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Les lichens : témoins de la pollution atmosphérique
birdy1972 a répondu à un(e) sujet de birdy1972 dans Actualités, informations sur les champignons, mousses, lichens...
L’étude des environnements passés nécessite des archives environnementales. Les échantillons de lichens conservés dans les herbiers universitaires peuvent typiquement répondre à cette problématique. Les données issues de la bioaccumulation des échantillons d’herbiers comparées aux échantillons actuels permettent de retracer l’évolution de la pollution atmosphérique jusqu’aux plus vieux spécimens, âgés de plusieurs siècles. Les universités et les muséums d’histoire naturelle possèdent de nombreuses collections biologiques (plantes, champignons, lichens, graines) et géologiques (roches, fossiles, cartes géologiques) datant de plusieurs décennies, voire plusieurs siècles. C’est au cours du XVIe siècle qu’ont été élaborés les premiers herbiers, collections botaniques d’échantillons de plantes ou de champignons séchés. Ces échantillons conservés fournissent de riches données exploitables de nos jours pour répondre à des problématiques scientifiques variées : classification du vivant, évolution des végétaux, étude de la biodiversité, évaluation de la pollution passée. Une partie de la collection d'herbiers du MNHN Dans le cadre de la biosurveillance, les herbiers universitaires de lichens sont exploitables pour évaluer la pollution passée : en comparant par bioaccumulation les données de concentrations en polluants issues de ces échantillons avec celles issues de leurs homologues actuels collectés dans les mêmes localités. Une étude menée sur la pollution métallique à l’échelle du territoire français, dont les plus anciens échantillons dataient de 1870, a mis en évidence différentes tendances selon l’élément et la période considérés. Les résultats présentent une contamination spatialement plus étendue dans le passé, avec notamment du plomb, de l’arsenic et du cadmium issus de la combustion du charbon comme source énergétique. En revanche, les observations actuelles montrent des impacts localisés autour des sites urbains : pollution liée à l’industrie ou au traitement des déchets. L’évolution la plus remarquable est celle, par étapes, du plomb : la combustion du charbon depuis la fin du XIXe siècle, puis l’utilisation des essences plombées durant la seconde moitié du XXe siècle, l’avènement du nucléaire dans les années 1950, enfin l’interdiction des essences plombées en 2000 réduisant notablement son émission. F - S -
Les lichens : témoins de la pollution atmosphérique
birdy1972 a répondu à un(e) sujet de birdy1972 dans Actualités, informations sur les champignons, mousses, lichens...
La biosurveillance peut également s’appliquer à l’échelle nationale afin d’évaluer la contamination de fond loin des sources de pollution. Des études menées en milieu rural ou forestier permettent de spatialiser le bruit de fond à l’échelle du territoire et de mettre en évidence des caractéristiques régionales. Visoflora Lichen corticole utilisé en biosurveillance des milieux forestiers. Les problématiques soulevées ne sont pas exclusivement liées aux sources de pollution locale. Un suivi peut également être mis en place dans des sites plus éloignés afin d’évaluer les niveaux de contamination sur une zone étendue. La biosurveillance de la qualité de l’air fait l’objet d’un réseau de surveillance par les mousses, appelé BRAMM (biosurveillance des retombées atmosphériques des métaux par les mousses), géré par le Muséum national d’Histoire naturelle depuis 1996. Il vise à évaluer les dépôts en métaux à l’échelle du territoire français à partir de l’analyse d’échantillons de cinq espèces de mousses sur 528 sites ruraux français. Les mousses sont utilisées dans le suivi des dépôts atmosphériques en France par le Muséum national d’Histoire naturelle dans le cadre du réseau BRAMM. gazon.comprendrechoisir De récents travaux de recherche réalisés sur les massifs forestiers français ont mis en évidence un fort régionalisme, dépendant de plusieurs facteurs : les activités régionales (par exemple industrielles ou minières), la nature de la roche (par des traceurs géochimiques comme les terres rares), le climat (dépôts de poussières de roches plus importants sous climat sec), et la proximité du littoral (source de sodium). À titre d’exemple, les lichens collectés dans la moitié sud du territoire français sont plus concentrés en aluminium et en fer (climat plus sec), et ceux du Massif central en titane (lié à la nature des basaltes régionaux). F - S -
Les lichens : témoins de la pollution atmosphérique
birdy1972 a répondu à un(e) sujet de birdy1972 dans Actualités, informations sur les champignons, mousses, lichens...
Les milieux anthropisés tels que les villes ou les zones industrielles sont les premières cibles de la biosurveillance par les lichens. Bien que moins abondants qu’en forêt, les lichens se retrouvent sur les arbres urbains, permettant d’apprécier la qualité de l’air dans ces conditions. Malgré leur sensibilité à la pollution atmosphérique limitant leur développement, certaines espèces corticoles (qui poussent sur les écorces des arbres) se retrouvent en milieu urbain. Depuis plusieurs décennies, les lichens sont utilisés en bioaccumulation dans des recherches scientifiques italiennes, portugaises ou encore britanniques mesurant les concentrations en métaux (plomb, cuivre, zinc) à proximité d’une source locale (incinérateur de déchets, usine, mine). Des expériences de transplantation (biosurveillance active) ont également été mise en œuvre là où la présence spontanée de lichens n’est pas suffisante pour réaliser toutes ces mesures. Des observations linéaires en s’éloignant de la source ont montré son impact local, les teneurs en métaux diminuant fortement avec la distance. La bioindication par les lichens est une seconde approche adaptée aux zones anthropisées. De nombreuses communes se dotent actuellement d’un tel outil pour évaluer simplement la qualité de l’air. À titre d’exemple, des relevés lichéniques sont réalisés par l’Institut écocitoyen pour la connaissance des pollutions (IECP) sur une centaine de sites dispersés dans toute la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône). Des analyses de bioaccumulation lichénique en métaux et polluants organiques (dioxines et hydrocarbures aromatiques polycycliques) sont réalisées en parallèle pour déterminer l’origine des perturbations observées. Xanthoria parietina, Taka, cc by-sa 3.0 Quelques espèces indicatrices : - Tous les lichens de couleur orange/jaune (ex : Xanthoria sp) aiment les composés azotés (NOx, NH3…). - Parmelia caperata, espèce commune en France, est assez sensible au SO2, tolérant aux NOx et très sensible à l’ammoniac provenant de l’industrie ou de l’activité agricole… dans certains départements bretons, ce lichen a ainsi complètement disparu. Photo mycorance - Lecanora conizaeoides : marqueur de pollution acide. Lecanora conizaeoides Han, Jacques HAINE - Parmelia perlata : moins sensible à l’ammoniac, et plus sensible aux NOx et au SO2. Il sera donc rare en quartier urbain. M. Descamps, lemm.univ-lille1 - Physia tenella et Physia ascendens bonne résistance aux NOx. - Ramalina sp. aime les lieux venteux et est assez sensible au SO2. Visoflora - Diploicia canescens a besoin d’ammoniac pour se développer F - S - Planète-Sciences -
Les lichens : témoins de la pollution atmosphérique
birdy1972 a répondu à un(e) sujet de birdy1972 dans Actualités, informations sur les champignons, mousses, lichens...
