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Admin-lane

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  1. Employées dans les industries alimentaire, textile et cosmétique, les nanoparticules d'argent sont principalement utilisées pour leurs propriétés antibactériennes et antifongiques. Invisibles à l'œil nu, les nanoparticules d'argent, utilisées pour leurs propriétés antibactériennes et antifongiques (qui permettent de lutter contre les champignons), sont présentes dans un grand nombre de produits du quotidien : les additifs, les emballages alimentaires, les vêtements, les brosses à dents, etc. Les nanoparticules d'argent, présentes dans les brosses à dents. WIDMANN PETER/TPH/SIPA Pourtant, leur impact sur la santé humaine reste méconnues. Dès 2011, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail a été saisie afin de déterminer d'éventuels risques sanitaires. Conclusion ? "Les travaux de recherche en toxicologie récemment publiés sont souvent contradictoires, rendant encore difficile à ce jour l’estimation de la dangerosité des nanoparticules d’argent", a conclu l’Anses dans un communiqué publié le 5 mars 2015, après avoir réalisé une revue de littérature récente sur le sujet. Impossible donc pour l'Agence d’émettre un avis tranché sur la toxicité supposée pour la reproduction, les gènes ou le cerveau humains. En revanche, l’effet des nanoparticules d’argent sur l’environnement "est avéré par de nombreuses études", indique l'Anses : elles favorisent la mortalité des organismes aquatiques et terrestres, tout en inhibant leur croissance et leur reproduction. L’Anses émet donc deux recommandations principales : - La première est de renforcer la traçabilité des données et l’information des consommateurs. "L’argent ne figure pas dans la liste des minéraux pouvant être utilisés pour la fabrication de compléments alimentaires, qu’il soit sous forme nanoparticulaire ou non", rappelle l’Agence. - D’autre part, l’usage des nanoparticules d’argent doit être limité aux applications dont l’utilité est clairement démontrée. En clair, les applications pour lesquelles les bénéfices pour la santé humaine dépassent les risques pour l'environnement. Sciences et avenir 6/3/2015
  2. Le Conseil général du Tarn (sud-ouest de la France) a revu à la baisse vendredi le projet de barrage de Sivens, contesté par des défenseurs de l'environnement. Il a dans le même temps exigé l'expulsion "sans délai" des opposants qui occupaient le site depuis plusieurs mois. Prenant les devants, une partie de la quarantaine des militants qui qualifiaient le site de "Zone à défendre" (ZAD) l'ont quitté vendredi matin et d'autres repliaient leurs tentes, a constaté une journaliste de l'AFP sur place. A la mi-journée les gendarmes qui entouraient le site y ont pénétré pour procéder à son évacuation. AFP 6/3/2015 Plus de quatre mois après la mort d'un étudiant tué par une grenade offensive de la police lors d'affrontements entre manifestants et forces de l'ordre le 26 octobre, la tension était à nouveau montée ces derniers jours sur le site de Sivens, cerné par des agriculteurs partisans du barrage, qui exigeaient l'évacuation des "zadistes". De leur côté, les élus du Conseil général, réunis à Albi, ont accepté de réduire le projet de retenue d'eau destinée à l'irrigation des terres agricoles, comme le préconisait la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal. Celle-ci avait jugé surdimensionné le projet de retenue de 1,5 million de mètres cubes. Elle avait proposé deux solutions alternatives: une diminution de moitié de la retenue pour la porter à 750'000 m3 d'eau, ou la création de quatre retenues plus petites. Romandie 6/3/2015
  3. Sous leur aspect fragile, les mantes cachent un bien redoutable caractère. Et mieux vaut ne pas trop les chercher. Cette vidéo publiée par un internaute polonais connu témoigne de leurs impressionnantes facultés d’attaque et de défense. precarious333 18/2/2011 Cela dit, ce n'est pas une espèce particulièrement agressive. Elle se nourrit principalement d'insectes volants. C'est une espèce commune qui vit et se reproduit dans de grands groupes... sans cannibalisme inutile. C'est-à-dire tant qu'il y a suffisamment de proies. Quand une mante de cette espèce a faim, elle peut éventuellement s'en prendre à une autre, surtout quand il s'agit de jeunes mantes. Et les mâles sont capables de voler. Pour son malheur, elle est très prisée comme "animal de compagnie" par certains amateurs... Mais attention elle a des besoins particuliers en terme de température et d'humidité ! Cliquez ICI pour davantage d'informations sur cette espèce (en anglais). Maxisciences 5/3/2015
  4. Paris (AFP) - Les investissements dans les sociétés qui développent des technologies propres dites "cleantech" ont atteint un record en 2014, selon le baromètre de l'Association française des investisseurs pour la croissance (Afic) publié mardi. Image blog CleanTech "2014 est un cru exceptionnel (...) qui place la France au 1er rang en Europe en nombre de Cleantech accompagnées par les professionnels du capital-investissement français et en montants investis", a souligné Sophie Paturle, présidente du club Cleantech AFIC, citée dans un communiqué. Sur l'ensemble de l'année 2014, 86 entreprises du secteur ont bénéficié de financements apportés par les membres de l'Afic pour un montant total de 470 millions d'euros, un niveau jamais atteint depuis la création du baromètre en 2010. Image sacc-sf.org C'est 47% de plus qu'en 2013 et, pour la première fois, le montant des capitaux investis dépasse ceux enregistrés dans les autres pays européens. Deux opérations ont particulièrement tiré ces bons chiffres: l'investissement de 93 millions d'euros dans le producteur d'électricité à partir d'énergies renouvelables Voltalia et les 73 millions d'euros investis dans Blablacar, la société de covoiturage. Le secteur des énergies renouvelables a par ailleurs concentré 41% des montants investis, ce qui montre "la maturité atteinte par ce secteur (...) qui a franchi une nouvelle étape avec le financement d'infrastructures", note le baromètre. Cela se traduit par des opérations de taille plus importante "contribuant ainsi à la poursuite du développement de ces entreprises, en France et à l'international, et à leur passage du stade de PME à celui d'ETI (entreprise de taille intermédiaire, NDLR)". En terme de nombre d'entreprises, le segment le plus important est celui de l'efficacité énergétique, que ce soit dans les nouveaux services liés aux objets connectés ou dans l'efficacité industrielle. Enfin, l'Afic note l'apport important du numérique, notamment dans les domaines de l'éco-mobilité. Le baromètre a été réalisé en collaboration avec GreenUnivers et EY (anciennement Ernst&Young). L'Afic comptait 275 membres actifs fin 2014 et regroupe l'ensemble des structures de capital-investissement installées en France. Sciences et avenir 4/3/2015
  5. Saint-Yrieix-la-Perche (France) (AFP) - Le Premier ministre, Manuel Valls, a estimé jeudi que "l'ordre républicain doit s'imposer" à Sivens pour "garantir un débat démocratique serein" et qu'"il faudra très vite évacuer les lieux" où les pro-barrage maintiennent depuis samedi un blocus de la Zad. "Dans notre vie démocratique, il n'y a pas de place pour la violence, il faut que les choix soient respectés par tout le monde, et je peux vous assurer que, là-bas comme ailleurs, l'ordre républicain sera garanti", a ajouté M. Valls, interrogé par des journalistes en marge d'une visite en Haute-Vienne dans le cadre des prochaines élections épartementales. RMC 6/3/2015 Sciences et avenir 5/3/2015
  6. Lisle-sur-Tarn (France) (AFP) - Le Conseil général du Tarn a accepté vendredi de revoir à la baisse le projet contesté de retenue d'eau à Sivens (Tarn), sur la base d'une proposition d'experts mandatés par la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal et surnommée le "Sivens light". Après la mort de Rémi Fraisse le 26 octobre, tué par une grenade des gendarmes lors d'affrontements sur le site, Mme Royal avait estimé mi-janvier que le projet initial de barrage n'était "plus d'actualité". Les gendrames prennent position autour du site de Sivens occupé par les zadistes opposés au projet de retenue d'eau le 5 mars 2015 (c) Afp Elle avait alors présenté deux solutions de remplacement, parmi une série proposée par des experts, dont la première consistait à réduire de moitié la capacité du projet initial, de 1,5 million de m3 à 750.000 m3. Les experts mandatés par Mme Royal avaient en effet estimé surdimensionnée l'évaluation des besoins en eau d'irrigation. Selon ce scénario, la retenue d'eau serait de plus déplacée de 330 m en amont, tout en restant à Sivens, et un bras de contournement serait établi, ce qui permettrait d'épargner "plus de la moitié de la zone humide impactée par le projet initial", selon les experts. Cette zone humide, aujourd'hui détruite mais qui peut être réhabilitée, abritait près de cent espèces protégées. Le coût de ce projet est de 4,64 millions d'euros, plus les 1,8 million déjà dépensés, soit un total de 6,44 M EUR. Ce "Sivens light", ne plaît ni aux probarrage, qui fixent à un million de m3 environ, et non 750.000, les besoins d'eau minimums; ni aux antibarrage, qui estiment superflu la construction d'une nouvelle retenue. Selon eux, les besoins en eau peuvent être satisfaits en puisant dans les retenues collinaires déjà existantes. Vendredi, les conseillers généraux du Tarn ont accepté à une très large majorité (43 voix contre 46) de "redimensionner le projet initial", mais sans donner d'indication sur la réduction de volume de la retenue. "Nous verrons où ce redimensionnement se positionnera", a précisé à la presse le président du Conseil général, le socialiste Thierry Carcenac. "Des compléments d'études permettront de le déterminer", a-t-il déclaré. Cependant, M. Carcenac a expliqué que le nouveau projet se basera sur le scénario de Sivens light soumis par Mme Royal, mais avec "une marge de manoeuvre de plus ou moins 10%". Un relèvement de la contenance de la retenue pourrait satisfaire des agriculteurs mécontents. La localisation précise du nouveau projet n'est elle non plus pas fixée mais il restera à Sivens, a simplement dit M. Carcenac. Sciences et avenir 6/3/2015
