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BelleMuezza

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  1. Zoo de Melbourne : éclosion d'un sphasme d'une espèce menacée (Dryococelus australis) L’éclosion d’un phasme Dryococelus australis, une espèce menacée d’extinction, a pu être filmée au zoo de Melbourne. La taille du juvénile est impressionnante au regard de celle de l’œuf. Découvrez en vidéo cette surprenante merveille de la nature. ALLPE Medio Ambiente 28/8/2012 Le zoo de Melbourne reproduit des phasmes de l’île de Lord Howe, Dryococelus australis, dans le cadre d’un programme d’étude et de préservation. Cette espèce est en effet menacée d’extinction puisque seuls 20 à 30 individus vivraient encore à l’état sauvage sur une petite île rocheuse nommée Pyramide de Ball (600 km à l’est de l’Australie). Les chercheurs sont parvenus à filmer dans son intégralité l’éclosion d'un individu, après six mois d’incubation. L’insecte affiche déjà une belle taille… surtout par rapport à celle de l’œuf. Ces phasmes sont nocturnes et se nourrissent sur ​​un type unique de arbuste du genre Melaleuca. Cet animal a été amené au bord de l'extinction au cours du XXème siècle par un prédateur non originaire du continent australien : le rat. On pensait même l'espèce éteinte jusqu'à ce qu'elle soit redécouverte en 2001 à Balles Pyramide, un affleurement rocheux d'origine volcanique dont l'accès est difficile et se situe à 23 kilomètres au large de la côte de l'île de Lord Howe. En 2003, une expédition scientifique a été organisée et deux couples de reproducteurs ont été capturés dans le but de réintroduire l'espèce dans la partie continentale de l'Australie. Jusqu'il y a peu, le comportement et les habitudes de cette espèce étaient presque inconnus, rendant difficile un élevage conservatoire. Toutefois, Le zoo de Melbourne (Australie) a mené un programme de recherche pour trouver le régime alimentaire le mieux approprié, et étudier son comportement, favorisant ainsi la reproduction en élevage. Pour Rohan Cleave, le biologiste qui a fait la vidéo ci-dessus, il faut tout faire pour que cette espèce ne disparaisse pas de la planète et donc exterminer les rats... avant de réintroduire l'espèce dans son milieu naturel. Futura Sciences 18/1/2015 - ALLPE MedioAmbiente
  2. Une nouvelle étude vient de démontrer les dangers du bisphénol. Cette substance chimique controversée est encore très utilisée dans les plastiques et des conteneurs alimentaires. Elle modifierait pourtant la quantité de neurones dans le cerveau au stade embryonnaire et provoquerait de l'hyperactivité. « J'ai été vraiment surprise car les doses étaient très faibles et je ne pensais pas qu'il pourrait y avoir des effets », explique Deborah Kurrasch, scientifique de l'université de Calgary (Province d'Alberta, au Canada) et principale auteure de travaux parus dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS). Depuis quelques années, de nombreuses études démontrent la toxicité du bisphénol A et ses effets nocifs sur la santé. Pour éviter le risque d'ingestion, la France a prévu de retirer cette substance de tout contenant alimentaire. Dimitrios Rizopoulos, shutterstock.com Deborah Kurrasch a utilisé des embryons de poissons zèbres, un modèle de recherche très utilisé car ces animaux partagent 70 % de leurs gènes avec les humains. Elle les a exposés aux concentrations de bisphénol A et S trouvés dans les rivières canadienne Oldman et Bow, dans l'Alberta. Ces niveaux de bisphénol ont modifié le moment de la formation et la quantité de neurones dans le cerveau des poissons zèbres. Ces modifications ont entraîné une hyperactivité plus tard dans leur évolution. « La période embryonnaire est une étape cruciale dans la formation du cerveau. Ces résultats révèlent des pistes de recherche jusqu'alors inexplorées sur les effets possibles d'une exposition à ces substances chimiques, même très faibles, sur le développement cérébral », estime Cassandra Kinch, chercheuse à l'université de Calgary et l'une des co-auteurs de cette étude. Ces chercheurs ont aussi été surpris de constater que le BPA et le BPS ciblaient des récepteurs d'hormones mâles impliqués très tôt dans la naissance des neurones dans le cerveau des poissons zèbres. « Découvrir le mécanisme liant de faibles doses de BPA à des anomalies dans la formation du cerveau et l'hyperactivité revient quasiment à trouver une preuve irréfutable de la nocivité de cette substance chimique », selon Hamid Habibiu, professeur de toxicologie à l'université de Calgary. L'exposition au bisphénol A pendant la grossesse fait peser plusieurs risques sur les futurs enfants. Cette substance a été interdite dans plusieurs États comme la France. DR Bien que davantage de recherches soient nécessaires, les scientifiques estiment que cette étude vient conforter les résultats d'autres travaux qui suggèrent que les femmes enceintes devraient limiter leur exposition aux produits contenant des bisphénols. Les BPA, déjà considérés comme des perturbateurs endocriniens, pourraient également accroître le nombre de cancers dit hormono-dépendants, surtout des cancers du sein et de la prostate. Le Canada, l'Union européenne et au moins onze États américains ont banni l'utilisation du BPA dans les biberons et autres produits destinés aux enfants. La France interdit le BPA dans les contenants alimentaires depuis le 1er janvier 2015. L'Agence américaine des médicament (FDA) persiste en revanche à rejeter un appel de groupes environnementaux pour prohiber cette substance. Selon elle, il n'existe pas encore suffisamment de preuves scientifiques. Futura Sciences 16/1/2015
  3. La pigmentation d'une espèce de plante diffère suivant la localisation de ses populations entre l'équateur et les pôles. En cause, la part variable d'ultraviolets qui se réfléchissent sur ses pétales. Une découverte qui pourrait élargir au monde végétal un processus naturel jusque-là réservé aux animaux et enrichir alors la liste des indicateurs du changement climatique de la Planète. Si l'on pensait jusqu'à peu que la règle de Gloger ne s'appliquait qu'aux animaux à sang chaud, celle-ci pourrait aussi se vérifier chez les plantes. C'est ce que révèle une étude publiée dans Nature Plants. Cette règle s'appuie sur les travaux du zoologiste Constantin Wilhelm Lambert Gloger, datant du milieu du XIXe siècle. Elle stipule que la pigmentation des animaux homéothermes augmente des régions polaires aux régions équatoriales sous l'effet de pressions occasionnées par la chaleur, l'humidité, la prédation et le rayonnement solaire. Argentina anserina, aussi connue comme potentille ansérine a été initialement classée dans le genre Potentilla, puis déplacée dans Argentina dans les années 1990. Ses feuilles couvertes de fins poils argentés donnent son nom à l'espèce. Kristian Peters Fabelfroh, Wikimedia Commons, CC by-sa 3.0 Chez les plantes, on savait déjà que la pigmentation florale varie au sein des groupes (appelés taxons) et entre eux. En revanche, les causes des variations à grande échelle géographique faisaient encore défaut. Une équipe de chercheurs s'est donc penchée sur une rosacée largement répandue, Argentina anserina. Si la fleur apparaît jaune à la lumière visible, telle que les êtres humains la perçoivent, elle arbore également un cercle noir central dans la gamme des ultraviolets. in situ (à gauche) et vue en coupe transversale (à droite) de l'architecture en forme de bol d'une fleur d' anserina (a). Schéma hypothétique de l'effet de la taille de la bulle absorbant les UV sur la réflectance de la lumière à l'intérieur d'une fleur. En juin, une fleur (b) dont les pétales absorbent les UV (à gauche) et réfléchit la lumière UV sur ses anthères portante de pollen(structures en jaune), tandis qu'au Québec une fleur, en juin,montre une plus grande surface d'absorption (à droite) de la lumière UV. On constate donc qu'une fleur absorbant davantage la réflection d'UV, diminue, de ce fait, l' exposition aux UV du pollen. Image Matthew H. Koski et Tia-Lynn Ashman / Nature Plants Grâce à un spectrophotomètre à ultraviolets, les dimensions de ce motif, invisible à l’œil nu, ont été mesurées sur 456 échantillons récoltés sous trois latitudes de l'hémisphère nord, dans la région des montagnes Rocheuses, des Grands lacs et sur la côte Pacifique ainsi que sous une latitude de l'hémisphère sud, en Nouvelle-Zélande. Les résultats montrent que la taille du rond pigmenté croît d'autant plus en s'approchant de l'équateur