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Admin-lane

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Tout ce qui a été posté par Admin-lane

  1. Paris - Ségolène Royal a indiqué sur son compte twitter que les gaz de schiste ne sont plus d'actualité, après un article du Figaro mardi qui fait état d'un rapport qui conclut à la faisabilité de son exploitation mais qui a été enterré par le gouvernement. Réponse au Figaro: rien à cacher, lance la ministre de l'Environnement dans un tweet posté lundi soir. Faisons la transition énergétique. Investissons ENR (énergies renouvelables). Je refuse toutes les demandes d'autorisation de forages pour gaz à de schiste malgré la pression de lobbies canadiens, poursuit la ministre dans un autre tweet. Développons la géothermie, ajoute-t-elle. Selon le Figaro, un rapport sur le gaz de schiste en France, commandé par Arnaud Montebourg, alors ministre, concluant à la faisabilité de son exploitation sans recourir à la fracturation hydraulique polluante, a été enterré par le gouvernement. Pour Le Figaro, la gestion politique du dossier, paralysée par le veto absolu opposé par les Verts et le ministère de l'Écologie, comme la prudence de l'Élysée et de Matignon, a tout simplement enterré le rapport. François Hollande avait assuré en juillet 2013 qu'il n'y aurait ni exploration ni exploitation du gaz de schiste en France sous sa présidence. (...) Outre la conclusion de faisabilité d'exploiter des gaz de schiste sans recourir à la fracturation hydraulique, controversée, en tout cas interdite en France depuis la loi Jacob de 2011, il souligne [le rapport], en détail, combien la France pourrait en tirer parti, en termes de croissance, d'emplois, de compétitivité industrielle, d'indépendance énergétique, explique le Figaro. Ainsi selon le rapport, relève le journal, les gaz de schiste représenteraient une manne d'au moins 100 milliards d'euros pour la France et leur exploitation créerait entre 120.000 et 225.000 emplois (avec à clé, seulement quelques emplois durables... NDLR). Ce document, détaille encore le quotidien, préconise une première phase d'expérimentation, par micro-forages en Ile-de-France et dans le Sud-Est. "C'était le premier rapport officiel qui validait la technologie de stimulation au fluoropropane", explique un proche du dossier au journal. Cette technologie "présente une réelle alternative permettant de répondre aux problèmes environnementaux posés par la fracturation hydraulique",conclut le rapport. Romandie ----->Pour l'instant, à moins que j'ai manqué un épisode, aucune autre technique n'est au point pour se substituer à la fracturation hydraulique, ni même que celle préconisée soit réellement "viable" à grande échelle qui, de toute façon ne ferait qu'augment les émissions de gaz à effet de serre ! Romandie 7/1/2015
  2. Les cabanes séduisent de plus en plus. En particulier les chalets mobiles. Leur nom ? Les "Tiny house", "petite maison" en français. Une cabane de 15 mètres carrés habitables, toute équipée. Loïc fabrique ces maisonnettes depuis un an. Il en a déjà vendu une quinzaine. 50 sont en préparation. "Il y a un vrai marché qui émerge. Il y a un vrai mouvement. On a des demandes au quotidien", affirme-t-il. La "Tiny house" est née aux États-Unis, avec la crise immobilière de 2008. Les Américains ne peuvent plus rembourser leurs crédits alors de plus en plus troquent leur maison contre ces petits chalets bien moins chers. Kim et Ryan vivaient avec leurs deux enfants dans 180 mètres carrés, contre 19 aujourd'hui. Un changement radical pour se débarrasser d'un crédit trop encombrant, mais aussi pour retrouver une vie moins liée à l'argent, moins matérielle. Francetv info 6/4/2015
  3. Des dizaines de bisons des bois en liberté, qui font voler la neige sous un ciel cristallin. Ce spectacle n'avait plus été observé depuis le milieu du 20ème siècle en Alaska (Etats-Unis). Vendredi 3 avril, une centaine de spécimens ont été réintroduits. Guidés par un biologiste de l'Alaska Departement of Fish and Game, une organisation dépendant de l'Etat, les bisons ont franchi la rivière Innoko. Ils ont été libérés après avoir passé dix ans à l'Alaska Wildlife Conservation Center. Chaque bison est équipé d'un collier avec une radio pour être suivi pendant les deux ans à venir. Un bisoin des bois (Bison bison athabascae) au parc national Wood Buffalo au Canada. Le Bison des bois est le plus gros mammifères terrestre d'Amérique du Nord. Ansgar Marche CC BY-SA 2.5 Le bison des bois, à ne pas confondre avec le bison des plaines, a vécu pendant des milliers d'années sur des territoires s'étalant sur l'Alaska et l'ouest du Canada. Mais, victime de la surchasse, cette sous-espèce était considérée comme ayant disparu d'Amérique du Nord au milieu du 20ème siècle, jusqu'à ce qu'on en découvre quelques spécimens dans une zone reculée en Alberta (Canada), en 1957. Sa population avait depuis augmenté au Canada, sans toutefois regagner l'Alaska, explique Newsweek. Francetv info 6/4/2015
  4. Washington - Des scientifiques américains ont produit de l'hydrogène par un procédé expérimental qui pourrait permettre de fortement diminuer le temps et les coûts de production de ce carburant potentiellement prometteur pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, a-t-on appris lundi. Cette avancée, publiée dans les Comptes rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS), pourrait contribuer à accélérer l'arrivée à grande échelle de véhicules fonctionnant à l'hydrogène, plus économiques et ne produisant pas de dioxyde de carbone (CO2), selon des experts. Actuellement, l'un des plus grands obstacles à la production à grande échelle d'hydrogène est son coût élevé, car produit à partir du gaz naturel. Sa distribution pour les utilisateurs de véhicules dotés de piles à combustible constitue un autre défi. Les chercheurs de l'Institut de Technologie de Virginie (Virginia Tech) ont élaboré un processus biologique qui utilise des enzymes permettant de produire de l'hydrogène rapidement avec de hauts rendements à partir du glucose et du xylose, des sucres que l'on trouve en abondance dans les tiges, les épis et les cosses de maïs. Pour obtenir ces sucres, les auteurs utilisent un cocktail d'enzymes commerciaux. Grâce à un modèle informatique ils ont pu déterminer les enzymes --molécule permettant d'accélérer jusqu'à des millions de fois les réactions chimiques du métabolisme-- celles qui permettaient d'obtenir le plus d'hydrogène à partir de cette biomasse. Ce qui a permis de tripler le taux de production d'hydrogène comparativement aux taux obtenus en utilisant des concentrations standard, selon les chercheurs. Cela signifie que nous avons fait la démonstration de l'étape la plus importante vers une économie fondée sur l'hydrogène à savoir produire et distribuer de l'hydrogène verte pas chère provenant de la biomasse locale, estime Percival Zhang, professeur au département ingénierie des systèmes biologiques de Virginia Tech. L'équipe de chercheurs a indiqué avoir déjà reçu un montant significatif de fonds pour financer la production à échelle industrielle. Bien qu'il soit difficile à ce stade de prédire le coût de production à grande échelle, cette nouvelle technique représente une approche révolutionnaire qui offre de nombreux avantages, explique Lonnie Ingram, directeur du centre des carburants renouvelables à l'Université de Floride, qui n'a pas participé à ces travaux. A la différence des autres méthodes de production qui dépendent du haut degré de transformation des sucres, les chercheurs de Virginia Tech utilisent les déchets de la biomasse. Cela réduit les coûts de production et permet d'utiliser une source qui est largement disponible à proximité de l'unité de production. Ce projet a été financé en partie par Shell dans le cadre de l'initiative GameChanger (changer la donne) et la Fondation Nationale américaine des Sciences. Romandie 6/4/2015
  5. Los Angeles - Des militants de Greenpeace sont grimpés sur une plateforme pétrolière du géant des hydrocarbures Shell qui se déplaçait vers l'Arctique, a indiqué l'ONG écologiste lundi pour alerter sur les dangers de l'exploitation pétrolière. Six activistes de l'association de défense de l'environnement ont prévu de camper sur la plateforme de 38.000 tonnes, la Polar Pioneer, sur laquelle ils ont embarqué à 1.200 km au nord-ouest de Hawaï en utilisant des bateaux gonflables depuis un navire de Greenpease, l'Esperanza. GreenpeaceVideo 6/4/2015 Les six militants, originaires des Etats-Unis, d'Allemagne, de Nouvelle-Zélande, Australie, Suède et Autriche, ont des provisions pour plusieurs jours et peuvent communiquer avec le monde extérieur, a précisé Greenpeace dans un communiqué. On a réussi! Nous sommes sur la plateforme de Shell. Et nous ne sommes pas seuls. Tout le monde peut aider à transformer ça en une plateforme en faveur du pouvoir pour le peuple, a tweeté l'une des six, Aliyah Field, avec le mot-dièse le peuple contre Shell. Johno Smith, un néo-zélandais, a ajouté: nous sommes ici pour souligner que dans moins de 100 jours Shell sera dans (l'océan) Arctique pour y forer du pétrole. Cet environnement immaculé a besoin d'être protégé pour les générations futures et pour tous les êtres vivants qui vont y vivre. Au lieu de cela, Shell (prévoit) de tirer profit de la fonte glacière pour accroître ce désastre causé par l'homme, ajoute-t-il. (Le ministère de l'Intérieur des États-Unis a approuvé le forage de Shell en mer des Tchouktches en Alaska Arctique). Une porte-parole de Shell, Kelly Op de Weegh, a confirmé à l'AFP que des manifestants de Greenpeace ont embarqué illégalement sur le Polar Pioneer, qui est sous contrat avec Shell, mettant en danger non seulement la sûreté de l'équipage à bord mais les manifestants eux-mêmes. Shell a rencontré les organisations et individus qui s'opposent à l'exploration pétrolière au large de l'Alaska. Nous respectons leur point de vue et valorisons le dialogue. Nous n'allons toutefois pas tolérer l'emploi de tactiques illégales utilisées par Greenpeace ou permettre à ces tactiques de nous distraire des préparatifs en cours pour mener à bien un programme d'exploration sûr et responsable, a-t-elle