terrienne
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Dans le feuilleton polémique : doit-on ou non surpeupler la Terre et la terre, on oublie trop souvent la notion de charge populationnelle qui doit être en phase avec les ressources locales, en équation avec le potentiel de fertilité des sols, la nature du substrat, les valeurs du bioclimat, etc. Enfin, pour ceux qui considèrent que l'espèce Homo sapiens est encore une espèce naturelle, et pas ce mort-vivant qui se traîne ces jours-ci devant les vitrines de l'irrationnel. Quand on découvre l'état effroyable dans lequel se trouvent, par exemple, certaines populations d'Éthiopie, et que l'on fait l'effort d'un flash-back pour se rendre à l'évidence "qu'avant", ces gens vivaient dans la normalité de l'ordre naturel, avec des malheurs et des bonheurs qui ne regardaient qu'eux, mais non imposés par des idéologies exogènes, on se dit, ou on nous dit, pas mal de choses. Quand on voit ces femmes-enfants portant un bébé devant, un bébé derrière, ces jeunes mamans exsangues ne disposant pas du nombre suffisant de seins pour pouvoir allaiter tous leurs petits (ah l'heureuse chatte avec ses quatre paires de mamelles !), on se dit, ou on nous dit pas mal de choses... On nous dit qu'un gouvernant tyrannique les affame parce qu'ils ne sont pas dans le bon camp politico-religieux, qu'on les assoiffe, que les aides alimentaires sont détournées... On nous dit que la contrée ne bénéficie que de précipitations aléatoires, que le pays souffre sporadiquement de stress hydrique, qu'il est "injustement" victime de sècheresse, que le temps des vaches maigres y est trop fréquent, que ces affres sont celles - ipso facto (?) - du changement climatique... On nous dit que les ONG sont sur tous les fronts mais doivent faire face à trop de facteurs limitants, et qu'avec la crise financière en pays riches les pays pauvres (appauvris ?) vont payer la facture... On nous dit que l'humanité est égoïste, ne sait ni partager, ni répartir, que Monaco ne se déshabillera pas de ses futiles richesses pour voler au secours des urgentes nécessités des pays du Sud... On nous parle de souveraineté et de sécurité alimentaires, d'une dépendance ayant entraîné l'abandon des cultures vivrières, de l'OMC, de la FAO, de la Banque Mondiale... On nous parle un peu et du bout des lèvres de l'échec d'un contrôle des naissances et des responsabilités du manque d'éducation... (C'est vrai, nous qui sommes éduqués, nous récompensons et idolâtrons les familles nombreuses, celles par l'exemple desquelles nous pourrions être déjà 30 ou 40 milliards de terriens méritants...) Et je passe bien d'autres poncifs qui nous donnent bonne conscience devant notre assiette catholique de foie plus gras que gras... Mais jamais on ne souligne et commente l'effarante inéquation entre la densité d'une telle population et les valeurs biogéographiques qui la supportent. Lithologie, hydrographie, climat, bioclimats, types de végétation sont des facteurs essentiels et décideurs de la charge populationnelle, du "nombre de têtes" comme on dit pour la charge pastorale. Ah oui, nous ne sommes pas des moutons, nous autres, humains, nous sommes divins, hors normes, hors nature, hors sol, hors saison, hors tout, si trop nombreux nous demandons la manne, si l'on meurt c'est la fatalité, il n'y a pas de causes naturelles sur les effets démographiques, nous pouvons tout autant grouiller sur les terres sèches, avares et ingrates d'Afrique qu'en Normandie grasse et pluvieuse, nous sommes, en fait, des extraterrestres. Tout le monde ne vit pas d'une économie artificielle faite de copies industrielles ou d'électronique, l'Éthiopie n'est pas et ne sera jamais Hong-Kong ou la Silicon Valley, lesquels modèles artificiels touchent d'ailleurs à leur limites. Voilà, c'est tout ce que je voulais dire. Chez le peuple Penan de Bornéo, on vivait aussi en phase avec la Nature et l'effectif du groupe était intrinsèquement induit par la notion des ressources. Mais les Malais, soutenus par notre beau modèle, viennent d'exproprier à coups de tronçonneuses et de bulldozers les Penans de leur ombre forestière bienfaitrice et enverront leurs survivants au grand soleil de l'hypermarché ou de l'hyper détresse. Parlons toujours du développement durable, dans une brasserie parisienne, au coin d'un Grenelle de je ne sais quoi, et monothéismes à l'appui, laissons-les faire des petits. Aspirine sans frontières s'en occupera devant nos yeux ravis. Mais..., c'est Noël !! Déjà, encore ? Offrez-vous donc une console de ces nouveaux micros Wii et toute la famille gesticulera en musique, aucun instrument n'aura plus de secret pour vous, "grattez, tapez... en toute liberté... tous en scène !" Mais serez-vous livré avant Noël ? Quelle angoisse ! Chaque ethnie a ses problèmes "cruciaux", la nôtre vaut son pesant d'égoïsme, de bêtise et de mauvaise foi. Mais regardons-nous, c'est pathétique ! Quelle belle humanité que la nôtre ! Michel R. TARRIER
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L’erreur serait de…. …croire que désormais la priorité des urgences et l’urgence des priorités sont de tout consacrer : temps, énergie et milliards de dollars et d’euros à reconstruire l’appareil financier et bancaire qui a conduit où nous en sommes et où nous retomberions s’il était reconstruit !! …croire que désormais il y a d’autres choses à faire que de s’occuper des êtres animaux ! Je suis atterré de constater que la grande majorité des gens considère encore le Respect du Vivant et le Respect de l’être animal comme des « superflus » pour personnes farfelues qui n’ont rien d’autre à faire !! Je suis atterré de constater le mépris pour ne pas dire l’animosité de nos interlocuteurs dès que l’on évoque la similitude de capacité de l’être humain et de l’être animal à ressentir la souffrance et à éprouver le bien-être. Je suis atterré de l’archaïsme des « biens pensants » qui imaginent toujours le monde avec les lunettes du passé. Je suis atterré par les querelles byzantines des intellectuels, savants et politiciens qui se disputent encore pour savoir si nous souffrons d’un manque ou d’un trop plein d’humanisme ! Quatre décennies d’écologie environnementaliste se résument aujourd’hui au vide grenier du Grenelle de l’Environnement : c’est tout dire !! L’erreur est de croire qu’en raison de la crise (ou plutôt des crises simultanées), il faut mettre le Vivant entre parenthèses. Retrouver la croissance économique et la croissance démographique ne peut que conduire à l’anéantissement définitif du Vivant. Réveillons – nous ! Le seul espoir réside aujourd’hui dans la valorisation du Vivant, dans le Respect du Vivant, dans le Respect de tout être sensible humain et non humain. Le seul espoir réside aujourd’hui dans l’écologie éthique, radicale et biocentriste ! Jean-Claude Hubert Biocentriste Secrétaire Générale de la CVN pour une écologie radicale http://www.ecologie-radicale.org
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Crise dans la démocratie La « crise » n’est bien souvent qu’une heureuse manifestation de maturation. Elle s’oppose à l’immobilisme et le rompt pour préparer un monde nouveau. La politique subit un indéniable malaise conduisant certains à perdre tout repère, à confondre la gauche et la droite, à s’affirmer apolitique ce qui est absurde puisque tout individu en entrant en simple contact avec un autre individu commence à faire de la politique. Tout ce qui est sociétal est politique. Avec l’avènement des sociétés de liberté publique naquirent les partis politiques dont la mission est de concourir à la vie démocratique, au regroupement des forces nourrissant des convictions similaires, faire prévaloir des choix, voire des intérêts, contre d’autres choix et d’autres intérêts représentés par d’autres partis. Dans une démocratie idéale, peuplée de citoyens parfaits, tout individu devrait être militant dans le parti de son choix. Le malaise dans la démocratie tient à ce qu’un nombre infime de citoyens s’engage dans les partis politiques malgré la diversité de l’offre. Encore faut-il tenir compte des adhésions de pure opportunité et de strict clientélisme de ceux qui, pour obtenir une faveur d’un potentat local ou national, « s’encarte » par calcul sans la moindre conviction. A cette désaffection militante s’ajoute depuis trois décennies l’absence d’enjeu idéologique radical, d’affrontement ardent et passionné. Le paysage éthique, philosophique, a tellement changé qu’un fasciste, un antifasciste, un marxiste, un antimarxiste n’y retrouve plus ses origines, ses racines, ses valeurs. Ce constat aboutit à une société anesthésiée, livrée à un totalitarisme inédit jusqu’à ce jour, une société faussement dépolitisée mais soumise au pouvoir de l’économie, de l’argent, du Marché, une société dépourvue de citoyens et uniquement habitée de consommateurs. Dans nombre de pays déjà, le choix électoral se limite entre des démocrates sociaux qui vont encore à la messe et des sociaux-démocrates qui n’y vont plus. Il faut redynamiser la politique, non pas en réssuscitant des antagonismes artificiels, mais en empêchant que la mort des vieilles idéologies ne se mue en mort des idées, de l’intelligence, de tout ce qui n’est pas le repli égoïste. Il appartient aux écologistes de promouvoir cette renaissance du politique par la participation citoyenne au débat et aux choix. Culturellement, s’observent deux types de partis politiques : Les uns, plutôt à gauche, sont traversés de courants, s’animent de motions, de votes internes, de querelles, parfois d’idées, souvent hélas de personnes ; D’autres, plutôt à droite, s’apparentent à des clubs de supporters pour lesquels le chef du moment a toujours raison et que ne vivifient ni courants, ni pensées et qui ne se réunissent que pour théâtraliser le culte du leader. Les médias qui ignorent l’analyse de fond raillent volontiers les divisions des premiers en passant sous silence l’encasernement des seconds qui ne sont jamais que les fusées porteuses d’ambitions et d’intérêts plus occultes. Dans le jeu électoral, l’avantage tactique va aux seconds, à leur foule de badauds ébahis acclamant leur duce, cependant que la secte des coupeurs de têtes qui dépassent s’épuise en joutes internes. Comment réveiller la démocratie, assurer le libre débat des idées, la participation citoyenne, éviter le sacre de l’homme providentiel tout en garantissant ce minimum de charisme sans lequel il n’y a pas de démocratie représentative ? En ouvrant les partis politiques à tous ceux qui appartiennent à une famille de pensée, en organisant des élections primaires au sein des diverses nébuleuses idéologiques clivant le spectre politique. Ainsi, avant l’élection institutionnelle, chaque famille de pensée pourrait dégager ses candidats et ses orientations : écologistes, socialistes, prolétariens révolutionnaires et, bien que cela soit étranger à leur culture en Europe, conservateurs et réactionnaires. Autant la vie privée de chacun doit demeurer opaque, garantie de la liberté individuelle, autant la vie politique doit devenir plus transparente, plus ouverte car c’est l’affaire de tous et non de petits comités ne représentant qu’eux-mêmes. Lorsque la politique répondra à ce nouvel ordre éthique, nous, écologistes avocats du vivant, participerons pleinement à la vie publique. Gérard Charollois CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE
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mauvaises nouvelles d'autriche
terrienne a posté un sujet dans ANIMAUX - Europe et autres continents
