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Admin-lane

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  1. 1 - L'œuf d'oiseau ou la victoire de la vie terrestre Les amphibiens dépendaient encore de l'eau pour leur reproduction. Ce sont les reptiles (puis les oiseaux) et l'oeuf amniotique qui ont permis aux vertébrés de s'affranchir de l'eau de manière complète. L'œuf cléidoïque a permis aux premiers reptiles de s'éloigner des lacs et des cours d'eau. Coupe d'un œuf de poule domestique. Domsau2 CC BY-SA 3.0 Légende : 1. Coquille calcaire 2. Membrane coquillière externe 3. Membrane coquillière interne 4. Chalaze 5. Blanc d'œuf (ou albumen) externe (fluide) 6. Blanc d'œuf (ou albumen) intermédiaire (visqueux) 7. Peau du jaune d'œuf 8. Jaune d'œuf (ou vitellus) formé 9. Point blanc puis embryon 10. Jaune d'œuf (ou vitellus) jaune 11. Jaune d'œuf (ou vitellus) blanc 12. Blanc d'œuf (ou albumen) interne (fluide) 13. Chalaze 14. Chambre à air 15. Cuticule Cet oeuf est caractérisé par deux traits : - Il est protégé de l'évaporation et des chocs par une coquille semi-perméable et plus ou moins rigide. La rigidité lui est fournie soit par des protéines fibreuses soit par des minéraux. - Il possède des membranes amniotiques délimitant des sacs remplis de liquides qui protègent l'embryon (amnios) fournissant de la nourriture à ce dernier (sacs vitellins) stockant les déchets (allantoïde) et entourant le tout (chorion). L'embryon peut ainsi se développer à l'abri en puisant sa nourriture sur place et en éliminant ses déchets sous forme d'acide urique insoluble dans une enveloppe spéciale qui lui permet de ne pas polluer l'ensemble de l'œuf qui constitue son milieu pendant toute la durée du développement. L'œuf prenant place sur la terre ferme a rendu obligatoire la fécondation interne, le sperme ne pouvant survivre ni se déplacer en dehors d'un milieu humide (pas de protection cellulaire des spermatozoïdes) il doit être déposé directement dans le corps de la femelle. Croissance d'un embryon de poussin dans un œuf. Matthias Jacob Schleiden / domaine public 2 - La respiration de l'œuf L'œuf respire grâce à la diffusion de l'air à travers les milliers de pores de la coquille et ceci est valable pour tous les œufs terrestres qu'ils soient d'insectes de reptiles ou d'oiseaux. Les gaz traversent les pores selon le mécanisme passif de la diffusion qui tend à rétablir l'égalité des concentrations entre 2 compartiments. La diffusion se fait grâce à l'énergie cinétique que possèdent les molécules de gaz et l'embryon n'a aucune énergie à fournir. L'air qui se trouve dans l'œuf contient plus d'eau que l'air extérieur si bien que les pores laissent aussi diffuser vers l'extérieur des molécules d'eau (plus petites que les molécules de dioxygène) et ce de façon assez importante parce que toute l'énergie consommée par l'embryon l'est sous forme de graisses et pour chaque gramme de graisse consommée le métabolisme produit à peu près la même quantité d'eau métabolique (c'est ce qui donne aux chameaux et dromadaires un avantage dans le désert !). Pour que la proportion relative d'eau de l'œuf soit la même à l'éclosion qu'au départ il faut que ce dernier perde environ 15% de son poids initial sous forme d'eau ! Pour l'œuf de poule, le plus étudié, on a les chiffres suivants : au cours des 21 jours d'incubation un œuf de 60 grammes consomme 6 litres d'oxygène, produit et doit éliminer 4,5 litres de gaz carbonique et 11 litres de vapeur d'eau. L'œuf ne pèse plus que 51 grammes au bout de 21 jours et le poussin 39 grammes environ. Les mécanismes de diffusion ne sont pas encore entièrement élucidés mais on sait déjà que les pores sont les seuls endroits d'échanges. Ils sont cylindriques et quelquefois recouverts de sécrétions. L'œuf de poule toujours contient environ 10000 pores et le nombre et la forme en sont réglés par la glande coquillière avant la ponte et sont caractéristiques des différentes espèces. En effet ce réglage doit être précis et optimal, l'embryon ne pouvant pas intervenir lui-même. L'éclosion est déclenchée par la demande en oxygène des poussins, cette demande ne pouvant plus être satisfaire par la diffusion. Afin de ne pas suffoquer, le poussin met sa tête au-dessus de ses pattes et pousse son bec dans la poche d'air pour commencer sa respiration pulmonaire (internal pipping). Son entrée dans la chambre à air lui permet de vivre 24h. Stade de l'écolosion : (Ici un oeuf d'autruche) 1/ avant le becquetage de la coquille. 2/ Becquetage de la coquille. 3/ Picage de la coquille. 4/ Consolidation du trou de la coquille. 4/ Emergence. 