux. Les disparitions sont plus importantes que ce qui avait été reconnu jusqu’ici. Un chat tue une perruche de Pennant, photo non datée fournie par le département australien de l'environnement. C Potter / AP En 200 ans, plus de 10 % des 273 espèces de mammifères terrestres endémiques se sont éteintes. Parmi elles, le loup de Tasmanie, le bandicoot ou le kangourou-rat du désert. Et cette érosion de la biodiversité se poursuit : 21 % des espèces de mammifères australiens sont en danger. Les auteurs de l’étude, des chercheurs de l’université Charles-Darwin, en Australie, estime qu'une à deux espèces devraient s’éteindre chaque décennie à venir. Un echnidé, présenté à Sidney à l'occasion de la journée des espèces menacées le 7/9/2012. Roméo Gacad / AFP Longtemps isolée du reste du monde, l’Australie a développé une faune exceptionnelle. « La faune de mammifères terrestres australiens est la plus spécifique au monde », vantent les auteurs de l’étude. Ils citent notamment la grande diversité des marsupiaux ou des monotrèmes (ornithorynques, échidnés). Près de 90 % des 316 mammifères terrestres recensés en Australie vivent uniquement dans ce pays. L’Australie a d’autres particularités. L’extinction de ces mammifères terrestres y est plus forte que nulle part ailleurs. En comparaison, en Amérique du Nord, un seul mammifère terrestre endémique a disparu depuis l’arrivée des Européens : le vison de mer. Les causes du déclin et de la disparition de ces espèces ne sont pas les mêmes qu’ailleurs. On parle souvent de la pression démographique, mais en Australie, les extinctions ont lieu dans des régions reculées, où la densité de population est extrêmement faible. « La perte des mammifères australiens est due principalement aux espèces introduites, en particulier le chat et le renard européen », selon l’enquête. « Les chats ont été introduits comme animaux domestiques ainsi que pour chasser les souris, les renards pour pratiquer un sport de chasse anglais », explique John Woinarski, responsable de l’étude. « Les chats sauvages, au nombre de 15 à 23 millions, sont aujourd’hui presque partout. Aussi loin que vous puissiez trouver des signes de vie humaine dans l’immensité australienne, vous en verrez ». La plupart des mammifères ayant disparu ou en déclin sont de petite taille, pèsent entre 35 g et 5,5 kg et vivent près du sol, ce qui en fait des proies idéales pour chats et renards. L’étude accuse également, entre autres, les fréquents incendies d’être à l’origine du déclin des mammifères australiens. « Ce n’est pas un facteur aussi important que la prédation, mais nous pensons que ces deux éléments sont liés, explique John Woinarski. L’impact des chats sauvages est plus important dans les zones brûlées, car la plupart des mammifères n’y ont plus de refuge ». Comment sauver les espèces en danger tant qu’il en est encore temps ? Les chercheurs suggèrent de les isoler sur des îles, à l’abri des chats et renards, comme cela a été fait. Il faut surtout éradiquer les prédateurs invasifs : « C’est la clé pour la survie des mammifères », estime John Woinarski. L’Australie teste un nouveau poison contre les chats, mais la taille du pays rend difficile le contrôle des animaux sauvages, souligne le scientifique. Des écologistes suggèrent pour leur part de s’appuyer sur un prédateur australien : le dingo, un chien sauvage réputé dangereux pour le bétail, voire pour les humains et qui, ils l’espèrent, ne ferait qu’une bouchée des chats sauvages et des renards. ----->Je ne conteste pas le fait que certains animaux non endémiques, quels qu'ils soient, puissent être préjudiciables à la faune locale... Mais empoisonner ceux considérés ou devenus "nuisibles", est une manière atroce d'agir ! Il y a bien d'autres moyens.... A la base c'est bel et bien l'humain qui est responsable de la situation... Et je rappelle aussi que le "loup ou tigre de Tasmanie, a été exterminé exclusivement par l'homme ! Le Monde 19/2/2015
  10. La relance des réacteurs nucléaires japonais semble acquise. Mais son calendrier reste flou Malgré le soutien du gouvernement du premier ministre Shinzo Abe et des milieux d’affaires, elle reste suspendue à différents facteurs, politiques et juridiques notamment. Ce qui n’empêche pas certains d’évoquer une relance en mai. Le redémarrage peut concerner quatre des quarante-huit réacteurs nippons progressivement arrêtés après la catastrophe de Fukushima de mars 2011. Ils ont obtenu le feu vert de l’Autorité de régulation du nucléaire (ARN) pour repartir. La centrale nucléaire de Sendai, dans le sud-ouest du Japon, pourrait être l'une des premières à redémarrer. AP / Kyodo News Deux d’entre eux, de la centrale de Sendai (département de Kagoshima, sud-ouest), ont reçu l’aval obligatoire des autorités locales et attendent le signal gouvernemental. Les deux autres, de la centrale de Takahama (département de Fukui, centre), attendent l’accord des autorités locales et du gouvernement. La lenteur des décisions est notamment liée aux élections locales du mois d’avril. « Personne ne veut que la question occupe le cœur de la campagne », estime un observateur. C’est particulièrement le cas dans les régions à forte implantation nucléaire. Dans le département de Fukui – baptisé le « Ginza du nucléaire », en référence au quartier du luxe de Tokyo, car il abrite treize réacteurs et le surgénérateur de Monju –, le gouverneur Issei Nishikawa fait tout pour que la question ne s’immisce pas dans les débats. De fait, l’opposition à la relance des réacteurs reste réelle et profonde. Le 8 mars, 23 000 personnes ont défilé à Tokyo contre le nucléaire. Un sondage réalisé fin janvier par le quotidien Nihon Keizai révélait que seuls 36 % des Japonais approuvaient la relance. Le gouverneur du département de Niigata (nord), Hirohiko Izumida, reste opposé à la relance de la centrale de Kashiwazaki-Kariwa. L’hostilité à l’atome est renforcée par le comportement du « village nucléaire » nippon, qui réunit industriels, compagnies d’électricité, hauts fonctionnaires et universitaires. Fin février, la compagnie d’électricité de Tokyo (Tepco) a admis que de l’eau hautement contaminée de la centrale endommagée de Fukushima s’écoulait dans l’océan. Elle le savait depuis mai dernier. Cette attitude a ravivé le souvenir des dissimulations d’informations dénoncées dès le début de la catastrophe de Fukushima. Elle contredit les engagements du secteur en faveur de la sûreté et de la transparence. Le Monde 6/9/2013 En plus, la justice japonaise a décidé le 22 janvier de ne pas poursuivre les dirigeants de Tepco pour leur responsabilité dans la pire catastrophe nucléaire depuis Tchernobyl. « Nous avons estimé que les preuves n’étaient pas suffisantes pour conclure qu’ils auraient pu prévoir ou éviter l’accident », avait alors déclaré Ryoichi Nakahara, du parquet de Tokyo. Une justification qui a donné le sentiment d’une certaine impunité pour ces responsables. Le redémarrage se heurte également à des obstacles juridiques. Des plaintes ont été déposées contre celui des réacteurs de Sendai et de Takahama. Elles portent sur la sous-estimation du risque sismique et sur l’incapacité du gouvernement à établir des plans d’évacuation crédibles en cas de catastrophe. Plusieurs scientifiques expriment aussi leurs inquiétudes. En matière volcanique, « les risques sont sous-estimés », estime le vulcanologue Masato Koyama, de l’université de Shizuoka. « Dans un rayon de 160 km autour de la centrale de Sendai, il y a cinq caldeiras. » Or la Compagnie d’électricité du Kyushu, qui gère la centrale, négligerait ce risque. Le nucléaire générait 28 % de l’électricité de l’archipel avant Fukushima. L’arrêt des réacteurs a eu un impact économique fort. Les compagnies d’électricité ont dû augmenter les importations de gaz, notamment pour faire tourner leurs centrales thermiques, contribuant au creusement du déficit commercial nippon. Les coûts additionnels ont été répercutés sur la facture des consommateurs – particuliers et entreprises –, qui a augmenté entre 20 à 30 %. Le Monde 10/3/2015
