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Un venin de serpent, entre coagulant et anticoagulant
askook a posté un sujet dans Serpents Venimeux
Le venin du serpent Echis carinatus contient à la fois une substance coagulante et un anticoagulant. Les chercheurs basés en Iran (où ce serpent sévit entre autres régions) et qui ont isolé ces composés estiment que ce venin pourrait être riche d’un potentiel thérapeutique. Echis carinatus est de la famille des vipiridae. On l’entend venir car il émet un bruit de frottement d’écailles. Son venin est à l’origine d’une coagulopathie qui peut produire des symptômes variés, de la difficulté de coagulation à l’hémorragie, en passant par l’insuffisance rénale ou l’AVC. Hossein Zolfagharian et coll. publient leurs observations. In vitro, on constate que le plasma de souris traité avec ce venin coagule. Ils estiment que la recherche pourrait être poussée pour le traitement des maladies thrombo-emboliques. Source: http://www.lequotidiendumedecin.fr Article: http://www.jvat.org/content/pdf/1678-9199-19-3.pdf -
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Une espèce de grenouille devient nécrophile pour se reproduire La concurrence est rude lors des périodes de reproduction mais une petite grenouille d'Amazonie a trouvé l'astuce ! En effet, des chercheurs de l’Universidade Federal do Amazonas (Brésil) ont observé la grenouille d'Amazonie Rhinella proboscidea en plein acte de nécrophilie ! Imaginez, des centaines de grenouilles dans un seul étang, et des femelles ne sachant pas à qui s'offrir tellement le choix est grand. La lutte est dure et il arrive des accidents où la femelle se retrouve écrasée, noyée, tuée par ses prétendants. "Pas de problèmes", vous diront ces grenouilles, elles s'adonneront à des pratiques nécrophile afin de faire perdurer leur espèce ! Petit rappel des cours de science naturelle sur les grenouilles : la femelle choisi son mâle, puis via des mouvements va expulser des ovocytes que celui-ci va pouvoir féconder et le miracle de la vie va pouvoir commencer ! Dans notre cas, la femelle ne choisit pas son mâle, le nécrophile va appuyer sur le ventre de la morte afin de pouvoir se donner une descendance. Sur l'image, la grenouille appuie sur le ventre pour faire sortir les ovocytes : Il s'agit de la seule espèce connue à pratiquer la nécrophilie SANS que cela soit un trouble du comportement ! L’étude publiée à ce sujet est librement consultable sur Journal of Natural History : Functional necrophilia: a profitable anuran reproductive strategy ? Source: http://dailygeekshow.com Article: http://www.tandfonline.com/doi/pdf/10.1080/00222933.2012.724720
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Animaux exotiques : saisie record en 2012 Les douaniers ont multiplié par quatre les saisies d'animaux importés illégalement. Le chiffre. Iguanes, boas, tortues... L'an dernier, les douaniers français ont intercepté aux frontières plus d'un millier d'animaux exotiques vivants et importés illégalement. Un chiffre qui a quadruplé en un an, selon le bilan annuel des douanes françaises rendu public vendredi et qu'Europe 1 a pu consulter. La plupart de ces animaux sont confiés à la Ferme tropicale de Paris, un magasin d'animaux exotiques, en attendant que la justice décide de leur sort. Une meilleure détection. Les douaniers français n'avaient jamais saisi autant d'animaux exotiques que l'an dernier. Pour Karim, le directeur de l'enseigne, cette tendance s'explique par la meilleure détection de ces fraudes. "Le marché n'a pas évolué. Cette augmentation tient un peu au hasard, mais aussi à une plus grande rigueur. Les douaniers sont mieux formés qu'avant et les compagnies aériennes sont plus rigoureuses", explique le directeur de la Ferme tropicale. L'arche de Noé à Paris. En 2012, ce sont donc pas moins de 300 reptiles qui ont par exemple été confiés à ce magasin spécialisé. Karim a ainsi vu arriver "un arrivage de 56 caméléons du Cameroun, qui étaient cachés dans un double fond, maquillés par des animaux tout à fait légaux et courants". Des animaux qui commencent même à se reproduire : des bébés caméléons sont nés récemment à la Ferme tropicale. Parmi les animaux saisis, les tortues représentent plus de 50% des espèces. La Ferme tropicale en a accueilli plusieurs, dont des spécimens en provenance de Madagascar valant, chacun, plus de 1.300 euros. Source: www.europe1.fr
