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BelleMuezza

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  1. Comment vont se comporter les inlandsis du Groenland et de l’Antarctique quand la température moyenne globale de la Terre aura augmenté de quelques degrés ? Pour tenter de le savoir, un groupe de spécialistes des géosciences a examiné des coraux fossiles témoins de l’avant-dernière période interglaciaire il y a environ 125.000 ans. Selon eux, l’Antarctique a significativement et rapidement contribué à élever le niveau moyen des océans de presque 7 m. Dans quelques décennies, la température moyenne globale de la planète devrait retrouver une valeur comparable à celle qui régnait sur Terre il y a un peu plus de 128.000 ans, pendant l’avant-dernière période interglaciaire précédant la glaciation de Würm. Une période d’eustatisme s'est alors ouverte, avec une variation générale du niveau moyen des mers de même amplitude dans toutes les régions du globe. En l’occurrence, il s’agissait d’une élévation du niveau des océans évaluée à 4 à 6 mètres environ, due à la fonte des glaciers sur les continents ainsi que des inlandsis recouvrant le Groenland et l’Antarctique. L'étude des coraux fossiles sur les îles des Seychelles renseigne de façon fiable, semble-t-il, sur le niveau des océans durant le quaternaire. Localement, ce niveau peut varier pour de multiples raisons mais la position particulière des Seychelles permet d'y lire le niveau moyen mondial. Université de Floride En toute logique, on pourrait s’attendre à ce qu’un phénomène similaire se produise de nos jours. Mais de quelle amplitude exacte et en combien de temps ? Quelle était la part respective de chaque inlandsis dans l’élévation eustatique ? Pour tenter de répondre à ces questions, une équipe internationale de chercheurs en géosciences s’est rendue dans les Seychelles pour y compulser une archive géologique particulièrement précise pour l’évaluation de l’eustatisme pendant l'Éémien (subdivision du Pléistocène correspondant à l'avant-dernière période interglaciaire) : des coraux fossiles. Les géologues viennent de publier les résultats de leurs travaux dans un article paru dans Quaternary Science Reviews (QSR). Leur conclusion est que l’élévation du niveau des mers s’est bien produite sous l’influence des mêmes facteurs que de nos jours, à savoir la dilatation thermique de l’eau des océans sous l’effet d’une augmentation de température, la fonte des glaciers dans les montagnes mais surtout des inlandsis. La part la plus importante revenant à l’Antarctique. En effet, le niveau global des océans s’est graduellement élevé de 7,6 ± 1,7 m pendant une période s’étendant d’il y a environ -129.000 à -125.000 ans, ce qui nécessite une fonte des inlandsis d’une épaisseur de 5 à 8 m. Or, tous calculs faits en fonction des données disponibles, celui du Groenland n’aurait fondu que sur une épaisseur de 2 m environ tout au plus. Clairement, l’Antarctique apparaît comme la région du monde ayant le plus contribué à l’eustatisme pendant l’Éémien. Il y a environ 128.000 ans, aux Seychelles, le niveau de l'océan Indien était plus élevé d'une hauteur comparable à celle du bâton vertical. Les autres océans étaient aussi plus élevés. Université de Floride Les chercheurs en concluent aussi que le niveau des océans se serait élevé rapidement il y a 128.600 ± 8.000 ans, atteignant une hauteur de +5,9 ± 1,7 m à l’occasion de ce qui a probablement été un effondrement partiel de l’inlandsis en Antarctique à ce moment-là. Selon la géochimiste Andrea Dutton de l’université de Floride, co-auteur de l’article paru dans QSR, la température de l’Antarctique à cette époque était plus élevée de seulement quelques degrés par rapport à la température actuelle. On ne peut donc par écarter la possibilité d’une déstabilisation importante et imminente de la couverture glaciaire du sixième continent. Futura Sciences 16/1/2015
  2. Durant ces deux jours, la LPO vous donne rendez-vous sur l'ensemble des zones humides de France pour aider les ornithologues à recenser l'ensemble des oiseaux d'eau. Lancée en 1967, l'opération Wetlands International mobilise chaque année au mois de janvier des milliers d'ornithologues amateurs ou professionnels qui arpentent l'ensemble des zones humides d'Europe (baies, estuaires, zones humides littorales, plaines alluviales, fleuves, plans d'eau, marais, deltas et carrières en eau). Cette enquête de science citoyenne coordonnée par la LPO est la plus ancienne qui existe en France ! Pluvier argenté (Pluvialis squatarola), Bécasseau violet (Calidris maritima), Bécasseau variable (Calidris alpina) et Tournepierre à collier (Arenaria interpres) - Photo : Nidal Issa En plus d'estimer la taille des populations de chaque espèce d'oiseaux d'eau au niveau international, national et régional, les données collectées fournissent des informations sur l'importance relative des sites d'hivernage. Elles sont donc essentielles à l'identification des sites prioritaires pour la conservation, notamment par l'application des critères dits de « Ramsar » qui contribuent à identifier les Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO). Dans l'Union Européenne, ces zones ont vocation à être désignées en Zones de Protection Spéciales (ZPS) au titre de la Directive Oiseaux de 1979, et gérées de manière adéquate pour permettre le maintien des populations d'oiseaux qui ont justifié leur classement. Les données de comptages contribuent donc à l'inventaire du réseau des sites ornithologiques majeurs à protéger en priorité. Cliquez sur la carte pour accéder à liste des coordinateurs de l'opération de comptage des oiseaux d'eau. Une fois sur le site, il vous suffit de cliquer sur le département ou la région qui vous intéresse. Une fenêtre s'ouvrira ensuite (sur le côté gauche), indiquant les coordonnées de la structure régionale ou locale. Participez au suivi des oiseaux d'eau et devenez Biodiv'acteur. Plus nous sommes nombreux, plus nous récoltons de données précieuses en faveur de l'avifaune. Pour y participer, contactez les associations locales de protection de la nature qui coordonnent ces suivis dans toutes les régions. Pour en savoir plus, cliquez ICI LPO 12/1/2015
  3. Dans le cadre de son cycle de conférences mensuelles, et à quelques jours de la Journée mondiale des zones humides qui aura lieu le 2 février 2015, Natureparif a le plaisir de vous inviter à sa première conférence de l'année intitulée : "Les zones humides franciliennes sont-elles menacées ?" Mare de la Forêt Domaniale de Barbeau - E. Seguin/SNPN Les zones humides ont un rôle important dans la préservation de la ressource en eau. Elles constituent un patrimoine naturel caractérisé par une grande diversité biologique qui contribue à une gestion équilibrée de la ressource en eau. De par ces fonctions, elles contribuent à l’atteinte du bon état des masses d’eau. Cependant, mal connues, mal identifiées, elles sont fortement menacées. Tourbière et étang dans les Pyrénées ariégeoises. Photo Jean-Louis VENET CC BY-SA 3.0 Leur superficie, et leur qualité ont fortement diminué dans les 30 dernières années. Elles nécessitent à ce titre la mise en place d’une politique de protection et de restauration ambitieuse. A cet égard, un plan d’action national pour la sauvegarde des zones humides a été lancé par le MEEDDM le 1er février 2010. En commençant par une présentation de la convention de Ramsar sur les zones humides d’importance mondiale, célébrée lors de la Journée mondiale des zones humides (JMZH), le premier intervenant exposera le thème et le rôle de cette JMZH ainsi que la façon dont la Société nationale de protection de la nature œuvre pour protéger les zones humides. L'élan, présent jusqu'en Espagne et Italie à la Préhistoire, et encore dans une bonne moitié de l'Europe à la fin du Moyen Âge, capable de brouter (faucarder) sous l'eau et (comme le castor) considéré par certains comme des auxiliaires nécessaires à la « gestion restauratoire » de zones humides (en zone froide et tempérée de l'hémisphère nord). Photo Ronald L. de Bell US Fish & Wildlife Service / domaine public Dans la seconde partie de la conférence, une définition des zones humides vous sera présentée ainsi que les intérêts et les menaces qui pèsent sur ces milieux fragiles. Des chiffres concernant la région Île-de-France seront donnés afin d’illustrer les propos. Enfin, les actions concrètes entreprises par la SNPN et ses partenaires sur cette thématique vous seront exposées et nous nous poserons la question de savoir quel pourrait être le rôle du grand public dans la préservation des zones humides. Pour clôre cette conférence, un film sur les zones humides et les sites Ramsar pourra être projeté. Conférence animée par Grégoire MACQUERON, Benjamin BRICAULT et Marie MELIN de la Société Nationale de la Protection de la Nature (SNPN) le jeudi 22 janvier 2015, de 18h à 20h, à l’auditorium de la Société Nationale d’Horticulture de France (SNHF), au 84 rue de Grenelle – 75007 Paris (Métro Rue du Bac). Entrée libre et gratuite, dans la limite des places disponibles. Pour plus d’informations : Alexandra BLIN, Chargée de Communication Natureparif - alexandra.blin@natureparif.fr Téléphone : 01-83-65-40-31 AirParif 14/1/2015
