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BelleMuezza

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Tout ce qui a été posté par BelleMuezza

  1. Tout comme l'agriculture intensive provoque l'érosion des sols et chamboule les écosystèmes, la pêche industrielle au chalut nivelle le fond des océans dans le monde entier, avertissent des chercheurs espagnols. L'impact sur la faune et la flore marine des chaluts qui ratissent aveuglément les océans est déjà bien documenté. Mais cette technique de pêche est aussi en train de "terrasser" littéralement le fond des mers, déplaçant des milliers de tonnes de sédiments marins sur de vastes étendues, selon une étude publiée mercredi. Le chalutage de fond est pratiqué de longue date sur les "talus continentaux" de nombreuses régions du monde et cette pratique n'a cessé de s'intensifier pour compenser l'appauvrissement des ressources. C'est notamment le cas en Méditerranée, au nord de la Catalogne, où Pere Puig et ses collègues de l'Université de Barcelone ont tenté d'en évaluer l'impact. D'après leurs observations, des flux de sédiments massifs étaient mesurés, durant les jours de semaine et les heures ouvrables uniquement, sur les flancs du canyon sous-marin de La Fonera, très fréquenté par les chalutiers, à proximité du port de pêche de Palamos (nord-est de l'Espagne). Une quantité de sédiments à peu près équivalente à celle déplacée par les tempêtes et les pluies d'hiver, estiment les scientifiques. En l'espace d'un peu plus de quatre mois de chalutage, cela revient à au moins 5.400 tonnes de sédiments envoyés vers le fond du canyon, quelques kilomètres plus bas. 10 millions de m3 de sédiments arrachés En d'autres termes, les sédiments s'accumulent deux fois plus vite dans cette zone depuis les années 1970 et l'industrialisation de la flotte de chalutiers, indiquent les calculs de l'équipe de Pere Puig, publiés dans la revue britannique Nature. Ces évaluations ont été confirmées par un relevé topographique du canyon qui "a révélé un lissage notable" au-delà de 800 mètres de profondeur sur le flanc nord du canyon. Une zone de plus de 40 km2 qui coïncide très précisément avec la route suivie par les gros chalutiers. A l'inverse, les régions du canyon qui restent inexploitées ont conservé un réseau dense et complexe de petites vallées tortueuses dotées de nombreux escarpements. Au total, ce serait 10 millions de m3 de sédiments qui auraient été arrachés au flanc du canyon par les chaluts en l'espace d'une quarantaine d'années, estiment les chercheurs. Un chiffre qui donne le vertige si on le rapporte à la surface des océans sillonnée chaque jour dans le monde par les flottes de chalutiers industriels. "Nos résultats soulignent que le chalutage de fond n'altère pas seulement le flux de sédiments mais aussi la physionomie même du talus continental", provoquant une réduction drastique de l'habitat sous-marin qui risque d'affecter la diversité des espèces, concluent les chercheurs. "On a comparé le chalutage de fond à la déforestation, mais nos travaux font plutôt penser à l'agriculture intensive" qui nivelle les sols. "Sauf que les agriculteurs labourent leurs terres quelques jours par an, alors qu'en mer le chalutage peut être quotidien", insistent les experts. SCIENCES ET AVENIR 05/09/2012
  2. Lundi 3 septembre, des chercheurs sénégalais ont déclaré avoir découvert à Dakar des objets datant de plusieurs millénaires, mis au jour sur un chantier sous l’effet des pluies diluviennes de la fin août. Si les pluies torrentielles ont souvent de sérieuses conséquences dans les régions sur lesquelles elles tombent, elles peuvent aussi parfois être à l'origine de véritable découverte. En effet, sur un chantier du quartier de Ouest-Foire, dans le nord-est de Dakar, des pluies tombées le 26 août dernier ont provoqué des mouvements de sol qui ont mis au jour plusieurs objets anciens dont certains remontent vraisemblablement au Néolithique. Ainsi libérés, les objets en question ont été découverts par hasard par Moustapha Sall, enseignant-chercheur à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) qui a annoncé sa trouvaille et en a fait une description. D'après les éléments révélés, ces vestiges comprennent des tessons de poterie, des scories de fer, des coquillages percés (probablement des objets de parure), ainsi que "des pierres microlithiques dont des lamelles qui devaient servir à couper ou dépecer". Alioune Dème, également chercheur à l’Ucad, estime pour sa part que ces artéfacts pourraient être âgés de 4.000 à 9.000 ans (période néolithique). Néanmoins, une analyse détaillée et une datation devront être réalisées dans un institut spécialisé de l’Ucad pour le confirmer. Par ailleurs, ces objets pourraient ne pas être les seuls à être rester cachés dans le site qui pourrait même être riche en vestiges. Des ouvriers travaillant sur les nombreux chantiers de construction qui y sont ouverts ont ainsi déclaré aux scientifiques y avoir trouvé plusieurs débris de poterie et coquillages. Aujourd'hui, Moustapha Sall et Alioune Dème espèrent donc pouvoir faire interrompre les travaux de construction pour procéder à des fouilles approfondies. Les fortes pluies qui ont dégagé ces vestiges ont fait au moins 13 morts et ont laissé un visage apocalyptique au quartier de Ouest-Foire au Sénégal. MAXISCIENCES 05/09/2012
  3. Le "greenwashing" est cette méthode consistant à faire passer pour écologiques des produits qui ne le sont pas. Pour lutter contre cette pratique, l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) publie un guide destiné à favoriser une communication "plus responsable". Aujourd’hui, surfer sur la vague environnementale et écologique est très porteur. Les entreprises ne s’y trompent pas et de nombre d'entre elles n’hésitent pas à faire valoir des produits pour leur aspect écologique, même lorsque cela est parfaitement faux. On appelle cela le "greenwashing". Mais aujourd'hui, l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) a décidé de partir en lutte contre cette pratique et a pour cela, publié un guide de bonne conduite. En effet, de nombreuses méthodes existent pour faire croire qu’un produit est écologique, alors qu'il ne l'est que très partiellement. On peut citer par exemple la création de faux labels, l’absence de preuve, la pseudo-innovation et bien d’autres encore. "Dès lors que les 'autodéclarations écologiques' sont possibles, les dérives le sont aussi", note l'Ademe. Ainsi, l’Agence propose désormais des tests aux annonceurs et aux agences pour permettre d'évaluer la qualité environnementale du produit ou service proposé. Quelques essais qui permettent de déterminer si l’aspect écologique est suffisant pour justifier l'utilisation de l'argument environnemental et vérifier que le message respecte "les grands principes d'une communication responsable". Plusieurs points sont à prendre en compte et notamment ne pas mentir en comparant à d’autres produits plus polluants. Par exemple, pour un 4X4 qui émet 170 g de CO2 au km, "vous pouvez mettre en avant sa performance en matière d'émissions de CO2 par rapport aux autres 4x4, mais en aucun cas dire que ce véhicule est plus écologique, car il reste très émissif". Autre exemple, il ne faut pas "inquiéter sans raison valable ou de manière polémique le consommateur sur la qualité de l'eau courante pour vendre un filtre à eau ou de l'eau en bouteille". De même inciter à gaspiller, à surconsommer n’est pas non plus écologique avec des messages du type : "à ce prix pourquoi faire attention à votre consommation de gaz ?". Bref, quelques points qui doivent être respectés pour gagner la confiance des consommateurs. Pour en savoir plus, rendez-vous sur la page dédiée : http://antigreenwashing.ademe.fr/ Maxisciences 05/09/2012