et que l'incidence des ultraviolets augmente. Les auteurs de l'étude en concluent donc que ces expériences étendent la règle de Gloger à Argentina anserina. Ils apportent également une explication possible du phénomène chez la plante : d'autres tests en laboratoire révèlent en effet que des niveaux élevés d'ultraviolets détériorent le pollen d'A. anserina. Les scientifiques en déduisent que plus le diamètre du disque sombre est important, plus le motif floral absorbe les ultraviolets qui, sans cela, se réfléchiraient en direction des étamines où ils pourraient endommager l'ADN du pollen, précieux pour la reproduction. En butinant les fleurs pour en récolter le pollen et le nectar, les abeilles assurent la fécondation des plantes. Elles sont en partie attirées par la réflectance des corolles et par un motif invisible à l'Homme puisque placé dans le spectre des ultraviolets. Larsinion, Wikimedia Commons, domaine public En outre, les chercheurs se questionnent sur l'impact sur cette espèce et, plus généralement, sur les plantes, de l'augmentation des ultraviolets aux pôles en raison de l'amincissement de la couche d'ozone dans ces régions. En réponse à ce phénomène, les populations végétales devraient, au fil des générations, tendre vers un modification de leur motif central, un trait morphologique généralement admis en faveur des interactions avec les pollinisateurs, comme les abeilles. La diminution de la réflectance (le pourcentage de lumière réfléchie par la corolle) et l'assombrissement des parties centrales qui contiennent le nectar et le pollen pourraient perturber les insectes et, à terme, altérer le processus de reproduction de l'espèce végétale. D'autres expériences seront entreprises pour mesurer dans quelles mesures la règle de Gloger pourrait s'appliquer au monde végétal. Futura Sciences 17/1/2015
  4. L'Aigle royal (Aquila chrysaetos) est une espèce de grands rapaces de la famille des Accipitridae. C'est un oiseau brun foncé, avec un plumage plus brun-doré sur la tête et le cou. Un aigle royal (golden eagle) dans le centre de soins Southeastern Center Raptor, Université d'Auburn, en Alabama. J. Glover CC BY-SA 2.0 L'aigle royal défend un territoire pouvant atteindre 155 kilomètres carrés. Il est monogame et un couple peut rester ensemble pendant plusieurs années voire pour la vie. Ils nichent en altitude, dans les falaises, les arbres ou sur les structures humaines comme des poteaux téléphoniques. Ils construisent des nids énormes dans lequels ils peuvent revenir pendant plusieurs années. Ayant autrefois une répartition holarctique étendue, il a disparu de plusieurs des zones les plus densément peuplées. Bien que localement éteinte ou rare, l'espèce est encore assez commune en Eurasie, en Amérique du Nord et dans certaines régions d'Afrique. L'espèce connaît sa plus forte densité de nidification dans le sud du comté d'Alameda, en Californie. L'espèce est protogée dans de nombreux pays depuis les années 1970. En France, L'aigle royal bénéficie d'une protection totale sur le territoire français depuis l'arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire. Il est inscrit à l'annexe I de la directive Oiseaux de l'Union européenne. Il est donc interdit de le détruire, le mutiler, le capturer ou l'enlever, de le perturber intentionnellement ou de le naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids et de détruire, altérer ou dégrader leur milieu. Qu'il soit vivant ou mort, il est aussi interdit de le transporter, colporter, de l'utiliser, de le détenir, de le vendre ou de l'acheter. Un adulte en vol. Juan lacruz CC BY-SA 3.0 Description : L'aigle royal est un grand rapace marron foncé, aux larges ailes. Sa taille est variable : il mesure de 66 à 100 cm de longueur, et son envergure est généralement comprise entre 1,8 et 2,34 m. Chez la plus grande des sous-espèces, A. c. daphanea, les mâles et les femelles pèsent respectivement 4,05 kg et 6,35 kg. Chez la plus petite, A. c. japonensis, ces valeurs sont respectivement 2,5 kg et 3,25 kg. Si les deux sexes ont le même plumage, il existe un important dimorphisme sexuel au niveau des tailles, les femelles étant plus grandes que les mâles. L’œil de l'adulte est brun foncé, et possède une vue huit fois plus perçante que celle de l'humain. Le bec est de couleur corne avec l'extrémité sombre et une cire jaune. Il mesure de 4 à 6,5 cm de long et est crochu, comme celui de la majorité des oiseaux prédateurs, ce qui lui permet de mettre ses proies en morceaux. Les pattes sont jaunes, et peuvent être garnies de plumes jusqu'aux doigts. Ses serres aux gros doigts sont extrêmement puissantes, et l'ongle du pouce qui lui sert à transpercer ses proies, l'avillon, mesure de 6 à 7 cm de long. Après la harpie féroce, l'aigle royal est un des plus puissants rapaces prédateurs. Documentaire sur les aigles en général. Les différentes espèces ne sont pas nécessairement liées entre-elles. La plupart de plus de soixante espèces d'aigles se rencontrent en Eurasie et en Afrique. En-dehors de ces zones, deux espèces (l'aigle chauve et l'aigle royal) se rencontrent aux États-Unis et au Canada, neuf espèces Amérique centrale et Amérique du Sud, et trois espèces en Australie. coolarpitesh 10.10.2013 Wikipedia
  5. Avec ses deux mètres d’envergure, l’aigle royal est le plus grand rapace chasseur de France. Symbole de puissance, il a été l’emblème de plusieurs dieux et empereurs. Petit panorama en vidéo des qualités qui le caractérisent. Pour voir la vidéo concernée, cliquez sur le lien source en bas à gauche (vidéo non exportable). L’aigle royal (Aquila chrysaetos) était jadis le symbole des puissants de ce monde. Ce rapace au plumage brun excelle dans l’art de la chasse. Avec son agilité, sa vitesse et ses serres, il est un prédateur puissant qui peut s’attaquer à des proies allant du lézard jusqu’au renard, voire une jeune chèvre. Pierre Vallée 9/5/2009. Cette vidéo est la seule que j'ai trouvée en français, donnant quelques explications sur les caractéristiques de l'aigle royal.... Même si sa qualité est loin d'être excellente, elle est somme toute assez complète. Futura Sciences 16/1/2015
  6. La chaîne de télévision britannique BBC One a passé aux rayons X l'un de ces rongeurs alors qu'il était en train de manger. BBC 14/1/2015 Noisettes, noix, amandes, bouts de fromage... Comment un hamster arrive-t-il à ingurgiter des quantités importantes de nourriture ? Pour répondre à cette question, la chaîne de télévision britannique BBC One (en anglais) a filmé un hamster en train de manger, avant de le passer aux rayons X. Elle a mis en ligne la vidéo mercredi 14 janvier. Sur les images, on voit nettement que le hamster stocke la nourriture dans ses abajoues, les poches situées entre sa joue et sa mâchoire, qui descendent jusqu'à ses hanches. Grâce à ces poches extensibles, le hamster peut accumuler et même transporter sa nourriture. Son secret pour conserver une bouche "sèche" ? "Il ne sécrète aucune salive", peut-on entendre dans cet extrait de l'émission "Pets - Wild at Heart". Romandie 17/1/105
  7. Pensionnaire au zoo de Cologne, Tilda est une femelle orang-outan capable d'imiter les vocalisations humaines. Elle s'en sert lorsque les gardiens viennent la nourrir et c'est un cas unique à bien des aspects. Tilda est une pensionnaire du zoo de Cologne qui se révèle capable d’imiter les vocalisations humaines, à un niveau jamais atteint pour un orang-outan né en liberté, et s'en sert notamment lorsque ses gardiens viennent la nourrir. Les sons utilisés pour ressembler aux consonnes et aux voyelles n’ont tout simplement jamais été entendus auparavant. Ce cas unique a donné lieu à des travaux publiés le 8 janvier dans PLoS ONE. Shazzy Mazzy 101 9/1/2015 Pour comprendre cette spécificité, il faut revenir aux origines de Tilda. Âgée d’une cinquantaine d’année, elle aurait été capturée jeune à Bornéo. Jusqu’à l’âge de dix ans, elle a vraisemblablement été dressée pour le spectacle puisqu’elle exhibe des comportements non naturels, comme taper dans ses mains ou saluer de la main. C’est là qu’elle pourrait avoir appris à imiter la voix humaine, mais c’est quelque chose qu’elle effectue d’elle-même, sans avoir à être commandée. Des chercheurs de l’université d’Amsterdam se sont rendus au zoo de Cologne, en Allemagne, pour étudier les différents sons de Tilda. Ils ont dégagé deux types inédits de vocalisations inspirées des humains : les cliquetis et le faux-discours. Les cliquetis sont des claquements de langue qui rappellent la prononciation de certaines consonnes. Le faux-discours est un grognement qui se rapproche davantage de nos voyelles. Dans les deux cas, Tilda utilise ses lèvres de manière bien plus rapide que lorsque les autres orangs-outans produisent des sons. Après avoir épié et enregistré les sons produits par Tilda, les chercheurs ont rapidement compris dans quel cas de figure elle s’exprime pour imiter les humains. Elle produit ces vocalisations uniquement lorsque les équipes du zoo viennent la nourrir et qu’elle se tient en face des gardiens. Elle accompagne également ces sons de mouvements pour pointer vers la nourriture. Les chercheurs se penchent désormais sur les éléments qui leur permettront de mieux comprendre l’apparition du langage et estiment déjà qu’il est probable que l’ancêtre commun des grands singes ait été capable de produire des appels proches de ceux des humains. Maxisciences 14/1/2015
