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BelleMuezza

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Tout ce qui a été posté par BelleMuezza

  1. La branche énergies nouvelles de l'entreprise française a annoncé mercredi 2 juillet la mise en service de ces deux centrales imposantes. Deux centrales solaires d'une capacité combinée de 12 Mégawatts vont ouvrir dans l'est des États-Unis. C'est ce qu'a annoncé ce mercredi 2 juillet l'entreprise française EDF Energies Nouvelles (EDF EN) dans un communiqué. Les panneaux photovoltaïques d'une centrale solaire d'EDF près de Chartres, en France, le 28 septembre 2012 (c) Afp Ces deux centrales sont exploitées par "EDF Renewable Energy", la filiale américaine d'EDF EN. - La centrale solaire de Lepomis à proximité de Plymouth, totalise 20.000 panneaux photovoltaïques d’une capacité de 5,99 mégawatts. L’électricité générée alimente la ville de Wareham et ses 22.000 habitants dans le cadre d'un contrat de vente à long terme. - La deuxième centrale, celle de Lancaster, située à 80 km de Boston, est composée de 19.000 panneaux photovoltaïques pour 5,86 MWc de puissance installée. La ville de Billerica (40.000 habitants) s'est engagée à racheter l'énergie ainsi produite dans le cadre d'un contrat de vente à long terme. "Ces projets montrent les ambitions dans l'énergie solaire du groupe EDF Energies Nouvelles avec 350 MWc de projets développés en Amérique du Nord", souligne le communiqué. Sciences et avenir 2/7/2014
  2. Au coeur du parc national Kruger, en Afrique du Sud, un boomslang, ou serpent des arbres cherche sa proie favorite : un caméléon. Et c'est au détour d'une route qu'il met enfin la "main" dessus. Mais le caméléon est bien décidé à ne pas finir dans l'estomac de ce serpent très venimeux... Qui du caméléon ou du boomslang sera votre challenger ? A première vue, lors d'un combat entre les deux animaux, le premier est généralement perdant puisqu'il figure principalement au menu du second. Le boomslang est l'un des serpents les plus longs d'Afrique et sa peau camouflage fait de lui un chasseur expérimenté. - Avec son venin puissant, sous forme d'hémotoxine, ses victimes n'ont pas une chance et finissent par perdre tout leur sang. (Photo un boomslang à Ngorongoroen Tanzanie. William Warby / Flickr CC BY-SA 2.0) - Le caméléon, de son côté, n'est pas un animal inoffensif pour ses proies. Chez lui, langue protractile plus capacité à changer de couleur égale... déjeuner ! Son petit plus ? Des yeux qui peuvent repérer ses proires et danger dans à peu près toutes les directions. (Photo un camélon, ici un Trioceros jacksonii. BrokenSphere CC BY-SA 3.0) A gauche, nous avons donc le boomslang. Et à droite, le caméléon, qui malheureusement, ne fait pas le poids face au serpent, malgré sa taille. Retourné dans tous les sens par le boomslang et probablement mordu à plusieurs reprises, le caméléon semble désorienté, sans échappatoire. Il tente tout de même d'attraper le serpent par la queue, mais, tout à coup, apparaît sonné et cloué sur place alors que le boomslang s'éloigne. Kruger sur le vif 25/6/2014 Les commentaires ne disent pas qui du boomslang ou du caméléon a réellement remporté le combat. Toutefois, même si le venin du serpent n'est pas fulgurant, le caméléon a sûrement peu de chances d'avoir survécu.... Maxisciences 1/7/2014
  3. L'acarien Varroa destructor peut injecter le virus des ailes déformées aux abeilles qu'il parasite. C'est un virus courant, mais les symptômes de la maladie sont bien plus fréquents chez les populations d'abeilles parasitées par l'acarien. Cet effet de la voie d'infection vient d'être démontré. Les abeilles sont des insectes pollinisateurs utiles à l’agriculture et aux écosystèmes, mais elles connaissent souvent des pertes en hiver… La faute notamment aux parasites et aux virus qu’ils transmettent. Ainsi, l'acarien Varroa destructor se nourrit du « sang ,» ou hémolymphe, de l’abeille Apis mellifera. Mais en même temps, il lui transmet un cocktail de virus, dont l’Iflavirus Deformed Wing Virus (DWV). Un minuscule parasite menace la santé des abeilles (ici sur sa tête). Gilles San Martin (Namur, Belgique), Flickr, cc by sa 2.0 DWV est un virus à ARN proche des picornavirus. Courant chez les abeilles européennes, il est présent dans quasiment toutes les colonies. Chez des colonies sans Varroa, le virus DWV est présent à de bas niveaux et ne cause généralement pas de symptômes. Mais en présence de Varroa, les niveaux de virus sont plus élevés et la maladie des ailes déformées, qui se caractérise par des difformités lors du développement et une espérance de vie réduite, est très fréquente. Dans un article paru dans Plos Pathogens, des chercheurs de l’université de Warwick (Royaume-Uni) ont voulu comprendre comment le virus plutôt bénin devient un pathogène majeur en présence de Varroa. Ils envisageaient deux hypothèses : les défenses antivirales de l’abeille pouvaient être supprimées en présence de Varroa, ou bien Varroa sélectionnait certains génotypes du virus. Les ailes des abeilles touchées par la maladie des ailes déformées ne se développent pas complètement. Shawn Casa, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0 Dans leurs expériences, les chercheurs ont exposé des larves non infestées par Varroa au virus DWV, par voie orale ou par une transmission par Varroa. Alors que le parasite contient une grande diversité de souches virales DWV différentes, une certaine souche virulente de DWV était amplifiée 1.000 à 10.000 fois chez les pupes exposées à Varroa, comme l'explique David Evans, auteur de ces travaux : « nous avons trouvé qu’un variant nocif du virus ne se multiplie rapidement que s’il est directement injecté dans l’hémolymphe de l’abeille par Varroa. Une fois injecté, le variant prend le dessus ». Lorsque les chercheurs injectaient directement un mélange de virus DWV, les mêmes souches virulentes étaient amplifiées. Par conséquent, une souche de DWV ne se réplique à de hauts niveaux que lorsqu’elle est inoculée dans l’hémolymphe, que ce soit par Varroa ou par une injection expérimentale. C'est donc la voie de transmission qui serait responsable de l’amplification de la forme virulente. Les chercheurs ont aussi détecté des changements dans la réponse immunitaire de l’abeille parasitée par Varroa. (Photo acarien Varroa destructor. Artic / domaine public) Ces travaux pourraient trouver des applications pour prévenir et traiter la maladie qui touche les ruches, car les abeilles britanniques sont particulièrement menacées. Futura Sciences 1/7/2014
  4. Des centaines de curieux se pressent lundi à Nantes autour des serres du jardin des plantes pour admirer, au prix d'une heure et demie d'attente, un "Pénis de Titan", fleur géante qui ne fleurit qu'une fois tous les dix ans. La fleur, éclose "dimanche à 15h35", selon le directeur du jardin des plantes, Romaric Perrocheau, a attiré depuis près de 2.000 personnes prêtes à subir l'attente pour pouvoir photographier et renifler, pendant quelques petites minutes seulement, cette rareté en forme de phallus et à l'odeur nauséabonde. Télénantes 30/6/2014 Le Point 30/6/2014
  5. Envie de vous baigner dans une rivière ? ou de pêcher dans un petit cours d’eau ? Mais comment savoir si ce dernier n’est pas pollué ? L’application "Qualité Rivière" pour smartphone, vous donne gratuitement la réponse. Développée par les agences de l'eau, "Qualité Rivière" vous permet de connaître l’état des cours d’eaux les plus proches de chez vous. La base recense des milliers de rivières dont les 2385 du Sud-Ouest (bassin Adour-Garonne). La qualité de l’eau est notée grâce à 3 niveaux couleurs : bleu (très bonne qualité), vert (bonne qualité) et rouge (mauvaise qualité). Les données sont fournies par les 5000 stations de suivi qui mesurent la température de l’eau, les taux de nitrates, les phosphates, les microalgues,… Une application indispensable pour les pêcheurs, vacanciers, kayakistes ou randonneurs. L’application "Qualité rivière" est disponible gratuitement sur AppStore et Androïd Market. Leurs informations sont partageables sur Facebook, Twitter ou par mail. France3 Midi-Pyrénées 30/6/2014 (images Les agences de l'eau)
