terrienne
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LIBERATION DU LUNDI 17 MAI 2010 Dans le magma d’articles discutés la semaine dernière dans la loi Grenelle 2, l’un d’entre eux a peu fait parler de lui. Il concerne les rejets dans l’environnement des installations nucléaires. Cet amendement supprime purement et simplement la procédure d’enquête publique pour toutes les demandes d’augmentation des rejets radioactifs et chimiques et des prélèvements d’eau des installations nucléaires. Adopté vendredi sans être véritablement discuté, il fait partie des amendements proposés par le gouvernement, «ce qui signifie qu’il a été imposé très discrètement», signale Arnaud Gossement, juriste spécialisé en environnement. Pour lui, ce texte constitue une grave entrave à l’information du public justement. En matière nucléaire, une autorisation est nécessaire quand on modifie notablement l’activité de l’installation car celle-ci peut entraîner une augmentation des rejets dans l’environnement. «Or, dans sa formulation, l’amendement dissocie augmentation des rejets et modification de l’activité: plus besoin de modifier son installation pour rejeter plus dans l’environnement, donc plus besoin de mener une enquête publique», explique Arnaud Gossement. «Un blanc-seing donné à l’industrie nucléaire» «Il suffit désormais de mettre l’information à disposition du public». En effet, pour le gendarme du nucléaire, une installation peut avoir des rejets supérieurs à ceux prévus par les décrets sans qu’on ait modifié notablement son activité, ni doublé la production. «Il existe des cas où on constate des rejets supérieurs de quelques pour-cent, ce qui n’est pas significatif», justifie Julien Collet. Par exemple, quand les installations vieillissent — ce qui est le cas actuellement — ou lorsqu’on charge un combustible plus enrichi... Lors de la canicule de 2003, il a également fallu adapter les températures de rejet de l’eau dans les fleuves. Dans ces cas-là, donc, il ne sera plus nécessaire de mener une enquête publique pour obtenir une autorisation. Pour le Réseau Sortir du nucléaire, cela constitue «un blanc-seing donné à l’industrie nucléaire pour accroître discrètement les atteintes à l’environnement et aux êtres vivants, la pollution des milieux naturels et la mise en péril de la biodiversité des milieux aquatiques». «L’amendement vise à consulter le public là où on ne le consultait pas, rectifie Julien Collet de l’ASN. Il introduit une information du public quand il n’y a pas de modification notable de l’activité du site.» Certes, mais les décisions seront prises sans enquête publique. C’est là que le bât blesse pour les ONG car l’enquête est garante d’une bonne information du public: elle dure plusieurs mois, elle impose aux exploitants de mettre toutes les informations à disposition du public durant 30 jours, un commissaire-enquêteur est nommé par un tribunal administratif et une étude d’impact accompagne généralement le tout. Pourquoi l’ASN a-t-elle besoin d’une procédure plus pratique et plus rapide aujourd’hui? Dans le passé, de nombreuses centrales ont déjà produit des demandes d’autorisation de rejets et de prélèvements (Darpe), de plusieurs milliers de pages, officiellement pour «mettre en conformité les rejets réels des installations et la réglementation».Comprendre que les installations rejettent déjà plus que les réglementations ne les y autorisent.
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un long texte très intéressant
terrienne a posté un sujet dans ANIMAUX - Europe et autres continents
Le but de cet article est de mettre en lumière combien la corrida mérite d’être érigée sur un triple piédestal pour son caractère emblématique de la violence hégémonique humaine. Il suffit simplement pour cela d’affecter au taureau trois incarnations différentes. Considérons le tout d’abord comme un représentant incontestable du monde de l’animal d’élevage. On élève aux quatre coins du monde des animaux pour leur fourrure. Ils sont toujours maintenus en vie dans des conditions épouvantables de promiscuité, d’hygiène (dans leur excréments), affamés, assoiffés, non soignés, automutilés et finalement tués de manière expéditive quand ils ne sont pas dépecés vivants, ce qui est fréquent. C’est d’une atrocité extrême, mais l’industrie de la mode justifie cette abomination par le produit vestimentaire issu de cette pratique que la demande reconnaît comme un bien de consommation. Et la rentabilité économique du processus est le moteur de toute la barbarie mise en œuvre. Pourtant, la plupart des gens sont conscients qu’il n’y a nul besoin de fourrure pour avoir chaud en hiver, même dans les contrées aux climats les plus rudes et la spécificité si sanguinaire de ces tenues leur confère un caractère esthétique plus que douteux. Mais il y a des personnes pour y trouver une raison utilitaire. Que dire encore de ceux élevés pour être suppliciés par les laboratoires de recherche ? Y a-t-il un moyen d’y penser sans baisser les yeux ? Même des militants ayant fait le choix de refuser les traitements médicaux pour ne pas en être complices sont capables de préférer ignorer que de tout savoir tant la souffrance infligée sur les paillasses, d’une injustice inique, y est à son comble. Mais la plupart d’entre nous, dans la maladie, nous féliciterons d’être soignés sans songer aux victimes collatérales. Néanmoins, tant d’immenses enjambées pourraient cependant d’ores et déjà être effectuées vers tellement moins de souffrance que l’on peut sine die condamner sans appel l'immense disproportion cardinale de ces morts pour la médecine, torturés pour rien. On assiste par ailleurs à un développement inexplicable de l’abattage rituel où l’écart entre le nombre d’animaux tués dans l’agonie et ceux vendus comme tels ne cesse de croître effroyablement. Tous les consommateurs de viandes sont amenés à en manger sans le savoir, alors qu’il s’agit d’une pratique interdite sauf par dérogation au motif cultuel. Pourtant, en réalité, aucune des deux religions concernées n’a lieu d’imposer ce carnage pour se conformer strictement à ses textes sacrés, surtout que leur lecture dans l’esprit plutôt que dans la lettre impose immédiatement de la réprouver sans condition ; quel paradoxe ! D’ailleurs, pour être tout à fait complet sur la souffrance inutile des animaux élevés pour l’alimentation, ajoutons que de plus en plus de gens commencent à être informés que l’origine des protéines n’a aucune importance pour leur équilibre et découvrent facilement lorsqu’ils s’en inquiètent que leur physiologie, comme celle des autres primates, fait de la viande un souci pour leur santé plutôt qu’un avantage. Mais même les animaux qu’on adore, ceux élevés dans ce but, pour l’amour à donner et à recevoir, subissent quantité de maltraitances allant de la simple négligence jusqu’à la condamnation à mort, sans parler des actes de brutalité volontaires et parfois mortels qui se sont d’ailleurs récemment multipliés. Tout simplement parce que n’importe quel irresponsable peut se procurer un animal de compagnie dans une jardinerie quelconque sans la moindre exigence que de pouvoir l’acheter. Aucune loi n’est appliquée en la matière, et même les affaires médiatisées pour le choc que leur paroxysme provoque aboutissent à des peines de justice dérisoires. De nos jours, ce secteur est en pleine crise car les refuges débordent et se transforment irrémédiablement en abattoirs à la chaîne. Pourtant, c’est si bon l’amour inconditionnel d’un chien qui donnerait sa vie pour vous et vous comprend d’un regard, où les câlins ronronnant d’un chat qui s’abandonne les yeux fermés de plénitude ; et si mignon tous ces rongeurs qui passeront leur vie entière à mourir lentement d’ennui derrière des barreaux d’indifférence. Et les exemples sont encore nombreux – animaux de cirque privés de toutes leurs plus élémentaires prérogatives et domptés dans la violence, gibier élevé pour être tiré sitôt libéré etc…- mais la corrida les transfigurent tous au mieux. En effet, la corrida, elle, n’a justement rien d’autre à vendre précisément que la gratuité parfaite des mortelles souffrances infligées. Il n’y a aucun produit dérivé de cette souffrance à consommer. Le produit vendu, c’est explicitement la souffrance elle-même, avec toute sa mise en scène. Même dans les combats de chiens ou de coqs, tout aussi inexcusables et cruels, il y a un enjeu : savoir lequel des deux protagonistes va l’emporter, et parier sur l’un d’eux. Mais dans la corrida, c’est l’absolue inanité de l’acte, l’inexorable fatalité de son issue (les très rares taureaux graciés sont tués en coulisse peu après) et l’inflexible rapport de domination de l’homme sur l’animal qui dessinent toute l’étendue du tableau mis en spectacle. La palette des figures imposées qui s’enchaînent dans la liesse n’a aucune autre fonction que de narguer la condition de la victime en révélant