terrienne
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Attachez vos ceintures ! Je suis plutôt fier d’avoir été élevé dans les années 1950 : sans babyphone, sans ceinture, ni harnais, ni gilet de rien, sans airbag, sans casque intégral agréé, sans dorsale, protège-tibia et protège-coude, sans bouchons de sécurité, sans bloque-porte, fenêtre et tiroir, sans protège-coins et arêtes, sans anti-pince doigt, sans cache-prise, sans vidéo-surveillance, sans alarme aux portes et fenêtres, sans portable, sans GSM, sans Internet, mais avec de vrais amis, sans psychopédagogue, mais avec une vraie maman, sans conseils nutritionnistes, mangeant de tout sans devenir obèse, sans eaux minérales et buvant celle du robinet, mon berceau et mes jouets nappés de peinture au plomb, sans coupable désigné pour tout ce qui pouvait m’arriver dans la cours de récré, en classe, au réfectoire, au dortoir, sur le chemin de l’école ou des vacances, sans aucun code-barre ou autre code, sinon celui de bonne conduite, sur un chemin des écoliers non piégé, sans experts en prudence et pour une vie meilleure… J’ai eu de la chance, quelle chance ! Je ne suis pas tombé de ma table à langer, je n’ai pas eu les roubignoles aplaties par mon pot de chambre, je ne me suis pas noyé dans mon bain, je ne suis pas mort d’asphyxie par obstruction ou confinement, je n’ai pas été étouffé ni dans mon couffin, ni par un de ces sacs plastique qui écrasent les prix et les enfants, aucune dragée ne s’est mise en travers de ma gorge, je n’ai pas été mordu par un chien policier (peut-être et seulement par le policier lui-même…), je n’ai pas avalé un hyménoptère, les araignées, les scorpions et les vipères n’avaient rien contre moi, je n’ai pas dégringolé les escaliers, je n’ai pas goûté à la soude caustique, je n’ai ni été électrocuté, ni défenestré, ni brûlé par une queue de casserole, ni calciné par un incendie domestique ou forestier, ni même intoxiqué au monoxyde de carbone, je n’ai pas fini empalé sur la grille du jardin, ni même éborgné par une fléchette. En ces temps de grande imprudence, quand les marchands de peurs n’avaient pas encore harnaché les bébés d’une panoplie de Mad Max, le risque était partout ! On ne pensait pas à nous avec tant de prévention et de précautions, à dire qu’on ne nous aimait pas ou que l’inconscience parentale était grande. Déjà, on accouchait sans douleurs pour la mère, mais avec violence pour l’enfant. Je n’ai pourtant pas succombé à ces années « dégueulasses » ! Mais…, on ne me parlait pas, non plus, d’extinction des espèces et des espaces, de laminoir de biodiversité, de déliquescence des écosystèmes, de métastase écologique, de désertification galopante, de tarissement des ressources, de trou d’ozone, de réchauffement planétaire, de réfugiés de l’environnement, du cancer tapi dans chaque bol alimentaire et dans chaque bol d’air. Aujourd’hui, où le tourisme organisé est la seule alternative au cocooning, que de pointilleuse sécurité pour la fin annoncée de notre humanité ! Kamikazes, n’oubliez pas votre casque ! __________________________________________ L’arbre qui cache l’irrespect Il y a ceux qui vénèrent l’arbre, et ceux qui pissent contre. Ces derniers sont les maîtres du Monde, de notre Monde. Réfléchissons ! Quand l’envie de pisser prend le mâle monothéiste, il cherche le plus souvent un arbre pour l’honorer de son urine, sans même songer un instant, ni à la nocivité de son geste, et encore moins à la symbolique dégradante qu’il représente à l’égard de la Nature dédaignée, dégradée, mise au rang de l’ordure, de déversoir. Pourtant, en matière de symboles, l’endoctriné en est pour le moins encombré. Uriner au pied d’une quelconque statue de plâtre d’un saint bidon ou d’une sainte inventée, sous le portrait d’un « président » ou sur une tombe (« J’irai cracher sur vos tombes »), ne lui viendrait à l’esprit que dans un geste insurrectionnel, ou surréaliste. Pourtant, il n’y aurait aucun mal objectif. Mais pour nous, les arboricides, le sacré ne touche jamais la Nature, d’où le traitement infligé et l’insouciance conférée. Enfin, exhiber un membre phallique semblerait moins « scandaleux » que d’utiliser une noble créature végétale pour cacher la partie « honteuse ». Le geste en dit long sur l’hypocrite héritage judéo-chrétien : biologie humaine dévoyée, dédain pour le Vivant. Cet état d’esprit fait que tout recoin gagné par la Nature est pour nous propice à dépotoirs, que nos eaux courantes ou dormantes font office de décharges. Nous sommes plus immondes que nos immondices. ---------------------------------------------------- Et puisque la Terre est plate La Terre est plate ! La Terre est plate ! La Terre est plate ! Ah, vous n’aviez pas remarqué ? Elle n’a pas 4,55 milliards d’années, mais seulement 6000 ans. C’est écrit ! La Terre est plate, docile, prolixe, inépuisable. Les animaux sont des machines. Les forêts sont pour l’ébéniste. Les fleurs pour le fleuriste. Les oiseaux sont en cage. Les poules et les vaches pour nos élevages. Les poissons sont des aliments très sains. Les animaux sauvages pour nos ménageries et nos manteaux. Le chien, la femme, le Noir sont fidèles. Le chat indépendant. Le cheval est notre plus belle conquête. Les singes nous font bien rire. Les serpents nous font bien peur. Il faut protéger les espèces utiles, il faut détruire celles nuisibles. Ne vous méprenez pas entre les bonnes et les mauvaises herbes. La Nature est reposante, décorative, elle ne sert qu’aux vacances et aux balcons fleuris. Les montagnes, c’est pour le ski. Les déserts pour les rallyes. La mer pour le balnéaire et la pêche au gros. Le Nord, c’est pour travailler. Le Sud, c’est pour bronzer. L’homme civilisé est un roi, il lui suffit de commander pour se satisfaire. Tout est à nous, nous sommes propriétaires de tout. La Terre est plate, elle est au centre de l’univers, le canyon du Colorado date de 6000 ans, nous avons eu la révélation : un Dieu a tout façonné, par n’importe lequel, le nôtre ! L’eau douce, les océans, le pétrole, le gaz sont intarissables, le sol est infatigable, nous avons mille astuces nommées progrès pour en tirer un parti éternel et exponentiel. Et si nous nous trompons un jour, nous avons des recettes pour y remédier : l’écologisme, le développement durable, la confiture bio, le poulet fermier, les circuits courts, les biocarburants, le recyclage, l’écotourisme, le commerce équitable, des énergies alternatives… La recherche rend possible des avenirs… Il ne nous manque rien au magasin des accessoires. Nous trierons nos ordures : les fruits et les légumes empoisonnés dans une petite poubelle, leurs emballages polluants dans une grande. La Terre est plate ! La Terre est plate ! La Terre est plate ! Et le réchauffement planétaire n’existe pas ! Tout le reste est littérature, ou religion d’un nouveau type. Belle tirade judéo-chrétienne, société dont la maladie incurable est un somnambulisme écologique implicite, sans controverse. __________________________________________ Michel R. TARRIER tarrier@ctv.es
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Pour la suppression de trente trois mille communes Ce pays pâtit du morcellement de son territoire en 36600 communes dont certaines ne comptent guère plus de quelques centaines de citoyens. Ce fait pourrait être anecdotique et même comporter l’avantage de flatter l’égo de quelques très petits notables locaux honorés de porter l’écharpe tricolore et de se voir propulsé « premier magistrat de la commune ». Les décorations, les titres, les dignités officielles, hochets pour grands enfants, ne gâtent rien et comblent tant de « braves gens ». Pour faire plaisir au plus grand nombre de candidats à la reconnaissance publique, on pourrait même songer à accroître indéfiniment le nombre des « premiers magistrats » du plus petit trou perdu du bout du monde, car il y a toujours du plaisir à en donner. Le problème tient au fait que ces braves maires rêvent tous de « développer » leurs communes et surtout de ne pas en faire « une réserve d’indiens ». Ils veulent tous et partout des lotissements, des zones commerciales, des zones artisanales, des ronds-points et des industries, du béton et de l’asphalte, des immeubles et un accroissement constant de la population locale. Pour l’espace naturel, pour la biodiversité, pour les forêts, les côtes sauvages, la montagne préservée, ils reconnaissent qu’il faudrait agir pour la planète, qu’il y a urgence, que les espèces disparaissent, que la pollution submerge, qu’il convient d’éteindre l’incendie, mais ailleurs, pas dans leur petit trou qui ne saurait servir de « réserve d’indiens » ! La « réserve d’indiens » : surtout pas chez eux car les propriétaires fonciers désirent du « pouvoir d’achat », donc la valorisation maximale de leurs lopins de terre impérativement constructibles, le plus densément constructibes qu’il se pourra ! Bien évidemment, ces petits maires aiment aussi la Nature, la forêt, la mer sans murs de béton, la montagne sans remontées mécaniques, la campagne avec ses haies et ses étangs, mais pas chez eux, car ces beautés ne rapportent rien. Voilà pourquoi le territoire est mité par un urbanisme dérèglementé, fruit de petits intérêts privés. Si la France ne comptait que trois mille communes, le syndrome de la fièvre urbanisante serait mieux contenu : les maires pourraient utilement zoner leurs territoires plus vastes et maintenir des couloirs écologiques, des secteurs préservés favorables au maintien (mieux encore, au retour) de la biodiversité. Mais, pour la refonte de la carte communale, je crains qu’il faille attendre longtemps, comme pour beaucoup de vraies réformes (pas des régressions), d’intérêt général supérieur. Gérard Charollois CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE
