Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…

BelleMuezza

Membres
  • Compteur de contenus

    12 459
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par BelleMuezza

  1. Située dans le Guyana en Amérique du sud, la région du Rupununi est un vaste territoire aux paysages époustouflants qui fascinent les explorateurs et scientifiques depuis des siècles. Pour en rédecouvrir les merveilles, un photographe a publié Rupununi: Rediscovering a Lost World, un livre qui rappelle l'importance de protéger l'environnement et ces milieux naturels. Photo Maxisciences Dotée de paysages à couper le souffle et d'une incroyable vie sauvage, la région de Rupununi s'étend sur plus de 15.000 kilomètres carrés au sud-est de l'Etat américain du Guyana, à la frontière du Brésil. Depuis des siècles, cette extraordinaire zone naturelle intrigue voyageurs, historiens et scientifiques qui y ont même longtemps recherché le mythique Eldorado à l'époque de la Conquista. .Photo Maxisciences Pourtant, la savane du Rupununi, tout comme les mystères qu'elle recèle, sont aujourd'hui très peu connus du public. C'est pour cette raison que le biologiste et photographe britannique Pete Oxford, aidé de sa femme Renee Bish, a décidé de mettre en lumière la précieuse nature de la région dans le livre Rupununi: Rediscovering a Lost World. Une initiative qui a inspiré le WWF, ainsi que les agences internationales de conservation à poursuivre leur combat pour la protection de l'environnement. Ecrits par Graham Watkins, les textes qui accompagnent les époustouflantes images rappellent en effet qu’il est "nécessaire d’être toujours vigilant si nous voulons surmonter les menaces auxquelles est confrontée l’humanité afin de pouvoir léguer un héritage durable aux générations futures, rapporte le site de l'International league of conservation photographers (ILCP). Le Rupununi menacé par les constructions voisines Car, aussi vierge qu'elle puisse paraitre, la région du Rupununi n'est pas protégée de toute menace. L'Etat voisin du Roraima, qui présente la plus forte croissance démographique du Brésil, est en train de devenir économiquement gigantesque à côté du Rupununi. En effet, la récente rénovation de la route entre Georgetown, capitale du Guyana et Lethem, ainsi que l'achèvement du pont Takutu offrent de nouvelles opportunités économiques et commerciales à l'Etat. Des perspectives qui pourraient rapidement modifier la savane, la forêt et l'écosystème marécageux très délicats du Rupununi. Les auteurs du livre écrivent ainsi sur un site consacré au Rupununi : "Dans les années à venir, il sera important de combiner efficacement le développement et la préservation du Rupununi afin d’assurer un essor culturel, social et écologique [...] Ce ne sera possible que si tous les acteurs s’impliquent et travaillent ensemble pour réaliser le même rêve". Découvrez en images les extraordinaires paysages de la région du Rupununi en Amérique du Sud .Maxisciences 19/08/2011
  2. Suède : les loups victimes d'un braconnage sous-estimé Des chercheurs suédois ont découvert que le braconnage illégal était responsable de plus de la moitié des morts de loups dans le pays au cours des dix dernières années. C'est bien plus que ce que les scientifiques n'avaient évalué. Sans cette persécution, les animaux seraient aujourd'hui quatre fois plus nombreux. Si l'on savait déjà que le braconnage représente une réelle menace pour bon nombre d'espèces animales, c'est une découverte effrayante qu'ont fait les chercheurs du Grimso Wildlife Research Station basé à Riddarhyttan en Suède. Dans leur étude publiée dans la revue Proceeding of the Royal Society B, ceux-ci révèlent en effet que les loups suédois sont victimes, depuis ces dix dernières années, d'un braconnage massif et totalement insoupçonné, qui serait responsable de plus de la moitié des morts de loups. Pour faire une telle découverte, les chercheurs ont en fait évalué la taille de la population de loups suédois, en se basant sur des données issues de la surveillance radio des animaux et sur la méthode traditionnelle de "comptage d'empreintes". Ils ont également pris en compte les cas confirmés de mortalité de loups, qui ont par exemple été tués sur la route, été victimes de maladies ou qui ont tout simplement été retrouvés morts. En comparant ces chiffres à ceux d'une simulation qu'ils avaient faite, ils se sont alors aperçus que la population de loups suédois était grandement sur-estimée. Une différence qui selon les scientifiques, serait justement due à un braconnage caché. Le braconnage observé n'est que la "partie émergée de l'iceberg", a précisé Guillaume Chapron, membre de l'équipe de recherche. Dans leur étude, les scientifiques expliquent que les loups sont connus pour s'attaquer aux chiens desquels s'accompagnent de nombreux chasseurs pour traquer l'élan. Et bien que le braconnage fasse encourir une peine de quatre ans de prison, certaines personnes n'hésitent donc pas à abattre les loups. Sans cette persécution, la population de loups devrait en fait, être quatre fois supérieure à ce qu'elle n'est aujourd'hui, ont révélé les chercheurs suédois. Une reproduction difficile chez les loups suédois Toutefois, le braconnage n'est pas la seule menace qui plane sur les loups suédois. Dans les années 1970, la population a déjà connu une période de quasi-extinction avant qu'une colonie de loups finlandais ne migre sur les terrains laissés vacants et ne revienne la fournir. Aujourd'hui, près de 250 loups suédois descendent de ces quelques animaux mais la population souffre de déformations squelettiques et de problèmes de reproduction. "Réduire encore le nombre de loups par du braconnage ne fait que rendre cette population plus vulnérable du point de vue de la reproduction", commente ainsi Guillaume Chapron. Découvrez en images ces loups suédois plus que jamais menacés d'extinction. Maxisciences 19/08/2011
  3. Shell a arrêté la pire fuite de pétrole depuis 10 ans en Mer du Nord Le géant pétrolier anglo-néerlandais Shell a annoncé avoir mis fin vendredi à la fuite de pétrole qui s'échappait depuis la semaine dernière d'une de ses installations en mer du Nord, au large de l'Ecosse, le pire épisode de pollution pétrolière en eaux britanniques depuis 10 ans. Ce vendredi, "des plongeurs de Shell ont fermé la soupape dont du pétrole s'échappait au rythme de moins d'un baril par jour (soit moins de 160 litres, ndlr)", a expliqué le groupe dans un communiqué, ajoutant que l'oléoduc à l'origine de cette fuite allait être surveillé, afin de s'assurer que cette valve reste bien scellée. De plus, Shell projette de vidanger les centaines de tonnes de pétrole encore contenues dans cet oléoduc, relié à la plateforme Gannet Alpha qu'il exploite à 180 km au large d'Aberdeen (est de l'Ecosse). Shell a ajouté qu'une nappe résiduelle d'hydrocarbures d'une superficie totale de 6,7 km2 (représentant environ 3,6 tonnes de pétrole brut), flottait encore à la surface, d'après un relevé des gardes-côtes. Mais le groupe a affirmé à plusieurs reprises que le pétrole ne devrait pas atteindre les côtes écossaises, et que cette nappe résiduelle allait se désagréger sous l'action des éléments, et il assure avoir déployé "en cas de besoin" trois bateaux équipés de produits dispersants. Shell affirme par ailleurs, dans son communiqué, que cet incident n'a "pas eu d'impact significatif sur l'environnement", y compris les oiseaux de mer. Selon un décompte du groupe, environ 218 tonnes de pétrole se sont écoulées dans la mer du Nord en raison de cette fuite, qui avait été détectée le 10 août. Le groupe avait maîtrisé la source principale de la fuite dès le week-end dernier, mais du pétrole continuait encore à s'échapper à un rythme très faible, depuis une partie de l'oléoduc difficile à atteindre. D'après les autorités, c'est le pire épisode de pollution pétrolière qui ait souillé les eaux britanniques depuis 10 ans, la quantité de brut déversée lors de cet incident dépassant le montant des fuites annuelles d'hydrocarbures recensées au cours de la dernière décennie. L'incident a été qualifié d'important par les autorités britanniques mais est sans commune mesure avec la marée noire de 2010 aux Etats-Unis, lors de laquelle des dizaines de millions de tonnes de brut s'étaient déversées dans le golfe du Mexique, suite à l'explosion d'une plateforme exploitée par le groupe britannique BP. Sciences et Avenir 19/08/2011
