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Tout ce qui a été posté par Fly the snipe
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Dysplasie à la base. Chasse en milieu "hostile" pour ne rien arranger. En mangrove ou en vasière, le chien s'enfonce énormément et il doit tirer sur les pattes pour se dégager. Chasser 7 heures dans ces circonstances, parfois à raison de deux séances sur un week-end n'a rien arrangé. Mais c'est vrai qu'il ne serait pas dans cet état sans une sérieuse base de dysplasie. Au point où il en est, il ne suffit plus de lui couper les têtes des fémurs mais lui faire poser une double prothèse à la hanche. Le véto a été impressionné aussi par l'état de ses cornées, ulcérées maintes fois certainement à cause des herbes razoir ou des pailles de riz. Quand je ne le mettais pas au retour sur la planche de surf coupée qui me servait d'appui, il prenait de l'avance pour se coucher dans un coin de végétation de marais et il ne se levait que lorsqu'il risquait de nous laisser prendre trop d'avance, après que nous l'ayions passé. Un zombi mort de fatigue, collé de vase et arqué dans son effort pour se dégager. Ce chien a beaucoup fait, jusqu'à de la chasse sous-marine: les sarcelles désailées plongent... Et il a su passer d'une chasse à l'autre sans faillir, parfois d'une minute à l'autre. Un ordre après un affût au pigeon, et le voilà au milieu de la savane à chercher notre bécassine préférée. Nous avons vécu le meilleur. Jamais de sortie pâlichonne et quasi jamais de bredouille. L'expérience a remplacé la naissance. Amicalement,
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Les bécassines guyanaises tiennent parfaitement l'arrêt du chien. Seules les sourdes le font en Camargue (je n'en ai pas vu cette année), pas les bécassines des marais. Un continental usé à 4 ans. C'est le cas d'Utah, mais il a des km au compteur, le brave... Savanes, mangroves, moors, haute montagne... autant d'endroits préservés des hommes. Ce n'est pas le quotidien pour la plupart d'entre nous. La Guyane pour les bécassines, c'est surtout en mars, mais c'est une période trop chargée pour moi professionnellement (dommage car il y a le carnaval à cette époque). Le coût du voyage est disproportionné (1000 euros par chien pour commencer), mais je compte y aller en décembre 2008, en espérant que la saison des pluies aura été précoce. Dans ce cas, il y a des bécassines en savane et en rizières et des sarcelles en mangrove. Quelques pointers dans les rizières, ça doit aller bien, car le tour d'une seule parcelle prend bien une heure à un homme, et il y en a des parcelles... Si tu te joins à nous (nous sommes déjà deux) pour décembre: please MP. Amicalement,
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La photo que je t'ai envoyée, et qui fait baver, c'est bien le parc naturel de la Camargue... Il est très vaste et il intégre le Vaccarès et tous les étangs inférieurs. Et je précise qu'en qualité de personnage désormais civilisé, je ne chasse pas dans les réserves naturelles. Parfaitement. Nébli. Je n'ai pas observé la même chose que toi avec mes bretons qui ont connu des territoires aussi vastes que vierges, sans aucune promiscuité humaine, du gibier à coup sûr mais très peu représenté. Dans ce contexte idéal, mes bretons successifs n'ont eu d'autre choix que de chasser loin et de prendre toutes les initiatives nécessaires. Des chiens qui chassent à la botte n'auraient rien trouvé et j'aurais effectivement dû les amener aux platières et gambader en tout sens. Je me contentait de marcher au centre de la savane. Ce qui n'empêche pas que je n'ai pas encore vu de breton lointain depuis 8 mois que je "chasse" en France (sans émettre de jugement négatif sur des chiens qui font leur travail dans le contexte qu'ils connaissent). Evidemment, tu as bien compris que je parle de l'expérience du chien et non de celle du conducteur. Il ne