  4. Face au déclin du papillon monarque, de nombreux Américains se sont mis à planter des asclépiades, plantes qu’il affectionne. Mauvais choix: la variété commercialisée, d’origine tropicale, fleurit même en hiver, incitant les lépidoptères à ne plus migrer. Ce qui fragilise encore plus l’espèce face à certains parasites. Particularité du papillon monarque (Danaus plexippus), son long parcours migratoire de 2.500 km, qui l’amène chaque automne du nord-est des Etats-Unis et du sud du Canada vers le Mexique. Après y avoir hiverné dans les forêts d’altitude, il s’en revient à ses quartiers d’été pour se reproduire. L’animal est devenu outre-Atlantique un symbole de la biodiversité menacée. En cause, le déboisement au Mexique, mais surtout la raréfaction des fleurs dont il se nourrit, les asclépiades, adventices décimées par l’herbicide RoundUp. Face à cette menace, plusieurs associations ont appelé la population à planter des asclépiades dans leurs jardins. Si l’intention est louable, elle est de celles qui pavent fréquemment l’enfer, comme le révèle l’étude publiée dans les Proceedings of the Royal Society B par Dara Satterfield, de l’université de Géorgie à Athens, et ses collègues. Car l'asclépiade la plus fréquente dans le commerce, Asclepias curassavica, est d’origine tropicale. (Photo Asclepias curassavica. Tyler Arboretum CC BY-SA 2.5) A la différence de ses cousines américaines, elle fleurit même en hiver, mais uniquement au sud des Etats-Unis. Ce qui, outre le réchauffement climatique, expliquerait pourquoi ces papillons présentent une tendance à la sédentarisation depuis une dizaine d’années. En partie sur les côtes étasuniennes du golfe du Mexique, dont le climat hivernal est même assez doux pour qu’ils pondent toute l’année. Or chez les papillons monarques comme chez d’autres espèces, la migration offre un bénéfice souvent méconnu: elle permet de lutter contre les infections. Non seulement du fait que l’espèce laisse derrière elle le pathogène, qui recule jusqu’à l’année suivante, mais aussi parce que les animaux infectés, affaiblis, périssent pour la plupart lors de la migration. Et c’est bien ce qui ressort de l’analyse menée par les chercheurs sur 5.877 papillons monarques. Comparés aux individus migrateurs (en hiver au Mexique, en été aux Etats-Unis), les sédentarisés (sud-est des Etats-Unis) sont jusqu’à 9 fois plus souvent infectés par leur parasite Ophryocystis elektroscirrha [1]. Autre risque évoqué par les chercheurs, ces papillons assignés à résidence, du fait qu’ils constituent un terrain de prédilection pour Ophryocystis elektroscirrha, constituent un danger pour les migrateurs qui croisent leur chemin. Coïncidence ou non, le parasite serait désormais trois fois plus fréquent chez les migrateurs qu’il ne l’était au début des années 2000. Pire, la sédentarisation des papillons pourrait à terme accroître la virulence du parasite. Observée chez de nombreuses espèces, dont la cigogne en Europe, la perte du comportement migratoire constitue certes une menace directe pour les principaux intéressés, mais également indirecte pour d’autres espèces, notamment l’homme. Exemple en Australie avec le virus Hendra, qui entraîne des atteintes respiratoires et neurologiques mortelles, et dont l’apparition chez l’homme en 1994 serait liée à la sédentarisation de son hôte naturel, des chauves-souris frugivores. [1] Connu depuis les années 1960, ce protozoaire diminue l’espérance de vie des papillons monarques et altère leur développement, engendrant des individus de plus petite taille. La femelle les transmet à sa descendance lors de la ponte. Journal de l'environnement 15/1/2015
  5. Les espèces et habitats considérés comme rares ou menacés par l'Union européenne sont globalement mal en point en France, en particulier les écosystèmes marins et aquatiques, selon le ministère du développement durable et de l'écologie. «La part des habitats et des espèces d'intérêt communautaire en état de bonne conservation en France est faible», écrit-il sur son site internet, avec seulement 22% des habitats et 28% des espèces jugés en bon état de conservation. Des pêcheurs le 14 novembre 2013 sur la Saône près de Macon - Philippe Desmazes AFP Cette estimation est le résultat d'un minutieux travail coordonné par le Muséum national d'histoire naturelle portant sur la période 2007-2012. Il s'inscrit dans le cadre de la directive «Habitats» de 1992 qui prévoit que chaque Etat membre procède à ce type d'évaluation tous les six ans. La France compte 312 espèces et 132 habitats considérés comme rares ou menacés par l'Union européenne. «Des tendances positives» sont perceptibles pour certaines espèces grâce aux mesures de protection dont elles bénéficient, relève le ministère, mais «elles restent moins nombreuses que les tendances négatives (un habitat sur cinq et une espèce sur quatre (espèces végétales et animales).». L’état de la moitié des espèces et des habitats est jugé stable au cours de la période 2007-2012 Globalement, les forêts sont en bien meilleur état que les prairies et les landes, et surtout que les écosystèmes marins et aquatiques qui sont les plus dégradés. L'état de la biodiversité des forêts est jugé meilleur surtout grâce aux espèces (38% dans un état favorable), qui ont bénéficié de la loi de protection de la nature de 1976. Certaines chauve-souris, le loup, le lynx, le chat sauvage, la genette, la martre, le chamois, l'isard et le castor sont ainsi considérés dans «un état favorable». La loutre, qui se nourrit de poissons, reste menacée en raison de la pollution des cours d'eau et l'assèchement des zones humides, mais la tendance la concernant est positive. Il y aurait aujourd'hui entre 1.000 et 2.000 loutres dans l'Hexagone, contre 50.000 au début du 20ème siècle. Ces résultats pour l’ensemble de la France masquent néanmoins des différences importantes à l’échelle des régions biogéographiques. C'est dans la région alpine (les Alpes et les Pyrénées) que les les habitats et les espèces sont les mieux conservés. Dans la région méditerranéenne, les espèces figurent également parmi les mieux conservées, avec toutefois une part importante en mauvais état. La situation des habitats est en revanche moins favorable, avec comme conséquence une raréfaction, voire une disparition, des espèces dans certains lieux marqués par l'urbanisation ou l'agriculture intensive. Dans ces cas là, les papillons constituent de bons indicateurs de l'évolution de la biodiversité. Carte montrant l'état de conservation des habitats et des espèces d’intérêt communautaire par région biogéographique sur la période 2007-2012. Source : Ministère du développement durable et de l'écologie Parmi les écosystèmes marins, littoraux, humides et aquatiques, «les habitats côtiers méditerranéens ainsi que les habitats dunaires, quelle que soit leur situation biogéographique (aires alpine, méditerranéenne, atlantique et continentale) sont particulièrement touchés», indique le ministère en mettant en avant «la forte urbanisation des côtes et une fréquentation touristique localement élevée». A l'intérieur des terres, lacs, cours d'eau et zones humides sont très fragiles, tout comme les tourbières, marais et prairies humides. Une observation également valable pour les espèces aquatiques, surtout pour certaines espèces migratrices de poissons (saumon atlantique, lamproie, esturgeon d'Europe notamment), l'écrevisse à pieds blancs ou les mollusques vivant dans ces habitats aquatiques. «Les fortes pressions» liés à «l'aménagement des vallées alluviales, le drainage des zones humides et les modifications des milieux aquatiques» sont mises en cause. Face à ce constat globalement négatif, Denez L’Hostis, président de France nature environnement, estime qu'il faut notamment «voter au plus vite le projet de loi pour la biodiversité», «finaliser et mettre en œuvre la trame verte et bleue» et «relancer la stratégie de création d’aires protégées avec des moyens humains et financiers accrus». Rapport sur l’état de l’environnement en France... par FranceEcologieEnergie Face à la dégradation de l’état de la biodiversité européenne, la directive « Habitats, Faune, Flore » vise le maintien et l’amélioration de l’état de conservation des espèces et des habitats parmi les plus rares ou les plus menacés d’Europe, afin de garantir leur pérennité à long terme. Environ 230 habitats et 1 200 espèces végétales et animales sont ainsi reconnus comme étant d’intérêt communautaire. Le territoire