toute l’insignifiance de ses efforts éperdus pour quitter ce cauchemar inédit et insaisissable où il est mené à s’enfoncer souffle après souffle, à l’instar des divers épieux qui mutilent inlassablement sa chair et toute velléité. On l’a fait naître, sélectionné, entretenu avec des centaines d’hectares de pâturage à consacrer et des quintaux de granulés à stocker et des tonnes d’eau à gaspiller, et enfin transporté de région en région sans strictement aucune autre fin que de précipiter la sienne dans une fresque antique dont le seul but est de décrire avec souplesse et volupté comme c’est facile et presque risible, à force d’être amusant. Mais attention ! Bien sûr, pas d’un seul coup ; non, avec tout l’art de la corrida, celui dont le sens ne saurait un instant s’extraire de l’expression " l’art et la manière " : une sorte de science ou de métier qui laisse le temps de voir la mort s’imposer à pas feutrés, inéluctablement. La finalité n’est pas l’instant de la mort mais sa conception, qui permet de montrer comme l’animal abaissé au rang de jouet est à la merci de son bourreau non seulement pour périr, mais aussi pour subir sans autre limite que l’ultime tous les sévices qui l’y conduisent. C’est pourquoi la corrida et ses banderilles méritent vraiment mieux qu’aucun des autres abus présentés plus haut le titre d’effigie de la violence et des martyrs inutilement imposés aux animaux domestiques. . Faisons maintenant du taureau un élément du vivant non humain ; un membre du règne animal, certes, mais comme représentant de la faune dans son ensemble, elle-même sous-ensemble interactif de toute la biosphère. Symptomatiquement, les grands cétacés sont exécutés d’une façon très semblable aux bovidés dans les arènes : avec des dards dans la chair qui les épuisent assez pour qu’ils puissent finir ouverts vivants sur les ponts, pourfendus par de grandes lames. Les baleines sont tuées pour leur chair, contrairement aux propos de certains discours internationaux dont l’outrancière hypocrisie, dénuée de toute prétention de convaincre, est un scandale planétaire. On massacre également illégalement des dauphins, des éléphants, des rhinocéros, des hippopotames, des fauves ou des grands singes et tant d’autres espèces. Mais des grands singes, comme les orangs-outangs meurent également de faim. En effet, la plupart des espèces qui disparaissent de la surface terrestre, causant ainsi non seulement un irréparable dommage à la biodiversité - un patrimoine hérité de 3 milliards d’années d’évolution qui devrait valoir pour lui-même et toute sa splendeur - mais également une insondable menace sur le fonctionnement biologique global de l’écosystème mondial, s’éteignent par destruction de leur habitat. Que les forêts soient dévastées pour l’exploitation irrépressible de leur bois, ou pour planter des palmiers à huile ou du soja ou bâtir des routes, que les rivières soient souillées par des polluants ou dévitalisées par des barrages, que des océans soient étouffés par des marées noires, l’acidification, la désoxygénation ou le réchauffement de leurs eaux, que des lacs disparaissent par pompage ou désertification climatique etc…, tout cela n’arrive que par l’extraordinaire et insatiable propension de l’homme à s’attribuer le droit de mort sur le reste de l’univers vivant pour son bénéfice personnel, sans compter. Et la tauromachie est ici encore une parfaite illustration de la coercition exercée par l’homme à disposer des autres êtres vivant à sa convenance. La fin tragique de l’animal est inexpugnable et toute la subtilité de la gestuelle consiste à le réduire à l'état d’objet parfaitement maîtrisé, à étaler toute l’implacable domination de la supériorité intellectuelle et technique de l’homme sur la bête et sa force, si vaine, sa majestueuse puissance, armée et impétueuse, réduite à tant de contorsions stériles, à tant d’essoufflements gaspillés en pure perte, et sa stature si imposante et gorgée de vie emmenée à tant d’anéantissement qu’elle en attend le trépas sans plus pouvoir bouger. Aussi cyniquement que tout le reste de la nature, dans notre sillage, part en fumée de nos usines, de nos pots d’échappement et de nos cuisinières, la suprématie de l’homme sur son environnement lui ayant fait repousser tous les obstacles à son expansion incontrôlable en brisant tant d’équilibres par l’efficacité de ses neurones, l’être sauvage prisonnier du cirque de sang ploie sous l’écrasante inégalité du combat en mettant toute sa fougue à se défendre, ‘‘bête-ment’’, juste comme il peut, pour finalement mordre la poussière et s’éteindre sans force ; exactement à l’instar de ces manchots qui meurent d’aller chercher toujours plus loin les repas de leur poussins, parce qu’on a vidé l’océan de ses poissons : dignement, dans l’impuissance et l’exténuation. Mais faut-il s'y résoudre ? Sans évoquer ici tous les risques encourus par les humains - pour le moment encore le plus souvent confinés à des contrées ou des castes lointaines hors de portée de nos consciences tv-guidées par le pouvoir économique (car il y a déjà des millions morts écologiques, ne serait-ce que par la pollution de l’air et des eaux, ou encore les conséquences du réchauffement climatique) et bientôt sans doute multitude catastrophique indénombrable - doit-on vraiment accepter de devenir pour toute la nature la dernière cause d’extinction massive ? Une grande partie des dizaines d’espèces – tout règne confondu - qui disparaissent chaque jour sous le joug de notre folie destructrice n’a pas même encore été répertoriée ! A-t-on le droit de l’accepter ? Car c’est un patrimoine d’une valeur plus qu’inestimable, elle est infinie ! C’est l’Histoire de la vie dont on fait l’autodafé ! Mais comment seulement envisager de sensibiliser les jeunes générations à l’urgentissime besoin de responsabiliser le comportement humain et leur donner le goût de respecter le vivant si l’on n’est même pas capable de proscrire un contre-exemple aussi hurlant de mépris définitif et sinistrement impitoyable de l’ascendant de l’homme sur les autres créatures de ce monde que celui de la corrida ?! Il est déjà trop tard pour tant d’espèces ! Cette perte est un péril non imminent mais en cours ; en cours d’aggravation aussi ! Former les esprits, ouvrir les consciences, porter à l’attention des cœurs la tragédie de ce désastre est une impérieuse nécessité, dramatiquement pressante et que contrecarre la corrida de toute son apathie pour des êtres vivants ressentant exactement les mêmes choses que nous pour des raisons simplement anatomiques. Non seulement cette éducation est absente des programmes scolaires et si rare dans les médias mais au contraire, c’est la corrida qui s’invite dans les écoles, à l’université et impose sa loi à toute la presse. La presse locale est une véritable tribune publicitaire, qui assène inlassablement sa prose lyrico-pathétique pour instiller dans les inconscients collectifs qu’ils sont les élus d’une élite artistico culturelle ; et un corporatisme plus loin c’est toute la presse nationale qui est contaminée par ce panurgisme collaborationniste en faisant figurer la corrida pour une activité banale, un loisir anodin, en proposant sans crier gare des images parfaitement insupportables au milieu du repas comme celles d’un match de foot, en passant totalement sous silence toute la contestation dont elle fait l’objet, en oubliant allègrement comme il s’agit d’une pratique illégale, tolérée de façon très certainement inconstitutionnelle ! Comment un crime en Auvergne peut-il être un loisir à Arles ? En agissant ainsi, compte tenu justement du symbole parfait que constitue la corrida pour signifier et représenter tout le dédain de l’homme pour les autres êtres vivants, le jouir de leur sacrifice - ici plus directement qu’en toute autre circonstance - et son si intraitable et ravageur empiétement technique et intellectuel sur toute autre condition naturelle, dont la muleta est un étendard canonique - 1,5 kg de matière grise et un bout de tissu foudroyant 600 kg de muscle en quelques pirouettes - les journalistes font preuve d’une inconséquence démesurément gravissime, d’une portée incalculable, et d’une irresponsabilité écocide. Car la position qu’ils occupent leur confère de fait un rôle de médiateur des valeurs, des savoirs, des éthiques et des champs d’expectative du progrès, et leur assigne donc aussi tous les devoirs qui s’y rapportent, y compris en particulier vis-à-vis des générations futures, cautionner ou même simplement ne pas dénoncer la corrida, qui véhicule tant de principes tellement nuisibles à la destinée de la vie sur Terre, est une faute impardonnable. Qui sait s’ils n’auront pas à en répondre, à l’heure des bilans, à l’aune des grands écueils, devant leurs propres enfants ? Intéressons-nous maintenant au psychisme des aficionados. La question qui demeure, atterrante, interloquant et éberluant l’esprit est : comment font-ils ? Où se situe donc la fracture mentale ? Qu’est-ce qui dysfonctionne ? Qu’est-ce qui fait que, si beaucoup ne peuvent non seulement pas regarder une image de corrida - ou même éventuellement éprouvent une profonde peine à sa simple évocation - mais surtout endurent de sa seule existence une meurtrissure déchirante, un poids de honte et d’humiliation par leur soumission au diktat, et une colère sourde et bouillante impossible à étouffer, d’autres, à l’opposé, s’en font un loisir festif, un agrément spectaculaire qu’aucun questionnement ne saurait perturber, si énigmatiquement ? Il y a plusieurs pistes pour explorer cette dichotomie. L’animal torturé étant doté d’un cerveau identique au nôtre de par les organes présents, exception faite de l’épaisseur corticale qui nous alloue nos capacités cognitives, les ressentis ont tout lieu d’être aussi exactement identiques aux nôtres, soustraits seulement au pouvoir d’être extériorisés verbalement. Cependant, n’importe quelle personne digne de s’occuper d’un animal de compagnie sait comme ils peuvent exprimer émotions et douleurs (et tellement au-delà : désirs, colère, chagrin, jalousie, perplexité, etc…) et de plus en plus de gens ont des bovins au pré pour l’affection qu’ils y trouvent. Il y a donc ce problème de sensibilité : considérer l’animal comme un sujet ou comme un objet dépend de la perception intime qu’on en a. L’évolution a développé le sentiment d’empathie pour favoriser la survie des gènes, mais que ce soit en famille ou en troupeau, elle s’exerce à l’intérieur d’un cercle au sein duquel on peut s’identifier à l’autre. Certaines personnes n’en ont pas du tout, ou encore seulement pour leur proches, incapables ainsi de s’émouvoir de la détresse même de leurs relations, d’autres se limiteront à leurs amis ou collègues et ainsi de suite jusqu’au bout de la chaîne de l’altérité où l’on peut être affecté par le sort de tout ce qui a faculté de souffrir. A l’évidence, inscrire les animaux – au moins ceux doté d’un système nerveux complexe – dans son cercle d’empathie ou pas est une distinction flagrante entre les deux mondes. C’est pour cette raison que les anti-corridas radicaux peineront tant à se retenir de traiter les aficionados de nazis alors que ceux-ci percevront cette accusation comme une insulte inacceptable et grotesque relayant les premiers au rang d’excités inapprivoisables. C’est que pour les antis, il n’y a pas de différence entre la torture d’un humain et celle d’un mammifère quelconque : c’est plus que la même démarche, mais également rigoureusement la même action ; d’ailleurs, curieusement si un reportage télévisé rapportait les images d’un mammifère torturé inutilement par la main de l’homme en toute autre circonstance que la corrida, la chaîne pratiquerait, sinon l’autocensure, au moins l’avertissement dissuasif aux "âmes sensibles ". Or le contexte ne change rien à l’action et c’est bien le cœur du problème. Mais réfléchissons à toute la portée de la thématique de compassion. Lorsque des justes ont sauvé des enfants juifs, au péril de leur vie, d’un destin funeste ; lorsque des américains blancs se sont battus au champ d’honneur pour faire abolir l’esclavage, ou lorsque dans un bien moindre sacrifice des citoyens entament leur tirelire pour l’UNICEF ou les myopathes, c’est bien elle qui est à l’œuvre et elle est profondément altruiste en ce sens qu’elle bénéficie à des êtres dotés d’une certaine altérité : les justes n’étaient pas juifs, les abolitionnistes ne risquaient pas de devenir esclaves et les donateurs sont bien à l’abri de la faim ou du handicap. Mais pourtant ils insèrent leurs protégés dans leur cercle d’empathie et ce faisant décrètent et déclament leur communauté avec eux plutôt que leur différence : « Vous êtes des humains comme moi et causer ou accepter la souffrance d’autres humains comme moi, c’est mal ». Tout simplement. A l’inverse, pendant des millénaires, les hommes se sont fait la guerre, avec des hommes situés de l’autre côté de la frontière, parlant une autre langue, pourvus d’une autre culture et défendant d’autres intérêts, causant tout ce mal mêlant la chair au fer et au feu dans d'infernales litanies de hurlements sans fin sur des scènes de dévastation. Mais aujourd’hui, les peuples ont atteint un tel niveau de connexité, d’échange de populations et d’informations – internet et le journal télé nous font traverser les océans instantanément – qu’ils nous mettent à l’abri de pareils cataclysmes avec nos voisins : l’altérité a disparu. Ou presque ; il reste toujours… d’autres religions, d’autres philosophies, d’autres régimes, d’autres modes de vie et … d’autres indifférences (peu de gens dénigreraient aujourd’hui encore dans leur for intérieur que la compassion indescriptible des actionnaires milliardaires pour les déshérités du monde et de la vie est un funambulisme sur un fil du rasoir infini : autres mondes …) et de fait il y a toujours des pays en guerre ! Alors cette distribution si disparate dans la population de l’étendue du cercle d’empathie, comment l’expliquer ? Est-ce que la différence de sensibilité peut s’expliquer uniquement naturellement ? Certains individus seraient alors moins pourvus que d’autres de la capacité de percevoir le ressenti d’autrui, dès la naissance ? Ou tout serait-il affaire de vécu, d’expérience personnelle, d’apprentissage de l’autre ? Et ne pourrait-il pas également y avoir des personnes qui intègrent parfaitement l’émotion des autres mais sans en être affecté du tout, ou variablement ? Là encore, que ce soit génétiquement (plusieurs allèles de mêmes gènes) ou culturellement ou toute combinaison des deux explications : qu’importe ! Le résultat est le même : l’absence de compassion pour l’autre, le rejet dans son altérité au détriment de l’intégration dans une communauté d’état, voilà bien le substrat dont se nourrit le mal en soi ! Son fer de lance ! Et dans la grande communauté des êtres sensibles, placés au coeur, au bord ou à l’extérieur du cercle d’empathie selon qui et quand, il y a tant d’animaux ! Ceux qui n’ont pas notre intelligence, certes, mais ressentent exactement les mêmes émotions que nous. Où se trouve précisément la frontière séparant ceux dits "sentients" de ceux qui ne peuvent pas éprouver d’émotions (comme les coraux par exemple), nul n’en sait rien. Mais personne ne songerait sérieusement à convaincre en affirmant que les artiodactyles (antilopes, cervidés, bovidés, camélidés etc…) ne font pas partie des êtres sensibles. C’est nier une évidence vétérinaire élémentaire dont chacun peut se rendre témoin si facilement. Donc au bout de cette chaîne d’altérité des êtres qu’on introduit ou pas dans son cercle d’empathie, au sein duquel on n’accepte pas le mal qui leur est fait, se trouve effectivement l'animal sensible - dont fait partie le taureau - mais surtout c’est lui qui personnifie le mieux cette même altérité, justement de par sa position extrême – qu’il doit essentiellement aux différences morphologiques et aux difficultés de communication - motif du plus fort rejet. Or le mal en question, c’est précisément tout le déni de l’autre et le mépris pour son altérité qui font transgresser tous les interdits qu’on s’impose sinon vis-à-vis des membres d’une communauté à laquelle on s’assimile, avec tout le cortège de misère, de malheurs et de violence qui les accompagne. Qu’ils découlent de l’ignorance, de l’éducation, de sa biochimie intérieure ou de l’instinct de survie n’a aucune importance. Et ce mépris, précisément, est exactement celui qui exhale dans toute son expression et toutes ses conséquences au travers de la danse macabre de la corrida ! Et du mal, c'est précisément tout ce que s'ingénient et s'acharnent à faire au malheureux quadrupède tous les protagonistes de son agonie. Toute la soi-disant grâce décrite par ces gens qui ont perdu en route Dieu seul sait comment et quoi de leur humanité, peut-être l'entendement, réside dans la pantomime servant à mettre le mieux en évidence toute la nullité de la bête à échapper à son destin, tout l'empire de son exécuteur sur elle et son sort, par l'économie maximale d'effort et la proximité des corps, signifiant ainsi tout le mépris pour sa force inutile et sa piteuse naïveté. En dépit des passes codifiées, qui contribuent à enfoncer l’animal dans son statut d’objet - proclamant ainsi son altérité - en faisant de lui un prétexte chorégraphique, les aficionados n’accepteraient jamais de le remplacer par un robot, ou les pointes par des velcros, confirmant par là toute la subconscience qu’ils ont de sa communauté : c’est bien un être sensible qu’ils soupirent de torturer à mort ! Alors parce que rien ne répand plus de mal que le mépris pour l’autre, et puisque rien ne ressort plus de la corrida que le paroxysme de ce mépris de l’autre poussé à son apogée, et comme rien ne représente mieux l’autre que l’animal sensible autre