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BelleMuezza

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Tout ce qui a été posté par BelleMuezza

  1. PARIS - Le géant américain de l'agroalimentaire Monsanto a estimé mercredi qu'il était trop tôt pour faire un commentaire sérieux sur l'étude française, menée dans le plus grand secret, démontrant la toxicité d'un de ses maïs génétiquement modifiés. Il est trop tôt pour faire un commentaire sérieux, car il faut évaluer la publication. Dès qu'elle sera disponible, nos experts se pencheront dessus pour l'évaluer scientifiquement, a déclaré à l'AFP un porte-parole du groupe en France. Selon lui, Monsanto n'a pas encore pris connaissance de l'étude réalisée par l'équipe de Gilles-Eric Séralini, professeur de biologie moléculaire à l'Université de Caen, recensant des pathologies lourdes, notamment des tumeurs, chez des rats nourris avec du maïs génétiquement modifié. Même son de cloche de l'association représentant les semenciers français, IBV, qui se déclare dans un communiqué dans l'incapacité d'émettre un avis sur le fond, faute d'avoir eu accès à l'étude pour l'instant. De très nombreuses études sur les effets à long terme des OGM sur la santé des animaux - rats, porcs, volailles- ont déjà été menées et ont montré que les aliments OGM étaient aussi sûrs que les aliments non OGM, tient à rappeler Initiatives Biotechnologies Végétales (IBV), qui promeut la culture du maïs OGM. Le porte-parole de Monsanto, tout en se réservant une réponse ultérieure sur le fond, relève également que plus de 300 études sur l'alimentation animale, parues dans des revues à comité de lecture, ont confirmé que l'alimentation OGM est aussi sûre que l'alimentation non-OGM. Par ailleurs, de très nombreux animaux domestiques dans le monde entier consomment sans problème des OGM depuis 1996, ajoute IBV, fondée par le Groupement national interprofessionnel des semences et des plants (Gnis), l'Union française des semenciers (UFS) et l'Union des industries de la protection des plantes (UIPP). L'étude en question, dévoilée dans la presse et qui a été mise en ligne mercredi à 15H00 par la revue Food and Chemical Toxicology, suit trois grands groupes de rats: un groupe nourri avec du maïs non OGM et non traité, un nourri avec du maïs OGM NK603 commercialisé par Monsanto, et le dernier avec ce même maïs traité au Roundup, herbicide également vendu par Monsanto. La mortalité est bien plus rapide et plus forte parmi ces deux derniers groupes de rats, relèvent les chercheurs français. On aurait trouvé beaucoup plus crédible de la part des auteurs qu'avant de se répandre dans la presse avec des propos anxiogènes, ils se confrontent avec d'autres comités d'experts pour mesurer la robustesse de leur étude, a souligné par ailleurs le porte-parole de Monsanto. ROMANDIE.COM 19/09/2012
  2. PARIS (Sipa) — Le gouvernement a annoncé mercredi qu'il allait saisir l'Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES), après la parution d'une étude universitaire qui fait état de la dangerosité chez les rats à consommer du maïs génétiquement modifié NK603. L'étude, menée par des chercheurs de l'université de Caen pendant deux ans, a consisté à faire manger à des rats ce maïs transgénique, agrémenté ou non d'un herbicide, le Roundup. L'expérience révèle entre autres que les rats nourris au maïs OGM NK603, avec ou sans Roundup, deux produits Monsanto, déclenchent au moins deux fois plus de tumeurs et meurent plus rapidement que les rats nourris au maïs classique. Dans un communiqué, les ministres Marisol Touraine (Affaires Sociales), Delphine Batho (Ecologie) et Stéphane Le Foll (Agriculture) ont annoncé la saisine immédiate de l'ANSES. Ils précisent également que les conclusions de l'étude caennaise du Comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique (CRIIGEN) seront transmises à l'Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA). "En fonction de l'avis de l'ANSES, le gouvernement demandera aux autorités européennes de prendre toutes les mesures nécessaires en termes de protection de la santé humaine et animale", assurent Marisol Touraine, Delphine Batho et Stéphane Le Foll. Les résultats de l'étude du CRIIGEN promettent de relancer le débat sur la consommation de produits OGM en France. José Bové, député européen et militant anti-OGM, a demandé mercredi sur son site Internet de "suspendre immédiatement les autorisations de mise en culture" au niveau européen. "Cette étude montre enfin que nous avons raison et qu'il est urgent de revoir rapidement tous les processus d'évaluation des OGM", écrit-il également. Un avis que ne partage pas la fédération de semenciers IVB (Initiatives biotechnologiques végétales). Elle souligne dans un communiqué que "de nombreuses études (...) ont déjà été menées et ont montré que les aliments OGM étaient aussi sûrs que les aliments non-OGM". ROMANDIE.COM 20/09/2012
  3. La fonte des glaces cet été dans l'océan Arctique a réduit la banquise dans des proportions jamais vues en 33 ans de relevés par satellites. Le recul de la banquise, un des signes du réchauffement climatique, se traduit aussi par une diminution de l'épaisseur de la couche de glace. D'après l'"US National Snow and Ice Data Center" (NSIDC), la banquise ne couvrait plus qu'une superficie de 3,42 millions de km2 à la date du 16 septembre, soit la moitié de la moyenne basse enregistrée sur la période 1979-2000. "Nous entrons en territoire inconnu", souligne le directeur du NSIDC, Mark Serreze, dans un communiqué publié mercredi. "Même si nous savions de longue date qu'à mesure du réchauffement de la planète, les changements les plus précoces et les plus prononcés seraient observés dans l'Arctique, peu d'entre nous étaient prêts à observer que ces changements se produiraient à cette vitesse", ajoute-t-il. La glace saisonnière, formée dans l'année et plus fragile, est de plus en plus présente, au détriment des couches de glace accumulées au fil des années, qui résistent le mieux aux rayons du soleil. La banquise de l'Arctique influe directement sur de nombreux phénomènes climatiques : plus son étendue diminue, plus les déplacements d'air chaud vers le nord et d'air polaire vers le sud sont marqués. "C'est vraiment ahurissant, bien au delà de ce que prévoyaient les scientifiques il y a quelques années", s'est inquiété Bob Ward, de la "London School of Economics and Political Science". "Il faut que nos décideurs politiques se réveillent et prennent conscience de l'ampleur et du rythme des conséquences du changement climatique." Selon certains modèles climatiques, les eaux de l'océan Arctique pourrait être totalement dégagées l'été avant 2050. ROMANDIE.COM 20/09/2012
