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CO2, taxe carbone... Photosynthèse... Gaz à effet de serre....
BelleMuezza a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Climat - Changement climatique
La forêt amazonienne est malade et c’est l’une des plus mauvaises nouvelles apportées par la science, ces dernières années, sur le front climatique. Jeudi 19 mars, dans la dernière édition de la revue Nature, une centaine de chercheurs publient les résultats d’un projet de recherche gigantesque, conduit depuis plus de trois décennies et destiné à surveiller, dans un monde plus chaud, l’évolution de la jungle d’Amazonie. Le fait saillant des conclusions présentées est que celle-ci éponge de moins en moins le dioxyde de carbone (CO2) anthropique. Environ un quart de celui-ci est actuellement absorbé par la végétation terrestre, les forêts tropicales jouant un rôle prépondérant dans ce processus. Photo de la forêt amazonienne au Pérou, à la frontière avec le Brésil en octobre 2014. afp La mauvaise nouvelle était attendue, mais les chiffres publiés frappent par leur ampleur. Dans les années 1990, l’Amazonie retirait chaque année de l’atmosphère quelque 2 milliards de tonnes de CO2. Ce taux aurait chuté d’un tiers dans les années 2000 et n’excéderait guère, aujourd’hui, un milliard de tonnes de CO2. En un plus de deux décennies, l’efficacité du « puits de carbone » amazonien aurait donc été divisée par deux. « La conséquence mécanique de ce constat est que le CO2 va s’accumuler plus vite dans l’atmosphère », explique Jérôme Chave, chercheur au laboratoire Evolution et diversité biologique (CNRS-Université Toulouse III-Paul Sabatier) et coauteur de ces travaux. Avec comme conséquence possible l’aggravation des prévisions du réchauffement pour la fin du siècle, obtenues grâce à des modèles de climat. En effet, selon Roel Brienen, chercheur à l’université de Leeds (Royaume-Uni) et premier auteur de ces travaux, « les modèles climatiques qui incluent la réponse de la végétation présument que tant que les niveaux de CO2 continueront à grimper, l’Amazonie continuera à accumuler du carbone, mais notre étude montre que cela pourrait ne pas être le cas ». Pour établir leurs résultats, les chercheurs ont procédé à un travail de fourmi. Plus de 320 parcelles de forêts, mesurant chacune environ un hectare, disséminées sur les six millions de kilomètres carrés du bassin amazonien, ont été visitées à intervalles de temps réguliers depuis le milieu des années 1980. La croissance et la mortalité de la végétation y ont été consignées à chaque visite, tous les arbres d’un tronc de diamètre supérieur à 10 cm ayant été inclus. Résultat : depuis le début des relevés, leur taux de mortalité a, en moyenne, augmenté de 30 %. « Les deux sécheresses exceptionnelles qui ont frappé la région, en 2005 et 2010, ont joué un rôle dans cette augmentation de la mortalité, explique Damien Bonal, chercheur au laboratoire Ecologie et écophysiologie forestière (INRA), coauteur de l’étude. Mais on voit également que ce processus est engagé depuis bien avant 2005. » Le principal suspect est bien sûr le changement climatique en cours, mais les mécanismes précis par lesquels celui-ci agit négativement sur la végétation n’est pas absolument clair. Dans un commentaire publié par Nature, Lars Hedin (université de Princeton, Etats-Unis) estime « probable » que « la disponibilité en eau, la limitation des nutriments disponibles ou le stress thermique » jouent un rôle. Ce à quoi on assiste, dit en substance Jérôme Chave, est probablement le remplacement des espèces d’arbres les plus sensibles aux perturbations en cours par d’autres essences. Une fois ce remplacement achevé, verra-t-on le puits de carbone de l’Amazonie redevenir aussi important qu’auparavant ? « C’est peu probable, dit M. Chave. Car les espèces qui tendent à remplacer celles qui déclinent ont une croissance plus rapide, une durée de vie plus courte et une tendance à stocker moins de carbone ». L’état de santé des autres grands bassins forestiers tropicaux — en Asie du Sud, en Afrique équatoriale — est du coup, lui aussi, un sujet d’inquiétude, au-delà même de la déforestation rapide qui sévit dans ces zones. « Des sécheresses importantes ont également touché ces régions, mais cela ne veut pas nécessairement dire que la situation y est identique à celle de l’Amazonie », tempère M. Bonal, qui ajoute que les résultats présentés devront être confirmés par d’autres méthodes de mesure que l’inventaire forestier — en particulier des mesures directes des flux de CO2 au-dessus de la forêt. Le Monde 18/3/2015 -
L'érosion dévore les côtes françaises
BelleMuezza a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans L'érosion des sols
Mars 2014, en pleine tempête Christine. La surface de la falaise mouillée se fend puis s'écroule dans l'eau, tel un château de sable aux fondations fragiles. L'image, captée par l'émission "Thalassa" de France 3, montre à quel point l'hiver 2013-2014 a été dévastateur pour le littoral aquitain, touché par huit fortes tempêtes successives. Sous l'effet combiné des vagues, du vent et de la marée, la côte a reculé, parfois de plusieurs dizaines de mètres, comme à Soulac-sur-Mer (Gironde). Un an après, la marée du siècle, prévue samedi 21 mars, vient raviver les inquiétudes. Francetv info fait le point sur ce phénomène avec Cyril Mallet, ingénieur littoral au Bureau de recherches géologiques et minières. Le littoral aquitain a subi une forte érosion au printemps 2014, comme ici à Soulac-sur-Mer (Gironde), au moment du passage de la tempête Christine. (MAXPPP) Francetv info : L'hiver dernier a été particulièrement difficile pour le littoral aquitain. Faut-il s'inquiéter de la marée du siècle prévue ce samedi ? Cyril Mallet : Les grandes marées de fin mars ne sont pas inquiétantes si elles ne sont pas concomitantes avec de fortes houles ou des tempêtes qui pourraient accentuer l’érosion. Par exemple, il n’y a pas eu d’érosion exceptionnelle à la suite des forts coefficients de marée en février, alors que les houles étaient supérieures à 4 mètres. Il est cependant recommandé d’être prudent dans la fréquentation du littoral durant ces grandes marées, notamment si les vagues sont importantes. Francetv info : Que s'est-il passé lors des tempêtes qui ont durement frappé ce secteur l'année dernière ? Cyril Mallet : On a eu des conditions marines particulières. De décembre 2013 à mars 2014, il y a eu une succession de tempêtes, relativement exceptionnelle. Cela s'est traduit par de fortes houles, d'une hauteur souvent supérieure à 3 mètres, avec très peu de périodes de répit. Si, individuellement, la plupart de ces tempêtes n’étaient pas extraordinaires, certaines ont été particulièrement énergiques, avec un temps qui séparait deux crêtes de houle beaucoup plus long que d'habitude. Cela a donné davantage de force aux vagues qui déferlaient. Si on regarde les données concernant les vagues sur les cinquante dernières années, on s'aperçoit ainsi que l'énergie des vagues des tempêtes de 2013 et 2014 a été deux fois supérieure à celle des hivers antérieurs. En temps normal, les plages sableuses sont protégées par des bancs de sable sous-marins qui cassent cette énergie. Mais avec le cumul des tempêtes, l'ensemble du système littoral a été fragilisé. Francetv info : Comment cela s'est-il traduit ? Cyril Mallet : Sur les plages, il y a eu de fortes érosions, avec un recul assez important du trait de côte (la ligne représentant l'intersection entre la terre et la mer) mais aussi un abaissement des plages. En effet, l'érosion est un phénomène naturel qui se traduit sur deux plans : horizontal et vertical. De façon générale, le recul du trait de côte est plutôt linéaire dans le temps, mais l'érosion verticale est très irrégulière car, en été, les plages se rechargent naturellement en sable et donc reprennent de la hauteur. Avec les tempêtes de l'an dernier, le trait de côte a globalement reculé de 5 à 10 mètres en Gironde et dans les Landes, mais dans certains secteurs, il a reculé de plusieurs dizaines de mètres, comme à Soulac-sur-Mer, où le recul a atteint 40 mètres. En sortie d'hiver, il y avait un abaissement des plages de l'ordre de 2 à 3 mètres. C'est assez exceptionnel. Et pendant l'été, le rechargement en sable a été très faible et n'a donc pas compensé les pertes de l'hiver. Francetv info : Y a-t-il plus d'érosion qu'avant ? Cyril Mallet : C'est difficile