européen est partagé en 14 régions biogéographiques, dont 6 couvrent la France métropolitaine. Cette dernière compte 132 habitats et 312 espèces d’intérêt communautaire. Graphique montant l'état de conservation des habitats et espèces d'intérêt communautaire. Source (Pdf) ministère du développement durable et de l'écologie Tous sont évalués dans chacune des régions biogéographiques où ils sont présents. Avec plus de 1 000 évaluations, la France est le pays de l’Union le plus concerné, devant l’Espagne et l’Italie, ce qui traduit la richesse biologique de son territoire et son importance au sein de l’espace communautaire. Graphique montrant la tendance d’évolution de l’état de conservation des habitats et des espèces d’intérêt communautaire sur la période 2007-2012. Source : ministère du développement durable et de l'écologie L’état de conservation n’a pas pu être déterminé dans 5 % des évaluations en raison d’un niveau de connaissance insuffisant des habitats concernés. Infographie présentant l'état de conservation des espèces et habitats remarquables sélectionnés par grand type d'écosystème. Source : ministère du développement durable et de l'écologie S'agissant des conclusions du rapport, il s’agit d’habitats en danger ayant une aire de répartition souvent réduite et d’espèces en danger, vulnérables, rares ou endémiques sur le territoire communautaire, strictement protégés et/ou pour lesquels doivent être désignées des zones spéciales de conservation. Ainsi, les conclusions obtenues ne concernent qu’une partie de la biodiversité 20 Minutes 12/1/2015 - Ministère du Développement Durable et de l'Ecologie
  6. La vie sur Terre a une histoire longue et mouvementée. Depuis 600 millions d’années, elle a connu cinq extinctions massives des espèces. Et la sixième n’est pas loin. Gilles Bœuf, président du Muséum d’histoire naturelle, s’intéresse depuis plusieurs années à la question. A la veille de sa conférence «La biodiversité à l’épreuve du climat», qui a eu lieu mercredi à la Maison des océans, il répond aux questions de 20 Minutes. Les Grenouilles 13/4/2013 Il y a déjà eu cinq crises d’extinction. En quoi une sixième serait-elle grave ? Au niveau des temps qui nous concernent, l’humain risquerait de partir avec. La Terre, notre planète, elle, s’en fiche. C’est nous, humains, qui allons beaucoup souffrir si nous ne changeons pas. 20 minutes 13/1/2015
  7. Pure utopie ou projet visionnaire? Ce qui est sûr, c'est que l'étude «Paris Smart City 2050 (en français et en anglais)» laisse pantois. Elle est signée de l'architecte belge Vincent Callebaut et du cabinet d'ingénieurs Setec bâtiment. Au printemps dernier, ils ont répondu à une demande d'étude de l'Agence de l'écologie urbaine de la ville de Paris et ont été sélectionnés pour plancher sur le Paris de 2050. Vue globale de la capitale avec des bâtiments et des aménagements à énergie positive. Photo Vincent Caillebaut, Architecte. La consigne? «Proposer des prototypes de tours à énergie positive prenant en compte les contraintes futures de Paris», explique Vincent Callebaut. Et en 2050, ces contraintes seront le manque de place, toujours et encore, mais aussi des dérèglements climatiques augmentant les risques d'inondations et de canicules. «Il nous a fallu respecter le plan climat 2050, résume Vincent Callebaut. Un plan qui ambitionne de réduire de 75% les émissions de gaz à effet de serre.» Vincent Callebaut et Setec bâtiment ont travaillé quatre mois avant de rendre leur copie en septembre. Le Journal du Dimanche en a donné un aperçu dans sa dernière édition. Il en ressort huit prototypes de tours à des endroits stratégiques de la capitale. A l'image de ces «Mountains Towers», des tours de logements apposés sur le toit des immeubles de l'historique rue de Rivoli. La tour Montparnasse, elle, deviendrait «un prolongement du parc du Luxembourg, raconte l'architecte. L'idée serait d'en faire un Central Park vertical de 58 étages. Une sorte de parc public étagé. Les Parisiens y accéderaient par une promenade en colimaçon.» Un pont habité, passant au-dessus de la Seine. Photo Vincent Caillebaut, Architecte. Pêle-mêle, l'étude imagine aussi deux ponts habités aux portes est et ouest de Paris, un corridor écologique à la place de la petite ceinture, des maisons individuelles, en forme d'alcôves hexagonales, sur le toit des fameux Habitats bon marché (HBM) et même des champs à cultiver aux étages des immeubles. La rue de Rivoli, vue par le cabinet d'architecture. Photo Vincent Caillebaut, Architecte. A chaque fois, dans les huit projets, on a à faire à des immeubles de grandes hauteurs. «Nous envisageons des immeubles de logements de 120 mètres de haut», explique Vincent Callebaut. Ces tours ont aussi en commun d'être multifonctionnelles, à énergie positive et végétalisé. «Nous avons réfléchi également à des façons de réintroduire des formes d'agricultures en ville», indique l'architecte. Les balcons potagers et les vergers communautaires dotent très souvent ces huit prototypes. Construction de logements sur les toits d'immeubles existants. Photo Vincent Caillebaut, Architecte. «On est bien sûr dans de la prospective, répond Vincent Callebaut. Mais les huit prototypes ont été imaginés à partir de technologies existantes ou en cours d'étude dans les laboratoires.» De son côté, la mairie de Paris tempère la portée de cette étude. «Paris smart city 2050», dépasse de loin l'objet de l'étude actuellement menée par l’agence de l’écologie urbaine, indique-t-on à la mairie. Etude qui n'est d'ailleurs pas encore finalisée. «Elle n'a pas encore été portée à la connaissance des élus, ajoute aussi Jean-Louis Missika, adjoint d'Anne Hidalgo en charge de l'urbanisme. Les immeubles de grandes hauteurs ne sont pas la seule perspective d'avenir à Paris. Je crois par exemple aussi à la valorisation de notre sous-sol.» Reste à savoir ce que pense le public parisien. La dernière polémique autour de la tour Triangle tend à dire qu'il ne sera pas facile à convaincre. Cliquez ICI pour voir un ensemble de photos... 20 Minutes 13/1/2014
  8. Le développement des mines d'or, parfois illégales, observé ces dernières années dans plusieurs régions d'Amérique du Sud accélère la déforestation, menaçant la biodiversité très riche de ces zones et contribuant aux émissions de gaz à effet de serre. "Une ruée vers l'or mondiale a conduit à une augmentation significative de la déforestation des forêts tropicales en Amérique du Sud", écrivent les auteurs d'une étude publiée mercredi dans la revue Environnemental research letters. Espace ravagé par une mine d'or prés du village de Puerto Maldonado, dans la forêt amazonienne péruvienne, le 2 octobre 2014 - Cris Bouroncle AFP Entre 2001 et 2013, environ 1.680 km2 de forêts tropicales ont été défrichés en Amérique du Sud pour permettre l'exploitation de mines d'or, ont-ils estimé. Cela représente une part limitée de la déforestation totale, dont la surface est de plusieurs millions de km2 par an pour l'ensemble de la planète, mais la richesse biologique des zones visées par les chercheurs d'or est elle exceptionnelle. MIDICollection 16/2/2014 20 Minutes 14/1/2015
  9. Chaque année, le 2 février, le Secrétariat de la Convention de Ramsar, evian et la LPO se mobilisent dans le cadre de la Journée Mondiale des Zones Humides (JMZH) pour vous faire découvrir ces espaces exceptionnels indispensables à notre planète. Cette 19e édition aura pour thème « Des zones humides pour notre avenir » et sera l'occasion de réaffirmer l'impérieuse nécessité d'adopter des pratiques de gestion rationnelle des zones humides, afin d'assurer la pérennité de ces riches écosystèmes tout en garantissant les besoins humains pour l'avenir. Journée Mondiale des Zones Humides 2014 par LPO_France Diverses animations organisées par le réseau LPO, avec le soutien du secrétariat de Ramsar et du groupe Danone - evian, vous seront proposées du 31 janvier au 8 février partout en France pour vous faire découvrir ces richesses biologiques exceptionnelles. Au programme de ces journées : sorties nature, projections de films, expositions, observation des oiseaux, conférences, ateliers, etc. Cliquez sur l'image pour aller directement sur le site proposant les diverses manifestations en France. Ensuite cliquez sur le(s) département(s) de votre choix. Attention : certaines activités nécessitent une réservation préalable avec une date butoir. N'attendez pas ! Qu'est-ce qu'un site Ramsar ? Depuis 1971, la Convention de Ramsar entend préserver les zones humides et promouvoir l'utilisation rationnelle de leurs ressources. Elle travaille à élaborer et maintenir un réseau international de zones humides importantes pour la conservation de la biodiversité mondiale et les services écosystémiques rendus. Aujourd'hui plus de 2 100 zones humides d'importance mondiale sont inscrites sur la liste Ramsar dont 43 sites en France. L'association Ramsar-France, dans laquelle est investie la LPO, entend faire connaître le label Ramsar en France, favoriser les échanges entre les gestionnaires des sites Ramsar inscrits et encourager la création de nouveaux sites. LPO 14/1/2015