s'agit pas bien sûr de réfréner l'autonomie du chien, car elle va de pair avec l'intelligence de la chasse. Quel différence avec le pointer? Sans doute ce dernier chasse-t-il plus loin que le plus expérimenté des bretons (il est taillé pour). Je pensais que le breton était plus précoce. J'en suis moins sûr depuis que j'ai vu Guinness arrêter parfaitement ses alouettes. Imaginons que ce fussent des bécassines et il aurait presque été à égalité de tableau avec Utah au même âge (11 mois) (sous réserve que le pointer ne chasse pas encore principalement à vue, mais les blés montent). L'idée est de donner de bonnes habitudes qui deviendront naturelles parce que précoces, qui seront les fondements du dressage. La maîtrise du chien à 600 mètres? Idem qu'à 30 mètres, car le comportement est acquis. Supposition? Réalité pour le moment. Guinness interrompt sa course folle après une "action" pour regarder ce que je fais. Un coup de bras et un pas à droite, il va dans la direction indiquée. Je reste consciencieusement sur le chemin pour ne pas piétiner les blés. Si le chien part en direction des poules, un coup de sifflet le ramène. Simply confortable. Ce qui ne l'empêche pas de bouffer du terrain, le moins qu'on puisse demander à un pointer. Amicalement,
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? Nous ne connaissons pas les mêmes. Toujours cette vision limitée du continental (en tout cas du Breton, je ne connais pas les autres), certainement à cause de l'utilisation trop souvent minimaliste qu'en font la plupart des chasseurs. Quand tu me décris un chien entreprenant, qui analyse, ce n'est pas propre d'un anglais mais un chien expérimenté, dans le sens où il connaît son territoire et son gibier. Pour Etienne: la pratique je la connais un peu. Je n'ai fait que ça toute l'année (pas de période de fermetures) deux fois par semaine au moins pendant une bonne demi douzaine d'années. Enfin, la vraie pratique. Après, je comprends que ce ne soit pas la joie en France. J'en subis les affres depuis déjà quelques mois. Pauvres chasseurs français. Amicalement,
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Espèce de grincheux, va! Ah bon, ça existe les pelles à neige électriques? Je rappelle le propos pour ceux qui prendraient le train en route: "L'éducation comme base du dressage". Je soutiens pompeusement et sans avoir l'expérience des anglais qu'elle est inculquée dès que le chiot est réceptif à son environnement. Etienne, qui n'a pas l'expérience des continentaux soutient qu'elle risque de brider les capacités futures du chien. Amicalement,
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1er patron du pointer sur l'arrêt du breton, aidé toutefois par un coup de sifflet "pas bouger" pour interrompre sa course au moment opportun. Le pointer avait vu l'arrêt du breton venait de traverser le champ pour le rejoindre. Deux chiens à l'arrêt à 20 mètres l'un en face de l'autre, c'est pas grand chose mais c'est jouli. Bien sûr, ce fût une alouette qui s'envola.
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J'ai ressouligné l'essentiel, car je crois que tu n'as pas lu la fin... A ces jeunes. Pleins d'enthousiame. Des rêves pleins la tête. Persuadés que la pelle à neige donne les bases qu'ils ont négligées si longtemps. Il faut bien des partisans des pointers fous des années 70, après tout. La tendance depuis, c'est d'avoir un chien plein d'initiative qui réponde à son maître. Même sans gibier, c'est un chien formidable. Son envergure permet d'envisager le meilleur. Et quel plaisir supplémentaire de le siffler quand il disparaît derrière une haie de cyprès et de le retrouver à l'endroit prévu. Quel plaisir aussi, même si c'est encore loin d'être parfait, d'avoir un chien à 300 mètre qui fait attention au coup de sifflet pour partir dans la direction donnée. La base, quoi. Peut-être les femelles sont-elles moins ardentes que les mâles.