à dire, car nous n'avons pas tous les éléments historiques. Sur la côte aquitaine, on constate qu'il y a une grande variabilité de l'érosion, année après année. Certaines années connaissent des érosions fortes, comme l’hiver 2013-2014, d’autres présentent des répits. Les données anciennes ne sont pas suffisamment précises et régulières pour pouvoir identifier une augmentation de l’érosion. Mais depuis quelque temps, on voit que la tendance est au recul de la côte. En Aquitaine, ce recul est de l'ordre de 1 à 3 mètres par an sur la côte sableuse. Francetv info : L'érosion peut-elle empirer du fait du dérèglement climatique ? Cyril Mallet : Oui, l'érosion est accentuée par le réchauffement climatique. L'érosion est avant tout d'origine naturelle car on se situe en période interglaciaire : depuis 18 000 ans, le niveau marin remonte car on vit une période de réchauffement climatique naturel, qui provoque une dilatation thermique des océans et la fonte des glaces. Par ailleurs, on n'a plus aujourd'hui ces apports de sable ou de graviers charriés naturellement par les fleuves lors des périodes froides. Et le niveau marin augmente en raison du réchauffement atmosphérique. Bien qu’à l’échelle du globe, les études du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) montrent qu’il faut s’attendre à des épisodes de tempêtes plus intenses et plus fréquents, il est très difficile de connaître les effets possibles du changement climatique à l’échelle régionale. Les données concernant le trait de côte ne remontent pas suffisamment loin dans le temps pour montrer une accélération de l'érosion, mais le contexte n'est pas favorable. Après, il ne faut pas être alarmiste. Le trait de côte a beaucoup reculé, mais parfois sur des secteurs où on avait gagné plusieurs dizaines de mètres, grâce à une gestion raisonnée des plages et des dunes. Francetv info : Est-ce que l'érosion touche particulièrement le littoral français, l'Aquitaine en tête, ou est-ce un phénomène global ? Cyril Mallet : Le littoral aquitain n'est pas le seul concerné. L'ensemble des plages du globe recule, qu'elles soient sableuses ou rocheuses. C'est avant tout dû à un déficit des sédiments qui arrivent sur la côte, mais cela peut être accéléré par l'action de l'homme. Ce dernier contribue à l’augmentation du niveau marin avec l’accélération du réchauffement climatique depuis l’ère industrielle. Il perturbe également les dynamiques sédimentaires sur la côte en extrayant le sable ou en réalisant des ouvrages comme des barrages. Francetv info : Que peut-on faire alors ? Existe-t-il des solutions durables ? Cyril Mallet : D'abord, on peut laisser faire la nature, ne rien faire. Mais cela signifie qu'il n'y a pas de biens menacés derrière. En général, on n'emploie jamais cette stratégie. On peut aussi accompagner l'érosion avec des solutions dites "souples", en accompagnant les processus naturels : ce sont les rechargements en sable, les plantations sur les dunes ou les filets brise-vent pour freiner l'érosion éolienne. Ces solutions sont plus réversibles et souvent moins coûteuses. Sinon, on vise des solutions "dures" pour fixer le trait de côte et protéger les enjeux menacés, telles que les "enrochements" ou les brise-lames positionnés au large pour réduire l’effet des vagues. Mais elles ont parfois des effets négatifs en accélérant l’érosion dans leur voisinage proche. Enfin, on peut opter pour le repli stratégique, qu'on appelle aussi relocalisation : on déplace les biens et les activités, et on réorganise le front de mer. Francetv info : Comment choisit-on la stratégie à suivre ? Cyril Mallet : Le choix des solutions de protection dépend de l’intensité de l’érosion, des enjeux et de la politique de gestion. Il est possible d'en combiner plusieurs. On peut par exemple protéger un front de mer avec une solution dure pendant vingt ans puis procéder à une relocalisation. Pour le moment, en Aquitaine, il n'existe pas encore de stratégie déjà établie. Dans les mentalités, on a l'impression que le littoral est un milieu figé, alors qu'il est très mobile et évolue beaucoup dans le temps. Malheureusement, les populations l'ont parfois oublié. Francetv info 21/3/2015 -
L'Allemagne s'interroge sur le sort de ses centrales au charbon
BelleMuezza a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Le Charbon
Berlin - Des propositions de Berlin pour pénaliser la production d'électricité au charbon, afin que le pays puisse atteindre ses objectifs de réduction de CO2, mettaient le secteur en émoi vendredi, le géant RWE parlant d'au moins 30.000 emplois menacés. Le deuxième énergéticien allemand, l'un des plus gros pollueurs européens avec son gros parc de centrales au charbon, a évoqué dans un communiqué 30.000 emplois menacés directement dans l'exploitation de la lignite, 70.000 en comptant les fournisseurs et les partenaires et les industries gourmandes en énergie. Le manque à gagner en création de valeur serait de 8 milliards d'euros par an, estime le groupe. Les plans du gouvernement mettent en péril la compétitivité des entreprises concernées, elles nuisent à la vocation industrielle de l'Allemagne, a affirmé la société dans un communiqué. Le syndicat de la chimie et de l'énergie, IG BCE, a qualifié les plans du gouvernement de déséquilibrés et source potentielle de charges insupportables sur la génération au charbon. Au sein même du parti conservateur d'Angela Merkel, des critiques ont fusé en ce sens. Le ministère de l'Economie et de l'Energie, dirigé par le social-démocrate Sigmar Gabriel, a précisé cette semaine, dans un document dont l'AFP a obtenu copie, ses propositions sur la contribution du secteur de l'électricité à la réduction par le pays de ses émissions de dioxyde de carbone à l'horizon 2020 (-40% par rapport à 1990). Le montant global de la contribution du secteur électrique, une réduction de 22 millions de tonnes de CO2 d'ici 2020 en sus des efforts déjà consentis, avait déjà été fixé en fin d'année dernière par le gouvernement au terme de discussions ardues, mais pas la manière précise d'y arriver. La feuille de route élaborée par les services de M. Gabriel prévoit de faire reposer le gros des efforts sur le charbon, qui représente quelque 40% de l'électricité brute produite dans le pays. Ainsi les centrales au charbon les plus vieilles et les moins efficaces devront se défaire de certificats d'émission de CO2, qui seront annulés. En voyant diminuer leur droits à polluer, les centrales devront soit en racheter via une bourse européenne soit baisser leur production, deux options coûteuses. Le ministère estime que 10% des centrales fossiles allemands seront concernées, mais RWE parle de 40% qui seraient empêchées de fonctionner ou fermées. Les producteurs d'électricité traditionnels comme RWE enchaînent déjà les pertes, sur fond de prix du courant au plus bas sur les marchés de gros et de concurrence des renouvelables subventionnés. Le groupe public suédois Vattenfall en a tiré les conséquences en mettant en vente ses actifs allemands dans le charbon, suscitant l'inquiétude sur l'emploi dans la région qui les abrite en ex-RDA. EON pour sa part veut se concentrer sur les renouvelables et isoler ses activités de génération d'électricité dans ce que beaucoup d'observateurs ont vite qualifié de bad bank. Romandie 20/3/2015 -
Le point sur la fonte de la banquise de l'Arctique : regroupement de sujets
BelleMuezza a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans ARCTIQUE
La banquise d'hiver de l'Arctique n'a jamais été aussi réduite que cette année à sa période d'expansion maximale, à la fin de l'hiver, depuis que l'on a commencé à recueillir des données satellites en ce sens en 1979. Des scientifiques américains l'ont annoncé jeudi. NOAA Climate.gov 21/1/2015 : Il ya des décennies, la majorité de la banquise d'hiver de l'Arctique était composée de glace épaisse et pérenne. Aujourd'hui, la très vieille glace est extrêmement rare. Cette animation suit la quantité relative de glace d'âges différents de 1987 à début Novembre 2014. Vidéo produite par l'équipe Climate.gov, basée sur les données fournies par Mark Tschudi. Romandie 20/3/2015 -
Le point sur la fonte de la banquise de l'Arctique : regroupement de sujets
BelleMuezza a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans ARCTIQUE