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Les pouvoirs publics, aux ordres des intérêts économiques et des lobbies, se moquent éperdument de la biodiversité. Partout, nonobstant les vertueuses proclamations du GRENELLE de l'environnement, la fièvre bétonnière exerce ses ravages. Aucun frein n'est apporté à l'appétit des promoteurs, des élus locaux, des spéculateurs. Faute de pouvoir l'empêcher, nous, CVN, avions la lucidité de le dire très tôt! G. C. ----- message transféré Subject: France, ta biodiversité fout le camp Biodiversité : tout le monde s'en fout Le 1 er novembre, l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) a publié un communiqué expliquant, éléments scientifiques à l'appui, qu'un tiers des poissons d'eau douce des cours d'eau européens était menacé de disparition à court terme, vu le mauvais état des fleuves et rivières et l'abandon dans lesquels ils sont laissés depuis une vingtaine d'années, depuis que le retraité de l'Elysée a promis de se baigner un jour dans la Seine; un jour... De nombreux poissons vivant ou plus exactement survivant en France sont concernés par cette menace. On ne peut pas dire que cette nouvelle ait provoqué une grande émotion. Alors qu'elle constitue le symbole de la dégradation des écosystèmes. La montagne de discussions du Grenelle de l'environnement, malgré le travail opiniâtre de Marie-Christine Blandin qui co-présidait le groupe sur la biodiversité, paraît pour l'instant avoir accouché d'une souris qui n'est pas très verte. Une seule « décision » visible pour l'instant : la mise en place à travers la France d'une « trame verte » dont l'existence, a expliqué le Medef, ne sera en aucun cas contraignante. Autrement dit, une biodiversité réduite au consensus : partout où l'on ne construira et n'aménagera pas, on vous promet de ne pas toucher à la nature. Quant aux réserves naturelles et autres espaces plus ou moins protégés, le Grenelle s'est limité aux voeux pieux : comme le faisait remarquer Allain Bougrain-Dubourg, aucun objectif précis n'a été formulé et nul ne sait vers quoi ni vers quels chiffres s'orientent ces voeux. Et il craint en plus que les parlementaires mettent à bas les quelques avancées sur la nature. Lesquelles n'ont fait pour l'instant l'objet d'aucun chiffrage. En somme, aide-toi, la nature t'aidera ! Il est vrai que ni la protection active des espèces emblématiques ni celle des mammifères, des oiseaux, des batraciens et des plantes qui disparaissent en silence et dans l'indifférence ne donneront du travail aux entreprises de travaux publics. Tiens, au fait, où en est le plan ours, où en sont les projets de réintroduction ? Silence dans les rangs, on vous parle de choses sérieuses, c'est-à-dire des travaux d'isolation qui vont pouvoir contribuer à la sacro-sainte croissance. Sur le thème travailler plus pour détruire plus, ce qui ne donnera pas du boulot aux chômeurs. La nature, cher ami, elle, ne compte pas dans le PNB... Alors que justement, la religion de la croissance est fatale à la biodiversité : elle ronge le littoral, augmente les surfaces artificialisées, grignote la montagne et banalise de plus en plus d'espaces dont les espèces visibles et invisibles se retirent sur la pointe des pattes. Dans les banlieues déjà saccagées, nous aurons bientôt droit à quelques supermarchés de plus, avec parkings et flots de voitures. Merci Attali, nouvel avocat de l'ultralibéralisme dont les avocats jurent que le marché peut tout sauver. Y compris les espèces sauvages. Monsieur Michel-Edouard Leclerc se montre très content de la libéralisation commerciale annoncée ; et ses hyper-confrères aussi, eux qui, au moins, ne prétendent pas travailler pour notre bonheur. La carotte râpée sous vide quatre fois plus chère que la carotte en vrac va continuer à militer pour la sauvegarde de ce qui reste du milieu naturel ! Que la France soit, du point de vue de la biodiversité, la plus riche de l'Europe, ne préoccupe ni les élus ni les décideurs. Toutes ces histoires de plantes, d'oiseaux et de mammifères sauvages les fait sourire. La nature, c'est pour s'essuyer les pieds, pour organiser des pique-niques, pour le décor, pour installer des golfs, pour agrémenter les bords d'autoroute, pour les parcs bien léchés et bien fleuris ou pour les ronds-points municipaux aux végétations maigrelettes. L'essentiel n'est pas de préserver la nature mais de faire semblant en faisant bonne figure, avec photo dans le journal, dans le concours des villages fleuris. Résultat de cette indifférence qui perdure malgré le travail inlassable des naturalistes : 226 espèces d'oiseaux sont menacées en Europe et 155 en France. Pour les mammifères, 42 % d'entre eux sont en danger à travers une Europe dont le nouveau traité oublie sans complexe la nature et la biodiversité. Rien en dehors de la bouillie habituelle sur le développement durable. Il est évident pour la majorité des décideurs qu'il n'est pas question de s'appesantir sur les bestioles en danger ou qui disparaissent: cela ne rentre pas dans les comptes de la Nation et la Cour des Comptes n'est pas chargée de surveiller l'effectif des loutres. Pas étonnant dans ces conditions que la direction de l'environnement de la Commission de Bruxelles éprouve les plus grandes difficultés à mobiliser les pays pour atteindre ses objectifs d'ici à 2010 : en fait, tout le monde s'en fout. Les crapauds, l'aigle de Bonelli, l'outarde canepetière et le grand hamster disparaissent ? Où est le problème ? Ils ne sont pas près de se mettre en grève... Par Claude-Marie Vadrot, auteur de Espèces en Danger, enquête sur la biodiversité française (éd. Les carnets de l'info)sion: 7.5.503 / Virus Database: 269.16.2/1142 - Release Date: 20/11/2007 17:44
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www.ecologie-radicale.org Cette société productiviste, cupide, cruelle demeure un enfer pour les animaux : élevage concentrationnaire, chasse, corrida, réification des êtres sensibles. Des observateurs avisés décrivent l'intelligence animale. Ils la découvrent. Et chez l'homme? La retrouveraient-ils vraiment ? Parfois sans doute, mais pas toujours! G. C. ---- message transféré http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=50449 Souriez, un mouton vous regarde Affligé d’un caquètement exaspérant et d’une démarche grotesque, le poulet, avec ou sans tête, est considéré comme l’un des êtres les plus stupides au monde. A tort : cet animal est plutôt malin, révèlent de récentes recherches. L’humble poule peut réaliser des tours difficiles qui feraient la fierté de tout propriétaire de chien. C’est là la conclusion de l’une des très nombreuses études présentées fin mars à Londres, lors du plus grand congrès jamais organisé sur l’intelligence animale. Les résultats sont formels. Certains animaux que l’on croyait aussi bêtes que leurs pieds ressentent des émotions généralement associées à l’homme, telles que la jalousie, l’amour et le chagrin. Quelques-uns sont même capables d’ourdir des projets machiavéliques. Les moutons, dont on ridiculise l’instinct grégaire, sont en fait très physionomistes. Ils peuvent se rappeler au moins dix personnes et cinquante autres moutons pendant au moins deux ans. Les chercheurs du Babraham Institute, à Cambridge, ont aussi découvert que les moutons sont sensibles aux expressions du visage et que, comme les êtres humains, ils préfèrent les sourires aux grimaces. D’autres études viennent confirmer l’idée que les moutons nous ressemblent davantage que nous ne le pensions. Certains tests ont notamment montré qu’ils se languissent de leurs compagnons absents. Pour les spécialistes, ces conclusions ébranlent sérieusement la croyance selon laquelle ces animaux n’ont pas de “conscience d’eux-mêmes” et pourraient avoir des conséquences importantes sur les pratiques d’élevage. Les cochons, quant à eux, auraient un quotient intellectuel largement supérieur à l’intelligence qu’on prête d’ordinaire à un animal de basse-cour. Des chercheurs de l’université de Bristol ont en effet découvert que les cochons sont des faux jetons accomplis et n’hésitent pas à tromper leurs congénères pour pouvoir se goberger. En matière d’alimentation, les poulets, en revanche, sont des modèles de self-control : ils peuvent renoncer à une gratification immédiate s’ils pensent pouvoir obtenir une portion plus copieuse par la suite. Ces volatiles ont en outre une plus grande conscience de l’espace que les jeunes enfants. Les tests ont notamment montré qu’ils pouvaient apprendre à ouvrir des portes et à s’orienter dans un labyrinthe avec une rapidité que l’on croyait réservée aux chiens et aux chevaux. Ginger, la poule qui dans Chicken Run ouvre à ses congénères les portes de la liberté, n’est peut-être pas aussi loin de la réalité que l’imaginaient ses créateurs. Les résultats qui risquent le plus d’émouvoir les associations de protection des animaux sont ceux démontrant que les poulets sont sensibles à la douleur. Lors des expériences, les poulets souffrant d’une gêne ou d’une blessure quelconque optaient toujours pour les aliments auxquels on avait ajouté de la morphine. Les poulets en bonne santé choisissaient les aliments sans analgésique. Les scientifiques et délégués des gouvernements de quarante-trois pays venus discuter de la façon dont la société doit traiter les animaux ont appris, entre autres choses, que les mulots sylvestres fabriquent leurs propres panneaux indicateurs en utilisant des petites branches et des cailloux pour marquer les endroits où la nourriture abonde et qu’ils prennent des raccourcis pour regagner leur trou. Le perroquet, lui, s’est montré à la hauteur de sa réputation : un perroquet gris a assimilé 1 000 mots et a appris à communiquer avec une aisance qui ferait honte à certains adultes britanniques. Les perroquets auraient une intelligence comparable à celle d’un enfant de 5 ans. Mark Townsend The Observer