  11. La relance des réacteurs nucléaires japonais semble acquise. Mais son calendrier reste flou Malgré le soutien du gouvernement du premier ministre Shinzo Abe et des milieux d’affaires, elle reste suspendue à différents facteurs, politiques et juridiques notamment. Ce qui n’empêche pas certains d’évoquer une relance en mai. Le redémarrage peut concerner quatre des quarante-huit réacteurs nippons progressivement arrêtés après la catastrophe de Fukushima de mars 2011. Ils ont obtenu le feu vert de l’Autorité de régulation du nucléaire (ARN) pour repartir. La centrale nucléaire de Sendai, dans le sud-ouest du Japon, pourrait être l'une des premières à redémarrer. AP / Kyodo News Deux d’entre eux, de la centrale de Sendai (département de Kagoshima, sud-ouest), ont reçu l’aval obligatoire des autorités locales et attendent le signal gouvernemental. Les deux autres, de la centrale de Takahama (département de Fukui, centre), attendent l’accord des autorités locales et du gouvernement. La lenteur des décisions est notamment liée aux élections locales du mois d’avril. « Personne ne veut que la question occupe le cœur de la campagne », estime un observateur. C’est particulièrement le cas dans les régions à forte implantation nucléaire. Dans le département de Fukui – baptisé le « Ginza du nucléaire », en référence au quartier du luxe de Tokyo, car il abrite treize réacteurs et le surgénérateur de Monju –, le gouverneur Issei Nishikawa fait tout pour que la question ne s’immisce pas dans les débats. De fait, l’opposition à la relance des réacteurs reste réelle et profonde. Le 8 mars, 23 000 personnes ont défilé à Tokyo contre le nucléaire. Un sondage réalisé fin janvier par le quotidien Nihon Keizai révélait que seuls 36 % des Japonais approuvaient la relance. Le gouverneur du département de Niigata (nord), Hirohiko Izumida, reste opposé à la relance de la centrale de Kashiwazaki-Kariwa. L’hostilité à l’atome est renforcée par le comportement du « village nucléaire » nippon, qui réunit industriels, compagnies d’électricité, hauts fonctionnaires et universitaires. Fin février, la compagnie d’électricité de Tokyo (Tepco) a admis que de l’eau hautement contaminée de la centrale endommagée de Fukushima s’écoulait dans l’océan. Elle le savait depuis mai dernier. Cette attitude a ravivé le souvenir des dissimulations d’informations dénoncées dès le début de la catastrophe de Fukushima. Elle contredit les engagements du secteur en faveur de la sûreté et de la transparence. Le Monde 6/9/2013 En plus, la justice japonaise a décidé le 22 janvier de ne pas poursuivre les dirigeants de Tepco pour leur responsabilité dans la pire catastrophe nucléaire depuis Tchernobyl. « Nous avons estimé que les preuves n’étaient pas suffisantes pour conclure qu’ils auraient pu prévoir ou éviter l’accident », avait alors déclaré Ryoichi Nakahara, du parquet de Tokyo. Une justification qui a donné le sentiment d’une certaine impunité pour ces responsables. Le redémarrage se heurte également à des obstacles juridiques. Des plaintes ont été déposées contre celui des réacteurs de Sendai et de Takahama. Elles portent sur la sous-estimation du risque sismique et sur l’incapacité du gouvernement à établir des plans d’évacuation crédibles en cas de catastrophe. Plusieurs scientifiques expriment aussi leurs inquiétudes. En matière volcanique, « les risques sont sous-estimés », estime le vulcanologue Masato Koyama, de l’université de Shizuoka. « Dans un rayon de 160 km autour de la centrale de Sendai, il y a cinq caldeiras. » Or la Compagnie d’électricité du Kyushu, qui gère la centrale, négligerait ce risque. Le nucléaire générait 28 % de l’électricité de l’archipel avant Fukushima. L’arrêt des réacteurs a eu un impact économique fort. Les compagnies d’électricité ont dû augmenter les importations de gaz, notamment pour faire tourner leurs centrales thermiques, contribuant au creusement du déficit commercial nippon. Les coûts additionnels ont été répercutés sur la facture des consommateurs – particuliers et entreprises –, qui a augmenté entre 20 à 30 %. Le Monde 10/3/2015
  12. Le ministère de la santé japonais a annoncé, mercredi 11 mars, avoir été contraint de jeter de la viande de baleine importée de Norvège contenant deux fois plus de pesticides que la norme autorisée, confirmant les informations de plusieurs organisations écologistes. Des tests réalisés sur de la viande en provenance du pays scandinave ont révélé à deux reprises l'an passé la présence de 0,2 ppm (partie par million) d'aldrine et de dieldrine combinés, ainsi que de 0,07 ppm de chlordane, alors que le Japon autorise des niveaux respectifs maximaux de 0,1 ppm et 0,05 ppm. Interdites ou strictement réglementées dans les pays industrialisés, ces substances chimiques, qui persistent longtemps dans l'environnement et s'accumulent dans les tissus adipeux, sont jugées extrêmement dangereuses pour la santé. Une baleine pêchée par un navire japonais en 2013. AP La question a été soulevée mardi par des militants de d'Environmental Investigation Agency (EIA) et de l'organisation non gouvernementale Animal Welfare Institute (AWI), qui en ont profité pour réclamer de nouveau la fin de cette pratique qui met en danger la santé des consommateurs et n'a pas de raison d'être, selon eux. Si le Japon n'a pas décidé de suspendre ou de réduire les importations norvégiennes, en hausse ces dernières années, « les échanges étant limités » aux quelques pays « qui consomment encore de la viande de baleine », un responsable du ministère de la santé japonais a confirmé avoir donné l'ordre de se débarrasser de la viande incriminée. « Les baleines ont tendance à accumuler des polluants de l'environnement, comme les pesticides et les métaux lourds », a-t-il justifié. Photo EIA @EIAinvestigator (Twitter) : products trigger public health fears (produits déclenchant des craintes de santé publique). De son côté, l'autorité de sécurité alimentaire norvégienne a assuré que ses propres examens ne montraient « que de faibles taux » de pesticides. « De notre point de vue, manger de la viande de baleine ne présente aucun danger », a affirmé Grethe Bynes, chargée des exportations et importations au sein de la structure. La Norvège est, avec l'Islande, le seul pays au monde à autoriser la chasse à la baleine, harponnant plusieurs centaines de cétacés chaque année. Malgré une consommation de moins en moins importante, le Japon pratique aussi la chasse, mais officiellement à des fins scientifiques, même si une grande partie de la chair finit sur les étals des marchés. Le Monde 11/3/2015