La biosurveillance emploie des organismes vivants sensibles aux polluants. Elle se révèle un bon outil d’évaluation de la qualité d’un milieu de vie à travers différentes approches. Par leurs caractères biologiques, les lichens sont des organismes de choix dans l’évaluation de la qualité de l’air. Qu’elle soit passive (prélèvement direct sur le terrain) ou active (matériel biologique transplanté sur site), la biosurveillance peut être réalisée à différentes échelles. BiointégrationApproche écologiqueSensibilité des espècesBioindicationApproche écologiqueDétérioration d'un individuBiomarquageApproche moléculaireAltération des fonctions biologiquesBioaccumulationApproche chimiqueAccumulation de polluants Les différentes approches de biosurveillance selon l’échelle d’étude. Reproduction d'un tableau de Yannick Agnan Les deux premières approches concernent le niveau écologique : la bioindication au niveau de l’individu (altération physiologique, tissulaire ou morphologique) et la biointégration au niveau de la population ou de la communauté (diversité et densité des espèces). La surveillance de la qualité des cours d’eau par la diversité des espèces d’invertébrés aquatiques relève de la biointégration, alors que l’évaluation de la pollution à l’ozone troposphérique à partir de la nécrose des feuilles de tabac (Nicotiana tabacum) fait partie intégrante de la bioindication. Cependant, ces deux notions sont fréquemment confondues dans le langage courant, ce qui explique que le terme « bioindication » englobe souvent la biointégration. Sol de pinède couvert de lichens fruticuleux (genre Cladonia) au nord de l'Allemagne. MPF, cc by-sa 3.0 La troisième approche concerne le biomarquage, approche non visible à l’œil nu. Celle-ci prend en compte les altérations cellulaire, moléculaire et biochimique provoquées par l’exposition in situ à un agent polluant. C’est le cas notamment du stress oxydant induit par les radicaux libres. La dernière approche se place à l’échelle chimique : c’est la bioaccumulation. Elle évalue la quantité de polluants à l’intérieur des tissus d’un organisme accumulateur. Les lichens et les mousses sont souvent utilisés à ces fins pour un suivi des dépôts atmosphériques en métaux. Lichen crustacé du genre Rhizocarpon sur un rocher alpin. Chaque espèce de lichen a une sensibilité propre à certains polluants et à une certaine dose de ce polluant (SO2 par exemple), ce qui leur confère un intérêt particulier. Farbenfreude, cc by-sa 1.0 Wilhelm (William) Nylander (1822 – 1899), botaniste finlandais, a été le premier à faire le lien entre la diversité en lichens d’un lieu et la qualité de l’air après des observations effectuées au jardin du Luxembourg à Paris. Depuis ces travaux publiés en 1866, les lichens ont été utilisés dans différents contextes pour évaluer la qualité de l’air. Si ces organismes réagissent rapidement à cette contrainte environnementale, c’est à cause de leur grande dépendance biologique à l’atmosphère : absence de cuticule de protection, absence de système racinaire, absence de système d’excrétion, activité quasi-annuelle… La biosurveillance permet souvent d’intégrer différents stress en une seule réponse observée directement dans les écosystèmes. C’est notamment le cas pour la bioindication et la biointégration. La simplification protocolaire (absence de mesure chimique pour la bioindication/biointégration, prélèvement direct pour la biosurveillance passive) est un second avantage non négligeable pour des études environnementales in situ. En revanche, l’intégration des dimensions spatiale et temporelle suppose un enregistrement plus global, limitant parfois la discrimination des substances suspectées. Un couplage des différentes approches (biosurveillance et mesures physico-chimiques) apparaît donc pertinent. F - S -
Les lichens : témoins de la pollution atmosphérique
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Les activités humaines ont provoqué depuis de nombreuses décennies des transformations non négligeables de l’environnement (acidification des milieux, altération des écosystèmes, érosion de la biodiversité). Tous les milieux naturels portent les stigmates de ces activités. Il est donc nécessaire d’évaluer, par des réseaux de surveillance, la responsabilité de l’être humain dans ces perturbations. Les activités humaines provoquent des émissions de nombreux composés vers l’atmosphère. Photo architecture durable Si les éléments chimiques naturellement présents dans l’environnement ont été longtemps en équilibre entre les différents compartiments (lithosphère, hydrosphère, atmosphère et biosphère), ce n’est plus le cas depuis l’avènement de l’ère industrielle. Les perturbations actuellement observées atteignent les endroits les plus reculés de la planète tels que les pôles. Des sources d’origine anthropique (secteurs énergétique, industriel ou du transport) émettent de nombreux contaminants vers l’atmosphère (dioxyde de carbone, substances azotées, métaux, molécules organiques) qui s’ajoutent aux substances provenant des sources naturelles (volcanisme, érosions des roches, etc.). Les impacts occasionnés aux milieux naturels (eutrophisation, acidification, érosion de la biodiversité) nécessitent une surveillance active de ces différentes substances. C’est le rôle des réseaux de surveillance, tant spatiaux que temporels, mis en place au niveau national et international. À titre d’exemple, le réseau national de suivi à long terme des écosystèmes forestiers (RENECOFOR), mis en place par l’Office national des forêts (ONF) en 1992, évalue les dépôts atmosphériques de certains contaminants et leurs effets sur 27 placettes forestières (sous-réseau CATAENAT). Mais la mise en place de tels réseaux étant relativement complexe et coûteuse, l’utilisation d’organismes biologiques sensibles à la pollution atmosphérique – la biosurveillance – s’avère un outil complémentaire de grand intérêt. F - S -
Les lichens : témoins de la pollution atmosphérique