qu’humain, et enfin aussi parce qu’absolument aucune activité sur toute la Terre n’a strictement pour seul objet que de faire du mal à l’autre excepté uniquement la corrida, évidemment, il n’y a plus qu’un pas, et je le franchis avec gravité et sans aucune hésitation, pour affirmer que la corrida est sans conteste possible la meilleure représentation du mal absolu. Ce qui a l'odieuse et abominable infamie de se réclamer bien immatériel de l’humanité n’est rien moins que l’actuelle meilleure description matérielle du mal dans l’humanité ! Cet acharnement obstiné du plus fort à abuser du faible pour le faire souffrir sans raison et en le dupant jusqu’à le vider de toute vie, c’est tout le malheur du monde résumé en quelques gestes avec tout le sadisme de la sobriété épurée. Et c’est des mille feux des ténèbres que brille le déguisement si mal nommé qui jette tant d’ombre au regard des amateurs en les aveuglant de la nature des actes qu'ils observent. Parce qu’aucune des afflictions qu’ils endurent ne saurait mieux représenter toute la souffrance inutilement infligée aux animaux domestiques que la corrida et ses banderilles, parce qu’il n’ y a pas meilleur symbole que la tauromachie et son drapeau chargé de fer pour incarner l’édifiante et invincible manie destructive de tuerie impitoyable qu’exercent l’homme et sa supériorité technique sur toutes les autres formes de vie et enfin parce qu’il n’y a pas même non plus de meilleures incarnation et mise en scène du mal triomphant, qu’on délivre à l’autre et jusqu’à son extrémité juste parce qu’il est différent et plus faible que cette valse de la mort et son costume de bal, qui souillent la carte de mon pays du rouge qui macule les joues, je ne parviens pas à trouver le moyen de comprendre par quel mystère il puisse sembler vraisemblable que cette abjection inepte et répugnante qui défie tant l'âme et la raison ne soit pas encore depuis longtemps remisée aux oubliettes de l’histoire de la civilisation, au milieu des pages sombres. Einstein, qui n’a jamais été trop considéré comme un simple d’esprit a déclaré : « Le monde est dangereux à vivre ! Non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire. » Si vous n’acceptez pas la corrida, ne consentez pas à la corrida. Ne soyez pas complice par votre silence. Renoncer à s’indigner lorsque c’est si simple, jusqu’où est-ce aller dans la faculté de s’incliner face à la folie ? Si vous vous résignez là où il en coûte si peu de se révolter, à quel point pourriez-vous vous effacer devant tous les autres immondes ? Si vous n’êtes pas indifférent, ne cédez pas à la paresse de vous montrer indifférent. Ce n’est pas dans un monde conçu sur l’exemple de la corrida, triplement monstrueux, que vous voulez vivre, ne le laissez pas s’imposer malgré vous et s’étendre jusqu’à vos enfants. Ils n’ont rien fait pour mériter ça. Je veux dédier ces réflexions aux taureaux morts dans la douleur et à ceux qui en mourront encore, pour l’ivresse de l’adrénaline et de la testostérone, sur l’autel de l’ignorance. Qu’ils nous pardonnent d’être si longs à tourner la page de ce combat, si dérisoire par son outrecuidance, si important par son symbolisme, son enjeu et sa cruelle triste nécessité. Hervé Bérard -
La marée noire, qui a commencé à atteindre les côtes de la Louisiane (Etats-Unis), va causer une catastrophe écologique majeure sur un écosystème unique, extrêmement riche et fragile. Ce sanctuaire pour la biodiversité, principalement constitué de zones humides, abrite des centaines d’espèces d’oiseaux. Il s’agit là d’une marée noire de plus, d’un nouveau désastre écologique, après celui de l’Exxon Valdez, en Alaska, et de l’Erika en France. En voyant les images des nappes de pétrole atteignant les côtes de Louisiane, on ne peut s’empêcher de penser à la catastrophe de l’Erika qui a touché toute la côte atlantique en 1999 et à celle de Donges dans l’Estuaire de la Loire en mars 2008. Or, ici le pétrole touche des milieux naturels bien différents, affectant des zones humides côtières comptant parmi les plus vastes de la planète dont l’estuaire du Mississipi. Cette fois, la nappe de pétrole est gigantesque, atteignant plus de 1 000 km de large ! On assiste au début d’une catastrophe écologique majeure qui va toucher des habitats et des espèces animales sensibles, et notamment des oiseaux. Les premiers touchés vont être les oiseaux marins (sternes, goélands, bec-en-ciseaux,…) qui se nourrissent en mer d’invertébrés et de poissons, et risquent de s’engluer dans les nappes de pétrole. Ces oiseaux nichent au sol sur les îles sableuses au large des côtes sud de la Louisiane qui seront directement affectées. Ces îles, ainsi que toute la zone du delta du Mississipi qui sera touchée, abritent également le Pélican brun, emblème de l’Etat de Louisiane, dont les populations sont en danger et très vulnérables, en raison notamment d’un faible taux de reproduction. Puis ce sont les oiseaux d’eau : spatules, hérons, canards, et les limicoles (bécasseaux et chevaliers), qui se nourrissent dans les vasières de la zone appelée "Delta actif" (en raison de ses dépôts mouvants), qui vont être affectés. Les zones de mangroves, qui abritent notamment des limicoles, des canards, des spatules rosées, l’Ibis blanc, des aigrettes et bien d’autres organismes aquatiques vont ensuite être touchées. Les oiseaux migrateurs en halte migratoire dans ces trois grands types d’habitats subiront également les conséquences de la catastrophe. Deux éléments risquent encore d’aggraver les effets de la marée noire sur l’avifaune, d’une part, cette catastrophe intervient alors que tous ces oiseaux sont en période de reproduction, d’autre part, la marée noire touche des zones humides, constituées de dizaines de milliers d’îlots et de zones marécageuses où il est très difficile de pénétrer pour récupérer les oiseaux à soigner et enlever le pétrole. Comme à Donges, les oiseaux vont donc se cacher pour mourir. Les moins souillés d’entre eux vont s’intoxiquer avec les particules d’hydrocarbures, en nettoyant leur plumage avec leur bec, et succomber à des pathologies pulmonaires en raison de la perte progressive d’étanchéité de leur plumage. Ce sont des milliers d’oiseaux qui sont condamnés à plus ou moins brève échéance. Depuis 30 ans, les catastrophes se multiplient, alors qu’il suffirait d’investir dans des techniques modernes pour prévenir de tels accidents et surtout éviter de telles implantations dangereuses, en dépendant moins du pétrole grâce aux économies d’énergie et à l’utilisation massive d’énergies douces. Pour l’heure, cette marée noire pourrait s’étendre aux états du Mississipi, de l’Alabama et à la côte Nord Ouest de la Floride et à plus long terme, toucher les habitats naturels situés en arrière du littoral qui vont être soumis à une érosion et à une pollution excessives, avec des conséquences irréversibles pour la biodiversité et les activités humaines. ------------------- je suis malade de rage, de désespoir et d'impuissance
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Nul ne pourra, cette fois, accuser la nature. La Bio-Politique est la seule compatible avec la protection de la nature, la sauvegarde de la biodiversité, la garantie des lieux de vie des individus et des espèces. Chacun en est intimement persuadé mais pratiquement aucun n’accepte cette salutaire révolution culturelle. Heureusement la Bio-Politique trouve une alliée – par contraste- avec la culture mercantile et ses conséquences catastrophiques non seulement pour l’espèce humaine mais pour toutes les espèces encore existantes à la surface de la planète. En titre : « Une nappe de pétrole se dirige vers les côtes américaines après l’explosion d’une plateforme. » au large des côtes de la Louisiane. Nous apprenons aujourd’hui la mobilisation des Etats-Unis et celle de leur Président pour prévenir ce qui pourrait être « la pire marée noire de l’Histoire ». En dehors des superlatifs médiatiques chers à la presse, c’est toute la stratégie du « toujours plus » de l’économie qui, une fois encore, est remise en cause. Toujours plus d’enfants, toujours plus de production, toujours plus de consommation, toujours plus de croissance pour nourrir, vêtir, loger, éduquer, employer…toujours plus de dégradations, toujours plus de dévastations, toujours plus de pollutions… Le mouvement se nourrit de sa propre accélération…jusqu’où ? jusqu’à quelle échéance ? TOUS VIVANTS réaffirme que l’économie doit en priorité respecter et faire respecter le vivant, privilégier les ressources et les énergies renouvelables, valoriser tous les recyclages ainsi que les productions et les consommations bio. Il ne s’agit pas de dénoncer un système culturel inapproprié, inadéquat, néfaste et qui finira par s’autodétruire mais de faire émerger une vision démographique, économique, politique, sociétale, sociale et éducative compatible avec la survie, le bien-être et l’épanouissement de tous les êtres sensibles humains et animaux. Jean-Claude Hubert Président de TOUS VIVANTS http://www.tousvivants.fr
