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Margaux02

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Tout ce qui a été posté par Margaux02

  1. Ce genre de rapprochement inter-espèce n'est pas du tout rare dans la nature. Et en l’occurrence, dans les exemples que tu donnes il s'agit d'espèces très proches avec des modes de communication très similaires. Des aras avec des aras, des amazones avec des amazones. Une question, ton hyacinthe et ararauna ont-ils eu avant cela des congénères de leur espèce dans leur environnement captif? En ont-ils à l'heure actuelle? Même question pour les amazones? A l'état sauvage ces couples "insolites" existent, certes ils ne représentent pas une majorité, mais ils ne sont pas rares. Les inséparables sont un bon exemple. Si en captivité les éleveurs ont la fâcheuse tendance à faire de l'hybridation personatus X fischer, il faut savoir qu'à l'état sauvage ces croisements sont très fréquents! Mais il est clair que le cadre influence énormément. Je repense au dernier ara de spix à l'état sauvage qui s'était apparié avec un ara d'illiger. La solitude et l'instinct grégaire l'ont inévitablement poussé à s'adapter et trouver un compromis. Mais cette femelle ara d'illiger, pourquoi a t-elle accepté cet individu? Il n'y a aucune incompatibilité dans leur morphologie générale et moyens de communication, ce qui justifie que ce genre de couples existent et ne soient pas rares. Mais dans mon exemple, il s'agit bien d'espèces plus que différentes! Qualifiées même d'incompatibles! A l'opposé, qu'il s'agisse des origines, du comportement, de la communication, des habitudes. Et je parle d'un inséparable EAM qui a le choix permanent d'autres congénères dans un espace relativement grand. Ce sont bien des séquelles de la méthode d'élevage employée. En effet avec le temps cet inséparable se tourne de plus en plus vers ses congénères, mais il ne lâche pas l'affaire avec les calopsittes pour autant, probablement qu'il ne s'y désintéressera jamais. En ce qui concerne la thèse, il est vrai que l'étude n'est pas sans faille, mais je doute que l'on puisse trouver des résultats opposés avec une autre méthode!
  2. Toujours aussi adorables! J'adore tes insép'!
  3. Voici la thèse: http://www.charlieandpeggy.com/thesis_greys.pdf Je me suis trompée, ce n'est pas sur 130 mais 105 gris du Gabon. Elle est en anglais, et pour ceux qui ne lisent pas bien l'anglais, il y a un résumé en français à la fin de la thèse, p115.
  4. Décidément, passionnant tout ça! Vous avez tous des arguments qui se valent, mais c'est vrai qu'on n'avancera pas beaucoup avec des exemples isolés! Je trouve ton raisonnement très sensé Marie! Le problème du perroquet EAM, outre l'aspect éthique de la pratique, c'est aussi l'image qu'il véhicule pour un propriétaire X en admettant qu'il se soit renseigné un minimum. L'oiseau sympa qui n'a pas besoin d'être apprivoisé en théorie, car très imprégné et "élevé aux bisoux" comme l'a sorti un éleveur l'autre jour... A ces perroquets là, on leur impose une vie différente des autres, une vie au sein d'une maison, dans une cage de taille ridicule (celles qui ne permettent pas à l'oiseau de voler, même si je suis consciente qu'une cage est toujours une cage), souvent sans congénère, parfois avec les ailes taillées, avec seuls des humains pour compagnons qui daignerons bien le sortir dès qu'ils seront disponibles... un oiseau que l'on prend pour un bébé humain en somme. On le gâte de jouets, on l'éduque, on le câline, ou le bisouille, on lui accorde un maximum d'attention, on joue avec lui, on le stimule, lui apprend quelques bases "utiles" (selon notre point de vue), on le punit quand il fait une "bêtise" (toujours selon notre point de vue), on l'incite à parler (comme Marie l'a bien écrit, la parole n'étant pas un signe de bien être dans beaucoup de cas)... oui, un enfant quoi! ça ne vous rappelle pas quelque chose quand même? Ce fameux anthropomorphisme! Mais sincèrement, est-ce de tout cela qu'un perroquet a besoin pour être heureux? Quoi qu'on en dise, moi je trouve que c'est une vie bien triste et que même si l'oiseau est bisouillé, câliné, chouchouté 24/24 il ne doit pas être très heureux! Agir de la sorte avec un perroquet, ce serait ne pas le comprendre! Sa nature profonde, ses besoins véritables! Les perroquets sont des animaux sauvages, et même EAM dès l'oeuf, même élevés depuis quelques générations, leurs comportements n'ont pas