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La diversité lichénique s’élève à 20 000 espèces différentes sur Terre. L’ensemble des caractères morphologiques permet de distinguer ces différentes espèces. Les lichens peuvent coloniser tout type de milieux (troncs, roches, sols…) grâce à une dynamique écologique complexe au sein des écosystèmes terrestres décrivant des associations appelées cortèges lichéniques. Les lichens présentent une grande diversité, tant en nombre d’espèces qu’au niveau de leur morphologie. Les lichénologues estiment à 20 000 le nombre d’espèces de lichens présentes dans le monde, dont près de 3 000 ont été rapportées en France. Les lichens présentent une grande diversité morphologique : thalles crustacé, foliacé, fruticuleux (de gauche à droite). Il en existe bien d'autres... Première photo: Lichens crustacés colonisant un bloc rocheux. Farbenfreude, cc by-sa 3.0 ; seconde photo: Hypogymnia tubulosa, lichen foliacé sesa-aude ; dernière photo prunastri, lichen fructiculeux. Farbenfreude, cc by-sa 3.0 À chaque espèce de lichen correspond une espèce distincte de champignon. La morphologie des lichens est très variable, ce qui permet de décrire six formes principales : les thalles crustacés (en forme de croûte), les thalles foliacés (structure feuillue au pourtour), les thalles fruticuleux (tiges ou lanières pendantes ou dressées), les thalles complexes (thalle primaire adhérant au substrat, surmonté d’un thalle secondaire en forme de cônes allongés), les thalles squamuleux (petites écailles) et les thalles gélatineux (structures sombres et gélatineuses à l’état humide, de formes variables). Leur grande diversité rend difficile leur détermination. L’ensemble des caractères morphologiques (type de thalle, taille, couleur, présence de structures de reproduction, présence de rhizines d’ancrage), microscopiques (couleur et forme des spores reproductives) et chimiques (colorations après application de réactifs chimiques qui révèlent la nature des substances lichéniques) est indispensable pour préciser le nom de l’espèce. De nombreuses clefs, notamment françaises et britanniques, ont été élaborées pour faciliter cette détermination. Rhizocarpon geographicum (ici sur quartz) est une espèce rupicole préférant les substrats acides. Tigerente, cc by-sa 3.0 La diversité spécifique s’applique à une variété de milieux de vie. Ainsi, certaines espèces de lichens préfèrent coloniser les arbres (lichens corticoles) tandis que d’autres choisissent des substrats rocheux (espèces rupicoles) ou encore le sol (espèces terricoles). Certains lichens caractérisent les roches calcaires (comme Lecanora albescens) alors que d’autres préfèrent les roches siliceuses (par exemple Rhizocarpon geographicum). Les conditions climatiques (ensoleillement, humidité, chaleur) ont aussi leur importance dans l’établissement de certaines espèces selon leurs affinités. Des associations de lichens émergent, qui décrivent des cortèges lichéniques évoluant avec l’environnement (milieu ouvert, jeune forêt, forêt dense). L’étude de ces cortèges et de leur succession s’appelle la lichénosociologie. Teloschistes chrysophthalmus est une espèce de lichen fruticuleux qui se développe sur les branches d’arbustes exposés au Soleil. Jymm / domaine public On attribue souvent aux lichens – peut-être à tort d’après certains lichénologues – un rôle pionnier dans la mise en place des écosystèmes, à travers leur fonction d’altération des roches par l’action des acides lichéniques. La forêt est un écosystème avec des variations météorologiques d'un arbre à l'autre (qui constituent la micro-météorologie). Dans ce contexte, les lichens – tout comme les mousses – ne se répartissent pas exclusivement sur la face de l’arbre la moins exposée au soleil (faces orientées au nord), contrairement à une idée très répandue. F - S -
Les lichens : témoins de la pollution atmosphérique
birdy1972 a répondu à un(e) sujet de birdy1972 dans Actualités, informations sur les champignons, mousses, lichens...
La symbiose lichénique (champignon et algue) nécessite une relation étroite entre les deux partenaires pour le bon déroulement des fonctions biologiques : développement, nutrition ou encore reproduction. Débutons par quelques notions de biologie pour mieux comprendre ces organismes. Les lichens sont issus d’une symbiose entre un champignon appelé mycobionte ou mycosymbiote, en majorité un Ascomycète, et une algue appelée photobionte ou photosymbiote. Dans 90 % des cas, le photobionte est une algue verte (chlorolichens), alors qu’il s’agit d’une cyanobactérie (cyanolichens) dans les 10 % restants. Ces deux partenaires sont indispensables au bon fonctionnement de leur association. Parmelia sulcata. J. Claude, cc by-sa 3.0 Laboria virens. JPGavériaux 2.ac-lille.fr Les chlorolichens (Parmelia sulcata, en haut) et les cyanolichens (Lobaria virens, en bas) sont les deux catégories de lichens L’algue synthétise la matière organique à partir du dioxyde de carbone (CO2) de l’air et du rayonnement solaire (photosynthèse). En contrepartie, le champignon prélève dans le milieu l’eau et les sels minéraux indispensables à la symbiose lichénique. Les éléments nutritifs n’étant pas puisés dans le substrat, les lichens ne sont donc pas néfastes au développement de l’arbre. Le partenaire fongique est également responsable de l’ancrage de la structure et protège l’association lichénique des rayonnements ultraviolets trop agressifs et de leurs possibles effets délétères. Coupe transversale de lichen hétéromère. Vojtech.dostal, cc by-sa 3.0 Le mycobionte est constitué d’un réseau plus ou moins dense de filaments fongiques appelés hyphes. Les cellules algales, appelées gonidies, sont localisées sous une couche d’hyphes dans la partie la plus superficielle du lichen : la zone la plus exposée aux rayonnements solaires nécessaires à la photosynthèse. C’est le champignon, partenaire dominant de la symbiose, qui donne la morphologie générale du lichen. La multiplication des lichens peut se faire de deux façons distinctes : par brassage génétique (reproduction sexuée) ou non (reproduction asexuée). - La reproduction sexuée ne fait intervenir que le partenaire fongique. Elle s’opère via trois structures : l’apothécie (petite coupelle), la lirelle (apothécie allongée sous forme de fente dans le thalle) et le périthèce (petit dôme présentant un orifice apical). Celles-ci produisent les spores qui, émises dans l’air, se développeront après la rencontre avec une algue appropriée. - Le second type de reproduction – la reproduction asexuée – fait intervenir deux structures particulières : les soralies (amas poudreux libérant des sorédies) et des isidies (excroissances du thalle). Sorédies et isidies sont constituées des deux partenaires (hyphes mycéliens et gonidies). Ces fragments lichéniques sont transportés par le vent et peuvent, en conditions favorables, coloniser de nouveaux milieux. F - S -
Les lichens : témoins de la pollution atmosphérique
birdy1972 a répondu à un(e) sujet de birdy1972 dans Actualités, informations sur les champignons, mousses, lichens...
