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Vanuatu : cyclone Pam dévastateur
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Ouragans, typhons, tempêtes, cyclones...
Port-Vila (Vanuatu) (AFP) - Les habitants du Vanuatu pourraient rapidement manquer de nourriture après le passage dévastateur du cyclone Pam qui a fait au moins 24 morts, des dizaines de blessés et des dégâts considérables sur cet archipel du Pacifique Sud. 20Minutes 16/3/2015 Sciences et avenir 16/3/2015 -
Des éléphantes sous contraception en Afrique du Sud
Admin-lane a posté un sujet dans Actus / Infos Les Eléphants
Pour faire face à la surpopulation d'éléphants d'Afrique du Sud, les soigneurs de la réserve Makalali ont adopté une méthode originale. seedsoflight 14/8/2011 ----->Selon les informations figurant sous la vidéo Youtube, cela fait 15 ans que la chercheuse Audrey Delsink expérimente la technique de l'immuno-contraception sur les femelles adultes. Mais sait-on s'il y a ou aura des effets secondaires à long terme ? Gérer la population ainsi est infiniment plus humain que de tuer purement et simplement ce noble animal ! Mais quid du renouvellement de la population ? Cela dit, si cette méthode fonctionne sur les éléphantes, alors pourquoi ne pas envisager cette méthode sur des animaux de la faune sauvage en surpopulation dans ses habitats plutôt que de procéder à des abattages massifs comme pour les kangourous par exemple ? Sciences et avenir 17/3/2015 -
JAPON : Le devenir des autres centrales nucléaires du pays ?
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Fukushima / Japon : les centrales
Deux compagnies d'électricité ont annoncé mardi 17 mars 2015 leur intention de démolir des réacteurs dont il aurait été possible de prolonger la vie à grand frais. D'autres compagnies pourraient leur emboiter le pas. Privé depuis des mois d'énergie nucléaire, le Japon se lance dans le démantèlement d'installations atomiques, précipité par le désastre de mars 2011 qui a déjà condamné les six réacteurs de la centrale accidentée Fukushima Daiichi. Mardi 17 mars 2015, la compagnie d'électricité Kansai Electric Power, qui alimente une partie de l'ouest de l'archipel, a opté pour la démolition de deux de ses réacteurs trop vieux et dont la prorogation de durée de vie, en théorie possible, serait trop coûteuse. Le premier ministre Shinzo Abe observe le départ d'un groupe de surveillance du niveau de radioactivité de la centrale sinistrée de Fujushima Dai-ichi, le 19 septembre 2013 (c) Afp Kansai Electric prévoit de déconstruire les unités Mihama 1 et 2 respectivement mises en exploitation en 1970 et 1972 dans la région de Fukui (ouest) où se trouvent plusieurs centrales atomiques. Le même jour, la société Japan Atomic Power Company a également décidé le démantèlement de Tsuruga 1 (datant de 1970), également dans l'ouest. Deux autres compagnies régionales, Chubu Electric Power et Kyushu Electric Power, pourraient sous peu annoncer des résolutions similaires pour leurs unités respectives Shimane 1 (1974) et Genkai 1 (1975). C'est la première fois qu'une telle décision est prise depuis l'accident de Fukushima qui entraîne de facto le démantèlement de toutes les tranches du complexe exploité par Tokyo Electric Power (Tepco) dans le nord-ouest de l'archipel. Le ministre japonais de l'Industrie, Yoichi Miyazawa, a déclaré mardi 17 mars étudier des dispositions particulières pour aider les localités qui hébergent les réacteurs concernés par ces décisions. "En tant que pionnier dans le développement de moyens de démantèlement des réacteurs à eau pressurisée (PWR), nous poursuivons les recherches avec le concours des entreprises, universités et centres de recherches de la région", a souligné Kansai Electric. Depuis le drame de Fukushima provoqué par un tsunami en mars 2011, les réacteurs nucléaires au Japon ne doivent pas fonctionner plus de quatre décennies. Mais, moyennant des contrôles poussés et modifications techniques, ils peuvent en théorie obtenir une dérogation pour 20 ans supplémentaires. Le gouvernement a demandé l'an passé à tous les producteurs d'électricité du pays de déclarer rapidement leurs intentions au sujet des installations atteignant la limite d'âge, à savoir grosso modo les unités lancées dans les années 1970, au nombre d'une douzaine en plus des six de Fukushima Daiichi. Tous doivent faire de savants calculs pour comparer les différentes options (démantèlement, travaux de mise en conformité...) en fonction des avantages et inconvénients matériels et financiers qu'il y a à faire tourner ou non chacun de leurs réacteurs. Pour les cinq, dont le démantèlement est décidé ou en voie de l'être, le coût d'une éventuelle prolongation serait trop élevé au regard de leurs capacités, car il s'agit de modèles de faible puissance (moins de 600 mégawatts pour chaque). A l'inverse, trois autres tranches, d'un âge voisin, Takahama 1 et 2 et Mihama 3, pourraient bénéficier d'un prolongement d'activité. C'est le souhait de Kansai Electric qui devrait déposer une demande en ce sens mardi après-midi auprès de l'autorité de régulation nucléaire. Actuellement, les 48 réacteurs de l'archipel (sans compter les 6 condamnés de Fukushima-Daiichi) sont arrêtés. Si tous étaient définitivement stoppés au bout de 40 ans, la capacité potentielle nucléaire de l'archipel chuterait à 15% de l'électricité produite à horizon 2030, selon les calculs des organismes spécialisés, soit deux fois moins qu'avant le sinistre de mars 2011. D'où la volonté de proroger l'usage des plus puissants à défaut d'en construire de nouveaux. Dans l'immédiat, la priorité du gouvernement de Shinzo Abe est le redémarrage des réacteurs jugés sûrs. Deux, Sendai 1 et 2 (sud-ouest), qui ont obtenu un feu vert relatif à leur sûreté de la part de l'Autorité de régulation et l'accord indispensable des autorités locales, sont censés reprendre du service dans l'année. Deux autres, Takahama 3 et 4, exploités par Kansai Electric, ont reçu l'imprimatur technique de l'autorité, mais il leur manque encore l'approbation politique des élus de la région. Si, selon tous les sondages, la majorité des citoyens japonais sont opposés à l'énergie nucléaire, la mobilisation contre leur relance s'est notablement affaiblie après un pic atteint dans les mois suivant le désastre de Fukushima, au grand dam des organisations écologiques. Sciences et avenir 17/3/2015 -
Prévention des catastrophes, prévisions
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Les forces de la Nature (séismes, tempêtes...)
Des pays insulaires du Pacifique sud appellent à une aide de la part de la communauté internationale pour se préparer aux catastrophes naturelles. Cette aide pourrait notamment se matérialiser sous la forme de systèmes d’alerte avancée en cas de tsunamis et de tempêtes. Des délégués des Îles Samoa, Tuvalu et Cook se sont exprimés devant la presse mardi à Sendai, dans le nord-est du Japon. Ils assistent à la conférence onusienne sur la réduction des risques naturels qui se tient dans cette ville. Ils ont évoqué les dégâts causés ce week-end par le cyclone Pam, qui a ravagé le Vanuatu, un pays insulaire. Le représentant des Îles Tuvalu a déclaré que le cyclone avait également inondé des zones d’habitations dans le nord de son pays. Le délégué des Îles Samoa a pour sa part indiqué que des conditions météorologiques extrêmes sont plus fréquentes en raison du changement climatique. Il a appelé la communauté internationale à aider à introduire des systèmes d’alerte avancée en cas de tsunamis et de tempêtes. NHK WORLD 17/3/2015 -
Vanuatu : cyclone Pam dévastateur
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Ouragans, typhons, tempêtes, cyclones...
Les Nations unies font état d’un bilan de onze morts au Vanuatu, ce pays insulaire du Pacifique sud, après le passage du puissant cyclone Pam. Ce bilan, qui décomptait 24 morts, a été revu à la baisse. CNN 16/3/2015 Le Bureau onusien de la coordination des affaires humanitaires a déclaré mardi que le bilan précédemment annoncé était erroné. NHK WORLD 17/3/2015 -
JAPON : Le devenir des autres centrales nucléaires du pays ?