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la lettre hebdo de gérard charollois (21/11)
terrienne a répondu à un(e) sujet de terrienne dans Environnement
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Les commémorations Comme il est plaisant de voir les esprits les plus rances, les féodaux les plus réactionnaires, les égoïstes les plus accapareurs célébrer les Révolutions qu’ils n’auraient pas faites, les Résistances qu’ils n’auraient pas soutenues, les GRENELLES qu’ils auraient combattus. Ils se réclament tous de l’irrévérence de VOLTAIRE, de la générosité de ROUSSEAU, des actes de rébellion des hommes de 1789. Ils se voudraient héritiers d’un général rebelle auquel leur vulgarité fait injure, oubliant que celui-ci fut condamné à mort par le pouvoir en place. Ils chantent les louanges des révolutionnaires d’antan, vénèrent, saluent, encensent, mais font dans le temps présent exactement l’inverse de ce que firent les héros qu’ils adulent et tentent de « récupérer ». En insurrection idéologique contre leur époque, les philosophes des Lumières firent reculer l’obscurantisme religieux et l’absolutisme royal, dans l’ordre de la pensée, préparant ainsi les cinq années qui ébranlèrent le vieux monde entre 1789 et 1794 . Evidemment, il fallait être singulièrement engagé, insoumis, extrémiste, radical pour dire «non» au régime légal de VICHY en 1940. Mais, aujourd’hui, présentement, en ploutocratie, où sont les VOLTAIRE, ROUSSEAU, MIRABEAU, DANTON, DE GAULLE, Jean MOULIN et Guy MOQUET ? Certainement pas dans le troupeau des Contribuables et usagers grincheux, « pris en otages » parce qu’il n’y a pas de train ! Quelle est la première préoccupation de nos contemporains, selon une étude d’opinion ? La défense de la Liberté ? La sauvegarde des droits sociaux et des services publics menacés par les firmes ? La protection de la Nature ? Une interrogation existentielle sur le rapport au vivant ? Non. « Le pouvoir d’achat », avant même la santé. Peut-être même avant la vie ? Félicitons les manipulateurs mentaux qui abrutissent les populations avec une si remarquable efficacité. Si les philosophes, révolutionnaires et résistants du passé avaient subi le lavage de cerveau de la télévision de l’argent roi, sans doute vivrions-nous encore avec les valeurs et institutions du 17ème siècle ! Ces femmes et hommes de mieux, ces radicaux, ces extrémistes, ces insoumis n’étaient pas habités par l’unique souci du « Pouvoir d’achat ». Urgent : des chercheurs prospectent pour élaborer un antipoison à l’acculture TF1, histoire de combattre le virus de l’argent, de l’arrogance et des paillettes vulgaires ! Il s’avère que l’humanitaire qui n’est à la société ploutocratique que ce que la charité fut à la société théocratique, n’est qu’un placebo. Changer la relation au vivant, sauver la biodiversité, faire prévaloir l’être sur l’accaparement vorace, promouvoir la Liberté qui n’est pas celle d’entreprendre passent par une Révolution et une Résistance d’aujourd’hui. Elles ne sont pas à commémorer. Elles sont à faire. Gérard Charollois CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE
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Ce que donne à penser notre incapacité à une révolution verte autrement que purement rhétorique... Une seule et unique certitude : une vie invivable Le plus affligeant n'est pas de constater l'érosion de l’inestimable capital naturel que nous avions reçu en legs, mais d'en diagnostiquer le caractère imparable du processus écocidaire. Les préjudices sont déjà palpables puisque la Terre n’est pas rechargeable et que les ressources se tarissent. L’essentiel des ressources terrestres nous a désormais été crédité. Il ne sera guère possible de vivre débiteur de la Terre et toute assurance-survie confine à l’utopie. Ce qui angoisse tout autant les éco- que les égoconscients, tous prochainement conviés à une existence qui tiendra plus du parcours du combattant que du nirvana. Les plus optimistes, ou ceux qui ont tout intérêt à se montrer ainsi, prédisent que le pic pétrolier surviendrait vers 2030. D’autres avancent la date de 2010. C’est la croissance économique de l’Inde et de la Chine qui incite à avancer une date si proche. Ce pic pétrolier est une analogie à la règle du pic de Hubbert relatif à l’exploitation de toute ressource primaire. Il désigne le maximum de production prévisible, après quoi l’exploitation ne fera que décroître et les prix n’auront de cesse d’augmenter. Nos infrastructures et nos modes de vie ne sont nullement préparés pour l’après pic pétrolier, toutes les solutions alternatives restent anecdotiques. Il conviendrait, pour faire face, d’un si grand réajustement notre comportement qu’il est totalement utopique. La production agricole s’effondrera en raison de la pénurie d’engrais dépendant de la pétrochimie, les transports seront aux prises de coûts exorbitants, l’essentiel de nos modes de vie sera hypothéqué. Bien avant 2050 ! Inutile donc de montrer patte blanche, le mal est fait. Les actuelles gesticulations, quand elles ne sont pas pure mauvaise foi, ne concourent qu’à faire amende honorable en gérant un incontournable déclin. Nous ne changerons plus notre morale de gouvernance, il est d’ailleurs bien tard. Le prêt à penser de nos religions monothéistes et nos mauvais choix de société ont eu raison de la Terre nourricière. Continuons donc à baptiser le matin, et dans l’épectase la plus cocardière, un lancement d’Airbus chaque fois plus générateur de dommages collatéraux pour la biosphère (une tonne est la quantité de CO2 émise par chacun des passagers d’un aller-retour Paris-New York en Airbus 380), et à déclamer sur l’effet de serre dans un symposium faux-semblant du soir. Ce n’est ici qu’un simple et prosaïque exemple de la schizophrénie médiatisée devenue monnaie courante. L’oligarchie se rie de nos inquiétudes et nos « camarades prospères » se croient malins, avec leurs signes extérieurs de confort et leurs quelques longueurs d’avances bancaires. Blindé par les sbires d’un service d’ordre de mieux en mieux récompensé, le pouvoir occidental se saignera encore de quelques compassions face aux foules d’évacués des contrées rendues exsangues et qui viendront naïvement frapper à la porte de notre Titanic. Pour toute réponse à leur désespoir (« Je préfère mourir en Europe que de vivre en Afrique », nous n’aurons d’autre alternative que de les refouler, avec quelques envolées diplomatiquement correctes. Ce seront bientôt les dernières, l’Occident re-sortira alors ses armes contre l’accostage clandestin des pirogues, mais cette fois, ce ne sera pas pour coloniser et christianiser. Ce qui est pris n’est plus à prendre. Le mal est fait et tout pronostic d’avenir ne vise qu’à gérer les préjudices. La langue de bois et l'omerta ne sont même plus de mises si l'on veut gagner du temps, quelques siècles au plus. Navrés, nous n'avons plus le luxe de ménager les susceptibilités. Le mal est fait, sombre est l’avenir. Mais pourquoi une attitude résolument défaitiste est-elle de mise ? Contrairement à une idée trop répandue, sachez enfin que le mode pessimiste, voire catastrophiste, est davantage salvateur que l'optimisme convenu et antalgique, que la lobotomie ambiante qui fait l'imbécile heureux. C'est en sonnant l'alarme que l'on stimule l'instinct de survie, que l'on éveille un sursaut de lucidité, que l'on développe l'énergie du désespoir dont le pouvoir est celui d'un moteur turbo. Optimisme bon enfant, faux espoir réconfortant et mesurettes en guise d'oeillères sont tout au contraire une garantie supplémentaire d'aller droit dans le mur. C'est bien parce que l'espoir caresse dans le sens du poil que les politiques, uniquement motivés par leur charlatanisme électoral, l'utilisent sciemment. Un exemple ? Lors de la montée du nazisme, les juifs pessimistes sont tous partis pour New York, tandis que les optimistes se sont retrouvés dans les camps. Bien sûr, quelques décades avant la "solution finale" écologique, nous ne pouvons fuir sur une autre planète, nous n'avons cette fois qu'un seule Terre promise. Nous n'annonçons nulle fin du Monde, mais seulement un Monde invivable. Nuance ! Raison de plus pour arrêter de faire les cons. Espérons donc que le pessimisme se montrera éco-compatible et mobilisateur, en impliquant une levée de boucliers contre tout ce qui, de près ou de loin, menace l'avenir de la planète, et donc de l'homme. Il convient donc d' « allier le pessimisme de l'intelligence à l'optimisme de la volonté », selon la formule attribuée à Antonio Gramsci mais qui serait de Romain Rolland. Soyez tout de même rassurés..., le pire n'est jamais certain !