changé, pas beaucoup en tous cas, leurs besoins non plus! Pour en revenir à l'EAM, le problème c'est qu'il dénature l'oiseau au point de renvoyer une image erronée de tout ce qu'il est! Ensuite le trouble généré par l'EAM n'aide pas non plus l'oiseau à se trouver, à se comporter normalement, à trouver un certain équilibre, surtout dans un environnement pareil! Il est évident qu'un EPP auquel on impose une telle vie réagira différemment. Il aura déjà des bases comportementales, une enfance plus épanouissante, pas de traumatisme particulier probablement, des détails qui l'aideront à être plus équilibré malgré ce genre de contraintes infligées aux oiseaux de compagnie. Les EAM ont tout à apprendre, ils apprennent tout aussi bien que les EPP, là n'est pas le problème! Mais dans un cadre aussi inhibant, contre nature, ils ne risquent pas d'y trouver leurs marques! Il n'y alors rien d'étonnant à ce qu'ils réagissent différemment, exagérément peut-être à certaines situations (c'est ce que je veux dire quand je parle d'hyper-sensibilité), qu'ils empreintent une autre voie d'évolution et qu'ils développent des problèmes plus graves avec le temps! A mes yeux c'est évident, et j'ai de trèèèèès nombreux exemples qui vont dans ce sens. En fait, mieux que des exemples, une thèse a déjà été rédigée là dessus, une étude sur 130 gris du Gabon EAM (selon différentes méthodes), EPP et d'importation, ceci en corrélation avec l'environnement imposé. Oui oui je vais tâcher de vous retrouver ça! L'EAM, c'est quelque chose, c'est déjà un handicap pour l'oiseau, qui aura comme qui dirait à "rattraper le temps perdus". Alors si en plus on a tendance à offrir à ces individus, un environnement totalement inadapté aux besoins véritables de l'espèce! Il est clair que l'on fonce droit dans le mur! Tous mes EAM ont réussi à trouver un comportement à peu près normal dès lors qu'ils ont été mis le plus tôt possible en contact de congénères dans un espace libre, spacieux, riche en activités renouvelées, où aucun de leurs comportements, même "indésirables" (de notre point de vue) sont inhibés. Ils ont eu des troubles avant cela, et il y a encore des séquelles pour beaucoup d'entre eux (en concordance avec d'autres paramètres importants) mais le résultat est là, les troubles disparaissent dans ce cadre, plus naturel, même si tout reste relatif en captivité... Pour ce qui est de mon inséparable EAM qui communique normalement avec ses congénères, Raf, je tiens à préciser qu'à côté de ce constat positif, cet oiseau montre des préférences, une attirance prononcée pour... les calopsittes! Il est d'ailleurs en couple avec l'une d'elles. Est-ce un mal? Non, apparemment ils sont un couple harmonieux... Cependant, inséparables et calopsittes sont 2 espèces qui communiquent totalement différemment, alors il y a des fois où la communication coince! Ce qui est une source de frustration pour cet inséparable je n'en doute pas un instant! Et ce qui est finalement pareil avec l'humain (encore pire même). Avec le temps, il a tendance à se retrouver du côté de son espèce, mais il y a toujours ces quelques séquelles. Je doute qu'il finisse par mettre complètement de côté les calopsittes un jour! Comme l'ont dit les autres, on ne peut pas juger de l'état de santé mental d'un individu avec de simples photos... pour repérer des troubles du comportement il ne suffit pas non plus d'une journée d'observation! Même si en quelques minutes on peut en récolter pas mal! Le picage, le sur-lissage, la mutilation sont sans doute les seuls troubles visibles sur photo. Et encore, la majorité des cas sont liés à des problèmes d'ordre physiques! La plupart des troubles du comportement sont d'autres problèmes moins perceptibles. Et souvent ne sont pas interprétés comme tels par leurs propriétaires... Le plus important serait de connaître l'évolution d'EAM et d'EPP élevés dans des conditions environnementales identiques, avec un grand nombre d'individus d'une espèce donnée.
  5. Ils se couchent du même côté? Ah intéréssant! C'est un peu comme les dauphins qui chassent en s'échouant volontairement sur le sable en zones peu profondes, pour surprendre les poissons et mieux les attraper. Ils ne s'échouent systématiquement que du côté droit! D'ailleurs, les dents sur ce côté son complètement usées.
  6. Je ne savais pas qu'il pouvait y avoir une telle différence! C'est intéressant en tous cas! Et quand il s'agit de travailler à pied, c'est pareil?
