-
Compteur de contenus
20 146 -
Inscription
-
Dernière visite
Type de contenu
Forums
Blogs
Boutique
Calendrier
Téléchargements
Galerie
Articles animaux
Sites
Annuaire animalier
Petites annonces
Tout ce qui a été posté par Admin-lane
-
Le point sur le corail... Les coraux dans le monde
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans LE CORAIL
Des chercheurs ont découvert que les coraux sont mieux équipés que prévu pour faire face aux changements climatiques. La symbiose entre une algue unicellulaire et le corail étoilé massif permet à se dernier de se protéger des changements thermiques. Wikimedia Commons Petite lueur d’espoir pour le corail étoilé massif (Orbicella annularis), dont la survie est menacée à cause notamment des changements climatiques et des pêches destructives. Des chercheurs ont relevé que ces chnidaires seraient plus tolérants au réchauffement climatique que prévu. En utilisant une technique à la fine pointe, ils ont découvert que la symbiose entre les cnidaires et des algues protectrices, les zooxanthelles "D", était chose courante. Concrètement, l’union entre les zooxanthelles et les coraux permettent à ces derniers d’augmenter leur tolérance aux changements thermiques. (Photo Symbiodinium est un genre d' algues dinoflagellés de la famille Symbiodiniaceae classe Dinophyceae. Institut national de Coral Reef - NOAA / domaine public) Les scientifiques ont relevé que plus de 30% des coraux issus des 552 colonies des Caraïbes étudiées entretenaient des symbioses. Une analyse précédente de ces mêmes échantillons, réalisée avec une autre technique, avait plutôt permis de détecter la présence de l’algue chez 12% des cnidaires. "La prévalence de ces algues peuvent refléter la capacité des coraux à tolérer le réchauffement climatique de façon temporaire grâce à la symbiose", indiquent les chercheurs dans leur étude publiée dans Coral Reefs. Cette photographie montre une ponte des coraux dans la région de Baru, dans les Caraïbes colombiennes. Stefaniagutierrez GFDL Malgré ces résultats encourageants, la survie des coraux est gravement menacée. Plusieurs scientifiques ont d’ailleurs estimé que d’ici 20 ans, la majorité des récifs coralliens des Caraïbes aura disparu. Puisque les coraux protègent les littoraux et certaines espèces animales, sont utilisés dans la conception des médicaments et représentent d’importantes ressources économiques, ce phénomène pourrait avoir des répercussions très importantes... Sciences et avenir 24/2/2015 -
Cette larve pratique la mendicité sélective
Admin-lane a posté un sujet dans Insectes, y compris arachnidés
Les larves de cet insecte nécrophage mendient leur nourriture aux adultes. Et étonnamment, elles savent distinguer ceux qui accepteront de les aider de ceux qui tenteront de les tuer. Cette larve de Nicrophorus vespilloides mendie sa nourriture à un adulte reproducteur. PER SMISETH Ami ou ennemi ? Il n'est pas toujours facile de savoir à qui se fier. La larve d'un insecte, Nicrophorus vespilloides, de la famille des Silphidae, l'a bien compris. Elle qui dépend de la nourriture que lui donnent les adultes se doit de faire le distinguo entre un adulte reproducteur, qui répondra favorablement à ses sollicitations, et un adulte non-reproducteur (pas encore parent), qui aura tendance à voir en elle un concurrent pour son futur petit et n'hésitera pas à la tuer. Question de vie ou de mort. Les coléoptères adultes de cette espèce se nourrissent sur les carcasses de petits oiseaux et de rongeurs pour fournir une alimentation à leurs petits. Ils régurgitent la chair pré-digérée pour les larves quand celles-ci demandent à être nourries. Comment les larves parviennent-elles à faire la différence entre un adulte ami et un adulte ennemi ? Une étude menée par des chercheurs de l'Université d'Edimbourg et publiée dans Ethology montre que les larves sont capables de distinguer un adulte reproducteur d'un adulte non-reproducteur en fonction de la composition chimique de leurs coquilles (enveloppes corporelles). James Lindsey CC BY-SA 3.0 Par ailleurs, les chercheurs ont montré que les larves réclamaient plus souvent de la nourriture à des adultes reproducteurs qui n'étaient pas leurs parents. Une façon d'avoir une part supplémentaire en somme. Ainsi, selon Maarit Mäenpää, qui a dirigé l'étude : "Nos résultats montrent que les larves ont la capacité de reconnaître leurs parents, et elles l'utilisent pour faire une sélection avantageuse". Sciences et avenir 23/2/2015 -
Le chien et l’Homme, des amis de 33.000 ans ?
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Chiens et actualités
Quand le chien est-il devenu le meilleur ami de l'homme ? Les dernières études faisaient remonter la domestication du chien à la fin du Paléolithique (période de la Préhistoire allant d'environ - 2,5 millions d'années à - 12.000 ans), quand les humains étaient encore des chasseurs-cueilleurs. Cependant, une analyse, basée sur des images 3D et publiée le 5 février 2015 dans les rapports scientifiques de la revue Nature, conteste ces résultats et démontre que les deux crânes considérés comme ceux des plus anciens chiens sont en réalité ceux de loups. Ce crâne fossilisé datant de 32.000 ans découvert en Belgique ne serait pas celui du plus vieux chien domestique, mais celui d'un loup. MICHAEL COQUERELLE Grâce à un scanner 3D, les chercheurs ont créé des modèles numériques des deux crânes fossiles : - l'un datant de 14.000 ans et originaire de Eliseevichi (un village russe situé à près de 300km au sud-ouest de Moscou) - et l'autre, vieux de 32.000 ans, provenant de Goyet (Belgique). L'équipe les a ensuite comparés avec d'autres crânes, anciens et modernes, de loup et de chien. "Nous démontrons que ces canidés paléolithiques sont définitivement les loups et pas des chiens", concluent les chercheurs. Il n'y a donc plus de preuve de la domestication du chien par des hommes du Paléolithique. Celle-ci a plus vraisemblablement eu lieu lorsque l'homme s'est sédentarisé et a développé l'agriculture il y a environ 12.000 ans, au Néolithique. Jusqu'à (nouvelle) preuve du contraire. La domestication du chien à partir de loups daterait du Néolithique et non du Paléolithique. Gerard Lacz / Rex Featu/REX/SIPA Sciences et avenir 24/2/2015 -
JAPON / Fukushima: les fuites d'eau radioactive
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Fukushima / Japon : les centrales
Tokyo (AFP) - Une nouvelle fuite d'eau hautement radioactive vers la mer a été détectée dimanche sur le site de la centrale japonaise de Fukushima, a annoncé l'opérateur Tokyo Electric Power (Tepco). Des capteurs fixés sur une conduite d'évacuation d'eaux de pluie et souterraines ont mesuré des taux de radioactivité jusqu'à 70 fois supérieurs aux valeurs déjà hautes enregistrées sur le site, a précisé un porte-parole de la compagnie. Des employés travaillent sur une citerne contenant de l'eau contaminée à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi au Japon, le 12 novembre 2014 (c) Afp Ces taux relevés dans la matinée sont progressivement redescendus au cours de la journée mais ils restaient à des niveaux alarmants. La conduite d'évacuation menant à la mer a été coupée. Selon Tepco, une inspection n'a pas révélé d'anomalie dans les gigantesques réservoirs de stockage d'eau contaminée et Tepco affirme "n'avoir nulle raison de penser que les réservoirs de stockage des eaux contaminées ont fui". L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) s'est inquiétée cette semaine à l'issue d'une mission sur place du volume croissant d'eau plus ou moins contaminée stockée dans ces citernes dont la fiabilité n'est pas assurée. Cette eau provient des arrosages initiaux des réacteurs pour les refroidir, ainsi que des écoulements souterrains continus. Elle est pompée et conservée dans un millier de réservoirs gigantesques et Tepco en construit plusieurs dizaines par mois pour absorber le flux. L'AIEA conseille d'envisager de rejeter en mer l'eau débarrassée de l'essentiel de ses éléments radioactifs, un traitement que permettent des systèmes installés et déjà utilisés sur le site. Le directeur de l'équipe de l'AIEA, Juan Carlos Lentijo, a cependant salué les "progrès significatifs" accomplis depuis sa dernière mission en 2013 sur le site de la centrale mise en péril par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011. Le démantèlement des quatre réacteurs les plus endommagés, sur les six que compte la centrale Fukushima Daiichi, prendra trois à quatre décennies et le maintien pendant cette durée d'effectifs suffisants et compétents est un défi. Sciences et avenir 22/2/2015 -
Paris - La crise ukraino-russe conduit l'Europe à favoriser à court terme les investissements en faveur de projets d'infrastructures gazières au détriment des réseaux électriques, sur fond de financements en dessous des enjeux énergétiques, selon un rapport remis au président de la République lundi. Alors même que les questions de sécurité énergétique sont érigées en priorité, le soutien de l'UE à des investissements énergétiques apparaît singulièrement modéré, pointe ce rapport intitulé L'Energie, l'Europe en réseaux, rédigé par Michel Derdevet, secrétaire général d'ERDF, gestionnaire de la distribution d'électricité en France. Là où les besoins d'investissements dans les infrastructures énergétiques ont été estimés en 2013 par l'Union européenne à 1.100 milliards d'euros sur les dix prochaines années, seule une enveloppe de 6 milliards d'euros est prévue pour la période 2014-2020 dans le cadre du mécanisme d'échange d'informations sur l'énergie (MIE), détaille-t-il. La majorité a été allouée à des infrastructures gazières, notamment pour permettre le transport de gaz de l'ouest vers l'est de l'Europe, alors qu'ils sont traditionnellement orientés dans l'autre sens pour importer le gaz depuis la Russie. L'orientation des financements tend donc à privilégier les infrastructures gazières, en réponse aux tensions géopolitiques en cours, plutôt que les efforts déterminés en fonction des évolutions du mix européen sur le long terme, relève le rapport. Pour son rédacteur, cette priorité de court terme n'est pas la bonne dans la mesure où selon la Commission la place du gaz dans le mix énergétique pourrait diminuer de 25% d'ici 2030, et alors que se développent les énergies renouvelables électriques (éolien, solaire, etc.) ou la mobilité électrique. La publication de ce rapport intervient alors que le président de la République a affirmé au début du mois la nécessité de construire une Union européenne de l'Energie. Aujourd'hui, chaque pays met en place sa propre politique énergétique sans véritable concertation avec ses voisins: l'Allemagne est sortie du nucléaire après Fukushima, l'Espagne a considérablement développé ses énergies renouvelables, etc. Ces choix, alors que les réseaux électriques et gaziers sont de plus en plus interconnectés, entrainent des tensions sur ces réseaux. Même si une seule politique énergétique européenne, totalement intégrée, est peu envisageable aujourd'hui, le rapport présente douze propositions pour développer une meilleure coordination des politiques des différents pays européens. Elles insistent sur une plus grande coopération entre les gestionnaires de réseaux, une plus grande convergence réglementaire pour aller vers une plus grande convergence des prix de l'énergie dans l'UE et un appui massif à l'innovation énergétique (stockage, mobilité, réseaux intelligents). Romandie 23/2/2015
-
Australie : La grande barrière de corail en danger !