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Selon L'ONU, il est criminel de ne rien faire contre le réchauffement climatique Par Par Marlowe HOOD AFP - Lundi 12 novembre, 15h10 VALENCE (AFP) - Il serait "criminel et irresponsable" de ne rien faire contre le réchauffement climatique, a lancé lundi Yvo de Boer, secrétaire exécutif de la Convention climat de l'Onu, à l'ouverture des travaux du Giec, le panel d'experts sur le climat à Valence. Le changement climatique est en cours et il va "frapper le plus durement les pays les plus pauvres et les plus vulnérables", a-t-il averti, lors de la conférence d'ouverture des travaux du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec), prix Nobel de la paix 2007 avec Al Gore. Ces travaux, qui doivent durer une semaine, doivent valider le 4è rapport sur le changement climatique, qui fera référence pour les 5 ans qui viennent. "Chacun ressentira l'impact du changement climatique, et la vie de certains en sera menacée", a ajouté M. de Boer. Pourtant, "une action concertée engagée dès maintenant permettrait d'éviter les conséquences les plus catastrophiques", a-t-il estimé, soulignant la nécessité "d'une volonté politique". "Ne pas reconnaître l'urgence de ce message et la nécessité d'agir contre (le phénomène) ne serait rien moins que criminel et irresponsable" car "ne pas agir constituerait une attaque directe contre les plus pauvres parmi les pauvres". Le rapport de synthèse, présenté samedi prochain en présence du Secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon doit résumer les quelque 2.500 pages des trois grands chapitres publiés cette année (évaluation scientifique du phénomène du réchauffement, impact, solutions possibles) en un "résumé à l'intention des décideurs" de 25 pages. Ce 4e rapport du Giec (le précédent datait de 2001) qui mobilise depuis plus de deux ans 2.500 chercheurs, alimentera les négociations de la conférence des Nations unies qui devra décider en décembre à Bali des suites à donner au Protocole de Kyoto, dont la première phase expire en 2012. "Ce sera le document auquel chacun pourra se référer régulièrement au cours des cinq prochaines années pour voir ce que la science nous dit", a indiqué Hans Verolme, responsable du programme du Fonds mondial pour la nature (WWF) sur le changement climatique global. Le réchauffement est "une menace potentielle pour la paix dans le monde avec les risques de conflit pour l'eau, l'alimentation et l'énergie", a estimé de son côté Yan Hong, secrétaire adjoint de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), un des deux piliers fondateurs du Giec. Le phénomène pourrait également entraîner des déplacements massifs de population "particulièrement vers les zones urbaines qui pourraient ne pas avoir la capacité de les loger, de les nourrir et de les employer", a-t-il ajouté. Selon les scénarios du Giec, la température mondiale pourrait augmenter de de +1,1 à 6,4°C par rapport à 1980-1999 d'ici 2100, avec une valeur moyenne plus sûrement comprise entre +1,8 et +4°C. Le niveau de la mer s'éleverait de 18 à 59 centimètres, canicules, tempêtes, inondations, sécheresses se multiplieraient. Selon le scénario le plus optimiste du Giec, il serait possible de contenir le réchauffement à 2,4 degrés d'ici à 2100 à condition que les émissions de gaz à effet de serre (GES) d'origine anthropique plafonnent d'ici à 2015 avant de décroître. Cet objectif requiert selon l'Agence internationale de l'Energie (AIE) un effort exceptionnellement rapide et vigoureux de la part de la communauté internationale. Selon l'AIE, les émissions pourraient bondir de 57% d'ici à 2030 (1,8% par an) faute de nouvelles mesures pour freiner la consommation d'énergie, entraînant un réchauffement climatique d'au moins 3 degrés. Voir en cliquant sur le lien ci-dessous les réflexions diverses sur l'état de la planète... http://geos-nature.org/debats_et_exposes.html
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la lettre hebdo de gérard charollois (10/11)
terrienne a posté un sujet dans ANIMAUX - Europe et autres continents
Histoire d’une opposition irréductible Entre les tenants de la mort loisir et les protecteurs du vivant existe la véritable fracture idéologique de ce temps. Entre l’extrême-chasse et nous, il n’y a plus grand chose et entre ces deux termes inconciliables se résume le débat fondamental de ce siècle. Tout nous oppose : Le rapport à la vie et à la mort, la relation à l’animal, l’approche de la Nature, l’acception de la dignité humaine et du respect de la liberté de conscience. Ils tuent. Nous protégeons. Ils détruisent, nous voulons sauvegarder. Ils pratiquent l’agression contre les personnes, nous aimons le choc des idées. La mort est leur loisir, la vie est notre passion. La Nature est leur défouloir, nous l’aimons. Il n’y a pas en nos sociétés et en notre époque affrontement idéologique plus essentiel et regards sur le monde plus inconciliables. Ils ont la haine des écologistes. Les écologistes ont l’espoir car le processus d’hominisation condamne les tastes mort, d’où leur incapacité à débattre, à argumenter, à réfléchir et leurs attaques contre les personnes. Au fond, nous n’avons pas les valeurs du CPNT et assimilé parce que ces hommes ne sont déjà plus de notre époque. Inutile de le démontrer : ils s’en chargent eux-mêmes. Gérard Charollois -
Le chasseur français grimace hideusement en cet automne annonciateur de tempêtes. Une officine cynégétique politique, spécialisée dans le verbe outrancier et la démesure populiste, demande des sanctions contre un juge qui recueille la sympathie unanime des auxiliaires de justice de son tribunal et dont aucun justiciable n'a jamais remis en cause la probité et le respect d'une obligation de réserve, dans le cadre professionnel, et qui, inversement, ne mentionne jamais ses qualités dans ses écrits militants au service de la vie. ça sent la tradition, celle de la terre qui ne ment pas et de la lettre de délation des années 1940! Dans le TARN, des chasseurs à courre ensanglantent la maison de braves citoyens paisiblement attablés chez eux, en poursuivant et massacrant un malheureux cerf jusque dans leur salle à manger, horrifiant les habitants par leur violence et la cruauté de la mise à mort. Le Dimanche 28 octobre, un observateur de la Lpo assiste impuissant à une battue aux foulques sur l'étang bien nommé du "CHARNIER", commune de VAUVERT, dans le GARD. Une centaine de fusillots encerclent l'étang et y exterminent des centaines de foulques, petits rallidés, qu'ils jettent par paquets dans des sacs poubelles jusqu'à ce que l'étang soit vide de toute vie. moralité: La chasse est une nuisance, le conservatoire de traditions abjectes et antidémocratiques. Les fusils ne feront décidément jamais bon ménage avec la Liberté, l'intelligence et le coeur. vite: abolissons-la pour ne plus avoir honte de notre temps! Gérard Charollois CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE
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la lettre hebdo de gérard charollois (04/11)
terrienne a répondu à un(e) sujet de terrienne dans ANIMAUX - Europe et autres continents
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la lettre hebdo de gérard charollois (04/11)
terrienne a posté un sujet dans ANIMAUX - Europe et autres continents