  7. Le 11e Keele Meeting qui s'est terminé jeudi 5 mars à Lille alerte sur les risques croissant de l’aluminium sur la santé humaine. Les suspicions de toxicité deviennent des certitudes. L’aluminium est partout. Avion, voiture, habitat, emballages, alimentation, cosmétique, produits pharmaceutiques, etc. Ce matériau léger, résistant et recyclable connait un progrès fulgurant depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Sa production annuelle a dépassé les 40 millions de tonnes à la fin de la dernière décennie et on prévoit un doublement d’ici 2030. Effrayant : des études suggèrent que l'aluminium joue un rôle dans l’augmentation de la maladie d’Alzheimer, de la sclérose en plaque, de la maladie de Crohn, des colopathies fonctionnelles (ou syndrome de l’intestin irritable). Self images / Photononstop Ce succès a un revers. D’infimes particules ont envahi l’atmosphère, l’eau des rivières, les sols, les océans. Et les organismes humains. Partout l’homme en boit, mange et respire. "La dose recommandée de consommation en aluminium des habitants des pays les plus riches est de 1 milligramme par kilo de poids de corps et par jour (mg/kg/j). Or, 10% au moins de cette population excède les 10 mg par jour" assure Pierre Desreumaux, gastro-entérologue et chercheur à l’Inserm. Si l’aluminium a autant envahi nos vies, c’est qu’il a été longtemps considéré comme sans risques pour la santé. Ce n’est qu’en 1995 qu’un premier forum organisé par l’université de Keele en Grande-Bretagne fait un premier point sur l’écotoxicité du matériau. Le meeting de Lille est donc le onzième du genre. Il se termine par un vrai signal d’alerte. "Il est essentiel que nous levions le sujet de l’écotoxicité de l’aluminium et de son rôle dans les maladies humaines et plus particulièrement celles du système nerveux central dont la maladie d’Alzheimer. Il est évident que nous sommes confrontés quotidiennement à l’aluminium dans des domaines où son innocuité n’a jamais été testée et encore moins démontrée comme la vaccination, l’immunothérapie et les cosmétiques" s’alarme Christopher Exley, professeur en chimie bioinorganique à l’université de Keele et directeur scientifique du meeting. Les études s’accumulent qui suggèrent une responsabilité de ce matériau dans l’augmentation de la maladie d’Alzheimer, de la sclérose en plaque, de la maladie de Crohn, des colopathies fonctionnelles (ou syndrome de l’intestin irritable). L’aluminium est également suspecté comme facteur de la baisse de fertilité masculine. Un lien certain a été établi avec une maladie, la myofasciite à macrophages, dont la survenue est désormais associée à la présence de sels d’aluminium dans certains vaccins. "En 2015, des résultats sont attendus sur le lien entre l’apparition de cancer du sein dans le quadrant supéro-externe (40% des cas) et l’application de déodorants et anti-transpirants contenant de l’aluminium" annonce Pierre Desreumaux. Le Keele meeting de Lille a permis de mettre en exergue l’importance de la voie orale qui représenterait 40% de l’aluminium ingéré. Celui-ci transiterait par l’intestin, provoquant une grande porosité des parois lui permettant de passer dans le sang. Il s’accumulerait préférentiellement dans les os et dans le cerveau. "Le lien avec la maladie de Crohn et les colopathies fonctionnelles est de plus en plus soupçonné et l’on voit d’ailleurs le nombre de ces pathologies fortement augmenter dans des pays émergents comme la Chine, l’Inde ou l’Afrique du sud, où l’usage de l’aluminium était inconnu il y a encore peu de temps" poursuit Pierre Desreumaux. Il est très difficile aujourd’hui de quantifier les doses d’aluminium chez l’homme. Il n’existe pas de méthodes non invasives et seul le laboratoire de l’université de Keele maîtrise actuellement les méthodologies d’examen des échantillons biologiques. L’urgence est donc de trouver des méthodes simples et universelles de détection des doses. Enfin, les chercheurs vont poursuivre leurs efforts de sensibilisation des industriels sur l’usage de l’aluminium, en priorité dans l’agro-alimentaire. Sciences et avenir 4/3/2015
  8. Un champignon qui décime les amphibiens dans le monde avait jusqu’à présent épargné Madagascar. Il a finalement été détecté sur l’île rouge et fait peser de lourdes menaces sur les centaines d’espèces endémiques. L’île de Madagascar, point chaud de la biodiversité planétaire, était jusqu’à l’année dernière épargnée par le champignon Batrachochytrium dendrobatidis (Bd) qui fait des ravages chez les amphibiens d’Amérique du Nord, d’Amérique Centrale et d’Australie. Mais une étude récente sonne l’alarme : Batrachochytrium a été identifié dans cinq régions différentes de l’île. Des mesures de préservation urgentes s’imposent. "C’est une triste nouvelle pour les amis des amphibiens à travers le monde. D’une part, une île qui possède un grand nombre d'espèces endémiques d’amphibiens est menacée. D’autre part, cela signifie aussi que si l’agent pathogène est arrivé de lui-même sur une île isolé, il peut et va se manifester partout" explique Dirk Schmeller du Centre Helmholtz pour la recherche environnementale (UFZ), en Allemagne. Une grenouille endémique dans le Parc national de Ranomafana. Miguel Vences / UT de Brunswick Batrachochytrium dendrobatidis provoque chez les amphibiens une maladie de la peau, la chytridiomycose. Or, la peau est un organe vital pour ces animaux qui assurent une partie de leurs échanges gazeux par son intermédiaire. En s’attaquant au derme, Batrachochytrium perturbe ces échanges avec l’extérieur et conduit à un ralentissement mortel du rythme cardiaque des grenouilles et crapauds. Une étude de l’UFZ et d’autres Instituts, publiée en ligne sur le site de la revue Nature, indique que depuis 2010 l’agent pathogène a été identifié sur des amphibiens dans cinq régions différentes de Madagascar. "Le champignon a infecté les quatre familles indigènes de grenouilles de Madagascar. Cela montre son pouvoir pathogène. C’est un choc !" constate Miguel Vences de l’université technique de Brunswick. Autre sujet d’interrogation : le champignon a été retrouvé dans un coin isolé. Aussi les scientifiques se demandent s’il ne s’agirait pas là d’une souche indigène pour laquelle les amphibiens de la région auraient développé une résistance. Il s’agirait alors d’une bonne nouvelle. Mais le parasite aurait aussi pu être importé par des oiseaux migrateurs ou accidentellement par l’homme. À dire vrai, il pourrait même y avoir plusieurs souches de Batrachochytrium sur l’île dont la plus mortelle. "Il n’y a pas encore eu à ce jour d’extinction massive à Madagascar. Malgré tout, la propagation de l’agent pathogène semble varier fortement d’une région à l’autre. Il se peut que plusieurs souches soient présentes. Cela montre à quel point il est important de pouvoir isoler et analyser génétiquement l’agent pathogène, ce qui, jusqu’à présent, n’a pas encore été réussi" ajoute Dirk Schmeller. Pour lutter contre la propagation du champignon, les scientifiques appellent à multiplier les observations et les prélèvements sur la peau des amphibiens. Et ce sur l’ensemble de l’île. Ils proposent également de construire en urgence, pour les espèces clés, des stations d’élevages afin de pouvoir, en cas de situation de crise, faire se reproduire assez d’animaux pour repeupler l’habitat. Lieux de détection d'amphibiens infectés. Nature. "Nous espérons aussi pouvoir réprimer le développement de l’agent pathogène Bd à l’aide de bactéries de la peau", pense Miguel Vences. Elles pourraient être appliquées sous forme de crème sur la peau des grenouilles d’élevage. D’autres possibilités sont évoquées comme introduire une plus grande diversité bactérienne dans les eaux, une technique qui permet de réduire le potentiel infectieux du champignon. Là aussi cela concerne les nurseries. Avec l’irruption de l’épidémie de chytridiomycose à Madagascar, c'est plus 7 % des espèces mondiales d’amphibiens qui sont menacées (données de l’Amphibian Survival Alliance, ASA). Elles affrontent par ailleurs de nombreuses autres menaces liées aux changements climatiques et à la raréfaction des écosystèmes propices à leur développement. Deux virus émergents en Europe sont également étroitement surveillés car ils ont déjà décimé trois espèces en Espagne. Voir aussi ICI des informations complémentaires. Sciences et avenir 6/3/2015