ajouté. A noter également, que le Polar Pioneer est accompagné par un autre navire, le Noble Discoverer, qui est l'un des plus anciens navires de forage dans le monde. En Décembre 2014, Noble Drilling, un des plus grands sous-traitants et propriétaire du Noble Discoverer, a plaidé coupable de huit "crimes" en relation avec Shell qui avait échoué dans ses tentatives de forage dans l'océan Arctique en 2012. Les deux navires de forage traversent actuellement le Pacifique et devraient arriver à Seattle vers le milieu mi-avril avant de partir pour la mer des Tchouktches. Shell a l'intention d'utiliser le port de Seattle comme base pour sa flotte de l'Arctique, en dépit de l'opposition croissante de divers groupes dont certains sont justement basés à Seattle. NB : Les militants espèrent également oiuvoir déployer une banderole portant les noms de millions de personnes du monde entier qui s'opposent au forage du pétrole de l'Arctique. ----->L'entreprise Shell m'apparaît présomptueuse d'affirmer que son programme et sûr et responsable ! - Sûr : la plateforme est dans un environ à la merci des éléments et pourrait se trouver en mauvaise posture comme cela s'est produit dans le passé avec les aléas impondérables et par définition imprévisibles liés entre autres à la météorologie ou à un autre phénomène naturel. - Responsable : sûrement pas ! Si l'entreprise voulait se montrer responsable, elle ne s'aventurerait pas à forer en Arctique et laisserait le potentiel d'énergie fossile là où il est pour participer à l'effort que le monde doit fournir pour lutter contre le réchauffement climatique et assurer un avenir meilleur aux générations futures ! Donc non, à mes yeux, et certainement à ceux de beaucoup d'autres, il n'y a rien de responsable de sa part !!! Romandie 6/4/2015
  6. Lors de son séjour sur l'île de Kyūshū, au Japon, un vidéaste allemand a eu l’occasion d’observer et d’immortaliser un remarquable orage volcanique juste au-dessus du cratère du Sakurajima. Qu’y a-t-il de plus beau et de plus impressionnant qu’un cratère en éruption? Le vidéaste allemand Marc Szeglat, vous répondra surement "un orage volcanique". Ce réalisateur est en effet parvenu à immortaliser le phénomène auprès du volcan japonais Sakurajima, un cratère en activité situé au sud de l'île de Kyūshū. Une expérience qu’il ne va pas oublier de sitôt. Barcroft TV 16/3/2015 L'homme a passé 5 jours dans la région, entre le 2 et le 7 mars 2015. Au cours de son séjour, il a récolté toute une série d’images de l’éruption qu’il a compilée dans la vidéo ci-dessus. A travers la séquence, il est possible d’admirer les impressionnantes coulées de lave et le panache de cendres s’échappant du cratère. A ce tableau envoutant s’ajoute la survenue d’éclairs par intermittence. Cette manifestation est appelée "orage volcanique" par les scientifiques. Elle apparaît au-dessus du panache lorsque les particules de poussières expulsées du cratère se retrouvent chargées en électricité. Ce phénomène est bien connu des vulcanologues. Selon eux, ce sont les frottements de ces particules qui les amènent à accumuler des charges statiques positives et négatives. Lorsque la tension devient trop forte, l’électricité statique est libérée sous la forme d’éclairs, comme dans cette vidéo. Néanmoins, la foudre volcanique est un phénomène très rare et difficile à observer. "Elle n’apparaît pas dans un nuage de cendres normal, mais dans des nuées ardentes, qui sont des mélanges de fragments de roches et de gaz chauds", explique Marc Szeglat. C'est pourquoi le phénomène est surtout observé dans de grosses éruptions volcaniques. "Les nuées ardentes représentent l'un des risques les plus dangereux sur les volcans et j’ai eu un peu peur lorsqu’une d’entre elles est passée devant moi, mais au final toute l'expérience a été une grande aventure", poursuit le vidéaste. Le Sakurajima est un des volcans les plus actifs du Japon. Son activité peut être définie comme quasi constante depuis 1955. A l’heure actuelle, environ 200 grandes explosions et quelques nuées ardentes sont enregistrées chaque année. Mais en 2009, le volcan est allé jusqu'à connaitre 500 explosions. Ces manifestation représentent un danger de taille pour les populations vivant à proximité et notamment pour les 600.000 habitants de Kagoshima, la ville voisine. La dernière éruption meurtrière du volcan haut de 1.110 mètres remonte à janvier 1914 mais des séismes survenus avant avaient permis de faire évacuer une grande partie de l'île. Maxisciences 17/3/2015
  7. Ce plongeur s'est offert une excursion en compagnie de crocodiles de mer au large de la Grande barrière de corail en Australie. Il en a ramené une vidéo assez exceptionnelle. Le crocodile de mer, vous connaissez ? Cette espèce qui se trouve principalement en Asie du Sud-Est et en Océanie tolère aussi bien l'eau salée que l'eau douce. Dans les profondeurs de l'Australie, les spécimens sont nombreux et s'ébattent tranquillement à proximité de la Grande barrière de corail. Cette dernière vidéo a été filmée pour partie au Mexique. (fun clip 29/3/2015). Personnellement, je trouve ces gens inconscients, pour ne pas dire plus ! Parce qu'à chaque fois qu'il y a un accident c'est le crocodile qui en fait les frais : il est tué par les autorités. Maxisciences 3/4/2015
  8. Depuis leur découverte en 2003, les cercles de pierres situés dans le désert de Gobi en Chine sont au centre de toutes les suppositions. Récemment, les spécialistes ont avancé une nouvelle théorie pour expliquer la présence de ces mystérieux et gigantesques cercles. Des cercles de pierres dans le désert de Gobi, un kilomètre au nord de Flaming Mountains, dans le Xinjiang Uygur région autonome du nord-ouest de la Chine. Environ 200 cercles de pierres de différentes tailles et de styles ont été trouvés dans une zone de 20.000 mètres carrés. Les experts spéculent que les cercles étaient les sites sacrificiels. [Photo / CCTV Weibo] Près de douze ans après la découverte, les archéologues auraient-ils parvenu à percer le secret des mystérieux cercles chinois ? C'est en 2003 sur un site localisé dans la région du Xinjiang près de la ville de Turpan que les spécialistes les ont étudiés pour la première fois. Il s'agit de quelque 200 formations rocheuses recouvrant au total 20.000 mètres carrés. Chacun d'elles est composée de dizaines de pierres disposées selon des formes variables. La plupart sont rectangulaires ou carrées mais l'une d'entre elles est de forme circulaire. Mais à quoi pouvaient bien servir ces formations ? C'est la question à laquelle tentent de répondre les archéologues et ils ont aujourd'hui une nouvelle piste. D'après les analyses menées, les pierres ayant servi à construire le site en question ne proviendraient pas de la région, ce qui confirme la thèse qu'elles ont été amenées là dans un but bien précis. Bien que leur âge exact ne soit pas connu, le Dr. Volker Heyd, archéologue à l'Université de Bristol, estime que les formations pourraient avoir au moins 4.500 ans. Des cercles de pierres dans le désert de Gobi, un kilomètre au nord de Flaming Montagnes, dans la Chine du Nord-Ouest de la région autonome ouïgoure du Xinjiang. [Photo / CCTV Weibo] En revanche, leur forme pourrait donner un indice précieux. En effet, l'une des formations est composée de cinq cercles concentriques, dont le plus large mesure huit mètres de diamètre. Les archéologues pensent ainsi que cette disposition visait peut-être à représenter le soleil et que les formations rocheuses étaient en fait des sites de sacrifices. Lyu Enguo, auteur de trois études sur ces mystérieux cercles, a affirmé à CCTV : "en Asie Centrale, ces cercles sont généralement des sites dédiés à des rites sacrificiels. Nous savons que le Soleil est rond et les choses autour ne le sont pas, elles sont rectangulaires ou carrées. Celui-ci est plus grand. Nous pourrions imaginer que ce site servait à idolâtrer le dieu du Soleil". Des formations similaires avaient déjà été découvertes dans une autre montagne au nord de la Mongolie. Les archéologues avaient alors avancé l'hypothèse selon laquelle ces dernières servaient de repère pour localiser la tombe de Gengis Khan, dont l'emplacement est toujours inconnu à ce jour. Suite à la découverte des cercles du désert de Gobi en 2003, de nombreuses personnes avaient ainsi émis l'hypothèse qu'il s'agissait peut-être d'un cimetière. Elles s'étaient alors précipitées pour creuser des trous sous les sites en question et tenter de mettre à jour d'hypothétiques tombes. Suite à cela, les autorités avaient dû placer la zone sous protection. Toutefois, selon l'archéologue Lyu Enguo, l'hypothèse du cimetière ne serait pas transposable au site de Turpan. En effet, le sol sur lequel reposent les pierres formant ces cercles est intact. Or, le simple fait de creuser des tombes aurait forcément amené les tribus concernées à remuer le sol et à laisser des traces visibles par les experts. La théorie des sites sacrificiels paraitraît donc plus probable. "Certaines de ces constructions ont pu servir de point de repère pour des tombes", a indiqué le Dr Heyd mais ce n'est pas toujours le cas. "D'autres, si ce n'est la majorité, pourraient représenter des lieux saints dans le paysage ou des endroits auxquels on attribue des propriétés spéciales, ou bien encore des lieux de rituels ou de rencontre", a t-il poursuivi pour le Daily Mail. Si plusieurs éléments semblent déjà concorder, l'hypothèse est également accréditée par l'emplacement des cercles. Ces derniers se trouvent en effet dans les hauteurs des Montagnes Enflammées, un critère nécessaire pour être considéré, selon les experts, comme un lieu de culte. Néanmoins, les chercheurs entendent poursuivre leur étude pour tenter de confirmer leur théorie et percer pour de bon les secrets cachés sous les pierres. Maxisciences 31/3/2015
