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terrienne

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Tout ce qui a été posté par terrienne

  1. Six des huit espèces d’ours existant sur la planète risquent de disparaître Panda géant, ours malais, ours noir d’Asie, ours lippu, ours andin, ours polaire, ours noir américain et ours brun sont les huit espèces d’ours vivant sur terre. Malheureusement, révèle l’UICN dans sa dernière actualisation sur le statut des ours, les six premières espèces sur les huit citées sont en danger d’extinction. C’est en Asie que les menaces sont les plus importantes pour cet animal qui doit faire face à la destruction de son habitat, à la concurrence avec les agriculteurs et au braconnage. En effet, il est chassé pour ses pattes qui constituent un met apprécié et pour sa bile utilisée par la médecine traditionnelle chinoise. L’ours malais, par exemple, a vu ses effectifs diminuer de 30% en 30 ans sous le coup du braconnage et de la déforestation. En Arctique, l’ours polaire subit de plein fouet le réchauffement climatique puisque la disparition de la banquise menace à terme sa survie. http://www.gondwana-agency.com/Six.des.huit.espces.dours.existant.sur.la.pla nte.risquent.de.disparatre-381.html
  2. Pour l’universalité des valeurs éthiques Par complexe ou complaisance, par confusion des notions de cultures multiples et de civilisation, certains contemporains, au fond nihilistes, aiment évoquer la relativité des valeurs devant céder face aux particularismes des ethnies et des nations. Les cultures tiennent au folklore, aux costumes, aux chants, aux dialectes, à l’art de construire et de faire de la poterie. La civilisation tient au raffinement des mœurs, à l’accession à la dignité pour soi-même et pour autrui. Les premières sont contingentes, relatives, et la seconde est un horizon d’hominisation. Ainsi, les droits de l’homme, la liberté individuelle, les droits des animaux, de la Nature transcendent le temps et l’espace. Ce ne sont, pour les nihilistes, que de l’écume à la surface des sociétés humaines. Certaines sociétés les admettent, plus ou moins bien, d’autres les nient, mais tout ceci se vaut, pour les relativistes, et il faut apprendre à respecter l’autre, donc accepter ses pratiques contraires auxdits droits, contraires à la civilisation confondue avec une culture déterminée. D’ailleurs, ces sophistes iraient presque jusqu’à énoncer que les crimes des uns sont les vertus des autres . Exemples concrets : L’excision des petites filles préservera les femmes de demain du danger du plaisir, source de désordres dans les tribus. La lapidation de la femme adultère la protège par une saine dissuasion de la tentation, comme les voiles religieux la préservent de la convoitise des hommes. La pendaison des homosexuels contraint les jeunes gens à demeurer dans le droit fil de la Nature voulue par la divinité suprême. Et puis, ajoutent nos sophistes relativistes, l’arbitraire, la contrainte physique, la censure de la pensée ne sont pas ressenties de la même manière en Europe qu’en Afrique ou en Asie. Et puis, le camp permet la rééducation des réfractaires, la privation des droits sociaux stimule l’assisté, la tauromachie permet la survie de la « race taureaux de combat », la chasse développe les vertus viriles et gère la faune dans le respect des traditions ancestrales. Ces raisonnements, tenus par tant d’esprits formatés, marquent un singulier mépris de l’autre qui serait ontologiquement inaccessible aux droits et libertés réservés à une élite morale et intellectuelle. La presse relate en ce mois de juin un inquiétant procès civil dont eu à connaître le tribunal de grande instance de LILLE. Un mari aurait sollicité l’annulation de son mariage au prétexte que son épouse n’était plus vierge et lui avait dissimulé cette particularité, totalement insignifiante pour tout esprit éclairé, mais essentiel pour « la culture » dudit mari. L’article 180 du code civil prévoit en effet que le mariage peut être annulé lorsque l’un des époux a commis une erreur sur la personne (ce qui serait tout de même invraisemblable) ou sur les qualités essentielles de la personne. En accueillant l’action du mari « traditionaliste », le tribunal, selon du moins les commentaires médiatiques, aurait considéré que la virginité de l’épouse constituait une « qualité essentielle de la personne ». Sans doute peut-on espérer, sans grand risque de se tromper, que le juge français n’a pas adhéré à un quelconque délire obscurantiste, mais a trouvé dans ce motif d’annulation, le moyen de libérer cette malheureuse épouse d’un mari dont l’ouverture d’esprit avait beaucoup à envier à celle du vagin de sa compagne. Reste que la décision judiciaire, par le message qu’elle véhicule est regrettable. Le divorce existe pour libérer les époux d’un échec affectif. La solution est moralement déplorable car la justice de ce pays donne l’impression de prêter la main à l’arriération, aux préjugés, à l’ignorance, au mépris de la dignité de la personne, à une censure des mœurs qui n’a pas cours dans une société démocratique. Pas plus qu’une pseudo-culture locale ne justifie la tauromachie, la chasse, l’ébouillantage des chiens, le massacre des phoques, les traditions ancestrales ou une revendication politique identitaire aigrie ne sauraient justifier des atteintes aux droits de l’homme, à la liberté et à la dignité des individus, à la sensibilité des animaux, aux droits de la biodiversité. Ces valeurs civilisatrices ne sont pas relatives, bornées par une frontière. Il n’y a pas de tortures que justifie une tradition locale ininterrompue, ni pour les humains, ni pour les animaux non-humains. Les valeurs fondatrices de la civilisation sont universelles, permanentes, non négociables et seuls les fascistes de tous genres cherchent à s’en abstraire pour accomplir leurs crimes insondables. Il n’y a pas un droit de l’homme pour les Européens et un sous-droit pour les habitants d’autres régions de la terre. Quel que soit le hasard qui le fit naître ici ou ailleurs, l’individu bénéficie des mêmes prérogatives et du même accès à la garantie de son intégrité physique et morale. Oui, aux différences folkloriques, costumières, musicales, linguistiques, culinaires, car « l’ennui naquit un jour de l’uniformité », mais non à la négation de l’altérité de tout être sensible. Méfiez-vous des zélateurs des particularismes exacerbés, ils masquent un nauséabond mépris et font le lit des génocides, des violences, des exclusions. Gérard Charollois CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE
  3. D) La fausse légitimité du "Grenelle de l'environnement" : Le "Grenelle de l'environnement" a bénéficié d'une légitimité totalement artificielle, basée sur la participation de personnalités médiatiques comme Nicolas Hulot et le photographe pronucléaire Yann Artus-Bertrand qui se sont bien gardé de remettre en cause la politique pronucléaire de M. Sarkozy. Ce sont eux que l'on a vu et entendu dans les médias à chaque invitation à l'Elysée de représentants écologistes. De fait, la communication de M. Sarkozy ne risquait de rencontrer aucune mauvaise surprise. De son côté, le Réseau "Sortir du nucléaire" a bien essayé, pendant des mois, de faire entendre sa voix et ses critiques à l'encontre du processus du Grenelle et, en particulier, de l'interdiction de contester le nucléaire, mais la stratégie élyséenne a parfaitement fonctionné : seuls les participants au "Grenelle" ont été mis en valeur. Conclusion En s'assurant la participation de personnalités de la télévision comme Nicolas Hulot et Yann Arthus-Bertrand, le Président de la République a réussi à faire de son "Grenelle" une grande opération de communication "écolo"... tout en éludant totalement la question du nucléaire. Mais finalement, sur la plupart des autres dossiers, la défaite du mouvement écologiste est aussi avérée. Le Grenelle de l'environnement est donc une véritable... catastrophe environnementale, et particulièrement nucléaire. Heureusement, la position claire du Réseau "Sortir du nucléaire" est porteuse d'espoir pour essayer de renverser la tendance dans les mois qui viennent. Mais, pour le moment, le pouvoir en place pousse son avantage en affirmant haut et fort que le nucléaire est une énergie "propre" et qu'elle fait carrément partie... des énergies renouvelables. Le Réseau "Sortir du nucléaire" appelle les citoyens à réagir en manifestant le 12 juillet à Paris (14h, place de la République) contre la politique pronucléaire de M. Sarkozy qui, en tant que Président en exercice de l'Union européenne, recevra de nombreux chefs d'Etats à Paris les 13 et 14 juillet, en particulier pour leur proposer de développer l'industrie nucléaire. 3) Chronologie commentée 6 mai 2007: Nicolas Sarkozy est élu président de la République 16 mai : neuf associations sont sélectionnées par l'Elysée pour représenter le mouvement écologiste. Le Réseau "Sortir du nucléaire" est soigneusement écarté : il aurait dénoncé l'interdiction de remettre en cause le nucléaire lors du "Grenelle". 20 mai : à la veille de recevoir à l'Elysée avec M. Sarkozy les 9 associations, M. Juppé (ministre de l'écologie à l'époque) rappelle dans de nombreux médias que, pour le gouvernement, "il n'y a pas de solution énergétique sans nucléaire". (cf par exemple dépêche Reuters). 21 mai : malgré la "sortie" de Juppé la veille sur le nucléaire, les 9 sont au rendez-vous à l'Elysée. A la sortie, devant les médias, il est question d'une "journée historique pour l'environnement". (cf par exemple dépêche AFP). L'opération médiatique de l'Elysée est donc réussie. 5 juin : Le photographe pronucléaire Yann Arthus-Bertrand fait savoir aux autres associations qu'il est "fortement sollicité par Nicolas Sarkozy" pour faire partie de la délégation de 9 associations régulièrement reçues à l'Elysée. Voir le résultat au 25 juin. 12 juin : la France soutient la position de la Commission européenne d'autoriser la contamination des produits biologiques par les OGM (à hauteur de 0,9%) et les pesticides. 18 juin : le Réseau "Sortir du nucléaire" quitte l'Alliance pour la planète car celle-ci accepte de participer au "Grenelle" malgré la mise à l'écart de la question du nucléaire en général et en particulier de la question du réacteur EPR (dont la construction aurait pu être mise en cause lors du "Grenelle"). 19 juin : Le Réseau "Sortir du nucléaire" demande par courrier (et communiqué) à M. Borloo d'abroger, avant le "Grenelle", le décret autorisant EDF à construire le réacteur EPR. Aucune réponse, même négative, ne sera reçue. 19 juin : interrogé par le magazine Marianne, le porte-parole de l'Alliance menace : "S'il y a encore des décisions contraires à l'esprit du Grenelle de l'environnement, il n'y aura pas de Grenelle". Il est fort dommage qu'il n'ait pas jugé que la construction de l'EPR était suffisante pour rejeter le Grenelle... 21 juin : interrogé par Le Monde.fr, le directeur général du WWF France, déclare que "si ça bloque sur le nucléaire, on peut avancer sur la démocratie du nucléaire, la transparence du nucléaire, la sécurité, le financement (si l'état met un euro dans le nucléaire, il peut mettre un euro dans les renouvelables)". Il s'agit hélas clairement de l'acceptation de la continuation du nucléaire. 25 juin : le photographe pronucléaire Yann Arthus-Bertrand se retrouve dans le groupe des neuf associations sélectionnées par l'Elysée, à la place du RAC (Réseau action climat). 20 juillet : Noël Mamère, député-maire de Bègles (Gironde), suggère aux associations de se retirer de la "pantalonnade" que constitue selon lui le "Grenelle de l'environnement", estimant que le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo n'allait pas résister aux "grands lobbies". 26 juillet : M. Sarkozy signe un accord nucléaire avec le dictateur libyen Kadhafi. Aucune des participants au "Grenelle" ne quitte le processus. 2 août : par communiqué, le président de France Nature Environnement (FNE) dénonce "l’organisation de contre ou anti-Grenelle qui cachent parfois mal des motifs politiques voire commerciaux." Il faudrait donc croire que le "Grenelle" n'avait rien à voir avec une opération politique (il a pourtant été organisé par M. Sarkozy) ou commerciale (il a pourtant légitimé les activités polluantes des multinationales), mais que le danger vient... des opposants au "Grenelle". Risible. 5 septembre : le journaliste Fabrice Nicolino, connu pour son engagement en particulier contre les pesticides, publie un texte qui condamne clairement le "Grenelle" et s'achève ainsi "Le mouvement écologiste, auquel j’appartiens plus que jamais, doit trouver une voie neuve. Elle ne passe pas par le boulevard de Grenelle. Oh non !" 10 septembre : M. Borloo va en avion au Groenland pour attirer l'attention sur les émissions de gaz à effet de serre. Jean-Louis Etienne (sponsorisé par Total) et Yann Arthus-Bertrand (sponsorisé par EDF) participent à cette plaisanterie polluante. 24 septembre : à la tribune de l'ONU, M. Sarkozy annonce que la France est "prête à aider tout pays qui veut se doter de l'énergie nucléaire." Aucune des neuf associations écologistes ne quitte le processus du "Grenelle". 25 septembre : la fondation Nicolas Hulot publie ses propositions pour le "Grenelle". Le mot "nucléaire" ne figure même pas dans le document. Les réacteurs actuels et l'EPR en construction ne sont donc aucunement mis en cause. 26 septembre : Dany Dietman, maire de Manspach, connu pour sa lutte contre un projet d'incinérateur et pour le tri des déchets, écrit après avoir participé à une réunion du Grenelle: "Scandaleux ! J’ai quitté la séance à 18h20, dés lors que France Nature Environnement s’est rangée du côté des pro-incinérateurs, en refusant d’adhérer au principe de moratoire sur les nouveaux projets d’incinérateur". A l'arrivée, il n'y aura effectivement pas de moratoire sur les incinérateurs… 6 octobre : Contre-Grenelle à Lyon. Succès : plus de 800 participants. 24/25 octobre : Grenelle de l'environnement 25 octobre : fin du "Grenelle" et discours de Nicolas Sarkozy. Quelques réactions : * Réseau "Sortir du nucléaire" : "Le Réseau "Sortir du nucléaire" dénonce la duplicité de Sarkozy" (Reuters). "Le Réseau "Sortir du nucléaire" dénonce un "subterfuge" de Sarkozy" (AFP) ; * Alliance pour la planète : "Pour l’Alliance pour la planète, le discours prononcé par Nicolas Sarkozy témoigne d’un changement de culture. Le président de la République a annoncé des mesures ambitieuses" * FNE : "Le Président de la République vient de prononcer un discours fort qui annonce un changement de cap et de doctrine : il n’est plus question d’opposer écologie et économie mais de placer l’environnement au coeur des politiques publiques." 31 octobre : au Parlement européen, les parlementaires européens membres de la majorité présidentielle ont soutenu les demandes des constructeurs automobiles concernant les émissions de CO2. Le "Grenelle de l'environnement" n'a donc servi à rien. 20 décembre : la table ronde du Grenelle de l'environnement consacrée aux déchets – qui avait été reportée dans le temps – s'achève. Aucun moratoire sur l'incinération n'a été décidé. Sur cette question aussi, le "Grenelle de l'environnement" n'a donc servi à rien. 21 décembre : la Sepanso (association écologiste dans le Sud-Ouest) porte plainte pour "destruction du milieu particulier d'espèces animales non domestiques et protégées" à l'encontre du projet d'autoroute A 65 (Langon-Pau) qui continue… malgré le "Grenelle de l'environnement", qui n'a donc servi à rien. 25 décembre : dans Le Monde, on apprend que "la construction de l'aéroport Grand-Ouest est confirmée". M. Ayrault, député-maire (PS) de Nantes, rassuré par le 1er ministre, explique : "François Fillon m'a déclaré : il n'est pas question de revenir en arrière. Ce projet, on y tient, on le fera". Sur cette question aussi, le "Grenelle de l'environnement" n'a donc servi à rien. 4 janvier 2008 : dans une tribune publiée par Politis, Bernard Rousseau, ancien président de FNE, dénonce le Grenelle et explique : "Quand on est responsable d’association, que l’on côtoie trop souvent les ministres, ces séducteurs, on se déplace toujours sur le fil du rasoir. À défaut de garder le cap de la neutralité politique, toute chute se paie, par la perte de quelques doigts !". 17 janvier : interrogé par l'AFP, le sénateur UMP Jean Bizet explique : "Il y a des dossiers stratégiques qui ne devaient pas rentrer dans le Grenelle (…) il fallait en sortir le nucléaire, ça a été fait. Il fallait en sortir les biotechnologies, cela n'a pas été fait, tout simplement parce que, si ça avait été fait, il n'y aurait pas eu le moindre écologiste à s'asseoir autour de la table du Grenelle". 21 janvier : À Boulogne sur Mer, devant les pêcheurs, M. Sarkozy remet en cause les quotas qui protègent (tant bien que mal) les espèces menacées. Sur cette question aussi, le "Grenelle de l'environnement" n'a donc servi à rien. 25 janvier : au mépris du traité de non-proligération (TNP) et de la protection de l'environnement, Nicolas Sarkozy, en visite officielle en Inde, propose des réacteurs nucléaires ce pays non signataire du TNP. On pourra toujours nous rétorquer que ceci n'est pas "contraire à l'esprit du Grenelle" puisque... le Grenelle n'a pas mis en cause le nucléaire ! 29 janvier : l'association Kokopelli, qui agit pour préserver la biodiversité végétale alimentaire, est lourdement condamnée pour détenir et diffuser des graines anciennes qui sont... interdites ! 27 février : en visite officielle en Afrique du Sud, Nicolas Sarkozy (et les industriels venus avec lui) proposent des réacteurs nucléaires... et vendent une centrale au charbon. On pourra toujours nous rétorquer que le "Grenelle"... ne s'applique pas hors des frontières françaises... 14 avril : dans son rapport annuel, l'Autorité de contrôle des nuisances sonores aéroportuaires (Acnusa) estime que les mesures prises dans la foulée du Grenelle de l'environnement pour améliorer la situation des riverains des aéroports sont très insuffisantes et que "le système actuel d'aide à l'insonorisation des logements des riverains est bien trop complexe pour répondre à l'ampleur du chantier". Pourtant, le "Grenelle" s'accommode du projet de nouvel aéroport "Grand-Ouest" 16 avril : la Cour des comptes conteste fortement la politique du "tout-TGV" mise en place depuis des années et confortée par le "Grenelle" suite auquel 2000 km de nouvelles lignes TGV ont été annoncés... 30 avril : les projets de texte de loi Grenelle I et II démontrent clairement que la montagne a accouché d'une souris. Le "Grenelle de l'environnement" n'a donc été qu'une illusion. C'était pourtant facile à prévoir... 22 mai 2008 : le Parlement adopte le projet de loi qui autorise les OGM à travers une formule qui donne "la liberté de consommer et de produire avec OGM" en France et instaure un délit de fauchage pour décourager les opposants.