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LE POINTER ANGLAIS Standard FCI N°1 /07.09.98 Groupe 7 - Section 2.1 Chien d'Arrêt LE POINTER, CHASSER EN RÊVANT Dresseur professionnel et infatigable chasseur, Max CARLI est toujours accompagné du pointer, jusque dans les contrées les plus lointaines et hostiles. Depuis trente ans il observe avec finesse ce grand chien d'arrêt, dont il nous dépeint ici les étonnantes ressources, les subtilités du dressage et les joies que procurent sa quête et son arrêt. Le pointer qui nous est conté fera de nous des petits princes .. COURTOISIE A CHIENS DE CHASSE Un jour dans la taïga sibérienne, à mille miles de toute civilisation, une petite voix me demanda : " S'il te plaît dessine-moi un pointer ". Comme je ne sais pas dessiner, j'ai préféré offrir à ce Petit Prince un portrait écrit de ce chien, tel que je l'observe depuis qu'il m'accompagne dans ma vie de chasseur. " Sache que si physiquement le pointer est majestueux et puissant, c'est que tu as affaire à un sportif de haut niveau ! S'il tient la tête haute tendue vers l'horizon, c'est pour mieux recevoir les effluves dans ses narines bien ouvertes. Si son poitrail est large, c'est pour abriter des poumons et un cœur d'athlète. Si ses pattes sont si musclées, c'est qu'elles sont faites pour la course. Si elles sont bien plantées sur le sol, c'est pour parcourir tous les terrains, qu'ils soient de mousse ou d'éboulis. Le pointer court partout, loin et vite. Il est comme ça, il est fait pour ça, il est né pour ça. Il n'est ni le fruit du hasard ni celui d'une erreur, mais le résultat de recherches, de sélections draconniennes. Des hommes ont éprouvé le besoin d'avoir un chien rapide et, à force de travail, ils ont créé le pointer d'aujourd'hui. IL PRÉFÈRE LA QUÊTE EN SOLITAIRE Je me garderais bien de te décrire une exception, qu'il t'arrivera peut-être de rencontrer, qui court seulement pour l'exploit, la gloire, grisé par sa vitesse. Il s'agit d'un excité qui file en portant préjudice à la race entière. Le néophyte, s'il croise une seule fois son chemin, en parlera encore et encore. Il aura vu le diable et, par un regrettable amalgame, ne saura plus séparer le bon du mauvais. Ce pointer-là pourra se faire arrêter par l'oiseau, il ne l'aura pas cherché, c'est le gibier qui lui sera tombé dessus ! Un tel énergumène mérite sa mauvaise réputation. Parmi les chiens, comme parmi les hommes, le meilleur côtoie le pire. Le pointer a cette particularité d'avoir, le cas échéant, des défauts à la hauteur de ses qualités grandioses. Mais parlons plutôt du bon sujet, celui qui correspond à sa race, à son standard, et qui est issu d'un élevage sérieux et réputé. Faire naître des pointers n'est pas une simple affaire commerciale, mais une recherche renouvelée à chaque portée. Car avant de mélanger les sangs il faut savoir ce que l'on veut obtenir à l'arrivée. LA VITESSE N'EST PAS TOUT Pour avoir un bon pointer de chasse, il faut savoir mettre l'accent sur ses qualités de découvreur de gibier, indissociables de l'intelligence et du nez. On ne peut jouer à la roulette russe avec des portées futures, la réputation de la race en découle. On trouve d'ailleurs les bons sujets toujours aux mêmes adresses, là où précisément les éleveurs n'agissent pas à l'aveugle et ne misent pas tout sur la vitesse, trop conscient du risque de faire naître le spécimen qui court toujours une fois lâché... seulement rattrapé par sa mauvaise réputation. Sache que la vitesse est de toute façon dans les gênes du pointer. L'important est qu'elle s'accompagne d'un nez puissant, d'une intelligence vive et d'une passion au diapason de ses pattes. Toutes ses qualités s'imbriquent les unes dans les autres, chacune servant l'autre ... jusqu'à l'arrêt final qui, comme il se doit, sera de marbre. Statufié, aucun poil ne bouge. Seul un semblant de frisson parcourt le chien. Un arrêt en pleine course. Il ne tergiverse pas. A LA CHASSE Le pointer nous aide à pénétrer des territoires hostiles, rebutants par leur immensité, éprouvants par l'altitude, là où l'oxygène manque à la végétation comme aux hommes. C'est dans ces conditions extrêmes que l'on réalise pleinement ce qu'est le