  4. Le génome du kangourou décrypté Le génome du kangourou a été séquencé pour la première fois, ce qui a permis de découvrir des gènes responsables de ses sauts caractéristiques ou permettant au lait maternel de protéger le fragile nouveau-né des infections, selon une étude publiée vendredi. Le génome du Macropus eugenii, petit kangourou australien, a été décrypté par un consortium international associant des scientifiques de cinq pays (Australie, Etats-Unis, Japon, Angleterre, Allemagne). "C'est le premier représentant de ces mammifères sauteurs symbolisant l'Australie dont le génome est séquencé", relèvent les chercheurs dans l'article paraissant dans la revue Genome Biology, gratuitement accessible en ligne. "Le séquençage du tammar walliby nous a fourni de nombreuses possibilités de comprendre combien les marsupiaux sont différents de nous", selon le professeur Marilyn Renfree (Université de Melbourne). Parmi les caractéristiques biologiques étonnantes de ces kangourous, les chercheurs citent la très longue période de "suspension" du développement de l'embryon après la fécondation, "l'extrême synchronisation saisonnière" des naissances et l'allaitement prolongé et "sophistiqué". A l'état sauvage, les femelles mettent au monde un unique petit vers le 22 janvier, environ un mois après le jour le plus long dans l'hémisphère sud. Le nouveau-né pèse un demi-gramme (440 milligrammes) et mesure 1,6 mm de long. Il devra encore rester neuf à dix mois dans la poche de sa mère où il têtera un lait dont la composition s'adapte au fur et à mesure à son développement. A peine quelques heures après sa naissance, la mère s'accouple et un nouvel embryon est conçu. Mais l'ovule fécondé doit attendre onze mois avant d'entamer son développement. Vers la fin décembre, cette pause embryonnaire prend fin et la gestation commence: pendant 26 jours, le nouvel embryon se développe au sein de l'utérus maternel. Il rejoindra la poche maternelle laissée vide par son aîné. Les chercheurs ont identifié des gènes permettant au lait maternel d'avoir un effet antibiotique protègeant le nouveau-né d'infections par des colibacilles ou d'autres bactéries. Cette découverte pourrait "être utile pour produire de futurs traitements pour les humains", relève le Pr Renfree. Outre des gènes impliqués dans le saut typique du kangourou, les scientifiques ont trouvé 1.500 gènes responsables de son excellent odorat. Le décryptage du génome du kangourou s'avère également important pour comprendre l'évolution des mammifères, alors que marsupiaux et autres mammifères ont eu un ancêtre commun voici 130 à 148 millions d'années. Sciences et Avenir / AFP 19/08/2011
  5. Réchauffement: plantes et animaux migrent plus vite que prévu vers des zones plus froides De nombreuses espèces animales et végétales réagissent au réchauffement climatique terrestre beaucoup plus rapidement qu'initialement estimé, se déplaçant vers des zones plus froides trois fois plus vite, selon une recherche britanniques publiée jeudi. Animaux et végétaux ont ainsi migré vers de plus hautes latitudes à un rythme moyen de 17,6 km par an et à des altitudes plus élevées deux fois plus rapidement que les scientifiques ne le pensaient jusqu'à présent, à savoir 12,2 mètres en moyenne par an pendant ces quarante dernières années.[/b ] "Ces changements sont équivalents à un éloignement des végétaux et des animaux de l'équateur de vingt centimètres par heure chaque jour et ce depuis 40 ans et sont sans aucun doute liés au réchauffement climatique", souligne Chris Thomas, professeur de biologie à l'Université de York en Grande-Bretagne, principal auteur de cette étude parue dans la revue américaine Science datée du 19 août. [b]"Et ce mouvement va continuer pendant au moins le restant de ce siècle", prédit-il. "Cette étude démontre que le réchauffement est planétaire provoquant un déplacement des espèces vers des latitudes et altitudes plus élevées", indique I-Ching Chen de l'Université de York. "Nous avons démontré pour la première fois que l'étendue du changement dans la distribution géographique des espèces est liée à l'ampleur du changement climatique dans ces mêmes zones", précise-t-il. Ainsi, en Grande-Bretagne, le papillon commun a migré ces dernières décennies du centre de l'Angleterre pour se retrouver 220 km plus au nord à Edimbourg, en Ecosse, précise David Roy, du Centre d'Ecologie et d'Hydrologie à Wallingford (GB). Des migrations similaires ont été observées chez une fauvette de couleur brune au cri perçant qui a migré 150 km vers le nord de la Grande-Bretagne ces vingt dernières années. A Bornéo, ces chercheurs ont découvert que des papillons de nuit étaient montés en moyenne de 67 mètres en altitude ces dernières décennies. "Ces migrations animales et végétales rapides en réaction au changement climatique pourraient indiquer que nombre d'espèces seraient en danger d'extinction dans des zones où les conditions climatiques se détériorent", craint le professeur Chris Thomas. Sciences et Avenir 19/08/2011
  6. Appel en faveur de plus de sévérité envers les braconniers de rhinocéros Les braconniers de rhinocéros, pris sur le fait, devraient être punis plus sévèrement, a estimé vendredi l'organisation CITES (Convention sur le commerce international des espèces sauvages menacées d'extinction), qui dépend de l'ONU. La CITES, entrée en vigueur en 1975, a inscrit plus de 34.000 espèces sous sa protection dont elle interdit ou régule le commerce international. Tigres, éléphants, crocodiles, rhinocéros ou esturgeons font partie des espèces protégées. "Le prix d'une corne de rhinoceros est de 500.000 dollars le kilo", a déclaré Oeystein Stoerkersen, qui préside un comité ad-hoc à la CITES. "C'est plus cher que la cocaïne, a-t-il ajouté, et si vous êtes pris avec un kilo de cocaïne, vous risquez plusieurs années de prison, mais si vous êtes pris avec un kilo de corne de rhinocéros, vous pouvez peut-être repartir avec". Selon lui, près de la moitié des 175 pays signataires de la Convention ne disposent pas de législation adéquate pour poursuivre les braconniers. De son côté, le secrétaire général de la CITES John Scanlon a indiqué que deux braconniers ayant chassé le rhinocéros en Afrique du sud viennent d'être condamnés à 8 et 10 ans de prison, ce qui est une condamnation juste pour lui. La population sud-africaine a approuvé cette sentence, a-t-il encore indiqué. Selon la CITES, quelque 239 rhinocéros ont été tués par des braconniers en Afrique du sud depuis le début de l'année. Sciences et Avenir 19/08/2011