  6. Samedi, un important glissement de terrain s'est produit dans le province du Yunnan au sud-ouest de la Chine. Filmée par un habitant, la catastrophe a fait au moins une victime et 15 personnes sont encore portées disparues. Restes du glissement de terrain ayant détruit le village de Sant Antonio Morignone, commune de Valdisotto (Italie). [i]Un glissement de terrain est un phénomène géologique où une masse de terre descend sur une pente, autrement dit un plan de glissement plus ou moins continu, plus ou moins plan ou incurvé. Après la mise en mouvement la masse conserve globalement sa consistance et sa physionomie. Elle est donc toujours reconnaissable, ce qui permet de différencier les glissements de terrain des coulées de boue qui n'ont pas de forme propre. Photo de Peter Sturm / domaine public.[/i] La catastrophe a surpris les habitants en plein après-midi, dans la province du Yunnan en Chine. Alors que de nombreux villageois s'affairaient hors de leur maison, ils ont été surpris par un glissement de terrain aussi brutal que dramatique. China View 30juin.2014 Malheureusement, les glissements de terrain ne sont pas rares en Chine. La déforestation a conduit en plusieurs endroits à une sérieuse érosion des sols. Ce phénomène couplé aux inondations et pluies diluviennes qui tombent régulièrement dans le pays provoque fréquemment des détachements de pans entiers de terre. Glissement de terrain ayant emporté une route et une résidence à Saint-Jude en Montérégie, Québec. Grafcom CC BY-SA 3.0 Le 25 juin, un glissement de terrain a bloqué une route, faisant tomber près de 10.000 mètres cubes de roches et de boue, d'après China Central Television. La route située dans la province du Hunan ne devait pas être totalement dégagée avant 5 jours. Quelques jours auparavant, un autre glissement avait provoqué le déraillement d'un train dans la province du Guangdong, faisant 5 blessés. Les facteurs pouvant conduire à un glissement de terrain : - une diminution des résistances du sol ; le cas le plus fréquent est la diminution de l'angle de frottement interne des argiles sous l'effet de l'eau. Dans quelques rares cas, cette dernière est vaporisée (du fait des énergies libérées par les très grandes masses en jeu), son effet est alors multiplié (avéré à l'éboulement du Granier de 1248). - une augmentation des charges en amont, comme la construction d'un ouvrage, - une diminution des appuis en pied de pente, comme un terrassement mal pensé et trop raide, ou à une échelle différente le retrait d'un glacier, - plus rarement, un facteur déclenchant peut intervenir telle qu'une vibration de machine, une explosion ou un séisme (les séismes peuvent être des facteurs indirects, en réorganisant les écoulements d'eau souterrains), - une augmentation de la chaleur, la terre sèche et s'effrite. Le glissement de terrain ne doit pas être confondu avec : - les chutes de roches cohérentes, qui sont appelées éboulements rocheux ; - les effondrement locaux et affaissements, dont le mouvement global n'est pas conforme à la pente, et qui sont causés par des ruptures de cavités souterraines ; - les phénomènes de retrait/gonflement de certaines argiles sous l'effet des variations d'humidité, où le mouvement n'est pas non plus conforme à la pente, et est réversible et non gravitaire ; - les phénomènes volcaniques, où les mouvements concernent de la lave liquide et non des sols ; - les avalanches, qui concernent la neige et non les sols, bien que le terme avalanche de roche existe également. Les phénomènes d'érosions sous l'effet des eaux météoriques (ravinements) sont parfois difficiles à différencier des glissements superficiels évoluant en coulées de boue ; le critère de différentiation porte sur l'existence d'un mouvement du sol significatif avant la phase de liquéfaction en coulée boueuse. Maxisciences 30/6/2014 - WIKIPEDIA
  7. Les récifs ne sont pas tous d'origine corallienne. Certains sont construits en grande partie par des éponges ou des algues par exemple. Mais quand ces énormes constructions ont-elles commencé ? Bien plus tôt qu'on ne le croyait, il y a 548 millions d'années, quand les Cloudina devinrent adeptes de la biominéralisation. (Photo récif d'huîtres en Bretagne FLamiot CC BY-A 3.0) Parmi les tout premiers microfossiles néoprotérozoïques à exosquelette carbonaté, on trouve ceux laissés par un animal dont le genre a été baptisé Cloudina. Ces organismes se distinguent par l'emboîtement de plusieurs coquilles coniques et ils ont précédé de quelque 10 millions d'années l'explosion cambrienne. On voit ici leurs restes dans un récif fossile en Namibie. Fred Bowyer En géologie, plus précisément en stratigraphie, une formation géologique désigne un ensemble de strates regroupées sur la base de leur composition rocheuse et de leurs relations spatiales et temporelles. Les formations géologiques sont donc les unités lithostratigraphiques de base mais elles peuvent être divisées en membres et en bancs, ou assemblées en groupes. On connaît ainsi le groupe Nama en Oman et en Namibie qui contient des fossiles datant du précambrien. Les êtres vivants ayant laissé ces fossiles vivaient entre 542 et 549 millions d’années avant le présent, durant l’Édiacarien supérieur. Le groupe Nama est constitué de récifs (un mot venant du portugais arracefe, arrecife puis recife lui-même tirant ses racines de l'arabe ar-raṣīf, signifiant chaussée ou digue) dont certains sont construits par des stromatolites. Il ne s’agit pas de récifs coralliens comme ceux qui sont explorés et cartographiés par les membres du Catlin Seaview Survey. Il existe d’ailleurs de nos jours aussi d’autres récifs qui ne sont pas le résultat de la croissance des coraux. Des huîtres savent en construire, ainsi que des éponges, notamment celles du genre Vacelatia, abondantes avant l'essor des coraux et aujourd'hui cantonnées à certaines zones de l'océan Pacifique. (Photo Récif de stromatolites à Shark Bay. Paul Harrison CC BY-SA 3.0) Une vue du site en Namibie correspondant à un ancien récif de l'Édiacarien supérieur. Il y a 548 millions d'années ce désert était un fond marin. Rachel Wood Une équipe de géologues britanniques et namibiens vient de publier dans Science un article portant sur l’origine de certains récifs trouvés en Namibie. Il apparaît qu’ils ont été construits il y a 548 millions d’années par des animaux qui ont été parmi les tout premiers à se doter d’une coquille calcaire et donc à maîtriser la biominéralisation. Ils ont été baptisés Cloudina en l'honneur du géologue et paléontologue Preston Cloud qui a étudié ce genre de métazoaires primitifs de la période de l'Ediacarien. On ne sait pas vraiment à quoi ressemblait les animaux à l’origine des microfossiles qu’ils nous ont laissés avant de disparaître au Cambrien. Ils sont constitués de cônes calcaires de taille millimétrique en diamètre, imbriqués les uns dans les autres, pour une longueur totale de 8 à 150 mm. Un bloc de roches sédimentaires du groupe Nama. Il contient des Cloudina fossilisés appartenant à un récif. Fred Bowyer Les Cloudina semblent maintenant être les premiers animaux de la biosphère à avoir été à l’origine de récifs. Les chercheurs ont montré qu’ils se liaient entre eux et à une surface rocheuse en produisant une sorte de ciment calcaire. L’étude des récifs construits par les Cloudina a fourni des indices en faveur de l’hypothèse que ces constructions étaient une réponse adaptative pour augmenter leur chance de survie. Ce serait donc la même réponse qu’ont adoptée plus tard les coraux. Comme le précise la géologue Rachel Wood, de l'université d'Edimbourg, qui a dirigé l'étude : « les récifs modernes sont des lieux importants où se manifeste la biodiversité, avec des écosystèmes complexes. Les animaux que sont les coraux construisent les récifs pour se défendre contre les prédateurs et leurs concurrents. Nous avons découvert que des animaux construisaient des récifs avant même l'évolution de la vie animale complexe, ce qui suggère qu’il devait y avoir des pressions sélectives dans la période précambrienne que nous avons encore à comprendre ». Futura Sciences 29/6/2014
  8. Une analyse génétique explique pourquoi les chauves souris vampires d'Amérique centrale et du Sud ne peuvent plus distinguer l'amertume dans le sang de mammifères et d'oiseaux qu'elles consomment. Des résultats qui éclairent aussi l'évolution du régime alimentaire strict de ces espèces au cours du temps. Diaemus youngi, ou vampire à ailes blanches, est l'une des trois espèces de chauve-souris d'Amérique centrale et du Sud consommatrice exclusive de sang d'oiseaux et de mammifères (et rarement d'humains), avec Diphylla ecaudata, dite vampire à pattes velues et Desmodus rotundus, dite vampire commun. Gcarter2, Wikimedia Commons, cc by sa 2.5 Si les chauves-souris vampires d'Amérique centrale et du Sud ressentent de l'amertume, ce n'est que lorsqu'elles ne trouvent pas de quoi se nourrir, peut-on supposer. Ce qui est sûr, c'est que ces chiroptères ne sont physiologiquement plus aptes à détecter cette saveur dans le sang de leurs proies, révèle une étude parue dans la revue Proceedings B of the Royal Society et supervisée par Huabin Zhao, un zoologiste à l'université de Wuhan en Chine. Pour démontrer ce fait, les scientifiques ont comparé les génomes de trois espèces de chauves-souris vampires et de 11 espèces non vampires. Les résultats indiquent que les vampires possèdent toujours les gènes qui leur permettent d'apprécier l'amertume. Néanmoins, beaucoup de ces gènes sont des pseudogènes, c'est-à-dire qu'ils sont endommagés ou qu'ils ont muté, de sorte qu'ils ne sont plus fonctionnels. En d'autres termes, les trois espèces de vampires ont perdu cette sensibilité gustative au cours du temps. Pour se nourrir, cette chauve-souris Desmodus rotundus recourt à l'écholocation afin de détecter des proies. Ensuite, le chiroptère les mord et lape leur sang qui reste fluide grâce à un anticoagulant contenu dans sa salive. Ltshears, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0 Pour les chercheurs, cette évolution irait de pair avec celle de leur régime alimentaire, devenu exclusif. Être sensible à l'amertume est une capacité gustative importante dans le règle animal car elle permet de détecter des substances potentiellement empoisonnées. Or, le sang a peu de chance d'être toxique dans la nature. Aussi, le régime alimentaire hautement spécialisé de ces espèces hématophages serait, selon Huabin Zhao, le fruit d'une réduction remarquable de la fonction « goût amer ». Parce qu'elles portent encore certains gènes de récepteurs à l'amertume fonctionnels, les chauves-souris vampires auraient diminué leur sensibilité à la saveur très récemment, pensent les auteurs de l'étude, tout comme leur régime alimentaire sanguinivore se serait mis en place il y a peu. Les scientifiques se penchent à présent sur la façon dont l'aptitude à ressentir l'amertume a pu évoluer chez ces animaux. Il existe seulement trois espèces de chauves-souris vampires : le vampire commun(Desmodus rotundus), le vampire à pattes velues (Diphylla ecaudata) et le vampire à ailes blanches (Diaemus youngi). Ces trois espèces sont originaires des zones tropicales du continent américain, principalement du Mexique, du Chili, du Brésil et de l'Argentine. Contrairement à la croyance populaire, ces chauves-souris s'attaquent assez rarement à l'homme. Elles se nourrissent aussi de petits insectes comme les moustiques. Futura Sciences 29/6/2014 - WIKIPEDIA