Aujourd'hui, 11 novembre, Martin à adressé ce message à la liste Freedom : << Paula a traduit [en anglais] le résultat d'une discussion que nous avons eue avec trois juristes sur l'interprétation de l'article 278a qui ressort du jugement de la Cour suprême. C'est dramatique. Vous pouvez en prendre connaissance à cette adresse : http://www.vgt.at/presse/news/2008/news20081104_1_en.php Il semble que maintenant la seule voie ouverte pour empêcher la condamnation et la destruction du mouvement des droits des animaux en Autriche soit de changer l'article 278a du code pénal. Ce soir, nous avons une réunion à Vienne pour discuter des moyens d'y parvenir. Je travaille dur pour influer sur autant de "leaders d'opinion" que possible. A cette fin, j'envoie beaucoup de courriers, je parle à des politiques, je voyage à travers le pays et donne des conférences dans les universités sur la question, j'aide à organiser des débats publics sur le sujet, avec la participation de politiques, de militants, de professeurs d'université, etc. La situation n'est pas loin d'être désespérée. Une autre grosse menace est que les juristes m'ont appris qu'en cas de condamnation, les militants n'iraient pas seulement en prison. Ils devraient aussi payer la somme que la police a dépensé pour enquêter sur l'affaire (5 millions d'euros à ce jour), et peut être dédommager des entreprises. Ce qui reviendrait à ruiner les condamnés pour leur vie entière, et tout cela pour n'avoir rien fait d'autre que militer légalement pour les animaux ! >> _______ Le 8 novembre, un grand quotidien slovène a publié une interview de Martin, dont vous trouverez ici la traduction en anglais: http://www.vgt.at/publikationen/texte/interviews/ interview_martin_repression.php Ci-dessous un minuscule extrait : simple échantillon (non représentatif), c'est une longue interview. - Pourquoi vous battez-vous pour les animaux ? Y a-t-il eu des événements marquants qui vous ont conduit à la faire ? Depuis quand être vous vegan ? - J'ai toujours été concerné par les animaux. Je me souviens d'avoir prié à l'âge de 3 ans pour un bébé mulot que j'avais touché, parce que ma mère m'avait dit que la mère du bébé ne le ramènerait peut- être plus jamais à sa maison, parce qu'elle sentirait l'odeur de mes mains. Il y a 29 ans que je milite pour les animaux. Je suis végétarien depuis 1982 et végan depuis 1989. - Etes-vous optimistes pour l'avenir concernant les droits des animaux ? - Je suis partagé. Je me sens nerveux, pas confiant. Il se peut que cela ait un rapport avec la mauvaise période que je traverse pour digérer ce qui m'est arrivé, la violence et la prison. Mais je suis optimiste quand je vois toute la sympathie que nous témoigne le mouvement des droits des animaux (au niveau national et international), ainsi que le public au sens large. Il n'y a jamais eu dans toute l'histoire – de l'Autriche ou du monde – autant d'activité pour les droits des animaux. Et tant de gens que je n'avais jamais vus sont venus vers moi, m'ont fait des cadeaux, m'ont donné de l'argent, un ordinateur, un téléphone, un vélo, plusieurs montres même, tout ce dont j'avais besoin. Tant de gens ont été là pour moi... Alors que les puissants deviennent de plus en plus dangereux et anti-démocratiques, de plus en plus de gens s'ouvrent à la cause animale. C'est comme si cela devait finir par une grande explosion (crash). J'espère que nous pourrons l'éviter et gagner l'autre camp par notre exemple de non violence et par notre bonne argumentation rationnelle. SUITE..... Hier Martin a posté un message sur la liste Freedom. Ci-dessous une traduction médiocre qui en outre ne doit pas manquer de fautes d'orthographes (pas relu). Mieux valait une traduction bâclée que rien... L'idée est que nous soyons le plus nombreux possibles à savoir que l'affaire n'est pas close et à être prêts à réagir si les militants autrichiens ont de nouveau besoin de notre aide. ______ MESSAGE DE MARTIN BALUCH A LA LISTE FREEDOM, 13 NOVEMBRE 2008 << Quelques nouvelles : => La société Kleider Bauer nous intente un procès pour diffamation et réclame 48 000 euros. Nous avons dit publiquement que nous soupçonnons KB d'avoir grandement surestimé les dommages causés dans un magasin par une attaque à l'acide butyrique (et nous avons de bonnes raisons de le soupçonner) afin de justifier la mise en place d'une unité spéciale de police dirigée contre la protection animale. => Un journaliste nous a informés ouvertement de dissensions entre les services du Ministère public et le procureur de la République qui conduit l'affaire en s'appuyant sur l'article 278a. Les services du Ministère public ont dit qu'il n'y aurait pas d'inculpation de militants animalistes sur la base de cet article. Toutefois, nos avocats et d'autres personnes ne croient pas que c'est ce qui va arriver. => De hauts gradés de la police ont secrètement dit à un journaliste que le dossier était très mince et qu'il n'y avait pas de véritables preuves. => J'ai parlé hier au porte-parole du parti social-démocrate et il est d'accord pour juger scandaleux le verdict de la Cour suprême et estimer que l'article 278a doit être changé. Mais les sociaux- démocrates sont en négociation avec les conservateurs pour former un gouvernement de coalition. Les sociaux-démocrates demandent un changement de l'article 278a, mais les conservateurs ne veulent pas. => Je voyage dans toute l'Autriche en donnant des conférences dans les universités sur la répression policière contre le mouvement animaliste. Le sujet suscite un vif intérêt et beaucoup de gens expriment leur solidarité. => A Vienne, nous venons d'organiser un débat entre journalistes sur ce sujet. 200 personnes se sont accumulées dans une salle de 110 places. Beaucoup de solidarité et tous les journalistes étaient plus ou moins en notre faveur. => Nous sommes en train de programmer 3 autres débats de ce type à Vienne avant Noël : le 20 novembre (avec des ONG), le 4 décembre (en invitant les partis politiques), et le 17 décembre (avec des universitaires, sur la dimension historique et internationale de la suppression du droit de libre expression et d'engagement politique) => Nous avons eu une réunion destinée à réfléchir à comment poursuivre notre campagne et beaucoup d'idées ont été proposées. En voici quelques unes : - Ecrire un livre et faire un film sur l'affaire - Faire que des célébrités prennent position contre l'article 278a - Faire une manifestation hebdomadaire devant le ministère de la Justice pour demander que la loi soit changée - Produire des affiches et des tracts sur le jugement de la Cour suprême et les diffuser largement - Obtenir qu'Amnesty International fasse une déclaration sur le jugement de la Cour suprême - Lancer une pétition nationale contre l'article 278a - Faire un clip de 5 mn à diffuser sur Youtube résumant le problème - Essayer de mettre en place un site pour faire comprendre au grand public combien il est facile de considérer n'importe qui comme suspect avec l'article 278a - Publier sur un site un résumé court et intelligible du verdict de la Cour suprême - Demander aux Autrichiens et aux étrangers d'écrire au parti conservateur et de demander le changement de l'article 278a. Leur demander si on est suspect ou pas et comment éviter de l'être. - Faire deux communiqués de presse par semaine abordant chaque fois le sujet sous un angle nouveau. -
Un expert du climat appelle à "un sursaut de l'homme" LE MONDE | 11.11.08 | 15h36 • Mis à jour le 11.11.08 | 16h09 Né en 1932 à Besançon, père de la glaciologie moderne, Claude Lorius doit recevoir, mercredi 12 novembre, à Tokyo, le prix Blue Planet, l'une des plus prestigieuses récompenses internationales dans le domaine de l'environnement. En 1987, avec Jean Jouzel et Dominique Raynaud, il a été le premier à exploiter la présence de CO2 dans les carottes de glaces polaires pour établir un lien expérimental entre changements climatiques et concentrations des gaz à effet de serre. - Un peu plus de vingt ans après vos travaux publiés en 1987 dans la revue Nature, tout le monde se pose la question : est-ce réversible ? Honnêtement, je suis très pessimiste... Sur les CFC (chlorofluorocarbures), on voit bien que l'arrêt de leur utilisation a permis de réduire le trou dans la couche d'ozone, mais en ce qui concerne la crise climatique, on sait que même si on stabilisait aujourd'hui les émissions de CO2, ce gaz à effet de serre ne disparaîtrait pas pour autant. Il est là pour un moment... Il est difficile de dire si on a dépassé les limites, mais il est évident qu'on va subir un réchauffement : on prévoit d'ici la fin du siècle un bond climatique qui pourrait être équivalent à celui que la planète a franchi en dix mille ans pour passer de l'âge glaciaire à l'holocène ! Et je ne vois pas que l'homme ait actuellement les moyens d'inverser la tendance. - Poussant jusqu'au bout la logique d'un dérèglement du climat, certains évoquent aujourd'hui le retour d'une ère glaciaire. Est-ce envisageable ? Dans un certain nombre de milliers d'années... Aujourd'hui, c'est totalement hors de propos ! Les périodes de réchauffement et de glaciation montrent des cycles de 100 000 ans, dus à la trajectoire de la Terre autour du Soleil en suivant une ellipse qui s'altère très légèrement, mais suffisamment pour modifier le climat sur ces très longs termes. Ce qui est nouveau, et que nous avons montré avec l'analyse des bulles d'air emprisonnées dans la glace, c'est que désormais l'homme, en multipliant les gaz à effet de serre, a accéléré un cycle de réchauffement sur un très court terme. - Rapide, irréversible... Cela ressemble tout de même à un scénario catastrophe. Je ne crois pas que l'homme va disparaître. Les paysages vont changer, les glaciers vont fondre : la liste des impacts est impressionnante parce que, sur cette question, tout est interdépendant... Ainsi, si le permafrost - ce couvercle de glace qui recouvre les sols arctiques - fond, il va libérer du méthane qui, en retour, va accentuer l'effet de serre et aider ainsi à la fonte des glaces. Et plus la surface de celles-ci diminue, plus leur pouvoir réfléchissant disparaît, amplifiant encore le réchauffement... C'est sûr, nous aurons des catastrophes, des cataclysmes, des guerres. Les inondations, les sécheresses, les famines s'amplifieront, mais l'homme sera toujours là. Ce que nous devons comprendre, c'est que nous entrons dans une nouvelle ère, l'anthropocène, où pour la première fois dans l'histoire de la Terre, l'homme gouverne l'environnement. Il est la première cause des menaces et modifications qui pèsent sur la planète : à lui de savoir ce qu'il veut en faire et comment il va se comporter avec elle. - Une nouvelle ère ? L'idée n'est pas de moi, mais elle est essentielle dans la compréhension des évolutions du monde dans lequel nous vivons. C'est le Prix Nobel de chimie Paul Crutzen, qui - le premier - a associé le début de l'anthropocène à l'augmentation des concentrations en CO2 telle que l'a montrée l'analyse des glaces. Mais cet impact humain ne concerne pas seulement le climat. L'occupation des sols, l'utilisation des ressources, la gestion de nos déchets sont autant d'agressions à la planète qui relèvent de l'homme et le menacent. Pour le réchauffement climatique, la question de l'énergie est le levier essentiel. Au XXe siècle, alors que la population était multipliée par quatre, la consommation d'énergie dont dépendent les émissions de gaz carbonique était multipliée par 40 ! Certains affirment aujourd'hui que la courbe d'augmentation de la population va se calmer. Sans doute. Mais la courbe de la consommation d'énergie, elle, n'a aucune raison de plonger ! - Si l'homme est responsable, gardien de cette Terre, quels moyens a-t-il de la sauver ? Pour le coup, ce n'est pas mon domaine de compétence... Je ne sais pas. Et c'est là que réside mon pessimisme : je ne vois pas comment on va s'en sortir. Le problème majeur est la question de l'énergie. Il faut arriver sur ce plan à une gouvernance internationale, mais ce n'est pas possible actuellement, ou en tout cas je ne vois pas comment... Regardez le Grenelle de l'environnement ! C'était un bel effort, mais au final, il n'y a pas l'argent suffisant pour mener une politique efficace à court terme... La moindre velléité de mettre une taxe sur les 4×4 rend les politiques fébriles de devenir impopulaires... et ce n'est pas en habillant Total en vert qu'on va changer quoi que ce soit. - N'existe-t-il pas de possibilité d'un nouvel ordre économique basé sur le développement durable ? Le développement durable est une notion à laquelle je ne crois plus. On ne peut pas maîtriser le développement. Et pour être durable, il faudrait être à l'état d'équilibre, or cet équilibre n'existe pas. C'est un terme trompeur. Avant, j'étais alarmé, mais j'étais optimiste, actif, positiviste. Je pensais que les économistes, les politiques, les citoyens pouvaient changer les choses. J'étais confiant dans notre capacité à trouver une solution. Aujourd'hui, je ne le suis plus... sauf à espérer un sursaut inattendu de l'homme. Propos recueillis par Laurent Carpentier .
