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BelleMuezza

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  1. PARIS (AFP) - Les parcs naturels régionaux devraient occuper un cinquième du territoire français d'ici 2020, soit "plus de 15 parcs supplémentaires", a indiqué vendredi à Aups (Var) la ministre de l'Ecologie Delphine Batho. "L'objectif, c'est que 20% du territoire national soit classé parc naturel régional d'ici 2020", a déclaré la ministre en clôture du Congrès national de la Fédération des parcs naturels régionaux français (FPNRF). "Cela représente la création de plus de 15 parcs supplémentaires", a ajouté Delphine Batho, précisant qu'une douzaine de projets étaient déjà en cours. La France compte aujourd'hui 48 parcs régionaux qui occupent environ 15% du territoire national. La ministre a également annoncé le renouvellement du classement de quatre parcs naturels régionaux, ceux de Guyane, de Martinique, des Causses du Quercy et du Pila. "Le renouvellement du classement de la Guyane est une très grande satisfaction pour nous car cela traînait depuis longtemps", a indiqué à l'AFP Jean-Louis Joseph, président de la FPNRF. M. Joseph s'est réjoui aussi que "la politique des parcs régionaux (soit) reconnue et confortée" par le gouvernement, notamment via un budget en augmentation (9,5 millions en 2013 contre 9,1 millions). "Nous voulons être des acteurs de la transition écologique, nous voulons partager nos expériences" en matière de protection, de gestion et de développement des territoires, a ajouté Jean-Louis Joseph. Delphine Batho s'est également dite favorable à un allongement à 15 ans de la durée du classement en parc régional, une demande de la Fédération. Actuellement le projet est évalué tous les douze ans en vue du renouvellement du classement. Egalement en déplacement à Aups en tant que ministre de l'Egalité des territoires, Cécile Duflot, a mis en avant "les nouveaux enjeux sur lesquels sont attendus les parcs", citant notamment la lutte contre la pauvreté, le lien social, la culture. La FPNRF représente les 48 Parcs naturels régionaux français qui concernent 4.100 communes, 23 régions métropolitaines et ultramarines et 70 départements, soit au total 3,5 millions d'habitants. SCIENCES ET AVENIR 12/10/2012
  2. A un millier de mètres sous la surface de la mer existe un monde incroyable, les abysses, au sein duquel de nombreuses espèces émettent de la lumière pour contraster avec l’obscurité ambiante. Une expédition menée grâce au sous-marin Johnson-Sea-Link dans les profondeurs marines, révèle cet étonnant univers. Au sein des abysses, près de 75% des organismes pélagiques et 20% des organismes benthiques émettent de la lumière par bioluminescence. Dans ce milieu situé à plus de 500 mètres de profondeur, les lueurs du soleil ne parviennent pas et les espèces évoluent dans l’obscurité la plus complète. Aussi, savoir s’illuminer peut être un avantage de taille pour ces créatures en quête de partenaire ou de nourriture. Certaines s’en servent même pour fuir face à leurs prédateurs. A bord, du sous-marin Johnson-Sea-Link, une équipe de chercheurs en mission aux Bahamas, ont collecté entre 500 et 1.000 mètres de profondeur de nombreux spécimens dont des échinodermes, des crustacés, des céphalopodes des annélides et des coraux. Les espèces recueillies à l’aide d’un bras mécanique et remontées à bord du navire ont été placées dans des boîtes opaques afin de pouvoir être étudiées en laboratoire. "Les niveaux de lumière de la surface pourrait les aveugler" explique au National Georaphic, Tamara Frank, biologiste marin à la Nova Southeastern University. Celle-ci est également l’auteur d’une récente étude parue dans la revue Journal of Experimental Biology, qui explique pourquoi certaines espèces comme les crabes Eumunida picta et Gastroptychus spinifer, sont capables de percevoir les UV alors qu’ils sont absents au fond des océans. Les résultats présentés, suggèrent que la sensibilité aux UV leur permettrait en réalité de différencier deux sortes de bioluminescence : la verte, émise par les organismes toxiques tels que les coraux, et la bleue émise par le plancton dont ils se nourrissent. "Il est possible que ces animaux utilisent les différentes couleurs de la bioluminescence afin de décider si ‘Oui j'aime ça’, ou ‘non, je ne suis pas intéressé par cela’" explique la scientifique. La lumière verte, qui a une intensité plus importante que la bleue, agit alors comme un signal d’alarme et permet aux crustacés de discriminer les aliments poisons sur lesquels vit parfois le plancton. Pour l’heure, il est néanmoins encore difficile de savoir si ces caractéristiques sont spécifiques aux Bahamas où si elles se retrouvent de manière générale dans toutes les profondeurs abyssales. "Nous avons vraiment besoin d’aller observer plus de régions et de voir si ce que nous avons découvert lors de ce voyage est valide" souligne Tamara Frank. Toutefois, en raison des restrictions budgétaires, le sous-marin servant pour les expéditions a dû être vendu. 
 La crevette Parapandalus est capable de vomir des composés chimiques lumineux pour échapper à ses prédateurs (Crédits photo : NOAA-OER) Cet isopode géant peut atteindre près de 41 centimètres de long. Ses yeux composés sont extrêmement sensibles aux faibles niveaux de lumière (Crédit photo : Edith Widder, ORCA) Ces ophiures se nourrissent d'éléments collés sur cette anémone de mer verte fluorescente. La lumière verte agit comme un signal d'alarme pour indiquer les aliments toxiques (Crédits photo : NOAA-OER) Cette anémone de mer, Actinoscyphia aurelia émet des composés chimiques lumineux pour confondre ses prédateurs (Crédits photo : NOAA-OER) Une étoile de mer scintillante récupérée à bord du Johnson-Sea-Link (Crédit photo : Edith Widder, ORCA) Ces crabes des profondeurs sont capables de différencier les aliments toxiques comme ces coraux verts luminescents de ceux comestibles (Crédit photo : Edith Widder, ORCA) Certaines espèces comme les crabes Eumunida picta et Gastroptychus spinifer, sont capables de percevoir les UV alors qu'ils sont absents au fond des océans (Crédits photo : NOAA-OER) Une baudroie femelle présente un leurre bioluminescent pour attirer ses proies jusqu'à sa bouche dentée (Crédit photo : Edith Widder, ORCA) MAXISCIENCES 11/10/2012
  3. Une rencontre de préparation aux catastrophes s'est tenue à Sendai, dans le nord-est du Japon pendant deux jours à partir de mardi dans le cadre des réunions annuelles du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale. Sendai a été durement frappé par les puissants séisme et tsunami de mars 2011. Le Dialogue de Sendai avait pour objectif d'encourager les efforts de préparation aux catastrophes dans les pays en développement qui traversent actuellement une période de développement économique et social. La vice-présidente de la république des Kiribati, Teima Onorio, participait aux discussions. Les Kiribati sont constituées d'îles et de récifs coralliens, situés dans le Pacifique Sud juste sous l'équateur. Le pays est maintenant confronté à de graves problèmes, en raison de la montée du niveau de la mer entraînée par le réchauffement planétaire. Pour répondre à quelques questions, NHK World a demandé à la vice-présidente des Kiribati Teima Onorio de parler des leçons qu'elle avait tirées du Dialogue de Sendai, et, en particulier, de ce qui l'avait le plus marquée lors des discussions sur la construction d'une société pouvant résister aux catastrophes. Teima Onorio Le Dialogue de Sendai avait