  9. Saint-Denis de la Réunion, 25 juin 2014 (AFP) - Nicolas Hulot a apporté son soutien mercredi aux projets de la "Route des baleines *" à la Réunion visant à préserver la présence de ces mammifères dans les eaux réunionnaises où leur nombre a considérablement augmenté ces dernières années. Les sauts spectaculaires font partie de la parade sexuelle. NOAA / Domaine public En visite sur l'île pour participer à une conférence sur le climat, l'envoyé spécial du président de la République a effectué une sortie en mer à Saint-Gilles (ouest), haut lieu de l'observation des baleines à bosse. Les premières ont été repérées le 10 juin dernier. Depuis 2008, entre 80 et 200 baleines remontent chaque année de l'Antarctique pour venir entre fin juin et octobre (l'hiver austral) s'accoupler ou mettre bas dans les eaux chaudes réunionnaises. Leurs sauts spectaculaires à proximité du littoral a généré une véritable industrie touristique de "whale watching" (observation des baleines en mer), mais aussi des comportements à risques comme l'encerclement et le harcèlement des baleines et de leur petit par une multitude de bateaux. Plusieurs initiatives des collectivités locales et des associations sont actuellement en cours pour protéger les cétacés dans l'océan indien, avec le soutien de Nicolas Hulot. Il s'agit par exemple de la "charte d'approche et d'observation" (distance à respecter par les bateaux, durée de l'observation, vitesse d'approche, etc.) élaborée en 2009 par le Groupe local d'observation et d'identification des cétacés (Globice), des professionnels de tourisme et des services de l'Etat. En 2013, une dizaine de contraventions, d'un montant de 750 euros, ont été dressées par les brigades nautiques de la gendarmerie pour non respect de cette charte. Pour inciter les professionnels de la mer à la respecter, l'association Globice "réfléchit désormais à un label, à vocation régionale", a expliqué un de ses responsables, qui y voit "l'occasion de redorer l'image de notre île qui a souffert de la crise requin". Une association de Saint-Paul - Tamarun - a présenté le projet d'aménagement d'un sentier panoramique le long de la côte, doté de plateformes d'observation comme "alternative aux excursions en mer". Le secrétaire général de la préfecture Thierry Devimeux a proposé d'associer l'ensemble des îles de l'océan indien (Réunion, Maurice, Madagascar, Seychelles, Comores) à une candidature de la Route des baleines au classement mondial de l'Unesco. En 1979, à l'initiative des Seychelles, la zone avait déjà été classée "sanctuaire pour les cétacés". "Les baleines viennent chez vous parce qu'elles vous font confiance. Que cette confiance ne soit en aucun cas brisée car elles pourraient aller dans d'autres lieux de repos, même s'il y en a de moins en moins", a plaidé Nicolas Hulot. * Il y a effectivement plusieurs projets, concernant les îles ou pays placés sur les routes marines empruntées par les baleines. Mais tous ces projets, au final, ne feront plus qu'un... Au Québec, il existe déjà un route des baleines ayant le même objectif : observer les baleines... 30 millions d'amis 25/6/2014
  10. Météo-France a annoncé la fin de l'alerte aux orages, qui ont durement touché les vignobles de la côte de Beaune et causé l'annulation de festivals. Les vignes ont été fortement endommagées. FRANCOIS NASCIMBENI / AFP Météo-France a annoncé dimanche vers 1 heure du matin la fin de l'alerte orange qui était encore en vigueur dans 22 départements en raison d'orages et de vents violents qui ont durement touché les vignobles de la côte de Beaune. 22 départements étaient encore concernés : Côte-d'Or, Lozère, Bas-Rhin, Vosges, Allier, Cantal, Haute-Loire, Puy-de-Dôme, Ariège, Aveyron, Haute-Garonne, Tarn, Ain, Ardèche, Loire, Haut-Rhin, Rhône, Saône-et-Loire, Doubs, Jura, Haute-Saône et Territoire de Belfort. Météo-France parle d'un "épisode orageux moins important que prévu", même si "des orages de grêle et des rafales ont été observés, en particulier de la Haute-Garonne à l'Aveyron". "Des pluies modérées très localement orageuses devraient encore concerner l'est de la vallée du Rhône, les Alpes et le Jura jusqu'en fin de matinée dimanche, mais ne justifient plus le maintien des départements en vigilance orange", explique l'organisme. L'alerte avait déjà été levée dans la soirée dans dix départements du Sus-Ouest : les cinq de l'Aquitaine - Dordogne, Gironde, Landes, Lot-et-Garonne et Pyrénées-Atlantiques, mais aussi en Corrèze, dans le Gers, le Lot, les Hautes-Pyrénées et le Tarn-et-Garonne. Samedi après-midi, les vignobles de la côte de Beaune ont été touchés par des orages de grêle, qui sont tombés notamment sur les communes de "Santenay, Meursault, Volnay, Pommard et sûrement Beaune", où poussent de prestigieuses appellations. "C'est une véritable catastrophe. On était parti sur une belle récolte et ça tombe à l'eau", a déclaré le président du syndicat de Pommard, Jean-Louis Moissenet. "Il faut attendre demain pour connaître les dégâts, mais on devrait être dans les mêmes proportions que l'an dernier, soit entre 40 % et 80 %" de pertes selon les parcelles, a précisé le président du syndicat d'appellation de Volnay, Thiébault Huber. Le secteur avait déjà été détruit par la grêle en juillet 2013 et à l'été 2012. Dans la région de Lyon et dans le Beaujolais, le préfet du Rhône a décidé d'interdire pour la soirée et la nuit de samedi à dimanche les manifestations culturelles et sportives en raison des vents violents soufflant dans le département, pouvant dépasser 100 km/h. La seconde soirée du festival Garorock a été annulée samedi par décision préfectorale en raison des orages sur le Lot-et-Garonne. Les festivaliers, qui sont en grande majorité installés dans un immense camping, ont été transférés au Parc des expositions de Marmande, le temps que l'épisode orageux passe. La manifestation était maintenue en revanche pour dimanche. De même, les organisateurs de "Bordeaux fête le vin" ont décidé de fermer pour la soirée le site des quais. Les festivités ont aussi été annulées. La manifestation reprendra dimanche. Dans l'Hérault, qui n'était pas concerné par l'alerte orages, une cellule spéciale a été mise en place par les pompiers du département à cause de la forte houle observée sur le littoral. À 19 heures, une trentaine d'interventions étaient recensées afin de porter secours à des personnes en difficulté (embarcations légères qui ont chaviré, voiliers contre des rochers, véliplanchistes...) et d'assister des personnes sur les plages de Villeneuve-lès-Maguelone, Agde, Cap d'Agde ou Marseillan pour des débuts de noyade. Quatre plages ont été fermées au public : Agde, Marseillan, Vias et Valras. Vers 6 heures samedi matin, 26 départements avaient été placés en alerte, avant de passer à 32 en milieu de matinée, puis 22 dans la soirée. Le Point 29/6/2014