  4. L'incident qui a eu lieu aujourd'hui, causant la brûlure de deux personnes et incommodant six autres n'est pas le premier problème survenu dans la plus vieille centrale nucléaire du parc français. Depuis plusieurs années, elle semble multiplier les difficultés. Bâtis en 1977, les deux réacteurs de 900 mégawatts de la centrale de Fessenheim pourraient bien s'arrêter de fonctionner prochainement, et l'incident survenu aujourd'hui pourrait accélérer la situation. Depuis sa construction, la centrale a connu de nombreux incidents. Mais la liste de ces évènements, avant l'année 2000, n'a jamais été rendue publique. Entre 2000 et aujourd'hui, la centrale a dû faire face à 9 problèmes, dont des incidents classés par l'échelle INES (échelle internationale des évènements nucléaires, classée par ordre de gravité et disposant de huit niveaux). - en 2000 : Anomalie de conception (réparée en 2002) des réservoirs ASG et PTR face à un séisme. Ces réservoirs servent à alimenter la piscine de désactivation lors d'un séisme. Le réservoir ASG alimente en eau les générateurs de vapeur, les réservoirs PTR contiennent de l'eau fortement borée. - en 2004 : 24 janvier - incident de niveau 1 (INES) : une cuve fermée par erreur entraîne l'arrivée de 7 agents qui inhalent des particules radioactives. - en 2005 : 29 septembre - incident de niveau 1 (INES) : coupure de courant sur un tableau électrique entraînant un arrêt des pompes du système de refroidissement de la piscine de stockage des combustibles ainsi que le non fonctionnement de plusieurs autres indicateurs. - en 2009 : 27 décembre - incident de niveau 1 (INES) : des végétaux obstruent et bloquent le système d'alimentation en eau de la structure. Ce qui provoque une baisse de débit aqueux dans les circuits de refroidissement et oblige les agents de la centrale à faire perdurer l'arrêt du réacteur n°2, alors en travaux de maintenance. - en 2010 : entre janvier et avril : de nombreux incidents dont 3 de niveau 1 (INES) touchant les unités de production 1 et 2. - en 2011 : incident de niveau 1 : erreur d'opérateur conduisant à l'arrêt automatique d'un des réacteurs de la centrale. - en 2012 : le 25 avril : Incendie d'un matériel de refroidissement de l'alternateur en salle des machines. 8 mai : échec d'un essai d'îlotage, le réacteur n°2 est arrêté. 5 septembre : dégagement de vapeur d'eau oxygénée dans un réservoir de peroxyde d'hydrogène. La centrale de Fessenheim devrait fermer ses portes en 2017, d'après la promesse présidentielle faites par François Hollande. Maxisciences 05/09/2012
  5. Un incident a eu lieu à la centrale de Fessenheim cet après-midi, dans le haut-Rhin. D'abord considéré comme un incendie chimique par les pompiers, il serait en fait dû à un dégagement de vapeur d'eau oxygénée. Plusieurs blessés sont à déplorer. Un dégagement de vapeur d'eau oxygénée à eu lieu à la centrale de Fessenheim dans le Haut Rhin, cet après-midi à 15h50. Tout en informant que plusieurs blessés graves sont à dénombrer : deux personnes ont été légèrement brûlées et six autres auraient été incommodées, selon Europe 1. les pompiers avaient d'abord cru à un incendie de nature chimique. La préfecture du Haut-Rhin, qui confirme l'accident, a précisé qu'il ne s'agissait pas de cela, mais "d'un dégagement de vapeur d'eau oxygénée produit par l'injection dans un réservoir de peroxyde d'hydrogène qui a réagi avec l'eau". EDF, qui confirme la nature de l'accident, n'a pas encore, fait de déclaration pour l'heure. Dans le parc des centrales nucléaires françaises, Fessenheim est la plus ancienne. Elle est construite aux bords du Rhin et dispose de deux réacteurs datant de 1977 et pouvant développer 900 mégawatts chacun. Elle devrait fermer ses portes en 2017. Maxisciences 05/09/2012
  6. Grâce à un satellite et à des modèles prédictifs, une équipe a pu suivre l'impact des forêt denses sur les courants d'air qui les survolent. L'air qui a circulé au dessus d'une forte végétation peut fournir deux fois plus de pluie qu'un autre. A cause de la déforestation, la saison sèche pourrait connaitre en 2050 21% de précipitations en moins qu'aujourd'hui au Brésil. La déforestation massive avait déjà son lot de fléaux connus, mais pour la première fois une estimation chiffrée de ses effets sur les précipitations a été donnée. Selon l'équipe de Dominick Spracklen, qui publie son étude mercredi dans Nature, les pluies devraient être réduites de 21% lors de la saison sèche de 2050 en Amazonie. Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont utilisé un satellite de la NASA dans le but de surveiller les précipitations et la végétation. Une fois les données insérées dans un modèle de prédiction, il a ainsi été conclu que l'air qui circule assez longtemps au dessus d'une forêt est capable de générer deux fois plus de précipitations que s'il passait au dessus d'une région à la végétation plus rase. Un surplus d'humidité qui provient de l'évapotranspiration des feuilles. Néanmoins, Dominick Spracklen de l'université de Leeds l'avoue lui-même, "nous avons été surpris de découvrir que cet effet se produit sur plus de la moitié des tropiques. Nous avons trouvé que les forêts de l'Amazone et du Congo maintenaient les précipitations de la périphérie des bassins forestiers - des régions où un grand nombre de personnes vivent et dépendent de la pluie pour leur subsistance." Aujourd'hui, le matériel disponible permet d'étudier le parcours de l'air sur dix jours et non plus seulement à l'endroit où la pluie tombe. Il est également important de pouvoir intégrer dans les modèles le mélange et la circulation des différents courants qui finissent par se mêler. Pour Stephen Arnold, co-auteur de la publication, "nous devons prendre en compte comment l'air interagi avec la végétation au cours de son voyage à travers l'atmosphère, souvent sur des milliers de kilomètres. Cela a des implications importantes sur la manière dont les décideurs devraient examiner l'impact environnemental de la déforestation, puisque ces effets sur les précipitations peuvent être ressentis non seulement localement, mais aussi à l'échelle d'un continent." Dominick Spracklen renchérit pour sa part : "le Brésil a récemment fait des progrès pour ralentir le taux historiquement haut de déforestation en Amazonie et notre étude souligne que ces efforts doivent être maintenus si l'on souhaite éviter un impact sur les précipitations. La forêt amazonienne les maintient dans les importantes régions agricoles du sud du Brésil, tandis que la préservation des forêts du bassin du Congo les augmenterait dans le sud de l'Afrique où l'agriculture dépend de la pluie. Une augmentation de la sécheresse dans ces régions aurait de sévères répercutions pour ces fermiers qui pratiquent l'agriculture vivrière." Maxisciences 05/09/2012