Pour qui veut limiter les impacts de la pollution atmosphérique, il s’avère important d’en évaluer les émissions et les retombées. Un outil complémentaire des mesures physico-chimiques consiste à utiliser des organismes vivants sensibles : on parle de biosurveillance. Les lichens répondent parfaitement à cette problématique environnementale. Depuis l’accélération des activités humaines (industrie, transport, bâtiment) durant ces derniers siècles, la pollution environnementale est devenue l’un des problèmes majeurs auxquels les humains doivent faire face. Pour ce faire, il est nécessaire d’évaluer les émissions et les dépôts atmosphériques, et de connaître leurs effets sur les écosystèmes et la santé humaine. L’utilisation d’organismes sensibles aux polluants atmosphériques, comme les lichens, les mousses ou le tabac, pallie l’absence de marqueurs pertinents tout en complétant les mesures physico-chimiques : on parle de biosurveillance. [i] Les lichens élaborent de magnifiques compositions sur les troncs des arbres. Ils peuvent aussi coloniser le bois mort. Überraschungsbilder Flickr, cc by-sa 2.0[/i] Les lichens sont des organismes symbiotiques constitués d’un champignon et d’une algue. Ces deux partenaires sont indispensables l’un à l’autre. Constituant près de 20 000 espèces sur Terre, ils peuvent coloniser tout type de milieux (par exemple le sol, les roches ou les arbres) et former de magnifiques compositions sur les roches et les troncs d’arbres. Leurs caractéristiques biologiques les rendent fortement dépendant de l’atmosphère. Ils sont donc soumis aux polluants atmosphériques et sont susceptibles de disparaître dans les environnements trop impactés. Cela nous permet de les utiliser comme témoins de la qualité de l’air. Plusieurs approches ont été développées selon l’échelle étudiée. Différents lichens, couramment appelés : diversité lichénique. Sur cette planche (datant de 1904) on peut, entre autres, apercevoir Cladonia retipora (Floerke) = Cladia retipora (Labill.), Nyl. Perfoliata de Cladonia (Hooker) = Cladoniaceae sp., Cladonia verticillata (Achard) = Cladonia ssp. verticillata (Hoffm.), Ahti Cladonia squamosa (Hoffmann) = Cladonia squamosa (Scop.), Hoffm. Cladonia fimbriata (Fries) = Cladonia fimbriata (L.), P. Cladonia corne d'abondance (Fries) = Cladoniaceae sp., Sticta pulmonaria (Achard) = Lobaria pulmonaria (L.), Hoffm. Parmelia stellaris (Fries) = Physcia aipolia (Ehrh. Ex Humb.), Fürnr. Parmelia olivacea (Achard) = Melanohalea olivacea (L.), Essl. Parmelia caperata (Achard) = Flavoparmelia caperata crinalis (L.), Hale Hagenia (Schleicher) = Anaptychia crinalis (Schleich.) Vezda. Ernst Haeckel / domaine public. F - S -
Les lichens sont des organismes symbiotiques associant un champignon à une algue. Ils sont utilisés depuis plusieurs décennies pour évaluer la qualité de l’air dans différents milieux (urbains, industriels, ruraux, forestiers). Tentons de comprendre pour quelles raisons ces organismes vivants sont de bons témoins de la pollution atmosphérique et comment sont réalisées de telles expertises environnementales. Les lichens peuvent avoir de vives couleurs, comme ici avec Candelaria concolor. Photo AJ Silverside Lichens.Lastdragon.org Les lichens sont des organismes particuliers qui peuvent nous renseigner sur la qualité de l'air. La dégradation environnementale est une question d'actualité liée aux nombreuses activités humaines. Les données apportées par de tels organismes s'avèrent donc précieuses, tant pour la recherche scientifique, que pour les collectivités territoriales qui désirent informer les populations. Ce dossier à pour mission d'expliquer qui sont ces organismes biologiques et comment interagissent-ils avec leur milieu. Ainsi, nous allons décrypter comment est-il possible de les utiliser pour évaluer la qualité de l'air à travers différentes approches complémentaires. Débutons par des notions de biologie afin de mieux comprendre les raisons de leur sensibilité à la pollution de l’air. Nous verrons ensuite comment il est possible de les utiliser dans le cadre de la biosurveillance, en illustrant par des exemples concrets les différentes approches. F - S 6oct2014
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Biodiversité : à quoi ça sert ? C'est quoi ? Actualité - Informations
birdy1972 a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Biodiversité - Synergie
Pour la majorité d’entre nous, la biodiversité est souvent représentée par des espèces remarquables ou emblématiques comme l’ours, le tigre ou l’aigle. En fait, ce concept englobe la diversité des gènes, des espèces et des écosystèmes ainsi que leurs interactions. Xavier Le Roux, directeur de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité, a répondu à quelques-unes de nos questions concernant ce fragile écosystème. Cliquez ICI pour écouter l'interview et voir la vidéo L’Homme vit et dépend de la biodiversité, notamment grâce aux services qu’il peut en tirer. Elle assure en coulisses une série de grandes fonctions qui nous semblent banales et immuables, comme la régulation du cycle de l’eau ou la pollinisation. Ces services sont par exemple assurés par des insectes volants ou des organismes du sol. Des entités discrètes mais indispensables et qui, selon Xavier Le Roux, méritent tout autant d'intérêt que les espèces menacées. Ces services, malheureusement trop souvent perçus comme acquis, dépendent des capacités de renouvellement de la biodiversité et sont intimement liés à l’avenir de l’Homme. F - S 6oct2014 -
Actualité concernant les loups en France
birdy1972 a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Actu loups en France et dans le monde
Un premier loup a été abattu, dans la nuit du lundi 29 au mardi 30 septembre, par des louvetiers, dans la vallée de la Maurienne (Savoie). Et ce conformément à un arrêté préfectoral autorisant l'abattage de quatre loups, rapportait France 3 Alpes, le 17 septembre. Une bergerie dans le massif des Bauges, en Savoie, le 15 septembre 2007. ( MAXPPP) Le loup a été tué à Valmeinier "dans le cadre d'un tir de défense autorisé par arrêté préfectoral, en vue de protéger un troupeau d'ovins", écrit la préfecture dans un communiqué. Elle ajoute que "des attaques répétées avaient été constatées sur le secteur depuis plusieurs semaines et s'étaient intensifiées ces derniers jours". L'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) a recueilli le cadavre du loup, qui est une espèce protégée. Une autopsie "va être pratiquée afin de définir les caractéristiques génétiques et pathologiques de l'animal", selon la même source. Dans le cadre du plan loup, le ministère de l'Écologie a autorisé cette année l'abattage de 24 spécimens. Ce chiffre pourrait être porté à 36, afin de contenir la population du prédateur et les dégâts provoqués sur les troupeaux. FTVI 30SEPT2014 -
En Inde, le sauvetage d'un chien recouvert de goudron
birdy1972 a posté un sujet dans Les Sauvetages - Vos Sauvetages