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Quand l’homme sait qu’il épuise la Terre : l’écologisme du zéro à l’infini « Je suis un homme heureux. Je pense que notre civilisation occidentale est la meilleure qui n’ait jamais été développée. Mais... il faut être stupide… pour ne pas admettre que notre terre est malade... » Paul-Émile Victor (1945 !) « La principale maladie de la planète, c'est l'homme. » Paul Emile Victor « Le processus économique n’est qu’une extension de l’évolution biologique et, par conséquent, les problèmes les plus importants de l’économie doivent être envisagés sous cet angle. » Nicholas Georgescu-Roegen « Une croissance indéfinie est impossible, nous n'avons qu'une seule Terre, mais une civilisation du bonheur est possible. Les solutions existent, mais l'opinion les ignore car les structures actuelles et les détenteurs des pouvoirs économique et politique s'y opposent. » René Dumont « Le plein de la société correspond au creux de la nature, la percée et les dimensions positives de la première sont symétriques du recul et des dimensions négatives de la seconde. » Serge Moscovici « Celui qui croit qu’une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est un fou, ou un économiste. » Kenneth Boulding « C’est le test définitif pour la civilisation humaine. Nous avons atteint la limite de ce que l’écologie peut tolérer et nous devons changer les technologies que nous utilisons, les critères de nos vies et être plus respectueux de l’intégrité du système écologique. » Al Gore L’examen de minuit « Sans doute était-ce le premier devoir. (…) il fallait civiliser l’homme du côté de l’homme. La tâche est avancée déjà et fait des progrès chaque jour. Mais il nous faut aussi civiliser l’homme du côté de la nature. Là, tout reste à faire. » Victor Hugo « On ne triomphe de la nature qu’en lui obéissant. » Francis Bacon « Nous comprenons la nature en lui résistant. » Gaston Bachelard « L'homme a atteint les limites de la biosphère. Nous vivons un moment historique. Et nous sommes dans un cul de sac. » Hervé Kempf « Avant, j'étais sceptique sur le réchauffement climatique, mais maintenant je suis absolument convaincu que le monde part en vrille. » Richard Brandson Les hommes qui, dans les jeux du cirque de la Rome antique, jetaient les premiers adeptes de la secte chrétienne à des fauves affamés avaient-ils l’excuse de n’être pas encore épris de l’esprit de réconciliation religieuse ? De cette religion qui plus tard portera à la flamme bénie du bûcher les corps des hérétiques, des sorcières, des juifs et des homosexuels, qui se montrera si inventive en matière de peine capitale : décapitation à l’épée, gibet devenant plus tard guillotine, roue, écartèlement… ! Les hommes qui au Liban, dans des temps lointains, dévastèrent les forêts de cèdres pour construire leurs cités grandioses et leurs navires avaient-ils l’excuse de ne rien savoir de la non durabilité des ressources écosystémiques ? Ceux qui aujourd’hui au Maroc, achèvent la cédraie millénaire en la soumettant à un surpâturage de rente, tout en faisant accroire que l’on peut la pérenniser par le biais du reboisement de semis lilliputiens, savent-ils davantage de la science écologique ? Pire, ils s’en moquent. Quand il sait, l’homme signe et persiste son action néfaste en usant de rouerie. Il était une fois une histoire équivoque, celle du rapport ambigu de l’homme à la Nature, faite d’une fine pincée d’amour et d’une lourde poignée de haine. Il n’y eut pas de jugement dernier, seulement une fin de non recevoir d’une Terre tarie. Ceux qui persistaient à penser que l'humanité saurait toujours trouver dans la science et la technique la solution aux problèmes eux-mêmes engendrés par la science et la technique, comme elle l'a toujours fait dans le passé, ceux-là ne croyaient pas en la réalité de l'avenir. Alors, le dos au mur, Grosjean comme devant, nous vint l’ultime recours d’un pathétique, bien tardif et très inutile examen collectif de conscience… « La pendule, sonnant minuit, Ironiquement nous engage A nous rappeler quel usage Nous fîmes du jour qui s'enfuit. » Charles Baudelaire Voilà donc quelques temps que nous sommes passés à l’examen d’écoconscience, mais avec une légèreté à nulle autre pareille, car nous nous gaussons de nos péchés écologiques, nous les relativisons, nous organisons des chasses aux sorcières. Le pollueur, l’exterminateur, l’agresseur de la biosphère, c’est l’autre. Mais qui, dans le sillon monothéiste, n’a jamais cherché à accéder à une béatitude environnementale, à une sainteté écologique ? Nous n’avons de modèles que des guerriers, nous n’avons d’idéologie que l’exécrable rapport du plus fort. Nous nous complaisons dans une culture du héros musclé et de la dévastation. Pour expier toutes ces horreurs, la nouvelle bonne parole, celle qui s’articule au mensonge, voudrait nous faire accroire qu’un simple tri sélectif de nos déchets pourrait tenir lieu d’acte de contrition domestique, qu’une larme compassionnelle pour les volailles en batterie saurait nous racheter, mais que l’oiseau que le chasseur flamberge demeure la mission qui nous est assignée depuis notre piédestal de faux démiurge, faute de quoi nous serions abasourdis par les trilles de ramages surnuméraires. La tache originelle de notre pression anthropogène est vite expiée ou justifiée au confessionnal des bonnes résolutions et des ministères fantoches d’impérieux énarques. Avec cette propension à adhérer au catéchisme de l’abbé Hulot et du « vous me calculerez votre empreinte écologique et vous me réciterez trois Notre Père ». C’est aussi simple que ça ! Sauf que le mal est fait et, reconnaître ses exactions et sa concupiscence comme l’Église coloniale reconnaît ses génocides ne redonne pas la vie aux peuples décimés, ne réhabilite pas les écosystèmes et ne remet pas le climat à l’endroit. La biosphère n’a que faire de notre âme, de ses états et de notre conscience. Les dieux pardonnent parce que nous les avons inventés pour nous pardonner. La Nature, elle, ne se laisse pas raconter d’histoires, elle nous aligne et nous soumet, elle nous prend à notre propre piège. L’écologisme n’atteste un certain succès que dans les versions les plus cosmétiques et les plus lénifiantes de celles qui consistent à promettre un catalogue de bonnes actions, de gestes salvateurs au quotidien et d’autres incantations ou de grandes décisions du genre : Je sauve ma planète…, Je relève le défi pour la Terre avec Pascal Obispo…, Je me mets au compost avec Julien Clerc…, J’utilise une lessive sans phosphates avec Zazie…, Je trie mes déchets avec le Prince Charles…, Je réduis l'usage du papier toilette à un carré par personne avec Sheryl Crow… Il n’y a pas de petits gestes jusqu’à l’idolâtrie anthropomorphique en peluche des seules sympathiques espèces. C’est bien la preuve que nous continuons à fonctionner comme des tartuffes et des imbéciles, comme des culs-bénits pas plus écologiques qu’ils ne furent jamais érotiques. Comme disait l’autre, on retarde ainsi la révolution, écologique cette fois. Sauver la planète n’est qu’une morale à la petite semaine, avec la fourberie de toutes les morales. Ce n’est pas être dubitatif que de le dire. C’est seulement pour se mettre en règle, se repentir, s’autoflageller, battre sa coulpe, faire amende honorable et le proclamer bien haut au confessionnal dominical et convenu de Michel Drucker, là où tout peut encore faire des petits sous. C’est pouvoir se regarder dans la glace, le visage lavé à cette eau claire que nous avons soumise, les fantasmes dûment désodorisés à la vanille d’un village du bout du monde par l’entremise de quelques mousseuses transnationales finançant complaisamment des colères vertes de pacotille. C’est l’éternel parcours du monothéiste repentant, devenu athée pratiquant, s’inspirant d’un autre décalogue. Nous en sommes là, et pas ailleurs. Et c’est aussi pour ça que les carottes sont cuites. Nous nous jouons de tout, nous nous mentons à nous-mêmes, le seul objectif étant de nous rassurer, pour mieux continuer la pantomime et mettre le désespoir en bourse. Peu nous chaut d’avoir anéanti quatre-vingt-dix-mille espèces de fleurs, tant qu’Interflora subsiste et que Jean-Paul Gaultier fait défiler ses poufiasses en peau de vison sous les cris d’orfraie de quelques indignées d’un Passy bien-pensant. L’écologisme semble trop souvent s’adresser à des Terriens en culotte courte, boutonneux à l’extrême et pas encore déniaisés. Bien entendu et pour le système, c’est la meilleure façon de récupérer la cause et de la mettre sur les sempiternels rails du faux espoir. Tant qu’il reste une orchidée au supermarché, un ourson venant de naître dans un zoo, un Indien à plumes pour tour opérateur, tant qu’il y a un rayon bio dans la vitrine de l’enfer néolibéral, pas question de désespérer Kyoto en crachant quatre vérités qui auraient le don d’exaspérer. L’écologie-révolte fout les jetons… évacuons-la ! Pas de polémique, pas d’attaque frontale, dit la rengaine qui caresse dans le sens du poil. Ne culpabilisons pas, responsabilisons, jusqu’au bord du gouffre. L’astuce ne va pas tourner court. Du sujet bigot au citoyen défroqué, du consommateur qui pourrait boycotter à l’écocitoyen dégoudronnant sa plage, il y a encore matière à presser le citron. Une imposture de 6 000 ans ne risque pas de se décourager pour un trou d’ozone ou une sixième vague d’extinction massive d’espèces. On n’apprend pas à un vieux sapiens à faire des grimaces, même s’il a l’outrecuidance de répudier les singes de sa très jactante famille humaine. L’enjeu est l’autodestruction, droit dans le mur, mais on semble encore vouloir jouer les prolongations. À l’horizon, le mur semble reculer au fur et à mesure que l’on avance, retardant l’échéance cuisante de la Vallée de Josaphat et nous permettant de réitérer cette politique de la terre brûlée qui nous va si bien. Pas de panique, on percute ! Conséquence : haro sur le déclinologue, assez de catastrophisme et de probabilisme, à bas le prophète juif, vite le messianisme, jouissons encore sous le dernier arbre du CAC 40 ! Pour s’enrichir de leurs propres fumures, les chiffonniers du changement climatique ont même indexé le droit de polluer des entreprises à la bourse. L’écologie-gisme est une aventure du marketing capitaliste. Quand elle est poudre aux yeux, elle joue à guichet fermé. Quand elle se présente aux élections, elle fait son 1 % de bonne conscience. Quand il faut la déblayer, on lui fait un beau ministère d’État à pouvoir transversal, sous la houlette de son meilleur ennemi, on l’emballe avec l’aménagement, l’industrie et l’agriculture pour mieux la bâillonner et la broyer en l’offrant à l’appréciation des grands lobbies transnationaux. Il n’y aura pas de miracle sans décroissance et le vœu de décroissance est indicible. Dix milliards d’habitants, chacun dans une bagnole dont on a déjà décidé, dans les couloirs de la finance, qu’elle roulera au colza ou au maïs. « Ne laissez pas goutter votre robinet quand vous vous lavez les dents », nous-répète-t-on sans cesse tandis qu’ils transforment tout le Sud en golfs à 18 trous. C’est une histoire à dormir debout. Alors, je suis dégoûté. Mélangez de nouveau tout dans vos poubelles, nous avons gagné quelques batailles, mais nous avons perdu la guerre contre la déraison. « La pendule, sonnant minuit, Ironiquement nous engage… ». « Dressons des antennes, des paraboles et des gratte-ciel pour tous les hommes, qu'ils vivent heureux, jusqu'ici tout va bien. » (Raphaël) Michel TARRIER
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Les iconoclastes Les écologistes français parviendront-ils à présenter lors des importantes et démocratiques élections au parlement européen des listes unies, c’est-à-dire des listes regroupant les diverses familles de l’écologie, tout aussi légitimes les unes que les autres. L’écologie biocentriste, celle qui entend mettre la Nature et le rapport à la biosphère prioritaires, aura-t-elle sa place sur ces listes aux côtés des autres courants de la nébuleuse verte ? Je le souhaite tant au nom de l’éthique que de l’efficacité. Par ailleurs, j’approuve vivement ceux qui dans ce souci d’unité et de respect de la diversité préconisent des primaires pour l’écologie comme pour les autres courants de pensées, ouvertes à l’ensemble des mouvements et associations écologistes, lors du choix des candidats. Une telle formule permettrait à toutes les sensibilités de s’exprimer loyalement, démocratiquement. La société du vacarme médiatique est aussi celle de la censure des idées de rupture avec les traditions, de réfutation des dogmes philosophiques et économiques et nous n’aurons pas trop de toutes les forces de contestation pour ébranler le mur du silence et de l’ostracisme frappant les iconoclastes que nous sommes. L’idéal des « maîtres du système » réside dans ces pseudo-démocraties où l’on enflamme artificiellement les peuples pour des choix qui n’en sont pas vraiment. Ainsi, à titre d’illustration, aux USA entre démocrates et républicains que ne séparent que quelques nuances infimes, le choix est entre une droite dure, crispée, populiste et une droite un peu plus cosmopolite, légèrement moins rigide mais une droite quand même financée généreusement par les grands intérêts économiques, une droite qui ne remettra en cause ni la dictature de l’argent, ni le poids des monothéismes, ni les lobbies des armes à feu. La ploutocratie ne supprime pas formellement la démocratie mais elle la vide de tout contenu effectif. Elle anesthésie les peuples en les privant d’alternatives et en inculquant que le système est l’unique, l’indépassable, la sortie de l’Histoire. Lorsque l’option se limite entre la droite dure et le centre droit, le citoyen est gravement trompé sur son pouvoir