Bonjour, Il a été décidé de regrouper les sujets parlant de la fonte de la banquise Arctique, afin de faciliter le suivi des informations la concernant. Cela n'exclut pas que vous pourrez aussi retrouver l'information dans le sujet plus généraliste : Actus sur les glaciers, fonte des glaces, montée des eaux..... Ce regroupement de sujets devrait vous permettre de suivre plus facilement l'évolution de la situation. Ce choix va malheureusement entraîner une quasi remise à zéro du compteur de lecture (vues) puisque l'hébergeur de ce forum n'a pas prévu l'addition du nombre de lecture de chaque sujet... Autre chose qui n'est pas prévu : le fait qu'un message puisse rester fixe en tête de sujet. Donc ne vous étonnez pas de trouver cette information éparpillée parmi les autres messages... Bonne lecture. -
Arctique : les étangs se réduisent comme une peau de chagrin
BelleMuezza a posté un sujet dans ARCTIQUE
Dans la toundra arctique, en Alaska, les plans d’eau perdent en superficie et tendent à disparaître. Un phénomène qui serait imputable au réchauffement climatique, estiment les scientifiques, et qui pourrait avoir partiellement des conséquences sur la biodiversité animale. En une soixantaine d’années, 17 % des étangs de la toundra arctique ont perdu 30 % de leur surface et 17 % d’entre eux ont disparu, rapporte une étude publiée dans Journal of Geophysical Research. La Pointe Barrow ou Nuvuk est une péninsule de la côte arctique dans l’état de l’Alaska, à 14 km au nord-est de la localité de Barrow (vue aérienne). C’est le point le plus septentrional de l’Alaska et des États-Unis. Wikimedia Commons, cc by sa 2.5 Pour arriver à de telles conclusions, les chercheurs ont notamment retracé l’évolution de 2.800 étangs de moins d’un hectare, dans la région nord de la Pointe Barrow, en Alaska, en comparant des photographies aériennes datant de 1948 avec des images satellites plus récentes (2002, 2008 et 2010). « Le résultat de 17 % est une estimation très prudente parce que nous n’avons pas considéré les étangs qui s’étaient fragmentés ou scindés en deux », explique Christian Andresen, chercheur à l’université du Texas à El Paso, aux États-Unis, et auteur principal de l’article scientifique. « Certains étangs sont allongés et, comme ils se rétractent au fil du temps, ils peuvent être divisés en deux ou en plusieurs petits étangs », précise-t-il. La hausse des températures fait fondre le pergélisol, un sol minéral brut typique des régions arctiques et composé en partie de glace et de débris de roches dures plus ou moins broyées par l’érosion glaciaire. Ce dégel libère des nutriments qui favorisent la croissance des végétaux. Les plantes prennent le dessus sur des étangs peu profonds et devenus chauds et riches en éléments nutritifs. « Avant que vous ne le connaissiez, boum, l’étang est parti », résume Christian Andresen. Les étés plus chauds et plus longs contribuent aussi à l’évaporation des petits bassins lacustres. Les étangs de la pointe Barrow, en Alaska, sont une source de nourriture et de nidification pour des espèces menacées, tel l’eider à lunettes (Somateria fischeri). Olaf Oliviero Riemer, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0 Bien que les dynamiques à long terme de l’hydrologie de surface dans les étangs de la toundra arctique restent largement méconnues, ces plans d’eau contribuent sensiblement aux flux de carbone, à l’équilibre énergétique et à la biodiversité de l’Arctique, déclarent les chercheurs. Si le phénomène observé se poursuit, la géomorphologie du paysage de cette zone du Globe risque à l’avenir de changer. « L’histoire nous apprend que les étangs ont tendance à s’agrandir au fil des siècles et éventuellement à devenir des lacs. Sans bassins, il n’y aura pas de lacs pour cette région », conclut Christian Andresen. En plus d’avoir un impact sur la flore, la transformation du système aquatique pourrait aussi modifier les aires estivales d’alimentation et de nidification de plusieurs espèces d’animaux migrateurs. Futura Sciences 17/3/2015 -
Les ressources en eau dans le monde, constat, actions...
BelleMuezza a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans EAU - Milieu aquatique
C'est ce qu'indique le premier "baromètre de l'eau" publié mercredi par l'ONG Solidarités international. Tous les ans, quelque 2,6 millions de personnes dans le monde meurent du manque d'accès à l'eau potable, selon le premier "baromètre de l'eau" publié par l'ONG Solidarités international, mercredi 18 mars. Parmi ces victimes, la moitié a moins de 15 ans et a notamment souffert du choléra ou d'hépatites. Des Indiens viennent chercher de l'eau potable à une citerne mise à disposition par les autorités, dans un bidonville d'Hyderabad (Inde), le 19 février 2015. (NOAH SEELAM / AFP) Solidarités International pointe le manque d'infrastructures pour l'assainissement, soulignant qu'"un milliard d'êtres humains sur terre n'a tout simplement pas de toilettes", et que deux milliards de personnes utilisent de l'eau "contaminée par des matières fécales et donc dangereuses pour leur santé". Environ 3,5 milliards de personnes "boivent chaque jour de l'eau dangereuse ou de qualité douteuse". Francetv info 23/8/2015 Rien qu'en France, 140 000 sans domicile fixe n'ont pas accès à l'eau potable, et 2 millions de personnes ne bénéficient pas d'un accès suffisant à l'eau et à l'assainissement, indiquait le rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre, en août 2014. Pourtant, un milliard de mètres cubes d'eau potable est gaspillé chaque année dans l'Hexagone. L'eau constitue un "élément vital" mais aussi un "levier de développement", a insisté l'ONG, rappelant que l'accès à l'eau est "un droit humain depuis 2010". Francetv info 18/3/2015 Cette étude a été publiée quelques jours avant la journée mondiale de l'eau qui est fixée au 22 mars. Francetv info 18/3/2015 -
POLLUTION de l'air d'insaisissables particules fines
BelleMuezza a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Alertes
Alerte rouge dans le nord de la France. Un nuage de pollution s'est formée mercredi 18 mars au-dessus du Nord-Pas-de-Calais, de la Picardie et de l'Ile-de-France. Ces régions devraient frôler le seuil d'alerte des 80 microgrammes par mètre cube de particules fines PM10, selon les prévisions d'AirParif. La carte de prévision des particules fines PM10 pour le mercredi 18 mars 2015. (AIRPARIF). (plateforme de prévision Esmeralda http://www.esmeralda-web.fr) De moindres concentrations, autour de 50 microgrammes par mètre cube, sont attendues sur la Bretagne, la Haute-Normandie, la Basse-Normandie, le nord de la Région centre, l'est des Pays-de-la-Loire et la Lorraine. Ces niveaux dépassent la valeur recommandée par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) : 50 microgrammes par mètre cube en moyenne sur 24 heures. Les particules fines, qui pénètrent dans l'organisme, affectent les systèmes respiratoires et cardiovasculaires. Elles sont rejetées principalement par l'industrie, le chauffage, l'agriculture et les transports routiers. Francetv info 18/3/2015 -
POLLUTION de l'air d'insaisissables particules fines
BelleMuezza a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Alertes
a tour Eiffel, Notre-Dame-de-Paris, le Louvre ou encore la tour Montparnasse ont disparu. Le nuage de pollution, qui recouvre mercredi 18 mars le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie et l'Ile-de-France, n'a pas seulement un impact sur votre santé. Les particules fines, dont le taux pour les PM10 devraient approcher le seuil d'alerte de 80 µg/m3, change aussi le visage de Paris. Grâce aux caméras fixes installées un peu partout dans la capitale et disponibles sur le site Webcams travel, francetv info vous propose de visualiser la progression du nuage de particules fines entre mardi et mercredi. La Seine, près du quartier de Javel, photographiée les 17 et 18 mars à Paris. (WEBCAM TRAVELS / FRANCETV INFO) Sur certaines photos de monuments, la faible qualité de l'image et la distance à laquelle elle a été réalisée peuvent accentuer l'impression de pollution. La tour Eiffel depuis l'hôtel Westin, place de la Concorde La cathédrale Notre-Dame de Paris La tour Montparnasse L'observatoire de Meudon-la-Forêt (Hauts-de-Seine) Le palais du Louvre La Seine, dans le quartier de Javel Images impressionnantes mais surtout inquiétantes de la pollution due aux particules fines. Même dans ma région, pourtant plus éloignée du centre, la pollution ne fait pas exception. Francetv info 18/3/2015 -