  13. L'habitat du Desman des Pyrénées, un petit mammifère semi-aquatique doté d'une petite trompe, «est menacé», ont alerté mardi à Toulouse des scientifiques en présentant une aide du programme européen Life+, pour protéger cette espèce peu connue. «L'enjeu de conservation est important, il faut agir vite», a alerté Mélanie Némoz, animatrice de Life + Desman, un nouveau plan quinquennal, qui succède au plan national d'action (PNA) en place depuis 2010. Le desman est un petit animal vivant dans les rivières et torrents des Pyrénées - Jacques Borrut Cet animal d'aspect étrange, mélange de rat et de fourmilier, est présent dans les rivières pyrénéennes et au nord-ouest de la péninsule ibérique. «On connaît très peu de chose sur ce mammifère semi-aquatique et insectivore», a reconnu Frédéric Blanc, chargé de mission du programme Life+ Desman. Le Galemys pyrenaicus, ou rat-trompette, n'a été décrit qu'en 1811 par le naturaliste Etienne Geoffroy Saint-Hilaire, une découverte relativement tardive qui en dit long sur les difficultés à cerner un mammifère essentiellement nocturne passant le plus clair de son temps dans l'eau. Toutefois, le plan national d'action a permis de «montrer que les populations sont plus importantes à l'est de la chaîne des Pyrénées et surtout que l'aire de répartition du desman a chuté de 60% en 20 ans», a souligné Frédéric Blanc. Desman des Pyrénées (Galemys pyrenaicus). Rivière Balboa. Balboa, province de León (Espagne). David Perez CC BY-SA 3.0 Le projet Life+ Desman, d'un montant de 2,5 millions d'euros, est financé à hauteur de 50% par la Commission européenne. «Il prend la suite du PNA et aura un côté plus opérationnel. Son objectif est de conserver les populations de desmans et leur habitat», a précisé Mélanie Némoz. Grâce à un radiopistage (des animaux sont équipés d'un émetteur), les scientifiques espèrent observer les conséquences des installations hydroélectriques dans les cours d'eau et «voir ce qu'on peut faire pour mieux les préserver», a détaillé Vincent Lacaze, coordinateur de l'Association des naturalistes de l'Ariège. L'espèce est classée «vulnérable» par l'Union internationale pour la conservation de la nature et se trouve dans la catégorie «quasi menacée» au niveau national. Cependant, «au vu des résultats de nos dernières études, le desman pourrait être classé dans la catégorie "vulnérable", voire "en danger" en France», selon Mélanie Némoz. Bref, il faut sauver cet animal, qui risque de disparaître avant même qu'on ait appris à le connaître. Le desman ressemble anatomiquement à d'autres animaux tels le rat, la taupe ou la musaraigne : - Du rat (Rattus norvegicus), il possède tout l’arrière-train : des pattes robustes, des cuisses trapues, une longue queue lui servant à se déplacer aisément dans son milieu de prédilection, l’eau. - De la taupe (Talpa europaea), il possède la partie avant du corps : des pattes griffues servant à creuser la terre pour aménager le terrier, centre d’éducation pour ses petits et abri indispensable contre ses différents prédateurs. - De la musaraigne (Sorex araneus), il possède une trompe hyperdéveloppée lui servant à repérer les larves dont il se nourrit. Cet organe très perfectionné lui est donc indispensable pour sa survie. Les mâles et les femelles ont une espérance de vie de trois ou quatre ans. En effet, des animaux marqués lors de recherches ont été recapturés au maximum trois ans après leur capture initiale. De plus, l’étude de la denture de 87 animaux prouve que la longévité de l’animal dépasse les trois années. Il n'y a jamais eu d'accouplement lorsque l’animal est en captivité. De plus, si l’aménagement de son enclos ne correspond pas à ses exigences, le desman se laissera dépérir, ce qui prouve qu'il faut respecter au mieux son biotope. Wikipedia 20 Minutes 10/3/2015
  14. Le crabe yéti « David Hasselhoff », ainsi baptisé en raison de sa poitrine velue, vit dans les profondeurs de l'océan Austral, près de sources hydrothermales. À la base des cheminées, les mâles se mêlent aux femelles, ce qui n'est pas le cas dans les zones plus hautes, proches des sorties de fluides chauds où seuls les mâles résident. Selon les chercheurs, la répartition des crabes yétis est fonction du sexe. Les femelles s'occupant des petits restent ainsi dans les eaux froides, moins toxiques. Les mâles grimpent quant à eux sur les reliefs pour rejoindre de meilleures conditions de vie. Mandy Jouan, Flickr, CC by-nc-nd 2.0 Le crabe « Hoff » (Kiwa tyleri) a été découvert en 2012 dans l’océan Antarctique, près de la Géorgie du Sud. Comme tout crabe yéti, il possède des sortes de poils, ou setae, qui recouvrent son torse. Non sans humour, les scientifiques l’ont donc nommé comme l’acteur David Hasselhoff, dont le torse velu peut être aperçu dans la série Alerte à Malibu. Chez les crabes, les setae servent à cultiver des bactéries dont ils se nourrissent. Kiwa tyleri vit à proximité des sources hydrothermales de l’East Scotia Ridge. Dans un article paru dans Journal of Animal Ecology, des chercheurs de l’université de Southampton, au Royaume-Uni, ont voulu réconstituer le cycle de vie de ces animaux qui habitent dans les zones E2 et E9, dans un environnement antarctique hydrothermal. E2 se trouve à 2.600 m de profondeur et E9 à 2.400 m. Les cheminées des fumeurs noirs de ces régions émettent des fluides à des températures de plus de 350 °C. Les chercheurs ont utilisé un véhicule télécommandé pour étudier la répartition des crabes dans les fonds océaniques ainsi que leur taille et leur sexe. Lors de ces travaux, la température maximale enregistrée dans les assemblages de crabes Kiwa était de 24 °C ; quand on s’éloignait des cheminées, les températures diminuaient. Cet environnement dans les profondeurs des océans était relativement variable. Les chercheurs ont identifié plusieurs types d’assemblages des crabes, qu’ils ont appelés Kiwa A, Kiwa B et Kiwa C. Crabes Kiwa observés près d’une cheminée E9, à 2.397 m de profondeur. La barre représente 10 cm en premier plan. Rogers et al. 2012, PLOS Biology, CC by 2.5 Kiwa A correspondait à des individus de grande taille (environ 47 mm) vivant près des sorties de fluides à haute température, avec une faible densité (65 individus par m2) et une population essentiellement mâle. Dans l’assemblage Kiwa B, les individus étaient plus petits (30 mm en moyenne) mais avec une densité de population plus élevée (533 individus par m2). Un peu plus loin des sorties de cheminée, se trouvaient les densités de population les plus élevées (4.017 par m2) dans les assemblages Kiwa C, avec de plus petits individus (12 mm). Les chercheurs pensent que les mâles et les femelles s’accouplent dans les assemblages Kiwa B et C. Comme les mâles ne s’occupent pas des petits, contrairement aux femelles, ils grimpent sur les reliefs afin de rejoindre de meilleures conditions de vie, plus favorables pour faire pousser des bactéries sur leurs poitrines velues. La présence de sulfures d’hydrogène dans ces zones permet la multiplication de protéobactéries epsilon et gamma, qui se trouvent dans les setae ventrales de K. tyleri. Les mâles continuent donc à grandir dans les eaux chaudes et riches en sulfures et atteindraient ainsi des tailles plus importantes que les femelles. Pendant ce temps, les femelles restent dans les eaux plus froides car les fluides chauds, riches en minéraux, peuvent être toxiques pour les petits. La distribution originale de ces crabes serait donc due à la répartition inégale des tâches entre mâles et femelles dans le soin apporté aux petits... Futura Sciences 10/3/2015