  7. Les autorités américaines ont annoncé que l'ouragan Isaac avait tué des milliers de rats en inondant les rues dans plusieurs Etats. Les cadavres des animaux ont alors fini par rejoindre les plages du Mississippi, créant une énorme marée odorante que des équipes tentent de nettoyer. S'il était grandement redouté, Isaac n'a fait que des dégâts limités comparé à son prédécesseur, le terrible ouragan Katrina. Toutefois, en inondant les rues, le phénomène n'a pas fait que détruire une partie des maisons et entraver la vie des habitants, il a aussi eu un sérieux impact sur la faune régionale. En effet, les autorités des Etats aux abords du Mississippi font aujourd'hui face à une situation plutôt désagréable. Pour être précis, ils sont confrontés aux milliers de cadavres de rats laissés morts après avoir été noyés par les eaux d'Isaac. "Lorsque l'ouragan a soulevé les marées, l'eau s'est déversée dans les zones marécageuses de Louisiane où vivent des rats semi-aquatiques, les forçant à suivre les vagues jusqu'au Mississippi jusqu'à ce qu'ils succombent à la fatigue et se noient", explique David Yarborough, superviseur du Comté de Hancock cité par Reuters. Mais si la mort de ces milliers d'animaux apparait déjà comme dramatique, le plus sérieux est que leurs cadavres ont ensuite atteint les plages du Mississippi. Aussi, mardi, ce sont pas moins de 16.000 rongeurs morts qui ont été collectés dans ce comté qui a donc mis en oeuvre une vaste opération de nettoyage. Mais la tâche s'annonce difficile et longue alors que les officiels du comté de Hancock ont décidé de se charger eux-mêmes du nettoyage de cette masse devenue odorante. En utilisant des pelles et des fourches, ils ont retiré plusieurs tonnes de rats morts des plages depuis samedi. "Nous avons un évènement baptisé 'Cruisin' The Coast' la deuxième semaine d'octobre qui va rassembler 30.000 à 40.000 personnes sur la plage, et nous ne voulions pas attendre" pour nettoyer, précise Kim Savant, président du Board of Supervisors du Comté. Bien qu'ils sentent et soient sales, les rats ne présentent pas de risque sanitaire pour les humains, ajoute de son côté Brigid Elchos du Mississippi Board of Animal Health. D'autres animaux également victimes de l'ouragan En vérité, ce n'est même pas la première fois que cela se produit étant donné que Katrina et un autre ouragan Gustav avaient déjà provoqué le même phénomène. Néanmoins, selon les officiels, la situation actuelle serait particulièrement sérieuse. En attente du nettoyage complet, les plages ont été fermées au public bien que des visiteurs s'y aventurent tout de même mais ne restent pas, chassés par l'odeur dégagée par les cadavres qui se répand jusqu'à quelque 4 kilomètres aux alentours. Outre les rats, d'autres animaux ont d'ailleurs également été victimes des eaux parmi lesquels des porcs, des daims, des coyotes, des serpents ou encore des lapins. Mais l'ouragan Isaac n'a pas eu des conséquences que sur ces spécimens. En effet, il a également impacté d'autres animaux dont certains domestiques, leurs propriétaires ayant été chassés de leur domicile par les inondations. Aussi, le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) a décidé de mobiliser ses équipes de sauveteurs à Alexandria, en Louisiane, et à Waveland, dans le Mississippi, pour porter secours et trouver un abri aux animaux victimes d'Isaac. "Répondant à l'appel à l'aide lancé par le Département de l'Agriculture et des Forêts de Louisiane, IFAW a pris en charge la gestion d'un refuge abritant actuellement près de 200 animaux de compagnie, un chiffre qui croît à mesure qu'arrivent de nouveaux habitants et leurs animaux", explique ainsi l'organisation dans un communiqué. Un centre provisoire pour accueillir les animaux "Nous allons porter secours à de nombreux animaux, mais aussi à celles et ceux qui les confient à nos soins, pour les aider à affronter cette période tragique de leur vie", indique de son côté Shannon Walajyts, Responsable de la gestion des catastrophes naturelles pour IFAW. Avant même l'arrivée d'Isaac, le refuge pour animaux du Comté de Hancock a dû transférer 35 chiens et 25 chats depuis leur abri vers un centre provisoire alimenté en électricité par un groupe électrogène et en eau par une bouche d'incendie de fortune située dans la rue. Le 31 août, l'équipe d'IFAW est ainsi arrivée à Waveland pour prêter main forte au personnel en sous-effectif de l'abri et de s'occuper des 60 animaux qui s'y trouvent. Ajouté à cela, l'IFAW a dépêché sur place un camion plateau de sauvetage long de près de 11 mètres et financé par la fondation Petfinder.com. "Sa cargaison comprend des caisses destinées à accueillir 30 animaux, du matériel de capture, un équipement de sauvetage en milieu aquatique ainsi que diverses denrées pour animaux", précise ainsi l'IFAW qui avait déjà organisé au cours de l'année un "camp de formation avancé au secours des animaux" à Bâton-Rouge, en Louisiane. MAXISCIENCES 05/09/2012
  8. Âgée de trois ans, Venus, une chatte à la robe écaille de tortue est devenue une véritable star sur Internet grâce à son étonnante particularité : son minois à deux faces. Si des spécialistes se sont penchés sur la question, aujourd'hui encore, ils n'expliquent pas précisément comme ceci s'est produit. Un chat qui possède sa propre page Facebook et son propre compte Youtube : l'idée parait saugrenue... et pourtant. Venus, une chatte âgée de trois ans possède bel et bien des pages qui lui sont entièrement consacrées sur le net et qui ne manquent pas de succès. En effet, son compte Youtube dénombre pas moins d'un million de vues. Un phénomène qui n'apparait pas si étonnant quand on aperçoit l'animal et surtout son minois. Non, il n'y a pas de trucages, Venus présente bien un visage à deux faces, l'une brune avec un oeil vert et l'autre dorée avec un oeil bleu, les deux étant parfaitement délimitées en plein milieu. Venus, la chatte à deux visages devenue star du Web (Crédits : Facebook - Venus's Page - Amazing Chimera cat) Comment ce chat a t-il pu naitre ainsi ? C'est la question qui taraude aujourd'hui bon nombre de spécialistes parmi lesquels Leslie Lyons, professeur à la University of California qui étudie la génétique des chats domestiques et qui confie ne jamais avoir vu un tel spécimen. "Elle est extrêmement, extrêmement rare. Mais on peut l'expliquer et on peut le comprendre", estime la spécialiste citée par le National Geographic. En effet, de nombreux rapports avancent que la chatte serait une "chimère". Dans la mythologie, ce nom désigne une créature composée de plusieurs parties d'animaux différents mais ici, tout se passerait plutôt au niveau génétique. Autrement dit, Venus serait dotée de cellules recélant deux types d'ADN issus de la fusion de deux embryons distincts. Si ceci peut paraitre surprenant, parmi les chats, "les chimères ne sont pas si rares", commente Leslie Lyons. Les mâles à robe d'écaille de tortue, comme Venus sont même très souvent des chimères, ajoute t-elle. Ce type de robe appelée "écaille de tortue" désigne en fait un pelage montrant un mélange de couleur : des taches rousses, chocolat, noire ou cannelle dont l'emplacement et la taille varient. Or, cette caractéristique se produit par la combinaison particulière de traits génétiques. Spécimen chimère ou véritable chance ? Comme l'explique la spécialiste, chez les mâles, la robe orange et noire tachetée témoigne ainsi de la présence d'un chromosome X supplémentaire. Etant donné qu'elles possèdent déjà deux X, les femelles en revanche peuvent arborer ce pelage sans avoir d'X supplémentaire. Ceci suggère donc que Venus n'est peut-être pas une chimère comme les rapports l'estiment. Pour démêler le vrai du faux, il faudrait donc réaliser des tests ADN sur la chatte. Avec des échantillons de peau provenant de chaque face de l'animal, "nous pouvons faire une empreinte ADN et l'ADN d'un côté du corps devrait être différent de celui de l'autre côté", précise la scientifique. Et si les conclusions indiquaient que Venus n'est pas une chimère ? Une possibilité que les spécialistes n'excluent pas mais dans ce cas, cette extraordinaire minois serait le résultat d'une "chance absolue", commente Leslie Lyons. En effet, l'une des théories évoquées est que la coloration brune aurait été activée au hasard dans toutes les cellules d'un côté de la face, tandis que l'orange aurait été activée de même de l'autre côté. Au fur et à mesure de son développement, les deux taches se seraient alors rencontrées au milieu de son corps. Cependant, il existe encore un autre mystère : l'oeil bleu de Venus. D'ordinaire, les yeux des autres chats sont plutôt verts ou jaunes et seuls les Siamois et les chats avec "beaucoup de blanc sur eux" sont connus pour présenter une telle couleur. La chatte ne possédant qu'une seule tache blanche sur son corps, Lyons estime que ce n'est pas assez pour expliquer ses yeux bleus. Autrement dit, le mystère de l'étrange aspect de Venus reste entier. Pour découvrir Venus et ses aventures, c'est par ici sur sa page Facebook MAXISCIENCES 05/09/2012