décisionnel. Les mêmes forces d’argent, les mêmes lobbies, les mêmes doctrines de fond président aux destinées des peuples abusés. Je ne dirai jamais qu’entre le mal et le pire il ne faut pas choisir, que les démocrates ne sont pas préférables aux républicains, les travaillistes, abolitionnistes de la chasse à courre, plus estimables que les conservateurs, défenseurs des privilèges et traditions, mais j’affirme que ces alternances ne constituent pas des alternatives. La lucidité impose de constater qu’en toute hypothèse ce sont toujours les mêmes forces qui gagnent. « terroristes » les écologistes qui remettent en cause le système prévaricateur, la chasse, l’aménagement du territoire, la croissance démographique, le productivisme insatiable ? Non, puisqu’ils ne commettent jamais aucune violence à l’encontre des personnes et ne sont pas assez naïfs pour transgresser les lois d’Etats plus puissants et contrôlés que ne le furent jamais aucune monarchie dite absolue des siècles passés. Mais, il faut entendre le cri d’effroi des traditionalistes devant notre remise en cause de leurs fausses valeurs, de leurs préjugés insoutenables, de leurs sordides intérêts immédiats et égoïstes. Nous les « terrorisons » parce que nous sommes leur mauvaise conscience et qu’à défaut de pouvoir débattre, ils se réfugient dans l’injure, l’attaque personnelle, le dénigrement d’hommes auxquels ils rendent sans le vouloir un éloquent hommage. A l’évidence, l’animal n’est pas une machine mais bien un être sensible. Comment ceux qui l’exploitent, le torturent, le massacrent ou plus simplement s’accommodent de cette réification pourraient-ils nous entendre sans mesurer leurs erreurs, leurs fautes, leur culpabilité morale ? Tous nos contemporains mesurent la mort inéluctable de la Nature menacée par l’homo economicus, mais comment le promoteur, l’aménageur pourraient-ils renoncer à spéculer ? Nous dérangeons leur appétit de lucre. Nul n’ignore qu’une croissance infinie dans un monde fini est une absurdité, une impasse suicidaire. Alors, ceux qui le disent et en tirent les conséquences morales et politiques « terrorisent » littéralement puisqu’ils énoncent des vérités criantes qui contrarient tant de gens, nient tant de prescriptions des morales d’antan fondées sur l’anthropocentrisme et le mépris de tout ce qui n’est pas l’homme. Nous invitons à une révolution nécessaire, à un ébranlement des systèmes de pensées et de valeurs déchus. Ainsi, en économie, pour demeurer dans la petite actualité, les deux religions irrationnellles du « tout Etat » et du « tout entreprise » s’avèrent aussi nocives l’une que l’autre. La première conduit à l’inefficacité pour la production de biens matériels. La seconde dégrade l’homme en animal cupide, vorace, prédateur et tellement égoïste qu’il finit par pourrir sa société. Les prêtres de l’entreprise privée, maîtres du monde présentement, oublient qu’une entreprise ne crée ni emploi, ni richesse, mais uniquement des profits. . Puisque les deux systèmes dogmatiques comportent des tares absolues, le moindre mal commande de tempérer l’un par l’autre, d’organiser des économies mixtes, ce qui d’ailleurs, dans l’application concrète, donna les meilleurs résultats. Il convient de ménager deux secteurs parallèles : l’un privé, l’autre étatique. Nonobstant les discours trompeurs, les dogmatiques poursuivent par-delà leurs échecs, leur politique de privatisation au profit de leurs mandants. Augmenter l’imposition des très hauts revenus, assister les plus faibles, redistribuer les richesses, créer de vrais emplois d’agents publics au service du bien commun et non du secteur marchand, voilà des impératifs bafoués par les adorateurs du Marché. La propagande étourdit par des proclamations aussi creuses que tapageuses l’opinion publique pour qu’elle n’appelle pas ce rééquilibrage salutaire. Ainsi, anecdote caricaturale, l’Etat français propose à un homme d’affaire une indemnité réparatrice de ses préjudices de l’ordre de trois cents millions d’Euros, ce qui aurait permis de financer durant un an la création de quinze mille emplois d’enseignants ! Mais les libéraux conservateurs n’aiment pas les enseignants et plus généralement les « intellectuels » qui pensent mal puisqu’ils pensent encore. Ce qui ne risque pas d’être iconoclaste sera cette émission, proposée par un conseiller en communication du gouvernement français, destinée à « expliquer la crise et les remèdes qu’entend lui apporter le gouvernement », émission que diffuserait prochainement la télévision publique. Ils pourront l’intituler : "Bonne nuit, les petits". Gérard Charollois CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE
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Urgent : cherche Terre de secours pour 2030 ! (Libération du 29 octobre). http://www.liberation.fr/terre/0101165817-urgent-cherche-terre-de-secours-pour-2030?xtor=EPR-450206 Ce millénaire ne durera même pas un siècle… Notre Terre est en déliquescence ! En 1950, nous pensions pouvoir faire reverdir les déserts. En 2050, nous aurons réussi à désertifier la Terre entière. Dans un de mes livres, je pronostiquais le début d'une vie invivable à compter de 2050. Certains m'ont traité de marchand de peur alors que j'étais encore trop serein. Selon le WWF et Libération, c'est dès 2030 que nous allons commencer à payer cruellement nos inexcusables erreurs. Vous n'avez pas encore lu : 2050, Sauve qui peut la Terre ? Alors, vous ne savez pas tout de l'histoire du grand hold-up planétaire. Pour comprendre pourquoi nous n'avons plus beaucoup d'illusions à nous faire, consultez la page du livre : http://users.skynet.be/jdelacre/2050/unedelecologie.html 2050, Sauve qui peut la Terre !, de Michel Tarrier Partout disponible, notamment chez Amazon.fr : http://www.amazon.fr/2050-Sauve-qui-peut-Terre/dp/2842743857 __._,_.___
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dernières nouvelles d'autriche
terrienne a posté un sujet dans ANIMAUX - Europe et autres continents
Tierschutzcausa: DNA-Tests belegen Unschuld http://www.vgt.at/presse/news/2008/news20081016.php DNA-Tests prove innocence http://www.vgt.at/presse/news/2008/news20081016_en.php Les tests d’ADN prouvent l’innocence des militants Il n'y a aucune correspondance entre les échantillons d’ADN prélevés sur les militants animalistes prisonniers et ceux trouvés sur les lieux des crimes. Après les arrestations des 10 militants pour les animaux en mai de cette année, la police avait prélevé des échantillons d’ADN sur chacun d’eux, contre leur gré et en utilisant la violence dans biens des cas - rendant ainsi ces opérations illégales. Les résultats des prélèvements ont été comparés avec les échantillons d’ADN trouvés sur les lieux des crimes motivés par la protection animale. Ni le ministère public, ni la police n’ont rendu publics ces résultats mais à présent, après avoir eu accès à des dossiers de l’accusation supplémentaires, la défense est en mesure de les révéler : pas de correspondance ! Qu’il s’agisse de l’ADN relevé sur des timbres utilisés pour du courrier revendiquant la responsabilité d’actes criminels, sur des pneus perforés, sur des billes de peintures ou sur du matériel utilisé pour briser des vitres, aucun ne correspondent à ceux des 10 militants maintenus en détention provisoire cet été. Ainsi c’est officiel : après presque 2 années de surveillance intensive, 23 perquisitions et de nombreux tests d’ADN, il n’existe aucune preuve permettant de relier les 10 militants à des actes criminels. - aucun d’eux n’a été surpris en train de commettre une acte criminel - aucun d’eux n’a projeté d’acte criminel - aucun d’eux n’a organisé d’acte criminel - aucun d’eux n’a chez lui du matériel pouvant être relié avec un crime - l’ADN d’aucun d’eux ne correspond aux échantillons prélevés sur les scènes de crimes. A la lumière de ce qui précède, les enquêtes devraient prendre une direction différente, ou bien cesser. La police et le ministère Public sont obligés de présenter tout élément disculpatoire mais au lieu de cela, ils continuent de travailler sur des suspicions non soutenables. Malheureusement, dans le cas présent, rien ne semble normal. C’est une affaire politique dont le but est de nuire aux associations de protection animale, une procédure indigne d’un état de droit. -
silence, ils tuent
terrienne a répondu à un(e) sujet de terrienne dans ANIMAUX - Europe et autres continents
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Un vététiste tué par un chasseur
terrienne a répondu à un(e) sujet de hop dans ANIMAUX - Europe et autres continents
Encore une personne morte dans l’indifférence générale. Un jeune homme tué par une balle perdue au détour d’un chemin, d’une promenade, au cours d’une activité paisible, dans un pays civilisé. Et un chasseur qui repart avec son fusil. Voilà dévoilée un instant la chasse, cette guerre annuelle dont notre société semble s’accommoder d’autant plus qu’elle est prisée par une grande partie de nos élus, qui trouvent là une source de détente et de délassement viril. Ainsi pour quelques uns de nos concitoyens, la chasse est une passion, un jeu guerrier sur des cibles vivantes. L’espace, la juridiction, la vie animale, la nature elle-même sont consacrés à leur activité favorite. Les autres doivent se taire et subir. Subir la distorsion de la nature (le monde animal est organisé par et pour les chasseurs, qui ont besoin de la prolifération des sangliers par exemple pour assouvir pleinement leur passion). Subir l’occupation de l’espace et du temps : les guerriers doivent tuer les ennemis qui sont à notre porte. Subir le danger, en forêt, dans la campagne, sur la route. Subir les menaces, les brutalités verbales, les injonctions à rester chez soi. Subir une activité qui n’a plus sa place dans notre société moderne où la faune sauvage subit déjà les pressions urbaines, routières, agricoles et leurs pollutions. Subir et se taire. Pourtant rien n’en justifie le maintien. Une autre organisation est possible, favorable à l’harmonisation de la vie moderne et de la nature sauvage, mais chut, taisons-nous ! Silence… Il faut qu’ils puissent continuer à prendre plaisir à tuer ! Vous pouvez adhérer au RAC (Rassemblement Anti Chasse) : c'est dix euros par an + une enveloppe timbrée avec votre adresse : RAC Boîte Postale 50026 33702 MERIGNAC cedex . Vous recevrez plusieurs petits Bulletins informatifs. (indiquez votre adresse Internet si vous en avez) -
Dans le cours de l'histoire de ma courte expérience, j'ai appris une chose. L'homme recherche toujours le pouvoir, TATATATA ! De Jésus à Mahomet en passant par Abraham, Vishnou, Bouddha, Lao-Tseu, Confucius, etc. quel est le lien ? Prenez un citoyen lambda, donnez lui du pouvoir, (la prise de parole en public est déjà un pouvoir) dés qu'il sentira des alliances possibles, pas forcément pour son bien être personnel, mais pour faire avancer ses idées, dans le meilleur des cas. Il s'empressera de dérouiller ses adversaires afin d'imposer ces idées, dictature ? Ou démocratie ? Et si par malheur le citoyen en question est un militaire, le massacre ethnique n'est pas loin, justifié par la notion de résultat attendu, et au mépris de toute considération humaine, le militaire étant par définition incapable de réflexion, puisque conditionné pour obéir. Finalement c'est le citoyen idéal, il fait ce qu'on lui dit de dire ou faire et ne pose pas de question, le top. Après ça étonnez-vous que le général de Gaulle assimile les Français à des veaux. Un peu d'humour prêté au génie A.EINSTEIN, après Hiroshima :" La capacité létale d'une arme est inversement proportionnelle à l'intelligence du soldat qui doit l'utiliser". Ou encore :" Il y à deux choses qui sont infinis l'univers et la sottise humaine, quoique pour la première je ne sois sûr de rien". C'est ainsi depuis que le monde est monde, bien que chaque génération apporte sont lot d'homme (oups) et de femmes admirables, (le terme générique homme englobe les deux sexes, mais soyons prudent) ils sont trop peu nombreux, pour se faire étriller sur la place publique, dés qu'ils s'essaient à une tentative de redistribution des pouvoirs et d'instauration de la liberté citoyenne. Les religions intégristes ordonnant encore la procréation à outrance, générant une augmentation du nombre d'individus sur terre incompatible avec les ressources naturelles de la planète, la théorie du nénuphar d'Albert JACQUART est à ce sujet remarquable. Quand la planète aura dépassé son seuil critique, que faudra-t-il faire ? Les moyens sont nombreux et militairement corrects, guerre, épuration ethnique, empoisonnement de masse, virus, SIDA, moyens d'extermination de masse, par qui allons-nous commencer, pays riche ou pays pauvre ? Qui a les moyens d'une telle régulation ? Qui aura la volonté de l'assumer ? Les plus pessimistes, comme Richard DUNCAN, nous prédisent une grave crise avant 2030, allons-nous attendre béatement pour contrôler ces affirmations ? Petit cadeau, le compteur de terriens sur http : http://www.terrien.com/ qui va dans le sens des deux précédents théoriciens. Devrons-nous attendre la quasi-destruction de l'humanité pour intervenir ? Si par ma modeste contribution, je peux participer à cette noble aventure, soyez assuré de mon soutien, pour les valeurs qui nous sont communes. J'ai bien peur hélas qu'il faille autre chose que de la noblesse d'âme, pour mener à bien cette tâche, qui à mon sens ne pourra se faire que dans la contrainte chère aux militaires ou dans un autre siècle, s'il en reste. Bien d'autres sujets viennent à mon esprit, mais je m'en voudrais d'abuser de votre temps précieux, je présume et espère que la lecture de courrier citoyen monopolise votre activité. Sincères salutations citoyennes. Vive la Planète, Vive la liberté. Charles LARCHET Citoyen libre.