Génuflexion ministérielle Contrastant avec le fond réactionnaire de son parti de l’argent roi, Madame Nathalie KOSCIUSKO MORIZET, secrétaire d’Etat à l’écologie bénéficiait de l’estime des femmes et hommes de mieux soucieux d’instaurer avec les animaux et la Nature un autre lien que celui de la destruction brutale et de l’exploitation éhontée. Elle avait su parler d’écologie avec une sensibilité et une intelligence qui ne sont guère les caractéristiques des politiciens non écologistes . Et puis advient le faux pas, le manquement contre l’esprit et le cœur. Dans un article publié par une revue de chasseurs, Madame la secrétaire d’Etat s’incline devant sa majesté cynégétique comme le firent tant de politiciens sans courage qui cèdent à une mauvaise démagogie pour complaire à ces 2% de contemporains pour lesquels la mort est un loisir. Elle salue, très rapidement, il est vrai, les qualités de « gestionnaires de la faune » des tireurs de faisans d’élevage et de lièvres importés, des massacreurs de prédateurs régulateurs écologiques, préfèrant s’apesantir sur l’aspect sociologique de la chasse qui mêle l’ouvrier et le médecin, le prolétaire et le bourgeois. Fraternité du crime contre Nature louée par ces politiques qui n’osent pas, lorsqu’ils le pensent, dire que les changements matériels et moraux du monde contemporain excluent ce loisir débile et cruel consistant à transformer en charogne les oiseaux migrateurs et les derniers blaireaux, par le fusil, le poignard, le piège et autres variantes prouvant le degré d’arriération de ces tueurs agréés. Quelle soit l’œuvre d’idiots de villages incultes et avinés, ou celle de dégénérés de fin de race nostalgiques du temps où leurs chevaux les conduisaient du château à la chapelle et de la chapelle aux bois pour y « servir » le cerf, quelle soit prolétarienne ou féodale, la chasse sent le sang et la mort. Du demeuré de Provence qui crible de plombs la grive, au forcené de la baie de Somme qui massacre le canard, du hobereau qui poursuit à courre les bêtes de ses domaines, au fusillot d’Aquitaine qui dresse un barrage de feu devant les oiseaux pyrénéens, la chasse fait honte à notre temps. Alors que penser de ces politiques qui imaginent flatter les citoyens en s’agenouillant devant ce groupe de pression anachronique ? Un simple haussement d’épaules et l’envie de passer à autre chose. Bien évidemment, nous comprenons qu’un pêcheur de voix répugne à exprimer sa pensée lorsqu’elle risque de lui coûter quelques inimitiés au fond d’un rural de plus en plus profond. Nous savons que minoritaires, voire marginaux dans la société contemporaine, les chasseurs s’organisent en structures corporatistes fortes, mobilisées, politisées, alors que les protecteurs s’éparpillent en une poussière d’associations trop souvent divisées et pour certaines pusillanimes. Les ennemis de la terre forment un lobby. Les biocentristes seront la force de demain. Nonobstant cette situation institutionnelle, on aimerait inciter les politiques à un peu plus de dignité et de sens des responsabilités. Puisque chacun admet désormais l’impérieux devoir de sauver la biodiversité, ne conviendrait-il pas de commencer par s’abstenir de la détruire intentionnellement ? Face à cette vérité, le clairon de la propagande cynégétique sonnerait pour couvrir cette évidence et annoncerait que ni le canard colvert, ni le chevreuil ne sont des espèces en voie de disparition. Les propagandistes de la chasse mentent en refusant de reconnaître que leur loisir aboutit à artificialiser totalement la faune, à la transformer en cheptel élevé en milieu ouvert, à faire disparaître les espèces régulatrices, donc prédatrices et à alimenter le stand de tirs par des lâchers massifs. Protéger la faune signifie permettre le retour du loup, lynx et ours dans les zones adaptées au retour de ces régulateurs et de sauver partout la présence des renards et mustélidés, également régulateurs des équilibres écologiques. Mesdames, messieurs les politiques, un petit effort en faveur d’une rupture salutaire : Expliquez que la chasse doit être abolie. Seule à ce jour, madame Dominique VOYNET a eu le courage de refuser d’effectuer la danse du ventre devant les dirigeants de la chasse française, réunis en février dernier, pour recueillir, avant les élections, les respectueux hommages et la soumission de tous les candidats. Moralité de tous les temps : le courage apportera toujours davantage le sentiment du devoir accompli et la paix avec sa conscience que la reconnaissance des foules. Nous l’avons appris, nous aussi, depuis suffisamment longtemps pour bénéficier d’une sage indifférence aux clameurs et aux ingratitudes. Gérard Charollois CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE -
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Joli Grenelle, ou la France mytho « La mythomanie est une tendance au mensonge au pouvant aller jusqu'à altérer durablement la vie sociale. Il a été observé que le mythomane ment souvent parce qu'il craint la réaction (de dévalorisation, par exemple) qu'entraînerait l'aveu de la réalité. Cette pathologie entraîne un handicap social important dans les cas où le malade procède à des altérations mineures et crédibles de la réalité. L'aveu étant souvent ou presque toujours accompagné de réactions négatives de l'entourage, la mythomanie tend à s'auto-entretenir. Contrairement au menteur, le mythomane n'est pas totalement conscient de son mensonge (Tartarin « ne ment pas; il se trompe », écrit Daudet). » (Selon Wikipédia) Le 25 octobre 2007, l’éléphant qui trompe énormément accouche d’une souris verte. Après quatre mois de réunions et de débats entre syndicats, patronat, collectivités locales, écologistes et représentants des pouvoirs publics, agitation doublée d’une communication hyperbolique, le Landerneau de l’écologie annonce la couleur : rien ! Mais que s’est-il passé pour qu’on en parle autant ? Toujours rien, sinon la sempiternelle poudre aux yeux et aux lucarnes médiatiques lancée à l’écocitoyen par une bourgeoisie néoconservatrice qui n’est pas prête de raccrocher. Mais c’est tout de même un cran au-dessus du négationnisme écologique de certains autres : à force de se draper dans les habits de la vertu environnementale, les imposteurs rendent à leur façon hommage à leurs adversaires idéologiques. À ceux dissidents qu’ils invectivaient hier encore en les traitant d’idéalistes, de demeurés, d’excités, d’intégristes, de gauchistes, de traîne-savates, de nostalgiques, d’ennemis du progrès, de faux-prophètes. Voici ces derniers devenus de respectables interlocuteurs, légitimés, intégrés, honorés, bien assis et admis sous les ors élyséens, avec un fil à la patte et l’innocuité inoculée. On ne pouvait meilleure action antalgique pour faire des gueux, objecteurs de croissance qui encore hier hurlaient au viol de la planète, des sujets écologiquement corrects et fédérés par un néolibéralisme repeint de vert novateur. Et les ONG sont enfin caressées dans le sens du poil, leurs pontifes sont flattés. Ce fut un beau tour de passe-passe pour plaire à une galerie angoissée par l’avenir planétaire, sans renoncer le moins du monde à la règle des intérêts de bout en bout, sans lâcher les fidèles partenaires de l’impérialisme énergétique, semencier, phytosanitaire et agroalimentaire. Les écologistes ont été détroussés à leur insu, le système dominant s’est accaparé le discours sans y croire un instant. Obtenir ce consensus d’une société a priori peu portée au souci écologique est une très bonne chose, mais faire croire à des solutions miracles qui de toute évidence en resteront à leur effet d’annonce, qui plus est désamorcer l’inquiétude en installant dans les esprits citoyens l’option grotesque d’une garantie d’économie désormais positive, est grave parce que mensonger. « Réparer la planète » ? Il faut vraiment vouloir désinformer pour faire un titre de cette assertion hasardeuse. Quand on sait dans quel état elle se trouve, la planète. Bien sûr, c’est porteur, c’est vendeur. Comme il est difficile d’avoir du succès quand on n’est pas démagogue ! Et puis la modeste France n’est pas la planète. Si tant est que de louables actions soient entreprises – et il faut les entreprendre – elles ne seraient qu’à un cauter bleu-blanc-rouge sur une jambe de bois planétaire. Réinvestir nos trois jachères de Lozère en cultures biologiques ne pèsera pas lourd dans la balance face au Brésil qui défriche pour faire de l’agrocarburant (objectif national pour 2010 : 240 millions d’hectolitres), nous ne nourriront pas ainsi ceux qui fuient le Sahel desséché, et une écopastille bien sympathique n’est pas un défi à une Chine qui s’éveille dans la plus faramineuse et mortifère des pollutions. Des réponses fausses et rassurantes ont été données à des questions vraies. À partir de maintenant, l’écologisme franchouillard, encadré et désinfecté de ses agitateurs, accompagnera la destruction des restes. Ce 25 octobre restera la date de l’écologie biaisée. Jusqu’à plus ample informé, le capitalisme (même le mot a pris un coup de vieux !), pourfendeur de la Nature, est tenu par des intérêts plus forts que les propos et les envolées des quelques hurluberlus et autres végétariens anti-nucléaires. Les fossoyeurs du Vivant demeurent les gardiens cruels de tous les lobbies de la mort et de la prévarication. Lorsque la société de la frime, des discours trompeurs et des mots trahis, disserte sur la biodiversité et la sauvegarde de la planète, les lucides, les inquiets et les victimes, roulés dans la farine, n’ont plus rien à espérer de concret. Ce grand déballage qui promettait vingt mesures exemplaires a accouché de mesurettes symboliques mais le succès est énorme : l’opinion publique se