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans LE CORAIL
Les coraux de la grande barrière australienne ingèrent de petits débris de plastique dont l'océan Pacifique est abondamment pollué, ont constaté des chercheurs australiens. Ces derniers s'alarment des conséquences écologiques du phénomène. Les coraux dans la Grande Barrière de Corail mangent les petits débris de plastique présents dans l'océan, ont annoncé des chercheurs australiens mardi, suscitant des craintes quant à l'impact des fragments indigestes sur leur santé et autres formes de vie marine. - PHOTO: Madihah HAMID Publiée dans le journal "Marine Biology", l'étude réalisée en laboratoire révèle que les coraux "mangent le plastique à un rythme à peine inférieur à celui auquel ils consomment habituellement le plancton". "Si la pollution aux microparticules de plastique augmente sur la grande barrière, les coraux pourraient être affectés au fur et à mesure que les cavités de leur petit estomac se bouchent avec du plastique inassimilable", a expliqué Mia Hoogenboom, de l'université James Cook, dans le Queensland (nord-est). Les microplastiques sont définis comme des particules mesurant moins d'un demi-centimètre. Du plastique a été retrouvé "en profondeur dans les polypes des coraux, recouvert de tissu digestif", et serait susceptible d'altérer la capacité de ces organismes à digérer leur nourriture traditionnelle, ont souligné les scientifiques. Ils ont également prélevé de l'eau à proximité de la grande barrière, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, et y ont trouvé des microparticules de plastique, dont du polystyrène et du polyéthylène en petites quantités. Ces découvertes interviennent alors que l'UNESCO a, d'ores et déjà, émis des inquiétudes sur l'état de santé de la grande barrière, en raison des développements industriels, du déversement de déchets, de la pêche ou encore du réchauffement climatique et de la montée des océans. En 2012, le programme des Nations unies pour l'environnement avait estimé que chaque kilomètre carré de la mer contenait environ 13'000 morceaux de déchets en plastique, le Pacifique Nord étant le plus pollué. Romandie 24/2/2015 -
Paris - L'éclipse partielle du soleil du 20 mars mettra à l'épreuve le système électrique européen en réduisant considérablement la production photovoltaïque, a prévenu une étude publiée lundi par le secteur. A Éclipse totale dans l'ombre. B Éclipse annulaire dans l'anté-ombre. C Éclipse partielle dans la pénombre. Infographie Francisco Javier González Blanco CC BY-SA 2.5 Le 20 mars, sous un ciel clair, environ 35.000 mégawatts d'énergie solaire, soit l'équivalent de 80 unités de production de taille moyenne, vont disparaître progressivement du système électrique européen pour revenir progressivement par la suite, a indiqué l'étude menée par le réseau européen des gestionnaires de réseaux de transport d'électricité et de gaz (Entsoe). Le risque d'un incident ne peut pas complètement être écarté, ont affirmé les auteurs, qui rappellent que des pays comme l'Allemagne ou l'Italie disposent d'un nombre important d'unités solaires. Ce sera un test sans précédent, ont-ils ajouté. Selon l'étude, la coordination entre les différents gestionnaires de réseaux sera cruciale ce jour-là. D'autres sources de production électriques, comme le nucléaire ou le charbon, pourraient être appelées en renfort pour garantir l'approvisionnement électrique européen. En novembre, le président du gestionnaire français du réseau à haute tension (RTE), Dominique Maillard, avait indiqué que le passage de cette zone de pénombre allait réduire considérablement la production photovoltaïque. Il faudra donc s'assurer que des moyens de production sont disponibles pour prendre le relais, a-t-il ajouté. Romandie 23/2/2015
-
A venir - Vautour fauve (Gyps fulvus), ou anciennement le griffon, est une espèce d'oiseau charognard de la famille des Accipitridae. Comme pour la plupart des vautours du genre Gyps, son long cou et sa tête sont non dénudés, malgré la croyance, mais doté d'un fin duvet, ce qui leur permet de fouiller plus efficacement dans les carcasses. Leur bec est très puissant ce qui leur permet de découper les cuirs épais des carcasses. Leurs pattes, contrairement à celles de la plupart des autres Accipitridae, sont dépourvues de griffes, puisque qu'elles n'ont pas d'utilité pour la chasse et ne servent que pour se percher et marcher. Le poids moyen d'un Vautour fauve est de 8 kilos et son envergure maximale de 2,65 mètres. Il vit de 25 à 35 ans (en captivité, jusqu'à 40 ans). Sa longueur varie de 95 à 110 cm. (Photo Thermos CC BY-SA 2.5) Le vautour fauve est un oiseau planeur, lourd et massif, il utilise les courants ascendants thermiques pour planer et peut parcourir ainsi des centaines de kilomètres à la recherche de nourriture. (Photo Vautour fauve en vol dans les Pyrénées (France). Luc Viatour CC BY-SA 3.0) Principalement charognard, il se nourrit sur les carcasses de grands animaux qu'il détecte du haut du ciel grâce à sa vision adaptée. De nos jours, par suite de la raréfaction ou de la disparition des grands animaux sauvages (mouflons, chamois, bouquetins, aurochs), le vautour fauve se nourrit principalement d'animaux domestiques morts (moutons, vaches). En revanche, des attaques de vautours à l'encontre de bétail vivant sont recensés dans la chaîne pyrénéenne, aussi bien du côté français que du côté espagnol. Pas moins de 1 165 cas d'attaques de bétail domestique par des vautours fauves ont été recensés en Espagne pendant la période 2006 – 2010. Cette recrudescence des attaques de vautours fauves, faits exceptionnels pour des animaux exclusivement charognards, pourrait être liée à la modification de la législation européenne en 2002 pour les conditions sanitaires de l'élevage qui aurait amené à une réduction de la charogne disponible pour les vautours, combinée à une augmentation de la population de ces animaux et à une concurrence accrue avec d'autres espèces pour les ressources alimentaires. Vautour fauve en vol en Espagne. Pierre Dalous CC BY-SA 3.0) Après avoir failli disparaitre et réduit à quelques petites populations ibériques et (naguère) balkaniques, cette espèce ne survit aujourd'hui qu'en montagnes, dans des zones désertiques et de grandes étendues dégagées. Des noyaux de recolonisation existent en Europe (Espagne et sud de la France principalement) d'où depuis le début des années 2000 des individus non nicheurs font des vols exploratoires vers le nord. Michel Terrasse et Jean-Pierre Choisy (Parc Naturel Régional du Vercors) estiment que ces vols sont naturels (ils ont en effet commencé avant la pénurie de nourriture de 2006 en Espagne, en s’amplifiant au fil des ans, avec une phénologie saisonnière (alors que la pénurie de cadavres en Espagne durait toute l’année). Une réduction de la nourriture disponible en Espagne pourrait avoir amplifié ces vols vers le nord. M Terrasse pense qu'ils pourront peut-être bientôt être vus en Pologne et Tchéquie "le rétablissement des routes migratoires, abandonnées depuis plus d’un siècle par les grands rapaces planeurs que sont les vautours, n’est plus une utopie...". Victimes de leur mauvaise réputation, les vautours avaient fortement régressé en Europe, et dans le pourtour méditerranéen, et même totalement disparu sur une vaste partie de leur aire naturelle de répartition. Pour sortir l'espèce du vortex de disparition dans laquelle elle était engagée, des programmes de protection et de réintroduction ont été mis en place (notamment par la LPO en France vers 1990 dans les Grands Causses). Les lâchés de jeunes adultes ont été les plus efficaces (en termes de survie à long terme) et ils ont permis de reconstituer une population viable. On en dénombrerait en 2009 de 130 à 140 couples, dans le Sud de la France. À partir de 2003 les vautours ont été victimes de l'interdiction des charniers à ciel ouvert (à la suite d'une directive européenne qui a fait suite à la crise de la vache folle), directive qui est toujours appliquée en Espagne (un pays où les vautours sont bien représentés). Ils manquent de nourriture ; ainsi des vautours affamés auraient attaqué des vaches encore vivantes (blessées ou en difficulté) sans qu'une preuve ne soit fournie. Des bandes de vautours fauves semblant explorer de nouveaux territoires ont été aperçues à des centaines de kilomètres de leur territoire (Nord de la France, Allemagne). En juin 2007, jusqu'à 200 vautours survolaient la Belgique et les environs. En juin 2012, des vautours ont élu domicile dans les cavités des parois calcaires de la montagne Saint-Pierre, massif à la frontière belgo-néerlandaise. - Vautour moine (Aegypius monachus). Originaire du sud de l'Eurasie, il était cité par Pierre Belon (milieu du XVIème siècle) comme faisant partie de la faune de France. Il ne reste plus que trois populations relictuelles ou réintroduites en Europe, où il est maintenant protégé. (Photo Osado CC BY-SA 3.0) C'est un des plus grands rapaces diurnes d'Europe puisque son envergure est de 2,65 à 2,85 m. Il est un peu plus grand en hauteur que le Vautour fauve (100 à 110 cm au lieu de 95 à 102 cm). Il pèse généralement de 7 à 10 kg. Le plumage du vautour moine est brun foncé sur la majeure partie de son corps. Le cou est emplumé et entouré d'une collerette de plumes érectiles, légèrement plus claire que le reste du plumage. La calotte crânienne est couverte d’un duvet gris clair voire blanchâtre, nettement plus clair que le reste du plumage, ce qui peut passer de loin pour une tonsure : d'où l'origine de son nom vernaculaire de vautour moine, et de son nom d'espèce scientifique monachius. Le bec, très fort, est gris-bleuâtre à la base, et noir à l'extrémité de la mâchoire supérieure, jaune à l'extrémité de la mâchoire inférieure. Il n'y a pas de dimorphisme sexuel, mais les femelles sont en moyenne un peu plus lourdes que les mâles. (Photo Détail de la tête et du cou d’un vautour moine. Julius Rückert. CC BY-SA 3.0) Il semble que cette espèce ait à l'origine été présente dans tout le sud de l'Eurasie, de l'Espagne et du Portugal à la Chine, avec une présence ancienne avérée au Maroc. Elle a cependant disparue d'une grande partie de l'Europe et de la Chine, ainsi qu'au Maroc. En Europe, le Vautour moine se rencontre encore dans la péninsule Ibérique (Portugal, Espagne, Grèce), et elle a été réintroduite en France. Le vautour moine s'est nettement raréfié dans le sud-ouest de l'Asie, notamment en Turquie, mais aussi dans le sud-ouest de la Chine. À la différence du vautour fauve qui niche lui sur les falaises et en colonies, le vautour moine préfère construire son nid dans les arbres. Il exploite la forêt claire et les montagnes boisées, avec une nette préférence pour les arbres sempervirents. En Europe, on le trouve à des altitudes variant de 300 à 1 400 m, c'est-à-dire sur des collines et des moyennes montagnes subissant l'influence du climat méditerranéen. Poussin de vautour moine au nid Julien Traversier / Lpo Il se nourrit exclusivement de charognes, le plus souvent d'artiodactyles (ovins, caprins, équins, bovins) sauvages ou domestiques, mais parfois aussi d'autres cadavres, comme ceux des léporidés (lapins, lièvres). Contrairement au vautour fauve, spécialisé dans la consommation des viscères et des muscles, le vautour moine est davantage spécialisé dans la consommation de parties plus coriaces (peau, tendons et cartilages). - Vautour percnoptère (Neophron percnopterus), aussi appelé Percnoptère d'Égypte, est une espèce de vautour de l'Ancien Monde que l'on trouve en Afrique autour du Sahara (Maghreb et sud saharien), dans le sud de l'Europe (Espagne, Italie, Grèce, bassin de la mer Noire et sud de la France), et en Asie de la Turquie jusqu'à l'Inde. Sa taille, de 58 à 78 cm pour une envergure de 150 à 180 cm, et un poids 1,5 à 2 kg, en fait le plus petit vautour de l'ancien Monde. Il se caractérise par une face jaune, un bec long et mince, de couleur jaune également (le bout du bec peut être noir), un plumage blanc sauf pour la partie terminale des ailes (rémiges) qui est noire. Les pecnoptères adultes vivent généralement en couple. Fidèles et farouches, ils établissent leur nid en des lieux accidentés, des falaises ou des gorges. Dans une cavité bien abritée, ils amassent des branches sèches, des ossements, des débris divers puis un matelas feutré de laine et de poils. (Photo Kousik Nandy CC BY-SA 3.0) Un percnoptère. Béotien lambda CC BY-SA 3.0 Le percnoptère peut se nourrir de tout, la plupart du temps d'animaux morts (dépeçage des carcasses), mais aussi d'œufs dont il brise la coquille (œufs d'autruche en Afrique : il utilise des cailloux de 100 à 300 grammes pour briser la coquille). Il peut également être coprophage. L'estomac des percnoptères est parfaitement conçu pour affronter le plus dur des régimes alimentaires. Grâce à son jabot et à son gésier très extensiles, le charognard peut se bourrer d'un énorme repas avant d'affronter des jours et parfois des semaines de jeûne. Ses sucs digestifs puissants l'aident à digérer de la viande en putréfaction renfermant des toxines mortelles pour les autres carnivores. Suivre l'actualité des Vautours percnoptères sur le site de la LPO. Wikipedia Wikipedia Wikipedia
-
Des milans royaux suisses, polonais, allemands et espagnols retrouvés morts en France grâce à leurs balises ! En 2013 déjà, les cadavres de deux milans royaux avaient été découverts grâce aux informations transmises par leurs balises GPS : Photo : Bruno Berthémy / Lpo - Le premier, nommé Oscar et équipé d’une balise Argos par les confrères suisses, avait été retrouvé sur la commune de St-Lieux-Lafenasse, dans le Tarn, en mars 2013. L’état du cadavre, en décomposition avancée, n’avait hélas pas permis de réaliser d’autopsie et d’analyses toxicologiques. - Le second, équipé d’une balise par les confrères allemands, avait été retrouvé sur la commune de Gabaston, dans les Pyrénées-Atlantiques en avril 2013. L’autopsie et les analyses toxicologiques n’ont hélas pas permis de déterminer la cause de sa mort. En 2014 encore, deux autres cadavres de milans royaux équipés de balise avaient été découverts sur le territoire français : - Le premier, équipé d'une balise par les confrères polonais avait été retrouvé sur la commune de Villasavary, dans l'Aude, en mars 2014. Les analyses toxicologiques réalisées avaient révélé une intoxication au carbofuran. - Le second, équipé d'une balise par les confrères espagnols avait été retrouvé sur la commune d'Heiteren, dans le Haut-Rhin, en avril 2014. Là-encore, les analyses toxicologiques réalisées sur le cadavre avaient révélé une intoxication au carbofuran. Ce 21 février 2015, un nouveau cadavre de Milan royal vient d'être découvert sur la commune de Le Born, en Haute-Garonne, grâce aux informations transmises par la balise GPS posée sur cet oiseau par les confrères allemands. Une autopsie et des analyses toxicologiques sont en cours pour déterminer la cause de la mort de ce Milan royal. Sans ces balises, ces oiseaux n'auraient sans doute jamais été retrouvés ! Combien de milans royaux allemands, espagnols, suisses, polonais, etc. meurent ainsi chaque année en France, lors de leur migration, victimes d'empoisonnement illégal ? Rappelons que le carbofuran est une substance interdite en France depuis 2008. Et pourtant, il est largement utilisé pour la confection d'appâts empoisonnés contre la faune sauvage, et le Milan royal en particulier. La LPO dénonce ces pratiques illégales qui mettent à mal les efforts déployés par l'ensemble des confrères européens pour sauvegarder cette espèce européenne menacée. LPO 23/2/2015
-
- Pygargue à queue blanche appelé également grand aigle de mer, aigle barbu, huard, orfraie ou encore haliète albicille (Haliaeetus albicilla) est une espèce de rapace de grande envergure de la famille des Accipitridae. Très corpulent et de grande taille, il a une silhouette massive caractérisée par une large envergure et une queue courte cunéiforme. L'ensemble du plumage est brun foncé sauf la tête et la base du cou légèrement plus clairs. Les oiseaux âgés ont la tête et le cou blancs. Les adultes ont la queue blanche. La moitié de la longueur des pattes est emplumée. La tête est large et le bec très massif. Les pattes et le bec sont jaunes. Le juvénile est beaucoup plus foncé, gagnant progressivement le plumage adulte en 5 ou 6 ans. La queue et le bec sont foncés, et la queue présente une bande terminale foncée chez les subadultes, avant de blanchir. Avec plus de 2 mètres d'envergure, cest le quatrième plus grand rapace d’Europe. (Photo Surub CC BY-SA 3.0) Le pygargue à queue blanche est une espèce liée aux milieux aquatiques (côtes maritimes, grandes rivières, lacs, etc.), soit à l'intérieur des terres, soit au bord de mer. Dans les terres, le pygargue à queue blanche se plaît au bord des lacs et des fleuves propices à la prédation, dans la toundra et dans la forêt. Sur les côtes, il fréquente les falaises rocheuses escarpées. Son aire de répartition s'étend du Groenland au nord de l'Europe et à la Sibérie. Quelques pays européens accueillent une forte population de pygargues à queue blanche : la Norvège, le nord de l'Allemagne, les pays baltes, la Pologne et la Russie. En Europe, les pygargues à queue blanche adultes sont en général sédentaires. Les oiseaux nordiques (nord de la Russie et Laponie) descendent vers le sud en hiver. Les oiseaux âgés vagabondent, mais les jeunes bougent davantage et sont presque migrateurs. Les couples restent sur leur territoire à l'année. Ils sont unis pour la vie et se reproduisent dans le même territoire chaque année. (Photo : juvénile dans son nid. Rainer Altenkamp CC BY-SA 3.0) Le pygargue à queue blanche se nourrit d'oiseaux, de mammifères ou de poissons. Il apprécie le gibier d'eau (oies, foulques, canards, etc.) mais il est surtout friand de poissons. Il ne dédaigne pas les cadavres quand les temps sont durs et que la nécessité se fait sentir. Il chasse à l'affût, en volant assez bas ou en décrivant des cercles en hauteur afin de repérer ses proies. Il pêche sur les eaux calmes qui lui permettent de voir les poissons. Quand une proie est repérée, il vole brièvement sur place, juste au-dessus, puis il la saisit au cours d'un vol rasant, en projetant rapidement ses serres dans l'eau. Il peut aussi rester immobile ou patauger sur le bord pour y trouver des poissons. Plus rarement, il pratiquera aussi le piqué. Lorsqu'un poisson est trop lourd, il le tire jusqu'à la rive en battant des ailes. Les oiseaux et les mammifères sont plutôt capturés par surprise. Il épuise les oiseaux aquatiques et leur chasse est plus longue. Sa victime plonge pour éviter l'attaque, et il choisit le moment où elle remonte pour se précipiter sur elle. C'est en répétant ces attaques qu'il parvient à capturer sa proie. Il capture aussi des oiseaux en vol, anatidés ou grands corbeaux. Il passe beaucoup de temps perché, sans bouger, sur un arbre, ou s'aventure en planant à travers son territoire. En France, le site le plus régulièrement occupé est représenté par le complexe des grands lacs réservoirs de Champagne : une dizaine d’oiseaux hivernent de début novembre à fin février sur les lacs du Der-Chantecoq et le lac de la Forêt d’Orient. D’autres zones humides comme l’étang de Lindre en Lorraine, le cours du Rhin en Alsace et la Camargue sont également régulièrement visités par un ou plusieurs individus. C'est un hivernant, c'est à dire qu'il vient passer l'hiver dans les régions citées. Il ne niche pas en France. Même si actuellement les effectifs du Pygargue à queue blanche sont en légère croissance, grâce à l'abandon des polluants les plus toxiques, et à sa protection dans toute l'Europe, la population en Europe ne dépasse pas les 2 500 couples (dont 700 couples en Pologne). La chasse, les empoisonnements, la pollution des eaux, les prélèvements d'œufs et de poussins ainsi que la destruction et la disparition des zones humides, sont les principaux dangers qui la menacent. Futura Sciences Wikipedia LPO Manimalworld
-
- Milan noir (Milvus migrans). D’une taille intermédiaire entre la Buse variable Buteo buteo et le Milan royal Milvus milvus, le Milan noir se caractérise par sa queue faiblement échancrée et sa coloration très sombre. Il ne paraît noir que lorsqu’on l’observe de loin, car son plumage est, en fait, brun foncé uniforme sur le dessus du corps, avec une zone beige diffuse sur les primaires et brun-roux strié de noir dessous. Il n’y a pas de dimorphisme sexuel apparent. L'oiseau mesure entre 50 à 60 cm pour un poids de 650 à 1000g. Comme l’indique son nom latin, le Milan noir est migrateur. Il quitte l’Europe dès fin juillet pour rejoindre ses quartiers d’hiver. (Photo Bruno Berthemy / Lpo) Le Milan noir est une espèce à l'aire de répartition extrêmement vaste qui comprend les zones tempérées et tropicales de l'Europe, de l'Asie, de l'Afrique tropicale et une partie de l'Australasie. Curieusement cette espèce est absente de la majorité des îles de l'archipel indonésien. Espèce de l’Ancien Monde, le Milan noir niche dans toute l’Europe à l’exception des îles Britanniques, du Danemark, de la Norvège et des îles de la Méditerranée. Ses quartiers d’hiver se situent en Afrique tropicale, du Sénégal au Kenya. En France, il est absent en tant que nicheur dans le Nord-Ouest, dans quelques régions circum-méditerranéennes et alpines et de la Corse. On le rencontre également en période de migration dans la plupart des régions, le couloir rhodanien étant un axe de passage important. Le transit des migrateurs européens est très important sur notre territoire et concerne les oiseaux originaires de France, mais aussi la plupart de ceux nichant en Suisse et en Allemagne. Les cols pyrénéens voient ainsi passer chaque année plusieurs dizaines de milliers d’individus... Ils nichent en petites colonies et leur territoires sont espacés les uns des autres. Quand les jeunes milans volent avec les adultes au début du mois de juillet, on peut voir des rassemblements d’une centaine voire plus de milans noirs. Le Milan noir fréquente les grandes vallées alluviales, près de lacs ou de grands étangs, pour autant