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Fukushima / Japon : les centrales
Le porte-parole du gouvernement japonais a déclaré que les compagnies d’électricité pourraient avoir décidé de ne pas remettre certains réacteurs en route en raison de la politique nippone de diminuer la dépendance de l’Archipel à l’énergie nucléaire. Le secrétaire général du gouvernement Yoshihide Suga a répondu aux questions des journalistes mardi après que deux opérateurs ont annoncé le démantèlement de trois réacteurs vieillissants. M. Suga a indiqué que le gouvernement souhaite créer une société économe en énergie et utiliser autant que possible des énergies renouvelables. En ce qui concerne les déchets radioactifs qui seront générés par les réacteurs démantelés, il a précisé que la responsabilité en revenait aux opérateurs des centrales, précisant que c’est à elles de décider des sites de stockage. ----->D'autres informations à venir... A suivre Nhk World 17/3/2015 -
Le nucléaire en question : débats, manifs, infos, etc... en France et dans le monde
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Le NUCLEAIRE (énergie)
Le ministre japonais responsable des centrales nucléaires s’attend à ce que les opérateurs jouent un rôle central dans l’élimination des déchets nucléaires résultant du démantèlement des centrales nucléaires. S’adressant aux journalistes mardi, le ministre de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie, Yoichi Miyazawa, a aussi exprimé l’espoir que les opérateurs travailleront à sécuriser les sites de stockage nécessaires. Le démantèlement d’un petit réacteur générerait environ de 2680 à 6340 tonnes d’équipements contaminés. Toutefois, pour le moment, il n’existe pas de site d’entreposage pouvant accueillir ce type de déchets. Nhk World 17/3/2015 -
La forêt tropicale de Guyane importante biodiversité à découvrir
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Biodiversité - Synergie
Mercredi 11 mars a sonné l’heure du relais entre les deux équipes scientifiques. La quasi-totalité des chercheurs ayant vécu « l’expérience Mitaraka » ont quitté le camp de base, immédiatement remplacés par une trentaine de nouveaux venus prêts à reprendre le travail entamé, mais aussi à explorer d’autres pans de la biodiversité. L’occasion aussi, pour les chercheurs sur le départ, de tirer un premier bilan de ces deux semaines de terrain. L'hélicoptère n'en finit plus d'aller et de venir. A chaque voyage, une fournée de scientifiques humides et exténués est remplacée par une autre : des naturalistes encore propres, pour quelques heures au moins. C'est l'heure de la relève pour l'expédition scientifique, le camp de base accueille ses nouveaux locataires, seuls un médecin, deux botanistes et l’équipe en charge de la gestion du camp restant sur zone. Après trois quarts d’heure de survol de la forêt, les nouveaux venus découvrent avec plaisir leur terrain de chasse pour les deux prochaines semaines. Cette rotation d’équipe a été décidée par Olivier Pascal, le responsable de ce volet terrestre, pour plusieurs raisons. « La plupart des protocoles, notamment des programmes d’écologie, sont calés sur deux semaines, note-t-il. De plus, on arrive relativement vite à saturer l’échantillonnage pour certains groupes comme les reptiles ou les amphibiens : on trouve rapidement un grand nombre d’espèces, puis il faut de plus en plus de temps pour trouver une espèce supplémentaire ». Certaines spécialités ne sont ainsi pas représentées en seconde quinzaine, notamment l’herpétologie et l’arachnologie. Mais scinder les équipes en deux permet également d’avoir plus de disciplines présentes sur toute la durée de l’expédition. De nouveaux pans du vivant sont ainsi dorénavant explorés, comme les champignons, les poissons ou encore les lombrics. Ce changement d’équipe a été aussi l’occasion pour les scientifiques sur le départ de dresser un premier bilan, à chaud, de leur mission guyanaise. Si les entomologistes seront toujours largement représentés – six spécialités présentes –, ceux qui quittent le camp ont déjà bien avancé le travail de collecte, avec des dizaines de milliers d’insectes déjà capturés. Les araignées, elles, se comptent en centaines d’espèces collectées. Pour Vincent Vedel, arachnologue à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), les espèces encore inconnues seront assurément nombreuses. « Un tiers de celles que j’ai attrapées, je ne le connais pas, avoue-t-il. Cela peut être des espèces décrites dans d’autres pays, mais pas en Guyane, mais aussi de nouvelles espèces ; et c’est certain qu’il y en aura ». Une araignée du genre Phoneutria, ici Phoneutria nigriventer. Techuser GFDL Parmi ses plus belles prises, attrapées le plus souvent de nuit, à la lueur de la frontale, l’arachnologue guyanais est particulièrement intéressé par les spécimens du genre Phoneutria, les araignées les plus venimeuses au monde. « Il y a huit espèces en Amérique latine, mais seulement deux décrites en Guyane », souligne Vincent Vedel. « Ici, nous avons trouvé une autre espèce seulement décrite au Brésil et au Venezuela, ce serait donc la première donnée pour la Guyane », s’enthousiasme-t-il. Pour avoir la confirmation du nombre exact de nouvelles espèces découvertes lors de cette mission, il faudra attendre quelques mois, le temps que l’arachnologue trie cette montagne d’échantillons et envoie les spécimens les plus complexes à divers experts internationaux. Nicolas Vidal, herpétologue au Musée national d’histoire naturelle, prélève un bout d’écaille d’un petit caïman gris. Yann Chavance Du côté des amphibiens, Maël Dewynter et son collègue Antoine Fouquet sont eux aussi ravis de la récolte. « Nous avons recensé près de 60 espèces, c’est l’un des meilleurs scores réalisé lors d’une mission en Guyane française », se félicite Maël Dewynter, de la Fondation Biotope, organisme qui finance des programmes de conservation. Sur les 58 espèces identifiées au Mitaraka, de nombreuses ont déjà été aperçues en Guyane, mais ne sont pas encore décrites. « Pendant des années, la liste des grenouilles en Guyane était assez figée, reprend l’écologue. Les études génétiques ont cassé ce dogme en montrant que de nombreuses espèces qui se ressemblent beaucoup ne peuvent plus se reproduire entre elles depuis des millions d’années ». Les spécimens de grenouille les plus intéressants sont conservés pour rejoindre les collections de référence. Yann Chavance Pour cette raison, les scientifiques, qui auparavant se contentaient de photographier les individus capturés, ont prélevé cette fois-ci un échantillon qui servira de base aux études génétiques. La séquence ADN qui révèlera les secrets de l’espèce sera ensuite mise à disposition des chercheurs du monde entier sur une banque de gènes en ligne. Mais même si l’espèce ne s’avère pas nouvelle, la collecter ici, au Mitaraka, contribue grandement à améliorer la connaissance des amphibiens et donc leur conservation, selon Maël Dewynter. « C’est important d’avoir des inventaires dans des sites éloignés pour connaître la répartition de chaque espèce et donc les menaces qui pèsent sur elles ». Cette expédition sera ainsi fort utile – au même titre que d’autres missions en Guyane – à cet écologue tropical pour établir la liste rouge des espèces d’amphibiens menacées. Un boa de Cook passablement énervé démontre ses capacités d’attaque. Yann Chavance Nicolas Vidal, herpétologue au Muséum national d’histoire naturelle, repart lui avec, dans ses bagages, une soixantaine d’espèces de reptiles, dont 26 de serpents. Là aussi, la question du nombre de nouvelles espèces est prématurée. Un prélèvement sanguin d’une couleuvre de près de deux mètres pour de futures analyses génétiques. Yann Chavance « La diversité des reptiles est souvent sous-estimée : certains sont similaires morphologiquement, mais l’ADN révèle de nouvelles espèces », raconte ce spécialiste de l’évolution moléculaire. « Ce que l’on a trouvé ici est a priori connu, mais on en saura plus d’ici à un mois ou deux, après le séquençage ». Parmi les espèces connues, Nicolas Vidal s’était fixé deux objectifs pour cette mission : Bothrops taeniatus et Lachesis muta. Le premier, un petit serpent venimeux dont la rareté étonne tous les spécialistes, n’a été vu qu’une seule fois en Guyane : malgré tous les efforts déployés, l’animal est resté ici invisible. Le second, lui, a été capturé dès les premiers jours : un Lachesis muta juvénile, vite devenu la star de ce début d’expédition. Lachesis muta, le plus grand crotale au monde au venin foudroyant. Photo Yann Chavance Il faut dire que ce serpent est le Graal des herpétologues en Guyane : le plus grand crotale au monde (jusqu’à 3,5 mètres), disposant d’un venin foudroyant (75 % de mortalité après morsure), qui lui a conféré le surnom local de « Maître de la brousse ». « On sait très peu de chose sur son mode de vie et ses déplacements », avoue Nicolas Vidal, qui étudie depuis peu l’écologie de cette espèce en suivant par radiotracking des individus équipés d’émetteurs. Une très belle prise. Le Monde 13/3/2013 -
France : Le point sur la situation des ours (Pyrénées)
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Actu Ours : tous les ours sauf l'ours polaire
Ferus et Pays de l'Ours-Adet étaient au ministère de l'Écologie jeudi dernier. Lors de ce rendez-vous au cabinet de la Ministre, il nous a été confirmé que Ségolène Royal accorde 9 mois de délai supplémentaire au Comité de Massif des Pyrénées pour donner son avis sur le volet " ours " de la Stratégie Pyrénéenne de Valorisation de la Biodiversité. Elle ne s'en saisira donc pas avant 2016. Cette image pourrait illustrer les propos de cet article en ces termes : la ministre de l'écologie se voile la face quant à la pérennisation de l'ours dans les Pyrénées. Photo terresacrée Le coup est plus puissant qu'il n'y paraît : il lui permet d'espérer renvoyer ce dossier " délicat " à son successeur, et si possible au-delà de 2017. Ce nouveau report compromet en effet toute perspective de reprendre la restauration de la population d'ours avant la prochaine élection présidentielle ; autant dire aux calendes grecques, conformément aux exigences des lobbys anti-nature. En se cachant grossièrement derrière la nécessaire concertation, Ségolène Royal prend le risque de complètement dévoyer la fameuse " démocratie participative ", cette belle idée qu’elle transforme en une usine à gaz à perdre du temps et ne rien faire. S’il lui reste un peu des convictions qui l’ont conduite en 1993 à initier les premiers lâchers d’ours en France, elle peut encore faire progresser le dossier durant son second passage au Ministère chargé de l’environnement. Mais pour cela, le temps est compté et nous n’attendons plus des mots, mais des actes. Pays de l'Ours - Adet 17/3/2017 -