  9. Quelles villes européennes sont les plus vulnérables face aux impacts du changement climatique? L'Agence européenne pour l'environnement (AEE) a mis en ligne mardi une carte interactive pour mieux évaluer les risques à l'échelle du continent. C'est naturellement sur le pourtour méditerranéen que le thermomètre va grimper. Les vagues de chaleur devraient être particulièrement sensibles au sud de l'Espagne, de la France, de l'Italie et de la Grèce. Ce travail permet de différencier, à l'échelle de l'Europe, les villes qui a priori souffriront moins de ces vagues de chaleur grâce à des surfaces végétalisées ou aquatiques plus importantes, comme Cordoba (Espagne) ou Palerme (Italie) et celles qui sont moins bien adaptées aux canicules à venir, comme Valence (Espagne) ou Athènes. L'animation de l'Agence européenne pour l'environnement s'appuie sur les données de quelque 500 villes. L'AEE entend ainsi fournir une vision d'ensemble des défis attendant les villes en matière d'adaptation au changement climatique, au niveau de la température comme des inondations. SCIENCES ET AVENIR 05/09/2012
  10. Dix militants de Greenpeace, dont certains étaient déguisés en ours polaire, ont été interpellés mercredi au cours d'une action de protestation devant le siège social de Gazprom à Moscou pour dénoncer les projets de forage du géant russe dans l'Arctique, a indiqué l'ONG. "La protestation s'est terminée devant les bureaux de Gazprom. La police a interpellé dix personnes pour avoir participé à un rassemblement non autorisé", a déclaré à l'AFP un membre de Greenpeace, Roman Dolgov. Dix militants de Greenpeace s'étaient enchaînés mercredi matin à des tentes, quatre d'entre eux étant déguisés en ours polaires, devant le siège social de Gazprom à Moscou, afin d'en bloquer l'accès. Les militants, qui venaient de cinq pays (Russie, Allemagne, Autriche, Pologne et Hongrie), sont parvenus à bloquer l'accès des bureaux durant près d'une heure, scandant des slogans tels que "Sauvez l'Arctique!", a précisé M. Dolgov. "Cela fait partie d'une campagne mondiale pour sauver l'Arctique. (...) Nous allons continuer à nous battre en recourant à des méthodes pacifiques", a-t-il ajouté. "La conviction profonde des écologistes est que le développement pétrolier signifie la destruction physique du plateau continental" de l'Arctique, a-t-il renchéri. L'ONG a multiplié récemment les actions en Russie pour dénoncer les dangers de l'exploitation de l'Arctique, une immense zone dont les réserves sont très convoitées. Le 27 août, 14 militants de Greenpeace avaient déjà intercepté un bateau qui devait acheminer les employés de la plate-forme pétrolière de Gazprom dans l'Arctique. Ils s'étaient "attachés à la chaîne de l'ancre" à laquelle ils avaient aussi enchaîné un de leurs bateaux pour empêcher le navire de poursuivre sa route. Peu avant, six militants de l'ONG, parmi lesquels Kumi Naidoo, directeur exécutif de Greenpeace International, avaient escaladé la plate-forme de Gazprom. SCIENCES ET AVENIR 05/09/2012
  11. Concours de construction de maisons alimentées par l'énergie solaire: Université de Chiba - usage de la technologie et de la tradition A partir du 14 septembre aura lieu en Espagne le «Décathlon solaire», une compétition de conception de maisons alimentées en électricité par l'énergie solaire. Des équipes universitaires venant de 12 pays vont construire des maisons qui se servent du soleil pour générer toute l'électricité dont elles ont besoin dans la vie de tous les jours, selon des critères tels que l'efficacité énergétique et le confort. Nous vous présenterons le concept de l'Université de Chiba, une nouvelle équipe qui vient du Japon. Maison alimentée en électricité par l'énergie solaire, projet de l'Université de Chiba NHK 04/09/2012
  12. Alors que des mineurs grévistes ont été exécutés de sang froid en Afrique du Sud, d’autres explorent les fonds marins à la recherche de matières premières : le cuivre et l’or. Quoi de mieux en période de canicule ? C’est dans les pays du Pacifique que l’intérêt porté aux ressources minières sous-marines est le plus fort. Il faut dire que la demande mondiale en métaux augmente incessamment, ce qui encourage évidemment l’exploration sous la mer. La première opération commerciale jamais menée En 2013, la première opération commerciale minière sous-marine jamais réalisée débutera sous le nom «Solwara 1». Le projet sera conduit par la compagnie canadienne Nautilus Minerals à laquelle le gouvernement de Papouasie-Nouvelle-Guinée (PNG) a accordé un permis de 20 ans pour «explorer et exploiter son fond marin». Située à 1600 mètres de profondeur dans la mer de Bismark, la mine d’or et de cuivre concernée semble bel et bien riche en minerais, «dix fois plus que la moyenne pour les mines terrestres» à certains endroits, avec «20 gramme par tonne» d’or et «7%» de cuivre. Le projet requière «plus de 400 millions de dollars» d’investissement pour une rentabilité assurée, avec des « revenus annuels de 800 millions» pour les deux ou trois années d’exploitation. La production annuelle s’élèverait à un plafond compris entre «80 et 100 000 tonnes» pour le cuivre et «150 à 200.000 once d’or». Parmi les critiques émises, les «faibles bénéfices» alloués à la population locale et des retombées basses pour l’économie de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Ces critiques sont formulées au regard de l’ampleur du projet et de ses risques environnementaux. L’impact environnemental de ce champ minier sous-marin est évident compte tenu du fait que cette zone constitue une grande réserve de biodiversité. Il y existe un «écosystème et une diversité biologique méconnus» : des centaines d’espèces non identifiées y vivraient. Des opposants au projet estiment que les études menées sur ses impacts environnementaux sont bien insuffisantes. Ils affirment qu’en Asie du Pacifique, «déjà 1 million de km2 du fond marin est sous licence d’exploration». Pour information, l’entreprise Nautilus Minerals compte à elle seule près de «524 000 km2 de fonds marins sous licence d’exploitation ou en attente de l’être, en PNG, Nouvelle-Zélande, îles Fidji et Tonga ». Vu la raréfaction des ressources terrestres, la quête aux ressources marines ne fait que commencer… Et après ? Une fois les fonds marins épuisés ? Ressources et Environnement 20/08/2012
  13. Une forêt pour réhabiliter la plaine polluée de Pierrelaye Bessancourt Ce projet émanant du Grand Paris semble tenir la corde en vue de la réhabilitation de cette plaine située au Nord-Ouest de Paris. La plantation de plus d’un millier d’hectare de bois sur place a en effet été validée récemment par le gouvernement. Le journal Les Echos nous indique ainsi dans un article intitulé « une nouvelle forêt à l’Ouest », que 1100 hectares seront mobilisés pour l’occasion : 400 appartenant à la ville de Paris, 400 à la région et à d’autres communes, et 300 qui seront acquis auprès de particuliers. Le début des opérations étant prévu pour 2017, il faudra donc encore patienter quelques années. La pollution des sols, à l’origine de cette initiative, est due à l’épandage d’eaux usées en provenance de la région parisienne et des communes alentours. Celui-ci avait pour objectif au XIXème siècle de favoriser le maraîchage grâce à l’enrichissement des sols. Cependant, cet épandage y a engendré une accumulation de métaux lourds, rendant les terres impropres à toute culture vivrière. Pour mener à bien ce projet, un groupement d’intérêt public devrait être créé. Il réunirait alors l’ensemble des communes concernées. Il devrait également s’accompagner de la création de 8.000 logements à proximité des zones nouvellement boisées. En tout les cas, s’il est mené à bien, ce projet sera historique, puisque le dernier domaine forestier créé l’avait été par Colbert au XVIIème siècle. Ressources et Environnement 10/08/2012