  10. Le poulpe Grimpoteuthis bathynectes est couramment appelé Dumbo, en raison de ses deux nageoires protubérantes qui rappellent les oreilles du célèbre éléphant d'un long métrage des studios Disney. Voici quelques images d'un spécimen filmé dans le nord-est du Pacifique. EVNautilus 8/9/2014 : gros plan sur une pieuvre dumbo en action. Futura Sciences 14/1/2015 - Wikipedia
  11. Nous risquons de nous retrouver les pieds dans l'eau plus vite que prévu. La montée du niveau des mers au cours des vingt dernières années a été nettement plus rapide que ce qui a été affirmé jusqu'alors. C'est la conclusion d'une étude publiée dans la revue Nature (en anglais), mercredi 14 janvier. Des chercheurs ont réanalysé les mesures enregistrées par plus de 600 marégraphes entre 1901 et 1990. Et selon Carling Hay, scientifique canadien de l'Université d'Harvard et le principal auteur de cette étude, les résultats "suggèrent que l'accélération au cours des deux dernières décennies a été 25% plus forte que ce que l'on pensait". La côte de Lacanau (Gironde) grignotée par les tempêtes successives, le 4 mars 2014. ( MAXPPP) Concrètement, le niveau des mers a augmenté en moyenne de 1,2 millimètre par an entre 1901 et 1990 mais a bondi de 3 millimètres par an au cours des vingt dernières années, relève l'étude. En 2014, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) avait estimé à 1,5 mm la montée moyenne du niveau des mers entre 1901 et 1990. Les nouvelles évaluations pourraient entraîner une mise à jour des projections sur le rythme futur de la montée du niveau des océans, estime le rapport d'Harvard. D'après les scénarios du Giec, l'élévation du niveau des mers atteindra de 28 à 98 cm au cours de ce siècle. A long terme, les conséquences de l'émission de gaz à effet de serre pourraient être désastreuses pour l'homme. Francetv info 14/1/2015
  12. Des chercheurs espagnols ont étudié la cohabitation entre les fourmis et les pucerons. Ils ont pu mettre en évidence l'existence de stratégies de survie différentes au sein de la même espèce de pucerons. Les pucerons et les fourmis sont connus pour avoir des relations mutuellement bénéfiques. Les fourmis se nourrissent du liquide sucré, le miellat, excrété par les pucerons en échange de protection et nettoyage. Deux fourmis se nourrissent du miellat excrété par un puceron. Capture d'écran Youtube / KeSimpulan Mais cette symbiose apparente est parfois troublée par le comportement de certains pucerons, qui se retournent contre leurs protecteurs en s'infiltrant dans la fourmilière pour aspirer le sang des larves de fourmis. Ces pucerons "vampires" sont issus de l'espèce Paracletus cimiciformis, connue pour son polyphénisme, c'est à dire que cette espèce a plusieurs formes différentes, génétiquement identiques. David Martínez-Torres de l'université de Valence en Espagne et son équipe ont découvert que deux formes de pucerons, une au corps arrondi et l'autre au corps plat, entretiennent des relations différentes avec les fourmis de l'espèce Tetramorium semilaeve. Les résultats de leur travaux ont été publié dans Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS). KeSimpulan 13/1/2015 Alors que les pucerons ronds fournissent du miellat aux fourmis, les pucerons plats s'introduisent dans la fourmilière pour se nourrir des larves. Mais comment parviennent-ils à s'infiltrer sans se faire repérer ? En produisant trois produits chimiques dans leurs cuticules de surface qui sont les mêmes que ceux des fourmis. De cette façon, les pucerons plats imitent chimiquement les larves de fourmis. Ce mimétisme chimique conduit les fourmis à transporter les pucerons plats dans la fourmilière, comme s'ils étaient leurs propre larves. Une fois à l'intérieur, les pucerons plats se nourrissent en suçant l'hémolymphe des larves (l'équivalent du sang chez les fourmis). Pucerons de l'espèce Paracletus cimiciformis, ou le puceron aux deux visages... Ici des pucerons "vampires" à l'intérieur d'une fourmilière. National Geographic La super-famille des Aphidoidea regroupe environ 4 000 espèces d'insectes de l'ordre des Hémiptères, réparties en dix familles. Parmi ces espèces, environ 250 sont des nuisibles agricoles ou forestiers, généralement connues sous le nom de « pucerons ». Leur taille varie d'un à dix millimètres de long. L'une des espèces ravageuses les plus connues est le phylloxéra, qui a atteint la quasi-totalité du vignoble français au XIXème siècle. Colonie de pucerons. Mike aus dem Bayerwald CC BY-SA 3.0 Les pucerons sont de petits insectes mesurant généralement entre 1 et 4 mm. Ils peuvent être verts, roses, rouges, noirs, bruns, bleus, jaunes ou bien encore bleuâtres. Ils possèdent des antennes situées entre les deux yeux. Leurs pièces buccales forment un rostre ou proboscis. Celui-ci est tenu sous le corps lorsque l'insecte ne se nourrit pas. Le thorax porte six pattes. La plupart des pucerons adultes sont aptères (sans ailes), exception faite de certains mâles, ainsi que de certaines femelles appelées à changer de plante hôte. Leurs ailes sont transparentes et membraneuses. Les antérieures sont plus grandes que les postérieures. À l'extrémité de l'abdomen se trouve la cauda (sorte de queue) qui sert à diriger l'écoulement du miellat, substance sucrée qui sort de l'anus des pucerons. Chez plusieurs espèces de pucerons, on trouve sur l'abdomen deux structures en forme de tubes : les cornicules. Les pucerons sont des insectes à métamorphose incomplète (hétérométabole). Le jeune puceron est semblable à l'adulte ; pour grandir, il subit des mues (au plus 4). Il existe deux types de reproduction chez les pucerons : - la reproduction sexuée, - la parthénogenèse (sans fécondation), ce qui produit des clones de la femelle pondeuse. Défense des hôtes contre les pucerons : La sélection naturelle, au cours de l'évolution (coévolution en l'occurrence) a doté certaines plantes de mécanismes sophistiqués de défense contre les pucerons ou contre certaines espèces de pucerons. L'une des stratégies les plus communes est de produire des substances repoussant les pucerons et/ou d'attirer les prédateurs du puceron (coccinelles et leurs larves, larves de syrphes). Lutte contre les pucerons : Les pucerons entraînent chez les plantes des déformations très disgracieuses. L'un des traitements les plus écologiques est de pulvériser du savon noir dilué à 5 %. En effet le savon noir étant alcalin, celui-ci agit comme un excellent répulsif sans pour autant endommager la plante. Le savon doit être sans colorant, parfum et sans ingrédient synthétique ajouté (ce qui exclut les savons noirs de supermarché, composés pour des raisons de coût d'ingrédients synthétiques). (Photo : Les larves de coccinelles comptent parmi les principaux prédateurs des pucerons. Sanjay Acharya CC BY-SA 3.0) Certains agriculteurs font également appel aux coccinelles, prédateurs naturels des pucerons. Mais attention : la coccinelle asiatique, importée massivement en Europe et aux États-Unis pour cet usage, est cependant une espèce invasive nuisible pour les coccinelles autochtones qu'elle tend à éliminer. (Photo Coccinelle asiatique au stade adulte. Andreas Trepte CC BY-SA 2.5) Coccinelle mangeant des pucerons. XIIIfromTOKYO CC BY-SA 3.0 Autre moyen de lutte écologique : La capucine attirant les pucerons, sa plantation à proximité épargnera les rosiers, les légumes et les autres végétaux. (Photo Grande capucine. Tropaeolum majus, dans un jardin sauvage en Belgique. Jamain CC BY-SA 3.0) Sciences et avenir 14/1/2015 - Wikipedia