  7. La récente augmentation des attaques de nageurs par les requins est avant tout le reflet du développement des vacances de masse déversant de plus en plus de touristes sur des plages autrefois réservées à quelques privilégiés, selon les experts. Parmi les derniers accidents en date, un jeune marié britannique tué mardi par un squale aux Seychelles sous les yeux de son épouse lors de leur lune de miel a défrayé la chronique. Face à ce deuxième accident mortel similaire en un mois - un Français avait été tué au même endroit 15 jours plus tôt -, les autorités ont interdit ces plages paradisiaques aux baigneurs. Mercredi, dans la zone extrême-orientale de Russie, un adolescent a été grièvement blessé lors d'une attaque dans la région de Primorié. La veille dans le même district de Khassan, un jeune homme de 25 ans a eu les bras arrachés jusqu'au coude par les morsures d'un requin à 50 mètres de la plage. Au même moment dans les Caraïbes, une vacancière à Porto-Rico était blessée par l'un de ces prédateurs, dont un tiers des espèces est classé en danger d'extinction par l'Union internationale de la Conservation de la Nature (UICN). Selon un bilan international établi par l'Université de Floride, on a recensé l'an dernier 79 attaques de requins dans le monde dont six mortelles, soit une hausse de 25% des accidents par rapport à 2009. Pour 2011, on compte déjà six cas mortels et sept cas de blessures selon un décompte de l'AFP. "Il n'y a en moyenne que 5 attaques par an dans le monde, c'est assez faible comparé aux attaques d'autres animaux comme les éléphants, crocodiles, abeilles ou cobras", indique à l'AFP Agathe Lefranc, chargée de mission scientifique à l'Association pour l'étude et la conservation des sélaciens, incluant requins et raies (APECS). "Les attaques de requins sont systématiquement médiatisées, mais on n'a pas concrètement d'éléments montrant que les requins sont devenus super agressifs de par la raréfaction de la nourriture, par exemple", ajoute-t-elle. Première explication avancée: le développement de la mobilité des touristes. Grâce aux vols à bas coût, un nombre toujours plus grand de vacanciers peut aller nager, plonger ou surfer dans des endroits préservés jusqu'à récemment de toute présence humaine. "L'augmentation du nombre des attaques reflète certainement le temps croissant passé par les humains dans la mer", selon les observations de l''Université de Floride. Pour David Jacoby, de l'Association de biologie marine (MBA) de Plymouth (Grande-Bretagne), les raisons des attaques sont souvent locales, mal comprises et font rarement l'objet d'enquêtes. En novembre et décembre derniers, Charm el-Cheikh, joyau touristique égyptien sur la Mer rouge, a été le théâtre de cinq attaques en une semaine, tuant une septuagénaire allemande qui s'y baignait. Selon les autorités égyptiennes, les prédateurs ont pu être attirés près des côtes par un bateau transportant du bétail ayant jeté en mer des moutons morts. D'autres accusaient la pratique de certains animateurs jetant de la nourriture aux requins pour assurer des séquences grands frissons aux touristes. Selon le spécialiste égyptien de l'environnement, Magdi al-Alwani, les requins auraient pu être forcés de venir près des côtes du fait de la surexploitation des fonds de pêche dans leur milieu naturel. "Ce ne sont que des suppositions ou alors des observations trop anecdotiques pour qu'on puisse en sortir des généralités", note cependant Agathe Lefranc soulignant qu'on "pourrait aussi imaginer que le réchauffement climatique fasse évoluer les aires de répartition des espèces." Sciences et Avenir 19/08/2011
  8. Méditerranée : pêche du corail rouge interdite L'Etat vient d'interdire la pêche du corail rouge à moins de 50 mètres de profondeur en Méditerranée sur les côtes de la Catalogne française, a-t-on appris jeudi auprès du Laboratoire océanologique de Banyuls-sur-mer (Pyrénées-Orientales). La mesure est mal prise par les plongeurs professionnels pour lesquels le corail rouge, utilisé en joaillerie et parfois surnommé "or rouge", peut constituer une source de profit appréciable. Mais, pour ceux qui soutiennent cette décision, il s'agit de protéger le corail et l'activité touristique qu'il génère. Les prélèvements en eaux peu profondes étaient jusqu'alors autorisés du 1er mai au 30 septembre avec une limitation à 50 kilos annuels par pêcheur. La préfecture de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur - c'est elle qui a compétence sur ces eaux - vient donc de modifier la réglementation. Le corail rouge n'est pas classé dans les espèces protégées ou menacées. Mais les études des stocks montraient un risque pour ce patrimoine dans les zones proches de la Réserve naturelle marine située au large du Roussillon, a expliqué à l'AFP Philippe Lebaron, directeur du Laboratoire océanologique Arago de Banyuls-sur-Mer. Animal invertébré possédant un squelette rigide qui peut atteindre 20 cm de haut avec des branches de 8 mm de diamètre en 20 ans, le corail rouge (Corallium rubrum) se fixe sur des roches peu exposées à la lumière, donc généralement à de grandes profondeurs, jusqu'à 400 m. Mais, au large du Roussillon, il est présent dès 20 m de profondeur car les eaux sont troubles et il y a de nombreuses anfractuosités. Ce corail peut se vendre jusqu'à 3.000 euros le kilo pour les branches de 8 mm. Celles de qualité inférieure, interdites de collecte sur les côtes françaises, sont aussi exploitées, broyées et mélangées avec de la résine de synthèse pour en faire des bijoux de moindre qualité. Le Syndicat régional des pêcheurs plongeurs en scaphandre autonome (SRPPSA) dénonce dans l'arrêté préfectoral une "entrave à la liberté du travail". Les plongeurs professionnels, autorisés par la loi à pêcher au-dessus de 50 m, "ne pourront plus exercer leur métier", note son président, Michel Méacci. Pour des institutions comme le conseil général des Pyrénées-Orientales, au contraire, c'est l'aboutissement de plusieurs années de travail avec le laboratoire Arago (CNRS et Université Paris 6) pour faire interdire la collecte à moins de 50 m de profondeur. Il s'agit de "limiter la collecte sauvage, sauver le patrimoine et préserver le paysage sous-marin" pour le tourisme de plongée, a indiqué Pascal Romans, responsable du service d'aquariologie du laboratoire Arago. Pour la plongée de loisir, "c'est un atout majeur", a souligné de son côté le directeur du Centre international de plongée de Collioure (CIPC), Julien Girodeau, parce que "les endroits où l'on peut encore observer ce corail à faible profondeur sont rares". Sciences et Avenir 19/08/2011
  9. Qu'est-ce que le smart grid ? C'est un réseau de distribution d'électricité dit "intelligent" et qui apparaît indispensable au développement des énergies renouvelables. Le smart grid est donc un nouveau type de réseau qui permet un contrôle à la minute de la gestion de l'électricité par le biais des technologies de l'information. Depuis 2008, les services publics, les universités et les sociétés spécialisées dans les technologies de l'information expérimentent les applications pratiques du smart grid à Austin, la capitale du Texas. Il s'agit de l'un des volets consacrés aux énergies renouvelables. Pour nous en parler, Radio Japon a interrogé Brewster McCraken, directeur exécutif d'un projet baptisé Pecan Street. Radio Japon Pour notre "Pecan Street Project", 150 foyers ont été invités à coopérer au sein de la communauté de Mueller. L'équipe impliquée a installé des panneaux solaires sur les toits et des systèmes informatiques permettant le contrôle de la consommation électrique dans les foyers en question. 