Des sauveteurs du Rajasthan ont passé deux jours à libérer ce chien, incapable de bouger après être tombé dans une mare de goudron. C'est un passant qui a remarqué le pauvre animal, incapable de bouger. Un chien a nécessité une opération de sauvetage inédite, dans la région indienne du Rajasthan, au nord du pays, après avoir été retrouvé couvert d'une épaisse croûte noire, conséquence d'une chute dans une mare d'asphalte naturelle. Animal Aid Unlimited, India 27sept2014 L'animal en détresse a été confié à Animal Aid Unlimited, une association de la ville d'Udaipur qui se consacre au sauvetage des animaux de rue, très nombreux en Inde. Décoller le goudron séché pris dans les poils de l'animal s'est avéré une tâche délicate. Pour le ramollir, les sauveteurs se sont relayés pour lui procurer un massage aux huiles végétales. Après trois heures de soins, sur deux jours, le chien a pu retrouver son pelage luisant. Dans la dernière scène de cette vidéo, il semble même avoir retrouvé l'appétit, et sa liberté de mouvements. FTVI 1OCT2014 -
Faute de banquise, 35 000 morses se réfugient sur une plage d'Alaska
birdy1972 a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Les phoques - otaries - lions de mer - loutres de mer
Les experts parlent d'une migration record. Plus de 35 000 morses ont été repérés, samedi 27 septembre, sur une plage d'Alaska (Etats-Unis). La raison de cet impressionnant attroupement ? Le réchauffement climatique, qui entraîne la fonte plus en plus rapide des glaces. Faute de glace, nécessaire pour se reposer, les morses ont trouvé refuge sur cette plage d'Alaska, samedi 27 septembre 2014. (COREY ACCARDO / NOAA / AFP) Pour ces mammifères, la glace est en effet indispensable pour leur survie, explique L'Express. Leur poids conséquent, jusqu'à 500 kg pour un adulte, ne leur permet pas de nager indéfiniment et elle"leur sert de plateforme pour chasser, se reposer et élever leur progéniture". A défaut de glace, les morses se sont donc rabattus sur cette plage. Le morse est parfaitement reconnaissable à ses défenses, ses moustaches drues et son allure massive. Le morse (Odobenus rosmarus) est une espèce de grands mammifères marins. Il possède une répartition discontinue circumpolaire dans l'océan Arctique et sa périphérie, comme le nord de l'Atlantique ou encore la mer de Béring, au nord du Pacifique. Le morse vit principalement dans les eaux peu profondes des plateaux continentaux, passant une part importante de son existence sur les blocs de glace ou les icebergs dérivant en mer. De ces plates-formes, il part à la recherche de sa nourriture de prédilection, les mollusques bivalves du benthos. C'est un animal sociable, à l'espérance de vie d'environ 40 ans, et considéré comme une espèce clé des écosystèmes marins de l'Arctique. Ansgar Walk, cc by-sa 3.0 Preuve de l'accélération du réchauffement climatique et de ses conséquences sur l'environnement, de tels rassemblements dans cette région ont été pour la première fois observés en 2007, avant de se reproduire en 2009, en 2011 ou en 2012, rapporte Le Monde. Le Monde.fr 23sep2014 FTVI 2OCT2014 - WKPD -
Moins d'un quart des Français favorables au gaz de schiste
birdy1972 a répondu à un(e) sujet de mustang91 dans Actu énergie gaz de schiste ET sables bitumineux
Les Français disent non au gaz de schiste. Une très nette majorité de Français (62%) se déclare hostile à son exploitation, jeudi 2 octobre, dans un sondage BVA (Pdf) pour le quotidien 20 Minutes. Dans le détail, 31% des personnes interrogées se disent "plutôt opposées" et autant se déclarent "tout à fait opposés". A l'inverse, 28% répondent qu'ils y sont "plutôt favorables", quand seuls 8% des sondés se disent "tout à fait favorables". L'institut BVA, qui a réalisé cette enquête*, souligne que le sujet unit la gauche (80% des électeurs de gauche se déclarent opposés à l'exploitation du gaz de schiste), mais divise la droite (51% des électeurs de droite se disent favorables). Sociologiquement, les femmes (67%), les 18-34 ans (66%) et les catégories socio-professionnelles supérieures (70%) sont les plus hostiles à cette exploitation du gaz de schiste. "Dans ce contexte, les récentes prises de position de Nicolas Sarkozy peuvent apparaître assez risquées", analyse le sondeur Eric Bonnet, alors que l'ancien chef de l'Etat a pour la première fois déclaré, jeudi 25 septembre, être favorable à l'exploitation du gaz de schiste en France. "En effet, reprend Eric Bonnet, en se disant maintenant favorable à l'exploitation du gaz de schiste, Nicolas Sarkozy défend une idée à la fois majoritairement impopulaire, et qui unit contre elle l'électorat de gauche tout en divisant l'électorat de droite." "Tant que je serai ministre de l'Ecologie, il n'y aura pas de gaz de schiste et pas d'investigation sur le gaz de schiste, a déclaré, dimanche, la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal. Tous nos moyens publics et privés doivent être placés sur les économies d'énergie et les énergies renouvelables. Il n'est pas question, à un moment où on a des ressources publiques rares, d'investir dans des filières aléatoires et spéculatives." * Enquête réalisée auprès d'un échantillon de Français recrutés par téléphone et interrogés par internet les 30 septembre et 1er octobre 2014. Echantillon de 1 064 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. FTVI 2OCT2014 -
Les grenouilles Actualités, informations, découvertes...
birdy1972 a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Reptiles, amphibiens....
Elle a la peau d'un orange vif et le mâle pousse un cri caractéristique. Nouvellement découverte, cette grenouille semble vivre dans une aire géographique restreinte et les chercheurs lancent déjà un appel pour que l'espèce soit protégée. Les Dendrobatidae sont des grenouilles connues pour leur toxicité et leurs couleurs vives, lesquelles signalent à des agresseurs potentiels qu’elles portent un venin. Parmi elles se trouve le genre Andinobates décrit récemment, qui comprend des grenouilles réparties dans les Andes colombiennes et au Panama. La grenouille Andinobates geminisae a pour particularité d’avoir une peau uniformément orange. Cesar Jaramillo, STRI Dans un article paru dans Zootaxa, des chercheurs du Smithsonian Tropical Research Institute (Panama), de l’Universidad Autónoma de Chiriquí (Panama), et de l’université des Andes de Colombie décrivent une nouvelle espèce d’Andinobates. Celle-ci a été baptisée Andinobates geminisae, en hommage à Geminis Vargas, l’épouse d’un des auteurs, Marcos Ponce, pour son soutien apporté aux travaux de recherche. Un spécimen de cette grenouille a été récupéré le 21 février 2011 dans les sources du Rio Caño, dans le district de Donoso au Panama, par Samuel Valdés et Carlos de la Cruz. D’autres spécimens ont été trouvés entre le Rio Coclé del Norte et le Rio Belen par Marcos Ponce et Abel Batista, comme l’explique Cesar Jaramillo, chercheur au Smithsonian : « Abel Batista et Marcos Ponce ont été les premiers à noter la présence de cette espèce ». Oophaga pumilio est une espèce proche de celle qui vient d’être décrite. Wikimedia Commons, DP Mais, au départ, les scientifiques n’étaient pas sûrs qu’il s’agissait d’une nouvelle espèce. Une hypothèse alternative en faisait une variété d’une autre grenouille vénéneuse, Oophaga pumilio, chez qui on observe des variations importantes dans la couleur de la peau. Par la suite, le séquençage de l’ADN de la grenouille a confirmé qu’il s’agissait d’une nouvelle espèce. Andinobates geminisae vit dans la forêt tropicale humide ; elle représente la 4e espèce du genre au Panama. La nouvelle espèce diffère des autres membres de son groupe par sa peau lisse qui est uniformément orange sur l’ensemble de son corps. De plus, le mâle émet un signal qui la distingue des autres. Cette nouvelle espèce semble se confiner dans une aire géographique restreinte, la perte d’habitat et la récolte excessive pour le commerce d’animaux menaçant son existence. Les auteurs recommandent un plan de conservation pour garantir sa survie. A. geminisae fait partie d'un programme de conservation, un projet mené par des zoos et institutions de recherche visant à protéger les amphibiens menacés par des maladies fongiques et la perte de leur habitat. F - S 29sept2014 -