  7. Je n'y connais rien en équitation, merci pour cette précision Martin!
  8. Je suis du même avis que Marie. En éthologie équine, les pros insistent bien sur le fait qu'en tant que personne droitière ou gauchère, on a tendance à insister dans le travail de ce côté privilégié et non de l'autre. Il faut équilibrer les exercices en les effectuant des 2 côtés pour éviter que l'animal ne soit plus à l'aise d'un côté que de l'autre. J'espère que j'ai été claire dans ma façon de m'exprimée! Pour les perroquets, je me suis souvent posée une question. On les qualifie de gaucher ou de droitier en fonction de la patte qu'ils utilisent quand ils se nourrissent par exemple. Mais il s'agit bien du membre postérieur! Or, pour un droitier tel que l'homme, le pied d'appel est le gauche (en général). Ne faudrait-il donc pas se fier aux membres antérieurs? Comme l'a expliqué Marie, je crois aussi que leurs comportements dépendent de nos habitudes. Mes oiseaux préfèrent répondre au hop avec la main droite, ils préfèrent se percher sur mon épaule droite (si je les fais changer d'épaule, ils reviennent automatiquement sur la droite pour la plupart). Je suis persuadée que si j'apprenais à l'un de mes oiseaux le hop de la main gauche uniquement, il en serait de même, mais en sens inverse.
  9. Wow, les couleurs, ce plumage! Elles sont superbes!
  10. C'est une expérience à part entière qu'il faut tenter au moins une fois quand on a des oiseaux! On en apprend beaucoup.
  11. Elles sont vraiment belles tes perruches Lucie!!! Je souhaite que Casper s'intègre à ton groupe!
  12. C'est gentil! Encore une fois c'est un plaisir de partager ses expérience entre passionnés! C'est vrai Marie, un renforçateur est toujours un renforçateur! La prochaine étape, apprivoisement sans aucun renforçateur!
  13. Voici un petit montage, je me suis bien amusée!^^ Et les grisous aussi! Décidément, ils adorent voler ces 2 là!^^ Qu'on ne vienne pas me dire qu'ils n'en ont pas besoin!
  14. Tu y arriveras nelly, ça c'est certain! Chaque oiseau a son propre rythme et il faut le respecter, alors il est vrai que parfois ça met des mois voire des années avant de franchir une étape, mais il y a toujours des progrès! Je suis retournée m'occuper des pioux et ils étaient vraiment excités! Au bout d'un moment, elle commençait à jouer un peu rude la petite! J'essaie d'imiter le bruit des inséparables quand ils expriment leur douleur, et leur langage gestuel mais c'est pas évident! Elle a l'air de comprendre quand elle pince trop fort quand même!^^ Cela dit, elle est toujours plus délicate que Bluw le toto EAM qui ne sait pas ce que c'est que jouer en douceur! Les jeux avec les EPP sont souvent plus cool qu'avec les EAM!^^ Les inséparables sont très excitables quand ils jouent ils s'emportent vite! Mais j'ai plus de morsures douloureuses d'EAM que d'EPP à mon actif! Franchement les insép' sont des oiseaux vraiment géniaux. Je les adore! Les éleveurs sont souvent persuadés qu'il est impossible de les apprivoiser, comme tous les africains ce sont des perroquets plutôt méfiants et facilement effarouchés! La séance à été écourtée par l'arrivée de mon père, une arrivée un peu trop maladroite et brutale au goût des pioux! Je déteste qu'on me dérange quand je suis avec eux!!! Grrrrrr
  15. Coucou! Je décide d'ouvrir un post pour partager la merveilleuse aventure que je vis avec Petite Jaune, une femelle inséparable EPP née en avril dernier qui a été élevée merveilleusement par ses parents EPP en volière au sein d'une colonie d'inséparables. Elle n'a jamais connu d'autre environnement que celui-ci. Je ne l'ai manipulé furtivement qu'une fois au nid lors d'une inspection, mais ça s'est arrêté là. D'ailleurs, elle était déjà bien emplumée et n'avait pas franchement pris goût à l'expérience! Voici la photo (voyez la tronche qu'elle tire^^): Je n'ai jamais cherché à l'attirer d'une quelconque façon. Au départ très farouche (au moment de la sortie du nid et durant le sevrage), elle s'est très vite montrée curieuse. Vraiment très curieuse. Encore une fois, je la laissais venir, je lui parlais simplement, et l'encourageait verbalement à s'approcher un peu plus ou plutôt, pour ne pas avoir peur. C'est quelques semaines après son