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Admin-lane

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Tout ce qui a été posté par Admin-lane

  1. Le quokka, l'animal roi du selfie en Australie En plus d'être mignon, il est populaire. Le quokka (prononcez Kwoka), un marsupial de la famille des macrophidés, tout comme le kangourou, connaît un vif succès sur les réseaux sociaux en Australie, rapporte The West Australian (en anglais). Francetv info - Le quokka, l'animal roi du selfie en Australie Mashable (en anglais) rappelle que ce petit marsupial a rencontré une certaine notoriété en 2013, quand il a été élu l'animal le plus joyeux du monde par le Huffington Post. Le quokka, qui était autrefois présent dans une bonne partie de l'Australie, ne survit plus que dans l'Etat d'Australie-Occidentale, principalement sur les îles de Rottnest et de Bald. L'espèce est classée comme "vulnérable" par l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). Chris Rintoul (@chrisrintoul) 20 Octobre 2014 #QuokkaSelfie @RottnestIsland pic.twitter.com/w8WI8eJhzs #quokkaselfie pic.twitter.com/32HFGpaj2S Depuis quelques semaines, le hashtag #quokkaselfie rassemble des selfies réalisés avec ces mini-kangourous. Voir sur le site cité en lien source(en bas à gauche), ou encore ICI Le quokka (Setonix brachyurus) est un petit marsupial de la famille des macropodidés (les plus connus étant les kangourous). C'est le seul membre du genre Setonix et l'un des rares marsupiaux à posséder, comme les primates, une vision trichromatique. SeanMack CC BY-SA 3.0 Il est assez petit. Il pèse de 2,5 à 5 kg et mesure de 40 à 54 cm de long, avec une petite queue -pour un marsupial- d’une longueur de 25 à 30 cm. Sa fourrure, au poil grossier, est d'un brun gris sur le dos virant au chamois sous le ventre. C'est un animal trapu, avec des oreilles rondes, une tête courte et large et la bouche dont les extrémités forment naturellement une sorte de sourire. Ses pattes arrières sont moins puissantes que celles des autres kangourous et il se déplace soit en sautant sur ses pattes arrières, soit en marchant sur ses quatre membres. Il peut grimper dans les petits arbres et les arbustes. Il vit uniquement dans l’État d’Australie-Occidentale, principalement sur deux îles sans prédateurs introduits par les Européens: l’île de Rottnest près de Perth et l'île de Bald, près d'Albany. On le trouve aussi dans les environs de Perth, sur le continent. Il vit principalement en groupe dans les zones herbeuses et les fourrés marécageux. C'est un animal nocturne qui sort de son abri dans les broussailles où il a passé la journée à dormir à la tombée du jour. Il se regroupe en bandes de plus de cent individus pour se nourrir. Il retournera dans son abri au lever du jour. Il se nourrit de plantes, de graminées, de plantes grasses, de feuilles mais aussi de racines qu'il déterre ou de petits insectes. Les accouplements ont lieu en hiver et la gestation dure 27 jours. À sa naissance le petit ne pèse que 0,6 kg. Il rampe alors jusqu’à la poche marsupiale où il s’accroche à une tétine. Il commence à quitter la poche marsupiale à l’âge de 6 mois mais il s’y réfugie encore jusqu’à 10 mois. (Photo Looking glass CC BY-SA 2.0) - Wikipedia ----->J'avoue que ce petit animal a l'air vraiment sympathique... Francetv info 26/2/2015
  2. Los Angeles - Deux lamas fugueurs qui ont tenté de se faire la belle jeudi dans les rues de Phoenix (Arizona, sud-ouest des Etats-Unis) et qui ont finalement été capturés au terme d'une course-poursuite épique retransmise à la télévision, ont enflammé les réseaux sociaux. Mashable 26/2/2015 De grandes entreprises ont également surfé sur la vague lamas. Google Play a ainsi créé dans la foulée un jeu, Llama Run (La course du lama), qu'il a twitté: On vous met au défi de capturer ces lamas au lasso. Disney a également twitté une photo du lama Kuzco, un de ses personnages, en titrant Llama drama (La tragédie du lama). L'équipe de football américain des Arizona Cardinals a aussi annoncé sur Twitter qu'elle voulait embaucher ces deux sacrés coureurs: Chaque lama gagnera une tonne de foin par saison, a plaisanté la franchise basée près de Phoenix. Les deux lamas américains ont donc fait autant réagir les internautes que leur homologue français, Serge le lama, kidnappé par de jeunes éméchés qui l'avaient baladé dans le tramway à Bordeaux en octobre 2013. Romandie 27/2/2015
  3. En voie de disparition, ces chevaux massifs sont utilisés pour les travaux en forêts. Contrairement aux tracteurs, ils représentent une méthode écologique. Près de Tours, en Touraine, Jean-Baptiste Ricard, directeur d'Equi-Débardage, chérit ses chevaux de trait. En France, il n'en subsiste que 10 races. Ces chevaux massifs et endurants sont utilisés pour des travaux dans les vignes, les champs et les forêts. Après un an de dressage, Jean-Baptiste Ricard les emploie pour évacuer des arbres abattus en forêts. Chaque animal peut tirer une tonne. Mais cette puissance n'entraîne pas de dégâts. Contrairement aux tracteurs, les chevaux de trait respectent l'environnement et n'abattent pas d'arbres pour se mouvoir. Cependant, cette méthode écologique a un coût : presque deux fois plus cher qu'un tracteur. "Un cheval va sortir 40 mètres cubes de bois maximum par jour. Un tracteur va sortir 120 mètres cubes par jour", ajoute Jean-Baptiste Ricard. Néanmoins, ils sont beaucoup d'éleveurs et de bûcherons à croire en l'avenir des chevaux de trait pour les travaux, alors qu'ils sont en voie de disparition. FrancetvInfo 23/2/2015
  4. Le gouverneur de la préfecture de Fukushima et les maires de deux villes font savoir qu’ils approuveront le transport de sol radioactif vers des installations de stockage provisoires qui doivent être construites dans la préfecture. Les travailleurs qui portent de habits de protection entreprosent un sac de déchets radioactifs, mars 2013, dans un site de stockage temporaire dans Naraha, préfecture de Fukushima, à l'intérieur de la zone réglementée à proximité de la centrale nucléaire de Fukushima n ° 1. | AP | JapanTimes Le gouverneur Masao Uchibori et les maires des villes de Futaba et Okuma ont rencontré mercredi le ministre de l’Environnement Yoshio Mochiduki et le ministre de la reconstruction Wataru Takeshita. Le gouverneur Uchibori a déclaré qu’il autoriserait le déplacement du sol et d’autres déchets contaminés pour que le redressement économique de la préfecture puisse avoir lieu dès que possible. Les deux maires ont aussi exprimé leur accord. Le gouvernement envisage de construire les installations à Futaba et à Okuma pour y stocker le sol et d’autres déchets provenant des opérations de décontamination après l’accident nucléaire de 2011. La centrale endommagée Fukushima Dai-ichi est également située dans ces deux municipalités. Le gouvernement souhaite commencer la construction ce mois-ci et les livraisons de déchets d’ici le 11 mars, date du quatrième anniversaire du puissant séisme et du tsunami qui ont déclenché l’accident nucléaire. NHK WORLD 26/2/2015
  5. Paris - Deux éoliennes ont été installées sur la Tour Eiffel, au deuxième étage, à 127 mètres du sol, a annoncé jeudi la société qui exploite le monument parisien, SETE. Hauts de 7 mètres, avec 3 mètres d'envergure, les deux équipements ont une capacité de production de 10.000 kwh par an, ce qui couvre la consommation énergétique de la boutique du premier étage. C'est assez symbolique, reconnaît-on à la Société d'exploitation de la Tour Eiffel. Mais elles marquent l'engagement de la Tour en matière de développement durable. urbangreenenergy 24/2/2015 Les deux éoliennes à axe vertical se fondent dans la structure de la demoiselle de fer, avec leur couleur entre gris et taupe. Photo UGE @Urban_Green / Twitter L'initiative s'ajoute à d'autres efforts écologiques du monument payant le plus visité au monde: éclairages en totalité de type Led, panneaux solaires sur un de ses pavillons, récupération des eaux pluviales, pompes à chaleur, électricité fournie par l'entreprise grenobloise GEG, pour alimenter le monument en énergie 100% renouvelable, ajoute-t-on à la SETE. La consommation électrique annuelle de la Tour est de 6.7 GWh, soit celle d'une ville d'environ 3.00O habitants. La Tour a reçu plus de sept millions de visiteurs en 2014. Romandie 26/2/2015