  8. Si notre cerveau est en moyenne trois fois plus gros que celui des chimpanzés, il est paradoxalement très compliqué de distinguer des différences structurelles entre le leur et le notre. Quelles différences pourraient expliquer le "retard" des singes par rapport à l'homme dans l'évolution des espèces ? Pourquoi des fonctions comme langage et la pensée se sont-elles à ce point complexifiées et pas les leurs ? Pourquoi notre organisation sociale a-t-elle fait tant de progrès au fil des millénaires quand les chimpanzé eux stagnaient ? C'est à ces questions qu'une étude publiée dans les Comptes rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS) pense avoir trouvé les prémices d'une réponse. L'équipe internationale de chercheurs dirigée par François Leroy (unité Inserm/CEA de Neuroimagerie cognitive) a mis en évidence une nouvelle asymétrie structurelle du cerveau humain qui pourrait en effet expliquer notre avance cognitive. Il s'agit du sillon temporal supérieur (STS) - un plissement du cortex - qui se situe dans le lobe temporal supérieur du cerveau. En comparant 73 cerveaux de chimpanzés à 177 autres d'humains, il est apparu, chez ces derniers, une structure asymétrique d'environ 4,5 centimètres de long dans l'hémisphère droit. Une asymétrie qui n'est que très peu retrouvée chez nos cousins simiesques. (Image Vue extérieure latérale du cerveau. Le sillon temporal supérieur étudié par les chercheurs est représenté en vert (Pancrat/Wikipedia) "Ce sont bien sûr des mesures au niveau du groupe. Il y a des humains qui n'ont pas d'asymétrie et, réciproquement, il y a des chimpanzés qui ont une asymétrie. Cependant ce nombre est très restreint et la tendance moyenne est massivement une asymétrie chez l'homme et l'absence d'asymétrie chez le chimpanzé", nous précise François Leroy. Si la fonction exacte de cette petite structure est encore mal comprise, il semblerait bien qu’elle ait joué un rôle dans l’évolution de notre capacité à communiquer. "Un jour, cela pourrait nous aider à comprendre ce qui fait que l’homme pense" explique à NewScientist Colin Renfrew de l’université de Cambridge qui n’a pas participé à l’étude. Vue extérieure latérale détaillée du cerveau. Le sillon temporal supérieur étudié par les chercheurs est représenté en vert (Pancrat/Wikipedia) François Leroy précise encore à Sciences et Avenir que "les fonctions traditionnelles du STS se rattachent à la cognition sociale (compréhension des intentions et des actions d'autrui) et, dans la région asymétrique que nous avons étudiée, il s'agirait plus précisément des fonctions de la parole (langage, traitement de la voix)". L'ingénieur à l'unité Inserm/CEA de Neuroimagerie cognitive précise cependant que de nouvelles études seraient "nécessaires pour mieux comprendre la fonction associée à l'asymétrie observée". On l'aura compris, le concept d'asymétrie est ici primordial, le cerveau humain étant fortement latéralisé : par exemple, le langage est majoritairement traité par notre hémisphère gauche (chez plus de 90% des humains) et il en va de même pour la manualité et l'attention spatiale. "Si bien qu'une hypothèse couramment admise est que l'asymétrie serait une propriété importante de l'espèce humaine. Chez les primates non humains, il y a des asymétries mais elles sont plus faibles. Observer une asymétrie dans le cerveau humain qui n'est pas dans celui du chimpanzé, c'est peut-être pointer une organisation cérébrale propre à l'homme", explique François Leroy. "Ces points de repères asymétriques pourraient être la clé pour comprendre ce que notre espèce a de si particulier", conclut le chercheur. Sciences et avenir 15/1/2015
  9. Savez-vous combien de temps un cheval peut-il vivre ? Où a-t-il été domestiqué ? Pourquoi est-ce qu'il ne peut pas vomir ? Voici 10 choses à savoir sur la plus noble conquête de l'homme. Les réponses via l'infographie ci-dessous : cliquez sur agrandir cette image pour avoir le format adéquat. Sciences et avenir 15/1/2015
  10. Des chercheurs américains ont passé en revue les cas de mortalité massive d'animaux étudiés depuis 70 ans. Ils ont remarqué qu'ils augmentent en quantité pour certaines espèces. L'analyse quantitative de 727 cas de mortalité massive ayant frappé 2.407 populations d'animaux de 1940 à 2012 a permis à une équipe de chercheurs américains de découvrir que ces phénomènes sont en augmentation chez les oiseaux, les poissons et les invertébrés marins. Le nombre de cas de mortalité massive est par contre en baisse chez les reptiles et les amphibiens. Pour les mammifères, la situation est stable. Les poissons, comme les oiseaux, sont de plus en plus touchés par les phénomènes de mortalité massive. VARLEY/SIPAUSA/SIPA On parle de mortalité massive quand un fort pourcentage d'une population d'animaux meurt en peu de temps. Il s'agit le plus souvent d'événements rares, qui ne conduisent pas nécessairement à l'extinction d'une espèce. Mais qui peuvent être particulièrement dévastateurs et tuer près de 90 % d'une population. D'après les auteurs de l'étude, dont les résultats sont publiés dans le journal Proceedings of the National Academy of Sciences la cause principale de ces phénomènes est l'apparition de maladies infectieuses (26% des cas). En deuxième position, viennent tous les phénomènes liés au climat (temps, stress thermique, famine) qui sont liés à 24% des épisodes de mortalité massive. L'homme, en raison de la pollution de l'environnement, est impliqué dans 19% des morts massives d'animaux. Enfin, certaines espèces d'algues, en produisant des toxines, sont responsables de 15 % des cas. Les chercheurs ont également remarqué que les épisodes de mortalité massive sont plus importants quand ils sont causés par plusieurs facteurs. Les auteurs de l'étude reconnaissent que leurs résultats pourraient être influencés par l'augmentation des signalements des épisodes de mortalité massive. Et du nombre d'études sur le sujet. Mais même en prenant cela en compte, il y a toujours une augmentation de ces phénomènes chez certains animaux. D'une manière générale, il y aurait eu un épisode de mortalité massive supplémentaire tous les ans depuis 1940. Ce qui est conséquent par rapport au nombre de cas signalés tous les ans. Les connaissances sur les épisodes de mortalité massive sont limitées et les scientifiques estiment que leurs travaux pourraient aider à la compréhension de ces processus démographiques rares. Et mettre en lumière leurs liens avec les perturbations des écosystèmes. Sciences et avenir 16/1/2015