  4. Défaite pour l'écologie sur tous les grands dossiers : autoroutes, incinérateurs, aéroports, OGM, nucléaire Alors le premier texte de loi issu du "Grenelle de l'environnement" est étudié aujourd'hui en Conseil des ministres, le Réseau "Sortir du nucléaire" publie son bilan du processus du "Grenelle". Il en ressort en particulier que : Sur le processus : - Le principe même du "Grenelle de l'environnement" impliquait son échec : il ne faut pas négocier avec les pollueurs - demande-t-on aux pompiers de négocier avec les pyromanes ? - mais leur imposer les mesures nécessaires. - la question du nucléaire a été exclue des discussions du "Grenelle" par ses organisateurs (l'Elysée et le gouvernement) alors que cette énergie représente un grave problème pour l'environnement. - les participants au "Grenelle" ont hélas accepté cette interdiction de remettre en cause le nucléaire, et n'ont d'ailleurs pas quitté le processus lorsque, le 25 juillet, M. Sarkozy a signé un accord nucléaire avec le dictateur libyen Kadhafi. - le "Grenelle" a bénéficié d'une légitimité totalement artificielle basée sur la participation de personnalités médiatiques qui se sont bien gardées de remettre en cause la politique nucléaire de M. Sarkozy. Sur les "résultats" : - aucun moratoire n'est en vigueur concernant les dossiers environnementaux emblématiques : incinérateurs, autoroutes, aéroport "grand-ouest", etc. - les succès - hélas provisoires - obtenus sur la question des OGM n'étaient pas dûs au "Grenelle" mais aux multiples actions des Faucheurs volontaires. Mais depuis un délit aggravé de "fauchage" a été voté. Merci le Grenelle... - ce qui était impensable auparavant est hélas possible depuis le "Grenelle" : des véhicules sont présentés comme "propres" sous prétexte qu'ils sont visés par un "bonus écologique", le nucléaire est présenté comme "propre et renouvelable", etc. - des mesures supposées être "écologiques", par exemple la création de milliers de kilomètres de lignes TGV, vont en réalité avoir de graves conséquences environnementales et sociales (voir explications en partie C). En résumé, le mouvement écologiste et l'opinion publique ont été abusés. Non seulement le "Grenelle de l'environnement" n'a quasiment rien apporté à la protection de l'environnement mais, au contraire, il a donné une forme de légitimé aux activités polluantes : puisqu'elles n'ont pas été remises en cause par le "Grenelle", rien ne s'oppose désormais - à part les mobilisations citoyennes - à ce qu'elles continuent de plus belle. Le "Grenelle de l'environnement" est donc finalement une défaite majeure pour l'écologie. (*) Rappel : le Réseau "Sortir du nucléaire" a refusé de se plier à l'interdiction de remettre en cause le nucléaire, et n'a donc pas participé au "Grenelle de l'environnement". 1) Le "Grenelle de l'environnement" : avant – après Avant : le 25 mai 2007, le Réseau "Sortir du nucléaire" obtient la publication dans Libération d’une tribune titrée "Le Grenelle de l'environnement : une caution pour relancer le nucléaire". Après : le 17 janvier 2008, interrogé par l'AFP, le sénateur UMP Jean Bizet explique : "Il y a des dossiers stratégiques qui ne devaient pas rentrer dans le Grenelle (…) il fallait en sortir le nucléaire, ça a été fait." Morale de l'histoire : le Réseau "Sortir du nucléaire" avait vu juste, le "Grenelle de l'environnement" a en particulier servi au pouvoir français pour protéger le nucléaire. Jean Bizet rajoute : "Il fallait en sortir les biotechnologies, cela n'a pas été fait, tout simplement parce que, si ça avait été fait, il n'y aurait pas eu le moindre écologiste à s'asseoir autour de la table du Grenelle". Il est fort regrettable que les écologistes en question n'aient pas exigé concernant le nucléaire ce qu'ils ont exigé concernant les biotechnologies… 2) Bilan du Grenelle de l'environnement A) Coup de force sur la question du nucléaire : Le "Grenelle de l'environnement" a permis aux autorités françaises de réaliser un incroyable coup de force : mettre les questions environnementales au cœur de l'actualité… sans que jamais le nucléaire ne soit discuté. Au contraire, cette énergie est désormais présentée par les industriels et les autorités françaises comme étant "propre et renouvelable" (sic). Il est injustifiable que les dégâts environnementaux causés par l'industrie nucléaire n'aient pas été discutés et remis en cause lors du "Grenelle". On citera par exemple : - les graves pollutions causées par les mines d'uranium exploitées au Niger par la France afin de "nourrir" ses centrales nucléaires. - les rejets dans l'air et dans l'eau de grandes quantités de produits radioactifs et chimiques. - la production de déchets radioactifs dont certains vont rester dangereux pendant des millions d'années. On se demande bien en vertu de quoi ces pollutions ne pouvaient pas relever du "Grenelle de l'environnement". Il aurait fallu que les participants au "Grenelle" refusent l'interdiction de contester le nucléaire ou, au moins, quittent le processus lorsque, le 25 juillet, M. Sarkozy a signé un accord nucléaire avec le dictateur libyen Kadhafi. Notons d'ailleurs que, pendant le processus du Grenelle et par la suite, le chef de l'Etat a tenté, à chacun de ses déplacements à l'étranger (en Chine, au Moyen-Orient, en Inde, en Afrique du Sud, etc), d'aider Areva et EDF à vendre des réacteurs nucléaires. Le 24 septembre, à la tribune de l'ONU, M. Sarkozy a même annoncé que la France était "prête à aider tout pays qui veut se doter de l'énergie nucléaire". Enfin, dans son discours de clôture du "Grenelle", le 25 octobre dernier, le Président de la République a volontairement trompé l'opinion en annonçant qu' "aucun nouveau site nucléaire ne sera créé", alors que... tous les projets de nouvelles installations nucléaires sont prévus sur des sites déjà existants. C'est par exemple le cas du réacteur nucléaire EPR (fission nucléaire), en construction dans l'enceinte de la centrale nucléaire de Flamanville (Manche), et du réacteur ITER (fusion nucléaire), en construction dans le site nucléaire de Cadarache (Bouches-du-Rhône). Finalement, on peut dire que le "Grenelle de l'environnement" a servi à légitimer la politique nucléaire de l'Etat français, imposant un véritable négationnisme sur les graves nuisances environnementales de l'industrie nucléaire. B) Déconvenues sur les autres dossiers : Si la question du nucléaire a été écartée d'office, force est de constater que les déconvenues se succèdent aussi concernant les autres questions environnementales : - pas de moratoire sur les incinérateurs Certains projets emblématiques (comme celui de Fos, près de Marseille) ne sont pas abandonnés. Par ailleurs, le fonctionnement des quelques 128 incinérateurs actuellement en service n'est pas remis en cause : malgré les belles campagne publicitaires du ministère de l'écologie et des industriels, la réalité est que la production de déchets (par exemple d'emballages) est toujours en augmentation. - pas de moratoire sur les autoroutes En particulier, l'autoroute A65 (Langon-Pau) n'est toujours pas remise en cause alors qu'il s'agit d'un projet injustifiable sur le plan écologique - les déboisements ont d'ailleurs commencé et des zones Natura 2000 sont menacées - mais aussi sur le plan économique : ce sont les finances publiques qui couvriront les pertes si cette infrastructure est construite. Le contournement autoroutier de Strasbourg n'est pas non plus remis en cause. - déconvenue sur l'isolation des bâtiments Lors du "Grenelle", de belles annonces ont eu lieu concernant la rénovation et l'isolation des bâtiments pour réduire les pertes et donc la consommation d'énergie. Hélas, il apparait aujourd'hui que les ambitions sont largement revues à la baisse. En particulier, l'objectif d'une consommation réduite à 80 kWh/m²/an après rénovation est abandonné. Finalement, les mesures prises n'iront guère au delà de ce qui était déjà exigé par l'Union européenne. - continuation du projet d'aéroport "Grand Ouest" De plus, l'Autorité de contrôle des nuisances sonores aéroportuaires (Acnusa), qui vient de publier son rapport annuel, estime que les mesures prises dans la foulée du Grenelle de l'environnement pour améliorer la situation des riverains des aéroports sont très insuffisantes et souligne que le système actuel d'aide à l'insonorisation des logements des riverains est "bien trop complexe pour répondre à l'ampleur du chantier". - remise en cause des quotas de pêche Le 21 janvier 2008, le Président de la République a remis en cause verbalement (avant de passer à l'acte ?) les quotas de pêche qui, pourtant, sont seuls à même de sauver certaines espèces de la disparition. - autorisation du pesticide Cruiser Le 7 avril 2008, le gouvernement français a autorisé l'usage de l'insecticide Cruiser qui a pourtant déjà causé de véritables désastres à l'étranger (par exemple en Italie). - continuation du "plan agrocarburants" Le 16 avril 2008, en dépit des critiques et malgré le fait que l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) n’ait pas encore terminé son étude sur la méthode à utiliser pour évaluer le bilan environnemental et énergétique des agrocarburants, Dominique Bussereau, secrétaire d’Etat aux transports, a annoncé aux parlementaires que la France comptait bien achever son "plan agrocarburants". - probable légalisation des contaminations par les OGM Concernant les OGM, le gouvernement français a certes fait jouer la "clause de sauvegarde" au niveau de l'Union européenne concernant un type d'OGM, mais ce succès, hélas provisoire, ne doit RIEN au "Grenelle" : il est la conséquence des multiples actions des Faucheurs volontaires. Pire : un projet de loi est en discussion qui, selon toute vraisemblance, validera la "coexistence" des OGM et des non-OGM : ce sera donc la légalisation généralisée des OGM. C) Les dégâts causés par le Grenelle : - depuis le "Grenelle", les entreprises et le personnel politique se permettent des publicités et des affirmations qui étaient impensables auparavant : des véhicules sont présentés comme "propres" sous prétexte qu'ils sont visés par un "bonus écologique" ; le nucléaire est présenté comme "propre et renouvelable" ; etc. - des mesures présentées comme "écologiques" vont en réalité avoir de graves conséquences environnementales. C'est le cas de l'annonce de la construction de 2.000 km de lignes TGV avant 2020 pour un budget de 70 milliards d'euros. Si les transports collectifs, à commencer par le train, méritent d'être soutenus, la priorité au "tout-TGV" est par contre une lourde erreur : la construction des lignes cause de graves dommages environnementaux et de fortes nuisances, le tout au détriment d'investissements dans les transports collectifs locaux au plus près des besoins de la population. Ce point a été dénoncé vertement par la Cour des comptes le 16 avril 2008. Il serait bien plus utile - et écologique - de développer et densifier le réseau ferroviaire de proximité, alors que le TGV est un investissement principalement pensé pour les hommes d'affaire parisiens ou se rendant à Paris. De plus, la consommation d'énergie est extrême avec le TGV. La recherche éperdue de la vitesse soit-elle passer avant l'environnement ? Il faut le croire puisque, par ailleurs, le "Grenelle" a renoncé à la réduction de 10km des limites de vitesse des automobilistes. suite dans un second message : cé trop long !