Stressée et déprimée, une Thaïlandaise de 65 ans a plongé dans un bassin rempli de crocodiles. Une femme de 65 ans s'est tuée en se jetant dans un bassin rempli de crocodiles dans une ferme-zoo de la région de Bangkok en Thaïlande, révélait ce mardi la police locale. Crocodiles (image d'illustration) NELSON ALMEIDA / AFP Le drame s'est produit le vendredi 13 septembre dans l'après-midi dans la ferme aux crocodiles de Samut Prakan, attraction dominicale familiale populaire, à moins d'une heure de Bangkok. thailanddelightscom 31/10/2013. Images montrant uniquement la ferme zoo... Le drame de vendredi s'est produit dans un grand bassin voisin, contenant plusieurs centaines de crocodiles, surmonté d'une promenade depuis laquelle les visiteurs peuvent nourrir les crocodiles de carcasses de poulets accrochées au bout de cannes à pêche. Le directeur du zoo, Charron Yongprapakorn, a assuré que ses employés avaient prévenu la police dès l'incident survenu. "Nous avons fait notre possible en installant de hautes barrières, un système de télésurveillance et une patrouille de sécurité", a assuré le responsable à la télévision thaïlandaise. Pourtant, la promenade au-dessus du bassin n'est équipée que d'une palissade de bois d'environ un mètre de haut. Les normes de sécurité, dans les parcs animaliers comme sur les ferries, ne sont que rarement respectées en Thaïlande, où sont organisées des séances-photo pour les visiteurs avec des tigres ou des crocodiles. Le Nouvel Observateur 16sept.2014
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A quelques mètres de la lave, il a filmé des images explosives. Georges Kourounis, explorateur de l’extrême, retrace son expédition au fond du cratère du volcan Marum. Vue du lac de lave du Marum en septembre 2009. Geophile71 CC0 "Ca n’est vraiment pas le genre d’endroit où on a envie de rester coincé en cas de tremblement de terre !", plaisante George Kourounis, commentant sa brûlante expédition. La peur, cet explorateur de l’extrême en a fait son moteur. Au cœur d’un volcan en fusion ou au beau milieu d’une tornade, le documentariste a fait le tour du monde des spots les plus dangereux de la planète, caméra au poing. L'explorateur George Kourounis au bord du lac de lave du volcan Marum, dans l'archipel de Vanuatu. George Kourounis/furiousearth.com Il revient d’un voyage périlleux sur l’archipel de Vanuatu, dans l’Océan Pacifique, avec des images inédites filmées dans le cratère du volcan Marum, à quelques mètres seulement d’un des lacs de lave au bouillonnement le plus violent au monde. "De tout les volcans que j’ai pu voir, c’est sans doute le plus spectaculaire, surtout vu d’aussi près !", affirme l'aventurier joint par "Le Nouvel Observateur", via Skype. National Geographic 9/7/2014 "Nous aimons tous la nature à notre manière. Certains aiment aller en forêts, d’autres les animaux, moi j’aime la nature dans son aspect le plus extrême. A chaque fois que je découvre un nouveau lieu, la nature m'apprend des choses, me donne une nouvelle leçon. Et même quand je crois que j ai tout vu, en réalité, j’en suis loin", constate le baroudeur, toujours partant pour un nouveau défi. Le Yasur en éruption, en 2006. Rolf Cosar CC BY-SA 2.5 Pour son prochain challenge, il accompagnera en octobre une équipe d’explorateurs dans la réserve naturelle du grand Tsinguy de Bamaraha, à Madagascar, pour parcourir un dangereux massif de roches calcaires tranchantes. Une partie de plaisir. Le Nouvel Observateur 15sept.2014
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Hong Kong, 7 sept 2014 (AFP) - La police de Hong Kong a annoncé dimanche qu'elle avait ouvert une enquête pour cruauté envers les animaux après qu'un homme eut posté sur Facebook des photos montrant un chien piégé dans une machine à laver en marche. Sur les photos rendues publiques par le propriétaire du chien, Jacky Lo, on voit un petit chien blanc s'agrippant au rebord de la machine à laver, tentant désespérément d'en sortir et de garder la tête hors de l'eau d'une machine marchant à plein régime. La police a indiqué qu'une enquête avait été ouverte sur ce cas présumé de cruauté envers animaux. "Lo" a indiqué qu'il avait publié les photos pour montrer "une façon super-rapide de laver un chien". Répondant à une question d'un autre utilisateur de Facebook sur le point de savoir s'il avait tué le chien, Jacky Lo a répondu: "Oui (il est mort). Tu veux voir?" Une pétition en ligne exhortant les autorités à agir contre ces photos publiées le mois dernier et qui se sont propagées rapidement sur la Toile, a réuni près de 20.000 signatures. En dépit de l'exiguïté des logements dans cette ville très densément peuplée, de nombreux Hongkongais sont très attachés à leur chien de compagnie. La législation de Hong Kong prévoit que les actes de cruauté envers les animaux, sont passibles de peines allant jusqu'à trois ans de prison et sont assortis d'une amende d'environ 26.000 USD. La police a indiqué qu'il n'y avait eu aucune arrestation jusqu'à présent. F30md'Amis 7sep.2014
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Nairobi, 5 sept 2014 (AFP) - Les deux grands quotidiens kényans ont accusé vendredi les autorités de cacher l'ampleur du braconnage des éléphants et des rhinocéros au Kenya et démenti que la situation soit sous contrôle comme le clame l'agence de protection de la Faune sauvage. Les protecteurs de l'environnement ne cessent d'affirmer que le Service kényan de la Faune sauvage (KWS) est en train de perdre la bataille contre les braconniers et les réseaux du crime organisé qui leur passent commande. La faune sauvage, une des principales attractions touristiques du pays, se dirige rapidement vers l'extinction, soulignent-ils. Les deux principaux quotidiens kényans, le Nation et le Standard, estiment tous deux dans leur édition de vendredi que des mesures sont nécessaires et accusent le KWS de camoufler l'étendue réelle du problème."Le braconnage est une catastrophe nationale", lance le Standard dans son éditorial, "le KWS ne dit pas la vérité quand il affirme que le braconnage n'est pas un danger immédiat"."Ceux chargés de préserver le gibier doivent sortir de leur léthargie", poursuit le quotidien. Son concurrent, le Nation, fait part de sa "grande