qu’il y trouve un gros arbre pour construire son aire. En plaine de Saône, la présence du Milan noir est effective sur 70% des étangs dont la superficie est comprise entre 10 et 20 hectares, tandis qu’elle n’est plus que de 30% si ces étangs ont une taille inférieure à dix hectares. Les zones de prairies humides et de plaines agricoles sont maintenant occupées de façon régulière par l’espèce et on note une attirance pour nicher en périphérie de décharges d’ordures ménagères. L’espèce peut également nicher parfois dans des falaises boisées, comme celles du Salève en pays genevois ou dans les Pyrénées-Atlantiques. Il ne pénètre que peu les grands massifs forestiers, sauf si ceux-ci bordent un vaste plan d’eau (Champagne, Plaine de Saône). Il semble que les couples soient fidèles et qu’ils gardent généralement le même territoire d’une année sur l’autre. Le Milan noir n'est pas un très bon chasseur, mais il est pourtant capable de faire des acrobaties aériennes spectaculaires pour trouver sa nourriture. On le voit souvent planer très lentement à faible hauteur, pratiquement immobile, à la recherche d'une proie facile (lapereau, jeune oiseau) ou d'une charogne. Quand un poisson mort dérive sur une rivière, un fleuve ou un lac et que le milan le repère en volant, il descend sur lui en effectuant une série de glissades, de piqués et de dérapages spectaculaires. Rasant l’eau, il attrape le cadavre d’une patte et va manger son repas sur un perchoir. Charognard, il repère rapidement les cadavres des rongeurs ou des oiseaux. Il chasse également les insectes en vol. - Milan royal (Milvus milvus). Son plumage est brun roux dessus, strié de noir dessous, sa tête, sa nuque et sa gorge sont blanchâtres striées de sombre. La femelle est un peu plus terne. Le bec est jaune à la base, gris à l'extrémite. En vol, il présente une silhouette caractéristique, avec ses longues ailes étroites et fortement coudées, des taches claires sous les ailes et sa queue échancrée. Sa taille est de 60 à 66 cm pour une envergure de 145 à 165 cm et un poids de 750 à 1050g pour le mâle et de 950 à 1300g pour la femelle. (Photo Milan royal au Rhayader, Pays de Galles. Tony Hisgett CC BY-SA 2.0) Contrairement à son proche cousin, le milan noir, sa queue est beaucoup plus profondément échancrée et des taches blanches sont bien visibles sous les ailes ; la tête est claire et le dessous plus pâle. Il est un peu plus grand que la buse, qui a les ailes moins coudées en vol et ne présente pas d’échancrure à la queue. (Image Comparaison des queues du milan noir (à gauche) et du milan royal (à droite). Emlok Udziela CC BY-SA 3.0) Le milan royal est une espèce dont la distribution mondiale est européenne (espèce endémique). On le rencontre dans une étroite bande reliant l’Espagne à la Biélorussie, l’Ukraine constituant sa limite orientale de répartition. Plus à l’ouest, une petite population récemment établie occupe une partie de l’Angleterre. Au total, cinq pays (Allemagne, France, Espagne, Suisse et Suède) abritent près de 90 % de la population mondiale. La population européenne représentait, en 2011, 95 % de la population mondiale. Le milan royal est typiquement une espèce des zones agricoles ouvertes associant l'élevage extensif et la polyculture. Les surfaces en herbage (pâtures, prairies) sont généralement majoritaires. Il n'habite pas les paysages très boisés dont les massifs forestiers trop proches les uns des autres ne correspondent pas du tout à son mode de chasse et d'alimentation. De même, la proximité des zones humides seules ne suffit pas à l'établissement de couples nicheurs. En France, les paysages vallonnés qui constituent le piémont des massifs montagneux lui conviennent parfaitement. Le milan royal niche des plaines jusqu’aux étages collinéen et montagnard (jusqu’à 1 400 mètres). Toutefois il franchit régulièrement cette limite pour chercher sa nourriture. De gauche à droite : Milans à la recherche de lombrics (Romain Riols ) ; Milan sur une carcasse (Yann Toutain ) / Lpo Le milan royal est une espèce très opportuniste. Son régime alimentaire est très varié et dépend des conditions locales. Si les micromammifères (campagnol des champs, campagnol terrestre et taupe) constituent la base de son alimentation, le milan royal se nourrit également d’oiseaux (passereaux et jeunes corvidés essentiellement). Les invertébrés (lombrics, insectes terrestres et aériens) représentent une part importante de son alimentation. Le milan royal se nourrit aussi de cadavres de petits animaux, de poissons malades ou morts, de charognes. Il lui arrive de dérober des proies à d'autres rapaces ou hérons ; à l'occasion quelques oiseaux de taille moyenne capturés par surprise (pigeons, perdrix) et poussins de volailles. Le milan royal est un migrateur partiel. Les populations les plus nordiques et les plus continentales traversent l’Europe, du nord-est au sud-ouest, pour aller hiverner en Espagne, en France et plus rarement en Afrique du Nord. Les populations les plus méridionales sont majoritairement sédentaires. Il migre plutôt en solitaire ou en petit groupe. Cette espèce est inscrite sur la liste rouge des espèces menacées en France dans la catégorie VU (vulnérable). Elle est sensible aux dérangements dus aux humains, mais est aussi victime d’empoisonnement accidentels ou volontaires par des proies toxiques et de la modification des paysages ruraux. Il ne resterait en 2011 que 3 000 couples en France, ce qui est faible étant donné que la population vivant en France est estimée à 1/6ème de la population mondiale. Futura Sciences Wikipedia LPO Wikipedia LPO
-
- Faucon crécerelle (Falco tinnunculus) est l'un des rapaces les plus communs de France avec la buse variable et le milan noir. Son petit est le fauconneau. Sa taille est de 31 à 38 cm de longueur pour une envergure de 69 à 82 cm et une masse de 136 à 300 grammes pour le mâle et de 170 à 320 grammes pour la femelle. Ses yeux sont noirs. La femelle a une queue rousse. Le mâle a la tête et la queue gris ardoise. Chez les deux sexes, la partie terminale de la queue est noire. (Photo Faucon crécerelle mâle. Andreas Trepte CC BY-SA 2.5) Le Faucon crécerelle pratique le « vol battu », le « vol plané », il peut faire un vol sur place comme suspendu a un fil, et, en action de chasse, un vol caractéristique, stationnaire à battements d'ailes rapides : le « vol du Saint-Esprit ». Une technique de vol énergivore, spécifique de certains rapaces lors de la chasse. Ce mode de chasse le distingue de la plupart des autres oiseaux prédateurs, dont certains le pratiquent, mais moins volontiers. Cela lui permet de repérer aisément ses proies, comme depuis un poste d'observation en hauteur. L'espèce peut ainsi chasser à l'affût même en l'absence d'arbre ou de point élevé. Son alimentation est variée : insectes, rongeurs, serpents, grenouilles, lézards et oiseaux. Une fois qu'il a localisé sa proie, il termine son vol stationnaire et fond sur elle en piqué dans un vol silencieux pour surprendre et attraper sa proie avec ses serres. On retrouve le Faucon crécerelle dans la totalité de l'Europe, en Afrique (notamment en Tunisie, en Algérie, au Maroc) et en Asie. Il affectionne les régions cultivées (peu boisées), les landes, les alpages, soit des environnements ouverts. On peut accessoirement le rencontrer en ville. Il est souvent remarqué au milieu des champs, posé sur un fil ou sur un poteau quelquefois au bord d'une route, ou en vol stationnaire au-dessus d'une proie potentielle. On peut également facilement en voir à la campagne, mais aussi en ville, perchés sur les arbres, mangeant une proie dans les jardins (parcs ou jardins de maison), mais ne dépassent jamais les 3 000 m d'altitude. Les Faucons crécerelles sont des migrateurs, selon les régions, partiels, erratiques ou sédentaires. - Faucon crécerellette (Falco naumanni) très semblable au Faucon crécerelle mais plus svelte. Il peut être également désigné sous le nom vernaculaire de Crécerine. La zone de nidification du faucon crécerellette s'étend de la zone méditerranéenne en passant par le Moyen-Orient jusqu'en Mongolie. Il mesure de 26 à 33 cm pour une envergure de 61 à 66 cm et un poids de 140 à 210g pour la femelle et de 90 à 170g pour le mâle. Il existe un dimorphisme du plumage entre les deux sexes : (Photo Benutzer: Else2 CC BY-SA 3.0) - Le mâle a la tête, la nuque, le croupion et la queue gris-bleu. Son manteau est roux et ses rémiges rectrices sont grises et se terminent par une barre noire. Cette barre noire se retrouve également chez la femelle. - La femelle a un plumage entièrement brun tacheté et barré. Les jeunes ressemblent à la femelle adulte. Le faucon crécerellette se nourrit en grande majorité d'insectes mais aussi de petits mammifères. Il peut s'adapter à toutes sortes d'autres proies, notamment celles qui sont les plus abondantes et les plus faciles à attraper sur son territoire. Comme tous les faucons, le faucon crécerellette ne construit pas de nid. Il utilise pour nicher des anfractuosités existantes dans les falaises, des cavités de bâtiments ou des nichoirs artificiels installés dans d'anciennes bergeries... Il niche en petite colonie. C'est un oiseau grégaire et migrateur, présent en France de début mars à début octobre. En France, le noyau de population se trouve dans le département des Bouches-du-Rhône dans la région de la Crau sèche et des Marais du Vigueirat mais l'espèce recolonise depuis les années 2000 d'anciens sites qui avaient été abandonnés dans les années 1970 dans l'Aude et l'Hérault. On a longtemps cherché le lieu d'hivernage de la population d'Europe de l'Ouest : Ce n'est qu'en 2007 qu'a été trouvée au Sénégal la principale zone d'hivernage des faucons crécerellettes nichant en Europe occidentale : un dortoir d'environ 28 600 Faucons crécerellettes (plus de la moitié des effectifs des populations d'Europe de l'Ouest et d'Afrique du Nord réunies), accompagnés de 16 000 Elanions naucler (Chelictinia riocourii, ou Naucler d'Afrique), regroupant au total près de 45 000 rapaces insectivores. Les oiseaux y viennent probablement aussi du Maroc, d'Espagne, du Portugal et de France. - Faucon d'Éléonore (Falco eleonorae). Il possède de longues ailes étroites et une longue queue. C'est un faucon de taille moyenne. Cet oiseau, comme d'autres prédateurs calque son cycle de reproduction sur celui de ses proies, essentiellement des oiseaux migrateurs également. Le nom donné à ce faucon l'a été en honneur d'Éléonore d'Arborée de Sardaigne (vers 1350-1404), célèbre pour avoir établi la première législation de protection des rapaces, même si cette dernière était probablement destinée à réserver l'utilisation de ces animaux à la seule noblesse. (Photo Romain Riols / Lpo) Ce rapace niche dans les îles méditerranéennes à l'ouest de l'Espagne comme les Baléares ou Malte ou en Afrique du Nord et hiverne principalement dans le nord et l'ouest de Madagascar. Le suivi satellite de ces oiseaux a révélé une migration de 9.500 kilomètres à travers toute l’Afrique jusqu’à Madagascar. Il a aussi mis au jour des comportements surprenants