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BelleMuezza

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  1. C'est dans le lac Sivers, au coeur de la région du Latgale [1], qu'a été découvert le plus grand dépôt existant actuellement dans le monde d'une plante aquatique, la naïade fine (Najas tenuissima). La découverte a été annoncée par le bureau de protection de la nature letton [2,3]. Jusqu'à présent, la présence de l'espèce "petite naïade" était recensée uniquement dans 25 endroits dans le monde. Une quantité exceptionnellement élevée -la plus riche densité dans le monde- de cette plante aquatique a été détectée dans le lac Sivers par M. Uvis Susko, botaniste letton. Najas tenuissima. Photo : Uvis Susko Par ailleurs, la richesse florale du lac letton ne se limite pas uniquement à la proportion significative de l'espèce "petite naïade". En effet, une autre espèce, la naïade souple (Najas flexilis), est également présente dans le lac. Fait intéressant, cette espèce se démarque également, en faisant du lac Sivers l'endroit à plus forte concentration en Europe. D'après les spécialistes de protection de la nature, c'est la pureté et la propreté de l'eau qui sont à l'origine de la présence de ces espèces rares dans ce lac. Najas flexilis. Photo : Uvis Susko. Des analyses supplémentaires sur l'environnement interne du lac sont planifiées. D'une part, les caractéristiques des lieux abritant les naïades seront étudiées, de même que les autres espèces présentes dans le lac. D'autre part, les menaces potentielles pour les plantes aquatiques seront identifiées, et des solutions seront envisagées pour assurer la préservation de la flore. []Notes : [1] Le Latgale est l'une des quatre régions de Lettonie, située au sud-est du pays. [2] Article intitulé "Le plus grand dépôt de naïades fines a été découvert dans le lac Sivers" - Site web du ministère de la protection de la nature - 10.12.2014 - http://www.daba.gov.lv/public/lat/zinas/1923/ (en letton) [3] Article intitulé "On a trouvé le plus grand dépôt du monde de la plante aquatique naïade" - Journal d'information en ligne Delfi - 10.12.2014 - http://redirectix.bulletins-electroniques.com/ydiD2 (en letton) Bulletin Electronique 30/1/2015 Florian Stern
  2. Ce n'est pas qu'une impression. Le nombre d'insectes, de champignons, de bactéries ou de virus fossoyeurs de plantes en tous genres est en nette augmentation depuis une quinzaine d'années. Toutes ne meurent pas mais toutes sont frappées par ces parasites «émergents» ou «invasifs», venus des quatre coins de la planète. Un sphinx des palmiers (Paysandisia archon) Didier Descouens CC BY-SA 4.0 Palmiers de la Côte d'Azur déplumés par un gros papillon argentin (Paysandisia archon), buis et marronniers défoliés par de voraces chenilles venues de l'Est, cerises et petits fruits impitoyablement dévorés par une cousine asiatique de la célèbre mouche drosophile, poireaux minés par les asticots d'une autre mouche, polonaise cette fois…: la liste ne cesse de s'allonger. Côté maladies, le tableau n'est guère plus réjouissant. Dans les années 80, les ormes ont été décimés par la graphiose, un redoutable champignon (Ophiostoma ulmi) transmis par un insecte du bois, tandis que les platanes sont durement touchés par le chancre coloré (Ceratocystis platani) importé lui aussi. Et que dire des frênes, carrément menacés de disparition par un autre champignon émergent (Chalara fraxinea) d'origine inconnue. À se demander s'il restera des arbres dans nos forêts… Chancre du platane ou Chancre coloré (Ceratocystis fimbriata). Serge Tanet Flickr / CC BY-SA 2.0 Dans son numéro de janvier-février 2015, la revue Jardins de France, éditée par la Société nationale d'horticulture de France (SNHF), consacre un dossier à cette épineuse question. Elle dresse une liste de 116 espèces d'«insectes invasifs d'importance agronomique», introduites dans notre pays sur la période 2000-2014. Vertigineux! La grande majorité de ces drôles de «touristes» à six pattes provient d'Asie (45 %) et d'Amérique du Nord (15 %). Il s'agit à 50 % d'hémiptères (58 espèces), autrement dit de pucerons, psylles, cochenilles, aleurodes, cicadelles et punaises particulièrement nuisibles pour les plantes et bien souvent vecteurs de maladies, notamment virales. Certes le phénomène n'est pas nouveau. Le mildiou de la pomme de terre, maladie provoquée par un micro-organisme pathogène (Phytophtora infestans) importé d'Amérique, provoqua une effroyable famine en Irlande au milieu du XIXème siècle. Quelques décennies plus tard, le phylloxéra (Daktulosphaira vitifoliae), un insecte originaire lui aussi du Nouveau monde, faillit décimer le vignoble français et européen. Sans parler du doryphore arrivé à Bordeaux pendant la première guerre mondiale dans les «bagages» des fantassins de l'oncle Sam… Mais, force est de constater, que le flux de ces «passagers clandestins» s'est nettement accéléré ces derniers temps. Un doryphore adulte. Scott Bauer, USDA ARS / domaine public «Le changement climatique, la modification des pratiques culturales, l'introduction de nouvelles espèces et, surtout, l'intensification des échanges commerciaux au niveau mondial, qui favorisent la dispersion des pathogènes et des ravageurs, sont autant de facteurs qui expliquent la fréquence accrue avec laquelle les phénomènes d'émergence sont observés, note Thierry Candresse, chercheur à l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) dans l'éditorial de Jardins de France. Cette tendance devrait malheureusement se poursuivre dans les années à venir, nécessitant une vigilance et une réactivité toujours accrue des jardiniers amateurs ou professionnels.» D'où l'importance stratégique du Réseau d'épidémiosurveillance mis en place à l'échelon national et régional sous l'égide du ministère de l'Agriculture. Plus les jardiniers seront nombreux à participer à ce dispositif, en signalant la présence de parasites traditionnels ou émergents dans leurs massifs ou leur potager, plus la lutte gagnera en précision et en efficacité. Mineuse des feuilles d’Allium (poireau, ail, ciboulette, oignon, etc.), porte le nom scientifique de Phytomyza ou Napomyza Gymnostoma. NoFraJe CC BY-SA 3.0 Même si elles sont loin d'être suffisantes, diverses actions préventives ou prophylactiques permettent, dans certains cas, de limiter les dégâts. En empêchant les femelles de pondre, la pose de filets à mailles très fines sur les cultures de poireaux permet, par exemple, de protéger ces braves légumes contre la redoutable mouche mineuse (Phytomyza gymnostoma ou Napomyza gymnostoma) dont l'arrivée en France remonte à 2003. L'incinération des feuilles de marronniers, à l'automne, permet également d'éliminer les chenilles et les chrysalides hivernantes de Cameraria ohridella (mineuse ddu marronnier). La chenille de ce minuscule papillon, observé pour la première fois en Macédoine en 1980, s'est répandue dans toute l'Europe comme une traînée de poudre. Et pour cause: ce lépidoptère réalise pas moins de 3 générations par an! Mais le ramassage des feuilles mortes, très gourmand en main d'œuvre, est loin d'être systématique. Cameraria ohridella adulte. Soebe CC BY-SA 3.0 Tout aussi prolifique, la pyrale du buis (Cydalima perspectalis), un petit papillon nocturne d'origine chinoise arrivé en France en l'an 2008, sème la désolation dans nombre de parcs et jardins. Christophe Brua, président de la Société alsacienne d'entomologie cite le cas d'une haie de buis de 16 m de long sur laquelle pas moins de 10 litres de chenilles ont été récoltés manuellement! (Photo Didier Descouens CC BY-SA 4.0) Pyrale du buis adulte. Didier Descouens CC BY-SA 3.0 Heureusement, «la destruction des chenilles par l'emploi d'insecticides conventionnels est facile», à condition de «bien traiter l'intérieur des arbustes», note Christophe Brua dans Jardins de France. En revanche, les insecticides bio à base de Bacillus thuringiensis ont, selon ce spécialiste, une «efficacité très variable». Mais, il n'en reste pas moins vrai que, dans certaines situations, agriculteurs et jardiniers sont totalement démunis. Aucune parade n'existe encore pour contenir les assauts d'une drosophile asiatique (Drosophila suzukii), arrivée en France en 2010. Or cette petite mouche, voisine de la mouche à vinaigre, dont la larve se nourrit de baies, cause des dommages considérables sur les cerisiers, les fraisiers et les arbustes à petits fruits (cassissier, framboisier, groseillier). (Image Dégâts causés par l'insecte. Martin Hauser CC BY-SA 3.0) Mâle de Drosophila suzukii. Martin Hauser Phycus CC BY-SA 3.0.de Une chose est sûre: la multiplication de ces parasites émergents -qui n'est pas près de s'arrêter, bien au contraire- pose une redoutable question. Si la réduction de l'usage des pesticides est une nécessité, leur interdiction totale dans les jardins amateurs à compter du 1er janvier 2022, comme le prévoit la récente loi Labbé, est-elle réellement opportune, sachant que les méthodes bio alternatives sont encore, dans bien des situations, largement insuffisantes? Le Figaro 30/1/2015 Marc Mennessier