surprise" après avoir entendu le ministère de l'Environnement minimiser le "massacre éhonté" des éléphants et rhinocéros, chassés pour leur défenses en ivoire et leurs cornes, dont les prix ont atteint des niveaux astronomiques en Asie et au Moyen-Orient. "Les responsables ne peuvent se permettre de prétendre que la menace n'est pas si grave et laisser le péril du braconnage devenir hors de contrôle", estime le Nation. Une association locale, Kényans unis contre le braconnage (Kuapo), a rassemblé 20.000 signatures pour réclamer que le président Uhuru Kenyatta "proclame le braconnage catastrophe nationale". Cette semaine, dans un rapport présenté au Parlement, le ministère de l'Environnement et le KWS se sont dits opposés à une telle mesure. Selon eux, "le Kenya n'a pas encore atteint un seuil critique" et qualifier le problème de catastrophe ne fera qu'effrayer les touristes. Selon les chiffres officiels, en 2013, 59 rhinocéros ont été braconnés soit le double de 2012, tandis que 300 éléphants ont été abattus. Des données largement sous-estimées, dénoncent des défenseurs de la nature, ce que démentent les autorités kényanes. "D'après les données sur la croissance des populations et l'incidence du braconnage, on peut raisonnablement conclure que tant les populations d'éléphants que les rhinocéros ne sont pas réduites par le braconnage", ont déclaré devant les parlementaires de hauts responsables du ministère de l'Environnement Judy Wakhungu et Richard Lesiyampe, cités par le Standard. "Il y a des ONG qui vont de par le monde faire clignoter ces chiffres car cela fait affluer l'argent", a affirmé Lesiyampe, cité par la presse. Le ministère a demandé aux parlementaires de durcir les lois existantes. Le Kenya a déjà promulgué en janvier une nouvelle législation, bien plus répressive que la précédente, extrêmement clémente. Mais, selon une étude récente réalisée par l'organisme de défense de l'environnement Wildlife Direct, à peine 4 % des individus condamnés pour des crimes liés à la faune sauvage ont été effectivement emprisonnés. En mars, Richard Leakey, célèbre paléontologue et défenseur de la nature kényan, qui dirigea lui-même le KWS dans les années 1980 et fut alors un des acteurs-clés de la lutte contre le braconnage au Kenya, a qualifié la situation de "désastre national" nécessitant des mesures drastiques, notamment contre l'impunité dans laquelle agissent les réseaux criminels. D'importantes quantités d'ivoire sont régulièrement saisies dans le port de Mombasa, d'où sont exportées les défenses de pachydermes kényans mais aussi de pays alentour. Le KWS estime qu'il reste 38.000 éléphants et un millier de rhinocéros au Kenya, des données largement optimistes selon certains défenseurs de la nature. F30md'Amis 5sep.2014
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San José, 10 sept 2014 (AFP) - La police du Costa Rica a annoncé mercredi avoir arrêté un Allemand de 31 ans qui tentait de sortir du pays avec, dans ses bagages, 170 animaux exotiques, dont des grenouilles, des serpents et des lézards. L'homme, identifié uniquement par son nom de famille, Maciej, a été arrêté à l'aéroport international de San José alors qu'il était sur le point d'embarquer sur un vol à destination du Panama, selon un communiqué du ministère de la Sécurité. La police a trouvé dans ses bagages 100 grenouilles, 50 serpents et 20 lézards, cachés dans des récipients et sacs en plastique utilisés normalement pour conserver les aliments. La loi de conservation de la vie sauvage, au Costa Rica, prévoit des peines de un à trois ans pour le trafic d'animaux. Le pays d'Amérique centrale, dont la diversité des plantes et des animaux est l'une plus riches au monde, se bat constamment afin d'empêcher la capture d'animaux sauvages, utilisés comme animaux domestiques ou pour alimenter le trafic international. Selon les organisations environnementales, le trafic illicite d'espèces animales est un marché juteux, rapportant chaque année au moins 20 milliards de dollars dans le monde. F30md'Amis 10sep.2014
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Rome, 11 sept 2014 (AFP) - Une ourse qui avait blessé un homme cet été dans les Alpes italiennes alors qu'elle se trouvait avec ses petits a succombé dans la nuit de mercredi à jeudi aux somnifères tirés lors de sa capture, ont annoncé les autorités de la province du Trentin (nord-est).[/b][/color] "Après presque un mois de recherches, la capture de l'ourse Daniza a pu se faire la nuit dernière" avec une équipe spécialisée, ont-elles expliqué dans un communiqué."L'ourse a été endormie mais, malheureusement, n'a pas survécu", ajoute la province, en précisant qu'une autopsie était prévue dans la journée. L'un de ses deux oursons, âgés de huit mois environ, capturé avec la mère, a été doté quant à lui d'un appareil électronique de surveillance, puis rapidement relâché. By Vinciguerra Jack 12sep02014 (dédicace pour Daniza : Pardonnez-moi si vous le pouvez de Phil Collins) Selon Andrea Brutti, responsable de la faune sauvage à l'Enpa, "la situation des oursons est particulièrement préoccupante, car jusqu'à 3-4 ans, ils ont besoin des enseignements de leur mère"."Nous avons demandé aux autorités que ces oursons soient surveillés et aidés au mieux mais qu'ils restent en liberté", a ajouté M. Brutti à l'AFP. Quant aux causes du décès de l'ourse, "nous n'excluons rien", a-t-il précisé, tout en s'étonnant que "l'état de santé de l'ourse n'ait pas été vérifié" avant le tir de somnifères. Daniza, 19 ans, avait été introduite en 2000 dans les montagnes du Trentin, dans le cadre du projet financé par l'Union européenne "Life Ursus". Elle a depuis donné naissance à onze oursons. Entre 40 et 50 ours bruns, une espèce "particulièrement protégée" en Italie, évoluent dans les zones montagneuses entre Trentin et Vénétie. F30md'Amis 11sept.2014
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Georges le solitaire (Lonesome Georges), dernier représentant de l'espèce Geochelone Abigdoni
birdy1972 a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Les tortues
Quito, 4 sept 2014 (AFP) - Symbole de la conservation animale sur l'archipel équatorien des Galapagos, "Georges le solitaire", une tortue centenaire morte en 2012, va être exposée au Musée américain d'histoire naturelle de New York, l'un des plus connus de la mégapole des Etats-Unis. Georges le solitaire en 2007, originellement el Solitario Jorge en espagnol, est le nom donné à celui que l'on pensait être la dernière tortue connue de l'espèce Chelonoidis abingdonii, une des dix espèces de tortues géantes des Galapagos.putneymark, Flickr, ccby-sa 2.0 La mort de l'animal avait soulevé une vive émotion car elle avait sonné le glas de l'espèce "Geochelone Abigdoni", avant que d'autres spécimens ne soient découverts dans cette réserve naturelle isolée dans l'océan Pacifique, à 1.000 kilomètres des côtes de l'Equateur. Transportée dans un caisson spécial aux Etats-Unis, la tortue a subi une opération de taxidermie qui a duré plus d'un an. Après l'exposition, prévue à partir du 18 septembre à New York, "Georges le solitaire" reprendra le chemin des Galapagos, où il constituera le clou d'un musée consacré aux tortues. Fin 2012, une équipe de l'université de Yale annonce avoir trouvé 17 tortues au patrimoine génétique identique à celui de Georges dans certaines îles voisines, ouvrant la voie à une repopulation de l'île par l'espèce. Sur cette photo, Georges le solitaire en 2006 sur l'ïle de Pinta. mikeweston, Flickr, cc by-sa 2.0 (http://www.flickr.com/photos/mikeweston/) Entre 30.000 et 40.000 tortues d'une dizaine d'espèces différentes, dont certaines peuvent atteindre 1,80 m et vivre jusqu'à 180 ans, peuplent ces îles paradisiaques. Cet archipel, classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco depuis trois décennies, est célèbre pour avoir inspiré la théorie de l'évolution des espèces au naturaliste britannique Charles Darwin. Fondation 30 millions d'amis 4sept.2014 - Wikipedia -