  6. Bazarak (Afghanistan) - Le bilan des avalanches dans le nord de l'Afghanistan est monté à plus de 200 morts répartis dans plusieurs provinces frappées par de fortes chutes de neige ces derniers jours, ont indiqué jeudi à l'AFP des sources officielles. Dans la seule province du Panchir, 168 personnes ont été retrouvées mortes, selon un dernier bilan annoncé jeudi à l'AFP par le gouverneur Abdul Rahman Kabiri. Ce chiffre a été confirmé par le responsable du Croissant Rouge pour l'Afghanistan, Abdul Rahman Kalantari. Ce n'est pas le bilan final, cela pourrait changer toutes les heures, a toutefois prévenu M. Kabiri. Nous n'avions pas vu autant de neige dans le Panchir, ou tant d'avalanches depuis des décennies, a-t-il ajouté. PRESSIMAGEBANK 26/2/2015 Les avalanches ont été provoquées par de fortes chutes de neige qui se sont abattues depuis le début de la semaine sur les régions montagneuses du nord du pays, alors que l'hiver s'annonçait jusqu'ici doux et sec. Le président afghan Ashraf Ghani avait exprimé sa peine mercredi soir dans un communiqué, ajoutant qu'il était attristé par le lourd bilan, qui s'élevait déjà à plus de 100 morts. A Kaboul, où quelques chutes de neige ont eu lieu mardi et mercredi pour recouvrir la ville d'une fine couche blanche, l'alimentation en électricité était encore affectée jeudi en raison de câbles endommagés au col de Salang, qui relie le Nord du pays à la capitale afghane. [...]Malgré des milliards d'aide internationale déversés chaque année, cet Etat montagneux d'Asie centrale, ravagé par 35 ans de conflits --dont les 13 années opposant les forces progouvernementales, soutenues par les troupes de l'Otan, et les insurgés menés par les talibans-- reste l'un des pays les plus pauvres du monde. Romandie 26/2/2015
  7. La biodiversité est en danger, et notre monde avec. Saviez-vous qu’en un siècle, 75% des espèces comestibles cultivées ont disparu (chiffres FAO) ? La société moderne a réussi à éradiquer des milliers de végétaux qui nous accompagnaient, et nous nourrissaient, depuis la nuit des temps. Aujourd’hui, les multinationales semencières (Monsanto, Dupont, Syngenta, Limagrain, Bayer…) tentent de s’arroger le monopole des graines, pour privatiser le vivant et prendre le contrôle de ce que plantent agriculteurs et jardiniers, et, par ce biais, l’essence de ce qui nous fait vivre. Sikana Nature 13/10/2014 Pour plus d’informations, il suffit d’aller sur le site ici, où interviennent de passionnants défenseurs du sujet, comme Cyril Dion (Colibris), la réalisatrice Coline Serreau, le botaniste-écologue Jean-Marie Pelt et bien d’autres. Je vous invite vivement aussi à planter votre première graine en contribuant à leur campagne de financement participatif ICI (il ne reste que quelques jours (70 jours au 26 février) !). « Comme l’eau ou l’air qu’on respire, les graines sont un bien commun de l’humanité, qui nous permet de vivre, dit Cyril Dion. Les privatiser, cela s’apparente à perdre une démocratie, car la démocratie, c’est avoir, collectivement, le contrôle de choses dont nous dépendons pour vivre. » Alors, réveillons-nous, citoyens ! Et plantons, récoltons, partageons, disséminons furieusement, pour préserver la liberté et la diversité de notre planète, de nos assiettes et de nos vies. Le Monde 29/1/2015
  8. Dans les épisodes précédents, des regroupements d’apiculteurs portaient plainte contre Bayer et Syngenta, deux géants des pesticides. Le groupe Bayer, non content de nier fermement les faits, a déposé une plainte contre la Commission Européenne. Abeilles sociales (ici Apis mellifera). Waugsberg CC BY-SA 3.0 Revenons sur les faits : Bayer et Syngenta sont deux groupes d’agrochimie importants, dont les produits ont été incriminés à plusieurs reprises dans des cas suspects de mortalité d’abeilles. En 2014, des millions d’abeilles sont mortes : on estime qu’un tiers ont disparu aux États-Unis et on a répertorié quelques cas particulièrement suspects, notamment 37 millions d’un coup dans une ferme au Canada (on estimait début 2014 qu’en Europe il manquait 13 millions de colonies). Des organisations ont donc porté plainte contre les fabricants de pesticides. Sur un court comme long terme, la disparition des abeilles pose un problème pour la biodiversité : de manière très concrète non seulement toute notre chaîne alimentaire est menacée mais de façon plus large tout l’équilibre de la flore et de la faune. Le groupe Bayer et le groupe Syngenta ont donc décidé de porter plainte contre la Commission Européenne, dans le but que celle-ci retire les restrictions imposées à l’utilisation de pesticides. Ils estiment que l’interdiction est « injustifiée » et « disproportionnée« . Plusieurs associations sont montées au créneau, jugeant que la pression du public était un vrai pouvoir contre ce type de lobby. En face des affirmations de Bayer, plusieurs études prouvent scientifiquement que les produits contribuent à la surmortalité des abeilles. L’Union Européenne n’avait pas agi au hasard en interdisant certains pesticides en 2013. Plusieurs études incriminent directement ce qu’on appelle les néonicotinoïdes (ou néonics en raccourci). Ce sont des substances actives, enrobant les graines : d’abord elles atteignent la plante et modifient la composition de celle-ci. Dans un deuxième temps cela tue les insectes venant manger la plante. On peut utiliser d’autres produits bien moins toxiques mais les pesticides répandus, produits par des multinationales comme Bayer et Syngenta, contiennent des néonicotinoïdes. L’Autorité européenne de sécurité des aliments avait mené son enquête et estimé que les néonicotinoïdes étaient effectivement un risque pour les abeilles. Une campagne de sensibilisation avait eu lieu à destination des organismes preneurs de décisions. A l’époque déjà, Bayer avait protesté, proposant des contre-études, mais la Commission Européenne avait ignoré ce lobbyisme. L’entreprise revient à présent à la charge puisque les restrictions ont un cycle de deux ans, ensuite réévaluées. Si vous le souhaitez, vous pouvez signer la pétition mise en place par SumOfUs. ConsoGlobe 11/2/2015
  9. Dans les épisodes précédents, des regroupements d’apiculteurs portaient plainte contre Bayer et Syngenta, deux géants des pesticides. Le groupe Bayer, non content de nier fermement les faits, a déposé une plainte contre la Commission Européenne. Abeilles sociales (ici Apis mellifera). Waugsberg CC BY-SA 3.0 Revenons sur les faits : Bayer et Syngenta sont deux groupes d’agrochimie importants, dont les produits ont été incriminés à plusieurs reprises dans des cas suspects de mortalité d’abeilles. En 2014, des millions d’abeilles sont mortes : on estime qu’un tiers ont disparu aux États-Unis et on a répertorié quelques cas particulièrement suspects, notamment 37 millions d’un coup dans une ferme au Canada (on estimait début 2014 qu’en Europe il manquait 13 millions de colonies). Des organisations ont donc porté plainte contre les fabricants de pesticides. Sur un court comme long terme, la disparition des abeilles pose un problème pour la biodiversité : de manière très concrète non seulement toute notre chaîne alimentaire est menacée mais de façon plus large tout l’équilibre de la flore et de la faune. Le groupe Bayer et le groupe Syngenta ont donc décidé de porter plainte contre la Commission Européenne, dans le but que celle-ci retire les restrictions imposées à l’utilisation de pesticides. Ils estiment que l’interdiction est « injustifiée » et « disproportionnée« . Plusieurs associations sont montées au créneau, jugeant que la pression du public était un vrai pouvoir contre ce type de lobby. En face des affirmations de Bayer, plusieurs études prouvent scientifiquement que les produits contribuent à la surmortalité des abeilles. L’Union Européenne n’avait pas agi au hasard en interdisant certains pesticides en 2013. Plusieurs études incriminent directement ce qu’on appelle les néonicotinoïdes (ou néonics en raccourci). Ce sont des substances actives, enrobant les graines : d’abord elles atteignent la plante et modifient la composition de celle-ci. Dans un deuxième temps cela tue les insectes venant manger la plante. On peut utiliser d’autres produits bien moins toxiques mais les pesticides répandus, produits par des multinationales comme Bayer et Syngenta, contiennent des néonicotinoïdes. L’Autorité européenne de sécurité des aliments avait mené son enquête et estimé que les néonicotinoïdes étaient effectivement un risque pour les abeilles. Une campagne de sensibilisation avait eu lieu à destination des organismes preneurs de décisions. A l’époque déjà, Bayer avait protesté, proposant des contre-études, mais la Commission Européenne avait ignoré ce lobbyisme. L’entreprise revient à présent à la charge puisque les restrictions ont un cycle de deux ans, ensuite réévaluées. Si vous le souhaitez, vous pouvez signer la pétition mise en place par SumOfUs. ConsoGlobe 11/2/2015