  3. Des palmiers chinois poussent sur le sol rhénan, rapportait jeudi l'Institut pour la protection de la nature, du paysage et de l'environnement (NLU) de l'Université de Bâle. On peut notamment en apercevoir dans un bois du quartier de Bruderholz. Et l'institut, qui a publié une étude sur la flore locale, est préoccupé: 16% des espèces recensées dans les forêts du canton ne sont pas indigènes. Elles ont été introduites par l'homme. Au Tessin, cette part se monte à 28%. Les palmiers chinois sont une menace pour la faune et la flore indigène. (photo: Uni BS) «Si on ne fait rien, ces palmiers se retrouveront dans d'autres forêts du nord des Alpes», explique Bruno Baur, professeur au NLU. Et cela poserait des problèmes: «En règle générale, lorsque des variétés exotiques se développent, la flore locale souffre. Dans le cas des palmiers chinois, c'est particulièrement frappant. Tout ce qui pousse à proximité finit par mourir. Car, comme ces plantes restent toujours vertes, elles sont très gourmandes en nutriments.» Il pourrait même y avoir des conséquences pour l'Homme: le réseau de racines des plantes indigènes offre une protection contre l'érosion. Il y a donc des risques d'augmentation des glissements de terrain.» La plupart des plantes néophytes se retrouvent dans nos forêts, car elles ont d'abord été plantées dans des jardins environnants. On en retrouve donc plus dans les bois proches des habitations que dans la forêt profonde. «Elles s'y développent parce que les gens éliminent leurs déchets verts dans les bois. Ils pensent que c'est une bonne idée, mais ce n'est pas le cas», s'exclame Bruno Baur. Le professeur appelle donc à une meilleure information de la population, mais pas seulement. Une nouvelle stratégie en matière de biodiversité doit être élaborée cette année par la Confédération et les plantes envahissantes y tiendront une place importante. Et Bruno Baur en attend beaucoup: «Plusieurs espèces, pourtant sur la liste noire de Berne (comme le laurier-cerise ou le palmier chinois justement), sont disponibles dans les gardencenters. Il faut les interdire.» L'Office fédéral de l'environnement (OFEV) tient en effet une liste des plantes néophytes jugées dangereuses. On y trouve 40 espèces, dont la propagation doit être évitée. Seules dix sont totalement interdites de vente en Suisse. Gian-Reto Walther, chercheur à l'OFEV, explique que la liste noire, actualisée selon les avancées scientifiques, est informative: «Le but, c'est que les acheteurs sachent qu'elles peuvent poser problème.» L'OFEV confirme par ailleurs travailler sur un postulat, qui pourrait déboucher sur des modifications législatives. Mais rien ne devrait bouger avant l'automne. La propagation des plantes néophytes n'est pas un danger que pour la flore. L'habitat des oiseaux et des abeilles sauvages est aussi menacé, selon le biologiste Claudio Sedivy, de l'EPFZ. «Ces plantes exotiques n'ont, par exemple, aucune valeur nutritive pour les abeilles», explique-t-il. Dans son propre jardin, il ne laisse s'épanouir que des plantes et des fleurs locales. «Et ça gazouille et ça bourdonne», assure le scientifique. C'est pourquoi une implication plus grande des autorités est souhaitée. Jonathan Levine, directeur de l'Institut d'écologie fédérale de l'EPFZ. Car, selon lui, les plantes néophytes envahissantes peuvent, purement et simplement, causer l'extinction des variétés locales. «Selon mon expérience, les propriétaires de jardin sont très peu conscients des problèmes liés aux néophytes. La sensibilisation est centrale. Elle peut faire évoluer les mentalités», avance-t-il. 20 Minutes 30/1/2015
  4. Samedi 31 janvier, le risque d'avalanches était maximal (quatre sur une échelle de cinq) dans de nombreux massifs français, après les dernières chutes de neige particulièrement importantes. Dans les Alpes du Sud, à Auron, les pisteurs veillent. "Le manteau neigeux a été travaillé par le vent pendant deux jours. Cela entraîne une accumulation d'une sous-couche posée sur une couche bien dure. Il y a une poche à air entre les deux. Le passage d'un skieur dessus peut entraîner une avalanche", détaille le brigadier-chef Robert Puyo, secouriste, au micro de France 3. Pour assurer la sécurité du domaine skiable, le plan de déclenchement des avalanches est entré en action. Les responsables de la station ont effectué une trentaine de tirs préventifs, ce qui ne sécurise toutefois pas à 100 %. À Saint-Dalmas-le-Selvage, dans les Alpes-Maritimes, les skieurs de randonnée sont de sortie, "toujours avec un appareil de détection de victimes d'avalanches", assure Patrick Rosis, l'un d'entre eux. Francetv info 31/1/2015
  5. Cet immense volcan d'Islande est entré en activité le 16 août 2014. Depuis, les coulées de lave sont toujours aussi impressionnantes. Le Bardarbunga, immense volcan culminant à environ 2 000 mètres et situé sous le plus grand glacier d'Islande, est entré en activité le 16 août 2014. Cinq mois plus tard, jour pour jour, de la lave s'échappe toujours de ce volcan. Saga Travel 6/1/2015 Francetv info 17/1/2015
  6. "La montagne, ça vous gagne." Un slogan publicitaire efficace pour inciter à se ressourcer au grand air. Lorsqu’on arrive à la gare de Saint-Gervais-les-Bains-Le Fayet, au cœur de la vallée de l'Arve (Haute-Savoie), l’image est fidèle à la carte postale. Le ciel est d’un bleu franc, les sommets sont enneigés et les chalets coquets. Tout y est... Enfin presque. Il y a aussi cette légère brume que l’on distingue à peine. Un signe de l’hiver ? Pas vraiment, plutôt un nuage de pollution. "C’est la vallée la plus polluée de France", se désole Simon Métral, président de l’Association pour le respect du site du Mont-Blanc (ARSMB). Un constat encore vérifié mardi 20 et mercredi 21 janvier lors d'un épisode de pollution en cours. Chamonix (Haute-Savoie) lors d'un épisode de pollution aux particules fines, le 2 mars 2013. (ENVIRONN' MONT BLANC) Deux semaines auparavant, entre le 31 décembre et le 9 janvier, la vallée de l’Arve, située au pied du Mont-Blanc, a déjà connu un épisode de "pollution majeur". En 2013, les normes autorisées, notamment pour les particules fines (50 microgrammes par mètre cube), ont été dépassées 58 jours dans l’année. Or la limite en France est de 35 jours par an. Anne Lassman-Trappier a une vue imprenable sur les montagnes. Mais ce jeudi 8 janvier, elle n’admire pas le paysage enneigé depuis son bureau situé sur la commune des Houches, en haute vallée de l’Arve. La présidente de l’association Environn’Mont Blanc a les yeux rivés sur son ordinateur et les derniers relevés de la qualité de l’air mis en ligne quotidiennement par Air Rhône-Alpes. Le constat est édifiant. La vallée de l’Arve se distingue sur la carte par une zone rouge foncé, symbole de ce pic de pollution qui empoisonne le secteur depuis neuf jours consécutifs. Les particules dépassent les 50 µg/m3, un taux qui, s'il persiste pendant au moins deux jours, déclenche le niveau d'alerte. Mais les particules ne sont pas les seuls polluants de la vallée. Le dioxyde d’azote et le benzopyrène sont régulièrement au-dessus des normes. Les pics de pollution sont ici plus récurrents et plus graves qu’en région parisienne et la pollution de fond y est aussi plus élevée tout le reste de l’année. Que se passe-t-il dans ce coin de Haute-Savoie ? La réponse est en partie à chercher du côté des parois abruptes qui font la fierté de la région. En hiver, des phénomènes météorologiques spécifiques à la montagne empêchent la circulation de l’air. Les polluants sont alors piégés au fond des vallées, provoquant d’importantes concentrations de pollution. En clair, "quand il fait beau, l’air réchauffé par le soleil en altitude forme un couvercle invisible, figeant l’air plus froid au fond des vallées", explique l'association Environn'Mont Blanc. La vallée de Chamonix (Haute-Savoie) lors d'un épisode de pollution, le 12 mars 2013. (ENVIRONN' MONT BLANC) L'urbanisation est aussi en cause. Le département a gagné plus de 53 000 habitants depuis cinq ans. Le chauffage individuel est pointé du doigt. Autres sources de pollution : l'industrie et le transport routier. "Les routes sont saturées, observe Simon Métral. A Annemasse, à Cluses, les embouteillages sont quotidiens et les élus ne cessent d’investir dans de nouvelles voies, des sortes de petits périphériques. Sans compter l’augmentation constante des infrastructures dans les stations de ski." A cela s’ajoute un trafic de poids lourds conséquent : 600 000 camions empruntent chaque année le tunnel du Mont-Blanc. "Pollution atmosphérique en vallée de l’Arve, un problème de santé publique", peut-on lire sur cette affiche accrochée dans la salle d’attente du cabinet médical de Cécile Buvry. Médecin généraliste à Passy, commune située à une dizaine de kilomètres des Houches, elle n’a de cesse, depuis plusieurs années, d’alerter la population et les pouvoirs publics des dangers de cette pollution persistante. "Dans la vallée, pour 100 000 habitants, on évalue à 60 par an le nombre de décès prématurés à cause de la