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BelleMuezza

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  1. Moscou (AFP) - Une usine de cellulose accusée de polluer depuis des années le lac Baïkal en Sibérie, plus grande réserve d'eau douce du monde, a fermé ses portes et 800 ouvriers vont être licenciés cette semaine, ont annoncé lundi la direction et des employés. L'usine, un immense complexe construit dans les années 1960 et située sur la rive sud du lac, "a arrêté son activité et ne la reprendra pas", a déclaré le chef du syndicat local, Iouri Nabokov. Une usine de cellulose accusée de polluer depuis des années le lac Baïkal en Sibérie, plus grande réserve d'eau douce du monde, a fermé ses portes et 800 ouvriers vont être licenciés cette semaine, ont annoncé lundi la direction et des employés. (c) Afp Le dirigeant de l'usine Alexandre Ivanov a indiqué à l'agence Ria Novosti que les 780 ouvriers de l'usine de papier seraient licenciés mercredi. Environ 700 personnes continueront pour leur part de travailler dans la centrale thermique aussi présente sur le site du combinat, qui fournit la ville en eau chaude et chauffage. Les écologistes militaient depuis longtemps pour la fermeture de cette usine vétuste qui est le principal employeur à Baïkalsk, une bourgade de 13.000 habitants. En 2008, elle avait déjà été fermée, une décision qui avait provoqué une vague de manifestations. En 2010, Vladimir Poutine, alors Premier ministre, avait ordonné sa réouverture. Les autorités russes débattent depuis des années sur le futur de la ville et de son combinat, mais en réalité aucun programme n'a été élaboré pour ses employés, a déploré M. Nabokov. "Les autorités ne proposent aucun reclassement pour les personnes licenciées", a-t-il déclaré. "Il n'y a pas d'autres entreprises dans la ville (...). Il n'y a qu'une centaine d'offres d'emploi dans la ville, toutes pour des emplois peu qualifiés et peu rémunérés", a-t-il ajouté, précisant que les ouvriers n'avaient pas subi de formation comme on le leur avait promis il y a cinq ans. Classé en 1996 au patrimoine de l'humanité de l'Unesco, le Baïkal, qui contient 20% des réserves d'eau douce du monde, est le lac le plus profond de la planète et le plus grand d'Eurasie. Selon l'ONG Vague écologique du Baïkal, les autorités doivent maintenant décider du sort des stocks de déchets toxiques accumulés depuis des décennies autour du site, qui s'élèvent à environ six millions de tonnes de boue mélangée à du chlore. Maxime Vorontsov, membre de l'association, a de son côté souligné que la fermeture de l'usine était inéluctable, mais a déploré le comportement de ses dirigeants. "Les gens sont licenciés juste avant l'hiver. Ce n'est pas responsable d'un point de vue social", a-t-il dit. sciences et avenir 16/9/2013
  2. Toulouse (AFP) - D'ici à la fin de l'année, près de 7.000 platanes malades auront été abattus et 1.000 arbres replantés le long du Canal du Midi dans le cadre du projet de restauration de la voûte arborée de ce chef d'oeuvre mondial, selon un point présenté lundi par son gestionnaire public. Avec ce projet, Voies navigables de France (VNF) veut remplacer les 42.000 platanes, pour la plupart bicentenaires, qui bordent l'ouvrage inscrit au patrimoine de l'humanité et qui sont menacés à terme par un mal incurable, le chancre coloré. D'ici à la fin de l'année, près de 7.000 platanes malades auront été abattus et 1.000 arbres replantés le long du Canal du Midi dans le cadre du projet de restauration de la voûte arborée de ce chef d'oeuvre mondial, selon un point présenté lundi par son gestionnaire public. (c) Afp Aujourd'hui, quelque 10.000 arbres sont atteints par ce champignon tueur à la "progression exponentielle" apparu en 2006, a rappelé Patrick Butte, directeur technique pour le Sud-Ouest de VNF, à l'ouverture à Toulouse du 26e congrès mondial des canaux et voies navigables. Face au fléau, VNF pilote un projet complexe et ambitieux de restauration du patrimoine végétal, a expliqué M. Butte. Il faudra une vingtaine d'année pour le réaliser et attendre entre 30 et 50 ans pour que la voûte végétale soit reconstituée. Mais, le "paysage ainsi recréé" durera "plusieurs siècles". Les campagnes d'abattages sont difficiles à mettre en oeuvre à cause, entre autres, des restrictions imposées par les périodes de nidification d'espèces protégées ou les périodes de très forte fréquentation touristique, a précisé M. Butte. Mais, d'ici à la fin de l'année, près de 7.000 platanes auront été abattus, tandis qu'un millier d'arbres auront été replantés (pour un coût de 11,5 millions d'euros). Ne rien faire aurait pu remettre en cause l'inscription au patrimoine mondial de ce chef d'oeuvre construit à la fin du XVIIe siècle par Pierre-Paul Riquet et porter un gros coup à la fréquentation touristique de l'ouvrage, dont c'est l'usage quasi exclusif. La fréquentation du canal construit pour relier la Garonne à la Méditerranée avait augmenté de 40% entre 1996, date de l'inscription au patrimoine mondial, et 2000, a rappelé M. Butte. Le projet de restauration de la voûte arborée veut diversifier les essences pour "éviter de recréer les conditions d'un fléau", tout en "conservant l'impression d'une unité paysagère", a-t-il ajouté. Sur 40% du linéaire, sera plantée une espèce dite jalon, de grande taille, appelée à recréer un effet de voûte et, sur les 60% restants, seront plantées des essences diversifiées. L'espèce jalon sera choisie à l'issue d'une dizaine d'années d'expérimentation en vraie grandeur avec sept espèces pré-sélectionnées, de haute stature et insensibles aux maladies. Le coût global du projet dépassera les 200 millions d'euros, à financer entre l'Etat, VNF et les collectivités locales. VNF a également lancé une campagne de mécénat. SCIENCES ET AVENIR 16/9/2013
  3. Paris (AFP) - Les professionnels du traitement des déchets, regroupés au sein de la Fnade, ont plaidé mercredi en faveur d'un vaste plan pour développer l'industrie du recyclage, via la création de 60 nouveaux centres de tri en trois ans, avec le soutien de l'Etat. La Fédération nationale des activités de dépollution et de l'environnement (Fnade) estime nécessaire de "repenser la place des déchets" qui sont "une ressource trop peu exploitée" et ce afin de bâtir une "réelle industrie du recyclage" produisant de nouvelles matières premières. Les professionnels du traitement des déchets, regroupés au sein de la Fnade, ont plaidé mercredi en faveur d'un vaste plan pour développer l'industrie du recyclage, via la création de 60 nouveaux centres de tri en trois ans, avec le soutien de l'Etat. (c) Afp La Fnade propose un plan sur trois ans comprenant une baisse de 25% de la capacité de stockage des déchets pour orienter 4,5 millions de tonnes vers le tri, la construction de 60 nouveaux centres de tri représentant 1,2 milliard d'investissement et une aide à l'industrialisation autour des unités de production d'énergie thermique à partir de déchets. La baisse de la capacité d'enfouissement des déchets se ferait progressivement et par voie réglementaire. Parallèlement à la construction de 60 nouvelles installations de tri, la Fnade demande que l'Etat subventionne chaque emploi pérenne créé dans ces centres à hauteur de 100.000 euros. Dans ce cadre, 2.400 créations d'emplois sont prévues. Par ailleurs, la Fnade prévoit la création de 8.000 emplois dans la production d'énergie thermique. Cela impliquerait d'accompagner l'implantation, à proximité de ces centres de production, d'entreprises intéressées par un prix plus modéré pour leur alimentation énergétique. Le raccordement des collectivités devrait aussi être favorisé. Lors de la présentation de ce plan, Michel Valade, le président de la Fnade, a estimé que "pour créér de l'économie circulaire, il faut avoir de la matière pour le faire". Or, toujours selon le président de la Fnade, "il y a un manque de flux constants dans les centres de tri", pour à la fois accroître la rentabilité des installations et être capable de garantir des volumes de matières premières recyclées aux industriels susceptibles de les acheter. Selon la Fnade, les récents calculs du centre national des déchets montrent que le taux de recyclage de l'ensemble des déchets en France (ménagers et industriels) est de 51%, un chiffre revu à la hausse en raison de l'intégration des déchets recyclés et exportés qui n'étaient pas comptabilisés jusqu'ici. En 2010, plus de 90 millions de tonnes de déchets ont été produites en France: 24 millions de tonnes sont enfouies, 7 millions de tonnes sont incinérées sans valorisation thermique, 13,3 millions de tonnes font l'objet d'une valorisation énergétique (incinération, méthanisation, etc.). Restent 46 millions de tonnes, dont près de 40 millions sont recyclées, 5,5 sont compostées et 0,8 tonne fait l'objet d'épandage. SCIENCES ET AVENIR 11/9/2013
  4. PARIS - Al Gore, co-lauréat du prix Nobel de la Paix en 2007 avec les experts du climat du Giec, estime que la crise climatique s'est aggravée depuis six ans mais entend rester optimiste sur l'avenir de la planète, confie-t-il dans Le Monde daté de jeudi. La crise s'est aggravée, affirme l'ancien vice-président américain dans cet entretien. Nous continuons à déverser chaque jour dans l'atmosphère 90 millions de tonnes d'émissions polluantes, comme si c'était un égoût à ciel ouvert, souligne-t-il. On en mesure les conséquences: des sécheresses plus intenses et des orages qui déversent des pluies beaucoup plus fortes. Les prévisions pour la France, l'Italie, l'Espagne, tout le sud de l'Europe sont particulièrement catastrophiques, juge Al Gore, qui publie le 12 septembre en France son nouveau livre Le Futur. Six logiciels pour changer le monde. Après avoir alerté sur le changement climatique, notamment avec son documentaire Une vérité qui dérange, Al Gore avait été lauréat du prix Nobel de la Paix en 2007 en compagnie du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), l'organe scientifique de référence qui dresse régulièrement l'état des lieux de référence sur le réchauffement. Al Gore constate toutefois une baisse de la mobilisation autour de la lutte contre le changement climatique. Un phénomène notamment dû, selon lui, à la grande récession de l'automne 2008, à la découverte de vastes réserves de gaz de schiste exploitables grâce aux progrès technologiques réalisés dans les forages horizontaux et la fracturation hydraulique ou l'échec du sommet de Copenhague en 2009. Pour autant, il affirme être optimiste en raison d'un renversement de situation depuis deux ans. Les événements météorologiques extrêmes liés à la crise climatique sont devenus trop massifs et trop fréquents pour être ignorés, souligne-t-il, citant l'ouragan Sandy qui a frappé New York, les incendies dans l'Ouest américain ou encore les inondations au Pakistan et en Australie. Par ailleurs, il estime que la réduction progressive des coûts de l'électricité d'origine photovoltaïque ou éolienne permet maintenant à une majorité des habitants de la planète d'acheter cette électricité verte à des prix inférieurs au coût de l'électricité générée par d'autres sources. Plusieurs dirigeants mondiaux, assure aussi Al Gore, sont désormais mobilisés autour du sujet climatique, à commencer par le président américain Barack Obama qui a changé depuis sa réélection et qui, désormais, pense davantage à la marque qu'il va laisser dans l'histoire. Le Giec publiera le 27 septembre le premier volet de son nouvel état des lieux publié en quatre temps jusqu'à l'automne 2014. ROMANDIE 11/9/2013