50 voitures électriques ont par ailleurs été mises à leur disposition. L'objet du projet est de contrôler simultanément les niveaux de génération d'énergie renouvelable et la consommation électrique dans ces foyers. Quelles sont vos conclusions ? Brewster McCraken Les panneaux solaires, par exemple, sont généralement exposés plein sud. Nous savons désormais que ces panneaux produisent l'essentiel de l'électricité en milieu de journée, une période durant laquelle les foyers sont généralement vides. L'électricité produite n'est donc pas utilisée, à ce moment-là, par les personnes vivant dans ces habitations. Autre fait surprenant, l'usage de cette énergie semble très différent si l'on se réfère à des durées de 15 secondes ou de 15 minutes. Ici, en été, par exemple, le pic de la consommation électrique est à 17h00 si on la contrôle toutes les 15 minutes. Mais si la fréquence du contrôle est de 15 secondes, le pic est à 22h30. C'est important à savoir car les services publics et les entreprises cherchent actuellement à déterminer le moment idéal pour recharger les batteries de voitures électriques et le fait de choisir la nuit pourrait finalement avoir des conséquences inattendues et négatives. RJ Comment parvenir à un usage plus rationnel de l'énergie ? BM Toutes les recherches prouvent que même les consommateurs les plus responsabilisés sont obligatoirement dépassés en raison de l'excès d'informations en la matière. Autrement dit, il est virtuellement impossible, pour chaque foyer, de savoir exactement quand allumer ou éteindre tel ou tel appareil électrique. C'est la raison pour laquelle le smart grid, qui repose sur des systèmes informatiques et logiciels, va devenir essentiel. -----> Je vais faire des recherches complémentaires, en espérant en trouver en français... car l'anglais technique ce n'est pas mon fort... NK 19/08/2011
  10. Un séisme de magnitude 6,8 frappe les préfectures de Miyagi et Fukushima Un séisme de magnitude 6,8 a secoué ce vendredi après-midi les préfectures de Miyagi et Fukushima, dans le nord-est du Japon, déjà affectées par la catastrophe du 11 mars. L'Agence de météorologie a annoncé que le séisme avait frappé vers 14h36. Son hypocentre était au large de Fukushima, à une profondeur de 20 km. Aucune anomalie n'a été rapportée à la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi qui avait subi le séisme et le tsunami du 11 mars. L'Agence de météorologie explique que le tremblement de terre d'aujourd'hui est probablement une réplique de celui de mars. Elle met en garde contre la possibilité de nouvelles secousses puissantes au cours de périodes d'activité sismique qui risquent de se produire cycliquement. NHK 19/08/2011
  11. Les chimpanzés et la générosité Une expérience prouverait que des chimpanzés sont capables d’une véritable générosité, préférant donner de la nourriture à un congénère plutôt que de manger tout seul, sans qu’il y ait un avantage immédiat. Depuis longtemps, l’altruisme chez les animaux occupe les éthologues et en particulier chez nos proches cousins, les chimpanzés. Ils en sont incapables, disent les uns, qui s’appuient sur plusieurs expériences au résultat négatif, ou uniquement en cas de liens filiaux directs, ou encore quand la générosité est une manière d'éviter le harcèlement. Faux, disent les autres, qui s’appuient sur des observations dans la nature. Ainsi, dans les années 1960, Jane Goodall, qu’on ne présente plus, avait suivi longuement des populations en Tanzanie et repéré un comportement altruiste après une épidémie de poliomyélite, certains valides soignant des congénères blessés après une chute. Mais n’étaient-ils pas parents ? s’interrogeait la primatologue. En Côte d’Ivoire, dans le parc national de Taï, l’équipe de Christophe Boesch, de l'Institut Max Planck, observe les mêmes populations depuis vingt-sept ans. En 2010, ils rapportaient un fait étonnant : l’adoption de petits orphelins par des adultes, femelles et mâles. Cette fois, c’est au laboratoire qu’a été recherché un éventuel comportement altruiste par Victoria Horner, Frans de Waal et leurs collègues du Yerkes National Primate Research Center, à l’université d’Emory (États-Unis), dont les travaux viennent d’être publiés dans les Pnas. L’expérience a porté sur sept femelles adultes qui avaient le choix entre manger égoïstement devant un congénère et manger tout en s’arrangeant pour que lui aussi ait de la nourriture, ce que les chercheurs nomment le choix prosocial. L’expérience mettait en jeu deux chimpanzés, « l’acteur » et le « partenaire », selon le vocabulaire employé par les auteurs de l’étude. L’acteur est placé devant deux réservoirs de jetons, de couleurs différentes, tandis que le partenaire se trouve derrière une paroi transparente. Deux réservoirs de jetons se trouvent devant l’acteur. Quel que soit son choix, il obtiendra de la nourriture, en l’occurrence une banane enveloppée dans du papier. Pourquoi cet emballage ? Pour que l’ouverture du paquet fasse du bruit et éveille l’attention du partenaire, qui ne pourra donc pas manquer de repérer le festin. Mais il y a une différence entre les jetons colorés : après le choix de l’une des couleurs, seul l’acteur aura sa banane tandis qu’avec l’autre le partenaire aura aussi sa part. L’article rapporte que les chimpanzés apprennent rapidement le principe et choisissent tous préférentiellement les jetons qui permettront à l’autre de manger aussi. Dans la mesure où ce choix n’apporte aucun gain immédiat, ce comportement peut être vu comme purement altruiste. Les chercheurs ont observé un autre comportement, tout à fait inattendu, en réponse à l'attitude du partenaire. Si celui-ci se manifeste bruyamment au moment du choix, pour inciter l’acteur à choisir le jeton du partage, l’effet sera plutôt négatif. L’acteur aura justement moins tendance à faire ce choix. Tandis que si l’autre se montre calme et simplement observateur, alors l’acteur sera plus enclin au choix prosocial. Selon les auteurs, ces résultats amènent à se poser des questions sur les précédentes expériences sur les comportements prosociaux qui avaient conduit à des résultats négatifs. En clair : n’auraient-elles pas été mal conçues ? Bien sûr, il faut se souvenir que les chimpanzés sont des animaux très sociaux, vivant dans des groupes soudés et hiérarchisés, où les interactions entre individus sont nombreuses et variées. On ne rencontre jamais de chimpanzés isolés, comme c’est le cas chez les lions ou les éléphants. Chez les chimpanzés (et les Hommes sont sans doute dans la même situation), agir pour les autres, c’est agir pour le groupe et donc, finalement, pour sa propre survie. Mais tout cela reste encore à prouver. Futura Sciences 15/08/2011
  12. Ferme éolienne : le choix des sites Le choix de l'emplacement d'une ferme éolienne est complexe et ne laisse pas de place au hasard. Il faut avoir en tête que la puissance délivrée par une éolienne augmente avec le cube de la vitesse du vent : si le vent double, la puissance augmente d'un facteur 2x2x2 = 8 ! C'est pourquoi on cherchera d'abord des zones soumises à des vents forts et réguliers. Les vents doivent avoir une vitesse d'une quinzaine de km/h pour commencer à fournir de l'électricité. Mais il s'agit d'un minimum et les éoliennes acceptent des vents bien plus puissants. Mais ils ne doivent pas être non plus trop puissants, ce qui use trop vite les mécaniques ou même peut détruire les éoliennes. Les zones potentielles font l'objet d'études précises : mesures, observation de la végétation ou même modélisations informatiques. Les éoliennes sont implantées à quelques mètres près, surtout en zone à relief accidenté ou les vents sont très variables d'un point à l'autre. C'est ainsi que sont choisies les implantations terrestres des champs d'éoliennes. Mais il ne faut pas oublier que le plus gros "gisement" d'énergie éolienne ne se trouve pas sur terre mais parmi les étendues maritimes ! Ce sont alors des éoliennes dites "off shore" qui sont implantées. Ces fermes sont bien plus coûteuses à l'acquisition (besoin de résistance à la corrosion, aux vagues...) et l'installation (câbles électriques sous-marins, utilisation de plates-formes flottantes...) comme à l'entretien, mais elles présentent bien d'autres avantages. D'une part, elles posent moins de contraintes d'environnement (populations, aérodromes, impact paysager...). Mais surtout elles sont soumises à des vents plus forts et surtout plus constants. Ainsi, une éolienne off shore produit environ 50% d'électricité en plus qu'une éolienne identique implantée sur terre. Futura Sciences