  11. Plus de trois millions. C'est, en kilomètres carrés, la quantité alarmante de déchets qui flottent dans le Pacifique nord, au large des côtes américaines. Les scientifiques parlent d'un "septième continent", où le plastique est six fois plus important que le plancton. Et le pire, c'est qu'il existe quatre autres zones de ce type. On les appelle les "gyres océaniques", sortes de tourbillons géants favorisant l'amoncellement des détritus. La solution proposée par Boyan pourrait permettre une extraction des déchets plastiques 33 fois moins chère. The Ocean Cleanup Foundation Si plusieurs expéditions ont été menées pour observer et quantifier le phénomène depuis sa découverte par l'océanographe Charles Moore en 1997, aucun remède efficace n'a jusqu'alors été trouvé. Aucun ? Peut-être pas exactement... Aujourd'hui, une centaine d'experts s'activent autour d'un projet à l'ambition révolutionnaire. Celui de Boyan Slat, un génie néerlandais d'à peine dix-neuf ans. Il y a trois ans, il a abandonné ses études en aérospatiale pour se consacrer exclusivement à sa fondation, The Ocean Cleanup. Objectif : vider la "grande poubelle du Pacifique" de la moitié de ses déchets (soit 70 000 tonnes) en dix ans. Le déclic, Boyan l'a eu à l'âge de seize ans. "J'étais en vacances en Grèce pour faire de la plongée, raconte-t-il. Dans l'eau, j'ai été désespéré de rencontrer plus de déchets plastiques que de poissons." Obsédé par sa triste découverte, il revient chez lui avec l'idée de "sauver les océans". Rien de moins. Au lycée, un projet étudiant lui permet d'exposer une première fois son idée, inédite. "Les méthodes traditionnelles utilisent des filets, qui causent du tort à la vie sous-marine. Mon idée, c'est d'exploiter les courants pour attraper et concentrer les déchets au sein d'une plateforme alimentée à l'énergie solaire. J'aime d'ailleurs le terme révolution, car il a un double sens ici : en plus de n'avoir jamais été expérimenté, le système utilise les courants et leur force rotative." TheOceanCleanup 3/6/2014 Pour observer le dispositif en action, il faudra attendre encore quelques années, au moins jusqu'en 2020.. En attendant, Boyan Slat intensifie son engagement et prépare un dispositif pilote, qui devrait être installé dans les "trois ou quatre ans à venir." Il a, dans cette optique, lancé une campagne de levée de fonds sur le Web. Objectif : récolter deux millions de dollars en cent jours. Démesuré ? Pas tant que ça. Une vingtaine de jours seulement après sa mise en ligne, il a presque atteint la moitié de son objectif. "Je suis vraiment confiant, assure-t-il. Nous n'avons plus rien à prouver désormais. Grâce à l'étude de faisabilité, tout le monde sait que ce projet est réalisable." le point 28/6/2014
  12. Des orages accompagnés de grêle et de vents parfois violents sont attendus ce samedi dans l'après-midi et en soirée. 32 départements sont placés en alerte. France 3 Haute-Normandie 27/6/2014 Dans l'après-midi : "Un premier épisode orageux marqué va concerner l'Auvergne, la région lyonnaise et la Franche-Comté. Dans la soirée un deuxième épisode va se mettre en place sur le Sud-Ouest et se déplacer dans la nuit vers l'Auvergne, Rhône-Alpes, la Franche-Comté et le sud de l'Alsace", d'après les prévisionnistes. Ces derniers précisent que "ces orages seront parfois accompagnés de grêle et de violentes rafales de vent pouvant dépasser les 100 km/h". Le point 28/6/2014
  13. Le professeur George Wittemyer du CSU nous montre comment les smartphones nous permettent de surveiller et de protéger les éléphants d'Afrique. FORT COLLINS - La propagation virale des Smartphones, pourraient profiter également aux éléphants d'Afrique, grâce à de nouveaux algorithmes de logiciels développés par les chercheurs et les écologistes. dswtkenya 11/3/2014 : Le 25 février dernier, un éléphant est repéré blessé dans le parc national de Tsavo. Un appel a été lancé à l'unité vétérinaire mobile qui est intervenue rapidement. L'éléphant, un mâle, a reçu le traitement vital qui lui était nécessaire, alors qu'il avait été la cible d'une flèche empoisonnée des braconniers, qui cherchaient à mettre fin à sa vie afin de lui voler son ivoire. Les efforts déployés par le KWS et les équipes terrestres et aériennes signifient que cet éléphant a une seconde chance. Dans les coulisses, un ensemble d'algorithmes via des logiciels sophistiqués surveillent les flux des données entrantes des déplacements des éléphants et résument l'information complexe. Un algorithme spécifique a été développé pour repérer des éléphants qui restent immobiles de manière anormale. C'est un avertissement qui peut indiquer un éléphant en difficulté. Le braconnage des éléphants pour l'ivoire pèse une nouvelle fois comme une grave menace pour l'espèce. Le système de surveillance en temps réel est donc aussi appliqué pour identifier les événements de braconnage. Quand cela se produit et est correctement identifié par le système, des alertes sont émises par SMS et e-mail aux gestionnairex de la faune, permettant ainsi une réponse rapide. "L'application de la technologie de manière innovante donne aux gestionnaires un avantage sur les braconniers, lequel est de plus en plus sophistiqué, pour la protection des éléphants et des nombreuses autres espèces en voie de disparition" dit George Wittemyer de Warner College de l'Université d'État du Colorado, Ressources naturelles. "Ce système nous permet de changer la donne des risques liés au braconnage et augmente au final les moyens de dissuasion contre ces activités illégales." "Le suivi des éléphants a permis de lever le voile sur certains secrets de la vie des éléphants au cours des dernières décennies. Cette intégration de la technologie "smartphone" permet de récolter des données de mouvements et de sauter du domaine de la recherche appliquée à un outil de conservation vital qui est utilisé tous les jours par les forces anti-braconnage ", a déclaré Iain Douglas-Hamilton, fondateur de Save the Elephants. Le système de surveillance en temps, décrit succintement ici, n'a pas seulement servi à renforcer la sécurité pour les éléphants menacés, il a aussi permis des interventions proactives quand les éléphants pénètrent dans des zones où ils sont malvenus (tels que les champs des agriculteurs), mais aussi d'itenfier des blessures permettant une intervention médicale rapide. Il a aussi servi à sensibiliser les politiciens sur les corridors nécessaires aux déplacements des éléphants. Enfin, il est également un outil d'inspiration pour les enfants à propos de la science et la conservation de la faune. Ces solutions technologiues pour faire face à la myriade de menaces rencontrées par la faune dans ce 21ème, se révèlent être un outil essentiel pour les praticiens de la conservation. Il y a toutefois un contrepoint à cette technologie : les braconniers utilisent aussi le repérage grâce au positionnement GPS des appareils photos, Smartphones et autre mobiles et / ou caméra, quand un visiteur prend un cliché ou fait une vidéo. Par ailleurs, en toute naïveté, les gens ont tendance à indiquer le lieu où la scène a été prise lorsqu'ils postent leurs messages sur les réseaux sociaux (Twitter, Facebook...) ou les chaînes de vidéo (Youtube, Daylimotion, Viméo...). Autant d'indications qui servent aux braconniers pour repérer et tuer leurs cibles. Pour plus d'informations Cliquez ICI. Il faut donc, impérativement, désactiver cette fonction... kdvr 24/6/2014
  14. Les baleines à bosse d’Alaska pourraient bientôt perdre leur statut d’espèce en danger après avoir été protégées au niveau fédéral pendant près de quarante années. Les baleines à bosse de l’Alaska sont de plus en plus proches de perdre leur statut d’espèce en danger après avoir été protégées au niveau fédéral pendant plus de quarante ans, d’après ce qu’a indiqué une agence américaine. Baleines à bosse (Megaptera novaeangliae) en train de chanter Achim Raschka / domaine public L’Alaska, dans le cadre d’une pétition datée du 26 Février, a demandé aux gestionnaires des pêcheries fédérales de retirer la classification d’espèce « en danger» pour la population de baleines à bosse du nord Pacifique dans le cadre de l’Acte sur les Espèces Menacées des Etats-Unis (ESA). L’Etat argue que la population locale de baleines à bosse est en pleine croissance et que les régulations existantes protègent déjà les mammifères migrateurs. Le National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA)a déclaré mercredi 25 juin, dans un communiqué, avoir découvert des « informations commerciales ou scientifiques substantielles indiquant que l’action demandée pouvait être justifiée ». La décision qualifiée de «positive » intervient après une réponse similaire de l’agence en Août dernier suite à une pétition déposée par l’Alliance pour la Conservation et la Tradition des Pêcheurs d’Hawaii, qui demandait d’enlever toutes les espèces de baleines du Pacifique nord de la liste des espèces en danger. Letop Docs 29/7/2010 « Pour le dire simplement, elles n’ont plus besoin de la protection de l’Acte sur les Espèces Menacées. Elles devraient être enlevées de la liste et les efforts devraient se concentrer sur les espèces ayant besoin d’une protection » a déclaré Doug Vincent-Lang, un responsable de la protection de la faune et de la flore sauvages en Alaska. Les groupes environnementaux ou les citoyens pourraient s’opposer à cette décision. La population du Pacifique Nord de baleines à bosse a été estimée à près de 22 000 baleines, contre seulement 1000 à la fin des années 1990. Actualités News-Environnement
