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BelleMuezza

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Tout ce qui a été posté par BelleMuezza

  1. Le 29 septembre dernier, Sea Shepherd France publiait un communiqué intitulé "Les surfeurs réunionnais, une honte pour la communauté mondiale du surf". Suite à une quatrième attaque cette année, la deuxième mortelle, une panique ambiante (qui peut émotionnellement se concevoir) en a mené certains à réclamer activement auprès des autorités la solution aussi moralement dérangeante que concrètement inefficace d'une "pêche préventive" des requins "sédentarisés et ayant pris goût à la chair humaine". Si l'inquiétude peut aisément se comprendre, la battue aux requins est quand à elle, critiquable en tous points. Sans revenir ici sur les chiffres, sans même invoquer la situation dramatique des requins et leur rôle essentiel dans un écosystème océanique fragile, nous souhaitons seulement revenir sur les faits. Ce qui a d'autant plus déclenché notre colère chez Sea Shepherd, c'est précisément que parmi ces groupes de pression en faveur de la battue figurent des surfeurs. Pourquoi en vouloir davantage aux surfeurs qu'aux commerçants ou aux citoyens lambda de cette prise de position ? Non pas parce que nous «avons une dent contre les surfeurs» comme cela a pu être dit par certains, mais justement parce que nous en sommes proches. Depuis toujours, le noyau dur de Sea Shepherd est composé de surfeurs, ils font partie des nos vétérans, ils sont avec nous en première ligne à bord des navires et à terre. Ils sont nos frères d'armes dans la lutte pour la défense des océans. Partenaires de «Surfeurs for Cetaceans», de «Women for Whales» (femme surfeuses engagées pour la défense des baleines) et de plusieurs surfeurs de renom parmi lesquels Kelly Slater ou Dave Rastovich mais aussi d'innombrables surfeurs anonymes, un lien fort a existé de tout temps entre la communauté du surf et Sea Shepherd. Ce lien s'enracine dans l'amour et le respect des océans. Si les attaques de requins sont des tragédies humaines, il n'en reste pas moins que le respect de la vie des océans et des requins devrait être une valeur non négociable pour tous et à fortiori pour les surfeurs. Je reviens aussi sur une affiche que nous avons décidé de publier, alors même que la polémique commençait à retomber, à la suite du courrier signé du président de la ligue de surf (entre autres signataires), réclamant «d'urgence une deuxième battue aux requins», nous expliquons l'accroche. Elle est de nature à interpeler : «e plus gros risque pour un surfer est d'être confondu avec un connard». Le choix des mots n'est pas anodin et il convient d'en analyser le sens la tête froide. Le message à comprendre est bien que quand un surfer passe pour un connard, c'est qu'il y a une confusion. Pourquoi ? Parce que la nature du surfer n'est justement pas celle d'un connard... il est compréhensible que le message ait pu être mal interprété par certains, surtout à chaud mais s'il y a un message que nous souhaitons clarifier, c'est bien celui là. Alors, qu'est ce qui peut bien créer cette confusion et faire passer les surfeurs pour des connards ? Et bien, c'est d'avoir une poignée de surfeurs qui ne représentent ni le courant majoritaire, ni la philosophie dominante de la communauté mais qui s'exprime néanmoins en son nom haut et fort dans les média et auprès des autorités. On nous a reprochés de ne pas être sur place et de juger depuis la lointaine métropole de ce qui se passait à La Réunion. Mais on peut aussi retourner cet argument dans l'autre sens : quelle image du surf réunionnais dans son ensemble, ces quelques surfeurs pro-pêches renvoient ils au monde extérieur ? A tous ceux qui ne sont pas sur place ? Quelle image donnent-ils de La Réunion ? Aussi peu nombreux soient-ils, ils sont les seuls que nous ayons vus et entendu de l'extérieur. Ils sont donc, de facto, devenus les porte-parole de tous. Nous avions la conviction au moment où toute cette polémique a commencé, que l'ensemble des surfeurs ne défendait pas la pêche préventive, mais nous n'imaginions pas à quel point, cette minorité pro-pêche n'était pas représentative de la communauté du surf réunionnais. Cet état de fait, rend d'autant plus dommageable et injuste cette réappropriation par quelques-uns de la «parole du surfer Réunionnais». Et en cela, les surfeurs qui ont toujours été contre cette battue aux requins mais qui ne l'ont pas suffisamment exprimé, sont partiellement responsables et c'est cela aussi que nous tenons à souligner. Cela dit, nous remercions tous les réunionnais (parmi lesquels de nombreux surfeurs) qui nous ont envoyé des messages courant septembre pour nous alerter sur la situation et nous demander d'intervenir. Dans tous les combats que nous menons, même si les problématique diffèrent, nous retrouvons des schémas similaires à ce qui s'est passé ici : un groupe restreint de gens pro-chasse/pêche extrêmement déterminé et combatif face à une majorité qui ne cautionne pas mais qui se tait... Ce groupe restreint tente d'ailleurs -souvent avec succès- de s'attribuer par défaut le crédit des voix de cette majorité silencieuse. Comme l'a mentionné le Capitaine Watson dans sa lettre ouverte, les surfeurs sont les ambassadeurs des mers, et s'ils sont solidaires de leurs frères surfeurs, ils devraient l'être également des animaux marins avec qui ils partagent les vagues que leur offre l'océan. Nous recevons depuis longtemps des demandes émanant de la Réunion venant de volontaires désireux d'ouvrir une antenne locale de Sea Shepherd sur l'ile. Donc il est faux de croire que cette polémique (dont nous nous serions volontiers passés quoi qu'en disent certains) est pour nous un moyen «d'implanter Sea Shepherd dans l'océan Indien». Jusqu'à présent, Sea Shepherd France s'est toujours refusé à autoriser l'ouverture de ce groupe en raison des limites logistiques et financières, et d'une coordination avec la métropole rendue difficile pour cause de distance géographique. Les événements récents et les nombreux messages que nous avons reçus juste avant cette polémique et tout le long nous ont convaincu d'ouvrir un groupe sur l'île afin de fédérer ceux qui le souhaitent autour d'un objectif commun, plus global que la seule problématique des attaques de requins, pour une préservation de la réserve marine dans son ensemble et pour faciliter à terme, des interventions anti-braconnage de la flotte de Sea Shepherd au sein de l'océan Indien. Cet objectif doit se réaliser avec et non pas contre les surfeurs réunionnais respectueux des océans. Le but de ce texte n'est pas d'appeler qui que ce soit à rejoindre ou à soutenir ce groupe, simplement à réaffirmer que Sea Shepherd n'est pas l'ennemi des surfeurs, qu'ils soient de La Réunion ou d'ailleurs. Lamya Essemlali, Présidente Sea Shepherd France Notre Planète Info 05/11/2011
  2. Une équipe internationale de scientifiques menée par l'université de Copenhague au Danemark suggère que l'activité anthropogénique et le changement climatique ont perturbé l'histoire génétique de 6 grands herbivores, déclenchant l'extinction ou la quasi extinction de larges populations de mammifères en 10 000 ans. Les résultats, publiés dans la revue Nature, permettent de reconstituer le puzzle de l'avenir des mammifères vivants actuellement alors que la planète est soumise à un réchauffement planétaire. "Nos résultats invalident les théories soutenant une cause unique pour ces extinctions", explique l'auteur principal, le professeur Eske Willerslev du centre de géogénétique de l'université danoise. "Nos données montrent qu'il convient d'être prudent dans les généralisations concernant les extinctions passées et actuelles des espèces ; les impacts relatifs du changement climatique et l'empiètement humain sur les extinctions dépendent fortement de l'espèce étudiée." Beth Shapiro, co-auteur et professeure agrégée de biologie à l'université d'État de Pennsylvanie (Penn State University) aux États-Unis fait remarquer que les 6 espèces en question, le rhinocéros laineux, la mammouth laineux, le cheval sauvage, le renne, le bison et le boeuf musqué, étaient en plein épanouissement au cours du Pléistocène(1). "Cette période a été marquée par des fluctuations climatiques, à savoir de longs intervalles chauds appelés