  5. Bonjour, Pour maximiser les résultats (bien que je suppose que c'est ce que vous faites), l'idéal est de passer le coton humide sur l'anus tout de suite ou quelques petites minutes après la prise de son repas. Pour les puces chez le jeune chaton on peut utiliser le frontline en spray qui peut s'appliquer chez les jeunes et même très jeunes chatons, comme les femelles gestantes ou en lactation... Votre vétérinaire devrait vous confirmer cela... Le mieux pour éviter d'effrayer Tiago ou d'en mettre trop, c'est de vaporiser le produit sur vos mains protégées par des gants fins et ensuite de les passer derrière les oreilles, autour du cou, sous les aisselles et les passer ensuite sur le reste du corps, une première fois à rebrousse poils, la seconde dans le sens du poil, sans oublier les pattes et les pieds ! Lorsque j'ai eu affaire à une situation analogue, j'ai commencé par laver le chaton avec un produit adapté (pas de produit pour humain ou pour chien). Il faut agir délicatement sans geste brusque ni faire couler l'eau trop fort pour limiter le stress du chaton et surtout ne pas faire couler l'eau du robinet ou du pommeau de la douche directement sur lui, au moins la première fois !. Si vous optez pour cette solution comme première étape, préparez deux petites bassines d'eau tiède (environ 38°). - La première, remplie d'un tiers d'eau vous sert pour laver le chaton avec le shampoing adapté pour chats. Bien faire mousser et ne pas hésiter à aller à rebrousse poils... Ce qui ne plaira pas forcément à Tiago. - La seconde bassine, remplie à moitié vous servira pour le rinçage que vous effectuerez avec l'aide d'un verre ou d'un gobelet... - Une fois que vous voyez qu'il n'y a plus de production de mousse, séchez bien Tiago en utilisant une bonne serviette éponge (c'est une épreuve qu'en général les chats non habitués à être ainsi manipulés n'apprécient guère). - Ensuite il faut faire en sorte, compte tenu de son jeune âge, d'éviter les courants d'air... Si c'est possible le laisser une bonne heure dans une pièce offrant une température minimum de 25° (toujours en rapport à l'âge de Tiago). Cela ne règle pas le problème de fond de l'infestation des puces, mais vous l'aurez débarrassé d'un grand nombre, de même que leurs œufs et larves. Si vous préférez un traitement plus naturel : Dans le flacon vous pouvez ajouter deux ou trois gouttes (et pas plus) d'huile essentielle de lavande ou de nepeta cataire, répulsifs naturels contre les puces (et aussi les poux pour les têtes humaines) Pour éliminer les puces, leurs oeufs et les larves, il est nécessaire de changer et laver le couchage et de passer l'aspirateur dans tous les coins, non pas que les puces constituent un risque pour l'humain, mais pour limiter les risques de réinfestation. Les plantes anti-puces : Arthemisa, Nepeta cataire, Ruta graveolens, Mentha pulegium et romarin auxquelles il convient d'ajouter la lavande (lavandin plus exactement). Vous pouvez vous les procurer, séchées, en pharmacie ou en herboristerie. Suivant l'utilisation que vous voulez en faire, soit vous les réduisez en poudre à l'aide d'un moulin à café par exemple, soit vous les froissez sur les lieux de couchage ou vous les ensachez pour les disposer dans les lieux de couchage... Si vous voulez utiliser la poudre, poudrez légèrement le chaton à rebrousse poils, en insistant bien derrière les oreilles, le cou, au niveau des aisselles et le bas du dos... Pour plus d'informations sur les soins antiparasitaires naturels CLIQUEZ ICI et allez jusqu'à : puces, poux et tiques. Espérant avoir répondu au mieux à votre question, je vous souhaite une bonne fin de journée et plein de câlinous à Tiago... et quand vous en aurez l'occasion à Paco et Hope ! Ils sont tous les trois adorables...
  6. A l’Est de la Russie, dans la péninsule du Kamtchatka, il existe une grotte de glace aussi belle qu’une cathédrale. Les murs de cette cave naturelle laissent pénétrer la lumière du soleil, laissant entrevoir un fantastique spectacle coloré que Denis Budkov et Natalia Balentsova ont tenté d’immortaliser de la manière la plus fidèle possible à travers leurs clichés. Plongez un court instant dans les secrets de la péninsule du Kamtchatka, en extrême orient russe. Les paysages sauvages de cette région sont sculptés par 29 volcans actifs et 450 glaciers, créant des paysages à couper le souffle, uniques au monde ! Parmi les joyaux naturels à découvrir dans la zone, se distingue l’exceptionnelle grotte de glace du volcan Moutnovski situé au sud de la péninsule. De récentes images, capturées par Denis Budkov, guide local et Natalia Balentsova, photographe, rendent compte de la beauté de cette structure de glace surnaturelle mais pourtant bien réelle. La cave s’étend sur 800 mètres de long. Elle a été sculptée par une rivière souterraine provenant d'une source d'eau chaude volcanique. Tel un énorme igloo, la galerie se compose de voûtes particulièrement minces laissant pénétrer la lumière du soleil. Un spectacle saisissant. La grotte de glace n’a été découverte que récemment, il y a tout juste un an. "Nous l’avons découverte tout à fait par hasard", explique Denis Budkov sur son blog. Il poursuit : "Je prenais des photos pour promouvoir une excursion touristique et nous avons vu un ruisseau courir sous le glacier. Nous nous sommes approchés et j'ai vu qu'il y avait un trou débouchant sur cette grotte extraordinaire". Selon le guide local, ce passage est généralement trop petit pour permettre d’y entrer toutefois, les légères chutes de neige et un été exceptionnellement chaud ont créé d’autres ouvertures. Daniel Forero YouTube maxisciences 9/9/2013 (Photos Denis Budkov et Natalia Balentsova)
  7. Publiant leurs travaux dans ZooKeys, des chercheurs américains expliquent avoir identifié dans l’Amazone deux nouvelles espèces de poissons dotés d’organes électriques fonctionnant différemment . Ils ont échafaudé différentes hypothèses pour expliquer les différences de fonctionnement de ces organes, selon l'espèce. Vivant dissimulés sous la végétation flottante des bords du fleuve Amazone, deux nouvelles espèces de poissons électriques viennent d’être identifiées par les scientifiques de l’Université Cornell (état de New York) : Brachyhypopomus bennetti et Brachyhypopomus walteri. Toutes deux sont dotées d’organes émetteurs et récepteurs d’électricité, moins puissants que ceux de l’anguille électrique d'Amérique du Sud (Electrophorus electricus) qui peut produire des décharges de 600 volts, ces 2 espèces se contentent d’émettre des impulsions de quelques centaines de millivolts (grâce à un organe situé sous le corps et s'étendant sur leur queue). (crédits photo : John P. Sullivan) S'ils ne peuvent donc étourdir des proies grâce à cet organe, les deux Brachyhypopomus, à l’instar de leur lointaine cousine l'anguille, s’en servent pour émettre des impulsions qui, réfléchies par les objets environnants, reviennent en écho à leur système électro-sensible, leur permettant de s’orienter (un peu comme le sonar des dauphins). Leurs impulsions électriques courtes sont également utilisées pour communiquer avec leurs congénères, qui peuvent identifier l’espèce et le sexe de l’individu émetteur. Toutefois, les 2 nouvelles espèces ont des systèmes électriques différents. "Les différences les plus frappantes entre ces deux espèces similaires tiennent à leurs organes électriques et à leurs décharges : - (…) Brachyhypopomus bennetti a un énorme organe électrique, une queue courte et grasse et produit une décharge monophasique [courant continu]. - Brachyhypopomus walteri dispose d'un organe électrique plus typique, d’une longue queue fine et émet une décharge diphasique [courant alternatif] également plus typique. Tous les proches parents de B. bennetti, y compris l’espèce sœur nouvellement décrite, émettent des décharges diphasiques", explique le Dr John Sullivan, auteur principal de l’étude. Une idée largement admise est que les émissions diphasiques sont moins détectables que les émissions monophasiques par les organes électro-sensibles des prédateurs tels que les poissons-chats. Alors, pourquoi cette évolution vers un "modèle monophasique" chez B. bennetti ? Une théorie proposée par le Dr Philip Stoddard, de l'Université internationale de Floride, soutient que ce serait une forme de mimétisme, B. bennetti imitant ainsi la "signature" électrique de la redoutable anguille électrique, elle aussi monophasique, ce qui tiendrait à distance les prédateurs. Cependant, le Dr Sullivan et ses collègues proposent une autre idée. Les Brachyhypopomus étant souvent attaqués et mordus à la queue par d’autres poissons, leur organe électrique peut être endommagé. Or, selon les observations de Sullivan, un organe monophasique comme celui de B. bennetti souffrirait moins de ce genre d’accident qu’un organe diphasique, et pourrait continuer à jouer son rôle dans l’électrolocalisation et la communication. "La forme d'onde monophasique a peut-être été favorisée par la sélection naturelle chez une espèce qui souffre de nombreuses blessures de la queue. Ces deux hypothèses ne sont que des prédictions qui doivent être testées", conclut ainsi le Dr Sullivan. MAXISCIENCES 8/9/2013
  8. Début 23/8/2013 - fin ? Auteur : M. Felix Cible : Député de l'ile de la Réunion A cause de la mort d'un surfeur en mai, qui avait pris de gros risques en se baignant dans un endroit déconseillé, puis de la mort d'une baigneuse de 15 ans en juillet, qui s'est également baignée dans un endroit interdit, il a été décidé de prendre des mesures de sécurité, panneaux informant la baignade interdite etc... Ces mesures sont très bien mais une autre mesure est de tuer 90 requins tigres et bouledogues, je suis contre ce massacre. CLIQUEZ ICI pour SIGNER la PETITION mES oPINIONS 23/8/2013