comme la capacité de migrer de jour comme nuit, ce qui était inconnu chez ce genre de rapace, ou de traverser des barrières écologiques. Le Faucon d’Eléonore est fidèle à son site de reproduction et à son partenaire, rendant improbable la recolonisation d’une colonie abandonnée. Cette espèce apprécie les îlots rocheux et les falaises côtières où elle niche en colonie. Ces lieux de prédilection doivent contenir suffisamment de zones agricoles, de forêts et de zones humides pour accueillir une population d’insectes permettant de nourrir les poussins, ainsi qu’offrir un accès à de l’eau douce et des perchoirs communs. Les observations de l’espèce en France ont surtout lieu d’avril à octobre, avec un pic dans la deuxième et troisième décade du mois d’août. - Faucon émerillon (Falco columbarius) aussi appelé Faucon Merlin, compact et actif des milieux ouverts. Il traque ses proies en volant à faible hauteur. Il reste longtemps à l'affût posé sur un perchoir bas ou une motte de terre. Le mâle a le dos gris-bleu, la femelle gris-roux. (Photo Raj Boora CC BY-SA 2.0) Ce rapace a une longueur de 24 à 33 cm pour une envergure de 50 à 67 cm. Comparé aux autres petits faucons, il est plus robuste. Les mâles pèsent environ 165 g et les femelles 230 g, avec toutefois des variations considérables, dans toute la gamme des oiseaux, en particulier dans les populations migratrices, tout au long de l’année. Ainsi, les mâles adultes peuvent peser 150 à 210 g, et les femelles 190 à 255 g. Ce dimorphisme sexuel, typique des rapaces, leur permet de chasser différentes proies et de réduisant la taille du territoire nécessaire pour nourrir le couple et sa progéniture. Il mange surtout de petits oiseaux, mais également des insectes et de petits mammifères. Il hiverne dans les marais, les estuaires, le long du littoral et dans les plaines agricoles. En France, il hiverne sur les 3/4 du pays, le 1/4 sud-est n'est globalement pas fréquenté. - Faucon gerfaut (Falco rusticolus). vit dans les régions les plus septentrionales de l'hémisphère nord en Eurasie et en Amérique. Il fréquente très souvent les régions rocheuses à la limite des arbres et parfois les côtes marines et les toundras. Son envergure atteint 1,35 m pour une longueur de 51 à 56 cm et son poids varie généralement entre 1 et 1,6 kg. La coloration de son plumage est très variable et comporte 4 formes. C'est le plus grand faucon du monde. (Photo Elena Gaillard CC BY-SA 2.0) On retrouve le gerfaut dans les régions arctiques d’Islande, de Norvège, de Suède, de Finlande, du Groenland, du Canada, d’Alaska et dans la plupart de l’Asie du Nord. La forme blanche, la plus commune, se rencontre au Groenland et dans le haut Arctique. La forme grise est typique de la zone subarctique. La forme sombre est plus rare. Mais chacune de ces formes peut apparaître n'importe où, et aucune d'elles ou de leurs intermédiaires ne semble localement dominante. Bien que les formes sombres se rencontrnent surtout en taïga et les blanches autour des falaises. Son régime alimentaire varie selon les endroits où il vit. Il se nourrit d'oiseaux marins (mouettes...), de lagopèdes et de petits mammifères (campagnols, lemmings...). Le faucon gerfaut chasse parfois à l'affût mais, la plupart du temps, il tente de surprendre ses victimes en volant en rase-mottes. Si l'effet de surprise ne marche pas, il peut capturer sa proie en la poursuivant sur plusieurs kilomètres jusqu'à l'épuisement. Quand l'occasion s'en présente ou lors de périodes difficiles, il ne dédaigne pas les cadavres. - Faucon hobereau (Falco subbuteo). Il s'agit de l'un des rares oiseaux plus rapide que le martinet ramoneur en vol. Il mesure 33 cm pour une envergure de 75 à 79 cm. Cet oiseau se nourrit principalement d'insectes (libellules, hannetons...) et de petits oiseaux qu'il capture en vol. La chasse crépusculaire aux chauves-souris est plutôt rare mais possible. A part la taille de la femelle qui est généralement supérieure, il n’y a pas de dimorphisme sexuel marqué chez cette espèce. Le hobereau possède des facultés de vol remarquables. Celui-ci est souple, rapide et acrobatique et paraît sans efforts. Les ailes sont très effilées. Leurs battements vifs permettent de longues glissades directes. Les planés en cercles à faible vitesse sont également observés. Les accélérations lors d’attaques en vol glissé légèrement descendant procurent une vitesse pouvant dépasser 150 km/h et les chutes en piqué foudroyant également pratiquées, atteindraient 240 km/h. Le Faucon hobereau de la forme nominale F. s. subbuteo niche en Europe et à travers toute l’Asie jusqu’à l’île de Sakhaline. Il est également présent en Afrique du Nord. En Europe, l’espèce est absente d’Islande, d’Irlande, du nord de la Grande-Bretagne et des îles de la Méditerranée sauf en Corse. En France, la répartition de l’espèce en période de reproduction, couvre la majorité des régions, exceptée une grande partie de l’Ile-de-France, le nord de la Bretagne et les zones les plus élevées des Alpes et des Pyrénées. Migrateur au long cours, sa distribution hivernale est circonscrite à l'Afrique australe pour les populations européennes et au sous-continent indien pour celles d'Asie. - Faucon lanier (Falco biarmicus). On retrouve cinq sous espèces de ce faucon : biarmicus, abyssinicus, erlangeri, feldeggii et tanypterus. Le Faucon lanier est un grand faucon de la taille d’un Faucon pèlerin. Il mesure de 43 à 50 cm pour une envergure de 95 à 105 cm et un poids de 500 à 600g pour les mâles et de 700 à 900g pour les femelles. Le Faucon lanier est un rapace sédentaire qui affectionne les régions ouvertes, les savanes, les montagnes, les falaises, les semi-déserts et les déserts rocailleux. (Photo Nidal issa / Lpo) Le Faucon lanier se nourrit essentiellement d’oiseaux de taille moyenne, pesant entre 100 et 150 g. Les petits mammifères les reptiles et les insectes jouant un rôle secondaire (nourriture d’appoint) en cas de pénurie d’oiseaux. Son agilité et sa rapidité lui permettent de surprendre les oiseaux. Lorsqu’il chasse des oiseaux de grande taille, il le fait généralement en couple : la femelle repère la proie et la rabat vers le mâle qui se charge de la capture (ou inversement). Le Faucon lanier niche dans les déserts, les semi déserts et les savanes sèches en Afrique du Nord. Il occupe en Europe les paysages rocheux présentant des falaises escarpées. Il niche généralement aux alentours de 500 m d’altitude, bien qu’il puisse nicher plus haut comme en Italie où on le retrouve de 50 à 1150 m d’altitude. On ne le retrouve que très rarement sur les falaises côtières. En Sicile, l’habitat typique des vallées est dominé par des falaises de moyenne hauteur (70 à 80 m) avec des zones non cultivées, des pâtures et des zones arables non irriguées aux alentours. Les nids sont généralement situés à 30 – 35 m de hauteur. L’habitat typique pour la chasse : des terrains rocheux et des steppes, les zones de forêts sont généralement évitées. Les faucons laniers établissent des liens durables : mâle et femelle demeurent toute l’année ensemble. - Faucon pèlerin (Falco peregrinus) est une espèce de rapaces robuste, de taille moyenne, réputé pour être l’oiseau le plus rapide du monde en piqué. Ses proies sont presque exclusivement des oiseaux, mais certains individus peuvent également s'attaquer à de petits animaux terrestres. Ce faucon ne construit pas de nid et niche essentiellement sur des falaises, plus rarement sur des arbres, des structures ou des bâtiments élevés. L'aire de répartition de l'espèce s'étend sur 10 000 000 km2. Elle compte une vingtaine de sous-espèces et c'est l'un des oiseaux dont l'aire de dispersion est la plus importante au monde, l'espèce étant en effet présente sur tous les continents sauf l'Antarctique. Il a souvent été apprivoisé dans le cadre de la fauconnerie, tout en ayant été – comme les autres falconidés – considéré en Europe comme nuisible à l'état sauvage. (Photo Un faucon pélerin des Asturies (Espagne). Francisco M. Marzoa Alonso CC BY-SA 2.5) Chez la sous-espèce nominale Falco peregrinus peregrinus, le dos est gris foncé, le ventre est crème avec des dessins noirs. Les joues sont blanches, avec une sorte de tache noire en forme de favori. Les pattes sont jaunes, le bec est noir-bleuté, court et recourbé dès la base et les yeux sont noirs. Les juvéniles sont bruns avant de prendre la couleur des adultes. De légères variations peuvent exister au sein des autres sous-espèces. Les narines de l'animal sont également dotées de sortes de déflecteurs, de cônes irréguliers (comme l'entrée des réacteurs d'avions), qui lui permettent de respirer pendant ses piqués. Comme pour les autres Falconidae, la femelle est plus grande et plus lourde que le mâle, parfois de 30 % (on parle souvent des mâles comme étant des tiercelets) : - un mâle peut mesurer de 38 à 46 cm pour une envergure de 90 à 100 cm et un poids de 600 à 750 g. - la femelle, quant à elle, peut mesurer de 46 à 54 cm pour une envergure de 104 à 113 cm et un poids de 900 à 1 300 g... Une particularité des faucons pèlerins : les yeux. Ils sont dotés de deux fovéas, pour les vues normale et lointaine. La vue utilise la moitié du volume du cerveau et peut percevoir en même temps trois zones, une frontale en relief et deux latérales lointaines, capables de détecter un pigeon en vol à plus de six kilomètres ! Cette espèce aime les territoires découverts, avec peu de forêts. Elle s'installe sur les parois rocheuses (en montagne ou en bord de mer), voire (relativement rarement) sur de hauts bâtiments. On a noté que dans des zones sans présence humaine et avec pas ou peu de prédateurs, comme l'Arctique, le pèlerin pouvait s'installer sur des buttes ou des pentes et pas seulement sur des falaises. C'est un faucon que l'on peut rencontrer partout ou presque : en Europe, en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, en Afrique (du Maghreb à l'Afrique du Sud), en Asie et en Océanie (Australie, Nouvelle-Calédonie, Vanuatu, Fidji, Samoa, mais pas en Nouvelle-Zélande). Sur les continents précités, il évite les forêts tropicales, les zones totalement gelées (centre du Groenland, par exemple), et le cœur des déserts les plus secs. Cette répartition extrêmement vaste explique « le nombre de sous-espèces reconnues qui varie de 16 à 258 » selon les auteurs... Futura Sciences Wikipedia Wikipedia Futura Sciences Migraction Oiseaux de proie LPO Conservation nature Wikipedia
-