  11. Un piège à insectes vieux de 47 millions d'années relance le débat sur l'origine et la nature des plantes mangeuses de chair. Carnivore ? Le plus ancien équivalent végétal du papier "tue-mouches" a 47 millions d'années. PNAS/University of Göttingen Ces "tentacules" végétales figées dans l’ambre de la baltique depuis 35 à 47 millions d’années seraient les plus anciens "pièges" de plante à fleur carnivore jamais découverts, selon des chercheurs allemands. Ces tiges présumées gluantes scotcheraient en effet mortellement les insectes ayant eu l’imprudence de s’y poser… Des résultats qui relancent le débat sur les origines et caractéristiques des "fleurs du mal". Les Roridula modernes d'Afrique du Sud portent les mêmes tentacules qu'une plante présumée carnivore retrouvée dans l'ambre fossile. Crédit PNAS/University of Göttingen. Examinées à la loupe, les "feuilles fossiles" extirpées des mines d’ambre de Jantarny, près de Kaliningrad en Russie, évoquent en effet furieusement des plantes modernes sud-africaines, les Roridula. Ces dernières sont souvent comparées à des "papiers tue-mouches" végétaux en raison de leurs feuilles allongées et gluantes de résine. Or, les tiges préhistoriques et modernes sont "parsemées des mêmes glandes multicellulaires et poils unicellulaires", analysent les géo-biologistes et botanistes de l’université de Göttingen et des Collections botaniques d’État de Munich qui imaginent dès lors qu’elles ont des fonctionnalités équivalentes : la production de glue pour immobiliser les proies. Ce qui ne va pas de soi… La Roridula est une plante carnivore à piège passif gluant. Thomas Givnish Le poil gluant et passif est considéré comme une prédisposition à la "carnivorie" qui a vu se développer des pièges de plus en plus sophistiqués. La trouvaille remet en question l’idée que les Roridula sont nées il y a 90 millions d’années sur le supercontinent Gondwana (qui devait former l’Afrique) et sont restées limitées au continent africain. Apparemment, ces "tue mouches" végétaux – ou plutôt leurs lointains ancêtres – étaient répandus dans l’hémisphère nord à l’Éocène (de 56 à 34 millions d'années) et se sont raréfiés par la suite… pour ne plus pousser que dans la province du Cap. Les feuilles de Pinguicula forment également un piège adhésif passif. CLAUS MEYER / MINDEN PICTURES / BIOSPHOTO/ AFP Les restes fossiles de plantes carnivores sont par ailleurs rarissimes : "Jusqu’ici, on ne disposait que de graines fossilisées d’Aldrovanda, une plante carnivore à mâchoire, datant également de la période de l’Éocène", explique l’un des auteurs de l’étude, Alexander Schmidt, de l’université de Göttingen. Les morceaux d’ambre à tentacules datés de 35 à 47 millions d’années aideront les généticiens qui travaillent à calibrer l’horloge moléculaire, c’est-à-dire la vitesse d’apparition des différentes espèces végétales insectivores. Mais il reste encore beaucoup d’incertitudes sur l’origine des plantes mangeuses de chair. La Nepenthes est également une plante carnivore à piège passif à toboggan. MANUEL COHEN/ AFP "Si l’on compile les travaux phylogénétiques, on s’aperçoit que les espèces carnivores sont le fruit d’au minimum neuf évènements évolutifs indépendants s’étalant entre 8 et 72 millions d’années", commente Thomas Givnish de l’université du Wisconsin à Madison (Etats-Unis). Selon leurs écoles de pensée, les botanistes en recensent de 583 à 680 espèces environ (réparties grosso modo en 20 genres, 12 familles, et 5 ordres) car ils ne s’entendent pas tous sur la définition exacte de la plante carnivore. Pour faire simple, elle doit être capable d’attirer, capturer et digérer des animaux. Mais le degré d’autonomie, de passivité ou d’activité nécessaire pour faire une "vraie" plante carnivore continue à faire débat dans la communauté. Sarracenia : cette plante carnivore est également un piège passif glissant. Michael Durham / Minden Pictures / Biosphoto/ AFP Même les fameuses Roridula ne font pas l’unanimité. Jusqu’à récemment, la majorité des spécialistes ne les considéraient pas comme des plantes carnivores, plutôt comme des pré-carnivores ou protocarnivores. Il leur manquait apparemment une faculté indispensable : la production d’enzymes pour digérer de façon autonome les proies capturées. Genlisea : une plante carnivore équipée d'un piège passif à nasse. Mark Moffett / Minden Pictures / Biosphoto/ AFP "La plante tire en effet parti d'une symbiose avec des punaises à grande pattes, les Pameridea marlothii qui enjambent les poils collants et se nourrissent des autres insectes restés englués", explique Marc-André Sélosse, professeur de biologie évolutive du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris, spécialiste de la symbiose. Drosera : une plante carnivore à piège semi-actif à tentacules réactives et gluantes. Trui Alink / Buiten-beeld / Minden Pictures / Biosphoto/ AFP "La punaise défèque sur place et ses déjections sont ensuite assimilées par la surface des feuilles, lui fournissant notamment un précieux azote dans un milieu pauvre en nutriment". Les outres de la plante carnivore Utricularia forment des pièges actifs à aspiration. Albert Lleal / Minden Pictures / Biosphoto/ AFP Toutefois, en 2006, des chercheurs ont démontré que ce cas de mutualisme digestif était plus complexe qu'il n'y paraissait : la plante sud-africaine produit en effet énormément d’enzymes phosphatases via des glandes spéciales. "En clair, elle ne digère pas l’azote, mais seulement le phosphate des proies engluées", commente Marc-André Sélosse. Rien ne dit que la Roridula ne soit pas en voie d’autonomie et n’achève pas un jour son évolution vers une carnivorie parfaite. À suivre. La plante carnivore Dionaea est équipée de piège actif à mâchoires (ici photographiée au Brésil, se régalant d'une araignée). Claus Meyer / Minden Pictures / Biosphoto/ AFP Sciences et avenir 16/1/2015
  12. Ce jeune mâle de 7 kg, qui attend un nom, est né au lendemain de Noël. ZSL - Zoological Society of London 15/1/2015 Un petit miracle au lendemain de Noël. Un bébé hippopotame nain est né d'une mère atteinte du cancer, révèle les soigneurs du zoo britannique de Whipsnade. Ce jeune mâle de 7 kg attend un nom. "Lors de la première pesée, il était glissant, comme si l'on ramassait une grosse barre de savon", explique Steve White, responsable des gardiens du zoo. La maman, Flora, a déjà mis au monde deux hippopotames et se bat contre une tumeur cancéreuse de la bouche. "Nous sommes ravis pour Flora, qui a traversé une année difficile et qui prouve une fois de plus qu'elle peut être une vraie mère", ajoute le gardien du zoo. L'hippopotame nain est classé comme étant espèce en danger. Il n'en resterait plus que 2 000 à l'état sauvage. Selon le zoo, ce petit hippopotame est particulièrement bienvenu parce qu'il y a une pénurie d'hippopotames nains (Choeropsis de liberiensis) mâles au sein du programme de reproduction européen des espèces menacées. Francetv info 16/1/2015
  13. Une attaque surprenante a été filmée depuis un hors-bord qui naviguait sur une rivière du parc national de la Kafue, en Zambie. Un énorme hippopotame, mécontent de voir des touristes envahir son territoire, a traqué un bateau, comme le montre une vidéo diffusée, mercredi 14 janvier, par Pangolin Safaris sur sa page Facebook. Viral Spell 14/1/2015 L'animal a traqué l'embarcation sur une centaine de mètres avant de passer à l'attaque. Le bateau accélère juste à temps pour éviter de se faire renverser par l'animal. Une attaque qui n'est pas une première, selon Michael Varndell de l'agence de voyages Malawian Style. "Nous avons été pourchassés par deux hippopotames distincts, dans deux lieux séparés de la rivière", explique-t-il. L'hippopotame peut être dangereux pour l'homme, s'il se sent menacé. Francetv info 16/1/2015
  14. Lorsque le nourisson a commencé à pleurer, une habitante est sortie sur le palier et l'a découvert à côté du félin. Le bébé a été hospitalisé et sa vie n'est pas menacée. Un chat errant a sauvé la vie d'un bébé abandonné dans un immeuble, rapporte, jeudi 15 janvier, la chaîne de télévision russe Zvezda. Un garçon âgé de 2 à 3 mois a été abandonné, samedi, dans le carton servant d'abri provisoire à l'animal, nommé Macha, sur le palier d'un immeuble à Obninsk, dans la région de Kalouga, selon la chaîne. RuptlyTV 14/1/2015 Lorsque le bébé a commencé à pleurer, une habitante est sortie sur le palier et l'a découvert à côté de l'animal qui ne cessait de lécher le visage et les mains du nourrisson. "L'animal a réchauffé le bébé pendant plusieurs heures grâce à la chaleur de son corps, a souligné la télévision russe Zvezda. Les habitants de l'immeuble sont sûrs : si le chat n'avait pas pris soin du bébé, il n'aurait pas survécu." Le félin ne voulait pas laisser le garçon même après l'arrivée des secours. Il a suivi les médecins qui emportaient le petit jusqu'à ce qu'ils montent dans l'ambulance, a ajouté la chaîne. Selon des témoins, le bébé était bien habillé, portant des vêtements propres et neufs, et quelques langes ont été laissés à côté de lui. La police a lancé les recherches pour retrouver les parents du garçon, qui risquent des poursuites criminelles, selon la chaîne. Francetv info 16/1/2015