  14. L’agriculture urbaine est une forme émergente de pratiques agricoles en ville visant à faire face aux défis de l’urbanisation et de la périurbanisation. Cette solution, qui se développe désormais aux quatre coins du globe, fait partie des recommandations de L’ ONU et la Food and Agriculture Organization pour faire face aux besoins de sécurité alimentaire mondiaux. En effet, près de 60% de l’Humanité se concentre aujourd’hui dans les zones urbaines. D’ici 2050, cette proportion devrait atteindre 80%. Il est alors fort probable qu’à ce stade, l’agriculture traditionnelle ne soit plus en mesure de répondre à la demande. Voici un joli reportage filmé en mode « tilt shift » au sujet des potagers situés en plein New-York. On y découvre notamment les actions menées Brooklyn Grange Farm, Nourishing New-York, Snap Gardens et le chef du restaurant Bobo.... [url=http://www.lane-forumactif.com/Brooklyn Grange Farm, Nourishing New-York, Snap Gardens et le chef du restaurant Bobo.]Cliquez ICI pour voir une vidéo (en anglais)[/url] MAXISCIENCES 04/09/2012
  15. Il est fréquent de signaler des éruptions dans l’archipel des Mariannes, en particulier sur les îles Pagan et Anatahan. Attardons-nous quelque peu sur cet archipel qui fait partie d’une longue chaîne de montagnes sous-marine qui s’étire sur 2519 km entre l’île de Guam et le Japon. Les îles du sud de l’archipel sont des destinations touristiques prisées par les Américains. En revanche, les îles du nord, volcaniques, sont désertes. Le volcanisme est le résultat de la subduction de la Plaque pacifique qui s’enfonce dans la Fosse des Mariannes, donnant naissance aux abysses les plus profonds de notre planète. La plus septentrionale des Mariannes a pour nom Farallon de Pajaros. Les fréquentes éruptions lui ont valu le surnom de «Phare du Pacifique occidental». La dernière activité a eu lieu en 1967 et aucune végétation ne recouvre le sommet de cette île. Plus au sud, on trouve les Iles Maug, ensemble de trois îles en forme d’anneau, restes de la lèvre d’un ancien volcan. Aucune activité n’a été observée dans les temps historiques. Viennent ensuite Asuncion et Agrihan. Cette dernière dresse ses 4000 mètres au-dessus du plancher océanique, mais la hauteur émergée n’est que de 965 mètres, ce qui en fait malgré tout le point culminant non seulement des Mariannes, mais de toute la Micronésie. La caldeira de 2 km de diamètre a connu sa dernière éruption en 1917. Elle a entraîné l’évacuation du seul village de l’île. L’île de Pagan est sortie des eaux il y a moins de 1000 ans. Une éruption majeure a été observée en 1981, avec l’évacuation des deux villages qui occupaient l’île. La dernière éruption a eu lieu en 2010 (voir Volcans). Alamagan est beaucoup plus petite que Pagan et n’a pas connu d’activité éruptive au cours du dernier millénaire. L’île la plus méridionale est Anatahan. D’une longueur de 10 km, elle a fait la une de la presse internationale à la fin de la seconde guerre mondiale. En effet, elle avait servi de refuge à un groupe de soldats japonais après le torpillage de leur navire au large des côtes de l’île. Ils vécurent à Antahan jusqu’en 1952 en refusant d’accepter la fin de la guerre six années plus tôt ! D’un point de vue volcanique, la première éruption connue a eu lieu en 2003 et a donné naissance à une vaste caldeira dans la partie E de l’île. Une autre caldeira héberge un lac dans la partie O. La dernière éruption a été observée en 2007 et a duré une année (voir la note de mon blog à ce sujet). Source : Google Sightseeing. MAXISCIENCES 04/09/2012 - Volcans
  16. Un chalutier géant hollandais, un des plus gros au monde, va pouvoir pêcher dans les eaux australiennes, mais sous de strictes conditions pour limiter ses prises de dauphins, phoques et lions de mer, ont indiqué mardi les autorités du pays. Le FV Margiris, un navire-usine de 9.500 tonnes long de 143 mètres, avait été empêché d'accoster jeudi dernier à Port Lincoln (sud) par des militants de Greenpeace, qui l'accusent de surpêche au large de la côte ouest de l'Afrique. Le ministre australien de l'Environnement, Tony Burke, a indiqué mardi s'être renseigné pour savoir s'il pouvait intervenir, au nom de la loi. Mais "selon la loi nationale sur l'environnement, je n'ai pas le pouvoir de bloquer" le navire, a-t-il déclaré. Les opérateurs du méga-chalutier devront en revanche prouver qu'ils font tout leur possible pour limiter les prises accidentelles, dans les immenses filets déployés par le bateau. "Ce dont je dispose, c'est le pouvoir légal d'imposer un certain nombre de restrictions sur les effets que cela peut produire, non pas sur les poissons qu'il pêche, mais sur les prises annexes --les phoques, les dauphins, les poissons qui sont protégés--", a précisé le ministre à la télévision australienne ABC. "Ce gros navire devra pêcher selon des règles qui font que son impact sur l'environnement ne sera pas supérieur à celui d'un navire plus petit", a-t-il ajouté. Selon les conditions imposées par le gouvernement, la pêche devra être suspendue si un dauphin ou plus de deux phoques meurent dans les filets du navire. Il lui est également interdit de se rendre sur les territoires de chasse des lions de mer. Le chalutier doit par ailleurs avoir un observateur à son bord et enregistrer ses activités sous l'eau avec une caméra sous-marine. L'Autorité australienne de gestion de la pêche (AFMA) estime que le Margiris, qui veut pêcher au large de l'île australienne de la Tasmanie, n'aurait quasiment pas d'impact, voire aucun, sur l'éco-système. Il sera soumis à de strictes limites de quotas de pêche: 10% des poissons disponibles, un pourcentage inférieur aux normes internationales, selon l'AFMA. L'homme d'affaires tasmanien qui a commandité cette campagne de pêche a estimé que ces restrictions paraissaient "raisonnables". "A première vue, ce sont des mesures qui nous aideront à réduire les prises annexes à un très faible niveau, et nous les acceptons avec plaisir", a déclaré à ABC Gerry Geen, directeur de Seafish Tasmania. SCIENCES ET AVENIR 04/09/2012
  17. Les services de secours sud-africains ont capturé 37 pingouins mazoutés sur Robben Island, île célèbre pour le pénitencier qui abrita notamment Nelson Mandela, au large du Cap, du fioul de soute s'étant échappé non loin de là d'une épave brisée par la tempête. Les pingouins, qui ont été pris dans une traînée de mazout pendant qu'ils pêchaient, doivent être soignés et nettoyés dans un centre spécialisé de la banlieue de la métropole touristique sud-africaine. Ils seront relâchés dans trois semaines environ, ont précisé dans un communiqué les services de secours, s'inquiétant par ailleurs pour certains de leur congénères qui auraient pu ne pas regagner le rivage après avoir été mazoutés. Deux petits pingouins dont les parents ont été mazoutés ont également été recueillis sur Robben Island. Du fioul de soute s'est échappé samedi de l'épave du cargo turc "Seli 1" qui s'est échoué en septembre 2009 dans la baie du Cap, provoquant une longue traînée en mer et une pollution sur deux plages des environs. L'épave a été coupée en trois par la tempête qui a sévi vendredi et samedi. Les plages ont commencé a être nettoyées lundi, tandis que des observations aériennes ont montré que la pollution en mer avait disparu. SCIENCES ET AVENIR 04/09/2012
  18. Le maire de la ville de Yaita a rejeté la proposition du gouvernement central de construire un site de traitement des déchets radioactifs dans sa ville. Tadashi Endo, le maire de Yaita, a déclaré au vice-ministre de l'Environnement Katsuhiko Yokomitsu lundi que la proposition était totalement inacceptable. Après la réunion, M. Endo a fait savoir à la presse que la proposition l'avait complètement pris au dépourvu. Il a fait savoir que la population n'approuvera jamais la construction de ce site de traitement des déchets. NHK 03/09/2012