  9. Ayant analysé les sédiments du lac Igaliku, au sud-ouest du Groenland, des chercheurs ont pu mettre en évidence l’existence de deux périodes d’élevage intensif d’herbivores dans cette région : la civilisation Viking au Moyen-Âge et à partir des années 1920, lorsque les danois ont mis en place un élevage majoritairement constitué d’ovins. Anticiper les conséquences des activités humaines actuelles sur la qualité des sols nécessite parfois de se tourner vers les périodes du passé au cours desquelles des phénomènes semblables se sont déjà produits. Les archives naturelles, par exemple les sédiments accumulés au cours du temps au fond des lacs, permettent d’obtenir des informations sur ces périodes anciennes, à condition d’en décrypter le contenu (pollens, spores, minéraux, molécules, etc.). Vestige de la cathédrale viking du village d’Igaliku. Chrono-environnement, Typhaine Guillemot Le sud du Groenland a une histoire singulière qui en fait une zone d’étude idéale pour estimer les conséquences des activités agropastorales anciennes. Cette région est en effet restée vierge de toutes ces pratiques jusqu’à l’an mil, puis elle a été le théâtre de deux périodes majeures d’anthropisation : la période Viking (de 986 jusqu’au milieu du XVème siècle) puis la période contemporaine (à partir des années 1920). Désireux d’étudier l’évolution au cours du temps des activités agropastorales autour du lac Igaliku situé au sud du Groenland, des chercheurs du laboratoire Chrono-environnement (Université de Franche-Comté, CNRS) et de l’Institut des sciences de la Terre d’Orléans (Isto, Université d’Orléans, CNRS, BRGM) ont analysé les teneurs en acides biliaires le long d’une carotte sédimentaire couvrant les deux derniers millénaires. Les acides biliaires sont des molécules produites dans les intestins de l’homme, mais également d’animaux. Parmi eux, l’acide déoxycholique, produit majoritairement dans les intestins d’herbivores, se trouve en grande quantité dans leurs déjections. De même, les spores de champignons coprophiles colonisent majoritairement les déjections des herbivores. Pour la première fois au monde, les scientifiques ont comparé ces deux marqueurs. Vue du lac d’Igaliku et de ses aménagements agricoles actuels. Chrono-environnement, Vincent Bichet Dans les sédiments d’Igaliku, seul l’acide déoxycholique a été détecté par les chercheurs. Par ailleurs, la comparaison des évolutions au cours du temps des concentrations en acide déoxycholique et en spores de champignons coprophiles a montré une bonne corrélation. Il semblerait donc que les animaux susceptibles d’avoir été présents autour du lac Igaliku soient essentiellement des herbivores. Avant l’arrivée des Vikings, les concentrations en acide déoxycholique et en spores de champignons coprophiles dans les sédiments sont stables et relativement faibles, témoignant de la présence d’herbivores sauvages. Ces concentrations augmentent ensuite fortement, traduisant l’introduction puis l’élevage de bétail par les Vikings. Elles diminuent ensuite progressivement de façon synchrone à l’entrée dans la période froide du Petit Âge glaciaire et à l’abandon du Groenland par les Vikings. Les concentrations finissent par se stabiliser à des valeurs deux fois plus basses que celles observées avant la colonisation Viking, ce qui pourrait traduire une réduction de la population d’herbivores sauvages dont l’origine peut être multiple : la péjoration climatique du Petit Âge glaciaire, la chasse ou encore une altération locale de l’écosystème. Ce n’est que cinq siècles plus tard que les concentrations en acide déoxycholique et en spores de champignons coprophiles augmentent à nouveau, ce qui correspond à la mise en place d’un élevage d’ovins autour du lac d’Igaliku, toujours présent actuellement. Ce travail publié dans la revue en ligne Organic Geochemistry a été réalisé dans le cadre du projet Green Greenland soutenu par l’Agence nationale de la recherche (Changements environnementaux, planétaires et sociétés) et au sein duquel des paléoclimatologues, des sédimentologues, des paléoécologues, des archéologues et des géochimistes organiciens étudient la réponse globale des écosystèmes sud-groenlandais aux activités agropastorales passées et actuelles. Futura Sciences 6/4/2014
  10. Tout d'abord, il convient de rectifier le terme d'hibernation par hivernation pour l'ours. Explications. L’hibernation est un état d’hypothermie régulée, durant plusieurs jours ou semaines qui permet aux animaux de conserver leur énergie pendant l’hiver. Durant l’hibernation les animaux ralentissent leur métabolisme jusqu’à des niveaux très bas, abaissant graduellement la température de leurs corps et leur taux respiratoire, et puisent dans les réserves de graisse du corps qui ont été stockées pendant les mois actifs. Les animaux considérés comme hibernants sont : les marmottes, les loirs, les lérots, les spermophiles, les hérissons, le tenrec, le setifer, l’engoulevent de Nuttall, les grenouilles, les lézards, les tortues, les moufettes, ainsi que certains hamsters, souris, poissons, chauve-souris, les tortues. Les ours sont des semi-hibernants, on parle alors d'hivernation. (Photo Loir commun (Glis glis) surpris en état d'hibernation. Krzysztof Dreszer GFDL) Comment ces animaux se préparent-ils ? Plusieurs mois avant la période d’hibernation, les hibernants stockent et consomment énormément de nourriture pour la transformer en "réserve" essentiellement sous forme lipidique stockée sous la peau. A quelque chose près, il en est de même pour les hivernants. Les hibernants aménagent ensuite leur terrier que l’on nomme une hibernaculum. L’hibernaculum est choisi pour éviter des variations thermiques importantes. Les animaux se mettent dans une position qui garde le maximum de chaleur, généralement en boule. Pour une même espèce, l’entrée en hibernation est plus précoce quand la population est plus nordique ou plus haute en altitude. La température corporelle de l’animal chute alors de façon spectaculaire jusqu’à ce que la température interne s’approche de 1 °C ou 2 °C. La thermorégulation ne s’arrête pas et la thermogenèse se remet en route pour maintenir la température intérieure de l’animal à une température acceptable. L’hibernation n’est pas un état passif. Les ours bruns sortent plus tôt de leur hivernation Crédit ARMEND NIMANI / AFP Cela dit, les ours sont des semi-hibernants. Ils hivernent. Ils ne sombrent pas dans une véritable léthargie comme c'est le cas pour les hibernants. Il en est de même pour les blaireaux, les ratons laveurs et les opossums. L'hivernation, contrairement à l'hibernation, n’entraîne pas une interruption de toutes les activités physiologiques. La température de leur corps descend relativement bas, mais ils peuvent se réveiller facilement, d'ailleurs les périodes de sommeils sont entrecoupées de périodes d'éveils. Les organes vitaux restent à une température normale pour réagir en cas de danger et l’ourse donne naissance aux petits pendant l’hiver. Beaucoup d'ours des régions nordiques hivernent ; ils se réfugient dans des grottes, cavernes et tanières, qui sont occupées par la plupart des espèces au cours de l'hiver pour cette longue période de sommeil. La longueur de la période "d'hivernation" des ours dépend des conditions climatiques, pouvant aller de quelques semaines à plusieurs mois en fonction de la rigueur de l'hiver. L'ours en sort affamé puisqu'il ne s'alimente pas durant cette période, puisant l'énergie dans ses graisses. De ce fait, la sortie de l'hiver est un moment difficile pour ce mammifère. Heureusement pour lui, il est omnivore et s'alimente d'insectes, lichens et de baies encore enfouis sous la neige durant cette période. Mais comme le territoire des ours est menacé par l'exploitation forestière et le tourisme, ils sont contraints de se rapprocher de plus en plus des habitations pour trouver de la nourriture (on pourrait toutefois dire que ce sont les habitations qui se rapprochent de plus en plus de l'habitat des ours !). La présence d'un ours proche d'habitations peut se révéler dangereuse, notamment si l'animal se sent menacé ou si c'est une femelle accompagnée de son(ses) petit(s). C'est la raison pour laquelle les autorités ont mis en garde les habitants. Même si l'ours brun n'est pas classé en temps qu'espèce menacée, le nombre d'individus est fortement en déclin, y compris sur les îles Sakhalines et Kouriles qui comporte chacune une population d'ours. Sciences et avenir 6/4/2015 -
  11. Petite par la taille, mais grande par ses exploits. La paruline rayée (Setophaga striata), un petit passereau de 12 grammes à peine, migre chaque année d’Amérique du Nord à l’Amérique du Sud pour y passer l’hiver. Un voyage de 2.270 à 2.770 kilomètres non stop (sur une moyenne de 62h à trois jours) ! Des scientifiques de l’université du Massachusetts (Etats-Unis) en ont apporté la preuve dans une [url=étude publiée par le Boston Globe le 1er avril]étude publiée par le Boston Globe le 1er avril[/url], elle-même parue sur le site Biology Letters, et reprise par Les Echos. La paruline rayée (blackpoll warbler en anglais) est capable de parcourir jusqu'à 2.700 km sans s'arrêter. - photographiée ici dans la réserve naturelle des Marais-du-Nord , Québec, Canada. Cephas CC BY-SA 3.0 Grâce à des géolocalisateurs miniatures, installés sur quelques oiseaux (37), les chercheurs ont pu retracer la trajectoire de la paruline avec précision, des forêts de la Nouvelle-Angleterre et de l’est du Canada jusqu’au nord de l’Amérique du sud où le passereau vient profiter de la douceur des hivers dans une zone allant de la Guyane à la Colombie. Ce faisant, ils doivent traverser une longue distance au-dessus des océans... Sur les cinq oiseaux qui ont été récupérés (sur les lieux de leur capture initiale), au retour de leur migration, la lecture des enregistrements a montré que 4 des oiseaux de l'Ouest Nouvelle-Écosse, se sont envolés pour Long Island, et de là, ont fait un long vol jusqu'à Hispaniola ou Puerto Rico. Un autre oiseau est passé de Cape Hatteras, Caroline du Nord, aux îles Turks et Caicos d'une traite. Ensuite, ils ont continué vers la Colombie et le Venezuela. La durée de leur vol non-stop variait de 1,410 à 1,721 miles, soit entre 2.270 et 2.770 km ! Le système de navigation des oiseaux est complexe. Il semble reposer en partie dans leur gènes, mais aussi la lune, les étoiles, le soleil et le champ magnétique terrestre. Les chercheurs ne savent toujours pas pourquoi et comment ils font, mais ils savent qu'ils le peuvent. Ici une paruline rayée avec son plumage d'automne. Donna Dewhurst - US Fish and Wildlife Service / domaine public Pour terminer, les chercheurs ont évalué qu'un poids moyen de 16,6 grammes, avant le début de la migration, permettrait à la paruline rayée de voler sur une distance de 2.400 miles (soit près de 3900 km) pour une durée de 81 heures ! Comment font-elles? Les parulines se gaveraient juste avant le voyage jusqu’à doubler leur poids. D’autres oiseaux sont capables de tenir d’aussi longues distances, mais ils ne sont pas aussi légers. 20 Minutes 6/4/2015 - Boston Globe - Wikipedia