Depuis l'ouverture du canal de Suez en 1869, de nombreuses espèces de poissons du bassin Indo-Pacifique ont envahi la Méditerranée. Un tiers d’entre elles ont colonisé des eaux plus froides que leur bassin d'origine étendant ainsi leur niche climatique. Ces résultats suggèrent que les expansions d'espèces en milieu marin face au réchauffement climatique sont aujourd'hui encore sous-estimées. Fruit du travail de recherche d’une équipe internationale composée notamment de scientifiques du Centre de recherche insulaire et observatoire de l'environnement (CRIOBE – CNRS/Université de Perpignan/EPHE), cette étude est à la Une du numéro de mars 2015 de la revue Ecology Letters. Originaire du Pacifique, cette espèce de poissons-flûte (Fistularia commersonii) est observée depuis 2000 en Méditerranée. Taille moyenne : 1 m. – Debi Henshaw / debi@digitaldiving.co.uk A son corps défendant, la mer Méditerranée est depuis 1869 la plus grande expérience naturelle d'invasion d'espèces. Le Canal de Suez a en effet créé une connexion directe entre la mer Rouge et la mer Méditerranée. Plus de 90 espèces de poissons du bassin Indo-Pacifique ont ainsi pu remonter en Méditerranée. Cette colonisation s'accorde-elle avec leur niche climatique d'origine ? Pour le savoir, des chercheurs français, italiens et israéliens ont rassemblé plus de 800 articles scientifiques relatifs à la distribution spatiale en Méditerranée et dans le bassin Indo-Pacifique de 30 espèces de poissons envahissantes – les fréquences d'observations des autres espèces étant insuffisantes pour être considérées comme fiables –. Les scientifiques ont pu montrer que 33% de ces 30 espèces tropicales se sont implantées au-delà de leur niche climatique, dans des eaux bien plus froides (parfois avec des différences de 6°C) que celles où elles étaient géo-référencées. Or, ces niches climatiques servent aujourd'hui de bases aux modèles permettant de prévoir les invasions biologiques et les effets des changements climatiques sur la distribution des espèces. « En milieu terrestre, ces modèles prédictifs apparaissent fiables. En milieu marin, nos résultats suggèrent qu'ils sous-estiment significativement les expansions potentielles des espèces envahissantes » explique Valeriano Parravicini, enseignant-chercheur au Centre de recherche insulaire et observatoire de l’environnement (CRIOBE) et premier auteur de l'étude. Plus que les niches climatiques, ce sont donc les niches écologiques des espèces marines qui seraient à intégrer dans ces modèles. « Il est essentiel d'introduire de nouveaux facteurs : les courants qui peuvent transporter les larves sur des centaines de kilomètres, les interactions biologiques, la compétition potentielle entre espèces... » précise le chercheur. En Méditerranée, les poissons tropicaux, habitués à une compétition féroce dans le Pacifique, n'ont trouvé, pour certains, que peu de « compétiteurs » et pour d'autres pléthore de nourriture. CNRS 17/3/2015 (Référence de l'étude publiée dans Ecology Letters, le 27 janvier 2015, DOI: 10.1111/ele.12401)
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Aux États-Unis, le lamantin se porte bien
Admin-lane a posté un sujet dans Les lamentins, les dugongs
L'augmentation de la population de lamantins en Floride démontre que les efforts de protection de l'animal portent leurs fruits. Plus de 6.000 lamantins (Trichechus) ont été répertoriés en Floride (Sud-Est des États-Unis) début 2015, un nombre record qui tend à démontrer que les efforts pour protéger cette espèce en danger produisent des effets positifs, a rapporté l'Agence locale de protection animale (FWC). Les scientifiques d'une dizaine d'organisations ont décompté en février 2015 au total 6.063 lamantins à la fois sur la côte ouest et sur la côte est de la Floride. Cela signifie qu'il y a environ un millier de mammifères marins de plus que lors du dernier décompte effectué en 2010, qui était déjà un record. Le lamantin est répertorié comme une espèce en danger. Manuel Cohen/ AFP Le FWC a reconnu que ce décompte effectué pendant l'hiver, lorsque les lamantins se regroupent dans des zones où les eaux sont plus chaudes, n'était pas exhaustif mais qu'il permettait d'évaluer la population de ces animaux placides également appelés vaches de mer. Cette année, les conditions climatiques ont été particulièrement favorables à ces gros herbivores, car les températures ne sont descendues trops bas. "Le nombre élevé de cette année montre que nos efforts en matière de protection à long terme fonctionnent", a déclaré Richard Corbett, président du FWC. "Ces chiffres sont particulièrement porteurs d'espoir, étant donné les nombreux événements qui ont provoqué en 2013 la mort de plus de 800 lamantins, un nombre inédit", a souligné Gil McRae, l'un des responsables du FWC. MENACES. Les lamantins, qui peuvent mesurer jusqu'à 3 mètres de long et peser une demi-tonne, sont répertoriés comme une espèce en danger souvent victime de collisions avec des bateaux et de la disparition de leur habitat naturel du fait de la pollution et du développement urbain. Le lamantin des Caraïbes est particulièrement menacé : il a disparu de nombreuses îles des Antilles comme la Martinique ou la Guadeloupe. Bien qu'il n'ait aucun prédateur, l'expansion humaine a réduit son habitat dans les marais côtiers et beaucoup d'animaux sont blessés par les hélices des hors-bord. L'ingestion accidentelle de filets et autres accessoires de pêche peut aussi le tuer. Les lamantins figurent depuis 1973 sur la liste des espèces en voie de disparition. Toutefois, leur plus mortel ennemi est la baisse des températures. Lors des hivers 2009-2010, l'hypothermie et le stress dû à l'eau froide - avec les douze jours consécutifs les plus glaciaux depuis 70 ans - ont tué au moins 400 de ces mammifères en danger, selon la Florida Fish and Wildlife Conservation Commission. Le déversement des eaux de refroidissement des centrales atomiques les dispense aujourd'hui de migrations saisonnières, ce qui crée une dépendance fâcheuse au jour de leur fermeture. Récemment, il a fallu que des services américains de la faune interviennent pour transplanter des lamantins exposés à ce péril inattendu. La baie du Grand Cul-de-sac marin vu de Baie-Mahault. Mikegwadadri CC BY-SA 3.0 Autre bonne nouvelle : Plus vu en Guadeloupe depuis le début du XXème siècle, le Lamantin a été victime d'une chasse débridée, il y sera réintroduit en 2015 dans la réserve naturelle du Grand Cul-de-sac Marin. C'est une baie de la Guadeloupe, située entre la côte Nord de Basse-Terre et la côte Ouest de la Grande-Terre. Elle est fermée au large par des récifs coralliens. Sa superficie atteint environ 15 000 ha. Les lamantins (Trichechus), sont un genre de gros mammifères herbivores, au corps fuselé, vivant en eaux littorales peu profondes, dans l'embouchure des fleuves et les marais côtiers de la zone tropicale de l'Atlantique. Leur face large et leur mode d'alimentation leur vaut parfois le surnom de « vaches de mer » ou « vaches marines ». L'aquarium de Miami est le premier à avoir réussi la reproduction en "captivité". Un lamentin à Merritt Island's au National Wildlife Refuge de Florida près du Kennedy Space Center. NASA / domaine public Les lamantins appartiennent au genre Trichechus, seul genre de la famille des Trichechidae, qui compte selon les auteurs, trois ou quatre espèces très proches. Ils constituent avec les dugongs (famille des Dugongidae) et la Rhytine de Steller aujourd'hui éteint, l'ordre des siréniens. Plusieurs espèces sont répertoriées. Le lamantin se déplace sous l'eau à l'aide de sa puissante nageoire caudale, ses deux membres antérieurs lui servant de gouvernail. Ses nageoires pectorales lui servent à se mouvoir au fond de l'eau, à manipuler de la nourriture et à caresser ses congénères. Il peut frôler les cinq mètres de long et peser près d'une tonne et demie. Son espérance de vie est d'une trentaine d'années. Rare et protégé aujourd'hui dans le monde entier, il a été par le passé chassé pour son huile et sa chair. Dès 1904, l'État de Floride a interdit la chasse de ces animaux inoffensifs. Elle est aujourd'hui prohibée dans le monde entier. Avec ses yeux minuscules et froncés, l'animal n'est pas aussi myope qu'il y paraît : il distingue à vue les formes et les couleurs des objets. C'est un mammifère doux et paisible, qui a besoin d'une eau d'au moins 20 °C pour vivre, se nourrit de plantules, de jacinthe d'eau... Il a une peau épaisse et rugueuse et certains poissons le débarrassent de ses hôtes indésirables en échange d'un peu de restes de nourriture. Nager, manger, dormir, se câliner : ainsi va la vie du lamantin. Le jeu avec l'homme est pour les lamantins de Floride une passion récente mais violente. Ils s'entichent volontiers des plongeurs et des chercheurs qui leur prodiguent des caresses... Les lamantins sont exclusivement herbivores, non ruminants, et consomment des herbes flottantes ou immergées. Les plantules de palétuviers (Rhizophora), de jacinthe d'eau (Eichhornia crassipes), du bourgou (Echinochloa pyramidalis) ou des graminées (Paspalum vaginatum) forment ses repas. Un lamantin peut manger jusqu'à 50 kilos de végétaux par jour. Bien qu'il soit diurne, il ne semble se nourrir que la nuit. Les plantes qu'il consomme contiennent souvent de la silice qui provoque l'abrasion des dents. Ce phénomène est compensé par leur renouvellement permanent. Les plantes aquatiques ont un faible rendement énergétique, ce qui explique peut-être que les lamantins ont un taux métabolique très bas, et ne peuvent vivre au-dessous de 20 °C. Reproduction : La femelle commence généralement à se reproduire vers l'âge de 7 ans. Au terme d'une gestation de 13 mois, elle donne naissance à un petit d'environ 30 kg. Une femelle lamantin peut nourrir deux petits à la fois. C'est malgré tout un phénomène exceptionnel, car ces siréniens font rarement deux petits. Il arrive cependant qu'un orphelin soit adopté par une nourrice qui n'est pas sa mère. Particularité : Lorsque la femelle lamantin allaite, ses glandes mammaires sont situées sous les bras et non sous le ventre comme la plupart des mammifères. Wikipedia Sciences et avenir 17/3/2015 -