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Rapport Ollier sur l’éolien : de l’air pour le nucléaire… Le rapport d’information sur l’énergie éolienne, déposé au Parlement le 31 mars 2010 par la commission que préside Patrick Ollier (député UMP des Hauts-de-Seine…), n’est rien d’autre qu’une tentative assez triste de gêner encore un peu plus le développement de l’énergie éolienne. Patrick Ollier n’en est pas à son coup d’essai : lors du débat de loi d'orientation sur les énergies en 2005, un amendement portant son nom visait à relever à plus de 30 MW (contre 12) le plancher d'achat obligatoire par EDF du courant produit pour chaque parc éolien. Cet amendement fut heureusement retiré par le Sénat. Par ailleurs, Patrick Ollier est président du groupe d’amitiés France-Libye de l’Assemblée, et l’on sait la passion qu’a le dictateur libyen pour le nucléaire sous toutes ses formes… Sur plus d’une centaine de pages, ce rapport accumule les banalités anti-éoliennes, les contre-vérités, n’hésitant pas à appeler à la rescousse Valéry Giscard d’Estaing pour stigmatiser une région « dévastée par une ceinture d’éolienne, et … devenue inhabitable ». Heureusement pour nous, il s’agit de la Pologne… Après avoir assommé le lecteur par une série de généralités sur le développement mondial de l’énergie éolienne (que tout internaute pouvait déjà aisément trouver) près de la moitié de ce rapport concerne le coût de l’éolien, qui ne devrait son succès qu'à l’obligation de rachat (à un coût trop intéressant, à en croire les auteurs). Le rapport déplore également la trop faible présence des industriels français dans ce secteur. Mais c’est oublier un peu vite que si cette politique de rachat a été mise en place, c’était précisément pour permettre l’émergence d’une industrie éolienne… Mais bien trop tard, et bien mal, lorsque l’on se compare à nos voisins allemands : de l’autre côté du Rhin, c’est après la décision politique d’abandonner le nucléaire que les industriels allemands, pragmatiques comme ils savent l’être, ont réussi à se placer en leaders mondiaux de l’éolien. Alors qu’en France, il s’agissait d’abord de continuer à privilégier l’industrie nucléaire, tout en donnant quelques miettes aux énergies renouvelables… Quoi d’étonnant à ce que l’industrie française ait « raté le développement de l’éolien terrestre », comme le souligne le rapport Ollier ? Concernant le volet financier, dans sa trop évidente volonté de discréditer l’éolien, ce rapport n’hésite pas à avancer un coût de production de 3 centimes d’euro par kWh nucléaire, oubliant les gigantesques investissements consentis par l’État pour chaque tranche nucléaire, se souciant peu de l’enrichissement du combustible, négligeant les coûts – encore à définir – de la gestion des déchets nucléaires. Même EDF n’ose plus évoquer un chiffre aussi ridiculement irréaliste. D’autant que le vent, à l’inverse du combustible nucléaire, ne coûte plus rien, une fois l’éolienne en fonction (ce qui est également vrai pour l’énergie photovoltaïque…). Suivent quelques banalités sur l’intermittence de l’éolien (mais qui a dit qu’il fallait ne compter que sur le vent pour notre électricité ?), la nécessité du recours à d’autres énergies pour pallier l’absence de vent… Rien de bien nouveau. Un conseil à Monsieur Ollier et ses pairs : qu’ils regardent la disponibilité de nos centrales nucléaires (60% pour la centrale de Fessenheim depuis 3 ans) avant de parler d’intermittence. Suit un fort déplaisant développement sur « l’acceptabilité conditionnée au respect des paysages, des sites et des activités préexistantes » : véritable fourretout de tous les arguments des anti-éoliens sur le plan du respect des paysages. On invoque les « 140 à 150 mètres »de hauteur des éoliennes mais sans mentionner – ne serait-ce qu’à titre de comparaison - les 150 mètres de hauteur des tours de refroidissement des centrales nucléaires. On parle de « mitage du territoire », en appelant à la rescousse l’Académie des Beaux- Arts, ardent défenseur de la tradition française mais qui ne s’est jamais trop préoccupée des quelques 200 000 pylônes à Haute Tension qui parsèment la France. Le rapport Ollier va même jusqu’à évoquer, à propos du littoral, une « distance de sauvegarde de 10 Km côté terrestre et de 20 Km sur mer ». Mais que faire alors des centrales nucléaires de Gravelines, Penly, Paluel, Flamanville, le Blayais, qui sont au bord des côtes (en violation de la loi littoral, ceci dit en passant) ? Et que dire des quelques très aléatoires propositions qui clôturent ce rapport, qui ne sont pas toujours en adéquation avec son contenu ? - Mise en place de schémas régionaux de l’éolien ? Une garantie que rien de neuf ne pourra se construire avant plusieurs années, compte-tenu du temps mis à élaborer de tels schémas. - Mise en place d’un seuil de puissance ? Ce n’est rien d’autre qu’un appel du pied aux opposants à « l’éolien industriel », et qui prétend empêcher de fait toute création de faible puissance, mieux adaptée à une commune moyenne, à un territoire. - Distance minimale de 500 mètres entre éolienne et « locaux d’activités préexistants » ? Mais le rapport Ollier aurait mieux fait d’évaluer l’opinion des (rares) riverains situés à 300 mètres des installations existantes, au lieu de se contenter d’annoncer une nouvelle distance sortie d’on ne sait où… - Classement des éoliennes ? Mais de fait, lorsque l’on mesure les chicaneries de toute sortes qui entravent tout nouveau projet, ce classement existe déjà… - Obligation de constituer des provisions pour « démantèlement des installations en fin de vie » : Cela serait effectivement une bonne idée, si elle devait s’appliquer à toute structure de production d’énergie… et commençons donc par la dizaine de réacteurs nucléaires arrêtés depuis une vingtaine d’années… Quant aux recommandations finales, ce qu’il faut bien appeler des voeux pieux montre le peu de sérieux de ce rapport. Soyons charitables et n’en disons pas plus… À la lecture de ce rapport, on s’aperçoit que bien évidemment, les conclusions préexistaient à la rédaction du texte, puisque ces conclusions ne reprennent que très partiellement le problème des « nuisances » et pas du tout le long développement financier. La réponse est simple, trop simple peut–être pour quelques députés : à la suite du Grenelle de l’environnement, la France a prétendu choisir de s’engager résolument sur la voie de la réduction des gaz à effet de serre, et sur celle des énergies renouvelables. Pour ce dernier cas, il est clair qu’à l’heure actuelle, seul l’éolien dispose d’une technologie suffisamment maîtrisée pour faire face aux nécessités du Grenelle. L’incitation financière – que l’on pourrait discuter, à condition que l’État prenne en charge la réalisation d’un « plan éolien », comme il l’a fait pour le nucléaire – vient en renfort pour rendre cette énergie particulièrement attractive pour les investisseurs privés. Mais la France s’est imposé la poursuite du nucléaire. Et là, rien ne va plus. En dehors de notre pays, quel pays industrialisé envisage encore sérieusement d’investir lourdement dans le nucléaire ? Même la sacro-sainte AIEA (Agence Internationale pour l’Énergie Atomique) n’envisage qu’une lente décroissance de la part de l’atome dans l’énergie mondiale. Notre pays ne peut pas à la fois poursuivre cette aventure nucléaire qui nous entraînera fatalement à l’impasse technologique, financière autant que sociale, et prendre le risque de voir les énergies renouvelables se développer à un point où le nucléaire deviendra inutile, voire néfaste. Il ne reste donc au pouvoir nucléaire, et à son allié objectif, le pouvoir politique actuel, qu’à tenter, à force de rapports et de recommandations alambiquées, de freiner autant qu’il est possible le développement des énergies renouvelables qu’il promeut pourtant officiellement. De ce combat d’arrière-garde, les seuls perdants seront en définitive nos industriels, empêchés de construire une industrie de l’énergie renouvelable, et les Français, appelés à compenser les pertes d’AREVA, à soutenir financièrement la recherche sur le nucléaire (entre 8 et 12% du budget de la recherche civile), et à subir une stratégie énergétique vieille de plus de trente ans, empêtrée dans ses contradictions, et qui risque bien de finir dans un Tchernobyl à la française. Jean-Marie Brom, Administrateur du Réseau « Sortir du nucléaire » http://www.sortirdunucleaire.org/
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animaux et conscience de la mort
terrienne a répondu à un(e) sujet de terrienne dans ANIMAUX - Europe et autres continents
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animaux et conscience de la mort