  12. New Delhi - Le Premier ministre indien a suggéré de recourir aux traditions séculaires de l'Inde pour lutter contre la pollution, à l'occasion du lancement lundi d'un nouvel indice de la qualité de l'air à Delhi, capitale la plus polluée du monde. Un poêle utilisant des "galettes" issues de la biomasse (bois de chauffage et déchets -dont de la bouse séchée) comme combustible de cuisson. Des enquêtes montrent plus de 100 millions de foyers en Inde utilisent ces poêles (chullahs) 2 à 3 fois par jour. C'est une source importante de pollution de l'air en Inde. Il produit de la fumée et de nombreux polluants dans l'air intérieur à des concentrations cinq fois plus élevée que le charbon. Les combustibles propres et l'électricité ne sont pas disponibles dans les régions rurales et les petites villes de l'Inde en raison de leur niveau de pauvreté et des infrastructures de production d'énergie limitées. தகவலுழவன் - CC BY-SA 3.0 / Wikipedia Des solutions "vertes" peuvent être trouvées dans nos traditions séculaires, a dit Narendra Modi. Pourquoi les municipalités ne décideraient-elles pas d'éteindre l'éclairage public lors des nuits de pleine lune?, a-t-il ajouté. Ce n'est qu'une petite chose, mais vous pouvez imaginer les économies d'énergie et les réductions d'émission si l'éclairage public était éteint dans toutes les rues pendant la pleine lune, a ajouté le Premier ministre, qui a également proposé de décréter les dimanche jour de la bicyclette. Le Premier ministre a tenu ces propos lors de la présentation d'un nouvel indice de qualité de l'air qui couvrira 10 villes - Delhi, Agra, Kanpur, Lucknow, Varanasi, Faridabad, Ahmedabad, Chennai, Bangalore et Hyderabad. Le ministre de l'Environnement, Prakash Javadekar, n'a donné aucune indication sur la façon dont il entendait améliorer la qualité de l'air, se contentant d'annoncer une nouvelle réglementation pour les déchets des chantiers de construction. Les gaz d'échappement de millions de voitures, ajoutés aux poussières des chantiers de construction et aux rejets industriels, forment un cocktail nocif pour les poumons des habitants des grandes villes indiennes. Au moins 3.000 personnes meurent prématurément chaque année à New Delhi en raison d'une forte exposition à l'air pollué, selon une étude conjointe du Health Effects Institute, basé à Boston et de l'Energy Resources Institute, de New Delhi. Les experts sont restés sur leur faim après cette présentation. Contrôler la pollution n'apporte pas de solution à la pollution, a dit l'écologiste Vandana Shiva, soulignant que la campagne de Modi visant à encourager les compagnies étrangères à fabriquer leurs produits en Inde allait probablement exacerber le problème. Cela revient à donner un thermomètre à un grand malade au lieu de le soigner. Il faut agir politiquement et non se contenter de mesures symboliques. Greenpeace a salué ce nouvel indice mais a souhaité que le gouvernement s'attaque au problème avec plus de rigueur et de responsabilités. Delhi fait face à une urgence de santé publique et un indice de qualité de l'air doit être accompagné de plans réalisables, a dit Aishwarya Madineni, de Greenpeace, dans un communiqué. Selon un classement de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) l'an dernier sur 1.600 villes, Delhi affiche le plus haut degré de concentration de microparticules pm2,5, supérieur à celui de Pékin. Ces particules très fines pénètrent profondément dans les poumons et passent dans le sang, accroissant le risque de bronchites chroniques, de cancer du poumon et de maladie cardiaque. L'Inde a contesté les conclusions de l'OMS tout en reconnaissant que la qualité de l'air à Delhi était comparable à celle de Pékin, capitale notoirement polluée. Selon l'indice de qualité de l'air diffusé par l'ambassade américaine à New Delhi, l'indice des pm2,5 était lundi de 175, soit un air mauvais pour la santé. Il était nettement meilleur, à 53, à Pékin. Romandie 6/4/2015
  13. Lampes fluo-compactes, Led, Oled : dans le secteur de l’éclairage, l’innovation va galopante. Une équipe internationale de chercheurs propose aujourd’hui de s’intéresser à la prochaine génération des technologies d’éclairage : celle des cellules électrochimiques électroluminescentes (Lec). D’une efficacité redoutable (jusqu’à 300 lumens par watt en laboratoire contre un maximum de 70 lm/W pour les lampes fluo-compactes et pas plus de 20 lm/W pour les lampes à incandescence de nos grands-parents) et d’une durée de vie exceptionnelle (jusqu’à 100.000 heures alors que les lampes fluo-compactes durent au maximum 15.000 heures et les lampes à incandescence pas plus de 1.000 heures), les Led apparaissent aujourd’hui comme des sources d’éclairage idéales. Selon l’Ademe, elles devraient s’imposer dans nos foyers dans moins de 5 ans. Les Led, qui ont elles-mêmes succédé aux ampoules à incandescence et aux lampes fluo-compactes, seront-elles bientôt remplacées par des cellules électrochimiques électroluminescentes (Lec) ? Akimbomidget, CC, by-sa 2.5 Pourtant, les Led présentent également quelques défauts. Leur processus de fabrication, par exemple, est relativement énergivore. Car les Led sont des systèmes multicouches complexes dont les méthodes de production nécessitent un vide poussé et de hautes températures. Elles doivent également être protégées de toute exposition à l’air et à l’eau. De ce point de vue, les cellules électrochimiques électroluminescentes (Lec) sont des dispositifs beaucoup plus simples. Elles ne comportent qu’une seule couche de matériau actif qui peut être travaillé en solution dans des conditions ambiantes et leurs électrodes peuvent être réalisées à base de matériaux simples comme l’aluminium. L’iridium, qui est ici au centre du dispositif Lec, est enveloppé d’une couche organique protectrice. La structure chimique précise de la couche organique permet de sélectionner la couleur de la lumière émise. Université de Bâle Si, malgré cela, les Lec n’ont pas jusqu’alors attiré l’attention sur elles, c’est que leur durée de vie reste relativement courte. Un défaut que des chercheurs des universités de Bâle et de Valence pourraient bien être sur le point de surmonter. Dans un article publié récemment dans le journal Chemical Science, ils annoncent avoir conçu des Lec à base de composés moléculaires stabilisés par des anneaux aromatiques dont la durée de vie sous forme de film mince est supérieure à 2.500 heures. « Ce n’est qu’un premier pas. Nous pouvons faire beaucoup mieux », assure Edwin Constable, professeur à l’université de Bâle. Les métaux de transition, qui peuvent former des ions d’une grande variété, sont des matériaux de choix pour la constitution de la couche active de Lec. Après application d’une polarisation, les charges présentes dans la couche active se déplacent vers les électrodes. Elles s’accumulent aux interfaces et provoquent ainsi une importante baisse de potentiel et la formation de zones fortement dopées. L’émission de lumière a lieu dans la zone intrinsèque située entre les zones dopées. Le ruthénium, un métal de transition de deuxième série est le premier des métaux de transition à avoir été utilisé pour la fabrication de Lec. Celles-ci n’étaient susceptibles d’émettre que dans le rouge ou l'orange. Elles étaient surtout très instables dans des conditions normales d’utilisation. Opter pour un métal de transition de troisième série comme l’iridium a permis aux chercheurs des universités de Bâle et de Valence d’améliorer la stabilité du système et de choisir la couleur d’émission lumineuse grâce à la formation de structures originales. Et l'équipe envisage déjà de remplacer l’iridium par des métaux d’usage courant et beaucoup plus abondants comme le cuivre. Pour assurer une durée de vie élargie à leurs Lec, les chercheurs des universités de Bâle et de Valence ont donc mis au point des complexes métalliques enrichis d’anneaux aromatiques. Ceux-ci s’organisent entre eux pour former une coque protectrice, un peu comme une fleur dont les pétales se referment sur son cœur pendant la nuit. Une structure qui rend le complexe particulièrement stable et qui permet également de choisir la couleur de la lumière émise selon les composants moléculaires sélectionnés. De quoi faire un pas de plus vers la conception de systèmes émetteurs de lumière blanche. Futura Sciences 14/3/2015