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Samedi 18 mai 9h00 – 10h30 : Systématique des squamates et évolution de la fonction venimeuse par Nicolas Vidal (Muséum national d’histoire naturelle de Paris) 10h30 – 11h00 : Pause / discussion 11h00 – 13h00 : Fonction venimeuse, modes d’action des venins et traitement des envenimations par le Dr. Sébastien Larréché (Hôpital d'Instruction des Armées Bégin) 13h00 – 14h30 : Repas 14h30 – 16h00 : Visite à l’Institut Butantan (Brésil) et présentation du genre Lachesis par David Oudjani 16h00 – 16h30 : Pause / discussion 16h30 – 18h00 : Récits de voyage et expériences de terrain par Daniel Heuclin Dimanche 19 mai 9h00 – 10h30 : Extraction de venins et utilisation pharmaceutique par Jordy Reynes et Rémi Ksas (Latoxan) 10h30 – 11h00 : Pause / discussion 11h00 – 12h00 : La Banque de Sérums Antivenimeux par Rémi Ksas (Latoxan) 12h00 – 13h30 : Repas 13h30 – 15h00 : Installations d’élevage, manipulations et transport des serpents venimeux Jordy Reynes et Rémi Ksas (Latoxan) 15h00 – 15h30 : Pause / discussion 16h00 – 17h00 : Installations d’élevage, manipulations et transport des serpents venimeux Jordy Reynes et Rémi Ksas (Latoxan) Lundi 20 mai 9h00 – 11h00 : Diversité et description des principales espèces maintenues en terrarium Jordy Reynes et Rémi Ksas (Latoxan) 11h00 – 11h30 : Pause / discussion 11h30 – 12h30 : La fonction venimeuse chez les sauriens : Le genre Heloderma (description et élevage) par Christophe Boulic. 12h30 – 14h00 : Repas 14h00 – 15h00 : Aspects règlementaires de la détention et démarches administratives par Olivier Marquis 15h00 – 16h00 : Rencontre / débat avec les services administratifs animé par le Dr. Sylvain Posière (DDPP 91). 16h00 – 16h30 : Pause / discussionPause / discussion 16h30 – 17h30 : Récit de voyage : mission au Cameroun et en Afrique du Sud par Karim Daoues. 17h30 : conclusion du symposium Informations pratiques Date : 18, 19 et 20 mai 2013 Lieu : Ecole vétérinaire de Maisons-Alfort (www.vet-alfort.fr) Tarifs : 290 euros TTC (facilités de paiement possibles) Hébergement : possible dans notre centre de formation d'ormesson-sur-marne - pour 35 euros/nuit - 10 places disponibles (nous contacter).
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Samedi 6 avril (module 1): 9h - 17h • Classification générale des pythons et des boas (Familles, répartition, principaux genres). • Règlementation (CITES, règlement européen, espèces de Guyane, espèces dangereuses, 10 aout 2004, CDC, AOE). • Anatomie et principales caractéristiques biologique et écologiques. • Principes de l'élevage, conception des installations et matériel. • Les bases de la reproduction (sexage, cyclage, incubation, soins aux jeunes). Dimanche 7 avril (module 2): 9h - 17h • Toutes les espèces de pythons et de boas et les récents changements taxonomiques. • Comportement et "conditionnement positif" par Nicolas Hussard. • Principales pathologies. Informations pratiques Effectif: nous acceptons au maximum 15 participants (5 par jour au minimum) Public visé: Débutants et confirmés Lieu: Centre de formation de La Ferme Tropicale Tarif: 90 euros la journée, 150 euros les deux jours Hébergement: 35 euros la nuit Encadrement: Dr. Olivier Marquis (responsable du centre de formation de La Ferme Tropicale)
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Des insectes du Jurassique accusés de parasitisme retrouvent leur vraie identité En analysant de nouveaux fossiles appartenant au groupe des Strashilidae, insectes du Jurassique, une équipe internationale de chercheur est parvenue à identifier la morphologie ainsi que le mode de vie de ces spécimens. Contre toutes attentes les Strashilidae, insectes qui vivaient à l’époque du Jurassique, n'étaient pas des parasites contrairement à ce que l'on pensait jusqu'ici. La découverte de nouveaux fossiles appartenant au groupe a pu mettre fin aux accusations selon lesquelles, les bestioles auraient infesté les Ptérosaures, dinosaure volants du Mésozoïque, à l’instar des sangsues. En réalité les Strashilidae étaient vraisemblablement de petites insectes aquatiques. De quelques millimètres de long, ces spécimens ne ressemblent en aucun point à des espèces vivant actuellement