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Comme les humains, les chimpanzés sont conscients de la mort AFP - Les chimpanzés, plus proches cousins de l'homme dans l'arbre de l'évolution, paraissent très conscients de la mort, comme les humains, selon des travaux basés sur des observations et publiés lundi. "Plusieurs phénomènes ont été à un moment ou à un autre considérés comme séparant l'homme des autres espèces, comme la capacité de raisonner, de parler, d'utiliser des outils et la conscience de soi (...) avant que la science ne montre que ces séparations sont en fait beaucoup plus floues", explique James Anderson, de l'Université de Stirling au Royaume-Uni, principal auteur d'une des deux études parues lundi dans la revue américaine Current Biology daté du 27 avril. "La conscience de la mort est un de ces phénomènes psychologiques dont on a longtemps pensé qu'il appartenait seulement aux humains", poursuit ce chercheur. Mais "les observations que nous avons faites de chimpanzés réagissant à la perte d'une compagne, et lors des derniers moments de celle-ci, indiquent qu'ils sont bien conscients de la mort et probablement de manière beaucoup plus développée qu'on ne le soupçonnait", souligne ce chercheur. L'étude décrit les dernières heures et la mort d'une femelle chimpanzé âgée, vivant parmi un petit groupe de ces primates dans une réserve en Ecosse. Tous ces moments ont été filmés. Durant les jours précédant sa mort, le groupe était très silencieux et très attentionné envers elle, relève James Anderson. Très peu de temps avant qu'elle ne rende son dernier soupir, ses compagnons lui ont prodigué un grand nombre de caresses et lui ont fait beaucoup de toilettage. Ces gestes visaient aux tous derniers moments à évaluer si elle était encore en vie. La mort venue, le groupe s'est éloigné du corps mais peu après, sa fille adulte est revenue pour rester près de sa mère morte toute la nuit, précisent les chercheurs. Dans la seconde étude, les auteurs ont observé deux mères chimpanzés vivant dans la nature qui ont continué à porter chacune le corps momifié de leur progéniture pendant des semaines après leur mort des suites d'une infection respiratoire. -
Il existe maintenant des preuves solides montrant que les océans de la Terre sont contaminés à l'échelle mondiale au bisphénol A ! Katsuhiko Saido, Docteur de l'université Nihon, à Chiba au Japon a affirmé que la contamination généralisée des océans au bisphénol A résulte des détritus de plastique dur jetés à la mer ainsi que d'une autre source surprenant : la peinture de plastique époxydique utilisée pour assurer l’étanchéité des coques de navires. Le Dr Saido a dit à la presse : « Cette nouvelle trouvaille démontre clairement l'instabilité de l'époxy, et montre que le bisphénol A se dégageant de l’époxy atteint l'océan. Des études récentes ont montré que les mollusques, crustacés et amphibiens pourraient être affectés par le bisphénol A, même à faible concentration. » Dans encore d’autres données sur le bisphénol A, Rolf Halden, professeur agrégé à la School of Sustainable Engineering de l’université d’État d'Arizona et directeur adjoint du Environmental Biotechnology at the Biodesign Institute, vient de publier un article de recherche qui donne à réfléchir sur le danger des plastiques truffés de produits chimiques. Ses conclusions, qui figurent dans le dernier numéro de Annual Review of Public Health, apportent plus de preuves sur le fait que le plastique des dépotoirs, décharges et océans du monde, constitue un problème de toxicité toujours grandissant... http://www.naturalnews.com/028567_BPA_oceans.html
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le plancher gelé (pergélisol) de l'océan Arctique relâche à un rythme élevé le méthane qu'il séquestrait jusqu'à présent de manière permanente. 5.000 prélèvements réalisés au large de la Sibérie orientale entre 2003 et 2008 montrent que 80% de l'eau des fonds marins et plus de 50% des eaux de surface sont sursaturées de méthane provenant du pergélisol. les fuites de ce puissant gaz à effet de serre sont susceptibles d'aggraver et d'accélérer le réchauffement climatique. Sciences & avenir, avril 2010
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Le massacre des bébés phoques a débuté
terrienne a répondu à un(e) sujet de Animal dans ANIMAUX - Amérique du Nord
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Le massacre des bébés phoques a débuté
terrienne a répondu à un(e) sujet de Animal dans ANIMAUX - Amérique du Nord
"Le comportement borné des hommes en face de la nature conditionne leur comportement borné entre eux." Karl Marx S'il y a un pays à éviter en ce moment, c'est bien le Canada. Et allons-y franco ! Boycottons tous les produits canadiens. La tiédeur n'est pas de mise. Pourquoi donc ? Déjà, leur chef du gouvernement fait partie du club très sélect et foutrement conservateur des climato-sceptiques, ces types à la solde des groupes pétroliers qui réfutent l'idée du réchauffement climatique ou qui, s'ils l'admettent du bout des lèvres, nient farouchement que l'homme puisse y être pour quelque chose. Ce premier ministre, Stephen Harper, est donc sur la même ligne que Claude Allègre, ancien sinistre de la mauvaise graisse et dont la constance à débiter des conneries force l'admiration. Ce premier ministre est le patron de Gail Shea, la ministre canadienne des pêches et des océans qui a réaffirmé haut et fort tout le soutien du gouvernement aux chasseurs de phoques : "Je suis fière de tout ce qu’a fait notre gouvernement jusqu’ici pour appuyer et défendre les personnes qui dépendent de cette importante industrie traditionnelle." Car oui, il y a évidemment une autre raison pour laquelle il convient de se détourner du Canada : ce pays persévère dans le meurtre de masse de bébés phoques. La campagne de chasse a débuté le 28 mars. Et le Canada s'en tape, de l'indignation de l'opinion publique canadienne comme internationale. A tel point qu'il a relevé les quotas de prélèvement de 50000 ! Un peu par la force des choses, il faut ajouter. La fonte des glaces est telle qu'elle a entrainé une mortalité très importante des blanchons, noyés à la naissance ou séparés de leurs mères par la dérive des minces blocs de glace C'est à une catastrophe écologique à laquelle on assiste. La banquise disparaît à vue d'oeil. Et les populations de phoques également. Déjà, en 2002, les observateurs avaient noté que 75% des bébés phoques nés dans le Golfe du Saint-Laurent étaient morts avant que la saison de chasse n'ait commencé. Cette année, c'est pire. Bienvenue dans ce monde cauchemardesque où des hommes massacrent avec une rare cruauté une 'ressource' naturelle en très nette diminution. -
gérard charollois, charles charollois : tel père, tel fils !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! des hommes, avec un grand H. www.ecologie-radicale.org communiqué: tueur de loup et protecteur de choucas. La CONVENTION VIE ET NATURE prend acte de la condamnation par le tribunal correctionnel de GAP (hautes alpes) du chasseur qui tua une louve en décembre dernier à ESPARON. Le tueur agréé subit, en répression de son délit, deux ans de suspension de son permis de chasser et 3000 Euros d'amende dont 2500 assortis d'un sursis. Sauf nouvelle condamnation, ces 2500 Euros d'amende ne seront pas supportés par le tueur . Deux enseignements sont à tirer de cette condamnation: ---- Le tribunal a condamné, fut-ce à une peine de principe, le chasseur alors que les tribunaux correctionnels pyrénéens relaxèrent, dans un passé récent, les tueurs d'ours qui se trouvaient "en légitime défense" lorsqu'il tirèrent sur des ours. --- La sanction n'en demeure pas moins dérisoire et nullement dissuasive pour les arriérés qui massacrent notre faune. Dans nombre de pays, de tels actes sont passibles d'incarcération. Déplorons ici, le retard culturel et éthique de la France. Toutefois, démentant la "classe politique" aux ordres des lobbies contre Nature, les mentalités évoluent et nous pouvons saluer des comportements plus généreux et plus conformes à la reconnaissance du caractère sensible de l'animal. En voici une illustration: Le lundi 22 mars, en matinée, le juge des enfants du tribunal de grande instance d'AURILLAC (CANTAL) observa de sa fenêtre un choucas des tours coincé dans une grille anti-neige disposé sur le toit de l'hôtel le BORDEAUX. L'oiseau allait périr ainsi prisonnier à 15 mètres de hauteur, inaccessible à un secours ordinaire. Malgré un scepticisme sur les facultés d'empathie envers les animaux de trop de concitoyens, la greffière du juge informa les pompiers de la ville. contre toute attente, ceux-ci, dès l'après-midi, amenèrent le camion grue, la grande échelle, interrompant la circulation rue de la République, pour monter dégager l'oiseau. Merci les pompiers d'AURILLAC! Ils ont reçu un don de généreux et anonymes amis des oiseaux. Ne le dites pas, mais le juge des enfants d'AURILLAC s'appelle Charles CHAROLLOIS.