pointer. Avec facilité il poursuit son chemin de lacet en lacet, efficace, rapide, battant le terrain dans sa totalité sans perdre le contact avec son maître. Car tu découvriras que ce chien aime faire plaisir, aime faire équipe, et cela davantage avec l'homme qu'avec ses congénères. Sur le terrain il chasse seul. Épargne-lui donc les sorties en groupe, il est trop impétueux pour respecter les copains, et sa rapidité le pousse à toujours vouloir être en tête, devenant alors très dur à tenir. Mais grâce à lui et avec lui, tu peux accéder à des chasses qui te semblaient inaccessibles, comme cette immense taïga que j'affectionne tant. Car je te parle là d'un chien qui court pour chasser . LE TEMPS SUSPENDU Son nez n'a pas fini de recevoir l'effluve que son cerveau réagit au quart de tour en donnant un brusque coup de frein aux pattes d'acier. Action somptueuse qui ne supporte pas l'erreur, la médiocrité. A cela s'ajoute la durée. Cet arrêt pris il va le tenir, tétanisé. Ils sont deux face à face, fascinés et subjugués. L'oiseau doit fuir, le pointer doit tenir et moi, je dois arriver ; et j'aurai le temps car mon pointer sait tenir la pause comme le modèle d'un peintre. Arrêté il est, arrêté il reste, jusqu'à l'envol jusqu'au tir jusqu'au rapport. Sur un oiseau désailé qui fuit à pattes, il arrive malheureusement que notre pointer rechigne à mettre le nez par terre, dédaignant la fonction de pisteur pourtant parfois très utile. A vouloir garder la tête haute envers et contre tout il peut perdre en efficacité. Mais hormis ce défaut, il te donnera toujours l'impression d'être infatigable. Car vois-tu, en plus de sa condition physique, il a l'intelligence pour régler son allure et a vite fait d'analyser le biotope dans lequel il se trouve. Il saura adapter sa vitesse à l'altitude et au sol, rétrograder si besoin est pour être à même de tenir longtemps le même galop. Son intelligence le sert, ses pattes le portent et sa passion le pousse, le tire, l'attire toujours plus loin ; elle est la locomotive et le carburant de ses muscles, l'entraînant d'une effluve à l'autre, l'encourageant à chercher là où le gibier est excessivement rare. Le pointer est un découvreur. Créé dans ce but il sait aller là où d'autres races n'auraient peut-être pas cherché. Ce n'est pas l'homme qui l'envoie sur le gibier c'est lui qui le quête. Il fut un temps où les Anglais chassaient avec un pointer pour la recherche et un retriever pour le rapport. Imagine le tandem, le summum ! Si aujourd'hui le pointer rapporte parfaitement il ne faut pas oublier qu'il fut longtemps dispensé de cette fonction, ne gagnant ses galons que sur son action de chercheur et de trouveur. Il a su si bien évoluer qu'il se suffit aujourd'hui à lui-même, démarrant et bouclant une action de chasse ; il donne là encore la preuve de son intelligence. Puisque notre pointer peut le plus, tu ne dois pas hésiter à lui demander le moins, ne pas le cantonner dans les grands espaces. Tous les territoires sont à sa portée et, bien qu'il donne toute sa mesure dans l'immensité, il reste spectaculaire sur les plus petits terrains, car il y garde son allure. UN STYLE INALTÉRABLE Un bel athlète se meut toujours de façon altière, où qu'il soit. De ce fait le pointer peut être un compagnon tout à fait à sa place à la bécassine, sa passion lui réchauffant les pattes même si le mistral y met du sien pour le décourager à coups de rafales glacées. Un vent contre une passion - je te laisse deviner qui des deux l'emporte ! A l'affût dans les marais, difficile en revanche de lui demander l'immobilité. Il n'est pas le meilleur au garde-à-vous sur un agachon. En la matière, c'est le retriever qui mérite la première place ; chacun son truc. Si les poils courts du pointer immobile laissent passer l'hiver givré, ils ne sont en rien un handicap vis-à-vis des ronces. Face aux épineux, la passion se pose en armure, occulte la douleur d'une épine qui se voudrait décourageante. Si un oiseau est tombé ou a trouvé refuge dans une pelote d'épingles, eh bien le pointer ira sans la moindre hésitation. Ce n'est pas l'armure qui fait le chevalier, c'est le courage. Je ne prétends pas que le pointer rechignant n'existe pas, mais