  4. Les habitants de Betaua ont défendu courageusement et victorieusement leur forêt : permis d'exploitation retiré par le chef de district à une société minière, annulation par la justice d'un projet de port sur leur territoire. Nos partenaires de JATAM ont soutenu la communauté par tous les moyens, y compris vos dons. <p>Chaque fois que le chef du village et le responsable de campagne de JATAM appelaient à manifester, les villageois de Betaua répondaient présents en se rassemblant dans les rues. Ensemble, ils ont protesté contre le projet d'une mine de fer qui aurait détruit non seulement la forêt de leur communauté mais aussi une réserve naturelle avoisinante. La forêt pluviale du département de Tojo Una-Una sur l'île des Célèbes (ou Sulawesi) abrite de nombreux arbres de haute valeur comme l'ébène ou le meranti (shorea bracteolata). On y trouve aussi le Calao des Célèbes, une espèce d'oiseau endémique. [b]Le chef de district recule face aux protestations de la communauté[/b] Les habitants de Betaua n'avaient pas été informés, pratique habituelle, qu'une concession pour l'exploitation de minerai de fer avait été accordée à l'entreprise PT Ina Touna par le chef du district. Ils ont entendu pour la première fois parler de cette catastrophe imminente par les militants du réseau contre l'exploitation minière JATAM. Le chef de district a finalement cédé à la pression populaire en retirant le permis d'exploitation de l'entreprise. Mais ce n'est pas tout car le conflit s'est aussi joué devant la justice : en novembre 2011 le chef de district avait pris ses «précautions» en décalant les frontières de la commune de Betaua vers l'intérieur des terres par décret. Son but était d'utiliser les zones récupérées pour la construction d'un port... pour l'exportation de minerai de fer de la société PT Ina Touna ! Le tribunal de district a déclaré illégale l'action du gouvernement du district et rétabli les limites administratives d'origine. Il oblige par ailleurs le gouvernement à rembourser l'intégralité des frais de procédure judiciaire. [b]Un cas montrant l'importance des donations[/b] Andika Ndika, le chef de campagne de JATAM est extrêmement heureux de ce succès car JATAM avait pris part à la préparation et au financement de la plainte. «Même si PT Ina Touna n'a plus son permis d'extraction, le port aurait été une invitation pour d'autres sociétés et investisseurs à faire des demande de licences minières.» Ce cas montre avec quel succès notre partenaire indonésien utilise les dons dans la province de Sulawesi central. Soutenant de façon régulière l'action de JATAM à hauteur de 1.000 euros par mois, Sauvons la forêt vous appelle à poursuivre votre aide. Les activistes ont besoin de fonds supplémentaires pour construire par exemple un centre éducatif pour les peuples autochtones de Dondo et Lauje dans la province Toli-Toli. Le gouvernement local a délivré onze concessions dans une forêt tropicale de montagne qui est un lieu sacré pour des indigènes et où ils trouvent une précieuse eau potable. Le centre éducatif permettrait non seulement d'offrir la possibilité d'apprendre aux autochtones à lire et à écrire, mais aussi à les informer sur l'activité minière, la protection de la forêt et leurs droits juridiques. Ainsi des fonds sont attendus d'urgence pour l'achat de matériel scolaire, livres, brochures et meubles. SAUVONS LA FORET 01/08/2012 Merci vivement pour vos dons à JATAM et pour les indigènes de Toli-Toli.
  5. Bonnes nouvelles pour les Kichwa de Sarayaku en Équateur : au bout de dix ans d'une longue procédure, la justice leur a donné gain de cause contre le gouvernement équatorien en confirmant leur droit à l'autodétermination. Sauvons la forêt a soutenu le peuple Kichwa par des pétitions et des dons. <p>Bonnes nouvelles en provenance de la communauté indienne Kichwa, qui vit dans la région de Sarayaku en Équateur. Après dix ans, ils ont gagné leur procès contre le gouvernement équatorien. Depuis près de trente ans des entreprises sont intéressées par les réserves pétrolières de la région de Sarayaku. Bien organisée, la communauté locale avait résisté aux pressions du gouvernement et des compagnies pétrolières. En 2003, des ouvriers de compagnies pétrolières et militaires ont pris d'assaut la région, détruisant 260 hectares de forêt. Se retirant face à la résistance, ils laissèrent sur place 1,5 tonnes d'explosifs dont une grande partie est enterrée à ce jour. L'affaire est portée depuis 2005 devant la Cour interaméricaine des droits de l'homme (CIDH). Le 25 juillet 2012, la CIDH a émis une sentence sur le cas Sarayaku et confirmé la responsabilité de l’État équatorien dans la violation du droit du peuple Kichwa. Elle a octroyé des compensations à ce dernier et ordonné le retrait des explosifs de son territoire. Elle a en outre confirmé son droit à l'autodétermination. [b]Victoire obtenue « grâce à la solidarité des personnes et organisations engagées pour les droits des peuples autochtones »[/b] Les autochtones avaient porté plainte contre le gouvernement équatorien pour violations de leur droit foncier, des droit de l'homme et de leur autonomie légitime. Ils ont demandé le respect de leur droit à la consultation préalable, libre et informée définie par la Convention 169 de l'Organisation internationale du travail. Le forage pétrolier avalisé par le gouvernement équatorien et situé en plein coeur de la forêt tropicale menace l'intégrité culturelle et territoriales du peuple Kichwa. Sarayaku est situé dans la province de Pastaza, dans le sud-est du pays, au milieu de forêts vierges et intactes de l'Amazonie. Dans une lettre adressée aux organisations les ayant soutenus, les Kichwa ont commenté leur succès: «Sarayaku se déclare satisfait de cette victoire. Nous l'avons obtenu grâce aux efforts immenses de la population mais aussi grâce à la solidarité des personnes et organisations engagées pour les droits des peuples autochtones. Sarayaku déclare vouloir observer avec vigilance l'application de la décision du tribunal et le respect des territoires des peuples autochtones, en particulier au regard de projets nuisibles comme le forage pétrolier.» Sauvons la forêt avait soutenu le peuple Kichwa par des pétitions et des dons. Nous remercions chaleureusement tous les participants et donateurs au nom des Sarayakus. SAUVONS LA FORET.ORG 05/08/2012
  6. Dans une lettre ouverte adressée à Sauvons la forêt, le FSC Allemagne a fait une déclaration étonnante : « Votre affirmation selon laquelle le FSC est un écolabel est fausse et sans fondement. » Réponse de Sauvons la forêt par voie de communiqué de presse. Communiqué de presse relatif à la "lettre ouverte du FSC Allemagne à Sauvons la forêt" Dans une lettre ouverte adressée à Sauvons la forêt (Rettet den Regenwald e.V.), l'association FSC-Deutschland a fait une déclaration étonnante par la voix de son directeur M. Uwe Sayer : «Votre affirmation selon laquelle le FSC est un écolabel est fausse et sans fondement.» Pourtant, une simple recherche sur internet avec les termes «FSC» et «écolabel» offre quelques 450.000 résultats de pages web (source: google.fr) contenant les deux termes. Médias, organisations de protection de l'environnement ou marchands de meubles présentent depuis plusieurs années le FSC comme un «écolabel». Le FSC proteste-t'il aussi auprès de ces institutions, comme il le fait présentement auprès de notre association, contre la diffusion de cette «fausse» information le concernant ? Ou bien le FSC est-il dérangé par la pétition de Sauvons la forêt «IKEA, bien pire qu'un marchand de meubles» dans laquelle le géant du meuble suédois est critiqué pour ses coupes à blanc industrielles dans les forêts primaires de Russie ? Ces déforestations sont certifiées «durables» par le «label» du FSC. Plus de 62.000 personnes ont déjà signé la pétition à ce jour. Les critiques portant sur l'attribution du label FSC à des exploitations forestières industrielles dans les forêts boréales du nord de l'Europe n'ont absolument rien de nouveau. D'autres organisations telles Greenpeace et la Société suédoise pour la conservation de la nature (SSNC) dénoncent ces certifications depuis plusieurs années. La SSNC s'est d'ailleurs retirée d'un FSC qui certifie les coupes rases. Les organisations écologistes FERN et Robin Wood ont aussi quitté le FSC International. L'organisme qui gère et délivre le label du FSC à travers le monde n'est pas une organisation à but non-lucratif mais