  14. C'est la sécheresse en Californie. Et elle est tellement virulente que le gouvernement de l'Etat a décidé des mesures de rationnement d'urgence pour réduire la consommation d'eau. Une préfiguration de ce qui nous attend tous avec le réchauffement climatique ? Plutôt, une illustration des conséquences de choix anti-économiques. Parce que l'eau est indispensable à la vie, l'accès à l'eau est souvent considéré comme quelque chose qui ne devrait pas être une marchandise, mais un droit qui échappe aux règles du marché. La privatisation de la distribution d'eau a fait l'objet de nombreuses critiques. En Irlande, la fin de la gratuité de l'eau a mis récemment la population dans la rue. L'idée de droit à l'eau est défendable, mais jusqu'à un certain point. Peu de gens considèrent que remplir sa piscine, ou arroser son gazon en plein soleil, est un droit inaliénable de l'homme. Et l'eau n'est pas gratuite : sa fourniture et son traitement ont un coût non négligeable. Nous ne vivons pas dans un éden rural dans lequel l'eau pure coule librement dans les rivières, mais dans des villes, entourées d'exploitations agricoles, pour lesquelles la fourniture d'eau ne va pas de soi. La réalité a évolué, pas nos représentations. Et en Californie, les représentations - ainsi qu'un lobbying efficace - conduisent à un système absurde. Les habitants de San Diego paient 5 dollars pour mille gallons d'eau (soit près de 3,80m3) - trois fois moins que les habitants de Nice, sur la Côte d'Azur, dans des conditions climatiques similaires. Avec ce bas prix, des réglementations locales imposent souvent aux résidents d'un quartier d'entretenir une pelouse bien arrosée devant chez eux pour des raisons esthétiques. Les rues sont plantées de palmiers particulièrement voraces en eau. Les habitants de San Diego consomment 600 litres d'eau par jour et par personne ; les habitants de Sydney, en Australie, moitié moins, sans pour autant dépérir. Mais ce n'est rien à côté de l'agriculture californienne, qui consomme 80% de l'eau en Californie pour un prix très exactement égal à zéro. Et cette consommation est sous-estimée, car on ne compte pas les prélèvements directs de l'agriculture dans les nappes phréatiques. Les systèmes d'irrigation utilisés par le secteur agricole sont extrêmement inefficaces, conduisant à des pertes considérables par évaporation. Résultat, la simple production d'amandes californienne consomme trois fois plus d'eau que toute l'agglomération de Los Angeles ; la production de pistaches consomme trois fois plus que l'agglomération de San Francisco. En somme, la Californie consomme des milliers de dollars d'eau pour faire pousser des centaines de dollars d'amandes. Et les solutions adoptées pour faire face à la pénurie sont tout aussi inefficaces. Un rationnement concentré sur 20% de la consommation (les usages des particuliers) qui laisse les usages agricoles inchangés, n'obligeant les agriculteurs qu'à déclarer leur consommation d'eau. L'idée de jouer sur les prix, de faire payer les usages, est taboue. Par contre, la course à l'échalote des solutions inefficaces, mais qui ne font de peine à personne, bat son plein. Les élus républicains veulent construire des barrages ; la ville de San Diego lance la construction d'une usine de dessalement, pour un milliard de dollars ; on propose des crédits d'impôts pour inciter les gens à renouveler leur électroménager en matériel plus économique. On suggère de cesser d'arroser les bas-côtés des routes (ce qui suggère qu'ils l'étaient...) et de planter devant les maisons des cactus plutôt que du gazon. En somme, on préconise des mesures symboliques, destinées à permettre à chacun de se déculpabiliser; et on compte sur la technologie pour préserver le droit inaliénable de chacun de gaspiller l'eau à sa convenance. L'argument du changement climatique joue ce rôle à plein. Celui-ci présente en effet beaucoup d'avantages. C'est un phénomène aux causes abstraites, auquel chacun ne contribue que marginalement ; il est donc facile de se dire à bon compte que la sécheresse, c'est la faute au changement climatique, donc, avant tout, la faute des autres. Indépendamment du climat, des changements de bon sens, évidents, permettraient de résoudre la pénurie d'eau. En Californie, il suffirait de réduire un peu les usages agricoles les plus gaspilleurs d'eau pour faire disparaître la pénurie, pour cela : - de modifier un système institutionnel et le droit de propriété de fait des agriculteurs sur l'eau, - d'amener les prix à un niveau compatible avec la situation pour obtenir des améliorations concrètes. On aurait tort de croire que ces travers sont réservés aux Américains : nos réactions aux sécheresses ne valent guère mieux lorsqu'elles surviennent. On gémit contre le réchauffement climatique, on propose comme solution de déposer une bouteille pleine dans les cuvettes de WC pour réduire leur consommation ; on s'agite en rituels dont l'objectif est, surtout, que rien ne change. Sur ce sujet, comme sur d'autres, nos fautes ne sont pas à rechercher dans la fatalité et la nature qui se venge: nos limites sont sociales. ----->Ce raisonnement tient la route, mais la sécheresse actuelle est bel et bien due au changement climatique : moins de précipiptations, pratiquement pas de neige cet hiver, perspectives hydriques en berne. Mais c'est vrai que l'usage fait de l'eau, notamment par l'agriculture, aggrave la situation. Par ailleurs, cela fait déjà un moment qu'il est interdit d'arroser les pelouses dans certaines villes. Nombre d'habitants de la région, et zones voisines, a remplacé le gazon par de la pelouse artificielle voire même peinturluré le sol en vert pour conserver l'illusion et même certains arbres, trop gourmands en eau, ont été sacrifiés... même dans des quartiers huppés... Francetv info 2/4/2015
  15. Des anti-OGM en guerre contre la mutagénèse. Une parcelle d'essais de colza obtenu par mutagénèse a été détruite, dimanche 5 avril, à La Pouëze, entre Angers et Segré, dans le Maine-et-Loire. La parcelle, d'une superficie d'environ un hectare, "a été piétinée", a précisé la gendarmerie. Prévenus par les faucheurs, les gendarmes qui se sont rendus sur les lieux étaient attendus par une soixantaine de personnes dont ils ont contrôlé les identités sans procéder à interpellation. Les essais sur cette parcelle étaient effectués par le Groupe d'Etude et de contrôle des Variétés et des Semences (GEVES). Ce groupement d'intérêt public constitué par l'INRA, le Ministère de l'Agriculture et le GNIS (Groupement national interprofessionnel des semences et des plants) est chargé de tester les nouvelles variétés végétales et de les inscrire au catalogue des espèces et variétés autorisées à la vente et à la culture. Cette action avait pour objectif de "dénoncer l'absence de transparence concernant ces cultures ou ces essais de variétés rendues tolérantes à un herbicide (VrTH)" et de faire "reconnaître que les variétés obtenues par mutagénèse sont bien des OGM" pour les soumettre aux mêmes obligations, ont expliqué les faucheurs volontaires dans un communiqué. Francetv info 5/4/2015
  16. Il a survécu pendant cinq ans emmuré, à l'intérieur d'une station de métro du Caire (Egypte). Un chat, nommé Biso, s'est faufilé par un trou dans le mur en 2010. Il a réussi à sortir grâce à l'intervention de la police et des employés de la station de métro, alertés par une activiste des droits des animaux, rapporte 20 Minutes, dimanche 5 avril. Le chat s'est sauvé après être sorti du trou. Depuis, il reste introuvable. (LONDON SCIENTIFIC FILMS / PHOTOLIBRARY RM / GETTY IMAGES) Biso s'était caché là pour échapper à un gros chat, raconte un homme âgé appelé Oncle Abdo, propriétaire d'une échoppe dans la station. C'est lui qui l'a baptisé. Chaque jour, il a donné de l'eau et de la nourriture au chat, comme on le voit sur cette vidéo. VetogateOfficial 12/3/2015 En mars, les réseaux sociaux se sont emparés du sort du chat. Une campagne a été lancée pour le libérer. "Quand ils ont enlevé le mur, une odeur infâme a émergé de l'ouverture, qui faisait 15cm sur 4m. Il y avait des vers noirs sur quatre mètres le long du mur par où Oncle Abdo nourrissait Biso", témoigne l'activiste des droits des animaux, Mounira Shehata. Le Cairo Post (en anglais) a mis en ligne des photos sur son site internet de cette opération, qui a duré cinq heures. Le chat s'est sauvé après être sorti du trou. Depuis, il reste introuvable. Francetv info 5/4/2015
  17. L’oursin fait partie des Échinodermes, il s’apparente à l’étoile de mer ou au concombre de mer. À l'état larvaire, il évolue sous forme microscopique au gré des courants. Christian Sardet, directeur de recherche au CNRS, nous offre, avec sa superbe collection Chroniques du Plancton, un voyage en vidéo aux côtés de ces animaux étonnants. Oursins-Naissance planctonique from Chroniques du plancton on Vimeo. L’oursin, avant d’avoir la forme caractéristique que l’on connaît, naît sous forme de plancton. À l'état de larve pluteus, il est une proie facile. De nombreux poissons et crustacés s’en régalent. Il faut donc en générer énormément afin d’assurer la pérennité de l’espèce. C’est pourquoi, les oursins adultes produisent et relâchent dans l’océan des millions d’œufs et des milliards de spermatozoïdes durant les nuits de pleine lune, ou avant une tempête. Un jour après sa naissance, l’œuf fécondé se métamorphose en blastula, une boule de cellules recouverte de cils, puis en gastrula. Il commencera alors à se nourrir. Après quelques semaines à la merci des courants, la larve donnera naissance à un jeune oursin qui pourra investir les fonds marins. Futura Sciences 2/4/2015
  18. Baignant autrefois dans les eaux du sud-ouest des États-Unis, un poisson, Cyprinodon de macularius, présent dans le sous-sol de la vallée de la Mort, s'est adapté de façon surprenante après la modification radicale de son environnement aquatique. L'adaptation de son métabolisme aux nouvelles conditions est un exemple étonnant de plasticité physiologique. Pour survivre dans la vallée de la Mort, en Californie, un petit poisson n'a, semble-t-il, pas d'autre alternative que d'arrêter d'alimenter son organisme en oxygène, parfois cinq heures durant. Pour les chercheurs qui publient dans The American Physiological Society un communiqué sur leurs travaux, il doit être préjudiciable pour Cyprinodon macularius, dit « poisson mordeur du désert » (« desert pupfish » en anglais), d'utiliser le gaz dans son milieu, à savoir des sources d'eau chaude pouvant atteindre 35 °C. Généralement plus grands que les femelles, les poissons mâles Cyprinodon macularius sont d'un bleu vif tandis que les femelles et les juvéniles sont argentés ou beiges. Andrew Brocher, Wikimedia Commons, CC by-sa 3.0 Auparavant, il y a 10.000 ans environ, C. macularius, était plutôt habitué à vivre au frais, dans une vallée de la Mort largement recouverte par un lac de plus de 100 mètres de profondeur. Mais depuis que, à l'échelle des temps géologiques, les eaux se sont rapidement retirées, le poisson, pris au piège, « ne s'est pas bien adapté à ces sources d'eau chaude car il n'a pas eu beaucoup de temps pour évoluer », explique Frank van Breukelen, chercheur à l'université du Nevada, aux États-Unis, et co-responsable d'une étude sur le poisson. Quel mécanisme d'adaptation a vu le jour chez ce poisson d'environ 5 centimètres pour limiter sa consommation d'oxygène ? Selon les scientifiques, C. macularius alterne de façon aléatoire des périodes de respiration avec oxygène (aérobie) et