  13. Quelques chiffres pour comprendre et comparer La consommation électrique moyenne d'un habitant varie de 1600 kWh à 2800 kWh selon que l'on prenne en compte les seuls usages domestiques et agricoles, ou que l'on intègre les usages professionnels et les services publics. Une éolienne de 1MWh de puissance produira par exemple en Bretagne en moyenne 2 millions de kWh par an, ce qui correspond à une consommation électrique moyenne (2000 kWh) d'environ 1000 personnes. Une éolienne : 1 MW Usine marémotrice de la Rance : 240 MW Un réacteur nucléaire : 900 à 1.450 MW Coût du kWh produit : 1 kWh éolien : en moyenne 0,40 F (coût variable selon le gisement) 1 kWh nucléaire : 0,18 F à 0,20 F 1 kWh thermique gaz naturel : 0,20 F à 0,25 1 unité d'électricité = 1kWh (1 kilowattheure) 1000 kW = 1 MW (1 mégawatt) 1000 MW = 1 GW (1 gigawatt) 1000 GW = 1 TW (1 térawatt)
  14. Pourquoi des éoliennes ? La France s'est fixé comme objectif, dans le cadre d'une directive européenne, d'obtenir 21 % de sa consommation d'électricité en 2010 à partir d'énergies renouvelables, contre 15 % aujourd'hui. Pour respecter cet objectif, elle doit mener deux actions de front : développer les énergies renouvelables, en particulier la filière éolienne ; mieux maîtriser la consommation d'électricité. Quels sont les atouts de l'éolien ? C'est une énergie renouvelable favorisant la diversification et l'indépendance énergétique de notre pays. C'est une énergie propre qui ne produit pas de gaz à effet de serre. Elle utilise des machines dont le cycle de vie est favorable au respect de l'environnement : matériels restituant en quelques mois l'énergie utilisée pour leur fabrication, matériaux recyclables, démantèlement réalisable à tout moment et en quelques jours, assurant une totale remise en état du site. C'est une énergie décentralisée plus proche des consommateurs. Futura Sciences
  15. L'énergie éolienne et son fonctionnement Les éoliennes sont des machines dont l'objectif est de transformer l'énergie du vent en énergie utilisable par l'homme, soit en énergie mécanique comme dans les moulins ou les éoliennes de pompage, soit en énergie électrique comme dans les éoliennes modernes. Ces dernières sont maintenant des systèmes très complexes et évolués. Ils sont composés des éléments suivants : une assise de béton, la fondation, qui permet de fixer de façon rigide l'ensemble de la structure de l'éolienne ; le mât, qui place l'hélice dans une zone de vent plus fort et régulier et permet d'avoir une grande longueur de pale ; la nacelle, dont les dimensions approchent celles d'un container, et qui contient toute la machinerie qui sert d'une part à transformer le mouvement des hélices en électricité, et d'autre part à orienter au mieux l'éolienne ou à la mettre en position de repos ; l'hélice, le plus souvent à 3 pales, parfois à 2 seulement ; et enfin la cabine de dispersion qui réalise l'adaptation du courant électrique produit par la nacelle en un courant injectable sur le réseau électrique local. Les éoliennes ont le plus souvent 3 pales, car il s'agit d'un compromis entre différents paramètres : le nombre pair de pales entraîne des effets mécaniques indésirables (forces dites de "précession" trop élevées), le rendement décroît si le nombre de pales augmente (une pale étant perturbé par la précédente). Ainsi, le choix de 3 pales offre à la fois des contraintes mécaniques réduites et un rendement élevé. Les petites éoliennes ont toutefois des rotors qui ont parfois deux pales. Celles-ci sont en effet suffisamment petites pour supporter les contraintes de précession et elles peuvent alors profiter du rendement meilleur des rotors bipales par rapport aux rotors tripales. Les rotors bipales sont de plus, plus simples à concevoir et à réaliser. Les éoliennes n'ont pas toujours une géométrie constante. En effet, elles doivent être capables de supporter les tempêtes et cette résistance aux vents violent peut-être obtenue par une modification de la forme du rotor. En effet, les pales peuvent tourner le long de leur axe principal, ce qui permet d'adapter la géométrie du rotor à la force du vent pour obtenir le meilleur rendement, mais surtout de les basculer totalement pour réduire leur prise au vent. Le rotor ne cherche alors plus à tourner et l'effort axial est réduit. D'autres modèles possèdent des "volets". Il s'agit de l'extrémité de la pale qui est capable de tourner sur elle-même le long de son axe principal et ainsi d'opposer une force à celle due au vent sur le reste de la pale. Futura Sciences
  16. On sait tous, ou presque, que l'énergie éolienne prend sa source dans l'exploitation du vent qui se transformé en énergie d'abord par l'action des pâles (ou autre dispositifs) laquelle est ensuite stocker via des accumulateurs. C'est vague, mais on peut dire que c'est un peu ça. Du moins c'est ce que retient la majorité d'entre-nous. Aussi pour satisfaire la curiosité du plus grand nombre, à commencer par mon petit-fils, j'ai trouvé une série d'articles qui devrait nous aider à comprendre comment ça fonctionne réellement...
  17. L'éolien ne protège pas la biodiversité L'éolien entre dans le cadre de la production d'énergie renouvelable et à ce titre, contribue à la protection de l'environnement. Vraiment ? Les éoliennes sont chaque année à l'origine du décès de nombreux oiseaux et chauves-souris, et la mort récente de six aigles dorés aux États-Unis suscite le débat. Depuis longtemps, les éoliennes sont accusées d’être nocives pour les oiseaux et les chauves-souris, qui entrent en collision avec les gigantesques pales dont la longueur peut désormais atteindre 70 mètres. De nombreuses campagnes de comptage, au Canada, en France et en Belgique notamment, ont permis de statuer sur la gravité du problème (la Ligue de protection des oiseaux avait estimé entre 0 et 60 le nombre de victimes par éolienne et par an). La conclusion est claire : l’énergie éolienne, censée contribuer à la protection de l’environnement, porte en réalité atteinte au maintien de la biodiversité. Mauvaise nouvelle pour cette industrie en plein essor. Évolution de la taille des éoliennes depuis 1980. Une pale mesure maintenant jusqu'à 70 mètres (donc 140 mètres pour le diamètre) en ce qui concerne les éoliennes sur terre. © Energy Efficiency and Technology, DR, traduction Futura-Sciences. Pour les partisans de l’éolien qui ne semblent pas contester les chiffres, le problème n’est pas si grave que ça : le nombre d’oiseaux tués par les éoliennes est nettement moins important que celui des oiseaux victimes des tours radio, gratte-ciels, voitures, lignes à haute tension, etc. Mais que ces constructions humaines ne se targuent pas de vouloir protéger l’environnement... L’éolien a du plomb dans l’aile Aux États-Unis, deuxième producteur d’énergie éolienne derrière la Chine, grâce à une capacité de production de 40.200 MW, l’heure est grave. Pour la première fois, un organisme fédéral – l’U.S. Fish and Wildlife Service (FWS) – va mener une enquête concernant l’impact des éoliennes sur les populations d’oiseaux. En effet, les États-Unis ne sont pas épargnés par ce problème. D’après l’American Bird Conservancy, une organisation de défense des oiseaux, chaque mégawatt éolien tue 14 oiseaux par an, soit un total d’environ 440.000 victimes chaque année. Cause de mortalité des oiseaux. Les éoliennes ont finalement un impact assez faible. © Association canadienne de l'énergie éolienne, 2006. Cette