La loi sur la biodiversité passe un nouvel obstacle
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Biodiversité - Synergie
« Créer une nouvelle harmonie entre la nature et les humains ». C’est le sens que la ministre de l’écologie, Ségolène Royal, donne au projet de loi sur la biodiversité, examiné par l’Assemblée nationale, en première lecture, du lundi 16 au jeudi 19 mars. Une forte ambition, qui tranche avec la lenteur mise à finaliser ce texte sans cesse repoussé : annoncé dès 2012 par François Hollande, il avait été présenté en conseil des ministres en mars 2014 par Philippe Martin, le prédécesseur de Mme Royal, puis examiné en commission développement durable de l’Assemblée en juin. Après une si longue attente, les associations environnementales affichent aujourd’hui leur satisfaction. Même si, à leurs yeux, cette loi de 73 articles – la première d’envergure depuis celle de 1976 sur la protection de la nature – « reste au milieu du gué ». François Hollande et la ministre de l'écologie Ségolène Royal, lors d'une visite au Museum d'histoire naturelle de Paris, en octobre 2014. Photo Christophe Ena / AP En matière de biodiversité, la France a « une responsabilité particulière », souligne la ministre. Grâce à ses territoires d’outre-mer et à l’importance de son espace maritime – le deuxième au monde avec 11 millions de km2 –, elle abrite une très grande diversité d’espèces animales et végétales. Mais ces écosystèmes font partie des « points chauds » de la planète, c’est-à-dire les endroits où ce patrimoine est le plus menacé par la destruction des habitats naturels, la surexploitation et le braconnage, l’introduction d’espèces envahissantes, les pollutions de toutes sortes et le changement climatique. La France se classe ainsi au sixième rang des pays hébergeant le plus grand nombre d’espèces en danger au niveau mondial. Pour autant, s’il s’agit de « conserver, restaurer et valoriser la biodiversité terrestre et maritime », l’objectif « n’est pas de la figer en la mettant sous cloche ». Le projet de loi met en avant une approche « dynamique » des écosystèmes. C’est l’esprit du « principe de solidarité écologique » qui sera introduit dans le code de l’environnement : il « appelle à prendre en compte, dans toute prise de décision publique ayant une incidence sur l’environnement, les interactions des écosystèmes, des êtres vivants et des milieux naturels ou aménagés ». Car les « services » rendus par la biodiversité sont cruciaux, qu’il s’agisse de la pollinisation, de la productivité des terres, de la qualité de l’air et de l’eau, ou encore du rôle des forêts pour stocker le CO2 ou endiguer l’érosion côtière. Afin de protéger plus efficacement ce patrimoine naturel, le projet de loi prévoit, dans ses mesures phares, la création d’une Agence française pour la biodiversité (AFB), programmée pour 2016, qui constituera un appui technique, de conseil et d’expertise, pour les collectivités, les entreprises ou les associations de protection de la nature. Parrainée par l’astrophysicien Hubert Reeves, elle regroupera les 1 200 agents de quatre structures existantes : l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema), l’Atelier technique des espaces naturels, l’Agence des aires marines protégées et l’établissement des Parcs nationaux de France. « Cette agence permettra de changer le rapport de force : avoir un interlocuteur unique qui pèse beaucoup plus lourd, se réjouit Benoît Hartmann, porte-parole de l’ONG France nature environnement. Dans le dossier de Sivens, elle aurait pu convaincre les autorités de ne pas construire le barrage, alors que l’Onema n’y est pas parvenue ». Mais pour les ONG comme pour la rapporteure du projet elle-même, Geneviève Gaillard, le périmètre de l’AFB, qui n’inclut ni l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) ni l’Office national des forêts (ONF), pose question. La députée PS des Deux-Sèvres déplore : « Il manque une jambe à l’Agence, car les experts de l’ONCFS ont des missions d’expertise et de police en matière de biodiversité terrestre. Derrière cette absence, il y a le lobby des chasseurs ». Pour Ségolène Royal, ce choix, tranché par le président de la République, s’explique par un problème d’équilibre : « Avec 1 800 agents, l’ONCFS aurait absorbé l’AFB. A la place, une convention sera passée entre les deux établissements pour qu’il y ait des actions et des équipes communes ». Quant à l’ONF et ses 9 000 agents, « il s’agit d’un établissement public à caractère industriel et commercial, censé équilibrer ses comptes sur la vente de bois », rappelle le ministère de l’écologie. Autre point d’inquiétude des ONG : l’Agence française de la biodiversité sera dotée d’une enveloppe de 226 millions d’euros – soit le budget de fonctionnement actuel des quatre établissements publics qui la composeront –, alors qu’il avait été calculé qu’elle nécessitait 200 millions supplémentaires de crédits d’intervention. Jeudi 12 mars, Ségolène Royal a annoncé que l’AFB bénéficierait, lors de sa première année d’exercice, de 60 millions d’euros de plus, au titre des investissements d’avenir, pour financer des projets centrés autour de l’eau et de la biodiversité. « Avec l’aide de l’Europe et des régions, et un effet levier, nous pouvons parvenir aux 200 millions d’euros », veut-elle croire. En revanche, le conseil d’administration de l’agence, composé de 39 membres, « risque d’être ingouvernable », craint Christophe Aubel, directeur de l’association Humanité et biodiversité. Pour plus d’efficacité, le projet de loi prévoit de regrouper les nombreuses instances administratives en charge de la protection de la nature. Un comité national de la biodiversité, sorte de « Parlement de la biodiversité », les rassemblera pour définir les grandes orientations et donner des avis – consultatifs – aux pouvoirs publics. Le texte transpose aussi dans le droit français le protocole de Nagoya, ratifié par 59 pays et entré en vigueur en octobre 2014, sur l’accès aux ressources génétiques (des plantes, des animaux ou des bactéries) et sur le « partage équitable », avec les pays et les populations locales, des avantages tirés de leur exploitation économique. Il s’agit d’éviter le « pillage » de ces ressources – la biopiraterie – qui intéressent au premier chef les industries pharmaceutique, cosmétique et agroalimentaire. Pas question pour autant de « freiner » la recherche et l’innovation, insiste la ministre. Elle voit dans la protection et la mise en valeur du patrimoine naturel – « notre assurance sur la vie » – un gisement « d’activités nouvelles et d’emplois durables ». De la biodiversité au service, aussi, de la croissance. Le Monde 16/3/2015 -
Grâce aux tableaux ci-dessous, vous serez mieux à même de décrypter les statuts des espèces de rapaces citées dans les trois articles précédents. J'aurais dû, d'ailleurs, commencer par éditer ces tableaux... Et comme je ne peux intercaler de messages entre ceux déjà publiés, je n'ai pas d'autre choix que de vous les proposer à la suite. Veuillez m'excuser de la gêne éventuelle, ou de l'inconfort, que cela pourrait vous occasionner. Cela dit, voici les différentes catégories utilisées par la liste rouge de l'UICN mondial : Pour faire simple, c'est une sorte de baromètre ou d'échelle qui sert à répertorier les espèces selon leur répartition géographique et de la densité de leurs populations (faune et flore), ainsi que de leur évolution d'une période à une autre. Chaque catégorie est complétée par des critères quantitatifs pour préciser la nature (ou non) du risque. Dans le tableau ci-dessous, les catégories présentes dans la liste rouge de l'UICN France : Créée en 1964, la liste rouge constitue l'inventaire mondial le plus complet de l'état de conservation global des espèces végétales et animales. Elle se présente sous la forme d'une base de données en ligne régulièrement actualisée, exposant la situation de plus de 65 000 espèces (version 2012.2) sur les 1,8 million d'espèces connues... Ce qui, avouons-le, est peu... Mais il faut savoir que les recherches et les études de terrain sont longues et coûteuses et qu'il faudrait très certainement davantage de scientifiques et de volontaires pour augmenter les connaissances de l'état de conservation d'un plus grand nombre d'espèces... Et, ce, d'autant plus que régulièrement de nouvelles espèces (ou inconnues), émergent régulièrement ! Son utilité : Son principal but est d'alerter le public, les aménageurs et responsables politiques sur l'ampleur du risque d'extinction qui frappe de nombreuses espèces et la nécessité urgente de développer des politiques de conservation. Elle incite et aide ainsi la communauté internationale à agir dans le sens de la réduction du taux d'extinction des espèces menacées. Cadre du Programme de l'UICN 2013-2016 IUCNweb CC BY-SA 3.0 Wikipedia