C'est un phénomène qu'on observe le plus souvent en Laponie. Mais dans la nuit du mardi 17 au mercredi 18 mars, de nombreux chanceux ont eu le privilège d'apercevoir des aurores boréales dans plusieurs régions de France, notamment dans le Pas-de-Calais, en Vendée ou encore en Moselle. Ce phénomène, rare en France, se voit le plus souvent dans les pays nordiques sous un ciel clair, et sans pollution lumineuse. Alors comment l'expliquer sous nos latitudes ? Francetv info a interrogé Jean Lilensten, directeur de recherche au CNRS et auteur de Chasseur d'aurores (ed. La Martinière). Une aurore boréale photographiée dans le massif du Champ du Feu (Vosges), le 17 mars 2015. (LUCAS ADLER / LES YEUX BRAQUES VERS LE CIEL) Francetv info : Comment se forment ces aurores boréales? Jean Lilensten : Les aurores boréales sont causées par l'électricité solaire, aussi appelée vent solaire, qui se dépose dans l'atmosphère. Le vent solaire souffle en direction de la Terre en continu, de façon plus ou moins importante. En arrivant près de la Terre, les particules électriques sont happées par le champ magnétique, puis tournent autour de notre planète, avant d'être déviées vers le pôle Nord et le pôle Sud. En temps normal, une grosse partie du vent solaire se dirige donc vers les aimants magnétiques de la Terre que sont les deux pôles. 20Minutes 18/3/2015 Francetv info : Pourquoi est-il si rare d'observer des aurores boréales en France? Jean Lilensten : On ne peut observer une aurore boréale en France que lorsque le vent solaire souffle plus fort que d'habitude. Quand il souffle normalement, c'est-à-dire à quelques centaines de kilomètres par seconde, les particules électriques se déposent autour du pôle Nord, dans les pays nordiques, principalement en Laponie. Francetv info : Pour quelles raisons a-t-on pu observer des aurores boréales sur le territoire français, mardi ? Jean Lilensten : Depuis deux jours, le vent solaire était plus fort que d'habitude, de l'ordre de 1 000 km/s. Dans ces conditions, les particules électriques se rapprochent davantage de la Terre, avant de se faire happer par son champ magnétique. Elles sont alors visibles sous nos latitudes. C'est un phénomène rare et difficile à observer, mais qui se produit tout de même deux fois par an. Pour avoir la chance de les voir, de bonnes conditions sont nécessaires. Les aurores boréales se produisent à plus de 80 kilomètres de haut, le ciel doit donc être totalement dégagé, sans nuages, la Lune ne doit pas être trop forte, et la pollution lumineuse réduite à son minimum. Le Pic du Midi [dans les Pyrénées] constitue en cela un très bon point d'observation. A condition, bien sûr, de regarder vers le Nord ! Francetv info 18/3/2015
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La forêt tropicale de Guyane importante biodiversité à découvrir
BelleMuezza a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Biodiversité - Synergie
Dans une clairière au cœur de la plus grande forêt du monde, en Amazonie, à 300 km de Cayenne, en Guyane, une cinquantaine de scientifiques ont établi un camp de base. Ici, la première habitation se trouve à 150 kilomètres à vol d’oiseau. Dans le massif du Mitaraka, sur un seul hectare, on répertorie plus d’espèces d’arbres que sur tout le continent européen. Francetv info 183/2015 Dans cette expédition organisée par le muséum national d'histoire naturelle et pro-natura international, les chercheurs ont collecté des centaines de feuilles et de fruits pour comprendre comment les forêts se renouvellent. "Le renouvellement de la végétation est très mal connu, d’où cet intérêt. Avec le changement climatique annoncé, qu’adviendra-t-il de cette végétation? " s’interroge Daniel Sabatier, botaniste à l’Institut de recherche pour le développement. Serpents aux dimensions rares, caïmans géants, sauterelles ressemblant à des feuilles ou encore criquets dont la couleur fait penser à celle de la terre... Ici, des centaines de milliers d’espèces inconnues vivent dans leur état d’origine, sans présence humaine. Jour et nuit, les chercheurs s’activent pour en recenser le plus possible, car une mission comme celle-ci coûte cher. Maël Dewynter, écologue tropical, répertorie des espèces rares. La mission terminée, les échantillons de cette équipe de chercheurs feront le tour du monde. Francetv info 18/3/2015 -
BOIS TROPICAL : commerce illégal
BelleMuezza a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans TRAFIC / BRACONNAGE
Paris (AFP) - L'Union européenne est l'un des principaux importateurs d'huile de palme, de soja, de viande de boeuf et de cuir issus de la déforestation illégale, selon une étude parue mardi. "En termes de valeur, près d'un quart de l'ensemble des matières premières agricoles issues de la déforestation illégale sur le marché international est destiné à l'Union européenne", indique un rapport de Fern, une ONG créée en 1995 pour suivre l'action de l'UE vis-à-vis des forêts et coordonner les activités des ONG au niveau européen. Photo publiée par l'institut brésilien Ibama montrant une zone touchée par la déforestation en Amazonie, le 21 mars 2014 (c) Afp "Entre 2000 et 2012, l'équivalent d'un terrain de football était, en moyenne, illégalement déboisé toutes des deux minutes pour fournir à l'Union européenne de la viande bovine, du cuir, de l'huile de palme et du soja", dénonce l'ONG dans son étude, selon laquelle "plus de la moitié" de la superficie de ces terres déboisées illégalement pour approvisionner l'UE se trouvent au Brésil et "un quart" en Indonésie. En 2012, l'UE a importé "l'équivalent de six milliards d'euros de soja, de boeuf, de cuir et d'huile de palme issus de cultures ou d'élevages pratiqués sur des terres déboisées illégalement dans des zones tropicales", selon ce rapport. Dans le détail, l'UE importe "25% du soja, 18% de l'huile de palme, 15% de la viande bovine et 31% du cuir vendus sur le marché international et provenant de la destruction illégale des forêts tropicales", précise-t-il. Les principaux pays consommateurs de matières premières issues de la déforestation illégale sont les Pays-Bas, l'Allemagne, l'Italie, le Royaume-Uni et la France. Ils "importent 75% et consomment 63% des produits entachés d'illégalité affluant vers l'UE". Les Pays-Bas importent un tiers de ces produits mais une grande partie est ensuite transférée vers d'autres pays européens. Avec l'Allemagne, les Pays-Bas "sont les plus gros importateurs d'huile de palme destinée aux cosmétiques et aux produits alimentaires". Le Royaume-Uni est "une destination particulièrement importante pour la viande bovine" tandis que "la majorité du cuir passe par les frontières italiennes", selon le rapport. La France est "le plus important importateur de soja", destiné essentiellement à nourrir la volaille et les porcs. Pour son auteur, Sam Lawson, ancien chercheur du centre de réflexion londonien Chatham House, "la consommation de l'UE fait plus que dévaster l'environnement et contribuer au changement climatique": elle entraîne aussi "de la corruption, des pertes de revenus, de la violence et des violations des droits de l'Homme". Le rapport appelle l'UE à "utiliser sa puissance commerciale pour pousser les pays exportateurs à mettre en place des réformes pour réduire la déforestation illégale". Sciences et avenir 17/3/2015 -
l'Assemblée ne reconnaît pas un statut aux animaux sauvages
BelleMuezza a posté un sujet dans ARTICLES de presse