sans oxygène (anaérobie). Une femelle et un mâle Cyprinodon macularius. Paul V. Loiselle CC BY-SA 3.0 Plus précisément, les choses se joueraient au niveau des mitochondries, ces organites contenus dans les cellules et « qui sont le site principal de l'utilisation de l'oxygène », indique Frank van Breukelen. « Nos données suggèrent que les poissons ferment leurs mitochondries afin d'éviter, en raison des températures élevées, la production de dérivés réactifs de l'oxygène », en l’occurrence des radicaux libres. En temps normal, les dérivés réactifs de l'oxygène (sous-produits du métabolisme de l'oxygène) jouent un rôle important dans la communication entre les cellules. Sous l'effet de la chaleur, ils peuvent augmenter en concentration et endommager les structures cellulaires, un phénomène appelé stress oxydant. Par rapport au mécanisme adaptatif mis en exergue en anaérobie, Frank van Breukelen rapporte : « Nous pensons que les poissons produisent de l'éthanol, ce qui favorise la fermeture des canaux mitochondriaux [...] et limite encore l'utilisation d'oxygène ». La modification métabolique dont est capable le « poisson mordeur du désert » est un exemple de plasticité physiologique, de tels ajustements permettant aux organismes de mieux fonctionner face à de drastiques changements environnementaux. Pour autant, en ce qui concerne C. macularius, les chercheurs sont surpris de constater que, durant les phases anaérobiques, le métabolisme du poisson est quinze fois plus coûteux en énergie. Les circonstances cellulaires doivent exiger d'y recourir, concluent-ils. Autrefois considérée comme un poisson commun, l'espèce C. macularius est de nos jours, et malgré cette étonnante capacité adaptative, jugée vulnérable par l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), après qu'elle ait disparu en grande partie de son aire de répartition naturelle historique. Futura Sciences 5/4/2015
  19. Le bilan des inondations et des glissements de terrain dans le nord aride du Chili s'est encore aggravé samedi 4 avril, avec un nouveau décompte officiel faisant état de 25 morts, 125 disparus et près de 30 000 sinistrés. La région désertique d'Atacama, à 800 kilomètres au nord de Santiago, a été la plus touchée, avec 17 coulées de boue simultanées après que de fortes pluies ont fait fondre la neige de la cordillère des Andes, selon les autorités. Le gouvernement chilien avait décrété « l'état d'exception » dans la région le 25 mars après qu'une forte tempête accompagnée de pluies torrentielles avait provoqué des coupures d'électricité et l'interruption des services de communication. FOCUS News 27/3/2015 Parallèlement aux inondations, l'alerte orange reste en vigueur autour du volcan Villarrica, situé dans le sud du Chili, qui a connu une brève mais spectaculaire éruption au début de mars. Depuis lors, une zone d'exclusion de 5 kilomètres a été maintenue autour du volcan. Le sud du Chili a enfin été touché ces dernières semaines par de violents feux de forêts, qui ont consumé des dizaines de milliers d'hectares. Le Monde Planète 5/4/2015
  20. Sea Shepherd Global annonce l’Opération Saimaa Seal, une campagne pour la protection des phoques annelés du lac Saimaa, en Finlande. Il s’agit de l’espèce de phoque la plus menacée au monde et l’un des mammifères les plus menacés. Les phoques annelés de Saimaa sont au bord de l’extinction. Selon les experts, l’espèce aura totalement disparu d’ici quelques décennies et on estime qu’il ne reste actuellement que 310 individus. Les filets et les casiers illégaux représentent la principale menace pour ce phoque en voie de disparition. (Un phoque annelé de Saimaa piégé et tué par un filet dérivant dans le lac de Saimaa ) Photo Seashepherd). En Finlande, la pêche au filet est interdite dans les réserves naturelles au printemps et l’utilisation des casiers est réglementée afin de réduire le danger qu’ils représentent pour les phoques. Néanmoins, malgré les efforts de quelques inspecteurs dévoués, les réglementations actuelles sont mal appliquées et, de ce fait, ne permettent de protéger correctement les phoques. Chaque année, les phoques de Saimaa se noient dans les filets et les casiers illégaux. Les jeunes sont particulièrement exposés à ce risque car ils ne savent pas comment éviter les pièges. En raison de la faible population de phoques, la moindre mort représenterait une catastrophe pour l’espèce. En 2015, d’avril à juin, les volontaires de Sea Shepherd patrouilleront dans les réserves naturelles finlandaises à la recherche de filets et de pièges illégaux. Les groupes de patrouille informeront les autorités locales de toutes les infractions afin que, dans la mesure du possible, les filets et les casiers illégaux soient répertoriés, signalés et confisqués. L’Opération Saimaa Seal a été mise en place grâce aux informations fournies par des experts éminents et spécialisés dans la protection du phoque annelé de Saimaa. Son objectif est d’augmenter sensiblement les chances de survie de l’espèce. Pour en savoir plus sur cette campagne, consultez notre page Facebook : www.facebook.com/seashepherdfinland Photo Neo-Planète CR = En danger critique d'extinction. Le phoque annelé de Saimaa (Pusa hispida saimensis) est une sous-espèce de phoque annelé (Pusa hispida). Ils sont parmi les phoques les plus menacées dans le monde, ayant une population totale de seulement environ 310 individus. La seule population existante de ces phoques se trouve dans le lac Saimaa, en Finlande (d'où le nom). La population de ces phoques a été séparée du reste des autres phoques annelés lors de la dernière ère glaciaire. Cette espèce avec celle du lac Lagoda et du lac Baïkal, fait partie des rares phoques d'eau douce encore en vie. Wikipedia Sea Shepherd 19/3/2015
  21. Un autre coup vient d’être porté à la pêche illégale dans l’océan Austral avec l’arrestation du braconnier à pavillon nigérian, le Viking, en Malaisie. Selon les autorités malaisiennes, le Viking, arrêté pour violation de la loi maritime malaisienne, va faire également l’objet d’une enquête sur des délits présumés de pêche INN (pêche illicite, non déclarée et non réglementée). Le navire est retenu avec 18 membres d’équipage à son bord : un Chilien, deux Péruviens et quinze Indonésiens. Le capitaine du navire, dont la nationalité n’est pas connue, a été arrêté. Le "Snake" soupçonné de pêche illégale, prend de multiples identités. Recherché par la police internationale. Photo DR / Le Marin Le Viking est l’un des six navires de pêche INN (pêche illicite, non déclarée et non réglementée) encore en activité, surnommés par Sea Shepherd les "Bandit 6" - qui sont connus pour pêcher la légine, une espèce vulnérable, autour de l’Antarctique, et c’est le second navire des six à se faire arrêter par les autorités ce mois-ci. Le Bob Barker est actuellement engagé dans la poursuite d’une durée record du plus célèbre des navires de "Bandit 6", le Thunder, lequel battait également pavillon nigérian, pavillon qui lui a été retiré la semaine dernière. Le Viking, tout comme ses cinq comparses, a une longue histoire de pêche illégale. En 2013, le navire, alors baptisé Snake, a été le premier navire à faire l’objet d’une notice mauve d’Interpol pour violation des lois sur la pêche à la suite d’une demande des autorités norvégiennes. Les propriétaires et les opérateurs du navire sont soupçonnés de fraude et de violation criminelle des lois et des règlements internationaux ainsi que des conventions internationales sur la pêche. Alors que Sea Shepherd applaudit l’arrestation du Viking, l’organisation demande maintenant aux autorités compétentes de s’assurer que les propriétaires et les officiers du navire soient poursuivis, que le navire soit mis à la casse et sa prise confisquée. Le capitaine du Bob Barker, Peter Hammarstedt, a déclaré : "En mai 2014, le Thunder a été arrêté en Malaisie. Bien qu’il ait été déclaré coupable de pêche illégale, il a été libéré contre une petite amende, et il a pu retourner à ses opérations illégales. Sept mois plus tard, mon équipage et moi avons intercepté le Thunder sur le banc Banzare en Antarctique, à nouveau en train de se livrer à la pêche illégale. Ce sont des délinquants récidivistes et endurcis qui ne se laisseront pas décourager par une petite tape sur la main. La seule façon de s’assurer que le Viking ne reparte pas piller l’océan Austral, c’est la confiscation du navire et l’arrestation des officiers pour qu’ils répondent de leurs crimes". En plus de la pêche illégale, Sea Shepherd demande aux autorités malaisiennes d’enquêter sur d’éventuelles violations des droits de l’homme à bord du Viking. Le capitaine Sid Chakravarty du navire Sea Shepherd Sam Simon a déclaré : "La semaine dernière, Sea Shepherd a rapporté la tentative de suicide d’un membre d’équipage indonésien du Thunder. Nous avons consulté des experts des droits de l’homme qui nous ont dit que, selon toute vraisemblance, la tentative de suicide avait un lien direct avec les conditions de vie difficiles et relevant de l’exploitation qui règnent à bord de ce navire braconnier. A la lumière de ces explications et de toutes les informations qui indiquent qu’un trafic effréné d’esclaves sous-tend la pêche INN, nous supplions les autorités malaisiennes de parler aux quinze Indonésiens qui se trouvent à bord du Viking, et d’enquêter de manière approfondie sur l’éventualité que des violations des droits de l’homme y aient été commises". Un peu plus tard, les autorités thaïlandaises ont confirmé que le capitaine du navire braconnier Kunlun, qui a été chassé de son terrain de pêche dans les eaux australiennes par le Sam Simon en février, avait été accusé d’avoir fraudé en déclarant que sa prise illégale de 182 tonnes de légine antarctique était du mérou. Le capitaine du navire braconnier, José Alberto Zavaleta Salas, est également accusé de fausses déclarations sur le pavillon et l’immatriculation du navire. Le négociant qui a réceptionné le poisson, South Services Co Ltd, est également mis en accusation pour le rôle qu’il a joué dans l’importation illégale du poisson en Thaïlande. Le capitaine Chakravarty a félicité l’organisation internationale de police Interpol pour avoir été le fer de lance des enquêtes sur le Viking, le Thunder et le Kunlun. "Les trois navires sur lesquels une enquête est en cours ont fait l’objet de notices mauves d’Interpol. C’est ainsi que l’unité d’Interpol chargée des crimes contre l’environnement et du projet Scale a mis en mouvement les rouages qui ont poussé les partenaires internationaux à s’attaquer au braconnage dans l’océan Austral. Grâce à leur expertise, les enquêteurs des différents pays ont maintenant la possibilité d’enquêter sur des crimes de pêche pour obtenir que ces navires soient poursuivis avec succès. Depuis les eaux sud-africaines jusqu’aux rivages de l’île Maurice et maintenant aux ports de Thaïlande et de Malaisie, c’est Interpol qui mène les opérations pour faire arrêter ces braconniers", a-t-il dit. Ces braconniers sont la cible de la 11ème campagne de défense de l’océan Austral de Sea Shepherd, l’Opération Icefish. Sea Shepherd 30/3/2015