  5. traduction de la lettre à envoyer en espagnol aux adresses ci-dessous : Monsieur le Président, Regina était une jolie et très gentille chienne, mais très malheureuse dans son refuge de RIBERCAN en Espagne. Elle attendait donc patiemment une famille, mais ce qu’elle n’attendait pas c’est le sort impitoyable que d’abominables criminels allaient lui faire subir : le viol ! Regina a subi le viol des hommes qui l’ont martyrisée sans l’once d’un remord ni d’un regret ! Elle est morte dans d’affreuses souffrances. Ses parties génitales furent pénétrées par des objets. Regina fut retrouvée dans une marre de sang ! Détruisant la clôture du refuge, ses assassins l’ont enlevée de sa minuscule niche et, ensuite, ils l'ont violée et torturée. Le viol est un crime puni par la loi, mais double crime il y a lorsqu’il est perpétré sur des animaux, car cet acte est non seulement immoral, mais surtout contre nature : il n’est pas concevable que des humains puissent assouvir leurs besoins sexuels sur des animaux. Le vice et la violence sont de pauvres palliatifs qui corrompent une société entière. Il ne faut pas que la mort de Regina reste impunie, il FAUT, au contraire, tout mettre en œuvre pour que la zoophilie soit condamnée d’emprisonnement, comme la pédophilie conduisant au viol d’un enfant. Les lois doivent être appliquées et aucune pression sur les juges ne doit être tolérée. Aujourd’hui, le refuge de RIBERCAN demande de l’aide. Nous répondons donc à son appel afin que les autorités espagnoles prennent des mesures sévères contre cette ignominie. Monsieur le Président, ne laissez pas ce crime impuni, en mémoire de Regina, petite victime martyre des instincts les plus viciés des hommes, et au Nom de tous les animaux qui subissent la perversion de ces monstres que l’on dit des humains. Nous vous prions de croire, Monsieur le Président, à l’expression de notre très haute considération. ______________________________________ Señor Presidente, Regina era una perra preciosa y buena. Ella esperaba pacientemente en el refugio donde estaba acogida (RIBERCAN) esa familia que la adoptaría y la haría muy feliz. Pero lo que ella no esperaba, era que unos despiadados y abominables criminales le harían una de las peores bajezas, VIOLARLA! Regina fue violada por unos hombres que la martirizaron sin ningún remordimiento o compasión. Regina murió en unas circunstancias, terribles y con mucho sufrimiento. Le introdujeron objetos por sus partes genitales. Los voluntarios del refugio la encontraron en medio de un charco de sangre!! Estos salvajes, destrozaron la valla del Refugio, la sacaron de su pequeña caseta y después la violaron y torturaron. La violación es un crimen castigado por la ley, pero doble crimen si se comete con animales. Este acto no es solamente inmoral, si no que también va contra la naturaleza. Es impensable que los humanos puedan satisfacer sus necesidades sexuales con los animales. El vicio y la violencia corrompen una sociedad entera! No hay que dejar que la muerte de Regina quede impune, al contrario, hay que hacer todo lo posible para que la zoofilia sea castigada con pena de cárcel, tal y como pasa con la pedofilia, Las leyes tienen que ser aplicadas y no se puede tolerar ningún tipo de presión sobre los jueces. Hoy, el refugio RIBERCAN pide ayuda y nosotros respondemos a su llamada de auxilio para que las autoridades españoles tomen medidas severas contra esta infamia. Señor Presidente, por favor, no deje este crimen impune. En memoria de Regina, pequeña víctima de los instintos más bajos de los hombres, y en nombre de todos los animales que sufren la perversión de estos monstruos llamados humanos. Le saludamos atentamente, esperando tenga en consideración el motivo de esta carta. ________________________ Merci d'envoyer avec vos coordonnées à : jlrzapatero@presidencia.gob.es ; sala_prensa@Justicia.es; prensa@mju.es; En copie cachée : unica@ayto-carcaixent.es; carcaixent@gva.es; estafeta@mir.es; ministra@mma.es; informacionnmma@mma.es; buzon-informacionmma@mma.es en CCI ou BBC : communiquesdepresse@exchange.france3.fr; thibaut.lanchais@wanadoo.fr; fb@30millionsdamis.fr; p-knudsen@hotmail.fr; info@petafrance.com; info@cva21.org; international@fondationbrigittebardot.fr; leroux@afipa.net; contact@respectons.com; clanty@spa.asso.fr; PETAPSA@peta.org; pbender@pegasusfoundation.org; info@wspa.org.uk; newsmanager@peta.org; peta2@peta.org; alain.hutchinson-assistant2@europarl.europa.eu; neil.parish@europarl.europa.eu; news@australia.care2.com; ___________________________ Le refuge de RIBERCAN fait un appel à dons, car le refuge n'est pas protégé contre les commandos de la mort qui rôdent autour la nuit. Les pauvres chiens, surtout les chiennes, de ce refuge sont donc livrés à tous les dangers. Dans l'attente du déménagement du refuge, qui risque de prendre un certain temps, les bénévoles souhaitent installer des dispositifs de sécurité. Aidons-les, s'il vous plaît, pour aider ces pauvres animaux. Merci mille fois pour eux. Voici les coordonnées pour vos dons: Voluntario de Ribercan: Rodolfo Ruiz Telf. 654.238.638 - protectoradecarcaixent@hotmail.com www.protectoradecarcaixent.com Nº DE CUENTA RIBERCAN: 0182 0552 29 0201540080 BIC: BBVAESMMXXX IBAN: ES75 0182 0552 29 0201540080
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    démographie

    « Un humanisme bien ordonné ne commence pas par soi-même, mais place le monde avant la vie, la vie avant l’homme, le respect des autres êtres avant l’amour-propre. » Claude Lévi-Strauss Bonjour à tous, et pour ceux que nous n'aurions par remerciés pour leur soutien dans la gageure qui consiste à susciter, ici où c'est le moins nécessaire et ailleurs où ça l'est davantage, voici notre billet. Grand merci pour votre si aimable soutien et, si vous avez acheté ce livre, nous espérons qu’il vous a permis de vous faire une idée sur cette question décidément inabordable. Parviendrons-nous à changer les mentalités à ce sujet ? Nous ne le pensons pas. Inciter à une dénatalité, c’est comme susciter un suicide collectif. Sans parler des phobies dogmatiques et réactionnaires de la « race blanche » vis-à-vis d’une « grève des ventres » ou des menaces pressantes d’un flux migratoire. Nous espérions des invectives, mais pas à la hauteur des menaces proférées, on peut lire dans le prologue : « En dépit des précautions exprimées dans ce préliminaire, nous vous le disons pour couper court à tout anathème, à toutes injures, ce livre n’est pas conforme à la pensée unique nataliste. Voilà, c’est fait ! Faute avouée… ne sera jamais pardonnée. Au mieux, la bourgeoisie douillette et bornée dira que cet ouvrage n’est qu’une provoc’ à deux balles. Certaines vérités ne dérangent plus parce qu’avec le temps elles sont devenues des tabous de Polichinelle. Parmi celles qui dérangent encore et vraiment, qui mettent mal à l’aise et gênent aux entournures, figure l’ineffable choix antinataliste. Contrairement à toute logique, la décroissance démographique reste un problème épineux, un énorme tabou qui n’ose pas dire son nom, un scandale qui provoque tous les courroux ! C’est à peine si on peut l’ouvrir à propos de la décroissance économique ! Suggérer de modérer la démographie d’un Monde en proie à la surpopulation semble relever de l’outrage, de l’infamie, tant le thème appartient à la langue de bois. C’est du domaine de l’indicible, personne ne veut entendre que nous ne devons plus faire autant de petits. On nous donne la preuve par neuf que la Planète ne pourra pas nourrir 9 milliards de Terriens en 2050 ou 17 milliards en 2100, mais en cyniques populationnistes, nous voulons continuer à nous multiplier pour atteindre ces 9 ou 17 milliards de Terriens en 2050 et en 2100 ! Et l’on s’inquiète même des nations qui, en Europe, ne montrent plus la même ardeur à procréer ! » Bien que très populaires, aimés et adulés du grand public, ils avaient néanmoins déclarés : « Nous périrons sous les berceaux. Nous sommes le cancer de la Terre ; la pullulation de l'espèce humaine est responsable d'une pollution ingérable par la nature. Cela est tellement évident qu'on se demande de quel aveuglement sont frappés nos dirigeants. La Nature, dans sa grande sagesse, essaie de nous aider ; les cas de stérilité sans cause apparente s'accroissent - comme d'ailleurs s'accroissent les orphelins et enfants abandonnés et maltraités ! » Commandant Cousteau (citation extraite du livre de Jacqueline Bousquet et Sylvie Simon : « Le réveil de la conscience » - Guy Trédaniel Éditeur). & « Dans les bidonvilles, j'avais chargé un docteur de prescrire la pilule, afin que les femmes n'aient pas un bébé tous les dix mois. J'avais vu une femme enceinte allaiter deux bébés ; je ne pouvais laisser perdurer cette situation. J'ai envoyé une lettre directe au Pape pour lui expliquer. Je n'ai jamais eu de réponse… » Sœur Emmanuelle (interview parue dans « Le Point » du 7 novembre 2003). Et notre ouvrage s’achève sur ce simple calcul… : « La rédaction de ce petit pamphlet anti-nataliste a commencé le samedi 7 décembre 2007 : le temps d’en écrire les premières pages et à 20 h 50 minutes, la Planète affichait au compteur : 6 705 338 368 représentants notre espèce. Un mois après, le manuscrit conclu le 7 janvier 2008 à 8 h 27 minutes, le même compteur démographique donnait : 6 711 840 660 habitants de la Terre. (Source : compteur de l’Ined). À vos machines à calculer ! Voyez, le temps d’écrire une centaine de pages et une population quasiment équivalente à celle d’Israël ou du Salvador est née.» Bien amicalement. Michel Tarrier Daisy Tarrier
  7. Ce jeune Israélien traque sans pitié les trafiquants d'ivoire et de faune sauvage au Cameroun. Son organisation démantèle un réseau par semaine, malgré les menaces de mort. Une épopée unique en Afrique centrale. Dans la camionnette, l'air devient irrespirable. Ofir Drori sent la sueur couler sur son visage. Autour de lui, les douze gendarmes suent également à grosses gouttes. En cette fin d'avril, la chaleur moite de Brazzaville n'y est pourtant pour rien. La raison de cet état, c'est la peur ! La grosse peur de se faire attaquer dans ces rues étroites par une bande d'hommes armés. Pourtant, c'est le jeune Israélien qui encourage ses compagnons. Il leur répète que leur devoir leur impose de perquisitionner la villa du trafiquant d'ivoire arrêté en ville une heure plus tôt. Voilà six ans que cet homme d'allure fragile, mais à la volonté de fer, a fondé l'organisation Laga (Last Great Ape Organization), afin d'obliger les autorités à appliquer la législation antibraconnage. La camionnette freine brutalement devant le logis du trafiquant. Ofir jette un coup d'oeil nerveux vers l'arrière : aucune voiture ne les suit. « Nous avons trois minutes pour saisir la marchandise illégale. Au-delà, des amis du trafiquant, alertés, peuvent nous tomber dessus », explique l'ancien officier israélien. Le commando est reparti, sain et sauf, avec 40 kilos d'ivoire et des peaux, de quoi envoyer le trafiquant en prison durant des années, sauf... corruption. C'est que le Congolais arrêté n'est pas n'importe qui. Il s'agit de François Ikama, sculpteur célèbre et père d'un homme d'affaires proche de l'actuel gouvernement. En préparant le traquenard, Ofir s'était bien gardé de le préciser aux gendarmes, de peur qu'ils ne refusent de coopérer. Avec raison, car en apprenant son nom certains voulaient le relâcher immédiatement. Sans un capitaine ayant le sens du devoir, l'opération aurait capoté. Le lendemain, Ofir se rendra lui-même à la prison pour s'assurer de la présence d'Ikama. Déjà, un général avait fait pression pour le faire libérer... Cette opération est la première qu'Ofir Drori mène hors du Cameroun, où il a fondé Laga en 2002. Avant sa venue, jamais aucune condamnation n'avait été prononcée dans ce pays, malgré une réglementation très stricte sur la protection de la faune. En 2007, Laga a mené 294 enquêtes ayant débouché sur 48 arrestations. Parmi les objets saisis : 1 220 perroquets gris à l'aéroport de Douala (valeur 800 000 dollars), un hippopotame vivant de 600 kilos en partance pour le Pakistan, plusieurs centaines de kilos d'ivoire, des dizaines de peaux de lion et de panthère, mais aussi des mains et des têtes de gorille, et plusieurs bébés chimpanzés. En 2006, Laga fit un de ses plus beaux coups : 3,5 tonnes d'ivoire saisies à Douala avant leur expédition pour la Chine. Mais les douaniers ont laissé partir les trafiquants chinois, protégés en très haut lieu... Un tableau de chasse inégalé dans toute l'Afrique, qui vaut à Laga une renommée mondiale. En juin 2007, elle a reçu la plus prestigieuse des récompenses, décernée par la Cites (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction). Un activiste franc-tireur De retour à Yaoundé après son expédition réussie à Brazzaville, Ofir nous reçoit dans son appartement. Celui-ci est coupé en deux par un rideau. D'un côté, il y a son coin de vie, partagé avec sa femme, une primatologue française ; de l'autre, son QG, occupé, le jour, par la douzaine de Camerounais membres de son organisation. Rien à voir avec le confort d'une ONG occidentale. Mais cet Israélien a toujours été un franc-tireur. En 2002, quand il débarque au Cameroun, voilà déjà plusieurs années qu'il bourlingue en Afrique. Il y visite à pied d'innombrables tribus, à qui il demande l'hospitalité. Il dort en pleine nature avec les lions. Il entame une traversée de l'Afrique avec un dromadaire. « Mon hymne, c'est "Ma liberté", de Moustaki », confie-t-il. Fervent défenseur des droits de l'homme, admirateur tout à la fois de Gandhi et de Che Guevara, il parcourt les camps de réfugiés et les zones de conflits, leur consacrant des articles dans la presse israélienne. C'est ainsi qu'un beau jour il débarque au Cameroun pour écrire un reportage sur le trafic de viande de brousse. Une sinécure, croit-il. Dans un village, un braconnier lui propose d'acheter une jeune femelle chimpanzé pour 100 000 francs CFA (150 euros). « Elle était enchaînée, prostrée. On aurait dit un rat. J'ai couru chez le représentant local du ministère de la Faune, mais il m'a répondu qu'il ne voulait pas d'histoire avec les braconniers, me conseillant d'acheter le chimpanzé pour le libérer ! » se souvient Ofir. Scandalisé, il revient à son hôtel. « Dans la nuit, je me suis mis à rédiger fiévreusement un plan d'action pour la lutte contre le trafic d'animaux. C'était le programme de Laga ! » Il retourne voir le vendeur, décidé à lui arracher l'animal. Il lui fait lire l'article de loi stipulant une peine de prison de trois ans pour la vente illégale d'un chimpanzé et lui fait croire qu'une voiture est déjà partie de Yaoundé pour l'arrêter. « Quand j'ai ajouté que je pouvais encore stopper l'affaire s'il me remettait l'animal, il m'a fait signe qu'il était d'accord. » Le bluff a payé, Ofir s'enfuit à moto avec le chimpanzé, qu'il baptise Future. Sa vocation d'activiste est née. Les débuts de Laga sont difficiles. Ofir n'a pas d'argent, ne connaît personne et, surtout, refuse d'emprunter les chemins battus et parfois frelatés des grandes ONG occidentales. Il exclut ainsi de verser le moindre pot-de-vin dans un pays où il faut en régler dix par jour. « Nous ne possédons pas de 4x4 japonais et, surtout, Laga n'emploie aucun étranger d'abord préoccupé de sa carrière professionnelle. » Et vlan pour le WWF et consorts ! Peu à peu, il rassemble autour de lui une équipe de Camerounais motivés pour stopper coûte que coûte la grande tuerie. Voici Marius, l'étudiant qui travaille avec les pygmées, Julius, le policier, Vincent, l'ex-journaliste, Josias, le professeur d'histoire et de géographie qui veut libérer les gens de leur ignorance, Eunice, la femme de ménage devenue étudiante, Doma, la retraitée, Soné, qui a étudié aux Pays-Bas... C'est une grande famille dont chaque membre connaît exactement son rôle. Ofir est un as de l'organisation. Il y a les enquêteurs, qui piègent les trafiquants en se faisant passer pour des acheteurs ; les juristes, qui mobilisent et assistent les autorités camerounaises tout au long de la procédure juridique ; et, enfin, les communicants, qui informent immédiatement la presse de la moindre arrestation. « Dès qu'une affaire est évoquée à la radio ou dans le journal, cela met la pression sur les juges et les policiers. Du coup, ils hésitent à se laisser corrompre par les trafiquants », explique le rusé Ofir. Aujourd'hui, Laga bénéficie de l'appui officiel du gouvernement camerounais. La sonnerie de son portable retentit. Un grand sourire éclaire son visage. « On l'a arrêté ! Il s'est présenté à la banque juste avant la fermeture ! » crie-t-il à la ronde. Tout le monde se précipite pour féliciter Soné, car c'est lui qui est à l'origine de cette arrestation. Parmi les enquêteurs, il est chargé de débusquer les trafics illégaux sur Internet. « Voilà quelques jours, j'ai répondu à une annonce proposant la vente d'un jeune chimpanzé. Le trafiquant m'a fait parvenir la copie d'un certificat de la Cites visiblement falsifié. Ce qui est un crime passible de prison. Pour le piéger, je lui ai écrit que j'avais viré l'argent réclamé à une banque camerounaise qui travaille souvent avec nous. » Depuis le matin, Kennedy, juriste à Laga, deux policiers et un agent du ministère de la Faune guettaient la venue du falsificateur pour l'alpaguer. C'est chose faite. A tous les stades de la procédure, Kennedy devra veiller à ce qu'aucune tentative de corruption ne puisse se produire. Il ira même voir le criminel dans sa cellule pour vérifier sa présence. Sortir l'Afrique de ses ornières Ofir stimule sans relâche ses troupes, obnubilé par l'efficacité. Chaque centime versé par ses bailleurs de fonds (Banque mondiale, Foreign Office, Nations unies, etc.) doit être bien employé. Cet homme émacié est doté d'une énergie prodigieuse. Son combat contre le braconnage n'est pour lui qu'un premier pas dans une croisade beaucoup plus vaste qui a pour objectif de sortir l'Afrique de ses ornières. Pas moins... Avec Marius, il a créé une deuxième organisation, destinée à lutter contre la corruption. Décidément, le lascar n'a peur de rien. Pas même des menaces de mort. Du reste, il encourage chacun des membres de Laga à voler de ses propres ailes au bout de deux ou trois ans passés dans l'organisation, à créer sa propre ONG pour défendre les femmes, les défavorisés ou toute autre cause, du moment qu'il s'agit de changer la société. « Je suis un missionnaire de l'activisme », aime-t-il à répéter. De temps à autre, Ofir retourne voir son premier amour, Future. Le bébé chimpanzé apeuré est devenu une jeune femelle espiègle vivant dans un sanctuaire protégé. Dans un an ou deux, elle sera prête pour le grand retour dans la forêt, afin d'y trouver un partenaire. Quoique abandonné, Ofir sera le plus heureux des hommes. La liberté avant tout. www.laga-enforcement.org. Eunice au pays des horreurs Quand Ofir rencontre Eunice, cette jeune fille gagne sa vie en faisant des ménages. Il en fera une de ses meilleures enquêtrices. Dans un texte émouvant, elle raconte comment il l'a jetée dans le bain. Extraits. « Au marché de Bertoua, je suis allée trouver une femme qui vendait de la viande de brousse : singes, porcs-épics, cochons sauvages... Je lui demandai si elle avait de la tortue pour ajouter à ma soupe. Elle me répondit que je devais attendre une semaine pour qu'elle puisse passer commande aux chasseurs. Elle me demanda si je voulais seulement de la viande fumée ou également de la vivante. Elle me dit qu'elle pouvait me conduire à un trafiquant vendant des gorilles vivants. Je lui dis que j'allais téléphoner à un homme blanc pour lui demander s'il avait besoin d'un gorille vivant. » Après un petit tour dans le marché, Eunice revient voir la vendeuse. « La femme arrangea le prix de deux bébés gorilles pour 120 000 francs CFA [environ 180 euros]. Je lui répondis de me les céder pour 100 000 afin de faire mon bénéfice en les revendant à l'homme blanc. » Le lendemain, Eunice et la femme se mettent en route pour le village des vendeurs. « Elle me présenta à deux trafiquants qui m'emmenèrent dans une cuisine où les gorilles étaient enfermés. Ils étaient très petits et s'étreignaient l'un l'autre. Il y avait là cinq hommes à qui j'expliquais que je venais de Yaoundé pour acheter de la viande fumée et que par chance j'avais rencontré cette gentille femme qui m'avait amenée à eux. Je savais qu'ils me suspectaient d'être une espionne, mais je gardais mon courage. Je leur donnai mon nom et mon numéro de téléphone (tous faux). Leurs yeux étaient fixés sur moi, douze yeux incluant ceux de la femme, pour voir si j'étais une espionne ou une partenaire de business sérieuse. » Eunice finit par les convaincre de livrer les deux gorilles à Yaoundé en car afin qu'Ofir puisse les faire intercepter en route par la police. « Voyant la police, le trafiquant me dit de ne pas paniquer. Pour lui, l'argent résout tous les problèmes. Il prit la boîte en carton, descendit du car et la plaça entre ses jambes. Personne ne fit attention à lui à cause de l'obscurité... Ofir vint jusqu'à moi et me demanda en français : "Toi, tu parles anglais ?" Il demanda à la police de me conduire dans une petite pièce de façon que je puisse lui indiquer où les gorilles se trouvaient.... Devant le vendeur, Ofir continua à m'insulter et à dire que j'irais en prison avec mon mari, me traitant de voleuse... Je tremblais. » Une comédie pour cacher au trafiquant le rôle d'Eunice. Celui-ci sera arrêté et condamné. La jeune Camerounaise aura réussi son baptême du feu. Aujourd'hui, elle étudie en Angleterre, où Ofir lui a trouvé une bourse.