  19. Le gouvernement japonais a proposé un site dans la préfecture de Tochigi, au nord de Tokyo, pour le traitement des déchets radioactifs produits par l'accident de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi. C'est la première fois que le gouvernement central fait une telle proposition aux autorités préfectorales. Le vice-ministre de l'Environnement Katsuhiko Yokomitsu a fait cette proposition au gouverneur de la préfecture de Tochigi Tomikazu Fukuda lundi. Le gouvernement central est responsable du traitement de plus de 42 mille tonnes de cendres et de boues radioactives dans neuf préfectures. Les niveaux de césium dans les déchets sont supérieurs aux normes gouvernementales de 8 mille becquerels par kilogramme. Selon le ministère de l'Environnement, une forêt nationale de 4 hectares de la ville de Yaita, dans la préfecture de Tochigi, est assez grande et suffisamment éloignée des zones résidentielles et des nappes phréatiques pour stocker les déchets. Le ministère va informer la population qui vit près du site des besoins et de la sécurité de l'installation prévue. NHK 03/09/2012
  20. Une chose remarquable s'est passée à la conférence annuelle Francis Crick Memorial, le 7 juillet, à l'université de Cambridge (Royaume-Uni)... Un groupe d'importants neuroscientifiques a signé une proclamation déclarant que la conscience était autant humaine qu'animale. Voici ce qui a été dit lors de la déclaration appelée La Déclaration de Cambridge Nous déclarons ce qui suit : L'absence d'un néocortex ne semble pas exclure qu'un organisme puisse exprimer des états affectifs. Des preuves convergentes indiquent que les animaux, non humains, ont à travers les neuroanatomiques, neurochimiques et neurophysiologiques, des substrats d'états de consciences, ainsi que la capacité à manifester des comportements intentionnels. Par conséquent, le "poids" de la preuve indique que les êtres humains ne sont pas les seuls à posséder des substrats neurologiques qui produisent la "conscience". Les animaux non humains, y compris tous les mammifères, les oiseaux et de nombreuses autres créatures, telles que les pouples, possèdent également ces substrats neurologiques.... Pour de nombreuses personnes, y compris les amis des animaux, la conférence ne fait que confirmer ce qu'elles savaient ou croyaient déjà, à travers leurs propres observations et les interactions avec les animaux... sans bénéficier, toutefois, de la crédibilité de la recherche scientifique. Stephen Hawking, considéré comme le plus grand esprit de la physique depuis Albert Einstein, était l'invité d'honneur lors de la cérémonie de signature. La déclaration a été rédigée par Philip Low et éditée par Jaak Panksepp, Diana Reiss, David Edelman, Bruno Van Swinderen, Philip Low et Christof Koch, tous des neuroscientifiques bien respectés. Joseph Dial, ancien directeur exécutif de Mind Science Foundation, explique pourquoi cette déclaration est historique et révolutionnaire : (en anglais) Il ya une distinction importante entre l'intelligence et la conscience. L'intelligence est mesurée par la «capacité d'apprentissage, le raisonnement, la compréhension et des formes similaires de l'activité mentale : aptitude dans la préhension, des relations, des faits, des significations, etc..." Pour autant, est-il juste de dire que les humains sont plus intelligents que les animaux ? Les animaux ont certainement une capacité d'apprentissage... même s'ils ne peuvent pas créer une bombe atomique... peut-être qu'il convient de les définir comme intelligent? Le dictionnaire définit la conscience comme «conscience de sa propre existence, des sensations, des pensées, l'environnement, etc" Regardez le regard de votre animal de compagnie, regardez un éléphant au zoo ou un cerf dans les bois. Ils sont tous conscients de leur propre existence. Ils ressentent la douleur et d'autres sensations. Votre chien peut montrer des signes d'agacement si vous le taquinez trop longtemps avec une friandise avant de la lui donner. Un cerf pris dans les phares ressent la peur avant de décider de prendre la fuite. Les éléphants pleurent les membres de leur famille... tout comme les humains. Ce que cela signifie pour l'avenir Pendant des millénaires, les hommes ont fait preuve d'orgueil quant à la prévalence de l'homme en tant qu'être supérieur ! Peut-être que la déclaration de Cambridge, à propos de la conscience, va inspirer une attitude différente et des recherches plus poussées dans les "esprits" de toutes les créatures non humaines... À commencer par les droits des animaux par le biais de végétalisme, en changeant les esprits de ceux qui croient que les humains sont "top dog". C'est un vrai défi ! Le fait que des scientifiques réputés aient formellement reconnu que les animaux avaient, à l'égal de l'homme, une conscience, devrait alimenter bien des discussions intéressantes... CARE2 20/08/2012
  21. La crise économique "ne doit pas conduire à se dire que l'écologie, c'est pour plus tard", estime la ministre de l'Ecologie Delphine Batho dans le mensuel Terra Eco de septembre, et dit vouloir donner la priorité à "une grande politique d'efficacité énergétique". "On est dans une situation de crise qui se durcit, ça ne doit pas conduire à se dire que l'écologie c'est pour plus tard", souligne la ministre dans une interview. "Au contraire, les choix qui conduisent à relocaliser notre production industrielle, à réorganiser nos modes de production et nos modes de vie, participent d'une croissance sélective, intensive en emplois", estime-t-elle. A la veille de la conférence environnementale des 14 et 15 septembre, Mme Batho relève qu'il y a eu "des avancées" avec le Grenelle de l'Environnement mais que "les sujets difficiles ont été évacués" et qu'il y a eu "un manque de lisibilité des priorités". "Faute de moyens, il y a eu une traduction surtout réglementaire", souligne-t-elle. Elle affirme qu'elle ne viendra pas "avec des décisions construites d'avance" à la conférence et rappelle que celle-ci va s'inscrire "dans la durée" et sera annuelle. Sur l'énergie, elle souligne que "la priorité numéro un, c'est la sobriété et une grande politique d'efficacité énergétique". "Sur les énergies renouvelables, nous définirons aussi des règles du jeu stables pour la durée du quinquennat", indique-t-elle. "Ces dernières années, les changements incessants des règles, tarifs de rachats, moratoires et autres, ont profondément déstabilisé les entreprises". Concernant les gaz de schiste, un dossier qui sera abordé au cours de la conférence, elle souligne qu'"en l'état actuel des techniques, les risques pour l'environnement comme pour la santé sont avérés". "Pour ma part "je ne crois pas que l'avenir de la politique énergétique, ce soit de nouveaux hydrocarbures", ajoute-t-elle. "Et je constate, pour le regretter, que l'on parle d'autant plus des gaz de schiste que la perspective d'un accord mondial contraignant sur la lutte contre les gaz à effet de serre s'éloigne". "Je souhaite que la France soit en pointe dans la lutte contre le changement climatique", dit-elle. Sciences et Avenir 03/09/2012