  15. Washington - L'année 2014 a été la plus chaude sur le globe depuis le début des relevés de températures en 1880, ont annoncé vendredi l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA) et la Nasa. Celles-ci ont tout de suite souligné que ce phénomène reflétait surtout l'accroissement des émissions de gaz à effets de serre résultant des activités humaines. euronews 17/1/2015 Décembre a également enregistré une température moyenne à la surface des terres et des océans sans précédent pendant ces 134 ans pour le dernier mois de l'année, a également indiqué la NOAA. Celle-ci a précisé que des mesures effectuées indépendamment par la Nasa arrivent à ces mêmes conclusions. Les températures de décembre ont été 0,77 degré Celsius au-dessus de la moyenne du XXe siècle. Sur l'année complète, la température moyenne au sol et sur les océans a été 0,69°C au-dessus de celle du XXe siècle, surpassant les précédents records de 2005 et 2010 de 0,04 degré. La plus grande partie de ce réchauffement s'est produite au cours des trois dernières décennies et les dix années les plus chaudes ont été enregistrées depuis 2000 à l'exception de 1998. Alors que la température moyenne sur une année peut être influencée par des conditions météorologiques extrêmes, les tendances au réchauffement sur le long terme sont attribuables aux facteurs contribuant au changement climatique actuellement dominés par les émissions de gaz à effets de serre humaines, a souligné Gavin Schmidt, directeur de l'Institut Goddard de la Nasa pour les études spatiales. En 2014, la température moyenne globale à la surface des terres s'est située 1°C au-dessus de la moyenne du XXème siècle, soit la quatrième plus élevée depuis 1880. La température sur les océans a été 0,57°C supérieure à la moyenne des 134 dernières années, ce qui en fait la plus élevée de toutes les années jamais enregistrées. La température moyenne de la basse stratosphère (entre 15 et 20 km d'altitude) a diminué tandis que celles dans la troposphère, les couches plus basses de l'atmosphère, ont augmenté, une indication d'un réchauffement provoqué par des gaz à effet de serre, explique la NOAA. Selon ses données analysées à l'Université Rutgers, l'étendue moyenne de la couverture neigeuse annuelle dans l'hémisphère nord en 2014 a été de 63,4 millions de km2, dans la moyenne des mesures effectuées depuis le début des observations par satellites en 1978. L'étendue moyenne des glaces dans l'océan Arctique a été de 28,4 millions de km2 en 2014, la sixième plus petite superficie annuelle mesurée depuis 36 ans. En revanche l'étendue des glaces dans l'Antarctique a été un record en 2014 pour la deuxième année consécutive, avec 33,8 millions de km2. Les températures record se sont produites en l'absence du courant chaud du Pacifique El Niño a relevé vendredi la NOAA. Ce courant apparaît tous les cinq à sept ans en moyenne et exerce une forte influence sur le climat du globe. Dans son dernier rapport publié en avril 2014, le Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat (Giec) estimait que sans un changement majeur et rapide dans la production énergétique mondiale, très dépendante du charbon et du pétrole, la hausse du thermomètre de la planète sera de 3,7 à 4,8°C à l'horizon 2100. Selon le Giec, il reste peu de temps pour agir afin de limiter la hausse des températures de la planète à 2°C d'ici la fin de ce siècle par rapport aux niveaux de l'ère pré-industrielle. Selon ces experts, au-delà de deux degrés, le changement climatique pourrait avoir des conséquences désastreuses, dont la montée importante du niveau des océans avec la fonte accélérée des glaces arctiques, la multiplication d'intempéries catastrophiques, la disparition d'espèces animales avec la perte de leur habitat et davantage de conflits. Pour Bob Ward, un responsable du Grantham Research Institute sur le changement climatique à la London School of Economics, ce record de températures en 2014 devrait interpeller les gouvernements partout dans le monde quant à l'ampleur des risques créés par le réchauffement et l'urgence d'agir. Il faut la conclusion d'un accord international pour réduire les émissions de CO2 au sommet de l'ONU sur le climat à Paris en décembre 2015. Romandie 16/1/2015
  16. Au moins 192 personnes ont péri et plus de 200.000 ont été déplacées au Malawi et au Mozambique à cause des inondations qui ravagent la région depuis début janvier, selon un nouveau bilan, alors que de nouvelles pluies étaient annoncées. Photo : AFP / Un bidonville inondé dans les faubourgs de Blantyre, le 12 janvier 2015 Au Malawi, "le bilan est actuellement de 176 morts et plus de 200.000 personnes ont été déplacées à cause de la destruction de leurs maisons", a déclaré vendredi le vice-président du Malawi, Saulos Chilima, lors d'une conférence de presse. Il a également parlé d'"au moins 153 disparus". Ce à quoi on assiste n'est que le début du commencement des pluies. Le gouvernement appelle la population vivant dans les districts (du sud) exposés aux inondations à se déplacer d'urgence vers des zones plus en altitude pour éviter de nouvelles pertes humaines", a déclaré Paul Chiunguzeni, premier secrétaire à la gestion des catastrophes au Malawi. Vu l'étendue de la catastrophe, les autorités sanitaires locales redoutent désormais aussi l'apparition de cas de dysenterie, choléra et fièvre typhoïde. A Blantyre, capitale économique du Mozambique, les pompes qui amènent l'eau potable sont engorgées par les débris et l'eau courante est coupée depuis plusieurs jours dans certains quartiers. Des résidents des quartiers pauvres ont été contraints de tirer de l'eau de puits non salubres ou de rivières sales, a-t-il été constaté. "La situation est très grave. Je ne sais pas si l'on peut dire scientifiquement que c'est du jamais vu, mais ce sont les pires inondations depuis cinq ans au Malawi, sans aucun doute", a expliqué Hein Zeelie, de l'agence onusienne pour la coordination des secours OCHA. "Il n'a pas cessé de pleuvoir jusqu'à maintenant, et c'est très difficile de donner un bilan complet de l'étendue des dégâts", a-t-il ajouté. "Il va continuer de pleuvoir, en particulier dans le centre et le nord du Malawi". Chaque année, le Malawi se prépare à la saison des pluies - l'été en Afrique australe - mais selon Hein Zeelie, "quand bien même on se serait très bien préparé, la quantité extrême des pluies aurait conduit à la situation actuelle. Dans certaines zones, on parle de plus de 300 millimètres d'eau tombés entre le 7 et le 15 janvier". Au Mozambique, pays voisin du Malawi, 45 personnes sont aussi portées disparues dont 21 enfants. Dans les régions du nord et du centre, le pays a été placé en alerte rouge en raison des pluies torrentielles. Selon un porte-parole de la direction nationale mozambicaine des Eaux, dans la province du Zambèze, où le fleuve Licungo est sorti de son lit, la situation serait même «dramatique». Itélé 17/1/2015 - Paris-Match
  17. Près de cinquante personnes sont mortes et plus de cent autres sont portées disparues au Malawi, selon un bilan officiel publié vendredi 16 janvier. En cause, des inondations provoquées par des pluies torrentielles tombées depuis une semaine, et qui ont en particulier atteint la moitié sud du pays. Face à l'ampleur de la situation, le président Peter Mutharika a lancé un appel à l'aide humanitaire internationale. Violentes inondations au Malawi : images des... par lemondefr Selon un premier bilan provisoire, les inondations qui frappent le pays depuis quelques jours ont déjà tué 48 personnes. Ce n’est qu’un premier bilan provisoire et il est déjà terrible. Depuis le début des inondations, 13 999 ménages sont affectés et 69 995 sans abri, 48 personnes ont perdu la vie», a déclaré le chef d’État de ce pays d’Afrique australe, dans un communiqué parvenu à l’AFP mercredi. Pour finir, il a ajouté : «Les inondations sont une tragédie nationale, il faut d’urgence une réponse à la fois locale et internationale», lançant ainsi un appel aux donateurs privés, à la charité des Malawites les plus aisés et aux organisations internationales. Dans les différentes villes du pays, la situation est similaire. A Blantyre, la capitale économique, plusieurs bidonvilles ont été balayés par les flots en furie. Plusieurs personnes sont encore portées disparues. Même chose à Ndirande. Là-bas, le plus grand des bidonvilles abritait 500 000 habitants. Par manque de place, des milliers d’entre eux avaient construit leur cabanes près des cours d’eau. Il ne reste aujourd’hui plus rien. Paris-Match 15/1/2015 - Le Monde