pollution et à 70 le nombre d'hospitalisations supplémentaires, nous indique-t-elle entre deux consultations. Les pathologies chroniques, les risques accrus d’infarctus, d’accidents cardiovasculaires, les cancers du poumon, les problèmes d’asthme, tous ces effets sur la santé sont connus aujourd’hui." Vue de la vallée entre Saint-Gervais-les-Bains et Sallanches (en arrière-plan). Florian Pépellin CC BY-SA 3.0 Selon les résultats d’une étude publiée par l'Institut national de veille sanitaire (INVS) le 6 janvier, les particules fines ont "des effets à court terme sur la mortalité même à des concentrations conformes à la réglementation de l’Union européenne et proches des valeurs guides de l’OMS". "Mes patients s’inquiètent, posent de nombreuses questions sur la pollution. Beaucoup se plaignent de symptômes irritatifs des yeux, de la gorge. Un père m’a récemment envoyé un e-mail pour s’excuser de ne pas avoir cru plus tôt à nos alertes. Aujourd’hui, son fils est malade à cause de la pollution. Je rencontre des jeunes couples avec des enfants en bas âge qui s’interrogent sur le fait de rester dans la vallée", témoigne Cécile Buvry. La médecin de Passy est à l’origine d’une lettre adressée à François Hollande, en janvier 2014, et signée par 84 médecins urgentistes, généralistes et cardiologues. Le but : attirer l’attention du gouvernement sur l’exposition chronique des habitants de la vallée à cette pollution et réclamer des moyens d’action. Ce courrier appuie le combat mené par des associations locales depuis des années. "En 2005, quand on a alerté sur le sujet, les élus étaient dans le déni, nous accusaient de vouloir tuer le tourisme, se souvient Simon Métral. Aujourd’hui, plus personne ne remet en cause le diagnostic." Mais les actes sont encore timides. "Nos décisionnaires ont quinze ans de retard, se désole Cécile Buvry. Un plan de protection de l’atmosphère (PPA) n'a été élaboré qu'en 2010 et les premières mesures n'ont été mises en place qu’au bout de deux ans. Et encore, beaucoup d’idées ont été abandonnées". Malgré des mesures prises pour limiter la vitesse sur les routes et favoriser des chauffages performants pour les particuliers, Anne Lassman-Trappier pointe des renoncements. "Le plan s’engageait à reporter le transport routier de marchandises sur le rail, mais les lobbys sont passés par là et le discours a changé. Il existe une ligne de fret alpine entre la France et l’Italie, mais elle n’est toujours pas opérationnelle". Pour la présidente de l'association Environn'Mont Blanc, le manque de volonté politique est évident. "Après la catastrophe du tunnel du Mont-Blanc en 1998, il y a eu des promesses pour ne plus y faire circuler de poids lourds. Mais depuis, le fret ferroviaire décline. On a fait le choix du tout-route et du tout-poids lourds." Le 6 décembre dernier, l’association ARSMB a mené une action coup de poing. Ses membres ont bloqué l’accès au tunnel du Mont-Blanc. "Par opposition aux Bonnets rouges, nous nous sommes baptisés les Bonnets blancs. Nous ne sommes ni incendiaires, ni violents, assure le président de l’association, Simon Métral. Au contraire des manifestants bretons, eux réclament la mise en place d'une mesure visant les pollueurs. "Nous réclamons l’instauration d’une pollu-taxe, comme en Suisse. Là-bas, depuis vingt ans, les poids lourds paient une redevance en fonction du tonnage et de la pollution émise. Avec cet argent, les autorités investissent dans le ferroviaire". "L’écotaxe, ce n’était qu’un premier pas pour rétablir l’équilibre entre la route et le rail, renchérit Anne Lassman-Trappier. L’avenir doit passer par les transports en commun, aussi bien pour les marchandises que pour les particuliers. Or, actuellement, l’offre de transport ferroviaire dans notre région n’est pas adaptée." Pendant ce temps, la pollution laisse aussi ses stigmates sur les paysages alpins. "Chaque année, devant nos yeux, on voit le glacier des Bossons diminuer. En dix ans, la langue glaciaire a perdu en intensité et en hauteur, c’est dramatique. Ceux qui ne voient pas la pollution aujourd’hui, c’est qu’ils ne le veulent pas." Vallée de l'Arve à hauteur de Chamonix-Mont-Blanc depuis l'aiguille du Midi. Paul Nash CC BY-SA 3.0 La vallée est traversée par réseau routier fortement fréquenté (jusqu'à plus de 10 000 véhicules/jour sur plusieurs axes routiers). Ce réseau routier est source de fragmentation écopaysagère et de mortalité animale due aux véhicules, mais aussi d'une forte pollution routière, aggravée par la proximité du tunnel du Mont-Blanc et ses 1,2 million de véhicules légers par an, auxquels il faut ajouter près de 600 000 poids lourds chaque année. En situation anticyclonique et d'« inversion atmosphérique », la nappe d'air polluée peut longuement stagner dans la vallée et poser des problèmes de santé environnementale. Wikipedia Francetv info 21/1/2015
  7. Les surfaces agricoles occupées par des plants génétiquement modifiés ont atteint le "record" de 181,5 millions d'hectares sur la planète, selon une association pro-OGM, mercredi 28 janvier. (Photo ALAIN LE BOT / PHOTONONSTOP / AFP) Les cultures OGM grignotent du terrain dans le monde. Les surfaces agricoles cultivée avec des plants génétiquement modifiés ont augmenté de 6 millions d'hectares en 2014 pour atteindre le "record" de 181,5 millions d'hectares (+3,6%) dans le monde, selon le relevé annuel de l'Isaaa (en anglais), une association pro-OGM, publié mercredi 28 janvier. "Avec l'arrivée du Bangladesh, un total de 28 pays ont cultivé des OGM au cours de l'année 2014, affirme l'Isaaa, dont vingt pays en développement (en comptant le Brésil et l'Argentine) et six pays industrialisés, représentant plus de 60% de la population mondiale." Les Etats-Unis restent largement en tête avec 73,1 millions d'hectares consacrés aux OGM, ce qui représente une hausse de 4% sur un an. Le Brésil est derrière avec 42,2 millions d'hectares (+5%). Dans ces deux cas, c'est le soja qui justifie ce développement. L'Argentine est troisième avec 24,3 millions d'hectares. En Asie, l'Inde a connu la plus forte croissance et compte désormais 11,6 millions d'hectares, soit autant que le Canada. A l'inverse, l'Union européenne reste à l'écart, avec moins de 0,1% de ses surfaces agricoles utiles consacrées aux OGM. Maïs, soja, coton, papaye, aubergine, pomme de terre... Depuis 1996, plus d'une dizaine de cultures génétiquement modifiées – alimentaires et fibres – ont été approuvées et commercialisées dans le monde. Francetv info 28/1/2015
  8. Une éleveuse australienne a eu cette idée originale pour célébrer la fête nationale de son pays, lundi 26 janvier. Vu du ciel, un drapeau australien aux contours mouvants, composé d'une constellation de petits points blancs, se dessine dans un champ. En y regardant de plus près, on réalise que ces taches cotonneuses sont en réalité 1 030 moutons soigneusement alignés. Une éleveuse australienne a eu cette idée insolite, mardi 27 janvier. Sa manière toute personnelle de célébrer la fête nationale australienne de la veille. ODN 27/1/2015 Hanna Marriott élève des moutons à Kalkallo, dans le sud-est de l'Australie, dans l'arrière-pays de Melbourne. Pour dessiner le drapeau australien avec ses moutons, Hanna a une astuce : elle dessine les motifs avec de la nourriture qu'elle déverse dans son champ. Ses bovidés viennent ensuite manger l'orge et tracent la forme voulue. Soucieuse du détail, Hanna leur a aussi fait écrire les lettres O et Z : une expression argotique australienne utilisée pour désigner l'Australie. Francetv info 27/1/2015
  9. Le phénomène, appelé inversion, est perceptible lorsque l'air froid se retrouve coincé sous de l'air chaud, alors qu'en temps normal, l'air est de plus en plus froid à mesure que l'on s'éloigne du sol. Pour la deuxième fois en six semaines, le Grand Canyon s'est rempli, mercredi 28 janvier, de nuages blancs. Les gardiens du parc national, situé dans le nord-ouest de l'Arizona, ont posté sur YouTube un "timelapse" fait d'images filmées depuis le Hopi Point, dans le sud du parc. GrandCanyonNPS 12/12/2014 En France aussi, on peut observer ce phénomène. Nuages piégés sous une couche d'inversion, dans le Puy-de-Dôme. Fabien1309 CC BY-SA 2.0 Une couche d'inversion est une couche d'air dont le gradient de température est positif, c'est-à-dire que celle-ci croît avec l'altitude. En effet, dans la troposphère la température de l'air diminue normalement avec l'altitude, d'environ 6,5 °C par 1 000 m. Couche d'air pollué bloqué par une couche d'inversion (Fairbanks, Alaska, 2005). Lamiot GFDL Une telle couche peut se trouver à n'importe quelle altitude et son épaisseur peut aller de quelques centaines de mètres à plusieurs milliers. Si elle se forme juste au-dessus du sol, elle emprisonne l'humidité et les polluants permettant la formation de brouillard et de smog. Elle peut également se retrouver en altitude, en avant d'un front chaud par exemple, et limiter la formation et l'extension des nuages convectifs. La couche d'inversion se comporte comme un véritable « couvercle ». La couche d'inversion comme les couches isothermes donne une grande stabilité à l'air qui s'y trouve ce qui limite donc l'extension verticale des nuages ou emprisonne les polluants de l'air ambiant issu des cheminées, des pots d'échappement et des ondes. Wikipedia Francetv info 30/1/2015