pour ambition de faire comprendre l'importance d'être prêt avant qu'une catastrophe frappe. Si vous êtes bien préparé, les dégâts seront d'autant plus limités. A Sendai, j'ai constaté l'ampleur des dégâts dus aux séisme et au tsunami, et j'en ai eu le coeur brisé. Mais je suis reconnaissante d'avoir eu l'opportunité de visiter la région et voir ce qui s'était passé. Je pense qu'il y a beaucoup de leçons à tirer de cette expérience. Si vous êtes un politicien, vous comprenez l'importance qu'il y a d'être prêt avant la catastrophe. Les Kiribati doivent faire face à de graves problèmes d'érosion des côtes. Les arbres le long de la côte sont emportés par les vagues et le front de mer est érodé. La montée du niveau de la mer en raison du changement climatique est une autre menace grave. La corrosion provoquée par l'eau de mer endommage fortement les récoltes. En réponse à cela, le président a parlé de notre situation désespérée à l'Assemblée générale des Nations unies et dans d'autres lieux, en demandant l'assistance de la communauté internationale. Nous avons ensuite établi un bureau pour répondre aux problèmes liés au changement climatique. Ce bureau, qui est sous la supervision directe du président, a élaboré un plan de préparation aux catastrophes. Le Dialogue de Sendai nous a aussi montré l'importance de la gestion et des coûts des catastrophes. En d'autres termes, si nous sommes parfaitement préparés, il nous sera non seulement possible d'atténuer les dégâts d'une catastrophe, mais aussi de maintenir les coûts qui y sont associés à un niveau relativement bas. Je ferai tous les efforts possibles pour élaborer des mesures de préparation aux catastrophes en mettant à profit les leçons apprises à Sendai. NHK 11/10/2012
  4. DAKAR (AFP) - Les ressources halieutiques du Sénégal ont été l'objet d'un "pillage organisé" entre mars 2010 et avril 2012, avec des "autorisations illicites" de pêche accordées à des navires étrangers, a affirmé Greenpeace dans un rapport publié jeudi à Dakar. "Le scandale des autorisations de pêche au Sénégal" commence en mars 2010 avec une série d'arrêtés ministériels illégaux permettant à des chalutiers industriels battant pavillon étranger de pêcher dans la Zone économique exclusive (ZEE) du Sénégal, explique Greenpeace dans ce document intitulé "Main basse sur la sardinelle". La sardinelle, surnommée "Yaboye" au Sénégal, est le poisson le plus couramment commercialisé et accessible aux ménages à faibles revenus. Le rapport est basé sur une enquête de 25 mois "sur le pillage organisé des ressources pélagiques (espèce évoluant dans les zones de pleine mer et qui se déplacent en bancs, NDLR) entre mars 2010 et avril 2012", qui s'est traduit par "l'octroi de véritables permis de piller" à ces chalutiers, selon l'ONG. En dépit de diverses protestations, d'autres autorisations "illicites" seront délivrées à des navires principalement russes et européens, qui "pilleront" les eaux sénégalaises jusqu'à avril 2012: "c'est comme s'ils pêchaient dans leur étang, ils faisaient ce qu'ils voulaient et toutes les infractions que ces bateaux commettaient n'étaient pas poursuivies!", a déclaré à la presse Raoul Monsembula, un des responsables de Greenpeace-Afrique basé à Dakar. Le rapport indique que sur 44 chalutiers ayant bénéficié de ces autorisations entre octobre et novembre 2011, 29 ont "effectivement exercé une activité de pêche dans la ZEE du Sénégal entre décembre 2011 et avril 2012". "Ces 29 navires ont déclaré un volume de capture total de plus de 125.000 tonnes (plus les captures nécessaires pour la production de 3.500 tonnes de farine de poissons), soit l'équivalent de la moitié des captures annuelles de l'ensemble de la pêche sénégalaise" d'espèces pélagiques "déjà sévèrement surexploitée", ajoute-t-il. En contrepartie des prises, les armateurs devaient verser au Trésor sénégalais 35 dollars (27 euros) par tonne selon un document officiel de l'époque, ce qui constitue "un bradage", a déclaré Raoul Monsembula. Selon le rapport, au moins deux armateurs russes ont indiqué avoir payé 120 dollars (93 euros) par tonne, ce qui laisse supposer d'énormes montants de droits de pêche "non déclarés et non perçus par le Trésor sénégalais". Pour Greenpeace, qui dénonce une "kleptocratie maritime", "ce pillage (a été) orchestré avec la complicité de hauts responsables du gouvernement sénégalais de l'époque", durant le régime d'Abdoulaye Wade, président du Sénégal de 2000 à 2012, battu au second tour de l'élection présidentielle en mars dernier par Macky Sall. L'ONG met en cause nommément le ministre de l'Economie maritime de l'époque, Khouraïchi Thiam. Le 30 avril, le Sénégal a annulé ces autorisations de pêche controversées, indique l'ONG, en exhortant les nouveaux dirigeants à lancer un audit sur ce dossier, poursuivre "les personnes impliquées dans le pillage organisé des eaux sénégalaises" et mettre sur liste noire les navires et sociétés impliqués. La pêche, un des principaux secteurs pourvoyeurs de devises du Sénégal, est depuis plusieurs années frappée par une raréfaction de la ressource et une diminution des revenus des pêcheurs. Selon Greenpeace, "le secteur de la pêche artisanale fournit environ 60.000 emplois indirects et contribue, directement et indirectement, à assurer un revenu à environ 600.000 personnes". SCIENCES ET AVENIR 11/10/2012
  5. CAEN - Le juge des référés de Coutances a de nouveau repoussé jeudi d'une semaine l'examen d'une requête contre RTE, filiale d'EDF, visant la ligne à très haute tension (THT) du futur EPR de Flamanville (Manche), selon le greffe. Il s'agit du second report dans cette affaire similaire à celle qui avait abouti le 13 septembre à la première condamnation de RTE, filiale d'EDF qui gère les réseaux, au sujet de la ligne à 400.000 volts qui doit acheminer l'électricité du futur réacteur nucléaire EPR. Cette ligne dite Cotentin-Maine a fait l'objet de plus 75 procès, selon RTE. L'avocat de la plaignante Me Gervais Marie-Doutressoulle avait demandé ce second report pour examiner de nouvelles pièces reçues mardi selon lui. Le 13 septembre, RTE a été condamné à cesser les travaux de la THT sur la parcelle d'un agriculteur, n'ayant obtenu ni un arrêté préfectoral d'occupation temporaire de la propriété, ni l'accord préalable des propriétaires. Jeudi, le juge devait examiner une requête similaire d'Hélène Paingt, 82 ans, à Saint-Martin d'Aubigny (Manche), où RTE avait commencé des travaux le 26 septembre sans l'arrêté préfectoral en question. Mme Paingt avait par ailleurs déposé plainte contre RTE pour tentative d'extorsion de signature à personne vulnérable mais celle-ci a été classée en mai, selon le parquet. Les THT sont soupçonnées d'être à l'origine notamment de leucémies infantiles. ROMANDIE.COM 11/10/2012