  22. Un promoteur a obtenu un permis de construire un bâtiment de quatre étages, quartier Pointe Lynch au Robert. Les voisins en contestent la légalité et estiment que ce projet empiète sur la mangrove et le domaine maritime. Ils se sont manifestés ce mercredi sur le terrain. Martinique 1ere 2/4/2015 Des habitants du quartier Pointe Lynch, au Robert sont en colère. Ils refusent la construction d'un immeuble de quatre étages pour sept logements. Un bâtiment haut de gamme dont le permis de construire serait illégal, pensent-ils. Ce permis a pourtant été validé par la mairie du Robert et la sous-préfecture de Trinité. Mercredi matin (1er avril) les habitants ont reçu le renfort des écologistes de l'Assaupamar car ils pensent que cette construction empiète sur la mangrove et le domaine maritime. Mercredi matin, les échanges ont été virulents avec le représentant de la mairie du Robert. Martinique 1ère 1/4/2015
  23. L’activité sismique est particulièrement intense dans le bassin Pacifique, avec, après une première secousse sous-marine de magnitude 7,5 en Papouasie-Nouvelle-Guinée, un autre séisme enregistré à 6,8 au large des îles Samoa, rapporte l’institut géophysique américain USGS. Le séisme de Samoa s’est produit à 8h18 GMT le 30 mars, à une profondeur estimée à dix kilomètres en-dessous du niveau de la mer, selon les mêmes sources. L’épicentre a été localisé à 155 kilomètres au Sud-sud-ouest de la capitale samoane Apia, à l’Ouest des îles françaises de Wallis-et-Futuna et au Nord du royaume de Tonga. Aucun dégât ni blessé n’a été immédiatement signalé. HTTP://EARTHQUAKE.USGS.GOV Dans un bulletin unique consacré à cet événement, le centre d’alerte aux tsunamis pour le Pacifique (Pacific Tsunami Warning Centre, PTWC, basé à Pearl Harbour, Hawaii) estime qu’il « n’existe pas de danger de tsunami » car ce séisme « n’était pas suffisant » pour en générer un. À Samoa, un puissant séisme, le 30 septembre 2009, avait généré un tsunami qui avait coûté la vie de plus de 185 personnes, à Samoa, aux Samoa américaines voisines et au Nord du royaume de Tonga. Ce tsunami avait été généré par un puissant séisme sous-marin d’une magnitude de 8,3 sur l’échelle ouverte de Richter, au Sud de Samoa. Quelques heures plus tôt, lundi, une brève alerte au tsunami avait été lancée dans le Pacifique Sud-ouest, à la suite d’un séisme plus puissant encore, de magnitude 7,5 qui s’est produit tout près de l’île papoue de Nouvelle-Irlande. Dans sa série de bulletins, le PTWC (Pacific Tsunami Warning Center) a précisé que ce séisme sous-marin avait eu lieu le 29 mars 2015 à 23h49 GMT à une trentaine de kilomètres de profondeur, sur l’île de Nouvelle-Irlande, où se trouvent aussi les volcans jumeaux Tavurvur et Vulcain. Ces deux volcans flanquent la ville de Rabaul. Le PTWC a estimé qu’à la suite de cet événement sismique, des vagues pouvant atteindre les trois mètres de hauteur pourraient se produire le long des côtes de l’île principale de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Toutefois, tout risque de tsunami destructeur et d’ampleur régionale avait rapidement été écarté et les pays du bassin Pacifique n’ont constaté au cours des heures suivantes, que des élévations du niveau de la mer de l’ordre d’une dizaine de centimètres. Selon les premiers comptes-rendus, une vague de trente centimètres de hauteur a été observée dans la baie de Rabaul, toute proche de l’épicentre. Aucun dégât ni blessé n’a été immédiatement signalé, selon le bureau papou de gestion des catastrophes naturelles. Le séisme à l’origine de cette alerte, a été fortement ressenti à Rabaul, où de nombreuses personnes se sont précipitées en dehors des bâtiments. « C’est la plus grande secousse que j’ai jamais vécue. J’étais terrorisé. Tous les meubles de ma chambre ont commencé à trembler. Ça a duré environ trente secondes, interminables », a raconté Ephata Samuel, directeur des sports de la chaîne nationale publique NBC, qui se trouvait à Kokopo, non loin de l’épicentre, au moment du séisme. Le 17 avril 2013, un puissant séisme de magnitude 6,8 sur l’échelle ouverte de Richter s’était produit au Nord de l’île de Nouvelle-Guinée, à une profondeur de 8 kilomètres en-dessous du niveau de la mer, à 19 kilomètres à l’Est-sud-est du village d’Aitape, frappé par un énorme tsunami en juillet 1998, qui avait fait plus de deux mille victimes. Ce séisme n’avait fait ni dégât majeur, ni blessé, mais il avait été très fortement ressenti dans toute la région pendant plusieurs minutes. Il avait provoqué des mouvements de panique chez les habitants, qui avaient immédiatement cherché à rejoindre des endroits en surplomb. Dans cette même région, en juillet 1998, un séisme de magnitude 7 avait provoqué un énorme tsunami qui avait fait plus de deux mille victimes dans la région d’Aitape, rayant de la carte tous les villages de cette portion de la côte néo-guinéenne. Le mont Tavurvur pourrait se réveiller dans les prochains mois. Le 24 mars 2015, les scientifiques de l’observatoire de Rabaul mettaient en garde la population concernant une forte probabilité de réveil éruptif du Mont Tavurvur « entre juin et août » prochains. Les experts, dans leur dernier bulletin, ont d’ores et déjà jugé utile de lancer un appel à la vigilance pour la population, concernant cette période, rapporte la radio nationale NBC. Ils se basent notamment sur la surveillance de l’activité sismique aux abords de ces deux volcans qui, lors d’un réveil simultané en 1994, avaient enseveli la ville, forçant plusieurs de ses quartiers à être relocalisés dans les environs. Le dernier réveil significatif du Tavurvur remonte à août 2014. Il était entré dans une phase éruptive de type strombolien. Cette activité se caractérise typiquement par la projection d’un épais panache de fumée noire et de lave en fusion qui, au contact de l’atmosphère, retombe solidifiée. La ville avait alors une nouvelle fois été recouverte d’une couche de poussière volcanique acide qui avait causé des dégâts aux cultures vivrières des environs. Par mesure de précaution, plusieurs communautés placées le plus directement sous le vent avaient aussi dû être évacuées et la plupart des activités de la ville (services publics, écoles, sports) avaient dû être interrompues jusqu’à nouvel ordre. D’autres épisodes intenses avaient eu lieu en 2010 et en 2013. Image Carte de la ceinture de feu du Pacifique (en rouge) correspondant aux régions de forte densité de volcans ; les traits bleus sont les principales fosses océaniques. Rémih CC BY-SA 30 La plupart des îles de la Mélanésie, ainsi que toutes les régions du Pacifique concernées régulièrement par cette forte activité volcanique et sismique, constituent ce qu’il est convenu d’appeler la « ceinture de feu du Pacifique », zone à très forte sismicité et à haute concentration de volcans actifs, qui englobe aussi bien les îles de la Mélanésie (Papouasie-Nouvelle-Guinée, îles Salomon, Vanuatu) que celles, plus au Nord, de la Micronésie (Marianne du Nord, Guam), au Sud, une zone polynésienne incluant la Nouvelle-Zélande et Tonga et plus à l’Est, la région d’Hawaii en formant une sorte de fer à cheval inversé. La ceinture de feu du Pacifique est un alignement de volcans qui borde l'océan Pacifique sur la majorité de son pourtour, soit environ 40 000 kilomètres. Cet alignement de volcans coïncide avec un ensemble de limites de plaques tectoniques et de failles. Ces limites sont également marquées par les principales fosses océaniques de la planète. La ceinture de feu compte 452 volcans, soit 75 % des volcans émergés de la planète, qu'ils soient actifs ou éteints. Wikipedia Polynésie 1ère 30/3/2015
  24. Depuis 6 mois, une famille de Raivavae a pris sous son aile un petrel, un oiseau de mer de grande envergure. Toutes ailes déployées, il mesure environ 1 mètre 80 mais il ne peut plus voler, suite à une blessure. Une belle histoire... POLYNÉSIE 1ÈRE De loin, il fait penser à un canard. Et s’il en a la corpulence, la ressemblance s’arrête là. Car ce Pétrel de Hall est surtout un carnassier qui raffole de poissons. S’il boîte comme un canard, c’est qu’il ne peut plus voler. En effet, il a été recueilli il y a 6 mois avec une aile blessée, au cours d’une partie de pêche miraculeuse au thazard. Une journée marquée par des records de pêche d’où son nom : « Record ». Il s’est, depuis, bien attaché à ses protecteurs. Bien nourri, il pèse aujourd’hui 5 kilos. Grâce à la bague posée sur sa patte, on sait que l’oiseau vient d’Australie. Il a donc parcouru plus de 5000 kilomètres avant d’arriver aux Australes. Agressif avec ses ennemis, et plus vraiment avec les hommes, tôt ou tard, « Record » s’en ira. Mais pour l’instant, ce pétrel semble se plaire à Raivavae chez Maitu et Edmond. Ecoutez l'interview de Maitu Flores qui a recueilli l'oiseau. Il est interrogé par Eric Tang: Polynésie 1ère 2/4/2015