  15. Paris (AFP) - Des millions de Français respirent un air trop pollué. Au coeur du problème: les 12 millions de diesel les plus anciens, confirme l'Ademe, au moment où le gouvernement réfléchit à une "prime à la conversion" pour "verdir" le parc auto. Si on veut agir à la fois sur les particules fines (PM 2.5) et les oxydes d'azote (NOx), deux polluants majeurs dans nos villes, "la principale cible, ce sont les véhicules diesel" et notamment ceux "non équipés de filtres à particules", soit les deux-tiers des 19 millions de voitures diesel, explique à l'AFP Gilles Aymoz, chef de la qualité de l'air à l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). Si on veut agir à la fois sur les particules fines (PM 2.5) et les oxydes d'azote (NOx), deux polluants majeurs dans nos villes, "la principale cible, ce sont les véhicules diesel" (c) Afp Dans un nouvel "avis" présenté jeudi, l'Ademe confirme la responsabilité des "vieux" diesel dans l'émission de ces polluants néfastes pour les poumons de millions de Français et pour lesquels la France ne respecte pas les valeurs limites européennes. A l'échelle nationale, le transport routier (particuliers, poids lourds et utilitaires) représente moins de 20% des émissions globales de particules fines mais ce secteur a un rôle autrement plus important en milieu urbain. A Paris, par exemple, 60% des émissions proviennent des pots d'échappement et d'abord de ceux des voitures diesel particulières. Les oxydes d'azote, eux, proviennent pour plus de moitié du trafic routier. Et dans ces émissions liées à la route, 89% sont dues aux diesel (poids lourds pour 41%, particuliers pour 33% et utilitaires pour 15%). "Le message est clair: il faut travailler prioritairement sur ce parc" des véhicules diesel anciens et "essayer de les remplacer par des solutions de mobilité moins polluantes", résume M. Aymoz. "Mais la solution n'est pas unique", précise-t-il, estimant que la substitution passera par des voitures moins polluantes (électriques, hybrides) mais aussi des modes de déplacements différents (transports en commun, vélo). Le constat n'est pas neuf, le diesel étant régulièrement pointé du doigt à chaque pic de pollution, mais le problème reste entier malgré les plans anti-particules successifs. Il faut dire que le sujet est sensible: le diesel équipe 62% du parc automobile et demeure une spécialité des constructeurs nationaux. A l'issue du Grenelle de l'environnement, la précédente majorité souhaitait expérimenter des zones restreintes, interdites aux véhicules les plus polluants (Zapa), mais le projet a été abandonné en 2012 par la nouvelle majorité. Une réduction de l'avantage fiscal du diesel, réclamée par les écologistes, ne paraît pas non plus d'actualité. La première mouture du projet de loi sur la transition énergétique, présentée la semaine dernière en conseil des ministres, prévoit toutefois quelques mesures sur l'air, comme le principe d'une "prime à la conversion" des véhicules les plus polluants par des véhicules propres en fonction "de critères sociaux et géographiques". A certaines conditions, comme habiter dans une zone où la qualité de l'air est mauvaise, cette prime pourrait s'ajouter au bonus existant pour l'achat de voitures électriques pour un montant total de 10.000 euros. Sans reprendre l'appellation "Zapa", le texte prévoit aussi la possibilité, pour les agglomérations de plus de 100.000 habitants, de mettre en oeuvre des "zones à circulation restreinte", interdites aux véhicules les plus polluants. A la différence des Zapa, le ministère souhaite laisser l'initiative aux collectivités en "décentralisant la procédure". De telles "zones à faible émission" existent déjà dans 200 villes en Europe mais pas en France, même si la ville de Paris a des projets. Elles ont pourtant "démontré leur efficacité comme mesure pérenne" au niveau européen, estime l'Ademe. Pour France Nature Environnement (FNE), le texte reste toutefois "très incomplet" sur la qualité de l'air. "Remplacer les véhicules diesel anciens par des véhicules neufs, très bien, mais il faut repenser la mobilité dans son ensemble", estime Sophie Fleckenstein, spécialiste santé chez FNE. "Le diesel, ajoute-t-elle, il faut évidemment s'en préoccuper, mais on aimerait une approche beaucoup plus globale", incluant par exemple des mesures sur l'aviation ou les modes de chauffage, autre sources de particules. Inconvénients du diesel : La composition de tous les produits de distillation du pétrole peut varier et est adaptée aux législations en cours dans chaque pays. En effet, la teneur maximale en soufre des combustibles automobiles est définie par les législateurs (par exemple l'Union européenne) car le soufre présente des inconvénients, comme la formation plus importante de suies (particules en suspension), de dioxyde de soufre (SO2) pouvant ensuite se transformer en acide sulfurique (H2SO4) en présence d'eau (pluie acide), ou encore de sulfure d'hydrogène H2S. Les gaz d’échappement des moteurs Diesel ont été classés cancérigènes par l'OMS (voir la Liste de cancérogènes du groupe 1 du CIRC), associés au cancer du poumon et celui de la vessie. Sciences et avenir 26/6/2014
  16. Tokyo (AFP) - Quelques dizaines de militants antinucléaires ont vivement protesté jeudi à Tokyo devant la salle ou la compagnie d'électricité Tepco, gérante de la centrale accidentée de Fukushima, réunissait ses actionnaires, eux aussi en partie remontés. Munis de haut-parleurs, les manifestants se sont heurtés à l'entrée à des vigiles et personnels de Tokyo Electric Power (Tepco). Des membres de l'organisation Greenpeace étaient venus habillés de combinaisons et masques, bien décidés à faire entendre leur voix pour demander à Tepco d'en finir avec l'énergie atomique. Greenpeace a acheté quelques actions de Tepco (ainsi que de la compagnie de l'ouest Kansai Electric Power et du concepteur de réacteurs Hitachi) pour pouvoir participer à l'assemblée générale des actionnaires et émettre un avis sur les résolutions proposées. Katsutaka Idogawa, ex-maire de la ville de Futaba qui héberge en partie la centrale Fukushima Daiichi, a directement invectivé les pro-nucléaires, dirigeants de Tepco compris: "Et vous, pourquoi vous n'êtes pas exposés aux radiations? Pourquoi vous n'avez pas perdu vos terres?", a-t-il crié dans la salle. Futaba a été entièrement évacuée après le désastre du 11 mars 2011 dû à la fusion du coeur de trois des six réacteurs du site après le passage d'un gigantesque tsunami. Le niveau de radioactivité ambiant y reste extrêmement élevé et son accès est interdit sauf autorisation spéciale. A l'instar de plusieurs autres dans un rayon de 20 kilomètres, cette agglomération restera inhabitable pendant des années si ce n'est des décennies. M. Idodgawa, qui avait acheté l'an passé des actions de Tepco, est d'autant plus énervé que les ex-habitants n'ont selon lui touché de dommages et intérêts que tardivement et pas autant que voulu. Une actionnaire, qui réside non loin d'une autre centrale de Tepco, Kashiwazaki-Kariwa, près de Niigata (nord-ouest), a exigé de la compagnie l'abandon de l'énergie nucléaire. "Allez-vous répéter les mêmes erreurs à Niigata qu'à Fukushima ?", s'est-elle fâchée. Et la même d'appeler les autres petits porteurs à demander le démantèlement de Kashiwazaki-Kariwa, le plus grand complexe atomique du monde avec sept réacteurs. "Nous avons pour mission de fournir de l'électricité de façon constante et au plus bas prix possible (...) et comme le reconnaît le gouvernement, l'énergie nucléaire est une importante ressource de base pour un pays dépourvu de richesses naturelles", a répliqué le patron de Tepco, Naomi Hirose, reprenant mot pour mot les propos des représentants de l'Etat, principal actionnaire de Tepco que les pouvoirs publics ne cessent de renflouer. Le gouvernement de droite de Shinzo Abe souhaite remettre en exploitation ceux des 48 réacteurs nucléaires du pays qui auront été jugés sûrs par l'autorité de régulation du secteur sur la base de normes rendues plus sévères après l'accident de Fukushima. Sciences et avenir 26/6/2014
  17. Amstetten (Autriche) (AFP) - Quand l'eau s'écoule d'un lave-vaisselle, d'un lave-linge ou d'une salle de bain, elle dissipe une chaleur précieuse. A Amstetten (Autriche), le service municipal d'électricité récupère cette ressource là où elle se trouve: dans les égoûts. La chaleur provenant des eaux usées chauffe en hiver et refroidit en été 4.000 m2 de bâtiments, permettant une économie appréciable ainsi qu'un beau geste pour l'environnement. TO GO WITH AFP STORY BY SIMON STURDEE - Robert Simmer, le directeur des ateliers municipaux d'Amstetten face à une pompe à chaleur, le 7 mai 2014 (c) Afp Concrètement, des "échangeurs de chaleur" ont été implantés le long d'une section d’égout longue de 42 mètres, où la température de l'eau peut atteindre 27 degrés. De l'eau que l'on fait couler dans des tuyaux adjacents à la canalisation est chauffée par les échangeurs, qui "pompent" les centigrades. Cette eau tiédie est ensuite amenée jusqu'à une pompe à chaleur très performante, qui alimente à son tour un système de chauffage central. "L'eau que nous pompons est propre, elle ne contient aucune matière fécale, et l'installation dans l’égout est auto-nettoyante", insiste Robert Simmer, le directeur des ateliers municipaux d'Amstetten. Cette ville de Basse-Autriche, située à 60 kilomètres au sud-est de Linz, a investi 240.000 euros dans son dispositif. Elle espère un retour sur investissement en onze ans, un délai dans la moyenne des investissements effectués dans les énergies renouvelables, comme le solaire par exemple. L'électricité consommée par les pompes à chaleur - des équipements comparables à ceux utilisées dans les réfrigérateurs et les congélateurs - coûte 6.500 euros par an. Mais selon M. Simmer, les économies réalisées