L'Assemblée nationale a rejeté lundi soir des amendements d'une socialiste et des écologistes visant à reconnaître un statut aux animaux sauvages, mais auxquels la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, mais aussi l'UMP ou le président des députés Front de Gauche étaient opposés. Un renard roux, l'espèce la plus commune des renards... Peter Trimming CC BY-SA 2.0 Les animaux sauvages qui ne sont classés ni chassables, ni nuisibles, ni protégées, sont relégués à l’état de «biens qui n’ont pas de maître» ou de «choses qui n’appartiennent à personne et dont l’usage est commun à tous», selon l'exposé de l'amendement de la socialiste Geneviève Gaillard, rapporteure du projet de loi sur la biodiversité. L'objectif était que les animaux sauvages dotés de sensibilité vivant à l’état de liberté et n’appartenant pas aux espèces protégées ne puissent être intentionnellement blessés, tués, capturés, ou, qu’ils soient vivants ou morts, transportés, colportés, vendus, ou achetés, sauf lors des activités régies par les règlements propres à la chasse, aux pêches, à la recherche scientifique ainsi qu’à la protection de la santé publique ou vétérinaire et de la sécurité publique. Et cela n'aura «pas la moindre influence ni sur la corrida ni sur coqs de combat», activités avec des animaux domestiques, a-t-elle lancé à certains de ses camarades socialistes ayant soulevé la question. Photo d'un marcassin (petit du sanglier). Sander van der Wel CC BY-SA 2.0 Défendant un amendement identique, l'écologiste Laurence Abeille a appelé à faire «une remarquable avancée» en adoptant «un amendement très populaire». Si elle a évoqué le «militantisme remarquable de la rapporteure sur la condition animale» et l'a incitée à passer par une proposition de loi, la ministre de l'Ecologie a marqué son opposition à une telle mesure. Non seulement cela serait «un cavalier législatif» sans rapport avec un projet de loi «consensuel» et «très attendu» sur la biodiversité, mais cela reviendrait à risquer des poursuites juridiques dans le cas par exemple de la lutte contre les ragondins pour protéger le Marais poitevin et à «remettre en cause les activités de chasse et de pêche, règlementées», selon Mme Royal. «Attention aux polémiques violentes que soulèverait cette facon de faire la loi», a-t-elle mis en garde. En France, le cerf élaphe est aujourd'hui commun ou redevenu commun dans plusieurs régions.Lviatour CC BY-SA 3.0 Et, s'est exclamé l'UMP Philippe Meunier, «si je prends mon véhicule et qu'une mouche se fracasse sur mon pare-brise, je tue un animal sauvage?». Chef de file des députés Front de Gauche et élu du Puy-de-Dôme, André Chassaigne s'est aussi opposé à un amendement «clivant» et à l'idée que ceux qui «ne le voteraient pas seraient non dotés de sensibilité». L'amendement a été rejeté par 13 suffrages contre et 7 pour. Dans la foulée, les députés ont majoritairement supprimé, par 15 voix pour contre 6, un article du projet de loi, ajouté en commission et destiné à étendre aux animaux sauvages la répression pénale en cas d'acte de cruauté, de sévices graves ou de nature sexuelle. Loup gris commun. 4028mdk09 CC BY-SA 3.0 Les députés UMP signataires de l'amendement ont mis en avant «l'utilisation qui pourrait être faite de cette nouvelle disposition contre différents modes de chasse ou de capture, ou encore contre la régulation des espèces nuisibles, par certains adeptes du +welfarisme+ et autres opposants à toute forme d’utilisation animale». Des députés socialistes mais aussi PRG avaient aussi déposé un amendement de suppression identique, comme les élus du Front de Gauche. Cannelle. Dernière représentante d'une population d'ours des Pyrénées. Elle a été abattue le 1er novembre 2004 par un chasseur. Elle a été naturalisée et est visible au MNH de Toulouse. Photo Didier Descouens CC BY-SA 4.0 M. Chassaigne a ainsi demandé par exemple «la capture d’une truite à l’aide d’un hameçon triple pourra-t-elle demain être considérée comme un +sévice grave+ entraînant la condamnation potentielle du pêcheur?» La ministre s'est, elle, montrée favorable à cette suppression, pour des raisons similaires à celles exposées lors du débat sur le statut de l'animal sauvage, après avoir souligné que la législation actuelle n'était «pas muette» sur la lutte contre la cruauté envers les animaux sauvages. Un blaireau européen (Meles meles) Peter Trimming Flickr / CC BY-SA 2.0 20 Minutes 17/3/2015 -
Frelon asiatique : découvertes sur ses attirances pour les abeilles
BelleMuezza a posté un sujet dans FRELONS
Apparu en 2004 en France, le frelon à pattes jaunes ou frelon asiatique, représente une menace pour l’apiculture, mais aussi pour la biodiversité, notamment celle des insectes pollinisateurs. Considéré comme envahissant, il représente un sérieux prédateur pour l’abeille domestique. Les populations d’abeilles, en déclin partout dans le monde, sont fragilisées par les attaques. Plusieurs chercheurs du CNRS et de l’Inra ont étudié les bases olfactives du comportement du frelon asiatique afin de comprendre les modes d’orientation de ce prédateur, mais aussi de développer des stratégies de lutte ou de piégeage efficaces. Frelon asiatique, Vespa velutina, devant une ruche à l’affut de ses proies Denis Thiery, Nevile Maher Originaire du nord de l’Inde, de Chine et d’Indonésie, le frelon asiatique, Vespa velutina est apparu en France en 2004, et il s’est largement répandu depuis. Il se nourrit essentiellement d’hyménoptères et en particulier d’abeilles domestiques, Apis mellifera, ses principales proies, car elles sont une source importante de protéines pour l’alimentation de ses larves. Partout dans le monde, malheureusement, les populations d’abeilles sont en déclin. Ce nouveau prédateur contribue à l’affaiblissement des colonies, même s’il n’est pas le seul facteur en cause. Celles-ci étant parmi les principaux pollinisateurs de fleurs sauvages et de cultures agricoles, leur disparition est une préoccupation majeure. Dans ce contexte, le frelon a été classé espèce nuisible pour A. mellifera en France, sur arrêté ministériel du 28 décembre 2012, ce qui donne un cadre légal à sa destruction. Pour détecter ses proies à distance, le frelon fait usage de signaux olfactifs. Bien que leur nature demeure encore inconnue, ils s’avèrent efficaces pour la détection de sources alimentaires. Les équipes de recherche des unités Évolution génomes comportement écologie de Gif-sur-Yvette (CNRS, Université Paris-Sud, IRD) et Santé et agroécologie du Vignoble de l’Inra de Bordeaux ont étudié le pouvoir attractif de différents composés caractéristiques des ruches. Frelon asiatique de l’espèce Vespa velutina nigrithorax. Didier Descouens, CC BY-SA 3.0 Un test à choix multiples, dans lequel des ouvrières de frelons sauvages V. velutina choisissent un ou plusieurs appâts odorants a été mis en place par les chercheurs. Il en résulte que le frelon est fortement attiré par l’odeur des produits de la ruche, tels que le pollen et le miel. Lors du test de composés spécifiques, le géraniol, constituant de la phéromone d’agrégation des abeilles et le p-xylène, molécule que l’on retrouve entre autres dans le poisson ou les fruits de mer, se sont également révélés très attrayants. Les phéromones produites par les larves d’abeille ou par la reine ont également attiré le frelon, mais dans une moindre mesure. Ces travaux publiés dans la revue Plos One permettent de mieux comprendre les déterminants de l’orientation de ce prédateur et ouvrent la possibilité d’une lutte par piégeage plus efficace. Futura Sciences 16/3/2015 -
Une nouvelle espèce de singe découverte au Congo-Kinshasa
BelleMuezza a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Actus/infos : Les primates
Découverte en 2012, cette nouvelle espèce de singes ne serait pas menacée. Les premières images montrent des groupes de plusieurs individus se promenant dans la forêt congolaise. Ça n'avait jamais été fait jusqu'à présent : le singe lesula (Cercopithecus lomamiensis) a été filmé dans une forêt située au centre de la République Démocratique du Congo. Photographié pour la première fois en 2007 par une jeune fille dans un village congolais, ce singe a été identifié en tant que nouvelle espèce en 2012. Steven Mcphee 28/1/2015 Cependant, les chercheurs avaient peu d'informations concernant son mode de vie puisqu'il vit dans des forêts tropicales reculées du Congo. Pour en savoir davantage sur son compte, deux chercheurs de l'université de Floride, Steven McPhee et Kate Detwiler ont posé des caméras dans la forêt congolaise. Ils en ont rapporté ces images, qui montrent des individus se promenant en groupe et surtout, au sol. En effet, c'est l'un des seuls singes d'Afrique à évoluer ainsi, les autres singes se promenant plutôt au sommet des arbres. Et c'est une séquence avec un "happy end", puisque le nombre d'individus observés comme la présence de petits démontre que cette espèce n'est pas menacée. Le lesula (Cercopithecus lomamiensis) est une espèce de cercopithèque découverte en République démocratique du Congo en 2007 et dont l'existence a été confirmée en 2012. Son nom spécifique vient de la rivière Lomami, un affluent du Congo. (Photo Deux jeunes lesula (Cercopithecus lomamiensis). Hart JA, Detwiler KM, Gilbert CC, Burrell AS, Fuller JL, et al. (2012) CC BY-SA 2.5) Wikipedia Sciences et avenir 16/3/2015 -
Vanuatu : cyclone Pam dévastateur
BelleMuezza a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Ouragans, typhons, tempêtes, cyclones...