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L'agrile du frêne a causé la mort de millions d'arbres au Québec et ailleurs en Amérique du Nord; des ravages que les spécialistes croyaient limités aux populations de frênes... Or, des arbres de la même famille, comme le lilas et l'olivier, pourraient aussi être la cible de l'insecte destructeur. Don Cipollini, un chercheur de la Wright State University, dans l'Ohio, a découvert l'été dernier que l'agrile s'était attaqué à des arbres à neige. Le Chionanthus virginicus - de son nom scientifique - est de la famille des oléacées, au même titre que le frêne, le lilas, l'olivier ou le jasmin. Le Lilas appartient à la famille des oléacées Chionanthus virginicus, la même que le frêne. Photo ROBERT SKINNER, archives La Presse «Ça ébranle nos connaissances sur l'insecte, admet l'entomologiste Robert Lavallée, spécialiste en gestion des ravageurs forestiers pour Ressources naturelles Canada. On croyait que l'agrile n'était que pour les frênes, mais l'insecte semble avoir une palette alimentaire beaucoup plus large. Mais c'est très mince comme observation.» M. Cipollini a répertorié une vingtaine d'arbres à neige à l'état sauvage dans son secteur à l'étude, dans l'Ohio, aux États-Unis. L'agrile y avait pondu ses oeufs et la transformation jusqu'au stade adulte s'était complétée sur quatre arbres. L'agrile du frêne larve récupéreé sur un arbre à neige. (A) larve vue de dos. (B) face ventrale. Vue de la tête (C) sur le dos. Vue de la tête (D) en position ventrale. (c) Cipollini / JEE «Nous réalisons que l'agrile du frêne ne se nourrit pas seulement des frênes», explique M. Cipollini dans l'article qu'il a publié en janvier dans le Journal of Economic Enthomology. Le chercheur avance deux hypothèses: «Soit les arbres hôtes pour l'agrile du frêne sont plus nombreux que l'on croyait, soit il s'adapte pour se développer sur de nouveaux genres d'hôtes» lorsqu'il n'y a plus de frênes pour assurer sa survie. L'arbre à neige provient du sud des États-Unis et il est peu répandu au Québec, notre climat n'étant pas idéal pour sa croissance. «C'est très marginal. On en vend entre cinq et dix par année», rapporte Mariève Dyotte, propriétaire du Centre du jardin Deux-Montagnes, où l'on retrouve plus de 50 000 spécimens d'arbres et de fleurs. «On en a huit au Jardin botanique, mais je ne sais pas s'il y en a 100 au Québec, explique Robert Mineau, contremaître des jardins extérieurs au Jardin botanique de Montréal. C'est pour ça que cette découverte n'est pas très grave pour nous.» (Photo un arbre à neige en fleurs. La floraison fait penser à de la neige. USDA / domaine public) Agrile du frêne : insecte adulte (vue ventrale) Forest Service, USDA / domaine public Pour l'instant, les experts du Québec ne s'inquiètent pas outre mesure de la situation, mais reste à savoir dans quelle mesure d'autres oléacées pourraient être la cible du ravageur - le lilas, par exemple. «L'avenir nous le dira, mais ça, ça pourrait être plus dramatique, parce que s'il y a un arbuste que les gens connaissent au Québec, c'est bien le lilas, admet M. Mineau. C'est beau, furtif, éphémère; c'est le symbole du printemps, du réveil. Il y a un gros attachement envers le lilas.» «L'arbre à neige [...] lève le drapeau en terme de surveillance pour ne pas que l'agrile nous passe dans le dos par une autre plante, souligne le chercheur Robert Lavallée, en mettant bien l'accent sur la prévention. Mais pas de panique, ajoute-t-il. Nous avons bien assez de nos frênes à nous occuper pour l'instant». En attendant les résultats des recherches plus poussées de son collègue américain, M. Lavallée estime que l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) devrait resserrer le contrôle à la frontière. «Prenons des mesures réglementaires, parce que si des plans d'arbres à neige voyagent [par les pépinières], il faudrait qu'ils soient à tout le moins inspectés. C'est essentiel de suivre ce volet-là pour ne pas disperser l'agrile du frêne», plaide-t-il. (Photo : les tunnels sinueux effectués par les larves d'Agrilus planippenis sont un signe visible de l'atteinte de l'arbre. Forest Service, USDA CC BY-SA 3.0) Les experts croient que l'ACIA est au courant de la récente découverte, mais tout porte à croire qu'il n'y a pas de nouvelle réglementation concernant le Chionanthus virginicus. «C'est sûr qu'on aurait été mis au courant; à la minute où les plantes sont sur une liste, on reçoit l'information très vite [de l'ACIA] pour savoir ce qu'il en est», a expliqué Marc Légaré, conseiller en pépinières à l'Institut québécois du développement de l'horticulture ornementale (IQDHO), un OSBL issu d'un partenariat entre le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec et la Fédération interdisciplinaire de l'horticulture ornementale du Québec. L'ACIA n'a pas répondu à notre demande d'entrevue. (Photo : le Pic-bois est un prédateur naturel de l'agrile du frêne. Ken Thomas / domaine public) LaPresse.ca 16/3/2015
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Pérou: scandale autour du tourisme colonial dans la jungle
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de megmatii dans Les Droits de l'Homme
Vêtus de pagnes, ils parlent toujours la langue de leurs ancêtres: la tribu isolée des Mashco-Piros a commencé à s'aventurer hors de son territoire, importunée sans doute par les activités minières et la déforestation. Inquiet, le gouvernement péruvien veut les protéger. Composée de quelque 800 membres, cette tribu, qui vit de la chasse et la cueillette, a longtemps été coupée du monde, dans la réserve de Madre de Dios, au sud-est du Pérou. Photo diffusée par le gouvernement péruvien des membres de la tribu des Mashco-Piro traversant un fleuve de la région de Madre de Dios, près de la frontière avec la Bolivie et le Brésil, en octobre 2014, avec des aliments fournis par les autorités - Ministère de la culture Mais dans cette région proche de la frontière brésilienne, les mines d'or clandestines sont légion, ayant déjà détruit 55.000 hectares de forêts. Le Pérou est le premier producteur d'or en Amérique latine et le cinquième au monde. Cette activité, ainsi que la déforestation illégale, ont poussé depuis peu les Mashco-Piros à quitter leur habitat naturel. «Ils sortent de leurs territoires probablement en raison de la présence et des attaques des défricheurs clandestins, ou à cause de l'installation autour de la réserve de nouvelles tribus», explique à l'AFP Lorena Prieto, responsable de la Direction des peuples indigènes isolés au sein du ministère de la Culture. Premières inquiétudes en 2014 : un petit groupe sort de la réserve de Madre de Dios et commence à avoir des contacts avec d'autres habitants de la zone, qui leur donnent des aliments, ainsi qu'avec des touristes, qui leur fournissent aussi des vêtements. Cette ouverture au monde n'est pas une bonne nouvelle car, comme le rappelle Lorena Prieto, le système immunitaire des Mashco-Piros, en raison de leur long isolement, peut être «très vulnérable aux germes portés par d'autres personnes». La tribu peut aussi se révéler agressive face à d'autres communautés indigènes, en se rendant compte qu'elles ne parlent pas sa langue ou en apercevant des animaux qu'ils ne connaissent pas, comme les chiens par exemple. «Des petits groupes de Mashco-Piros ont été aperçus dans la quebrada de Yanayacu, près de la communauté Shipetiari, dans la même région, ce qui a alarmé les quelque 150 indigènes Machiguengas qui vivent dispersés sur plusieurs villages», raconte la représentante du ministère. En décembre 2014, quelque 200 membres de la tribu, armés d'arcs et de flèches, ont envahi les communautés de Monte Salvado et Puerto Nuevo, dont les habitants ont dû se retrancher avec des armes dans la crainte d'une attaque. Au bout de quelques jours, c'est le gouvernement lui-même qui a fait évacuer les 39 habitants de Monte Salvado et les 22 de Puerto Nuevo, par sécurité. Les Mashco-Piros sont ensuite restés sur place quelques semaines, avant de repartir en emportant des aliments et des animaux. Pour la Fédération des indigènes du Rio Madre de Dios (Fenamad), cette incursion est «une action désespérée parce que leurs terres sont envahies par des coupeurs de bois illégaux et par les narcotrafiquants qui en ont fait un lieu de passage pour le transport de la drogue vers le Brésil». La Fenamad dénonce également les visites touristiques organisées dans la réserve, dont certaines incluent des rencontres avec les Mashco-Piros. Comme l'explique Lorena Prieto, les autorités péruviennes ont vraiment envie de comprendre «pourquoi ils sortent de leur zone réservée» : pour chercher de la nourriture? Pour fuir les perturbations apportées par l'activité minière et la déforestation? L'urgence est de les comprendre : leur langue est inconnue. Le gouvernement cherche un interprète, du côté de la tribu Yeni, qui en comprend quelques mots, mais aussi au Brésil, où vivent d'autres Mashco-Piros. Il faut aussi «savoir s'il y a des malades ou des blessés à soigner» : «nous avons préparé une équipe de professionnels de santé, avec des spécialistes s'ils en ont besoin», explique Lorena Prieto. «Les peuples indigènes en isolement ont des droits, protégés par les Nations unies, dont le droit de choisir de vivre isolés, que l’État doit respecter et protéger», précise-t-elle. Dans la région de Madre de Dios, vivent au total quelque 4.000 indigènes, dont trois tribus isolées ont été recensées : Machiguengas (150 personnes), Nahuas (300) et Mashco-Piros, selon les estimations du ministère. 20 Minutes 17/3/2015 -
Laurie Marker, spécialiste des guépards et fondatrice de l’association de protection Cheetah Conservation Fund, a expliqué les dangers qui guettent l’animal et les moyens de le protéger lors d’une conférence au Parc des Félins le 28 février 2015. L'équipe de l'association Cheetah Conservation Fund (CCF) vient nourrir, dans la savane, un guépard blessé qu'ils ont soigné auparavant. Faut Pas Rêver 3/3/2015 A l'occasion 25ème anniversaire de l’association CCF, l'organisation a programmé une série de conférences aux Etats-Unis et en Europe. Sciences et avenir 17/3/2015
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Le pain blanc est mauvais pour les canards...