sur la facture de chauffage de la ville restent substantielles par rapport au coût d'un chauffage au gaz. L'opération est d'autant plus efficace que l'eau déversée par une usine de pâte à papier voisine rend les égouts d'Amstetten plus chauds que la moyenne. Le potentiel reste considérable pour les endroits qui n'auraient pas cet avantage, estime Florian Kretschmer, de l'université des Sciences naturelles de Vienne. "L'avantage de cette technologie est qu'elle emploie une ressource très locale, et que les eaux usées sont toujours abondantes", fait-il valoir dans un entretien à l'AFP. Quelques projets semblables à celui d'Amstetten existent en Allemagne, et à plus grande échelle en Suisse. Le voisin alpin de l'Autriche compte pas moins de 200 installations de chauffage par récupération de la chaleur des égoûts. D'après une étude de l'université de Vienne, de 3 à 5% des bâtiments autrichiens pourraient être chauffés comme ceux d'Amstetten. Les grands bâtiments tels que les établissements scolaires ou les immeubles de bureau sont les mieux adaptés. Et à ceux qui trouveraient le chiffre modeste, Florian Kretschmer répond que c'est par une combinaison d'énergies propres, dont celle-ci, que l'Europe pourra se défaire peu à peu de sa dépendance aux énergies fossiles. "Bien sûr qu'on ne résoudra pas les problèmes d'énergie de la planète avec cette source-là seulement", explique-t-il: "Ce qu'il nous faut pour l'avenir, c'est un bon +mix+ entre les façons de produire de l'énergie, et la chaleur des eaux usées y a sa place". Le dispositif utilisé à Amstetten pourrait, à très grande échelle, avoir pour inconvénient de refroidir la température des égouts au point de rendre moins efficace l'action des bassins de traitement des eaux usées. L'université de Vienne y a pensé, et réfléchit à un système qui permettrait, à l'avenir, d'extraire la chaleur directement dans l'eau propre, en aval des bassins de traitement. Rafraîchir l'eau juste avant son retour aux rivières aurait aussi, conclut Florian Kretschmer, un effet positif pour l'environnement. Sciences et avenir 26/6/2014
  18. Paris (AFP) - Un amendement gouvernemental interdisant les sacs plastiques à usage unique à partir du 1er janvier 2016 a été voté mercredi soir en commission par les députés, selon une source parlementaire. Ce vote, intervenu dans le cadre d'un projet de loi sur la biodiversité, est "une bonne nouvelle" pour France Nature Environnement (FNE), qui espère que "cela ne va pas être détricoté immédiatement, car les lobbies sont à l'affût". Euronews 4/11/2013 Elle prévoit une interdiction de distribution des sacs à usage unique sauf pour des sacs répondant à des conditions particulières: les sacs "biosourcés" et compostables. "On pense que l'opinion est prête", souligne Benoît Hartmann, porte-parole de FNE, tout en plaidant pour "l'étape suivante, c'est-à-dire l'interdiction de tous les sacs jetables", y compris les sacs biodégradables, qui nécessitent d'être traités dans des composteurs industriels, et les sacs dits "oxofragmentables" censés se dégrader mais contenant des résidus de plastique. Les sacs jetables, même biodégradables, sont "non écologiques", estime l'ONG, à la fois à travers le produit lui-même mais aussi à travers la "mentalité" qu'ils véhiculent en "laissant croire qu'on peut faire ses courses avec un sac qui va finir à la poubelle". La date de l'examen en séance du projet de loi sur la biodiversité n'est pas encore fixée. Sciences et avenir 26/6/2014
  19. Paris (AFP) - La commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale a adopté mercredi soir un amendement du gouvernement interdisant, sauf protection particulière, l'épandage de pesticides à proximité des écoles ou d'autres lieux sensibles. Epandage de pesticides (c) Afp Cette disposition, votée lors de l'examen par la commission, en deuxième lecture, du projet de loi sur l'agriculture, constituait une des cibles de la journée d'action organisée mardi par la FNSEA, syndicat majoritaire des exploitants agricoles. L'amendement subordonne l'épandage près des lieux sensibles "à la mise en place de mesures de protection adaptées telles que des haies, des dispositifs anti-dérive ou des dates et horaires de traitement permettant d’éviter la présence de personnes vulnérables lors du traitement". "Lorsque de telles mesures ne peuvent pas être mises en place, l’autorité administrative détermine une distance minimale adaptée en deçà de laquelle il est interdit d’utiliser ces produits à proximité de ces lieux", distance qui pourrait être de 200 mètres. Les lieux concernés sont les écoles, les crèches, les aires de jeux pour enfants, les hôpitaux et cliniques, les maisons de retraite ou de santé. La commission doit achever jeudi l'examen du projet de loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt, présenté par le ministre Stéphane Le Foll et qui sera débattu en séance, dans l'hémicycle, les 7 et 8 juillet. Le texte avait été adopté en première lecture, en des termes différents, par l'Assemblée en janvier et en avril par le Sénat, et, après son examen par les députés, devra ensuite repartir devant les sénateurs. A l'issue de la navette, si députés et sénateurs ne sont pas arrivés à un texte commun, l'Assemblée aura le dernier mot. Sciences et avenir 25/6/2014
  20. -(suite / approfondissement article précédent) C'est une étude à paraître qui donne froid dans le dos. Constatant un déclin des populations d'insectes un peu partout dans le monde, un groupe de chercheurs, menés par le biologiste suisse Maarten Bijleveld van Lexmond, décide, en 2009, de trouver l'origine du phénomène. Ces derniers ont donc passé en revue toutes les causes possibles, en écumant la littérature scientifique depuis les années 1950 : - Intensification de l'agriculture, - développement de grandes parcelles au détriment de l'habitat naturel, - utilisation de pesticides et d'herbicides, - développement des réseaux routiers, - changement climatique, - pollution lumineuse nocturne... autant de causes possibles à ce déclin que les chercheurs ont passé en revue. Mais durant leur analyse, la trentaine de chercheurs impliqués dans ce projet à travers 15 pays différents a constaté un déclin particulièrement important des populations d'insectes vers le début des années 1990. Un déclin massif de nombreux arthropodes qui s'amorce en Europe de l'Ouest. Une date qui correspond à celle de l'introduction sur le marché d'une nouvelle famille d'insecticides : les néonicotinoïdes. Y a-t-il un lien de cause à effet ? Pour le savoir, les scientifiques participant à cette étude ont donc focalisé leurs recherches sur la littérature scientifique traitant de l'utilisation de ces nouveaux pesticides et de leurs effets sur la biodiversité et les écosystèmes. Pas moins de 800 articles ont été passés en revue. Et le constat de ces chercheurs regroupés au sein de cette "Task Force" sur les pesticides systémiques est sans appel : les nénonicotinoïdes sont les principaux responsables du déclin des arthropodes, ce qui impacte également les populations d'oiseaux. Les premières conclusions de leur méta-étude devraient être publiées en huit articles pendant l'été dans la revue Environmental Science and Pollution Research, ainsi que dans le Journal scientifique Springer. Ils en détaillent les grandes lignes dans cette vidéo : Task Force on Systemic Pesticides 22/6/2014 Ce résumé de leurs travaux explique que ces néonicotinoïdes sont épandus sur les cultures, ou directement sur les graines avant qu'elles ne soient plantées. Les molécules de pesticides pénètrent alors les cellules du végétal, et se retrouvent dans ses feuilles, ses fleurs comme dans ses fruits. Tout animal se nourrissant sur des végétaux ainsi traités ingère alors un peu de ces molécules toxiques. Mais la plus grande part de cet insecticide ne reste pas sur la plante. "Plus de 90% du produit file dans l'environnement, où il demeure pendant plusieurs années", chiffre Dave Goulson, professeur à l'Université de Sussex de Brighton, en Grande Bretagne. Et comme les campagnes d'épandage sont renouvelées régulièrement, ces pesticides s'accumulent lentement mais sûrement dans les sols, les nappes phréatiques et les cours d'eau. "C'est un peu comme si on prenait des antibiotiques en permanence pour ne pas tomber malade déplore Dave Goulson. Et les conséquences seraient catastrophiques sur les insectes. Les effets liés à l'exposition à ces pesticides "peuvent être immédiats et fatals mais également chroniques", soulignent les chercheurs. Ces molécules neurotoxiques affectent la capacité des insectes à s'orienter, à voler, à s'alimenter, dégraderait leur odorat et réduirait leur fécondité ainsi que leur résistance naturelle aux maladies. Des symptômes que l'on retrouve chez les abeilles qui souffrent du syndrome d'effondrement des colonies. Et pour cause, selon les chercheurs responsables de cette étude, certains néocotinoïdes seraient entre 5000 et 10 000 fois plus toxiques pour les abeilles que ne l'est le DDT. Selon cette étude, d'autres espèces seraient également touchées, au premier rang desquelles les invertébrés terrestres, comme les vers de terre, indispensable maillon de la vie des sous-sols, mais