sevrage alimentaire qu'elle s'est enfin décidée à venir se poser timidement sur moi. Au départ sur ma tête, puis mes épaules. Elle n'était pas très à l'aise, mais tout de même suffisamment curieuse pour vaincre ses appréhensions! Encore une fois, je n'ai jamais utilisé de millet (renforçateur primaire). Les jours passaient et elle était de plus en plus confiante, elle restait de plus en plus longtemps, toujours plus à l'aise et entreprenante. Puis j'ai dû arrêter l'expérience au moment de ma rentrée à la faculté. Je ne rentrais alors que le week-end pour passer du temps avec mes pioux. Je pensais que cela ralentirait le processus, mais je m'étais trompée. Petite Jaune a progressé même pendant mes absences. Chaque samedi, les retrouvailles avec Petite Jaune sont toujours plus intenses! Un beau jour, elle se repose même sur moi et se laisse délicatement gratter la tête! Wow, je suis aux anges! Puis, les semaines passent, il y a maintenant plus que de la confiance, une réelle amitié est née! Aujourd'hui, je rentre et la première chose que je fais (j'ai attendu ça toute la semaine comme d'habitude^^), c'est voir mes perroquets et passer du temps avec eux. Petite Jaune me voit arriver, et comme tous les autres oiseaux confiants, ils se mettent contre le grillage, on dirait qu'ils sont contents de me voir. Cette fois, Petite Jaune s'est complètement laissée aller entre mes mains! Elle a joué avec mes doigts alors que je pouvais les bouger comme bon me semble sans que ça ne l'effraie, elle s'est roulée sur le dos, elle s'est cachée sous la paume de ma main... bref, elle voulait jouer, jouer, jouer! A ce stade je peux interagir avec elle comme avec tous mes perroquets très familiers! Et encore, Petite Jaune est bien plus à l'aise que certains des autres individus, et même les EAM! J'ai eu beaucoup de EPP apprivoisés, mais c'est la première fois que je vis cette expérience sans avoir recours aux récompenses = renforçateurs primaires. Je suis encore toute bouleversée par la séance de jeu de tout à l'heure, on a interagis comme 2 jeunes inséparables en train de s'amuser! A côté de ça, Petite Jaune est un perroquet vraiment très équilibrée, elle est toujours très couvée par ses 2 parents et s'entend avec de nombreux inséparables de la colonie. Elle sait s'occuper seul, ne réclame pas mon attention, elle sait seulement profiter de ma présence le moment venu. La prochaine fois, j'essaierai de filmer la séance!
  16. Exactement. La présence de congénères, quelque soit sa forme est toujours bénéfique. Même si les jeunes ne sont pas nourris par les oiseaux qu'ils côtoient, ils les observent, ils maintiennent un contact précieux qui les aide à s'identifier, à apprendre les modalités de la communication, à minimiser les conséquences du traumatisme. Ce que j'ai appris au fil de mes EAM (j'aurais aimé avoir à moins le pratiquer, mais rien n'est prévisible) c'est que élever à la main ne veut pas forcément dire imprégner. Il n'est pas très stimulant pour un oiseau d'être simplement "gavé" et peu manipulé. Mais il est très important qu'en dehors du nourrissage les oisillons soient mis en contact de congénères. Ce n'est pas seulement le nourrissage qui génère l'imprégnation, l'identification, c'est encore plus complexe que cela. En tous cas, c'est ce que j'ai pu observer, et ce en faisant des parallèles précis avec les jeunes EPP. Exemple simple avec Harvey, un inséparable que j'ai dû EAM à ses 2 semaines de vie (ce qui est jeune). Je n'avais pas de congénères à lui proposer, alors faute de mieux j'ai pris les calopsittes. J'ai très peu manipulé ce jeune, cependant les calopsittes sont restées très présentes et j'ai fait en sorte qu'elles le soient (en plaçant de la nourriture et des jeux à proximité de la couveuse). Elles se sont montrées très curieuses donc Harvey a passé beaucoup plus de temps avec elles qu'avec moi. Et au final, il s'est identifié comme calopsitte et non humain. Ce qui fait de lui un inséparable plus équilibré que la normale "EAM". D'ailleurs j'ai observé très peu de troubles du comportement chez lui. Il est passé par des phases d'hyper-dépendance mais cela n'a pas duré. Note: Les éleveurs insistent beaucoup sur les manipulations durant l'EAM pour imprégner au