Le climatologue Jean Jouzel analyse pour francetv info le passage dévastateur du cyclone Pam sur l'archipel du Vanuatu. "Un monstre" a frappé l'archipel du Vanuatu. Alors que l'aide internationale s'organise, l'état d'urgence est toujours en vigueur dans cette nation du Pacifique Sud, deux jours après le passage du cyclone Pam, dans la nuit du vendredi 13 au samedi 14 mars. Les vents supérieurs à 300 km/h ont dévasté l'archipel, faisant au moins six morts et trente blessés, selon un premier bilan officiel. Les vents supérieurs à 300 km/h ont dévasté l'archipel du Vanuatu, entre le 13 et le 14 mars 2015, comme ici sur la plage de Port-Vila, la capitale. (KRIS PARAS / REUTERS) Pour mieux comprendre la puissance de ce cyclone, francetv info a interrogé le climatologue Jean Jouzel, vice-président du Groupement d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec). Francetv info : Pam était classé en catégorie 5, la plus élevée de l'échelle de Saffir-Simpson, lorsqu'il a frappé l'archipel. De tels cyclones sont-ils fréquents ? Jean Jouzel : Non, la catégorie 5, où les vents peuvent atteindre 300 km/h, est assez rare. Le dernier cyclone de ce type, survenu dans cette région, remonte à 2010. En 2013, il y a eu le typhon Haiyan aux Philippines, mais si vous regardez dans le Pacifique Sud, ce n'est pas très répandu. Ils apparaissent tous les cinq ans environ. Francetv info : Pensez-vous, comme le président du Vanuatu, Baldwin Lonsdale, que le réchauffement climatique a contribué à ce désastre ? Jean Jouzel : Au Giec, nous restons très prudents sur ce point car il est très compliqué d'attribuer les grands cyclones au réchauffement climatique. Il y a des régions où ces phénomènes météorologiques s'intensifient, mais pour l'instant, c'est surtout le cas dans l'Atlantique. Ce qui est clair, c'est qu'il y a un lien entre la force des cyclones et la température de la surface de l'océan. En effet, si on simplifie, ce qui fournit l'énergie, et donc la force du cyclone, c'est l'évaporation de l'eau. Plus sa température est élevée, plus il y a de la vapeur et plus les nuages sont chargés d'énergie. Or, c'est cette énergie qui crée les vents et occasionne les dégâts. Dans les Vanuatu, on a eu trois éléments qui se sont conjugués : les vagues, la vapeur d'eau et le vent. Francetv info : Pourquoi est-ce si difficile d'établir un lien entre réchauffement climatique et cyclones ? Jean Jouzel : Ce genre de cyclone est un événement rare, donc il ne suffit pas de dire que la température des océans se réchauffe pour l'expliquer. Il faudrait davantage de recul dans les études, car nous ne disposons que d'une cinquantaine d'années de données, ce qui n'est pas suffisant. Pour attribuer un phénomène au réchauffement climatique, il faudrait savoir le caractériser sur une période antérieure à la révolution industrielle. On sait que les températures n'ont jamais été aussi chaudes qu'actuellement, mais pour les cyclones, on n'a pas ce recul. Y avait-il des cyclones de catégorie 5 dans cette région il y a deux cent ans ? On ne sait pas. Francetv info : Mais le réchauffement climatique risque tout de même de jouer un rôle sur ce genre de phénomène ? Jean Jouzel : Cela dépend des régions. D'après les projections du Giec, si on a un réchauffement de l'ordre de 4°C à la fin du siècle, il y a un risque que les cyclones les plus violents deviennent encore plus intenses, à la fois en puissance de vents mais aussi en quantités de précipitations. Ainsi, la force des vents pourrait augmenter de 10% et atteindre 330 km/h au lieu des 300 km/h que l'on connaît actuellement. Et les précipitations pourraient augmenter, en volume, jusqu'à 20% à la fin du siècle. Or, c'est cela qui provoque les dégâts. Du coup, certains spécialistes songent à créer une nouvelle catégorie. En revanche, il n'y a pas de projections sur l'augmentation du nombre de cyclones en raison du réchauffement. Francetv info : Comment les régions concernées peuvent-elles se préparer à ces phénomènes météorologiques ? Jean Jouzel : La préparation se fait d'abord grâce à la prévention. Aujourd'hui, dès qu'un cyclone est annoncé, les prévisions météo sont assez précises pour que les populations soient prévenues à l'avance. Malheureusement, pour l'archipel du Vanuatu, il y a eu une déviation de Pam au dernier moment. Il faut aussi adapter les constructions dans les zones à risques, notamment sur les régions côtières plus sensibles aux grosses vagues qui déferlent. Il faudrait que les populations puissent se réfugier loin de ces zones. Mais on voit bien la difficulté qu'il y a de résister à des vents de 320 km/h ! Francetv info 16/3/2015 -
Quand les hommes ont-ils commencé à prendre le contrôle de la planète? L’Anthropocène, cette nouvelle ère géologique marquée par l’accélération des émissions de gaz à effet de serre, aurait commencé en 1610, selon des chercheurs britanniques. Dans une étude parue dans Nature (*) les scientifiques ont cherché le marqueur de l’entrée dans cette nouvelle ère. Alors qu’auparavant, les ères géologiques étaient délimitées par des événements naturels du type chutes de météorites, éruptions volcaniques ou dérive des continents, le début de l’Anthropocène était difficile à dater. Un globe-terrestre exposé lors de la conférence sur le climat de Copenhague, le 19 décembre 2009 - Adrian Dennis AFP Deux années pouvaient apporter des preuves tangibles de modificiation de l’environnement par l’homme : - 1610, quand la découverte de l’Amérique par les Européens a commencé à se faire sentir sur la planète, - et 1964, quand les premières retombées radioactives ont été mesurées. C’est la première date qui a été retenue par les chercheurs: la découverte de l’Amérique en 1492 a été suivie d’une intensification du commerce avec l’Europe et de transferts de végétaux et d’animaux entre les deux continents. «L’Anthropocène a probablement commencé quand les espèces ont changé de continent, au moment où l’Ancien monde a rencontré le Nouveau, explique Simon Lewis, un des auteurs de l’étude. Historiquement, la rencontre entre ces deux mondes marque le début du monde moderne.» (Image : infographie montrant les échanges d'espèces entre continents. UCL) Pour étayer leurs recherches, les scientifiques ont recherché un marqueur physique de ces changements. En étudiant des carottes de glace de l’Antarctique, ils ont pu noter une inflexion des niveaux de dioxyde de carbone dans l’atmosphère vers l’année 1610. Ainsi, paradoxalement, l’ère de l’Anthropocène a commencé avec une baisse du niveau de CO2: les scientifiques expliquent que la mort d’environ 50 millions d’indigènes en Amérique du Sud du fait de la colonisation par les Européens s’est traduite par la fin du pastoralisme et donc le retour de la couverture forestière. Tous les arbres qui ont repoussé ont absorbé assez de CO2 pour provoquer cette chute observable dans les glaces. «Dans des centaines de milliers d’années, les scientifiques regarderont les archives environnementales et sauront que quelque chose de remarquable s’est produit dans la seconde moitié du deuxième millénaire. Ils n’auront aucun doute sur le fait que ces changements ont été causés par leur propre espèce», estime Simon Lewis. Développé par le géochimiste néo-zélandais Paul Crutzen, le concept de l’Anthropocène a été repris par de nombreux scientifiques pour qualifier l’époque actuelle, dans laquelle l’homme est devenu «l’agent déterminant» de la vie sur Terre. (*) Pour information, il existe aussi un magazine Nature, dans lequel un article a été consacré à cette étude. Illustration de la couverture : Alberto Seveso. Un autre article intéressant à lire à propos de l'Anthropocène (l'âge humain) : une autre étude publiée également sur Nature, ou plutôt comment faire comprendre aux humains quel est et quel a été leur rôle dans l'évolution de la planète, notamment par le biais d'une exposition au Musée national d'histoire naturelle à Washington DC. Bien qu'en anglais (aussi), cet article complète idéalement l'étude publiée de Simon Lewis et Mark A. Maslin, attachés au département géographie d'University College London (Royaume Uni). 20 Minutes 12/3/2015