aussi des invertébrés aquatiques, comme les gastéropodes d'eau douce et les puces d'eau. Et les oiseaux, les poissons et les amphibiens ne seraient pas non plus épargnés. Les chercheurs précisent ne pas avoir de données suffisantes pour déterminer leur impact sur les mammifères et les reptiles, même si un "impact est probable" sur ces derniers. La toxicité des néonicotinoïdes, qui représentent 30 à 40% des pesticides du marché et qui rapportent plus de 2,6 milliards de dollars chaque année, continue toutefois de faire débat. Et ce du fait d'études contradictoires au sujet de leur impact sur les populations d'abeilles et sur l'environnement. "Il est frappant de voir que les études scientifiques menées ou financées par l'industrie des pesticides concluent qu'il n'y a pas d'effets négatifs de ces produits sur les abeilles ou sur l'environnement, alors que la vaste majorité les études indépendantes concluent l'inverse", ironise toutefois Dave Goulson. "Les preuves sont très claires. Nous sommes face à une menace qui pèse sur la productivité de notre milieu naturel et agricole", indique dans un communiqué le Dr Jean-Marc Bonmatin (CNRS), l'un des principaux auteurs de cette analyse menée sur les quatre dernières années. Les auteurs de cette évaluation plaident donc pour "durcir encore la réglementation sur les néonicotinoïdes et le Fipronil", les deux types de substances chimiques étudiées, et de "commencer à planifier leur suppression progressive à l'échelle mondiale ou, du moins, à formuler des plans visant à réduire fortement leur utilisation dans le monde". L'Union européenne a par exemple déjà suspendu en 2013 l'usage du Fipronil et de trois néonicotinoïdes en raison de leurs effets sur les pollinisateurs. Substances actives des néonicotinoïdesUtilisé parl'acétamipride- Bayer (ex-Aventis CropSciences) dans le Chipco - DuPont dans l'Assail - BASF dans le Pristinela clothianidine- Bayer dans le Poncho-Maïsle dinotéfurane- Mitsui Chemicals dans le Dinotefuranl'imidaclopride- Bayer dans le Gaucho - Bayer dans le Confidorle nitenpyrame- Jiangsu Sword Agrochemicals dans le Nitenpyramle thiaclopride- Bayer dans le Proteusle thiaméthoxame- Syngenta dans le Cruiser Syngenta dans l'ActaraLes pesticides de la famille des néonicotinoïdes ont un mode d'action commun : ils affectent le système nerveux central des insectes, provoquant la paralysie et la mort. L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a identifié des risques pour les abeilles dans l'utilisation des néonicotinoïdes. Trois types d'insecticides sont concernés : la clothianidine, l’imidaclopride et le thiaméthoxame. Ils peuvent avoir des effets aigus et chroniques sur la survie et le développement des colonies d'abeilles, leur comportement et leurs larves... Bien sûr, on ne parle pas, pour l'instant, des herbicides tels que le Rondup qui font aussi des ravages, lesquels sont des produits d'une classe et d'une visée différentes... Roundup est le nom commercial (nom de marque) d'un herbicide produit par la compagnie américaine Monsanto et commercialisé depuis 1975. Il est utilisé en épandage et peut l'être en pulvérisateur manuel. C'est un herbicide non sélectif, d'où le qualificatif d’« herbicide total », dont la substance active (herbicide) est le glyphosate. C'est un produit toxique, irritant et écotoxique. Il est aussi couramment utilisé comme désherbant domestique et urbain. Son usage massif par les agriculteurs depuis la fin des années 1990 (c'était alors l'herbicide le plus vendu au monde) a conduit à l'apparition de mauvaises herbes résistantes au glyphosate. En terme toxicité aiguë, le glyphosate seul est réputé très peu toxique pour les animaux à sang chaud. Cependant ajouté aux additifs et au surfactant qui composent le Roundup, il forme un produit irritant, écotoxique et toxique. Sciences et avenir 25/6/2014 - Wikipedia - Wikipedia
  21. La lucilie cuivrée… Un bien joli nom pour cette mouche dévoreuse de chair, qui décime les troupeaux de moutons australiens. Pour s’attaquer à ces parasites, fléau des éleveurs du Nouveau monde, des chercheurs ont rendu, par manipulation génétique, les larves dépendantes à un antibiotique. De quoi faire machine arrière si l'éradication de l'espèce va trop loin. L'espèce Lucilia cuprina, anciennement appelée Phaenicia cuprina, est plus communément connue sous le nom de mouches à viande de mouton australien. En raison de la difficulté de contrôler ces mouches, il existe des pertes considérables dans l'industrie du mouton chaque année... Et, en dépit de son nom, Lucilia cuprina peut être trouvée dans d'autres parties du monde, notamment en Afrique et en Amérique du Nord. L. cuprina est une mouche à "moutons" dans le monde entier sous des climats secs. Fir0002 GFDL 1.2 Ne vous fiez pas à l’allure inoffensive de la Lucilie cuivrée. Cette mouche à viande de couleur bronze, de 9 mm de long, fait des ravages dans les troupeaux d’ovins en Australie et en Nouvelle Zélande. Comme le rappelle l’Inra, elle pond ses asticots dans les replis malodorants du mouton, autour de son périnée. Les larves creusent alors la chair et dévorent sur pied le mammifère, qui meurt si l’affection n’est pas prise en charge La mouche Lucilie cuivrée pond jusqu’à 250 œufs qui se muent en larves dès le deuxième jour. Ces asticots se nourrissent de la chair du mouton jusqu’au cinquième jour, temps au bout duquel ils sortent de l’organisme de leur hôte. Pendant les 6 jours qui suivent, les pupes grandissent dans le sol pour se transformer en nouvelle mouche. Ian Hayhurst, Flickr/licence Creative Commons Mais le seul traitement actuel, le museling, peut sembler pour le moins barbare. Cette technique consiste en l’ablation des replis de peau autour du périnée de l’agneau âgé de 2 à 6 semaines. La cicatrisation laisse un épiderme lisse et glabre qui n’intéresse plus la Lucilia cuprina. Cette opération peu coûteuse, loin d’être idéale, est un moyen efficace de prévention contre la myiase provoquée par l’agression des asticots.. Les scientifiques cherchent des solutions alternatives. Ils ont tenté la méthode de l’insecte mâle stérilisé par modification génétique. Cette technique a fait ses preuves pour éradiquer des Amériques Centrale et du Nord, un proche parent, la Lucilie bouchère, qui, elle, était capable de s’attaquer à l’Homme, ou encore la mouche des fruits en Argentine. Les femelles, qui ne s’accouplent qu’une fois au cours de leur vie, ont de grandes chances de le faire avec un des milliers de mâles OGM libérés dans la nature. La reproduction est alors beaucoup plus réduite et le risque de myiase limité. Ce plan de stérilisation des « mouches mangeuses d’hommes » a été extrêmement onéreux. Pour la Lucilie cuivrée, cette approche a été abandonnée en raison des coûts et des difficultés d’élevage en masse des mâles stérilisés. Les myases touchent principalement les moutons élevés de plein air. La Lucilie cuivrée est responsable de 90 % des myiases ovines en Australie et Nouvelle-Zélande. Tim Gould, Flickr/licence Creative Commons Les chercheurs de la North Carolina State University ont choisi une autre approche, moins dépensière donc peut-être plus réaliste. Pour contrôler les populations de mouches à viande du mouton australien, Max Scott et son équipe ont modifié génétiquement les femelles de façon à ce qu’elles deviennent dépendantes d’un antibiotique classique. Sans tétracycline, elles meurent. Et ce au stade larvaire. Les larves mâles, quant à elles, survivent. En s’accouplant, ils transmettent à leur descendance femelle, cette dépendance létale à l’antibiotique. Ainsi la population de ces nuisibles est contrôlée. Et non pas complètement éradiquée. S’il s’avérait que la disparition de ces mouches modifiait dangereusement l’écosystème, il suffirait de fournir de la tétracycline pour ranimer cette espèce. Cette modification génétique a un effet imprévu qui peut s’avérer bien pratique. Les larves femelles génétiquement modifiées ont pris une couleur pourpre. Cette teinte est la conséquence de la surexpression de la protéine marqueur du gène qui rend l’insecte tributaire de l’antibiotique. Il est plus facile de séparer les larves mâles des larves femelles ! Cette étude, publiée dans Insect Biochemistry and Molecular Biology *, indique que ce système mis au point pour la Lucilie cuivrée, pourrait être facilement transférable à d’autres mouches ravageuses de troupeaux. * Insect Biochemistry and Molecular Biology : accès à l'article payant. Futura Sciences 25/6/2014