périodes interglaciaires, pendant lesquels le climat est similaire au climat actuel, suivis de longues périodes d'intervalles froids appelés périodes glaciaires, ou âges de glace", commente le professeur Shapiro. "Bien que ces animaux pourtant adaptés au froid prospéraient mieux pendant les âges de glace, ils parvenaient à trouver des endroits où le climat était juste ce qu'il fallait pour qu'ils puissent survivre pendant les périodes chaudes. Ensuite, après le pic du dernier âge de glace, il y a environ 20 000 ans, leur sort changea. Nous essayons de comprendre ce qui a provoqué ce changement. Pourquoi ces animaux n'ont plus trouvé de refuges sûrs où ils pouvaient survivre pendant les périodes plus chaudes ?" Pour ce faire, les chercheurs ont compilé plusieurs données pour tester les théories expliquant pourquoi et comment le rhinocéros, le mammouth et le cheval sauvage ont connu une extinction alors que le renne, le bison et le boeuf musqué ont survécu. "Une source d'informations que nous avons utilisée est l'ADN des animaux eux-mêmes", commente la chercheuse américaine. "Avec ces données génétiques, il a été possible d'estimer le moment et la manière dont les populations augmentaient et se réduisaient en fonction du climat et de la perte de climat." Les données climatiques provenant des périodes glaciaires et interglaciaires, notamment les schémas des températures et des précipitations, ont également été compilées. L'équipe a également rassemblé des données archéologiques afin d'évaluer l'étendue de l'impact de nos ancêtres sur la survie des six espèces. "Par exemple, dans les endroits où des ossements d'animaux avaient été utilisés pour la cuisine ou pour fabriquer des lances, nous savons que l'homme vivait à proximité et utilisaient les animaux pour ses besoins", commente-t-elle. "Même aux endroits où nous n'avons pas trouvé de preuves d'utilisations des animaux par l'homme, si les deux vivaient à proximité à la même époque, l'homme pourrait avoir influencé la survie des animaux." L'équipe a découvert qu'à l'exception du rhinocéros laineux, dont l'habitat n'a jamais recouvert celui de l'homme, les cinq autres mammifères ont été soumis à l'influence humaine, notamment car nos ancêtres empêchaient les animaux de trouver des refuges alternatifs notamment à cause de l'expansion des populations humaines. "En conclusion, il convient de retenir que lors du dernier réchauffement, lorsque la période glaciaire est passée à la période interglaciaire actuelle, un élément a empêché les animaux de faire ce qu'ils ont toujours fait, à savoir, trouver de nouveaux refuges, ou des territoires où maintenir leur population", conclut le professeur Shapiro. "Cet élément était probablement l'Homme". Les résultats indiquent que bien que les périodes chaudes forçaient ces espèces à surmonter plusieurs obstacles, ce sont cependant les évènements évolutionnaires qui ont eu un impact plus important. "Nous n'avons pas pu déterminer les modèles qui caractérisent les espèces éteintes, malgré la grande quantité de données analysées", commente l'auteur principal, Eline Lorenzen de l'université danoise. "Cela montre qu'il sera difficile pour les experts de prédire comment les mammifères réagiront au prochain changement climatique planétaire, en vue de prédire les espèces susceptibles de disparaître et celles qui survivront." L'équipe d'experts était composée de paléontologues, de géologues, de généticiens et de modélisateurs spécialisés en climatologie d'Argentine, d'Australie, du Canada, de Chine, du Danemark, d'Allemagne, des Pays-Bas, de Norvège, du Panama, de Russie, d'Espagne, de Suède, du Royaume-Uni et des États-Unis. Source : Communautés européennes, 1990-2011 / CORDIS, http://cordis.europa.eu/ Notre Planète Info 09/11/2011
  3. Les plateformes glaciaires du Canada changent à un rythme inattendu, leur étendue ayant diminué de presque 50% au cours des six dernières années. Cet été seulement, la plateforme de Serson a presque entièrement disparu, et celle de Ward Hunt s'est fracturée. Il en est résulté une perte de près de trois milliards de tonnes de glace, ce qui correspond à environ 500 fois la masse de la grande pyramide de Gizeh. Des chercheurs de l'Université d'Ottawa et de l'Université Carleton insistent sur l'importance de ces transformations. "C'est notre littoral qui est en train de changer, dit Derek Mueller, chercheur au Département de géographie et d'études de l'environnement de l'Université Carleton. Ces entités géographiques uniques et massives qu'on considère comme faisant partie du Canada sont en train de disparaître, et elles ne reviendront pas." Luke Copland, chercheur au Département de géographie de l'Université d'Ottawa, affirme que "depuis la fin de juillet, des portions équivalant à une fois et demie la taille de l'île de Manhattan se sont détachées". Il ajoute que les plateformes pétrolières devraient surveiller de près la situation, car le nombre d'icebergs flottant vers le sud risque d'augmenter, ce qui pourrait menacer les installations de forage situées dans la mer de Beaufort ou dans la mer de Tchoukotsk, entre autres. Après avoir répertorié par imagerie satellite les changements survenus cet été, les chercheurs ont constaté que la taille de ces plateformes glaciaires avait diminué considérablement presque chaque été depuis 2005. Cette attrition rapide aura des conséquences permanentes. Les chercheurs attribuent ce récent vêlage à l'effet conjugué du réchauffement des températures et de l'augmentation des eaux libres. C'est dans un climat plus froid et différent du nôtre que les plateformes de glace se sont formées et maintenues. Leur disparition laisse présager le retour éventuel de conditions que l'Arctique n'avait pas connues depuis des milliers d'années. Les plateformes glaciaires d'un âge avancé et d'une bonne épaisseur sont relativement rares dans l'Arctique. Ces formations diffèrent nettement de la glace marine ordinaire, dont l'épaisseur dépasse rarement quelques mètres et qui peut disparaître en quelques années. Le Canada possède les plus vastes plateformes glaciaires de l'Arctique, lesquelles sont situées le long du littoral nord de l'île d'Ellesmere. Ces masses de glace flottante, d'une épaisseur qui tourne généralement autour de 40 mètres (l'équivalent d'un immeuble de dix étages) mais qui peut parfois atteindre 100 mètres, se sont épaissies au fil du temps sous l'effet des accumulations de neige, de glace marine et, dans certains cas, d'eau des glaciers. On pense qu'elles auraient été en place pendant une bonne partie des derniers millénaires. Source : Ice Shelves Breaking up at High Speed - Carleton University Notre Planète Info 12/11/2011 - Florent Bouvier
  4. Fantasme d'écolo (ou de grand enfant) il y a encore quelques années, la maison en bois est aujourd'hui une réalité accessible et le marché est en pleine expansion. Retour sur les raisons d'un succès grandissant et sur les améliorations à faire. * Découvrez en image les étonnantes maisons en bois sur Futura Sciences. Anecdotique il y a encore cinq ans, la construction de maisons en bois connaît un véritable essor, de plus en plus de Français étant désormais séduits par ce matériau écologique, naturel et respectueux de l'environnement. « Il y a cinq ans, la construction en bois représentait seulement 5 % du marché de la construction individuelle », affirme Pascale Diacono, directrice du salon Vivons bois, qui s'est tenu du 4 au 7 novembre à Bordeaux. « Mais désormais, cela représente 10 % du marché total de la construction avec 20.000 maisons en bois construites en 2011, contre 15.000 en 2009, 10.000 en 2005 et 5.000 en 2000 », se félicite Loïc de Saint Quentin, secrétaire général de l'Association française des constructeurs bois (Afcobois). « Cette évolution s'explique par le fait qu'il y a vingt ans, les maisons individuelles étaient réservées à une clientèle plutôt aisée, une sur deux notamment était réalisée par un architecte, ils ne voulaient pas une maison banale. Mais depuis dix ans, des gens plus modestes s'y intéressent et même des primo-accédants », souligne-t-il. Parallèlement, de plus en plus de Français ont recours au bois pour procéder « aux extensions et surélévations de leurs logements, ce qui constitue un nouveau marché », pointe M. de Saint-Quentin. Maison en bois : l'argument d'économie