  10. Depuis des années les scientifiques, inquiets, assistent à la disparition des abeilles, victimes des pesticides. Or ces hyménoptères sont un maillon irremplaçable à l'échelle de la Nature, car elles permettent la pollinisation des fleurs, et donc leur existence même. Cependant, une étude récente tend à montrer que les abeilles pourraient trouver refuge ... dans les villes. Un espoir, certes, mais très limité. Les abeilles vont-elles trouver refuge en ville ? Crédit Reuters Atlantico : Des chercheurs ont récemment comparé la façon dont les abeilles se développaient dans trois environnements différents. D'après leurs résultats, celles-ci s'accommoderaient aussi bien des villes que des champs ou que des réserves naturelles. Katerine Baldock de l'université de Bristol a également observé que les abeilles trouvaient en ville une plus grande diversité de fleurs et de plantes, grâce notamment au développement des fermes de ville, et des espaces verts. Les chercheurs attirent l'attention sur ce potentiel important et que les villes devraient être davantage prises en compte par les pouvoirs publics pour préserver et faire croître les pollinisateurs. Quelle est la portée de cette observation ? Bruno Parmentier (*): En ville, on trouve certes de la pollution atmosphérique, mais également d'avantage de biodiversité que dans les campagnes d’agriculture intensive, et finalement moins d’insecticides. Au total, il semble que les abeilles se portent mieux dans cet environnement, pourtant très artificiel. Cela ouvre quelques pistes (modestes) pour imaginer de nouvelles voies de préservation de ces pollinisateurs. On pourra en quelque sorte constituer des réserves de biodiversité en ville ! A : En quoi le rôle des abeilles est-il si déterminant ? D'après la littérature scientifique, à quoi ressemblerait un monde qui n'aurait plus d'abeilles ? Nous avons probablement perdu la moitié de nos papillons depuis trente ans, et 30 % des abeilles meurent dorénavant chaque année. Une véritable hécatombe ! BP : Il semble bien que les nouveaux insecticides "systémiques" massivement employés depuis les années 90 jouent un rôle majeur dans cette disparition. On trouve parfois de véritables tapis d’abeilles morte au pied des ruches. Les survivantes, devenues folles, ne savent plus s’orienter, ou bien, durablement affaiblies, surtout que la diversité de leur alimentation décroit fortement avec les monocultures et l’absence de haies autour, attrapent toutes les maladies qui passent, et en particulier n’arrivent plus à résister au parasite acarien "Varroa destructor". Cerise sur le gâteau, le redoutable frelon asiatique passe massivement à l’attaque. Un consortium international de 50 chercheurs de 15 nationalités, la Task Force on Systemic Pesticides, vient de rendre un rapport extrêmement alarmant : "Nous assistons à une menace pour la productivité de notre environnement agricole et naturel. Loin de sécuriser la production alimentaire, l’utilisation des néonicotinoïdes met en péril les pollinisateurs qui la rendent possible". A : Si cette étude peut alimenter un certain espoir, en quoi le fait que des abeilles pourraient survivre dans les villes n'est-il pas suffisant ? BP : Les abeilles produisent du miel, certes, mais ce n’est qu’un sous-produit de leur véritable rôle écologique, qui est celui de polliniser les plantes. Pour cela il faut des abeilles partout à la campagne et pas seulement en ville. Si les abeilles des champs continuent de mourir, on n’aura tout simplement plus rien à manger en ville ! En Chine, on en est bien arrivé à tenter de polliniser à la main, avec des cotons tiges imbibés de pollen, mais, indépendamment du coût d’une telle opération, comment remplacer efficacement toutes ces ouvrières si nombreuses et dures à la tâche ! Songeons qu’une abeille visite 250 fleurs en une heure, y compris dans les endroits les plus inaccessibles, et une ruche peut traiter à elle seule jusqu’à 30 millions de fleurs en une journée. Autre utopie : fabriquer des milliers de robots pollinisateurs. Malgré la crise il reste près d’un million de ruches en France, comptant chacune des dizaines de milliers d’ouvrières, ce qui reste insuffisant. Qui va croire qu’on peut organiser une alternative artificielle à cette action ? Nous n’avons absolument aucune solution alternative à la préservation des abeilles dans nos campagnes ! (*) Bruno Parmentier est ingénieur de l’école de Mines et économiste. Il a dirigé pendant dix ans l’école supérieure d’agronomie d’Angers (ESA). Il est également l’auteur de livre sur les enjeux alimentaires : "Manger tous et bien" et "Nourrir l’humanité". Aujourd’hui il est conférencier et tient un blog nourrir-manger.fr. Atlantico 15/2/2015
  11. L'océan absorbe une bonne part du dioxyde de carbone que nous rejetons massivement dans l'atmosphère. En se dissolvant, le CO2 acidifie les océans et fragilise de nombreuses espèces marines. Pour mieux étudier l’évolution de ce phénomène, ainsi que ses impacts écologique et économique, des chercheurs internationaux ont développé une nouvelle méthode pour cartographier sa répartition grâce aux données livrées par différents satellites. Les océans sont de gigantesques puits de carbone qui absorbent chaque année environ un quart de nos émissions de dioxyde de carbone, principal responsable de l’actuel dérèglement climatique. Une bonne nouvelle ? Cela se pourrait si le revers de la médaille, l’acidification des océans, n’était pas si préoccupant. En ces temps où nous battons chaque année les records d’émissions de dioxyde de carbone du fait nos activités industrielles et de déforestation — près de 40 milliards de tonnes en 2013, soit une hausse de 2,3 % par rapport à 2012 —, le taux de CO2 dissous dans les océans ne cesse donc de s’accroître (22 millions de tonnes environ chaque jour). En combinant les données sur la salinité des océans recueillies par Smos (Soil Moisture and Ocean Salinity) avec celles des températures des eaux de surface obtenues avec d’autres satellites, des chercheurs ont pu quantifier le pH à la surface des océans. Leurs travaux vont aider les biologistes et les climatologues dans leurs recherches sur ces milieux perturbés et sur leurs interactions avec le système climatique. Esa, Roberto Sabia Dans leur rapport publié à l’occasion de la 12ème Conference of the Parties (COP 12) à la Convention sur la diversité biologique qui s’est tenu du 6 au 17 octobre 2014 à Pyeongchang, en Corée du Sud, les scientifiques écrivaient : « Par rapport à la période préindustrielle, l’acidité des océans a augmenté d’environ 26 % » (source Le Monde), soulignant que si les émissions continuent à ce rythme, l’acidité augmentera « d’environ 170 % par rapport aux niveaux préindustriels d’ici à 2100 ». Du jamais vu depuis 56 millions d’années, selon une autre étude publiée en 2012 dans la revue Science. La rapidité du phénomène n’aurait pas d’équivalent depuis 300 millions d’années. C’est donc un traumatisme important pour la biodiversité, déjà confrontée à une érosion massive causée par la destruction de son environnement et la surpêche. Les organismes les plus fragilisés par cette baisse du pH (actuellement 8,05 et 8,25 avant la révolution industrielle) sont principalement les mollusques, crustacés, coraux et certains organismes planctoniques. Bien entendu, à terme, ces conséquences sont aussi néfastes pour tous ceux qui dépendent de ces ressources. Pour évaluer le pH des océans, les chercheurs procèdent notamment à des prélèvements des eaux en surface et en profondeur, in situ, afin de mesurer leur température, leur salinité et parallèlement effectuent des expériences en laboratoire. Cependant ces méthodes ont leurs limites et nombreux sont ceux qui souhaiteraient bénéficier de données plus importantes et globales. À cet effet, une équipe internationale de chercheurs venus de l’université d’Exeter, du laboratoire marin de Plymouth, de l’Ifremer, de l’Esa et divers collaborateurs eurent l’idée de combiner les observations de Smos (Soil Moisture and Ocean Salinity) — lancé en 2009, le satellite européen est dédié aux mesures de la salinité des océans et à l’humidité des sols — avec celles d’Aquarius (Nasa) ainsi que celles des températures des masses d’eau terrestres effectuées par d’autres satellites. Cette recherche dirigée par Peter Land du laboratoire marin de Plymouth a été publiée dans Environmental Science and Technology. Les émissions massives de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère terrestre provoquent une acidification des océans. Les coraux font partie des organismes les plus vulnérables. La biodiversité marine est très menacée par cette baisse du pH sans précédent depuis plusieurs millions d’années. V. Piazza « En unifiant nos différents efforts, nous sommes en mesure pour la première fois d’utiliser systématiquement les satellites pour déterminer le pH des eaux de surface, se réjouit Roberto Sabia, ingénieur dans le domaine de l’observation terrestre à l’Esa. En compilant les mesures de la salinité effectuées par Smos, nous visons à générer régulièrement une valeur ajoutée dans les données : un atlas global du pH de surface des océans ». Ces recherches sont très « importantes pour surveiller l’acidification des eaux de surface des océans » et « permettre d’identifier rapidement et facilement les zones les plus à risques » note Jamie Shutler (université d’Exeter). Futura Sciences 21/2/2015