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    liberterre

    Pour Libérer la Terre, la Vie et les Consciences de la tyrannie des croyances occidentales C'est parce que le soleil se couche à l'ouest que notre société se nomme occidentale. Il fut un temps où la papauté avait imposé la croyance que la terre est plate! Etaient punis du bûcher les libre-penseurs osant exprimer que tout pays de cette planète (ronde) est forcément à l'ouest d'un autre pays. Sans doute l'est-elle, "Occidentale", notre société de par sa capacité extrême à "occire" tout ce qu'elle touche. Ces deux termes sont issus de la même racine latine, "occidere" qui signifie "couper, abattre en frappant, tuer, faire périr". La société occidentale moderne a fait de l'extraction son obsession ultime. Du sous-sol, elle extrait des minerais, du pétrole, du gaz, de l'eau... Du sol, elle extrait l'humus. Des océans, elle extrait des poissons. Des plantes, elle extrait de la bio-masse pour s'alimenter, se vêtir, se chauffer... et même propulser ses véhicules dans le désert des embouteillages. Des animaux, elle extrait de la viande, du lait, du cuir, de la laine... De l'humanité, elle extrait de la force de travail, de la matière grise ou de la chair à canon. Son délire obsessionnel est tel qu'elle extraie même, de l'ADN, des gènes afin de bricoler des chimères! Après 2000 années de théologie de l'annihilation, la société occidentale a transformé cette belle planète Terre, que l'humanité a reçue en partage, en une vaste poubelle agricole et industrielle, génératrice de cancers. Elle en a aussi fait un désert culturel. Son credo pourrait se résumer en un mot: "cide" dérivé du latin "caedere" qui signifie "frapper, abattre, tuer". "Occident" et "cide" partagent ainsi la même racine latine et cela peut nous aider à comprendre les tendances mortifères de cette société: génocides, pesticides, herbicides, fongicides, raticides, bactéricides... Le symbole dominant des croyances religieuses de cette civilisation est un crucifié sur le "mont aux crânes", ce qui est tout un programme, et d'aucuns évoquent même un "déicide", mais c'est une longue histoire. Existe-t-il un futur pour nos enfants et les enfants de nos enfants? Existe-t-il un futur pour cette planète qui puisse faire l'économie d'un compostage radical de la civilisation occidentale? Quelle est l'origine des errances destructrices de cette civilisation? Est-ce le monothéisme? Est-ce l'agriculture? L'humanité est-elle piégée à jamais dans une erreur fondamentale? Au-delà de la tyrannie des croyances de la société occidentale, nous en appelons à l'hérésie au sens grec du terme: "heresia" ou "capacité de choisir". Nous souhaitons que Liberterre soit un forum, un espace de partage et d'expression et surtout de "remise en question" de toutes les croyances occidentales, qu'elles soient véhiculées par le language, la culture, l'éducation, la religion, les sciences, la technologie... Dans la présentation de ce forum, nous n'avons pas encore osé le mot "écologie" car le système dominant a presque réussi à le vider de toute substance. Il faut à l'humanité le courage d'une nouvelle vision écologique, d'un nouveau choix écologique. Ecologie, rappelons-le, est dérivé des termes grecs "oikos" et "logos", ce qui signifie "discours sur le foyer". Rappelons aussi que le terme "économie" est dérivé des termes grecs "oikos" et "nomia", ce qui signifie "gestion du foyer". Il nous faut en fait le courage d'une nouvelle hérésie écologique et économique! Il nous faut libérer l'Oikos PlanéTerre. Nous présenterons en ce forum des textes en langue française mais parfois aussi en langue anglaise et en langue espagnole. Bienvenue donc au forum de Liberterre! Dominique Guillet. Le 22 avril 2007 http://www.liberterre.fr/
  9. Pour contrer l'offensive de charme des taurins à Bruxelles (coût de l'opération 350.000 euros pour deux jours), un Mouvement européen pour l'abolition de la corrida s'est organisé et sera présent les 4, 5 et 6 Juin 2008 au Parlement Européen pour apporter des éléments démentant ouvertement les arguments fallacieux des adeptes de la corrida. Nous savons tous que la corrida, malgré ce qu'en disent ceux qui en vivent, est en grande difficulté dans les pays où elle est pratiquée et qu'elle survit grâce à des fonds publics. Les taurins cherchent donc de nouveaux débouchés. Un site internet est né pour présenter ce mouvement et les associations, fédérations qui l'ont constitué. Les principaux arguments pour l'abolition de la corrida y ont été rassemblés à l'intention des Euro Députés. Merci de faire circuler partout où vous le pourrez. http://www.bullfightingfreeeurope.org/ Communiqué de Presse France présenté par le CRAC et la FLAC, membres du Mouvement européen pour l'abolition de la corrida La culture n’est pas une excuse pour la cruauté Les associations abolitionnistes de toute l’Europe demandent « une Europe sans corrida » aux Parlementaires. Cette semaine, un mouvement européen d’associations abolitionnistes dont le CRAC (Comité Radicalement Anti Corrida) et la FLAC (Fédération des Luttes anti Corrida) présentera ses arguments aux députés européens à Bruxelles et leur démontrera que la corrida est une industrie en perte de vitesse, qui connaît de sérieux problèmes financiers et ne survit qu’avec l’aide des subventions européennes. Au même moment, le lobby pro taurin s’activera aussi dans le Parlement Européen pour convaincre les euro députés que la corrida est une industrie florissante, partie prenante de la culture et de la tradition espagnole. La subvention européenne versée aux éleveurs de taureaux de combat est estimée à 220 euros par taureau, ce qui, avec les subventions propres à chaque pays taurin, permet de maintenir cette industrie sanglante sous perfusion. Sur 90% du territoire français la corrida est interdite et leurs auteurs sévèrement punis au titre « d’actes de cruauté ou sévices graves sur animaux (art 521 -1 du Code pénal) ». Elle ne perdure que grâce à une tolérance exceptionnelle contraire à l’esprit même de la République une et indivisible. Isabelle Marcoux, présidente de la FLAC ajoute : « Il faut faire cesser ce scandale et arrêter de subventionner cette machine de violence et de mort données en spectacle et que réprouvent par sondages officiels les trois quarts des Français ». Ce collectif de dix organisations de protection animale nationales et internationales a fait alliance avec le Parti Vert européen pour obtenir « Une Europe sans corrida ». Durant la première semaine du mois de juin, seront mises en place de nombreuses actions dans et autour du Parlement européen, de façon à donner aux Parlementaires européens une version plus réaliste de la corrida et du monde qui l’environne, version, évidemment, bien différente de celle présentée par le lobby taurin. - Ø Un stand d’information dans le Parlement même, du 2 au 6 juin, où les euro parlementaires seront invités à venir apposer leur signature sur un taureau blanc grandeur nature. - Ø Un dossier complet sera distribué aux parlementaires, contre argumentant de manière irréfutable chacun des points avancés par le lobby taurin. - Ø Un séminaire se tiendra, sous l’égide des élus, avec l’intervention d’experts dont un Docteur vétérinaire, une figure politique espagnole et un écologiste. - Ø Une réunion -photo de groupe de tous les participants et des sympathisants suivie d’un cocktail place du Luxembourg, à l’extérieur du Parlement, clôturera cette journée. Ø Le Deuxième Sommet Mondial Anti Corrida se tiendra également à Bruxelles les 4 et 5 juin 2008. Pour plus d’information sur notre démarche et pour savoir comment vous pouvez aider à l’abolition des corridas, merci de vous rendre sur le site : http://www.bullfightingfreeeurope.org/ Contact Thierry Hély Attaché de communication du CRAC Mob. 06 23 94 84 83 hely.thierry@aliceadsl.fr www.anticorrida.com Isabelle Marcoux Présidente de la FLAC Mob. 06 60 15 02 13 federation@flac-anticorrida.org www.flac-anticorrida.org Les membres du Mouvement visant à obtenir « Une Europe sans corrida » sont : Espagne – ADDA (Asociation Defensa Derechos Animal), FAADA (Fundacion para la Adoption, Apadrinamiento y Defensa de los Animales), SOS (Stop our Shame) France – CRAC (Comité Radicalement Anti Corrida), FLAC (Fédération pour l’Abolition des Corridas) Portugal – ANIMAL International – Pays bas CAS International (Comité Anti Stierenvechten), Royaume Uni League against Cruel Sports, WSPA, , PeTA (People for the Ethical Treatment of Animals) Suisse Fondation Franz Weber Partenaires associés – Parti Vert européen è Il y a des corridas en Espagne, au Portugal et en France. Plus de 40 000 taureaux par an sont torturés et tués lors de ces corridas. Les chevaux en sont aussi les victimes.