une société à responsabilité limitée basée à Bonn en Allemagne : FSC International Center GmbH. Grâce à la «Marque FSC», de nombreuses entreprises communiquent sur la performance environnementale de leur papier et de leur bois. La certification suggère au client qu'un produit provient d'une «gestion responsable des forêts» et non de la destruction des forêts pluviales. Le caractère trompeur de la certification par le FSC apparait une nouvelle fois dans le cas des coupes rases effectuées dans les forêts primaires russes. Le label FSC n'a rien d'écologique. Nous sommes tout à fait d'accord avec le FSC Allemagne sur ce point. Pétition de Sauvons la forêt IKEA, bien pire qu'un marchand de meubles Critiques sur les attributions du label FSC • Site d'informations général (anglais) FSC-Watch • Greenpeace 2008 Out of Control - High Conservation Value Forest Logging under FSC Controlled Wood in Finland • SSNC 2011: Under the Cover of the Swedish Forestry Model • SSNC 2011: Cutting the Edge: The Loss of Natural Forests in Sweden • SSNC 2010: SSNC resigns from forest certification in Sweden Voir : • Lettre ouverte du FSC à Rettet den Regenwald e.V. (allemand) Offener Brief des FSC zu Kampagne von RdR vom 30.06.2012 • Réponse de Sauvons la forêt à la lettre ouverte du FSC (allemand) Ihr “offener Brief an Rettet den Regenwald” vom 3. Juli 2012 Sauvons la forêt.org 05/07/2012
  7. PARIS (Sipa) — Brigitte Bardot, Alain Delon et Jean-Paul Belmondo ont appelé mardi dans une lettre ouverte aux "sages" du Conseil constitutionnel à "l'abolition de la torture animale" en France, estimant que "la corrida espagnole ne faisait pas partie du patrimoine et de la culture française". Le Conseil a auditionné le 11 septembre dernier les associations anticorrida. Une décision des sages de la rue de Montpensier est attendue vendredi. Dénonçant le régime dérogatoire dont bénéficie la corrida dans quelques régions du sud du pays où elle est considérée comme une tradition locale ininterrompue, les trois signataires rappellent que cette pratique "est considérée par le Code pénal comme un acte de cruauté condamné par deux ans d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende" . Les trois stars estiment que "lorsqu'un acte de cruauté est avéré, lorsque des sévices graves entraînant la mort sont infligés volontairement à un être vivant, un être sensible, la règle doit s'appliquer à tous, de la même manière et avec la même sévérité". "Il est temps aujourd'hui de bannir la torture, l'abolir sur l'ensemble du territoire", poursuit la missive, tout en fustigeant "le lobby de la tauromachie" et l'attitude du ministre de l'Intérieur Manuel Valls, qui avait pris la semaine dernière fait et cause pour le maintien de la corrida dans les régions où elle est historiquement et culturellement implantée. ROMANDIE.COM 18/09/2012
  8. WASHINGTON - Une étude menée aux Etats-Unis publiée mardi lie pour la première fois le bisphénol A (BPA), présent notamment dans les boites de conserve et les canettes, à l'obésité chez les enfants, ce qui pourrait relancer le débat sur cette substance chimique controversée. La plupart de la population américaine a des traces de ce plastique dans les urines, mais cette recherche indique que les enfants ayant les niveaux les plus élevés ont deux fois plus de risques d'être obèses ou en surpoids que ceux ayant les concentrations les plus faibles. C'est la première fois qu'une substance chimique dans l'environnement est liée à l'obésité chez des enfants dans un important échantillon national représentatif, souligne le Dr Leonardo Trasande, professeur adjoint de pédiatrie à l'Université de New York, principal auteur de l'étude qui a porté sur 2.800 jeunes âgés de six à 19 ans. Ces travaux sont publiés dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) daté du 19 septembre. L'étude, menée de 2003 à 2008, a notamment comparé le taux de BPA dans les urines et le poids des participants, qui selon les résultats ont été divisés en quatre groupes. - Environ 22% des enfants avec le taux le plus élevé de BPA étaient obèses contre seulement 10% chez ceux avec les niveaux les plus faibles. Ces résultats montrent une fois de plus la nécessité d'élargir notre approche pour lutter contre l'épidémie d'obésité en augmentation depuis plus de dix ans aux Etats-Unis, explique-t-il à l'AFP. Il est clair qu'un régime alimentaire malsain et le manque d'exercice contribuent à accroître la masse de graisse dans le corps mais, clairement, ce n'est pas tout, ajoute-t-il. Selon lui, l'étude laisse penser qu'il faut aussi prendre en compte des causes environnementales potentielles, particulièrement chimiques, qui pourraient être un facteur de plus contribuant à l'obésité. Ce chercheur souligne aussi que des études sur des animaux en laboratoire ont révélé des liens entre le BPA, soupçonné d'être un perturbateur endocrinien, et l'obésité. Cette recherche montre aussi que seuls les enfants blancs ont un risque accru d'être obèses avec le taux le plus élevé de BPA dans leurs urines, sans pouvoir l'expliquer. M. Trasande avance la possibilité de causes génétiques. Nous avons besoin de mener une étude qui examine la possibilité que le BPA perturbe l'équilibre hormonal chez les enfants encore plus jeunes car nous savons que de telles perturbations tôt dans le développement peuvent laisser des séquelles permanentes, dit ce chercheur. Il note aussi que les effets néfastes du BPA sont désormais reconnus par les autorités. L'agence américaine des médicaments (Food and Drug Administration) a récemment interdit cette substance dans la fabrication des biberons, à l'instar du Canada, de la France et du Danemark. Le parlement français a voté une interdiction totale du BPA pour tous récipients alimentaires à partir de 2014 et dès 2013 pour les produits destinés aux enfants de moins de trois ans. Mais la FDA a refusé en 2011 de bannir le BPA dans les cannettes en aluminium et autres conteneurs alimentaires, annonçant néanmoins certaines mesures pour diminuer l'exposition humaine à cette substance plastique. Le groupement professionnel américain représentant les fabricants de conteneurs alimentaires, l'American Chemistry Council (ACC), a rejeté cette dernière étude affirmant que des dizaines de recherches sur des animaux de laboratoire exposés au BPA n'avaient révélé aucun lien entre cette substance chimique et leur poids. ROMANDIE.COM 18/09/2012
  9. Une communication chimique remarquablement développée expliquerait le succès évolutif des fourmis. Ces insectes posséderaient en outre un odorat particulièrement fin grâce à un nombre exceptionnellement élevé de récepteurs olfactifs. Pour le démontrer, des essais vont être menés... sur des œufs de grenouilles. Les fourmis intriguent depuis toujours un grand nombre de passionnés. Les raisons sont nombreuses. Ce petit arthropode établit par exemple des colonies hautement spécialisées au sein desquelles le travail est distinctement partagé entre les individus. Par ailleurs, ces insectes peuvent se reconnaître après avoir établi un contact physique grâce à leurs antennes, la rencontre avec un «étranger» donnant parfois lieu à d’âpres combats. Cette information démontre un point souligné par plusieurs études : les fourmis savent prendre des décisions, parfois complexes, individuellement. La réussite de ce groupe reposerait en grande partie sur une communication chimique particulièrement bien développée. Comme chez la majorité des insectes, les signaux chimiques émis dans l’environnement peuvent être perçus par trois types de structures localisées sur les