  18. Comme les pêcheurs avec leur récolte, les scientifiques ont tendance à exagérer la taille des poissons qu’ils étudient. Des chercheurs ont souhaité éclaircir la question en illustrant les tailles réelles maximales de vingt-cinq géants marins. Pour y arriver, ils ont traqué un maximum d’informations : des livres aux journaux en passant par les rapports gouvernementaux, rien n’a été oublié. "Nous avons revérifié la taille des spécimens présents dans les musées et discuté avec des scientifiques et des collectionneurs. Nous avons même consulté Ebay afin de connaître la taille des espèces en vente sur le site", souligne Craig McClain, assistant-directeur du Centre national de synthèse sur l’évolution de Durham et principal auteur de l’étude parue dans PeerJ, dans un article paru sur le site du centre de recherche. Dans le cas de certaines espèces, les gens estiment leur taille à près de deux fois celle établie par l’équipe de chercheurs. C’est le cas du calmar géant. Beaucoup croient qu’il peut atteindre dix-huit mètres, alors que sa longueur maximale est plutôt de douze mètres. "La rareté, l’éloignement ou simplement la logistique nécessaire pour mesurer ces géants a rendu difficile l’obtention de mesures justes", énoncent les chercheurs dans leur étude. De plus, la prise de mesure sur des spécimens morts, parfois même en décomposition, peut fausser les données, les fibres des muscles s’étirant à la suite du décès. Grâce à cette découverte, les chercheurs espèrent que les mesures erronées seront remplacées par celles qu’ils ont établies. "Des mesures quantitatives précises et justes sont importantes. Dire que quelque chose est grand comme "ça" en l’illustrant avec ses bras, tout comme exagérer la taille des animaux, ne suffit plus", conclut Craig McClain. Sciences et avenir 15/1/2015
  19. Nouveau rebondissement dans "l'affaire" du bisphénol A : les deux substituts - non réglementés - auraient la même dangerosité. Tout au moins sur les hormones mâles. Les substituts au bisphénol A seraient tout aussi dangereux. B. BOISSONNET / BSIP Alors que depuis le 1er janvier 2015, la fabrication, l’exportation, l’importation et la mise sur le marché de tout conditionnement alimentaire contenant du bisphénol A (BPA) sont interdites par la France, une étude de l'Inserm alerte sur la dangerosité des substituts à ce perturbateur endocrinien. Bisphénol S (BPS) et bisphénol F (BPF) provoqueraient en effet le même niveau de perturbation hormonale sur des cellules masculines que le BPA selon une équipe de chercheurs français. "C'est la première fois qu'on montre l'effet dangereux du BPS et BPF sur une fonction physiologique chez l'homme", expliquent les scientifiques qui signent cette recherche dans la revue spécialisée Fertility & Sterility. "Il n'y aurait pas de sens à échanger un danger sanitaire pour un autre. Aussi, nous devrions urgemment nous concentrer sur l'évaluation des risques pour la santé humaine des substituts du BPA", ajoute l'équipe du laboratoire Cellules souches, radiations et instabilité génétique. L'Union européenne a banni le BPA en janvier 2011 des biberons en plastique. En 2013, la France en a interdit l'utilisation dans les contenants alimentaires destinés aux enfants de 0 à 3 ans. En janvier 2015, son interdiction a été étendue à toutes boîtes ou bouteilles à usage alimentaire. "Bien qu'ils aient une structure chimique proche de celle du bisphénol A, leur dangerosité n'a jamais été testée chez l'homme, et il n'y a actuellement aucune réglementation les concernant", expliquent le CEA et l'Inserm dans un communiqué. Or le bisphénol S et le bisphénol F sont des produits de remplacement du bisphénol A, utilisés notamment pour les tickets de caisse. Dirigée par René Habert, professeur en physiologie de la reproduction, l'équipe de recherche s'est attachée à tester l'effet de ces bisphénols sur des cellules de testicules de fœtus mâle cultivés in vitro. Résultat ? les BPS et BPF provoquaient la même réduction de production d'une hormone mâle, la testostérone, par les testicules du fœtus mâle que celles induites par le bisphénol A. La testostérone est une hormone capitale pour "la masculinisation des organes génitaux internes et externes (...). En l'absence de testostérone, ces organes évoluent spontanément dans le sens féminin", souligne le Pr Habert. "Toute diminution de la production de testostérone, ce qui est l'effet des différents bisphénols, va entraîner des défauts de masculinisation" et peut déboucher sur des stérilités, explique-t-il. Il précise également précise que "le fœtus n'est pas protégé du tout" des bisphénols que peut absorber la mère, car ces substances "traversent la barrière placentaire". Sciences et avenir 16/1/2015
  20. La directive adoptée le 13 janvier par le Parlement européen redonne aux Etats le droit d’interdire ou pas les OGM. Epilogue provisoire d’un débat loin d’être tranché... Explications. Les 28 Etats membres de l’Union sont désormais libres d’accepter ou de refuser la culture sur leurs territoires de variétés d’organismes génétiquement modifiés (OGM). Auparavant, c’était à la Commission européenne, au nom des Etats membres, de décider de l’importation, de la production et de la culture de ces variétés, au vu des données fournies par l’industriel demandeur d’une autorisation et des expertises menées par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Ces expertises portent principalement sur les risques liés à la santé humaine et à l’environnement. euronews 4/12/2014 Le texte adopté mardi 13 janvier est resté en discussion pendant 4 ans. Depuis 2010 en effet, les Etats pro et anti-OGM s’opposent sur la question. Les 9 pays ayant adopté la technologie reprochent à leurs opposants de refuser d’acheter de leur production tandis que les 19 anti-OGM estiment les risques sanitaires et environnementaux mal évalués. Certains Etats membres – dont la France – ont eu recours à des clauses de sauvegarde motivées par la parution d’informations scientifiques nouvelles ou complémentaires diffusées après l’autorisation donnée et pouvant modifier l’évaluation du risque. D’autres ont eu recours à la procédure de notification qui exige de produire des preuves scientifiques nouvelles de respect de l’environnement ou du milieu du travail. Avec constance, l’EFSA a toujours estimé que ces risques n’étaient pas prouvés. Mais la qualité de ces avis a souvent été mise en doute. En octobre 2013, l’ONG Corporate Europe Observatory (CEO) dévoilait ainsi que 59% des experts de l’EFSA étaient en situation de conflit d’intérêt avec les entreprises. La nouvelle directive met donc fin à cette guérilla. Le texte s’appliquant dès la prochaine campagne de semis, ce printemps. Le seul OGM autorisé actuellement en Europe est le maïs MON810 de Monsanto, et ce depuis 1998. Le MON810 exprime la toxine Cry1Ab de la bactérie Bacillus thuringiensis qui lui confère une résistance à des lépidoptères ravageurs, principalement la pyrale du maïs (Ostrinia nubilalis) et la sésamie (Sesamia nonagrioides). En 2014, les cultures OGM représentaient une surface de 143.000 hectares, soit moins de 0,1% de la surface agricole utile européenne. On trouve des OGM en Espagne, Portugal, République Tchèque, Roumanie et Slovaquie. L’Espagne concentre 92% des surfaces concernées. La directive précise que les Etats qui ont adopté les OGM doivent respecter des zones tampons à leurs frontières pour éviter de contaminer leurs voisins. Huit autres OGM sont actuellement en cours d’évaluation au niveau européen. Mais.... La Commission européenne garde la main sur l’autorisation de commercialisation et de culture des OGM que désormais les Etats sont libres de ne pas suivre. Et l’EFSA est toujours en charge de l’évaluation sur "les effets directs et indirects, immédiats et différés, ainsi que les effets cumulés à long terme des OGM sur la santé humaine et l'environnement" selon le texte de la Directive. Pour l’environnement, c’est la société Monsanto qui produit tous les ans depuis 2005 des résultats de la surveillance du développement de résistance à la toxine exprimée par le MON810 chez les insectes ciblés et sur des insectes vivant dans le même écosystème. Monsanto n’a constaté aucune résistance des insectes à la toxine qui diminuerait l’efficacité de l’OGM. Outre que la multinationale de la semence soit juge et partie, le comité scientifique du Haut conseil des biotechnologies a émis en octobre 2013 de nombreuses réticences sur les méthodologies employées par le semencier. Ainsi, le HCB "souligne que les conclusions que l'on peut tirer des études présentées sont plus limitées que ne l'indique le rapport, notamment sur le possible développement de résistance chez les insectes cibles". De nouvelles méthodes