- Epervier d'Europe (Accipiter nisus) c'est l’un des plus petits rapaces diurnes d’Europe. A distance, l’épervier présente une face supérieure sombre et une face inférieure claire. La couleur du plumage est différente selon les sexes. En effet, les mâles ont le dessus gris plus foncé que celui des femelles. Sa coloration varie du gris-bleu au gris ardoise foncé, tandis que la femelle est grise avec des reflets bruns. Le bec, bleuâtre et plus sombre à sa base, est petit pour un rapace. Le dimorphisme sexuel de cet oiseau est le plus accentué parmi les espèces de rapaces nichant en France (le mâle, de taille similaire au Faucon crécerelle, mesure 61 % de la femelle). L’Epervier affectionne les milieux variés riches en passereaux, où les zones agricoles traditionnelles, composées d’herbages et de cultures ceinturées de haies, de fermes, de hameaux, alternent avec quelques bois mixtes ou composés de conifères, lui permettant d’y établir son nid. Les sites de nidification, très variés, sont situés traditionnellement dans un bois de plus de 10 hectares et fréquemment installés sur un conifère, à proximité d’une lisière ou d’une clairière. L’absence de conifères n’est pas rédhibitoire car l’oiseau peut aussi construire son nid sur des arbres à feuilles caduques. Certains se contentent de haies ou de bois de superficie inférieure à 5 hectares ; d’autres choisissent même de s’installer en milieu semi-urbain ou urbain. L’Epervier préfère les zones collinéennes aux secteurs montagnards. En hiver, le rapace quitte souvent les bois et chasse surtout dans les milieux ouverts où les petits oiseaux dont il se nourrit bénéficient de la nourriture distribuée par l’homme. (Photo un mâle adulte tenant une proie. Eddy Van 3000 Flickr / CC BY-SA 2.0) Espèce répandue dans l'ensemble des régions tempérées et subtropicales de l'Ancien Monde. Il est l'un des oiseaux de proie les plus communs en Europe, avec le Faucon crécerelle (Falco tinnunculus) et la Buse variable (Buteo buteo). Cette espèce est commune dans la plupart des espaces boisés de son aire de répartition et aussi dans les zones plus ouvertes avec des arbres clairsemés. Les individus des régions froides du Nord de l'Europe et de l'Asie migrent vers le sud pour l'hiver, partant pour l'Afrique du Nord (certains aussi loin qu'en Afrique de l'Est équatoriale) ou pour l'Inde. Les individus des populations du sud sont des résidents annuels ou se dispersent en dehors de la saison de reproduction. Les éperviers mâles tuent régulièrement des oiseaux pesant jusqu'à 40 g et parfois jusqu'à 120 g ; les femelles peuvent s'attaquer à des proies pesant jusqu'à 500 g ou plus. Plus de 120 espèces d'oiseaux ont été enregistrées comme des proies, et chaque individu peut se spécialiser dans certaines proies. Les oiseaux que le rapace capture sont généralement des adultes ou des jeunes, mais il peut aussi consommer les poussins au nid et les charognes. Les petits mammifères, comme les chauves-souris, sont parfois attrapés, mais la consommation d'insectes est en revanche très rare. (Photo La femelle est capable d'attraper de plus grosses proies que le mâle, ici une Tourterelle turque. Nat Pan CC BY-SA 3.0) Futura Sciences - LPO - Wikipedia
-
- Elanion blanc (Elanus caeruleus). Le terme de « blac », choisie par la Commission internationale des noms français des oiseaux, prête à confusion en français et il n'est pas rare de voir l'espèce nommée « Élanion blanc ». (Photo Christian Aussaguel / Lpo) Cet oiseau mesure environ 32 cm de long pour une envergure de 79 cm. Il présente une grosse tête pour sa taille, des ailes longues et une queue fourchue assez courte. Ses parties supérieures sont gris bleu pâle, les inférieures sont blanches. Ses yeux sont rouges. Cette espèce ne présente pas de dimorphisme sexuel. Il est de la taille d’un grand faucon. Chez l’adulte, la cire du bec et les pattes sont jaunes, l’oeil rouge. Le jeune se distingue par les plumes du dos des ailes et des couvertures bordées de blanc, des marques brunâtres sur la calotte et la poitrine. Cet oiseau se reproduit notamment au Portugal et en Espagne. Quelques couples nichent dans le sud-ouest de la France et un couple accompagné de 3 juvéniles a été observé en Mayenne en 2012. Il existe quatre sous-espèces d’Élanion blanc. La sous-espèce nominale se reproduit dans la péninsule Ibérique et en France, ainsi que dans la plupart des pays d’Afrique et dans le sud-ouest de la péninsule Arabique. Les autres sous espèces nichent de l’Inde et du sud de la Chine jusqu’à la Nouvelle-Guinée. L’Élanion blanc n’est pas réellement migrateur, mais peut s’adonner à un certain nomadisme, parfois très loin des sites de reproduction traditionnels. C’est le cas en Europe où des oiseaux s’observent de plus en plus régulièrement dans le nord-ouest et le centre du Continent. Il est également répandu au Moyen-Orient, en Égypte dans la vallée du Nil et dans le sud-ouest de la Péninsule Arabique. En France, l’espèce est un nicheur relativement récent : installé depuis le début des années 1980, le premier succès de reproduction a eu lieu en 1990. L’Élanion blanc fréquente en Europe des paysages de cultures ouverts, parsemés d’arbres ou de boqueteaux alternant avec des zones de pâturages. Sa densité la plus élevée se rencontre dans l’ouest de l’Espagne et le centre du Portugal, dans les paysages de « déhesas » (vastes plantations claires de chênes verts et/ou de chênes lièges qui alternent avec des cultures. En Afrique, c’est typiquement une espèce de savane. Cette espèce se nourrit de rongeurs, de petits reptiles, de gros insectes et de quelques oiseaux. Comme le Faucon crécerelle, il est capable pour chasser de faire du sur place en volant. Il pratique également l'affût, très souvent au crépuscule. Futura Sciences - Wikipedia - LPO
-
- Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus) est une espèce de rapace spécialisé dans la chasse aux reptiles, principalement les serpents. C'est également un excellent planeur, et comme les vautours, il se déplace habituellement sans battre des ailes, profitant au maximum de la brise et des ascendances thermiques, les ailes largement étendues. Oiseau migrateur, il passe l'hiver en Afrique, et revient en Europe de début mars à fin septembre pour se reproduire. (Photo Orchi CC BY-SA 3.0) Il mesure de 65 à 70 cm de long pour 1,70 à 1,85 m d'envergure et un poids allant de 1,5 à 2 kg. Il a le dessus des ailes brun et le dessous des ailes blanc, vu en vol. De près on peut remarquer que le corps est parsemé de taches colorées, de couleur et densité variables suivant les individus (entre beige clair et marron foncé). Ces touches de couleur forment des lignes parallèles sous les ailes, et trois barres sous la queue. Une bavette plus sombre s'étend du menton à la poitrine : d'après les spécialistes il n'y a pas de réel dimorphisme sexuel au niveau du plumage, mais généralement les femelles ont un plastron plutôt foncé, le mâle arborant une poitrine plus claire, parsemée de flammèches verticales sombres. La tête est plutôt large, ronde, avec un bec court et des grands yeux jaunes, ce qui lui donne un peu un air de chouette. En fait, la tête du Circaète diffère de celle des autres rapaces diurnes : les yeux sont plus gros et dirigés vers l'avant, ce qui lui confère une très bonne vision binoculaire. Répandu en Eurasie et dans le Nord-Ouest de l'Afrique, on le trouve en Europe uniquement au sud du 55e parallèle. Migrateur au long cours, il hiverne en Afrique (du Sénégal à l'Éthiopie). En France, ce visiteur d'été est plus fréquent dans le tiers méridional du pays. Oiseau typique des climats chauds à faibles précipitations, il niche dans des milieux boisés ouverts qui alternent avec de grandes clairières ainsi que dans des zones sablonneuses, soit au niveau de la mer, soit sur des sommets de moins de 2 000 m d'altitude. La technique de chasse du Circaète est particulière : d'un vol plané, très lent, il survole une étendue de terrain dégagée, en scrutant le sol, à une hauteur moyenne (entre 50 et 200 mètres), et effectue à certains endroits des phases de vol stationnaire, de quelques secondes à plusieurs minutes, appelé « vol du Saint-Esprit ». Quand il a repéré une proie, il se laisse tomber en pliant ses ailes, généralement les pattes en avant, d'un piqué assez rapide. Soit il descend jusqu'au sol d'un mouvement continu, pour attraper sa proie, soit il s'arrête à nouveau en vol à faible hauteur, scrute encore le sol, et achève sa descente, ou bien s'envole à nouveau pour recommencer ailleurs. Le Circaète saisit le serpent dans ses serres (spécialisées, car ayant des doigts très courts), et l'achève à coups de bec au niveau de la tête. Après la capture le serpent est ingurgité tout de suite, complètement s'il est de petite taille ou, s'il est de grande taille, le Circaète l'emporte pour le digérer ailleurs ou, encore, presque complètement si c'est un serpent qu'il va apporter en nourrissage : dans ce cas il laisse pendre un petit bout de la queue du serpent hors du bec, sur lequel son partenaire ou son jeune tirera pour l'extraire entièrement. Pendant la phase de rapprochement des partenaires, lors de leur retour d'Afrique, il arrive que le mâle laisse pendre une très longue portion de couleuvre hors du bec : dans ce cas il s'agit pour lui d'attirer la femelle, pour lui faire une « offrande » en vue de l'accouplement. Futura Sciences - Wikipedia
-
- Buse pattue (Buteo lagopus). Elle est présente dans les régions nordiques de l'hémisphère nord. Elle fréquentait et fréquente encore épisodiquement la France. Elle a les pattes emplumées et des taches sombres sur le ventre. Sa queue est blanchâtre, avec des bandes terminales sombres. Sa répartition est circumpolaire (Scandinavie, Sibérie, nord du continent américain). Les oiseaux scandinaves hivernent en Europe centrale et orientale, atteignant en petit nombre et avec des effectifs variables le Nord et l'Est de la France. (Photo Walter Siegmund CC BY-SA 2.5) - Buse variable (Buteo buteo). Elle a une taille d'environ 50 à 55 cm de long, la largeur de ses ailes est de 46 à 58 cm pour une envergure de 110 à 130 cm. C’est un oiseau que l'on rencontre en Europe centrale et une partie de l'Asie mais aussi dans une partie de l'Afrique. Les buses nichent dans les arbres, mais n'y dorment pas, elles le feront quand elles auront leurs petits (elles pondent deux à quatre œufs (blancs) par an), souvent le nid est fabriqué à même le sol, en attendant elles dorment sur des branches. On peut aussi en observer aux abords des grandes villes. Elles fréquentent bois et bosquets, champs, prairies et marais. (Photo Marek Szczepanek CC BY-SA 3.0) Futura Sciences et Wikipedia
-