  10. Ci-dessous un communiqué annonçant un "procès" purement éthique contre la tauromachie et les tortionnaires qui la favorisent. Cette sympathique Fondation Suisse organisa dans le passé un "procès" équivalent de la chasse française. L'éthique précédant souvent le droit, il est permis de penser que le jour viendra où les parlements d'Europe condamneront les pratiques négationnistes de la sensibilité animale. Pour l'heure, une majorité de contemporain souhaite l'abolition de la corrida. Mais, les tortionnaires d'animaux ne sont pas de bien grands démocrates. Quant à la chasse, un récent sondage révélerait que 49% des Français ont une mauvaise image des chasseurs contre 48% qui en ont une bonne image. Cela peut inspirer cette boutade: La moitié de cette assemblée est composée d'imbéciles. Non. Je m'excuse et retire ce que je viens d'énoncer, car ce n'est pas très poli. La moitié de cette assemblée n'est pas composée d'imbéciles. Gérard Charollois -------message transféré Communiqué Procès à Genève contre la tauromachie devant la Cour Internationale de Justice des Droits de l‘Animal Nicolas Sarkozy et son Premier Ministre au banc des accusés ! Le 23 juin se déroulera à Genève au C.I.C.G. (Centre International de Conférences de Genève) devant la Cour des Droits de l’Animal, sous la présidence de Franz Weber, le procès contre les principaux responsables de la tauromachie en Espagne, au Portugal et en France. Il est reproché aux accusés de vouloir maintenir en vie la pratique barbare et surannée de la corrida (rejetée par la majorité des citoyennes et citoyens des pays concernés) et l’instaurer en tant qu’héritage culturel en Union Européenne. Il leur est reproché d’admettre la torture et la mise à mort de créatures sensibles comme une distraction publique et de bafouer ainsi la dignité humaine. À Nicolas Sarkozy et François Fillon, il est reproché de violer la législation de leur pays en laissant s’implanter la corrida dans des localités françaises ne pouvant se réclamer d’aucune « tradition tauromachique ». Les deux magistrats sont également accusés, tout comme le Président du Gouvernement espagnol, M. José-Louis Rodriguez Zapatero, de laisser s’établir et de subventionner sur leurs territoires respectifs des écoles de tauromachie où l’on enseigne à des enfants et adolescents la violence, la perfidie et la cruauté envers les plus faibles. M. José Manuel Barroso, président de la Commission européenne est accusé d’avoir créé, pendant son mandat de Premier Ministre du Portugal, les bases légales de la mise à mort de taureaux, rejetant ainsi son pays en arrière de 80 ans en matière de protection animale. Parmi les principaux accusés figurent également, et pour la première fois dans une audience publique contre les corridas, les milieux directement impliqués dans la tauromachie espagnole: - la Fédération nationale des écoles de tauromachie - l’Union des fédérations d’éleveurs de taureaux de combat - l’Union nationale des organisateurs et promoteurs de spectacles tauromachiques - l’Union professionnelle des matadors Les trois Unions en particulier sont accusées de publicité trompeuse au travers d’une exposition glorifiant la corrida, manifestation qui se déroule actuellement (4 et 5 juin 08) à Bruxelles au Parlement Européen dans le but de faire reconnaître la tauromachie comme tradition et culture européennes et héritage universel. L’accusation est assurée pour la France par le Comité Radicalement Anti Corrida (C.R.A.C.) pour l’Espagne par la Fundacion Altarriba, pour le Portugal par l’Association ANIMAL, soutenus par plus de 50 organisations coplaignantes venant de toute l’Europe. La traduction simultanée est assurée en français, allemand, anglais et espagnol. Montreux, 4 juin 2008 FONDATION FRANZ WEBER
  11. faut-il attendre un nouveau Tchernobyl ? La centrale nucléaire de Krsko (Slovénie) est comparable aux centrales françaises Alors qu'une alerte nucléaire a été lancée à la centrale slovène de Krsko, le Réseau "Sortir du nucléaire" rappelle que l'industrie nucléaire fait courir en continu à l'ensemble de la population mondiale un risque incommensurable. Si par chance la situation est maîtrisée à Krsko, il ne faudra pas en conclure que tout est rentré dans l'ordre. Au contraire, il est grand temps de prendre conscience de la réalité du risque et de fermer au plus vite l'ensemble des réacteurs nucléaires en service sur Terre. A fortiori, il ne faut pas construire de nouveaux réacteurs, contrairement aux projets irresponsables de certains dirigeants comme MM. Sarkozy, Berlusconi, Poutine, Hu Jintao, Amaninedjad, Kadhafi, etc. Le Réseau "Sortir du nucléaire" attire l'attention sur le fait que le réacteur nucléaire de Krsko, qui est un Réacteur à eau pressurisé (REP) acheté à la compagnie américaine Westinghouse, est fortement comparable à 54 des 58 réacteurs nucléaires "français" : ce sont donc en réalité des réacteurs américains, ce qui démontre que la supposée "expertise" française en matière de nucléaire n'est qu'une légende destinée à justifier le nucléaire aux yeux de l'opinion, qui est donc trompée une fois de plus. La catastrophe nucléaire a été frôlée à plusieurs reprises ces dernières années, comme par exemple : - décembre 1999 : grave inondation de la centrale nucléaire du Blayais qui passe près du pire - été 2006 : court-circuit géant à la centrale de Forsmark (Suède) qui frôle la fusion de coeur à 7 minutes près - été 2007 : un séisme à Kashiwasaki (Japon) endommage la plus grande centrale nucléaire du monde, arrêtée depuis Le 12 juillet à Paris, à la veille de la venue de 40 chefs d'Etat à l'invitation de M Sarkozy qui tentera en particulier de promouvoir l'atome, une manifestation européenne protestera contre les projets nucléaires et demandera la fermeture la plus rapide possible de tous les réacteurs existants.
  12. Bonjour Birdlife nous informe qu'un projet d'infrastructure routière d'envergure à Chituc Levee menace le delta du Danube en Roumanie (réserve de biosphère) et qu'une pétition internationale circule pour demander l'arrêt de ce projet qui menace un site essentiel de reproduction, migration et pour plus de 300 espèces d'oiseaux dont le pélican frisé. Merci de prendre le temps de la signer et surtout de la diffuser ... Elle ne compte ce jour qu'une centaine de signatures ... Voici le site ou vous pouvez signer http://new.petitiononline.com/SOR20081/petition.html Co CARICHIOPULO - LPO Demande de Birdlife (en anglais) Dear Colleagues, We received a request from our Romania partner to help to save globally important Danube Delta. Chitin Levee - an area in the south of the Delta where the Delta joins the sea is now seriously threatened by planned road upgrade works and this is just the start - if the road goes ahead extensive tourism developments will follow close behind. The area is an important migration and feeding area used by nearly 300 species of birds including the globally threatened Dalmatian Pelican and the developments are being planned without proper application of the European Nature and Impact assessment laws. SOR staff is doing a great job in Romania, including appearing on TV! But could do with some international help on this case. So please go to: http://www.petitiononline.com/SOR20081/petition.html and sign the petition to put pressure on the Romanian authorities to comply with the European law and encourage your Members, Supporters, Friends and Family to do the same through dedicated mailing or information on your web site. If you would like more info please do get in touch with Helen Byron Helen.byron@rspb.org.uk and copy to rastislav.rybanic@birdlife.org Thanks for your help!
  13. Communiqué : échec au circuit. Le Préfet de la DORDOGNE décide ce jour de refuser le projet d’implantation d’un « musée vivant de l’automobile » comportant un circuit de course de 4,6 kilomètres de longueur dans le parc naturel régional PERIGORD/LIMOUSIN. Il expose, dans une conférence de presse, que ce projet serait contraire à la loi sur l’eau, qu’il compromettrait la faune et la flore du PERIGORD VERT, qu’il générerait d’importants déboisements et des risques majeurs d’incendies en zone naturelle. Ainsi, faisant suite à un rapport technique très complet de la MISSION INTERMINISTERIELLE SUR L’EAU très défavorable au projet, l’administration refuse aux industriels britanniques, propriétaires du domaine de BAGATELLE dans le NONTRONNAIS, l’autorisation d’édifier leur jouet motorisé qui aurait défiguré le site, compromis irrémédiablement le label du parc naturel régional et agressé la Nature en ce site privilégié, épargné de la dévastation anthropique. La biodiversité, l’intérêt général ont, pour une fois, gagné et la CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE se réjouit de cette décision honnête, félicite et remercie les citoyens du PERIGORD VERT qui se sont massivement mobilisés contre ce projet et plus particulièrement les animateurs de l’association COURT CIRCUIT DORDOGNE qui firent un travail de sensibilisation remarquable. COURT CIRCUIT et la SEPANSO DORDOGNE ont appelé à des manifestations à NONTRON qui rassemblèrent cinq cents personnes et ces mouvements sont intervenus lors de l’enquête publique qui se déroula du 24 janvier au 25 février dernier. La crédibilité des enquêtes publiques sera la principale victime de cette affaire car malgré 85% d’avis négatifs, malgré l’opposition de la majorité des élus locaux, malgré les données techniques évidentes, les commissaires enquêteurs conclurent favorablement à la création d’un circuit automobile dans un parc naturel régional. Quelle confiance peut-on faire à cette procédure ? C’est une victoire pour la Nature et pour la région qui sauve sa biodiversité et quand bien même les pétitionnaires saisiraient le tribunal administratif de BORDEAUX d’un vain recours à l’encontre de la décision préfectorale, leur projet est désormais condamné. Les associations de protection de la Nature ne manqueraient pas d’intervenir au soutien de l’arrêté administratif et à l’issue d’une procédure de plusieurs années, le juge ne pourrait, au regard des dossiers techniques, que confirmer la décision. Ce n’est pas si souvent que la Nature gagne ! Gérard Charollois CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE
  14. La fracture culturelle Entre les écologistes, d’une part, les ennemis de la terre, d’autre part, il n’y a rien. Les vieux partis politiques clientélistes et dogmatiques ne servent que des intérêts catégoriels grossiers et égoïstes. Le parti du patronat, de l’entreprise privée domine présentement contre le parti des enseignants et des salariés menant une hargneuse lutte des classes à l’envers : « si vous donnez un centime à vos salariés vous aurez 20% de réduction d’impôts ». Ce qui anime ces partis n’est que l’appât du gain, soit pour les plus riches, soit pour les moins riches. Les idées, les valeurs, l’éthique, les convictions philosophiques n’effleurent plus en politique, excepté dans le débat aux marges entre les écologistes et leurs adversaires les destructeurs de la Nature, les exploiteurs du vivant, les tortionnaires d’animaux. Là réside le grand fossé culturel qui sépare irréductiblement les gens de mieux et ceux qui les combattent au nom des traditions, des habitudes, de la paresse morale et intellectuelle. Toutes les époques eurent leurs grandes querelles : républicains contre monarchistes, laïcs contre cléricaux, pacifistes contre militaro-nationalistes, tenants de l’empire colonial contre émancipateurs des peuples. Présentement ce qui clive fondamentalement l’opinion, c’est-à-dire les esprits qui pensent, tient au rapport de l’homme avec sa planète, la diversité biologique, les autres espèces vivantes. Un vigoureux débat télévisé opposa, à une heure nocturne, hélas trop confidentielle, Armand FARRACHI, vice-président de la CVN au Président du parti politique d’extrême-chasse, CPNT qui exhala sa vindicte primaire contre les écologistes qualifiés de « terroristes » et « criminels ». L’objet du courroux cynégétique tient au fait qu’une association, Droits des Animaux, s’interpose depuis quelques mois entre les veneurs et leurs victimes. Dans la bouche des propagandistes pas très sérieux du lobby chasse, ces actes pacifiques deviennent du « terrorisme criminel », pas moins. Or, dans notre société très BIG BROTHER, aucun acte de « terrorisme criminel » ne saurait être perpétré sans que l’Etat n’en soit immédiatement et complètement informé et réprime le moindre acte de violence. Le chasseur est une espèce sur-protégée en ce pays et ne doutons pas un seul instant que si les amis des bêtes se livraient au plus petit acte de violence physique légère sur un veneur, (généralement pesant notable de province), les foudres judiciaires les frapperaient immédiatement. Hélas, pour la propagande cynégétique, rien à exploiter, pas la moindre condamnation, fut-elle contraventionnelle ! Certes, la chasse suscita des violences sanctionnées par des condamnations correctionnelles mais toutes atteignirent des chasseurs, en baie de SOMME comme en ARDECHE. Cette absence de toute violence des interpositions antichasses à courre explique que le zélé sénateur PONIATOWSKI cherche à incriminer spécifiquement « l’entrave à la chasse » ce qui ferait de ce loisir le seul dont l’entrave constituerait une infraction contraventionnelle, ce qui en dit long sur sa réception par le corps social et qui représenterait une victoire morale indéniable des opposants. Lorsqu’un sport, un jeu, une activité ludique ont besoin de s’abriter derrière la loi, c’est qu’ils ne peuvent plus le faire derrière l’éthique. Les armes, la violence, l’injure ne sont pas du côté des défenseurs du vivant, du côté de ces gens de mieux qui veulent élargir le cercle de l’empathie pour y inclure l’animal non humain. Il faut dire qu’apprendre à poignarder des biches, à perforer des blaireaux, à piéger des putois et des corvidés n’est guère une école d’adoucissement des mœurs et des manières et il ne faut pas s’étonner de la brutalité primaire des réactions des ennemis de la terre. A force de ne voir dans l’être vivant qu’un « gibier » ou un « nuisible », on finit par perdre le sens des nuances et par confondre une désobéissance civique passive et pacifique et un « terrorisme criminel ». Ce qui nous oppose à eux ne saurait se résoudre autrement que par l’évolution historique de la société et l’extinction naturelle, avec l’écoulement salutaire du temps, de l’attitude cynégétique. Dans ce monde pollué, urbanisé, artificialisé, anthropisé à l’excès, il n’y a plus place pour la prédation et les consciences éveillées commencent à récuser la mort loisir. Nos conceptions de la vie et de la mort, de la souffrance et du respect, du rôle de chaque être et de chaque espèce divergent de celles des tenants de la mort loisir de manière inconciliable. Nous assumons, sans hargne inutile et sans agression verbale outrancière à l’encontre des personnes adverses, notre combat éthique. Nous récusons l’anthropocentrisme et lui substituons un biocentrisme (néologisme explicite dont nous ne sommes pas les concepteurs) et transcendons l’antiracisme en antispécisme. Tentant dès lors pour les ennemis de la terre de nous dépeindre en adversaires des droits de l’homme, en misanthropes aigres. Ce n’est point là que gît la fracture culturelle fondamentale. Les droits de l’homme, toujours vulnérables et confrontés aux fascismes divers, méritent une défense constante, vigilante, ardente. Nous, écologistes radicaux, affirmons ces droits humains face aux obscurantismes et aux régressions que voudraient imposer certaines mythologies ténébreuses telle celle qui inspira un récent jugement nordique reprochant à une femme d’avoir dissimuler à son mari qu’elle n’était plus « vierge ». Comment concevoir qu’existent encore de pareilles billevesées ? Demander des Droits pour le vivant implique idéologiquement d’exiger aussi les droits de l’individu humain. Nous ne contemplons pas l’apport des Lumières à l’aune des ténèbres de l’esprit, mais en exigeant encore plus de Lumières. Le sentiment et la raison commandent un changement radical de relations avec l’animal et avec la Nature. Assumer le défi culturel n’est pas toujours aisé et nombre de personnes, partageant en secret notre analyse, feignent de composer très pusillanimement avec les destructeurs de la Nature, histoire de ne pas se retrouver dans ce qu’ils pensent à tort être l’inconfortable posture du « premier qui dit la vérité ». De même, face aux divers fascismes étatiques ou obscurantistes et religieux, des esprits complaisants composent et au nom de la tolérance baissent la garde et capitulent. Pour nous, face aux injures farfelues, ce sera calme, détermination, sérénité et courage : l’avenir sera écologiste ou ne sera pas. Gérard Charollois CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE
  15. terrienne

    démographie