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Climat: deux autres gaz à effet de serre inquiètent les scientifiques AP | 25.10.2008 | 18:28 Le dioxyde de carbone (CO2) n'est pas le seul gaz qui inquiète les spécialistes du climat. Car la concentration dans l'air de deux autres puissants gaz à effet de serre a augmenté de façon inattendue ces deux dernières années, selon des études scientifiques à paraître dans les prochaines semaines. Si le CO2 reste le gaz plus préoccupant en raison de ses niveaux élevés et de sa progression rapide, le méthane a un effet de serre plus de vingt fois plus fort, et le trifluorure d'azote (NF3) possède un pouvoir réchauffant des milliers de fois plus important que le dioxyde de carbone dégagé par la combustion du charbon, du pétrole et autres carburants fossiles. Et ces deux gaz ne sont pas pris en compte dans les prévisions de changement climatique. Le méthane émis par les décharges, l'exploitation des mines de charbon et du gaz naturel ainsi que les activités agricoles a un impact environ trois fois moins important sur le réchauffement climatique que le CO2 d'origine humaine. Mais les scientifiques se soucient surtout des milliards de tonnes de méthane issu de la décomposition des plantes et piégé depuis des milliers d'années dans le sous-sol gelé (permafrost) de l'Arctique. Avec la fonte du permafrost, le gaz pourrait s'échapper et aggraver le réchauffement climatique. Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives des données relevées, mais les spécialistes craignent d'être en train d'assister au début de la libération du méthane de l'Arctique. D'après une étude à paraître le 31 octobre dans la revue "Geophysical Research Letters", les niveaux atmosphériques de méthane mesurés toutes les 40 minutes par des moniteurs dans cette région ont soudain augmenté en 2006 après quasiment huit ans de stabilité. La quantité de méthane dans l'air a bondi de près de 25,4 millions de tonnes entre juin 2006 et octobre 2007 et on l'évalue actuellement à plus de 5,6 milliards de tonnes. "Si cela dure, c'est une mauvaise nouvelle", explique Ron Prinn, spécialiste de l'atmosphère au Massachusetts Institute of Technology (MIT) et principal auteur de l'étude. "C'est un signal d'alarme. Nous voyons la fumée, et il faut voir si c'est le feu que nous craignons tant. Quand le méthane progresse, le changement climatique s'accélère", ajoute-t-il. Une étude scientifique publiée l'été dernier atteste de niveaux de méthane jusqu'à 10.000 fois la normale dans l'est de la mer de Sibérie, selon Orjan Gustafsson, de l'université de Stockholm. Il fait état de "véritables champs de bulles de méthane" dans l'océan Arctique. Quant au trifluorure d'azote utilisé dans la fabrication des écrans de télévision et d'ordinateurs à cristaux liquides ou les panneaux solaires, il a longtemps été ignoré, car sa contribution à l'effet de serre ne représente que 0,04% de celle du CO2 issu de la combustion des carburants fossiles. Mais sa présence dans l'air a été extraordinairement sous-estimée, estime Ray Weiss, professeur de géochimie à la Scripps Institution of Oceanography de Californie et principal auteur d'un article sur le NF3 à paraître en novembre dans le "Geophysical Research Letters". Or les niveaux de trifluorure d'azote dans l'air, mesurés en parties par trillion (1 trillion égale 1.000 milliards), ont quadruplé depuis dix ans et se sont multipliés par 30 depuis 1978, selon Ray Weiss, également co-auteur de l'article sur le méthane. Stephen Schneider, chercheur en environnement à l'université de Stanford, souligne cependant que le phénomène est récent et qu'il est donc "plutôt difficile de nourrir des certitudes sur une quelconque tendance" en ce qui concerne le méthane. Les scientifiques l'ont en effet vu progresser jusqu'en 1997 environ, puis reculer en 1998, et se stabiliser avant de remonter en 2006.
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La CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE se trouve citée devant un tribunal correctionnel, pour diffamation, par des associations de chasseurs, dites fédérations départementales des chasseurs, pour avoir rappelé des faits vrais, connus de tous, ni imputés ni imputables à ces personnes morales de droit privé et pour avoir osé énoncer que la mort loisir est une perversité. La diffamation, délit de presse, consiste en une imputation de faits mensongers de nature à porter atteinte à l’honneur d’une personne physique ou morale déterminée. Par éthique, si nous condamnons ici avec la plus extrême rigueur des fait sociaux, des loisirs contre Nature, des actes de violence et de cruauté envers les humains et les animaux non-humains, nous ne confondrons jamais la bataille des idées et les abjectes attaques ad hominem. Dès lors, aucun délit de presse ne saurait nous être reproché, la critique, fut-elle absolue d’un loisir, d’une activité, le rappel de simples faits établis et publics, pour déplaisants qu’ils soient à certains, ne fondent pas un quelconque délit dans une société démocratique garantissant encore, bien qu’imparfaitement, la liberté de pensée et d’expression. Par-delà ce fait anecdotique tout autant qu’édifiant, il convient d’observer l’hystérie antiécologiste entretenue par certains « écrivains » du temps, par une certaine presse complaisante et par des groupes de pressions contre Nature qui par quête d’un profit économique, pour les uns, par exploitation d’activités ludique, pour d’autres, tentent de diaboliser les protecteurs de la Nature, les défenseurs des animaux, les écologistes biocentristes, les opposants aux OGM, à la chasse, aux autoroutes, aux nuisances multiformes. Ceux qui assassinent la terre, torturent la vie, exterminent la faune, polluent les sols et les eaux, saccagent les paysages, bétonnent l’espace dépeignent les écologistes comme de doux rêveurs, farfelus, irrationnels, passéistes, phobiques devant les sciences et les techniques et, plus souvent encore, comme des écoterroristes aussi dangereux que les fous des dieux. Cette lamentable propagande, diffamatoires et radicalement contraires à la vérité, rencontre l’accueil bienveillant de médias aux ordres et en mal de sensationnel pour vendre de l’audience. Or, n’en déplaise à nos contempteurs, l’écologie est la seule pensée qui n’a pas de sang sur les mains. Où sont les attentats, les meurtres, les plasticages, les incendies, les agressions physiques perpétrées en ce pays par de quelconques écologistes, défenseurs des animaux, protecteurs des sites, militants contre les promotions immobilières ou les énergies polluantes ? Interpositions pacifiques, manifestations respectueuses des personnes, actions transparentes et assumées caractérisent notre vaste nébuleuse. Comparez avec la violence, les dégradations, les menaces personnelles émaillant d’autres manifestations de groupements divers défendant des intérêts économiques ou récréationnels. La propagande, le journalisme de caniveau, la littérature officielle de certains enfants du régime ne parviendront pas à égarer durablement l’opinion, à travestir la vérité et à rejeter sur nous ce que font nos antagonistes. Nous militons pour une société moins cruelle, moins dévastatrice, aux manières plus douces, plus compatissantes envers tous les êtres sensibles humains ou non-humains, pour l’amour de la Nature et nous le ferons en mettant les moyens en accord avec la finalité de notre combat. Ce combat pour le vivant, pour la terre,ne sera dirigé contre quiconque mais contre des faits sociaux . Oui, nous condamnons des loisirs, des pratiques, des aménagements, des innovations technologiques purement spéculatives, lorsqu’ils retirent de la vie au nom de traditions à abolir ou de faux progrès à congédier. Le vrai progrès, celui des connaissances et de la maîtrise, passe par une élévation morale, un sens nouveau des responsabilités envers la biosphère. Mieux vaudrait le taire pour ne peiner personne, ne déranger aucun intérêt, ne contrarier aucun lobby, ne secouer aucune conscience assoupie. Ni les menaces, ni les impostures, ni la dénaturation de ce que nous pensons et faisons, n’ébranleront notre détermination : la Nature, le vivant, la vérité et la liberté méritent bien ce combat. Gérard Charollois CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE
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Extrait du spécial «éducation à l'écologie» de Biosphere-Hebdo : «Suicide écologique : En détruisant notre écosystème (forêts, terres arables, système hydraulique..), en prélevant au-dessus de ce que le milieu naturel est capable de fournir, la chute de notre civilisation thermo-industrielle peut être très rapide d'autant plus que les interdépendances entre nos différents réseaux d'approvisionnement accroissent notre vulnérabilité. Alors comment comprendre que nous acceptons de courir au suicide par nos propres agissements sans réagir? D'abord les signes de la menace sont interprétés selon des critères très variables, il y en a même qui contestent le réchauffement climatique d'origine anthropique. Ces menaces sont d'ailleurs souvent invisibles, on ne voit pas la teneur de l'air en gaz carbonique. Même saint Thomas ne pouvait croire que ce qu'il voyait. Ensuite, quand la menace est bien analysée par les scientifiques (effet de serre, perte de biodiversité, réduction des ressources halieutiques.), encore faut-il que les politiques se saisissent du problème. Mais les élus font comme leurs citoyens, ils ne pensent qu'à court terme et à leur prochain mandat électoral. Le débat démocratique demande du temps, la diplomatie a un rythme lent qui n'est plus à la mesure des enjeux écologiques. Enfin le maintien des privilèges des uns, de la consommation de masse des peuples riches et le désir de tous d'accéder à la marchandisation de l'existence fait en sorte que le changement de mode de vie ne peut être accepté que par une infime minorité de la population. Pour le moment les humains restent insensibles aux souffrances de la Biosphère, ne prêtant attention qu'à leurs propres souffrances ou aux plaisirs des jeux, olympique ou non. Il nous reste à bâtir une nouvelle éthique pour affronter la crise ultime. La conscience de notre propre intérêt et de celui des générations futures pourrait libérer notre pensée et notre action face au déterminisme environnemental.»