- Busard cendré (Circus pygargus). Le Busard cendré est un rapace mince, aux ailes étroites et pointues qui lui donne une silhouette fine, légère et élégante. Il mesure 43 à 50 cm de longueur. La largeur des ailes est de 39 à 50 cm, l'envergure atteint 0,96 à 1,16 m. Le mâle pèse de 225 à 300 g, la femelle de 300 à 450 g. Dans toute l'Europe, Il niche au sol. Normalement dans les milieux naturels (type lande ou prairie humide) à végétation basse (n'excédant pas 2 ou 3 mètres de hauteur). Avec la destruction et l'exploitation de celles-ci, le busard cendré niche alors dans les cultures, principalement céréalières. Il y a alors de grand risques de destructions des nids de busards cendrés lors de travaux agricoles tels que les labours et la fauche. (Photo Donald Macauley Flickr / CC BY-SA 2.0) - Busard des roseaux (Circus aeruginosus). Il est largement répandu en Eurasie, dans le nord-ouest de l'Afrique et en Océanie. En Europe, sa répartition est très fragmentée. Migrateur partiel, il hiverne dans le bassin méditerranéen et en Afrique, au sud du Sahara. Présent toute l'année en France, il hiverne surtout dans le Midi. L'existence de ce busard est très liée aux zones marécageuses et, en particulier lors de la nidification, aux vastes roselières riches en nourriture. La femelle au plumage brun foncé a la calotte, la gorge et une tache plus ou moins importante à l'avant de chaque aile crème. Le mâle présente un plumage tricolore, dans l'ensemble brun sombre avec les ailes gris argenté aux extrémités noires. Longueur, 52 cm pour une envergure de 116 à 126 cm. (Photo F. Dhemain / Lpo) - Busard Saint-Martin (Circus cyaneus). Le mâle a un plumage gris-bleu, les extrémités des ailes noires et le croupion blanc. La femelle est plus grande et ressemble aux juvéniles : le dessus est brun avec le croupion blanc et le dessous jaune-beige rayé de brun. Il mesure 103 à 108 cm d'envergure pour une longueur de 47 cm. Le mâle pèse de 300 à 400 g, la femelle de 400 à 700 g. Il fréquente les paysages ouverts (landes, pelouses sèches, tourbières et autres milieux humides). Localement dans des champs. S'est adapté à la steppe cultivée. (Photo C. Perelle / Lpo) Futura Sciences et Wikipedia
-
- Bondrée apivore (Pernis apivorus). Cette espèce protégée, insectivore et migratrice, n'est présente que durant l'été en Europe. Cet Accipitridé de dimensions moyenne (longueur totale de 50 à 60 cm pour une envergure de 130 à 150 cm) a une silhouette en vol comparable à celle d'une buse variable. (Photo Andreas Trepte CC BY-SA 2.5) Cet oiseau se reconnaît à ses ailes étroites, sa tête petite mais proéminente et sa queue très développée et parcourue de trois barres foncées, dont une large bande terminale. Son plumage est très variable. Les plumes situées à la base du bec et autour de l’œil sont courtes, arrondies et compactes, assurant une protection contre d'éventuelles piqûres de guêpes et d'abeilles. La bondrée apivore recherche sa nourriture sur le sol et peut creuser des trous atteignant 40 cm de profondeur, afin de déterrer ses proies préférées : larves et pupes d'hyménoptères. Elle complète ce régime alimentaire de batraciens, reptiles et oisillons. Cette espèce est répandue en Russie et en Europe, cette dernière constituant plus de 75 % de de son aire totale de nidification. On la trouve partout en Europe, sauf au nord de la Scandinavie, en Irlande et en Islande. En Europe, lors de la saison de nidification, elle niche généralement en zone boisée, préférentiellement dans les forêts matures présentant des clairières et un sous-bois clairsemé. On peut aussi la voir dans les campagnes et les friches proches de son lieu de nidification. Futura Sciences - Wikipedia
-
- Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus). C'est un piscivore spécialisé et cosmopolite. Cet oiseau, singulier sur le plan morphologique, est assez différent des autres rapaces. Cet oiseau est d'une taille variant d'environ 50 à 66 cm. Son envergure est comprise entre 127 / 174 cm, généralement entre 150 / 160 cm. (Photo Yathin S Krishnappa CC BY-SA 3.0) Il est particulièrement bien adapté à son régime alimentaire piscivore spécialisé, avec le doigt externe réversible afin de saisir ses proies avec deux orteils dirigés vers l'avant, et deux orteils dirigés vers l'arrière, des narines qu'il peut fermer afin d'éviter que l'eau n'y pénètre quand il plonge, et la plante des pattes munie de coussinets rendus rugueux par des écailles orientées vers l'arrière, qui l'aident à saisir les poissons, proies glissantes. Les serres sont fortes longues et noires. Les pattes sont grises, et le bec noir. Les yeux sont jaunes. Le balbuzard vit près des lacs d'eau douce, et parfois près d'eaux côtières saumâtres. Ces plans d'eau doivent être peu profonds et poissonneux. C'est une des quatre espèces d'oiseau cosmopolite (avec l'Effraie des clochers Tyto alba, le Faucon pèlerin Falco peregrinus et la Talève sultane Porphyrio porphyrio). Ainsi, on retrouve cette espèce sur tout le globe excepté aux pôles. Les balbuzards qui nichent en Europe passent l'hiver en Afrique ou dans la péninsule ibérique. Cas particulier des Pandionidés dont le seul représentant est le Balbuzard pêcheur : Le Balbuzard ne niche plus en France qu'en des lieux, rares, que l'on tient secrets, car les pêcheurs et les chasseurs l'ont éliminé ...oh, oui il y a des chasseurs et des pêcheurs ennemis des rapaces (et d'autres oiseaux…) qui mangent « leur » gibier et on ne vous parle pas des collectionneurs d'œufs… De loin, on reconnaît l'Aigle pêcheur à sa grande taille, le dessous presque blanc et le dessus sombre, les ailes très longues. Avec un peu de chance, on peut le voir descendre au-dessus de l'eau, voler lourdement sur place et plonger, pattes en avant, sur un poisson. Pour permettre la capture des poissons, il est tout spécialement équipé: griffes longues, recourbées, doigts forts, recouverts d'écailles dures et saillantes dessous. Quand il revient de Scandinavie en été, le Balbuzard est moins pressé et peut s'attarder jusqu'en automne, sur les lacs langrois. Futura Sciences - Wikipedia
-
- Autour des palombes (Accipiter gentilis). C'est une espèce proche de l'épervier d'Europe. C'est un rapace qui possède de courtes et larges ailes et une longue queue bien adaptées au vol en forêt, habitat où il vit et fait son nid. C'est un rapide chasseur qui peut fondre sur sa proie à une vitesse de 100 km/h. En milieu urbain, il capture surtout des pies bavardes, des pigeons domestiques et des choucas des tours. (Photo Norbert Kenntner CC BY-SA 3.0) L'Autour des palombes niche dans l'extrême nord du Maroc, dans presque toute l'Europe (à l'exception notable de l'Islande), en Turquie, dans le nord et le centre de l'Asie ainsi que dans le nord de l'Amérique du Nord. Une fraction des populations est sédentaire tandis qu'une autre, surtout composée de jeunes, est migratrice. , bCet oiseau peuple les forêts et les grands bois notamment de conifères avec de grandes clairières et des milieux ouverts voisins. Son activité s'étend aux champs et prairies bordés de haies, aux marais et aux étangs aux berges boisées. Par contre, il évite les grands espaces découverts. Futura Sciences - Wikipedia
-
Il est intéressant de noter que la forêt française se porte, dans l'ensemble, plutôt bien. Mais ne serait-ce pas l'arbre qui cache la forêt ? Puisqu'il y a plusieurs types de forêts et que d'après les récentes informations qui ont été publiées à propos des zones humides, ces dernières sont au plus mal ! Si le bilan présenté se veut positif, il n'en demeure pas moins contrasté puisque l'essentiel des essences d'arbres se trouvent en Guyane avec 1712 espèces différentes recensées sur les 2743 répertoriées tous territoires confondus... Développement durable 20/2/2015
-
Des scientifiques de l'Université de Grenade et de l'Université de Warwick (Royaume-Uni) ont publié un article dans la revue PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences, USA) dans lequel ils proposent une possible solution à l'énigme de la stabilité des écosystèmes complexes, comme les jungles amazoniennes ou les récifs de coraux, dans lesquels coexistent de nombreuses espèces similaires entre elles au lieu que quelques-unes déplacent les autres. Les chercheurs ont déterminé (Pdf en anglais) que les dénommés réseaux trophiques, qui représentent de façon concise qui s'alimente de qui dans un écosystème, possèdent une propriété simple ignorée à cette date, la "cohérence trophique", qui peut aider à résoudre le mystère qu'étudient depuis des années les théoriciens de l'écologie. Vue de la forêt amazonienne Depuis des années, les scientifiques sont fascinés par la quantité et la variété de formes de vie qui habitent (cohabitent) dans des écosystèmes très complexes, comme les jungles amazoniennes ou les récifs coralliens. Comment est-il possible qu'une aussi énorme biodiversité soit apparue spontanément et se maintienne ? Comment est-il possible que de nombreuses espèces coexistent au lieu que quelques-unes d'entre elles déplacent les autres ? Un des auteurs de cet article, le professeur de physique théorique de l'Université de Grenade, Miguel Ángel Muñoz, affirme que l'intérêt pour ces questions a remarquablement augmenté ces derniers temps, "étant donné le rythme sans précédent dans l'histoire de l'humanité auquel s'éteignent des espèces dû à l'impact des activités humaines. Pour cette raison, il est d'une importance vitale de comprendre quels sont les facteurs et mécanismes qui déterminent la stabilité des écosystèmes et les protègent en agissant de la façon la plus efficace possible." Lorsqu'une espèce prospère pour une raison quelconque, cela peut être au détriment d'autres, par exemple de leurs proies ou de leurs concurrents, ce qui peut à son tour affecter d'autres espèces. Dans un écosystème, ceci peut donner lieu à de grands changements qui aboutissent à des cascades ou avalanches d'extinctions. Jusqu'aux années 70 on pensait que, plus grand et complexe est un écosystème, dans le sens de compter avec un grand nombre d'interactions entre espèces, plus ces fluctuations s'atténueraient, ce qui expliquerait pourquoi les écosystèmes les plus stables que nous voyons sont ceux qui présentent une grande biodiversité. Cependant, en 1972, un éminent physicien et écologue, Sir Robert May, démontra mathématiquement -en utilisant des modèles très simples- que cela devrait être le contraire: la grandeur et la complexité devraient tendre à déstabiliser n'importe quel système dynamique, comme un écosystème ou un réseau financier. Ce résultat, connu depuis lors comme "paradoxe de May", initia un débat enflammé sur les effets de la diversité sur la stabilité. Dans le travail publié par la revue PNAS, les scientifiques des universités de Grenade et de Warwick ont analysé un ensemble de réseaux trophiques provenant de très divers types d'écosystèmes. Ces réseaux ont été patiemment compilés par des groupes de recherche partout dans le monde. Les auteurs de cet article ont mesuré à quel point les espèces s'organisent habituellement par niveaux, de sorte que la majorité des proies de tout déprédateur se trouvent à un niveau inférieur au sien. Par exemple, dans un réseau parfaitement cohérent, les herbivores au premier niveau trophique s'alimentent de plantes (au niveau zéro), les carnivores primaires au second niveau ne mangent que des herbivores, et ainsi de suite. Bien que cette organisation des réseaux en strates (ou 'cohérence trophique') ne soit pas parfaite dans les réseaux naturels (par exemple, il existe des omnivores qui s'alimentent de plusieurs niveaux), elle est sans doute bien plus grande dans les réseaux réels de ce que considèrent ou prédisent les modèles mathématiques actuellement utilisés en écologie. Qui plus est, tel qu'il est démontré dans ce travail, "cette cohérence est fortement reliée à la stabilité des réseaux: à majeure cohérence majeure stabilité", remarque Muñoz. Dans leur article, les chercheurs proposent, de plus, un nouveau modèle mathématique pour générer des réseaux artificiels ou synthétiques (par ordinateur) qui non seulement reproduit de façon plus fiable que les modèles existants à cette date plusieurs propriétés des réseaux trophiques, mais qui en plus démontre sans équivoque que la stabilité peut augmenter avec la grandeur et la complexité. "Ce n'est pas que May se soit trompé: tel que lui-même l'a signalé dans son travail originel, les écosystèmes doivent avoir une quelconque propriété structurale telle qu'ils ne se comportent pas comme le prédit leur simple théorie basée sur des structures trophiques aléatoires. De fait, May lui-même suggéra que la réponse à l'énigme devait se trouver dans le dessin particulier, ou architecture, des réseaux trophiques", affirme le professeur de l'UGR. Bien que le débat ne soit pas nécessairement clos, puisque la stabilité mesurée est une condition obligatoire mais pas suffisante pour qu'un écosystème perdure, "ce résultat promet de changer notre vision des écosystèmes, et peut-être d'autres systèmes avec certaines propriétés similaires, comme les réseaux neuronaux, génétiques, commerciaux ou financiers". De plus, tel que l'avertissent les chercheurs, il est indispensable de savoir si un système deviendra plus ou moins stable avec la perte de certains de ses éléments (extinction d'espèces, faillites de banques) si nous voulons empêcher son effondrement. Techno Science 22/2/2015