    suite et fin : La reproduction est un phénomène naturel à toutes les espèces, et notamment chez celles opportunistes qui s’imposent majoritairement, s’accaparant le moindre atout pour dominer l’habitat. Cela existe chez les rats, les cafards, les mouches ou les papillons. L’homme, dont l’instinct est fondu à la conscience, primate calculateur par excellence, a conceptualisé cette tendance naturelle afin d’en tirer une stratégie d’avenir tribal, familial, nombriliste et longévive : celle d’assurer sa descendance, et par là même la sécurité de ses vieux jours. Avant les progrès du XXe siècle en matière d’hygiène et de prophylaxie des maladies infectieuses, la mortalité infantile justifiait une surfécondation, par ailleurs toujours soutenue par les pouvoirs séculiers inspirés des religions dogmatiques. Les Livres assurent que le destin des progénitures sera placé sous les auspices de Dieu. Niaiserie. Jusqu’à preuve du contraire, les progénitures existent mais les preuves d’un dieu protecteur font défaut. Pandémies, famines ou massacres belliqueux étaient là pour écrémer le surplus, en appeler chaque fois à de nouvelles velléités procréatrices et à faire des petits à la louche. Imaginons un autre monde... Le même mais inversé, où nous ne serions plus dominants mais dominés par une autre espèce de grande taille, où nous devrions fuir, nous cacher, ne plus respirer quand l’autre se manifeste, où l’éviction au mieux, l’extinction au pire seraient nos seules issues. Un enfer. Le bonobo, l’orang-outang ou le gorille, l’un d’eux comme espèce invasive et de fourvoiement au sein d’une société humaine d’un effectif modeste, ça vous irait ? Il s’agirait finalement du même monde, toujours avec Homo sapiens surdoué, mais sans pétrole, non plus dopé par les énergies fossiles, la pétrochimie qui fit la révolution verte et la multiplication des pains (ce type d’âge d’or, ou plutôt de toc, les bricoleurs du monothéisme l’avaient prévu…), mais cette fois à hauteur de seulement un ou deux petits milliards. Avec quasiment les mêmes inventions, les mêmes avancées inventives, le même progrès, à quelques techniques près. Mais sur une Planète envahie, pour telle ou telle raison, par le fléau d’une autre grande espèce, disons les bonobos par sympathie et proximité spécifique. Imaginons nos plages et nos cités encombrées de bonobos, imaginons les bonobos envahissant la cité, s’infiltrant, se fourvoyant pacifiquement partout. 7 milliards de bonobos intrus … Ce n’est pas la Planète des singes, c’est notre Planète subissant l’inquisition insupportable du surnombre d’une autre espèce. Imaginons 7 milliards de rhinocéros, des rhinocéros envahissant nos hypermarchés, nos pitoyables animaleries. Notre impact sur les fragiles écosystèmes planétaires est celui d’éléphants dans un magasin de porcelaine. Voilà ce que nous imposons à la biosphère, sans nous en rendre compte un seul instant, convaincu que cela est dans la raison écologique. Eh bien non, ce n’est qu’une erreur, c’est même l’erreur par excellence. « Plutôt crever que partager ! » La survie de l’humanité dépend du possible, et non de l’impossible. L’impossible, c’est une meilleure gestion et répartition des ressources. On a tout essayé depuis des lustres et même la morale égalitaire professée par les grands Livres n’a pas donné les résultats escomptés. Notre espèce génétiquement égoïste ne voit pas très loin. Et selon les exégètes, c’est tout au contraire la qualité de vie pour un petit nombre de privilégiés qui va faire l’objet de toutes les prochaines convoitises, tandis que la croissance démographique et tout le drame économique qu’elle va enclencher se concentrera sur une fraction restreinte de la population mondiale : les pauvres. Il y aura une césure nette et croissante entre un Monde développé sans enfants et un mode sous-développé absolument démuni pour nourrir et même rafraîchir toutes ses bouches. Le possible pour cultiver les futurs, c’est d’encourager une mondialisation de la dénatalité. Certains individus devront abandonner une partie de leurs libertés, dont celle de procréer à tout va, au bénéfice de la société universelle. L’éternité de la drôle d’espèce humaine passe par sa décroissance démographique. On passe ou on casse… Cette actu n’est pas vraiment une actu parce que nous n’entendons pas inscrire notre démographie à l’ordre du jour des menaces écologiques, accepter notre surpopulation comme la cause majeure des malheurs planétaires. Ainsi, notre fourberie est immense. Michel Tarrier
  16. terrienne

    démographie

    Vivre moins nombreux pour que tout le monde puisse tout simplement vivre. Tout pacte écologique devrait sous-tendre l’idée d’un pacte antinataliste. Homo sapiens est la pire espèce invasive. Tant que la flore et la faune poursuivront leur rythme effréné d’extinction conférée, toute création supplémentaire d'un d'entre nous reste injustifiable. Il faut quelque chose de plus qu’un couple pour faire un enfant, il faut au moins une Planète viable. Pour un ami de la Terre, toute abstinence à la procréation humaine, toute pénurie des naissances sont reçues comme de bonnes nouvelles. Sans peur ni reproche du métissage, le renouvellement des générations des pays développés devra se faire par les immigrants. Mais si vous estimez que nous n’avons aucune responsabilité ni vis-à-vis des 11 millions d’enfants qui meurent chaque année avant d’atteindre leur cinquième anniversaire, ni à l’ endroit des espèces végétales et animales qui disparaissent à la vitesse grand V, que notre reproduction n’est pas excessive ou en tout cas acquittée de telles accusations, alors oui, faites encore et encore des enfants. Mais faites vite ! Certaines vérités ne dérangent plus parce qu’avec le temps elles sont devenues des tabous de Polichinelle. Parmi celles qui dérangent encore et vraiment, qui mettent mal à l’aise et gênent aux entournures, figure l’ineffable choix antinataliste. Contrairement à toute logique, la décroissance démographique reste un problème épineux, un énorme tabou qui n’ose pas dire son nom, un scandale qui provoque tous les courroux ! C’est à peine si on peut l’ouvrir à propos de la décroissance économique ! Suggérer de modérer la démographie d’un Monde en proie à la surpopulation semble relever de l’outrage, de l’infamie, tant le thème appartient à la langue de bois. C’est du domaine de l’indicible, personne ne veut entendre que nous ne devons plus faire autant de petits. Notre Monde est passé de 250 millions à quasiment 6,7 milliards d’habitants depuis l’an 1 de l’ère chrétienne, notre sacro-sainte référence. En augmentant de 4 milliards, la population planétaire a triplé depuis 1950. Stop, ou encore ? On nous donne la preuve par neuf que la Planète ne pourra pas nourrir 9 milliards de Terriens en 2050 ou 17 milliards en 2100, mais en cyniques populationnistes nous voulons continuer à nous multiplier pour atteindre ces 9 ou 17 milliards de Terriens en 2050 et en 2100 ! Et l’on s’inquiète même des nations qui, en Europe, ne montrent plus la même ardeur à procréer ! Une démographie exponentielle adjointe d’un développement économique infini dans un Monde fini, aux ressources non renouvelables pour l’essentiel, en tout cas ne se régénérant pas au rythme de notre folle croissance, telle est l’effarante formule à laquelle nous sommes ancrés. Nous feignons d’ignorer la finitude d’un Monde dans laquelle notre multitude puise allègrement et sans relâche. Nous n’avons nul besoin d’une descendance qui ne recevra en héritage que des lambeaux et des restes. Il y aura toujours suffisamment de candidats pour perpétrer un minimum d’humanité. Je lance un appel au bon sens, au nom des goujats que nous sommes et qui avons tout zigouillé. Seront-elles donc un jour bonnes à proclamer ces quatre vérités sur le lapinisme humain ? Probablement, mais trop tard. Pour l’immédiat, nous en sommes au secourisme et voir mourir l’humain est insupportable, inhumain. C’est peut-être pourquoi il faudrait dissuader l’humain de trop faire d’autres humains. Ce qui ne nous est nullement insupportable, par contre, c’est voir souffrir et mourir les autres espèces, et notamment nos « mammifères », sacrifiés pour servir et nourrir la cause humaine. Il n’y a pour ainsi dire pas de fraternité interspécifique positive (commensalisme, mutualisme, symbiose…), mais strictement négatives (prédation, parasitisme, pathogénie, antibiose…). C’est aussi dans cet égoïsme écologique, dans cette couverture outrancièrement tirée à nous, que réside l’une des raisons majeures du grand déclin annoncé. Malheur à ceux qui ne savent pas partager ! Parce qu’on le sait maintenant, il sera inutile de patienter 4 milliards d’années pour que le soleil dysfonctionne. D'ici là, l'homme n’aura pas été remplacé par un surhomme mais par une mouche. Ou bien la vie en tant que telle aura fatalement disparu du fait de nos géniales erreurs. Sauver la Planète se résume à une seule et double option : choisir entre l’homme et Gaïa, en cherchant à désamorcer la bombe démographique. Comme nous n’avons pas d’autre alternative à la Planète bleue, que nous ne pouvons donc ni déménager, ni la recharger, le choix est vite fait. La bombe démographique est pour la biosphère la pire arme de dissuasion massive. Elle stigmatise le chaos manifeste. Nous souffrons d’un manque incurable de discernement écologique et nous voulons satisfaire des exigences anthropocentristes immodérées. Ces erreurs sont pour l’essentiel l’héritage des religions créationnistes ayant placé, selon le dogme, la Nature à la discrétion illimitée de l’homme. Les considérations démographiques ont donc toujours été perçues dans un concept d’intérêts purement économiques et nombrilistes, strictement repliés sur la famille ou le pays, de préférence dans une compétitivité cocardière entre nations. Même le contrôle des naissances n’avait été pensé que dans l’intérêt du genre humain et non de celui légitime de la Planète et des espèces compagnes. Comme si nous étions déconnectés de la Terre, comme si nous vivions sur une île ou un archipel, ou mieux dit dans une arène, sur un ring ou sur un nuage. C’est un truisme que d’énoncer que la Terre n’est pas extensible. Le surpeuplement humain est un vrai calvaire pour la planète. L’avenir ne nous commande plus l’expansion, mais la récession sous forme de décroissance natale (et économique !). Quelques générations vouées à seulement un enfant par femme, voire assurer un soutien financier aux couples qui n’enfanteraient pas, serait le programme d’une politique courageuse et écoconsciente. On préfère l’option populiste des allocations familiales, gratification sociale crée en France après l’hécatombe de 1918, augmenter la mort a toujours historiquement augmenté la natalité… Au troisième millénaire de notre transit terrestre, de telles prestations doivent être aperçues comme obsolètes, caduques, surannées, relevant presque du rétro ou du kitch, mais qui viennent d’être tout récemment et étrangement instauré en Espagne, comme si l’Espagne n’était pas solidaire d’une Europe lucide et d’une Planète malade de l’espèce humaine. Posséder une famille nombreuse est un délit environnemental, une grave atteinte à la Planète et à l’avenir commun. On peut régler le sort de l’ homme, non seulement en lui apprenant techniquement à contrôler ses naissances, mais surtout en le persuadant de le faire par éthique écologique et planétaire. Question de conscience. Dénoncer l’hyper capitalisme intégré comme généalogie du saccage et de l'administration de la rareté ne suffit pas, les institutions doivent planifier à l’échelle mondiale la soutenabilité des activités humaines par une sage équation du binôme population et environnement. La société occidentale consomme à l’excès des ressources naturelles dont elle n’est pas détentrice et qu’elle extorque aux nations qu’elle domine tyranniquement. Nous sommes ainsi débiteurs par rapport aux contrées dont les citoyens exploitent beaucoup moins, comme c’est le cas d’un Indien, d’un Vietnamien, d’un Péruvien ou d’un Soudanais. Pour continuer à vivre sur les modes adoptés, un Français nécessite 3 planètes, un Américain quasiment 6, ce qui projette un besoin moyen de 2 planètes pour un Terrien. Belle leçon de solidarité planétaire quand on constate qu’un Américain s’octroie un droit de ponction 100 fois supérieur à un Afghan. Difficile ensuite pour un Occidental de s’arroger le droit de donner des leçons de morale dans des pays écologiquement éreintés par notre faute, ou de tenter imposer un apartheid climatique comme ce fut le cas lors de la conférence de Bali. Un nouveau-né monégasque usurpera sa vie entière sa part amazonienne ou groenlandaise sans jamais poser un pied ni en Amazonie, ni au Groenland, on l’a compris. Mais naître en Amazonie ou en Australie présente le méfait potentiel de menacer directement une biodiversité encore vive et remarquable. C’est pourquoi les populations des contrées naturelles présentent le risque rapproché d’une pression plus dommageable encore. On fera d’autant moins un enfant que l’on habite une région sensible, un des derniers bastions du capital vert de l’humanité. Le surpeuplement de l’homme est un antagonisme à la biodiversité. Contrairement à une vue trop hâtive de la situation planétaire, un enfant de plus à Londres, Mexico ou Hong Kong sera un moindre préjudice qu’un début de surpeuplement et d’inquisition humaine d’une Tasmanie ou d’une Papouasie. Restons absents ou absentons-nous de la Patagonie, du bassin du Congo, de la forêt boréale et de bien d’autres paradis encore sauvages et de riche naturalité, heureusement souvent peu hospitaliers pour l’homme. Ménageons les beaux restes du grand catalogue du Vivant, épargnons les ultimes réservoirs de gènes, les chambres fortes de biomasse et de stocks de carbone, mettons les prédateurs envahissants que nous sommes hors d’état de nuire et d’occire les derniers poumons de cette Terre. L’option du tourisme, même respectueux s’il existe, est un filon tout à fait négatif. Les régions encore partiellement épargnées n’ont besoin que d’une chose, de continuer à l’être. Toute présence d’un humain vivant sur le mode occidental incontournable et incontourné de l’American way of life est une calamité pour les équilibres naturels et une menace pour les ressources. Restons chez nous, confions les derniers berceaux de naturalité au savoir faire millénaire des peuples natifs et n’encombrons de nos progénitures et de nos futurs intrépides adultes que nos propres maternités, asiles et services d’urgence ! La population humaine continue de croître mais à un rythme plus tempéré. Cette modération est le fait des pays riches industrialisés où le renouvellement générationnel n'est plus assuré, exception faite des États-Unis où les populations immigrées se chargent d’entretenir une incidence démographique en hausse. L'ONU prévoit une telle baisse démographique appréciable en Allemagne, en Italie, au Japon, en Russie et dans la plupart des états issus de l'éclatement de l'ancienne Union soviétique. Mortalité basse et fécondité extrêmement basse, dans ces conditions, la population de ce groupe de pays, d'actuellement 1,2 milliard de personnes, ne devrait pas augmenter d'ici à 2050. Une démotivation aux valeurs de la fécondité, une famille éclatée de plus en plus réduite au couple quand ce n’est pas à un seul parent, une infertilité masculine croissante et une planification des naissances majoritairement adoptée sont quelques uns des facteurs limitants. Une autre cause de cette stabilisation mondiale est la propagation du sida, pandémie qui réduit le taux de longévité dans des proportions considérables, comme en Afrique australe où l'espérance de vie a chuté de 62 ans dans les années 1995 à seulement 48 ans pour la période 2000-2005. Ironie du sort ou instinct de survie contreproductif, la densité humaine sera beaucoup plus élevée dans les pays pauvres qui éprouvent déjà les pires difficultés à assurer la sécurité alimentaire de leurs ressortissants. Dans ces contrées, le contrôle de la natalité est pratiquement inexistant et les familles de cinq à six enfants sont la norme. Au Burkina Faso, au Congo Brazzaville, au Burundi et en République démocratique du Congo, en Guinée-Bissau, au Timor Oriental, au Liberia, en Ouganda, au Mali, au Niger et au Tchad, tout comme en Afghanistan, les populations vont tripler avant le terme de ce demi siècle. La courbe générale est donc à un ralentissement de la croissance démographique et à une lente stabilisation de la population globale, en comparaison aux vives progressions des cinquante dernières années. En dépit de cette accalmie, 2050 verra tout de même un effectif minimum de 9 milliards de Terriens, notamment fourni par la Chine et l’Inde. À la même période, cette dernière nation surpassera la Chine et sera en tête de liste des pays les plus peuplés. La moitié des humains habiteront alors l’Inde et la Chine. Les écologistes, désespérés par l’épuisement des ressources et le déclin des écosystèmes, font remarquer qu’il nous faudra deux planètes pour survivre. Dans un autre domaine, ces deux planètes existent déjà, tout le monde sait bien qu’il y a une planète des riches et une autre des pauvres. La première, usurpée, n’est pas pour nous déplaire… Un milliard de riches occupe l’Amérique du Nord, l’Europe, l’Australie, le Japon et un club très privé de privilégiés qui règnent tyranniquement sur les pays du Tiers-monde. Ce milliard de riches cache aussi sa misère (qu’on ne saurait voir) : Quart-monde dormant sur les trottoirs des quartiers boursiers, Enfants de Don Quichotte s’adonnant aux joies du camping urbain, gastronomes des restos du cœur, etc. Le solde de la communauté terrienne, soit un peu plus de 5 milliards et demi de gens dont le pauvre destin est joué d’avance, croupit dans le reste (et les restes) du Monde. Le premier Monde s’approprie (en tout bien tout honneur !) les 7/10 de l'énergie, les 4/5 du bois et autant des produits de la pêche, les 3/4 des métaux, les 5/6 des crédits d'éducation, les 9/10 des budgets de recherche et de développement, possède les 3/4 des automobiles, neuf avions sur 10, etc. Voilà des chiffres bien peu consensuels et équitables qui prouvent l’excessive mainmise du milliard de privilégiés dont la liberté de puiser et d’épuiser ne s’arrête pas où commence celle des autres 5 milliards soumis au diktat. Nous garantissons ainsi aux plus pauvres de continuer à stagner, voire à s’enfoncer, dans leur état de pauvreté. En terme d’empreinte écologique insoutenable, un Nord-américain ou un Français valent combien d’Africains ? L'état américain le moins densément peuplé qu’est le Wyoming (510 000 habitants) émet plus de CO2 que 69 pays en développement réunis et totalisant 357 millions de personnes. Les hectares excessifs que s’octroie chaque habitant chanceux du monde occidental et qu’illustre le calcul éloquent de l’empreinte écologique sont usurpés sans la moindre contrepartie au reste du Monde, à celui auquel nous attribuons des dettes extérieures. Un États-unien ou un Européen ne paie pas le service que leur rendent les forêts brésiliennes ou africaines en recyclant leurs émissions de CO2. C’est ainsi qu’il convient de s’interroger sur un certain nombre d’activités autorisées par le progrès, vocable abusif car à double sens. Progrès pour les uns, déficit pour les autres. Savez-vous, par exemple, que l’on importe quotidiennement, par avions gros porteurs, des chargements de perches du Nil en provenance d’Ouganda et de fleurs coupées cultivées en Chine et en Afrique orientale vers l'aéroport de Vatry, dans la Marne (120 000 tonnes de fret par an) ? De tels comportements ne font jamais la une dans les fourberies des Grenelle de l’écologie, portes de secours du capitalisme masqué. Inutile de rappeler les dégâts collatéraux d’activités comme celle de l’exploitation du poisson cité ou de l’horticulture aux impacts environnementaux et humains néfastes. La contradiction est flagrante et gênante entre le désir de lutter contre l’effet de serre et les nécessités du développement économique dans le concept unilatéral où nos sociétés l’entendent. suite dans un second message (il est trop long et ne passe pas !)