et pour cause, les mâles sont dotés d’expansions au niveau de l’abdomen similaires à des branchies. Par ailleurs, ceux-ci présentent des pattes arrières particulièrement larges et munies d’une grosses épine. Fossile d'un couple de Strashilidae en train de copuler, certainement dans l'eau Des appendices impliqués dans l’accouplement Des études antérieures avaient supposé que ces membres disproportionnés servaient à s’accrocher aux plumes de certains dinosaures. Aujourd’hui, les chercheurs savent qu’il s’agit en réalité d’appendices qui permettent de saisir la femelle durant l’accouplement et éventuellement de combattre les autres mâles. Pour en arriver à cette conclusion, les scientifiques ont analysé treize nouveaux spécimens fossiles à des stades de vie différents. Parmi cet échantillon, certains présentaient des ailes, d’autres étaient sous forme de larve et il y a même deux couples d’espèces différentes en train de copuler. Tous ont été retrouvés au sein d’un gisement datant d’il y a 165 millions d'années, en Mongolie intérieure chinoise. Une étude parue aujourd’hui dans la revue Nature, décrit en détail la morphologie des Strashilidae. Parmi toutes les particularités physionomistes, la plus caractéristique est sans doute la conservation des branchies à l’âge adulte chez le mâle. Actuellement, les insectes ne présentent cette propriété qu’au stade larvaire. Par ailleurs, les adultes présentes des pièces buccales extrêmement rudimentaires ce qui suggère que ce stade de vie, extrêmement court, ne leur laissait pas le temps de se nourrir. Selon les chercheurs, les insectes perdaient leurs ailes en fin de vie et finissaient par s’accoupler dans l’eau pour donner naissance à la prochaine génération. Source: http://www.maxisciences.com/insecte/des-insectes-du-jurassique-accuses-de-parasitisme-retrouvent-leur-vraie-identite_art28692.html
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Le courant (électrique) passe entre les fleurs et les abeilles Les fleurs émettent un faible champ électrique qui signale aux insectes pollinisateurs la présence de nectar dans leur corolle. «Quand un bourdon s'approche d'une fleur, on voit les grains de pollen sauter sur lui avant qu'il se pose. C'est étonnant», rapporte Daniel Robert, de l'université de Bristol (Grande-Bretagne). Le chercheur suisse a découvert avec plusieurs de ses collègues que ce phénomène est dû aux différences de potentiel électrique entre la plante et l'insecte. Le bourdon est chargé positivement alors que la fleur émet un faible champ électrique chargé négativement. Certes, les charges d'électricité statique sont faibles, avec des tensions de 30 volts, mais c'est suffisant pour installer une forme de communication entre la fleur et l'abeille ou le bourdon. L'étude est publiée en ligne dans la revue en ligne Science Express , le 22 février 2013. Les fleurs ne disposent donc pas seulement des odeurs, des couleurs et des formes pour attirer les insectes pollinisateurs. L'électricité entre aussi en jeu. En effet, quand une fleur (-) reçoit la visite d'un bourdon (+) pour aspirer son nectar, elle perd automatiquement une bonne partie de sa charge électrique. Le champ électrique fonctionne donc comme un signal que la fleur donne au bourdon. Si elle est chargée électriquement, cela veut dire que la fleur a du nectar. Sinon, qu'elle n'en a plus et que le bourdon ne doit pas la visiter. «La fleur ne peut pas décevoir les insectes. Elle a intérêt à ne pas mentir. C'est notre hypothèse», explique Daniel Robert. «On ne sait pas encore comment l'insecte perçoit ce signal. Cela fait partie de nos prochaines recherches», ajoute-t-il. Les insectes préfèrent les fleurs les plus électriques Les chercheurs de l'université de Bristol ont fait toute une série d'expériences pour arriver à cette conclusion. C'est un champ entièrement nouveau qu'ils défrichent et ils sont partis de zéro. Ils ont mesuré les transferts de charges entre des bourdons et des pétunias lors du butinage. Les physiciens de l'équipe ont construit une petite boîte de Faraday pour mesurer la charge électrique des bourdons (autour de 200 volts en moyenne). Ces derniers se chargent positivement en vol en entrant en contact avec les poussières. Ils ont conçu et réalisé aussi des tests avec des fleurs artificielles contenant de