  15. Des chercheurs britanniques ont étudié la technique du saut des jeunes mantes religieuses. Pourtant sans ailes, elles réalisent un saut d'une rapidité et d'une précision impressionnante. Alors que la mante religieuse adulte possède des ailes, les plus jeunes n’ont pas cet avantage. Elles compenseraient par des sauts hors du commun. Ainsi, des chercheurs de l’université de Cambridge ont montré que l’insecte peut effectuer un saut d'une durée inférieure au dixième de seconde, soit plus rapidement qu’un clignement d’œil humain. De plus, ces jeunes mantes religieuses atteignent toujours leur cible. Gregory Sutton 5/3/2015 Mais leurs résultats, publiés le 5 mars 2015 dans la revue Current Biology, vont plus loin. Ils expliquent comment l’insecte combine rapidité et précision durant le saut. Les jeunes mantes religieuses tournent de façon indépendante, mais coordonnée, trois parties de leur corps durant le saut : l’abdomen, les pattes avant et les pattes arrière. La jeune mante religieuse tourne sur elle-même environ 2,5 fois par seconde ! Ces chercheurs britanniques ont découvert cette prouesse technique par accident. Après avoir acheté quelques mantes religieuses pour une autre étude, ils se sont rapidement rendus compte qu’elles sautaient régulièrement et très rapidement. Ils ont donc filmé plus de 380 sauts afin d’analyser la technique de l’insecte... Une telle précision est rare dans le monde des insectes. Ces derniers ne savent pas contrôler leur saut une fois lancés et atterrissent dans des directions imprévisibles alors que la jeune mante religieuse contrôle parfaitement son saut. Ce contrôle peut se révéler une source d'inspiration utile pour de futures applications adaptées à de petits robots. C’est pourquoi l’étude n’est pas terminée : après l’analyse du mouvement, les chercheurs britanniques veulent maintenant comprendre le rôle du cerveau dans le contrôle du saut. (----->Ce qui veut dire beaucoup de jeunes mantes sacrifiées sur l'autel de la science...). Sciences et avenir 10/3/2015
  16. Quand on parle d’espèce nuisible, on imagine plus volontiers une vilaine bête comme le ragondin ou le frelon asiatique qu’un bel animal comme le cygne tuberculé (Cygnus olor). C’est bien le problème du Département de la Vie sauvage de l’Etat de New York, qui vient de reculer dans son projet de se débarrasser de l’oiseau pour une raison inattendue: les gens adorent les cygnes. Des cygnes en Grande-Bretagne le 7 mars 2015. - Stephen Simpson/REX/REX/SIPA C’est d’ailleurs pour sa beauté que le cygne a été introduit en Amérique du Nord à la fin du XIXe siècle, venant agrémenter parcs et riches propriétés. Mais comme souvent quand on introduit un animal dans un nouvel écosystème, tout fiche le camp. Depuis le début du siècle dernier, le cygne s’étend comme de la mauvaise herbe, perturbant la biodiversité de l’Etat de New York. L’organisme public de protection de la vie sauvage énumère les défauts de la calamité à bec orange et belles plumes blanches: il dévore la flore, prive de nourriture les canards et oies américains, pollue les points d’eau avec son guano, représente un danger pour l’aviation et peut même attaquer l’homme (même si «le risque de blessures est faible»). Pour en finir avec ce tyran, un premier plan présenté l’année dernière prévoyait de se débarrasser de la quasi-totalité des 2.200 cygnes de l’Etat de New York par des méthodes létales –en gros, les abattre à coup de fusil et de gaz. La proposition avait provoqué un tollé, entre autres des défenseurs des animaux et de certains élus: comment pouvait-on massacrer de si beaux oiseaux ? Marche arrière donc: un nouveau plan a été présenté lundi, expliquant avec un peu de regret que «l’élimination totale des cygnes de l’Etat de New York n’est pas une option viable au vu de l’opinion positive que le public a de ces oiseaux». On se concentre cette fois plus sur les façons de limiter l’impact négatif de la présence du cygne. Car des méthodes non-létales existent pour en réduire la population: les clouer au sol (en coupant certaines plumes), les stériliser, empêcher les œufs d’éclore, abattre tous les mâles ou toutes les femelles d’une zone pour y limiter la reproduction… Problème, tout ça coûte plus cher qu’un simple coup de fusil. Et si l’on lit entre les lignes, on comprend que ces méthodes plus douces sont réalisables uniquement si les défenseurs de la vie des cygnes consentent à mettre la main à la poche. En attendant, le Département de la Vie sauvage va renforcer l’éducation du public. Avec l’espoir que des New-Yorkais mieux informés soient des New-Yorkais qui accepteront qu’on abatte le plus beau des nuisibles. Le Cygne tuberculé ou Cygne muet (Cygnus olor) est une espèce d'oiseau de la famille des anatidés. Le premier nom de l'animal provient de la bosse qu'il a sur le bec, appelé tubercule ; le second du fait qu'il émet de rares cris plutôt de faible puissance. (Photo Sanchezn CC BY-SA 3.0) C'est l'un des plus lourds oiseaux capables de voler, les mâles pesant en moyenne environ 10,2 kg et les femelles environ 8,4 kg. Les adultes mesurent de 125 à 170 cm de long avec une envergure de 200 à 240 cm. Il existe un morphe blanc dit cygne blanc polonais qui apparaît dans toutes les populations. Les juvéniles peuvent se déplacer en groupe mais les couples sont monogames. Le Cygne tuberculé peut devenir agressif, surtout lors de la période de nidification. C'est le cygne le plus commun en Europe en été, en particulier dans le Nord de la France. Certains de ces oiseaux y sont considérés comme domestiques. Il est aussi présent en Grande-Bretagne, au nord et dans le centre de l'Europe, au nord et dans le centre de l'Asie. Il a été introduit en Amérique du Nord, en Afrique du Sud, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Dans ces pays, il est souvent considéré comme une espèce nuisible ou invasive. On le rencontre également de manière sporadique en Asie, jusqu'en Chine. Il fait partie des espèces sauvages sensibles à la souche H5N1 du virus responsable de la grippe aviaire. Le plumage des adultes est blanc. Les yeux sont de couleur noisette. Les lores (espace compris entre la partie antérieure de l'œil et les narines) de l'adulte sont dénudés, cunéiformes et de couleur noire. Le bec est orange avec un onglet noir au bout. Une bosse noire est présente à la base : le tubercule. Celui-ci est généralement plus gros chez le mâle en période de reproduction. Il existe deux morphes chez les cygneaux : le morphe gris et le morphe blanc. Le morphe gris est plus commun alors que les cygneaux blancs possèdent un gène leucistique. La coloration blanche est surtout observée dans les États du centre nord de l'Amérique et en Pologne. (Photo Poussins du morphe gris. Markus Krötzsch CC BY-SA 3.0) Pendant la première année après l'éclosion, le bec des cygneaux devient progressivement rosâtre. Le tubercule est absent chez les cygneaux et peu développé chez les juvéniles. Les lores sont couverts de plumes de duvet à l'éclosion. Étant donné que les courtes pattes sont placées juste avant la queue, cette espèce marche de façon maladroite. Par contre, les adultes peuvent courir assez vite lorsqu'ils se sentent menacés. Le cygne tuberculé peut prendre son envol à partir du sol ou d'un plan d'eau. Il a besoin de courir sur une distance de 8 à 10 mètres avant de pouvoir s'envoler. Il peut voler à une vitesse de 80,5 km/h. Les grands groupes utilisent la formation en V. Le cygne tuberculé se pose généralement sur l'eau mais utilise à l'occasion la terre ferme ou la glace. Cette espèce se déplace sur l'eau aisément. Les ailes sont souvent légèrement élevées ce qui lui permet d'être poussé par les vents. Les adultes peuvent plonger jusqu'à une profondeur de 10 m. Les jeunes se promènent souvent sur le dos de leurs parents. (Photo Jenni Douglas CC BY-SA 2.0) Alimentation : Elle est constituée principalement de plantes aquatiques submergées comme l'élodée du Canada, des joncs, des characées du genre Chara, des algues vertes mais aussi des feuilles de jeunes saules. Le cygne tuberculé consomme dans une moindre proportion plusieurs espèces d'amphibiens, de mollusques et de petits organismes aquatiques. Le cygne tuberculé préfère les plans d'eau dont la profondeur lui permet d'atteindre le fond (jusqu'à un mètre) avec son long cou. Le cygne tuberculé se nourrit aussi au sol de plantes terrestres, de graminées et de quelques invertébrés (petits escargots, limaces ou insectes mangés avec les feuilles qu'il ingère). La ration quotidienne a été estimée comprise entre 3,6 et 4 kg pour des adultes en cours de mue Il utilise trois méthodes pour se nourrir : l'alimentation en surface, le plongeon de la tête et du cou et le plongeon du corps. Lorsque la profondeur le permet et au-dessus des fonds vaseux, il agite les pattes sous l'eau. Ce mouvement creuse un entonnoir où les organismes les plus lourds s'accumulent, étant alors plus faciles à manger. Ce faisant il peut ingérer de la grenaille de plomb de chasse, et mourir de saturnisme (ce qui est une cause fréquente de mortalité des cygnes sur les zones où la chasse est fréquente). Comportement : Le cygne tuberculé est agressif envers les intrus sur son territoire. Mais il peut être apprivoisable. Il est possible d'observer des bandes de plus de cent individus. Ces grands groupes sont généralement constitués de juvéniles non appariés. Il arrive également que les groupes familiaux restent ensemble pendant l'hiver. Après sa formation, qui a lieu à l'automne ou en hiver, le couple attendra un an avant de se reproduire mais restera généralement uni pour la vie. Les cygnes tuberculés s'installent souvent près des canards ou des goélands qui bénéficient de la capacité des cygnes à atteindre les plantes aquatiques. Les deux parents construisent le nid. Celui-ci est placé sur un monticule fait de branches construit en eau peu profonde au milieu ou au bord de divers plans d'eau: lacs, rivières, étangs, parcs. Le nid est constitué de quenouilles, de roseaux et de racines de plantes aquatiques et l'intérieur est recouvert de végétaux fins, de plumes et de duvet. Ces oiseaux monogames réutilisent le même nid année après année, le restaurant ou le reconstruisant au besoin. Bien que le mâle et la femelle prennent soin du nid, la couvaison, qui dure de 34 à 41 jours, est assurée principalement par la femelle. En revanche, lorsque les poussins quittent le nid, les familles cherchent leur nourriture ensemble. (Photo Cygne tuberculé sur son nid Andreas Trepte CC BY-SA 2.5) Le cygne tuberculé est moins vocal que le cygne chanteur et que le cygne siffleur, mais l'adulte possède toutefois de huit à dix cris différents qui se manifestent lors de certaines situations... Et la longévité record pour cette espèce est de 26 ans et 9 mois. Wikipedia 20 Minutes 10/3/2015
  17. Chanté par Bob Marley en référence au "lion de Judah", l'empereur Haïlé Sélassié, le lion d'Abyssinie (en espagnol) s'affiche en Ethiopie sur les pièces de monnaie, les bus, les avions et de nombreuses statues dans les rues d'Addis Abeba. Mais ces félins de pierre seront peut-être bientôt les seuls à entretenir la légende du fauve abyssinien, célèbre pour sa crinière noire et emblème national en Ethiopie, aujourd'hui menacé par la destruction galopante de son habitat. Un lion d'Abyssinie (panthera leo abyssinica) photographié le 18 février 2015 à la fondation Born Free à Addis Abeba, en Ethiopie - Zacharias Abubeker AFP "Les lions vivaient pratiquement partout en Ethiopie, rappelle Zelealem Tefera, biologiste de la vie sauvage et représentant de la fondation Born Free dans le pays. "Mais avec l'expansion des peuplements humains et des zones de culture, leur habitat se réduit, les proies disparaissent et les lions ne trouvent plus rien à manger". En quelques décennies, les lions ont disparu d'une grande partie du territoire éthiopien, chassés par la pression démographique d'une population qui augmente de quelque deux millions d'habitants tous les ans. Selon la plus récente estimation, faite en 2012 par le biologiste américain Jason Riggio, les lions d'Ethiopie ne seraient plus qu'un millier, principalement dans les zones frontalières avec le Soudan du Sud, la Somalie et dans une poignée de parcs nationaux dans le centre et l'est du pays. Considérés comme "vulnérables" sur la liste rouge des espèces menacées de l'Union mondiale pour la conservation de la nature (UICN), les lions africains sont en déclin sur tout le continent et la petite population de lions abyssiniens ne fait pas exception. "Les lions à crinière noire sont uniques et représentent une part importante de notre culture. Je ne pense pas qu'ils disparaîtront complètement dans les quelques années à venir, mais si rien n'est fait pour préserver leur habitat, cela finira par arriver", insiste Zelealem Tefera. Le patrimoine génétique distinct des lions abyssiniens fait encore l'objet de débats parmi les scientifiques, mais pour de nombreux Ethiopiens, leur singularité ne fait aucun doute. L'empereur Haïlé Sélassié en avait fait son emblème royal et l’actuel palais présidentiel abrite toujours les descendants des fauves que le souverain conservait comme animaux de compagnie dans son palais d'Addis Abeba. Une quinzaine de lions abyssiniens sont également visibles au zoo d'Addis Abeba, enfermés dans de minuscules cages en béton, sous les regards d’un flot ininterrompu de badauds. (Photo Un lion dans un zoo d'Addis-Abeba. Jean-François Paumier CC BY-SA 2.5) Si l'époque où les jeunes Ethiopiens désireux de se marier se devaient de chasser un animal sauvage pour leur promise est révolue, le principal prédateur des lions reste malgré tout l'homme. A quelques dizaines de kilomètres de la capitale éthiopienne, dans les forêts environnantes, la fondation Born Free a recueilli sept lions, capturés par des villageois ou des militaires et souvent maltraités. Contrairement aux autres animaux sauvages arrachés aux trafiquants, comme les guépards ou les singes, les lions ne pourront pas être relâchés dans la nature. Leurs zones d’habitat en Ethiopie sont trop restreintes et le risque de conflit avec les humains trop grand. "Leur habitat naturel ne cesse de se réduire. Si nous relâchons des lions dans la nature, on ne peut pas garantir qu'ils ne présenteront pas de menace pour les populations humaines et leur bétail", regrette Derek Bretts, le soigneur de la fondation. L'histoire de Kebri, un jeune mâle dont la crinière brune commence seulement à apparaître, illustre le conflit grandissant avec les éleveurs. "Sa mère s'est attaquée à un troupeau. Les villageois ont placé de la viande empoisonnée et l'ont tuée. Nous avons recueilli son lionceau", poursuit M. Bretts. (Photo : un lionceau à crinière noire au zoo d'Adis-Abeba Jean-François Paumier CC BY-SA 2.5) L'Ethiopie compte une douzaine de parcs nationaux où les animaux sauvages sont théoriquement préservés. En réalité, dans le second pays le plus peuplé d'Afrique, les humains empiètent fréquemment sur le territoire des lions. "La protection de la vie sauvage n’est pas une priorité en Ethiopie", regrette Fikirte Gebresenbet, chercheuse sur les lions éthiopiens pour l'université d’Oklahoma State. "Les zones protégées ne sont pas réellement protégées. Des gens vivent dans les parcs la moitié de l’année et des éleveurs viennent régulièrement y faire paître leurs troupeaux. Cela aboutit à des conflits avec les lions". L'avenir des lions d'Ethiopie réside peut-être dans le développement du tourisme, encore balbutiant. En 2012, le gouvernement a lancé une structure chargée d'accroître les revenus touristiques. "Les exemples du Kenya et de la Tanzanie doivent nous inspirer", dit la chercheuse. "Si le gouvernement se laisse convaincre que des gens sont prêts à payer pour voir des lions dans des parcs bien protégés et que cela représente une source de devises étrangères, cela serait un moyen de sauver nos lions." 20 Minutes 10/3/2015