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Oiseaux
Amis des animaux et amateurs des balades du dimanche, il va falloir changer vos habitudes. Donner du pain sec aux canards qui barbotent dans les étangs des parcs publics a des répercussions néfastes pour les animaux et leur écosystème. On savait déjà qu’un régime de pain n’était pas bénéfique aux canards (voir article précédent). Un rapport publié par une fondation britannique précise que cela nuit également à leur environnement. Un canard colvert mâle. ViseMoD CC BY-SA 3.0 La fondation chargée de surveiller les points d’eaux et rivières du Royaume-Uni, Canal and River Trust, précise que, chaque année, six millions de miches de pain sont données aux canards, oies, cygnes et autres créatures peuplant les points d’eaux. Cette surabondance de nourriture attire les volatiles et entraîne une surpopulation ponctuelle ou durable dans certains sites. Les écosystèmes sont perturbés par la prolifération de déjections animales qui affecte la qualité de l’eau et fait pulluler les algues, obstruant les courants aquatiques. Même lorsqu’il n’est pas ingéré par les animaux, le pain, en moisissant dans l’eau, permet la prolifération d’algues et de bactéries qui peuvent causer une maladie mortelle pour les canards, l’aspergillose. En outre, cela attirent la vermine, et notamment les rats qui transmettent à leur tour des maladies, dont certaines sont mortelles pour l'homme. En guise d’alternative, le Canal and River Trust suggère un régime plus sain pour les palmipèdes, à base de riz, de céréales, de raisin ou de laitue. 20 Minutes 16/3/2015 -
La loi sur la biodiversité passe un nouvel obstacle
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Biodiversité - Synergie
Les députés ont apporté une première série de retouches lundi 16 mars au projet de loi sur la biodiversité, examiné à partir de lundi par l'Assemblée nationale. Les six premiers articles du projet de loi sur la biodiversité ont été votés et 23 amendements adoptés. A l'article introduisant la séquence « Eviter, Réduire, Compenser » et le principe de solidarité écologique dans les principes d'action de code de l'environnement, il a ainsi été ajouté, via un amendement écologiste, le principe de zéro perte nette de biodiversité. Un amendement de la rapporteure, la socialiste Geneviève Gaillard, a aussi été voté pour souligner que le principe de solidarité écologique doit aussi se comprendre dans sa dimension territoriale, en vertu de laquelle un écosystème peut plus ou moins directement bénéficier à un territoire voisin ou non. Il a été décidé, entre autres, que, dans un délai de deux ans après la promulgation de la loi, le gouvernement remettra au Parlement un rapport sur l'opportunité d'inscrire le principe de non régression dans le code de l'environnement, au travers d'un amendement UDI auquel la ministre de l'Ecologie a donné un avis favorable. Mais les députés ont aussi supprimé des articles qui avaient été rajoutés en commission, dont un sur « la restauration » des systèmes aquatiques, des sites et des zones humides et de la biodiversité liée à ces milieux. Plus polémique, un autre article visant à reconnaître un statut aux animaux sauvages a aussi été retiré du texte, par le vote d'amendements identiques de députés UMP, PS, PRG, Front de Gauche (voir article précédent). Par ailleurs, l'Assemblée a rejetté le principe d'action de groupe en matière d'environnement, souhaité par certains socialistes et par les écologistes. La ministre, défavorable aux amendements tels que rédigés, a notamment jugé que « les réflexions doivent se poursuivre sur cette question, notamment dans les groupes sur la modernisation du droit de l'environnement ». Dans le chapitre sur la gouvernance de la biodiversité, il a été ajouté une possibilité d'auto-saisine du Comité national de la biodiversité et du Conseil national de la protection de la nature, via un amendement du gouvernement salué par la rapporteure. Et chaque département d'outre-mer sera finalement représenté au Comité national de la biodiversité (CNB), future instance de décision politique clé en matière de biodiversité, en vertu d'un amendement porté notamment par Serge Letchimy. La composition du Conseil national de la protection de la nature devra aussi concourir à une représentation significative de spécialistes de la biodiversité ultramarine. Le Monde Planète 17/3/2015 -
Biodiversité : à quoi ça sert ? C'est quoi ? Actualité - Informations
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Biodiversité - Synergie
La France se classe parmi les dix pays hébergeant le plus d'espèces animales et végétales en danger, Outre-mer compris. 10 chiffres à retenir au moment où un projet de loi arrive à l'Assemblée. La population de lynx en France a chuté, portant l'espèce à 150 individus. (AUSLOOS Henry/hemis.fr) Les 10 CHIFFRES ALARMANTS SUR LA BIODIVERSITÉ 1057 : C'est le nombre d'espèces menacées au niveau mondial présentes en France, en métropole et en outre-mer. 21% : C'est le pourcentage des espèces animales menacées en métropole. 27% : C'est le pourcentage des oiseaux nicheurs de métropole menacés de disparition. 15% : C'est le pourcentage d'espèces ultramarines en danger. 14% : C'est le pourcentage des papillons de jour menacés à la Réunion. -20% : C'est la baisse du nombre d'abeilles en France ces 20 dernières années. 300 : C'est le nombre de loups qu'il reste en métropole. 150 : C'est le nombre de lynx encore présents en métropole. 1000 à 2000 : C'est le nombre estimé de loutres qu'il reste en France. 1/3 : C'est la proportion d'espèces menacées dans les Terres australes et antarctiques françaises (albatros d'Amsterdam, tortue imbriquée, fou du Cap, pétrel géant...). L'urgence est de taille. Sous haute pression, la biodiversité, qui regroupe tout le vivant et la dynamique des interactions en son sein, est particulièrement menacée en France. Selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), notre pays se classe ainsi au sixième rang mondial en termes d'espèces animales et végétales en danger. Ce déclin est notamment provoqué par la dégradation des milieux naturels, la pollution et le changement climatique. Pour protéger ce précieux patrimoine, un projet de loi sur la protection des espaces naturels a amorcé son examen à l'Assemblée lundi 16 mars. L'OBS 16/3/2015 -
La loi sur la biodiversité passe un nouvel obstacle
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Biodiversité - Synergie
L'Assemblée nationale a rejeté lundi soir des amendements d'une socialiste et des écologistes visant à reconnaître un statut aux animaux sauvages, mais auxquels la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, mais aussi l'UMP ou le président des députés Front de Gauche étaient opposés. Un renard roux, l'espèce la plus commune des renards... Peter Trimming CC BY-SA 2.0 Les animaux sauvages qui ne sont classés ni chassables, ni nuisibles, ni protégées, sont relégués à l’état de «biens qui n’ont pas de maître» ou de «choses qui n’appartiennent à personne et dont l’usage est commun à tous», selon l'exposé de l'amendement de la socialiste Geneviève Gaillard, rapporteure du projet de loi sur la biodiversité. L'objectif était que les animaux sauvages dotés de sensibilité vivant à l’état de liberté et n’appartenant pas aux espèces protégées ne puissent être intentionnellement blessés, tués, capturés, ou, qu’ils soient vivants ou morts, transportés, colportés, vendus, ou achetés, sauf lors des activités régies par les règlements propres à la chasse, aux pêches, à la recherche scientifique ainsi qu’à la protection de la santé publique ou vétérinaire et de la sécurité publique. Et cela n'aura «pas la moindre influence ni sur la corrida ni sur coqs de combat», activités avec des animaux domestiques, a-t-elle lancé à certains de ses camarades socialistes ayant soulevé la question. Photo d'un marcassin (petit du sanglier). Sander van der Wel CC BY-SA 2.0 Défendant un amendement identique, l'écologiste Laurence Abeille a appelé à faire «une remarquable avancée» en adoptant «un amendement très populaire». Si elle a évoqué le «militantisme remarquable de la rapporteure sur la condition animale» et l'a incitée à passer par une proposition de loi, la ministre de l'Ecologie a marqué son opposition à une telle mesure. Non seulement cela serait «un cavalier législatif» sans rapport avec un projet de loi «consensuel» et «très attendu» sur la biodiversité, mais cela reviendrait à risquer des poursuites juridiques dans le cas par exemple de la lutte contre les ragondins pour protéger le Marais poitevin et à «remettre en cause les activités de chasse et de pêche, règlementées», selon Mme Royal. «Attention aux polémiques violentes que soulèverait cette facon de faire la loi», a-t-elle mis en garde. En France, le cerf élaphe est aujourd'hui commun ou redevenu commun dans plusieurs régions.Lviatour CC BY-SA 3.0 Et, s'est exclamé l'UMP Philippe Meunier, «si je prends mon véhicule et qu'une mouche se fracasse sur mon pare-brise, je tue un animal sauvage?». Chef de file des députés Front de Gauche et élu du Puy-de-Dôme, André Chassaigne s'est aussi opposé à un amendement «clivant» et à l'idée que ceux qui «ne le voteraient pas seraient non dotés de sensibilité». L'amendement a été rejeté par 13 suffrages contre et 7 pour. Dans la foulée, les députés ont majoritairement supprimé, par 15 voix pour contre 6, un article du projet de loi, ajouté en commission et destiné à étendre aux animaux sauvages la répression pénale en cas d'acte de cruauté, de sévices graves ou de nature sexuelle. Loup gris commun. 4028mdk09 CC BY-SA 3.0 Les députés UMP signataires de l'amendement ont mis en avant «l'utilisation qui pourrait être faite de cette nouvelle disposition contre différents modes de chasse ou de capture, ou encore contre la régulation des espèces nuisibles, par certains adeptes du +welfarisme+ et autres opposants à toute forme d’utilisation animale». Des députés socialistes mais aussi PRG avaient aussi déposé un amendement de suppression identique, comme les élus du Front de Gauche. Cannelle. Dernière représentante d'une population d'ours des Pyrénées. Elle a été abattue le 1er novembre 2004 par un chasseur. Elle a été naturalisée et est visible au MNH de Toulouse. Photo Didier Descouens CC BY-SA 4.0 M. Chassaigne a ainsi demandé par exemple «la capture d’une truite à l’aide d’un hameçon triple pourra-t-elle demain être considérée comme un +sévice grave+ entraînant la condamnation potentielle du pêcheur?» La ministre s'est, elle, montrée favorable à cette suppression, pour des raisons similaires à celles exposées lors du débat sur le statut de l'animal sauvage, après avoir souligné que la législation actuelle n'était «pas muette» sur la lutte contre la cruauté envers les animaux sauvages. Un blaireau européen (Meles meles) Peter Trimming Flickr / CC BY-SA 2.0 20 Minutes 17/3/2015 -