  10. A Millbrook (New York), dans le zoo Trevor, les trois pensionnaires roux se sont amusés dans la neige après 48 heures de blizzard. Les Pandas roux (Ailurus fulgens), aussi appelés petits pandas, du zoo Trevor, à Millbrook (Etat de New York) ont décidé de profiter de l'accalmie sur le front du froid glacial. Ils ont tenté une sortie, mardi 27 janvier, pour goûter au climat légèrement plus doux, après le blizzard qui a frappé le nord-est des Etats-Unis. NTDTV 28/1/2015 Les trois pensionnaires roux se sont roulés dans la neige, ont goûté aux feuilles qui s'accrochent encore aux arbustes. Le zoo Trevor de Millbrook est une réserve de plus de 180 animaux exotiques, et 80 espèces différentes y vivent. Le panda roux est une espèce répertoriée comme vulnérable (VU) par l'UICN, originaire des forêts tempérées de bambous en Chine et dans les contreforts de l'Himalaya. La neige n'est pas vraiment leur milieu de prédilection, mais ces trois-là ont bien l'air de s'y plaire. Francetv info 30/1/2015
  11. L'animal, un croisement entre un welsh corgi et un chihuaha, a été secouru par un sauveteur hélitreuillé alors qu'il dérivait, emporté par les forts courants. The Telegraph 31/1/2015 La baignade a bien failli lui être fatale. Un chien a été sauvé des eaux du fleuve de Los Angeles, vendredi 30 janvier près de Burbank (Californie), rapporte la chaîne de télévision ABC 7. L'animal, un croisement entre un welsh corgi et un chihuaha, a été secouru par un sauveteur hélitreuillé alors qu'il dérivait, emporté par les forts courants. "On observait le chien couler puis remonter à la surface avec une grande inquiétude", a indiqué à la chaîne de télévision un pompier présent sur place. "A chaque fois qu'il disparaissait, nous craignions qu'il ne remonte plus". Un officier de police a fini par ramener le chien dans un abri de Los Angeles, en attendant que son ou sa propriétaire se manifeste. S'il portait un collier et une laisse, le chien n'était en effet pas tatoué. Francetv info 31/1/2015
  12. L'agence spatiale américaine (NASA) a lancé samedi, après deux reports, le premier satellite de mesure de l'humidité des sols sur l'ensemble de la Terre. L'engin doit notamment permettre de mieux prédire les sécheresses et les inondations. SpaceVids.tv 31/1/2015 La fusée Delta 2 transportant le satellite SMAP (Soil Moisture Active Passive Mission) s'est arrachée de son pas de tir de la base militaire Vandenberg, en Californie, à 14H22 GMT, avant le lever du soleil. La fusée Delta II Rocket sur sa rampe de lancement. Photo NASA / Bill Ingalls Le satellite, doté de deux instruments, un radiomètre et un radar, doit effectuer des mesures très précises de l'eau et de la glace contenue dans les sols. Cette mission permettra d'établir une carte d'une résolution sans précédent de l'humidité à la surface de la Terre tous les deux à trois jours, ce qui permettra de mieux prédire les sécheresses et les risques d'inondation. Selon le site de la Nasa, la mission de SMAP contribuera également à aider la productivité agricole, améliorer les prévisions météorologiques, mais aussi à étudier les cycles du carbone (CO2). Vue artistique du satellite SMAP. NASA/JPL/Karen Yuen & David Hinkle / domaine public Romandie 30/1/2015
  13. Toulouse - L'électricité était presque rétablie dans le sud-ouest samedi après les fortes rafales des dernières 48 heures qui ont fait 11 blessés, mais la vigilance orange restait de mise jusqu'à lundi pour quatre départements de la région, avec localement un fort risque d'avalanches. La vigilance orange établie par Météo-France pour risques de fortes précipitations, d'inondations, d'avalanches et de verglas touchait encore samedi après-midi quatre départements: Pyrénées-Atlantiques, sud de la Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées et Ariège. Cliquez sur la carte pour vous rendre directement sur le site de Météo France et lire les alertes pour les départements concernés (il suffit de cliquer dessus, une fois sur le site)... Jusqu'à l'heure limite indiquée, ensuite Météo-France modifie ou supprime ces alertes. Cette vigilance orange a été prolongée pour les pluies sur les Pyrénées Atlantiques. Sur la Haute Garonne, les Hautes Pyrénées et l'Ariège, c'est une vigilance neige qui la remplace jusqu'au lundi à 07h00. Dans la nuit de samedi à dimanche et en journée dimanche, les chutes de neige vont continuer à se poursuivre sous forme d'averses. Le tout avec un risque d'avalanches élevé de 4 sur 5, sauf dans les Pyrénées-Atlantiques où le risque sur les massifs Aspe-Ossau et Pays Basque Barétous a été évalué dans l'après-midi à 5/5, d'après la préfecture des Pyrénées-Atlantiques. Les autorités routières ont averti que, pour l'accès aux stations de ski, il était nécessaire de se munir d'équipements spéciaux pour les véhicules. Les accès restaient difficiles surtout dans les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées, a indiqué à l'AFP Frédéric Boutaud, directeur des relations externes d'ERDF dans le Sud-Ouest. C'est la raison pour laquelle samedi à la mi-journée, il restait encore quelque 500 foyers privés d'électricité contre 27.500 vendredi matin, déjà rétablis à 95% dès vendredi soir. Tout devait rentrait dans l'ordre samedi soir. Les chutes de neige ont provoqué la fermeture vendredi soir de l'accès à Andorre à tous véhicules depuis Ax-les-Thermes, ainsi que l'accès au tunnel du Puymorens en Ariège et à la station de La Mongie dans les Hautes-Pyrénées. Le trafic est régulé pour les poids-lourds, notamment au tunnel de Vielha en Espagne. L'accès est fermé au col du Puymorens et son tunnel interdit aux PL de plus de 19 tonnes. Ceux de plus de 7,5 tonnes se voient interdire le col du Somport (Pyrénées-Atlantiques). Enfin la D918 d'accès à la station La Mongie est interdite. Selon le dernier bulletin de Météo-France, émis samedi en milieu d'après-midi, les cumuls de neige atteignent 60 à 80 cm au-dessus de 1.500 m d'altitude d'est en ouest de la chaîne, de l'Ariège aux Pyrénées-Atlantiques. Pour la Haute Garonne, seule la moitié sud du département sera touchée, Toulouse restant à l'écart des chutes de neige. Sur les massifs Aspe-Ossau, les cumuls de neige fraîche atteignent 1m à 1.800 m, voire localement plus, selon un bulletin d'alerte de la préfecture. Samedi, le manteau neigeux était chargé et instable, avec des avalanches spontanées observées, précise un communiqué. La préfecture juge qu'il y a risque de déclenchement d'avalanche au passage d'un seul skieur dans la zone, avec un vent de nord-ouest soutenu sur les crêtes et sommets. Ces risques restent de mise jusqu'à mardi. Pour les pluies, il y a vigilance sur les quatre départements avec précipitations soutenues de 40 à 50 mm pour les prochaines 24 heures. Une vigilance jaune vagues-submersion existe aussi sur le sud du Golfe de Gascogne. Un vent fort de Nord-Ouest provoque de très fortes vagues qui pourraient occasionner des submersions marines sur les parties basses ou vulnérables des départements. Trois blessés graves et 8 blessés légers ont été répertoriés vendredi soir par ministère de l'Intérieur dans un communiqué. Depuis le début de la saison hivernale 2014-2015, 18 personnes ont péri dans des avalanches en France, selon l'Association nationale pour l'étude de la neige et des avalanches (Anena). Romandie 30/1/2015
  14. Les eaux froides qui baignent l'Antarctique ont un pouvoir. Des scientifiques ont entrepris de comprendre d'où lui vient ce don précieux. "Sans l'océan Austral, qui baigne l'Antarctique, la température moyenne à la surface du globe serait supérieure de 18 C°", lance l'océanographe Sabrina Speich. Cette phrase résume presque à elle seule l'importance de cet océan dans la régulation du climat terrestre : - D'abord parce que, par sa situation géographique, il refroidit d'environ 2 °C plus de la moitié du volume total des océans terrestres qu'il connecte entre eux. - Ensuite parce que ses eaux froides absorbent actuellement environ la moitié des émissions de CO2 d'origine humaine. Un impact qui n'est pourtant absolument pas proportionnel à sa taille... Les scientifiques doivent mieux comprendre l'océan Austral afin de saisir en quoi le dérèglement climatique en cours va l'affecter. Hiroya Minakuchi / Minden Pictures / Biosphoto Mais alors comment ? Les océans sont considérés comme un puits de carbone, autrement dit un réservoir naturel de stockage du CO2. Leurs eaux de surface sur environ 100 mètres absorbent naturellement ce gaz jusqu'à en être saturées. Cela arrive malheureusement relativement vite, à moins que ces eaux de surface ne plongent en profondeur, emportant avec elles leur CO2 et laissant place à des eaux capables d'en absorber à leur tour. Le hic, c'est que les eaux ne passent pas facilement de la surface aux grandes profondeurs. Il faut pour cela