  9. Jeudi 26 février 2015, la collaboration entre les services du Parc naturel marin de Mayotte, du Conseil général de Mayotte et de la Brigade nature a porté ses fruits avec l’interpellation en flagrant délit d’un braconnier multirécidiviste. Le suivi des sites de ponte, le recensement de la mortalité et le contrôle des nuisances sont les différents volets nécessaires à la protection des tortues marines de Mayotte. Ces actions sont menées en collaboration entre les différents services compétents. Jeudi 26 février 2015, constatant un flagrant délit de braconnage, un agent du Parc naturel marin a déclenché l’alerte auprès de la Brigade nature. Ses agents, inspecteurs de l’environnement, ont ainsi pu procéder à l’interpellation du braconnier en possession de huit sacs contenant la viande de tortues fraîchement braconnées. Le Parquet a demandé une comparution immédiate du braconnier qui a été condamné à 12 mois de prison dont 3 mois avec sursis, une amende de 300 euros, 1 euro de dommages et intérêts et 3 ans de suivi par un juge d'application des peines. Cette condamnation immédiate répond à l’urgence d’endiguer le braconnage. Les chiffres du Réseau échouage des mammifères marins et des tortues marines (REMMAT), animé par le Parc naturel marin, mettent en évidence l’importance du braconnage des tortues à Mayotte et la menace pour la préservation de leurs populations. Sur l’année 2014, le REMMAT a recensé 262 cas de braconnages de tortues marines sur l’ensemble du territoire de Mayotte, ce qui correspond à 83% des cas de tortues mortes ou en détresse signalés en 2014. Le REMMAT a pu établir ce bilan notamment grâce à la coopération du grand public via une permanence téléphonique permettant de signaler la présence de mammifères marins ou de tortues, morts ou blessés. Un nombre significatif de cas échappe inéluctablement à ce recensement : l’ampleur du braconnage à Mayotte est vraisemblablement beaucoup plus importante. Les consommateurs de cette viande s’exposent à des risques judiciaires (infraction réprimée au code de l'environnement par une peine maximale d'un an de prison et 15000€ d'amende), et à des risques sanitaires. Il y a quelques semaines, 4 personnes sont décédées à Madagascar des suites d’une intoxication liée à la consommation de viande de tortue. Sous l’impulsion de la Préfecture de Mayotte et sous la coordination du Parc naturel marin, les différents services et organismes impliqués dans la lutte contre le braconnage de tortues marines conjuguent leurs efforts depuis le dernier trimestre 2014. Pour l’année 2015, les missions de lutte contre le braconnage des tortues marines vont continuer à s’organiser sur deux modes bien distincts : - la poursuite des actions de présence dissuasive sur les plages de ponte mises en place par le Parc et le Conseil général, - l’instauration d’actions de surveillance nocturne en collaboration avec les services des douanes, - et prochainement, de la Brigade nature pour tenter d’interpeller les auteurs de braconnage en flagrant délit. Le PNM de Mayotte accueille une faune exceptionnelle et variée. L'île est entourée d'une barrière de corail qui forme l'un des plus grands lagons au monde. Ces récifs coralliens couvrent une surface de 150 km2. Le périmètre du Parc inclut également les bancs éloignés de l'Iris, du Geyser et de la Zélée qui accueillent plus de 100 espèces de poissons différentes pour 100 m2. On y observe des requins comme Nebrius ferrugineus. (Photo Requin nourrice -fauve- ou Nebrius ferrugineus. Rob and Stephanie Levy CC BY-SA 2.0) Les oiseaux sont également présents notamment le Crabier blanc, espèce vulnérable au niveau mondial, qui nidifie à Mayotte. Les mangroves et les îlots sont des refuges essentiels pour les oiseaux. (Photo Héron Crabier Blanc-Ampitolova, Majunga, Madadagascar. Randrianarimanana CC BY-SA 3.0) Mais ce sont les mammifères marins qui font la caractéristiques du Parc marin : 22 espèces ont été répertoriées soit un quart des mammifères marins connus. Les baleines à bosse viennent mettre bas dans le lagon, les dauphins sont nombreux et présents toute l'année tant dans le lagon qu'en dehors. Enfin, une espèce rarissime peut être observée : le dugong. Il y aurait actuellement une dizaine d'individu de cette espèce encore mal connue. (Photo Un Dugong, ici à Marsa Alam (Egypte). Julien Willem CC BY-SA 3.0) Différentes espèces de tortues sont résidentes à Mayotte, notamment la tortue imbriquée, espèce de tortue marine la plus menacée au monde. La tortue verte est très répandue, mais on observe aussi (rarement) des tortues caouanne et des tortues luth. (Photo Une tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata), ici à l'aquarium Kélonia Resort à l'île de La Réunion. B.navez CC BY-SA 3.0) Enfin, poissons coralliens, poissons de mangrove et poissons pélagiques forment une diversité extraordinaire et encore mal connue. On compte actuellement 760 espèces mais l'inventaire est loin d'être achevé... Wikipedia AiresMarines 4/3/2015
  10. Au-delà des pesticides et parasites, l’économie apicole dans son ensemble menace l'abeille noire dans son berceau ouest européen. Des Combrailles à la Méditerranée, le projet Beehope (Pdf en anglais) tentera de sauver ce patrimoine. C’est l’espèce la mieux adaptée à nos milieux naturels. Et pourtant, il n’y a plus guère que les conservatoires pour perpétuer, en Europe occidentale, des populations d’abeilles noires au patrimoine génétique quasi intact. Jamais il n’a été aussi menacé par le transfert de gènes d’autres espèces ! Une abeille noire (Apis mellifera mellifera) ouvrière dans le nourrisseur, vue de face. SuperManu CC BY-SA3.0 Ce mode de transfert génomique a un nom : l’introgression. Et il pourrait bien avoir raison d’un patrimoine qui remonte à cent millions d’années. Après avoir survécu à deux glaciations, l’Apis mellifera mellifera, est menacée par les mutations de l’apiculture contemporaine, qui fait massivement appel à des abeilles importées. 1. L’abeille noire. L’abeille domestique est l’une des plus anciennes espèces animales domestiquées par l’homme. Son aire de répartition naturelle va de l’Europe au Proche Orient en passant par l’Afrique. On y dénombre 26 sous-espèces, dont deux pour l’Europe occidentale : l’abeille noire (Apis mellifera mellifera) et l’abeille ibérique (Apis mellifera iberensis). Naissance d'une abeille noire (Apis mellifera mellifera). Emmanuel.boutet / domaine public Lors de la dernière glaciation, l’abeille noire a sauvé son patrimoine génétique depuis un refuge espagnol à partir duquel elle a recolonisé tout le territoire ouest européen. « C’est la mieux adaptée à nos climats où elle se débrouille seule. On la trouve encore à 1.300 mètres d’altitude. Économe en hiver, elle sait réguler sa population pour affronter les aléas. C’est une abeille toutes fleurs, qui plus est très performante sur nos floraisons tardives », explique Noël Mallet, responsable du Conservatoire de Pontaumur. « C’est aussi une abeille peu agressive et plutôt douce ». Elle tend pourtant à céder le pas devant les abeilles importées et n’appartenant pas à la même lignée ouest méditerranéenne. Ces importations sont passées de 5 à 48 % entre 2007 et 2012. En Ile-de-France, le taux a même grimpé à 80 % en 2014. En résulte une hybridation génétique naturelle qui s’accélère au détriment du patrimoine génétique adapté et résistant que portait l’abeille noire. 2. Un rapport avec le déclin des colonies d’abeilles mellifères ? Les premières inquiétudes et le constat d’une surmortalité des abeilles domestiques remontent au début des années 1990, en France. Alors que la mortalité naturelle connue était de l’ordre de 5 à 10 %, les pertes dépassent les 25 %, et les 80 % dans certaines régions. Parasites et pesticides ont été largement mis en cause pour expliquer ce phénomène. Mais le manque de données prospectives limite les certitudes sur ce terrain. En revanche, les initiateurs du projet Beehope invitent à explorer une nouvelle piste en s’intéressant aux abeilles sauvages et à l’impact de l’importation. « On a créé des combinaisons de gènes que la sélection naturelle élimine. Il faut donc se demander si les pertes ne sont pas aussi liées à des pratiques apicoles qui amènent une moins bonne adaptation des colonies à l’environnement », estime David Biron, chercheur CNRS/université Blaise-Pascal, et co-coordinateur du projet Beehope. 3. L’impact d’un brassage génétique qui s’accélère. Pour comprendre, il faut remonter au début des années 1930. La ruche carrée et mobile, bref moderne, marque le début d’une nouvelle phase de domestication : la production ne dépendra plus d’abeilles en milieu sauvage, mais de colonies que l’on sait installer et élever. Progrès technologiques, évolution de l’offre et de la demande sur le marché : le brassage génétique n’a plus qu’à s’emballer. L’ouverture de l’espace Schengen favorise l’importation de reines. Elles arrivent d’Italie, puis du Caucase, des Balkans… C’est maintenant la buckfast, une espèce multi-hybrides sélectionnée qui inonde le marché… et donc le berceau naturel de l’abeille noire ! 