  13. La stratégie d’une plante carnivore de Bornéo est étonnante : elle module son pouvoir glissant pour piéger plusieurs fourmis d’un coup plutôt qu’une seule. Le péristome de Nepenthes rafflesiana peut être sec ou humide. Sûr ou glissant. Sur la photo on peut voir une fourmi marcher sur la plante. (c) Boivie CC BY-SA 2.5 Nepenthes rafflesiana est une plante carnivore, endémique à Bornéo, qui piège les insectes, le plus souvent des fourmis, dans ses feuilles modifiées pour former une urne qui contient du nectar et dans laquelle, attirées par l’idée d’un bon repas, les fourmis tombent et sont assimilées par la plante. Mais les botanistes viennent de constater que ce piège fonctionnait de façon intermittente. Selon l’hygrométrie et les conditions météorologiques, le bord du "toboggan", le péristome, peut être soit extrêmement glissant, soit sec et permettre aux insectes de ramper dessus sans danger. Comme la sélection naturelle devrait favoriser des adaptations qui maximisent l'apport de proies, l'évolution de pièges temporairement inactifs semble paradoxale. Aussi les biologistes de l’université de Bristol, au Royaume-Uni, ont tenté de savoir si cette désactivation n’apportait pas finalement un avantage aux plantes. Quand il fait chaud et ensoleillé, le péristome de Nepenthes est lui aussi sec et les insectes peuvent déambuler dessus en toute quiétude. Quand le temps est plus humide le péristome le devient aussi et la plante secrète un nectar qui le rend très glissant et alors les insectes qui s’y aventurent tombent immanquablement dans le piège. C’est une particularité, car la plupart des plantes carnivores ont des cristaux de cire sur leurs feuilles qui leur confèrent un caractère glissant permanent. Pour savoir si les Nepenthes avaient un intérêt à utiliser des pièges non permanents, les biologistes ont comparé des plantes normales et d’autres dont ils ont maintenu le péristome humide et glissant en permanence, grâce à un goutte-à-goutte bricolé avec une tubulure pour perfusions. Le résultat, publié dans la revue Proceedings of the Royal Society B, est sans appel : les plantes avec un piège intermittent ont capturé 36,5% de proies en plus que celles modifiées. Les chercheurs estiment que ce surnombre de proies est le fait de « captures par lots ». C’est à dire que c’est tout un groupe de fourmis qui tombe dans le piège. Ce dernier a préalablement été visité par une fourmi éclaireuse alors que le péristome était sec. De retour à la fourmilière, saine et sauve, elle signale aux ouvrières une source de nourriture et celles-ci se rendent en confiance sur les lieux. Mais dans l’intervalle, le temps a légèrement changé et le péristome est devenu glissant. Le groupe d’ouvrières tombe alors dans le piège. Malgré cette "fourberie" végétale, sélectionnée par l’évolution, Ulrike Bauer, principale auteure de l’étude, estime qu’il s’agit là d’une forme de coopération mutualiste, dans laquelle les deux protagonistes sont gagnants. « Tant que le gain d’énergie (le nectar) l’emporte sur la perte des ouvrières, les colonies tirent avantage de cette relation tout autant que la plante » souligne-t-elle. Nepenthes rafflesiana est une plante carnivore de basse altitude qui pousse en zone humide. On la trouve sur les iles d'Indonésie : Bornéo, Sumatra le plus souvent. Sa tige atteint 4m voir 15m. Les urnes de dimensions variables peuvent atteindre 30cm de haut pour 10cm de large. Des ailes qui partent de la vrille sont spécifique à la plante. Sciences et avenir 14/1/2015 - Wikipedia
  14. Le sixième sens des poissons a été découvert il y a plusieurs années. Récemment, des chercheurs ont avancé dans la compréhension de son fonctionnement. Le sixième sens du poisson lui permet de réagir aux changements de son environnement et de s'y adapter. MARCEL MOCHET/AFP Grâce à son sixième sens, le poisson est sensible aux changements de son environnement et peut s’y adapter. Des chercheurs de la New York University (NYU) ont découvert que le réseau de capteurs sensoriels à l’origine de ce sixième sens fonctionne comme une antenne de télévision. A une différence près. L’antenne hydrodynamique du poisson, comme la surnomme le groupe de scientifiques, ne capte pas les signaux électromagnétiques, mais plutôt les variations de pression d’eau. Elle permet ainsi au poisson de s'adapter à son environnement en adoptant certains comportements. Il est bien connu que les poissons s'adaptent aux changements dans leur environnement. Il s'git notamment d'éviter les obstacles, de réduire leur effort de nage en slalomant entre les tourbillons, ou bains à remous, et de suivre les changements dans le flux de l'eau laissé par proies - même sans l'aide de la vision. ead72 / vidéos "La rhéotaxie, c’est-à-dire l’alignement du poisson dans un courant pour suivre un mouvement migratoire, l’évitement d’obstacles et la localisation des proies font partie de ces comportements", énumèrent les chercheurs dans leur étude publiée dans American Physical Society. Des chercheurs avaient établi par le passé que la ligne latérale du poisson, un organe sensoriel formé de canaux munis de récepteurs, était à l’origine de ce sixième sens. L’équipe de la NYU explique pourquoi ces canaux sont concentrés dans certaines parties du corps, notamment près du nez. "Ils sont concentrés aux endroits où les variations de pression sont les plus importantes". De fait, le poisson peut mieux saisir les changements et s’adapter à son environnement. "Le système de canaux s’apparente à une antenne configurée pour détecter efficacement les variations de pression", expliquent les chercheurs. Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont fait appel à un taxidermiste afin de fabriquer une truite en plastique, réplique fidèle d’un modèle vivant. Ils ont par la suite placé l’animal dans un tunnel d’eau et simulé son environnement réel en produisant des courants pour évaluer les pressions ressenties par la truite. "Si nous avions installé des capteurs de pression sur un poisson vivant, il ne se serait pas comporté de manière naturelle. C’est pourquoi nous avons utilisé cette technique créative", a énoncé un des auteurs de l’étude à Science Daily. Sciences et avenir 14/1/2015
  15. Paris - Le nouveau PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, s'est dit mercredi confiant sur l'obtention par le groupe du droit de prolonger la durée de vie des centrales nucléaires qu'il exploite en France. Le parc existant en France a 30 ans d'âge moyen et je suis confiant sur la capacité d'EDF a prolonger avec ses grands partenaires et en toute sécurité la durée de fonctionnement de ce parc jusqu'à 50 ans, voire jusqu'à 60 ans, a-t-il déclaré devant la commission des affaires économiques du Sénat. Actuellement, la durée de vie des 58 réacteurs nucléaires français est limitée à 40 ans. L'énergéticien a lancé un programme d'investissements dit de grand carénage qui s'élève à 55 milliards d'euros jusqu'en 2025 pour moderniser et améliorer la sûreté de ses réacteurs. Jean-Bernard Lévy a rappelé, comme l'avait déjà fait son prédécesseur à la tête d'EDF Henri Proglio, que ce plan était conditionné à cette prolongation des centrales. Nous amortissons pour l'instant chaque tranche sur une durée de 40 ans, si nous passons l'amortissement a 50 ans dans une première étape, 60 ans dans une deuxième étape, ceci améliore nos comptes et nous permet de financer les travaux, a indiqué M. Lévy. Mardi, dans une interview au magazine Usine Nouvelle, la ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Ségolène Royal avait indiqué qu'une partie du grand carénage a été adoptée par le conseil d'administration d'EDF avec mon accord. Le PDG du groupe n'a pas confirmé cette information, indiquant toutefois que le conseil d'administration d'EDF a déjà été saisi. Nous allons maintenant y travailler (...) notamment avec l'autorité de sûreté, qui doit approuver chacune des extensions sur chacune des tranches, ajoutant que ces discussions avec l'Autorité de sureté nucléaire n'ont pas commencé, a-t-il affirmé. Concernant la fermeture éventuelle de la centrale de Fessenheim, promesse électorale du président de la République François Hollande, Jean-Bernard Lévy a indiqué que le gouvernement lui a dit être prêt à étudier la fermeture d'autres réacteurs à la place. Le gouvernement m'a demandé de considérer que le projet qu'il mène aujourd'hui c'est la fermeture des deux tranches de Fessenheim, mais qu'il est prêt, si l'entreprise le propose, à analyser des alternatives, que deux autres tranches de 900 mégawatts pourraient être fermées. Le projet de loi sur la transition énergétique, qui doit être examiné début février au Sénat, prévoit de plafonner la capacité nucléaire de la France à 63,2 gigawatts, son niveau actuel. Dans la perspective de la mise en service de l'EPR de Flamanville d'ici 2017, EDF devrait donc fermer deux autres réacteurs. Romandie 14/1/2015