  6. LA HAYE - Le géant Shell, assigné par quatre pêcheurs et fermiers nigérians, doit répondre jeudi devant le tribunal de La Haye de pollution pétrolière dans le delta du Niger, une affaire qui pourrait ouvrir la voie à d'autres poursuites à travers le monde. Lors d'une audience dans le cadre d'un procès au civil commencé en 2008, les avocats de Shell et des Nigérians prononceront leurs plaidoiries. Les plaignants estiment que Shell est responsable des fuites d'un oléoduc au Nigéria en 2005, et donc de la destruction de leurs terres. Soutenus par une association de défense de l'environnement néerlandaise, les Nigérians réclament que le pétrolier nettoie les dégâts dans trois villages, s'engage à surveiller et mettre à jour son matériel défectueux, et leur paye des indemnités. J'ai subi une grande perte parce que le pétrole a tué tous mes poissons (...) je vis maintenant dans la pauvreté, explique Fidelis Oguru, le chef du village d'Oruma, dans le sud du pays, cité par l'association de défense de l'environnement. Le Nigeria, huitième exportateur de pétrole au monde et premier producteur d'Afrique subsaharienne avec plus de 2 millions de barils par jour, est le théâtre depuis 50 ans d'une exploitation pétrolière extrêment polluante. L'échelle de la pollution est énorme: il y a eu deux fois plus de pétrole versé au Nigéria que dans le golfe du Mexique, sauf qu'au Nigéria, il n'a jamais été nettoyé, assure à l'AFP un porte-parole de l'association Geert Ritsema. Shell assure quant à lui qu'il s'agit au Nigéria d'un chiffre beaucoup moins important que les 5 millions de barils qui avaient été déversés dans le Golfe du Mexique en 2010, et que les dégâts sont toujours nettoyés. Le groupe assure en outre que l'origine des fuites est un sabotage de ses installations. Beaucoup d'associations de défense de l'environnement veulent que les pays adoptent des lois obligeant les multinationales à suivre les mêmes règles environnementales à l'étranger que dans leur pays d'origine. Un jugement favorable pourrait faire jurisprudence aux Pays-Bas et servir d'exemple dans d'autres pays. L'association espère par ailleurs qu'un jugement, attendu dans plusieurs semaines, servirait d'impulsion pour que la chambre basse du parlement néerlandais change la loi sur la pollution à l'étranger pour les multinationales. ROMANDIE.COM 11/10/2012
  7. L'opérateur de la centrale nucléaire sinistrée de Fukushima affirme que le combustible fondu qui se trouve dans le fond du réacteur numéro 1, continue d'être refroidi. La Compagnie d'électricité de Tokyo indique que, selon son dernier examen, le niveau de l'eau dans l'enceinte de confinement est à 2,8 mètres, soit suffisamment pour empêcher la surchauffe du combustible. TEPCO a utilisé des endoscopes pour regarder à l'intérieur de l'enceinte de la centrale Fukushima Dai-ichi et faire le bilan de la situation. Les images qui ont été prises démontrent certains problèmes : on a décelé de la corrosion sur une structure métallique à l'intérieur de l'enceinte, avec notamment une tige de 30 centimètres de long et de l'eau polluée en dessous. TEPCO a également décelé un niveau de radiation de plus de 11 sieverts par heure dans certaines parties de l'enceinte, ce qui signifie la mort après 40 minutes d'exposition. Mais l'entreprise ajoute que les barres de combustible fondu au fond du réacteur demeurent stables, grâce au niveau de l'eau. NHK 11/10/2012
  8. Alors que l'on pensait que les souris ne poussaient que des cris sans trop les contrôler, elles sont en fait capables d’émettre de véritables chants. Mais ce n'est pas tout, quand plusieurs mâles se retrouvent dans un même endroit, leurs chants finissent par s'accorder. Quand le chat n’est pas là, les souris... chantent ? Si de très nombreux animaux peuvent émettre des sons, peu sont capables de les moduler ou de les apprendre. Au milieu de certains primates, des dauphins et de rares oiseaux, les souris font une entrée fracassante avec leurs ultrasons. L’étude à la base de cette découverte a été publiée le 10 octobre dans la revue en ligne PLoS ONE par une équipe américaine de l’université de Duke. En effet, on pensait jusque-là que la capacité à apprendre et moduler des sons était réservée à quelques oiseaux et mammifères. Pour les oiseaux on retrouve seulement trois familles : les perroquets, les colibris et les passeri, une famille de passereaux. Chez les mammifères, on compte bien sûr les humains, ainsi que des baleines, des dauphins, certaines otaries, des chauves-souris et les éléphants. Mais les chercheurs de l'université de Duke ont découvert que les souris en étaient également capables. En vérité, les souris mâles émettent des chants sous forme d’ultrasons pour attirer les femelles. Un phénomène qui était déjà bien connu mais considéré comme anodin. Au cours de leurs travaux, les scientifiques se sont toutefois rendus compte que lorsque deux mâles de souches différentes étaient gardés dans la même cage, leurs "chansons" s’accordaient de plus en plus jusqu’à rejoindre un même ton. Lorsque les chercheurs assourdissaient les souris ou altéreraient leur cortex moteur, celles-ci n’étaient plus en mesure de s’accorder avec leurs voisins ou de répéter correctement leurs cris, même en présence d’un autre mâle. En étudiant le cerveau des rongeurs, les scientifiques ont alors mis en évidence des connexions neuronales surprenantes entre leur cerveau et les muscles de leur larynx. "C’est une découverte excitante car la présence d’un contrôle direct du cerveau antérieur sur les neurones vocaux est un des aspects les plus importants de l’évolution de la parole humaine", s’enthousiasme Erich Jarvis de l’université de Duke. "Cela reste bien sûr plus simple et primitif que chez les oiseaux et les autres mammifères, mais cette capacité limitée des souris surpasse celle de la plupart des autres animaux qui sont totalement incapables de moduler leurs cris", ajoute t-il encore. MAXISCIENCES 11/10/2012
  9. Reconnaissable entre tous avec son chapeau rond charnu et sa robe lisse le plus souvent blanche, le champignon de Paris, dont la production mondiale dépasse 1,4 million de tonnes, a livré le secret de son génome, ouvrant la voie à la sélection de nouvelles souches. Le génome d'Agaricus bisporus, cultivé de façon industrielle en champignonnières sous le nom de champignon de Paris, a été séquencé par des équipes françaises de l'Inra et du CNRS, notamment, au sein d'un consortium international. Ces travaux sont publiés cette semaine dans la revue Pnas (comptes rendus de l'Académie américaine des sciences). Le champignon de Paris est le champignon le plus largement produit et consommé de par le monde. Sa culture en champignonnières est maîtrisée depuis plus de 300 ans. En France, plus de 100 000 tonnes sont produites chaque année, essentiellement dans la région du Val-de-Loire. À l'état sauvage, le champignon de Paris est plutôt rare et pousse principalement sur les litières dans les forêts, surtout de cyprès, et les prairies. D'un point de vue diététique, le champignon de Paris concilie un apport calorique très modeste avec une grande richesse en minéraux, oligo-éléments et vitamines. Dans le cadre d'un vaste projet de séquençage d'une trentaine de génomes de champignons saprophytes - qui se développent sur les feuilles et les bois morts, les cadavres, etc. -, Francis Martin (Institut national de la recherche agronomique de Nancy) et ses collègues ont analysé deux variétés d'agarics, très proches génétiquement : l'une poussant dans un désert californien et l'autre utilisée en culture. Ils ont pu identifier les "mécanismes génétiques en jeu dans la formation de ce champignon et ses capacités d'adaptation au milieu dans lequel il vit", souligne l'Inra dans un communiqué. Les chercheurs ont en particulier identifié un certain nombre de facteurs génétiques qui contrôlent la croissance et la formation du champignon de Paris, ouvrant la voie "à de nouvelles améliorations génétiques" de l'espèce. Ces travaux devraient ainsi conduire à la sélection de nouvelles souches pour la filière alimentaire. En comparant le répertoire de gènes des agarics avec ceux de plusieurs champignons xylophages (qui dégradent le bois mort), les chercheurs ont mis en évidence différents mécanismes enzymatiques propres au champignon de Paris. Celui-ci possède "un arsenal d'enzymes de détoxication et de dégradation particulièrement performant", relèvent les chercheurs. L'étude révèle ainsi l'existence, chez le champignon de Paris, de 24 formes de peroxydase, une enzyme particulièrement efficace dans la dégradation des acides humiques (composés organiques qui s'accumulent dans l'humus des litières forestières ou le compost des champignonnières), là où les champignons xylophages n'en présentent qu'une seule. Plus largement, ces travaux permettent de mieux comprendre le rôle des champignons forestiers dans les processus de recyclage du carbone dans l'environnement. LE POINT.FR 10/10/2012