antennes. Les récepteurs olfactifs (OR) sont sensibles aux phéromones et aux odeurs. Ils représentent le groupe dominant. Les récepteurs gustatifs (GR) détectent également les phéromones, mais ils interviennent surtout dans le sens du goût. Les récepteurs ionotropiques (IR), dont la découverte est récente, ressemblent aux synapses neuronales sensibles au glutamate, un neurotransmetteur. Ils détecteraient des aminobutanes. Voici près de 30 ans que Laurence Zwiebel de la Vanderbilt University (États-Unis) se demande si l’extraordinaire succès des fourmis ne reposerait pas aussi sur un odorat particulièrement bien développé. Les études génétiques qu’il a dirigées viennent de lui donner raison. Les fourmis posséderaient, selon un article paru dans Plos Genetics, 4 à 5 fois plus de récepteurs olfactifs que la plupart des autres insectes. L’odorat des fourmis révélé par le génome Les génomes complets de deux espèces de formidés, Camponotus floridanus et Harpegnathos saltator, ont été totalement séquencés en 2010. Un procédé automatique a permis d’y retrouver toutes les informations génétiques codant pour des récepteurs antennaires. Les premiers résultats, dont la découverte de 100 gènes d’OR et de 10 gènes de GR chez Camponotus floridanus, ont intrigué les chercheurs, étant anormalement bas. Un nouveau protocole automatique, mais validé par un contrôle humain, a donc été établi. Harpegnathos saltator et Camponotus floridanus posséderaient respectivement 377 et 407 gènes codant pour des protéines présentant une affinité pour des composés chimiques volatils, i.e. des odeurs. Par comparaison, les abeilles en ont 174, les moustiques 74 à 158, les drosophiles 61 et les papillons bombyx 52. Les valeurs obtenues pour les GR et les IR étaient quant à elles dans la moyenne. Cet équipement génétique dote les fourmis du meilleur des odorats d'insectes. Une nouvelle phase de recherches va maintenant débuter : il faut déterminer les signaux chimiques faisant réagir chaque récepteur. Ce long travail a commencé et le protocole expérimental a déjà été testé pour plusieurs de ces récepteurs. Il est original : des gènes ciblés ont été injectés dans un ovule de grenouille. Ils ont alors été transcrits, traduits puis exprimés à la surface de l’œuf. Il ne reste plus qu’à rechercher les odeurs activant ces protéines et donc provoquant la production d’un faible courant mesurable. Et cela fonctionne ! L’huile d’anis, une substance naturelle utilisée comme répulsif pour les insectes, ferait bien réagir des récepteurs olfactifs chez la fourmi sauteuse Harpegnathos saltator. Le test s’est également révélé positif pour la viande de bœuf cuite chez les Camponotus floridanus… de sexe féminin. Personne ne sait pourquoi. Photographie de l'extrémité d'une antenne d'Harpegnathos saltator réalisée au microscope électronique à balayage. Les cils correspondent à des sensilles (organes sensoriels portés par les insectes). Ils interviennent dans les sens du goût, du toucher et de l'odorat. Anandasankar Ray FUTURA SCIENCES 18/09/2012
  10. Un écologiste qui affirme vouloir stopper "la destruction du climat" en empêchant des avions de décoller de l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle, a été condamné mardi à trois mois de prison avec sursis, pour sa quatrième tentative, début août. Pierre-Emmanuel Neurohr, 44 ans, comparaissait détenu car il avait été écroué à la prison de la Santé après sa mise en examen pour avoir tenté une nouvelle et cinquième fois en trois mois de bloquer un avion à Roissy, le 5 septembre. Le parquet de Bobigny avait requis six mois de prison ferme. "Vous n'êtes pas là pour vos idées, parce que vous pensez que les avions sont néfastes, pour un délit d'opinion (...), mais parce que vous les exprimez de la mauvaise manière, en commettant une infraction", a déclaré le procureur Abdelkrim Grini. "M. Neurohr persiste à revendiquer son geste mais également à le commettre. Aujourd'hui nous en sommes à la cinquième fois" et le prévenu "s'obstine à vouloir réitérer", a-t-il souligné, reconnaissant qu'il demandait "une peine sévère". Cet ancien salarié de Greenpeace, aujourd'hui chômeur, avait estimé un peu plus tôt que "la morale la plus basique exige de continuer ce combat", même si, avait-il précisé en pleurs et "fatigué", "après deux semaines à la Santé, je ne sais pas ce que je vais faire". Sa peine a été assortie d'une période de mise à l'épreuve de deux ans "avec interdiction de s'approcher de toute zone aéroportuaire française". Il a par ailleurs été condamné à 1.000 euros d'amende et à verser 2.828 euros de dommages et intérêts à Air France et Aéroports de Paris. "On espère que ça va vous aider à trouver d'autres moyens" pour militer, comme "les manifestations, les publications", a indiqué la présidente de la 17e chambre correctionnelle, Marie-Elisabeth Mescart. L'avocat d'Air France, Me Malka, a dénoncé un "fondamentaliste du climat" qui "considère que c'est normal de prendre en otage des avions". "Toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l'amélioration de l'environnement", a au contraire estimé le défenseur de M. Neurohr, Me Alexandre Faro. S'appuyant sur "un consensus scientifique", M. Neurohr affirme qu'"il ne faut pas dépasser l'émission de 1,5 tonne de CO2 par personne et par an" soit l'équivalent d'un vol Paris-Montréal. "En 2030, des régions entières de la planète seront dévastées par des sécheresses à répétition, ça se décide aujourd'hui." Le militant avait déjà été condamné en juillet à trois mois de prison avec sursis puis à une amende pour entrave à la navigation aérienne. Il a fait appel. Son avocat a par ailleurs déposé mardi une demande de remise en liberté auprès de la juge chargée d'instruire l'enquête sur sa dernière action. SCIENCES ET AVENIR 18/09/2012
  11. Les opposants aux gaz et pétrole de schiste, pas convaincus par le rejet de sept demandes d'exploration d'hydrocarbures annoncé vendredi par le président François Hollande, manifesteront samedi en région parisienne et dans le Gard dans le cadre d'une journée internationale. "Pour nous, ce n'est pas fini!", ont assuré mardi les représentants des anti-gaz de schiste lors d'une conférence de presse à Paris. "Le président de la République a annoncé le rejet de sept demandes de permis lors de la conférence environnementale, mais il reste une trentaine de demandes et une soixantaine de permis déjà accordés" de recherche d'hydrocarbures, a indiqué Alain Dordé, membre du collectif d'Ile-de-France. Pour les collectifs anti-gaz de schiste, une grande partie de ces permis ou demandes visent des gaz et pétrole de schiste, des hydrocarbures exploitables seulement par la technique de la fracturation hydraulique considérée à risques pour l'environnement et la santé. Lors de la conférence environnementale, M. Hollande a annoncé le rejet de sept demandes de permis d'exploration d'hydrocarbures dans la moitié sud de la France, le gouvernement considérant qu'elles visent les gaz de schiste. La ministre de l'Ecologie Delphine Batho a précisé mardi à Nantes, devant les parlementaires écologistes, que des permis déjà accordés seraient aussi annulés s'il apparaît qu'ils visent en réalité les gaz de schiste. "S'il apparaît quelque part en France qu'il ne s'agit pas de ce qui a été dit à l'administration, qu'il s'agit d'autre chose et qu'il s'agit de gaz de schiste, ils subiront le même destin que les précédents : si ce sont des permis délivrés, ils seront abrogés", a-t-elle affirmé. José Bové, chef de file des anti-gaz de schiste, a plaidé pour "une expertise en toute transparence" de l'ensemble