  12. Une serre chaude et humide dans la froide Angleterre s'emploie à garder les plants de cacao exempts de toute maladie afin de préserver la très convoitée production mondiale de fèves brunes. En cette matinée hivernale baignée de soleil, la température extérieure avoisine les 8 degrés Celsius mais elle est constamment maintenue au-dessus de 23°C à l'intérieur du Centre international de quarantaine du cacao (ICQC) et couplée à un niveau élevé d'humidité, comme sous les tropiques où pousse le cacao. Des plants de cacao dans une serre à Reading, à l'Ouest de Londres, le 18 février 2015 - Justin Tallis AFP «Les plants de cacao sont assez difficiles à cultiver», explique à l'AFP Heather Lake, une technicienne, dans les locaux flambants neufs financés à parts égales par l'industrie britannique du chocolat et le gouvernement américain. «Ils n'apprécient pas lorsqu'il y a trop de soleil, ni quand il y a trop d'ombre. C'est assez difficile de reproduire le climat idéal», détaille-t-elle. Situé dans le village d'Arborfield, à une soixantaine de kilomètres à l'ouest de Londres, l'ICQC possède 400 variétés de cacaotiers dans une serre de quelque 1.000 mètres carrés. L'organisme, rattaché à l'université de Reading, est vieux de 30 ans. Les plants sont généralement collectés à l'état sauvage lors d'expéditions dans les tropiques au cours desquelles les chercheurs prennent des boutures et des graines de cacaotiers exempts de maladie. Ils proviennent aussi de transferts entre pays producteurs, qui demandent une mise en quarantaine à l'ICQC pour s'assurer de leur bonne santé. Le centre joue ainsi un rôle vital pour les pays producteurs sous pression d'une demande mondiale croissante, alimentée par l'émergence d'une large classe moyenne en Asie. 20Minutes 22/2/2015 «Chaque pays producteur de cacao fait face à des défis spécifiques liés aux parasites, aux maladies, à de faibles rendements ou à des évènements climatiques extrêmes», explique Andrew Daymond, directeur de l'ICQC. «L'objectif de base du centre est de permettre le déplacement sécurisé des plants de cacao d'une partie du monde à une autre», ajoute-t-il. Le cacao est originaire d'Amérique du Sud mais il est maintenant majoritairement produit en Afrique de l'Ouest, région qui pèse 73% de la production mondiale selon l'Organisation internationale du cacao (ICCO). Près de 16% sont encore cultivés en Amérique du Sud tandis que 11% le sont en Asie. Cette très forte concentration de la production -la Côte d'Ivoire et le Ghana représentent 60% de la production mondiale- la rend particulièrement vulnérable. Ainsi, les cours du cacao avaient bondi en septembre (à près de 3.400 dollars la tonne à New York) en plein développement de l'épidémie Ebola, qui menaçait d'atteindre les deux principaux producteurs. En l'absence de contamination, les prix sont retombés mais ont tout de même gagné 15% sur l'année 2014, après avoir grimpé de 25% en 2013. Au Royaume-Uni, où il n'y a ni insectes nuisibles ni maladies pouvant affecter le cacao, le centre peut développer en toute tranquillité des variétés résistantes avant de les expédier dans le monde entier. «Quand nous exportons, nous coupons des petites branches d'un arbre. Nous enlevons toutes les feuilles et nous envoyons seulement un bâton», détaille Mme Lake. Les pays producteurs peuvent ensuite développer des plants génétiquement identiques à celui dont ils ont reçu un prélèvement. L'ICQC s'emploie aussi à étudier les effets du changement climatique et voudrait développer de nouvelles variétés plus résistantes à la sécheresse. De quoi contribuer à rendre le prix de la boîte de chocolats plus abordable. 20 Minutes 22/2/2015
  13. Cela dure depuis plus de 60 millions d'années. Depuis tout ce temps, chauves-souris d'un côté, papillons de nuit de l'autre, sont engagés dans une course aux armements, les premières pour perfectionner les outils acoustiques de détection de leurs proies volantes, les seconds pour se soustraire aux attaques de leurs prédateurs. La majorité des chiroptères se servent ainsi d'un sonar à ultrasons pour localiser les insectes dans l'obscurité. Côté papillons de nuit, près de la moitié des quelque 140 000 espèces connues ont développé un système auditif leur permettant de détecter l'usage dudit sonar. On a également découvert en 2013 que plusieurs lépidoptères produisaient eux-mêmes des ultrasons pour "brouiller" les ondes exploitées par les chauves-souris. Il n'en reste pas moins qu'un grand nombre d'espèces de papillons semblent ne pas avoir de défense contre les mammifères volants. Parmi elles on trouve notamment certains membres de la famille des saturnidés, qui intriguent les biologistes en raison des très grands appendices qui prolongent leurs ailes inférieures, un peu comme des queues. Dès 1903, l'entomologiste américain Archibald Weeks s'interrogeait sur la fonction des "extensions" du papillon lune (en photo ci-dessus © Chris Palmer) et supputait qu'elles pouvaient sauver la vie de son porteur : en étant prises pour cibles, ces parties de l'aile pouvaient être aisément sacrifiées sans que la vie de l'insecte soit compromise, un peu comme certains lézards arborent un bout de queue vivement coloré pour dévier les attaques de leur prédateurs vers un morceau non crucial et détachable de leur anatomie. Dans une étude publiée le 17 février dans les Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), une équipe américaine est allée plus loin encore en émettant l'hypothèse que les appendices flexibles et ondulants du papillon lune modifient la signature acoustique de ce dernier et, en lui donnant un aspect allongé sur le sonar des chauves-souris, détournent les attaques de celles-ci vers... le vide. Pour mettre cette hypothèse du leurre à l'épreuve, ces chercheurs ont monté une expérience de prédation relativement basique, que d'aucuns pourront trouver cruelle : ils ont opposé plusieurs dizaines de ces papillons aux ailes émeraude à huit grandes chauves-souris brunes (Eptesicus fuscus). La moitié des lépidoptères avaient leurs appendices coupés – ce qui ne les handicape pas et modifie peu les caractéristiques de leur vol – tandis que les autres individus étaient intacts. Des pyrales, papillons sans appendices, étaient utilisées comme groupe de contrôle. L'idée des chercheurs était de filmer sous des angles différents, grâce à trois caméras infra-rouge, les tentatives de prédation, de déterminer où les chiroptères portaient leurs attaques et de calculer leur pourcentage de réussite suivant la silhouette de leurs proies. Pour que les papillons ne se sauvent pas et restent dans le champ des caméras, ils étaient reliés au plafond par un filin. Kim Smith 19/8/2013 Actias luna, le papillon lune, est une espèce de la famille des Saturniidae originaire d'Amérique du Nord. Il se distingue par ses ailes émeraude dont le diamètre varie entre 7 et 11 centimètres et qui se terminent par de longs prolongements des ailes postérieures semblables à une queue. Le papillon lune est observable à l'orée des forêts, dans les forêts claires, dans les chemins forestiers et il est attiré par la lumière, caractéristique commune à presque tous les papillons de nuit. Actias luna n'aime pas la pollution et donc on ne le voit pratiquement jamais en ville. La chasse abusive et la sur-pollution contribuent à la baisse d'individus de son espèce. Les mâles ont des antennes plutôt plumeuses et plus grandes pour repérer les femelles sur plusieurs kilomètres. Les femelles ont des antennes beaucoup plus fines et moins imposantes. Papillon lune photographié dans la forêt nationale de Buffalo River, près de Ponka en Arkansas par Csky CC BY-SA 3.0 Le cycle de vie d'un papillon lune est d'approximativement 1 an. Les papillons éclosent vers la mi-mai. S'ensuit l'accouplement peu de temps après. Le mâle meurt après l'accouplement et la femelle vit environ 15 jours, le temps de pondre. La femelle pondra 100 à 300 œufs sur les feuilles des arbres où les chenilles se nourriront, généralement sous les feuilles, mais aussi dans les branches et sur l'écorce, opération qui peut prendre plusieurs jours. Les œufs, de couleur blanc tacheté brun et ovoïdes écloront de 8 à 20 jours suivant la ponte, selon les conditions climatiques. Les jeunes chenilles vivront en groupe, mais à partir du troisième stade, elles deviendront solitaires. La chenille passe par 5 stades. Les larves passeront l'hiver bien à l'abri dans leur cocon sous la neige. Elles écloront mi-mai, souvent dans la matinée. Les mâles naissent habituellement 1 à 2 jours avant les femelles. Wikipedia Le Monde 22/2/2015
  14. Le Tribunal administratif de Toulon vient de suspendre ce jour l'exécution de l'arrêté du préfet du Var du 18 décembre 2014 qui autorisait le tir de quatre loups. Retenant l'urgence de suspendre cet arrêté, le juge a souligné que le dépôt de notre recours a été tardif à cause de l'obstruction réalisée par la Préfecture pour nous communiquer les constats d'attaque, seules pièces permettant de juger du bien fondé de notre action contentieuse. Par ailleurs, le juge a considéré que la comptabilisation des victimes indemnisables et des attaques présentée par FNE et FNE PACA démontrait une diminution significative des attaques et du nombre de victimes depuis l'exécution de l'arrêté de tir de novembre dernier qui autorisait déjà la destruction de trois loups. Par conséquent, des tirs supplémentaires ne pouvaient se justifier. Et surtout, le juge a considéré que le tir de quatre loups était de nature à porter atteinte à la présence pérenne du loup dans ce département. Maître Mathieu Victoria : "Nous saluons cette décision. Le tir du loup doit être considéré comme une solution de dernier recours. Dans le cas du Var il était disproportionné d'autoriser la destruction de quatre loups dans le secteur du camp militaire de Canjuers là où quatre loups avaient déjà été abattus en novembre 2014." fne 20/2/2015