  16. Washington - La Maison Blanche a annoncé mercredi, dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, une série de mesures visant à réduire les émissions de méthane, qui représentent près de 10% des gaz à effet de serre émis par les Etats-Unis. L'objectif affiché de l'exécutif américain est de réduire les émissions de méthane liées à l'exploitation et à la distribution du gaz et du pétrole de 40 à 45% d'ici 2025 par rapport à 2012. En s'appuyant sur les mesures déjà en place dans plusieurs Etats, l'Agence de protection de l'environnement (EPA) va mettre en place des réglementations spécifiques pour les nouvelles installations gazières et pétrolières, ainsi que celles qui font l'objet de modifications. Elle présentera ses propositions à l'été 2015 et les réglementations définitives deviendront effectives en 2016. L'administration du président Barack Obama dévoile, ce mercredi, de nouvelles règles visant à réduire les émissions de méthane provenant de la production de pétrole et de gaz jusqu'à 45% d'ici 2025. Selon la proposition, l'Environmental Protection Agency et le ministère de l'Intérieur émettront des mesures pour contenir les fuites de méthane, un gaz à effet de serre, des nouveaux équipements de forage et des vieilles et nouvelles installations de production situées sur les terres publiques. L'Administration Obama continue à lutter contre le changement climatique par des mesures exécutives, afin de contrer les négationnistes ou les incrédules sur la réalité du changement climatique. WochitGeneralNews 14/1/2015 L'administration proposera par ailleurs au cours de l'année à venir des règles plus contraignantes pour assurer la sécurité des gazoducs qui devraient, assure-t-elle, contribuer à réduire les émissions de méthane. Soulignant que la production de pétrole des Etats-Unis est à son plus haut niveau depuis près de 30 ans et que le pays est désormais le premier producteur mondial de gaz naturel, la Maison Blanche souligne la nécessité de prendre des mesures pour limiter les émissions de méthane, puissant gaz à effet de serre. Selon l'exécutif, les émissions de méthane liées à l'exploitation du gaz et du pétrole aux Etats-Unis ont baissé de 16% depuis 1990 mais pourraient augmenter de plus de 25% d'ici 2025 en l'absence d'efforts supplémentaires. Le changement climatique est un sujet politiquement sensible aux Etats-Unis: les républicains, qui contrôlent le Congrès, s'opposent à toute nouvelle loi. Certains d'entre eux contestent la réalité du changement climatique, d'autres la responsabilité des activités humaines dans le réchauffement en cours. Dans ce contexte, M. Obama, qui a fait du climat l'une de ses priorités, privilégie la voie réglementaire, via l'imposition de normes par la puissante Agence de protection de l'environnement. Romandie 14/1/2015
  17. Paris - Malgré un contexte économique difficile, les Français ont continué en 2013 à se lancer dans des travaux de rénovation énergétique de leurs logements, l'Observatoire permanent de l'amélioration énergétique du logement (OPEN), publiée mercredi. En 2013, 265.000 habitations du parc privé ont été rénovés pour être plus économes en énergie, selon cet observatoire (Pdf), financé par l'Ademe, qui mesure l'évolution des ventes d'équipements énergétiques performants et les travaux réalisés par les ménages. Entre 2011 et 2013, le nombre de chantiers a légèrement progressé de 1,3% par an. L'Ademe explique cette évolution par des dispositifs financiers qui restent incitatifs, comme le crédit d'impôt développement durable (CIDD), le prêt LDD (Livret développement durable) ou l'éco-prêt à taux zéro, les primes à la casse ou les certificats d'économie d'énergie. Le nombre de ménages ayant eu recours à ce type d'aides a augmenté de 3% entre 2010 et 2013, a noté l'observatoire. Le CIDD est le plus utilisé, 1,28 million de ménages en ayant bénéficié en 2013. (Image Ademe) Des mesures incitatives inscrites dans la loi de transition énergétique pour la croissance verte de Ségolène Royal et en particulier les nouvelles aides financières pour la rénovation permettront d'accompagner cette dynamique, a estimé l'Ademe dans un communiqué. Le projet de loi sur la transition énergétique, qui doit être examiné au Sénat début février, a notamment fixé un objectif de 500.000 logements rénovés par an d'ici 2017. Toutefois, la crise économique n'a pas épargné le secteur. En 2013, le budget moyen des travaux a baissé pour s'établir à 5.210 euros et les chantiers inférieurs à 5.000 euros ont représenté 65% des chantiers. Et la part des chantiers de plus de 10.000 euros est passée de 33% en 2008 à 15% en 2013. Les travaux de rénovation énergétique ont également eu plus tendance à s'étaler sur plusieurs années. L'observatoire a recensé 90.000 rénovations réalisées en une seule fois sur l'année 2013, soit un tiers de moins qu'en 2011. L'Open réalise son étude à partir d'un panel de 10.000 ménages, 5.000 artisans et plus de 1.300 industriels du secteur. Il a suivi et évalué les travaux de près de 4,5 millions de logements pour un total de 16,6 millions d'euros dépensés. Romandie 14/1/2015
  18. Paris - Ségolène Royal, la ministre de l'Energie et de l'Ecologie, a estimé mercredi qu'il n'y avait pas lieu de polémiquer sur le nucléaire et que ses déclarations de la veille sur la contruction de nouveaux réacteurs étaient conformes à la loi de transition énergétique. Le gouvernement n'oppose pas les énergies les unes aux autres et pour la première fois de son histoire, la France se dote d'un mix énergétique équilibré pour sa production d'électricité, affirme Mme Royal dans un communiqué. Le projet de loi sur la transition énergétique, voté en première lecture par les députés et qui doit être examiné début février au Sénat, prévoit de réduire la part du nucléaire dans la consommation finale d'électricité à 50% à l'horizon 2025 contre 75% aujourd'hui. L'énergie nucléaire est maintenue dans ce mix, mais sa part diminue pour atteindre 50% à l'horizon 2025 dans la production d'électricité, avec une large place donnée aux énergies renouvelables, rappelle Ségolène Royal, qui a été critiquée mardi par les élus EELV et par des ONG anti-nucléaire après un entretien paru dans le magazine spécialisé Usine Nouvelle. Pour assurer la sécurité du nucléaire, il faut programmer la construction d'une nouvelle génération de réacteurs, qui prendront la place des anciennes centrales lorsque celles-ci ne pourront plus être rénovées, a déclaré au magazine la ministre. C'est la première fois qu'un membre du gouvernement évoque la possibilité de construire de nouveaux réacteurs en France. Le projet de loi limite la capacité nucléaire de la France à 63,2 gigawatts, son niveau actuel, ce qui implique que toute mise en service d'un nouveau réacteur, comme l'EPR de Flamanville, se combine avec la fermeture d'autres de capacité équivalente. Construire de nouveaux réacteurs nucléaires représenterait un choix économique calamiteux pour la France et un déni de réalité industrielle, a estimé mercredi Sébastien Blavier de Greenpeace. Que l'on produise de l'électricité avec des réacteurs anciens exploités au-delà de 40 ans ou bien avec des réacteurs nouveaux de type EPR, le coût de production sera plus élevé que celui des (énergies) renouvelables, a affirmé Greenpeace dans un communiqué, en relevant qu'en 2013 les investissements mondiaux dans l'éolien ont été cinq fois supérieurs à ceux dans le nucléaire. Ségolène Royal souligne mercredi qu'en 2025, l'âge moyen du parc nucléaire sera de 40 ans et serait de 50 ans, en 2035, sous réserve de l'accord de l'ASN (autorité de sûreté nucléaire). Actuellement, la durée de vie des 58 réacteurs nucléaires français est de 40 ans. En cohérence avec le maintien d'une part d'énergie nucléaire dans le mix énergétique français, nos entreprises (EDF, AREVA, CEA) travaillent donc, comme je l'ai dit lors du débat à l'Assemblée nationale, sur les réacteurs futurs qui pourront remplacer, au sein des sites actuels, une partie des réacteurs qui ne pourront plus être prolongés, explique Mme Royal. Ses déclarations de mardi avaient également suscité des interrogations sur le type de nouveaux réacteurs auxquelles pensait Mme Royal. Dans son communiqué, elle précise qu'il s'agit à la fois de tirer parti des retours d'expérience des réacteurs de troisième génération (EPR, ATMEA) et de travailler sur une quatrième génération de réacteurs consommant beaucoup moins de combustibles et les recyclant, générant des déchets en moindre volume et moins nocifs (démonstrateur ASTRID du CEA). Romandie 14/1/2015
  19. Moscou - La Russie a averti mercredi les Européens, décidés par la crise ukrainienne à réduire leur dépendance énergétique vis à vis de Moscou: ils devront aller chercher à leur frais le gaz russe dont ils ont besoin en Turquie, appelée à remplacer l'Ukraine comme zone de transit pour cette ressource. Le nouveau M. Energie de l'UE, le vice-président de la Commission européenne chargé de l'Energie Maros Sefcovic, venait à Moscou établir un contact sur un dossier difficile. Cette première visite intervient après un an d'éloignement, marqué par une nouvelle guerre du gaz entre Moscou et Kiev et récemment l'abandon de leur projet commun de gazoduc South Stream, remplacé par un tuyau entre la Russie et la Turquie. Le responsable européen, qui porte le projet d'une Union énergétique européenne, s'est vu signifier que vouloir tourner le dos au gaz russe aurait un prix. euronews 30/10/2014 Romandie 14/1/2015