d'énergie Selon lui, les aspects environnementaux – un mètre cube de bois permettant de capter et de stocker près d'une tonne de CO2 – et la performance thermique de ce matériau, qui permet de faire de vraies économies d'énergie, sont les deux principales raisons qui expliquent cet engouement. Ainsi, 25 % des maisons labellisées « bâtiment basse consommation » (BBC) sont des constructions en bois. Les maisons en bois demeurent cependant toujours plus chères que les demeures construites en parpaings : environ 1.500 euros le m2 pour les premières contre 1.200 euros le m2 pour les secondes. « Mais cette différence de prix tend à se réduire », estime M. de Saint Quentin. Parallèlement, le nombre de constructions en bois dans le logement collectif, les immeubles de bureaux, les hôtels ou la construction de bâtiments publics (lycées, écoles) est en plein développement. Grâce aux récents progrès techniques, il est désormais possible d'édifier des immeubles en bois allant jusqu'à trois étages et « il y a une vraie demande pour aller au-delà », affirme Mme Diacono. La France un peu à la traîne Des immeubles en bois comptant huit, voire dix étages, ont déjà vu le jour en Suède et Royaume-Uni mais en France, « nous sommes un peu à la traîne », regrette Philippe Gallimard, représentant du pôle de compétitivité Xylofutur et professeur à Bordeaux I. Les maisons en bois représentent aujourd'hui 10 % du marché de la construction individuelle. Ici, une maison en bois en Norvège. hippocamp29, Flickr CC by nc-sa 2.0 Une autre faiblesse du marché français pointée par Christian Colvis, architecte-designer spécialiste du pin maritime et directeur scientifique du projet Innovapin, est que «63% des constructions en bois ne sont pas issues de forêts françaises». « Nous avons du bois mais seulement quelques entreprises qui se sont lancées dans sa transformation », selon M. de Saint Quentin. Les constructeurs se tournent donc vers l'Allemagne, l'Autriche et les pays scandinaves pour trouver des produits correspondant à leurs besoins. En 2010, la filière bois française affichait un déficit de 6,4 milliards d'euros, selon le ministère de l'Agriculture. Futura Sciences 12/11/2011
  5. Des chercheurs ont décrypté le vol des syrphes, des insectes diptères aux déplacements spectaculaires. Sur l'aile, une partie mobile, qui ressemble étrangement à un aileron d'avion, peut être déployée ou rétractée, semblant jouer un rôle important dans les changements de direction et de vitesse. Grâce à une vidéo à haute résolution permettant de décomposer les images avec des intervalles de temps très courts, des scientifiques ont mis en évidence la technique de vol des syrphes, des insectes diptères (ayant donc donc deux ailes, comme la mouche). Voir la vidéo : http://bcove.me/871b2kqe Les syrphes sont des animaux exceptionnels à plusieurs titres. D’abord par leur mimétisme. Ils ressemblent étrangement aux abeilles, avec leurs rayures souvent jaunes et noires sur l’abdomen. Ensuite, ils sont particulièrement appréciés par les arboriculteurs et agriculteurs puisque leurs larves sont carnivores et se nourrissent notamment d’aphides (des pucerons nocifs pour les cultures) et les adultes sont pollinisateurs. L'alula, une surface mobile sur l'aile En vol, les syrphes font preuve d'une grande habileté et sont capables de voler sur place. On les voit d’ailleurs souvent en vol stationnaire au-dessus des fleurs qu’ils s’apprêtent à butiner. Des chercheurs de l’université d’Oxford avaient déjà mis en évidence les mécanismes impliqués dans ce vol immobile. Cette fois, ils ont étudié comment ces diptères peuvent si rapidement modifier leur vitesse pendant leur vol et changer de direction. L’ensemble des diptères, contrairement à la plupart des autres insectes, ne possèdent qu’une paire d’ailes. Plus exactement, l’autre paire est atrophiée et forme des balanciers appelés haltères, dont le rôle est important dans l’équilibre de l’insecte lorsqu’il est en vol. À la base de chaque aile, contre le corps, se trouve l’alula. C’est une sorte de lobe, situé sur l'arrière, qui représente environ 10 % de sa surface et dont l’arrangement permet à l’aile d’être au repos à plat le long du corps de l’insecte. L’alula est mobile, indépendamment de l'aile, et actionnée par la troisième sclérite axillaire (partie du thorax) qui joue un rôle dans les changements de vitesse de vol chez quelques mouches. Cette alula est impliquée dans les changements de direction et de vitesse lorsque le syrphe est en vol, comme le montrent les résultats de l'analyse publiée dans Journal of the Royal Society Interface. En effet, elle peut prendre deux états différents : rétractée ou à plat. En fonction de cet état, le mouvement et la vitesse de l’aile sont modifiés. Le pilotage de la syrphe Plusieurs paramètres sont liés à la modification d’état de l’alula : l’amplitude du battement de l’aile, ses angles d’attaque lors du battement et le moment de la supination (mouvement de rotation entre la phase descendante et la phase ascendante de l’aile). Autant de paramètres qui sont également corrélés à la modification de vitesse de vol. En outre, à l’instar des rameurs sur une barque qui cessent leur mouvement à droite afin d'effectuer un virage à gauche, les syrphes ne déploient qu'une seule alula pour se diriger, ce qui crée une accélération d’un côté, mais pas de l’autre. Cette dissymétrie provoque le changement de direction à la manière des ailerons d'un avion. Toutes les inventions humaines pour voler – échecs et réussites – sont inspirées du monde animal, que ce soit des oiseaux, des mammifères (chauve-souris, écureuil volant, etc.) ou des insectes. La technique de vol des syrphes donnera peut-être de bonnes idées aux ingénieurs et inventeurs… Futura Sciences 11/11/2011
  6. Déflié parisien contre la construction d'un aéroport à Nantes(France) Les opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes, près de Nantes, ont rejoint Paris à vélo et en tracteurs pour dénoncer samedi un projet qu'ils jugent "inutile" et qui empiète sur des terres agricoles, avant de se disperser vers 17H00. Au moins 3.000 personnes arrivées pour la plupart en cars, selon les organisateurs, ont pris - pacifiquement - d'assaut la capitale dans la matinée, a constaté l'AFP. Arrivés en majorité de l'ouest, à 400 km de là, dont plusieurs dizaines à bicyclette, les manifestants ont remonté le bd Saint-Michel jusqu'aux jardins du Luxembourg qui entourent le Sénat, en présence d'un fort dispositif policier et sans incident. Des banderoles proclamaient "Oui aux moutons, Non aux avions", ou pour les "bocages et pâturages contre l'aéroport" - dont les travaux doivent commencer en 2014. Cinq tracteurs avaient pris position aux abords du Sénat dès le début de la matinée. Quelques animaux de la ferme, vaches, moutons, chèvres, étaient poussés devant le cortège mené par José Bové, eurodéputé écologiste (EELV). "Tout au long du parcours, ceux qui sont venus à vélo ont reçu un merveilleux accueil de la population", s'est réjoui Julien Durand, de la Coordination des opposants au projet, précisant que les manifestants s'étaient dispersés vers 17H00 après un rassemblement place Honnorat, entre les jardins du Luxembourg et ceux de l'Observatoire. "Ce combat est devenu une cause nationale, on n'a plus besoin d'expliquer: tout le monde nous rejoint dans la nécessité de défendre les terres agricoles", a-t-il déclaré à l'AFP. Le projet empiète sur des terres agricoles dédiées à l'élevage - lait et viande - et aux cultures fourragères, "pourvoyeuses d'emplois", a-t-il relevé. Certains manifestants étaient déguisés en vaches, en paysans ou en fermières, outils à la main, s'égosillant contre un projet qui ne vise, selon l'un d'eux, qu'à "faire plaisir à Vinci"- le groupe missionné pour la construction du nouvel aéroport. L'idée, qui date maintenant de plus de 40 ans, est de remplacer l'aéroport actuel, Nantes-Atlantique à 10 km au sud-ouest de la ville, par un aéroport plus étendu, quelque 25 km au nord. Après l'enquête publique en 2006, la déclaration d'utilité publique en février 2008, et, en décembre dernier, l'attribution de la réalisation et de la concession pour 55 ans au groupe Vinci, l'ouverture de l'aéroport est prévue en 2017. Sciences et Avenir 12/11/2011