souviendra que les néoconservateurs parlent écologie. Définitivement. Grenelle n’aura pas été qu’un confetti : il a désamorcé pour toujours en France toute velléité noble, sincère et légitime, cette voix insoumise, insurgée, criée par les sans-culotte et qui, quoi qu’on en pense et dise, faisait l’opinion publique républicaine. L’écologie humaine est muselée. Le roitelet est un tacticien de haut vol, merci à ceux qui l’ont choisi. Forçant de tous ses vœux électoraux à une liquidation de l’héritage de Mai 68 qui, selon lui, mit à bas les valeurs, il puise à la louche dans le dit héritage pour s’en accaparer l’idée d’une verte révolution. Il n’y a pas davantage esprit 68 que les accords sociaux de Grenelle et l’idée d’une planète écologiquement solidaire. Simultanément, un transfuge du socialisme nommé Attali, prince du micro crédit à taux usurier pour perdants du Sud, économiste aux pieds nus cautionnant sans pudeur ses velléités bancaires de la marque de Gandhi que le saint homme aurait voué aux hégémonies, a tenté de dénoncer le principe de précaution en l’accusant de handicap au développement. Se rendant compte qu’il n’y a pas de durable sans précaution, le banquier écrivain au grand cœur fit volte-face. 2007 aura été un bon cru pour l’espoir vaincu. Six groupes de travail (climat, biodiversité, gouvernance, santé environnement, agriculture, promotion de modes de développement écologiques) ont planché sous la houlette de Jean-Louis Borloo, exalté environnemental comme en atteste son parcours (!) et de Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’état à l’écologie, brillante polytechnicienne issue d'une grande famille politique française descendant (avant le Ministère de l’identité nationale) du patriote polonais Tadeusz Kosciusko et mariée à un proche collaborateur du leader de l’aéronautique EADS du groupe Lagardère (second sujet de l’actualité parallèlement au Grenelle…). Un millier de propositions ont été avancées au cours des discussions, lesquelles suggestions, passées au crible, ont débouché sur quelques plans d’action dont l’application sera mesurable dans le temps Cette OPA des affairistes sur l’écologie et qui prétend avoir lancé un signal était un évident marché de dupes aux ficelles flagrantes. C’est dès les années 1960 que le signal fut lancé, et étouffé par ces mêmes gens. La synthèse du Grenelle ne fut que laconismes en veux-tu, en voilà. La taxe carbone reste à l’étude et en discussions ; la fiscalité environnementale est renvoyée en touche puisqu’il faut l’imposer à l’Europe ; bras de fer sur les produits pesticidaires et un bémol quant à en baisser de moitié l’emploi dans les dix ans à venir ; gel temporaire et bref moratoire sur les OGM, initiative française qui ne mange pas de pain puisque contraire à la décision européenne, avec à la clé un non-renoncement aux « OGM de l’avenir » ; un plan Marshall au double langage pour les transports (énergies et moteurs du futur) et une politique prioritaire des transports en commun avec basculement du routier vers le ferroviaire avec le ferroutage des camions (tous d’accord pour des livraisons en 2 semaines au lieu de 24 h chrono, même les hypermarchés ?!) ; une écopastille, taxe sur les véhicules polluants, « est en bonne voie » pour substituer à une réduction de 10 km/h sur routes, écartée par les Français finalement pressés (d’en finir !) ; une rénovation du parc immobilier sur un modèle écologique (le coût est estimé à 600 milliards d’euros dont nous n’avons pas le premier) ; et quid de la biodiversité : trois options gadgets ? Une loi sur les mesures annoncées serait présentée au Parlement dans les mois qui suivent. Ce qui n’a pas été mis au rancard, comme le nucléaire et pour cause puisque nous sommes au lendemain d’avoir refourgué nos centrales à la Libye ennemie et au Maroc ami, n’est que trop insuffisamment contraignant pour oser espérer inverser les tendances. Où est la révolution verte annoncée, où est le nouveau choix de société ? Dans un coup fourré de consensus mous, de leurres, de volte-face, de mille reports aux calendes grecques ? Des flous, des promesses, et après ? Le Grenelle de l’environnement fut surtout le grand couac de l’écologie. Et le capitalisme pur et dur s’évertue à devenir durable, n’en déplaise à la flagrante contradiction des genres Tout le monde semble avoir salué l’aboutissement du Grenelle de l’environnement, victoire comme l’on clamé les médias à la botte de l’illusoire. Victoire, cela en est une pour les adeptes des compromis mous, des ambiguïtés, des reports, des moratoires flasques. Des débats constructifs, des discussions satisfaisantes, des accords implicites et sans calendrier, un clin d’œil de bio dans les cantines et pas mal de pirouettes, c’est au mieux le vrai bilan. Mais ce n’est pas une victoire pour ceux qui pensent qu’il y a urgence planétaire. « Pour sauver la planète, c’est maintenant ou jamais » a même proclamé le même jour l’ONU, organisme convenu et pourtant ici discordant. C’est officiellement urgent depuis 1987 et le rapport Brundtland (Notre avenir à tous). Mais vingt ans après, maintenant c’est encore demain. Vingt ans déjà, que cela passe vite vingt ans. Fin du feu de paille. Le lendemain sortait le nouvel Harry Potter. On dit que ce sera le dernier. Oiseau de mauvais augure, je prends date pour dans peu de temps, celui de se réveiller de l’effet cathartique, pour prédire qu’on se souviendra du Grenelle de l’environnement comme d’un pathétique tintamarre. Michel Tarrier, oiseau de mauvais augure Examen de minuit du 25 octobre 2007, cauchemardesque.
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« Ils iront chercher la croissance avec les dents » La majorité gouvernante, amie des hommes d’affaires et des milieux mondains de l’argent arrogant, aime la croissance, la liberté des entreprises, la levée de toutes les entraves à leurs profits. C’est même avec les dents que les néo-conservateurs veulent aller chercher la croissance pour enrichir car, pour ces dogmatiques, le bonheur individuel vient de l’enrichissement et l’enrichissement naît de la perpétuelle et infinie croissance. Ces gens-là ont inventé les arbres qui montent jusqu’au ciel et la croissance illimitée, permanente, frénétique sans laquelle leur système déjà en « faillite » s’écroulerait. Nous les savions un peu paranoïaques et mégalomanes, ces hommes politiques qu’obsède la conquête du pouvoir. Nous les découvrons totalement schizophrènes puisqu’ils affirment vouloir préserver la terre et se convertir à l’écologie tout en servant les intérêts de leurs commettants de la finance et des affaires qui pillent et accaparent. Depuis soixante ans, leur croissance quantitative se déploie . Elle fut de l’ordre de 5% par an dans les décennies 1950 et 1960, et demeure de l’ordre de 2% par an depuis deux décennies. Or, qu’advient-il ? Quels sont les fruits de ce dogme économique révéré ? Les droits sociaux conquis par les plus modestes à l’issue de la guerre mondiale deviennent insupportables pour le système et appellent une remise en cause pour sauver les équilibres financiers des régimes de retraites et des assurances maladies, des services publics priés de s’effacer au profit des intérêts très privés. Soixante ans de croissance continue n’ont servi à rien pour les peuples. Certes, les citoyens vieillissent davantage et les soins qu’on leur prodigue sont d’un coût supérieur à celui de la médecine d’antan, mais le travail, la technique ne permettent-ils pas de produire mieux et plus efficacement qu’en 1946 ? La croissance qui impose la « réforme », (régression), n’est donc qu’un leurre, un mirage nocif pour la planète, délétère pour l’homme et parfaitement impuissant pour combler les inégalités et injustices sociales. La croissance est une impasse suicidaire car il n’est pas sérieux d’envisager qu’elle puisse indéfiniment perdurer dans un monde fini et spatialement limité. Le développement ne sera pas durable et logiquement ne saurait l’être. Faut-il une décroissance ? Est-ce à dire que l’humain doive retourner à un état antérieur, régresser dans ses aspirations au confort et à l’aisance ? L’écologie serait-elle une école d’ascétisme austère, voire une aspiration masochiste à un monde de privations ? Bien au contraire. Concilier l’épanouissement individuel de tout humain et la sauvegarde de la Nature est possible dès lors qu’on change radicalement la trajectoire de la société ploutocratique et irresponsable, que l’on substitue une « croissance purement qualitative » à la