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un message de gérard charollois
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Les principales ONG françaises de défense de l'environnement, "scandalisées par le mépris qui caractérise la décision" de retirer la taxe carbone, demandent, mardi 23 mars, dans une lettre ouverte au président Nicolas Sarkozy, s'il leur réserve "pour demain l'abandon du Grenelle". "Vous avez signé le pacte écologique [de Nicolas Hulot]. Vous vous êtes personnellement engagé à faire de la taxe carbone un des piliers de votre politique environnementale", écrivent dix ONG, dont Réseau Action Climat France, Greenpeace, WWF, ou encore Les Amis de la Terre. "Entre la frénésie pro-environnementale des premiers mois de votre mandat et le déni qui caractérise votre politique actuelle, il ne s'est écoulé que trois ans. Que nous réservez-vous pour demain ? L'abandon du Grenelle ou de ce qu'il en reste ?", poursuit la lettre. Jointe par Le Monde.fr, la présidente du Réseau Action Climat, Sandra Mathy, se déclare "abasourdie" par cette décision. "La France se place désormais totalement en dehors des objectifs européens", déplore-t-elle. "Déjà l'échec des négociations de Copenhague a condamné toute mesure qui s'inscrirait dans un cadre international, la taxe carbone aurait eu le mérite de constituer une mesure structurante au niveau national". Elle regrette également que cette décision intervienne au lendemain de la défaite de la majorité aux élections régionales. "C'est dommage que les aléas électoraux poussent à ce genre de décision", souligne-t-elle, "d'autant plus que ce n'est pas la première depuis l'échec du gouvernement aux régionales". Hier en effet, le préfet de la Manche a autorisé l'implantation d'un nouveau terminal charbonnier à Cherbourg, un projet qui suscitait l'hostilité des écologistes. Quant au principe d'une taxe européenne, Sandrine Mathy n'y croit pas, en tout cas pas à court terme. "L'idée d'une taxe qui ne serait possible qu'à l'échelle européenne est un argument fallacieux : il faudrait l'unanimité, or aucun pays n'est prêt à abandonner sa souveraineté en matière de fiscalité", déplore-t-elle. Et de conclure : "cette taxe ne verra pas le jour sans un énorme travail, on peut dire qu'elle est enterrée pour longtemps". Même son de cloche du côté de Greenpeace France. Karine Gavand, responsable de programme climat, rappelle que Nicolas Sarkozy avait déjà changé de discours avant les élections : "il y a quelques semaines, il avait déjà voulu rassurer les agriculteurs, qui sont déjà exemptés de la taxe carbone alors qu'ils sont les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre". Elle regrette que "l'échec de Copenhague ait clairement fait baisser la pression sur ces thèmes". "Le gouvernement marque un recul par rapport à ses objectifs, et ses résultats électoraux n'y sont pas pour rien : la droite nourrissait l'espoir de capter une partie des votes écologistes. Or, cette stratégie n'a pas fonctionné. Par conséquent, la majorité n'a plus aucune raison de tenir ses objectifs en matière d'environnement." Selon Karine Gavand, cette décision intervient dans un contexte difficile pour l'écologie, "où les climato-sceptiques se font de plus en plus audibles". Mais pour elle, "l'échec de Copenhague plaide justement pour un retour au niveau national concernant la limitation des gaz à effet de serre". "En Europe, précise-t-elle, la Suède planche sur un projet de taxe qui mettrait la tonne de carbone à 100 euros, contre 17 seulement pour le projet français !" Cet écart montre à quel point "il est hypocrite de prétendre que le projet français est trop ambitieux, d'autant plus qu'il a été retoqué par le Conseil constitutionnel justement parce qu'il prévoyait trop d'exemptions". Laurent Hutinet, chargé des questions économiques et sociales à l'association Amis de la Terre, fustige quant à lui les "incohérences" du discours officiel : "L'erreur du gouvernement est d'avoir voulu créer une taxe qui ne dérangerait personne, mais c'est impossible, une taxe est forcément contraignante, il faut l'assumer." Il se montre néanmoins critique vis-à-vis du texte tel qu'il a été conçu par le gouvernement. "Ce projet comprend beaucoup trop d'exonérations et le mécanisme de compensation, prévu pour les ménages et les artisans, rend la taxe inefficace, dans la mesure où celle-ci est censée décourager la consommation d'hydrocarbures", explique-t-il. "D'autant plus que ces compensations devaient être versées indépendamment des revenus du foyer." Néanmoins, le vote de la taxe carbone, même sous une forme imparfaite, aurait permis "qu'un embryon de projet voie le jour, quitte à l'améliorer par la suite". Plutôt qu'une taxe carbone, les Amis de la Terre plaident pour une taxe universelle sur les énergies, y compris électriques, "mais il faudrait pour cela que l'industrie française propose des alternatives", précise Laurent Hutinet, qui rappelle en outre : "L'énergie est sous-taxée [en France], nous disposons donc d'un peu de marge de manœuvre." Source : Le Monde
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un message de gérard charollois
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Un sénateur UMP M. MARTIN dépose une nouvelle proposition de loi pour flatter sa majesté cynégétique. Il préconise de créer un observatoire national de la délinquance pro-animale, histoire de criminaliser et de stigmatiser les protecteurs de la Nature et des animaux, en rappelant la promesse gouvernementale de contraventionnaliser « l’entrave à la chasse ». Par ailleurs, il entend restreindre la liberté des propriétaires fonciers hostiles à la chasse, revenant de fait sur l’acquis de l’arrêt de la Cour Européenne des Droits de l’homme du 29 avril 1999 qui déclara l’inique, la scandaleuse loi VERDEILLE contraire à quatre dispositions de la CONVENTION EUROPEENNE DE SAUVEGARDE DES DROITS DE l’HOMME. Nous ne laisserons pas faire les féodaux de la chasse et je suis déterminé, si nécessaire, à retourner plaider à STRASBOURG, comme je le fis, contre leurs scélératesses. Tous les dix huit mois, la droite réactionnaire et malfaisante offrent des cadeaux législatifs au lobby chasse de ce pays. Or, l’échec du parti conservateur aux élections régionales prépare un durcissement de la politique de l’arriération, avec guerre faite à la Nature, à l’instar d’un repli sur les fondamentaux de la «lutte des classes à rebours ». L’UMP tenta en 2007 d’abuser les écologistes par des discours généreux mais privés de toute portée pratique. C’était le temps des grenelle de l’environnement et des proclamations vertueuses, des promesses de taxe carbone, d’arrêt des infrastructures destructrices d’espaces naturels. Désormais, il faut reconquérir les « beaufs », les addictifs aux pesticides, les chasseurs, les promoteurs sans scrupule. En s’alliant avec le CPNT, la droite française de l’argent se crispe sur un traditionalisme rance, sur un obscurantisme pesant, sur le mépris du vivant et de l’éthique écologiste. Nous le savions et avions cet unique mérite de l’avoir discerné immédiatement. Dans ces conditions, le combat écologiste devient directement politique. Le succès des forces de progrès des mœurs et des manières du 21 mars ne dit rien du résultat de 2012. Le rouleau compresseur de la télévision «béton», les méprisables querelles de personnes dans l’opposition, le manque de maturité civique des électeurs qui croient choisir une femme ou un homme pour gouverner alors qu’ils choisissent en fait un parti et une idéologie, tous ces facteurs compromettent une victoire des gens de mieux contre l’UMP/CPNT lors des élections nationales. Pour la Nature, pour les animaux, pour la justice sociale, pour les services publics, l’union contre l’UMP/CPNT s’impose. En cela, j’approuve personnellement la démarche unitaire de Daniel COHN-BENDIT, tribun ardent qui représente un autre courant de l’écologie que le mien, mais ce ne sera pas un courant, ni le sien, ni le mien qui chassera le parti des chasseurs, des bétonneurs, des empoisonneurs, mais l’union de toutes les oppositions. Nous avons un devoir envers la Nature : arrêter son massacre. Nous avons un devoir envers les êtres sensibles : arrêter les tortures et les sévices. Nous avons un devoir envers les humains, arrêter l’exploitation d’un système prévaricateur scandaleusement inique. Ces devoirs appellent des responsabilités. Oublier les conflits subalternes d’égotismes, dépasser les patriotismes de mouvements, surmonter les différences de convictions pour en finir avec la dictature de fait des réactionnaires de l’UMP/CPNT. Aujourd’hui, ces évidences que nous énonçons depuis plusieurs années se révèlent à tous. Alors, soyons unis, militants, déterminés à combattre les ennemis de la terre. Gérard Charollois -
en arrière toute, demi-tour à droite
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Décidément l’année 2010 sera l’année de la clarification. Nicolas Sarkozy, après avoir déclaré que les mesures environnementales : « ça commençait à bien faire !», renvoie aujourd’hui la taxe carbone dans la poubelle de l’Histoire pour garantir la concurrence et la compétitivité des entreprises et surtout s’attirer les grâces du patronat. Les pleurs de Chantal Jouanno ne sont que des larmes de crocodiles. Après nous avoir fait croire (après avoir voulu nous faire croire) que l’écologie n’était pas l’apanage d’un parti politique mais était soluble aussi bien dans la droite que dans la gauche, voici Jean-Louis Borloo qui dénonce « l’instrumentalisation politique » de l’écologie. Le score d’ Europe Ecologie aux récentes élections régionales a fait comprendre aux partis de gauche et de droite que l’écologie représente une force politique autonome appelée à gouverner mais surtout à construire une société nouvelle, respectueuse du vivant dans sa richesse et sa diversité, respectueuse de l’être sensible humain et animal. Dans ces conditions, Nicolas Sarkozy a mesuré son erreur tactique à l’égard des écologistes (Il a d’ailleurs commis la même erreur à l’égard du Front National). Conscient de son échec ,Nicolas Sarkozy, après avoir fermé « l’ouverture » à double tour, retourne à ses vieux démons du libéralisme humaniste : compétition, concurrence, loi du marché et du profit, dogme de la croissance, encouragements démographiques, injustice sociale et financière… Conscient aussi que cette droite n’en a plus pour longtemps, Nicolas Sarkozy va accélérer les cadeaux à tous ceux qui peuvent encore le servir. Hélas pour les êtres animaux, les chasseurs sont désormais de ceux-là ! Je me souviens que, juste après son élection, les gens disaient : « Bon, attendez avant de critiquer, laissez-le faire ses preuves » ! Les preuves sont là, sous nos yeux ! Nicolas Sarkozy vient de chausser ses « pompes » funèbres !! Jean-Claude Hubert Biocentriste Vice-Président de la CVN -
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Et bien voilà, les déséquilibrés saturés de frustrations vont reprendre le chemin des arènes. La saison tauromachique redémarre, sous les auspices de la crise économique et d'une désaffection croissante. La tauromafia va se faire du blé en se faisant la main sur des animaux livrés à sa merci. Merci les subsides publics, d'ailleurs. Sans ces concours octroyés par des élus qui salivent devant le supplice d'un être vivant sensible, il n'y aurait déjà plus de corridas. Nos amis du Sud-Ouest, la FLAC, la Fondation Brigitte Bardot, la COGICA, 30 Millions d'Amis, l'hôtel Négresco, l'association Stéphane Lamart, L214, l'AEI, appellent à une manifestation contre le rendez-vous taurin 'Musica y toros' de Magescq (Landes) le week-end des 06 et 07 mars. Une action est prévue le dimanche 07 mars à 15h30 devant les arènes où seront torturés et exécutés 5 veaux.