dans ce domaine, chacun connaît des chiens poltrons qui, bien que munis de poils repoil et sous poil, refusent l'aventure piquante. Cela ne saurait suffire à coller l'étiquette "peureuse" sur une race entière ; l'exception ne fait pas la règle. Le pointer est un chien de confiance. Il est le compagnon de tout chasseur, de tout âge. Jeune comme toi, il t'ouvre tous les territoires, un peu plus vieux comme moi - ou beaucoup plus que moi -, il t'économise. Tu peux t'appuyer sur lui, lui faire confiance. Dans la montagne il suffira de le suivre des yeux, c'est moins fatiguant que de crapahuter des heures durant ; à toi de le rejoindre lors d'un arrêt. Dans le bois il en sera de même. Cloche au cou il se fera entendre jusque dans son silence -"Bécasse droit devant ! " Voilà ce que j'attends de la chasse avec un pointer, qu'elle soit sportive, efficace et confortable, une communion totale, une osmose parfaite entre le chien et le chasseur. UN PUR-SANG MAL COMPRIS DES CHASSEURS Ce chien d'exception est pourtant mal perçu de bien des chasseurs, qui se sentent stressés et dépassés par un animal pourtant fait pour les servir vite et bien. Ce mélange de crainte et d'incompréhension entache sa réputation. Il faut résolument effacer des mémoires les pointers "fous" que nos pères ont connus. Ils étaient le balbutiement, le brouillon du chef-d'œuvre d'aujourd'hui. Nous vient-il à l'idée de comparer la voiture de Cugnot avec nos bolides de l'an 2000? SON INTELLIGENCE COMME ALLIÉE Restons dans la métaphore automobile ... Une telle machine exige un bon mécanicien et un bon conducteur. Plus que tout autre, le pointer a besoin d'être dressé. Un bon sujet ne peut passer à côté d'une éducation à sa mesure. Et, pour qui en possède les compétences, la tâche est finalement facile, car son intelligence lui permet de bien assimiler et de garder parfaitement en mémoire ce qu'on lui aura inculqué. Appliqué, il a plaisir à satisfaire son maître. Il supporte très bien les leçons, même les plus contraignantes, comme le sont pour lui celles relatives au rapport. Mais dis-toi bien que les races les mieux disposées sur ce point particulier du dressage n'atteindront jamais, à nombre de leçons égal, le même niveau de savoir. Le dressage permet au pointer d'aller au bout de ses capacités. Et comme celles-ci sont grandes, le résultat est exceptionnel. Que l'on soit ou non un inconditionnel du pointer, on reconnaît d'emblée le sujet qui aura reçu un dressage de qualité. L'éducation façonne et révèle ce chien. Il arrive à l'âge adulte, autour d'un an, avec son bagage bourré de dons. Il te donne tout cela en bloc, en vrac ; à toi de te débrouiller ! Le dressage canalise ces capacités, les verrouille pour qu'elles tiennent la route, le coup, et le temps. Si une seule pièce de son génie reste "chancelante", un jour ou l'autre elle entraînera le reste dans sa chute. Plus on tombe de haut, plus il y a de dégâts. Le pointer peut paraître difficile à dresser car il ne pardonne pas à celui qui se trompe, qui ne sait pas le prendre. L'OBÉISSANCE COMME CLEF DE VOÛTE Tu l'as compris, à travail mal fait résultat médiocre. Le pointer ne se "bricole" pas. C'est un pur joyau qui demande un artisan à sa mesure. Pour toutes les races le dressage doit commencer par l'obéissance. Avec lui, ce principe de bon sens est plus que jamais primordial. Il est impensable que le pointer ne revienne pas si on l'appelle. Le doute ne doit même pas effleurer l'esprit de son conducteur, qui doit être sûr de son appel s'il ordonne le retour. Mais tout en le voulant très obéissant, on doit respecter son grain de fantaisie - tout génie est un peu artiste. Il ne faut pas constamment être sur son dos, vouloir le faire rentrer dans un moule. Il a besoin d'initiative ; cela sous-entend un grand respect mutuel entre le maître et le chien. Ceux qui le critiquent sont bien souvent ceux-là mêmes qui n'ont pas compris ce point. A toujours être sur son dos, le pointer finit par ne plus s'occuper de son maître et vit sa vie loin de lui, se moquant de ses appels intempestifs. Celui qui n'obtient rien de bon du pointer doit toujours se remettre en question, et non rejeter systématiquement la faute sur le chien. Le maître croit avoir tout essayé... il a souvent omis d'essayer de comprendre son compagnon. Il faut tout saisir chez lui, ne rien laisser dans l'ombre. Le maître ne doit pas hésiter à se faire expliquer son pointer par le dresseur, encore et encore. Il faut savoir insister jusqu'au déclic, jusqu'à l'osmose. Ceux qui abandonnent en route sont simplement passés à côté d'un compagnon qui ne demandait qu'à se révéler à eux. Voilà bonhomme tout ce que je peux te dire sur le Pointer ! Sans rien dire le Petit Prince prit ma lettre, la lut. Il sembla la comprendre. Il sourit simplement, et partit. Max CARLI