des permis. La présidente du Medef, Laurence Parisot, est revenue mardi sur l'annonce présidentielle, disant avoir "très peur qu'avec les décisions qui sont prises sur ce sujet, nous soyons en train de priver la France d'un atout qui pourrait être vraiment considérable". "Quand on veut une France industrielle, il faut comprendre que la gestion du risque, ça fait partie du projet industriel", a déclaré la patronne des patrons lors de sa conférence de presse mensuelle. Dans le cadre d'une "journée mondiale contre les gaz et pétrole de schiste" (www.globalfrackdown.org), deux rassemblements principaux sont prévus en France ce samedi, à Tournan-en-Brie (Seine-et-Marne) et Saint-Cristol-lez-Alès (Gard). En Seine-et-Marne, sept communes sont concernées par des forages prévus en novembre dans le cadre de plusieurs permis d'exploration d'hydrocarbures, selon Caroline Pinet, membre d'un collectif anti-pétrole de schiste, qui pointe les risques de pollution des nappes phréatiques. Dans le Gard, la journée sera "internationale", avec des témoignages venus des Etats-Unis, du Québec, des Pays-Bas ou de Pologne. Une manifestation au Trocadéro inaugurera symboliquement, samedi matin, le "premier forage intramuros à Paris". Le député (EELV) des Bouches-du-Rhône François-Michel Lambert a de son côté annoncé le dépôt, "au nom du groupe des écologistes", d'une proposition de loi "visant à interdire définitivement les gaz et huiles non conventionnels". SCIENCES ET AVENIR 18/09/2012
  12. La mairie de Paris et les grands opérateurs télécoms ont annoncé mardi avoir trouvé un accord sur un projet de nouvelle charte de la téléphonie mobile à Paris qui joue le compromis entre l'exposition aux ondes des antennes-relais et la qualité de la couverture. Selon ce projet de charte qui sera soumis au vote du Conseil de Paris, les 15 et 16 octobre, l'implantation ou la modification des antennes relais répondra "à des critères de transparence et d'information, contenant l'exposition à un niveau aussi bas que possible tout en maintenant la couverture et la qualité de service à l'extérieur et à l'intérieur des bâtiments". En revanche, l'association Robin des Toits a critiqué "un vrai recul". Le projet, signé avec les quatre principaux opérateurs français -- Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile -- prend "en compte les préoccupations des Parisiennes et des Parisiens en conciliant l'aménagement numérique de la capitale en technologies mobiles avec la volonté de la ville de maîtriser l'exposition dans une relation partenariale de concertation renforcée", selon un communiqué commun de la mairie de Paris et des quatre opérateurs. Pour ce faire, les deux parties ont décidé de fixer "deux niveaux de champs maximaux à ne pas dépasser dans les lieux de vie fermés (appartement, bureaux): 5 volts par mètre ou 7 V/m" avec la 4G, conformes aux seuils réglementaires recommandés par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), selon la Fédération française des télécoms (FFT). Ils abandonnent donc le mode de calcul parisien d'un niveau d'exposition de 2 V/m, établi sur une moyenne de 3 points et sur 24H00, qui était en vigueur depuis la première charte signée en 2003, et adoptent le protocole de mesure de l'Agence nationale des fréquences (ANFR). "C'est un progrès par rapport à la charte précédente", estime l'adjoint au maire de Paris, Mao Peninou. La charte permet de remplir les deux objectifs que s'était fixés la Mairie: "Avoir la meilleure couverture possible en matière de téléphonie mobile sur Paris et notamment pour les futurs déploiements 4G, et maintenir au plus bas possibles les niveaux d'exposition aux champs électromagnétiques", qui baissent d'environ 20% avec la nouvelle charte. Selon la mairie de Paris, les opérateurs financeront, chaque année, une campagne de 400 mesures dans les établissements particuliers (crèches, écoles, établissements de soins). "Ce qui permettra à chacun des 1.200 établissements particuliers situés dans Paris de faire l'objet d'au moins une mesure de l'exposition tous les 3 ans". En contrepartie de ces engagements, "la ville de Paris mettra en oeuvre une concertation renforcée chaque fois que nécessaire", indique-t-elle ajoutant "qu'elle facilitera alors la recherche de solutions d'implantations d'antennes dans la capitale notamment par l'accès à son patrimoine". "Nous sommes très heureux de cette issue positive de la négociation avec la ville de Paris, car cette charte ouvre la voie à la 4G à Paris", s'est félicité le secrétaire général de Bouygues Telecom, Didier Casas. En effet, les opérateurs ont tous commencé à déployer des réseaux 4G, mais en province, car ils attendaient l'issue de cette négociation pour commencer le déploiement à Paris. Par ailleurs, cela permettra également au quatrième opérateur Free Mobile, qui utilise aujourd'hui le réseau 3G d'Orange en itinérance, de développer son propre réseau dans la capitale. Pour l'association Robin des Toits, ce projet de charte est par contre "un vrai recul", car le conseil de Paris avait voté en juillet 2010 que la renégociation de la charte de Paris devait se faire avec un objectif de 0,6 V/m. De plus, "il n'est plus fait mention de concertation locale auprès des mairies d'arrondissement, ce qui est une régression démocratique", insiste son porte-parole Etienne Cendrier. SCIENCES ET AVENIR 18/09/2012
  13. Le bisphénol A (BPA) présent dans notre quotidien est accusé de provoquer des dérèglements hormonaux chez l’Homme. Pour mieux comprendre cette interaction et mettre au point des substituts au BPA, des chercheurs l’ont étudié au niveau moléculaire. Utilisé notamment pour fabriquer des plastiques et des résines, le bisphénol A est un composé chimique que l'on retrouve au quotidien dans notre environnement domestique. En effet, il est présent dans les bouteilles, les biberons, les films de protection à l'intérieur des canettes ou encore sur les tickets de caisse où il est utilisé comme révélateur, par exemple. Or, les études menées sur le BPA ont mis en évidence les effets néfastes de ce composé industriel sur la reproduction, le développement et le métabolisme d'animaux de laboratoires. Aujourd'hui, les scientifiques jugent ainsi probable que le retentissement soit le même chez l’Homme. C’est d'ailleurs pour cette raison que la fabrication et la commercialisation des biberons contenant du bisphénol A sont interdits depuis janvier 2011 en Europe. Néanmoins, le composé et la manière dont il interagit avec l'organisme reste encore assez mystérieux. Des chercheurs de l'Inserm et du CNRS à Montpellier ont donc étudié au niveau moléculaire les interactions entre le BPA et le récepteur des œstrogènes, une de ses principales cibles. Grâce à un outil bio-informatique, les scientifiques sont parvenus à prédire son interaction avec le récepteur en 3D et à évaluer dans quelle mesure il modulait son activité. Mais ce n'est pas tout puisqu'ils ont également réussi à préciser les liaisons de potentiels substituts au BPA à ce récepteur. Or, si ces résultats, publiés dans la revue PNAS permettent évidemment d'en savoir plus sur le composé, ils constituent aussi une étape importante pour orienter la recherche. Ceci pourrait alors de mettre au point de nouveaux composés ayant les mêmes propriétés industrielles mais dénués de contraintes sanitaires. "Les résultats de notre étude ainsi que les outils cellulaires, biophysiques et bioinformatiques que nous avons mis au point vont permettre d'orienter la synthèse de nouveaux composés conservant leurs caractéristiques industrielles mais dénués de propriétés hormonales", expliquent Patrick Balaguer et William Bourguet, directeurs de recherche Inserm et principaux auteurs de l'étude cité dans un communiqué du CNRS. "Nous poursuivons actuellement notre travail pour mettre au jour les structures cristallographiques avec d'autres perturbateurs endocriniens, tels que les alkylphénols, les pesticides, les parabènes ou encore les benzophénones, et ainsi étendre notre programme informatique à ces polluants environnementaux. La mise à disposition de ces résultats devrait également faciliter l'évaluation du caractère "perturbateur endocrinien" de l'ensemble des molécules visées par la réglementation REACH (140.000 composés)", concluent les chercheurs. MAXISCIENCES 18/09/2012