  10. Soucieuse de réduire la pollution dans l’océan Antarctique, l’Organisation maritime mondiale (OMI) a déclaré dans un communiqué que la nouvelle régulation permettant de lutter contre la pollution dégagée par les navires transitant dans la région de l’Antarctique entrait en vigueur le 1er août. Des amendements à la Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires (MARPOL) détaillent la densité spécifique de pétrole brut qui ne devrait pas être utilisée par les navires sillonnant l’Antarctique. En dessous de cette densité fixée, le carburant est considéré comme de moindre qualité. Ainsi « les navires de commerce comme ceux de passagers auront besoin de changer de carburant lorsqu’ils transitent par la zone de l’Antarctique », explique l’OMI, lorsque ces cargos navigueront avec du carburant de qualité inférieure. La Convention prévoit aussi une zone nord-américaine de contrôle des émissions (ECA), dans laquelle les émissions d’oxydes de soufre, d’oxydes d’azote et d’autres produits provenant des navires seront soumises à des contrôles plus sévères que les limites qui sont actuellement appliquées. La pollution a un impact considérable sur les glaciers des pôles. La revue scientifique Nature Climate Change a révélé d’ailleurs récemment que les polluants piégés dans les glaces se volatilisaient dans l’air à cause du réchauffement climatique, alimentant l’effet de serre… L’entrée en vigueur de cette mesure marque donc une étape concrète pour réduire les émissions de gaz polluants nuisibles à l’environnement. RESSOURCES ET ENVIRONNEMENT MARS 2012
  11. [b]Greenpeace International vient de publier un rapport sur les coûts invisibles de la pollution. Celui-ci souligne que la pollution toxique de l’eau passe souvent inaperçue, mais cause de nombreux dégâts.[/b] En effet, les produits chimiques rejetés dans nos cours d’eau, s’accumulent à l’intérieur des organismes vivants, et peuvent à terme occasionner chez nous cancers ou perturbations hormonales. Il relève par ailleurs que cette pollution est tenace. Prenant l’exemple d’un site situé en Slovaquie, encore contaminé aujourd’hui, en raison d’une pollution par des rejets de PCB toxiques qui s’est arrêtée il y a 25 ans. Le nettoyage des cours d’eau pollués nécessite la mise en œuvre de moyens très coûteux. Le rapport mentionne ici l’exemple de la compagnie américaine General Electric, condamnée aux Etats-Unis pour la contamination de la rivière Hudson à de lourdes amendes. Mais il dénonce surtout le fait que les conséquences de ce type de pollution sur la santé et l’environnement ne soient pas prises en compte par celles-ci. Ces problèmes de pollution des cours d’eau, à l’origine très localisés dans les pays industrialisés dits du Nord, tendent aujourd’hui à se multiplier dans les pays dits du Sud comme en Asie. Ce rapport appelle les gouvernements à prendre des mesures urgentes contre ce type de problème. Celles-ci consisteraient en l’identification des produits chimiques dangereux, afin d’en interdire l’usage et d’aboutir au fait qu’ils ne soient plus rejetés dans nos cours d’eau. Enfin, plus que les gouvernements, il appelle les entreprises à agir sans attendre. GREENPEACE / MAXISCIENCES SEPT 2012
  12. Des militants de l’ONG Greenpeace ont pénétré dans deux centrales nucléaires en Suède. Suite à cette opération, 59 d’entre eux ont été placés en garde à vue.Mardi, près de 70 militants de Greenpeace se sont introduits dans deux centrales nucléaires en Suède. Une opération destinée à démontrer le manque de sûreté de ces installations. Dans un communiqué, l’ONG avait alors annoncé que ses militants "réalisent aujourd'hui un test pacifique de résistance des centrales de Forsmark [dans l’est du pays] et de Ringhals [au sud]. Les militants exigent que la ministre de l'Environemment, Lena Ek, [ ... ] ferme immédiatement nos réacteurs à risque". Mais les autorités ont rapidement réagi. Des dizaines de militants de Greenpeace ont ainsi "été arrêtés après avoir escaladé la clôture de la centrale nucléaire de Forsmark. Forsmark a immédiatement augmenté la sécurité [ ... ] et s'est mis en relation avec la police", a indiqué sur internet le groupe énergétique public Vattenfall, qui exploite les deux centrales. Au total, 43 militants ont été interpellés sur ce site, Vattenfall précisant également qu'à Ringhals "la police est sur place et les militants ont été pris en charge". D'ailleurs, 16 personnes supplémentaires y ont été arrêtées. Selon Greenpeace, ce "test pacifique de résistance" doit faire la lumière sur les "manquements sérieux à la sécurité" dans les centrales nucléaires. "La situation de la sécurité est tellement sérieuse que la production de tous les réacteurs devrait être immédiatement arrêtée", a déclaré un responsable de Greenpeace au tabloïde Expressen. Néanmoins, ce n'est pas la première fois qu'une telle opération est menée puisque d'autres militants dans plusieurs pays dont la France ont mené des initiatives semblables. MAXISCIENCES 10/10/2012
  13. Le Sénat vient de voter ce mardi 9 octobre en première lecture et à l’unanimité une loi visant à retirer définitivement le bisphénol A des contenants alimentaires à compter du 1er juillet 2015. Le délai est repoussé d’un an et demi par rapport à ce qui avait été voté en octobre 2011, mais reste trop court pour les industriels qui craignent d'utiliser des substances encore plus toxiques en remplacement. [/b] Il n’y a plus guère de doutes : le bisphénol A (BPA) est dangereux pour la santé humaine. De nombreuses études scientifiques l’accablent et montrent l’étendue de son pouvoir toxique : cancérigène et neurotoxique, ce perturbateur endocrinien favorise aussi l’infertilité, les maladies cardiovasculaires, le diabète, des troubles thyroïdiens et serait également nocif chez le bébé. Cette molécule, entrant dans la composition de résines plastiques recouvrant l’intérieur des canettes, de boîtes de conserve, de bouteilles plastiques, de certains produits médicaux ou de barquettes alimentaires, nous concerne tous ou presque. Depuis juillet 2010, la France a exigé l’interdiction de la commercialisation de biberons avec du BPA, une mesure qui a trouvé écho au sein de l’Union européenne qui élargissait cette interdiction à tous ses pays membres en janvier 2011. Mais on l’a vu, cette molécule est toujours très présente dans notre environnement. C’est donc l’heure pour les politiques d’agir. L’Assemblée nationale votait il y a quasiment un an jour pour jour le retrait définitif du bisphénol A dans les contenants alimentaires à compter du 1er janvier 2014. C’est maintenant un nouveau projet qui vient d’être accepté à l’unanimité par les sénateurs ce mardi 9 octobre, en première lecture. Les délais sont repoussés au 1er juillet 2015, de façon à laisser davantage de temps aux industriels de l’emballage pour remplacer le composé en cause. En revanche, ce texte demande l’interdiction