dernière année, six aigles dorés ont été victimes des énormes éoliennes du parc Pine Tree, qui tapissent le sol du désert de Mojane, à une centaine de kilomètres de Los Angeles en Californie. Et aux États-Unis, les aigles dorés sont protégés par deux lois (protection acts). L’affaire pourrait bien contrecarrer les plans de la mégalopole américaine qui avait fixé à 35 % le taux d’approvisionnement de l'électricité grâce à l’énergie éolienne à l’horizon 2020. Selon Jerome Ford, directeur du programme sur la migration des oiseaux au FWS, le but est de trouver un moyen de produire de l’énergie renouvelable tout en respectant la biodiversité et plus particulièrement celle qui est en danger. Placer les parcs éoliens hors des flux migratoires est une solution, mais selon les écologistes, cela pourrait entraîner une fragmentation des habitats, également néfaste pour les populations animales concernées. Les chauves-souris également menacées En outre, les oiseaux ne sont pas les seules victimes des éoliennes. Les chauves-souris pâtissent également de cette énergie verte. S’il est plus facile pour les chauves-souris d’éviter les pales, puisqu’elles se dirigent grâce à l’écholocation, et peuvent donc localiser les pales la nuit (à la différence des oiseaux), il leur est en revanche impossible d’anticiper les fortes différences de pression provoquées par le passage des pales, dont les extrémités filent à des vitesses proches des 300 km/h. Cette différence de pression provoque des lésions des tissus, symptomatiques de ce qu'on appelle un barotraumatisme. Une étude de 2008, parue dans la revue Current Biology, avait mis en évidence la nuisance des éoliennes sur les chiroptères. Tous les individus dont les poumons avaient été examinés présentaient des lésions, suggérant que les chauves-souris avaient subi un barotraumatisme. Sombre épisode pour les énergies vertes. Futura Sciences 17/08/2011
  18. Pollution des rivières : l'industrie pharmaceutique en cause Une récente étude montre l'implication de l'industrie chimique et plus particulièrement d'une usine Sanofi-Aventis dans la pollution des cours d'eau et l'impact sur la biodiversité. L'étude met en évidence l'augmentation de malformations sexuelles chez les goujons. Voilà une étude qui va accentuer la discorde entre les associations écologiques et l’industrie pharmaceutique. Après l’Inde et les États-Unis, c’est au tour de la France de mettre en évidence la pollution des cours d’eau à cause des déchets de l’industrie pharmaceutique et de mesurer leur impact sur la biodiversité qui y habite. L’étude, réalisée par une équipe de chercheurs français de l’Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris), de l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques (Onema) et de l'université de Reims Champagne-Ardenne, a porté sur des goujons (Gobio gobio), poissons de la famille des Cyprinidés (voir photo ci-dessous), vivant dans la Dore. Cette rivière est un affluent de l’Allier. Elle prend sa source dans le Massif central et la plus grande partie de son bassin se situe dans le Puy-de-Dôme. L'usine chimique de Sanofi-Aventis en cause Ce département accueille aussi le petit village de Vertolaye qui héberge environ 600 âmes mais également, et depuis 1940, une usine du groupe Sanofi-Aventis. Cette usine est située à quelques mètres d’un cours d’eau qui se jette un peu plus loin dans la Dore. C'est en son sein que les agents actifs de médicaments sont produits, générant la manipulation, la transformation et le rejet de nombreux composés chimiques. Les scientifiques, afin de mettre en évidence les rejets de déchets toxiques et leur nocivité, ont mis au point une expérience relativement simple. Ils ont observé les goujons de la Dore en amont de l’usine Aventis, et les ont comparés avec les goujons situés en aval. Les résultats, parus récemment dans le journal Environment International sont clairs comme de l’eau non polluée : il y a bien une différence significative du nombre d’anomalies sexuelles entre les poissons en aval et ceux en amont et, bien sûr, on observe davantage d’anomalies en aval. En moyenne, environ 60 % des poissons vivant en aval de l’usine présentaient à la fois des caractères sexuels mâles et femelles, contre 5 % en amont. On appelle ces symptômes une ambiguïté sexuelle. En cause donc, les produits chimiques rejetés par cette usine. Trois produits sont montrés du doigt : la dexaméthasone, une hormone glucocorticoïde de synthèse très puissante ayant des effets anti-inflammatoires et immunosuppresseurs. Parmi ses effets non désirables, on compte des troubles métaboliques, endocriniens ou encore digestifs. La spironolactone et la canrenone sont deux diurétiques également mis en cause. Ces trois substances ont été retrouvées à des concentrations de 10 mg/l. Au-delà de la nocivité directe de ces produits responsables de malformations sexuelles, c’est l’ensemble des populations de goujons qui est concerné et probablement l’intégralité de l’écosystème aquatique qui en pâtit, n’en déplaise aux responsables de Sanofi-Aventis qui estiment qu’en l’absence de données sur d’autres espèces aquatiques, il est difficile de statuer sur l’envergure du problème. Futura Sciences 18/08/2011
  19. Des bactéries transgéniques pour nettoyer les eaux polluées par le mercure Des bactéries transgéniques pouvant supporter de fortes doses de mercure ont été capables d'en débarrasser leur environnement, une avancée qui pourrait faciliter le nettoyage biologique de zones polluées, selon des scientifiques. Quelque 6.000 tonnes de mercure sont rejetées chaque année dans l'environnement par les industries chimiques et minières, polluant eaux et sols, selon le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE). Ce métal, qui peut s'intégrer à la chaîne alimentaire, est très toxique, surtout sous la forme de méthylmercure, pour l'homme et l'animal. Oscar Ruiz et ses collègues de l'Université interaméricaine de Puerto Rico voient dans les bactéries transgéniques qu'ils ont créées "une alternative" aux coûteuses techniques actuelles de dépollution. Capables de proliférer dans une solution contenant 24 fois la dose mortelle de mercure pour des bactéries non-résistantes, les souches transgéniques ont pu absorber en cinq jours 80% du mercure se trouvant dans le liquide, selon une étude publiée à Londres par BMC Biotechnology, revue scientifique accessible gratuitement sur internet. Les bactéries Escherichia coli ont été rendues résistantes à de fortes concentrations de mercure grâce à l'insertion d'un gène leur permettant de produire de la métallothionéine, une protéine jouant un rôle de détoxification de l'organisme chez la souris. Espoirs pour la dépollution des sols Elles se sont avérées près de deux fois plus résistantes au mercure que d'autres souches que l'équipe avait dotées du gène de l'enzyme polyphosphate kinase. Il s'agit, selon les chercheurs, de la "première étude" montrant que la métallothionéine "assure une résistance au mercure et permet son accumulation dans la bactérie" qui l'absorbe. Le mercure récupéré par les bactéries dans les zones polluées pourrait être réutilisé dans de nouvelles applications industrielles, selon l'équipe scientifique. Les bactéries transgéniques ayant montré, lors de l'étude, qu'elles pouvaient retirer le mercure d'un liquide, "la première et principale application pourrait être de récupérer le mercure dans l'eau et d'autres liquides", a précisé à l'AFP M. Ruiz lors d'un échange par mail. Une utilisation pour dépolluer les sols n'est pas exclue à plus long terme: "nous avons des idées quant à la façon dont cela pourrait marcher", a-t-il noté. Relevant que les techniques actuelles de dépollution "coûtent de 40.000 à 70.000 dollars par livre" de mercure (100.000 à 150.000 dollars par kg), M. Ruiz estime que le nouveau procédé devrait être "plus abordable". Il serait aussi "moins perturbant pour l'environnement", car la dépollution pourrait être réalisée sur place, sans devoir déplacer les énormes quantités d'eau polluée. "Dans l'approche que nous envisageons, l'eau peut être pompée in situ dans des colonnes contenant la bactérie modifiée et, une fois nettoyée, l'eau peut retourner sur le site entrainant le minimum de perturbation pour l'écosystème", explique M. Ruiz. Quant aux bactéries transgéniques utilisées, elles sont "sans danger", assure-t-il, et seraient confinées dans les "colonnes de filtration ou bioréacteurs sans pouvoir être relâchées dans l'environnement".... -----> Hum, hum... Une erreur humaine, une catastrophe naturelle... Ou tout simplement une fuite... et cette bactérie se retrouvera dans la nature... Sciences et Avenir 18/08/2011