  14. Actuellement en visite au Japon, le ministre canadien des Ressources naturelles, Joe Oliver, a souligné l'importance des exportations de gaz naturel vers l'Archipel. Troisième producteur mondial de gaz naturel, le Canada se concentre également sur la production du gaz de schiste, qui nécessite des forages plus profonds. Ce mardi, à Tokyo, M. Oliver a déclaré que son pays souhaitait commencer à exporter du gaz naturel vers l'Asie en 2014. Il a précisé que le Japon constituait un marché très important pour le Canada, susceptible de lui procurer en toute sécurité du gaz naturel liquéfié pour les prochaines décennies. NHK 18/09/2012
  15. Pour le commentaire NHK a interrogé, Takumi Fujinami, de l'Institut japonais de Recherche, sur la nouvelle politique énergétique adoptée la semaine dernière par le gouvernement nippon et dont l'objectif est la dénucléarisation du Japon à l'horizon 2030. Radio Japon : Que pensez-vous de la politique que le gouvernement japonais souhaite promouvoir pour mettre fin à la dépendance au nucléaire ? Takumi Fujinami : Ce projet est soutenu par la majorité des Japonais qui souhaitent se débarrasser au plus vite du nucléaire. Le coût d'une "dépendance zéro" sera toutefois exorbitant et le gouvernement a eu bien du mal à privilégier cette option. Mais je pense qu'il s'agissait avant tout de satisfaire l'opinion publique, en prélude aux prochaines élections législatives. RJ : Le gouvernement compte mettre en oeuvre sa politique par divers moyens, notamment en multipliant par 8 le recours aux énergies renouvelables. Pensez-vous que ce programme soit réaliste ? TF : Je pense qu'il est possible d'atteindre cet objectif. Les énergies renouvelables peuvent être utilisées à n'importe quel niveau, si on s'en donne les moyens. Mais leur coût se répercutera sur la facture énergétique et je pense qu'un débat s'impose désormais sur la répartition des dépenses entre les consommateurs japonais. Côté industrie, une augmentation du coût de l'électricité devrait avoir un impact négatif sur la compétitivité internationale. Des discussions s'imposeront également sur les moyens de se procurer des énergies renouvelables à moindre coût. Un système a d'ailleurs été introduit en juillet, imposant des tarifs fixes aux entreprises du secteur pour l'achat de l'électricité provenant des énergies renouvelables. Mais comme l'énergie solaire jouit d'un traitement préférentiel, l'électricité qu'elle produit est plutôt onéreuse. Et si par ailleurs l'éolien coûte moins cher, les zones les plus venteuses se trouvent près de la mer et loin des grandes villes. Je pense donc qu'il faudra plancher sur le développement d'un réseau de distribution et sur les modalités d'un recours bon marché à l'éolien. Mais je crois aussi que la consommation peut également être réduite. Autrefois, la demande énergétique était fortement liée à la croissance économique et il était donc difficile de la réduire si un certain niveau de croissance était ciblé. Mais grâce aux économies d'énergie consécutives au séisme de l'an dernier, on s'attend à une forte réduction de la demande par rapport aux estimations liées aux PIB, en 2011 et en 2012. La promotion des énergies renouvelables bon marché et la réduction de la demande devraient donc permettre au gouvernement d'atteindre assez rapidement l'objectif d'une "dépendance zéro" au nucléaire. Mais il faudra discuter des moyens de vivre et d'appréhender ces changements. NHK 18/09/2012
  16. BESANCON - Un dispositif de covoiturage entre la France et la Suisse a été lancé mardi pour remédier aux problèmes croissants de circulation rencontrés par près de 100.000 personnes au total dans la zone géographique de l'arc jurassien, a-t-on appris auprès des porteurs du projet. Chaque jour, 39.000 frontaliers quittent la Franche-Comté pour venir travailler en Suisse, dont près de 20.000 dans la zone du dispositif de covoiturage. 98% d'entre eux viennent travailler en voiture et 9 sur 10 sont seuls dans leur véhicule, constatent dans un communiqué les huit partenaires de ce projet, réuinissant notamment le parc naturel régional du Haut-Jura en France et le canton suisse du Jura. Ces flux génèrent de la congestion aux heures de pointe, de l'insécurité dans les traversées des villages. Ils contribuent fortement aux émissions de gaz à effet de serre et coûtent aux salariés une partie importante de leur salaire, expliquent les partenaires. Les salariés suisses, pour leur part, sont confrontés à un problème croissant d'engorgement des routes et à un manque de place sur les parkings de leurs lieux de travail. Les salariés sont donc invités à contacter gratuitement la centrale mobilité (+41 800 25 26 27) pour communiquer leur commune de résidence ainsi que leur lieu et horaires de travail. La centrale se charge ensuite de leur trouver une place dans un véhicule ou un passager. Un site internet (www.covoiturage-arcjurassien.com) a aussi été mis en place. Ce projet INTERREG, d'un budget total de 613.500 euros, bénéficie du soutien financier de l'Union européenne et de la confédération suisse. ROMANDIE.COM 18/09/2012
  17. STRASBOURG - L'incident à la centrale nucléaire de Fessenheim le 5 septembre, dans lequel deux salariés ont été légèrement blessés, n'a eu aucune conséquence, ni sur l'installation, ni sur les salariés ou les riverains, ni sur l'environnement, affirme EDF dans un rapport publié mardi.* Dans ce rapport de quatre pages, le gestionnaire de la doyenne des centrales nucléaires françaises, revient sur les causes de l'incident chimique survenu dans un réservoir de traitement d'effluents des réacteurs lors d'une activité courante de maintenance. Selon EDF, c'est l'adjonction sous forme solide d'un catalyseur dans une préparation d'eau oxygénée, qui aurait conduit à une réaction chimique rapide et dégageant de la chaleur. Ce dégagement de chaleur a provoqué l'ébullition du mélange et le dégagement de vapeur d'eau en mélange avec de l'eau oxygénée, poursuit l'opérateur, qui assure que cette vapeur est restée confinée à l'intérieur du bâtiment et n'a donné lieu à aucun rejet vers l'extérieur. Le local où a eu lieu l'incident est situé dans la partie nucléaire de la centrale mais en dehors du bâtiment réacteur et le fluide vidangé n'a jamais été en contact direct avec l'eau utilisée dans le réacteur, souligne EDF. Les deux salariés touchés présentaient des irritations à la main droite et ressentaient des picotements, qu'un lavage de main à l'eau a permis de supprimer, précise l'opérateur. EDF indique également que le mode opératoire d'adjonction (...) sera révisé pour prévenir ce type de réaction. Survenu vers 15H00, l'incident avait provoqué l'intervention d'une cinquantaine de pompiers. EDF, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et le gouvernement avaient minimisé la portée de l'événement. La ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, avait qualifié l'incident d'accident du travail, en demandant toutefois à EDF et à l'ASN un rapport complet sur cet événement. ROMANDIE.COM 18/09/2012