Cette liste de la faune française regroupe les espèces de rapaces peuplant la France métropolitaine (Corse comprise)... Elle reprend les espèces autochtones et les espèces de passage (erratique). A = Autochtone - E = Erratique. Ordre : Falconiformes Famille : Falconidae GenreNomOrigineRépartition géographiqueStatut UICN mondial Statut UICN France ImageFalcoFalco biarmicus (Faucon lanier)ELCMigrateur : NA"Falco cherrug (Faucon sacre)EENMigrateur : NA"Falco columbarius (Faucon émerillon)ALCHivernant : DD Migrateur : NA "Falco concolor (Faucon concolore)ENTMigrateur : NA"Falco eleonorae (Faucon d'Éléonore)ELCMigrateur : NA"Falco naumanni (Faucon crécerellette)ALCNicheur : VU Migrateur : NA "Falco peregrinus (Faucon pèlerin)ALCHivernant : NA Nicheur : LC Migrateur : NA ."Falco rusticolus (Faucon gerfaut)ELCMigrateur : NA"Falco subbuteo (Faucon hobereau)ALCNicheur : LC Migrateur : NA "Falco tinnunculus (Faucon crécerelle)ALCHivernant : NA Nicheur : LC Migrateur : NA "Falco vespertinus (Faucon kobez)ANTNicheur : NA Migrateur : NA Wikipedia
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Cette liste de la faune française regroupe les espèces de rapaces peuplant la France métropolitaine (Corse comprise)... Elle reprend les espèces autochtones et les espèces de passage (erratique). A = Autochtone - E = Erratique. Ordre : Strigiformes 1 - Famille : Accipitridae GenreNomOrigineRépartition géographiqueStatut UICN mondialStatut UICN FranceImageAegoliusAegolius funereus (Nyctale de Tengmalm)ALCNicheur : LCAsioAsio otus (Hibou moyen-duc)ALCHivernant : NA Nicheur : LC Migrateur : NA"Asio flammeus (Hibou des marais)ALCHivernant : NA Nicheur : VU Migrateur : NAAtheneAthene noctua (Chevêche d'Athéna)ALCNicheur : LCBuboBubo bubo (Grand-duc d'Europe)ALCNicheur : LC"Bubo scandiacus (Harfang des neiges)ALCMigrateur : NAGlaucidiumGlaucidium passerinum (Chevêchette d'Europe)ALCNicheur : VUOtusOtus scops (Petit-duc scops)ALCNicheur : LCStrixStrix aluco (Chouette hulotte)ALCHivernant : NA Nicheur : LCSurniaSurnia ulula (Chouette épervière)ELCMigrateur : NA 2 - Famille : Tytonidae GenreNomOrigineRépartition géographiqueStatut UICN mondial Statut UICN France ImageTytoTyto alba (Effraie des clochers)ALCNicheur : LC Wikipedia
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Cette liste de la faune française regroupe les espèces de rapaces peuplant la France métropolitaine (Corse comprise)... Elle reprend les espèces autochtones et les espèces de passage (erratique). Ordre : Accipitriformes 1 - Famille : Accipitridae A = Autochtone - E = Erratique GenreNomOrigineRépartition Géographiquestatut UICN mondialstatut UICN FranceImageAccipiterAccipiter gentilis (Autour des palombes) ALCHivernant : NA Nicheur : (LC) Migrateur : NA"Accipiter nisus (Epervier d'Europe)ALCHivernant : NA Nicheur : (LC) Migrateur : NAAegypiusAegypius monachus (Vautour moine)ANTNicheur : (CR) Migrateur : NAGypaetusGypaetus barbatus (Gypaète barbu)ALCNicheur : (EN)GypsGyps fulvus (Vautour fauve)ALCNicheur : (LC)NeophronNeophron percnopterus (Vautour percnoptère)AENNicheur : (EN)TorgosTorgos tracheliotos (Vautour oricou) EVUMigrateur : NAAquilaAquila adalberti (Aigle ibérique)EVUMigrateur : NA"Aquila chrysaetos (Aigle royal)ALCNicheur : VU"Aquila clanga (Aigle criard)AVUMigrateur : NA"Aquila fasciata (Aigle de Bonelli)ALCNicheur : EN"Aquila heliaca (Aigle impérial)EVUMigrateur : NA"Aquila nipalensis (Aigle des steppes)ELCMigrateur : NA"Aquila pomarina (Aigle pomarin)ELCNicheur : NA Migrateur : NAButeoButeo buteo (Buse variable)ALCHivernant : NA Nicheur : LC Migrateur : NA "Buteo lagopus (Buse pattue)A LCHivernant : NA "Buteo rufinus (Buse féroce)ELCMigrateur : NAHaliaeetusHaliaeetus albicilla (Pygargue à queue blanche)ALCHivernant : NA Nicheur : RE"Hieraaetus pennatus (Aigle botté)ALCHivernant : NA Nicheur : VUCircaetusCircaetus gallicus (Circaète Jean-le-Blanc)ALCNicheur : LC Migrateur : NACircusCircus aeruginosus (Busard des roseaux)ALCHivernant : NA Nicheur : VU Migrateur : NA"Circus cyaneus (Busard Saint-Martin)ALCHivernant : NA Nicheur : LC Migrateur : NA"Circus macrourus (Busard pâle)ENTMigrateur : NA "Circus pygargus (Busard cendré)ALCNicheur : VU Migrateur : NAElanusElanus caeruleus (Élanion blanc) ALCNicheur : EN Migrateur : NAMilvusMilvus migrans (Milan noir)ALCNicheur : LC Migrateur : NA"Milvus milvus (Milan royal)ANTHivernant : VU Nicheur : VUPernisPernis apivorus (Bondrée apivore)ALCNicheur : LC Migrateur : LC 2 - Famille : Pandionidae GenreNomOrigineRépartition Géographiquestatut UICN mondialstatut UICN FranceImagePandionPandion haliaetus (Balbuzard pêcheur)ALCHivernant : NA Nicheur : VU Migrateur : LC Wikipedia
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SUISSE : un oiseau rare (Ibis chauve) à la raffinerie de Collombey
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Oiseaux
L'ibis chauve "Shorty" peut retourner auprès des siens en Allemagne. Mise à mal par la rudesse de l'hiver, l'oiselle avait été capturée pour qu'elle puisse se refaire une santé au parc animalier de Goldau (SZ). Une collaboratrice de l'organisation européenne de protection de l'espèce "Waldrappteam" est venue chercher le volatile ce lundi. "Shorty" commençait à s'ennuyer et à se languir de ses congénères, écrivent le parc schwyzois et "Waldrappteam". L'ibis Shorty, de retour parmi les siens. Photo waldrapp.eu Il est temps que l'oiselle rejoigne ses semblables. Elle a atteint l'âge de trois ans et a à présent besoin de trouver un partenaire en vue de mettre au monde des oisillons, estime le vétérinaire du complexe de Goldau. L'ibis chauve "Shorty" a été capturé le 7 février en Argovie et placé dans le service vétérinaire du parc animalier. L'animal souffrait d'un manque de nourriture et ses ailes montraient des modifications des tissus dues au froid. "Shorty" s'est arrêté en Suisse pendant sa migration vers le sud en octobre dernier. C'est la deuxième fois qu'il ne suit pas les autres ibis chauves de Bavière dans leur vol vers le sud. Durant l'hiver 2012/2013, l'oiseau était resté bloqué en Suisse. Il avait d'abord séjourné sur le site de la raffinerie de pétrole de Collombey (VS). Il avait ensuite établi ses quartiers sur les bords du lac de Zoug avant de rentrer en Bavière. L'ibis chauve est l'une des espèces d'oiseaux les plus menacés dans le monde. Moins d'une trentaine d'entre eux seulement migrent encore aujourd'hui du nord au sud durant l'hiver. -
Les populations de grands rapaces n'ont pas cessé de diminuer depuis le 18ème siècle. Les causes de ce déclin sont multiples : Un vautour, victime d'une éolienne en Espagne. Photo bardenas reales - la chasse avant (et après ?...) les lois sur la protection des rapaces vers 1960, - la pose d'appâts empoisonnés pour tuer les ours et les loups, mangés par des rapaces, - la diminution et la modification de l'activité pastorale, - le prélèvement des œufs pour la fauconnerie, - les pesticides et autres produits phytosanitaires, - la circulation automobile surtout pour les rapaces nocturnes. - on peut aussi ajouter les lignes électriques haute tension et maintenant les éoliennes... Los Jesuitas encima del ojo 30/10/2009 De nos jours les effectifs se sont stabilisés mais ils restent très fragiles. En Ariège la nidification du gypaète et du vautour fauve n'a toujours pas été prouvée. La pérennisation de l'activité pastorale en montagne est sans doute l'élément le plus important actuellement pour préserver et maintenir ces populations de grands rapaces. Mais il faut aussi préserver le milieu montagnard en évitant de perturber ce dernier par des aménagements et des infrastructures inconsidérés… téléskis, tout-terrains, et autres activités mécaniques et buyantes… et pas seulement pour les Rapaces d'ailleurs... 1 - Nuisibles ? A propos de la classification en nuisibles : La philosophie simpliste de l'homme, responsable de gérer la nature et de l'utiliser à son profit, nous a valu entre autres la classification des êtres vivants en « nuisibles, indifférents et utiles » établie sans connaître les réalités biologiques. Prônée officiellement, et ça continue, n'y a-t-il pas, en France, une liste des « nuisibles » … ? Ceci se passe de commentaires sauf pour dire que, vraiment, cette monstruosité ne fait que trop de mal. Une telle conception ne correspond plus du tout à ce que nous savons de l'équilibre naturel et du rôle des prédateurs. Le paysan craint pour ses volailles, le berger pour ses moutons, le chasseur pour son gibier. Les déprédations subies par les animaux domestiques sont des cas spéciaux, qu'on peut prévenir avec un peu de discipline, par exemple en rentrant les poules et les moutons le soir et en fermant soigneusement les étables (et les poulaillers, qui, s'ils étaient bien construits empêcheraient aussi la prédation du renard : ce dernier ne peut pas rentrer dans un local bien fermé !) Quant au gibier, il ne souffre pas vraiment de la prédation et lui a toujours été soumis; ce serait une erreur de vouloir le soustraire à une sélection. Chasseurs ou pêcheurs, qui eux, ont encore moins d'excuses, leur activité n'étant qu'un divertissement, plus personne ne chasse par nécessité en France de nos jours, accusent encore les rapaces (et autres oiseaux) de rogner leur profit. Les causes réelles de la diminution du gibier sont davantage liées aux chasseurs eux-mêmes : nombre exagéré, armes perfectionnées, incapacité à se modérer, avidité et mépris des lois, ou importation de gibiers mal adaptés. Différents rapaces en vol, la forme de la queue est souvent un élément déterminant pour identifier l'espèce. Image parapentiste.info Jusqu'ici les