de travail en champ sont en cours d’élaboration à l’EFSA. En matière d’évaluation de santé, les études sur lesquelles se fonde l’EFSA ont été fortement contestées par les travaux de Gilles-Eric Séralini sur les effets tout au long de la vie de l’exposition de rats au maïs NK603 et au pesticide associé, le Round up. Très discutés, ces travaux ont cependant incité les autorités européennes à financer des études sur les effets à long terme des OGM qui sont en cours. Le nouveau texte a été adopté assez largement par 480 voix contre 159. Le sentiment général est que les Etats opposés aux OGM quittent une situation d’incertitude juridique devant la Cour européenne de justice : "en tant que démocrate, je ne trouve pas saine une situation où ce sont les juges qui font la loi, a ainsi déclaré Frédérique Ries, députée belge rapporteur du texte. Les États membres ont été trainés devant la justice et ne disposent pas suffisamment d’arguments juridiques pour faire entendre les raisons pour lesquelles ils ne souhaitent pas cultiver les OGM". Les semenciers se disent favorables à la mesure qui leur permet désormais de tenter de convaincre les Etats les uns après les autres plutôt que d’être bloqués par un débat à 28 ne trouvant pas d’issue. Les Européens fervents regrettent une procédure d'autorisation à l’échelle du continent dont le but était de garantir un niveau uniforme et élevé de protection de la santé, de l'environnement pour les 500 millions d’Européens. Pour les députés écologistes, cette renationalisation est bien la porte d’entrée des cultures d’OGM en Europe. José Bové craint notamment que le conflit entre État et semenciers ne se règlent plus devant la Cour européenne de justice, mais plutôt devant des instances d’arbitrage commerciales ou l’Organisation mondiale du commerce. Une proposition de loi adoptée en mai 2014 interdit juridiquement la culture d’OGM en France. La nouvelle directive consolide donc cette position. Le ministre de l’Agriculture Stephane Le Foll promeut à l’inverse des OGM une politique "d’agro-écologie intensive" mêlant les nouvelles techniques de culture des sols, une agronomie renforcée, l’agriculture bio et l’agroforesterie. Sciences et avenir 16/1/2015
  21. Encore un épisode de pollution extrême en Chine, avec une densité de particules nocives dépassant de plus de 20 fois le plafond fixé par l'OMS. La capitale de la Chine était frappée jeudi 15 janvier 2015 par un redoutable pic de pollution atmosphérique, avec une densité de particules nocives dépassant de plus de 20 fois le plafond fixé par l'OMS. La visibilité a très nettement chuté, amenant de nombreux conducteurs à allumer leurs phares en plein jour, une situation critique désormais surnommée en Chine "airpocalypse". L'"airpocalyse" revient à Pékin. SU WEIZHONG / IMAGINECHINA La densité de particules de 2,5 microns de diamètre (PM 2,5) a atteint dans l'après-midi le seuil de 568 microgrammes par mètre cube, selon l'ambassade américaine, qui fait autorité pour les relevés. Ces microparticules sont accusées d'être impliquées dans des centaines de milliers de décès prématurés en Chine. L'Organisation mondiale de la santé recommande un plafond maximum de 25 pour une exposition de 24 heures, et les autorités chinoises estiment qu'au-dessus de 300 il est "dangereux" de rester dehors. Un autre relevé à Pékin, effectué par une station chinoise, faisait lui état d'un niveau encore pire, atteignant 631. Le maire de Pékin Wang Anshun a déclaré que pour lutter contre la pollution de l'air l'utilisation et la transformation du charbon seraient limités. Imaginechina / Wang shikun / AFP La mauvaise qualité de l'air est devenue l'un des principaux sujets de mécontentement des Chinois, lassés de suffoquer et d'assister à l'explosion des cancers du poumon dans les zones urbaines. Le gouvernement chinois assure s'attaquer aux causes majeures du fléau : croissance effrénée de la circulation automobile, part écrasante du charbon dans l'énergie, usines et chantiers très polluants. Les bâtiments sont entourés d'un brouillard de pollution le 14 Janvier 2014, à Changsha, en Chine.ChinaFotoPress via Getty Images Mais il se heurte aux nombreuses réticences des autorités locales, pour qui combattre la pollution de l'air revient à freiner le développement. Pékin n'était pas la seule ville chinoise à suffoquer jeudi dans un épais brouillard. Une grande partie du nord du pays était touché, ainsi que d'autres régions parmi lesquelles le Sichuan (sud-ouest). Cette photo prise le 8 Décembre 2013 montre le niveau de pollution élevé à Nanjing, à l'est de la Chine.AFP CHINA XTRA Dans cette province, un officiel est devenu la risée du pays : Rao Bing, chef-adjoint du bureau de protection de l'environnement de la ville de Dazhou, a en effet affirmé que la pollution atmosphérique était provoquée par les habitants préparant du jambon fumé. Des déclarations si ridicules qu'elles ont été reprises par la très sérieuse agence de presse officielle, Chine nouvelle. "La pollution de l'air à Pékin est surtout causée par la cuisson des canards laqués", a ironisé un internaute. Sciences et avenir 16/1/2015
  22. Surprotéger son enfant et voler à son secours dès qu’un souci se présente est à éviter. En revanche, ce comportement de "parent hélicoptère" est favorable à l'épanouissement des animaux de compagnie. Surtout utilisée en Amérique du nord, l’expression "parent hélicoptère" désigne une mère ou un père surprotecteur et à l’affût du moindre problème chez sa progéniture. Mauvais pour les enfants qui deviennent plus anxieux, moins stables émotionnellement et moins chaleureux, ce mode d’éducation serait bénéfique pour les chiens et les chats. UC Berkeley Campus Life 14/1/2015 En questionnant près de 1100 détenteurs de chiens et de chats, des chercheurs de l'université de Californie ont découvert que ceux exprimant une plus grande affection envers leur compagnon étaient plus consciencieux et névrosés, des traits de personnalité associés aux "parents hélicoptères". "L'animal ne développe pas une autonomie et doit se fier à l'humain pour obtenir des soins. Ce genre d’attachement peut rendre le maître plus attentif et sensible aux changements de comportement de son animal et à l'affût de son état de santé, sans affecter son bien-être émotionnel", expliquent les auteurs de l'étude publiée dans le Journal of Applied Animal Welfare Science. Cette étude pourrait permettre de faire baisser le nombre d’animaux abandonnés dans les refuges chaque année. Une meilleure compréhension des traits de personnalité des maîtres "peut être utile pour les employés des refuges et les vétérinaires pour donner des conseils dans l'adoption d'un animal de compagnie", soutiennent les chercheurs. Alors qu'il n'est pas recommandé d'être un parent hélicoptère auprès des enfants, ce comportement serait bénéfique pour les chiens et les chats. MARK RAYCROFT/MINDEN PICTURES/BIOSPHOTO/AFP Sciences et avenir 16/1/2015
  23. Le projet initial de barrage à Sivens (Tarn), contesté depuis plusieurs années par des associations locales, "n'apparaît pas comme une solution adaptée". La réalisation du projet initial de barrage à Sivens (Tarn) n'est "plus d'actualité", a affirmé la ministre de l'Écologie Ségolène Royal, précisant qu'elle "valide" les deux solutions proposées dans un rapport d'experts qui lui a été remis vendredi 16 janvier 2015. Ces propositions feront l'objet d'un débat lors de la prochaine session de l'assemblée départementale du Tarn, précise la ministre. Une vue générale du site où se sont installés des militants écologistes, les "zadistes", pour s'opposer à la construction du barrage de Sivens, dans le Tarn, le 6 janvier 2015. Les militants avaient déclaré qu'ils lèveraient le camp, uniquement lorsque le projet serait annulé... (c) Afp Le rapport d'experts doit être présenté dans la région lundi et propose "deux options" : - La première envisage "la réalisation d'un réservoir de taille plus réduite sur le site de Sivens". - La seconde inclut plusieurs retenues combinées, notamment en amont du site. "Ces deux options doivent faire l’objet d’études plus approfondies par des maîtres d’ouvrages locaux avant un choix définitif", soulignent les auteurs du texte. La première solution "est d'un coût modéré et laisse de multiples possibilités de développement ultérieur". Ses impacts sur l'environnement "semblent localisés et réduits mais doivent être développés dans une étude d'impact complète", indiquent-ils. La deuxième solution, qui prévoit une retenue latérale en amont du site de Sivens, une retenue sur le ruisseau de Bayssière, plus en aval, et "une ou deux" retenues latérales en vallée du Tescou, est "un peu plus coûteuse" en investissement et en fonctionnement. Elle "laisse moins de possibilités de développement ultérieur de retenues sur le bassin", précise le rapport, mais "ses impacts environnementaux sont faibles". Le projet initial de barrage-réservoir à Sivens visait à créer une retenue d'eau d'1,5 million de m3 pour l'irrigation de terres agricoles. Il avait été vivement contesté par les écologistes en raison de son coût et de son impact sur l'environnement. Les travaux de construction ont été suspendus après la mort du militant écologiste Rémi Fraisse, tué le 26 octobre 2015 sur le site lors d'affrontements avec les forces de l'ordre. Plusieurs réunions ont eu lieu depuis entre agriculteurs, défenseurs de l'environnement et élus concernés, mais aucun compromis n'a pu être trouvé entre les défenseurs du projet initial et ceux qui souhaitent qu'il soit fortement transformé. Sciences et avenir 16/1/2015