-
Le pangolin est en danger
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Les espèces menacées
Ce petit mammifère d'Asie du Sud-Est et d'Afrique est traqué à grande échelle pour sa chair et ses écailles, réputées en Chine pour leurs vertus thérapeutiques. Cette espèce unique en son genre est désormais menacée d'extinction. En Malaisie, ce pangolin a été saisi avec 45 autres alors qu'ils allaient être vendus à des restaurants en Chine. Le massacre des éléphants et des rhinocéros est connu de tous. Celui des pangolins, l'est beaucoup moins... Pourtant, le braconnage des pangolins, lui, atteint un niveau épidémique. Le pangolin est aujourd'hui le mammifère le plus demandé en Asie sur le marché noir des animaux vivants, selon le Worldwatch Institute, rapporte le site d'information Quartz. Une autre association de protection des animaux estime que plus de 200 000 pangolins ont été tués entre 2011 et 2013. Où va le trafic de pangolins ? En Chine, principalement. Les foetus de pangolin sont considérés par les Chinois comme un mets délicat, qui a la faculté de renforcer la virilité des hommes. Le sang et la chair des pangolins sont aussi des produits recherchés dans la médecine chinoise traditionnelle pour le traitement de l'asthme, du cancer, et les problèmes d'infertilité. Des pangolins, massacrés, ont été saisis par les autorités dans un garage souterrains de Guangzhou, en Chine, en septembre 2014. Avec l'augmentation des revenus en Chine, la demande de pangolins, de plus en plus importante, a fait exploser les prix. Au début des années 1990, un kilogramme d'écailles de pangolin coûtait 80 yuan (environ 14 dollars). Aujourd'hui, il faut compter 1200 yuan (200 dollars) pour la même quantité. Achetés pour leur viande, les pangolins coûtent environ 1000 dollars l'animal. Conséquence : en Chine, le pangolin est désormais considéré comme une espèce en voie d'extinction. Alors qu'on en comptait 50 000 dans l'Empire du Milieu, ils ne sont plus que 2000 aujourd'hui. Conscientes de la situation, les autorités chinoises ont commencé à lutter contre leur trafic. La flambée du prix du pangolin a en effet pesé sur le développement du braconnage à grande échelle en Asie du Sud-Est. Les braconniers traquent désormais le pangolin en Inde, au Népal, au Pakistan. Le commerce gagne même la population de pangolins d'Afrique, selon les scientifiques. Un trafic qui sévit jusqu'en France. En 2014, 250 kilogrammes d'écailles de pangolin avaient été saisis à l'aéroport de Roissy, rapporte Metronews. Avec ses redoutables réseaux de trafiquants, l'Indonésie est devenue l'entrepôt de la Chine, et le gouvernement réfléchit sérieusement à la possibilité de légaliser le commerce de pangolins, afin de l'encadrer. Un bébé pangolin est nourri à la seringue au zoo de Bangkok, en Thailande, en août 2002. L'animal fait partie des centaines de pangolins saisis par la police thai. Les organisations non gouvernementales et les chercheurs spécialistes du pangolin essaient aujourd'hui de lancer des opérations de protection de l'espèce. Seule l'éducation pourra faire évoluer les mentalités, estiment-ils, étant donné que la consommation chinoise de pangolins est enracinée dans une méconnaissance totale de la menace d'extinction qui guette les pangolins. Avec eux, c'est tout l'équilibre des forêts tropicales où ils vivent qui est menacé. Il est très important de noter qu'à ce jour, il n'existe aucune preuve scientifique pour confirmer les assertions prêtées à la médecine traditionnelle sur les soi-disants "bienfaits" concernant l'utilisation de certaines parties du corps des pangolins et de leurs écailles. Comme pour la corne de rhinocéros, les écailles de pangolins sont faites de kératine... Exactement de la même matière que nos ongles et nos cheveux... La première journée mondiale du pangolin (qui se tient le 3ème samedi du mois de février) a eu lieu le 18 Février 2012. Quelques participants à ces journées dédiées aux pangolins : TRAFFIC Southeast Asia, Save Pangolins, Tikki Hywood Trust, EDGE of Existence, Scientific American... Atlantico 21/2/2015 -
Déchets toxiques en Côte d'Ivoire: 2 ONG réclament une enquête pénale en Grande-Bretagne
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Environnement
La Haye (AFP) - Plus de 100.000 victimes du déversement de déchets toxiques par le cargo Probo Koala à Abidjan en 2006 ont assigné en justice aux Pays-Bas la société affréteuse Trafigura, réclamant des indemnités et le nettoyage des déchets, a-t-on appris vendredi auprès de leurs avocats. "Il est demandé au tribunal de bien vouloir juger que la société Trafigura Beheer BV est responsable civilement des dommages corporels, moraux et économiques qu'elle a causés aux demandeurs", selon le texte de l'assignation dont l'AFP a obtenu copie. Outre l'achèvement des travaux de dépollution, les 110.937 plaignants réclament des indemnisations de 2.500 euros par victime, soit une somme totale de près de 280 millions d'euros. Photo : Imatin Le déversement des déchets toxiques du Probo Koala en août 2006 à Abidjan, en Côte d'Ivoire, avait causé la mort de 17 personnes et des dizaines de milliers d'intoxications, selon la justice ivoirienne. Trafigura, qui a toujours nié que le déversement ait provoqué décès et maladies graves, s'est refusée à tout commentaire. La multinationale, spécialisée dans le courtage pétrolier, a ses quartiers généraux en Suisse mais est enregistrée aux Pays-Bas. Elle n'a jamais été condamnée pour le déversement alors que des accords à l'amiable ont été conclus en Grande-Bretagne et en Côte d'Ivoire. L'assignation a d'ores-et-déjà été envoyée à Trafigura, qui l'a reçue le 16 février, et la plainte sera envoyée au tribunal d'Amsterdam le 2 mars, a assuré à l'AFP Mathieu Cencig, un des avocats des plaignants. Ce délai réglementaire de deux semaines doit permettre aux parties de trouver un éventuel accord à l'amiable, selon Me Cencig. La procédure a été entamée via une fondation de droit néerlandais créée pour représenter les victimes. En 2011, la justice néerlandaise avait rejeté une requête de l'association écologiste Greenpeace, qui souhaitaient que Trafigura soit poursuivie aux Pays-Bas pour les faits commis en Côte d'Ivoire. La Cour avait indiqué qu'aucune des victimes ne résidait aux Pays-Bas et que les faits reprochés s'étaient produits hors des Pays-Bas. Les plaignants assurent que ces arguments ne jouent plus dans cette nouvelle affaire, et s’appuient sur le fait que la fondation créée pour les victimes est de droit néerlandais. En février 2007, la compagnie avait conclu un accord amiable avec l'Etat ivoirien qui arrêtait toute poursuite en contrepartie du versement d'une indemnisation globale de plus de 100 milliards de FCFA (152 millions d'euros). En septembre 2009, dans le cadre d'une affaire en Grande-Bretagne, Trafigura a versé 22,5 milliards de francs CFA (33 millions d'euros) destinés à quelque 30.000 victimes. "Nous représentons dans cette affaire aux Pays-Bas les victimes qui n'étaient pas concernées par l'accord conclu en Grande-Bretagne", a expliqué Me Cencig : "nous voulons que cette histoire soit conclue une bonne fois pour toute". Sciences et avenir 20/2/2015 -
L'Inra déplore la "paralysie" de la recherche publique sur les OGM
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans OGM
Paris (AFP) - A la veille du salon de l'agriculture, François Hollande réitère la volonté de la France de "poursuivre" ses efforts de recherche sur les OGM, une façon de condamner implicitement les attaques systématiques des anti-OGM. "La réalité, c’est que les consommateurs, qu’ils soient français ou européens, sont hostiles aux OGM qui existent aujourd’hui. Ils les considèrent, à tort ou à raison, comme n’apportant pas d’avantages réels mais comportant au contraire des risques pour l’environnement", déclare le président de la république dans un entretien à l'agence de presse agricole Agra presse publié vendredi. Pour autant, "notre pays doit poursuivre son effort de recherche publique sur les biotechnologies, ce qui suppose que les chercheurs français puissent faire leur travail en toute sérénité et conserver une expertise sur ces technologies, de manière à éviter leur mauvais usage, voire dénoncer ceux qui les instrumentalisent", déclare le président de la République. "L’objectif est d’intégrer les avancées de la science dans le travail agricole" et "le Haut Conseil des Biotechnologies sera un lieu utile pour faire partager ces enjeux à l’ensemble des acteurs", explique-t-il. Face aux attaques systématique des anti-OGM, il ne reste plus qu'un laboratoire de recherche sur le sujet en France, en Auvergne, piloté par la coopérative agricole Limagrain. En mai dernier, les principaux organismes de recherche publics de France (CNRS, ANR, Inserm, CEA, Ifremer, etc.) avaient exprimé leurs difficultés à travailler sur le sujet, condamnant au passage la relaxe par la Cour d'appel de Colmar de 54 "faucheurs volontaires" qui avaient détruit en 2010 une parcelle de vigne OGM expérimentale. "Des essais tels que celui de l'Inra à Colmar sont pourtant la seule façon de recueillir des preuves scientifiques, documentées et indiscutables, sur la réalité des effets que les OGM peuvent avoir sur les êtres humains, les animaux et l'environnement. Leur destruction par des individus ne respectant pas les règles démocratiques empêche concrètement les chercheurs d'exercer leur mission au service de l'intérêt général", estimaient-ils alors. "Faut-il que, sous la menace, ils renoncent collectivement à conduire désormais des expérimentations sur des sujets sociétaux à forts enjeux parce qu'ils font l'objet de controverse?", s'interrogeaient-ils. François Hollande a inauguré samedi matin, dès 7h00,le 52e salon de l'agriculture à Paris. Sciences et avenir 20/2/2015