  25. Alors que dans le monde, les oursins sont victimes de la pollution des eaux et de la surpêche, la solution de repeuplement pourrait venir de l'île de Ré et de son écloserie. Installé à La Flotte-en-Ré depuis 2006, Yvan Le Gall est le seul capable de maîtriser la production de bout en bout, depuis l'écloserie jusqu'à l'animal adulte, commercialisable. En 2013, une seconde écloserie a failli voir le jour dans le Var, en collaboration avec l'Institut océanographique Paul Ricard, mais le projet n'a pas abouti. « Je produis environ six tonnes d'oursins par an, explique Yvan Le Gall, fondateur de la société L'oursine de Ré. Cinq tonnes sont transformées en terrines de corail et une tonne est vendue vivante ». La solution de repeuplement de l'oursin pourrait venir de l'île de Ré et de son écloserie unique au monde / AFP Actuellement, pour chaque nouvelle génération, l'échiniculteur (éleveur d'oursins) parvient à faire naître 60 millions de larves à partir de seulement quatre femelles, capables de pondre 15 millions d'œufs chacune. « J'atteinds presque 100 % de fécondation. Pourtant, jusqu'à présent, j'en jette l'écrasante majorité pour ne conserver qu'environ 100 000 œufs, car je suis limité par la taille de mes infrastructures », déplore l'éleveur, âgé de 42 ans. Cela devrait toutefois rapidement changer. Après avoir racheté un blockhaus situé derrière son exploitation, l'échiniculteur finit de l'aménager en écloserie. Cela lui permettrait de multiplier par vingt le nombre de larves. Pas pour augmenter le nombre de terrines qu'il vend aux particuliers, aux restaurants et dans les épiceries fines, mais pour assurer la production de naissains. « Cette activité était prévue depuis le début mais la tempête Xynthia, qui a ravagé mon installation, a tout retardé. J'ai déjà fourni 10 000 juvéniles pour repeupler le golfe du Morbihan en 2011 », souligne M. Le Gall. « Il existe un projet similaire dans les Bouches-du-Rhône mais il semble arrêté pour le moment. Je suis également en pourparlers pour une réintroduction en Corse et peut-être aux Antilles, où les oursins blancs ont quasiment disparu », poursuit-il. A sa naissance, une larve d'oursin mesure un demi-millimètre et nage en pleine eau - « phase pélagique » - avant, au bout de trente jours, de se poser au fond pour commencer sa vie « benthique ». Trois mois plus tard, l'animal mesure environ 1,5 millimètre et la commercialisation du naissain peut commencer. Le père d'Yvan Le Gall, Pierre, était professeur de biologie marine et chercheur. C'est lui qui a mis au point dans les années 1980 la technique d'élevage de l'oursin en milieu clos, bassin ou aquarium. Une technique qui demeure encore aujourd'hui un secret bien gardé. Car s'il fait volontiers visiter les installations de L'oursine de Ré, Yvan Le Gall refuse obstinément d'ouvrir les portes de son laboratoire. L'éleveur accepte tout juste de révéler que sa technique repose sur le juste équilibre de la qualité et de la température de l'eau, ainsi qu'un dosage parfait dans les algues servant à l'alimentation des oursins. Six sortes d'algues différentes qu'Yvan Le Gall produit ou récolte lui-même chaque semaine lui-même, notamment des laminaires, dont il ramasse entre 30 et 35 tonnes par an sur les plages de l'île de Ré. L'échiniculteur a mis son savoir-faire au service des chercheurs et universitaires de Bretagne et de La Rochelle, pour lesquels les larves d'oursin constituent un excellent bio-indicateur de la qualité des eaux. « L'oursin adulte supporte la pollution mais pas les larves. Les animaux pourraient servir à mesurer et étudier les effets de l'acidification des océans », provoquée notamment par la hausse de la concentration en CO2 dans l'atmosphère, indique-t-il. Yvan Le Gall s'occupe aussi d'un autre projet, encore en gestation. « Une demande de naissains en très grand volume m'est parvenue d'Espagne. Les Espagnols sont à la fois les plus grands pêcheurs et les premiers consommateurs du monde, et les professionnels souhaitent repeupler leurs côtes atlantiques. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai racheté le blockhaus », explique-t-il. L'écloserie devrait commencer à tourner à plein régime dès cet été. Les Échinioïdes ou Échinides (Echinoidea), communément appelés Oursins, Hérissons de mer ou Châtaignes de mer, forment une classe d'animaux marins appartenant à l'embranchement des Échinodermes. Ce sont des invertébrés de forme arrondie au corps recouvert de piquants. Ils sont de proches parents des concombres de mer et des étoiles de mer. Leur habitat et répartition sont variés. Les oursins ont conquis la plupart des habitats maritimes, sur une gamme de profondeurs extrêmement large. On trouve des oursins dans tous les climats, des mers les plus chaudes aux fonds marins subglaciaires. L'oursin le plus commun sur le littoral européen est l'oursin « violet » Paracentrotus lividus (la « châtaigne de mer »), très présent notamment en Méditerranée. La couleur de l'animal est très variable : elle peut aussi bien être noire que blanche, brune, pourpre, verte, rouge ou encore multicolore. Certaines espèces venimeuses signalent ainsi leur dangerosité aux prédateurs potentiels en arborant des robes très voyantes (oursin de feu, oursin fleur, oursin rouge...). La plupart des espèces présentent des tailles allant de 5 à 10 cm de diamètre, mais certaines espèces du Pacifique ou des abysses peuvent dépasser 30 cm. L'oursin rouge géant est la plus grande espèce connue, mesurant jusqu'à 20 cm sans les piquants, et elle peut vivre plus de 100 ans ! Cependant, piquants compris les plus grosses espèces sont à chercher chez les oursins-lances ou les oursins-diadèmes, l'espèce Diadema setosum pouvant avoir des piquants de plus de 30 cm de long pour un test de 10 cm de diamètre, soit un diamètre total approchant les 70 cm... (Photo oursin rouge géant (Strongylocentrotus franciscanus) Kirt L. Onthank CC BY-SA 3.0) Différentes espèces d'oursins montrant des radioles (piquants) variés. Image Wikipedia voir sur le site les auteurs respectifs. La plupart des espèces sont caractérisées par les piquants qui protègent la carapace (appelée « test ») : ceux-ci, appelés « radioles », sont articulés à leur base et servent aussi bien à la locomotion qu'à la défense. Ils sont généralement longs et fins, de section ronde ; cependant l'évolution a donné naissance à une grande variété de tailles et de formes dans les radioles, en fonction de l'écologie de l'espèce - et ce depuis les périodes les plus reculées. Ainsi certaines espèces ont des radioles extrêmement longues (chez les genres Diadema ou Cidaris par exemple), d'autres très courtes (comme Sphaerechinus) voire en duvet (notamment chez les oursins fouisseurs du groupe des Irregularia), d'autres encore en forme de baguettes épaisses (Heterocentrotus, Phyllacanthus) ou même en forme d'écailles (Colobocentrotus) ou de massues (Tylocidaris), voire encore plus complexes... (Photo Chez certains Echinothuriidae, l'épiderme qui recouvre les radioles forme des bourrelets remplis de venin. Jason Marks CC BY-SA 3.0) Pour se nourrir, les oursins « broutent » la nourriture située sous leur face orale au moyen de leur puissant appareil masticateur appelé Lanterne d'Aristote, constitué de 5 longues dents articulées. La puissance et la précision de celui-ci leur donne accès à une nourriture variée. - Le régime alimentaire des oursins est généralement herbivore, constitué d'algues vertes, de plantes aquatiques et d'algues encroûtantes. Ils sont ainsi considérés comme étant les principaux brouteurs d'algues en mer, et les plus efficaces. - Cependant, la plupart des espèces sont aussi omnivores opportunistes, notamment dans des lieux ou à des profondeurs où les algues se font rares, et ne dédaignent pas les débris alimentaires de toutes provenances. - Ainsi, un grand nombre d'espèces adoptent également un régime au moins partiellement charognard : il n'est pas rare d'en capturer dans les nasses à homard, attirés par l'appât. - Certains sont même des prédateurs actifs d'animaux sessiles (éponges, bryozoaires, cnidaires) et parfois vagiles (mollusques, ophiures, crustacés, crinoïdes...). L'oursin « porte lance » (Cidaris cidaris), par exemple, est un consommateur nécrophage et carnivore de grande profondeur, broutant des bryozoaires, des mollusques et des éponges, là où les algues sont trop peu abondantes. - En l'absence de nourriture, certaines espèces peuvent même attaquer d'autres oursins ou faire preuve de cannibalisme. - Enfin, les oursins irréguliers ont la particularité de se nourrir par filtrage du sédiment : ils ont le plus souvent une bouche modifiée (sans Lanterne d'Aristote), et la plupart vivent enfouis. Les oursins n'ont généralement aucun dimorphisme sexuel : mâles et femelles sont absolument semblables visuellement, et des cas d'hermaphrodisme semblent exister. La reproduction est gonochorique, et mâles et femelles relâchent leurs gamètes en même temps grâce à un signal phéromonal, en pleine eau, où les œufs vont se féconder et se développer. (Image Schéma des stades de développement d'un oursin.(Image : Schéma des stades de développement d'un oursin. Warner JF, Lyons DC, McClay DR (2012) — Warner JF, Lyons DC, McClay DR (2012) Left-Right Asymmetry in the Sea Urchin Embryo: BMP and the Asymmetrical Origins of the Adult. PLoS Biol 10(10): e1001404. doi:10.1371/journal.pbio.1001404 CC BY-SA 3.0) Les larves planctoniques d'oursins sont appelées pluteus (ou echinopluteus) et ont une forme caractéristique de tour Eiffel transparente pourvue de trois à six bras ciliés (chaque groupe d'oursins possède cependant des particularités dans la morphologie larvaire). Les larves dérivent parmi le plancton pendant plusieurs semaines (parfois plusieurs mois, voire années) où elles se nourrissent principalement de phytoplancton, puis se laissent couler vers le fond pour entamer leur métamorphose en petits oursins juvéniles, particulièrement vulnérables... (Image Larve pluteus d'oursin. Mirgolth CC BY-SA 3.0) Les oursins comptent de nombreux prédateurs : outre l'homme, des crabes, des homards, des poissons spécialisés, la loutre de mer... A noter, là où les populations de loutres de mer ont drastiquement baissé (dans le Pacifiqueentre autres) ou totalement disparu, les écologues ont noté des invasions d'oursins dans les forêts de kelp, menaçant l'équilibre de ces écosystèmes. (Photo Le Poisson-loup à ocelles, un prédateur des oursins très spécialisé. Ratha Grimes Flickr / CC BY-SA 2.0) Source : Wikipedia (une partie seulement de l'important article consacré à l'oursin) Ouest-France 4/4/2015
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