  9. Des chercheurs américains ont développé une veste, qui, accrochée sur le dos d'un chien, permet de contrôler ses déplacements à distance. Le chien, le meilleur ami de l'homme, est aussi son meilleur allié dans de nombreuses situations. Chiens d'aveugle, chien démineur, chien secouriste, nos amis poilus sont utilisés dans de nombreuses situations autrement impossibles (ou trop dangereuses) pour l'homme. Des chercheurs américains viennent de franchir une étape supplémentaire en développant le gadget ultime pour chiens : une veste de contrôle à distance. (Crédit photo: Miller et al/Auburn) Jeff Miller et David Bevly, du département d'ingénierie mécanique de l'université d'Auburn, en Alabama, décrivent dans le International Journal of Modelling, Identification and Control l'appareil qu'ils ont créé. Constitué d'un microprocesseur, d'une radio, d'un GPS et de quelques circuits, la veste qui s'attache sur le dos du chien permet de le diriger à distance grâce à des vibrations (indolores). Assis derrière un ordinateur, le maître peut donc commander à son chien à quel endroit tourner, s'arrêter, faire demi-tour. Les chercheurs affirment que le taux d'obéissance est de 98%. Ce serait donc un moyen pour les propriétaires fainéants de promener leur chien sans bouger de leur canapé ? Pas vraiment, vu que l'appareil a été conçu pour des situations très sérieuses. Les chiens peuvent se faufiler dans des endroits très étroits, difficiles d'accès, par exemple pour secourir les victimes piégées après un tremblement de terre. Leur flair est également mis à profit pour repérer les explosifs, ou encore les drogues. L'un des avantages d'un tel équipement est, par exemple, qu'en cas d'environnement bruyant, le maître ne peut commander ses ordres au chien. En le contrôlant à distance, ce problème est évité. L'équipe a démontré que n'importe quel chien spécialiste peut être entrainé à répondre "quasi sans erreur" au contrôle à distance imposé par les vibrations, comme si leur maître était à portée d'eux. Des immeubles en feu à l'aide aux malvoyants, les chercheurs voient ainsi dans leur technologie des possibilités extrêmement vastes. MAXISCIENCES 8/9/2013
  10. Une automobiliste s'est présentée chez les pompiers du Havre pour leur demander d'extraire un serpent qui était introduit dans son moteur, et qui a été identifié comme étant un petit python, a-t-on appris vendredi auprès des pompiers et de la police. Après avoir constaté la présence de l'animal à la suite de réactions anormales de la direction, l'automobiliste havraise, âgée de 49 ans, a conduit son véhicule jusqu'à la caserne de pompiers du quartier de Caucriauville pour demander de l'aide, jeudi vers 21H00, a-t-il été précisé. Des vérifications ont permis de constater qu'un python de 60 cm s'était enroulé autour de la colonne de direction. L'animal, vivant, n'avait toujours pas pu être extrait du moteur vendredi midi, ont indiqué les pompiers. Une unité spécialisée dans les nouveaux animaux de compagnie était attendue sur place. LE POINT 6/9/2013
  11. Selon un rapport effectué par 18 équipes scientifiques, la moitié des phénomènes météorologiques extrêmes sur la planète en 2012 est liée au réchauffement climatique, résultant des émissions de gaz à effet de serre produites par les activités humaines. Ces chercheurs ont analysé les causes des douze événements climatiques d'intensité exceptionnelle l'an dernier, comme les sécheresses et l'ouragan Sandy aux États-Unis, la fonte record des glaces arctiques ou les pluies diluviennes en Grande-Bretagne, en Australie, dans le nord de la Chine et au Japon. Le rapport, publié dans le Bulletin of the American Meteorological Society, souligne que "les mécanismes météorologiques naturels et les fluctuations normales du climat ont joué un rôle-clé dans ces phénomènes". Toutefois, ajoutent les auteurs, "dans certains cas, les analyses révèlent clairement que le changement climatique induit par les émissions de gaz à effet de serre résultant des activités humaines a contribué à ces phénomènes". "Ce rapport accroît la capacité grandissante de la science du climat à mieux comprendre la complexité (...) de ces événements de la nature", a estimé lors d'une conférence de presse téléphonique Thomas Karl, directeur du Centre national des données climatiques à l'Agence américaine océanographique et atmosphérique (NOAA). Mais, a-t-il ajouté, "déterminer les causes de ces phénomènes demeure un défi". Photo satellite de l'ouragan Sandy, qui a ravagé les Caraïbes et une partie des États-Unis en 2012. Maxppp L'objectif de ces recherches est de comprendre si ces phénomènes météo pourraient se produire plus fréquemment, et "si leur plus grande intensité résulte de facteurs naturels ou liés à l'activité humaine", a expliqué Thomas Karl. Selon ce rapport, l'impact humain sur le climat peut être en partie responsable des précipitations exceptionnelles en Australie, de la sécheresse hivernale sans précédent en Europe du Sud et de la sécheresse en Afrique de l'Est. Le réchauffement est aussi montré du doigt pour les pluies diluviennes en Nouvelle-Zélande fin 2011, quand 67 centimètres d'eau sont tombés en deux jours. Selon les scientifiques, de telles précipitations ont probablement résulté d'une humidité accrue produite par l'accumulation des gaz à effet de serre. La vague de chaleur dans l'est des États-Unis au printemps 2012 est l'un des exemples où l'influence humaine est la plus probante selon les chercheurs, pour qui 35 % de ce phénomène peut être attribué au changement climatique. En revanche, les chercheurs ont conclu que la sécheresse de 2012 dans le centre des États-Unis peut principalement s'expliquer par des facteurs atmosphériques naturels qui ont peu à voir avec le réchauffement. Quant à l'ouragan Sandy, qui a ravagé les côtes des États du New Jersey et de New York, les scientifiques avouent la grande complexité de cet événement dans lequel l'influence humaine est très peu claire. "Sandy est probablement l'un des phénomènes météorologiques extrêmes de 2012 le plus difficile à expliquer", écrit le rapport, précisant que "de nombreux facteurs sont intervenus pour produire une telle puissance". Mais, relèvent les scientifiques, dans le futur, des ouragans de moindre intensité pourraient produire des dévastations similaires en raison du niveau plus élevé de l'océan qui résulte en grande partie de la fonte des glaces arctiques due en partie au réchauffement. La banquise arctique a connu en été 2012 un recul record avec une superficie de 1,3 million de kilomètres carrés : "Ce phénomène ne peut pas s'expliquer seulement par des variations naturelles", souligne le document. Dans son dernier projet de rapport, dont un résumé a filtré dans la presse en août, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) juge "hautement probable que l'influence humaine sur le climat soit responsable de plus de la moitié de la montée des températures à la surface du globe entre 1951 et 2010". La version finale de ce document sera publiée fin septembre à Stockholm. LE POINT 6/9/2013
  12. Une chenille asiatique qui doit éviter la lumière du soleil pour survivre a trouvé un subterfuge. Elle s'enroule dans une feuille et s'agite à l'intérieur pour la faire sauter. Aussi simple qu'elles puissent paraitre, certaines chenilles sont loin de manquer d'ingéniosité. Elles sont même plutôt malignes. C'est ce que démontre une étude publiée la semaine dernière dans la revue Biology Letters de l'Académie des Sciences britannique qui a mis en évidence un comportement tout à fait remarquable de la part d'une chenille asiatique. Pour se prémunir de la lumière du soleil qui leur serait fatale, les chenilles ont trouvé un subterfuge : elles s'enroulent dans une feuille et s'agitent à l'intérieur pour la faire sauter. Elles peuvent ainsi fuir la lumière du soleil. Bien que leur visibilité soit nulle, elles parviennent malgré tout à s’orienter et à trouver leur chemin loin de la lumière et de la chaleur à raison de sauts de 7,5 mm chaque seconde. Comme le résument les chercheurs auteurs de l’étude, "les chenilles de la Calindoea trifascialis [un papillon de nuit] ont une tendance prononcée à se déplacer dans la direction opposée à la lumière la plus intense". Les chercheurs estiment que rester à l’ombre est indispensable à ces chenilles pour éviter la déshydratation. Aussi, les mouvements de la chenille sauteuse sont minutieusement calculés. Deux semaines après son éclosion, la larve découpe une feuille en forme de cône, s'enroule dedans et se laisse tomber au sol où elle commence presque immédiatement à sautiller. Pour se déplacer, la chenille s'accroche tout simplement à l'intérieur de la feuille à l'aide de ses petites pattes arrière et s’arc-boute avec sa tête pour la faire décoller du sol. Ces chenilles sont capables de sauter de la sorte pendant trois jours d'affilée, du lever au coucher du soleil à raison d’environ un saut par seconde ! "La fréquence des sauts augmente en proportion de la température", précise l'étude reprise par l'AFP. Une technique de feuille sauteuse qui reste unique en son genre, soulignent les auteurs. En effet, d’autres chenilles, comme celles des papillons carpocapses sont connues pour utiliser des méthodes similaires (les fameux pois sauteurs du Mexique, des graines au sein desquelles les larves se développent et bougent à l'intérieur). Mais "aucun autre insecte ne saute en utilisant cette technique, et aucun autre insecte ne construit elle-même son abri sauteur. C'est du jamais vu", affirme Kim Humphreys, biologiste à l'Université de Toronto. MAXISCIENCES 1/9/2013