  24. En Tunisie, dans le golfe de Gabès, la pêche est excellente... alors que les eaux sont pauvres en phytoplancton. Cette énigme connue depuis longtemps vient d'être expliquée grâce à une minutieuse étude qui a mis en évidence un broutage très rapide de ce premier niveau de la chaîne trophique par d'autres micro-organismes. Tout est clair ? Non, car l'énigme en cachait une autre : l'étrange invasion d'organismes ultramicroscopiques repérés depuis à Marseille et en Chine. Le golfe de Gabès est très riche en poisson. Il fournit 65 % des prises de pêche en Tunisie. Ses eaux sont poissonneuses mais paradoxalement pauvres en éléments nutritifs. Phileole, Flickr, CC by 2.0 Le golfe de Gabès s’étend sur l’un des plus vastes plateaux continentaux et appartient au bassin méditerranéen oriental (toute la Méditerranée à l’est de la Sicile). Cette région est connue pour être oligotrophe, voire ultra-oligotrophe. C'est-à-dire très pauvre en éléments nutritifs. Cette situation est due à une double limitation du développement phytoplanctonique, en azote et en phosphore. Mais, malgré ces conditions peu propices à la prolifération des organismes, le golfe de Gabès reste une zone très productive. Elle fournit même 65 % des prises de pêche en Tunisie. Une véritable énigme. Le profond golfe de Gabès, au sud de la côte tunisienne, que l'on voit ici un peu à gauche du centre de l'image, sous le sable du désert emporté par les vents, est aussi connu pour ses marées exceptionnelles, surprenantes en Méditerranée. © DR D'autant plus que la concentration en chlorophylle "a", indicatrice d’abondance phytoplanctonique, reste dans les faibles valeurs des zones spécifiquement oligotrophes et peu productives. L’oligotrophie est associée à l’épuisement des éléments nutritifs dans les eaux de surface à l’issue de l’efflorescence de printemps. Ce qui rend la situation encore plus surprenante dans le cas du golfe de Gabès, c'est que les éléments nutritifs ne sont jamais épuisés au cours de l’année. Un projet conduit par l’Institut national des sciences et technologies de la mer, en Tunisie, et auquel a participé un chercheur du MIO (Institut océanologique méditerranéen), a permis de lever cette énigme. Pour la première fois dans le golfe de Gabès, les spécialistes ont ainsi réalisé une analyse par cytométrie en flux de la distribution de l’ultraphytoplancton (cellules de moins de 10 microns). Cette technique, qui analyse optiquement un flux de liquide (ou de gaz), permet de compter les particules en suspension (ici les cellules du phytoplancton) et de les caractériser individuellement. L'opération a été réalisé avec le soutien de la plate-forme régionale de cytométrie en flux pour la microbiologie, Precym. Un choanoflagellé, prédateur de cellules phytoplanctoniques, vu en microscopie électronique à balayage au Centre interdisciplinaire de nanoscience de Marseille (CINaM). Serge Nietsche Les résultats qui viennent d’être publiés dans la revue Continental Shelf Research (article payant), ont permis de conclure que l’ultraphytoplancton était brouté au fur et à mesure qu’il était produit, d’où le faible niveau de concentration en chlorophylle "a". Le broutage serait le fait de nanoflagellés hétérotrophes comme le choanoflagellé, identifié par microscopie électronique à balayage après tri cellulaire (voir la photo ci-dessus). Ce contrôle de la production par le broutage (top-down control) a ainsi été identifié pour la première fois par l’analyse individuelle des cellules. C’est ce mécanisme qui assure un transfert rapide de matière et d’énergie vers les réseaux trophiques supérieurs et justifie la forte production de pêche du golfe de Gabès. Il convient maintenant de mieux caractériser ce mécanisme et de quantifier ces transferts afin d’estimer la capacité globale de productivité et d’établir des recommandations pour éviter la surpêche. Les cellules nanophytoplanctoniques à faible fluorescence, ou LFNano, sont très abondante dans le golfe de Gabès. Manifestement peu broutées par les prédateurs, elles prospèrent dans les eaux récemment envahies. Serge Nietsche L'étude a également permis de découvrir un groupe de cellules très abondantes, appartenant à la classe de taille du nanophytoplancton et caractérisées par une faible fluorescence dans les domaines de longueurs d’onde rouge et orange, sans relation avec les pigments photosynthétiques analysés par HPLC. Ces cellules, appelées LFNano (low fluorescence nanophytoplankton), ont été observées également par microscopie électronique à balayage après tri cellulaire (photo ci-dessus), mais n’ont pu être identifiées à ce jour. Détectées pour la première fois dans le golfe de Gabès, ces mêmes cellules ont été observées ensuite dans la baie de Marseille où elles étaient absentes moins de 10 ans auparavant, ainsi que dans la baie de Jiaozhou en Chine, peu après l’observation dans le golfe de Gabès. Cette « invasion » constitue une nouvelle énigme. Qui sont ces cellules, quel est leur rôle dans l’écosystème ? Le changement climatique global a-t-il déclenché leur développement ubiquiste ? L’identification morphologique ayant échoué, celle de leur ADN devrait apporter des éléments de réponse. Futura Sciences 15/1/2015
  25. À plus de 3000 m d'altitude, la neige se colore parfois en rouge. Cet étrange phénomène est dû à un organisme qui affectionne particulièrement le froid. Découvrez cette algue surprenante en vidéo, avec l'aide du Muséum national d'Histoire naturel. Pour voir la vidéo, cliquez sur le lien source en bas à gauche. May Ling Tham 13/12/2014 Chlamydomonas nivalis (nivalis est un mot latin qui signifie « neige ») est une espèce d’algue verte unicellulaire du genre Chlamydomonas qui appartient au groupe des « Algues des neiges ». En plus de la chlorophylle, elle contient un pigment rouge de type caroténoïde (astaxanthine) qui lui donne une couleur rougeâtre. Présente dans la neige, elle donne à cette dernière une coloration rouge à rose. (Photo Chlamydomonas nivalis (Antarctique) 2009. Serge Ouachée CC BY-SA 3.0) Sa pigmentation la protège des rayons ultraviolets et absorbe de la chaleur ce qui crée une pellicule liquide autour d’elle à l’intérieur de la glace. Les spores de l’algue, qui mesurent 20 à 30 micromètres, peuvent se retrouver jusqu’à 25 centimètres de profondeur. Une cuillère à café de neige fondue contenant des algues contient près d’un million d’algues. Les algues, par leur absorption de la chaleur, favorisent également la fonte des glaciers ou de la banquise. (Chlamydomonas nivalis (Antarctique) - 2009; Serge Ouachée CC BY-SA 3.0) Comme on l'a vu, les algues peuvent se déplacer activement dans de l’eau immobile mais également passivement par le vent ou par le ruissellement naturel de l’eau. C’est en surface qu’elles se reproduisent et forment de nouvelles spores; Chlamydomonas nivalis est présente partout sur la planète dans les régions au climat alpin ou polaire où la glace persiste tout au long de l’année comme par exemple dans les montagnes de la Sierra Nevada en Californie à des altitudes comprises entre 3 000 et 3 600 mètres, en Europe dans les Alpes suisses, ou bien également en péninsule Antarctique. Contrairement à la majorité des autres algues, elle apprécie le froid (Psychrophile) et a la faculté de survivre dans les milieux aqueux gelés. Futura Sciences 16/1/2015 - Wikipedia
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