  18. BUCAREST - Les autorités roumaines vont demander à la justice d'annuler un permis environnemental octroyé cet été à un projet de mine d'or développé par la compagnie canadienne Eldorado Gold à Certej (ouest), a annoncé mardi le ministère de l'Environnement, faisant état d'illégalités. Nous faisons aujourd'hui (mardi, ndlr) un pas nécessaire pour réparer une illégalité (...) en demandant l'annulation du permis et la suspension des effets de ce document, a déclaré la ministre Rovana Plumb, lors d'une conférence de presse. Cet accord, délivré à l'insu du ministre selon elle, par l'agence régionale pour la protection de l'environnement de Timisoara (ouest), enfreint la convention d'Espoo sur lévaluation de limpact sur lenvironnement dans un contexte transfrontière ainsi que deux directives européennes. La ministre a accusé l'agence régionale de ne pas avoir pris en compte les inquiétudes de la Hongrie concernant des risques pour l'environnement liés à ce projet, qui prévoit l'utilisation de cyanure. Plusieurs ONG avaient critiqué début septembre l'octroi de ce permis, qui implique également le défrichage de 187 hectares de forêt. Mme Plumb avait aussitôt annoncé des vérifications et demandé la révocation du directeur de l'agence régionale. Le 27 juillet, la société Eldorado Gold avait pourtant annoncé dans un communiqué avoir reçu un permis environnemental clé pour l'exploitation du site de Certej. Selon les ONG, cet accord crée un précédent dangereux pour la Roumanie, alors qu'un autre projet controversé de mine d'or, développé par la société canadienne Gabriel Resources à Rosia Montana, un village au coeur des Carpates connu pour ses vestiges archéologiques romains, est en attente d'un permis environnemental depuis plus de 10 ans. Mme Plumb a toutefois assuré que les projets visant l'exploitation des ressources minérales seront évalués au cas par cas, aucun permis ne pouvant constituer un précédent pour un autre. Dans un communiqué transmis à l'AFP la semaine dernière, Eldorado Gold avait assuré que l'octroi du permis était en accord avec la législation roumaine et les règles européennes, y compris en ce qui concerne la consultation des pays voisins, et faisait suite à un processus d'évaluation s'étant étalé sur six ans. Eldorado Gold est une société canadienne basée à Vancouver (ouest du Canada) et qui exploite sept gisements d'or, de fer ou d'argent, en Chine, Turquie, Grèce et au Brésil. ROMANDIE.COM 18/09/2012
  19. Une vache qui a traversé la route entre les Reussilles (BE) et Les Genevez (JU) a provoqué un accident impliquant plusieurs véhicules. Un camion a percuté le bovin qui a été projeté contre une voiture qui a heurté à son tour une autre voiture qui suivait le camion. Le bovin a été tué sur le coup, a annoncé mardi la police cantonale jurassienne. Aucun blessé n'est à déplorer. Le trafic a été perturbé pendant environ deux heures mardi matin. ROMANDIE.COM 18/09/2012
  20. PARIS - Près d'une nappe phréatique sur deux affichait un niveau normal ou supérieur à la normale au 1er septembre, date qui marque généralement les niveaux les plus bas de l'année, a indiqué mardi le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). La situation des nappes, bien que contrastée selon les aquifères, est encore relativement favorable à la fin août, a souligné le BRGM dans un communiqué. La moitié des réservoirs (48%) affichaient un niveau normal à supérieur à la normale, avec des niveaux hétérogènes d'une région à l'autre, a indiqué le BRGM. En 2011, année marquée par un printemps historiquement sec, près des deux tiers des nappes phréatiques (63%) affichaient un niveau inférieur à la normale à la même époque de l'année. Les épisodes pluvieux qui ont marqué la fin du printemps 2012 ont été suffisamment significatifs pour assurer une partie de la recharge des nappes et pour satisfaire, dans plusieurs secteurs, les besoins en eau souterraine de la période estivale, a souligné l'organisme. Les niveaux étaient proches de la normale en Lorraine, Franche-Comté, Poitou-Charentes ou Provence-Alpes-Côte-d'Azur, mais le BRGM a constaté quelques situations déficitaires dans l'ouest du Bassin parisien, pour certains secteurs du Bassin aquitain ou dans le couloir rhodanien. ROMANDIE.COM 18/09/2012
  21. Publiée dans la revue Animal Behaviour, une étude internationale a évalué dans quelle mesure les professionnels étudiant la personnalité des grands singes sont influencés par leurs propres préjugés. Les résultats indiquent que la neutralité est généralement respectée, ce qui valide globalement les études sur la psychologie des grands primates. Des études antérieures suggèrent que les chimpanzés partagent avec nous les cinq grandes dimensions de la personnalité ‘humaine’ (nervosité, extraversion, ouverture à l'expérience, amabilité et conscience), et les orang-outans, trois (nervosité, extraversion, amabilité). Mais des chercheurs des universités d'Édimbourg (Écosse), de Kyoto (Japon) et de Tucson (Arizona) se sont posés la question suivante : les éthologues étudiant le comportement des primates pour dégager ce genre de conclusions ne sont-ils pas eux-mêmes influencés par leurs propres jugements de valeurs typiquement humains (ce qu’on appelle l’anthropomorphisme), ce qui pourrait biaiser les expériences ? Pour y répondre, les auteurs de l’étude ont envoyé, à 230 de ces professionnels travaillant dans des zoos ou des centres de recherche des États-Unis, du Canada, d'Australie et du Japon, un questionnaire d’évaluation de la personnalité des singes observés, comportant une cinquantaine d’items à noter sur une échelle de 1 à 7. Épluchant ensuite les résultats via le filtre d’une méthode statistique, ils ont "évalué les évaluateurs". "Nous avons constaté que (…) ces différences [de préjugés] entre les observateurs ne changeaient rien, ce qui suggère que ces observateurs ne projettent pas sur les animaux leurs propres idées concernant la personnalité, (..) et justifie donc le point de vue selon lequel les chimpanzés ont des personnalités, et peut-être [même] l’idée plus controversée selon laquelle leurs personnalités sont assez similaires à celles des humains", conclut le Dr Alexander Weiss, de l'Université d'Édimbourg cité par la BBC. MAXISCIENCES 03/06/2012
  22. Rapportées par la BBC, les observations d’une chercheuse britannique montrent que les chimpanzés sauvages utilisent une gamme de gestes intuitifs très semblables aux nôtres pour se faire comprendre de leurs congénères. Durant 8 mois, le Dr Anna Roberts, de l'Université de Stirling (Écosse), a étudié des chimpanzés à l'état sauvage en Ouganda. Elle dit avoir identifié chez ces primates environ 20 à 30 mimiques gestuelles destinées à communiquer entre eux. Mais là n'est pas le plus étonnant. En effet, la scientifique a pu constater que ces gestes étaient pour un tiers au moins semblables à ceux que nous utilisons pour nous exprimer. Inviter un congénère à s’approcher ou au contraire le congédier par des mouvements du bras : autant d’exemples de ces gestes utilisés par les chimpanzés dans des situations telles que l’apport de soins aux petits, l'alimentation, le sexe, l'agression ou la défense. Selon la scientifique, ces singes, tout comme nous, interprètent les gestes de leurs semblables également grâce au contexte. Mais la découverte de la capacité des chimpanzés n'est pas le seul point important dans la mesure où celle-ci pourrait permettre d'en apprendre plus sur le langage humain. "Les chimpanzés utilisent leurs gestuelles intentionnellement pour obtenir la réponse désirée de la part des autres chimpanzés et ils pourraient être le lien manquant entre la communication des singes et celle des humains", souligne le Dr Roberts. Cité par la BBC, celui-ci ajoute encore : "nous savons maintenant que ces gestes doivent avoir figuré dans le répertoire [de moyens de communication] de notre ancêtre commun et auraient pu être le point de départ de l'évolution du langage". "Une façon de définir la communication est : savoir déterminer ce qu’autrui veut dire en ‘lisant’ ses intentions dans son esprit… et nous avons découvert que les chimpanzés peuvent avoir une capacité similaire", conclut-il enfin. MAXISCIENCES 21/07/2012