  18. Dans ce contexte général de dérèglement climatique, le gouvernement français ne doit pas sous-estimer l'importance globale de ce projet de loi. À quelques jours du passage en séance plénière à l'Assemblée nationale du texte de loi sur la biodiversité, la LPO organise aux côtés de France Nature Environnement, Humanité et Biodiversité, la Fondation Nicolas Hulot et le WWF une rencontre ce jeudi 12 mars à 10h (*)durant laquelle les organisations présenteront leur analyse concernant les différents titres du projet de loi ainsi que leurs propositions pour lui donner la portée indispensable au regard de l'urgence écologique auprès de Geneviève Gaillard rapporteur du projet (PS), Laurence Abeille (EELV), Serge Grouard (UMP) et Bertrand Pancher (UDI). Allain Bougrain Dubourg, président de la LPO, s'exprimera au nom des organisations. Abeille (Apis mellifera) – Photo : Nicolas Macaire La France possède un patrimoine naturel d'une grande richesse, outre-mer bien sûr, mais également en métropole. Or ce patrimoine ne cesse de se dégrader, sous l'action de l'homme. Et pour cause : selon les derniers résultats de l'Observatoire National de la Biodiversité (ONB) qui permettent de suivre l'état et les tendances d'évolution de la biodiversité et de ses interactions avec la société, on apprend que les oiseaux communs spécialistes ont baissé de 21% depuis 1989, que, sur la même période, les communautés d'oiseaux se sont déplacées en moyenne de 4.9km/an vers le Nord, que les populations de chauve-souris les plus communes ont baissé de 57% depuis 2006, que 13 583 ha de prairies ont été perdues par artificialisation entre 2000 et 2006. En outre, selon l'Indice Planète Vivante (IPV), entre 1970 et 2010, les espèces terrestres ont diminué de 39%, les espèces d'eau douce de 76% et les espèces marines de 39%. Enfin, le Millenium Ecosystem Assessment (MEA), vaste étude réalisée en 2005 sous la coordination du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE), montre que 60% des services écologiques (pollinisation par les abeilles, productivité des sols...) sont menacés. C'est la biodiversité dans son ensemble qui est donc menacée. Au vu de la taille de son espace maritime (le deuxième au niveau mondial) et de la diversité de ses territoires, en métropole et en Outre-mer, la France possède une responsabilité particulière en matière de préservation de la biodiversité. Il était donc temps qu'une loi nationale lui soit dédiée. La transition écologique ne peut être qu'énergétique au regard de l'impact négatif du dérèglement climatique sur la biodiversité. (*) Jeudi 12 mars à 10h - Zango : 15 rue du Cygne, Paris, 75001- Métro Les Halles ou Etienne Marcel. LPO 10/3/2015
  19. Sur un nombre de 76 199 espèces animales étudiées, 22 413 sont actuellement menacées d’extinction. C’est le constat alarmant que dresse l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), un comité français qui donne aussi une liste de dix espèces animales qui pourraient officiellement s’éteindre, et ce dès cette année. En 2015, ce sont donc 10 espèces animales qui pourraient définitivement disparaître. L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature classe dans sa liste rouge ces espèces menacées selon trois catégories distinctes : " vulnérable " , " en danger ", " en danger critique d’extinction ". La classification dans l’une des trois catégories d’espèces menacées d’extinction s’effectue par le biais d’une série de cinq facteurs biologiques : taille de population, taux de déclin, aire de répartition géographique, degré de peuplement et de fragmentation de la répartition. Une fois le stade « en danger critique d’extinction » dépassé, c’est la disparition définitive de l’animal, d’abord ceux encore à l’état sauvage, puis ceux en captivité. Outre le rhinocéros blanc du Nord, dont il ne reste que cinq représentants au monde et que seule la science peut désormais sauver. Il existe neuf autres espèces animales qui pourraient disparaître dès cette année : Le saola – Population : entre 70 et 700 - (Photo AP Photo/WWF) Ce bovidé (Pseudoryx nghetinhensis) a été découvert dans la cordillère annamitique entre le Vietnam et le Laos dans les années 1990 et seule une petite centaine de spécimens a été observée depuis lors. L’expansion démographique de la région et le manque de mesures de protection de l’animal menacent fortement son existence. Le marsouin du Pacifique – Population : Moins de 100 - (Photo baleines.etc.free.fr) Encore présent en nombre réduit dans le golfe de Californie (mer de Cortès), le marsouin du Pacifique (Phocoena sinus) est le cétacé le plus menacé aujourd’hui, par la pêche industrielle notamment. Il n’en resterait qu’une centaine. Son surnom « vaquita » signifie vachette en espagnol. Le tigre de Chine méridionale – Population : Moins de 72, peut-être déjà éteint à l’état sauvage - (Photo J. Patrick Fischer CC BY-SA 3.0) Classé espèce en danger critique d’extinction depuis 1996, le tigre de Chine méridionale (Panthera tigris amoyensis) pourrait avoir déjà cessé d’exister à l’état sauvage. Aucun spécimen n’a en effet été observé depuis les années 1970. La Chine tente aujourd’hui de réintroduire l’espèce dans son milieu naturel. Le semnopithèque de Cat Ba – Population : Moins de 64 sur l’île de Cat Ba, moins de 800 en Chine. (Photo Poco a poco CC BY-SA 3.0) Le semnopithèque de Cat Ba (Trachypithecus poliocephalus) est un singe du sud-est asiatique présent entre le sud de la Chine et le nord du Vietnam. Il tire son nom de son territoire d’origine situé sur l’île vietnamienne de Cat Ba. Le rhinocéros de Java – Population : Entre 40 et 60 - (Image Wolf / domaine public) Les derniers spécimens subsistent dans un parc national indonésien sur l’île de Java. L’espèce (Rhinoceros sondaicus) fait l’objet d’une protection accrue de la part des autorités, mais sa survie n’est guère assurée en dehors de ce sanctuaire. Le rhinocéros blanc du Nord – Population : 5 - (Photo Lengai101 CC BY-SA 3.0) Sans aucun doute le plus menacé de la liste. L’espèce est officiellement éteinte à l’état sauvage. Seuls cinq rhinocéros blancs du Nord (Ceratotherium simum cottoni) vivent encore sur la planète aujourd’hui et quatre d’entre eux ont plus de 40 ans, pour une espérance de vie de 43 ans. Sa disparition définitive est donc imminente. La science tente de sauver l’espèce avec des " bébés rhinocéros éprouvette ". La panthère de l’Amour – Population : Environ 30 - (Photo Amur Leopard CC BY-SA 2.5) Sous-espèce de panthère, la panthère de l’Amour (du nom du fleuve) (Pantheras pardus orientalis) survit dans quelques régions isolées d’Extrême-Orient, entre la Chine, la Corée du Nord et la Russie. Une trentaine d’individus aurait été observée ces dernières années. Le pic à bec ivoire – Population : Peut-être déjà éteint - (Image Jean-Jacques Audubon / domaine public) Cet oiseau (Campephilus principalis) pourrait déjà avoir disparu. Aux États-Unis, sa dernière apparition recensée remonte à 1944 et l’UICN considère l’espèce éteinte depuis 1996. Certains naturalistes affirment pourtant l’avoir aperçu ces dernières années, mais sans jamais parvenir à en apporter la preuve. Le lépilémur septentrional – Population : Moins de 20 - (Photo Frank Vassen) Ce petit primate du nord de l’île de Madagascar est sans doute le lémurien (Lepilemur septentrionalis, appelé aussi Lépilémur du Sahafary) le plus menacé de la planète et fait partie des 25 espèces de primates en voie d’extinction. En 2012, 19 individus seulement ont été recensés sur l’île. Le Diduncule strigirostre – Population : Entre 70 et 380 - (Photo -ici un individu naturalisé- Totodu74 CC BY-SA 3.0) Le diduncule stigirostre, Didunculus strigirostris, (Pterocles alchata) est une espèce d’oiseaux des îles Samoa (Pacifique). Comme pour tous les oiseaux, il est difficile de les comptabiliser, mais sa population estimée est comprise entre 70 et 380 représentants. Science Post 10/3/2015 - medium.com - Wikipedia (pour les noms latins et la plupart des photos)