réunir des conditions bien particulières. Des conditions que l'on trouve justement dans l'océan Austral. Sur les côtes de l'Antarctique, des eaux de surface plongent, avec leur CO2, à environ 4 000 mètres de profondeur, où elles peuvent ensuite rester piégées pendant plusieurs siècles. Et là où les eaux froides de l'océan Austral rencontrent des eaux plus légères venues des tropiques, celles-ci plongent aussi, mais un peu moins profond, vers 1 000 mètres, pour plusieurs dizaines d'années. Face aux dérèglements climatiques, en grande partie attribués aux rejets exponentiels du CO2 lié aux activités humaines, ces mécanismes nous sont plus qu'utiles. Mais une question cruciale se pose : en quoi vont-ils être impactés par ces changements ? Vont-ils y résister ? Alors que, déjà, les scientifiques observent que les vents qui balayent la région sont plus forts qu'auparavant et intensifient les apports d'eaux profondes à la surface de l'océan qui libèrent alors le CO2 qu'elles avaient emmagasiné. Pour répondre à ces questions, les scientifiques doivent mieux comprendre l'ensemble des phénomènes qui affectent cet océan polaire. En effet, c'est bien loin d'être le cas. Glacé, venté, isolé, l'océan Austral est, au contraire, très mal connu. Les expéditions océanographiques traditionnelles y sont coûteuses, dangereuses et, en tout état de cause, limitées au printemps et à l'été. Pourtant, les scientifiques savent que des mécanismes, comme celui de la plongée des eaux de surface en profondeur, varient dans le temps. Pourquoi pas en fonction des saisons ? Mais, pour le savoir, il faut pouvoir récolter des données de manière continue. C'est ce qu'une équipe de chercheurs français emmenée par Stéphane Blain (laboratoire d'océanographie microbienne de l'université Pierre-et-Marie-Curie - UPMC-CNRS), Hervé Claustre (laboratoire d'océanographie de Villefranche-sur-Mer - UPMC-CNRS) et Sabrina Speich (laboratoire de météorologie dynamique de l'Institut Pierre-Simon Laplace -ENS-CNRS-UMPC-Polytechnique) a entrepris de faire. Le Point 29/1/2015 Leur programme, baptisé Soclim, va consister, sur trois ans, à récolter et à analyser des données fournies par des robots flotteurs bardés d'instruments. Des machines capables de plonger à une certaine profondeur, de s'y maintenir par forte houle, de remonter pour envoyer le résultat de leurs mesures puis de redescendre travailler. Des sortes de sondes qui étudieront notamment les échanges de chaleur et de CO2 entre l'atmosphère et l'océan ainsi que les mécanismes de stockage du CO2. Depuis une semaine, déjà, les données ont commencé à affluer. Il faudra maintenant attendre environ un an avant que les conclusions des premières analyses ne soient tirées et divulguées. Le Point 30/1/2015
  15. L'Ariège, la Haute-Garonne, les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées, l'Ain, le Doubs, l'Isère, le Jura, les deux Savoie et le Gers sont concernés. Cliquez sur la carte pour vous rendre directement sur le site de Météo France et lire les alertes pour les départements concernés (il suffit de cliquer dessus, une fois sur le site)... Jusqu'à l'heure limite indiquée, ensuite Météo-France modifie ou supprime ces alertes. Onze départements sont en vigilance orange pour vent, pluie-inondation, avalanche, neige-verglas et crue depuis jeudi soir et jusqu'à samedi soir, a annoncé Météo-France vendredi matin. L'Ariège, la Haute-Garonne, les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées sont placées en vigilance orange pour un risque de "pluie-inondation" et pour "vent", tandis que Météo-France a placé en alerte orange "neige-verglas" l'Ain, le Doubs, l'Isère, le Jura, la Savoie et la Haute-Savoie. La vigilance orange "vent" a été levée sur les départements des Landes et du Gers. Ce dernier reste toutefois en vigilance orange pour des risques de "crue". La fin de l'événement sur les dix départements est prévue au plus tôt samedi à 21 heures, selon Météo-France. La perturbation pluvieuse très active a atteint les Pyrénées en donnant des pluies soutenues sur le piémont et ses abords et de la neige en altitude. Ces précipitations abondantes vont persister et donner des cumuls très importants, souligne Météo-France. Jusqu'à samedi 12 heures, les prévisionnistes annoncent des cumuls de pluie de l'ordre de 40 à 70 mm en plaine, 70 à 100 mm à basse altitude en dessous de 1 000 m, et 90 à 120 mm au-dessus, voire ponctuellement 150 mm. En montagne, les chutes de neige deviennent très importantes, avec une couche de neige de 50 à 80 cm d'ici à vendredi soir vers 1 500 m, localement 1 mètre au-dessus de 1 500 m. La limite pluie-neige est en train de descendre à 500 m dans les Alpes, et même localement à 300 m dans certaines vallées intérieures et en Franche-Comté avec des giboulées parfois fortes et accompagnées de violentes rafales. Vendredi en journée, après une accalmie relative, les chutes de neige reprendront en cours de journée. Sur l'épisode, 5 à 20 cm de neige supplémentaires sont attendus, et jusque 50 cm en altitude. Un risque fort d'avalanches est annoncé sur les départements savoyards. Conséquence de ces intempéries, la circulation des poids lourds est interdite depuis jeudi minuit sur plusieurs axes routiers des départements de l'Ain, l'Isère, la Savoie et la Haute-Savoie, en raison des chutes de neige, a indiqué Bison futé dans un communiqué. Les axes concernés sont l'A48 entre la jonction A43-A48 et Grenoble, l'A43 entre Aiton (Savoie) et le tunnel du Fréjus, l'A40 à partir de Pont d'Ain en direction des Alpes, l'A410, et l'A41 entre Genève et Chambéry et sur la RN205. L'accès à l'Italie pour les poids lourds est donc impossible via les tunnels du Fréjus et du Mont-Blanc. Ils devront emprunter l'autoroute A7 en direction de Marseille pour rejoindre l'Italie par la côte méditerranéenne. Par ailleurs, les préfectures de l'Isère, des Hautes-Alpes et de la Haute-Savoie ont mis en garde contre le risque d'avalanches, évalué à un niveau 4 sur 5 dans de nombreux massifs alpins. Depuis le début de la saison hivernale 2014-2015, 18 personnes ont péri dans des avalanches en France, selon l'Association nationale pour l'étude de la neige et des avalanches (Anena). Le Point 30/1/2015
  16. Une étude de grande ampleur et menée pendant presque 10 ans a analysé la corrélation entre la ménopause et 111 substances chimiques. Des femmes qui présentent des niveaux élevés de substances chimiques contenues dans des plastiques, produits de beauté et d'entretien sont ménopausées deux à quatre ans plus tôt que celles présentant des niveaux plus faibles de ces éléments, selon une étude américaine publiée dans Plos One. Ces chercheurs ont examiné les niveaux dans le sang et dans l'urine de 111 produits chimiques soupçonnés d'interférer avec la production naturelle et la distribution d'hormones dans l'organisme. Cette étude épingle des substances chimiques présentes dans des lotions, parfums, maquillage, vernis à ongles, savons liquide ou encore laques à cheveux. Steve Jennings / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP Plusieurs études beaucoup plus limitées avaient déjà mis en lumière la relation entre des perturbateurs endocriniens et la ménopause. Mais cette étude conduite entre 1999 à 2008 sur 1.442 Américaines ménopausées est la première d'une telle ampleur à explorer la corrélation entre la ménopause et chacune de ces 111 substances chimiques. Groupes de perturbateurs endocriniens évalués. Amber Cooper / Plos One Aucune de ces femmes ne suivait d'hormonothérapie et n'avait subi une ablation des ovaires. Leur âge moyen était de 61 ans. Quelque 15 produits ont été associés de manière significative à une ménopause précoce et à un déclin de l'activité ovarienne. Parmi eux on trouve : - 4 pesticides : mirex, p,p'-Dichlorodiphenyldichloroethylene et 1,2,3,4,6,7,8-heptachlorodibenzofuran et β-hexachlorocyclohexane - 2 phtalates : mono-(2-ethyl-5-hydroxyhexyl) phtalate et mono-(2-ethyl-5-oxohexyl) phthalate - 9 polychlorobiphényles (PCB) Autant de produits utilisés dans les plastiques, détergents, produits pharmaceutiques, lotions, parfums, maquillage, vernis à ongles, savons liquide ou encore laques à cheveux. "Nos résultats suggèrent que la société devrait s'en inquiéter", met en garde le Dr Amber Cooper, professeur adjointe de gynécologie à la faculté de médecine de l'Université Washington à St Louis (Missouri), principal co-auteur. Un déclin de l'activité de l'ovaire peut non seulement affecter la fertilité mais aussi conduire notamment au développement précoce de maladies cardiovasculaires, d'ostéoporose, soulignent ces chercheurs. Ces derniers citent également d'autres études qui ont établi une corrélation entre ces substances chimiques et certains cancers, des dysfonctionnements du métabolisme et la puberté précoce chez les filles. "Il est souvent difficile d'éviter d'être exposé à ces produits chimiques car ils sont dans le sol, l'eau et l'air", relève le Dr Cooper. Si la plupart de ces produits sont interdits aux États-Unis, ils sont encore utilisés ailleurs et ont toujours des effets néfastes sur l'environnement. Elle recommande de préférer les récipients en verre ou en papier pour réchauffer des plats au micro-ondes plutôt qu'en plastique et de s'informer sur la composition des produits cosmétiques et ménagers. Sciences et avenir 29/1/2015