l'eau sucrée, plus ou moins chargées électriquement grâce à des électrodes miniatures. Ils ont pu ainsi vérifier que lorsque les bourdons ont le choix, ils ne se posent que sur les fleurs ayant un champ électrique. Ils ne visitent pas celles n'ayant aucune charge électrique ou une charge très faible ne dépassant pas 10 volts, même si elles ont de l'eau sucrée dans leur corolle. Le laboratoire dispose de trois ruches près de l'université et les chercheurs vont poursuivre leurs études sur le terrain avec des digitales qu'ils vont équiper de dizaines de petites électrodes. Leur découverte pose en effet beaucoup de questions car il n'est pas rare de voir certains insectes pollinisateurs se succéder sur la même fleur. La durée de restauration du potentiel électrique varie d'une espèce végétale à l'autre et on ne sait pas si elle coïncide avec la production de nouveau nectar. «Certaines espèces délivrent de toutes petites quantités de nectar et sont visitées ainsi par beaucoup d'insectes, ce qui assure une meilleure pollinisation. D'autres au contraire fournissent beaucoup de nectar ce qui suffit à rassasier une abeille en un seul passage», précise Daniel Robert. Source: http://www.lefigaro.fr Article: http://www.sciencemag.org/content/early/2013/02/20/science.1230883
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Nouvelle famille (Chikilidae) chez les amphibiens
askook a répondu à un(e) sujet de askook dans Systématique
Récolte très fructueuse pour des biologistes indiens qui ont découvert six nouvelles espèces de gymnophiones, des amphibiens sans membres, dans le nord-est du pays. Elles ont été classées dans une nouvelle famille, les chikilidés. Une septième a été déplacée de sa famille d'origine pour rejoindre les chikilidés et a été rebaptisée Chikilia fulleri. À côté des autres amphibiens – les anoures et les urodèles – les gymnophiones (ou cécilies) ne font pas figure d’animaux très esthétiques. Ils n’ont pas de membres, qu’ils ont perdus secondairement, et ressemblent davantage à un gros ver qu’à une jolie salamandre. Ils ont d’ailleurs adopté sensiblement le même mode de vie puisque ce sont des animaux fouisseurs. Une étude parue cette semaine dans Proceeding of the Royal Society B annonce la découverte de six nouvelles espèces de cécilies. Chikila fulleri et sa portée d'œufs. © Kamei et al. 2012, Proceedings of the Royal En 2011, une étude avait mis à plat la classification jusque-là bien confuse de ce taxon, divisant l’ordre (Gymnophiona) en neuf familles au lieu de trois. Mais des travaux moléculaires réalisés par des chercheurs anglais, belges et indiens montrent l’existence d’une dixième famille, les chikilidés, qui contient un genre, Chikila. L’analyse génétique de 43 individus de ce genre a permis la création de six nouvelles espèces (qui n’ont pas encore été nommées). En plus de celles-ci, une cécilie appartenant à la famille des cécilidés, a été reclassée au sein des chikilidés et rebaptisée Chikila fulleri. Cette nouvelle famille représente un groupe frère des herpelidés, dont elle aurait divergé il y a environ 140 millions d’années, au moment de la séparation de l’Inde et de l’Afrique. Les six espèces en question occupent en effet la région de l’Assam, dans le nord-est de l’Inde. Comme à quasiment chaque découverte d’espèces, les auteurs indiquent néanmoins que leur habitat est fortement menacé par la déforestation et autres activités humaines. Source: http://www.futura-sciences.com -
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Etats-Unis : 68 pythons birmans capturés et tués dans le parc des Everglades en Floride Le Python Challenge 2013, un concours de chasse au python birman, une espèce envahissante dans les marais des Everglades en Floride, a rassemblé plus de 600 chasseurs venus de tout le nord du continent américain, pendant un mois, et s'est terminé cette semaine. Les prix couronnant les meilleurs chasseurs de pythons, amateurs et professionnels, ont été décernés, ce samedi 16 février au zoo de Miami. Après un mois de chasse au python birman dans les marais des Everglades, en Floride, le Python Challenge 2013 est arrivé à son terme avec 68 pythons capturés et tués. Une étude de l’académie des sciences des Etats-Unis, parue en 2012, démontre que depuis que le python birman s’est installé dans les Everglades, la population de ratons laveurs et d’opossums a diminué d’au moins 98% dans certaines zones. A Miami, le chasseur du plus long python, 4, 30 mètres, a remporté un prix de 1000 dollars soit 750 euros. Les serpents morts seront envoyés à l’université de Floride pour étude. Source: http://www.rfi.fr/amerique