maximum le jeune oiseau. Ne pas avoir de contact est tout aussi néfaste! Car sous-stimulés, les animaux développent aussi des troubles du comportements liés à l'EAM. En revanche, il faut savoir que les stimulations ont un rôle plus ou moins important en fonction des périodes que traversent les juvéniles. Tant qu'ils sont au nid, les activités d'explorations sont beaucoup moins intenses qu'au moment de l'envol. C'est lorsque le jeune est en âge de voler qu'il est indispensable de stimuler leur environnement et les désensibiliser à un maximum d'évènements, d'individus, d'espèces pour avoir un seuil d'émotivité le plus bas possible. La période d'identification se joue avant, et c'est pourquoi les congénères doivent être mis en contact avant la sortie du nid. L'homme doit passer moins de temps avec les jeunes que les individus de leur espèce. Nous savons tous maintenant que l'élevage, que l'apprentissage et les conséquences ne s'arrêtent pas au sevrage. Les oiseaux apprennent encore bien au delà, durant toute leur période juvénile (la plus intense) et toute leur vie. Cela veut dire qu'à cet âge il est relativement possible de "remettre les pendules à l'heure". Mais c'est plus ou moins délicat, il faut confronter l'oiseau à des situations qui font appel à l'inné, l'instinct. Et il faut rester attentif et prudent, les changements trop rudes, pour les individus hyper-sensibles que sont les EAM pourraient générer d'autres traumatismes. C'est donc durant la période pré-pubère que les conséquences sont plus faciles à atténuer et anticiper. Avec Harvey par exemple, c'est après le sevrage alimentaire qu'il a été remis en contact de congénères inséparables et qu'il a appris à communiquer normalement avec eux. Aujourd'hui Harvey est adulte et ne souffre d'aucun trouble du comportement. Il en a eu, mais ce n'est plus le cas. Merci pour vos témoignages Christiane et Lucie! Ils sont vraiment très précieux! Ton histoire me touche beaucoup Christiane, et je sais ce que tu ressens, vivre avec des animaux aussi malheureux qui ne se comprennent pas eux même, que l'on a du mal à cerner nous même... c'est vraiment pas évident! Ces comportements récents que tu observes sont vraiment très encourageants! Je suis sûre qu'un oiseau EPP (je ne savais pas qu'outre Atlantique ils étaient si difficiles à trouver, c'est effrayant!) pourrait l'aider dans son apprentissage, dans sa quête de l'équilibre. Mais il est vrai que ce genre de manœuvre de réhabilitation peut s'avérer délicat, surtout quand les oiseaux sont adultes. Adorables vos loulous!
  17. Merci! C'est vrai Christiane, tu as tout à fait raison. Même si ces précautions n'ont pas empêché ces calopsittes d'être très très familières. Alors peut-être qu'il est possible de faire un parallèle! En fait ce qui m'intéresse en particulier dans ce cas, c'est de savoir s'il est possible de limiter les dégâts de EAM. Les éleveurs peu consciencieux ont pour but d'en faire des oiseaux très imprégnés, mais il existe aussi des éleveurs qui ne font d'EAM que dans une optique de sauvetage. Et il est clair que si l'EAM donne systématiquement, quelque soit les précautions, des oiseaux déséquilibrés, peut-être que d'autres questions d'ordres éthiques pourraient se poser? Si effectivement ces précautions permettaient de limiter considérablement les dégâts, à mes yeux ce serait une avancée énorme! En ce qui concerne le sauvetage uniquement (au même titre que dans l'élevage de tout autre animal où l'EAM n'est pas en option)! Mais peut-être que je m'emporte un peu trop! Ce n'est pas le sujet du post... mais je pense que ces 4 calos vont m'aider à éclaircir un peu la situation. Qu'est-ce qui est vraiment déterminant dans l'élevage? L'origine de tels ou tels comportements? Et donc de tel ou tel problème? Et évidemment, comment les régler? Si on peut les résoudre ou en partie? Peut-être qu'elles ne souffriront pas de troubles mais qu'elles seront prédisposées à en développer. Je m’emmêle un peu les pinceaux là!^^ Je commence à fatiguer!
  18. Merci! Je pourrais en parler des heures et des heures!^^ J'essaie de me calmer quand même! C'est toujours triste comme sujet, mais cela permet de prendre conscience de beaucoup de paramètres auparavant inconnus ou négligés.