  17. Les différentes épidémies du virus Ebola qui se sont succédées depuis les années 90 ont entraîné la mort du tiers des gorilles et de chimpanzés sauvages. Un vaccin existe mais sa mise en place demanderait d'énormes moyens. Le virus Ebola continue de sévir en Afrique de l’Ouest, mais il a fait le plus de dégâts dans des lieux inattendus. Un rapport de l’Institut Jane Goodall de 2014 estime qu’un tiers des populations sauvages de gorilles et de chimpanzés a été décimé par la maladie depuis 1990. Si l’on ajoute le braconnage et la destruction de leurs espaces vitaux, les grands singes d’Afrique ont connu une brusque accélération vers leur extinction. BTN World News 21/1/2015 Comme le rappelle The Conservation, une seule épidémie de fièvre Ebola en 1995 avait suffi à tuer plus de 90% des gorilles du parc gabonais de Minkébé. Entre 2002 et 2003, ce sont 5.000 gorilles qui sont morts en République démocratique du Congo de la souche zaïroise de la maladie. Comme il ne reste que 100.000 de ces grands singes dans la nature, chaque épidémie séparée suffit à diminuer leur population mondiale de plusieurs milliers d'animaux. Les gorilles sont particulièrement fragiles puisque que leur taux de mortalité face à la fièvre Ebola est d’environ 95%. À peine mieux lotis, les chimpanzés en meurent dans 77% des cas. Le braconnage et la déforestation participent à la fois à la baisse de la population de grands singes et à rendre les épidémies plus terribles encore. En effet, le virus se propage plus facilement lorsque les groupes de singes sont forcés de se croiser plus souvent à cause de la diminution de la surface de leur territoire. La situation est si urgente que, dès 2003, le primatologue Peter Walsh avait averti que notre décennie pourrait être celle où les gorilles et les chimpanzés vont pleinement risquer l’extinction. Contrairement aux humains, il existe un vaccin contre le virus Ebola qui fonctionne sur les grands singes même s’il n’a pas encore été testé à grande échelle, mais une campagne de vaccination sur de tels animaux sauvages demanderait des moyens énormes. Or, l’attention est en ce moment bien sûr focalisée sur les traitements humains et certains pourraient voir d’un mauvais œil cette forme de concurrence des moyens. Si les gorilles et les chimpanzés venaient à disparaître, l’écosystème déjà fragile des forêts africaines où ils vivent serait irrémédiablement perturbé. Maxisciences 29/1/2015
  18. L'araignée Nephila clavipes fait ses réserves de proies et elle sait très bien repérer s'il en manque dans son garde-manger. Si on lui en retire, elle les cherche. Si la proie perdue est grosse, elle la cherche d’autant plus activement. Les néphiles sont des araignées vivant en Amérique du Nord et du Sud. Les femelles sont de grande taille et construisent des toiles pouvant faire un mètre de diamètre. Leur toile particulièrement résistante peut durer des années. Elle est suffisamment forte pour attraper de petits oiseaux même si les araignées ne les mangent pas. Un pigment jaune dans la soie fait que ces toiles apparaissent dorées dans certaines conditions d’éclairement. Nephila clavipes construit une toile particulièrement résistante pour capturer des proies. David Maiolo , Wikimedia Commons, cc by sa 3.0 L’araignée attend sagement que des insectes volants se prennent dans ses filets, mais il peut arriver que d’autres araignées viennent lui dérober des insectes. C’est pourquoi des chercheurs se sont demandé si les araignées pouvaient se représenter le nombre de proies qu’elles avaient et intégrer la masse représentée par toutes ces proies accumulées dans leurs filets. Les chercheurs de l’université de Wisconsin-Millwaukee et du Costa Rica ont fait une expérience dans laquelle ils ont donné des larves de ver de farine aux araignées. Les scientifiques ont joué sur l'ampleur des garde-manger en faisant varier la taille des proies ou leur nombre, mais de manière à ce que la masse totale soit équivalente. Ils ont alors enlevé des proies et observé le comportement de l’araignée pour tester sa mémoire. Leurs résultats paraissent dans la revue Animal Cognition. Le dimorphisme sexuel est important entre la femelle et le mâle, qui est à peu près cinq fois plus petit qu’elle. Stephen Friedt, Wikimedia Commons, cc by sa 2.0 L'équipe a alors observé que les recherches de l’araignée augmentaient brusquement en fonction de la quantité de proies volées, plus que si une seule grosse proie était volée. Les araignées qui perdent le plus de proies dans leur garde-manger, cherchent pendant plus longtemps. Rafael Rodríguez, qui a mené cette recherche, estime : « Nous pouvons faire la conclusion provisoire que ces araignées possèdent un sens de la numérosité. » Le concept de numérosité décrit la capacité à évaluer le nombre d'éléments sans les compter. Les chercheurs ont aussi observé que les araignées augmentent leurs efforts de recherche si de très grosses larves sont retirées, ce qui suggère qu’elles peuvent aussi calculer la taille de la proie. Les araignées néphiles semblent donc suivre la quantité de proies de deux manières, par leur nombre et par leur taille, mais s’occupent surtout du nombre de proies. La néphile mémorise la taille de son garde-manger et utilise ces souvenirs pour moduler ses efforts de recherche lorsque des proies lui sont subtilisées. Cette espèce se rencontre du Sud des États-Unis à l'Argentine. Elle est largement répandue, et souvent commune, dans de nombreuses régions. Aux États-Unis, elle se rencontre de la Caroline du Nord au Texas, en populations relativement localisées : dans certaines zones marécageuses ou boisées, particulièrement près des côtes, elle est abondante, alors qu'ailleurs elle peut être totalement absente. C'est une araignée facilement reconnaissable à sa couleur dorée et aux élargissement « plumeux » de deux des segments de chacune de ses pattes. Nephila clavipes femelle en train de tisser, vue ventrale. C. Frank Starmer CC BY-SA 2.5 Bien qu'elle soit venimeuse, elle est peu agressive et sa morsure relativement inoffensive ne provoque qu'une douleur localisée. A noter : La soie de sa toile a récemment été utilisée dans des expériences de régénération neuronale chez les mammifères. In vitro, un fil de soie unique peut aider des neurones sectionnés à émettre des axones vers le site où ils ont été coupés. Sa résistance élastique de 4×10⁹ N/m² est supérieure à celle de l'acier d'un facteur six. Elle n'est pas reconnue par le système immunitaire et a des propriétés antibactériennes. Futura Sciences 29/1/2015 - Wikipedia
  19. Le nombre de papillons monarques qui ont rejoint leur aire d'hivernage au Mexique a bondi de 69 % par rapport au creux noté l'an dernier, a indiqué mardi le Fonds mondial pour la nature (WWF). Michael Yang / Rex Feat/REX/SIPA Les papillons migrent chaque année vers le Mexique pour passer l'hiver dans les mêmes forêts de pins et de sapins. L'an dernier, les papillons ne recouvraient que 1,67 acre (environ 6758 m2, à peine au-dessus de la moitié d'un hectare) , soit la superficie la plus faible depuis que des données ont commencé à être compilées en 1993. Cette année, ils couvrent 2,79 acres (environ 10926m2 soit un peu plus d'un hectare), d'après des chiffres compilés par les responsables mexicains de l'environnement et dévoilés mardi. Le directeur du WWF au Mexique, Omar Vidal, a déclaré que si ces données représentent une bonne nouvelle, la superficie demeure malgré tout très, très modeste (*). Surtout comparées aux données de 1996, lorsque les monarques occupaient quelque 44,5 acres, soit un peu plus que 18 hectares (environ 180085m2) dans les montagnes à l’ouest de Mexico. En dépit de cette relative bonne nouvelle, L’entomologiste Lincoln Brower a prévenu que toute superficie inférieure à 4,1 acres (environ 16592 m2 ou 1,65 ha) signifie que les papillons sont toujours en péril. Une population couvrant entre 9 et 12 acres (environ entre 36421 m2 et 48562 m2 ou 3,64 à 4,85 hectares) témoignerait d’un rebond important, a-t-il ajouté. Les papillons orangé et noirs souffrent d'une perte de l'habitat d'asclépiade aux États-Unis, de la déforestation illégale au Mexique et des changements climatiques. Cette migration demeure toutefois empreinte de mystère. Il s’agit d’un trait hérité, puisqu’aucun insecte ne survit assez longtemps pour faire l’aller-retour. On ne sait pas exactement comment les papillons retrouvent leur chemin, mais certains experts croient qu’ils suivent une trace chimique laissée par leurs prédécesseurs. Si leur population est trop réduite, cette trace chimique pourrait devenir trop ténue pour être suivie. (*) Omar Vidal, directeur du WWF au Mexique, a rappelé que la superficie mesurée cette année est la deuxième plus petite constatée en 22 ans Metro 27/1/2015