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Malformations et déclin chez les Amphibiens
askook a répondu à un(e) sujet de Chance-reptil-virus dans Amphibiens
Amphibiens : la mort par les pesticides Selon une étude germano-suisse, l'impact des pesticides sur les grenouilles et autres amphibiens est alarmant et sous-estimé. Les amphibiens (grenouilles, crapauds, tritons, salamandres, etc.) subissent depuis bon nombre d'années un rapide déclin à l'échelle du monde entier. Les scientifiques débattent encore des facteurs de ce déclin et de leurs poids respectifs : maladies, changement climatique, pollution, disparition des habitats, etc. Des chercheurs allemands et suisses viennent d'apporter un élément important à ce débat. Ils ont montré sur de jeunes grenouilles rousses (Rana temporaria, une espèce européenne commune) que l'exposition à des pesticides conduit à une forte mortalité des batraciens, allant de 40 pour cent après sept jours à 100 pour cent après une heure, selon le produit testé. Carsten Brühl et Annika Alscher, de l'Université de Coblence-Landau, en Allemagne, avec Thomas Schmidt, des Laboratoires Harlan en Suisse, et Silvia Pepper, de l'Agence fédérale suisse de l'environnement, ont étudié en laboratoire l'effet de sept produits pesticides (quatre fongicides, deux herbicides et un insecticide) sur des grenouilles rousses juvéniles (150 individus au total). Ils ont appliqué au sol humide de la cage de chaque grenouille une dose (quantité par unité de surface) de pesticide correspondant à 0,1, 1 ou 10 fois la dose maximale recommandée en contexte agricole. Pour les fongicides Headline et Captan Omya administrés à la dose recommandée, la mortalité résultante des grenouilles était de 100 pour cent. Des niveaux importants de mortalité, allant de 40 à 60 pour cent, ont été obtenus avec les autres produits commerciaux testés à la même dose. C. Brühl et ses collègues ont aussi montré que les additifs contenus dans le produit peuvent changer la donne : le Headline, à base de pyraclostrobine et qui contient 67 pour cent de naphta (un solvant), est bien plus toxique qu'une formulation de pyraclostrobine où la proportion de naphta est inférieure à 25 pour cent. À cette formulation est en effet associée une mortalité de 20 pour cent seulement, tant pour la dose nominale que pour la dose dix fois supérieure. La mise en évidence de mortalités aussi importantes dans un groupe d'animaux vertébrés, dues à des pesticides disponibles dans le commerce, étonne : on aurait pu penser que l'amélioration des tests de toxicité et des procédures d'autorisation de mise sur le marché avait fini par écarter le risque de commercialiser des produits ayant de tels effets délétères. Mais contrairement aux oiseaux et aux mammifères, les amphibiens ne font pas partie des tests imposés pour l'homologation d'un produit pesticide. Or les amphibiens ont une peau très perméable, qui les rend beaucoup plus vulnérables aux polluants. Si l'impact de la pollution des milieux aquatiques sur les stades larvaires de ces animaux a déjà fait l'objet d'évaluations scientifiques, l'étude de C. Brühl et ses collègues est l'une des premières concernant l'impact de la pollution terrestre sur des amphibiens juvéniles ou adultes. Or de nombreuses espèces d'amphibiens passent une partie de leur vie terrestre dans des milieux agricoles, où l'usage des pesticides est répandu. Cette étude commence donc à combler une grosse lacune dans les connaissances, reconnue dans un rapport récent de l'EFSA, l'Autorité européenne de sécurité des aliments, et pourrait orienter les efforts de préservation de ce groupe animal menacé. Plus largement, les amphibiens étant souvent considérés comme des espèces sentinelles pour la santé humaine et l'environnement, les travaux de l'équipe germano-suisse pourraient concerner d'autres groupes d'espèces, voire des écosystèmes entiers. Source: http://www.pourlascience.fr/ Article: http://www.nature.com/srep/2013/130124/srep01135/pdf/srep01135.pdf