  20. Brésil: déboisements en hausse au cours des douze derniers mois en Amazonie Les déboisements en Amazonie brésilienne ont augmenté de 15% lors des douze derniers mois, même s'ils ont chuté de moitié en juillet par rapport à juillet 2010, a indiqué mercredi l'Istitut brésilien de recherches spatiales (Inpe) sur la base de données satellitaires provisoires. De juillet 2010 à juillet 2011, la forêt amazonienne a perdu 2.654 km2 de végétation dans les Etats du Mato Grosso (centre-ouest) et du Para (nord) notamment. Au cours des douze mois précédents, elle en avait perdu 2.295. Pour le seul mois de juillet, 225 km2 de forêt amazonienne ont été dévastés mais cela représente la moitié seulement de la zone déboisée l'an dernier: 485 Km2. Après un effort notoire du gouvernement dans la lutte contre la déforestation, celle-ci avait connu une hausse brutale en avril dernier: 477 km2 de forêts étaient partis en fumée, dont près de 406 km2 dans le seul Etat du Mato Grosso, terre d'élevage de bovins et grand producteur de soja. Face à cette recrudescence, la ministre brésilienne de l'Environnement, Izabella Teixeira, avait annoncé la création d'un cabinet de crise contre la déforestation, et en mai les déboisements avaient reculé à 268 km2. Les chiffres de mercredi sont calculés à partir d'un système satellitaire (Deter) qui surveille en temps réel les zones de plus de 25 hectares, mais qui ne donne pas de résultat définitif. Lors du sommet sur le climat de l'ONU, en 2009 à Copenhague, le Brésil s'était engagé à réduire la destruction de la forêt amazonienne de 80% d'ici à 2020. Sciences et Avenir 18/08/2011
  21. En Californie, les baleines doivent se frayer un passage entre les tankers Une légère brume enveloppe le petit bateau immobilisé sur une mer d'huile, les passagers scrutent l'océan dans un silence ouaté. Mais quand le dos sombre d'une baleine bleue apparaît enfin à l'horizon, des "oh!" et des "ah!" admiratifs résonnent de la proue à la poupe L'immense masse du cétacé glisse à la surface de l'eau et l'oeil averti de Dan Salas, capitaine du bateau et patron de Harbor Breeze Cruises, remarque que la baleine n'est pas seule. Elle a son petit avec elle -- un baleineau d'environ cinq mois qui doit déjà approcher les 13 tonnes. Un spectacle très rarement observé, selon les spécialistes réunis sur le bateau, parti dans la matinée de l'Aquarium du Pacifique à Long Beach (sud de Los Angeles) pour faire découvrir à quelques dizaines de passagers les baleines bleues et l'abondante faune marine des eaux californiennes. "C'était un couple mère-baleineau", confirme à l'AFP Michele Sousa, spécialiste des mammifères marins à l'Aquarium du Pacifique. "C'est assez unique, on les voit très rarement. Ils préfèrent rester à l'abri des regards". La Californie "abrite l'une des rares populations stables de baleines bleues", précise Mme Sousa. Deux à trois mille -- sur une population mondiale réduite aujourd'hui à 10.000 spécimens -- vivent au large de Los Angeles. "Elles aiment nos côtes car on y trouve beaucoup de courants remontant des profondeurs. Et quand vous avez ce genre de courants, vous avez du krill", le crustacé microscopique dont se régalent les baleines. Si les baleines bleues -- une espèce protégée -- semblent beaucoup se plaire en Californie, elles y risquent pourtant leur vie, en raison du trafic maritime incessant des ports jumeaux de Long Beach et Los Angeles, parmi les plus fréquentés des Etats-Unis. "Il n'y jamais eu de créature plus grosse sur cette planète. Une baleine bleue, c'est plus grand qu'un dinosaure. Et les bateaux les tuent", déplore Dan Salas. "Nous devons créer de sanctuaires marins dans certaines zones", dit-il." Ce seraient seulement de petits secteurs, là où les baleines se nourrissent. Cet endroit est l'un des plus dangereux au monde (à cause des ports) mais c'est ici que les baleines viennent, et pas ailleurs", dit-il. L'une des solutions serait de "déplacer les couloirs maritimes d'une ou deux miles nautiques. Nous avons le pouvoir de faire cela", affirme M. Salas. Mme Sousa confirme qu'un tel changement "permettrait de créer des couloirs de sécurité pour les baleines", aujourd'hui victimes -- à l'instar d'autres mammifères marins -- de collisions avec des porte-conteneurs, tankers et autres chalutiers, quand elles ne se retrouvent pas prisonnières de filets de pêche. Un objectif d'autant plus important que la population de baleines bleues, bien que protégée, "ne remonte pas autant que nous le souhaiterions" et qu'il reste beaucoup à apprendre des majestueux cétacés, souligne Mme Sousa. "Ici, on peut les voir de juin à octobre. Où vont-elles ensuite, nous ne le savons pas vraiment, cela reste mystérieux", observe-t-elle. Pour tenter de percer leur secret, l'Aquarium du Pacifique, en partenariat avec l'institut américain de recherche sur les mammifères marins Cascadia, a lancé un programme de marquage électronique, pour pister les cétacés. "Le marquage a commencé il y a deux ans", précise Mme Sousa. "Nous espérons en savoir plus sur leur destination dans trois ou quatre ans, de façon à pouvoir protéger les eaux où elles se trouvent". Sciences et Avenir 18/08/2011
  22. Traces radioactives dans la glande thyroïde d'enfants de Fukushima Des traces d'éléments radioactifs ont été détectées dans la glande thyroïde de quelque 45% des enfants de municipalités voisines de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima ayant subi des contrôles, a-t-on appris jeudi de source officielle. Les concentrations d'iode radioactif observées lors de tests effectués il y a cinq mois dans la préfecture de Fukushima (nord-est) ne sont toutefois pas alarmantes, en termes d'impact sur la santé, a précisé un fonctionnaire. "La position officielle du gouvernement est qu'aucun des enfants testés n'a montré des niveaux problématiques de contamination radioactive", a-t-il déclaré à l'AFP, en souhaitant conserver l'anonymat. Un groupe d'experts gouvernementaux a conduit des contrôles auprès de 1.149 enfants âgés de moins de 15 ans, deux semaines après le séisme et le tsunami du 11 mars qui ont déclenché une série d'avaries à la centrale Fukushima Daiichi et entraîné des explosions d'hydrogène accompagnées d'importants rejets radioactifs. Au total, 44,6% des 1.080 enfants dont les tests sont valides ont présenté une contamination au niveau de la glande thyroïde, où l'iode radioactif va généralement se fixer, augmentant le risque de développer un cancer ultérieurement. Selon le fonctionnaire, aucun des enfants ne souffre toutefois de contamination au-delà de la norme déterminée par la Commission japonaise de sûreté nucléaire (0,2 microsievert par heure), niveau à partir duquel est exigé un examen médical approfondi. La Commission envisage de l'abaisser à 0,1 microsievert par heure, un niveau atteint par un seul des sujets. Les enfants contrôlés provenaient de trois municipalités (Iwaki, Kawamata et Iitate) où des niveaux particulièrement élevés de radiations avait été constatés après l'accident. Les résultats des tests ont été communiqués la semaine dernière aux familles dont certaines ont jugé inadmissible d'avoir dû patienter des mois malgré la gravité de la catastrophe nucléaire, la pire au monde depuis celle de Tchernobyl il y a 25 ans. Les autorités de Fukushima envisagent désormais un suivi permanent pour les 360.000 personnes âgées de 18 ans ou moins qui se trouvaient dans la préfecture au moment de l'accident. Sciences et Vie 18/08/2011