croissance mercantile, gaspilleuse, frivole. La démographie, sujet devenu tabou dans les médias anesthésiés, est la clé de l’option entre un toujours plus et un toujours mieux. Notre espèce ne saurait impunément cancériser l’espace et éliminer les autres formes de vies qui ne lui seraient pas directement et immédiatement rentables. Il y a urgence à réduire la natalité ici et ailleurs. Que voilà une proposition iconoclaste, choquante pour tous les récitants qui vont se lamentant sur le vieillisssement des populations, sans mesurer l’absurdité de leur dogme. Les conformistes formatés et bêlant disent : il nous faut plus de jeunes pour équilibrer le nombre de vieux et assurer le paiement de leurs retraites. Oui, mais demain, ces jeunes deviendront vieux. Et alors ? Il faudra encore davantage de jeunes pour supporter ce nombre encore supérieur de vieux et ce indéfiniment ! La logique de la croissance quantitative est inepte. C’est la logique de la cellule cancéreuse qui se multiplie à l’infini jusqu’à tout envahir et tout détruire autour d’elle. La première décroissance souhaitable est celle de la démographie. Pour le reste, tout est affaire d’éthique et non de frugalité punitive. Lors des choix techniques, lors des réalisations améliorant le confort et la prospérité, la question du vivant et de son respect doit s’imposer. Non, l’éthique écologiste n’est pas soluble dans le néo-conservatisme car elle ne se réduit pas à un catalogue de mesures d’apparence environnementaliste cachant mal des finalités tout autre. Ainsi, illustration, la taxe dite « carbone » est le modèle de la fausse bonne idée. Bien sûr, il peut paraître opportun de limiter les gaspillages de matières premières et de freiner les émissions de gaz à effets de serre. Mais tout économiste sait parfaitement qu’une taxe ne modifie en rien les habitudes de consommation sauf lorsqu’elle atteint un seuil critique douloureux. Imposer légèrement ou modérément tout produit en fonction de son empreinte écologique sera sans incidence pratique sur les usages, sur la pollution, mais permettra de transférer une charge fiscale des ploutocrates aux citoyens. Ce qui eut été plus payant écologiquement parlant, pour s’en tenir à l’objectif affiché de lutter contre la carbonisation de l’atmosphère, eut été de taxer lourdement, à l’échelon européen, l’industrie, l’agrochimie, les véritables sources de pollutions, taxer aussi très lourdement les véhicules 4x4, et l’économie n’étant pas tout, limiter strictement les absurdes rallyes, appliquer la loi du 3 janvier 1991 contre la circulation des véhicules à moteur dans les espaces naturels, supprimer toute TVA sur les produits issus de l’agriculture biologique, exempter de toute contribution foncière les terrains érigés en réserves naturelles volontaires, supprimer les « Régimes spéciaux » d’exonération fiscale des carburants pour les transporteurs et exploitants agricoles. Et surtout, comment penser l’écologie sans modifier le rapport au vivant ? La relation homme/animal est un sujet interdit de citer chez les néo-conservateurs. Alors, totalement négatif le battage formidable fait par les médias aux ordres sur « l’environnement » ? Dans un premier temps, il convient d’observer la nocivité de la manœuvre. Les bonnes gens abusées s’imaginant que tout le monde est écologiste, il est vain de soutenir un parti écologiste. La récupération paie, ce d’autant qu’il se trouve quelques associatifs complaisants pour chanter les louanges des gouvernants et décerner d’excellentes notes. A terme, les masques tombés avec le temps, les citoyens comprendront qu’il faut faire de l’écologie et que cela ne se fera qu’avec les écologistes. Il y a une rupture qui ne semble guère en passe d’advenir : celle avec cette vieille loi politique consistant à adopter le vocabulaire et les postures de ses adversaires. Il suffit de parler de social quand on est réactionnaire, de liberté quand on applique le totalitarisme, de démocratie quand on impose la dictature d’un clan, de paix quand on prépare la guerre et ici et maintenant d’écologie en protégeant les chasseurs, les lobbies, les hommes d’affaires. Tous les régimes ont usé de cette technique de manipulation. Pour les ennemis de la terre, elle se révèlera fatale. A force d’admettre les maux générés par l’humain au vivant, la prise de conscience s’opère et prépare la révolution écologiste, la vraie, celle qui se fera sans la chasse, sans les groupes de pressions qui polluent même les esprits. Des discours aux lois et des lois aux applications, le chemin risque encore d’être plus long que beaucoup ne se l’imaginent. Gérard Charollois CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE
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AFP - Jeudi 25 octobre, 20h06 NAIROBI (AFP) - Une action IMMEDIATE ET DECISIVE est indispensable à tous les échelons pour garantir la survie des générations actuelles et futures, a averti jeudi l'ONU dans la plus grande étude qu'elle ait consacrée aux dangers du changement climatique. Le rapport de 570 pages du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), publié sous le titre "Etude globale sur l'environnement (GEO-4)", est le résultat du travail de 390 experts. Il compile observations, études et chiffres récoltés sur deux décennies. Ses conclusions, dans un contexte où le changement climatique domine l'actualité, sont des injonctions sans équivoque aux dirigeants mondiaux pour que la défense de l'environnement figure parmi les décisions prioritaires. "Les besoins ne sauraient être plus urgents et la période ne saurait être plus opportune (...) face aux défis auxquels nous sommes confrontés, pour agir maintenant afin de garantir notre propre survie et celle des générations futures", écrit le PNUE. Le rapport décrit l'état de la planète (atmosphère, terre, eau, bio-diversité) et recense les changements survenus depuis que la Commission mondiale pour l'environnement et le développement ("Commission Brundtland") a établi en 1997 son programme intitulé "Notre avenir commun". "Il y a eu suffisamment d'appels à prise de conscience depuis Brundtland. J'espère sincèrement que le GEO-4 sera le dernier", souligne le directeur exécutif du PNUE, Achim Steiner. "La destruction systématique des ressources naturelles de la planète, ou provenant de la nature, a atteint un point où les survies économiques sont en jeu (...) et où la facture transmise à nos enfants pourrait s'avérer impossible à payer", a-t-il ajouté. La Terre a déjà été confrontée à cinq extinctions d'espèces en 450 millions d'années, la dernière il y a 65 millions d'années. "La sixième extinction majeure est en route, provoquée cette fois-ci par le comportement de l'homme", ajoute le PNUE. Le développement mondial a été très important durant les 20 dernières années, et l'homme dispose des outils pour comprendre et gérer les défis de l'environnement à venir, mais les réponses apportées ont été "lamentablement inadéquates", selon le rapport. Le document passe en revue les questions soulevées pour l'environnement par continent et par secteur. Le climat évolue plus rapidement que durant les 500.000 dernières années. Alors que les températures globales moyennes ont augmenté de 0,74 degrés Celsius lors du siècle écoulé, elles devraient, selon les prévisions, augmenter de 1,8 à 4 degrés dans le siècle prochain. La population humaine mondiale est devenue tellement importante qu'elle excède "les ressources nécessaires" à sa survie, avertit le rapport. Elle devrait atteindre 8 à 9,7 milliards d'ici à 2050. "En Afrique, poursuit le texte, la dégradation du sol, voire la désertification sont des menaces (...) La production de nourriture par tête a chuté de 12% depuis 1981". La consommation de poisson a plus que triplé ces 40 dernières années, mais les prises ont stagné ou décliné depuis 20 ans, et "23% des mammifères et 12% des oiseaux sont menacés". Le PNUE se défend de chercher à "noircir le tableau", et note des succès dans les efforts pour réduire le trou dans la couche d'ozone et la pollution de l'air. "Mais certains de ces progrès obtenus dans les pays développés l'ont été au détriment des pays en voie de développement, où on exporte la production industrielle et ses effets", remarque le rapport. "Pour certains des problèmes persistants, les dommages risquent déjà d'être irréversibles", avertit le rapport. Il faut désormais donner la priorité à "l'environnement pour le développement", et non plus au "développement au détriment de l'environnement", conclut le PNUE.