  15. Non, l’évolution n’est pas un processus lent et multimillénaire, nécessitant un isolement géographique des espèces. Une étude sur les Geais de Santa Cruz, aux États-Unis, remet en cause quelques idées reçues. Les geais de Santa Cruz ont le plumage relevé de belles nuances de bleu. Mais tous n'ont pas la même forme de bec. Kathryn M. Langin/ U. S. Geological Survey "C’est comme si une île s’était formée à l’intérieur de l’île, mais sans frontières", explique l’écologue Kathryn Langin, du Fort Collins Science Center, au Colorado (États-Unis). En étudiant les geais endémiques de Santa Cruz (Aphelocoma insularis), des oiseaux bleus et brillants inféodés à cette île de 250 km2 au large de la Californie, elle et ses confrères ont constaté un étonnant phénomène de "variations micro-géographiques" répétées au sein de la seule et même population de ces passereaux. Autrement dit, les geais de Santa Cruz ne sont pas seulement différents des geais de la Californie continentale : Ils ont des caractéristiques différentes selon l’endroit où on les trouve, d’après la chercheuse qui a "mesuré" 500 spécimens. Les îles ont toujours joué un rôle majeur dans la théorie de l’évolution. Rappelons que c’est en comparant les espèces des Galapagos avec celles de l’Amérique du Sud voisine que Charles Darwin a compris au 19ème siècle que des espèces similaires partageaient un ancêtre commun. "Ce sont des éprouvettes de la nature, fermées, accueillant peu de migrants, souligne Kathryn Langyn. Cet isolement permet aux espèces de s’adapter rapidement aux caractéristiques de leur île sans l’apport incessant de gènes d’individus venus d’horizons plus lointains". C’est pourquoi elles sont de véritables incubateurs à nouvelles espèces. "Mais ce que j’ai pu vérifier à Santa Cruz, c’est que l’évolution ne s’arrête pas là, raconte la biologiste. Le processus peut aussi générer une biodiversité à l’intérieur des îles elles-mêmes, et pas seulement d’une île à l’autre". Les Aphelocoma insularis vivent dans trois aires différentes de Santa Cruz : (Photo Devon Pike CC BY-SA 3.0) - Ceux qui occupent la forêt de pins ont développé de longs becs fins, idéaux pour extraire la nourriture (insectes, larves, araignées, lézards) tapie dans les crevasses des conifères. - En revanche, leurs voisins des forêts de chênes ont des becs plus courts, solides et trapus, mieux armés pour ouvrir l’écorce des glands dont ils raffolent. Le plus curieux est que ce petit monde ne se mélange pas. Pourtant, "les forêts de pins et de chênes se jouxtent et les oiseaux peuvent voler de l’une à l’autre, pointe Kathryn Langin. Cela contredit l’idée dominante selon laquelle l’évolution peaufine des adaptations aux caractéristiques locales du paysage uniquement lorsque les populations sont géographiquement séparées par une barrière, comme l’océan ou une grande étendue de milieux inhospitaliers". À noter : la taille des becs est transmise de génération en génération, et les geais copulent de façon sélective avec ceux qui ont des becs de la même forme qu’eux ! Sans que l’on parvienne encore à savoir quelle "barrière" s’est glissée entre les deux populations d’oiseaux. Le goût pour une certaine forme de becs pourrait-il être culturel chez les geais ? Cette intéressante observation n’est cependant pas une première. Dès 2000, Andrew Hendry, de l’université du Massachusetts (États-Unis) avait découvert l’épopée évolutive fulgurante des saumons Sockeye, reconnaissable à leur livrée d’un beau rouge vif mercurochrome, dans le lac Washington. "Soixante ans ont suffi pour que les saumons du lac se scindent en deux populations distinctes" racontait-il alors à Sciences et Avenir (n° 646, décembre 2000). Avec, chez les saumons de la plage, des mâles plus charpentés pour séduire les femelles et chez les saumons de rivière, des mâles profilés sur un plan hydrodynamique pour résister aux courants. La rapidité d’adaptation des poissons contredisait l’idée d’une évolution étalée sur des centaines ou des milliers d’années. Surtout, l’étude, publiée par Science démontrait in vivo ce que pressentaient certains modèles théoriques de la spéciation : les différences développées par une population pour s’adapter à un nouveau milieu peuvent contribuer peu à peu à l’isoler sexuellement ! Et finir par l’empêcher de se reproduire avec d’autres membres de la population dont elle est originaire. Un isolement géographique strict n’est même pas indispensable au processus. Des cas similaires ont été recensés en 2014 par des biologistes américains chez les salamandres tachetées de l’est des États-Unis, les poissons cichlidés du Nicaragua ou encore les mésanges bleues de Corse. "Les adaptations microgéographiques, très peu étudiées, peuvent être plus communes qu’on ne le pensait… même dans des groupes aussi mobiles que les oiseaux", relevaient les chercheurs. Enfin, le phénomène peut être aussi imprévisible que rapide, comme le montrent plusieurs travaux portant sur le bec des pinsons des Galapagos. Les caractéristiques d’une population peuvent être modifiées ou altérées d’une année à l’autre, soulignait ainsi un papier paru dans Nature, début 2015 : il suffit de mutations ou de sélection sur les gènes impliqués dans le développement du bec. Les dernières études sur les pinsons chers à Darwin confirment bien que l’évolution n’est pas seulement un processus lent, stable se poursuivant sur des millénaires mais qu’il peut être aussi fortuit que fulgurant. Le nom de Geai désigne plusieurs espèces d'oiseau. C'est une espèce de passereau appartenant à la famille des corvidés. Le geai « cajole ». Quand il pousse un cri, il « cajacte ». Le nom de genre du Geai des chênes est garrulus, ce qui signifie « bavard ». Sciences et avenir 22/2/2015
  16. Un groupe de 19 lamantins, ces mammifères aquatiques énormes mais inoffensifs, ont été secourus mardi matin après s'être retrouvés bloqués dans un conduit d'évacuation des eaux de pluie en Floride, au sud-est des Etats-Unis, a-t-on appris auprès des autorités. Le lamantin Tinus, au zoo de Vincennes. - Thibault Camus/AP/SIPA Les lamantins, aussi appelés vaches de mer, se sont retrouvés bloqués dans les canalisations de Satellite Beach dans la soirée de lundi, poussant les pompiers à lancer une opération de sauvetage de grande envergure, en collaboration avec l'agence de protection de la faune de Floride, la FWC, et une équipe de Sea World. Au final, l'opération a pris dix heures. «Merci aux centaines de personnes qui sont venues soutenir et encourager l'équipe pendant ces dix heures», ont écrit les pompiers de Satellite Beach sur leur page Facebook. Les lamantins, très communs dans les eaux chaudes de Floride, peuvent mesurer jusqu'à 4 mètres de long et peser environ 600 kg. Après les avoir sortis du conduit, les secours ont remis les animaux en liberté dans une lagune, mais certains se sont blessés en raclant la canalisation en ciment. Selon Don Hughes, le chef des pompiers de Satellite Beach, «il a fait froid ces derniers temps et les canalisations sont pleines de lamantins». «Ils se déplacent à la recherche d'eaux chaudes», a-t-il dit au site Florida Today. 20 Minutes 24/2/2015
  17. Un jeune Australien a eu une grosse surprise, en rentrant de l'école. En sortant du bus, cet ado de 15 ans a retrouvé un koala assis sur le siège conducteur de la voiture familiale, rapporte le site 9news.com. Sam Box a tenu à envoyer cette photo d'un koala au volant de la voiture au site d'information 9news.com, tant il était lui-même incrédule. - 9news.com Tranquillement installé, l'animal agrippe ses pattes sur le volant. "On les voit un peu par ici mais jamais dans la voiture", a déclaré Sam Box qui aussitôt pris des photos de cet instant insolite, n'en croyant pas ses yeux. Le koala faisait un peu de bruit mais n'était pas apeuré, a rapporté l'ado qui a ouvert la portière avant de voir le koala repartir faire son chemin. Le père de Sam Box n'en revenait pas, lorsqu'il a vu les photos: "Nous avons une très longue allée et quand je l'ai vu traverser l'allée, que je suis allé le prendre et le remettre dans la brousse, il était juste perdu". Le koala est un animal répandu en Australie, bien qu'il soit toujours menacé d'extinction. Affaibli par son régime 100% eucalyptus, ce marsupial dort 20h par jour. Cela ne l'empêche pas d'être l'un des symboles du pays, incontournable lors du voyage en Océanie de Kate, William et du petit prince George. La "diplomatie du koala" était même un élément essentiel de réchauffement des négociations lors du G20 très tendu organisé en Australie en novembre 2014. BFMTV 24/2/2015