Un dogue laissé sans soins ni nourriture a été retiré à sa propriétaire à Legé (44). La Fondation 30 Millions d’Amis s’est constituée partie civile et attend la plus grande fermeté du tribunal correctionnel de Nantes (44). La date du procès n’a pas encore été déterminée. Photo : Urgence Maltraitance Animale Hébus, un dogue allemand gravement négligé par sa maîtresse, aura le droit à un véritable procès. La juridiction de proximité de Nantes (44) vient de se déclarer incompétente pour juger sa propriétaire et a transmis le dossier au tribunal correctionnel (1/9/14). En requalifiant les faits d’« abandon » au lieu de « mauvais traitements », la justice reconnaît implicitement que la maîtresse, une jeune mère de famille, a commis un délit et non une simple infraction. Elle encourt jusqu’à 2 ans de prison au lieu d’une simple amende de 750 euros maximum. Le 13 février 2014, Hébus est retiré à sa maîtresse après l’intervention des gendarmes et de l’association Urgence Maltraitance Animale, alertés par des voisins. Ce chien âgé de 6 ans vivait depuis environ deux ans à l’attache. Sans soins ni nourriture, délaissé dans un jardin partiellement inondé, l’animal « pesait 20 kg de moins que son poids normal » précise Stéphanie Guého, présidente de l'organisme. Il est immédiatement conduit chez le vétérinaire, qui confirme l’état de malnutrition de l’animal. En quelques mois, Hébus récupère. Souffrant d’un entropion - une malformation de la paupière - il a été opéré avec succès au printemps 2014. Une plaie à la patte a également pu être soignée et le dogue allemand est désormais hors de danger. Hébus, qui a été cédé à titre définitif par sa propriétaire sous la pression des associations, cherche désormais un foyer. « Hébus a besoin d'espace pour se défouler et d'une famille expérimentée qui connaisse bien les chiens » précise Urgence Maltraitance Animale. Pour tout renseignement : urgencemaltraitanceanimale@gmail.com Fondation 30 millions d'amis 5sept.2014
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Le nucléaire en question : débats, manifs, infos, etc... en France et dans le monde
birdy1972 a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Le NUCLEAIRE (énergie)
Colmar (AFP) - Des militants de Greenpeace, jugés jeudi à Colmar pour une spectaculaire intrusion en mars dans la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), ont revendiqué devant le tribunal la "légitimité" de leur action. "Il y a des lois qui ne devraient pas exister, comme (celle qui interdit de) pénétrer dans une centrale pour alerter mes concitoyens. C'est un devoir de faire parfois ce que je fais. C'est légitime, même si c'est illégal", a déclaré à la barre du tribunal correctionnel l'un des militants, Eddy Varin, un fonctionnaire de 41 ans résidant à Rouen. Militants de Greenpeace dans des bateaux devant la centrale nucléaire de Fessenheim, le 18 mars 2014 (c) Afp "Nous n'avons pas fait cela de gaieté de cœur. Pour sensibiliser les gens, malheureusement il faut faire des choses médiatiquement importantes, de manière à faire pression sur les élus", a renchéri Jean-Michel Vourgère, 43 ans, un informaticien parisien. Au total, 55 militants de Greenpeace, d'une vingtaine de nationalités, ont été jugés pour "violation de domicile" et "dégradations", mais seuls trois d'entre eux se sont présentés au procès. Outre les deux militants français, un Allemand de 73 ans, Peter Wendt, s'est également présenté à la barre. Parmi les prévenus, six ressortissants de pays non membres de l'espace Schengen (quatre Turcs, un Australien, un Israélien) font encore l'objet d'une interdiction de séjour en France. Les autres étrangers (notamment une vingtaine d'Allemands, sept Italiens, trois Autrichiens, trois Hongrois) ont décidé de ne pas faire le déplacement par solidarité avec eux, a expliqué leur avocat, Me Alexandre Faro. Avant l'ouverture du procès, quelques militants antinucléaires ont manifesté devant le tribunal leur soutien aux prévenus, en brandissant une banderole proclamant "Militants de Greenpeace, vous êtes les héros de notre temps!". Les prévenus, de leur côté, ont posé pour les photographes à côté d'une banderole affirmant : "Nous désobéissons pour l'avenir". Sciences et avenir 4sept.2014 -
Loi : la Lema et la préservation de nos ressources en eau
birdy1972 a posté un sujet dans Justice - lois Environnement
Plusieurs lois encadrent la politique de l’eau. En 1992, une loi fait de l’eau un « patrimoine commun de la Nation ». Puis, la loi sur l’eau et les milieux aquatiques (Lema) de 2006 est venue renforcer la législation concernant la gestion de cet or bleu. La Lema a été révisée en 2010, avec pour objectif d’intégrer les directives européennes au droit français. La loi sur l'eau de 2010 vise à faire appliquer, dans la législation française, la directive européenne de préservation de l'eau. Günter Wieschendahl, Wikimedia Commons, DP L'esprit de cette loi a pour but de préserver nos ressources d'eau, d'en faciliter l'accès et d'en améliorer la qualité (d'ici 2015). On note, outre ces objectifs, une volonté de réformer la pêche en eau douce, mais aussi d'apporter plus de clarté au niveau de l'administration publique de l'eau. Forte de 102 articles, la Lema porte sur de nombreux aspects pratiques liés à la préservation de nos ressources en eau : la préservation des espaces naturels aquatiques, les actions au sein des collectivités locales (classifications zones humides ou inondables), assainissement, prix de l'eau, etc. De nouveaux moyens d'action sont accordés aux collectivités territoriales (conseils régionaux et mairies), afin de faire respecter les nouvelles lois. La création des SPANC (sites de promotion de l'assainissement non collectif) qui contrôlent la conformité des systèmes d'assainissement non collectifs, en est une illustration. Par ailleurs, l’instauration de taxes, ainsi que l'établissement de contrôles, obligent les vendeurs de produits phytosanitaires à garantir la traçabilité de leurs articles. Tous ces dispositifs visent à lutter contre la pollution diffuse de nos eaux superficielles et souterraines. Pour connaître ses droits et devoirs concernant l’eau, et vérifier par exemple, l’éligibilité à certains abattements fiscaux pour des installations écologiques, il est conseillé de se renseigner en mairie. FUTURA SCIENCES 8AOUT.2014