4. Le cercle vicieux. Des colonies d’abeilles domestiques qui pouvaient survivre presque sans l’intervention de l’homme sont de plus en plus souvent remplacées par des insectes plus fragiles et dépendants de l’homme, pour leur entretien et leur alimentation. « On est entre 30 et 40 % de mortalité en moyenne dans les colonies, mais on considère cela comme normal ! », se désole notamment Lionel Garnery, maître de conférence à l’université de Versailles, généticien évolutionniste spécialiste des populations d’abeilles, et coordinateur du projet Beehope. Et le pire reste à venir si l’on ne s’y intéresse pas : quand bien même des apiculteurs éclairés voudraient travailler avec des abeilles noires au patrimoine génétique préservé, il est de plus en plus difficile de se procurer des couvains ! Une abeille noire sur une fleur de Scabiosa atropurpurea à Sète. Christian Ferrer CC BY-SA 4.0 « Si l’on ne fait rien, d’ici dix ans, on perdra ce patrimoine génétique. C’est un vrai problème écologique qui est posé : soit on "domestique" tout à fait l’abeille et nous aurons des abeilles mellifères qui ne pourront plus se passer de l’homme ; soit on conserve une abeille qui peut survivre seule ». Beehope : un projet en Auvergne et à l'échelle européenne... Le lycée agricole des Combrailles à Saint-Gervais-d’Auvergne et le laboratoire micro-organismes génome environnement (UMR CNRS/université Blaise-Pascal/UDA 6023) sont partenaires d’un vaste programme européen dédié à l’apiculture durable en général et à la préservation et valorisation des abeilles domestiques noire et ibérique. Avec eux, le projet Beehope réunit cinq partenaires sur un axe nord-sud : le laboratoire Évolution génome comportement et écologie de Gif-sur-Yvette, le centre d’études biologique de Chizé (CNRS), le centre Inra Poitou-Charentes, l’université basque d’Espagne et l’Institut polytechnique de Braganca (Portugal), les partenaires auvergnats. Ils ont décroché un budget européen de 476.000 € sur trois ans pour ouvrir le dialogue et mettre en place l’union de conservatoires. Beehope a aussi pour vocation de créer une dynamique entre les citoyens, les apiculteurs, les élus, les scientifiques et les formateurs. Ce vaste projet a été présenté jeudi 5 mars à 13 heures, au lycée agricole des Combrailles, qui offre une formation apicole depuis 1984 et qui conserve le patrimoine génétique de l’abeille noire en Auvergne. Il aura cinq objectifs principaux : 1. Caractériser la diversité génétique et éco-éthologique de la lignée d’Europe occidentale. 2. Protéger, préserver la diversité génétique de ces populations. 3. Constituer une réserve de diversité utilisable par l’industrie apicole et les apiculteurs. 4. Étudier l’impact des colonies d’abeille mellifère domestiquées dans l’entretien de la diversité floristique locale. 5. Pouvoir employer l’abeille comme bio-collecteur et comme indicateur biologique de qualité environnementale. LaMontagne 5/3/2015
  11. Un blaireau agressif a interdit à tout le monde l'entrée et la sortie d'un hôtel du centre de Stockholm dans la nuit de jeudi à vendredi. La police a été forcée de le chasser. Blaireau européen photographié au British Wildlife Centre, Surrey, Angleterre. Peter Trimming Flickr / CC BY-SA 2.0 Vendredi un peu après 05h00, "un blaireau fou ou bien stressé empêche le personnel et les clients d'un grand hôtel de sortir de leur voiture ou de prendre leurs bagages", a écrit la police sur son site internet, où sont rapportés toutes sortes d'incidents. Le manège durera une quarantaine de minutes devant l'hôtel Radisson Blu, jusqu'à ce que les forces de l'ordre se décident à intervenir. "L'animal stressé refuse de quitter l'endroit, raison pour laquelle la police doit faire appel aux services municipaux de la faune sauvage pour régler le problème", a conclu la police. Capitale verte aux nombreux plans d'eau et forêts, Stockholm abrite un nombre important de mammifères sauvages, depuis les lièvres qui vivent près du centre jusqu'aux élans que l'on peut apercevoir dans sa banlieue. Romandie 6/3/2015
  12. Quelque 6000 personnes ont dû être évacuées en raison des inondations affectant plusieurs provinces d'Argentine, ont indiqué les autorités locales. Le bilan provisoire de ce désastre, provoqué par les pluies diluviennes qui s'abattent sur la région depuis plusieurs jours, est d'un mort et d'un disparu (bilan provisoire). À Rio Ceballos, province de Cordoba, en Argentine. BELGAIMAGE/Telam - Irma Montiel Les provinces touchées actuellement sont celles de Cordoba, Santa Fe, San Luis et Santiago del Estero, dans le centre. Cependant, les inondations pourraient bientôt s'étendre à celles de Salta, Chaco et Corrientes, dans le Nord et le Nord-est, selon le Service météorologique national (SMN). La province de Cordoba avait déjà subi en février des inondations qui avaient fait neuf morts. Province de Cordoba, Argentine. REUTERS/Dario Giana / LeVif.be L'organisation écologiste Greenpeace a déclaré cette semaine que ces inondations étaient liées au fait que les provinces concernées "ont perdu une grande partie de leurs forêts natives d'origine, en raison de l'avancée non contrôlée des activités agricoles et d'élevage, ce qui les a rendues beaucoup plus vulnérables aux précipitations intenses". De fortes pluies, inhabituelles pour la région, ont entraîné mercredi des inondations dans cinq provinces du centre-ouest de l'Argentine. (c) Belga / RTBF.be Romandie 6/3/2015
  13. Khartoum - Les ministres des Affaires étrangères du Soudan, de l'Egypte et de l'Ethiopie ont annoncé vendredi être parvenus à un accord de principe sur le partage des eaux du Nil et le projet de construction du barrage éthiopien Grand Renaissance. Un accord complet a été conclu entre nos trois pays sur les principes de l'utilisation du bassin de l'Est du Nil et le (projet de) barrage éthiopien Grand Renaissance, a déclaré à la presse le chef de la diplomatie soudanaise Ali Karti. Les détails de cet accord seront soumis aux chef d'Etat de ces trois pays pour approbation, a ajouté M. Karti. Les pourparlers, qui avaient débuté mardi à Khartoum, portaient sur le partage des eaux du Nil entre les trois pays et sur la résolution du différend sur la construction d'un barrage hydroélectrique par Addis Abeba. L'Egypte craint que la construction du barrage éthiopien Grand Renaissance ne diminue sa part de l'eau du fleuve. Au cours de plusieurs séances de pourparlers, l'Ethiopie avait affirmé que le projet de barrage n'aurait pas d'incidence sur l'écoulement des eaux en aval vers le Soudan et l'Egypte. Les trois ministres ont qualifié l'accord de nouvelle phase dans les relations entre les trois pays. M. Karti n'a cependant pas donné de détails sur l'accord obtenu. Le Nil bleu rejoint le Nil blanc à Khartoum pour former le Nil qui traverse le Soudan et l'Egypte avant de se jeter dans la Méditerranée. L'Ethiopie a commencé à détourner les eaux du Nil bleu en mai 2013 pour construire le barrage de 6.000 mégawatts qui sera le plus grand d'Afrique lorsqu'il sera terminé en 2017. Selon des responsables éthiopiens, le projet de construction du barrage de 1.780 m de long et de 145 m de haut devrait coûter 4,2 milliards de dollars (3,2 milliards d'euros). L'Egypte estime que ses droits historiques sur le Nil sont garantis par les traités de 1929 et de 1959 qui lui ont attribué le droit d'utiliser 87% de l'eau du fleuve. Romandie 6/3/2015
  14. Ces prochains jours et semaines, des centaines de milliers d’amphibiens quitteront leurs cachettes hivernales terrestres pour se diriger vers les étangs de ponte où ils se reproduiront. Pour qu'ils ne finissent pas aplatis comme des crêpes en traversant des routes Pro Natura lance un appel à la prudence. AALT 20/3/2012 Romandie 5/3/2015
  15. In-Salah (Algérie) - Les manifestants hostiles à l'exploitation du gaz de schiste en Algérie ont repris jeudi leur sit-in à In-Salah, près du premier site d'exploration dans le Sahara algérien, quelques jours après en avoir été chassés par la force, a constaté un photographe de l'AFP. Les manifestations sont presque quotidiennes à In Salah (DR) / Afrik.com Des nombreuses femmes drapées de longues robes, le visage souvent dissimulé sous un foulard, occupaient, assises à même le sol, la place symboliquement baptisée Somoud (Résistance), face à la sous-préfecture d'In-Salah, à 1.500 km au sud d'Alger. Le bâtiment a été incendiée dimanche à la suite d'une intervention de la police ayant fait des dizaines de blessés. HuffingtonPost Des barricades empêchent l'accès des véhicules et sur les murs ocres, des inscriptions en arabe expliquent les raisons des rassemblements entamés fin décembre: résistance contre le gaz de schiste, président (Abdelaziz Bouteflika) stoppez ce gaz sordide, nous ne sommes pas les enfants de Paris. Le dernier slogan vise des sociétés étrangères, chargées d'effectuer les forages. La compagnie publique Sonatrach, qui opère avec des partenaires occidentaux comme Anadarko (USA), ENI (Italie), Shell (Anglo-néerlandais) ou BP (GB), a annoncé au début du mois de février qu'elle poursuivait ses forages. Le sud algérien est le théâtre de manifestations quasi quotidiennes d'opposants à l'extraction du gaz de schiste par fracturation hydraulique, dont ils craignent les répercussions environnementales. Les opposants redoutent notamment que ce procédé, qui consiste à créer des fissures souterraines et y infiltrer un mélange d'eau, de sable et de produits chimiques, pour extraire le gaz capturé dans la roche, ne pollue les eaux du sous-sol saharien. Après deux mois de rassemblement pacifiques, des heurts ont éclaté la semaine dernière lorsque les forces de l'ordre ont été mobilisées en nombre, après une tentative des protestataires de se rendre sur un gisement où opère la société américaine Haliburton. Fait rare, l'armée est également intervenue pour rétablir le calme. Le commandant de l'armée dans ce territoire, a rencontré le 3 mars les représentants de la société civile et des responsables des forces de l'ordre, a confirmé mercredi soir le ministère de la Défense. Le général Amar Athmania a insisté sur la nécessité d'éviter toute forme de provocation ou d'affrontement avec les forces du maintien de l'ordre et de lever le sit-in pacifiquement et de laisser place au retour à la vie normale, selon le ministère. Jeudi, aucun dispositif de sécurité n'était visible dans les rues d'In-Salah. Romandie 5/3/2015