  18. Des chercheurs bâlois ont découvert une nouvelle espèce d'insectes des montagnes en Italie et dans le sud de la Suisse. Les cigales des montagnes sont un sous-groupe des Cicadidae, a indiqué mardi l'Université de Bâle dans un communiqué. Elles ont un corps foncé et des ailes transparentes. (Photo : L'insecte de quatre centimètres d'envergure a été baptisé Cicadetta sibillae. Il s'agit d'une des dix espèces de cigales chanteuses présentes en Suisse) L'équipe de Peter Nagel, associée à des confrères slovènes et américains, a analysé le génome, la morphologie et le chant de la nouvelle cigale. Ces travaux sont publiés dans la revue «Zoological Journal of the Linnean Society». Dans le nord de la chaîne des Apennins, Cicadetta sibillae est la cigale chanteuse la plus fréquente, ont-ils constaté. L'aire de répartition de cette «cigale des montagnes italienne» va de Naples au sud de la Suisse. On en recense une douzaine de populations au Tessin et deux autres de faible effectif dans le val Mesolcina (GR). Dans les Grisons, à peine découverte, elle a ainsi le statut d'espèce menacée. Des mesures de protection sont prévues par le canton, en collaboration avec Pro Natura. (Photo : A peine découverte, «Cicadette sibillae» a déjà le statut d’espèce menacée dans les Grisons. (Unibas)) Les chercheurs estiment que Cicadetta sibillae est apparue lors d'ères glaciaires il y a au moins un million d'années à la faveur de zones plus tempérées en Italie. Elle se distingue nettement d'une espèce proche parente dans les Pyrénées. Le chant des cigales est produit chez le mâle par un organe phonatoire spécialisé, les cymbales, situé dans l'abdomen, et non par le frottement de deux parties du corps comme chez le criquet. Le but de la cymbalisation est d'attirer les femelles de la même espèce. Le chercheur suisse Johann Jacob Bremi a été le premier en 1849 à montrer que les cigales des montagnes possèdent des manières de chanter très variables. Mais ce n'est que depuis le début des années 2000 que des études acoustiques ont montré qu'elles constituent en Europe un groupe d'espèces différentes. 20 Minutes 24/2/2015
  19. Les espèces n’ont pas toujours besoin d’être séparées géographiquement pour se diversifier, montre une étude récente sur les oiseaux. Il existe d’autres barrières qui favorisent la spéciation. Décryptage. Coincé par des glaciers en Europe, Neandertal s’est peu déplacé et a reçu peu de visites pendant des millénaires. Il a développé les traits dérivés caractéristiques de son espèce. HORST OSSINGER / DPA / dpa Picture-Alliance 1. D’abord, qu’est-ce qu’une espèce ? Une espèce se caractérise par son incapacité à procréer avec tout autre être vivant n’appartenant pas à son "club" génétique. Elle est séparée de tous ses contemporains par des "barrières", dites d’isolement reproductif, dont l’effet est d’interdire ou d’abaisser jusqu’à un taux négligeable les échanges génétiques. "Si l’on admet cette définition biologique alors la spéciation [l’apparition d’une espèce] consiste en l’apparition d’au moins une nouvelle barrière d’isolement reproductif", explique Jean Génermont, théoricien moderne de l’évolution biologique*. 2. Quel rôle y joue la géographie ? La plus classique des barrières est la ceinture géographique de chasteté : un désert, une montagne ou un océan vient se dresser entre les membres d’une même espèce. Une fois séparées, les populations voient leurs échanges génétiques diminuer et de petites différences s’accumuler progressivement entre elles. L’exemple le plus classique est celui des pinsons de Charles Darwin, venus du continent : isolés dans différentes îles de l’archipel des Galapagos, ils ont donné naissance à treize espèces nouvelles. Exemple de quatre espèces de pinsons des Galapagos. Crédit image : Creative Commons. Ce modèle, dit également de spéciation "allopatrique", explique bien la dérive génétique de l’homme de Neandertal : coincé par des glaciers en Europe plus de 100 000 ans avant notre ère, il s’est peu déplacé et a reçu peu de visites pendant des millénaires. Il a développé les traits dérivés caractéristiques de son espèce : un fort prognathisme, des bourrelets au-dessus des orbites, etc. 3. Quand parle-t-on de "chevauchements circulaires" et de "zones d’hybridations" ? Parfois, la spéciation peut ne pas être complète, des zones d’hybridation peuvent subsister. Ces zones de contact entre des espèces évolutivement proches, et où l’isolement reproductif n’est pas total, permettent des accouplements donnant naissance à des individus hybrides. Le cas le plus fantasmatique est celui de Neandertal. Des études génétiques menées depuis 2010 montre qu’il s’est hybridé avec Homo sapiens : les Européens et les Asiatiques contemporains partagent de 1 à 4 % de leur génome avec des néandertaliens ; ce qui n’est pas le cas des Africains. La zone d’hybridation principale pourrait avoir été le Proche-Orient. Autre cas fascinant : celui du serpent jarretière américain. Thamnophis sirtalis, le "Serpent-jarretière", également connu sous le nom de couleuvre rayée. Crédit image : Brian Gratwicke / Creative Commons Cette couleuvre aquatique rampe sur la côte sud-ouest des États-Unis et du Mexique. Certaines d’entre elles ont été isolées lors de périodes arides dans des zones où elles se sont progressivement différenciées. Résultat : les formes géographiquement proches peuvent toujours s’hybrider alors que les espèces éloignées ne le peuvent plus. Ce phénomène est appelé chevauchement circulaire, les espèces en bout de chaîne ne pouvant plus s’hybrider lors d’un contact car les barrières reproductives sont étanches. Deux futures espèces peuvent également occuper une même zone géographique, comme les saumons du lac Washington et les geais de l’île de Santa Cruz libres d’aller et venir entre la plage et la rivière. Dès lors, ce sont d’autres barrières reproductives qui viennent jouer les chaperons. Toutes ne sont pas encore connues. 4. Quelles sont les barrières comportementales ? Parmi celles qui interdisent le coït, on distingue toutefois la barrière comportementale. Ainsi, les grillons mâles Nemobius fasciatus produisent des chants spécifiques, que seules les femelles de leur espèce captent. Les gènes impliqués dans les signaux de cour ont été localisés récemment sur le chromosome sexuel de l’insecte. l’hybridation avec une autre espèce reste possible… si on altère artificiellement leur comportement en laboratoire, par exemple. Le contrôle génétique des comportements sexuels fait l’objet de nombreuses études. 5. Quand parle-t-on d’isolement chronologique ? Autre isolement, celui créé par la barrière chronologique. Ainsi, la larve de la mouche Rhagoletis pomonella se régalait des fruits de l’aubépine, jusqu’à ce qu’une nouvelle variété de pomme — à la saveur sans doute particulièrement attrayante pour elle — soit introduite en Amérique du Nord, dans les années 1850. Une petite population d’asticots y goûta et s’y installa. Mais le pommier et l’aubépinier mûrissent avec quelques semaines de décalage. La température interne de la pomme a même accéléré le processus d’incubation de ses hôtes : les larves y naissent plus tôt dans la saison que leurs congénères de l’aubépinier. Une fois devenues mouches, leurs périodes de maturation sexuelle ne coïncident donc plus. Mais les obstacles aux échanges génétiques qui ne sont pas inscrits dans le patrimoine génétique ne sont que des obstacles conjoncturels susceptibles d’être levés. Il existe encore d’autres mécanismes qui favorisent la diversification des espèces… Ainsi, deux espèces ayant évolué séparément peuvent développer des organes reproducteurs incompatibles. Les croisements entre une mouche tsé-tsé et l’une de nos drosophiles ne peuvent plus aujourd’hui que blesser, sinon tuer, les participants à la copulation. *Dictionnaire du darwinisme, PUF, 1996. Sciences et avenir 24/2/2015
  20. Pour protéger quelque chose, il faut d'abord connaitre ce « quelque chose ». Savoir de quoi on parle pour savoir comment le préserver. Pour les écosystèmes de notre planète, proies des activités humaines destructrices et du changement climatique en particulier, c'est pareil. Cartographie des écosystèmes du Monde USGS - ESRI C'est à cette tâche fastidieuse (observer, définir, recenser et cartographier les écosystèmes de la Terre) que se sont attaqués le département d'écologie de l'USGS (« United States Geological Survey », l'Institut d'études géologiques des États-Unis en français) et ESRI, une entreprise éditrice de logiciel de cartographie. Le résultat, c'est une carte du monde avec un niveau détail jusqu'ici jamais vu pour décrire notre environnement. La planète entière découpée en carrés de 250 mètres de côté pour lesquels sont à chaque fois renseignés la lithosphère, le climat, la topographie et le paysage. "Carte" écologique du monde de l'explorateur en ligne. Permet de découvrir les données écologiques pour les utiliser judicieusement. Cette carte introduit lrd unités terrestres écologiques et explore plus de 100 endroits où la diversité est la plus élevée. USGS - ESRI. Cliquez sur la carte ci-dessus et entrez vos recherches... Au-delà du tour de force et de la beauté du résultat final, les bénéfices d'un tel outil sont multiples pour quantité de professions : responsables d'aménagement du territoire, scientifiques, conservateurs... La carte est consultable ICI. Vous pouvez cliquer et zoomer où vous le souhaitez ou suivre les exemples avec description et photo illustrative proposés sur la droite. La carte est aussi disponible sous la forme d'une application pratique que l'on peut interroger et afficher couche par couche. Pour plus d'explications vous pouvez aussi lire une interview des deux chefs du projet (en anglais). Telerama 24/2/2015