du bisphénol ainsi que tout autre perturbateur endocrinien dans les dispositifs médicaux destinés aux femmes enceintes ou aux nourrissons. Un point n’a pas changé : dès 2013, plus aucun contenant alimentaire destiné aux enfants de moins de 3 ans ne devra comporter du BPA. Le débat est difficile et problématique. Si, pour des raisons sanitaires, il paraît évident de devoir retirer de la circulation une molécule aussi toxique, les industriels s’interrogent sur l’intérêt de légiférer à si court terme. Ils craignent en effet pour la réputation de leur secteur, car cette loi les oblige à trouver de nouvelles résines, composées de produits dont on ignore encore les effets sur la santé humaine. Ne risque-t-on pas de faire pire ? Pour l’heure, il y en a quatre qui peuvent prétendre reprendre le rôle du BPA. Mais à la différence de la molécule qui était dotée d’une certaine universalité, il faudra maintenant les tester avec chaque denrée pour voir laquelle convient le mieux à chaque aliment. De plus, cela pourrait être dépendant du processus de fabrication. D’ici 2015, il sera probablement difficile d’établir les caractéristiques complètes de chacune des résines… Les scientifiques demandent davantage de recul. Le mois passé, des chercheurs de l’Inserm révélaient dans Pnas qu’ils comprenaient mieux le mécanisme d’action du bisphénol A au niveau moléculaire, caractérisant ainsi les aspects toxiques du composé, ce qui permettrait de développer à l’avenir de nouveaux plastiques exempts de ces propriétés et donc sans danger pour l’organisme. Malheureusement, tous ces tests nécessitent du temps, mais en disposons-nous vraiment ? FUTURA SCIENCES 10/10/2012
  14. Peut-on nourrir les milliards de Terriens avec une agriculture plus écologique et sans engrais chimiques? Après des enquêtes à charge sur Monsanto ou les pesticides, la journaliste militante Marie-Monique Robin a parcouru les continents pour témoigner des réussites de l'agroécologie. "Les Moissons du futur", dont la version écrite paraît jeudi et la version filmée sera diffusée le 16 octobre sur Arte, clôt la trilogie "alimentaire" de l'auteur du "Monde selon Monsanto" (2008) et "Notre poison quotidien" (2010). "Après ces films, j'ai participé à des dizaines de conférences où on me demandait: mais est-ce qu'on peut nourrir le monde sans pesticides?", raconte cette "fille d'agriculteurs". Après avoir rencontré des agronomes, agriculteurs et experts sur tous les continents, du Japon au Mexique en passant par l'Allemagne, le Malawi, le Kenya ou les Etats-Unis, elle livre un verdict sans appel: non seulement on peut produire en quantités suffisantes sans polluer les sols, dit-elle, mais "si aujourd'hui on ne peut pas nourrir le monde, c'est à cause des pesticides..." Contrairement à ses deux films précédents, "Les Moissons du futur" n'est pas à proprement parler une enquête mais davantage un film/livre de témoignages, au ton plus léger. Une illustration aussi des conclusions d'un rapport publié en mars 2011 par Olivier De Schutter, rapporteur spécial de l'ONU pour le droit à l'alimentation. Développer l'agroécologie, méthode basée sur le renouvellement des sols en bannissant les engrais chimiques, peut permettre d'améliorer les rendements dans les régions les plus pauvres tout en étant plus adapté au changement climatique, énonçait en substance ce document. "Les projets agroécologiques ont montré une augmentation moyenne des rendements de 80% dans 57 pays en développement, avec une augmentation moyenne de 116% pour tous les projets africains", affirmait son auteur. Marie-Monique Robin est donc partie "sur le terrain, à hauteur d'hommes" voir à quoi ressemblait ces réussites. Elle s'intéresse par exemple à l'agroforesterie, méthode consistant à planter au milieu des cultures des arbres, capables de capter l'eau plus profondément dans le sol, de maintenir la qualité des sols et de lutter contre l'érosion. "Les études montrent que les systèmes agricoles les plus productifs sont ceux qui présentent une densité importante d'arbres", rapporte la journaliste. Au Kenya, la réalisatrice raconte comment des agriculteurs ont remplacé les insecticides par la technique du "push-pull" pour combattre un parasite, la pyrale du maïs: ils ont planté entre leurs rangs de céréales du desmodium, une plante dont l'odeur fait fuir le papillon indésirable, et en lisière de champ de l'herbe à éléphant, qui attire l'insecte mais tue ses larves! Des techniques à première vue simples mais qui nécessitent en amont un sérieux travail de recherche, allant souvent au-delà du cahier des charges de l'agriculture biologique: "Cette agriculture intensément écologique, c'est très moderne, ce n'est plus l'âge de pierre", rappelle l'ingénieur agronome Marc Dufumier. ("Les Moissons du futur, Comment l'agroécologie peut nourrir le monde", de Marie-Monique Robin, éditions La Découverte, 304 pages, 19,50 euros. Diffusion du documentaire le 16 octobre à 20H50 sur Arte, disponible en DVD à partir du 24 octobre). SCIENCES ET AVENIR 10/10/2012
  15. Le frelon asiatique, accusé de participer à la destruction des colonies d'abeilles, va être classé comme espèce exotique envahissante et nuisible, ont annoncé mercredi les ministères de l'Agriculture et de l'Ecologie. "Devant l'importance et l'urgence de la situation, les deux ministres ont mis en oeuvre une procédure accélérée pour assurer un classement comme espèce exotique envahissante et comme espèce nuisible d'ici la fin de l'année 2012", indiquent-ils dans un communiqué commun. Le frelon asiatique, suspecté d'être arrivé en France au début des années 2000 dans des cales de bateaux en provenance de Chine, s'est propagé d'abord dans le Sud-Ouest, puis dans de nombreux départements français. Il a été observé en France pour la première fois en 2004. Les apiculteurs, qui font face à une surmortalité des abeilles dont l'origine est multi-factorielle, réclamaient ce classement en espèce nuisible. "Le classement d'une espèce comme espèce exotique envahissante et comme danger sanitaire permet l'élaboration et la mise en oeuvre de programmes de lutte obligatoire au niveau national et départemental", indiquent les ministères de l'Agriculture et de l'Ecologie. "Ce classement permet leur élimination systématique, mais les décisions relèveront des préfets", a-t-on précisé au ministère de l'Ecologie. La lutte contre les frelons peut se faire par des destructions de nids et des installations de pièges. SCIENCES ET AVENIR 10/10/2012