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1- Je suis allé voir moi-même. J'ai fini par tirer les bécassines à la passée pour ne pas revenir bredouille. Etant finalement d'un naturel optimiste, je vais bien sûr tenter les bécassines en Camargue l'an prochain. La rapidité du pointer fera peut-être la différence. Un petit tiercelet de pèlerin mis sur l'aile en arrivant sur la platière pourrait aider à la manoeuvre, même si l'action se termine par une escape de pigeon. 2- Il serait dommage de ne comparer les performances et le dressage de son chien, donc de ne pas le présenter en field de temps en temps. Le field est le prolongement de la chasse et , dans mon cas, pourrait même offrir autre chose que des galinettes cendrées. Amicalement,
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La Camargue est le seul endroit au monde où les bécassines ne peuvent être arrêtées car elles partent au loin. Ce n'est pas une question de pression de chasse selon les fieldeurs sur bécassines qui estiment la pression de chasse bien autant importante dans les marais de Carentan où pourtant elles tiennent. Je cherche effectivement de vrais pigeons voyageurs pour le chien (pour la sagesse à l'envol mais aussi pour un arrêt et un coulé assisté sur un gibier qui ne viendra pas perturber à la chasse) et pour le faucon souhaité pour la prochaine saison. Si tu en as 2-3 couples, ça m'intéresse. Amicalement,
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Bravo pour le jeu de mot cynégétique. Lorsque je trouvais encore des perdreaux dans les élevages en début de mois, il a eu l'occasion de faire un bel arrêt sur une escape déjà tirée que j'avais posée en bout de champ, arrêt brutal comme seuls les bretons et sans doute quelques pointers sont capables de le faire (Voirons, prépare tes armes, nous allons en avoir besoin). Concernant les alouettes, je reste persuadé qu'il ne me faut pas intervenir pour ne pas l'encourager, sous peine de vevoir modifier son affixe comme suit: Guinness du vol des alouettes... Amicalement,
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J'espère. Je serais un tantinet énervé s'il devait priviléger les alouettes aux perdreaux. Le risque n'est-il pas en revanche qu'il devienne hypersensible et arrêteur de places chaudes... ou couleur sans être coureur... toujours par excès de prudence. C'est un peu sa tendance quand il s'attend à trouver des oiselles. L'autre jour, il a coulé sur 50 mètres, et revenu en arrière sur 2 mètres, puis a repris sa trajectoire initiale pour finalement tomber sur quelques alouettes. Sans doute a-t-il confirmé sur une place chaude. Je ne suis pas sûr qu'un chien hypersensible soit à encourager sur alouettes.
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Guinness le pointer commence à apprendre du breton: plus de dix minutes d'arrêt dans les blés en herbe ce midi, sans compter la remonté d'émanation. Bon, il a persisté sur place chaude après l'envol des alouettes, mais on ne peut pas être parfait du premier coup. Du coup, je suis arrivé en retard au travail deux fois aujourd'hui: ce matin j'ai dû attendre aussi le retour des chiens partis de nuit sur l'exploitation. Guinness est revenu au sifflet à 8 heures (2 heures dehors) et Utah le sourdingue à 10 heures 08. Le problème est qu'on n'a pas les étendues espagnoles et que je crains le pire. Demain, je mets un émetteur au pointer. Dommage que nous n'ayons rien d'autre que des alouettes: celles-ci vont détourner l'attention du chien quand les choses sérieuses commenceront.
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