  21. La Sibérie continue à intriguer: des dizaines de nouveaux cratères ont été observés par les scientifiques russes, rapporte le Siberian Times. En juillet dernier, trois cratères s’étaient formés au beau milieu de la steppe russe, à la stupéfaction des scientifiques. Et il semble que le phénomène ne soit pas sur le point de s’arrêter: des images satellites ont révélé la présence de sept cratères dans la zone Arctique de la Sibérie et les chercheurs s’attendent à en trouver d’autres. Un cratère apparu en Sibérie, dans la péninsule de Yamal, en juillet 2014. - AP/SIPA «Nous connaissons maintenant sept cratères dans la région Arctique», a expliqué le professeur Vasily Bogoyavlensky au Siberian Times. «Cinq se trouvent sur la péninsule de Yamal, un dans la région autonome de Yamal, et le dernier au nord de la région de Krasnoïarsk, près de la péninsule de Taïmyr. Nous ne disposons des localisations exactes que pour quatre d’entre eux. Les trois autres ont été observés par des bergers de troupeaux de rennes. Mais je suis sûr qu’il y a plus que trois cratères dans la région de Yamal, il faut juste les chercher». Quatre cratères arctiques: B1 - le fameux trou Yamal à 30 kilomètres de Bovanenkovo, B2 - cratère récemment détecté à 10 km au sud de Bovanenkovo, B3 - cratère situé à 90 km du village d'Antipayuta, B4 - cratère situé près du village de Nosok, au nord de la région de Krasnoïarsk, près de la péninsule de Taïmyr. Photo: Vasily Bogoyavlensky Pour le célèbre scientifique, membre de l’Académie des sciences de Russie et directeur adjoint de l’institut de recherche sur l’énergie, les cratères sont «comme des champignons»: «Quand on en trouve un, on peut être sûr qu’il y en a d’autres aux alentours. Je pense qu’il peut y avoir 20 à 30 cratères supplémentaires». Pour lui, il faut maintenant mener des recherches «urgentes» pour localiser ces cratères qui pourraient poser des problèmes de sécurité. «Ces objets doivent être étudiés, mais c’est assez dangereux pour les chercheurs, estime Vasily Bogoyavlensky. Nous savons qu’il peut y avoir des émissions de gaz pendant de longues périodes, mais on ne sait pas exactement quand elles se produiront». Les images satellites montrant le pingo avant l'émission de gaz sur le cratère B2 (en haut). Lac formé dans le cratère principal et le réseau de plus de 20 "bébés" cratère (en bas). Photo: Vasily Bogoyavlensky Un des cratères intéresse particulièrement les scientifiques: le cratère B2 s’est transformé en lac et est entouré de 20 petits cratères également remplis d’eau. «Je suppose que de nouveaux petits cratères ont pu apparaître l’été dernier ou se créent actuellement, explique le scientifique russe. Nous en faisons l’inventaire. Certains sont très petits, pas plus de 2m de diamètre.» Le cratère B2 se trouve à seulement 10km de Bovanenkovo, un puits de gaz très important opéré par Gazprom. «Personne ne sait ce qui se passe dans ces cratères actuellement, avoue le chercheur. Nous allons lancer une nouvelle expédition et nous voulons installer quatre stations sismiques dans la région de Yamal qui pourront identifier les petits séismes qui se produisent quand le cratère se forme». Les habitants ont rapporté des petites secousses sismiques dans la région. D’après Vasily Bogoyavlensky, les cratères se sont formés à cause d’éruptions de gaz souterrain. Le gaz, contenant du méthane explosif, se serait concentré dans des poches souterraines qui se sont formées après la fonte de glaces situées sous le sol. En juillet, une chercheuse russe avait expliqué que le réchauffement climatique était à l’origine de ces phénomènes: la fonte des glaces souterraines entraine un relâchement de gaz, dioxyde de carbone et méthane, qui provoque l’effondrement de la couche supérieure du sol. 20 Minutes 25/2/2015
  22. (Seychelles News Agency) - Le perroquet noir des Seychelles est l'une des treize espèces d'oiseaux endémiques de l'archipel de l'océan Indien, un statut obtenu début d’année dernière après avoir été reconnu par des experts en taxonomie en tant qu’espèce distincte, le Coracopsis barklyi. Cette reconnaissance intervenue après environ cinq ans de recherche intensive a confirmé que l'oiseau des Seychelles est différent des autres espèces de perroquets trouvés dans les îles voisines de l'océan Indien et nécessite donc d’être mieux conserver. Le perroquet noir des Seychelles (Gérard Larose, STB / CC BY 4.0) Le perroquet noir des Seychelles fait partie d'un petit groupe de perroquets (Coracopsis sp.) que l’on trouve uniquement dans l'océan Indien occidental. Il était préalablement considéré comme une sous-espèce du perroquet noir (Coracopsis nigra), avec trois autres sous-espèces présentes à Madagascar et aux Comores. Sa population actuelle qui est estimée entre 520 à 900 individus a encore renforcé la nécessité de conserver l'oiseau en mettant à disposition davantage de recherches sur l'histoire évolutive des espèces. Une chercheuse de l'Institut Durrell de la conservation et de l'écologie (DICE) au Royaume-Uni, Hazel Jackson, a utilisé des techniques d'ADN pour analyser aussi bien les échantillons de sang que les mesures des ailes et les mesures des becs d'oiseaux. Elle a été capable de confirmer qu'il y a vraiment une nette différence entre le perroquet noir des Seychelles et les autres espèces de perroquets trouvés dans les Comores et Madagascar. « ... Si c’était exactement le même perroquet que l’on trouve dans les îles Comores et à Madagascar et que vous auriez fait valoir que ces espèces identiques étaient sur différentes îles, il n’aurait pas été aussi important de le conserver. Cependant, nous avons démontré que c’est une espèce unique que l’on trouve uniquement sur l’île de Praslin, il est donc très important que nous conservions ces espèces particulières, » a déclaré H. Jackson qui a récemment présenté les résultats de ses recherches aux différentes parties concernées aux Seychelles. Pour retracer l'histoire évolutive du perroquet noir des Seychelles au cours des huit derniers millions d'années, H. Jackson a analysé près de 80 échantillons prélevés sur les oiseaux des Seychelles ainsi que sur les autres sous-espèces aux Comores et à Madagascar qu’elle a comparé aux échantillons disponibles dans plusieurs musées au Royaume-Uni. Bien que sa recherche va permettre de comprendre l'histoire évolutive du perroquet noir et comment la population est génétiquement saine maintenant, H. Jackson a noté que pour continuer à conserver cette espèce, il est vraiment important que d'autres études génétiques soient effectués dans le futur. L’entière population de perroquets noirs des Seychelles, dont le nombre est estimé entre 500 à 900 oiseaux est uniquement présente sur Praslin, la seconde île la plus peuplée des Seychelles. Parmi eux, on estime qu’une centaine de ces oiseaux endémiques vivent dans la Vallée de Mai, la vulnérable forêt de palmiers de coco-de-mer. Ce site classé au patrimoine mondial de l'UNESCO est géré par la Fondation Island Seychelles, SIF, une institution publique créée en 1979. Au cours de sa récente présentation, H. Jackson a également noté que la présence de ces oiseaux sur une seule île rend ces espèces hautement vulnérables à des facteurs tels que les incendies de forêt, les épidémies et les changements climatiques. Le perroquet noir qui est répertorié comme espèce vulnérable sur la liste rouge de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), est également menacé par d'autres espèces d’oiseaux invasifs tels que le mainate indien et la perruche à collier. Le projet visant à éradiquer les très destructrices perruches à collier sur Mahe, l'île principale des Seychelles, ainsi qu’une surveillance constante qui confirme les rapports d'observations sporadiques de ces espèces sur Praslin depuis Septembre 2014, font partie intégrantes des efforts menés actuellement pour éliminer la menace. Les écologistes ont toutefois bon espoir que l'oiseau national des Seychelles fait de minuscules mais encourageants progrès, étant donné qu’ils suivent de près l’actuelle saison de reproduction. Terence Payet, l'un des trois agents de conservation seychellois qui travaillent activement pour surveiller la population de l'oiseau, a dit à la SNA que depuis le début de la saison de reproduction en Novembre de l'année dernière, ils ont localisé un total de 25 nids et 51 œufs, qui ont vu éclore à ce jour 14 poussins. Tout en notant que les informations recueillies tout au long de la période de reproduction seront disponibles et analysées après la clôture de la saison en Avril, Vilna Accouche, agent principal de conversation de la SIF, affirme qu’à ce jour la saison de reproduction est réussie comparée aux précédentes. Bien que les agents de conservation travaillent sans relâche pour protéger le perroquet noir des Seychelles, la SIF est certaine que le résultat de la recherche de H. Jackson aidera l'archipel de l'océan Indien dans ses efforts pour obtenir plus de subventions pour continuer la sauvegarde des espèces endémiques vulnérables. La SIF a également entamé des discussions avec plusieurs partenaires pour explorer la possibilité de déplacer l'oiseau dans un nouvel habitat, comme l’un de ses futurs projets de conservation – un projet qui a déjà été réalisé avec des niveaux de succès variables avec d'autres espèces d'oiseaux comme les fauvettes des Seychelles (Acrocephalus sechellensis), les Shama des Seychelles et le zostéropidés des Seychelles connu sous le nom créole de «Zwazo Linet ». Pour l'instant, l'option est encore en phase de discussion. Une telle décision implique que l’on doit au préalable s’assurer que les toutes les conditions nécessaires permettant la survie de l'espèce soient pris en considération, y compris la disponibilité de la nourriture. Le Perroquet noir ou Coracopsis noir (Coracopsis nigra) est avec le Perroquet vasa (Coracopsis vasa) une des deux espèces du genre Coracopsis. Ce perroquet peuple Madagascar et les Comores. Il a peut-être été introduit aux Seychelles (sous-espèce C. n. sibilans) à partir desquelles il a conquis naturellement l'île Curieuse. Il a été également introduit à Maurice (sous-espèce C. n. nigra). Perroquet noir (Coracopsis nigra). Snowmanradio CC BY-SA 3.0 Il mesure 35 à 40 cm pour une masse de 315 g (C. n. nigra) ou de 132 à 153 g (C. n. sibilans aux Seychelles). Son plumage est brun sombre avec les sous-caudales grisâtres. Le Perroquet noir peuple les forêts humides denses, y compris les mangroves, mais également les savanes, les forêts secondaires sèches. Il consomme des fruits, des baies, des fleurs et des graines. Il est plus frugivore que son proche parent, le Perroquet vasa. SeychellesNewsAgency 25/2/2015