  20. Sept milliards d'êtres humains sur Terre : notre population se porte bien. Ce n'est pas le cas de nombreuses autres populations de vertébrés dans le monde : la moitié a chuté en quarante ans, essentiellement dans les milieux d'eau douce et dans les régions subtropicales. Plusieurs espèces animales mais aussi végétales disparaissent chaque année. Certaines ne sont plus là depuis des décennies alors que l'Homme consomme l'équivalent d'une planète et demie pour répondre aux besoins de ses activités. Moins 52 % : c'est la baisse du nombre de populations dans le monde entre 1970 et 2010, sur la base de 10.380 populations de 3.038 espèces de mammifères, d'oiseaux, de reptiles, d'amphibiens et de poissons. La diminution a été mesurée dans une étude publiée par l'organisation non gouvernementale WWF. À titre de comparaison, la population humaine a quant à elle doublé en un demi-siècle à peine. Megaladapis edwardsi est l'une des trois à six espèces de ce genre de lémurien, disparu de Madagascar à l'arrivée des colons européens il y a 500 ans. Il ne ressemblait à aucun autre primate herbivore arboricole et n'a pu survivre à la déforestation et à la chasse. FunkMonk (Michael B. H.), Wikimedia, CC by-sa 3.0 « En moins de deux générations, la taille des populations des espèces sauvages a fondu de moitié, signale Marco Lambertini, directeur général du WWF International. Or, les différentes formes du vivant sont à la fois la matrice des écosystèmes permettant la vie sur Terre, et le baromètre de ce que nous faisons subir à notre planète, notre unique demeure. » La région géographique d'Amérique du Sud a en effet perdu 83 % de ses populations animales. Suivent l'Asie-Pacifique (-67 %), l'Eurasie (-30 %) et l'Amérique du Nord (-20 %). Curieusement, l'Afrique, connue pour son importante biodiversité mais soumise à de nombreuses campagnes d'exploitation de ses ressources (déforestation, mines, plantations, barrages hydroélectriques, etc) est celle qui a le moins perdu de richesse biologique animale (-19 %). Au total, 22.413 espèces sont sous la menace d'extinction selon la dernière Liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) sur 76.199 espèces évaluées. L'organisation non gouvernementale, qui célébrait l'an dernier son cinquantième anniversaire, réévalue chaque espèce tous les cinq à dix ans. La moitié des nouvelles espèces mesurées en 2014 provenaient d'aires protégées. Aussi, l'UICN recommande une gestion optimisée des zones sensibles pour éviter leur déclin. L’Ophrysie de l'Himalaya (Ophrysia superciliosa), unique espèce de son genre qui ressemble à une perdrix, n'a pas été observée avec certitude depuis 1876. Des témoignages en Inde, aux alentours de Naini Tal en 2003, redonnent espoir et ont permis de relancer les recherches pour tenter de localiser des individus. Peinture de P. Dougalis, Wikimedia, CC Certaines espèces viennent même à disparaître totalement. C'est le cas de la Fougère du Gouverneur Laffan (Diplazium laffanianum), identifiée pour la dernière fois en 1905. « Une fougère relativement grande que l’on trouvait autrefois dans les grottes et les crevasses rocheuses des Bermudes », explique l'UICN. Désormais, cette espèce est officiellement considérée comme « Éteinte à l’état sauvage. » Les causes : la destruction de son habitat par les activités humaines et le bouleversement de son écosystème par l’introduction d’espèces exotiques envahissantes. Autre exemple d'espèce déclarée éteinte : le perce-oreille géant de Sainte-Hélène (Labidura herculeana). Avec ses 8 cm de long, il était le plus grand du monde. Observé pour la dernière fois en 1967 dans une aire protégée de l’île, il n'aurait pas pu résister à la pression de ses prédateurs, suite à la disparition dans son milieu au profit des habitations humaines, des pierres sous lesquelles il se réfugiait. « Ces extinctions récentes auraient pu être évitées par une meilleure protection de l’habitat », déclare dans un communiqué Simon Stuart, président de la Commission de la sauvegarde des espèces de l’UICN. Il n'est pourtant pas rare d'identifier de nouvelles espèces qui s'avèrent déjà disparues, récemment ou depuis des siècles. Ainsi, d'après des fossiles, treize nouvelles espèces d'oiseau se seraient éteintes il y a 500 ans : le pic des Bermudes (Colaptes oceanicus), le faucon des Bermudes (Bermuteo avivorus), le bihoreau des Bermudes (Nyctanassa carcinocatactes), la nyctale des Bermudes (Aegolius gradyi), le chevalier de Kiritimati (Prosobonia cancellata), le canard de Finsch (Chenonetta finschi), le râle de Hodgen (Tribonyx hodgenorum), la tourterelle de l’île Maurice (Nesoenas cicur), la bécassine de l’île du Nord (Coenocorypha barrierensis), la bécassine de l’île du Sud (Coenocorypha iredalie), l’éclectus océanique (Eclectus infectus), le founingo de Rodrigues (Alectroenas payandeei) et la gallinule de Tristan da Cunha (Gallinula nesiotis). En cinquante ans d'existence, la Liste rouge de l'IUCN a officialisé l'extinction de 832 espèces sur Terre. Heureusement, il existe aussi de bonnes nouvelles : les 120 derniers individus d'Ablette du Yarkon (Acanthobrama telavivensis), un poisson endémique d'Israël, ont réchappé à la mort malgré la menace de leur habitat. Celui-ci avait en effet été détruit par des sécheresses multiples couplées à une irrigation des cultures agricoles. Mis en captivité, les rescapés ont pu se reproduire pour donner 9.000 individus introduits depuis dans plusieurs rivières dont celle du Yarkon. Le statut de l'espèce est donc passé d'« Éteinte à l’état sauvage » à « Vulnérable » et sa population continue de croître. « Nous devons nous montrer plus responsables de nos actes si nous voulons voir davantage de succès comme celui-ci et avoir un effet positif sur la santé de notre planète », conclut Simon Stuart. Reste à savoir si les populations d'Ablette du Yarkon ne souffrent pas de consanguinité et si, à terme, l'espèce pourra bel et bien perdurer. Futura Sciences 13/1/2015
  21. Le département du Pas-de-Calais est placé en alerte orange pluie-inondations à partir de 22H00 mardi, principalement à cause de la saturation des sols, a indiqué Météo-France. "Bien que sérieux, cet épisode ne parait pas exceptionnel, mais il demande un suivi particulier, vu la saturation des sols", explique le prévisionniste Météo France dans un bulletin. L'alerte est prévue jusqu'au 15 janvier à 6h00. Cliquez sur l'image pour accéder aux informations relatives aux alertes selon les départements. Infographie Météo-France Le nord-ouest du département a subi des précipitations dépassant souvent 20 mm/m2 dès mardi matin, la grande moitié est étant moins touchée. Après une accalmie, des averses faibles arrivaient en provenance de la Manche. Celles-ci devraient se renforcer progressivement au cours de la soirée et dans la nuit, prévient Météo France. Les précipitations, qui doivent toucher encore une fois le nord-ouest du département, vont prendre un caractère parfois orageux près du littoral, et du grésil est attendu. "On y attend localement 30mm supplémentaires. Les cumuls de précipitations peuvent alors dépasser les 40mm en 24h sur le nord-ouest du département mais restent bien moindres sur une large moitié est", souligne Météo-France. Ces averses vont s'accompagner de fortes rafales de vent, dépassant parfois les 100 km/h sur le littoral. En conséquence, la visibilité devrait être réduite et des inondations possibles. FR3 Nor Pas de Calais 13/1/2015
  22. Peu étudiée, la pêche de loisir a des effets délétères sur les stocks de poissons et l’écosystème marin. Ils sont comparables à ceux causés par la pêche industrielle. Autour de la Méditerranée, dans les pays développés, 10% des adultes pratiquent la pêche récréative et leurs prises représentent environ 10% des poissons capturés chaque année. Malgré son importance, cette pêche est peu réglementée et peu étudiée jusqu’ici. Pour la première fois, une étude examine cette activité, dont les effets sont de plus en plus semblables à la pêche traditionnelle. Capture d'une liche en Méditerranée. Toni Font & Josep Lloret "Les deux types de pêche peuvent avoir des effets biologiques et écologiques similaires sur les populations de poissons et sur les écosystèmes marins", signale Toni Font de l’université de Gérone (Espagne) qui publie une étude sur le sujet dans la revue Reviews in Fisheries Science & Aquaculture. Avec son équipe, il a analysé les résultats de 24 études réalisées sur 15 zones marines au large de l’Espagne, de la France, de l’Italie et de la Turquie et portant sur les différentes pratiques de pêche récréative. Cette analyse confirme que la pêche récréative représente entre 10% et 50% des captures de la pêche industrielle, à l’exclusion de la pêche au chalut et de la pêche à la senne (deux techniques utilisant des filets de grandes tailles). Les chercheurs notent que la Méditerranée est particulièrement affectée par les pêcheurs non professionnels, car ces derniers n’ont pas l’habitude de remettre à l’eau les poissons capturés comme c’est le cas dans d’autres mers ou en rivière. De plus, ils peuvent prendre des espèces protégées (45 espèces vulnérables identifiées dans les études) sans en avoir conscience. L'étude révèle également l'importance d'autres impacts écologiques tels que l'utilisation d'appâts