  19. Marine voit juste! Magali, comme pour le ara de Gautier, vos bouboules de plumes adorables sont encore jeunes, ils sont encore en phase d'apprentissage et d'exploration. A cet âge, les troubles sont beaucoup moins fréquents! J'ai très rarement vu des perroquets développer de graves problèmes comme le picage avant leurs un ou 2 ans! Et en général, les troubles qu'ils peuvent développer durant ces périodes sont plus faciles à résoudre, en changeant les habitudes, leur environnement, notre façon de se comporter. Avec les adultes, c'est bien plus compliqué. Puisque les problèmes résultent d'évènements passés. Et donc de la méthode d'élevage, voire même des évènements ponctuels et traumatisants peuvent générer des troubles du comportement bien plus tard, en particulier au passage à l'âge adulte. Pour ma part, j'estime que d'être retiré de son nid, de ses parents, de sa fratrie peut-être, pour être gavé d'une toute autre manière, dans un autre environnement et par un autre animal est un évènement traumatisant! Sans anthropomorphisme je veux dire. Ceci aussi explique pourquoi les EAM achetés non sevrés sont bien plus problématiques que les autres! Les oiseaux ont une mémoire exceptionnelle qui s'active dès qu'ils sont au nid. Ce n'est pas comme nous, c'est à nos 3 ou 4 ans que notre mémoire devient plus performante. Les oiseaux apprennent dès que leurs sens sont opérationnels! Il n'y a rien d'étonnant à ce qu'ils n'oublient jamais un évènement de la sorte et puisse représenter un traumatisme à lui seul. Origine de l'hyper sensibilité émotive des EAM! Leur tendance à réagir exagérément à certaines situations, où à ne pas être réceptifs à d'autres. Seulement, il n'y a pas que ça. L'imprégnation évidement, comme l'a si bien expliqué Johanne est une autre source de problèmes sur le plus ou moins long terme. Comme je l'ai dit, je n'ai encore jamais côtoyé d'EAM qui n'ont jamais développé de problèmes. Mais peut-être que ceci pourrais changer. Car en ce moment j'ai 4 calopsittes pseudo EAM immatures qui vivent en volière auprès de congénère et ce depuis qu'elles savent voler (avant sevrage). Par pseudo EAM je veux dire que le contact avec les congénères et l'un des parents a été maintenu. Ces oiseaux ont été nourris durant l'EAM par 2 oiseaux. Les conséquences sont probablement moins graves à mon avis. Pour le moment aucun de ces immatures ne présentent les problèmes typiques de l'EAM. Alors qu'ils entrent dans une phase plus délicate de leur vie. J'ai vraiment hâte de les voir arriver à leur puberté pour constater ou non des problèmes éventuels! Je vous ferai par de mes observations! Les EPP peuvent évidemment souffrir de troubles du comportement, tout comme les MAN et à partir du moment où les conditions de vie ne sont pas épanouissantes (isolement en cage, solitude, absence d'occupation, absence de recherche de la nourriture, pas de possibilité d'exprimer des comportements reproducteurs ect...). J'ai eu affaire à des EPP qui souffraient de troubles du comportement, mais je dois dire que l'origine fut bien plus facile à établir qu'avec des EAM et donc le problème fut bien plus facile à résoudre! En outre, les EPP réagissent beaucoup mieux à des évènements stressants ou à de mauvaises conditions de vie que les EAM. Désolée pour mes longs messages mais c'est un sujet qui m'intéresse énormément! J'étudie le picage en particulier avec une amie depuis 3 ans.
  20. Oops, désolée Christiane!^^ Merci en tous cas pour ces encouragements qui me touchent énormément! C'est certain que l'EAM n'est pas un cadeau. En dehors des miens j'en côtoie beaucoup, j'ai cette chance d'avoir d'autres expériences avec des oiseaux que je ne côtoie pas au quotidien. Ce que je peux dire c'est que la plupart du temps leurs propriétaires sont persuadés que leurs oiseaux sont heureux et bien dans leurs plumes! Ils n'arrivent souvent pas à déchiffrer tous les comportements, souvent très discrets qui indiquent de l'anxiété et un mal être. Pourtant, à chaque fois la liste est longue... A noté que l'ampleur de mal être dépend aussi énormément des conditions de vie. Un perroquet EPP peut arriver à développer les troubles typiques des EAM s'il vit dans des conditions non stimulantes, qui inhibent ses comportements naturels. Enfin, cela dit, les dégâts sont bien plus importants avec les EAM! Les EPP ont tendance à développer des troubles moins graves en comparaison, c'est ce que j'ai pu observer. Et ces troubles sont en outre plus "faciles" (tout est relatif) à résoudre. Ce qui est sûr c'est que les immatures EAM sont très souvent adorables, gentils, et souffrent de moins de problèmes que lorsqu'ils entrent à l'âge adulte. Je pense au ara de Gautier qui pour l'instant ne souffre peut-être pas de problèmes de comportement et encore le fait qu'elle soit déjà si exclusive à son âge n'est pas bon signe. Quand elle sera pubère, c'est là que les conséquences de l'EAM seront les plus visibles, et les plus redoutables j'ai envie de dire! Le mieux à faire c'est d'anticiper en offrant aux immatures les conditions de vie d'oiseau, les plus stimulantes possibles: grand espace, congénère(s), interactions différentes avec l'oiseau. Finalement avec les EPP, il n'y a pas de comportement type à adopter, puisqu'il n'y a pas d'ambiguïté. Le EPP sait que l'humain est un ami, en particulier s'il vit avec des congénères. Alors qu'avec les EAM, il faut modérer ses marques d'affection... donc plus de limites.