  7. Publiant leur étude dans la revue Functional Ecology, des chercheurs britanniques ont imaginé une méthode pour évaluer l’âge de la maturité sexuelle chez la tortue caouanne, trop difficile à suivre individuellement en pleine mer durant des années. Leur conclusion : une femelle ne peut pondre avant 45 ans, d’où la grande fragilité de cette espèce menacée. Comment suivre, de sa naissance à l’instant où elle revient pondre, pour la première fois, sur son rivage natal, un animal à grande longévité, qui passe la majeure partie de sa vie à parcourir les fonds sous-marins, comme la tortue caouanne ? "Les précédentes estimations de l’âge de leur maturité sont disparates, allant de 10 à 35 ans. Il était impossible d’avoir une sorte de consensus", explique le Pr Graeme Hays, de l'Université de Swansea (Pays de Galles) cité par BBC Nature. Pour pallier cette difficulté, son équipe a procédé à un calcul, à partir de données issues de décennies d’observations de terrain. Elle a comparé la taille de nouveaux nés, tagués et mesurés sur un site d’éclosion en Floride, à celle des mêmes individus, mesurée environ 450 jours plus tard dans les Açores, première étape de leur voyage à travers l’Atlantique nord. Les chercheurs ont pu ainsi établir le taux de croissance (taille en fonction de l’âge) approximatif des animaux. En rapprochant cet élément de la taille des femelles pondeuses, mesurée sur plusieurs sites de nidification bien étudiés, les chercheurs ont pu estimer l’âge de celles-ci : ce n’est pas avant 45 ans que ces reptiles femelles peuvent procréer ! "Plus un animal prend du temps pour arriver à maturité, plus sa population est vulnérable aux causes de mortalité", souligne le Pr Hays. Cette étude donne ainsi "une meilleure idée de combien de temps les efforts de conservation doivent être maintenus sur les plages de nidification", conclut Bryan Wallace, conseiller scientifique pour le Programme de Conservation International Sea Turtle Flagship. Maxisciences 12/11/2011
  8. Les cyclones tropicaux se formant dans la mer d'Arabie se sont montrés plus intenses ces dernières années. Un phénomène qui pourrait être lié à l'augmentation de la pollution de l'air dans la région, avance une récente étude. L'augmentation de l'intensité des cyclones tropicaux dans la mer d'Arabie observée récemment pourrait être une conséquence de la pollution de l'air qui ne cesse d'augmenter au fil des années dans le sous-continent indien. C'est du moins ce qu'avance une étude publiée par la revue Nature et rapporté par le site Terradaily. Jusqu'alors, les vents empêchaient les tempêtes de devenir de violents cyclones dans la mer d'Oman. Mais l'étude note un affaiblissement des vents d'altitude qui a permis la formation de cyclones plus fort ces dernières années, comme celles de 2007 et 2010, les premières tempêtes jamais observées à être entrées dans le golfe d'Oman. "Nous avons voulu comprendre pourquoi, et nous pensons avoir trouvé", déclare Amato Evan, spécialiste de l'environnement de l'University of Virginia's College of Arts and Sciences, et principal auteur de cette étude. "Nous avons monté que la pollution engendrée par l'activité humaine (...) peut réellement changer ces phénomènes massifs atmosphériques d'une manière significative. Ce qui souligne l'importance de parvenir à une réduction des émissions dans la région" explique-t-il. Les chercheurs ont en effet constaté que l'affaiblissement de la configuration des vents au cours des trente dernières années correspond à une accumulation d'aérosols dans l'atmosphère de l'Inde. Or cette pollution dévie la lumière du soleil. L'accumulation d'aérosols crée dans l'atmosphère des formations appelées "nuages ​​bruns", dans lesquels se trouvent des émissions de diesel, de la suie et d'autres produits de combustion de la biomasse. "Cette pollution refroidit l'eau, comme une éponge absorbant la lumière du soleil qui aurait sinon atteint l'océan" explique Amato Evan. "Cette étude ajoute une autre dimension importante à la déjà longue liste d'effets négatifs des nuages bruns" déplore-t-il. Maxisciences 12/11/2011
  9. Lors du tournage du documentaire Frozen Planet, diffusé le mercredi 9 Novembre sur la BBC, des cinéastes britanniques ont capturé l’image inédite de jeunes manchots royaux prenant des bains de boue pour lutter contre la (relative) chaleur de l’été austral, à laquelle ils ne sont pas habitués. Passant une semaine parmi la colonie de 400.000 manchots royaux de la baie de St Andrews, en Géorgie du Sud, une équipe de cinéastes de la BBC a filmé la façon dont les poussins tentent de se rafraîchir. En ce début novembre, les températures subantarctiques atteignent en effet les 17°C : bien loin des –10 °C que ces gros bébés duveteux ont endurés durant l’hiver austral. Certains de ces oiseaux se tiennent ainsi près des ruisseaux qui coulent des glaciers, et l’un ou l’autre plonge même parfois dans l’eau fraîche… mais remonte aussitôt, surpris par cet élément inconnu : à cet âge, les poussins n’ont pas encore fait leur baptême de l’eau. Certains parviennent malgré tout à nager un moment dans ces cours d’eau : un comportement risqué, car les pétrels géants, leurs prédateurs, attendent au large les éventuels imprudents entraînés jusqu’à la mer par le courant… D’autres jeunes manchots, plus prudents, s’immergent dans une grande mare de boue noirâtre, véritable spa pour oiseaux. Mais, a expliqué le producteur Miles Barton, "ce qu’on a moins envie de savoir, c'est ce qu’il y a eu dans cette ‘piscine’. Ce bassin est plein de restes pourris de manchots morts, et de tonnes de caca de manchot". Une boue certes rafraîchissante, mais composée en grande partie des restes - becs, plumes et os - des nombreux oiseaux qui n’ont pas survécu à la saison… Reste qu'observer ces manchots barboter dans ce 'spa' (Sur Maxisciences) s'avère tout de même fascinant et plutôt cocasse. -----> Je rajouterai même : des images rafraichissantes ! Maxisciences 12/11/2011
  10. De nouvelles analyses ADN confirment l’existence de descendants hybrides engendrés par d’anciens croisements entre des loups et des coyotes. Ceux-ci se seraient répandus au fil du temps au Sud le long de la côte Est des États-Unis. Diverses investigations paléontologiques effectuées dans le passé ont établi l’existence d’accouplements entre des coyotes et des loups au niveau de la région des Grands Lacs, à la frontière entre les États-Unis et le Canada. De ces croisements, ont résulté une descendance viable dont les restes ont été identifiés dans l’Etat de New York et de Pennsylvanie. Mais de nouvelles analyses effectuées sur l’ADN prélevé dans des excréments retrouvés dans le nord de l'État de Virginie montrent pour la première fois l’existence encore actuelle de ces espèces hybrides. La découverte mise en évidence par une équipe de chercheurs du Smithsonian Conservation Biology Institute de Virginie a fait l’objet d’une publication dans le Journal of Mammalogy. Pour en arriver à une telle conclusion, les scientifiques ont comparé les échantillons d’ADN prélevés à ceux de toutes les espèces de canidés répertoriés sur la côte Est de l’Amérique du Nord. Les résultats montrent que les coyotes peuplant le Nord de la Virginie présentent une partie de leur patrimoine génétique similaire à celle des loups des Grands Lacs. Selon les scientifiques, les espèces hybrides loup–coyote se seraient déplacées depuis la région des Grands Lacs jusqu’à l’état de Virginie selon deux routes migratoires différentes : le long de la chaine des Appalaches ou à travers les Etats du Sud des États-Unis. "Vous avez ici une situation de deux vagues de migration de coyotes qui ont convergé vers un même point de colonisation situé au milieu de la côte Est" explique au National Geographic, Christine Bozarth directrice de l’étude. De là, la population de canidés se serait développée notamment dans les zones suburbaines où la nourriture est plus abondante. Pour l’heure, il est encore impossible de dire combien de ces hybrides peuplent actuellement la région. Selon les scientifiques, il est néanmoins possible de les identifier seulement par l’étude de leur aspect. En effet, les animaux sont généralement plus gros que leurs semblables coyotes, avec un crâne et une mâchoire plus proche de celle des loups. Maxisciences 12/11/2011