  20. À 800 m sous le glacier flottant de la mer de Ross, des scientifiques ont filmé un peuple de poissons et de crustacés. Ils vivent au sein d'écosystèmes dont les ressorts restent mystérieux : il y fait moins de 0 °C, la lumière n'y pénètre pas et les échanges avec l'océan sont sans doute limités. La vie y est pourtant bien présente. L'équipe de scientifiques a découvert un écosystème très mal connu, composé notamment de petits poissons. Deep-SCINI UNL-Andrill SMO Des chercheurs américains de l’université de l’Illinois du nord (NIU, Northern Illinois University) viennent de forer la barrière ou plate-forme de Ross, en Antarctique. Cet énorme glacier venu du continent s’étale sur la mer en flottant sur environ 800 km. Sous cette épaisse couche de plusieurs centaines de mètres d’épaisseur, les eaux de l’océan sont froides (-2 °C), obscures et mal oxygénées. Quelles espèces peuvent y vivre ? Certainement aucun animal, aurait-on répondu il y a plusieurs décennies, avant de découvrir des écosystèmes profonds bien plus variés que prévu. En 2007, la fragmentation de l’énorme plaque de glace Larsen, à l’est de la péninsule antarctique, avait mis au jour l’écosystème qui vivait là. Les scientifiques y avaient dénombré plus d’un millier d’espèces, dont des poissons, des arthropodes et des mollusques, une vingtaine étant jusque-là inconnues. Schéma de la zone de forage. Le puits atteint une zone d'eau libre de faible épaisseur à l'endroit où le glacier de Ross, dans son mouvement vers le large, se sépare du sol. Rachel Xidis, NIU Cette fois, pas de fragmentation : l’équipe menée par Ross Powell (le bien prénommé !) a foré, par une technique à eau chaude, un puits de 800 m dans la glace et y a introduit un ROV (Remote Operated Vehicle), le Deep Scini pour (Submersible Capable of under Ice Navigation and Imaging. Comme son acronyme l’indique, l’engin est capable de naviguer et filmer sous la glace. La moisson zoologique est excellente. Les amphipodes, ces crustacés cousins des gammares de nos plages, habitués des grandes profondeurs où ils sont parfois géants, étaient bien au rendez-vous, avec un grand nombre d’espèces. Il y avait également des poissons, ce qui, aujourd’hui, n’étonne plus. Cependant, le fonctionnement de cet écosystème – tout au sud de la Planète, car le site est à peu de distance du pôle – situé dans un environnement aux fortes contraintes reste mal compris. Les scientifiques veulent maintenant connaître le cycle du carbone dans cette zone isolée. Un amphipode prélevé sous la glace. Reed Scherer, Northern Illinois University Cette expédition Wissard (Whillans Ice Stream Subglacial Access Research Drilling) s’intéresse d’abord à la dynamique du glacier et aux paramètres qui en déterminent la vitesse de fonte (laquelle, vu les masses d’eau douce en jeu, peut influer sur le niveau de l’océan mondial). D’ailleurs, Ross Powel est géologue, et non biologiste. Outre les images, des prélèvements de sédiments ont été effectués, pour mieux comprendre les interactions entre ces langues géantes de glace et le fond. « Personne n’avait jamais fait de mesures directes dans un tel environnement », souligne Slawek Tulaczyk, un des responsables scientifiques dans le communiqué de l’université de l’Illinois. Sciences et avenir 28/1/2015
  21. Paris (AFP) - Le Parlement a reconnu aux animaux la qualité symbolique "d'êtres vivants doués de sensibilité", dans un projet de loi de modernisation et de simplification du droit adopté définitivement mercredi par l'Assemblée nationale. Le Parlement a reconnu aux animaux la qualité symbolique "d'êtres vivants doués de sensibilité" (c) Afp Vu le désaccord persistant entre Sénat et Assemblée sur plusieurs dispositions, dont le statut des animaux mais aussi des dispositions plus techniques sur la réforme du droit des obligations et des contrats, les députés avaient le dernier mot sur ce texte. Plus d'informations à venir sur les principales dispositions, lorsque celles-ci seront publiées et dans la mesure où elles apporteront un éclairage supplémentaire. Sciences et avenir 28/1/2015
  22. Une nouvelle technologie s’appuyant sur des données satellitaires et d’autres informations permet de détecter les navires suspects de pêche illégale. Des tests sont menés atour de l’île de Pâques et des Palaos, en Micronésie. A l'aide de satellites un dispositif promet de mieux surveiller la pêche illégale. The Pew Charitable Trusts La pêche illégale rapporterait près de 23,5 milliards d’euros par an et représente une capture sur cinq selon les experts cités par la fondation The Pew Charitable Trusts qui annonce la mise en place d’un nouveau dispositif de surveillance des mers. Le projet "Eyes on the Seas" permet une surveillance et une analyse en temps réel de l’activité des navires en mers. Des tests sur des zones réduites sont en cours. Le système est développé en partenariat la société Catapult qui promeut les activités spatiales britanniques. La technologie intègre des données provenant de différents satellites (GPS, radar, optique) ainsi que des informations concernant les navires et des indications sur la zone qu’ils fréquentent. Le tout permet de disposer, en temps réel, d’un listing de l’activité de tous les navires présents dans une zone donnée. Comment fonctionne Eyes on the Seas The Pew Charitable Trusts Sur Internet, une "Virtual Watch Room" permet de le consulter en ligne et de repérer les bateaux au "comportement suspect". "Eyes on the seas est conçu pour remplacer le système actuel de collecte de l’information, coûteux et inégal, par un dispositif global d’identification et de suivi des navires de pêche illégaux. Ce système permettra aux autorités de constituer un dossier complet contre eux et de les suivre jusqu’au port", explique Joshua Reichert, vice-président exécutif de The Pew Charitable Trusts. La chambre virtuelle a été activée vendredi 23 janvier 2015, aussi, à l'heure où nous écrivons ces lignes, il est trop tôt pour avoir une idée de l’efficacité du projet. Pour l’heure, il n’est d’ailleurs pas question de surveiller l’intégralité des océans. Seules deux petites zones maritimes seront couvertes : les eaux autour de l’île de Pâques et les Palaos, un archipel composé d’une centaine d’îles en Micronésie. "Avec l'aide de Pew, nous avons déjà identifié des navires suspects dans notre zone marine", a déclaré Tommy E. Remengesau, Jr, président des Palaos. Progressivement le nombre de zones sous surveillance augmentera avec un accent sur les réserves maritimes situées dans les coins les plus reculés. Le plan de déploiement est programmé sur trois ans, il ne sera pleinement efficace qu’avec la coopération des gouvernements et des organismes internationaux. Sciences et avenir 27/1/2015
  23. Washington - Le président Barack Obama va demander au Congrès l'extension de zones de parcs naturels en Alaska afin d'y préserver la faune et la nature, a annoncé dimanche le ministère de l'Intérieur américain. The White House 25/1/2015 : Le président Obama annonce que le ministère de l'Intérieur a publié un plan global de conservation révisé afin de mieux soutenir et gérer l'Arctic National Wildlife Refuge, en Alaska. Cette partie extrême nord de l'Alaska est connu pour les communautés autochtones de l'Alaska comme «le lieu sacré où Life Begins (où la vie commence)". Ces parcs, dont les zones des plaines côtières de cet Etat au nord-ouest des Etats-Unis, bénéficieraient également de la classification la plus élevée en matière de préservation de l'environnement, celle de zone sauvage, indique un communiqué. Le ministère ne fait pas explicitement de référence à une interdiction de forer, découlant de cette classification, dans un Etat où un vif débat oppose partisans et opposants à l'extraction d'hydrocarbures dont cet Etat est riche. Mais la classification de zone sauvage signifie normalement qu'on ne peut construire de routes, de bâtiments et qu'on ne peut ni y forer, ni abattre des arbres. (Photo Parc national et réserve de DenaliNic McPhee from Morris, MN, USA CC BY-SA 2.0) Le parc naturel d'Alaska est un endroit magnifique, préservé. Il abrite des caribous et des ours polaires, des mammifères marins, d'innombrables espèces d'oiseaux et de poissons et a permis pendant des siècles aux Indiens locaux d'y vivre, mais c'est un espace fragile, indique le président dans une vidéo diffusée par la Maison Blanche. (En fait, il y a plusieurs parcs nationaux en Alaska, en plus de celui indiqué en lien (Denali) -sauf erreur ou omission- : Gates of the Arctic (Photo U.S. Fish and Wildlife Service / domaine public), Glacier Bay (Photo Janquen CC BY-SA 3.0), Katmai (Photo Captain Budd Christman, NOAA Corps / domaine public), Kenai Fjords (Photo Steve Hillebrand / domaine public), Kobuk Valley (Photo US National Park Service / domaine public), Lake Clark (Photo US National Park Service / domaine public), Wrangell-St. Elias Photo Mr. David Sinson, NOAA, Office of Coast Survey / domaine public) De son côté, la ministre de l'Intérieur Sally Jewell a indiqué dans le communiqué que tout comme les parcs de Yosemite ou du Grand Canyon, le parc naturel national d'Alaska est un des joyaux de notre nation et nous devons le préserver pour les générations à venir. L'Alaska abriterait ainsi cinq millions d'hectares de zones naturelles sauvages protégées, contre trois millions actuellement. Huit millions d'hectares sont classés en parc naturel. Quatre fleuves et rivières (Atigun, Hulahula, Kongakut et Marsh Fork Canning) seront inclus. Cette classification implique que la terre et l'eau doivent rester intacts pour le bonheur des générations futures, ajoute le communiqué. Seul le Congrès a le pouvoir de désigner de telles zones avec cette classification... Dans un paysage de lagons, toundras, forêts ou marais salants, l'Alaska abrite la faune la plus diverse de la région arctique, avec des caribous, des ours polaires, des loups gris et des boeufs musqués, plus de 200 espèces d'oiseaux, 37 espèces de mammifères, huit espèces de mammifères marins et 42 espèces de poissons. Romandie 25/1/2015 - Wikipedia