  16. Tomates, pommes, fraises: sur le toit de l'école AgroParisTech, des passionnés ont créé un immense potager qui sert de laboratoire pour trouver la meilleure façon de cultiver en ville. Nicolas Bel et Nicolas Marchal, de l'association Potager sur les toits, ont convaincu la direction de cette école d'ingénieurs d'investir un espace de 600 m2, en plein coeur de Paris, pour y mener des expérimentations. "Le but, c'est vraiment de trouver des solutions innovantes pour cultiver de façon plus durable", explique Nicolas Bel, ingénieur féru d'horticulture. Dans des bacs carrés en bois, des salades vertes poussent sur différents types de sols: du marc de café, du compost, des déchets de bois... et du terreau que l'on peut trouver dans le commerce. Au comparatif des sols qui donnent les plus belles laitues, c'est le compost, où circulent les vers de terre et poussent des champignons, qui rafle la mise. "Economiquement, le compost issu de déchets verts est aussi le plus intéressant: il ne coûte que 6 euros la tonne", commente Nicolas Bel. Outre les mérites des différents sols, le niveau de pollution contenu dans les fruits et légumes produits est étudié à la loupe. "Nos mesures ont montré que les taux de métaux lourds dans les salades, les tomates... étaient de 10 à 100 fois inférieurs à ceux fixés par la règlementation européenne", se félicite Nicolas Bel. "Il n'y a pas de danger pour la consommation", insiste-t-il, même si, parmi les aromatiques, le thym est un "gros fixateur de polluant". Pour balayer "les fantasmes et les peurs" sur les légumes issus de potagers urbains, l'association a prévu de planter un peu partout à Paris et notamment à proximité du périphérique, pour analyser l'impact de la pollution. La création du jardin à AgroParisTech a nécessité quelques aménagements, notamment pour sécuriser le toit de ce bâtiment classé. Mais pour Christine Aubry, ingénieure de recherche à l'INRA, qui suit le projet à AgroParisTech, "c'est une belle vitrine" et l'enjeu c'est aussi "que les étudiants participent", notamment en constituant un compost nourri des déchets verts de la cafeteria. Exposé au soleil et abrité du vent, le toit bénéficie d'un climat "plus méditerranéen que francilien", selon Nicolas Bel. Il y fait pousser toutes sortes de fruits et légumes, des herbes aromatiques et de petits arbres fruitiers. L'intérêt d'installer un potager en haut de son immeuble? "La fraîcheur!" répond Nicolas Bel. Mais aussi la saveur: "on peut cultiver des légumes anciens, difficilement transportables mais incomparables au niveau du goût", avance le jardinier, désignant des plants de tomates anciennes, très molles, qui s'enroulent autour de tuteurs en bambou. Citant des chiffres de la mairie de Paris, qui évalue à 314 hectares la surface des toitures végétalisables dans la capitale, Nicolas Bel se prend à rêver: "on veut investir les toits des écoles, des collèges, des HLM. Le potager c'est idéal pour l'insertion. Si on peut créer de l'emploi en faisant pousser des légumes..." Son enthousiasme a déjà porté ses fruits. L'ingénieur a été sollicité pour créer un potager sur le toit du restaurant La Tour d'argent. SCIENCES ET AVENIR 10/10/2012
  17. Malgré un chiffre d'affaires de 60 milliards d'euros par an, la forêt française souffre, entre autres, de l'éparpillement des domaines, estime le Conseil économique, social et environnemental (CESE) qui donne quelques pistes pour une meilleure exploitation de l'or vert. Malgré son formidable potentiel et les 450.000 emplois qu'elle génère, la forêt française, la troisième de l'Union européenne, accuse un déficit de sa balance commerciale de l'ordre de 6 milliards d'euros, note le CESE dans un avis qui devait être formellement adopté mercredi. "Il s'agit du second poste pour la France après l'énergie", a précisé devant la presse Marie de L'Estoile, rapporteur sur le sujet au CESE. Le morcellement des exploitations est l'un "des défis à relever", estime-t-elle: les forêts françaises sont souvent entre les mains de propriétaires possédant moins de 4 hectares et restent sous-exploitées, déplore-t-elle. Regrouper ces propriétaires au sein d'organisations de producteurs est l'une des pistes préconisées par le CESE pour valoriser la forêt française. Par ailleurs, le recours au bois dans la production d'énergie et dans le secteur de la construction va nécessiter une augmentation significative de la production. Cela devrait passer à l'amont par une mobilisation durable des bois disponibles et par le renouvellement des parcelles exploitées. A l'aval, cela suppose de veiller à la viabilité des scieries artisanales en facilitant la mutualisation de certains équipements, à accompagner les entreprises de première transformation et à les soutenir grâce notamment à des prêts. Selon le Conseil, la valorisation de la forêt devrait également passer par une meilleure prise en compte des aspects sociaux de la filière, en pérennisant les emplois existants,et en favoriser le recrutement d'une main d'oeuvre qualifiée. L'organisme insiste par ailleurs sur la nécessité d'intensifier les efforts de recherche et d'innovation et de mettre en oeuvre des actions spécifiques en faveur des forêts ultramarines. Fin septembre, l'Etat et les régions ont lancé des rencontres régionales destinées à mobiliser tous les acteurs susceptibles de relancer les filières bois et agroalimentaire en France. Ces travaux de réflexion prévus jusqu'en février 2013 devraient permettre de dégager des plans d'action dès le mois de mai, pour la forêt française. Avec plus de 25 millions d'hectares forestiers, dont 9 dans les régions ultramarines, la France est le 3e pays le plus boisé de l'Union européenne. SCIENCES ET AVENIR 10/10/2012
  18. New York (awp/afp) - La Cour Suprême américaine a refusé de bloquer une énorme amende de 18 milliards de dollars infligée par un tribunal équatorien à Chevron pour des dégâts environnementaux causés par ses activités, a indiqué le géant pétrolier américain mardi dans un communiqué. "Bien que Chevron soit déçu que la Cour nous ait déboutés de notre demande, nous allons continuer à nous défendre contre la tentative des avocats des plaignants de faire appliquer le jugement frauduleux équatorien, et à exposer leurs conduites irrégulières" par l'intermédiaire d'autres procédures, a expliqué Chevron dans son communiqué. Quelque 30'000 indigènes et petits agriculteurs accusent la compagnie pétrolière Texaco, acquise en 2001 par Chevron, d'avoir pollué de vastes zones de la forêt amazonienne pendant une période d'exploitation pétrolière de 1964 à 1990. En janvier 2012, la justice équatorienne avait confirmé en deuxième instance une amende de plus de neuf milliards de dollars à l'encontre du géant pétrolier américain, pour une affaire de pollution remontant à plusieurs décennies. Ce jugement a été validé par la Cour suprême du pays en mars. L'amende a été doublée ensuite, à 18 milliards de dollars, l'entreprise n'ayant pas présenté ses excuses aux victimes, comme l'y enjoignait la décision de justice. Fin juillet, une cour d'appel équatorienne avait augmenté d'encore un milliard de dollars l'amende infligée à Chevron, à 19 mds USD, pour corriger "une erreur de calcul". La condamnation de Chevron représente l'amende la plus forte dans l'histoire du droit de l'environnement, dépassant celle initialement infligée à ExxonMobil pour la marée noire de l'Alaska en 1989, de 4,5 milliards de dollars ROMANDIE.COM 09/10/2012
  19. PARIS - La sénatrice écologiste Aline Archimbaud a assuré mardi lors de l'examen du texte d'interdiction du bisphénol A dans les contenants alimentaires que les conséquences de ce composant sont pires que celles de l'amiante. Les conséquences potentielles sont pires, puisqu'il ne suffira pas d'interdire le bisphénol A (BPA) et de l'éliminer physiquement de notre environnement pour que ses effets sur les populations disparaissent, a-t-elle expliqué. Il faudra aussi attendre, et attendre suffisamment pour que passent plusieurs générations, s'est-elle alarmée. Selon l'élue de Seine-Saint-Denis, le BPA est l'un des produits chimiques les plus produits au monde, avec plus de 3,8 millions de tonnes par an, pour un marché mondial de 6 milliards de dollars. Aujourd'hui nous savons que le BPA est un perturbateur endocrinien, qu'il est cancérigène, qu'il est neurotoxique et que ses effets sont héréditaires et transgénérationnels, même à des niveaux d'exposition très faibles, a-t-elle martelé. Elle a indiqué que pour les sénateurs écologistes le report d'un an de l'interdiction générale du BPA dans les contenants alimentaires, proposé par la commission des Affaires sociales du Sénat, était un maximum acceptable et qu'il était hors de question que nous ne cédions un jour de plus. Elle a longuement recensé les alternatives fiables citant le verre et l'acier inoxydable, le copolyester Tritan, le polypropylène et les Grilamid TR, les oléorésines, les résines reformulées, films en PET, PolyKoat, les plastiques de haute performance conçus par Novomer Inc. Elle a enfin évoqué les autres options d'emballage comme les briques cartonnées Tetra Pak et la transition vers un conditionnement alimentaire en bocaux de verre. ROMANDIE.COM 09/10/2012