  11. La dernière Liste rouge des espèces menacées, publiée par l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), a déclaré la sous-espèce occidentale du rhinocéros noir éteinte. Une sous-espèce du rhino blanc et le rhinocéros de Java devraient bientôt suivre le même chemin... Selon le dernier recensement mondial annuel des espèces menacées publié par l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), le rhinocéros noir de l’Ouest (Diceros bicornis longipes) est une sous-espèce définitivement éteinte. Le rhinocéros blanc du Nord (Ceratotherium simum cottoni), vivant en Afrique centrale, est, lui, au bord de l'extinction. Le rhinocéros de Java (Rhinoceros sondaicus), dont le dernier spécimen vietnamien a récemment disparu, n’est guère mieux loti. Si le nombre global de rhinos noirs et de rhinos blancs est en hausse, certaines de leurs sous-espèces sont en revanche particulièrement vulnérables au braconnage : "elles ont le malheur de fréquenter des endroits où nous n'étions pas en mesure de mettre en place les mesures de sécurité nécessaires. Imaginez un animal se promenant avec une corne en or (…) : vous avez un besoin de sécurité incroyablement élevé", explique Simon Stuart, responsable à l’UICN cité par la BBC. Malgré les efforts de conservation, 25% des mammifères de la planète sont menacés d'extinction, selon cet organisme. "Cette mise à jour de la Liste rouge (…) nous montre un tableau mitigé de ce qui se passe pour les espèces du monde Il y a quelques bonnes nouvelles et quelques mauvaises… Malheureusement, la tendance générale est encore un déclin de la biodiversité. Nous n'avons pas encore atteint notre potentiel [maximal] de conservation", conclut le Dr Monika Boehm, de la Zoological Society of London (ZSL), partenaire de l’UICN. Maxisciences 12/11/2011
  12. Les autorités japonaises ont ouvert samedi les portes de la centrale nucléaire de Fukushima à un groupe de journalistes pour la première fois depuis le tsunami du 11 mars, voulant ainsi prouver que l'accident nucléaire est désormais sous contrôle. Vêtus de combinaisons intégrales antiradiations, le visage protégé par un masque respiratoire, munis de deux paires de gants, une trentaine de reporters, dont quatre représentants de médias étrangers, ont été conduits à bord de deux autobus jusqu'au site atomique. Après avoir traversé les villes fantômes situées dans la zone interdite des 20 kilomètres, vidées de leurs habitants après l'accident, les journalistes ont constaté que le niveau de radioactivité était déjà de 20 microsieverts par heure aux portes de la centrale. A mesure que les véhicules s'approchaient des réacteurs, le niveau est monté rapidement, atteignant même au coeur d'une forêt de pins le record de 1.000 microsieverts, soit un millisievert par heure, ce qui correspond à la dose annuelle maximale imposée en temps normal au Japon et dans la plupart des pays. Un journaliste a raconté que le bâtiment abritant le réacteur numéro 3 était le plus endommagé, avec tout autour des carcasses de camions, des barrières métalliques tordues et des réservoirs d'eau éventrés. Le 11 mars, le tsunami géant, provoqué par un séisme de magnitude 9 près des côtes du nord-est du Japon, a submergé la centrale, interrompant les circuits de refroidissement et noyant les générateurs de secours. Le combustible stocké dans trois des six réacteurs et dans la piscine de refroidissement du réacteur numéro 4 a alors commencé à chauffer dangereusement, au point de fusionner, en provoquant des explosions. Après avoir arrosé jour et nuit, d'abord avec de l'eau de mer, puis de l'eau douce, les réacteurs, les ouvriers et techniciens ont pu stopper le processus infernal et parvenir après de longs mois à stabiliser la température du combustible. L'opérateur du site, Tokyo Electric Power (Tepco) espère parvenir à "l'arrêt à froid" des réacteurs, c'est-à-dire au maintien du combustible sous les 100°C d'ici le mois prochain. Le ministre de l'Environnement, chargé de la gestion de l'accident de Fukushima, Goshi Hosono, vêtu d'un bleu de travail, s'est dit confiant samedi, mais a souligné que le démantèlement de toutes les installations prendrait encore au moins 30 ans. Parlant devant les ouvriers, il a rappelé qu'il s'agissait de sa quatrième visite à la centrale depuis mai. "A chaque fois que je reviens, je sens que les conditions se sont améliorées. C'est grâce à votre dur labeur", a-t-il dit. Tepco a expliqué aux journalistes que quelque 3.200 personnes travaillent en semaine à la centrale, la moitié pendant le week-end. Le séisme et le tsunami ont fait près de 20.000 morts et disparus sur la côte, mais l'accident de Fukushima, la plus grave catastrophe nucléaire depuis celle de Tchernobyl il y a 25 ans, n'a fait jusqu'à présent aucun mort. Il a en revanche entraîné l'évacuation de plusieurs dizaines de milliers d'habitants et gravement pollué l'air, le sol et l'océan, avec des conséquences à long terme sur la chaîne alimentaire. Le directeur de Fukushima Daiichi, Masao Yoshida, a affirmé que la situation était désormais sous contrôle. "D'après les relevés à la centrale que j'ai vus, il n'y a aucun doute que les réacteurs sont stabilisés", a-t-il dit aux journalistes. Le responsable de la centrale a toutefois reconnu qu'il y avait encore du danger. "C'est encore dangereux d'y travailler. On est parvenu au niveau où on peut aller sur place, mais on n'est pas encore dans la situation où n'importe qui peut y aller." Sciences et Avenir 12/11/2011
  13. Une étude dirigée par le Dr Matthias Stöck et le Prof. Nicolas Perrin, tous deux au Département d'écologie et évolution de l'UNIL, est parvenue à démontrer qu'une espèce de crapaud vivant dans les déserts d'altitude du Pakistan réussit le tour de force de se reproduire sexuellement, en dépit d'un nombre impair de jeux de chromosomes. Un mode de reproduction a priori unique dans le monde vivant. Lors d'une reproduction sexuée «standard» de vertébrés, la formation de gamètes -spermatozoïdes chez le mâle et ovules chez la femelle - est réalisée à partir de deux jeux de chromosomes (23 chromosomes par jeu chez les humains, soit un total de 46 chromosomes). Cette étape, appelée méiose, aboutit à une réduction de moitié du nombre de chromosomes contenus dans le noyau des cellules, passant d'un stade diploïde (deux jeux de chromosomes) à un stade haploïde (un seul jeu de chromosomes). Gérer un jeu de chromosomes supplémentaire Certaines espèces de vertébrés, notamment chez les poissons et les amphibiens, peuvent néanmoins être dotées d'un troisième jeu de chromosomes, les rendant triploïdes. L'obstacle de la méiose est alors contourné par une reproduction asexuée, ou par différentes formes complexes de reproduction appelées hybridogenèse. Bufo baturae, une espèce rare de crapaud triploïde affectionnant tout particulièrement les régions désertiques d'altitude du Pakistan, a pour sa part développé un mode de reproduction totalement original pour déjouer la nature. «Le mâle élimine un de ses trois jeux de chromosomes avant la méiose, ce qui lui permet d'effectuer une méiose normale de diploïde et de fabriquer du sperme haploïde. La femelle, en revanche, duplique le jeu de chromosomes éliminé par le mâle, afin de réaliser une méiose de tétraploïde et de produire des ovules diploïdes. La fécondation restaure ensuite l'état triploïde de tous les individus», résume Nicolas Perrin. Il s'ensuit que la femelle transmet deux génomes en parallèle, l'un de manière sexuée, c'est-à-dire remodelé par la méiose, et l'autre de manière asexuée, c'est-à-dire transmis à l'identique de génération en génération. Les résultats de cette étude, publiés aujourd'hui sur le site du journal Proceedings of the Royal Society B, apportent un nouvel éclairage sur les mécanismes de régulation de la méiose chez les vertébrés. Photo prise au Pakistan d'une paire de Bufo baturae en accouplement. Le mâle fertilise les oeufs (alignements de boules noires) au fur et à mesure que la femelle les pond Matthias Stöck, DEE-UNIL UNIL (Université de Lausanne) 13/10/2011