  13. Une équipe de chercheurs internationale a développé une nouvelle théorie pour expliquer le mystère des "cercles de fées", ces formes circulaires qui apparaissent sur le sol des déserts africains. Ils seraient dus à une compétition aux ressources entre les plantes. Le mystère des "cercles de fées" n'est visiblement pas totalement élucidé. En mars dernier, des chercheurs avaient annoncé avoir trouvé l'origine de ces cercles intrigants, visibles sur le sol des déserts africains, notamment en Namibie (voir article précédent). Ces disques circulaires mesurent généralement plus de 2 m de diamètre mais leur surface, stérile, est cernée par une étonnante couronne de végétation. Grâce à leurs travaux, les scientifiques avaient découvert que ces formations pouvaient être dues à des termites de sable. Mais cette hypothèse est visiblement loin de convaincre tous les spécialistes puisque aujourd'hui, une nouvelle théorie a vu le jour. D'après une étude publiée dans la revue PLoS ONE, les cercles de fées seraient plutôt liés à la féroce compétition à laquelle se livrent les plantes pour accéder aux ressources. C'est une équipe dirigée par Michael Cramer de l'Université du Cap en Afrique du Sud qui est arrivée à cette conclusion en réalisant de nouvelles analyses sur les fameux cercles, convaincue que les termites n'étaient pas les principales responsables. "Je pense que le principal obstacle que ces explications doivent surmonter est de trouver l'origine de l'espacement régulier des cercles, de leur circularité approximative et de leur taille", a déclaré Michael Cramer à LiveScience. "Il n'existe pas de raison réelle pour laquelle des termites produiraient des cercles aussi larges et aussi uniformément espacés", a t-il ajouté. De plus, la longévité de ces cercles a également de quoi étonner puisque les petits peuvent rester là durant plus de 20 ans et les grands jusqu'à 75 ans. Parmi les hypothèses évoquées ces dernières années, certaines chercheurs avaient estimé que ces formations pouvaient être dues à un mode d'organisation des plantes. Une théorie que le biologiste et sa collègue Nichole Barger de l'université du Colorado trouvaient plus convaincante, c'est pourquoi ils ont décidé de la tester. Pour cela, les chercheurs ont mesuré la taille, la densité des cercles de fées ainsi que la surface qu'ils occupent en Namibie. Puis ils ont collecté des échantillons de sol à différentes profondeurs à l'intérieur et en dehors des cercles. Ils ont alors analysé ces derniers en se concentrant sur la quantité de nutriments et d'eau contenue dans chaque. Enfin, ils ont inséré les résultats obtenus ainsi que des données climatiques sur le taux de précipitation et les températures notamment, dans des modèles informatiques. "Nous avons trouvé que la taille des cercles, leur densité et le degré auquel ils occupaient le paysage étaient tous associés à la quantité de ressources disponibles", a indiqué Cramer. En particulier, les chercheurs ont observé que les cercles de fées étaient plus petits s'il y avait plus de ressources tels que de l'azote dans le sol ou de la pluie. Ils ont également constaté que les pluies avaient un impact important sur la distribution des cercles : ceux-ci n'apparaissaient que dans les zones où il y avait juste le bon apport de pluie (ni pas assez, ni trop). Ces résultats ont ainsi permis aux scientifiques de conclure qu'une compétition entre les plantes pouvaient être responsables de ces formations. Au départ, l'herbe pousse de façon homogène dans le désert namibien mais des pluies clairsemées et un sol pauvre en nutriments créent ensuite une féroce compétition entre les herbes. Les plantes fortes se mettent à absorber toute l'eau et les nutriments présents, causant irrémédiablement la mort de leurs voisines plus faibles et formant un trou stérile dans le paysage. Et plus la compétition se poursuit, plus le trou sans végétation s'étend. Il devient alors une sorte de réservoir d'eau et de nutriments pour les plantes qui se développent à la périphérie, donnant la forme caractéristique du cercle de fées. Selon le biologiste, les observations faites ont un sens puisque les herbes plus grandes n'auront pas besoin d'un réservoir important de ressources pour se développer et survivre si de l'eau et des nutriments sont déjà présents dans l'environnement. Les cercles seront donc plus petits. En revanche, l'herbe aura besoin d'un plus vaste réservoir si la quantité de ressources disponibles est faible, créant alors un plus grand cercle. Le fait que ces formations n'apparaissent que dans des zones au taux de pluies adéquat a également un sens, d'après Michael Cramer. En effet, s'il y avait trop de pluie, les ressources abondantes réduiraient la compétition et provoqueraient la disparition du cercle. Et s'il n'y en avait pas assez, la compétition deviendrait trop sérieuse et le cercle disparaitrait également avec la mort des plantes. Pour les mêmes raisons, les différences de précipitations d'une année à l'autre pourraient donc être à l'origine de l'apparition et la disparition des cercles au fil du temps. En prenant en compte toutes ces informations, les chercheurs ont réussi à prédire la distribution des cercles de fées avec une précision de 95%. Michael Cramer et ses collègues ne nient pourtant pas le rôle des termites. "Ce qui forme les cercles est la compétition entre les plantes. Les termites sont un phénomène secondaire, et leur rôle est de maintenir les cercles en tuant les herbes qui poussent au centre", a t-il expliqué. Toutefois là encore, la théorie de la compétition entre plantes ne convainc pas tous les scientifiques. Yvette Naudé, une géochimiste de l'université de Pretoria en Afrique du Sud a indiqué qu'il était agréable d'entendre une théorie n'impliquant pas des insectes pour expliquer les cercles de fées. Mais "la façon dont une compétition pour les ressources entre des herbes peut induire une mortalité aussi abrupte et synchronisée sur une parcelle entière est incertaine", a expliqué la spécialiste à LiveScience. "La réponse au mystère des cercles de fées demeure ailleurs", a t-elle ainsi estimé. D'autres scientifiques estiment cependant qu'on se rapproche de la solution. "C'est une très bonne théorie qui prend en compte toutes les caractéristiques des cercles de fées. Aucune autre cause proposée n'a fait cela auparavant", a fait remarquer Walter Tschinkel, biologiste de l'Université de Floride. Pour confirmer leur théorie, Michael Cramer et ses collègues entendent donc poursuivre leurs travaux en réalisant notamment des tests expérimentaux. MAXISCIENCES 6/9/2013
  14. L’Antarctique est la région du monde la plus sensible au changement climatique. L’écosystème semble répondre directement à l’augmentation de température, modifiant ainsi l’écologie façon inattendue. Depuis les années 1950, la température de l’air en Antarctique grimpe de 0,56 °C par décennie. Dans le monde, c’est la région qui répond le plus sensiblement au changement climatique actuel. Une équipe de l’université d’Exeter montre qu’en conséquence l’écologie de la péninsule Antarctique en est modifiée, et ce de façon beaucoup plus avancée qu’on ne le pensait. Leurs résultats ont fait l’objet d’un article dans la revue Current Biology. L'Antarctique est un continent recouvert de plus d'1,6 km de glace. La température peut atteindre -89,2 °C. Le continent terrestre est tout de même visible, car il existe des chaînes de montagne, dont le point culminant est le dôme A qui atteint 4.093 m. Wikimedia, GNU Les données météo, l’étude des carottages de glace et de sédiments mettent clairement en évidence que l’Antarctique a connu des changements climatiques importants et rapides au cours de son histoire. Le changement climatique actuel en fait parti et l’équipe de recherche, dirigée par Matthew Amesbury, avait pour but de déterminer la réponse de la péninsule à ce changement rapide. Sur place, ils ont trouvé des tapis de mousse âgés de 150 ans. «Les mousses et les amibes ne sont pas les premiers organismes qui viennent à l'esprit lorsque l'on considère l'Antarctique, ils sont des éléments dominants de l'écosystème terrestre dans les petites zones libres de glace durant un été austral.» Ces tapis de mousse se sont développés lentement à la surface de l’Antarctique, accumulant peu à peu de la tourbe. À partir de carottages de cet étendu de mousse, l’équipe anglaise a été en mesure de caractériser la croissance et l’activité des mousses, mais également de l’activité microbienne associée. Ils montrent que depuis les années 1960, la productivité microbienne et la croissance du tapis de mousse se sont considérablement accélérées. Depuis quelques années toutefois, la croissance microbienne semble s’être quelque peu ralentie. Un tapis de mousse Polytrichum strictum se développe en été austral sur la péninsule Antarctique. British Antarctic Survey D’après l’équipe, en vue des changements observés, les modifications futures dans le biote terrestre sont susceptibles de suivre de près les augmentations de températures, et par là de changer profondément l'écologie et l'apparence de la péninsule Antarctique. «La cohérence entre les changements de l’écologie et de la température de l'air nous a convaincus que nous observions un réel impact important, conformément aux prévisions faites pour les régions polaires, explique le chercheur Matthew Amesbury. L'augmentation rapide du taux de croissance amibienne a montré que des températures plus élevées et des précipitations peut-être changées ont eu un impact sur une communauté microbienne entière.» La dynamique de ce continent est complexe et la longue péninsule Antarctique ne subit pas les mêmes influences sur ses deux côtes. L’équipe envisage donc d’étudier les tapis de mousse le long de l'autre façade de la péninsule Antarctique, côté mer de Weddell, dans le but d’élargir leurs données et évaluer dans l’espace et le temps la réponse de la faune et flore au changement climatique. FUTURA SCIENCES 3/9/2013