  20. « You buy, the sea pays » en clair : Nous achetons, c'est la mer qui paie ! est la dernière campagne de print imaginée par l’agence Young & Rubicam Paris pour la Surfrider Foundation Europe. On y voit un pistolet à code barre pointer des animaux. La campagne vise à pointer du doigt la façon dont nous utilisons et jetons les matériaux plastiques. Une série de visuels forts pour nous inciter à réfléchir sur la façon dont notre consommation affecte la faune et la flore. Surfrider fête cette année les 20 ans de son programme emblématique : les Initiatives Océanes. Plus que jamais le citoyen est au cœur d’une campagne qui espère permettre une réelle prise de conscience de notre responsabilité en tant que consommateur dans la pollution des océans par les déchets aquatiques. Le lancement de la 20ème édition des Initiatives Océanes aura lieu du 19 au 22 mars puis tout au long de l’année. Grâce à ces opérations de collectes de déchets sur les plages, lacs, rivières et fonds marins, des milliers de citoyens à travers l’Europe seront ainsi sensibilisés à la problématique des déchets aquatiques. Chaque seconde, ce sont 206 kg de déchets plastiques qui sont déversés dans nos océans. Aujourd’hui, il n’est plus possible de contester la responsabilité de l’Homme dans la pollution du milieu marin. En effet, 100% des déchets retrouvés sur les plages sont d’origine humaine et par conséquent le produit de notre mode de consommation. Les Initiatives Océanes, via les collectes de déchets, permettent au citoyen de prendre conscience de la pollution du milieu aquatique et d’envisager certaines solutions. Chacun peut s’investir, que ce soit en organisant ou en participant à une collecte de déchets près de chez soi. Divers événements mettront en avant la campagne 2015 tout au long de l’année. Suivez Surfrider Foundation Europe sur sa page Facebook. -----> C'est une campagne particulière... Mais qui démontre bien, selon moi, les méfaits des articles en plastique et autres déchets jetés n'importe où dans l'environnement, sachant qu'une grande partie d'entre-eux finissent dans l'océan... polluant les eaux mais aussi la faune et la flore qui y vivent... Piwee 10/3/2015 - Surfrider Foundation
  21. Bogota - Un fort séisme de magnitude 6,6 a frappé mardi après-midi le nord-est de la Colombie, avec des secousses jusque dans la capitale, Bogota, mais sans faire de victime, selon le premier bilan des autorités. Pour l'instant, il n'y a pas de personne affectée par le séisme dans tout le pays. Nous restons en alerte, a annoncé le président Juan Manuel Santos, dans un message publié sur son compte Twitter. Cette femme dirige les gens lors d'une évacuation à Bogota. (Ricardo Mazalan / Associated Press) / Washington Post L'épicentre du tremblement de terre, qui s'est produit à 15h55 (20h55 GMT), a été localisé à 161 kilomètres de profondeur dans la commune de Los Santos, située dans la province de Santander, selon le Service géologique colombie (SGC). L'Institut américain de géophysique (USGS) a de son côté enregistré un épicentre d'une profondeur de 147 kilomètres, près de la localité d'Aratoca, à une distance d'environ 270 kilomètres de Bogota. Nous sommes en train de réaliser un examen de la zone de l'épicentre mais l'impact concerne principalement le nord-est de la Colombie, a indiqué Carlos Ivan Marquez, directeur de l'Unité nationale de gestion des risques, dans une déclaration à la radio Caracol. Pour le moment, nous n'avons pas de situations graves, a-t-il ajouté. Dommages causés par le tremblement de terre sur une maison dans le village de Betania à Santander 10 Mars 2015. (Reuters) Emirates L'aviation civile a précisé que tous les aéroports du pays fonctionnaient normalement, à l'exception de celui de Manizales (centre), en raison de la présence de cendres volcaniques. Les médias locaux ont fait état d'accidents de voiture à Bogota ainsi que de dommages sur la structure de la mairie de Bucaramanga, capitale de la province de Santander. Les secousses, qui ont duré plusieurs secondes, ont provoqué des scènes de panique dans les rues de Bogota où plusieurs immeubles ont été évacués par précaution. Il n'y a pas de personnes blessées, a indiqué le maire de la capitale colombienne, Gustavo Petro, faisant état de quelques bâtiments endommagés. Les feux de circulation se sont mis à trembler comme des drapeaux, a témoigné à l'AFP Luis Aponte, un chauffeur de taxi, au volant de son véhicule à Bogota au moment du tremblement de terre. Le séisme a été ressenti dans une grande partie du pays, notamment dans les régions traversées par la cordillère des Andes, selon les autorités, ainsi qu'au Venezuela voisin, selon des témoignages recueillis par l'AFP. Les pays andins de l'Amérique du Sud comme la Colombie sont situés sur la Ceinture de feu du Pacifique, une zone qui concentre environ 85% de l'activité sismique terrestre. Romandie 10/3/2015
  22. Miami - Le retard pris par la Floride en matière d'énergie solaire, pourtant abondante dans cette région du sud-est des Etats-Unis connue pour son ensoleillement, a fait émerger un improbable conglomérat qui milite pour son essor. Ils sont conservateurs du Tea Party, chrétiens évangélistes, écologistes libéraux ou encore membres du parti libertaire, et dénoncent tous le même monopole détenu par les grandes entreprises énergétiques. Ils forment avec le Sierra Club, la Christian Coalition, l'Evangelical Environment Network, le Physicians for Social Responsability et Greenpeace USA les nouveaux promoteurs de l'énergie solaire en Floride. "Certains peuvent penser qu'il s'agit d'un groupe un peu inhabituel de personnes travaillant ensemble, mais nous partageons simplement du bon sens", explique l'écologiste David Cullen, du Sierra Club Florida. Pour lui, le réchauffement climatique est la principale motivation pour délaisser les énergies fossiles, pourtant préférées par les américains car bon marché. Le problème, disent-ils, est que la Floride reste l'un des cinq Etats américains qui interdisent formellement la vente d'énergie par quiconque ne fait pas partie des grandes entreprises. Les particuliers ne peuvent ainsi pas vendre leur surplus d'énergie produite, sauf à ces grosses compagnies. En fait, nous interdisons le commerce dans le domaine du solaire, déplore Tory Perfetti, président de Floridians for Solar Choice et directeur pour la Floride de Conservatives for Energy Freedom. C'est ce à quoi cette initiative va servir. Ouvrir le marché de l'énergie en Floride, donner le choix aux citoyens, ajoute-t-il alors qu'il collecte des signatures pour une pétition dans la petite localité de St Petersburg. S'il réunit 700.000 signatures - il dit en avoir déjà récolté 100.000 en un mois -, un référendum pourra être organisé en 2016 pour autoriser les particuliers à vendre l'énergie solaire directement aux consommateurs. La Floride, surnommée le Sunshine State, est au 13e rang des Etats de l'Union pour les installations solaires, derrière le leader, la Californie, mais aussi des petits Etats du Nord-Est comme le New Jersey et le Massachusetts, selon la Solar Energy Industries Association. D'après l'administration américaine, la plus grosse partie de l'électricité produite dans l'Etat l'est à partir du gaz naturel (62%) et du charbon (21%). Le nucléaire représente lui 12% et le solaire seulement 2,2%, le reste des énergies renouvelables se partageant les miettes du marché. Pour l'instant, si un particulier qui a installé des panneaux solaires sur son toit produit plus qu'il ne consomme, la Florida Power and Light (FPL) lui fait parvenir un chèque. Mais la FPL paie entre 3 et 5 cents par kilowatt pour ce surplus, tandis qu'elle le revend 10 cents. La FPL dicte les prix, regrette Raul Vergara, président de Cutler Bay Solar Solutions. Dans les Etats où la législation a changé, le prix moyen est de 11 à 12 cents par kilowatt. Le