  14. Le crapaud Batura a longtemps troublé les généticiens qui ne comprenaient pas comment il pouvait diviser par deux ses trois jeux de chromosomes et produire des cellules reproductrices qui en fusionnant dotent à nouveau la descendance de trois jeux de chromosomes. Le crapaud Bufo baturae, découvert il y a quinze ans dans les montagnes du nord du Pakistan est une curiosité génétique. Il est doté de trois jeux de onze chromosomes mais son mode de reproduction sexué le contraint à diviser son patrimoine génétique pour produire des cellules reproductrices masculines et féminines (ovules et spermatozoïdes). Toutefois, il ne peut pas diviser de chromosome en deux, car cela rendrait impossible une descendance viable. Après des années d’étude, des chercheurs suisses ont découvert la méthode qu’il utilise pour diviser par deux son nombre impair de chromosomes, et fabriquer des cellules reproductrices, qui au moment de leur fusion, donneront un descendant à nouveau doté de trois jeux de chromosomes. En fait, les mâles éliminent leur troisième jeu de chromosomes et les deux autres jeux suivent le processus habituel de division aboutissant à la formation de cellules sexuelles haploïdes possédant chacune un seul exemplaire de chaque chromosome. Les femelles, elles, dupliquent leur troisième jeu de chromosomes, ce qui leur donne quatre jeux de chromosomes. Sur ces quatre, deux vont se retrouver dans les cellules reproductrices femelles, les ovocytes. Ces ovocytes contiennent tous une copie identique du troisième jeu de chromosomes, alors que leur second jeu résulte d’une combinaison au hasard des deux autres jeux maternels. Le crapaud transmet donc à sa descendance une copie d’un jeu de chromosomes complètement identique à l’original, comme si sa reproduction était asexuée. Mais les deux autres jeux de chromosomes subissent un brassage génétique : comme dans toute reproduction sexuée, leur composition est renouvelée à chaque génération. Il s’agit l d’un phénomène unique jamais répertorié jusqu’à présent dans le monde animal. «Nous ignorons pourquoi les crapauds Batura présentent un mécanisme héréditaire aussi compliqué», explique Nicolas Perrin, principal auteur de l’étude publiée dans l’édition en ligne des Proceedings of the Royal Society B. Cela vient peut-être des conditions environnementales difficiles que les batraciens doivent affronter dans les régions montagneuses semi-désertiques du Pakistan. Dans les milieux hostiles, rappelle le chercheur, les êtres vivants sont souvent tellement spécialisés que la stabilité génétique devient indispensable. Le crapaud Bufo baturae semble avoir adopté un compromis entre les deux options, en préservant une certaine constance du génome par l’intermédiaire du jeu de chromosome transmis par la mère et en autorisant un brassage génétique sur les deux autres jeux. Un mâle Batura (Bufo baturae). Matthias Stöck/FNS Sciences et Avenir 10/11/2011
  15. ... Située au point le plus bas du globe (-423 mètres sous le niveau de la mer), la mer Morte est un haut lieu touristique chargé d'histoire biblique, dont Israël et la Jordanie exploitent les ressources, tandis que les Palestiniens en sont privés du fait de l'occupation israélienne. Mais ce lac salé est menacé d'assèchement. Selon les experts, à défaut de mesures urgentes, il pourrait disparaître d'ici 2050. Chaque année, son niveau baisse d'un mètre et, à certains endroits, son rivage recule de plus d'un kilomètre. La faute en revient aux pompages dans le Jourdain effectués en permanence par Israël, la Syrie et la Jordanie, pour irriguer leurs cultures et fournir de l'eau potable. ... Réputée pour ses vertus thérapeutiques, cette mer se réduit comme une peau de chagrin. Ses eaux salines ont perdu un tiers de leur volume depuis les années 1960. La situation est encore aggravée par la baisse du niveau des nappes phréatiques qui alimentent aussi le lac salé, les paysans privés des eaux du Jourdain se résignant à creuser des puits. D'ambitieux projets de sauvetage, dénoncés par les écologistes, pour faire remonter le niveau du lac salé par un canal d'eau de mer de 200 km le reliant à la mer Rouge ont bien été mis à l'étude, mais ils semblent s'enliser depuis plusieurs années. Sciences et Avenir 12/11/2011
  16. En Thaïlande, où la saison des grandes marées se poursuivent, la capitale Bangkok reste en état d'alerte. D'importantes quantités d'eau provenant du nord de la Thaïlande inondent actuellement une zone située à 5 km du centre de la capitale, bien que le niveau ait commencé à baisser par endroits. Des sacs de sable sont empilés et l'eau est transférée des routes inondées vers des canaux. Ce vendredi matin, à l'heure où la marée était au maximum, le niveau du fleuve Chao Phraya a augmenté mais il n'y a pas eu de crue comme à la fin du mois d'octobre, en raison d'une grande marée. Le niveau de l'eau n'a pas augmenté non plus dans un marché proche du fleuve. Un commerçant a déclaré que les clients étaient de retour et qu'il pouvait donc rouvrir sa boutique. Dans des zones proches du fleuve, les soldats restent vigilants car la marée pourrait atteindre dimanche son plus haut niveau. NHK 11/11/2011
  17. Insuffisance rénale aiguë / Acrosyndrome (Erythermalgie) / Deux espèces connues à ce jour provoquent, 3 jours environ après ingestion, une erythermalgie (rougissement et élevation de température) des extrémités (doigts, orteils, pénis) avec paresthésie (sensation de fourmillement) et œdèmes, puis des douleurs aiguës sous forme de sensations de brûlures intolérables, réalisant une véritable torture au fer rouge, résistant aux antalgiques, mais temporairement soulagées par l'eau glacée. La marche, le sommeil et peu à peu tous les actes de la vie normale étant empêchés ou perturbés, l'hospitalisation est nécessaire. Les troubles, généralement non mortels, régressent lentement au bout de plusieurs mois (3-6 mois pour la douleur, jusqu'à un an pour les paresthésies). Toxines : Une douzaine de toxines ont été isolées au Japon, dont des acides aminés proches de l'acide kaïnique, agoniste du glutamate : Acide acromélique A et B, clitidine , etc. WIKIPEDIA 11/11/2011
  18. Syndromes à latence longue : Les premiers symptômes apparaissent plus de 6 heures après ingestion. Syndrome phalloïdien : syndrome en trois phases, aboutissant à une insuffisance hépatocellulaire irréversible (destruction des cellules nobles du foie). En Europe septentrionale, ce syndrome est responsable de la quasi-totalité des décès imputables aux champignons supérieurs. Bien qu'il n'y ait pas d'antidote à ce jour, le taux de décès qui était de 50 % avant les années 1965 a été réduit à 15 % (10 % chez l'adulte et 30 % chez l'enfant), avec les progrès de la réanimation, du traitement et la transplantation. Il doit être suspecté chaque fois que le délai « ingestion-symptômes » dépasse 6 heures, le diagnostic précoce et l'hospitalisation d'urgence en unité de toxicologie étant essentiels. Les principales espèces responsables sont Amanita phalloides, Amanita verna et Amanita virosa (voir aussi la liste des champignons toxiques). Toxines : Des octapeptides cycliques : amatoxines, notamment l'α-amanitine et β-amanitine, responsables du processus hépatotoxique (DL : 0,1 mg/kg chez la souris, soit chez l'homme 30–50 g d’amanite phalloïde, 100 g de lépiotes, ou 150 g de galères. Des heptapetides cycliques : 7 phallotoxines (phalloïne, prophalloïne, phallisine, phallacine, phallicidine, phallisacine, et surtout la phalloïdine, actifs dans l'atteinte gastro-intestinale, mais aussi dans la destruction du réticulum endoplasmique et des mitochondries hépatocytaires. Ses liaisons avec l’actine augmentent la perméabilité membranaire, cause d'œdème et de mort cellulaire). La phallolysine (ex phalline), thermolabile (se dégradant à la cuisson), provoque une hémolyse chez l’animal. Enfin, 5 virotoxines : alaviroïdine, viroïsine, déoxoviroïsine, viroïdine, déoxoviroïdine, fortement toxiques par voie parentérale, mais dont le rôle est encore mal connu. Au bout d'une latence moyenne de 10 à 12 heures, asymptomatique, mais au cours de laquelle s'installent les lésions intestinales et hépatiques, 3 phases ou syndromes se succèdent : Phase d'attaque digestive (jour 1), caractérisée par des nausées, des vomissements violents et incoercibles, des douleurs abdominales et des diarrhées cholériformes (lesquelles peuvent persister jusqu'au 10e jour). À ce stade, une déshydratation importante, une hypovolémie et une insuffisance rénale fonctionnelle peuvent survenir et provoquer un décès précoce au 3e ou 4e jour. Phase de rémission clinique (jour 2) régression des symptômes entre la 36e et la 48e heure, masquant le début de l'insuffisance