  24. Cette video est un bel exemple d'amitié inter-espèces. Surtout, elle souligne l'importance des relations sociales chez le cheval. Les chevaux sont des animaux sociaux et joueurs. Il n'est pas rare de les voir se toucher les naseaux ou se pincer les lèvres avec malice, faire des courses poursuites dans leur pré ou encore faire des "sauts de mouton" d'excitation. Mais le compagnon de jeu d'un cheval n'est pas obligatoirement un autre équidé. Certains se lient tout aussi bien d'amitié avec un autre animal : chien, chat... et même chèvre ! C'est ce qui s'est produit au club hippique "Les crins d'or", près de Font-Romeu (66), comme en témoigne la vidéo, postée sur la page Facebook du club le 21 janvier 2015. Une autre histoire d'amitié entre un cheval et un chèvre. Chérie est la chèvre naine qui loge dans le même boxe que Noisette (jument COB d'hippothérapie). Ces animaux font partie du centre "Les chevaux du Bonheur" Ils sont spécialement dressés pour les enfants handicapés. Chèrie fait partie des animaux du centre de zoothérapie (1er centre en Belgique ! "La petite Bergerie du coeur"... A voir absolument ! mirkohorse88 8/4/2010 Sciences et avenir 23/1/2015
  25. Ce requin des grandes profondeurs, à l'aspect inhabituel, a été capturé par un pêcheur au sud-est des côtes australiennes. C'est à environ 700 mètres de profondeur qu'un requin-lézard (Chlamydoselachus anguineus) d'approximativement deux mètres a été pêché au large des côtes australiennes. Cette espèce de squale est assez souvent victime de prises accidentelles de la part des pêcheries commerciales. Ce qui a conduit l'Union internationale pour la conservation de la nature à le classer comme "quasi-menacé", en raison de son faible taux de reproduction. Une femelle requin-lézard capturée au Japon en 2007. Rex Features/REX/SIPA Ce requin a pour habitude de vivre à proximité des fonds marins entre 500 et 1000 mètres de profondeur dans les eaux froides et tempérées des océans Pacifique et Atlantique. Il n'est pas rare mais difficile à observer et relativement méconnu en raison de son milieu de vie. En 2007, une femelle a été capturée au Japon alors qu'elle nageait à faible profondeur. Pour cette raison, les experts ont supposé qu'elle était malade. La femelle a été filmée (cf vidéo ci-dessous) après avoir été placée dans un aquarium où elle est morte quelques heures après sa capture. Rob Dan 24/1/2007 L'aspect original de cette espèce, mi-anguille, mi-requin peut paraître effrayant mais Chlamydoselachus anguineus n'est pas considéré comme dangereux pour les humains. D'après les relevés effectués dans les estomacs de spécimens morts, le requin-lézard se nourrit de céphalopodes, de poissons osseux et de petits requins. Ses mâchoires, très extensibles, comprennent 300 dents réparties sur 26 rangées, et permettent une large ouverture de la bouche afin d'attraper des proies d'assez grande taille. De plus, ses dents acérées et recourbées empêchent ses victimes de s'échapper. Cette espèce présente un léger dimorphisme sexuel, le mâle atteignant les 1.50 mètres et les femelles les 2 mètres. Le requin-lézard a six paires de fentes branchiales, ce qui a donné naissance à l'appellation de requin à collerettes. (Photo La première paire de fentes branchiales se rejoint au travers de la gorge.OpenCage CC BY-SA 2.5) Chlamydoselachus anguineus est une espèce panchronique (c'est-à-dire qu'elle présente des ressemblances morphologiques avec des espèces éteintes, identifiées sous la forme de fossiles). L'exemple le plus connu est le cœlacanthe, dont les spécimens actuels diffèrent des fossiles. En somme, les cœlacanthes "modernes" se sont sont adaptés à leur environnement. Pour cette raison, l'expression de "fossile vivant" est impropre, car une ressemblance n'implique pas une absence de différences génétiques ou morphologiques. (Photo : Les nombreuses dents pointues sont adaptées pour accrocher le corps mou des calmars. saname777 CC BY-SA 2.0) Le requin-lézard, requin frangé, requin festonné, requin à tunique ou requin à collerettes (Chlamydoselachus anguineus) est une espèce de requin de la famille des chlamydoselachidés avec une distribution large mais inégale, dans les océans Atlantique et Pacifique. Cette espèce vit sur la zone externe du plateau continental et du talus continental supérieur, généralement près du fond. Il vit jusqu'à 1 570 mètres de profondeur, alors que dans la baie de Suruga, au Japon, il est plus courant à des profondeurs de 50 à 200 mètres. C'est une espèce panchronique car il présente de nombreux caractères primitifs. Son corps atteint jusqu'à 2 mètres de long et arbore une couleur brun foncé, ressemblant à une anguille avec les nageoires dorsales, pelviennes et anales placées loin en arrière. Rarement observé, le requin-lézard capture ses proies en pliant son corps et bondit en avant comme un serpent. C'est une espèce vivipare aplacentaire : les embryons sortent de leurs œufs à l'intérieur de l'utérus de la mère, et sont menés à terme en consommant principalement les réserves de leur vitellus. Toutefois, la différence de poids entre l'œuf et le nouveau-né indique que la mère fournit également la nutrition supplémentaire par des moyens inconnus. Le requin-lézard a la période de gestation la plus longue chez un vertébré : elle peut durer trois ans et demi (42 mois). Cela s'explique par les conditions extrêmes de son milieu naturel : le froid intense ralentit ses processus métaboliques, dont la reproduction. Le nouveau-né mesure 40 à 60 cm de longueur (entre 2 et 15 jeunes naissent par portée). Les mâles atteignent la maturité sexuelle quand ils mesurent 1,0 à 1,2 m de long, et les femelles 1,3 à 1,5 m de long. Il n'y a pas de saison de reproduction distincte, ce qui n'est pas surprenant étant donné que ce requin vit dans les profondeurs où il n'y a peu ou pas d'influence saisonnière. Autre comparaison par rapport aux serpents :contrairement aux autres requins, ses narines, des fentes verticales, sont situées sur le dessus de sa tête, qui ressemble à celle d'un serpent. Les yeux, quant à eux, sont des ovales horizontaux, moyennement grands et n'ont pas de membrane nictitante (troisième paupière). Les mâchoires très longues sont positionnées à l'extrémité du museau, par opposition aux mâchoires de la plupart des requins. Contrairement à ce que pourrait laisser supposer son apparence ligniforme, sa nage n'est pas très habile et véloce. (Photo Détail de la tête d'un spécimen naturalisé. © Citron CC BY-SA 3.0) Le requin-lézard a une aire de répartition très large, mais discontinue. On le trouve sporadiquement dans les océans Atlantique et Pacifique. (Image Le requin-lézard se nourrit principalement de calmars, comme ce calmar à ombrelle. Chun & Valdivia / domaine public) - Dans l'Atlantique Est, il vit au large du nord de la Norvège, au nord de l'Écosse et l'ouest de l'Irlande, de la France au Maroc, y compris au large de Madère et de la Mauritanie. - Dans l'Atlantique central, il a été pêché à plusieurs endroits le long de la dorsale médio-atlantique, du nord des Açores au Rio Grande jusqu'au large du sud du Brésil, ainsi que sur la chaîne de Vavilov, au large de l'Afrique de l'Ouest. - Dans l'Atlantique Ouest, il a été observé au large de la Nouvelle-Angleterre, de la Géorgie et du Suriname. - Dans le Pacifique occidental, il est connu du sud-est de Honshu, au Japon, à Taiwan, au large de la Nouvelle-Galles du Sud et Tasmanie, en Australie et autour de la Nouvelle-Zélande. - Dans le Pacifique central et oriental, il a été observé au large d'Hawaï, de la Californie et au nord du Chili. Les requins-lézards du large de l'Afrique australe ont été identifiés comme une espèce différente, C. africana, en 2009. Le requin-lézard habite la zone externe du plateau continental supérieur et au milieu du talus continental, semblant favoriser les remontées et les autres zones biologiquement productives. Bien qu'il ait été capturé à une profondeur de 1 570 m, il ne vit généralement pas à plus de 1 000 m. Sciences et avenir 23/1/2015 - Wikipedia
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