mouvement espère par ses efforts réussir à mettre en place des accords pour l'achat d'énergie (power-purchasing agreements) en Floride, par le biais desquels les particuliers pourront installer des panneaux sur leur toit sans avoir à s'acquitter de lourds frais et en ayant la possibilité de revendre cette énergie. Ils pourraient ainsi la revendre à leurs voisins, leurs locataires ou des sociétés privées. Dans d'autres Etats où ce type d'ententes sont autorisées, le développement du marché solaire a explosé: ça envoie du lourd, s'enthousiasme George Cavros, de la Southern Alliance for Clean Energy. La FPL, le plus grand distributeur d'énergie en Floride, n'a pas souhaité répondre aux questions de l'AFP. Le numéro 2, Duke Energy, prédit que l'énergie solaire prendra une part importante des énergies du futur en Floride, mais que de nombreux obstacles se dressent encore sur sa route. Contrairement au gaz naturel, le solaire ne produit pas d'énergie la nuit. Cette électricité ne peut pas non plus être stockée de manière rentable et crée parfois des sautes d'intensité sur le réseau, note un porte-parole. Même si les prix du solaire ont baissé de manière flagrante ces dernières années, il reste toujours plus cher que les moyens traditionnels de produire de l'électricité, ajoute-t-il. Cela n'a pas empêché Mark Heise d'installer des panneaux sur son toit. Cet avocat, qui possède une maison dans la banlieue sud de Miami, les a payés 40.000 dollars (28.000 après déduction fiscale) et voit sa facture énergétique baisser. Cela valait vraiment le coup, confie-t-il. Mois après mois, je prends conscience du bénéfice que j'en tire et mes enfants comprennent qu'il est important de prendre soin de notre environnement. Romandie 11/3/2015
  23. Le Chat marbré est un félin rare et répertorié comme "vulnérable". Sa présence dans cette province du sud-ouest de la Chine n'était jusqu'alors pas prouvée. La présence du chat marbré dans le sud-ouest de la Chine vient d'être prouvée. Sebastian Kennerknecht / Minden Pictures / Biosphoto / AFP Pour la première fois, un Chat marbré (Pardofelis marmorata), une espèce rare de félin, classée comme vulnérable par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), a été photographié dans la province du Yunnan, au sud-ouest de la Chine. Le félin, caractérisé par sa longue queue et son pelage tacheté rappelant le marbre, a été vu par caméra infra-rouge dans la réserve naturelle de Gaoligongshan le 11 novembre 2014, mais la photo ci-dessous n'a été dévoilée que le 6 mars 2015. Une bonne nouvelle pour la biodiversité de la région. Une caméra thermique a photographié ce Chat marbré dans le Yunnan fin 2014. Ji Zhepeng / XINHUA / AFP Jusqu'ici la zone d'habitation du Chat marbré n'était attestée que dans les forêts tropicales humides des îles de Bornéo et de Sumatra, ainsi que de l'Indochine et de l'Himalaya côté Népal. Et bien qu'une dizaine d'individus vivent en captivité dans des zoos, le Chat marbré reste largement méconnu. Sciences et avenir 10/3/2015
  24. Des chercheurs de l’île de Pinzón aux Galápagos ont découvert des bébés tortues dans la nature pour la première fois en près de 150 ans, selon le journal Nature. Ces nouveau-nés ont provoqué une grande joie parmi les personnes chargées de la conservation, et leur existence n’a été possible que grâce à la défaite totale des rats noirs (Rattus rattus) et bruns ( Rattus norvegicus), laissés sur les îles il y a des centaines d’années par des baleiniers et des pirates. Tortues géantes de retour sur l'île des Galapagos de Pinzón Photo: James Gibbs Le docteur James Gibbs, professeur à l’université d’Etat de New York et participant au travail de référencement sur Pinzón, a écrit sur le sujet sur le blog de conservation des Galápagos: « Quand les rats ont été introduits sur Pinzón au début du XIXème siècle, ils se sont attaqués à tous les bébés tortues. Cette nouvelle bande de "petits gars" est le résultat le plus important de la campagne d’éradication des rats. C’est une preuve tangible qu’avec du dévouement, du travail acharné et du cœur, le travail de conservation peut amener un changement positif ». Jeffrey Nicholson 22/11/2011 En plus de la guerre contre les rats, les écologistes conservateurs travaillant avec le parc national des Galápagos ont durant 50 ans ramassé les œufs pour les élever dans des écloseries. Ensuite les bébés ont été mis dans des boîtes obscures durant 30 jours (afin de reproduire ce qui se passe dans la nature) et élevés dans le parc jusqu'à leur 6 ans environ... Jusqu’à ce que les animaux soient assez grands et forts pour repousser d’eux-mêmes les rats, une fois relâchés dans la nature. Une des bébés de tortues géantes à Pinzón, un spectacle qui n'a pas été vu depuis près de 150 ans. L'éviction des rats de Pinzón représente un grand pas vers la création d’un environnement où les espèces natives de l’île peuvent retrouver des niveaux d’avant les pirates... « En temps que biologiste, j’ai eu du mal à imaginer que tous les rats aient été tués », a dit le docteur Gibbs à propos de Pinzón au Guardian. « Mais il ont l’air de l’avoir fait ». Slate 10/3/2015
  25. PARIS - Les représentants des députés et des sénateurs ont échoué mardi à se mettre d'accord sur le projet de loi sur la transition énergétique, sur lequel l'Assemblée nationale, après une ultime navette, aura le dernier mot, selon des sources concordantes. Le Sénat, à majorité de droite, refuse de fixer une date-butoir à la réduction à 50% de la part du nucléaire dans la production d'électricité, alors que l'Assemblée, à majorité de gauche, approuve la date de 2025 proposée par le gouvernement. Face aux défis climatiques et énergétiques, la France doit s’engager de manière active vers la transition énergétique. La Provence EchoPlanète La commission mixte-paritaire (sept députés-sept sénateurs) a pris acte de cette divergence. L'Assemblée va, au printemps, modifier le texte adopté début mars par le Sénat, qui va ensuite une dernière fois examiner le projet de loi, avant que l'Assemblée nationale ne tranche définitivement. Si nous ne sommes pas d'accord sur les objectifs, on ne peut pas fixer de feuille de route. Mais sur les actions concrètes, nous respecterons le travail accompli par le Sénat, a déclaré à l'AFP le député socialiste François Brottes, président de la commission spéciale de l'Assemblée sur ce projet, et qui présidait la CMP. Dans un communiqué commun, les groupes UMP de l'Assemblée et du Sénat ont regretté un échec de la CMP provoqué par la majorité socialiste. L'UMP dit non à une sortie prématurée du nucléaire, l'UMP dit non à un doublement de la facture d'électricité des Français pour rejoindre nos voisins allemands qui payent cher leur politique de sortie du nucléaire et enfin l'UMP dit non au doublement des émissions de CO2 et de gaz à effet de serre, provoqué selon elle par la réduction du nucléaire. A l'inverse, les écologistes membres de la CMP, le député Denis Baupin et le sénateur Ronan Dantec se sont réjoui que la mobilisation et le bon sens aient permis de préserver l'ambition de ce texte majeur du quinquennat, à la hauteur des engagements présidentiels. De même, Greenpeace France a estimé que la confirmation par la majorité présidentielle de la réduction de la part du nucléaire est le signal politique qu'il faut désormais faire de la place aux renouvelables. Mais, a ajouté l'organisation le gouvernement doit passer à l'action, sans attendre que la loi de transition énergétique soit mise en oeuvre, ce qui prendra près d'un an. Pour cela, il faut sous 18 mois, raccorder 2,5 GW d'éolien terrestre, soit 1.000 éoliennes, et autant de solaire. Romandie 10/3/2015
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