exotiques et la pollution causée par le matériel de pêche. Côté appâts, de nombreux (jusqu’à 80%) ne sont pas originaires de Méditerranée. Ce sont par exemple des vers dont des polychètes ou des siponcles. « Ils représentent un risque invasif et ils peuvent aussi transmettre des virus qui affectent les populations de poissons sauvages » souligne Toni Font. Côté pollution, les lignes cassées et la perte des plombs au fond de la mer sont aussi un sujet de préoccupation. « Le plomb a des propriétés toxiques qui peuvent affecter les organismes marins et les oiseaux marins » insiste le chercheur. Tandis que le nylon des lignes, qui met jusqu’à 600 ans pour se décomposer, se dégrade sous forme de microparticules. « Elles finissent par être ingérées par la faune marine avec des effets nuisibles. Et les lignes peuvent également causer la mort du corail, des gorgones ou des éponges » ajoute-t-il. Compte tenu de ces constats, les scientifiques appellent à prendre des mesures de contrôle concernant la pêche récréative et à améliorer l’information de ceux qui la pratiquent. « Il est essentiel que des réglementations spécifiques soient établies pour les espèces protégées et les plus vulnérables ». Parmi les mesures proposées : des tailles minimales de prises, des interdictions périodiques de captures ou la limitation de leur volumes. Reste qu’elles semblent difficiles à appliquer à moins de mettre un garde-pêche derrière chaque pratiquant. D’où la nécessité d’investir dans l’éducation des pêcheurs : « les pratiques de remise à l’eau des prises doivent être encouragées ainsi que d’autres qui permettent d’assurer la durabilité des ressources marines et la pêche récréative elle-même » concluent les chercheurs. Sciences et avenir 14/1/2015
  23. La photo a fait le tour du monde durant l'été 2014, présentée notamment sur Wikipédia comme un autoportrait de singe. C'est pourtant impossible. Explications. Une photo, mais pas un selfie. Un éthologue explique pourquoi. CATERS NEWS AGENCY/SIPA L’image ci-dessus n’est pas un "selfie", contrairement à ce qu’on a lu partout cet été. À l’inverse des chimpanzés, "les macaques de Sulawesi ne reconnaissent pas leur reflet" précise à Sciences et Avenir Frans de Waal, éthologue à l’université Emory à Atlanta (États-Unis). "Mais très intéressés, ils grimacent, à l’instar de ce singe comme pour communiquer avec « l’autre »". Seuls quelques grands mammifères ont conscience d’eux-même : après les chimpanzés et les éléphants, d’autres espèces ont passé avec succès le test du miroir imaginé par le psychanalyste Jacques Lacan. Ce dernier avait découvert qu’à partir de 18 mois, les jeunes humains confrontés à leur reflet dans une glace exploraient la partie de leur corps qui avait été marquée par une tache. Dans les années 1990, Ken Marten, de l’université de Californie, (Santa Cruz, États-Unis), a testé cette aptitude sur des lions de mer, des dauphins souffleurs et des pseudo-orques. Ces animaux étant dépourvus de mains, il fallait rechercher chaque fois des comportements suggérant un auto-examen à partir de l'image reflétée : mouvements rythmiques de la tête, tirage de la langue, émission de bulles (etc.) et les distinguer des comportements sociaux face à d’autres congénères. Si les orques et les dauphins s'examinent en utilisant le miroir, la réponse est moins claire pour les pseudorques… et les lions de mer échouent systématiquement. Enfin, les félins ont été recalés au test, mais des pies l’ont réussi en 2008 ! (Photo du pseudo-orque, crédit H. Minakuchi/ Minden pictures/ Biosphoto/ AFP.) Pour en revenir aux primates, tous les petits singes ont jusqu’à présent échoué au test de la marque… Une seule espèce de singe à queue, le macaque rhésus, a pu être observée en train de s’examiner dans un miroir tout en palpant son crâne. Mais il est vrai que ce cobaye venait d’être équipé d’implants sur la tête. Autant dire une "super marque", à la fois visuelle et sensible. La découverte, menée à l’occasion de travaux sur les troubles de l’attention, était fortuite. À noter que l’implant ôté, le petit singe a continué à s'observer dans le miroir mais s’est désintéressé de son crâne. (Photos Abigail Z. Rajala et all. Plos One : Un singe rhésus (Macaca mulatta) se reconnaît dans le miroir: Implications pour l'évolution de l'auto-reconnaissance) En 2015, entraînés par des chercheurs chinois, des macaques rhésus ont appris à explorer leur corps devant un miroir. Un "comportement autodirigé proche de la reconnaissance de soi devant une glace" (le test imaginé par Jacques Lacan) selon les chercheurs qui ont mené l’expérimentation. Les singes ont été habitués via des marques laser irritantes, puis de simples tâches colorées. Les chercheurs de l’université de Pékin avaient justement été inspirés par la découverte américaine selon laquelle un implant très sensible dans le crâne avait participé à la prise de conscience et reconnaissance de soi du petit singe. En condition naturelle, ces derniers échouent toujours au test du miroir. Cet article de Sciences et avenir (13/1/2015) est adapté du numéro 811 ou 815 ? du magazine disponible en version numérique
  24. L'évolution de notre espèce aurait pu bénéficier d'une consommation (modérée) d'alcool par les grands singes qui se nourrissaient de fruits fermentés tombés au sol. Si l’homme apprécie l’alcool depuis la plus haute antiquité et sous toutes les latitudes, c’est en raison d’une prédisposition génétique caractéristique des grands singes selon une étude génétique publiée dans les Comptes rendus de l’Académie des sciences américaine (PNAS). Un singe (fascicularis de Macaca), une espèce de macaque, mangeant des fruits de Tukas (milis Caryota). Photo Mongabay Pour assimiler l’alcool présent dans notre alimentation, c’est-à-dire l’éthanol produit par la fermentation du glucose par des levures, notre tube digestif utilise d’abord une enzyme appelée alcool déshydrogénase de type 4 (ADH4). La forme ancestrale de cette enzyme chez les primates, reconstituée par les chercheurs américains à partir de 17 espèces de singes différents, s’attaque à divers alcools présents dans les feuilles mais pas à l’éthanol. Une seule mutation dans le gène de cette enzyme a changé la donne il y a environ 10 millions d’années en la rendant spécifique de cet alcool. Un aye aye mangeant un fruit. Les Aye Aye (une espèce de lémurien, indigène de Madagascar, en voie de disparition) sont connus pour manger des fruits de l'arbre, la sève et de nectar, qui peuvent fermenter naturellement... Et les chercheurs ont justement pu constater leur capacité de produire l'ADH4. Or, selon l'étude, près de 50 millions d'années séparent le Aye Aye des humains... Il est donc peu probable que la capacité des humains à métaboliser l'alcool ait commencé aussi loin en arrière ! Photo Dinosoria Ce changement n’est probablement pas dû au hasard précisent les chercheurs, car il est intervenu au milieu du Miocène, époque où l’Afrique de l’Est a vu ses forêts régresser. Les grands singes ont alors dû changer de régime alimentaire et se rabattre sur un régime de fruits mûrs, le plus souvent tombés à terre et plus ou moins fermentés. Pour un primate dont le régime était essentiellement à base de fruits et qui se déplaçaient souvent au sol tel que l’ancêtre commun à l’homme, au chimpanzé et au gorille, il était précieux de conserver une telle enzyme. La consommation d’alcool n’est donc pas seulement un acte culturel chez l’homme, mais semble une propriété ayant favorisé l’apparition de notre espèce. Sciences et avenir 13/1/2015
  25. Un renard a été photographié devant la célèbre résidence du Premier ministre britannique. Incroyable ? Pas tant que ça puisqu'il n'y a pas moins de 10.000 individus de cette espèce qui se promènent dans les rues de Londres. Un renard a été pris en photo devant le célèbre 10 Downing Street, à Londres, où se situent la résidence et les bureaux du Premier ministre d'Angleterre. JUSTIN TALLIS / AFP Les renards sont entrés dans Londres. Pour preuve, ce cliché pour le moins insolite pris le 13 janvier 2015 qui montre un renard roux se promener tranquillement devant les bureaux du Premier ministre britannique, au 10 Downing Street. Comme l'explique dans la vidéo ci-dessous tournée par Sciences et Avenir le mammalogiste Patrick Haffner, du Museum national d'Histoire naturelle, Vulpes vulpes a tendance aujourd'hui à conquérir de nouveaux espaces, en particulier dans les villes. Paradoxalement, le renard y est moins chassé qu'à la campagne. Et nos poubelles débordent de victuailles pour régaler le malin rouquin. Résultat, on estime à pas moins de 10.000 individus le nombre de renards qui peuplent Londres. Et à Paris ? C'est moins, comme l'explique Patrick Haffner dans la vidéo ci-dessous : Sciences et Avenir 4/7/2014 Sciences et avenir 14/1/2015
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