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"En septembre 2002, à Johannesburg, au Sommet de la Terre organisé par les Nations Unies et réunissant plus de 100 Chefs d’État et de gouvernement ainsi que 22.000 délégués de 191 nations, Jacques Chirac, inspiré par Nicolas Hulot, s’écriait : “Notre maison brûle et nous regardons ailleurs !”. Après quoi l’on a beaucoup discuté. Cinq années ont passé sans que rien de décisif ne soit entrepris. Aujourd’hui, la maison est à moitié brûlée, et l’on discute encore. La banquise fond à toute allure. Et l’on discute... Les forêts tropicales disparaissent à toute vitesse. Et l’on discute... Les poisons chimiques follement dispersés dans la nature ont pénétré au cœur de toutes les espèces vivantes, hommes inclus. Et l’on discute... La production des spermatozoïdes humains a baissé de moitié en trente ans, ce qui est une terrible atteinte à la vitalité de notre espèce. Et l’on discute... Les terres cultivables épuisées et bombardées de pesticides et d’engrais voient leur production décliner en quantité, s’effondrer en qualité. Et l’on discute... Le cancer, le sida et toutes les maladies dégénératives explosent. Et l’on discute... Les maladies nosocomiales et iatrogènes, c’est-à-dire provoquées par la médecine elle-même, atteignent des proportions affolantes. Et l’on discute... Les enfants, plus vulnérables que les adultes, sont de plus en plus victimes des allergies, de l’asthme, de l’autisme, de la leucémie aiguë. Et l’on discute... Les incinérateurs diffusent dans l’atmosphère des dioxines aux effets neurotoxiques avérés qui se répandent au loin sur les herbages et les cultures et s’accumulent dans les matières grasses des viandes, des poissons, des produits laitiers. On en retrouve dans le cordon ombilical des nouveau-nés, le liquide amniotique, le lait maternel. Et l’on discute... Bref, la planète entière est corrompue à mort par une industrie chimique tombée aux mains de mégalomanes irresponsables et inconscients que les pouvoirs publics sont incapables de juguler et qui conduisent l’espèce humaine au suicide sous hypnose. Vous le savez tous. Et vous voulez encore discuter ? Mais discuter de quoi, sacrebleu ? De mesurettes totalement ineptes comme la réduction de la vitesse des véhicules de 10 kilomètres à l’heure, que personne ne respectera, un étiquetage des produits intégrant le coût environnemental, que personne ne lira, ou la création d’un “Collège environnement” au Conseil économique et social, que personne n’écoutera ? La maison brûle, et pour éteindre l’incendie, vous brandissez des pistolets à eau ? Vous voulez discuter, un peu plus sérieusement, de multiplier par trois la surface des cultures françaises en agriculture biologique à l’horizon 2010, et de la multiplier par dix à l’horizon 2020. Quel horizon ? Il n’y a plus d’horizon ! Notre horizon est complètement ténébreux. En 2020, vos enfants et petits-enfants seront presque tous cancéreux. Vous-mêmes serez parkinsoniens ou alzheimeristes. Et franchement, à lire vos sujets de discussion, je me demande même si vous n’êtes pas déjà tous menacés par la sénilité précoce." Le site de Pierre Lance : http://assoc.wanadoo.fr/lerenouvelle/pub
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Allier vent, soleil, eau et biomasse: vers 100% d'énergie renouvelableen Allemagne. Les éoliennes tournent lentement dans l'azur du Harz, région de l'est de l'Allemagne qui veut à terme recourir exclusivement aux énergies renouvelables, grâce à un système reliant et régulant des centrales d'énergie solaire, éolienne, hydraulique et à base de biomasse. En ce jour d'automne radieux, les hélices du parc Druiberg fonctionnent à "un centième de leur potentiel maximum", explique le directeur technique, Thomas Radach. Perchées sur des mâts atteignant jusqu'à 160 mètres de hauteur, elles sont au coeur du dispositif énergétique de la ville de Dardesheim. A quelques kilomètres de là, les toits de la commune d'un millier d'âmes scintillent au soleil: des panneaux photovoltaïques produisent le tiers de l'électricité locale. "Nous sommes heureux d'avoir dit oui à l'installation du parc il y a 15 ans", se réjouit le maire Rolf-Dieter Kühne sur une placette devant l'école...recouverte de capteurs solaires. "Rien de tel pour associer les générations suivantes à notre concept," s'amuse-t-il. Un bus passe, il fonctionne au gaz vert issu de la biomasse des champs alentours, dont une centrale extrait le méthane pour en faire de l'électricité. Chauffage, transports, électricité: à Dardesheim, tout fonctionne à l'énergie propre. Mieux encore, la vente de l'excédent d'énergie --dix fois plus que la consommation locale-- rapporte 50.000 euros par an aux caisses publiques. Mais, les énergies éolienne et solaire n'étant pas stockables, qu'arrive-t-il quand le vent tombe et le soleil s'efface? A cette inquiétude, la ville a deux réponses: le gaz vert, indépendant de la météo et simple à sauvegarder, et l'énergie hydraulique. Non loin, à Wendefurth, deux énormes bassins ont été creusés: l'un au sommet, l'autre au pied d'une colline, reliés par une pompe activée par l'excédent d'électricité produite, par exemple la nuit quand le vent continue à souffler alors que les habitants dorment. Lorsque le temps ne permet pas de répondre aux besoins, on ouvre les vannes de la citerne supérieure pour que la descente d'eau dans la vallée fasse tourner les turbines. Le système de Dardesheim prévoit aussi une participation active des utilisateurs, grâce à un outil électronique les aidant à consommer à bon escient: attendre que le vent se lève pour lancer une machine à laver par exemple. "Dans ces moments, le prix est moins élevé," explique le président du parc Druiberg, Heinrich Bartelt. A terme, le concept doit être étendu à l'ensemble du Harz et profiter à ses 250.000 habitants. Dans cette perspective, l'Institut de technique d'énergie solaire (ISET) de l'Université de Kassel (centre) développe un projet permettant de relier entre elles les centrales de la région. L'idée a été reprise pour un projet pilote destiné à être appliqué un jour à l'ensemble de l'Allemagne, dont les énergies vertes assurent aujourd'hui 12% de l'électricité: l'"EE - Regenerative Kombikrafwerk" démontre qu'il est possible de relier 36 centrales dispersées à travers le pays pour répondre aux besoins annuels d'une petite ville comme Stade, qui compte 12.000 foyers, soit 1/10.000 de la demande nationale. Une courbe des habitudes horaires de consommation et les pronostics météo permettent d'adapter à l'avance le dosage entre, d'une part, les quatre sources d'énergie et, d'autre part, les centrales en fonction du temps qu'il fait dans leur région. "Nous montrons en petit ce qui est possible en grand: une couverture totale, à toute heure", souligne Frank H. Asbeck, président de SolarWorld, initiateur du projet pilote avec les sociétés Enercon et Schmack Biogas. Selon eux, cet objectif nécessiterait entre 40.000 et 60.000 éoliennes contre 20.000 aujourd'hui, des panneaux solaires sur des millions de toits et un triplement des installations de gaz vert. "C'est cher mais ça a un avantage: la source est intarissable," rappelle M. Schmack.
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Dans son délire mégalomaniaque et son auto-adoration, l’humain a voulu s’affranchir, s’extraire, se distinguer de la Nature, oubliant vite qu’il est d’abord un être biologique soumis à ce titre aux lois de la biologie. Si vous le lui rappelez, il grognera que vous l’invitez à marcher à quatre pattes et que votre affirmation ridicule nie les plus élémentaires évidences. L’humain, voyons, vous rétorquera le conformiste bêlant, a produit des œuvres d’art, de la littérature, des fusées, des scanners, des drogues efficientes contre la souffrance et la maladie, de la protection sociale et des bombes atomiques, des hôpitaux et des camps d’exterminations, des lois qui protègent et des firmes qui exploitent, bref, il n’est ni un termite, bien qu’il prolifère, ni un grand singe qui radote ses traditions sans être capable de progresser dans ses connaissances et ses techniques. Pour la pensée traditionnelle, il y a l’espèce humaine et la culture d’un côté, de l’autre, grouille le reste du vivant formant la Nature. Pour elle, ces deux termes sont irréductibles, inconciliables, intrinsèquement séparés. Seul l’humain accède à la culture et celle-ci n’a rien de naturel puisqu’elle est humaine et spécifiquement humaine. Bien sûr, concède le penseur traditionaliste, l’homme, comme toutes les autres espèces, est le fruit d’une évolution qui dura deux millions d’années à moins que ce soit six millions (les paléontologues ne sont pas encore fixés). Désormais, être parachevé, parfait, indépassable, quasi-divin, l’humain ne saurait plus évoluer et muter dans les millénaires à venir. Toutefois, un doute tout récent s’insinue en Occident à la lumière des acquis nouveaux de la science. La biologie ne serait-t-elle pas prochainement en mesure de générer intentionnellement des mutations jugées salutaires de l’espèce ? L’homme, maître du génome et des techniques de mutation cellulaire, ne pourra-t-il pas s’auto-transformer pour accroître ses performances et pérenniser sa santé ? Jusqu’à présent la Nature, c’est-à-dire ce que l’homme juge extérieur à lui, était génitrice des évolutions. L’homme de demain ne deviendrait-il pas le facteur de sa propre évolution ? D’objet de la transformation, il deviendrait auteur. Ainsi, l’humain s’effraie ou s’éblouit en pensant échapper à la Nature, à sa Nature propre. A le supposer, il ne s’agirait au mieux ou au pire que d’un mirage, d’une ivresse, d’une erreur, non pas dans l’efficience mais dans la portée de cette emprise. L’homme n’échappera jamais à la Nature, puisqu’il en est une partie intégrante. Tout ce que l’humain conçoit, réalise, œuvres d’art ou de techniques, thérapeutiques efficientes ou armes de destructions massives, tout ce qu’il a pensé et édifié et tout ce qu’il fera ne seront jamais que des ouvrages de la Nature. Car, il n’y a pas d’opposition entre culture et Nature. La culture n’est que la Nature de l’humain. Nature qui le pousse à l’intelligence et à la générosité, ou Nature qui l’incite à la violence et à la prévarication, puisque la Nature et la culture ne sont ni bonnes ni mauvaises : elles sont. Ce qui se déroule dans une masse neuronale de 1400 grammes, à l’abri d’un crâne, n’est pas moins biologiquement naturel que ce qui advint dans l’océan primitif où apparurent les premières algues bleues. Tout ce que l’humain fait, c’est la Nature, sa nature, qui le fait. C’est la raison pour laquelle la séparation entre Culture et Nature est un leurre. Nous reconnaissons l’unité profonde du vivant, unité acceptant diversité et immense complexité, Mais unité appelant à la solidarité et invitant à la compassion pour tout ce qui vit. Gérard Charollois CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE
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Bonjour, C'est ici : http://www.ecoogle.net/ Même capacités que Google à la différence que la page en fond est NOIR au lieu du BLANC traditionnel, ce qui baisse la consommation de 77 Watts à 55 Watts. Parce que chaque geste compte, aidez la planète en mettant cette page comme page d'accueil Merci pour elle...