hépatocellulaire (élévation insidieuse mais considérable des transaminases, qui culminera au 5e jour) Phase d'atteinte hépatique (jour 3-4) : hépatite clinique avec hépatomégalie et ictère, auxquels s'associent parfois à partir du 4-5e jour, insuffisance rénale aiguë, hémorragie digestive, encéphalopathie hépatique, et hypoglycémie. Les formes graves d'intoxication évoluent soit vers la guérison en 4 à 8 semaines, soit vers le décès dès le 6e jour, plus généralement dans la deuxième semaine. Syndrome orellanien : dont les espèces en cause incluent Cortinarius orellanus (Cortinaire des montagnes), Cortinarius speciosissimus, Cortinarius splendens. La toxine responsable : orellanine. Le syndrome orellanien se caractérise par une période d’incubation très longue de 3 à 17 jours. Symptômes: nausée, vomissement, douleurs abdominales, soif, frissons, céphalée, somnolence. L’atteinte est essentiellement rénale avec apparition d’une insuffisance rénale due à une atteinte tubulo-interstitielle pouvant évoluer soit vers la guérison, soit vers l’insuffisance rénale chronique. Traitement : hémodialyse et parfois transplantation rénale. Syndrome gyromitrien : espèce en cause Gyromitra esculenta. L’incubation est longue (6 à 8 heures le plus souvent, parfois 2 à 24 heures). Le début des troubles est brutal, marqué par une asthénie, des vertiges, des céphalées, des douleurs abdominales, des vomissements et parfois des diarrhées. Les signes persistent 1 à 2 jours puis s’amendent progressivement. Les formes graves sont caractérisées par des troubles neurologiques (convulsions), des troubles métaboliques (hypoglycémie, acidose métabolique), et par l’apparition, au 2e ou 3e jour, d’une atteinte hépatique cytolytique qui peut être sévère. L’atteinte rénale est indirecte. Des cas d’hémolyse intravasculaire aiguë sont rapportés, associés à un déficit enzymatique érythrocytaire. Le traitement consiste en une prise en charge symptomatique des troubles digestifs et de l’atteinte hépato-rénale, associée à l’administration intraveineuse de vitamine B (1 à 2 grammes par 24 heures). WIKIPEDIA 11/11/2011
  19. Syndromes à latence courte : Les premiers symptômes apparaissent moins de 6 heures après ingestion. Syndrome gastro-intestinal : il s'agit principalement de nausées, vomissements, douleurs abdominales et diarrhées. Les principaux mécanismes sont les suivants : Comestibles ingérés en quantité excessive : chitine, tréhalose, mannitol déficit en tréhalase causant une diarrhée osmotique ou de fermentation : tréhalose Réactions inconstantes à certaines espèces (Armillaires, Lépistes, Agaric jaunissant) Allergie respiratoire et cutanée des professionnels au contact des spores Comestibles ingérés crus (Amanites, Bolets, Lactaires, Morilles, Russules…): hémolysines Comestibles contaminés par un micro-organisme ou une mycotoxine, sur pied ou lors du stockage Comestibles contaminés par l'environnement : xénobiotique (pesticides) Champignons contenant des toxines nouvelles ou mal connues : illudine, bolesatine, fasciculols, crustulinols, triterpènes… contenues dans une trentaine d'espèces dont Lampteromyces japonicus (Japon, Chine, Corée, Sibérie) (Voir : Liste des champignons toxiques). Syndrome muscarinien (également appelé sudorien ou cholinergique) : syndrome, dû à la muscarine (qui tire son nom de l'Amanite tue-mouche, Amanita muscaria, bien que ce champignon en contienne trop peu pour être nocif), est caractérisé par la contraction des muscles lisses, l'hypersécrétion des glandes endocrines (sueur, salive, larmes…), moins de 2 heures après ingestion. Aux troubles digestifs habituels s'ajoutent des crampes abdominales, des sueurs profuses, larmoiements et rhinorrhées, des troubles cardiovasculaires (bradycardie, hypotension) et un myosis. Ils régressent spontanément en 2-3 heures. Parmi la soixantaine de champignons incriminés, trois genres se distinguent : De nombreux Inocybes (Inocybe patouillardii, I. fastigiata, I. geophylla…) La plupart des Clitocybes « blancs » (Clitocybe dealbata et affines) Entoloma rhodopolium (au Japon) Quelques espèces sans trace de muscarine, comme Omphalotus illudens et, plus rarement, certains Mycènes du groupe de Mycena pura, pourtant très pauvres en muscarine, ont parfois provoqué les mêmes symptômes. Syndrome panthérinien (également appelé myco-atropinien, muscarien, ou anticholinergique) : il débute entre 30 minutes à 3 heures après ingestion de l' Amanite panthère (Amanita pantherina et quelques autres espèces affines), par une agitation euphorique puis anxieuse avec délire et hallucinations. Parfois aussi une ataxie, mydriase, des paresthésies et des tremblements pouvant aller jusqu'au coma convulsif, précèdent la phase de dépression avec prostration et somnolence. Les troubles régressent en 8 à 24 heures. Les toxines sont des dérivés isoxazoles : l' acide iboténique, agoniste du glutamate, semble responsable de la phase d'excitation, et son dérivé, le muscimol, de la phase dépressive. D'autres substances isolées, comme la muscazone, sont encore à l'étude. Syndrome coprinien : la coprine (contenue dans certains coprins) associée à l'alcool bloque l'acétaldéhyde déshydrogénase et réalise un effet antabuse. Une demi-heure après chaque prise d'alcool (entre 0,05 et 1 g/l) et dans les 3 à 5 jours qui suivent la consommation du Coprin noir d'encre (Coprinus atramentarius), survient un malaise avec bouffées de chaleur, maux de tête, érythrose cutanée, sueur, tachycardie, hypotension, et parfois des vertiges, nausées et vomissements. Les symptômes régressent en quelques heures sans qu'un traitement soit généralement nécessaire. Syndrome narcotinien (ou psilocybien) : causé par des dérivés indoles, nommés psilocybine et psilocine, agissant sur les récepteurs sérotoninergiques. Les effets, qui évoquent ceux du LSD et varient considérablement selon le contexte, commencent une demi-heure après ingestion, par une euphorie et une exacerbation (hyperesthésie) des sensations visuelles, auditives et tactiles, avec hallucinations, perturbation de la notion de temps et d'espace, ainsi que des troubles de l'humeur et du cours de la pensée. Ils peuvent être accompagnés d'angoisse, de panique, et de confusion mentale. Sur le plan somatique, des nausées et vomissements, des céphalées, des vertiges et une mydriase ne sont pas rares. Du fait de leur puissant caractère hallucinogène, les champignons à psilocybine peuvent causer des accidents psychiatriques graves et durables, parfois dès la première prise. Il est alors question de « syndrome post-hallucinatoire persistant », à savoir angoisses, phobies, état confusionnel, dépression voire bouffées délirantes aiguës. Les champignons en cause sont principalement des espèces du genre Psilocybe, Panaeolus, Pholiotina et Stropharia, classées comme stupéfiants et dont la possession et le transport sont passibles de sanctions pénales (arrêté du 22 février 1990). Syndrome paxillien : dont l'espèce responsable est le Paxille enroulé cru, Paxillus involutus. Incubation : 1 à 3 heures. Gastro-entérite, douleurs lombaires. Cas graves : hémolyse et/ou cytolyse hépatique et insuffisance rénale et/ou collapsus cardio-vasculaire. Il contient également des substances mutagènes. WIKIPEDIA 11/11/2011
  20. La mycotoxicologie est la science relevant de la toxicologie qui étudie les substances et les mécanismes des intoxications fongiques, c'est-à-dire causées par des champignons, notamment par l'ingestion accidentelle ou volontaire de champignons dits « supérieurs » (charnus, visibles à l'œil nu), qu'il s'agisse d'espèces sauvages ou cultivées. En plus des aspects cliniques et de la recherche de moyens diagnostiques et thérapeutiques, la recherche en mycotoxicologie étudie et analyse expérimentalement la toxicité des médicaments humains ou vétérinaires ainsi que les préparations alimentaires à base d'organismes fongiques, avant leur commercialisation. Comme son nom l'indique, cette discipline tente également de réunir l'information détenue par les toxicologues qui traitent les intoxiqués, et celle détenue par les mycologues (parmi lesquels figure traditionnellement une forte minorité de pharmaciens et médecins), conformément à l'esprit de l'ancienne mission de prévention des intoxications dévolue aux sociétés mycologiques. Les premiers connaissant les symptômes et atteintes présentés mais pas l’espèce responsable, et inversement. Parmi les milliers d'espèces de champignons à travers le monde, seules 32 sont associées aux intoxications, et en tout 52 contiennent des toxines graves et significatives. De loin, la majorité des empoisonnements suite à l'ingestion de champignons ne sont pas fatals, mais la majorité des cas extrêmement graves sont attribués au champignon Amanita phalloides. Une majeure partie de ces cas sont suite à l'ingestion de champignon "non-identifiés". Explications rapides de certains syndrômes dans les articles qui suivent... WIKIPEDIA 11/11/2011