  23. Publiant ses travaux dans Proceedings of the Royal Society B, une équipe internationale a mené une étude à long terme sur les chimpanzés d’une réserve de Zambie et a montré que certaines variantes de l’épouillage mutuel étaient propres à telle ou telle communauté, se transmettant d’une génération à l’autre au sein d’un même groupe : une véritable culture sociale. Dans l’immense enceinte de Chimfunshi, en Zambie, vivent en semi-liberté plusieurs communautés de chimpanzés, parfois "récupérés" de la captivité. Depuis 5 ans, les chercheurs d’une équipe internationale les observent, et ont noté un comportement particulier, dont ils viennent d’établir qu’il s’agit d’un acquis culturel, social (et non technique), transmis d’une génération à l’autre : une combinaison originale d’étreinte amicale, de lever de bras et de toilettage réciproque. Les scientifiques "suspectaient" depuis longtemps la nature culturelle – et non instinctive – de ce comportement, puisque ce dernier ne s’observe que chez certaines des communautés de chimpanzés de Chimfunsh, et non chez d’autres. Mais comment être sûr que ceci n’était pas dû à des facteurs génétiques ou écologiques, différents selon les groupes ? Une solution : l’observation des nuances dans cette pratique. Une nouvelle étude montre en effet que, parmi les 2 communautés qui utilisent cette forme particulière d’épouillage, les individus de la première s’étreignent plutôt la main, tandis que ceux de la seconde préfèrent "entremêler" leurs poignets. "En suivant les chimpanzés au fil du temps, nous avons pu montrer que 20 jeunes ont progressivement adopté ce comportement au cours de l'étude de cinq ans, la plupart du temps avec leur mère", précise le Dr Mark Bodamer, de l'Université Gonzaga à Spokane (Etat du Washington, États-Unis). "Ces observations permettent de conclure que ces chimpanzés apprennent socialement leur tradition locale, et que cela pourrait être une preuve de culture sociale", ajoute-t-il au vu des résultats publiés dans la revue Proceedings of the Royal Society B. "Nos observations indiquent également que les chimpanzés peuvent surmonter leurs prédispositions innées, ce qui pourrait leur permettre de manipuler leur environnement à partir de constructions sociales plutôt qu’à partir de simples instincts", conclut pour sa part le Dr Edwin van Leeuwen, de l'Institut Max Planck de psycholinguistique (Allemagne), auteur principal de l'étude. MAXISCIENCES 16/09/2012
  24. C’est dans Biology Letters que des chercheurs de plusieurs pays décrivent la nouvelle espèce de rongeur qu’ils ont découverte, en 2011, dans l’île indonésienne de Sulawesi : un ‘rat-musaraigne’ dont les mâchoires ne comportent que quelques incisives – une exception dans la famille. Paucidentomys vermidax - c’est son nom - se distingue de ses 2.200 espèces cousines par une dentition pour le moins inhabituelle chez ce type d'animaux. En effet, ce rongeur du groupe appelé ‘rats-musaraignes’, découvert en 2011 en Indonésie, est dépourvu de toutes ses molaires. D'après les descriptions réalisée, ne lui subsistent en fait que les incisives. Une particularité qui ne le gêne pas trop puisque le rat ne se nourrit que de vers de terre mous, faciles à mâcher. Les spécialistes pensent ainsi qu'il aurait, au fil de l’évolution, perdu les dents devenues inutiles. C’est dans les forêts tropicales des monts Latimojong et Gandangdewata, dans la partie sud de l'île indonésienne de Sulawesi (anciennement Célèbes), qu’une équipe internationale de biologistes dirigée par le Dr Jacob Esselstyn, de l'Université McMaster à Hamilton (Canada), a découvert cette espèce hors norme. "Faire pousser des dents est énergétiquement coûteux. Si une caractéristique n'est pas utile, la sélection naturelle finit par l'éliminer, ou du moins la réduire à l'état de vestige (dans lequel elle a perdu sa fonction ancestrale) a expliqué Esselstyn cité par Sci-News. Aussi, "il a probablement fallu des centaines de milliers d'années à ces rats pour perdre leurs dents", a t-il ajouté. Au vu d'un tel phénomène, le rat découvert pourrait ainsi très bien servir de modèle car il "montre comment le processus d'évolution peut conduire à la disparition de traits [adaptatifs] auparavant utiles, lorsque ceux-ci sont confrontés à de nouvelles conditions", soulignent les chercheurs. Sulawesi est la onzième plus grande île du monde. Sa géologie et sa géographie uniques en font un terrain de recherche privilégié. Ce rongeur Paucidentomys vermidax présente une dentition pour le moins inhabituel (Crédits : Museum Victoria) MAXISCIENCES 16/09/2012
  25. Publiant leur étude le 27 août dans Animal Behaviour, des chercheurs américains ont constaté expérimentalement que les geais de Californie, en découvrant le corps sans vie d’un congénère, réagissent de la même façon que face à un danger. Certains animaux, comme les éléphants, les chimpanzés ou les corbeaux, réagissent de façon particulière en présence du corps sans vie d’un des leurs. Teresa Iglesias, doctorante à l'Université de Californie à Davis, a voulu savoir ce qu’il en était chez une autre espèce de corvidé, le geai buissonnier (Aphelocoma californica). Afin d’observer leur réaction, elle a successivement présenté à ceux qui peuplent les jardins de la ville : un geai mort ; un geai empaillé dressé sur une perche ; un hibou naturalisé ; et enfin, du bois peint d’un motif ressemblant à celui des plumes de geai. Si les oiseaux n’ont pas réagi à ce dernier stimulus, ils ont fondu sur leur congénère empaillé, le considérant visiblement comme un intrus – cette espèce étant peu sociale et jalouse de son territoire. Face au hibou, le premier geai à avoir repéré le rapace s’est perché à proximité et a lancé des appels qui ont bientôt attiré de nombreux congénères, qui l’ont alors imité. Une façon de réagir à la présence d’un prédateur en ‘convoquant’ des renforts pour le repousser ou surveiller les environs, suppose Teresa Iglesias. Mais ceci n'a pas été le plus surprenant. Le geai mort en chair et en os, contrairement au spécimen empaillé, a suscité la même réaction que le hibou chez les autres oiseaux : l’appel de congénères reprenant à leur tout le ‘chant d’alerte’. Les oiseaux associent-ils la mort d’un des leurs à la notion de danger immédiat ? Teresa Iglesias a observé que si les premiers appels n’attiraient personne, les geais ‘découvreurs’ recommençaient depuis une branche plus haute : "on aurait dit qu'ils essayaient activement d'attirer l'attention", dit-elle. "Je pense qu'il y a une possibilité énorme qu'il y ait beaucoup plus à apprendre sur la vie sociale et affective des oiseaux", conclut ainsi la chercheuse cité par Science Daily. Image : Walter Siegmund / Wikipedia MAXISCIENCES 16/09/2012
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