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L'instinct de survie à l'ordre du jour : pour une urgence de l'écologie, et pas d'un faux-semblant au profit du blanchiment vert. L’écologie politique nait-elle de l’instinct de survie, de l’instinct de conservation ? Évidemment oui ! En ce troisième millénaire, l’instinct de survie ne correspond plus à surproduire, à surcultiver, à surpêcher, à surchasser, à surpâturer, à s’approprier, à stocker, à spéculer…, il doit tout au contraire nous inciter à gérer avec parcimonie, à en laisser non seulement pour les autres, mais surtout pour demain. Reprenant le vieux thème qui ne fut jamais appliqué « des pollueurs qui seront les payeurs », il serait grand temps d’exercer la plus intransigeante coercition envers ceux qui confondent usage et abus, consommer et consumer. Quant à l’instinct de conservation, il se résume plus à procréer sur une grande échelle, mais à limiter les naissances pour ne pas encombrer une planète fatiguée, surchargée, devenue trop exigüe. Toutes les civilisations qui ont sombré d’elles-mêmes n’avaient pas respecté ces deux règles d’or : ne pas épuiser les ressources et contrôler la démographie. Si l’écologie devenue écologie humaine puis écologisme politique n’a fait que se mentir à elle-même, au point de se retrouver au service d’un détestable blanchiment vert, l’instinct de survie devra obligatoirement passer par un réveil des écocitoyens en vue d’exercer une veille quasiment dictatoriale. Patience, ça va venir… Devant tant de désordre, il faudra, il faut siffler la fin de la récréation. Maintenant et tout de suite. Auriez-vous une autre idée pour sauver les meubles ? MAIS… Nous sommes cernés : l'éco-tartufferie des manipulateurs, des récupérateurs prend le relai de l'égologisme, des Verts, des écologues, des scientifiques qui donnaient initialement l'alarme. Ces fourbes dominants ont plus d'un tour dans leur sac et, déjà, le souci écologique est reformaté, recyclé et remis entre les mains tachées de sang et de sève des maîtres du monde. Un Grenelle qui devait être un signal fort se voit voté une fois vidé de l’essentiel, devenu signal faible et sans consistance, mais avec un tel effet d’annonce que les malvoyants de l’écologie peuvent seuls y croire. Tel est l'imparable rapport de force d'une société qui a troqué la connaissance pour l'information. Rentrez chez vous, l'écologie revendicative qui était une contre-culture, un contre pouvoir a été détroussée, il n'y a plus rien à voir, ni à entendre, que des mensonges éhontés et criminels. Quand les ennemis de la nature s'emparent et détournent le sujet Rappel d'un des premiers discours perfides et spécieux. Depuis, siphonage et théâtre pharisien n’ont eu de cesse, souvenez-vous : http://fr.truveo.com/Chirac-et-l%C3%A9cologie-humaniste/id/1282373093 « Les thuriféraires officiels, s'accordant avec les coryphées du nationalisme, ont composé une pièce à grand spectacle qu'ils représentent quotidiennement et qui peut s'appeler le mélodrame du franc. » (Joseph Caillaux, 1926, Discours de Montpellier, in Ma doctrine) « Personne n'obligera le pot de terre à taire ce que se permet le pot de fer de faire. » (Jean Brasier) Que croire ? À l'heure de la grande désinformation, de la perte de conscience, de la récupe la plus éhontée, du déni, du reniement et du négationnisme environnemental, au lendemain du fagotage des cendres du Grenelle 1, feu de paille franco-franchouillard, à l'heure aussi d'une véritable guerre des crises, où la crise économique d'un capitalisme en loques (luxueuses) masque la crise écologique (cause majeure) et détourne de la crise alimentaire, si le rapport de forces ne laisse que si peu de visibilité à une vérité étouffée par l'écrasante imposture de la pensée unique, que croire, qui croire ? Pour contredire - s'il est possible - les affronts faits à la conscience lucide par un débordement d’auteurs thuriféraires et carriéristes, dont l’inspiration collaboratrice va du déni à la réparation de la planète, dirigez-vous vers des lectures d’auteurs extérieurs au complot de l’establishment, de libres-penseurs non galonnés et qui n’ont rien ni à perdre, ni à gagner. Être iconoclaste, c'est quelque part la capacité à s'écarter de la pensée unique, d’être un électron libre qui va tracer ou imaginer un nouveau chemin, qui va agiter des idées désintéressés et de vérité. A ce titre, les iconoclastes ont toujours été utiles pour identifier des pistes décalées, bien sûr après avoir fait un tri. Au final peu de gens du monde de l'économie et de l'entreprise !! C’est dans cette ambiance de belle indépendance que moi-même et quelques autres, nous nous adonnons à l’écriture écologique et au pamphlet environnemental. HUMAINS, RÉVEILLEZ-VOUS !
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chasse à courre : 3ème incident en moins d'un mois
terrienne a posté un sujet dans ANIMAUX - Europe et autres continents
Stéphanie Forestier | 19.10.2008, 07h00 NOUVEL INCIDENT de chasse à courre. Le troisième en moins d’un mois. Hier, à La Croix-Saint-Ouen, la chasse s’est terminée en règlement de comptes. Une habitante de la commune n’a pas hésité à se rendre dans le massif forestier pour dire ce qu’elle pense des pratiques des veneurs au président de l’équipage la Futaie des amis, Alain Drach. Deux heures avant que le cerf pourchassé ne soit abattu dans un étang, les chasseurs ont longé de trop près la maison d’Hélène Hébert. « J’ai entendu les chiens se rapprocher de chez moi, puis j’ai vu les 4 x 4 couper la nationale. J’habite en lisière de forêt mais ça ne donne pas le droit aux chasseurs de faire n’importe quoi et de troubler la tranquillité des gens », s’énerve-t-elle. « La meute a débarqué dans la rue, qu’ils maîtrisent leurs chiens ! Mon quartier n’est pas un terrain de chasse et la voie verte, encore moins ! J’étais encerclée. » Hélène Hébert fait valoir un arrêté municipal pris après les élections locales interdisant aux véhicules à moteur et aux chevaux d’emprunter la piste cyclable. « Le panneau est là ! Vous êtes aveugle ? » proteste-t-elle devant un groupe de veneurs en train de dépecer le cerf qu’ils viennent de tuer. Alain Drach campe sur ses positions et se prévaut de sa bonne foi. « Nous avons le droit de passer par la piste cyclable. Peut-être que deux ou trois cavaliers ont pris les chemins qui bordent votre maison pour rattraper des chiens, mais nous ne sommes pas sortis des chemins forestiers. Nous avons loué la forêt, nous y chassons. » Excédée, Hélène Hébert a prévenu la Ligue ROC par l’intermédiaire de sa vice-présidente, Nelly Boutinot. Cette association nationale pour la préservation de la faune sauvage et la défense des non-chasseurs a pris connaissance de ses doléances et a promis de se pencher sur ce dossier. Car la chasse à courre, pratique ancestrale dans l’Oise, est en ce moment sujette à la critique. En début de mois, le maire d’Avilly-Saint-Léonard, près de Senlis, a même porté plainte contre un équipage de veneurs qui avait abattu un cerf épuisé au coeur même de son village après qu’il eut traversé le terrain de football où jouaient des enfants. Le 14 octobre, à Lamorlaye, la chasse à courre s’était achevée devant le supermarché. Conscient du problème, Bertrand Brassens, le conseiller général du canton de Compiègne- Sud-Est, était présent hier pour apporter son soutien à Hélène Hébert qui envisage de monter une association antichasse à courre. « Le problème, c’est que les organisateurs ne maîtrisent pas toujours les chiens, les cavaliers ou les suiveurs, qui sont parfois indisciplinés, et c’est à ce moment-là que ça dérape. » Le Parisien ------------------------------------ maudites pourritures de chasseurs !!!!!!!!!!!!!!!! -
Température d'automne arctique: record de 5 degrés au-dessus de la normale WASHINGTON (AFP) - 17/10/2008 18h03 La température moyenne cet automne dans l'Arctique se situe 5 degrés Celsius au-dessus de la normale, un record, selon un rapport de l'Agence américaine des océans et de l'atmosphère (NOAA) qui attribue ce phénomène à une forte diminution de la banquise sous l'effet du réchauffement. "Les changements dans l'Arctique montrent un effet domino provenant de causes multiples qui est beaucoup plus net que dans d'autres régions du globe", relève James Overland, un océanographe de NOAA, un des principaux auteurs de ce rapport intitulé "Arctic Report Card 2008" publié vendredi sur le site de l'agence. "Le système arctique est très sensible et connaît souvent des changements relativement rapides et spectaculaires", ajoute-t-il. La perte des glaces dans l'océan Arctique permet un plus grand réchauffement de la température de l'eau sous l'effet des rayons solaires, relève le rapport. Ce réchauffement de l'air et de l'océan affecte la faune marine et terrestre et réduit aussi la masse de glace permanente de la banquise arctique qui a fondu de 38 kilomètres cubes depuis ces dernières années, devenant la plus grande cause de la montée général du niveau des océans autour du globe. L'été 2007 a été le plus chaud dans les annales dans l'Arctique, suivi de près par 2008, ce qui perpétue une tendance générale de réchauffement entamée au milieu des années 60. L'"Arctic Report Card" est publié depuis 2006 par NOAA pour établir un ensemble de références dans cette région de manière à pouvoir surveiller son évolution et ses changements souvent rapides. Il est mis à jour annuellement en octobre et mesure l'évolution des conditions de l'atmosphère arctique, de la glace de la banquise, de l'eau de l'océan, des terres, de la biologie et du Groenland. Dans ce rapport 2008, trois de ces six éléments (l'atmosphère, la glace et le Groenland) sont classés dans le rouge, indiquant que les changements constatés sont fortement attribués au réchauffement du climat. Les trois autres éléments (biologie, océan et terre) sont dans le jaune, ce qui reflète des signes mitigés quant aux effets du réchauffement. En 2007, le rapport avait deux éléments dans le rouge (l'atmosphère et l'état de la glace de l'océan) et quatre dans le jaune. Par ailleurs, pour la première fois, une expédition scientifique en Arctique a pu emprunter les passages du Nord-Ouest --le long de l'Amérique-- et du Nord-Est --le long de la Russie-- sans avoir dû briser de la glace pour se frayer un chemin, a annoncé vendredi l'institut allemand Alfred Wegener. "Le bateau de recherche scientifique Polarstern est rentré ce matin de l'Arctique à Bremerhaven (nord de l'Allemagne). C'est le premier à avoir traversé les passages du Nord-Ouest et du Nord-Est" sans avoir à briser de la glace, a dit une porte-parole de cet institut de recherche polaire. La banquise arctique, qui a enregistré en août la deuxième plus forte fonte pour la saison d'été depuis le début des observations satellitaires il y a 30 ans, a totalement disparu dans les deux passages en septembre, avait affirmé l'Agence spatiale européenne (Esa) le 7 octobre. 2008 AFP