  17. Encore une réforme constitutionnelle. Le parti conservateur au pouvoir soumettra au congrès le 7 juillet prochain une « réforme » constitutionnelle qui ne sera adoptée que si trois cinquièmes du congrès c’est-à-dire des deux assemblées réunies l’acceptent. La droite parlementaire a dès lors besoin des votes de la gauche pour atteindre cette majorité qualifiée et il semble probable que nombre de députés se rallieront à l’issue de quelques gesticulations théâtrales. Les écologistes ne détiennent qu’une dizaine de sièges au congrès et ne feront pas la différence à eux seuls. Néanmoins, il convient de s’interroger sur l’attitude la plus opportune à adopter en présence d’un texte, fruit nécessairement d’un compromis. Face à un traité, à une modification constitutionnelle, la question n’est jamais de savoir si ce sont ceux que nous aurions personnellement rédigés. Au sein d’un comité restreint, dans un parti politique déterminé, dans une association, il est souvent très laborieux de confectionner une motion, un manifeste, une proclamation, chacun en tenant pour son style, ses formules fétiches, ses préoccupations subjectives. Alors, lorsque l’Europe aux 27 gouvernements disparates propose un traité, lorsqu’une majorité parlementaire élabore une révision constitutionnelle, il ne faut pas s’attendre à y trouver ce qui constitue nos propres aspirations individuelles. L’unique question est de savoir si le traité ou ici la modification constitutionnelle vont dans le bon ou le mauvais sens. Ce préalable posé, je peux affirmer que je ne voterais pas, si la question était soumise à référendum, la « réforme » constitutionnelle concoctée par les dirigeants actuels. Pourquoi ? Parce qu’il est inadmissible, intolérable, qu’un parti politique, quel qu’il soit, s’attribue une assemblée parlementaire de manière constante et intangible. Or le mode de désignation du Sénat n’est pas conforme à la démocratie, à la probité politique : cette assemblée est celle des petits maires du rural profond, de culture FNSEA CPNT, et elle est condamnée à être perpétuellement détenue par la droite ringarde sans possibilité d’alternance. Le sénat compte quelques individualités de haute qualité intellectuelle, mais structurellement cette seconde chambre est conservatrice par nature, du fait de son mode de désignation des élus, et a été conçue à l’aube de la troisième république à cette seule finalité. La démocratie, la liberté politique, les droits fondamentaux des personnes, l’éthique du respect du vivant ne sont pas des acquis mais des conquêtes sans cesse à perfectionner . Présentement, les forces d’argent, maîtres des médias et en particulier des chaînes télévisées manipulent l’opinion, abaissent la politique au niveau de concours d’individualités futiles pour faire oublier les choix essentiels, les options de fond. La « réforme » constitutionnelle proposée par les gouvernants ne remet pas en cause les obstacles à un vrai progrès démocratique. Il fallait obtenir l’élection des sénateurs au suffrage universel direct et à la proportionnelle intégrale. Bien sûr, les chasseurs à courre auraient, dans une assemblée représentative des citoyens, perdu leur chambre réservée mais la démocratie aurait fait un grand pas en ce pays. Elire des sénateurs au suffrage universel direct et à la proportionnelle serait un progrès institutionnel, car en soi le bicamérisme n’est pas une mauvaise chose. Si les réactionnaires fossilisés du rural profond bénéficient d’une majorité structurelle assurée au sénat, des femmes et hommes remarquables ont parfois réussi à se faire élire marginalement. Ils ont concouru à la réflexion législative avec bonheur et le parlement peut y gagner en qualité de travail lors de la rédaction des lois. D’un sénat rénové, conforme aux aspirations des citoyens, ne sortiraient plus de propositions de lois sur la facilitation de la chasse. Cela purifierait l’air de ce pays ! Faute de cette véritable réforme, j’invite les élus écologistes et sociaux démocrates à refuser le projet lors du congrès du 7 juillet prochain. Il y a certes, dans la réforme constitutionnelle, l’introduction d’un référendum d’initiative populaire. L’abolition de la chasse pourrait être proposée aux citoyens comme le fit la « Lega contra la cacia » ligue contre la chasse d’Italie en 1992. Plus de dix huit millions d’Italiens avaient répondu « Oui », mais le pourcentage de votant fut insuffisant pour valider le référendum. En France, d’après le projet adopté par l’Assemblée National, 10% des électeurs et un cinquième des députés devront solliciter la consultation référendaire. Le mécanisme est suffisamment lourd pour assurer que le nombre des référendums d’initiative populaire sera extrêmement restreint, pour ne pas dire que la procédure est plus édictée pour faire démocratique tout en verrouillant l’option. Cette concession formelle à la liberté publique ne répare pas l’injure que représente l’absence d’une chambre légiférante démocratiquement élue. Globalement, le projet n’est pas satisfaisant et mérite un rejet. Gérard Charollois CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE
  18. Quinze sources de radiation signalées en Chine après le séisme du Sichuan Associated Press - 23.05.2008 - Quinze sources de radiation nucléaire créées par le séisme du Sichuan demeurent inaccessibles, et la Chine fait face à un" défi décourageant" pour empêcher une contamination à l'environnement de la région touchée, a indiqué vendredi le vice-ministre de la Protection de l'environnement. S'exprimant devant des journalistes, Wu Xiaoqing a toutefois assuré qu'il n'y avait eu pour l'heure aucune fuite radioactive dans la nature. Cinquante sources de radiation ont été enterrées par des décombres après le séisme d'une magnitude de 7,9 du 12, et 35 d'entre elles ont été sécurisées, a-t-il précisé. Les 15 restantes sont enterrées ou localisées mais encore inaccessibles. La nature des sources de radiation n'a pas été précisée. Selon des experts, ces sources radioactives proviennent probablement de matériel utilisé dans des hôpitaux, des usines ou des centres de recherche. Beaucoup d'usines chimiques ou pétrochimiques se trouvaient dans la province du Sichuan, et environ les trois quarts des usines chimiques de la région ont dû arrêter leur production suite à des dégâts, a indiqué Wu Xiaoqing. Le vice-ministre de la Protection de l'environnement a souligné qu'aucun préjudice environnemental n'avait jusqu'ici été signalé, mais que les usines qui reprennent leurs activités devaient faire en sorte de traiter correctement chaque déchet chimique découvert. "Nous faisons aujourd'hui face à des défis décourageants dans la recherche et le traitement des problèmes cachés, et dans l'évaluation de l'impact environnemental", a-t-il déclaré. AP
  19. 1000 excuses, le lien ne marche pas, je vous mets l'article : La destruction de la nature coûte 2.000 milliards d'euros par an au monde, selon une étude qui doit être présentée lundi à la conférence de l'ONU sur la biodiversité, selon l'hebdomadaire Der Spiegel. Chaque année, la disparition d'espèces animales et végétales coûte 6% du Produit national brut (PNB) mondial, soit 2.000 milliards d'euros, selon une étude intitulée "The Economics of Ecosystems and Biodiversity" ("L'économie des systèmes écologiques et de la biodiversité"), affirme le magazine à paraître lundi. Initiée par l'Union européenne et le ministre allemand de l'Environnement Sigmar Gabriel, l'étude doit être publiée lundi lors de l'ouverture de la 9ème Conférence des signataires de la Convention sur la diversité biologique (CBD) à Bonn (ouest de l'Allemagne). "Les pauvres du monde portent la charge la plus lourde," écrit le responsable de l'étude, Pavan Sukhdev, d'après Der Spiegel qui affirme disposer des extraits du document. Ainsi, dans les pays pauvres, la perte de biodiversité représente chaque année la moitié de leurs richesses économiques selon Sukhdev, un haut responsable de la Deutsche Bank en Inde. Par ailleurs, d'après la même source, la chancelière Angela Merkel veut annoncer à Bonn une nette augmentation de la contribution allemande pour la protection mondiale des forêts, avec comme référence l'initiative norvégienne d'investir chaque année 500 millions de dollars pour cette cause. Thème de la conférence, la déforestation dans le monde, outre de favoriser l'extinction des espèces, est responsable de 20% des émissions de dioxyde de carbone (CO2), soit davantage que toutes les industries de transport, selon les experts. Un mammifère sur quatre, un oiseau sur huit, un tiers des amphibiens et 70% des plantes sont menacés de disparition sur terre, selon une liste rouge
  20. La destruction de la nature coûte 2.000 milliards d'euros par an au monde, selon une étude
  21. La grande peur des tastes mort La presse relata ces mois derniers les actions militantes d’un mouvement « Droits des animaux » qui, dans la moitié Nord de la France, s’interposa très pacifiquement entre les chasseurs à courre et leurs victimes, interrompant ainsi quelques sinistres cérémonies de sang, de cruauté et de mort. Ce ne furent pas tant les journées gâchées que déplorèrent les tueurs agréés que la publicité faite autour de leur loisir anachronique que récusent très majoritairement les citoyens. La chasse, vous le savez, n’est pas école de courage. C’est la guerre, mais faite à des lapins qui n’ont pas de fusils. Valeureux le chasseur ? Des dizaines de milliers de promeneurs parcourent durant l’été les Pyrénées sans qu’aucun d’entre eux n’ait jamais été dévoré par un ours. Mais lorsqu’un chasseur, porteur de son gros fusil et entouré de ses semblables rencontre une ourse, la peur le saisit et il doit pour se protéger donner la mort à la dernière représentante d’une souche ursine. Pour se défendre de la seule présence gênante des militants du mouvement « Droits des animaux », le chasseur propose, sous la plume d’un sénateur peu progressiste et qui ne s’appelle pas Victor SCHOELCHER, l’introduction au code pénal d’une ridicule contravention d’entrave au droit de chasser. Nous connaissons le parlement Français, ses délires pro-cynégétiques, son total décalage avec l’opinion publique et nous ne doutons pas de l’adoption de toutes les billevesées proposées par le groupe « chasse » des assemblées. En amenant les législateurs chasseurs à pénaliser les manifestations de terrain d’opposition à la chasse à courre, les militants de la cause animale remportent une magnifique victoire morale. La féodalité a peur. Peur des concessions, peur du droit communautaire, peur de l’évolution des mentalités, peur des écrits de ceux qui la combattent et qu’ils imaginent intimider par des procédés dérisoires et des attaques personnelles indignes d’un partisan d’une quelconque cause. Un démocrate, un homme de convictions, un esprit honnête et loyal sûr de son bon droit, se bat pour ses idées, ses valeurs par l’argumentation, le verbe, la réfutation. Tout le reste est méprisable. Les ennemis de la terre, ceux qui veulent tuer le plus possible, sous des prétextes les plus fallacieux ont peur des ours, peur des renards, peur des cormorans (nazis, pour reprendre les termes mémorables d’un de leurs députés), peur des écologistes, peur du débat, peur des idées, peur de la démocratie, peur d’un avenir qui les exclut. La chasse est un loisir moralement condamnable et désormais condamné. Tuer pour le plaisir représente non seulement une agression contre l’animal mais aussi une insulte à l’espèce humaine. Par-delà les incidences écologiques désastreuses de ce passe-temps contre Nature, c’est l’éthique qui commande l’abolition de la chasse loisir. Les dix mille chasseurs à courre (les boutons dans leur jargon grotesque) tueront à l’abri des gendarmes, mais pas de la réprobation citoyenne. La proposition de loi du président du groupe chasse du sénat sent tout de même un peu la panique et l’autoritarisme d’une Bastille assiégée. Pour notre part, écologistes défenseurs du vivant, insensibles aux menaces, aux agressions subalternes et nauséabondes, nous continuerons inlassablement à rappeler, par le seul combat des idées, que l’animal est un être sensible, que toute espèce a sa place dans la Nature et doit la conserver, que la vie ne vaut que par la diversité. En notre temps, en Europe, tuer des animaux libres est une faute morale et écologique. Il n’y a pas de bon chasseur si ce n’est celui qui cesse de chasser, non pas parce qu’il n’y a plus de vrai « gibier » mais parce qu’il a compris qu’un être vivant n’est jamais un « gibier ». Il n’y a pas de bonne réforme de la chasse car on ne réforme pas la torture, l’esclavage, le bagne, la peine de mort. On abolit. Et dire que dans quelques décennies, de vieux conservateurs rances, des nantis conformistes, des planqués du juste milieu commémoreront par des discours ennuyeux les Révolutionnaires qui osèrent un jour affirmer que l’animal non humain n’est pas une chose, un objet, une machine et que la Nature n’est pas un stand de tirs ! Ceux qui commémorent les révolutions salutaires du passé ne sont pas ceux qui les auraient faites en leur temps. Gérard Charollois CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE
  22. Communiqué de Presse QUAND LA CHASSE A PEUR Mardi 13 mai a été examinée au Sénat une proposition de loi déposée par Ladislas Poniatowski, sénateur de l'Eure. Dans ce texte visant à "la simplification du droit de chasse" figure, à l'article 11, la création d'un nouveau délit "l'empêchement de l'action de chasse" qui devrait être, selon lui, sanctionné par 1500 euros d'amende. Non contents de défendre des traditions et des privilèges d'Ancien Régime (comme la chasse à courre ou le droit de suite) et des corporations issues du gouvernement de Vichy (ordonnance de Pétain créant les fédérations de chasseurs), les chasseurs, dans leur absolutisme, entendent désormais sanctionner la liberté d'expression. Que les directions des théâtres ne punissent-elles pas de 1500 euros d'amende les spectateurs qui s'aviseraient de siffler quand la pièce leur déplaît ! Le but des chasseurs est de criminaliser les opposants à la chasse, de transformer toute critique de la mort-loisir en délit. Ils n'hésitent maintenant plus à poursuivre ceux qui ont l'audace de penser différemment. Ainsi, ils attaquent en Justice un responsable associatif qui ose juger "pervers" le fait de tuer pour le plaisir. Tout en traitant leurs adversaires de "terroristes" les chasseurs exercent eux-mêmes, à la première occasion, pressions et menaces à l'égard des élus et politiques si ceux-ci n'accèdent pas à leurs exigences. Tentent-ils ainsi de faire oublier que 2% de la population s'approprie sans vergogne les espaces naturels et la faune sauvage, qu'une large majorité de Français sont des usagers pacifique de la nature, que 47% sont favorables à l'abolition de la chasse, que 73% s'opposent à la chasse à courre, pratiquée par 0,01% de la population, et que tout débat est bloqué par un Etat cynégécrate ? Est-ce avec de semblables lois qu'ils espèrent régler le problème ? Mais qui sont les violents ? Les chasseurs peuvent-ils mieux exprimer leur peur de l'avenir, du changement des mentalités, de l'opinion publique qu'en se construisant contre l'évolution des temps un rempart de plus dans leur Bastille assiégée ? Si une pareille loi liberticide et clientéliste était adoptée, comme cela s'est déjà produit dans le passé en bafouant le droit républicain comme la législation communautaire (dates de chasse, loi Verdeille, complaisance au braconnage...), il se confirmerait que le gouvernement et les parlementaires sont à la botte du lobby chasse, que la France est bien une cynégécratie où la chasse n'est pas plus séparée de l'Etat que l'Eglise dans les théocraties. On constatera également que les premiers résultats concrets du "Grenelle de l'environnement" consistent à renforcer la répression contre les faucheurs d'OGM et contre les opposants à la chasse. Nous appelons toutes les associations de protection de la nature et des animaux, tous les citoyens respectueux de la nature, à manifester leur dégoût qu'un tel projet soit seulement possible dans une République. Contact : Convention Vie et Nature pour une écologie radicale PONIATOWKI EST UN MENTEUR Pour tenter de faire passer son projet de loi scélérate sur "la simplification du droit de chasse", le sénateur Poniatowski n'hesite pas à recourir à des mensonges éhontés. Il prétend que la création du délit d'entrave à la chasse est approuvée par les associations de protection de la nature. C'est FAUX. Les associations ont lu un texte où cet article 11 ne figurait pas encore. Aucune ne l'a défendu. Allain Bougrain-Dubourg s'est d'ailleurs étonné qu'on veuille criminaliser "les protecteurs de la vie". Ce refus de se "désolidariser" des "criminels" est d'ailleurs dénoncé par CPNT. Poniatowski espérait sans doute diviser les associations. Il lui faudra trouver autre chose. Poniatowski reprend sans la vérifier la propagande calomnieuse de ses amis chasseurs selon laquelle les défenseurs des animaux auraient tué ou laisser mourir un chien. De plus, il change le singulier en pluriel, et parle maintenant de "chiens" avec un S. C'est FAUX. Quand les camions de veneurs sont repartis, non seulement tous les chiens étaient vivants, mais les chasseurs ont refusé de les laisser sortir. Qui peut croire que ce sont les défenseurs de la nature et des animaux qui tuent des chiens, même des chiens de chasse, et les chasseurs qui défendent les animaux ? Pour diviser les protecteurs, il faudra trouver autre chose. Poniatowski prétend que dix chasses ont été interrompues ou "sabotées" en 2007. Une autre fois, douze, et deux autres manquées. C'est FAUX. On ne sait qui a compté quoi, à partir de quand, où ni ce qu'est manquer ou réussir. Poniatowski le menteur ne le sait pas davantage. Enfin, il fait passer les opposants à la chasse pour des violents, comme si les chasseurs, eux n'exerçaient pas une violence inouie contre les animaux qu'ils harcèlent, quand d'autres s'interposent pour les sauver. Il rend grâce aux chasseurs de ne pas avoir laissé dégénérer la situation, comme si ceux qui s'interposent, non-violents, n'avaient pas eu le mérite de garder leur sang-froid, surtout sous les insultes. Poniatowski veut criminaliser également les propriétaires qui ne tuent pas les animaux sur leur terrain en les rendant passibles d'amende. Ainsi, par un formidable renversement de valeurs, c'est le tueur qui fait du non-tueur un hors-la-loi ! Poniatowski est un menteur, qui diffuse de fausses informations pour faire de son loisir favori l'unique activité ludique pénalement protégée en ce pays, qui diffame les protecteurs de la Nature, les défenseurs des animaux. S'ils étaient incapables de réfuter et d'argumenter, ceux-ci pourraient bien le poursuivre devant le tribunal correctionnel. Mais ils se situent à un niveau supérieur et n'ont aucun besoin de faire taire des adversaires dont les outrances desservent une bien mauvaise cause. Convention Vie et Nature pour une écologie radicale Droits des animaux -------------------------- merci de faire circuler un maximum ce texte.