  23. En Corse, environ 200 espèces végétales, dont les clémentines et la vigne, sont menacées par une bactérie tueuse de végétaux venue d'Italie contre laquelle des responsables de l'île au Salon de l'Agriculture à Paris veulent mobiliser, avec le soutien de l'Europe. La Xylella Fastidiosa fait déjà fait des ravages dans les oliveraies des Pouilles, dans le sud de la péninsule, et menace tout le verger méditerranéen. Selon les spécialistes du ministère de l'Agriculture, la bactérie se manifeste au bout de plusieurs mois après avoir attaqué la cime du feuillage et être descendue vers le tronc pour infecter totalement l'arbre et ses voisins. En Corse, environ 200 espèces végétales, dont les clémentines et la vigne, sont menacées par la Xylella Fastidiosa - Pascal Pochard Casabianca AFP Transmise par des insectes piqueurs-suceurs comme la cicadelle, elle provoque le dépérissement des plantes. L'alerte avait été lancée à la fin de l'été 2014 par des oléiculteurs corses informés de la situation dans les Pouilles, où quelque 30.000 hectares d'oliveraies ont été détruits. Un collectif Xylella Fastidiosa a lancé un nouveau cri d'alarme le 12 février, déplorant l'insuffisance de l'action de l'Etat en Corse. «L'inquiétude est très forte face au risque d'une crise sanitaire majeure», a déclaré le président de l'Office de développement agricole et rural de la Corse (ODARC), Jean-Louis Luciani, lors d'une conférence de presse au Salon de l'agriculture. Selon le Collectif, «50 millions d'oliviers risquent de mourir en Italie et le fléau menace toute l'Europe méridionale». Face à «la propagation, très rapide (...), on n'a pas beaucoup avancé», selon M. Luciani qui a précisé qu'aucun cas n'a encore été détecté en Corse. Il a déploré que les mesures de confinement pour contrôler les importations de végétaux soient «inopérantes» et que l'imposition du passage par un seul port en Corse soient rendues complexes en raison des lois européennes sur la libre circulation des marchandises. Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, avait indiqué le 13 février à Ajaccio qu'il voulait faire imposer de strictes mesures de confinement à l'Italie. La France a saisi la Commission européenne et une réunion d'évaluation est prévue à Bruxelles avec huit pays concernés. Le président de la coopérative oléicole de Balagne, René Colombani, présent au salon, a exprimé son scepticisme sur les moyens de lutte. «Il est impossible de tout contrôler. On ne peut pas faire ouvrir les coffres de tous les véhicules. Et puis, la bactérie peut se nicher dans la boue incrustée sur les pneus», a déclaré M. Colombani à l'AFP. La seule issue, selon ce dirigeant de la première coopérative oléicole insulaire, est «de stopper la malade en Italie avec des moyens drastiques pour isoler les zones infestées». Le président de la Collectivité territoriale de Corse, le député PRG de Haute-Corse, Paul Giacobbi, a insisté à Paris sur la nécessité «d'obtenir un plan européen pour éviter que les plantes contaminées n'atteignent la Corse». «Il ne faut pas crier avant d'avoir mal, mais il faut vite avancer au plan européen», a déclaré M. Giacobbi à l'AFP, estimant «illusoire» l'instauration d'un port unique d'entrée pour les végétaux. Les services de l'Etat ont multiplié les contrôles phytosanitaires dans les ports et aéroports insulaires, notamment en provenance de la Sardaigne voisine, et renforcé avec l'aide des chambres d'agriculture la surveillance des pépinières. L'inquiétude est renforcée par «l'absence de moyen de lutte, à la différence du problème du cynips» qui ravage la châtaigneraie, selon M. Luciani. Aucun prédateur de la Xylella Fastidiosa n'a en effet encore été découvert, alors que pour lutter contre le parasite cynips, venu de Chine, l'introduction extrêmement chère, ces dernières années, du torymus, a permis de juguler l'épidémie. «Le torymus fait son effet et la production qui remonte doucement permet de penser que l'on aura sans doute sauvé la châtaigneraie insulaire qui était en voie de disparition», a ajouté M. Luciani. 20 Minutes 25/2/2015
  24. Une série d'avalanches déclenchées par de fortes chutes de neige a fait plus d'une centaine de victimes mercredi dans plusieurs provinces de l'Afghanistan, ont souligné des responsables. Dans la seule province du Panchir (nord), 90 personnes ont été tuées. VIRAL2015 25/2/2015 De vastes parties du nord de l'Afghanistan étaient couvertes mercredi par la neige tombée dans les 48 dernières heures, au cours d'un hiver qui s'annonçait jusqu'ici doux et sec. A Kaboul, où quelques chutes de neige ont eu lieu mardi et mercredi, l'alimentation en électricité a été affectée en raison de câbles endommagés au col de Salang, qui relie le nord du pays à la capitale afghane. Les avalanches et tempêtes de neige sont courantes en Afghanistan et tuent chaque année des dizaines de personnes. En 2010, une avalanche au col de Salang avait tué plus de 160 personnes. En mars 2012, quelque 50 personnes sont décédées et 145 sont portées disparues, emportées par une avalanche dans le Badakhshan (nord-ouest). Romandie 25/2/2015
  25. La Commission européenne a présenté mercredi une série d'actions pour réduire la colossale facture des achats d'énergie de l'UE et la dépendance d'envers la Russie. Elle souhaite aussi assurer un succès de la conférence mondiale sur le climat à Paris en décembre. "L'UE dépense chaque jour un milliard d'euros pour ses achats de combustibles fossiles (pétrole et gaz)", a souligné le commissaire à l'Energie et au Climat Miguel Arias Canete. EurodeputesEELV 25/2/2015 Trois communications ont été adoptées et présentées mercredi par l'exécutif communautaire: - une stratégie pour créer une Union de l'Energie, - une communication sur les interconnexions électriques - et un point sur les négociations climatiques. Une première discussion est prévue au niveau des ministres de l'Environnement le 6 mars. "Au travail. Nous avons fixé le cap pour la création d'un marché de l'énergie intégré, connecté et sécurisé en Europe. Faisons en sorte qu'il voie le jour", a lancé le commissaire. L'UE a de gros problèmes: - elle importe plus de la moitié de ses besoins en énergie, - 90 % de son parc de logements ne respecte pas les normes d'efficacité énergétique - et 94 % de ses moyens de transport dépendent des produits du pétrole (essence, fioul), dont 90 % sont importés, souligne une note de la Commission européenne. La facture est énorme. L'UE a dépensé l'an dernier 400 milliards d'euros pour importer 53 % de sa consommation en énergie (gaz et pétrole). L'Union de l'Energie est une réponse politique et économique à cet état de dépendance. "Elle doit assurer la sécurité des approvisionnements, leur durabilité et la compétitivité des entreprises européennes", insiste la Commission. "La sécurité des approvisionnements impose de diversifier les sources, les fournisseurs et les routes", a également soutenu M. Canete, rappelant que six pays de l'UE n'ont qu'un seul fournisseur, la Russie. Mais Moscou "restera un grand partenaire et fournisseur de l'UE", a-t-il relevé. Les coûts de l'électricité pour les entreprises sont supérieurs de 40 % à ceux des Etats-Unis et ceux du gaz sont entre trois et quatre fois plus élevés. Un objectif de 10 % d'interconnexions électriques en 2020 dans l'UE doit permettre de réduire ces coûts. "L'Europe perd 40 milliards d'euros chaque année faute de marché de l'électricité totalement interconnecté", a déploré M. Canete. Douze pays - dont l'Italie, le Royaume-Uni et l'Espagne - ne sont pas connectés au marché européen de l'électricité. D'importants investissements estimés par la Commission européenne à 40 milliards d'euros d'ici à 2020 seront nécessaires pour réussir ce seul objectif de 10 % d'interconnexions pour l'électricité. Au total, plus de 1100 milliards d'euros doivent être mobilisés pour les infrastructures énergétiques dans l'UE. Romandie 25/2/2015
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