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Les petits malheurs des hommes et l’agonie de la Nature Le système économique et social régnant, non pas en Occident mais sur la terre entière, correspond merveilleusement à l’une des tares de l’animal humain : la cupidité. Elle est à l’homme ce que le vol est à l’oiseau et la prédation aux félins. Le dogme fondant ce que d’aucuns appellent le capitalisme et d’autres le « libéral conservatisme » tient à cette aspiration naturelle de tout spécimen de l’espèce : « enrichis-toi, le plus vite possible, sans frein, sans limite, au besoin en exploitant autrui, l’espace et les autres espèces ». Du spéculateur financier au promoteur de résidences de loisirs, de l’aménageur d’infrastructures de transports au tout petit propriétaire foncier rêvant de céder la terre de ses ancêtres en terrains constructibles, du maire agissant pour lotir et « développer » sa commune aux industriels du poison agricole, c’est la même fièvre vorace, insatiable, obsédante, universelle : faire du profit, croître, amasser, posséder . Le système a fait de ce vice humain un moteur, le fondement d’une société farouchement individualiste, prévaricatrice, dévastatrice de tout et d’abord de toute valeur autre que l’argent. Bien sûr, les ministres du culte ploutocratique au pouvoir célèbrent volontiers une « morale des affaires », feignent de s’indigner lorsque la presse relate un scandale de trop, fustigent avec ostentation les mauvais spéculateurs, ceux qui n’ont pas eu la chance de faire de bons coups, au bon moment. Ils invectivent l’écume d’un océan déchaîné pour faire oublier que le scandale, l’obscénité, la pestilence viennent de leur système dans ses réussites apparentes davantage que dans ses échecs. Les illusionnistes vont débitant que le mérite paie, que les entrepreneurs, les conquérants, ceux qui prennent des risques et génèrent de la croissance peuvent s’enrichir. Résultat : certains massacreurs de Nature gagnent six cents fois davantage que leur salarié. Pour ce système obscène, il advient qu’un homme en vale six cents autres. La recherche du profit passe avant toute considération écologique, sociale, altruiste, insultant la plus élémentaire décence éthique. La crise économique pourrait-elle annoncer la chute de la religion de l’avidité et de la croissance infinie ? Les optimistes pensent que la crise va réveiller les peuples anesthésiés, que l’insurrection salvatrice des consciences et des barricades va balayer ce monde pourrissant comme elle le fit de l’ancien régime aux heures glorieuses du passé, que le grand soir vient avec le naufrage prochain, qu’une société plus juste, moins cupide, moins cruelle sortira de la débâcle des maîtres du temps. Hélas, il n’en sera rien. C’est que ce système nauséabond va comme un gant à la nature humaine et au fond, les victimes du système le supportent d’autant mieux qu’elles reconnaissent leurs vices dans celui de leurs exploiteurs. Les humains « d’en bas » voudraient bien pouvoir en faire autant et se rêvent « traders », capitaines d’industrie, banquiers ou pour les plus infantilisés stars milliardaires du foot, ce réceptacle de la bêtise chauvine, communautariste populiste. Et voilà pourquoi, le système prévaricateur tiendra encore. Dans les communes les plus rurales de ce pays, parmi les gens les plus modestes, fleurissent les plans d’urbanisme et le mitage de l’espace naturel pour permettre à de pauvres bougres de gagner, en une signature chez un notaire, plus d’argent que durant dix ans de labeur. Faut-il donc désespérer ? Non, la catastrophe viendra et libérera la terre du grand nuisible qui la dévaste, la pille, l’assassine et qui s’imagine être d’essence supérieure. Mais pour cela il faudra attendre encore un peu pour que l’homme soit condamné à muter ou à disparaître. Misanthropes, les écologistes ? Non, les misanthropes sont ceux qui méprisent le processus en cours d’hominisation, ceux qui refusant cette mutation préparent l’anéantissement du vivant. Les amis de l’homme sont aussi ceux de l’arbre, de l’oiseau et de l’amphibien. Nous optons pour la mutation c’est-à-dire pour la réconciliation avec la Nature. La loi, l’Etat, le collectif doivent mettre des freins à l’appétit égoïste et imposer la sauvegarde des milieux naturels, avec la justice sociale, l’équité et la mesure. Arrêtons la dévastation du monde, le saccage des sites, le déménagement de la Nature, la marchandisation des animaux. Cela ne se fera pas par de généreuses déclamations à onction épiscopale mais par la force des lois et une volonté politique. Urgent : retirer aux maires le pouvoir d’urbaniser à outrance leurs communes pour que demain l’Europe ne devienne pas un lotissement étriqué, une mégapole de l’Atlantique à l’Oural. Gérard Charollois CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE
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y en a certains qui ne se privent pas
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Crime écologique contre le littoral A Casablanca, quelque 2.000 usines déversent leurs rejets dans la mer Publié le : 12.10.2008 | 12h13 Le littoral est un bien public, fragile et très menacé. Constitué d'une variété de reliefs et riche en zones humides, ce territoire, vu sa position stratégique, est devenu un espace majeur du développement : urbanisation, tourisme et industries. «Rien que pour le Grand Casablanca, il existe 1.964 unités industrielles qui déversent leurs effluents directement dans la mer via sept collecteurs, soit 80 % de l'industrie de cette région, selon des chiffres de la Lydec. On y trouve toutes sortes d'industries à fort potentiel polluant dont la chimie et la parachimie, l'agroalimentaire, la mécanique et la métallurgie et enfin le textile et le cuir. Ces collecteurs reçoivent des charges en matière polluantes industrielles de l'ordre de 891.693 kg/j et domestiques d'environ 315.282 kg/j, sans parler des 152.997kg/j de matières en suspension, (produits solides insolubles présents dans le liquide)», indique le rapport «Sensibilisation et création d'un cadre politique favorisant l'intégration de l'environnement et du développement avec l'accent sur la gestion intégrée des zones côtières» réalisé en mars 2007 pour le compte du Programme d'actions prioritaires à court et moyen termes pour l'environnement de la Commission européenne (SMAP III). Pour faire face à cette dégradation, un Fonds de dépollution industrielle (FODEP) a été créé en partenariat avec la coopération technique allemande (GTZ), mais son bilan reste faible. Sur 90 projets présentés au FODEP, seuls 19 ont été agréés dans la région casablancaise. Qu'est-ce qui explique ce désintérêt des industriels pour ce dispositif ? «Les rejets des eaux des industriels dans la mer ne sont pas couverts par la ‘'loi sur l'eau''. Ils relèvent, en revanche, de la ‘'loi sur le littoral'' qui tarde à voir le jour», répond Christine Léger, gérante de la société Phénixa, spécialisée dans l'environnement. Selon des experts, cette loi est le dernier souci des décideurs et ne verra le jour que lorsque les enjeux seront déterminés. « Personne ne se soucie du littoral. On continue toujours à le considérer comme un déversoir. Il ne figure même pas dans l'agenda gouvernemental. Quant à la cellule du littoral, elle a été combattue», explique Brahim Ziani, directeur de la réglementation et du contrôle au secrétariat d'Etat chargé de l'Eau et de l'Environnement. Pour rappel, cette cellule, créée au sein du département de l'Environnement en 2003 dans le cadre du projet MedWestCoast, qui vise la sauvegarde des écosystèmes côtiers et des zones humides de la région méditerranéenne, a organisé une journée en mars 2005 sur le littoral réunissant plus de 200 participants durant laquelle a été présentée une réflexion sur la stratégie nationale sur le littoral. Autre danger qui guette cet espace maritime, le pillage illégal du sable. Sur plus de 160 points de prélèvement recensés, quelques-uns semblent officiellement autorisés. Résultat de cette exploitation non autorisée : de nombreuses plages se sont appauvries et certaines mêmes ont disparu. Des études sur un échantillon de 47 plages analysées montrent que 7 ont disparu et 19 sont soumises à une forte dégradation. Dans la région d'Al Hoceïma, l'érosion touche les trois quarts du bassin versant du Nekkor. Cette dégradation de l'environnement a un prix. Selon une étude de la Banque mondiale en 2000, il est estimé à environ 1,5 milliard de dollars, la partie littorale y est représentée par quelque 170 millions de dollars. Face à cette situation alarmante et à l'approche du « Jour de la côte », célébré partout dans le monde le 24 octobre sur le thème «Gestion durable des plages», des associations du Nord ont adressé une lettre au Premier ministre Abbas El Fassi. «Différents pays autour de la Méditerranée ont adopté une loi du littoral pour tenter de protéger leurs côtes et ne pas refaire les mêmes erreurs d'urbanisation qui ont été commises pour un développement non durable du tourisme. Le département de l'Environnement dans le gouvernement sortant avait déposé un projet de loi sur le littoral au secrétariat général du gouvernement et qui est encore en souffrance depuis 2003», indique Najib Bachiri, coordinateur de l'«Ecolo plate-forme du Maroc Nord ». Toujours dans le cadre de cette journée de la côte, l'«Espace de solidarité et de coopération de l'Oriental » (ESCO), organisera, le 25 octobre à la Chambre du commerce, de l'industrie et des services à Oujda, un séminaire sur le thème «Tous ensemble pour sauvegarder les côtes de la Méditerranée». ------------------------------------------------ Gestion durable des plages Le «Jour de la côte » est un événement unique dans le monde et la Méditerranée. Il est célébré cette année sur le thème «Gestion durable des plages». Cette occasion est destinée à attirer l'attention des politiques et du public sur le fait que la côte a une grande valeur et sur la nécessité d'utiliser une approche intégrée pour l'aménagement et la gestion de la côte. Ce rendez-vous annuel est une célébration de la vie sur la côte. C'est un jour dédié à la protection de l'environnement naturel de la côte et à son interaction avec la culture humaine et avec les activités socio-économiques. Ce jour est consacré à la célébration de la beauté des côtes : la côte en tant que foyer de la moitié de la population mondiale, en tant que destination pour la plupart des touristes, en tant que source d'inspiration, de création et enfin la côte en tant qu'enjeu important pour le fameux «style de vie côtier». Enfin, le “Jour de la côte'' est consacré à projeter l'avenir des côtes tel que nous le souhaitons. Même si la célébration centrale de ce jour aura lieu le 24 octobre, la semaine entière sera marquée par l'organisation des activités et événements consacrés à cet espace maritime. http://www.lematin.ma/Actualite/Journal/Article.asp?origine=jrn&idr=116&id=99767 Par Rachid Tarik | LE MATIN
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Un article très important qui dénonce la situation grave du littoral Marocain sera publié lundi 13 octobre 2008 dans la page Environnement du Journal Le Matin. Merci de faire circuler l'info sur vos Forum et auprès de vos amis et de tout le monde pour secouer les politiques à adopter "la Loi Littoral". La société civile et le Peuple Marocain doivent assumer leur responsabilité historique pour préserver leur Patrimoine Naturel celui des Générations qui viendront après nous. Les agressions contre notre Littoral pour le profit de quelques personnes nanties ou quelques multinationales ne sont pas dans l'Intérêt Général de notre peuple. Le "Plan Azur" est catastrophique et va endommager de façon irréversible nos Côtes et va priver les masses populaires de leurs plages si on laisse faire. Très Cordialement, S/ BENATA Mohamed
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Ces derniers Jours les Régions de Nador au Nord et de Errachidia, Boulmane, Missour, Outat El Hadj au Sud du Maroc, ont connu des pluies diluviennes et ont causé en plus des dégats matériels dans les infrastructures routières et des habitations, des pertes en vie humaines et animales. Une vague de mécontentement des masses populaires envers la passivité des services de protection civile de l'Etat Marocain et le manque de secours apporté aux sinistrés a été notée dans ces Régions et plusieurs marches ont été effectuées dans les zones sinistrées. Bien cordialement, S/ BENATA Mohamed