  21. Pour ma part, j'ai eu affaire à des troubles du comportement chez tous mes EAM, et ceux que j'ai connu, donc aucune louange à faire! Pour l'instant j'ai encore des immatures EAM dénués de troubles, verra bien ce qu'il adviendra d'eux dans quelques mois...
  22. Mercie martin! Mais je ne me suis pas relue, je me rend compte que j'ai fait d'horribles fautes! Je ré-édite ça dès que possible!
  23. Margaux02

    Lucie ...

    Oh merde! Marine je suis désolée, toutes mes condoléances... Courage ma belle!
  24. Autre cas, Capsule, calopsitte EAM de presque 4 ans: Je l'ai adopté sevrée chez un éleveur qui n'avait pas beaucoup manipulé ses oiseaux, et qui les avait laissé en contact d'adultes. Malgré cela, elle était très familière. je l'ai maintenu moins d'un an avec pour seul congénère un gris du Gabon. Elles vivaient en cage séparées mais sortaient ensembles et s'entendaient plutôt bien. Elles prenaient des rythmes d'activité similaires. Capsule avait développé quelques troubles liés à la solitude, dont l'anxiété de séparation et l'incapacité à s'occuper seule. Ces problèmes furent eux aussi résolus le jour même de l'adoption d'un mâle calopsitte EPP. Après quarantaines, les présentations furent faites, Capsule montrait beaucoup d'intérêt, mais c'est le mâle qui n'était pas très partant pour sympathiser avec elle! Je crois que la raison réside dans la possibilité qu'il puisse avoir été en couple lors de son adoption. Les oiseaux étaient tellement nombreux dans cet environnement insalubre que j'ai pu ne pas le remarquer. Surtout que les calopsittes ne forment pas des couples aussi "tactiles" et fusionnels que les autres espèces. Mais le fait que ce mâle ait beaucoup crier les premiers jours me fournit peut-être une explication... 3 mois plus tard ils se câlinaient comme un vrai couple et Capsule, qui était hyper dépendante est devenue autonome, elle ne recherchait plus le contact humain, mais l'appréciait quand on le lui proposait. Et je pense que c'est ce que tout propriétaire doit rechercher comme type de relation! En fait tous les troubles furent résolus dès lors! Elle restait toujours l'adorable calo gentille, câline et sociable qu'elle avait été, mais tellement mieux dans ses plumes! La mort de son mâle lui a causé beaucoup de mal, et j'ai encore peur que cet évènement plutôt récent (juin) la touche encore aujourd'hui... elle est beaucoup moins active qu'avant, comme déprimée par moment, et ce malgré les offrandes de son partenaire l'inséparable! Cela semble s'arranger avec le temps. Elle a élevé à la perfection 5 bébés calopsittes. Pour une première expérience de reproduction, et pour une EAM, moi je dis chapeau! A mes yeux, Capsule est l'exemple même que, si l'EAM a des conséquences irréversibles, il est possible de les atténuer considérablement.
  25. Bonne idée de post Marine! Dans ma situation j'aurais plusieurs cas, mais j'aborderai les 2 plus importants. Tout d'abord, Indie, gris du Gabon EAM de bientôt 7 ans. Je l'ai adopté alors qu'elle était juste sevrée (sevrage alimentaire), ses premières années furent fractionnées de hauts et de bas, de périodes où elle était particulièrement bien dans ses plumes, et d'autres non. Mais Indie a développer des troubles du comportement graves au moment du passage à l'âge adulte: anxiété de séparation, incapacité à s'occuper seul, refus de s'aliment, de déféquer jusqu'à mon retour, quelques comportements stéréotypes discrets, un seuil d'émotivité très bas et pour finir un début de picage localisé sous les ailes. Elle s'est toujours très bien entendu avec un cercle relativement étendu de personnes. Elle est curieuse par nature et à l'aise avec les étrangers. Elle se laisse manipuler et caresser par tout le monde. Elle s'entend très bien avec les autres oiseaux, mais pas les autres animaux. Elle a été très proche à un moment de sa vie d'une calopsitte et d'une perruche catherine. Aujourd'hui elle forme probablement un couple avec Momo, son congénère gris du Gabon EPP. Seulement, à la moindre occasion, c'est vers moi qu'elle se retournera. Momo est un partenaire de substitution. Car son véritable grand amour, c'est moi. Seulement je ne peux me comporter comme ce qu'elle attend d'un partenaire. Ce qui encourage les troubles du comportement, liés à la frustration, une incapacité à communiquer et s'identifier normalement. Aujourd'hui