  20. RIO DE JANEIRO - Quelque 150 indiens et pêcheurs affectés par la construction du barrage de Belo Monte, dans l'Amazonie brésilienne, ont occupé mardi l'un des quatre chantiers pour une durée indéterminée, a indiqué à l'AFP Maira Irigaray porte-parole du Mouvement 'Xingu Vivo'. Cette alliance inédite entre indiens et pêcheurs a pour but de dénoncer l'entreprise responsable des travaux qui n'a pas tenu ses promesses faites en juin, en pleine Conférence de l'ONU sur le développement durable, Rio+20, a précisé Mme Irigaray. Selon la porte-parole de ce mouvement de résistance à la construction de ce barrage gigantesque, une cinquantaine de pêcheurs protestaient sur une île près du chantier et mardi ils ont été rejoints par une centaine d'indiens de six ethnies (Xipaia, Kuruaia, Parakanã, Arara, Juruna, Assurini). Ils ont occupé le chantier Pimental où le fleuve Xingu a déjà été asséché. Ils y resteront jusqu'à ce que toutes leurs revendications soient honorées, a-t-elle ajouté. Les indiens ont confisqué les clés des camions et des tracteurs et les ouvriers ont dû quitter le chantier à pied. L'occupation est pacifique, selon les manifestants. Ils accusent le Consortium Norte Energia (public) de bafouer les accords signés lors de la dernière occupation en juin, quand 150 Indiens avaient déjà occupé le chantier Pimental pendant trois semaines. Ils exigeaient la délimitation de leurs terres et l'expulsion des non-indigènes, l'amélioration du système de santé, l'eau potable et l'assainissement de base, entre autres. Les manifestants accusent également Norte Energia de fermer le fleuve sans avoir résolu le problème du passage des bateaux d'une rive à l'autre comme l'exigeait l'Institut brésilien de l'environnement (Ibama). En construction sur le fleuve Xingu, le barrage, d'un coût de près de 13 milliards de dollars, est le plus important en cours d'édification au Brésil. Il fournira 11.233 MW, soit 11% de la capacité installée du pays. Sa mise en place entraînera l'inondation de 502 km2 mais les terres indigènes ne seront pas touchées. Cependant, l'édification du barrage risque de changer le mode de vie des communautés vivant aux alentours, qui ne pourront plus pêcher dans la rivière pour leur subsistance. Norte Energia affirme que 117 projets sociaux-économiques et environnementaux sont déjà en cours dans la région pour une enveloppe de 117 millions de dollars. ROMANDIE.COM 09/10/2012
  21. PARIS - Le gouvernement va reprendre le dossier des nouveaux compteurs d'électricité Linky, dont le déploiement annoncé il y a un an par le précédent gouvernement n'est toujours pas lancé, a déclaré mardi la ministre de l'Ecologie et de l'Energie Delphine Batho. Nous allons reprendre ce projet pour faire aboutir le déploiement du compteur intelligent, a déclaré la ministre lors d'une audition au Sénat. Un groupe de travail est remis en place puisque ce projet était resté dans beaucoup d'incertitudes. Ma volonté est que ses conclusions puissent être présentées dans le cadre du débat sur la transition énergétique (soit entre novembre et avril, ndr) et qu'elles puissent aboutir, a ajouté Mme Batho. Le précédent gouvernement avait annoncé en septembre 2011 l'installation sur tout le territoire à partir de 2013 de 35 millions de compteurs Linky dits intelligents parce qu'ils transmettent en temps réel la consommation d'un foyer à ERDF, la filiale d'EDF en charge du réseau électrique de proximité. Mais le financement --estimé à 4,3 milliards d'euros n'avait pas été bouclé à l'époque-- et le dossier s'était embourbé. Il y a quatre questions prioritaires qui doivent être résolues dans une discussion avec ERDF, a estimé Delphine Batho mardi. Il s'agit de répondre aux attentes des consommateurs, intégrer des capacités liées à l'effacement (c'est à dire la réduction de la consommation d'énergie en heure de pointe) et d'établir une stratégie de déploiement national coordonnée qui ait des choix géographiques et un programme de déploiement comparable à des opérations nationales qu'on avait fait comme le passage à la TNT ainsi que la question du financement qui comme vous le savez n'est pas résolue, a détaillé la ministre. Si une meilleure intelligence des réseaux électriques français est souhaitée par tous pour permettre des économies d'énergie, Linky est critiqué --notamment par des associations de consommateurs-- parce qu'il est jugé exclusivement adapté aux besoins d'ERDF et pas du consommateur pour réduire sa consommation. Son installation devrait être gratuite, mais le surcoût devrait être répercuté sur la facture via le tarif d'utilisation des réseaux publics d'électricité (TURPE), la taxe qui facture l'acheminement du courant. ROMANDIE.COM 09/10/2012
  22. Publiant leur étude dans Historical Biology, des chercheurs américains décrivent une découverte unique : fossilisées dans de l’ambre depuis 100 millions d'années, une toile d’araignée, la guêpe qui s’y est prise et l’arachnide qui s’apprête à fondre sur l’infortuné insecte. Scène horrible mais a priori banale dans la vallée de Hukawng, au Myanmar (ou Birmanie) : prise dans une toile d’araignée, une petite guêpe voit approcher le prédateur à huit pattes qui s’apprête à la dévorer. Sauf qu’ici, la guêpe tout autant que l’araignée appartiennent à des genres éteints. En effet, la scène ne se passe pas de nos jours mais remonte au Crétacé inférieur, soit il y a 97 à 110 millions d'années. Mais ce n'est pas tout puisque pour couronner le tout, la résine dégoulinant d’un arbre a soudainement englué l’ensemble. Devenant de l’ambre au fil des millénaires, la résine a ainsi figé cette scène en un instantané réellement unique en son genre offert aux paléontologues d’aujourd’hui. "Cette araignée juvénile allait faire son repas d’une minuscule guêpe parasite, mais elle n’y est jamais parvenue. (…) C'est le pire cauchemar, pour une guêpe, et il ne s'est jamais terminé...", explique George Poinar Jr., professeur émérite de zoologie à l'Oregon State University et expert mondial des insectes piégés dans l'ambre. Avec son collègue Ron Buckley, chercheur d'ambre du Kentucky, le spécialiste précise que s'il existe déjà des exemples d'insectes piégés dans des toiles et figés dans l'ambre, il y a "aucun fossile qui montre une araignée attaquant une proie piégée". Comme l'ont expliqué les spécialistes dans la revue Historical Biology, la guêpe est un mâle et appartient à un groupe zoologique (Cascoscelio incassus) connu pour parasiter les œufs des autres insectes et des araignées. Au-delà d'un tel comportement, George Poinar et Ron Buckley n'excluent pas que l'attaque de l'araignée (Geratonephila burmanica) soit une sorte de revanche envers la guêpe parasiteuse. En outre, l'araignée adulte n'est pas la seule arachnide de la scène. Un mâle juvénile est lui aussi présent sur la toile. Outre une scène unique, ce morceau d'ambre pourrait ainsi être également, selon les auteurs, la plus ancienne preuve de comportement social chez les araignées. Un trait déjà connu chez certaines espèces actuelles. L'araignée a été piégée dans l'ambre alors qu'elle s'attaquait à une guèpe (Crédits : Oregon State University) MAXISCIENCES 09/10/2012