  15. Les baleines peuvent attraper des coups de soleil, le fait est connu. Mais quels sont les mécanismes en cause et comment peuvent-elles s’en prémunir ? C’est simple, en bronzant, comme cela vient d’être montré chez la baleine bleue. Pour sa part, le cachalot possède en plus un moyen génétique pour lutter contre les effets génotoxiques des rayonnements UV. L’information a été confirmée en 2010 : les baleines sont sensibles aux rayonnements ultraviolets du soleil, et peuvent donc attraper des coups de soleil. Pour le savoir, des baleines bleues (Balaenoptera musculus), de grands cachalots (Physeter macrocephalus) et de rorquals communs (Balaenoptera physalus) ont été observés durant leur passage hivernal dans le golfe de Californie pendant trois ans. Ce choix ne doit rien au hasard puisque ces espèces ont des peaux plus ou moins sombres et que deux d’entres elles, les baleines bleues et les cachalots, effectuent des migrations saisonnières entre des hautes et des basses latitudes. Pouvant dépasser 30 m de long, les baleines bleues sont des mystycètes, car elles possèdent des fanons. Parmi les trois sous-espèces, celle présente dans le Pacifique nord et l'Atlantique nord se nomme Balaenoptera musculus musculus. Comme d'autres cétacés, elle craint les coups de soleil et s'en protège en assombrissant leur peau grâce à un pigment. Diane Gendron Ainsi, ces mammifères marins sont exposés à des rayonnements UV de différentes intensités durant l’année, au cours des saisons, sachant qu’ils recherchent des eaux chaudes en hiver. Pour dévoiler l’existence des coups de soleil, des échantillons de peau ont été prélevés au niveau de lésions observées sur le dos de 150 individus. Dans 95% des cas, des cellules littéralement brûlées par le soleil, des kératinocytes apoptiques, y ont été découvertes. Une question s’est alors posée : quelles sont les conséquences génotoxiques, c'est-à-dire sur l'ADN, d’une exposition aux UV chez les cétacés ? D’ailleurs, comment s’en protègent-ils ? Des éléments de réponse viennent de nous être fournis dans la revue Scientific Reports par Laura Martinez-Levasseur, de la Société zoologique de Londres, qui a pu compter sur l’aide de collaborateurs œuvrant pour des universités britanniques (Londres et Newcastle), américaine (Boulder), mexicaines (La Paz et Querétaro) et canadienne (Trent). Concrètement, l’exposition aux UV dégrade l’ADN mitochondrial (ADNmt) des cellules tégumentaires, exactement comme chez l’Homme. Pour se protéger au mieux, les baleines ont une parade : le bronzage ! Des prélèvements de peau ont été effectués chez les trois mêmes espèces durant trois ans. Pour les cachalots et les baleines bleues, cela s’est fait à différents moments de leur migration vers des eaux chaudes, qui survient entre février et avril. Justement, les chercheurs ont mis en évidence une variation saisonnière de la concentration en mélanine, un pigment, dans la peau des baleines bleues. En d’autres mots, elles s’assombrissent lorsqu’elles descendent dans le sud depuis le Canada, puis s’éclaircissent en remontant vers le nord. Cependant, la protection n’est pas efficace à 100%, puisque des dommages ont malgré tout été trouvés dans l’ADNmt à la suite des séquençages. Bien souvent, la tête et la queue des baleines bleues sont d’un gris uniforme. En revanche, la peau du dos est généralement tachetée et plus pâle. Est-ce le résultat d’une trop longue exposition au soleil ? Sur cette photographie, les biologistes viennent de tirer une flèche adaptée (la structure rose à gauche de l’image) pour récolter un échantillon de peau de 4 mm de diamètre. Diane Gendron Le rorqual commun vit préférentiellement dans des régions fortement exposées aux UV, mais il peut compter sur sa pigmentation pour se protéger. En effet, il est bien plus sombre que ses cousins… et affiche d’ailleurs moins de dégâts occasionnés par une exposition prolongée au soleil. Revers de médaille, il est également moins enclin à changer de couleur, mais cela ne doit avoir que peu de conséquences étant donné ses habitudes de vie. La surprise de cette étude est venue des cachalots, des cétacés qui peuvent rester jusqu’à six heures en surface entre deux plongées. L’espèce possède naturellement une peau plus sombre que celle des baleines bleues, mais ce n’est pas tout. Physeter macrocephalus a acquis un moyen de protection supplémentaire pour se prémunir du stress génotoxique occasionné par les rayonnements UV : l’activation de réponses génétiques adaptées. En d’autres mots, des mécanismes cellulaires, qui produisent notamment des protéines HSP70, se chargent de réduire au maximum les dommages occasionnés à l’ADNmt. Une telle réponse n’avait jamais été observée auparavant chez ces mammifères marins. Ce mécanisme serait similaire à l’un de ceux mis en place par l’Homme pour limiter… les coups de soleil. futura sciences 3/9/2013
  16. Les aérosols et les gaz à effet de serre sont deux forçages du climat très importants. S’ils diffèrent sur leur répartition spatiale, leur nature et les quantités émises dans l’atmosphère, ils provoquent pourtant le même type de réponse au niveau des océans. Gaz à effet de serre et aérosols sont des acteurs du climat, aux rôles bien distincts. Le dioxyde de carbone, la vapeur d’eau, le méthane ou le protoxyde d’azote sont des gaz qui, émis dans l’air, contribuent au réchauffement de la troposphère. Ils amplifient l’effet de serre, ce phénomène naturel qui permet à la planète de conserver une température globale moyenne de 15 °C. Les aérosols en revanche sont des particules en suspension, et jouent donc un rôle bien différent. Suivant leur composition, les particules peuvent réfléchir le rayonnement solaire vers l’espace, et donc refroidir l’atmosphère, ou bien absorber la lumière et donc la réchauffer. Le dioxyde de carbone, le méthane et l'ozone troposphériques sont des gaz à effet de serre efficaces. En 2000, le CO2 contribuait pour une augmentation du réchauffement de 1,66 W/m2, le méthane de 0,48 W/m2 et l'ozone troposphérique de 0,35 W/m2. poilaumenton, Flickr, cc by nc 2.0 Quels que soient leurs effets sur le climat, les gaz à effet de serre se distinguent des aérosols par leur répartition spatiale et leur durée de vie dans l’atmosphère. Les gaz, légers et circulant facilement dans l’atmosphère, sont globalement bien répartis dans le monde. Par exemple, le dioxyde de carbone a une durée de vie de 15 ans dans l’atmosphère. Un aérosol, en raison de son poids par rapport aux gaz, ne reste jamais bien longtemps dans l’atmosphère, il est souvent lessivé par les précipitations. On le trouve donc en forte concentration à proximité des sources d’émission. À l’exception des aérosols émis par les volcans à très haute altitude, le temps de résidence d’un aérosol dans l’air dépasse rarement le mois. Malgré leurs caractéristiques bien différentes, ces deux forçages semblent induire la même réponse du climat à l’échelle régionale. D’après trois modèles climatiques, utilisés par le Giec pour son cinquième rapport, une équipe mixte de l’université de Manoa à Hawaï et du Scripps montre que ces deux forçages induisent à l’échelle régionale le même type de réponse du régime de précipitations sur l’océan. La clarté du ciel peut être altérée par les particules en suspension dans l'atmosphère, les aérosols. Par temps clair, de grosses particules, de l'ordre du micromètre, réfléchissent très efficacement les rayons solaires incidents, réduisant ainsi la visibilité. U.S. National Park Service L’étude, dont les résultats ont fait l’objet d’un article dans le dernier numéro de Nature Geoscience, suggère que les changements de précipitations induits par les aérosols ou les gaz à effet de serre semblent être pilotés par les configurations spatiales de la température de surface de la mer. Les modèles utilisés, issus du projet CMIP5, ont permis d’isoler le forçage des aérosols de celui des gaz à effet. Le résultat a surpris toute l’équipe. Quel que soit le forçage, la réponse climatique régionale sur les océans est très similaire : les corrélations entre anomalie de température océanique et régime de précipitations sont les mêmes. «Les changements climatiques induits par les gaz à effet de serre et par les aérosols ont en commun un ensemble de structures de rétroactions océan-atmosphère, ce qui explique la ressemblance spatiale entre les deux types de réponse», explique Shang-Ping Xie, principal auteur de la publication. L’étude met finalement en exergue l’idée que les réponses climatiques induites par les gaz à effet de serre et les aérosols ont en commun des rétroactions océan-atmosphère clés, conduisant à une ressemblance qualitative de leur distribution spatiale. FUTURA SCIENCES 4/9/2013
  17. Avec déjà 587 animaux tués en 2013, en Afrique du Sud, la population pourrait décliner à partir de 2016. Le rythme du braconnage progresse à une vitesse alarmante. Il est passé de 13 animaux abattus en 2007 à 448 en 2011 et 668 en 2012. Depuis le début de l'année, 587 rhinocéros ont été tués dans le pays selon des données publiées jeudi par le ministère de l'Environnement, un chiffre record des plus inquiétants. A = Localisation du parc Krueger. Le secteur le plus touché par le braconnage est le célèbre parc Kruger, à la frontière avec le Mozambique, d'où viennent des braconniers bien armés, organisés et équipés. Les Sud-Africains ont récemment annoncé qu'ils avaient l'intention de reconstruire la clôture électrifiée que le régime de l'apartheid avait érigé à la frontière. Plus de 60% des rhinocéros braconnés en Afrique du Sud le sont dans ce parc, alors que le pays abrite plus de 20.000 rhinocéros, soit près de 80% de la population mondiale. Le massacre des rhinocéros alimente le marché clandestin de poudre de corne, achetée à prix d'or en Asie, essentiellement au Vietnam, pour alimenter la pharmacopée traditionnelle. On prête à la corne de rhinocéros différentes vertus curatives et aphrodisiaques totalement fantaisistes. En effet, cet appendice nasal des composé de kératine : la même matière que... les ongles humains. SCIENCES ET AVENIR 23/8/2013
  18. Ce problème avait été classé comme "anomalie"; il est désormais considéré comme un incident grave. L'autorité de régulation nucléaire japonaise a annoncé mercredi 21 août 2013 qu'elle allait relever de 1 à 3 sur l'échelle internationale de classement des événements nucléaires, qui en compte 7, la gravité de la dernière fuite d'eau radioactive signalée à la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi. Une photo aérienne de la centrale de Fukushima faite le 9 juillet 2013, avant que soit constaté le dégagement de vapeur sur le réacteur 3. AP/ SIPA La fuite de quelque 300 tonnes d'eau hautement contaminée de l'un des réservoirs de stockage de la centrale est désormais considérée comme un "incident grave" sur l'échelle Ines. L'accident de Fukushima, survenu le 11 mars 2011 après un séisme et un tsunami, avait été classé au niveau maximal de 7, soit "accident majeur". C'est la première fois depuis cette catastrophe, la plus grave de l'histoire du nucléaire civil après celle de Tchernobyl en 1986, que l'autorité de sûreté nucléaire nippone diffuse une alerte Ines. Tepco, la société qui gère la centrale, a annoncé mardi 20 août que l'eau, qui continue de s'échapper du réservoir, est contaminée à un point tel qu'une personne se tenant à 50 centimètres recevrait en une heure une radiation cinq fois supérieure au niveau annuel maximum toléré au Japon pour les employés du secteur nucléaire. Une telle radioactivité rendrait une personne malade après seulement 10 heures, avec des nausées et une chute du nombre des globules blancs. La fuite avait dans un premier temps été classée en niveau 1 ("anomalie"), mais l'autorité de régulation nucléaire japonaise considère désormais qu'elle relève du niveau 3, peut-on lire sur son site internet. "Compte tenu de la quantité et de la densité des radiations dans l'eau qui s'est échappé, un classement en niveau 3 est approprié", explique-t-elle dans son communiqué. Selon une note technique de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), chaque augmentation d'un cran sur l'échelle Ines représente une multiplication par dix de la gravité de l'incident. ROMANDIE 21/8/2013