  16. Le nouveau parc à ours de Berne ouvert en 2009 va être agrandi. Les responsables veulent faire du site qui couvre aujourd'hui 6000 mètres carrés, un véritable espace de bien-être pour les plantigrades. L'information aux visiteurs sera également améliorée. L'idée de développer le parc a surgi notamment après les mésaventures de la famille d'oursons nés en 2010. Le mâle Finn avait dû être séparé des petits, Berna et Ursina. Beaucoup de visiteurs s'étaient indignés de l'espace compté où était confiné l'ours. (Photo de l'ourse Björk / RANDO. BaerenPark) "Nous voulons que les ours restent une attraction à Berne dans 25 et 50 ans. Pour ce faire, il faut un parc où les animaux se sentent à l'aise et puissent se reproduire", a indiqué jeudi à l'ats Bernd Schildger, confirmant une information du quotidien "Bund". Les futures dimensions de l'espace à aménager ne sont pas encore définies. Pour le moment, il ne s'agit que d'un concept global. Des plans plus précis seront soumis au printemps 2016 aux autorités de la ville. (Photo de l'ours Finn. RANDO / BaerenPark) Aujourd'hui, le parc est occupé par Finn, la femelle Björk et leur progéniture Ursina. L'autre ourson Berna a été donné à un parc animalier en Bulgarie, car sa mère le repoussait. Les trois plantigrades se trouvent actuellement encore en semi-hibernation. (Photo d'Ursina, la fille des deux ours cités précédemment. BaerenPark) Romandie 5/3/2015
  17. De violentes intempéries avec des vents à 180 km/h ont causé la mort de deux personnes et provoqué de nombreux dégâts et perturbations en Italie, ont annoncé des autorités locales. Les forts vents ont causé des dommages en Toscane notamment. (c) KEYSTONE / BlueWin.ch Une femme ayant été écrasée par un arbre près d'Urbino, en Emilie-Romagne, non loin de la côte adriatique. Un homme est décédé au volant de sa voiture qui a été renversée par un rocher dans la région de Lucques, en Toscane. Certaines routes départementales dans ces deux régions italiennes ont été interdites à la circulation. Des vents tempétueux ont causé de gros dégâts au centre du pays. (c) KEYSTONE / Le Nouvelliste En Toscane, des rafales de vent supérieures à 150 km/h ont été enregistrées entraînant des centaines d'interventions des pompiers. En Ligurie, certaines rafales ont atteint les 180 km/h. A Gênes, la municipalité a fermé les parcs, jardins publics et cimetières, interdisant la circulation dans certains secteurs aux deux-roues. Dans de nombreuses villes d'Italie, des chutes de murs ont endommagé des voitures, des tuiles ont volé des toits et des écoles ont été fermées. Des vents tempétueux ont causé de gros dégâts au centre du pays. (c) KEYSTONE / Le Nouvelliste Certains ports de la Sardaigne étaient isolés en raison de vents trop forts créant des vagues de sept mètres de haut. Selon les prévisions météorologiques, le temps devrait s'améliorer à partir de vendredi. zaptime 5/3/2015 Romandie 5/3/2015
  18. Caen - La commission locale d'information (CLI) de l'usine Areva de Beaumont-Hague (Manche), qui rassemble des scientifiques, des élus locaux et des syndicats, s'inquiète des conséquences sur la sûreté nucléaire des suppressions de postes annoncées, a-t-on appris jeudi auprès de son vice-président. La CLI a voté jeudi à l'unanimité une motion en ce sens, a constaté un correspondant de l'AFP. Ce qui nous inquiète, c'est la sûreté et l'impact sur la population, les personnels et l'environnement, a précisé à l'AFP Jacques Foos, vice-président de la CLI et professeur honoraire au Conservatoire national des arts et métiers. La CLI demande que soient impérativement préservés les emplois du site qui concourent tous à la sûreté (...) et à la protection des populations, dit le texte. Site qui concentre le plus de matière radioactive en Europe, l'usine de retraitement de déchets nucléaires de la Hague a annoncé le 22 janvier la suppression de 100 postes, sur 3.100, en 2015, sans licenciements. Selon les syndicats, elle leur a même annoncé en supprimer 500 au total d'ici à 2019. Aux médias, la direction de l'usine refuse de dévoiler ses projets en la matière au delà de 2015. Selon les syndicats cela va entraîner d'autres suppressions de postes parmi les sous-traitants qui emploient en permanence 2.000 personnes sur le site. Le vote de la CLI intervient au lendemain de l'annonce d'un plan d'un milliard d'euros d'économies d'ici à 2017 par le groupe Areva qui va engager fin mars une concertation avec les syndicats sur l'emploi. Notre rôle est de mettre en avant les questions de sûreté. Il faut des garanties de la part des politiques et de l'exploitant pour que tout soit mis en oeuvre pour tranquilliser la population, a déclaré le maire des Pieux, Jacques Lepetit, pendant la réunion de la CLI. Pour le conseiller général PS Pierre Bihet, des départs en retraite, ce sont aussi des emplois qui disparaissent. Or l'emploi est l'élément numéro un de l'acceptabilité du nucléaire. Si on n'a plus l'emploi..., a ajouté Alain Civilise, conseiller régional PCF. Romandie 5/3/2015
  19. Bruxelles - Ségolène Royal mise sur l'effet d'entraînement de l'engagement européen pour pousser les autres grands pollueurs à se montrer à la hauteur et réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, a-t-elle confié jeudi à Bruxelles. Si l'Europe a une énergie d'avance, alors les autres parties du monde suivront, a soutenu la ministre française de l'Energie et de l'Environnement au cours d'un point de presse à l'issue d'une réunion des ministres de l'Energie de l'UE. Pascal VERDEAU 5/3/2015 Mme Royal ne veut pas renoncer. Je ne crois pas qu'il soit trop tard pour atteindre l'objectif, a-t-elle assuré, soulignant que les offres américaine et chinoise existent. Elles doivent maintenant se traduire par des engagements écrits. Il est important de ne pas se faire de procès d'intention les uns les autres. Dès le moment où des grands pays s'engagent ou disent qu'il vont s'engager, il faut les prendre au mot et leur demander de traduire concrètement leur engagement, a-t-elle dit. Romandie 5/3/2015
  20. Dans l’Etat de l’Utah, aux Etats-Unis, le débat sur la légalisation du cannabis à des fins médicales a longtemps porté, comme partout dans le monde, sur les incidences d’une telle mesure sur la santé et l’économie. Et puis, fin février, l’agence anti-drogue américaine a sorti un lapin de son chapeau: selon elle, autoriser la culture de marijuana pourrait mettre en danger… les animaux. Un argument bébête? Pas si sûr. Auditionné par le Sénat de l’Utah le 26 février, l’agent de la Drug Enforcement Administration (DEA) Matt Fairbanks a expliqué que le cannabis pouvait rendre accros les lapins. Sur un site illégal, raconte-t-il, il a ainsi découvert des lagomorphes qui «avaient cultivé un goût pour la marijuana», sans préciser sous quelle forme ils l'ingéraient (à l'état brut, le chanvre n'a en théorie pas de propriété psychoactive). «L’un d’entre eux refusait de nous quitter, ajoute-t-il. Nous avons coupé toute la marijuana autour de lui, mais son instinct naturel qui aurait dû lui dire de courir avait en quelque sorte disparu». Des animaux défoncés ? Oui, c’est possible. Au centre antipoison vétérinaire de Lyon (Rhône), des chats et davantage encore de chiens sont régulièrement hospitalisés pour intoxication. «La plupart du temps, ils avalent de la résine sous forme de boulettes, de barrettes ou de spacecakes», explique le Dr Adamczyk. Mais, ajoute-t-elle, «il est aussi possible pour un animal de s’intoxiquer en ingérant directement du chanvre», dont l’effet dépendra du dosage et de la concentration toxique. Dans le meilleur des cas, le cannabis peu chargé aura un effet nourrissant. En 2011, la presse allemande avait ainsi révélé qu’une octogénaire habitant le Land de Brandebourg avait pris l’habitude de donner du chanvre à ses lapins, sans en connaître les effets. Selon elle, «ils adoraient ça». Mais le cannabis peut aussi avoir des effets graves sur les animaux. Dans le Colorado, où son usage thérapeutique a été autorisé depuis 2000, les vétérinaires s’en plaignent depuis des années. Dans un article datant de 2011, le Durango Herald expliquait que les médecins de la ville de Durango avaient constaté un pic du nombre d’intoxications de chiens. «Auparavant, nous n’en voyions qu’un par an, précisait alors un vétérinaire au journal. Aujourd’hui, nous en voyons plusieurs par mois.» Principaux symptômes: crises d’angoisse, dépression, manque de coordination, baisse du rythme cardiaque, vomissements, diarrhées, comas… «Les conséquences sérieuses à long terme et la mort en raison d’une intoxication à la marijuana ne sont jamais évoquées, déplorait à l’époque un autre vétérinaire. Pourtant, les animaux de compagnie qui avalent de la marijuana peuvent faire des crises d’angoisse et des bad trips. Incapables de se déplacer, ils risquent de ne plus pouvoir boire de l’eau et se nourrir». La légalisation du cannabis ferait donc bien planer une menace sur les animaux. Mais que peut peser cet argument dans le débat? Pour le Washington Post, le fait qu’un lapin puisse occasionnellement absorber de la marijuana «ne justifie en rien la prohibition, pas plus que des écureuils ivres ne militent en faveur de l’interdiction de l’alcool». Au comité du Sénat qui interrogeait l’agent de la DEA, l’argument n’a d’ailleurs pas fait mouche et le projet a été validé. Il devrait maintenant être débattu par le Sénat de l’Utah dans la semaine. Si les élus de l’Etat ne posent pas de lapin aux pro-légalisation, les Etats où le cannabis à des fins médicales est légal seront alors au nombre de 24. 20 Minutes 4/3/2015