  22. Cet été, pas moins de 10.000 personnes auraient été en contact avec un virus mortel appelé hantavirus en visitant le Parc national de Yosemite aux Etats-Unis. Jusqu'ici, six cas ont été confirmés par les autorités dont deux mortels. Si aucun cas n'a été recensé dans l'Hexagone, le ministère de la Santé contacte actuellement les Français qui ont séjourné dans le parc cet été. L'inquiétude est forte depuis la découverte des infections. Fin août, les autorités américaines ont en effet annoncé que plusieurs personnes avaient été contaminées par un virus bien particulier appelé hantavirus. Plus précisément, c'est en séjournant dans le camping Curry village au sein du Parc Yosemite en Californie que celles-ci auraient contracté le virus. Or, près de 10.000 personnes sont au total passées par le camping depuis la mi-juin, selon le Centre fédéral américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC) qui a donc appelé à une grande vigilance. Comme le soulignent les spécialistes, l'homme peut être contaminé par le virus mais ne peut le transmettre. Du moins, il n'existe actuellement aucun preuve de transmission entre humain. Le réservoir principal du virus étant des rongeurs, la contamination se fait généralement en respirant le virus présent dans la poussière de bois ou la terre ayant été en contact avec des déjections ou des sécrétions d'animaux infectés. Le virus peut alors être à l'origine d'une maladie appelée syndrome pulmonaire à hantavirus (SPH) dont les symptômes sont un état grippal avec fièvre élevée, des douleurs lombaires ou abdominales, des céphalées ou encore des vomissements. Jusqu'ici, six cas de SPH ont été détectés et d'autres cas potentiels sont surveillés. Deux des personnes infectées en sont mortes. D'où l'inquiétude qui a poussé les autorités à agir rapidement. "Les tentes ont été désinfectées le 24 août et les visiteurs relogés. Mais les personnes ayant séjourné là entre le 10 juin et le 24 août peuvent courir le risque de développer le HPS dans un délai de six semaines", indique le CDC. En effet, le délai d'incubation de la maladie est d'une à six semaines après l'exposition. Les 10.000 personnes ayant séjourné au camping ont donc été appelées à signaler tout symptôme correspondant. Néanmoins, ceci ne concerne pas que les Etats-Unis dans la mesure où un bon nombre de ces visiteurs étaient des touristes étrangers dont certains français. Le ministère de la Santé a ainsi précisé qu'il avait reçu des autorités sanitaires américaines la liste des 53 familles ayant séjourné dans certaines des maisons de toiles (tents cabins) du Curry Village entre le 10 juin et le 21 août 2012. Des familles que le ministère a commencé à contacter "pour s'assurer que les personnes sont en mesure de reconnaître, le cas échéant, les premiers symptômes de la maladie et leur rappeler les mesures à suivre". Jusqu'ici, deux des ressortissants français "présentent des symptômes qui ont conduit à un prélèvement diagnostic dont les résultats sont en attente", précise le communiqué du ministère de la santé relayé par l'AFP. De son côté, le Samu a précisé qu'aucun cas de SPH n'avait été recensé en France mais qu'une procédure avait été mise en place pour faire face à d'éventuelles contaminations. Bien qu'il n'y ait aucune panique, les services du Samu ont ainsi reçu un grand nombre d'appel. Néanmoins, aucun pour l'heure n'a révélé de véritables contaminations. "On a deux types d'appel : les gens qui ont mal compris et sont allés aux Etats-Unis, mais pas dans le parc ou pas dans le camping Curry village, où la contamination s'est produite. Et ceux qui y sont allés et ont des symptômes tels que courbatures, fièvres, et qui se trouvent encore dans la période d'incubation possible", indique à l'AFP le Dr Michel Nahon, praticien hospitalier au Samu. "Beaucoup téléphonent par excès, mais il vaut mieux dans le doute appeler pour rien plutôt que ne pas appeler", pour "bien dépister des cas possibles", ajoute t-il. Si on a séjourné dans le parc et qu'il n'y a pas de symptômes, "on ne fait rien". S'il y a des symptômes après séjour au camping, "ça peut être différentes choses, mais on considère la personne comme cas possible", explique encore le Dr Nahon. Les personnes concernées seront alors soumises à un interrogatoire médical, pour confirmer notamment si on est toujours dans la période d'incubation puis "on les orientera vers l'hôpital" pour deux choses : éventuellement, en fonction de ce que diront les infectiologues, faire une analyse de sang pour isoler le virus, et surtout "faire un traitement préventif des complications, afin de limiter les risques vitaux". "L'accès précoce aux soins modifie le pronostic", insiste le Dr Nahon, qui ajoute que toutes les personnes contaminées ne développent pas la maladie. Par ailleurs, le ministère de la Santé a mis en place un numéro vert, le 0 800 636 636 pour toutes les personnes ayant visité le Curry Village et souhaitant "de plus amples informations". MAXISCIENCES 03/09/2012
  23. La consommation de pamplemousse "au cours d'un traitement médicamenteux" est fortement déconseillée par la revue médicale française indépendante Prescrire en raison d'interactions possibles avec des "dizaines de médicaments". Le pamplemousse est connu depuis des années pour agir sur le métabolisme de "nombreux médicaments" avec des effets indésirables graves parfois observés, souligne cette revue dans son numéro de septembre. Des dizaines de médicaments sont concernés par ces possibles interactions avec l'agrume. Parmi ceux-ci : les statines contre le cholestérol, les benzodiazépines (tranquillisants), les immunodépresseurs (inhibiteur du système immunitaire) ou encore les inhibiteurs calciques, substances utilisées pour traiter des troubles cardiaques. "La gravité des quelques observations publiées est à elle seule une bonne raison de ne pas consommer du pamplemousse, notamment du jus de pamplemousse, au cours d'un traitement médicamenteux", juge la revue dans un communiqué. On ignore les mécanismes précis expliquant ces interactions. De nombreuses substances présentes dans le pamplemousse ont été mises en cause. D'après certaines "hypothèses", le pamplemousse provoquerait l'inhibition d'enzymes qui habituellement métabolisent les médicaments, conduisant à des risques de surdosage. Dans d'autres cas, plus rares, on observe au contraire une diminution de la concentration de substances médicamenteuses dans le sang, ce qui nuit à l'efficacité du produit. Les effets indésirables observés peuvent être graves : destruction musculaire (rhabdomyolyse), insuffisance rénale aiguë, tremblements invalidants, chocs hémorragiques, avec "parfois une évolution mortelle", selon la revue. [b]Alors que le rôle potentiellement perturbateur du pamplemousse est connu depuis des années, des travaux plus récents indiquent que d'autres jus, notamment le jus d'orange, pourraient également exposer à des effets indésirables de médicaments, selon cette revue connue pour donner des évaluations indépendantes sur les nouveaux médicaments. Les interactions avec les aliments, lorsqu'elles existent, sont toutefois clairement indiquées dans les notices des médicaments en question. Celles-ci mentionnent les aliments à éviter et la nature du risque encouru. En outre, il appartient au médecin et au pharmacien de mettre en garde le patient contre d'éventuelles interactions alimentaires. Le Point.fr 31/08/2012