  19. Paris (AFP) - Cette année encore, les Terriens vont continuer à creuser leur "dette écologique" estime une ONG: en huit mois, nous avons déjà épuisé l'équivalent des ressources naturelles que peut produire la Terre en un an sans compromettre leur renouvellement et allons donc devoir finir l'année "à crédit". chalutier chinois (c) Afp Alimentation, matières premières mais aussi absorption des déchets et du CO2... L'ONG Global Footprint Network calcule chaque année le jour de l'année où la consommation de l'humanité en ressources naturelles excède ce que la nature est capable de régénérer en un an sans entamer son capital. Ce "Jour du dépassement", ou "Overshoot Day", tombe cette année ce mardi 20 août, selon l'ONG basée aux Etats-Unis et présente en Europe et au Japon. Jusqu'au 31 décembre, les humains vont donc vivre en puisant dans les stocks eux-mêmes, ceux de poissons par exemple, déjà surexploités, ou en polluant davantage, notamment en accumulant dans l'atmosphère du CO2 responsable du réchauffement climatique. A la mi-novembre dans les années 80, en octobre dans les années 90, en septembre dans les années 2000... Cette date symbolique et approximative, qui était intervenue le 23 août en 2012, tombe de plus en plus tôt chaque année. Signe, selon l'ONG, du niveau de vie de moins en moins soutenable de Terriens de plus en plus nombreux. Si la Terre a été pendant très longtemps à même de répondre aux besoins des hommes sans s'épuiser, le "seuil critique" a été franchi dans les années 70 avec la hausse de la consommation et de la population, rappelle Global Footprint Network, créé en 2003. Et notre "dette écologique" n'a depuis cessé de grossir. Au point qu'il faudrait aujourd'hui... 1,5 planète pour assurer de façon durable les besoins des habitants de la Terre pendant un an, souligne de son côté le WWF, associé à l'opération. Si chaque habitant de la planète vivait comme un résident moyen des Etats-Unis, ce sont mêmes 4 Terres qui seraient aujourd'hui nécessaires. Si chacun adoptait le niveau de vie d'un Chinois, ce serait moins mais notre seule planète n'y suffirait déjà plus (1,2 Terre). "Aujourd'hui plus de 80% de la population mondiale vit dans des pays qui utilisent plus que ce que leurs propres écosystèmes peuvent renouveler", avertissent les deux associations. S'ils ne dépendaient que de leurs propres frontières, les Japonais auraient ainsi besoin de sept Japons pour une consommation "durable", les Suisses ou les Italiens de quatre pays et la France de 1,6 Hexagone... Globalement, "nous sommes sur une trajectoire où nous allons avoir besoin des ressources de deux planètes bien avant le milieu du XXIe siècle", redoutent les défenseurs de la planète. Une "dette écologique" grandissante qui, à l'image de la dette financière des pays, est difficilement tenable plus longtemps, estime Alessandro Galli, directeur régional de Global Footprint Network pour l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient: "Les déficits écologique et financier sont les deux faces d'une même pièce. Sur le long terme, les pays ne peuvent faire face à l'un sans s'intéresser à l'autre", dit-il dans un communiqué. sciences et avenir 20/8/2013
  20. Paris (AFP) - Alors que le bois immergé dans l'Antarctique reste intact, faute de micro-organismes capables de le dégrader dans ces eaux glaciales, les ossements de baleine y sont rapidement dévorés, révèle une étude, qui a identifié deux nouvelles espèces de vers nécrophages. Alors que le bois immergé dans l'Antarctique reste intact, les ossements de baleine y sont rapidement dévorés, révèle une étude, qui a identifié deux nouvelles espèces de vers nécrophages. (c) Afp L'Antarctique est complètement dépourvu d'arbres depuis au moins 30 millions d'années, ce qui signifie qu'hormis des épaves de navire échouées relativement récemment, aucun élément en bois n'a été introduit dans l'écosystème marin. A l'inverse, cette région du monde connaît l'une des plus fortes concentrations saisonnières en cétacés, particulièrement de diverses espèces de baleines qui viennent s'y nourrir. Différentes études ont montré que, dans la plupart des océans, les débris de bois et les ossements de baleines étaient la proie d'un large éventail de micro-organismes marins qui s'en nourrissent, des mollusques xylophages s'attaquant aux coques des navires et des vers nécrophages de la famille des Osedax qui percent des trous dans les os des vertébrés. Une équipe de biologistes européens et américains a voulu savoir ce qu'il en était dans les eaux de l'Antarctique. Ils ont donc immergé durant plus d'un an, en trois lieux distincts, des planches de pin et de chêne et des os de baleine, puis les ont remonté pour les analyser. Les échantillons de bois, demeurés à plus de 500 mètres de fond, sont ressortis quasiment intacts, sans aucun signe de pourrissement ou de dégradation causée par des mollusques de type Xylophaga. A l'inverse, les os de baleine ont été "sérieusement infestés" par des vers mangeurs d'os, identifiés comme appartenant à une nouvelle espèce baptisée Osedax antarcticus. "Chaque os de baleine était recouvert d'une épaisse +peau+ rosée composée d'Osedax. Sur une côte, une densité de 202 spécimens pour 100 cm2 a même été observée", souligne l'étude, publiée par la revue britannique Proceedings of the Royal Society B. Une vertèbre de baleine immergée dans un troisième site, plus proche des côtes antarctiques et situé à seulement vingt mètres de profondeur, ne laissait initialement pas apparaître de tels signes. "Mais après plusieurs jours passés dans un aquarium, un petit tube de mucus a été observé au fond d'un trou dans l'os et s'est avéré être un spécimen extrêmement petit d'Osedax", une autre espèce de ver jusqu'alors inconnue (Osedax deceptionensis). Avant cela, les scientifiques ne connaissaient que cinq espèces d'Osedax, dont la première a été identifié très récemment, en 1996. Et toutes vivent dans des eaux beaucoup plus chaudes et généralement à grande profondeur. Ces trouvailles confirment que "les larves d'Osedax ont réussi à coloniser les os en l'espace de moins d'un an, alors que les larves de Xylophaga n'y sont pas parvenues", écrivent Adrian Glover, du Muséum national d'Histoire naturelle de Londres, et son équipe. "Il est possible que nos expériences n'aient pas été laissées assez longtemps, ou que la taille des lots de bois, ou la présence d'os de baleine, ait inhibé le développement des larves" de xylophages, reconnaissent les chercheurs. Mais des expériences similaires menées sous d'autres latitudes ont montré que les espèces xylophages "infestaient le bois au bout de trois mois, et dans certains cas, suffisaient à le détruire totalement en un an", soulignent-ils. Par contraste, la colonisation rapide et massive des vers nécrophages est particulièrement saisissante. Etant donné que baleines et autres cétacés abondent dans les eaux de l'Antarctique, les chercheurs soupçonnent que la population d'Osedax y est beaucoup plus importante et diversifiée qu'envisagé jusqu'à présent. SCIENCES ET AVENIR 14/8/2013
  21. - Chaque plante peut contenir 200 à 250 groupes de principes actifs différents. - Entre 1 et 3 plantes au maximum sont prescrites par flacon. - 15 à 25 euros, c'est le tarif moyen d'un flacon de 150 ml d'EPS. - Environ 2 000 médecins pratiquent la phytothérapie en France. Il existe une dizaine de diplômes interuniversitaires ou universitaires de phytothérapie reconnus. Phytothérapie traditionnelle : Méthode thérapeutique très ancienne qui fait appel à des plantes médicinales dont les vertus ont été découvertes empiriquement. Phytothérapie moderne : Utilise seulement les plantes médicinales dont les effets sont fondés sur des preuves scientifiques. Aromathérapie : Emploie des huiles essentielles, extraites de plantes médicinales, pour améliorer la santé ou le bien-être. Homéopathie : Fonctionne sur le principe de similitude : administration à doses infinitésimales d'une substance qui, prescrite à une posologie élevée, donnerait les mêmes symptômes que la maladie à traiter. *(extraits de plantes fraîches standardisés) disponibles en France Les 55 EPS (pour l'instant) par ordre alphabétique : - Alchémille - Alfalfa - Artichaut - Aubépine - Avoine - - Bardane - Busserole - - Canneberge - Caralluma - Cassis - Chardon-marie - Curcuma - Cyprès - - Desmodium - - Echinacée - Eschscholtzia - - Fumeterre - - Gattilier - Gentiane - Ginkgo biloba - OGinseng - Grande camomille - Griffonia - Guarana - - Hamamélis - Houblon - - Marron d'Inde - Mélilot - Mélisse - Millepertuis - Mucuna - - Noyer - - Olivier - Orthosiphon - Ortie P. A. - Ortie racines - - Passiflore - Pensée sauvage - Pervenche de Madagascar - Piloselle - Pin sylvestre - Pissenlit - Plantain lancéolé - Prêle - - Radis noir - Réglisse - Reine-des-prés - Rhodiole - - Sauge sclarée - Saule - Scrofulaire - Sureau - - Tribulus - - Valériane - Vigne rouge. CLIQUEZ ICI pour plus d'informations et LA (fiches des plantes) LE POINT 9/5/2013
  22. Les plantes médicinales ont un secret : elles défient l'arithmétique. En effet, l'efficacité de l'ensemble des molécules actives et utiles de la plante, appelé totum, est supérieure à la somme des propriétés de chacun de ses constituants. En d'autres termes, 1 + 1 = 3, voire plus. Il faut donc retrouver l'intégralité et l'intégrité des composants dans le produit final pour bénéficier des effets thérapeutiques recherchés. Ce qui n'allait pas toujours de soi avec les méthodes habituelles d'extraction telles que la macération hydroalcoolique ou la nébulisation. Au début des années 2000 est arrivé le procédé Phytostandard, mis au point par le pharmacologue Daniel Jean. Cette innovation révolutionnaire arrive à récupérer, de façon constante et reproductible, ce trésor de molécules. La plante est d'abord congelée, puis broyée à des températures négatives. Suit une multiextraction de toutes les substances, solubles aussi bien dans l'eau que dans l'alcool. C'est ainsi que naît un EPS - pour "extrait fluide de plantes fraîches standardisé en solution glycérinée". Stable, ne contenant ni sucre ni alcool, il est 5 à 15 fois plus concentré en principes actifs qu'une extraction traditionnelle ! LE POINT 9/5/2013