  23. Vous avez dit réforme ? Pour perturber le raisonnement, pervertir l’intelligence, empêcher la réflexion, il suffit de priver un homme de vocabulaire. Le mot, simple signifiant, devient signifié lorsqu’intégré à un raisonnement il participe à son élaboration. Les manipulateurs mentaux maîtrisent magnifiquement la technique d’abrutissement collectif par le détournement sémantique, d’une part, par la substitution de subalternes querelles de personnes aux véritables enjeux de fond, d’autre part. Exploiteurs, affairistes, spéculateurs, prévaricateurs sociaux se disent enjargon logomachique contemporain : « Libéraux ». Quel beau mot, quelle belle chose : la Liberté. Ainsi, depuis deux ou trois ans, les néo-conservateurs en Europe occidentale font une campagne assourdissante sur le thème de la « réforme ». Ils veulent réformer. Ils ont réformé. Ils vont réformer. La réforme s’impose. Les Français veulent des réformes. Les Français attendent des réformes. Et ainsi tournent à longueur de médias la machine à décérébrer, le moulin à parole, l’inversion des concepts, le rapt des valeurs morales. Car, que signifie cette invocation permanente, ressassée de manière obsédante. Une seule chose dans l’esprit des néo-conservateurs qui se gardent de l’énoncer clairement. Pour eux Réforme signifie : « pour le bien de nos entreprises, de nos firmes, de nos profits, vous devez renoncer, vous citoyens exclus de la caste des nantis, à vos droits sociaux, à vos garanties, car sinon les richesses iront ailleurs, là-bas en Chine ou au Cameroun où n’existe ni droit du travail, ni droit de l’environnement. Il faudra bien vous aligner sur le moins disant social et écologique sous peine de voir fuir nos capitaux qui font notre bonheur et notre prospérité». Voilà le fond de leur pensée masquée par l’écran de la « réforme ». Or symboliquement, le mot « réforme » fut longtemps connoté positivement. La réforme, avant d’être parasitée, annonçait un progrès, un mieux, une avancée, une conquête pour le bien public et l’intérêt général. Ainsi, il n’y a qu’une trentaine d’années, GISCARD, partisan déclaré d’une démocratie avancée, (heureux temps où ils étaient complexés), abaissa l’âge de la majorité civile à 18 ans par la loi du 5 juillet 1974, autorisa l’interruption volontaire de grossesse par la loi du 15 janvier 1975, facilita le divorce par la loi du 11 juillet 1975. C’étaient des réformes. La gauche, en 1981 « réforma », en supprimant la peine de mort et même le Conservateur Jacques CHIRAC « réforma » en supprimant le service militaire obligatoire. Mais actuellement, où sont les réformes dont on rebat les oreilles des citoyens déboussolés ? Supprimer des tribunaux, des postes d’enseignants, refuser à la jeunesse du temps l’accès aux concours de la fonction publique par réduction drastique des véritables emplois, allonger le temps de travail obligatoire ne sont que des mesurettes anti-sociales et certainement pas des réformes c’est-à-dire de véritables changements d’institutions, de mœurs et de manières. Et pourtant, combien cette société bloquée parce que sénescente aurait besoin de réformes ! ---Abolir la chasse et la corrida, ce qui ne coûterait pas très cher au pays ; --- modifier radicalement les modes d’élection du Sénat afin d’en faire une assemblée démocratique et non un sénacle de notables de province dont un membre ose pénaliser l’interposition contre des veneurs ce qui est pitoyable et discrédite cette assemblée ; --- Taxer la promotion immobilière, contrôler la main invisible et souvent bien sale du Marché, accroître les financements aux services publics de l’éducation, de la recherche, de la santé, de la protection de la Nature ; --- Combattre le népotisme, la corruption, l’incompétence en contrôlant les pouvoirs d’urbanisme des seuls élus locaux, si souvent bétonneurs et asphalteurs insatiables ; --- Améliorer la démocratie par l’instauration du scrutin proportionnel et le référendum légiférant étendu à d’autres matières que celles énoncées par les articles 11 et 89 de la constitution ; --- Refuser, en économie, les dogmes étatistes ou mercantiles et conduite d’une politique équilibrée conciliant efficacité et respect de l’intérêt général supérieur social et écologique ; Telles seraient les réformes : Tout le contraire de ce que font les sectateurs actuels du Marché, de l’entreprise privée, du commerce forcené. La vie vaut mieux que cette marchandisation du monde qui loin de conduire à davantage de prospérité, gaspille la Nature, torture l’animal et névrose l’homme. Cherchez bien, vous ne découvrirez pas une seule, même toute petite « réforme » esquissée par les néo-conservateurs d’ici et d’ailleurs, conservateurs qui usent d’un concept dont ils détournent délibérément le sens. S’il vous advenait d’en rencontrer une seule, contemplez-là avec gourmandise et dites-vous que c’est une espèce en voie de disparition. Gérard Charollois CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE.
  24. LE MONDE | 14.05.08 | 15h12 . Mis à jour le 14.05.08 | 15h12 La voix est posée. Les mains robustes. Les épaules solides. La mâchoire, dessinée par un collier de barbe poivre et sel, volontaire. Derrière des montures carrées, le regard ne cille pas. On sent de la ténacité. De l'opiniâtreté même. Aussi loin qu'il s'en souvienne, Christian Vélot ne s'est jamais coulé dans le moule. Neuvième d'une famille de dix enfants de paysans sarthois, il occupe ses journées - quand ses grands frères transpirent aux champs - à ramasser des graines et des plantes sur lesquelles il expérimente des croisements. Il sera le seul de la fratrie à passer son bac. Une première année de médecine où il se sent déplacé -* "J'étais attiré par l'aspect humain, je me suis retrouvé dans une usine à gaz"* - se termine par un esclandre avec l'examinatrice. Refusant d'être à la charge de ses parents, il décide de reprendre ses études le jour où il pourra les financer. Enchaîne les petits boulots, jardinier, chauffeur livreur, manoeuvre, maçon, peintre en bâtiment, postier. S'inscrit enfin, à 24 ans, en première année de biologie. Un cursus tardif qui, lorsqu'il soutiendra sa thèse sur le métabolisme respiratoire de la levure de boulanger, le rendra *"plus mûr et plus intéressant que les autres étudiants"*, se souvient un membre du jury. Après cinq ans de stage post-doctoral à Dallas, il obtient du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) les moyens de monter sa propre équipe. Et entame une double vie. Devant la paillasse, il étudie les mécanismes génétiques d'adaptation d'un champignon microscopique impliqué dans le cycle du carbone. Le soir, il se transforme en activiste anti-OGM, multipliant les conférences de vulgarisation et témoignant, pour la défense, aux procès des Faucheurs volontaires. *"Mettre dans nos assiettes des organismes génétiquement modifiés ou les disséminer dans l'environnement,** c'est irresponsable"*, plaide-t-il sans relâche. Voilà trente ans que les biologistes utilisent des OGM en laboratoire et ils ont toujours des surprises. *"Ce sont des technologies totalement aléatoires. Nous ne maîtrisons rien." *Il n'est pas le seul à le penser. Mais lui le dit tout haut. *"Si, en tant que scientifique, on n'a plus le droit de critiquer la science, alors ce n'est plus la science mais une religion."* Entre le chercheur et l'institution, le conflit est aujourd'hui à vif. On l'a menacé, rapporte-t-il, de déménager son équipe *"manu militari"*. En fait, c'est lui-même qui a opposé à sa direction qu'il ne partirait que sous la contrainte, et elle s'est dite prête à le prendre au mot. Les invectives fusent, *"harcèlement moral"* d'un côté, *"délire de persécution"* de l'autre. Christian Vélot, maître de conférences en génétique moléculaire à l'université Paris-Sud et responsable d'une équipe de recherche à l'Institut de génétique et microbiologie d'Orsay, n'a pas une âme de héros. Encore moins une vocation de victime. Simplement des convictions chevillées au corps. Et une certaine idée de son métier de chercheur, qui n'est pas celle des institutions. Dans un monde académique où, trop souvent, la libre parole - sinon la libre pensée - s'arrête aux portes des amphithéâtres et des laboratoires, il joue les trublions. Les empêcheurs de cultiver les OGM en paix. Il n'est bien sûr pas sans reproches et le sait, qui pratique volontiers le mélange des genres. Est-il chercheur militant ? Ou militant chercheur ? Mais il assume cette dualité. La revendique même. Refuse d'être coupé en deux, de faire taire le citoyen chez le biologiste. Science sans conscience*... "Je suis payé sur les deniers publics. C'est mon devoir de contribuer à l'information du public", *défend-il*. *De donner à chacun des clés pour participer au débat sur des sujets - OGM, nanotechnologies, clonage - *"qu'on nous présente comme de simples avancées technologiques mais qui constituent en fait des choix de société"*. Depuis un an, les ennuis s'accumulent. Remontrances de sa direction soucieuse de tenir l'Institut de génétique à l'écart de sa croisade. Reliquat de crédits envolé. Evaluation médiocre. Stagiaire se désistant à la dernière minute pour rejoindre l'équipe de la directrice. Ordre de changer de locaux. Pour finir, exclusion du prochain contrat quadriennal. Cela signifie que fin 2009 son équipe de quatre personnes sera dissoute et qu'il devra trouver un nouveau point de chute. *"C'est clair, Christian dérange, *commente l'un de ses collègues*.* Il a des positions tranchées, qu'il défend avec passion. Mais sur le plan professionnel, il n'a rien à se reprocher. La vérité est que tout est fait pour l'évincer." Résultat : *"Sa thématique de recherche, sur laquelle son labo est le seul à travailler en France, va disparaître."* La direction de l'Institut de génétique préfère aujourd'hui se taire. Mais, au CNRS, on récuse toute idée de chasse aux sorcières. Les prises de position de Christian Vélot ne seraient pas en cause. Sa mise à l'écart serait le résultat d'une faible productivité scientifique : un seul article publié depuis quatre ans, dans un journal de second rang. Prétexte, vient à sa rescousse le biologiste Jacques Testart, qui sait ce qu'il en coûte de sortir du rang, pour avoir été lui-même *"viré"* de son labo, voilà vingt ans, parce qu'il refusait de travailler sur le tri d'embryons. *"Il y a toujours des hauts et des bas dans la production d'un chercheur. Ceux qui lui cherchent des poux dans la tonsure font preuve de beaucoup de mauvaise foi,* pense-t-il*. Ce qu'ils veulent, c'est lui ruiner le moral. Mais avec Christian, ils auront du mal."* A coup sûr, on ne le changera pas, lui qui a gardé un faible pour les films de cape et d'épée et qui a fait le choix, avec sa compagne, de ne pas avoir d'enfants, parce qu'il aurait voulu leur offrir un monde meilleur que *"cette société où tout, la vie, la mort, la planète, est traité comme une marchandise"*. Aux côtés de son ami Jacques Testart, il bataille aujourd'hui, au sein de la Fondation sciences citoyennes, pour une protection des lanceurs d'alerte, ces chercheurs ou simples citoyens qui pointent du doigt un risque sanitaire ou environnemental. En prenant le risque d'être exclus du système, ou de s'en exclure eux-mêmes. Aux Etats-Unis et en Angleterre existent des lois pour les prémunir contre les mesures de rétorsion, sanctions ou procès. En France rien. Le Grenelle de l'environnement a pourtant conclu à la nécessité d'un statut reconnaissant leur rôle. Christian Vélot n'a pas tout perdu. Une pétition de soutien a recueilli plus de 40 000 signatures. *"Certains matins, *dit-il, c'est bon de sentir que l'on n'est pas seul." *Pierre Le Hir* ------------------------------ *Parcours* *1964. *Naissance à Parennes (Sarthe). *1995. *Thèse sur la génétique du métabolisme respiratoire de la levure de boulanger. *2000. *Enseignant-chercheur à l'Institut de génétique et microbiologie d'Orsay. *2007. *Son équipe est exclue du prochain contrat quadriennal de recherche. *2008. *Le Grenelle de l'environnement inscrit dans ses conclusions la proposition d'une loi instituant la protection des lanceurs d'alerte.
  25. http://www.nosenfantsnousaccuseront-lefilm.com/
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