  23. Selon le Figaro, un récent sondage Ipsos à l’échelle mondiale montre que les trois-quart des habitants du globe tiennent le réchauffement global pour une menace réelle et sérieuse. France, Allemagne, Italie, Belgique, Suisse, Espagne, Royaume-Uni, Japon, Hongkong, Indonésie, Turquie, États-Unis et Mexique : dans chacun de ces 13 pays, quelque 1.000 habitants ont répondu à un questionnaire concocté par l'Institut de sondage Ipsos pour le compte d'Axa. Sujet : le changement climatique mondial. En effet, de précédentes études suggéraient un déclin d’intérêt pour ces questions environnementales alors même que les spécialistes ne cessent de tirer la sonnette d'alarme sur les caractéristiques de ce changement et surtout sur ses conséquences. Si la crise économique figure toujours au cœur des préoccupations, il semblerait néanmoins qu'il y ait un regain d'intérêt sur ces questions. Ce nouveau sondage montre ainsi que la question du climat reste très importante aux yeux des gens : 9 sur 10 d’entre eux estiment que le temps a bel et bien changé, et 3 sur 4 considèrent qu’il s’agit d’un fait scientifiquement acquis. Ajouté à cela, les personnes interrogées sont majoritairement conscientes des effets secondaires potentiels du phénomène : impact sur l’agriculture, catastrophes, conflits… L’inquiétude est la plus grande dans les pays émergeants du Sud, tels que Hongkong, Indonésie ou Mexique, plus directement exposés et moins bien armés pour faire face. Cependant, même les pays occidentaux – notamment ceux souffrant déjà d’une chaleur excessive, comme l’Italie et l’Espagne – connaissent ces préoccupations. Y compris au Royaume-Uni et aux États-Unis, où le climato-scepticisme est pourtant ‘traditionnellement’ plus fréquent. MAXISCIENCES 09/10/2012
  24. MONACO (AFP) - L'océan Arctique est devenu un terrain de prospection pétrolière et pourrait voir se développer à terme la navigation et la pêche: des évolutions aux conséquences écologiques lourdes qu'il faut tenter de maîtriser, selon des experts réunis mardi à Monaco. Le devenir de l'Arctique, mais aussi la surpêche et les ressources minières et génétiques des grands fonds, incarnent les nouveaux enjeux économiques des océans et leur nécessaire régulation pour préserver les éco-systèmes, ont expliqué à Monaco les participants à un colloque sur la Convention des nations unies sur le droit de la mer (CNUDM), 30 ans après son adoption. L'océan Arctique est "un exemple typique" de collision entre une volonté de développement économique et un souci de protection de la nature, confie à l'AFP Philippe Valette, océanographe et directeur du centre Nausicaa à Boulogne-sur-mer. La dislocation progressive de la banquise modifie radicalement l'habitat de la faune, de la flore et des populations locales, et laisse entrevoir à terme une future voie maritime directe entre l'Europe et l'Asie, tandis que les réserves d'hydrocarbures dans le sous-sol sont convoitées par les industriels. "Du fait de la fonte de la banquise, il pourra y avoir des exploitations beaucoup plus faciles qu'aujourd'hui", souligne Jean-Pierre Beurier, professeur de droit maritime à l'université de Nantes. Or, "qui dit exploitations minérales ou fossiles dit pollutions importantes, s'il n'y a pas des exigences drastiques qui pèsent sur les acteurs économiques", prévient-il. En Arctique, cet appétit pour les ressources s'inscrit dans un cadre à la fois fragile et très mal connu. La banquise, qui occupe une bonne partie de l'océan Arctique, est davantage touchée par le réchauffement de la planète. Son étendue de glace a même enregistré cet été sa plus petite superficie, équivalente à la moitié de ce qu'elle était il y a 30 ans. "Nous connaissons très peu ce milieu, comme d'ailleurs la très grande majorité des océans", souligne Philippe Valette, qui défend l'idée d'un moratoire sur les développements économiques en Arctique, pour "mieux comprendre ce milieu que l'on connaît mal et voir ce qu'on peut exploiter ou pas". "Un moratoire, ce serait sage", juge aussi Jean-Pierre Beurier qui prévient néanmoins que "l'exploitation de l'Arctique est inéluctable". L'établissement d'un traité semblable à celui de l'Antarctique, espace dévolu à la recherche scientifique, n'est en tout cas pas d'actualité. Greenpeace bataille néanmoins pour une interdiction de la pêche industrielle et des activités pétrolières et gazières. Mardi, en clôture du colloque, le prince Albert II de Monaco a plaidé en ce sens, désirant "voir la partie de l'océan Arctique située au delà des zones économiques exclusives comme une aire protégée et dédiée à la recherche". "Les riverains (Russie, Canada, Norvège, Danemark et Etats-Unis, ndlr) n'accepteront jamais une mise en réserve comme l'Antarctique, les enjeux sont trop importants, alors pourquoi pas une convention régionale à l'image de ce qui fut fait en 1974 pour la mer Baltique ou la Méditerranée?", propose Jean-Pierre Beurier. Pour les forages pétroliers notamment, les Etats sont libres d'accorder des permis d'exploration dans leur zone économique exclusive, normalement limitée à 200 miles des côtes. "Il n'y a pas de convention globale sur les conditions d'exploitation des forages off-shore aujourd'hui", note Julien Rochette, chercheur à l'Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI). Certes, "il existe des accords régionaux comme en Méditerranée ou en Atlantique nord-est", souligne le juriste. Mais "avant d'envisager une coopération, il y a d'abord en Arctique des conflits de territoire à régler", prévient-il. SCIENCES ET AVENIR 09/10/2012
  25. PARIS (AFP) - Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a déclaré mardi plancher sur la mise en place d'une fiscalité incitative pour encourager les agriculteurs à utiliser moins de pesticides, tout en ouvrant la porte à une révision des objectifs de réduction affichés jusqu'ici. Il s'exprimait lors d'un point d'étape du plan Ecophyto, lancé en 2008 après le Grenelle de l'environnement, et qui vise initialement une réduction de moitié de l'usage des pesticides d'ici 2018. Mais, pour le nouveau gouvernement, cet objectif chiffré paraît "très ambitieux" puisque, dans les faits, le recours aux phytosanitaires continuent d'augmenter: en 2011, il a progressé de 2,5%, a souligné M. Le Foll. Plutôt que de se focaliser sur "un chiffre fétiche", le ministre a donc choisi de réorienter le plan Ecophyto sur cinq thèmes. D'abord, la mise en place d'un groupe de travail pour plancher sur une possible fiscalité incitative, sur la base "moins on consomme (de pesticides), moins on paye". Il faut également améliorer le conseil donné aux agriculteurs, estime M. Le Foll et "différencier le conseil sur un modèle de production" du "conseil sur tel ou tel produit". Car "si on veut réussir, il faut changer la manière dont on produit et là il y a un vrai conseil à donner", a-t-il estimé. Le ministère organisera d'ailleurs le 26 novembre une grande journée autour du "Produisons autrement". Par ailleurs, le ministre souhaite "mieux cibler les objectifs de réduction par bassin de production et type de culture", soutenir le développement de techniques alternatives pour traiter les végétaux et renforcer la lutte contre l'importation frauduleuse des pesticides. SCIENCES ET AVENIR 09/10/2012
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