  23. Hiberner n’est pas de tout repos Grâce à des moniteurs cardiaques et des colliers émetteurs, des biologistes ont pu étudier des ours noirs pendant une année complète, notamment durant les périodes d’hibernation. Des études antérieures ont montré que pendant l'hibernation, les ours noirs subissent des variations très importantes de leur fréquence cardiaque : le pouls augmente pendant les respirations mais s'arrête pour de longues périodes entre deux apports d’air. Dans cette étude, publiée dans BMC Physiology, les chercheurs ont pu suivre des ours noirs (Ursus americanus) sauvages tout au long de l'année Ils ont constaté que les ours avaient des variations du rythme cardiaque prononcées durant l'hibernation mais aussi dans les mois qui ont précédé leur sommeil d'hiver. En outre, les ours ont été moins actifs pendant la journée en automne, adoptant un rythme de vie plutôt nocturne comme si l’organisme se préparait à l’hiver et à l’hibernation. Pendant les mois d'été, les ours ont été actifs jusqu'à 18 heures par jour, les chercheurs ont enregistré des fréquences cardiaques à plus de 200 battements par minute, alors que pendant l'hibernation, des périodes de plus de 14 secondes sans pouls ont été enregistrées. Oursons nés au début de l'hiver. Timothy G Laske, David L Garshelis and Paul A Iaizzo. Certains spécimens femelles étaient en cours de grossesse au début de l’hibernation, elles ont plongé dans un sommeil profond au début de l'hiver, mais leur rythme cardiaque s’est accru au fur et à mesure de l’évolution de la grossesse. Après la naissance des oursons, le rythme cardiaque de leur mère est retombé à des niveaux d'hibernation. Elles ont également réduit leurs mouvements durant le sommeil sans doute pour protéger leurs petits de tout écrasement involontaire. Le Dr Timothy Laske, l'un des auteurs de l’article explique : « lorsque nous avons récupéré nos données, même si nous avons essayé d'être aussi silencieux que possible, les fréquences cardiaques des ours ont augmenté dès qu’on approchait de l'entrée de leur tanière et sont restés élevées quelques de jours. Cela confirme que, malgré un profond sommeil apparent, les ours sont toujours en alerte face au danger et prêt à agir. » Sciences et Avenir 17/08/2011
  24. Le surprenant système immunitaire de la morue Une étude norvégienne révèle que le système immunitaire de la morue est très différent de celui des autres poissons et des mammifères. Une découverte qui a été faite après le séquençage de son génome. Les animaux possèdent un système immunitaire qui présente des bases communes retrouvées aussi bien chez les hommes, les autres mammifères que les poissons. Les chercheurs pensent que ces bases découlent d’une origine unique et commune. Pourtant le séquençage du génome de la morue, dont le détail est publié dans la revue Nature, par une équipe norvégienne, remet en cause ce postulat. Contrairement aux autres animaux, la morue semble privée d’une partie du système immunitaire, celle dévolue à la lutte contre les infections parasitaires et bactériennes. « Ce fut une découverte très surprenante », explique le professeur S. Jakobsen Kjetill, qui a dirigé le projet de séquençage. « La sagesse conventionnelle voudrait que cette espèce soit éteinte. Pourtant, elle est bien vivante et même assez répandue dans les mers du Nord ». Un des gènes que ne possède pas la morue est CMH II, chargé de détecter les micro-organismes hostiles et d’initier la réponse immunitaire. La morue a cependant développé une manière totalement différente de combattre les bactéries et les autres infections. Pour compenser le manque de CMH II, elle possède en plus grand nombre un autre gène CMH I, dont le rôle semble différent par rapport aux autres espèces. « Le système immunitaire unique de la morue nous offre une nouvelle perspective sur le système immunitaire humain. Cette découverte pourrait également fournir un nouvel éclairage sur la manière de lutter contre les troubles auto-immuns telles que le psoriasis, l'asthme ou les allergies » poursuit le chercheur. Avec l'ensemble du génome de la morue séquencé, les scientifiques sont capables d'identifier les variations génétiques entre les morues. Cela permettra d'améliorer leur compréhension non seulement du système immunitaire mais aussi des traits tels que le taux de croissance, la maturation sexuelle, la tolérance des variations de température, et l'absorption d'oxygène. Ce type d'information sera profitable à l'aquaculture et à l’industrie de la pêche. Sciences et Avenir 17/08/2011
  25. En dix ans, le nombre de poissons du parc sous-marin de Cabo Pulmo, au Mexique, a augmenté de 460%. [center] Le parc de Cabo Pulmo, niché près de la pointe sud de la péninsule de Baja au Mexique, est désormais considéré comme la réserve marine la plus “robuste” du monde selon une étude menée sur dix ans par les scientifiques de la Scripps Institution of Oceanography. La zone était en déperdition, épuisée par des années de pêche intensive, quand les populations vivant autour ont décidé de créer cette réserve en 1995. “A l’époque nous avons décidé d’aller de l’avant parce que les gens étaient déterminés mais le site n’était pas en bonne santé environnementale” se rappelle Exequiel Ezcurra , Directeur de l’Institut de l'Université de Californie pour le Mexique et les États-Unis. La vie sous-marine de Cabo Pulmo. Octavio Aburto-Oropeza/iLCP N’y subsistaient plus que des poissons de taille moyenne. Aujourd’hui “la zone est pleine de grands poissons-perroquets, de mérous, de vivaneaux, elle est aussi occupée par plusieurs espèces de requins. Une augmentation de la biomasse de 463 pour cent dans une réserve aussi importante que Cabo Pulmo (71 kilomètres carrés) représente des tonnes de poissons nouveaux chaque année. Aucune réserve marine dans le monde n’a montré une telle reprise du poisson” s’étonne Octavio Aburto-Oropeza, de la Scripps Institution. Dans un article publié dans la revue Public Library of Science (PLoS), les chercheurs estiment que cette formidable renaissance doit beaucoup aux populations locales qui ont assuré la surveillance, l’entretien et le respect des règlements du parc. Une surveillance qui s’avère rentable puisque de nouvelles activités liées à cette embellie apparaissent. L’écotourisme se développe avec notamment des plongées près des récifs coralliens, qui abritent maintenant homards, poulpes, raies ainsi que pleins de poissons de petite taille. En surface, les bateaux sont peu nombreux contrairement aux kayaks loués par les visiteurs. "Peu de décideurs sont conscients que la taille des poissons et leur abondance peuvent augmenter à l'intérieur des réserves marines à des niveaux extraordinaires en seulement une décennie, une fois la protection établie. Ils ont encore moins nombreux à savoir que ces augmentations se traduisent souvent par des avantages économiques pour les communautés côtières", souligne Aburto-Oropeza. Un exemple comme celui-la devrait assurément les interpeller. Sciences et Avenir 16/08/2011
×
×
  • Créer...