  23. On les appelle les 55 "fantastiques". Cinquante-cinq plantes médicinales qui permettent de soigner plus de 90 troubles aussi efficacement que les médicaments actuels et sans effets secondaires (ou presque). C'est le "miracle" de la phytothérapie. La moderne, celle que raconte le docteur Eric Lorrain dans un livre qui vient de paraître."La phytothérapie actuelle est bien loin de la tisanothérapie de nos grands-mères. Pendant longtemps, les plantes ont été mises à toutes les sauces : tisanes, infusions, poudres de plantes indéterminées ou compléments alimentaires mélangeant au petit bonheur des actifs végétaux et des nutriments..." Malgré son air débonnaire, ce médecin grenoblois aux cheveux gris et aux lunettes fines est un vrai militant désireux de voir la "nouvelle médecine par les plantes" acquérir ses lettres de noblesse. Pour cela, il ne ménage pas sa peine. Non seulement il préside l'Institut européen des substances végétales (IESV), créé en 2007, qui forme notamment carabins, médecins et pharmaciens à la phytothérapie, mais il parcourt la France (et la Suisse) pour aller prêcher la bonne parole. "Il ne faut pas être post-soixante-huitard, baba cool ou fumer de l'herbe pour aimer les plantes", s'agace Eric Lorrain, qui compare l'usage des plantes à la prose de M. Jourdain : "Les végétaux font déjà partie de notre univers familier, ils servent à nous nourrir et sont à l'origine de bon nombre de médicaments." L'Académie de pharmacie reconnaît sans mal la place des plantes dans l'arsenal thérapeutique."Elles demeurent indéniablement une source majeure de médicaments, soit parce que leurs constituants sont de précieux principes actifs, soit parce que les chimistes ont appris à modifier la structure de certains des principes qu'elles contiennent pour les rendre moins toxiques, plus efficaces ou, plus pragmatiquement, accroître leur biodisponibilité", explique ainsi son président, François Chast. C'est le cas de l'aspirine, qui s'inspire du saule, ou du taxol, un traitement du cancer qui copie un principe actif de l'if. De grands groupes pharmaceutiques se sont d'ailleurs lancés dans la phytothérapie pour élargir leur catalogue de médicaments, parmi lesquels Merck, via sa branche Merck Médication familiale, ou les laboratoires Pierre Fabre, à travers leur filiale Naturactive. "La phytothérapie est une chimie de la nature. Chaque plante renferme entre 200 et 250 familles de principes actifs, soit des dizaines, voire des centaines de milliers de molécules. On ne les connaît pas encore toutes. Ce que l'on sait, c'est qu'elles agissent en synergie, et que certaines d'entre elles ont un rôle prééminent", explique le docteur Lorrain. En d'autres termes, l'union fait la force. "Un médicament allopathique ciblé fonctionne comme une clé susceptible d'activer une serrure, un récepteur, continue le spécialiste. Avec la nouvelle phytothérapie, vous disposez du trousseau complet qui ouvre toutes les portes. Et si cela ne suffit pas, on peut passer par la fenêtre, voire par la cheminée. Cette intervention multicibles explique l'originalité d'action de la plante et son efficacité surprenante, à condition que l'extrait soit bien choisi et la posologie adaptée aux besoins." Prenez le guarana. Les Guarani, Amérindiens de la côte sud du Brésil, faisaient un usage intensif des graines de cette plante sacrée, surtout durant les périodes de disette, pour mieux supporter la faim. Le guarana contient notamment un principe actif, la guaranine, qui est similaire à la caféine ou à la théine." Il n'y aurait aucun intérêt à l'extraire isolément, le fait de boire un petit noir permettant d'arriver au même résultat. En revanche, si l'on prélève à la fois cette substance et les tanins présents dans le guarana, les conséquences sont différentes, note le docteur Eric Lorrain. Au lieu d'avoir un pic d'absorption de la caféine de courte durée, nous obtenons une assimilation progressive et plus étalée dans le temps, d'où un effet psychostimulant durable, sans risque de palpitations cardiaques aux doses usuelles." Des recherches scientifiques montrent que le guarana induit aussi une amélioration de la mémoire, de l'attention et de l'humeur ! Un effet notamment démontré par une étude de l'université de Newcastle, réalisée chez l'homme en double aveugle contre placebo, publiée en 2006 dans le Journal of Psychopharmacology. Désormais, il existe donc une phytothérapie "médicale" qui utilise, selon des critères scientifiques, des plantes qui sont mieux étudiées, en conformité avec un cahier des charges rigoureux établi par les pouvoirs publics, et qui est pratiquée par des professionnels de la santé spécifiquement formés à l'université ou par des organismes de formation continue, comme l'IESV. Aujourd'hui, environ 2.000 médecins pratiquent la phytothérapie en France et il existe une dizaine de diplômes interuniversitaires ou de diplômes universitaires reconnus. Et surtout ne la comparez pas à l'homéopathie, à base de plantes, entre autres, mais à des doses infinitésimales et sélectionnées selon le principe de similitude entre les effets de la plante d'origine et les symptômes à traiter." l'inverse, en phytothérapie, on se sert de plantes médicinales non toxiques appartenant à la pharmacopée française ou européenne." La phytothérapie "moderne" entend se mesurer à l'allopathie. D'ailleurs, toutes deux sont "basées sur les preuves", en clair leurs effets sont scientifiquement démontrés. La petite révolution de la phytothérapie s'est produite au début des années 2000. Grâce à un enseignant à la faculté de pharmacie de Clermont-Ferrand, Daniel Jean. Afin d'améliorer les modes d'extraction des principes actifs des plantes pour répondre aux besoins de l'industrie agroalimentaire, notamment aux Etats-Unis, Daniel Jean a mis au point un nouveau procédé : l'extraction Phytostandard. Une méthode qui permet d'extraire simultanément l'intégralité et l'intégrité des molécules actives et utiles des plantes - les spécialistes parlent de "totum" Daniel Jean a décidé de travailler sur des plantes fraîches cryobroyées (congelées à - 90 °C et broyées) et de leur faire subir une multiextraction dans des solutions d'alcool comprises entre 0 et 70 degrés, seule façon de préserver tous les principes actifs, y compris les plus fragiles. Sa rencontre avec le propriétaire d'un laboratoire de micronutrition désireux de créer une gamme de phytothérapie innovante a fait le reste. C'est ainsi que sont nés les extraits de plantes standardisés ou EPS. Tous les composants du végétal sont présents et peuvent agir de façon synergique, comme dans la nature. Le Graal pour les puristes et le début de la phytothérapie "scientifique". Les plantes, choisies en fonction de leurs propriétés attestées par de nombreuses études, sont cultivées dans un environnement très surveillé, sans engrais ni pesticides. Plus bio que bio, elles poussent sous le regard de chercheurs qui les sélectionnent et les analysent régulièrement. Lors de l'extraction Phytostandard, si la composition de l'extrait s'éloigne de plus de 5 % de celui du lot pilote qui sert de référence déterminée spécifiquement pour chaque plante, le lot est rejeté. A l'arrivée, on obtient un extrait fluide dépourvu de sucre et d'alcool. La première plante à acquérir le statut d'EPS a été le cyprès." Cet arbre, toujours vert, était connu, dans la médecine grecque comme au Moyen Age, pour ses vertus circulatoires, raconte le docteur Lorrain, qui apporte son expertise au laboratoire chargé d'extraire cette matière thérapeutique. La découverte du procédé d'extraction Phytostandard a permis de multiplier par quinze sa concentration en polyphénols, notamment ses fameux PPC, les proanthocyanidines polymères, contenus au sein de ses cônes femelles." En 1998, deux chercheurs de la faculté de pharmacie de Clermont-Ferrand ont validé l'intérêt de l'EPS de cyprès. La plante a révélé de remarquables propriétés antivirales, qui étaient jusqu'alors inconnues des phytothérapeutes. Les spécialistes savent désormais que les PPC de cet arbre sont virostatiques, autrement dit elles enraient l'adhésion des virus sur leur cellule hôte, ce qui les empêche de pénétrer et de contaminer le contenu de la cellule et bloque leur multiplication. Les PPC sont également virucides : elles détruisent les virus. Et le champ d'action de cet EPS est vaste puisqu'il concerne les virus de la grippe aussi bien que ceux de l'herpès, de la rougeole, de la varicelle, du zona, de l'otite et de la bronchite virale, ou encore de la dengue ou de l'hépatite A. Les extraits de plantes fraîches standardisés ont donc naturellement fait leur entrée dans la panoplie des médecins non phytothérapeutes généralistes ou spécialistes. Les praticiens interrogés reconnaissent utiliser la phytothérapie pour traiter la "bobologie", mais aussi pour apporter à leurs patients une solution qui atténue le stress - et ses retentissements somatiques comme les troubles cardio-vasculaires, neuromusculaires ou digestifs -, les conséquences de la ménopause ou les troubles liés au vieillissement. Certains confient s'en servir pour eux-mêmes et leur famille... La plupart sont favorables à son emploi en accompagnement d'autres traitements, par exemple pour aider les personnes souffrant d'un cancer à mieux supporter leur chimio ou radiothérapie. "Les professionnels de la santé découvrent que les plantes offrent beaucoup d'avantages par rapport aux médicaments chimiques, insiste Eric Lorrain. D'autant que les patients ont été secoués par les scandales à répétition liés au médicament et aspirent à un retour à des traitements naturels." Si les plantes sont bien choisies et si les précautions d'emploi ainsi que les contre-indications sont respectées, les phytothérapeutes affirment qu'il n'y a aucun risque. Signe des temps, les éditions Vidal, à l'origine du dictionnaire des médicaments dont se servent tous les médecins, ont publié, en 2010, "Le guide des plantes qui soignent"... La phytothérapie fait désormais partie des MAC, les médecines alternatives et complémentaires. Mais le cheval de bataille du docteur Lorrain, c'est de faire de cette discipline thérapeutique médicalisée une "médecine de première intention". "Si le patient ne prend pas de médicaments de synthèse, s'il a interrompu son traitement ou souhaite en changer, la phytothérapie est LA solution." Alors que la vertu de nombre de médicaments est remise en cause, ce discours a des chances d'être entendu. "100 questions sur la phytothérapie", d'Eric Lorrain (La Boétie, 224 pages, 12,50 E). LE POINT 09/05/2013