  22. Découverte au Mexique, son corps est recouvert de sable incrusté dans ses pores. Paratropis tuxtlensis est une nouvelle espèce d'araignée provenant du Mexique et appartenant à la famille des Paratropididae, dont les membres possèdent des capacités de camouflage uniques. Cette dernière ne déroge pas à la règle puisqu'elle est capable de se confondre avec le sol comme l'indique sa description publiée dans la revue ZooKeys. Cette araignée utilise le sol pour se camoufler. Jorge I. Mendoza. Paratropis tuxtlensis vit dans la réserve du volcan de San Martin, située dans le golfe du Mexique. Contrairement à d'autres araignées, elle ne creuse pas de terrier mais se camoufle plutôt entre les rochers et dans le sol. Elle peut recouvrir l'ensemble de son corps de particules du sol qui sont incrustées dans les pores glandulaires de son exosquelette. Pour parfaire l'adhésion, elle secrète une sorte de colle qui maintient les particules. Une Paratropis entièrement recouverte de sable.Jorge I. Mendoza. Quand elle sent une menace, elle ne bouge pas, même quand on la titille un petit peu signale Alejandro Valdez-Mondragón, son découvreur. "Les spécimens ont été prélevés dans une forêt tropicale humide sous des rochers. Les araignées sont restées parfaitement immobiles, c'est sans doute un mécanisme de défense" ajoute-t-il. Ainsi déguisé, Paratropis peut échapper aux prédateurs et attraper ses proies, généralement de petits insectes. Sciences et avenir 24/6/2014
  23. Doha (AFP) - Le Comité du patrimoine mondial de l'Unesco, réuni à Doha, a refusé de déclasser partiellement des forêts de Tasmanie comme le demandait l'Australie, une décision de bon sens, se sont félicitées mardi les associations australiennes de protection de la nature. Le Comité du patrimoine mondial "n'approuve pas la modification" proposée par l'Australie de la Zone de nature sauvage de Tasmanie, selon le texte de la décision adoptée lundi. ezza9999 10/3/2009 M. Abbott avançait que les 74.000 hectares en question avaient déjà été en partie exploités et n'étaient donc plus vierges. "Nous avons déjà trop de parcs nationaux, trop de forêts bloquées", avait-il dit récemment lors d'une réunion des industriels du bois. Les écologistes avaient vivement dénoncé cette tentative de réduction de ces forêts protégées au plus haut niveau sous le précédent gouvernement travailliste. L'ONG Markets for Change avait appelé à boycotter "le bois issu de la destruction du patrimoine mondial". L'industrie du bois de construction en Australie représente un chiffre d'affaires annuel de 14,5 milliards d'euros et quelque 66.000 emplois. Le projet de Tony Abbott avait semé la consternation car il intervenait après la conclusion d'un accord entre défenseurs de la nature, industrie du bois et syndicats, qui avait mis un terme à trente années d'affrontements sur le sujet. L'accord, signé il y a deux ans, protège la forêt vierge tempérée de la Tasmanie et garantit l'approvisionnement en bois de la filière sylvicole, qui peut ainsi se prévaloir d'un label développement durable. Autre site australien sur lequel le Comité s'est penché lors de sa réunion à Doha, la Grande barrière de corail, dont la détérioration inquiète les experts. L'Unesco a appelé l'Australie à mettre en oeuvre des mesures de protection si elle veut éviter une mise sur la liste du patrimoine mondial en péril en 2015. Canberra devra remettre "d'ici au 1er février 2015" un rapport "faisant état, entre autres, de la mise en oeuvre des actions" de protection, selon le texte de la décision. Sciences et avenir 24/6/2014
  24. Une étude montre que l'exposition des femmes enceintes aux pesticides augmente fortement le risque de donner naissance à un enfant autiste. "Les femmes enceintes doivent faire attention à éviter tout contact avec les produits chimiques de l'agriculture." C'est l'une des conclusions tirées par Janie Shelton, diplômée de l'université Davis et principale auteure d'une étude mettant en cause l'impact des pesticides sur le développement de syndromes autistiques. La présence des pesticides persiste dans les sols et les rivières et continue de contaminer les cultures, viandes et poissons. PHILIPPE HUGUEN / AFP Selon cette étude publiée lundi 23 juin dans la revue Environmental Health, une femme enceinte qui vit près d’une ferme utilisant certains pesticides a un risque 66% plus élevé de voir son enfant naître autiste. Il est important de préciser que, si la corrélation établie est forte, elle ne constitue pas une relation de cause à effet avérée. Les chercheurs de l'université Davis de Californie ont examiné les liens entre le fait de vivre près d'un lieu où sont utilisés des pesticides et les naissances d'enfants autistes. Pour cela, ils ont confronté les données sur les utilisations de pesticides en Californie aux adresses de 1.000 personnes qui participaient à une étude sur les familles avec des enfants autistes. Les chercheurs ont en effet regardé où les "participants à l'étude vivaient pendant leur grossesse et au moment de la naissance", explique l'un des auteurs Irva Hertz-Picciotto, vice-présidente du département de Sciences et de Santé publique à l'université Davis. Interrogé par Sciences et Avenir, le Pr Yehezkel Ben-Ari, directeur de recherche émérite à l'Inserm, spécialiste de l'autisme et des processus de maturation du cerveau, a vivement salué cette étude : - "Nous savions déjà que les produits chimiques pouvaient avoir un impact important sur le développement du foetus, mais là, c'est un travail particulièrement sérieux qui ne prête guère le flanc aux critiques, de par le nombre de facteurs sociétaux pris en compte et dans la précision des critères étudiés", poursuit-il. Estimant qu'elle présente "un intérêt majeur sur le plan du politique" et qu'elle devrait avoir "un sérieux impact", le Pr Ben-Ari espère qu'elle ne sera pas "étouffée" et se félicite qu'un tel travail vienne rappeler qu'on ne peut pas considérer l'autisme comme une maladie génétique. "Aujourd’hui, il y a une tendance à vouloir considérer l’autisme comme une maladie génétique. C'est une simplification abusive. Cela arrangerait les pouvoirs publics, car si le trouble était génétique, il n'y aurait 'rien' à faire. Mais, on le voit de plus en plus, le facteur environnemental est déterminant dans le développement cérébral et c'est là-dessus qu'il faut insister lorsqu'on parle d'autisme." Certes, on dispose à ce jour de nombreux marqueurs génétiques permettant d’évaluer le risque d’autisme. Mais pour le Pr Ben-Ari : "un marqueur, s'il prédispose à la maladie, ne constitue pas une cause en soi. Ce qui est déterminant, c’est ce qui se passe pendant le développement du fœtus." L'autisme est une maladie du développement dont l'incidence a fortement augmenté ces 15 dernières années aux États-Unis, touchant un enfant sur 68 en 2010, au lieu de un enfant sur 150 en 2000. Pour certains, cette augmentation est due à une amélioration du diagnostic qui conduit à détecter plus de cas, plus rapidement. Pour d'autres, il s'agit de l'apparition de mutations plus fréquentes. "Mais ces mutations, elles sont dues à quoi ? " feint de s'interroger le Pr Ben-Ari. "On sait que la construction du cerveau est particulièrement sensible à l’environnement, poursuit le chercheur. La maturation du cerveau est un processus actif et, s’il est perturbé par un environnement défavorable, il ne faut pas s'étonner que le nombre de cas augmente." Une ligne qui s'inscrit parfaitement dans la logique de l'étude américaine qui a constaté que plusieurs types de pesticides ont été plus couramment utilisés près des habitations où les enfants ont développé le syndrome de l'autisme ou ont eu des retards. Notons enfin la coïncidence qui voit la publication américaine intervenir le jour où, en France, le syndicat agricole manifeste notamment contre le projet d’interdiction des épandages de pesticides à moins de 200 mètres des écoles. Sciences et avenir 24/6/2014
  25. Elle va démarrer en Papouasie-Nouvelle Guinée, sans qu’on tienne compte des risques environnementaux mis en exergue par une expertise scientifique française. Une excavatrice de la société Nautilus Minerals Nautilus Minerals La société Nautilus Minerals vient de l'annoncer : elle est en train d’achever l’assemblage des bateaux et machines qui vont lui permettre d’exploiter pour la première fois au monde un gisement de sulfures hydrothermaux dans les eaux territoriales de la Nouvelle Guinée. Situé à 1600 mètres de profondeur, Solwara est riche en cuivre, or et argent. Les dépôts vont être excavés et remontés à la surface par des tuyaux comme l'explique ce film. Malgré quelques études sur l’environnement marin profond menées par l’entreprise, cette nouvelle activité minière intervient dans un contexte écologique très peu connu. C’est en tout cas l’avertissement lancé par l’expertise scientifique collective commandée par le Ministère du développement durable qui vient de rendre ses conclusions après trois ans de travaux. Les chercheurs de l’Ifremer et du CNRS ont tenté d’évaluer l’impact sur les trois écosystèmes riches en minéraux, situés entre 2000 et 6000 mètres de profondeur. lamjus 6/11/2007 Les chercheurs redoutent également les effets de la mise en suspension de particules, des vibrations, ou encore des rejets de masses d’eau polluées à la surface. Par ailleurs, les scientifiques ne connaissent rien du rôle de ces masses océaniques profondes dans la captation du carbone atmosphérique ainsi que des apports en fer des sites hydrothermaux qui pourraient fournir de la nourriture au plancton. Sans être opposés à l’exploitation, les chercheurs mettent donc l’accent sur des risques liés à cette activité dont il faudrait tenir compte pour éviter des dommages irréversibles. Le rapport est téléchargeable sur le site de l'Ifremer. Sciences et avenir 24/6/2014
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