  21. La mycologie (du grec ancien µύκης; « champignon ») est la science étudiant les champignons. Assez proche de la botanique qui étudie les plantes, elle englobe traditionnellement l'étude des myxomycètes, bien qu'il s'agisse d'organismes n'ayant pas la même structure que les champignons (récemment sortis du règne des champignons car ils n'ont pas de paroi cellulaire). De même les Oomycètes, bien qu'à présent rattachés aux Straménopiles, sont toujours étudiés par les mycologues. Les anciens n'ont laissé aucun document vraiment scientifique concernant les champignons et deux auteurs seulement méritent d'être mentionnés : Pline l'Ancien pour son Historia naturalis et Dioscoride pour les usages thérapeutiques de quelques champignons dans De re medica. Ces textes, ne mentionnant qu'une vingtaine d'espèces n'ont toutefois qu'un intérêt archéologique, hormis d'avoir légué à la science des mots comme Myco, Amanita, Boletus ou Tuber. L'étude des champignons remonte sans doute au XVIe siècle avec : la classification publiée en (1526) par l'humaniste italien Hermolaus (1454-1493) ; les œuvres de botanistes qui, comme Matthiole (1569), s'appliquèrent à commenter Dioscoride ; Junius qui, en 1564, décrit Phallus impudicus récolté en Hollande ; Reiner Solenander(de) (1524-1601) qui décrit Fistulina hepatica (langue de bœuf) en Allemagne ; l'académicien italien Fabi Columna (1599) qui décrit et illustre le Clathre grillagé Clathrus cancellatus ; l'Italien Porta est le premier à oser affirmer, en 1592, que les champignons se reproduisent par des semences. le savant flamand Charles de L'Écluse (1526-1609) fait peindre 86 aquarelles représentant 42 espèces de champignons comestibles répartis en 22 genres, 58 espèces de champignons vénéneux en 25 genres et 5 espèces nouvelles. Au total 105 espèces dont 6 amanites, 9 russules, 7 lactaires, 12 tricholomes et 14 bolets. L'étude scientifique des champignons débute avec le Suédois Linné (°1707 - +1778) et son ouvrage Species plantarum (1753), encore que les champignons n'y occupent pas une place vraiment séparée du reste des plantes. C'est le botaniste français Paulet (1740-1826) qui le premier a proposé (en 1795) le mot « mycologie » pour désigner la science étudiant les champignons (terme qui s'imposa devant fungologie). Le premier ouvrage exclusivement consacré aux champignons a été publié en 1801 par le Sud-africain Persoon (1755-1837) (Synopsis methodica fungorum), mais on retiendra surtout le travail d'un autre Suédois, Fries (1794-1878), qui publia les trois volumes de son Systema Mycologicum entre 1821 et 1832 ; puis le travail de l'Italien Saccardo (1845-1920) qui publia un monumental ouvrage de classification à la fin du XIXe siècle Sylloge fungorum omnium hucusque cognitorum. Le travail important des mycologues et des botanistes du XIXe siècle aboutit au Code international de nomenclature botanique (CINB), créé à Vienne en 1905 et qui fait toujours jurisprudence. On remarquera que, même si les champignons constituent aujourd'hui un règne du vivant séparé de celui des plantes, on continue de leur appliquer la nomenclature botanique. Taxinomie et systématique des champignons La systématique mycologique se trouve privée d'un grand nombre des moyens qui ont permis aux autres branches de l'histoire naturelle de faire des progrès rapides. En effet, les champignons étant de poussée capricieuse et éphémère, leur récolte reste soumise au hasard, nécessitant de nombreuses visites infructueuses. De plus, ils exigent l'observation in vivo car beaucoup de caractères essentiels disparaissent. Enfin, très peu d'espèces peuvent être cultivées pour observer leur croissance en culture pure, ou tenter des fécondations expérimentales instructives. Il faut donc en moyenne une quinzaine d'années pour pouvoir étudier vivantes la plupart des espèces d'un genre donné[réf. nécessaire]. Voir les pages: Classification systématique des champignons Classification phylogénétique des champignons La taxinomie des champignons est soumise à une hiérarchie similaire à celle des plantes, les divers suffixes utilisés permettant de visualiser les rangs taxinomiques de cette hiérarchie. Sachant que le sommet de la hiérarchie est le domaine (en l'occurrence, celui des Eucaryotes ou Eukaryota), suivi du règne (ici les Fungi ou champignons), le reste de la nomenclature se fait selon les terminaisons latines suivantes : <LI>-mycota : division (ou embranchement); </LI> -mycotina : subdivision (sous-embranchement); -mycetes : classe; -mycetidae : sous-classe; -ales : ordre; -ineae : sous-ordre; -aceae : famille; -oideae : sous-famille; -ieae : tribu; -inae : sous-tribu (les notions de tribu et sous-tribu sont rarement utilisées). Suivent le genre (éventuellement divisé en sous-genres, sections, sous-sections, séries et sous-séries) et l'espèce (divisions possibles : sous-espèce, variété, sous-variété, forme, subforme, forme spéciale, race), le tout permettant de définir un individu. Si l'ensemble des taxons est clairement défini, ce que l'on met dedans l'est beaucoup moins, d'autant que les études sur l'ADN entraînent de profonds bouleversements. À titre d'exemple, on précisera que, jusque dans les années 1990, on classait les champignons en quatre divisions : Gymnomycètes, Deutéromycètes, Mastigomycètes, Amastigomycètes. Aujourd'hui, il y a toujours quatre divisions, mais ce ne sont plus les mêmes : Chytridiomycètes, Zygomycètes, Ascomycètes, Basidiomycètes. WIKIPEDIA NOV 2011
  22. Nouvelles espèces toxiques (syndromes à l'étude) : Le tricholome équestre ou bidaou (Trichiloma equestre) : plusieurs décès en France en 2000 et 2001. Les intoxiqués, qui présentent une rhabdomyolyse aiguë (destruction des cellules musculaires) en auraient fait une consommation excessive. Russula subnigricans (nise kuro hatsu 偽黒初, groupe de la Russule noircissante): rhabdomyolyse aiguë; plusieurs décès au Japon, et à Taiwan. Sugihira také (Pleurocybella porrigens): plusieurs décès au Japon en 2004, la plupart des intoxiqués étaient des insuffisants rénaux avec symptômes évoquant une encéphalopathie métabolique. Podostroma cornu-damae (Japon 2002) Le décès serait dû à une (des) « substances ayant provoqué une thrombopénie, diminution rapide des plaquettes sanguines (...). Champignon très dangereux car les toxines pénètrent la moelle osseuse ». Voir également : Toxicologie, Mycotoxicologie, Champignon, Liste des fruits toxiques, écotoxicologie, Mycologie. Wikipedia NOV 2011
  23. Intoxications inconstantes et aux mécanismes inconnus : Agaricus xanthoderma Armillaria mellea Lepista inversa, Lepista nebularis, Lepista nuda Wikipedia NOV 2011
  24. Syndrome hémolytique : Elle concerne l'ingestion de champignons crus contenant des hémolysines thermolabiles. Amanita rubescens, Amanita spissa, Amanita strobiliformis, Amanita vaginata, Armillaria mellea, Boletus luridus, Boletus erythropus, Entoloma clypeatum, Lactarius ssp. lactaires, Russula emetica, ssp. Morchella ssp. Morilles, etc. Wikipedia NOV 2011
  25. Syndrome gastro-intestinal : Agaricus romagnesii, Agaricus bresadolanus (Psalliota radicata), Armillaria mellea, Boletus satanas, Chlorophyllum molybdites, Boletus Torosus, Entoloma lividum, Entoloma nidorosum, Entoloma niphoides, Entoloma rhodopolium, Entoloma vernum, Hebeloma crustuliniforme, Hebeloma sinapizans, Hygrocybe conica, Hypholoma fasciculare (mortel au Japon!), Lactarius helvus, Lactarius torminosus, Macrolepiota venenata, Megacollybia platyphylla, Mycena pura, Omphalotus olearius, Omphalotus illudens, Ramaria formosa, Ramaria pallida, Russula emetica, Scleroderma citrinum, Tricholoma josserandii, Tricholoma pardinum, etc. Wikipedia NOV 2011
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