  24. Paris (AFP) - L'avenir sera végétal. A l'image du soja, consommé en steack et en yaourt, la France parie sur le pois ou la luzerne, des protéines extraites de cultures encore négligées dans les champs, pour nourrir humains et animaux. "Ce que les Etats-Unis ont su faire avec le soja, on veut pouvoir le faire avec le pois, le lupin, la féverole..." résume Denis Chéreau, pilote du programme "Improve", une plateforme d'innovation qui fonctionnera comme un centre de recherches dès la rentrée en Picardie. Agrandir cette image L'avenir sera végétal. A l'image du soja, consommé en steack et en yaourt, la France parie sur le pois ou la luzerne, des protéines extraites de cultures encore négligées dans les champs, pour nourrir humains et animaux. (c) Afp Venu du groupe coopératif Téréos Syral, leader des amidons, Denis Chéreau porte depuis plus d'un an ce projet qui vient de voir le jour pour la valorisation des protéines végétales, en partenariat avec quatre groupes industriels (outre Téréos, Sofiprotéol, Siclaé et In Vivo) et l'INRA (l'Institut de la recherche agronomique) et le coup de pouce du Commissariat à l'investissement. L'Institut mutualisé pour les protéines végétales (Improve, qui signifie aussi "améliorer" en anglais), vise un gisement potentiel de 28 millions de tonnes de protéines végétales et son promoteur, l'avenir sans limite: du steack de lupin aux aliments pour chiens et chats diabétiques, des filtres anti-UV ou et aux crèmes anti-rides en cosmétique à la chimie verte: l'avenir est dans le champ. "On sait faire déjà des élastomères à partir du gluten de blé: on dirait du caoutchouc à s'y méprendre" jure-t-il". Le premier avantage à court terme sera de développer les cultures d'oléoprotéagineux et de protéagineux pour réduire les importations d'alimentation animale, principalement du soja OGM en provenance d'Amérique du Sud[/color]. Malgré les efforts de la décennie écoulée, la France importe encore près de la moitié de ses besoins (contre 70% il y a dix ans). Mais pour convaincre les agriculteurs de développer pois ou lupin plutôt que blé ou maïs, bien mieux cotés sur le marché, encore faudrait-il valoriser ces cultures pour les rendre aussi rentables, remarque Jean-François Rous, directeur Innovation chez Sofiprotéol. "On n'a plus que 130.000 hectares en pois contre 420.000 en 2011: on en a perdu les trois-quarts parce qu'ils n'étaient pas tenables économiquement. Développons des applications valorisantes et les producteurs suivront", parie-t-il. Sans nécessairement augmenter les surfaces dédiées mais en les utilisant mieux. L'essentiel des gains, selon lui, passerait par de meilleures rotations des variétés et un travail de "couvert permanent" (les champs ne sont jamais nus entre deux récoltes). C'est d'ailleurs l'objet du "Produire autrement" et du futur "Plan Protéines" attendu d'ici la fin de l'année, note-t-on au ministère de l'Agriculture. L'autre enjeu, poursuit M. Rous, sera d'optimiser les oléagineux comme le colza et le tournesol cultivés, eux, à grande échelle: respectivement 1,6 million d'ha de colza, soit 5 millions de tonnes environ, et 700.000 ha pour le tournesol. Une fois l'huile extraite, reste le mélange fibreux qui constitue le tourteau destiné aux animaux. Ce sont des tourteaux riches en protéines, bien digérés par les bovins, mais pas par les porcs ni les volailles, explique-t-il. "Il faudra trouver un procédé permettant de défibrer les tourteaux. Et pour l'homme, arriver à une extraction de protéines presque pures, comme dans le tofu". A sa connaissance, un seul programme de recherche, conduit au Canada, permet déjà de produire des protéines de colza destinées aux humains sous forme de barre énergétique. "Mais c'est très embryonnaire". Or c'est là l'autre grand défi de l'agro-industrie pour le siècle. L'ONU a actualisé ses prévisions démographiques et prévoit 9,7 milliards d'humains en 2025. "Comment fera-t-on sans changer d'habitudes alimentaires?" demande Denis Chéreau. Une population qui s'enrichit consomme davantage de protéines animales comme on le voit en Chine ou en Inde et chez la plupart des émergents d'Asie qui passent au régime carné, symbole de réussite. "Les deux tiers des productions agricoles sont déjà consommées par les animaux pour produire des protéines, contre seulement 18% par les humains". Improve devra, selon lui, commencer par recenser tous les impacts physiologiques potentiellement avantageux des protéines végétales afin de pouvoir pousser leur utilisation dans l'alimentation humaine. "Aujourd'hui, 60 à 70% des protéines consommées par les Occidentaux sont d'origine animale, mais les nutritionnistes conseillent un rééquilibrage à 50-50", assure l'expert. Simplement, reconnaît-il, "quand on mange un steack, on s'attend à un certain goût. Ceux du soja ont su le faire, on doit pouvoir y arriver" pour d'autres végétaux. Improve a d'ailleurs prévu de travailler avec des chefs - en plus d'une quarantaine d'ingénieurs et techniciens. SCIENCES ET AVENIR 10/8/2013
  25. Le Monarque (Danaus plexippus) est un insecte lépidoptère de la famille des Nymphalidae, de la sous-famille des Danainae et du genre Danaus. (Papilio plexippus (Linné, 1758) protonyme). Le Monarque se nomme en anglais Monarch Milkweed, Common Tiger, Wanderer ou Black Weined Brown. (monarque femelle) Photo Didier Descouens (Museum de Toulouse) / cc-by-asa-3.0 C'est un papillon migrateur qui est célèbre en Amérique car il y migre en groupes de millions d'individus sur plus de 4.000 kilomètres, deux fois par an, d'août à octobre vers le sud (surtout au Mexique), et au printemps vers le nord. Le Monarque est de couleur orange veiné et bordé de noir, l'apex et la bordure des ailes sont ornés de taches blanches. La face dorsale de l'aile postérieure du mâle présente une tache supplémentaire, absente chez la femelle, cette dernière étant d'une couleur plus marron. C'est un grand papillon dont l'envergure est de 8,6 à 12,4 cm et le poids de 0,5 grammes. Papillons monarques accouplés - Photo Derek Ramsey / Licence GNU Free Documentation License 1.2 Quant à la chenille, elle est très colorée, annelée de blanc, de noir et de jaune. Elle possède deux paires de filaments noirs charnus, une paire juste derrière la tête, l'autre à l'arrière du corps. C'est un papillon aux couleurs vives, tant au stade larvaire (chenille) qu'au stade adulte (imago). Ces couleurs sont supposées être un signal pour d'éventuels prédateurs, phénomène appelé aposématisme. Les œufs sont pondus sur des plants d'asclépiades, qui contiennent des alcaloïdes et des cardénolides toxiques pour de nombreux animaux mais pas pour le monarque. Suite à l'éclosion de son œuf, la chenille consomme les feuilles de l'asclépiade, séquestre et emmagasine les cardénolides, ce qui la rend indigeste pour ses prédateurs vertébrés, les oiseaux principalement. Ces réserves de poison demeurent présentes chez l'adulte, et feront vomir l'oiseau naïf qui tentera de manger l'insecte. Œufs sur une plante Asclepias - Photo Armon / cc-by-asa-3.0 Espèce ubiquiste, elle est présente dans toute l'Amérique du Sud et toute l'Amérique du Nord, aux îles Canaries, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Nouvelle-Guinée, en Nouvelle-Calédonie et jusqu'aux Mascareignes. En Europe, il est migrateur occasionnel aux Açores et au Portugal et migrateur exceptionnel en France, en Grande-Bretagne et en Irlande. Ses biotopes sont divers, suivant les saisons, il se plaît dans toute l'Amérique mais passe l'hiver dans des forêts de sapins sacrés de l'état du Michoacán au Mexique. Chenille de papillon monarque - Photo Derek Ramsey / Licence GNU Free Documentation License 1.2 L'un des aspects les plus curieux de la migration des Monarques est que leur voyage du Sud au Nord se fait en plusieurs générations alors que le voyage du Nord au Sud se fait en une seule. Les Monarques naissant en automne, entrent dans une phase de diapause qui leur permet de survivre toute la durée de l'hiver. Cela leur permettra de migrer de la région des grands lacs et du sud de la Californie vers l'état du Michoacán au Mexique où ils vivront à l'état d'inactivité dans des forêts de sapins sacrés (ou oyamel). Les Monarques y sont présents en nombres si importants qu'on ne peut parfois même plus distinguer la moindre parcelle d'écorce où ils se posent. Les Monarques se regroupent en essaims la nuit et prennent leur envol le jour si la température est suffisamment élevée. Tout ce cycle est nécessaire pour que les Monarques prennent des forces pour la reproduction qui aura lieu en mars, juste avant de prendre leur envol pour le Nord. Le voyage vers le Nord prendra plusieurs générations, la durée de vie normale d'un Monarque est d'environ deux mois l'été, plus de sept mois pour la forme hivernale. Les raisons de cette migration et comment les papillons retrouvent le même lieu que leurs prédécesseurs après plusieurs générations reste en grande partie une énigme : une première explication concerne le fonctionnement d'horloges circadiennes localisées dans leurs antennes. Menaces et Protection: Il n'a pas de statut de protection au Québec, mais est jugé en situation «préoccupante» par le Canada. L'agriculture industrielle et la pollution générale de l'environnement par les insecticides, mais surtout l'usage des désherbants qui élimine ou fait fortement reculer l'asclépiade des zones d'élevages et/ou cultivées constituent quelques causes de sa régression... Le déboisement des forêts, l’érosion des sols menacent aussi les forêts du Michoacán au Mexique où le Monarque a l'habitude d'hiverner. En outre, les OGM de type "Bt" lui sont fatals. Cependant il est important de noter que cette étude ne se fondait que sur des essais en laboratoire. Elle a été fortement remise en question suite à des essais au champ. La réserve de biosphère du papillon monarque est une aire protégée du Mexique située dans le Michoacán et l'État de México qui vise à protéger sept importantes zones d'hivernage du Monarque. En tant qu'espèce emblématique, il bénéficie des programmes spécifiques et d’un plan stratégique de protection, au nord (protection d'habitats abritant des asclépiades, sensibilisation de la population invitée à suivre la migration11), et au sud (avec notamment la promotion d'un écotourisme local à proximité des zones de reproduction). Le Jardin des papillons à Saint-Pierre (Martinique) participe à la protection de plusieurs espèces de papillons dont le Monarque. Wikipedia août 2013
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