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«L’homme a en lui le goût de détruire. Et ce n’est pas le prêchi-prêcha des bien-pensants qui mettra fin à cette malédiction, que nous portons dans nos gènes... La saloperie humaine est la même partout. Fort de ce constat, je ne vois pas ce qu’on peut faire d’autre que d’injurier l’humanité, de dénoncer son absurdité et sa cruauté...» Patrick Declerck «De tous les êtres, les moins insupportables sont ceux qui haïssent les hommes. Il ne faut jamais fuir un misanthrope.» Emil Michel Cioran CRISE SUR CRISES (La crise sur le gâteau...) Depuis le 30 septembre, les USA et l’UE viennent de dépenser de quoi nourrir durant un siècle les 900 millions d’humains souffrant de famine . Le hold-up du siècle Ce renflouement a pour mission de protéger la masse obscène de richesses qui ont été accumulées au cours des huit dernières années.... Laissez les riches souffrir, pour une fois. Laissez-les payer pour ce sauvetage. Le plus grand hold-up de l'histoire de ce pays se déroule au moment même ou vous lisez ces lignes. Aucune arme à feu n'est utilisée, mais 300 millions de personnes ont été prises en otages. Ne nous méprenons pas : Après avoir dérobé 500 milliards de dollars qui ont été empochés depuis 5 ans par leurs soutiens les profiteurs de guerre, après avoir garni de plus d'une centaine de milliards de dollars les poches de leurs amis les pétroliers depuis deux ans, Bush et ses potes - qui doivent bientôt quitter la Maison Blanche - sont en train de piller le Trésor américain de chaque dollar qu'ils peuvent récupérer. Ils prennent dans le coffre autant qu'ils pourront en emporter en se dirigeant vers la sortie. Peu importe ce qu'ils disent, peu importe les mots terrifiants qu'ils emploient. Ils recourent encore une fois à leurs vieux trucs consistant à créer la peur et la confusion afin de rester parmi les 1% les plus riches. Michael Moore, Common Dreams, 29 septembre 2008 (extrait) Crise financière hypothéquant un système d'exploitation planétaire à courte vue et pour laquelle on déniche partout des centaines de millions de dollars ; Crise alimentaire que l'on entretient à feu doux ; Crise écologique condamnant irréversiblement nos lendemains ; Quelle est notre crise, quelle est votre crise ? Je sais, les défenseurs de l'environnement sont des gens exaspérants... On supporte mieux les mille et une pubs quotidiennes qui nous abusent que le billet d'un écologiste trop radical, on saurait même voter pour quelqu'un qui nous veut du mal. Cette heuristique qui consiste à remuer le couteau dans la plaie en martelant le sombre discours ne plait pas à tout le monde. Le recours à un pessimisme lucide pourrait pourtant induire une peur raisonnée, réactive, susceptible d'un grand sursaut, de nous délivrer d'une complaisance béate qui procède de l'antalgie. Sinon, quoi faire à l'échelon individuel ? Renoncer à l'automobile, cultiver son potager, cesser de persécuter les mauvaises herbes et les sales bêtes ? C'est tout à fait respectable mais d'un effet zéro si non accompagné du réveil du plus grand nombre de terriens. La communication bien comprise, l'envoi de signaux de détresse à une humanité apparemment indifférente, désormais préoccupée par une économie en chute libre, me semble plus judicieuse et porteuse d'espoir que le repli secret dans la vérité écologique d'un égocentrique retour aux champs. Il faut le faire, mais il faut le dire. Et se battre pour le dire. J'oserais même aller jusqu'à cautionner cette formule qui a si mauvaise presse : « Faites ce que je dis, et non ce que je fais », dans la mesure où la chose dite offre un meilleur écho, un plus large impact que la chose faite en catimini, pour la seule éthique personnelle. Enfin, ça se discute. Dans la précédente lettre, nous avions un message très altruiste à l'attention et à l'intention de rien moins que 4 ou 5 milliards de nos frères et de nos sœurs victimes de la précarité, de la pauvreté, de la disparité, de la crise alimentaire par la faute historique de nos prééminences guerrière, économique et spoliatrice : nous avons consommé pour vous, ne suivez pas notre mauvais exemple, restez ascètes ! Quelques jours plus tard, à en croire les économistes et les journalistes financiers qui se ruent sur les médias pour relayer la peur panique à l'angoisse première, ce n'est plus qu'un message pour nous-mêmes que nous nous adressons : c'est le début de la fin, il ne nous reste plus qu'à bouffer notre béton. Récession pour d'éternels trimestres selon les uns, déflation ou dépression finale pour les autres, d'une manière ou d'une autre c'est le grand pataquès. Il ne faut pas être grand clerc pour pressentir les écueils qu'engendre une éternelle fuite en avant, masochisme économique institutionnalisé. Experts et exégètes n'avaient pu prévoir et prévenir ce que le dernier des "sauvages" pouvait pressentir, loin des ficelles boursières, par la simple et sage observation : un système qui fait fit des interdépendances et qui s'autodévore, c'est une humanité qui s'autogénocide. Mais heureusement, tout repartira bien vite pour la dernière ligne droite, dans l'inconscience et la surconsommation, la crise financière sera jugulée et présentée comme un incident de parcours. L'horizon recule au fur et à mesure qu'on avance, c'est comme un mirage. L'espèce humaine est unique, c'est la seule à buter plusieurs fois sur la même pierre. Reste que ça sent la fin, la fin d'un productivisme débridé qui se heurte logiquement à la finitude du monde, à des ressources qui ne sont pas infinies et à des manières scandaleuses de se jouer de la Terre-mère. Ils vont replâtrer leur système économique pernicieux qui marchera de plus en plus de guingois, ils diront qu'il ne s'agissait que d'un incident de parcours, que d'une crispation financière résultant du forfait de quelques voyous de leurs amis. Mais la crise écologique, elle, n'est pas qu'un mauvais entr'acte. On ne reconstruit pas les écosystèmes, on ne régénère pas les sols désertifiés, le rythme actuel d'extinction des espèces est de 100 à 1 000 fois supérieur à ce qu'il a été en moyenne sur des centaines de millions d'années, et la reconquête des ces végétaux et de ces animaux n'est pas pensable dans des niches écologiques irréversiblement saccagées par l'entremise de notre anthropocentrisme mercantile. Tout bilan sociétal qui n'a que la banque comme point focal et ignore l'état des lieux est l'œuvre de malfrats et répond au critère de la malversation. Ma grand-mère appelait ces gens des escrocs en col blanc. Le genre s'est tant banalisé qu'actuellement le vocable est obsolète. Bien sûr que ce sont les mêmes qui torpillent vos économies, vous forcent à consommer inutile, vous étrangle et vous expulse par l'usure de leurs crédits, détournent l'argent de vos impôts, spéculent sur la famine, engendrent des hordes de réfugiés de l'environnement, tout en détruisant impunément la biosphère. L'irrespect est leur profession de foi. Voulez-vous que je vous en montre un, dans la rue ou à la télé ? Faciles à reconnaître, ils ne se prennent pas pour de la merde. Mais comme on les aime bien, on est habitué, on va les aider à continuer. Jusqu'au bout car il y aura un bout. Nous sommes atteints du syndrome de Stockholm : propension paradoxale des otages partageant longtemps la vie de leurs geôliers à développer une empathie ou une contagion émotionnelle avec ces derniers. Et comme nos maîtres sont schizophrènes, l'hôpital est dans la ville. De nombreuses citations bien trop connues viennent à propos : «Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson pêché, alors vous découvrirez que l'argent ne se mange pas.» Précepte des Indiens Cris (Canada) «Celui qui croit qu’une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est un fou, ou un économiste.» Kenneth Boulding «Avant, j'étais sceptique sur le réchauffement climatique, mais maintenant je suis absolument convaincu que le monde part en vrille.» Richard Brandson «Le plein de la société correspond au creux de la nature, la percée et les dimensions positives de la première sont symétriques du recul et des dimensions négatives de la seconde.» Serge Moscovici «L'homme a atteint les limites de la biosphère. Nous vivons un moment historique. Et nous sommes dans un cul de sac.» Hervé Kempf «La cause fondamentale de notre crise de civilisation n'est pas économique, mais écologique : c'est la dégradation profonde, rapide et continue du cadre de vie physique et social. Les Français sont malades de leur environnement. Depuis une vingtaine d'années, notre société est en état de régression incessante. La croissance économique ne s'est traduite que par l'augmentation des biens matériels. Mais, au regard de critères humanistes, les Français étaient de plus en plus malheureux, même avant la récession actuelle, par suite de la dégradation de leur état de santé moral, psychique et physique et de la qualité de leur vie. Bien le plus précieux, l'homme était sans cesse plus gaspillé. Du président Fallières au président Coty, en près d'un demi-siècle, la délinquance juvénile avait diminué d'un quart. Depuis lors, en quinze ans, elle vient de tripler. De 1960 à 1970, le nombre des salariés admis au congé de longue maladie pour psychose ou névrose a triplé. Pour supporter leur "bien-être" croissant, les Français, en 1974, ont dû absorber soixante-treize millions de boîtes de médicaments tranquillisants, antidépressifs ou psychostimulants : trois fois plus qu'en 1964. À quoi s'ajoute la montée si alarmante de la drogue ou de cette "para-drogue" qu'est le tabac. Même sur le plan de la santé physique, l'évolution récente est très préoccupante. Pour la première fois depuis longtemps, la mortalité générale a cessé de baisser au cours de la dernière décennie. Et si le taux de mortalité continue à diminuer pour les nourrissons, il augmente, par suite des accidents de la route, pour les jeunes de quinze à vingt-cinq ans. La science médicale a fait reculer considérablement les fléaux "naturels", tels que la tuberculose. Mais nous sommes maintenant victimes des maux que nous créons nous-mêmes : ces accidents de la route qui tuent cinq fois plus de Français qu'il y a vingt ans et en mutilent dix fois plus, ou les cancers du poumon - fruit conjoint de la pollution atmosphérique et du tabac - devenus dans ces vingt dernières années trois fois plus meurtriers. (…) Le coût humain considérable de toutes ces nuisances est encore accru par leur coût économique énorme. Les accidents de la route en 1972 ont fait perdre à la France 25 milliards, et la délinquance impose à la société une charge annuelle de 26 milliards. Comme s'y ajoute le coût des accidents du travail, de l'alcoolisme, du tabagisme, des maladies psychiatriques, des pollutions, le total est extrêmement élevé. D'autant plus que ces nuisances, loin d'être déduites du chiffre d'affaires de la production nationale, s'y ajoutent au point que les nuisances finissent par devenir un des constituants - et même un des moteurs - de la croissance ! Ce gaspillage de l'homme est aggravé par la dilapidation de trois ressources rares et non renouvelables : la nature, l'espace, les matières premières. Dans ces domaines, le seuil de rupture écologique est maintenant atteint. L'espace a été gaspillé par une politique d'aménagement du territoire qui a concentré démesurément la population dans la région parisienne et quelques grandes métropoles régionales, et vidé l'espace rural, cumulant ainsi les insatisfactions et les charges de l'encombrement et celles de la désertification. Biens vitaux, l'air, l'eau, la verdure sont si dégradés que la joie de vivre disparaît des villes et que l'avenir de l'espèce humaine est désormais en péril, tandis que le gâchis de certaines matières - pétrole, gaz, bois, caoutchouc, métaux non ferreux - inonde de déchets les pays consommateurs tout en pillant les pays fournisseurs, au point de tarir avant la fin du siècle les ressources les moins abondantes. Paradoxe et scandale pour beaucoup d'économistes : la croissance économique rapide de ces dernières années a entraîné une insatisfaction croissante. Non pas parce qu'elle a créé des inégalités supplémentaires dans la distribution des biens matériels, mais parce qu'elle a détruit des biens immatériels fondamentaux : les joies tirées de la nature, les relations d'amitié grâce à des communautés d'habitat et de travail à taille humaine, une civilisation rurale équilibrante, des cultures régionales vivantes...» Philippe Saint-Marc (Socialiser la Nature, Le Monde, 19-20 octobre 1975). Ces vidéos d'éco-dérision doivent nous faire rire jaune : Salut, bonne dépression et lisez les magnifiques ouvrages de Le Clézio !