  21. Selon un rapport de la police anti-drogue colombienne, la culture de coca met en péril l'environnement. Elle est notamment responsable de la disparition de 600.000 hectares de forêts. Si le narcotrafic provoque de nombreux maux en Colombie, parmi eux une violence endémique, la fabrication de la cocaïne a un autre effet tout aussi préoccupant : son impact environnemental. En effet la culture de coca, la plante entrant dans la composition de la cocaïne, est synonyme de déforestation et de pollution selon un rapport présenté lundi à Bogotá par la police anti-drogue colombienne. Photo Reuters/Fredy Builes Les cultures contribuent à convertir les forêts en "pâturages" et favorisent la "désertification", indique la direction anti-narcotique dans ce rapport intitulé "Déforestation, pollution et pauvreté". En outre, l'"épuisement" des sols utilisés pour la coca provoque la recherche de nouvelles zones de culture, ce qui contribue à détruire en permanence d'autres zones forestières, ajoute le rapport. C'est ainsi qu'au cours des quinze dernières années, plus de 600.000 hectares de forêts ont été supprimés, notamment dans la région de la Sierra Nevada dans le nord du pays, ainsi que dans les parcs naturels d'Amazonie. "En moyenne, la déforestation a concerné 40.500 hectares par an, un taux de 111 hectares par jour", précise le rapport de la police. Le recours aux pesticides dans les cultures de coca et l'utilisation de produits chimiques, tels que de l'essence ou de l'acide sulfurique et chlorhydrique, dans la fabrication de la cocaïne ont également un impact négatif sur l'environnement. "On déverse sur les sols ou dans l'eau environ 50 galons (soit 189 litres) de substances très nocives par hectare", affirme le lieutenant colonel Jose James Roa, l'auteur de l'étude, qui pointe aussi les effets néfastes pour la santé de la production de dioxyde de carbone induite. Enfin, la biodiversité du pays n'est pas non plus épargnée par les cultures de coca. "Près de 6.000 espèces animales sont considérées comme menacées d'extinction, soit par la baisse du nombre d'individus, soit en raison de la destruction de leur habitat", signale le rapport. La Colombie est l'un des principaux producteurs de cocaïne. Selon un rapport des Nations Unies, le pays en a produit environ 209 tonnes en 2013, à égalité avec le Pérou. Le dernier rapport de l'Organe International de Contrôle des Stupéfiants (OICS) (Pdf) indique cependant que les superficies consacrées à la culture du cocaïer ont diminué d'"un tiers environ" en Colombie, en Bolivie et au Pérou entre 2007 et 2013. Mais en Colombie, où les grandes campagnes d'éradications sont plus anciennes, "la faible ampleur des cultures (48.000 ha) enregistrée en 2012 a été maintenue en 2013", relève l'OICS. Les quantités totales de cocaïne saisies sont restées les plus élevées d'Amérique du Sud avec 243 tonnes en 2012 et 230 en 2013. iTELE 3/3/2015
  22. Le panda géant, symbole de la protection des espèces en voie de disparition, reprend-il des couleurs ? La population de ces mammifères vivant à l'état sauvage en Chine a augmenté de près de 17 % en dix ans, selon une étude décennale réalisée par l'Autorité de gestion des forêts et rendue publique par la presse officielle chinoise. L'empire du Milieu, foyer de tous les pandas sauvages de la planète, abrite désormais 1 864 individus, contre 1 596 en 2003, lors du précédent recensement. Leur aire de répartition s’est également développée : ils occupent 2,6 millions d'hectares, soit une hausse de 12 % en dix ans. Le Monde 4/3/2015 Cette étude, la quatrième depuis le début des recensements en 1974, a été réalisée entre octobre 2011 et juin 2014 par 2 000 enquêteurs. Elle conclut à la présence de pandas géants (Ailuropoda melanoleuca) dans six massifs montagneux des provinces du Sichuan (74 % des individus), du Shaanxi (19 %) et du Gansu (7 %), au centre et à l'ouest du pays. "Ces résultats sont la preuve de la réussite des programmes de conservation menés par le gouvernement chinois, s'est félicité Xiaohai Liu, directeur exécutif des programmes du WWF Chine, qui a contribué à financer l'étude. Les résultats de l’étude démontrent l’efficacité des réserves naturelles qui ont permis aux pandas de se développer." Selon les chiffres de l'Autorité de gestion des forêts, 67 % des pandas géants sauvages, considérés comme un trésor national par la Chine, vivent dans 67 réserves naturelles du pays – 27 nouvelles ont été créées depuis l'enquête de 2003. Elles intègrent notamment des corridors de bambou, nourriture quasi-exclusive du mammifère, qui peut en avaler jusqu'à 38 kg chaque jour. Elles font également l'objet de patrouilles de manière à éviter le braconnage. Ces résultats doivent toutefois être pris avec précautions, soulignent les experts. "Il semble y avoir une augmentation du nombre de pandas et de leur aire de répartition. Mais son ampleur est discutable dans la mesure où elle peut provenir en partie d'une amélioration des techniques de comptage", prévient David Garshelis, biologiste à l'université du Minnesota (Etats-Unis) et co-responsable du groupe d'étude des ursidés à l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Un bébé panda dans le Chimelong Safari Park à Guangzhou, en Chine, en février 2014. De fait, cette quatrième étude a porté sur 4,36 millions d'hectares, soit une aire 72 % plus large que dans la précédente enquête, réalisée entre 1999 et 2003. "Il faudrait également connaître les intervalles de confiance de chaque enquête, pour vérifier qu'ils ne se recoupent pas, sans quoi on ne pourrait pas parler de hausse de la population. Mais le gouvernement chinois ne fournit pas ces données", ajoute David Garshelis. Autre question : les méthodes de comptage employées. La nature recluse des pandas et leur habitat montagneux rendent les méthodes de comptage directes impossibles. Les enquêteurs s'appuient alors sur une technique indirecte, appelée "bite-size method". "Les pandas digèrent très peu les bambous qu'ils ingèrent. Il est donc possible de collecter et de mesurer la longueur des fragments de bambous contenus dans leurs excréments. A chaque panda correspond une taille moyenne de morsure, de sorte que l'on peut connaître le nombre d'individus qui ont produit ces déjections", explique Xiaohai Liu. Mais dans les zones de forte densité de pandas, cette méthode peut sous-estimer le nombre d'animaux. Il faut alors la compléter par des tests ADN des excréments. Plus chers, ils n'ont été réalisés que sur 1 308 fèces, correspondant à 336 individus. Quelle que soit la réalité de l'augmentation de sa population, l'animal emblématique, au taux de reproduction faible (tous les trente à trente-cinq ans), reste en danger – et s'avère, à ce titre, classé sur la liste rouge de l'UICN. Si l'enquête conclut à une hausse de la superficie totale habitable, elle montre également que les pandas évoluent maintenant au sein de 33 populations isolées, séparées par des barrières physiques insurmontables – contre 15 lors du dernier décompte. 223 individus (12 % de la population totale) sont directement menacés d'extinction par la fragmentation de leur habitat. Parmi les activités humaines pointées par l'étude : 319 centrales hydroélectriques, 1 339 km de routes, 269 km de lignes à haute tension, 984 quartiers résidentiels, 479 mines et 25 lieux touristiques, qui s'étendent sur l'aire de répartition des pandas. "La fragmentation de l'habitat est maintenant la principale menace qui pèse sur les pandas, devant la déforestation et le braconnage, avance Dave Garshelis. Il faut restaurer leur habitat, en mettant en place davantage de corridors de bambous, et en reconnectant les zones isolées". Pour le chercheur, les programmes d'élevage des pandas menés par le gouvernement chinois (375 individus sont gardés en captivité, + 211 % par rapport à 2003) ne sont en aucun cas une solution, notamment en raison de la difficulté des réintroductions. Le changement climatique menace également les bambous et donc les ursidés, comme l'ont montré différentes études scientifiques. Dans la dernière en date, publiée en février dans la revue Biological Conservation, le chercheur Ming Xu de l'université Rutgers dans l'Etat du New Jersey (Etats-Unis), et ses collègues, ont modélisé la manière dont la répartition géographique de pandas pourrait être affectée par le réchauffement du climat. Résultat : même dans un scénario conservateur (1 °C de réchauffement d'ici 2100), les habitats des pandas pourraient disparaître de moitié d'ici 2070. Et ces aires se verraient encore davantage fragmentées et isolées. Le Monde 4/3/2015