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Au cours d'un discours pour l'Indian Science Congress, le Dr. Nayak Secrétaire au Ministère des sciences de la terre, a annoncé qu'entre 2004 et 2008 cette élévation aurait atteint 9 mm alors que l'élévation moyenne jusque là observée était d'1,08 mm par an entre 1961 et 2003 ; depuis 2003 celle-ci atteindrait 3,1 mm. Il a affirmé que la température moyenne des océans aurait augmenté contribuant à cette hausse. Cependant cette hausse des températures seules ne peut expliquer cette hausse du niveau des océans ; elle est à lier à la fonte des glaciers et à la fonte des couches neigeuses. Il a aussi annoncé que cette hausse du niveau des océans n'était pas identique à la surface du globe et certaines zones sont plus touchées ; c'est le cas de la région de l'estuaire de la Hooghly. L'érosion des Iles Laquedives pourrait être lié à cette hausse des océans mais selon lui il n'y a aucune certitude. Un projet pilote doit être mis en place pour étudier ce phénomène sur la côte de Chennai. Au cours de ce discours il a annoncé que des variations des températures extrêmes avaient pu être observées sur les 50 dernières années. Le nombre de jours et de nuits froids est devenu moins important tandis que les périodes de canicules sont devenues plus régulières. La fréquence des fortes précipitations pluvieuses a elle aussi augmentée sur la plupart du territoire. De fortes et intenses sécheresses ont pu être observées sur de vastes zones depuis les années 70 et ceci plus particulièrement dans les régions tropicales à subtropicales. Selon lui l'Inde doit augmenter la surveillance de ces régions et comprendre l'impact de cette évolution sur le système des moussons. Source : Notre Planète
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Ecologie radicale et féminisme Les différences, loin de fonder des inégalités, enrichissent l’univers et engendrent la jouissance des esprits libres et éclairés. Différences des espèces, des ethnies, des sexes, des convictions, des tempéraments sont source d’aigreur et de discrimination pour les médiocres et d’émerveillement, de curiosité saine pour les femmes et hommes de mieux. La pensée écologiste contemporaine participe du mouvement d’émancipation de la femme que les traditionalistes confinaient dans un état de minorité perpétuelle, d’infériorité débilitante la contraignant à s’abriter sous des cornettes, des voiles, des burqas et les lois répressives de la sexualité inspirées par les ligues de vertu qui instrumentalisent l’enfant et la femme pour assumer leur névrose anti-hédoniste. Affirmer que la femme est l’égale de l’homme dans la citoyenneté, la vie sociale, le droit civil de la famille sont des évidences tellement plates que nous ne saurions nous y attarder. Un débat inattendu, sous une plume que nous espérions plus avisée, retiendra ici notre attention. Complaisamment invitée par tous les médias de la constellation officielle, Elisabeth BADINTER, commentant son dernier livre sur le "conflit femme et mère" mentionne pour la dénigrer « l’écologie radicale », aux motifs que préconisant un retour à la nature, cette pensée refuserait la péridurale, les couches jetables et rabaisserait la femme au rang de ventre maternel. Bien sûr, nul ne songe à laisser la parole à cette mystérieuse « écologie radicale », nouvel obscurantisme sectaire menaçant la raison, le progrès, le bien-être individuel pour nous ramener à l’âge d’or des cavernes, à moins que ce ne soit à celui de la peste noire, du servage, des concentrations prolétariennes du début de l’ère industrielle. Regrettable qu’une intelligence qui fut vive se dégrade au point de confondre des concepts et de pourfendre des fantômes. Notre « écologie radicale » ne condamne nullement la péridurale, la lutte contre la souffrance, les avancées des sciences et techniques dès lors que récusant le dualisme, nous affirmons que la culture n’est rien d’autre que la nature spécifique de l’humain. Le cerveau humain (entité purement biologique) peut produire des techniques faisant reculer la souffrance et la mort. Les plus élaborées de ces techniques sont elles aussi œuvres de la Nature puisque mise à part sa mégalomanie, l’humain est naturel et ne produit que ce que sa nature lui permet. Nous devons nous en réjouir et loin de regretter un âge d’or qui n’a existé que pour ceux qui ignorent l’Histoire, nous aspirons à de nouvelles conquêtes de la science et de l’éthique pour ajouter de la douceur et du bien-être et retrancher de la douleur et de l’effroi. L’écologie n’appelle pas à une Régression, mais à une Réconciliation. L’humain doit mettre ses capacités de maîtrise au service du bon, au besoin en maîtrisant sa propre maîtrise et en mettant son pouvoir sur le monde au service d’un hédonisme universel englobant tous les êtres sensibles et la biodiversité. Le défi est double : l’humain doit être plus heureux et les humains doivent être moins nombreux pour que cette terre soit aussi celle des éléphants, des tigres, des ours, des loups, des cormorans et des effraies. Non, Elisabeth BADINTER, l’écologie n’entrave pas le féminisme mais le transcende au point d’affirmer que la femme a parfaitement le droit moral de ne pas enfanter, si tel est son choix et ce d’autant que l’expansion démographique met en péril la biodiversité. Trop de contemporains confondent deux notions morales générant deux comportements opposés : l’hédonisme altruiste et l’égoïsme. L’hédonisme pose pour principe « Jouis en faisant jouir et en veillant à ne pas nuire au monde ». C’est notre éthique écologiste. L’égoïsme enseigne : « jouis en ne te souciant pas du monde et des conséquences de ta jouissance ». c’est l’invitation des libéraux conservateurs qui pillent la terre, marchandisent l’animal, imposent des « réformes anti-sociales » pour le grand bien de l’économie mercantile. La femme qui refuse d’accoucher dans la douleur peut se réclamer de l’hédonisme altruiste. Celle qui abandonne les couches plastiques de son bébé dans la Nature fait œuvre d’égoïste irresponsable. Médias menteurs, avant de parler « d'écologie radicale », renseignez-vous sur ce dont vous parlez ! Nous ne voulons pas rabaisser l’humain à l’âge de pierre mais l’élever au degré d’éthique qu’impliquent ces techniques contemporaines. Nous voulons qu’il cesse d’être le cancer de la terre et le tortionnaire du vivant. Gérard CHAROLLOIS CONVENTION VIE ET NATURE MOUVEMENT D’ECOLOGIE ETHIQUE ET RADICALE POUR LE RESPECT DES ETRES SENSIBLES ET DES EQUILIBRES NATURELS
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Le Canada ne va pas lâcher l'affaire ! Etranglés économiquement par l'embargo de l'Union européenne (et des Etats-Unis) sur les produits dérivés du phoque, les industriels de la chasse (pêche ?) aux phoques se sont rendus en Chine cette semaine avec Gail Shea, la ministre des pêches et des océans. L'objectif de cette délégation ? Lever les derniers obstacles commerciaux pour écouler leurs saloperies de produits (viande, fourrure, huile) dans ce pays. Le mot d'ordre de la politique canadienne en la matière est "l'utilisation complète" des animaux abattus et le soutien aux chasseurs. Et pour te montrer la grande classe de ces gens là, je t'informe que l'un des professionnels accompagnant la délégation, un certain Wayne MacKinnon, a affiché son optimisme en balançant publiquement : "De toute façon, les chinois mangent n'importe quoi".
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la lettre hebdo de gérard charollois (17/01)
terrienne a répondu à un(e) sujet de terrienne dans ANIMAUX - Europe et autres continents
Petit rappel à l’attention de ceux qui ne seraient pas déjà au courant : Parmi les interventions attendues aux rencontres tauromachiques d’Arles du 31/01/10 se trouve celle de M. Roland Chemama (http://www.torofstf.com/Infos2008/040708petitionpsy.htm )* sur le thème : « Que refuse de voir l’animaliste ? » Face à une telle incongruité de la part d’un psychanalyste, il m’a paru utile de lui adresser la réponse ouverte que vous trouverez en pièce jointe, et que je vous invite à diffuser sans modération. D’avance merci, et cordial salut à toutes et à tous. Joël Lequesne PS et merci également à Jo Benchétrit et à Jean-Paul Richier pour leurs pertinentes critiques et suggestions. * Parmi les différents griefs qui sont actuellement adressés à la corrida, l'un d'entre eux, relayé par des " professionnels " de la santé mentale, consiste à invoquer le traumatisme que celle-ci causerait chez les enfants. La moindre expérience fait voir à quel point une telle allégation est mensongère, ou à tout le moins erronée. Ce qui traumatise un enfant, ce n'est pas la violence en elle-même, mais l'impossibilité de lui donner un sens, dans les cas par exemple où il allume seul un téléviseur et voit des hommes s'entretuer de manière plus ou moins épouvantable. En revanche n'importe quel enfant de la campagne jusqu'à une période très récente aurait pu témoigner de ce que la mise à mort des animaux est une composante importante de la vie, un événement ritualisé non quelconque, associé le plus souvent à un moment de fête. Aux arènes, ce que les enfants retiennent ne va pas dans le sens de la cruauté, mais au contraire de l'admiration pour le courage de l'homme et la bravoure de l'animal. On est alors en droit de parler d'une sorte de catharsis, ou mieux encore d'une confrontation socialisée avec des questions qui concernent la mort et le risque, questions qui se posent de toutes façons à chacun, mais qui prennent ici une dignité particulière. Tout cela fait que nous nous opposons résolument à toute interdiction de la corrida aux enfants. Roland Chemama, psychanalyste, Paris