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C'est lors du tournage d'une émission américaine en Thaïlande que l'animal a été capturé. Avec ses dimensions impressionnantes, cette raie va sans doute détenir le record de gigantisme pour cet animal. C'est incontestablement la rencontre que l'on n'a pas envie de faire en se baignant dans les eaux cristallines de Thaïlande. Mais pour la science, c'est une vraie découverte ! Le présentateur de télévision Jeff Corwin présente la raie géante qu'il a réussi à capturer avec son équipe de scientifiques lors du tournage de son émission "Les mystères de l'Océan" diffusées sur ABC. Image Jeff Corwin on Twitter Cette raie énorme (Himantura chaophraya) mesure 2,4 mètres de large et 4,27 mètres de long pour un poids estimé entre 318 et 363 kilos. Des mensurations suffisantes pour lui attribuer le record de la plus grosse raie jamais vue au monde. PatrynWorldLatestNew 12/3/2015 Après avoir posé pour la photo, l'animal a pu être relâché dans les eaux de la rivière Mae Klong, en Thaïlande, là même où elle avait été découverte. La raie géante d'eau douce (Himantura chaophraya) est une raie d'eau douce du sud-est asiatique. C'est un poisson bathydémersal (qui vit et se nourrit sur le fond en dessous de 200 mètres de profondeur d'eau), vivant en eaux douces ou saumâtres comme les embouchures fluviales. Cette espèce vit dans les régions asiatiques tropicales entre les latitudes 20° Sud et 25° Nord. Sa taille atteint les 240 cm (queue non incluse, on parle du diamètre des "ailes") et le poids de certains spécimens du Mékong ou de la Chao Phraya pourrait atteindre les 500-600 kilos, ce qui en fait un des plus gros poissons d'eau douce connus. Elle préfère un habitat sableux. Elle a d'abord été décrite en Thaïlande, où elle vit dans la Chao Phraya (d'où elle tire son nom d'espèce), la Tachi et la Nan, le Mékong, la Bang Pakong et la Tapi. On la trouve aussi à Bornéo (bassin de la Mahakam au Kalimantan et Kinabatangan (en) à Sabah). Les raies de ces différentes régions sont probablement isolées les unes des autres, et on ignore encore s'il s'agit de populations d'une même espèce ou d'un complexe d'espèces. Ses populations sont en baisse, en raison de la surpêche et de la perte de son habitat, et certaines populations locales sont menacées d'extinction. L'espèce est protégée et fait depuis peu l'objet d'une aquaculture expérimentale. Wikipedia ----->Cet article m'a permis de découvrir qu'il existait des raies vivant en eau douce, ce que j'ignorais totalement ! M6 Info 14/3/2015 / Yahoo Actualités
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Après avoir disparu de Grande-Bretagne depuis plus de 1.300 ans, le lynx boréal (Lynx lynx) pourrait de nouveau hanter les forêts anglaises et écossaises. Si le projet du Lynx UK Trust est approuvé, le félin sera réintroduit d’ici à la fin de l’année 2015 dans trois vastes propriétés, privées mais non closes. Un lynx au zoo de Schönbrunn, Vienne (Autriche). mpiet CC BY-SA2.0-de « La campagne britannique se meurt et le lynx la ramènera à la vie, assure le Dr Paul O'Donoghue (document Pdf), le conseiller scientifique du programme. Et ce félin est l’un des plus mystérieux et des plus beaux ! » Le Lynx UK Trust a donc lancé une consultation publique afin d’apprécier, dans un premier temps, les réactions soulevées par le projet. Ensuite, des demandes officielles seront déposées auprès du Natural England et du Scottish Natural Heritage, les organismes gouvernementaux habilités à délivrer les autorisations nécessaires à de telles réintroductions. Si le feu vert est accordé, entre quatre et six lynx équipés de colliers GPS retrouveront la liberté sur chacun des trois lieux retenus. Ces derniers bénéficient tous d’un abondant couvert forestier abritant de nombreux cervidés : - Le premier se situe à proximité de la forêt de pins de Thetford, dans le comté de Norfolk, à l’est de l’Angleterre. (Photo : Une vue de la forêt de Thetford. Darren Bradnick CC BY-SA 2.5) - Un autre se trouve dans la vallée d’Ennerdale, dans le Lake District, une zone montagneuse du nord-ouest de la nation. (Photo : une vue de la Vallée d'Ennerdale. Alamy / The Guardian) - Enfin, la forêt de Grumack dans l'Aberdeenshire, une région du nord-est de l'Écosse, constituerait la zone la plus septentrionale des relâchers. (Photo : Piste forestière dans la forêt de Grumack. Iain Macaulay CC BY-SA 2.0-uk) Le retour du lynx permettrait notamment de réguler la population britannique de cerfs sauvages. Faute de prédateurs naturels, celle-ci atteint actuellement plus d’un million d’individus avec, à la clef, d’importants dégâts liés au surpâturage. Les cerfs détruisent également les œufs des oiseaux nichant sur le sol ou dans les buissons. Portrait d'un Lynx boréal. Bernard Landgraf CC BY-SA 3.0 Favorable à une régulation des hardes de cerfs dans une optique de développement durable, la Deer Initiative a accueilli favorablement l’idée d’une réintroduction expérimentale du lynx. Pour Tony Marmont, le propriétaire de la forêt de Grumack, « le lynx aura un effet extrêmement bénéfique sur les écosystèmes forestiers ». En outre, « ces félins deviendraient les ambassadeurs de plus vastes projets de conservation », a précisé cet homme d’affaires au Sunday Times. Évidemment, d’aucuns ne partagent pas cet enthousiasme, l’impact économique du retour de grands prédateurs étant l’objet de controverses. Arguant que les lynx - voire certains rapaces - pourraient s’attaquer au bétail ou au gibier à plumes, des agriculteurs sont déjà parvenus à bloquer de précédentes initiatives de réintroductions. Si la crainte d’attaques sur les moutons peut sembler légitime, de tels cas de prédation par le lynx restent rares, même dans une région comme les Carpates où la population de ces félins dépasserait pourtant les 2.000 individus. Le projet britannique prévoit d’ailleurs des dédommagements pour les éleveurs dont les troupeaux seraient la cible des lynx. Les femelles lynx élèvent seules leurs petits. Jonas Bengtsson VV BY-SA 2.0-uk Malgré tout, la National Farmers Union reste très réticente. « Nous serions de toute façon concernés par cette réintroduction en raison de son coût élevé et du risque d’échec, affirme son porte-parole. Nous estimons qu’il est préférable d’utiliser ces sommes pour développer la biodiversité existante ». Pour Ron Macdonald, directeur politique du Scottish Natural Heritage, « réintroduire n’importe quelle espèce présente des aspects positifs mais aussi des inconvénients ». « Le lynx participerait à la régulation des populations de cerfs dans les forêts écossaises mais certains organisations agricoles s’inquiètent légitimement des conséquences pour le cheptel. » En Allemagne, la dernière réintroduction du lynx a eu lieu en 2000 dans le parc national du Harz, au centre-nord du pays. Plus d’une vingtaine d’animaux ont été relâchés depuis lors. Le félin avait disparu de cette zone montagneuse au début du XIXème siècle. Cette opération est considérée comme un succès, les lynx ayant colonisé une grande partie du massif et ayant même étendu leur aire de répartition au-delà. Un jeune lynx boréal de la réserve animale du Domaine des grottes de Han en Belgique. GrottesdeHan CC BY-SA 3.0 Aujourd’hui, un nouveau projet prévoit la relâcher, à partir de la fin de l’année 2015, d’une vingtaine de lynx dans la partie allemande de la réserve de biosphère transfrontalière des Vosges du Nord-Pfälzerwald. De là, les félins pourraient coloniser le massif des Vosges où 21 animaux avaient été relâchés entre 1983 et 1993. Malheureusement, cette population a souffert du braconnage et le dernier lynx vosgien est sans doute mort, percuté par une voiture, en mars 2014. En revanche, l’espèce s’est solidement implantée dans le Jura français grâce à la réintroduction de 10 lynx dans le Jura suisse entre 1971 et 1975. Publiée en octobre 2013 et réalisée par l’éthologue Christelle Scheid, l’étude « Le lynx a-t-il encore sa place dans les Vosges ? » avait évalué les tentatives de réintroductions menées en Europe entre 1970 et 2011. La chercheuse avait alors recensé six échecs, quatre situations dites indéterminées et cinq succès. Depuis 2008, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) considère le lynx boréal comme une « préoccupation mineure » en raison de sa large distribution et de ses effectifs globalement stables. Toutefois, plusieurs populations européennes isolées sont considérées comme « en danger », voire « en danger critique d’extinction ». En France, le lynx figure parmi les espèces « en danger » sur la liste rouge des espèces menacées. buifaune 13/3/2015
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La scène s'est déroulée au Myakka Pines Golf Club, à Englewood, relate le site "The Blaze". "Quelle allure de dinosaure pour ce reptile !" Sur sa page Facebook, le Myakka Pines Golf Club d'Englewood (Floride, Etats-Unis) publie une série de photos d'un gros alligator à l'air débonnaire. Il a fait un tour sur le green de ce club de golf situé à l'est de la Floride, au sud de Tampa, le 6 mars. Capture d'écran d'un message du Myakka Pines Golf Club montrant un alligator sur le green, en Floride (Etats-Unis), le 6 mars 2015. (MYAKKA PINES GOLF CLUB) Selon le site américain The Blaze, les golfeurs du jour ont sagement laissé la balle au reptile, le temps qu'il choisisse d'aller faire un tour ailleurs. Ils n'ont toutefois pas manqué de prendre une série de photos. FOX 13 News - MyFoxTampaBay.com 12/3/2015 Toujours d'après le site, qui a confirmé auprès des gérants du club l'événement, ces photos sont rapidement devenues virales, générant 300 000 vues en cinq jours. Il semble que les alligators traversent parfois le golf, mais il n'y a jamais eu d'accident. "Nous disons juste aux golfeurs d'abandonner leurs balles quand elles tombent dans l'eau", a expliqué le directeur du golf, Mickie Zada. Francetv info 11/3/2015
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Un loup se balade dans les rues aux Pays-Bas !