chasseurs ont été les ennemis les plus acharnés des « nuisibles ». Sans distinguer les espèces et reconnaître leur rôle, on a tué par tous les moyens ce qui portait serres et bec crochu. Battues de destruction, affûts au Grand duc ! incroyable mais vrai, abattage des aires et des nichées, appâts empoisonnés… Cela n'a pas été avantageux pour le gibier mais les oiseaux de proie sont menacés de disparaître... Aux arguments biologiques qui militent en faveur d'une protection totale des rapaces, tempérée seulement par des mesures d'exception prudemment calculées, nous joindrons ceux des naturalistes qui ont encore beaucoup à apprendre : la recherche scientifique s'intéresse de plus en plus à leur vie, à leur signification, à leur sauvegarde comme des éléments indispensables à l'équilibre naturel. En Europe, le nombre d'espèces ne paraît pas avoir changé mais les effectifs ont été si fortement réduits que certaines sont proches de l'extinction: nulle technique ne saurait ressusciter les espèces disparues. Une terrible menace silencieuse : les toxiques chimiques. Pour augmenter la production agricole en éliminant les « ennemis » des plantes cultivées, on répand en grandes quantités par aspersion ou par diffusion aérienne, mais aussi par enrobage des semences. Ces poisons, introduits à la base des chaînes d'alimentation, tuent les insectes, sans distinction bien sûr, contaminent les granivores et les insectivores, puis les carnassiers qui les mangent. Chez les prédateurs, l'accumulation des doses prises avec les proies atteint tôt ou tard un niveau dangereux: elle provoque la stérilité, des troubles nerveux, la mort de l'individu mais aussi la fragilisation des coquilles des œufs et la perturbation du développement des embryons. Les recherches les plus récentes ont établi que cette intoxication était responsable du déclin rapide de plusieurs espèces : de l'Aigle royal en Ecosse, de la Buse, de l'Epervier, des Faucons en Grande-Bretagne et dans le sud de la Suède, du Balbuzard dans l'est des Etats-Unis, du Pygargue à tête blanche dans ce même pays et de l'espèce européenne en Suède; d'autres diminutions sont très probablement dues à cette cause dans la plupart des pays. - Dans l'ouest de l'Ecosse, où l'on traitait les moutons avec des bains de DDT pour les débarrasser des parasites, les Aigles royaux absorbaient ce produit avec la laine et la graisse des cadavres; en conséquence, de 1961 à 1963, seulement 29 % des couples connus ont élevé des jeunes (contre 72 % auparavant). - Les Faucons pèlerins de Grande-Bretagne sont menacés d'extinction : en 1961, il n'y eut que 19 % des couples visités qui eurent des petits, et ce taux descendit à 13 % en 1962. Des résidus toxiques ont été découverts aussi bien dans les œufs que dans les corps des oiseaux morts. Ajoutons que ces effets peuvent s'étendre bien au-delà des zones traitées, à cause des migrations d'oiseaux contaminés, et ne devenir sensibles que plusieurs années après le début de l'empoisonnement. 1960, ça vous paraît loin….mais ça ne représente que les parents ou grands parents des rapaces actuellement vivants… Est-il nécessaire de rappeler qu'on trouvait, à l'époque, du DDT dans le lait maternel des femmes….et qu'on trouve actuellement, en 2005, jusqu'à 40 produits différents dans le sang humain…qu'en est-il du principe de précaution et de la santé publique ? Pendant ce temps, des souches résistantes se développent chez les insectes ravageurs…. Où mène cette course ? Plusieurs pays ont déjà interdit ou limité l'emploi d'une partie d'entre eux et l'on espère que l'industrie chimique en tirera les conclusions qui s'imposent...« Avant que nature ne meure… » Nourrir la prolifération démesurée de son espèce condamne l'homme à une lutte désespérée contre les déséquilibres qu'il provoque. Il en sera l'ultime victime. Pensez-y. 2 - La protection Le statut légal des rapaces est en progrès constant : de la destruction encouragée officiellement, on est passé à la protection de quelques espèces, et même de toutes, en certains pays avancés (liste des oiseaux protégées en France, dont les rapaces). L'évolution, fondée sur de nombreuses études scientifiques, est tout à fait justifiée par les faits ; elle devrait aboutir à une protection complète partout, mais on n'en est pas encore là. Sans relâche, il faut donc informer le public et réformer les idées reçues. Il importe de réagir contre les articles à sensation de la presse qui déforment et inventent des histoires incroyables, propres à renforcer l'opinion hostile des crédules. L'étude scientifique est nécessaire et dans certains cas la réintroduction peut se faire (voir ci-dessous) avec succès : c'est long et difficile et ça coûte beaucoup plus cher que la préservation de ce qui existe ! L'observation des rapaces par le public est un bon moyen d'apprendre à connaître et aimer ces animaux donc à les protéger. L'agriculteur ou le particulier qui possède un jardin, souhaitant profiter des destructions de rongeurs opérés par la Crécerelle peut encourager sa nidification en lui offrant des nichoirs artificiels, des caissettes à demi ouvertes sur un côté qui seront suspendues le plus haut possible à l'extérieur des bâtiments isolés ou dans de grands arbres. Dans certaines régions de plaine, on favorise l'affût des buses en disposant dans les champs des perchoirs. Pendant les hivers rigoureux, à enneigement prolongé, on peut aider les rapaces en déposant des déchets de boucherie et des animaux morts en un lieu écarté et découvert. Le plus important à l'échelle d'un pays reste l'interdiction totale de chasse et la diminution drastique des pesticides : on n'en sort pas ! Un Gypaète. Photo LPO 3 - La réintroduction, un exemple, le gypaète Méconnu, unique en son genre, ce rapace nécrophage se distingue par une tête étonnante aux yeux jaunes cerclés de rouge et agrémentée d'une curieuse barbiche. Autre particularité : il casse et mange les os, d'où son surnom de "casseur d'os". Le gypaète survit en Corse et dans les Pyrénées, et est en cours de réintroduction dans le Alpes. La Ligue pour la Protection des Oiseaux essaie de tout mettre en oeuvre pour sauver cet extraordinaire vautour. Pendant des siècles, notre "casseur d'os" a fait l'objet d'une haine imbécile qui glorifiait sa destruction. Présenté comme une bête féroce n'hésitant pas à enlever les enfants, persécuté, il a disparu de nombreuses montagnes d'Europe depuis le début de XIXème siècle. L'usage d'appâts empoisonnés, le dénichage et le tir pour alimenter les collections zoologiques en ont fait une espèce fortement menacée. Cette espèce est très fragile. En effet, un couple n'élève avec succès, en moyenne, qu'un poussin tous les 3 ans. Un tiers des jeunes atteindra l'âge adulte (7 ans). La vitalité de l'espèce repose sur sa longévité qui peut dépasser 30 ans. Sédentaire à l'âge adulte, notre "casseur d'os" construit son aire, au coeur des falaises, avec des branchages garnis de laine de mouton. Se nourrissant exclusivement de carcasses, notre "casseur d'os" connaît, de nos jours, des difficultés pour s'alimenter. Carte de répartition du Gypaète. Image LPO Aujourd'hui, en Europe, la gypaète barbu survit dans les Pyrénées, en Corse et en Crète, et il revit dans les Alpes, depuis 1986. L'effectif européen s'élève à 130 couples. La France comptait, au printemps 2001, 37 couples (10 en Corse, 2 dans les Alpes et 25 dans les Pyrénées) qui ont donné naissance à 7 poussins. Il est le rapace le plus menacé d'Europe et est encore malheureusement victime de l'homme. Depuis le début des années 80, de nombreuses organisations en Europe, comme the Foundation for the Conservation of the Bearded Vulture, ont entrepris de multiples actions pour préserver le gypaète barbu, ces actions doivent être intensifiées et pérennisées en France, notamment : - En Corse, par la mise en place de points de nourrisage, l'implication des éleveurs (bergers) et des chasseurs pour la formation d'un réseau de collecte de carcasses destinées au nourrisage et par la limitation de l'accès aux sites de nidification. - Dans les Alpes, par la poursuite de la réintroduction par le lâcher d'oiseaux nés en captivité, la réduction des causes de mortalité et des dérangements et la sensibilisation des usagers de la montagne … - Dans les Pyrénées, par un meilleur suivi de l'espèce, la préservation de sites vitaux en concertation avec les usagers de la montagne et le soutien alimentaire des gypaètes en période de reproduction. L'enjeu est double : Consolider la population des gypaètes barbus dans les Pyrénées et en Corse Garantir la restauration des sa population dans les Alpes. 4 - Menaces sur les nocturnes La faune européenne compte 14 espèces. Oiseaux de nuit, les chouettes et les hiboux ont été victimes de superstitions jusqu'à une époque récente. Leur hululement devait porter malheur et on les clouait sur les portes de granges pour conjurer le mauvais sort. C'était vraiment faire fi de la biologie de certaines espèces qui en font des alliés de l'agriculture. Malgré les améliorations des politiques forestière et agricole, la situation de ces rapaces nocturnes est loin de s'améliorer et plusieurs espèces sont menacées de disparition. Parmi les espèces les plus menacées il faut citer : - le hibou petit-duc dépendant de prairies sèches où vivent ses proies favorites, mais a aussi de vieux arbres pour nicher. - La deuxième espèce fortement menacée est la chouette chevêche. Habitante des plaines, c'est une espèce qui niche dans de vieux arbres fruitiers. Or ces vieux arbres ont fortement diminué et ceux qui restent ne sont pas forcément pourvus d'abris. Il faut savoir que chouettes et hiboux ne construisent pas de nid. Ils utilisent des cavités naturelles dans les arbres ou les rochers, ou encore de vieux nids de corvidés ou de pics. On peut aussi remplacer cela par des nichoirs, mais cela demande un minimum d'investissement et de temps. - Les hiboux grand-duc qui « repiquent un peu », ont beaucoup souffert des pesticides et des lignes à haute tension. - Enfin la chouette de Tengmalm, habitante des lisières de forêts, n'est aujourd'hui pas menacée, mais a bien failli disparaître pour la simple raison qu'on éliminait systématiquement les vieux arbres avec trous de pics. Futura Sciences