Indie vit donc avec Momo, un gris EPP. La situation s'est améliorée le jour même de l'arrivée de Momo. Bien que dans des pièces différentes, elle pouvait l'entendre et à partir de cet instant, les troubles ont diminué de moitié. Il y a toujours des hauts et des bas, les périodes hormonales lui sont plus ou moins difficiles à gérer. Elle a du mal à satisfaire et exprimer ses comportements sexuels. Elle a tendance à faire du picage léger, ou du sur-lissage durant ces mêmes périodes. La relation que j'ai est toujours très particulière, nous sommes infiniment proches, mais je dirais qu'il s'agit d'une relation plus saine depuis que j’interagis différemment, depuis l'arrivée et la bonne entente avec Momo. Elle est plus épanouie qu'avant c'est certain, mais elle n'est pas ce que je qualifierais d'un perroquet heureux ou bien dans ses plumes! Elle l'est certainement plus que la majorité des perroquets captifs. Mais c'est pas encore ça... je travaille beaucoup sur son indépendance, sur les contacts que j'ai avec elle, ma façon de me comporter, il y a toujours de gros progrès. Une relation complice sans ambiguïté et sans rapport couple inter-espèce, c'est ce que je recherche, et je doute y arriver à 100%. Le cadre pour la réhabiliter: une volière, une pièce pour eux et un congénère (au moins). Deuxième cas, Bluw, inséparable EAM de 8 mois: Adopté de seconde main à ses 6 mois chez un particulier qui l'avait acheté non sevré. Cette personne avait des appréhensions à manipuler cet oiseau fort agressif! Bluw mordait pour un oui, pour un non, il cherchait à pincer les doigts d'une façon que je qualifierais d'obsessionnelle! Il vivait dans une petite cage avec peu d'accessoires et était sorti rarement. Il supportait très mal la présence d'autres personnes et d'autres animaux (comme la calopsitte qui vivait dans la même pièce). Quand je l'ai rencontré, il s'est précipité sur moi dans le but de... me mordre! Alors que je n'avais même pas cherché le contact! Décidément, j'avais affaire à un cas! Après la quarantaine je l'ai placé en cage avec un jeune d'âge proche, EAM aussi, mais dont le contact avec les congénères avait été maintenu. Le changement d'environnement, la peur générée, l'angoisse peut-être, par l'absence de points de repère (de SON territoire et de SON humain) l'ont instinctivement poussé à se rapproché d'un autre individu. C'est cet part d'instinct qui existe toujours chez les EAM qui a fait les choses. Après 2 jours de présentation de ces oiseaux, ils se sont apprécié et entendu dès les premières minutes, je les ai placé ni une ni deux dans la volière avec des congénères inséparables. Le fait qu'ils furent 2 à permis à Bluw d'être plus à l'aise et moins perdu. Ensuite son compagnon connaissait déjà cet environnement, ce qui a facilité encore plus l'adaptation. Déjà, Bluw mordait 2 fois moins qu'avant. Disons qu'à présent, il n'attaquait plus, et mordait seulement s'il se sentait contrarié! Avec un seuil de tolérance très bas, mais c'était déjà ça! Le fait qu'il ne sache pas se comporter avec les humains signifiait aussi qu'il ne savait pas se comporter avec des inséparables. Et qui a t-il de mieux pour apprendre les modalités de la communication à un inséparables, qu'un groupe d'inséparables bien dans leur tête? En quelques semaines le seuil de tolérance à considérablement augmenter. Et aujourd'hui les problèmes de morsure et tous les autres ont disparu! A côté de ça, Bluw était aussi très dépendant, et incapable de s'occuper seul. Aujourd'hui il recherche toujours beaucoup la présence de l'homme quand il en a l'occasion, mais il sait enfin s'occuper quand personne n'est là! Bluw parlait aussi, et la parole était dans son cas un moyen d'attirer toujours plus l'attention sur lui. Bluw parle toujours, mais de moins en moins, et je crois que cette aptitude a une signification bien différente maintenant, puisqu'il a appris à crier et utiliser les sons des inséparables, propres au groupe, il ne parle qu'en présence de l'homme et seulement dans le cadre du salut. Avant Bluw ne pouvait crier que "calopsitte". Il y a encore du travail donc, mais cet oiseau, que j'ai adopté immature est aujourd'hui presque adulte, ce qui explique la rapidité de son évolution et ses capacités d'adaptations plus grandes que s'il avait été adulte.
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