BelleMuezza a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Insolite, cocasse ou dramatique, divers
C'est le premier loup présent à l'état naturel depuis 150 ans dans le pays alors forcément, les Néerlandais tentent de le protéger. Un loup en pleine zone résidentielle : l'animal a été aperçu dans le nord des Pays-Bas juste à côté d'une école primaire. "Dans la classe, on se demande tous qui l'a vu", raconte une petite fille. "Moi, je le trouve super avec sa grande bouche et ses grandes oreilles". Francetv info 12/3/2015 Le loup est devenu la star des réseaux sociaux néerlandais. Selon divers témoignages, il viendrait d'Allemagne. Il aurait traversé la frontière avant de rejoindre le nord du pays. Les autorités locales cherchent maintenant à le capturer. "Ce serait une bonne idée de l'emmener ailleurs. Parce qu'ici, il peut rencontrer des chiens et il se promène au milieu des routes donc il peut créer des accidents", explique Leo Linnartz, de la fondation néerlandaise pour les loups, au micro de France 2. Pour l'instant, le loup court toujours. Francetv info 12/3/2015 -
Pêche / Surpêche méthodes et conséquences
BelleMuezza a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Les poissons marins
Nouméa (AFP) - Les îles du Pacifique doivent adopter une stratégie de gestion durable de la pêche côtière, au risque de mettre en péril la sécurité alimentaire de leur population, a mis en garde jeudi la Communauté du Pacifique (CPS), à l'ssue d'une réunion régionale. "Dans cette région, peu de pays ont des politiques de gestion de la pêche côtière parce qu'elle constitue le garde-manger des populations, à hauteur de 50 à 90% de leur alimentation", a déclaré à l'AFP Moses Amos, directeur de la division des pêches à la CPS. Un pêcheur des îles Fidji (c) Afp Le siège à Nouméa de cette organisation de développement, la plus importante de la région, a accueilli cette semaine la conférence des directeurs des pêches, qui se tient tous les deux ans, et dont les ressources halieutiques côtières était cette année le thème central. "Dans certaines îles, les gens pêchent des juvéniles parce qu'il n'y a plus de poissons adultes mais le danger est qu'il n'y aura pas de renouvellement des stocks. D'autres îles ont du fermer la pêche aux crustacés", a-t-il ajouté. Selon lui, outre la surpêche, le réchauffement climatique et la pollution des eaux ont également un impact négatif sur les ressources. A l'exception des territoires français, où une politique de gestion est en place, les 19 autres pays insulaires de la CPS sont confrontés à l'érosion des stocks de poissons. La situation est particulièrement préoccupante en Mélanésie (Vanuatu, Salomon, Fidji, Papouasie Nouvelle-Guinée), où la croissance démographique est la plus forte. "Dans les quinze ans à venir, il va falloir trouver, en dehors des eaux côtières, 100.000 tonnes de poissons supplémentaires pour nourrir les habitants de Mélanésie", a déclaré Moses Amos. Jeudi, au terme de la conférence, un document définissant un cadre de gestion de la pêche artisanale intitulé "Les trajectoires du changement" a été adopté. L'installation de Dispositifs de concentration de poissons (DCP) au large, l'élargissement des mailles des filets, pour ne pas capturer de juvéniles ou encore le développement de l'aquaculture de poissons d'eau douce figurent parmi les recommandations. Des discussions ont en outre eu lieu avec des représentants de l'Union Européenne, premier bailleur de fonds de la CPS, pour un financement de ce programme dans le cadre du 11ème FED (Fonds européen de développement), qui débute en 2016. Sciences et avenir 12/3/2015 -
Paris (AFP) - Un tiers des espèces animales des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) sont menacées, selon une "liste rouge des oiseaux, des mammifères et des reptiles" de cette zone, la première du genre, publiée mardi. "Sur 98 espèces évaluées, un tiers, soit 32, sont menacées" à des degrés divers, a indiqué Bernard Cressens, président du Comité français de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) au cours d'une conférence de presse. Certaines, comme l'albatros d'Amsterdam, la tortue imbriquée et le pétrel géant sont "en danger critique" selon cette liste, établie par le Muséum national d'Histoire naturelle et le Comité français de l'UICN, en partenariat avec la collectivité des TAAF. Photo d'un albatros d'Amsterdam, espèce menacée, prise le 25 août 2009 sur la petite île française d'Amsterdam, dans l'océan Indien (c) Afp Cette évaluation (communiqué de presse Pdf) montre que de nombreuses espèces ne sont pas à l'abri de l'impact des activités humaines, bien qu'elles vivent dans des zones isolées. Parmi les menaces, M. Cressens cite "les espèces introduites" par l'homme comme les rats, la pêche à la palangre qui "a ravagé certaines espèces", l'apparition de "nouvelles maladies" et "le changement climatique" qui a un impact notamment sur "les zones d'alimentation". Selon la liste rouge : - 10 espèces sur 27 sont menacées sur les îles Eparses, situées autour de Madagascar, - 16 sur 58 sur les Terres australes (Crozet, Kerguelen), - et 6 sur 13 en Terre Adélie. Les oiseaux sont particulièrement en danger, notamment plusieurs espèces d'albatros, de puffins, de phaétons, de sternes et de pétrels. L'orque et le dauphin de Commerson sont considérés comme "en danger" dans les Terres australes, de même que la tortue verte sur les îles Eparses. Même le manchot empereur, le plus célèbre habitant de Terre Adélie, est désormais "vulnérable". Selon les auteurs de la Liste rouge, si rien n'est fait, "il devrait connaître un déclin atteignant plus de 80% à l'horizon 2100". Ces territoires inhabités représentent des sites majeurs pour la reproduction des tortues marines, des oiseaux et des mammifères marins. Mais le bilan réalisé met en évidence les menaces multiples qui pèsent sur cette biodiversité. Sciences et avenir 10/2/2015
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Des chercheurs ont photographié pour la première fois une famille au complet de tigres de Sibérie. Un fait rassurant pour une espèce en voie d'extinction. Wildlife Conservation Society 6/3/2015 Un tigre de Sibérie (Panthera tigris altaica) mâle a été photographié en famille pour la première fois dans les forêts de l'Est de la Russie. Ces tigres vivant dans des régions reculées et montagneuses, leurs observations sont délicates. De ce fait, les chercheurs utilisent des pièges photographiques disposés sur l'ensemble du territoire comprenant la Sikhote-Alin Biosphere Reserve et l'Udegeiskaya Legenda National Park. Les chercheurs de la Wildlife Conservation Society ont ainsi pu prendre 21 clichés de cette famille au grand complet conduite par le mâle sur un sentier. Ces photographies sont la preuve d'un nouveau comportement (ou d'un comportement mal connu / évalué) chez le mâle de cette espèce. Sciences et avenir 12/3/2015
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Certains animaux ont la vie plus difficile que d’autres en hiver. C’est le cas de ce chat qui a littéralement dû défoncer un mur de neige pour rentrer à la maison. Cela se passe au Canada, après une grosse tempête de neige survenue le 16 février dernier. Ann Got 16/2/2015 Dur, dur les hivers pour certains chats ! Celui-ci semble visiblement gêné par les accumulations de neige qui obstrue la porte d’entrée de sa maison. Pourtant, la tactique utilisée par sa maîtresse pour le faire entrer a bien fonctionné. En agitant une coupelle de croquettes, elle a attiré le félin qui n’a pas hésité à … foncer sur un mur de neige afin d’atteindre son mets préféré ! Selon les commentaires figurant sur Youtube, sous la vidéo, ce chat est âgé de 14 ans et ce ne serait pas la première fois qu'il fait des choses plutôt hilarantes ! Il se prénomme Plume. Sciences et avenir 12/3/2015