  23. Les cyanobactéries, communément appelées algues bleues, ont proliféré beaucoup plus rapidement que tous les autres types d'algues dans les lacs d'Amérique du Nord et d'Europe au cours des deux derniers siècles et, dans bien des cas, le taux d'augmentation de leur population s'est considérablement accéléré depuis le milieu du 20ème siècle. Efflorescence de cyanobactéries. Lamiot CC BY-SA 3.0 Ce sont les résultats de travaux menés par une équipe internationale de chercheurs dirigée par des scientifiques de l'Université McGill, publiés aujourd'hui dans la revue scientifique Ecology Letters. Il s'agit de la première analyse à l'échelle continentale des changements historiques survenus dans les taux de cyanobactéries, terme scientifique désignant les bactéries photosynthétiques qui forment une mousse bleu-vert à la surface des étangs et des lacs pendant les mois d'été particulièrement chauds. Les grandes quantités de cyanobactéries qui flottent sur un plan d'eau, appelées fleurs d'eau, constituent une grave menace pour les sources d'eau potable, car certaines espèces contiennent des toxines nocives pour le foie ou le système nerveux. Pullulation avec apparition de taches bleues correspondant aux pigments bleus libérés par des bactéries mortes. Lamiot CC BY-SA 3.0 "Nous avons découvert que les populations de cyanobactéries ont augmenté considérablement dans de nombreux lacs depuis l'avènement des engrais industriels et l'accélération de la croissance urbaine", affirme Zofia Taranu, qui a dirigé l'étude à titre de doctorante au Département de biologie de l'Université McGill. "Si nous savions déjà que les cyanobactéries préfèrent les milieux chauds et riches en nutriments, notre étude a permis de montrer pour la première fois que les effets de ces nutriments, comme le phosphore et l'azote, surpassent ceux du réchauffement climatique". Exceptionnellement, le biofilm prend une couleur bleue, notamment sur les berges, là où le vent et/ou le courant poussent les algues mortes. Lamiot cc by-sa 3.0 Des chercheurs de la France, de l'Italie, de l'Espagne, du Royaume-Uni, de la Malaisie et de diverses régions du Canada ont participé à cette étude. Si l'augmentation du nombre de cyanobactéries dans les bassins hydrographiques des zones agricoles productives correspondait à leurs prévisions, les scientifiques ont été surpris de constater que les populations de cyanobactéries avaient également augmenté dans de nombreux lacs alpins retirés. À ces endroits, les températures supérieures et la charge en éléments nutritifs de source atmosphérique ont probablement joué un rôle plus déterminant que le lessivage direct des terres cultivées. Canard "broutant" une accumulation de plancton a priori constituée de cyanophycées (autrefois classées comme "algue bleue"). Dans ce cas, quelques heures (ici une quinzaine d'heure) après le début de l'épisode d'inflorescence, les taches bleues se sont étendues et elles s'accumulent sur les bords d'une pièce d'eau (bras d'ancien canal, aujourd'hui fermé). Les traces en forme de trainées sont des traces laissées par des poissons et des canards qui circulent sur l'eau, "cassant" le biofilm. La couleur bleue caractérise des zones d'accumulation de pigments bleus libérés par des bacéries mortes. Ici l'eau a une consistance de «soupe» sur les 5 à 10 mm, sous la surface. Lieu : quai du Vault à Lille, non loin du centre ville (France), après une longue période pluvieuse (non caniculaire, et même sous les moyennes saisonnières, mais avec des nuits inhabituellement douces). Le canal proche (Deûle) est également couvert d’une couche de plancton vert sur de vastes surfaces (centaines de mètres carrés), mais beaucoup moins épaisse. Les échantillons dégagent une forte odeur d'algue (type spiruline). Les fleurs d'eau importantes sont parfois le prélude à des intoxications directe ou secondaire (botulisme..), mortalité. Lamiot CC BY-SA 3.0 L'été, les fleurs d'eau extrêmement denses font souvent l'objet d'une vaste couverture médiatique - et constituent une source de préoccupation grandissante pour les propriétaires de maisons riveraines. Dans certaines régions, toutefois, il n'existait jusqu'à tout récemment aucune synthèse à long terme et à grande échelle de ce phénomène. Il était donc difficile de savoir si les fleurs d'eau nuisibles constituaient un phénomène à la hausse ou si les communautés étaient simplement mieux outillées pour les reconnaître et en signaler l'existence lorsqu'elles se produisaient. L'augmentation rapide des populations de cyanobactéries observée dans le cadre de cette étude fait poindre une possible augmentation parallèle des concentrations de cyanotoxines nuisibles, affirme Zofia Taranu, maintenant boursière postdoctorale à l'Université de Montréal. Si les espèces potentiellement toxiques ne synthétisent pas toujours les toxines, des études ont néanmoins démontré que l'abondance totale des cyanobactéries est l'un des meilleurs facteurs prédictifs des concentrations de toxines dans les lacs. Autre aspect possible d'une efflorescence cyanobactérienne. La couleur bleue correspond "a priori" à des zones d'accumulation de pigments bleus libérés par des bactéries mortes. Lamiot CC BY-SA 3.0 Les cyanobactéries peuvent produire des toxines susceptibles d'endommager le foie ou le système nerveux. Une exposition de courte durée à des fleurs d'eau nuisibles occasionne généralement les symptômes suivants: - éruptions ou irritation cutanées, - gastroentérite et détresse respiratoire. - Une exposition chronique à de faibles concentrations de cyanobactéries pendant toute une vie peut entraîner la formation de tumeurs hépatiques ou des perturbations endocriniennes. - Des études préliminaires suggèrent également que les concentrations d'une cyanotoxine isolée récemment pourraient augmenter le long de la chaîne alimentaire et être associées à la survenue de maladies neurodégénératives évolutives, comme la maladie d'Alzheimer, la maladie de Parkinson et la sclérose latérale amyotrophique. Bien que ces travaux suscitent encore la controverse chez les scientifiques, "les résultats que nous avons obtenus soulignent l'importance de réaliser des études plus poussées dans ce domaine", conclut Zofia Taranu. "Nos travaux montrent qu'à titre de société, nous devons déployer davantage d'efforts pour réduire la dispersion d'éléments nutritifs dans les eaux de surface", affirme Irene Gregory-Eaves, professeure agrégée de biologie à l'Université McGill et coauteure de l'étude. "Comme la charge en éléments nutritifs diffus (par rapport à l'effluent au point de rejet) constitue le principal enjeu, nous devons nouer des partenariats afin de nous attaquer à ce problème complexe. Nous assistons présentement à la création de partenariats entre spécialistes des eaux douces et agriculteurs, et ce type de collaboration doit devenir plus fréquent afin que nous puissions parvenir à un juste équilibre entre la maximisation du rendement des récoltes et la réduction de l'application excessive d'engrais". Autre aspect possible d'une efflorescence cyanobactérienne. Lamiot cc by-sa 3.0 Cette étude a été financée en partie par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, le Fonds de recherche du Québec - Nature et technologies, et la Fondation canadienne pour l'innovation. Techno sciences 3/3/2015
  24. L'an passé,les jardins de Provence étaient à l’honneur à l’occasion de la 12ème édition des Rendez-vous aux jardins. L’occasion pour les professionnels d’initier le grand public à des pratiques de jardinage plus respectueuses de l’environnement et de la santé, comme le paillage, le compost, les huiles essentielles et même l’homéopathie. Ces alternatives aux pesticides ne seront plus réservées aux écolos convaincus, puisqu’une loi votée en janvier dernier va progressivement interdire l’usage des produits phytosanitaires, même pour les jardiniers amateurs. Deux échéances ont été fixées : 2020 pour les espaces verts publics et 2022 pour les jardins particuliers , rappelle l’Unep, l’organisation professionnelle des entreprises du paysage. Si des efforts sont faits dans les communes — près de 40 % seraient déjà à « zéro phyto » beaucoup de jardiniers du dimanche doivent encore passer au vert. Ainsi, la majorité des usages non agricoles de pesticides se font dans les jardins et potagers privés – environ 5 000 tonnes chaque année, soit 5 % des usages de pesticides en France. Pourtant, sur les 17 millions de Français qui jardinent à domicile, seulement 32 % associent l’usage de pesticides à la notion de danger, et 20 % considèrent même que ces produits ne présentent aucun risque pour l’environnement ou la santé. « 21 % des jardiniers amateurs stockent d’ailleurs leurs pesticides dans la cuisine, souligne l’Association santé environnement France. Ils sont nombreux à les utiliser sans protection, et à des doses hasardeuses . En plus de polluer le sol, l’eau et de détruire la biodiversité, ces substances peuvent causer des tremblements, des maux de tête, ou, plus grave, favoriser le développement de neuropathies, de cancers, de troubles de la fertilité ou du système nerveux. Pour Dominique Borgeaud, présidente de l’association Parcs et jardins Paca, les jardiniers ont donc tout intérêt à bannir les pesticides dès maintenant. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, jardiner écolo ne coûte pas plus cher, déjà parce que ces produits chimiques sont onéreux. Il s’agit en revanche de changer sa manière de s’occuper de son jardin. "Il faut penser préventif plutôt que curatif, en donnant à ses plantes les capacités de se défendre elles-mêmes". 4 alternatives naturelles aux pesticides - L’homéopathie appliquée aux plantes : Les gélules et solutions homéopathiques ne sont pas réservées qu’aux hommes. Certains jardiniers s’en servent également pour soigner leurs plans. Christiane Maute, qui a publié « Homéopathie pour les plantes » recommande par exemple de lutter contre les pucerons qui envahissent les rosiers avec un traitement unique au Cimicifuga C 30. Pour administrer le remède à la plante, on peut réduire en poudre les granules, puis les mélanger à de l’eau dans un arrosoir ou un pulvérisateur, puis arroser les boutons, les feuilles et la terre avec cette solution. "Homéopathie pour les plantes" de Christiane Maute, aux éditions Unimedica. (Image couverture du livre en question, vendu sur Amazon au prix de 24€. Cliquez sur l'image pour vous rendre sur le site) - Désherber avec les féculents : Pour chasser les mauvaises herbes en douceur, gardez l’eau de cuisson du riz, des pommes de terre ou des pâtes. Une fois refroidie, versez-la au pied des plants. Vous pouvez également utiliser de l’eau bouillante salée qui brûlera la racine de la plante ou de l’herbe indésirable. Attention cependant à ne pas surdoser. - Attirer les prédateurs naturels : Pour lutter contre les chenilles, installez un nichoir à mésanges, ces oiseaux s’occuperont de faire le ménage pour vous. Certaines plantes se protègent également entre elles. Plantez par exemple de la lavande à côté de vos rosiers, pour éviter qu’ils ne soient couverts de pucerons, ou encore des carottes près des oignons, ces deux plantes se protégeant mutuellement contre leurs parasites respectifs. - Privilégier les produits écolabellisés : Terreau, écorce de pin maritime ou encore compost, certains produits de jardinage possèdent l’écolabel européen ou NF environnement, qui garantissent leur faible impact sur l’environnement. A voir aussi : Soigner ses plantes avec des huiles essentielles d'Eric Petiotaux éditions de Terran. Éric Petiot, en véritable pionnier, nous livre le fruit de nombreuses années d'expérimentations et d'études scientifiques dans un domaine encore largement inexploré. Grâce à lui vous apprendrez à constituer une trousse d'huiles essentielles de secours et serez autonome pour soigner vos plantes tout au long de l'année. Ainsi vous trouverez dans cet ouvrage unique les notions élémentaires pour mieux comprendre le fonctionnement des huiles essentielle au sein du végétal puis des recettes pour traiter les maladies les plus courantes selon différentes techniques (pulvérisation, perfusion, injection...) (Image de la couverture du livre disponible sur le site d'Unithèque au prix de 15,50€. Cliquez sur l'image pour vous rendre sur le site) Purin d'ortie & compagnie : traiter la plupart de vos problèmes au jardin sans employer le moindre produit chimique ? Vous y découvrez l'art et la manière de préparer de nombreux extraits végétaux, celui d'ortie, mais également ceux de 23 autres plantes indispensables, comme la prêle, la fougère, la consoude, le pissenlit, etc. Une véritable trousse de secours pour votre jardin, vos jardinières et vos plantes d'intérieur… Purin d'ortie et compagnie de Bernard Bertrand, Jean-Paul Collaert et d'Eric Petiot aux éditions de Terran, disponible sur le site d'Amazon au prix de 15,19€. (Cliquez sur l'image pour vous rendre directement sur le site). Je prépare mes potions pour le jardin : Purins, badigeons, traitements de Brigitte Lapouge-Déjean aux éditions Terre Vivante. À partir de plantes très communes (ail, consoude, ortie, etc.) et de produits naturels et bon marché (argile, huile, savon noir, etc.), voire gratuits (marc de café, cendres, etc.), chaque jardinier peut préparer les potions nécessaires à l'entretien d'un beau jardin, sain et productif. Ces préparations (décoctions, purins, macérations, badigeons, pansements...) agissent, selon les cas, comme des stimulants, des fertilisants, des répulsifs, des insectifuges, des cicatrisants...(Image de la couverture du livre disponible sur le site de Terre Vivante au prix de 12€. Cliquez sur l'image pour vous rendre directement sur le site) Puceron, mildiou, limaces... : Prévenir, identifier, soigner bio de Jean-Paul Thorez, aux éditions Terre Vivante. Voici un ouvrage appelé à devenir la bible de tous les jardiniers qui souhaitent maîtriser les ravageurs et les maladies sans produits chimiques ! Plus de 330 ravageurs et maladies y sont répertoriés, avec les dégâts occasionnés sur l'ensemble des plantes cultivées, des légumes aux arbres fruitiers en passant par les fleurs et les plantes d'intérieur. (Image de la couverture du livre disponible sur le site de l'éditeur au prix de 27,40€. Cliquez sur l'image pour vous rendre directement sur le site) Soigner les plantes par les plantes de Philippe Chavanne aux éditions Artémis. Image couverture du livre disponible sur le site d'Unithèque au prix de 14,90€. De plus en plus de jardiniers professionnels et amateurs tournent le dos aux substances chimiques pour retrouver des solutions écologiques, sans danger pour l'homme et la nature. Il s'agit d'une véritable révolution, indispensable et essentielle. Un guide présentant les 25 meilleures plantes soignantes du jardin : description, habitat, conseils de culture et surtout méthodes de réalisation des préparations (décoctions, macérations, purins, etc.). Pratique et concret, un livre qui sensibilise les jardiniers à cette technique 100 % naturelle et écologique, avec un maximum d'informations pertinentes et essentielles. (Cliquez sur l'image pour vous rendre directement sur le site). La Provence EchoPlanète 2014
  25. L’Agence régionale de santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) et l’Ordre régional des vétérinaires de la région Paca-Corse informent la population de la région Paca de la prolifération saisonnière des chenilles processionnaires et des mesures de précaution à adopter pour éviter tout risque sanitaire. Les chenilles processionnaires sont reconnaissables à leurs nids de soie blanche bien visibles sur les pins où elles passent l’hiver à l’issue duquel elles forment des processions avant de s’enterrer pour effectuer leur métamorphose. (Photo Ligne de chenilles processionnaires. Lamiot CC BY-SA 3.0)) 1. Les risques sanitaires chez l’humain et chez l’enfant en bas âge : - Les poils des chenilles processionnaires contiennent une toxine urticante et allergisante, à l’origine d’irritation cutanée et oculaire chez les personnes séjournant dans les lieux infestés. Ces chenilles, lorsqu’elles sont agressées, dispersent au gré du vent leurs poils, qui par des crochets peuvent s’accrocher aux habits ou à la peau. La démangeaison provoquée par les crochets incite à se gratter, et ainsi à faire éclater les poils, libérant la toxine. L’ARS Paca recommande au public : (Photo Nid de processionnaires. Eiffel CC BY-SA 1.0) - D’éviter la fréquentation des zones à proximité des pins infestés, de porter des vêtements couvrants si l’on se rend malgré tout dans ces zones. - De ne pas manipuler les chenilles et les nids. - De ne jamais balayer une procession de chenilles afin d’éviter de créer un nuage de poils urticants qui pourrait provoquer une atteinte cutanée, oculaire et respiratoire. - D’éviter de se frotter les yeux en cas d’exposition. - De ne pas faire sécher le linge à l’extérieur près des pins par grand vent. - De prendre toutes les mesures de précaution pour éviter le contact avec les poils urticants déposés en particulier sur les pelouses, d’éviter de tondre les pelouses sous les arbres infestés. En cas de contact, les poils urticants se fixant sur les cheveux et les vêtements, il est recommandé de : - prendre une douche tiède avec lavage soigneux des cheveux au shampoing, - changer de vêtements et laver les vêtements contaminés au dessus de 60°C. Pour tout autre symptôme et en cas de problème, il est recommandé de consulter son médecin traitant. Précaution importante chez les enfants en bas âge : Dans le cas où un enfant en bas âge aurait porté une chenille à la bouche, il est important de consulter immédiatement le service des urgences. 2. Les risques sanitaires chez l’animal : Les chenilles processionnaires du pin sont très dangereuses pour l’animal. Un animal peut facilement entrer en contact avec les poils urticants des chenilles en léchant ou mordant des chenilles en léchant ou mordant des chenilles, ou en manipulant une branche porteuse de nid. La toxine peut alors provoquer des dégâts irréparables tels que la perte de la langue (pouvant entraîner la mort par impossibilité de s’alimenter), ou de l’œil, par nécrose. Pour protéger vos animaux, le Conseil régional de l’ordre des vétérinaires Paca-Corse recommande : - D’éviter de frotter mais laver à grande eau. - Si la contamination s’est produite, de faire appel sans délai à son vétérinaire pour qu’il effectue un traitement d’urgence. - Dans tous les cas, d’éviter de se contaminer soi-même en manipulant l’animal sans précaution (zone abritée du vent, masque, lunettes, gants, etc.….). La Provence EchoPlanète 4/3/2015
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