  24. Un rêve est en passe de se réaliser : le Sea Orbiter, ce vaisseau pour océanographe, sans équivalent, pourrait être construit au chantier naval de Saint-Nazaire. Qui mieux que Jacques Rougerie, qui l’a imaginé «en regardant le lac Léman», pouvait mieux l’expliquer à Futura-Sciences ? En image, le Sea Orbiter ressemble à une vision onirique. Et c’est bien un rêve pour son créateur, Jacques Rougerie. «J’en ai eu l’idée il y a 10 ans, en échangeant avec Jacques Piccard sur les rivages du lac Léman» explique-t-il d’emblée à Futura-Sciences. Comme un iceberg, le Sea Orbiter aura une importante partie immergée. Bien qu'il soit capable de se déplacer de manière autonome, il n'est pas un navire mais plutôt une station dérivante. Pour de longues durées, une équipe d'océanographes pourra mener ses expériences et ses observations, sous l'eau et au laboratoire. Sea Orbiter Cette idée se nourrit de l'envie de «rester sous la mer tout en visitant le cœur même de l'océan». Tout cela vient donc de loin, et même de plus loin encore quand l’architecte Rougerie se met dans l’idée de construire des habitats sous la mer, ce qu’il concrétise avec les refuges pour plongeurs (Minibulle et Aquabulle, 1978), la maison Galathée (1977) et les stations scientifiques (Hypocampe, 1981, Aqualab, 1989). Et quand il dessine un bateau, l'Aquaspace, il le dote d’une coque transparente pour mieux voir sous la mer... Sur terre, on lui doit l'aquarium de la Cité de la mer, à Cherbourg, Nausicaa à Boulogne-sur-mer, et Océanopolis à Brest. Cela fait 40 ans que j’y pense ! confirme aujourd’hui Jacques Rougerie. Futura Sciences : Si le Sea Orbiter n'est toujours pas construit, est-ce parce qu’il est utopique ? Jacques Rougerie : Pas du tout, c’est une idée dans l’air du temps ! s’exclame l’architecte, toujours enthousiaste. Et il a raison. Objectivement. Pour un océanographe, l'idée d'observer le monde sous-marin continûment et sur de longues périodes n’est pas du tout incongrue, et rejoint les raisons d’être de la mission Tara Oceans, dont la goélette a sillonné les mers durant 2 ans et demi. - Christian Sardet, l’un des fondateurs et de ses coordinateurs scientifiques, nous l’expliquait il y a quelques mois : «les campagnes océanographiques donnent d’excellentes photographies de la situation mais il est difficile de passer à une échelle plus globale». Car ces grands navires, au fonctionnement coûteux et qui embarquent de nombreuses équipes, partent sur des missions de quelques semaines seulement, qui sont de plus rigoureusement programmées. Si une station (arrêt du navire et mise en œuvre des prélèvements) se révèle plus fructueuse que prévu, il sera difficile d’y rester plus longtemps. Aujourd’hui, les océanographes « ne restent pas suffisamment en mer» ! Les scientifiques devraient donc se bousculer pour embarquer sur le Sea Orbiter. Les rêves de Jacques Rougerie ne sont pas des utopies… Les grands noms de la mer ne s’y sont pas trompés, d’ailleurs. Jacques Piccard, fils de l’aéronaute Auguste Piccard et père du Bertrand Piccard de Solar Impulse, était un grand océanographe, qui a plongé dans la fosse des Mariannes, au plus profond de l’océan et mis au point plusieurs engins sous-marins. Son mésoscaphe Auguste Piccard a fait découvrir le fond du Léman à 32.000 personnes car l’homme était persuadé qu’il fallait montrer le monde subaquatique au plus grand nombre pour le faire aimer et pour mieux le protéger. Cousteau était de ses amis. Henri-Germain Delauze, fondateur de la Comex, a aussi collaboré avec lui. Autour du projet Sea Orbiter, on trouve d’autres noms célèbres, comme les spationautes Jean-Loup Chrétien et Jean-François Clervoy, ou encore l’océanographe américaine Sylvia Earle. Aux États-Unis, on connaît bien le projet Sea Orbiter et on y croit («ce sont les Français les plus frileux», nous confie Jacques Rougerie). Une célébrité de la Nasa, Bill Todd, a rejoint l’équipe de Sea Orbiter. En 2001, il lançait le programme Neemo (Nasa Extreme Environment Mission Operations), visant à entraîner les astronautes dans un habitat sous-marin au large de la Floride. La dernière mission, en juin, a été un franc succès et Bill Todd veut la poursuivre à bord de Sea Orbiter. Dans cet immense vaisseau vertical que sera Sea Orbiter, les scientifiques pourront séjourner au-dessus de l’eau mais aussi en dessous, à la pression de la surface ou bien dans le laboratoire hyperbare. Ils pourront ainsi sortir régulièrement et mettre facilement en œuvre des petits sous-marins, des Rov (robots téléguidés) et autres AUV (drones sous-marins). L'engin mesure 58 m de hauteur, avec 27 m au-dessus de l'eau et 31 m sous la surface. Les laboratoires et les installations de mise à l'eau des instruments se trouvent au-dessus. Les lieux de vie et la zone technique sont sous la surface. Les ponts les plus bas abritent des zones pressurisées, permettant aux plongeurs un accès permanent à l'extérieur, à 12 m de profondeur, de jour comme de nuit. C'est là aussi que se trouvent les plateformes de lancement des appareils sous-marins. La quille, relevable, pèse 180 tonnes. Tout en haut, une éolienne et des panneaux solaires assurent une partie de l'alimentation électrique. Sea Orbiter Le Sea Orbiter n’est pas un navire à proprement parler : cette station océanographique, flottant sur l'eau à la manière d'un iceberg, peut se laisser dériver pendant de longues périodes au gré des courants marins. Du côté de l’énergie, on veut être propre et le vaisseau comprendra 320 m2 de panneaux solaires («contre 32 pour le bateau PlanetSolar [bateau électrique à énergie solaire qui a bouclé un tour du monde, NDLR]», remarque Jacques Rougerie). S’y ajoutent deux éoliennes verticales et des groupes électrogènes alimentés en agrocarburant ou, à terme, du biofuel d'origine algale. Plusieurs entreprises de haute technologie, dont EADS, participent au projet. Nous reviendrons bientôt sur les détails plus techniques de cet engin sans équivalent. Car le rêve prend aujourd’hui de la consistance. Le chantier naval du côté de Saint-Nazaire, et le consortium de construction, se disent prêts. Des partenaires financiers, sont, eux, d'accord pour s'engager. «Il manque encore un ticket d’entrée», résume Jacques Rougerie, qui se dit «très près du but». Le Sea Orbiter permet un travail et une vie permanente sur et dans l'océan. Actuellement, les campagnes des navires océanographiques ne permettent pas ce genre de travail. Les océanographes utilisent également, de plus en plus, des robots, téléguidés ou autonomes. Mais il leur manque toujours cette possibilité d'effectuer de longues missions au sein d'une masse d'eau pour en étudier différents aspects, du plancton aux rythmes quotidiens des écosystèmes. La réaction enthousiaste des océanographes à la mission Tara Oceans, qui a permis des stations de longues durées, démontre bien la réalité de ce besoin. Sea Orbiter Pour lui, l’aventure doit aussi être un exemple et servir de courroie d’entraînement pour les nouvelles générations. «Si l’on a aujourd’hui un déficit dans l’attirance des jeunes pour la recherche, y compris pour l’océanographie, c’est qu’on ne sait plus faire suffisamment rêver avec l'océan. Ni faire comprendre les enjeux planétaires qui lui sont liés. Il faut des porte-drapeaux de ce genre. Et Sea Orbiter en est un. Ces grandes conquêtes servent à motiver les jeunes. On ne peut pas se contenter de dire "ça ne va pas" !» Les dix mille personnes qui ont accueilli la goélette Tara à Lorient à la fin du mois de mars témoignent que l’intérêt du public pour les aventures océanes est toujours là. «Sea Orbiter est aussi fait pour prolonger leurs rêves à eux !» FUTURA SCIENCES 03/09/2012
  25. Gervais Rufyikiri, deuxième vice-président du Burundi, a lancé un projet de construction, jeudi 30 août, pour un barrage hydroélectrique qui sera installé sur la rivière Kaburantwa au Buganda dans la province de Cibitok (nord-ouest). Il s’agira du plus grand chantier de l’histoire du pays. Ce nouvel édifice sera à même de produire 20 mégawatts, dépassant le plus gros barrage national de Rwegura, d’une capacité de 18 mégawatts. Le vice-président s’est exprimé devant la population qui était venue assister au lancement de ce projet important. « Le barrage hydro-électrique, qui sera construit sur la rivière Kaburantwa, sera le plus grand barrage au Burundi. Il est dans l’intérêt des Burundais de protéger cette propriété, car elle réduira la souffrance qu’ils endurent en raison de la crise de l’énergie », a-t-il déclaré. Selon les estimations, cette nouvelle centrale hydroélectrique devrait coûter près de 80 millions de dollars américains. Elle sera construite par l’entreprise indienne Angelique International Limited Company. MAXISCIENCES 03/09/2012 - L'énergie d'avancer
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