6/ Séchage de l'autruchon (d'après Deeming, 1995) La consommation d'oxygène augmente lentement au cours de la première partie du développement puis augmente assez brusquement, et vers la fin de l'incubation le poussin doit percer les enveloppes pour avoir assez d'air pour ventiler ses poumons restés inactifs jusque là. Quand le poussin sort de l'œuf ses poumons doivent fonctionner complètement. La surface totale des pores de la coquille est multipliée par 18 quand le poids de l'œuf est multiplié par 10 et la conductance de la coquille pour l'oxygène est multipliée, elle, par 6,5 mais la différence de pression partielle d'oxygène entre la chambre à air et l'atmosphère est pratiquement la même pour tous les œufs soit environ 45 torr en moyenne. De même la perte en eau reste constante à 15% pour une majorité d'espèces. 3 - La coquille de l'œuf Elle est constituée de calcite une des formes (hexagonale) du carbonate de calcium. Il semble que le dépôt à la surface de la membrane se fasse par croissance cristalline plutôt que par précipitation d'une solution sursaturée. Il y a un excès de calcium total chez les femelles 20-30mg/l de sang contre 10% normalement sous forme de calcium lié à une protéine la phosvitine. La concentration sanguine de calcium ionique libre est la même chez les femelles que chez les mâles. Pour les ions carbonate c'est une enzyme, l'anhydrase carbonique, présente à de fortes concentrations dans la paroi de l'utérus qui opère nécessairement. On a montré que si cette enzyme n'existe pas ou est inhibée il ne se forme pas de coquille. La minéralisation se déroule donc en trois étapes : l'initiation, la croissance rapide des cristaux de carbonate de calcium et enfin l'arrêt de la calcification. Schéma de la structure d'une coquille d'œuf de poule. TP-oeufs 40% du poids de la coquille est constitué de calcium soit environ 2g sur 5g chez la poule. Le processus de calcification dure environ 16 heures ce qui signifie que le calcium est déposé à un taux moyen de 125 mg/h chez la poule toujours mais on ne doit pas s'éloigner énormément de ces chiffres chez les autres oiseaux, toutes proportions gardées. Ce calcium, utilisé en quantités très importantes par rapport au métabolisme de la femelle provient de l'os médullaire c'est à dire que la moelle osseuse est secondairement calcifiée chez les oiseaux. On peut prouver ceci avec du Ca marqué. 4 - La reproduction des rapaces Le rythme annuel culmine avec l'élevage des jeunes. Le début du cycle de reproduction est donc déterminé par la longueur de celui-ci l'époque la plus favorable au nourrissage des jeunes. Le Gypaète et le Vautour fauve commencent à nicher en hiver pour que le petit soit apte au vol en été ; la Bondrée ajuste sa ponte tardive au développement du couvain des guêpes; le Faucon d'Éléonore, cas extrême, attend juillet pour nicher puisqu'il nourrit ses jeunes avec les oiseaux migrateurs d'automne. De toute façon, la longueur du cycle ne permet qu'une seule nidification annuelle. Nid d'aigle photographié en 2008. mica42 / blogg.org Un certain nombre de rapaces maintiennent et défendent un territoire mais il y a tolérance quant au secteur de chasse ce qui permet son exploitation commune, et la concentration des nicheurs en des points. Chez des espèces sociables, on assiste à la formation de colonies, Vautours fauves, Milans noirs, Faucons kobez et crécerellettes. Le nid, lui, est toujours défendu. Nid de gypaète (Gypaetus barbatus) photographié le 15 juin. Jean-Luc Danis / ornithomedia Les rapaces sont monogames. Des parades nuptiales précèdent souvent l'accouplement. Hormis les Faucons, ce sont des bâtisseurs de plus ou moins grandes aires de branchages aplaties, les Busards nichent à terre. Les œufs sont peu nombreux et la ponte varie si la nourriture est sujette à fluctuations. L'incubation est longue, un mois chez les espèces moyenne. La femelle s'occupe du nid, se réserve presque toute l'incubation et les soins de l'élevage, le mâle est plutôt pourvoyeur. Poussins de Pygargue. Dave Menke / domaine public Les petits, nidicoles restent « prisonniers » tant que le développement (tardif - 4 semaines à 4 mois selon les espèces…) des pennes nécessaires au vol n'est pas suffisant, mais ils naissent avec les yeux ouverts et revêtus de duvet. Même après l'envol ils restent dépendants des parents. Les femelles d'Epervier peuvent se reproduire à l'âge d'un an mais les grands rapaces sont immatures jusqu'à 4 à 6 ans et comme ils n'ont qu'un seul petit par année leurs effectifs n'augmentent que très lentement mais une longévité remarquable ( 25 ans…) compense ce défaut. Oisillon de chouette effraie. Aluminium CC BY-SA 3.0 Futura Sciences - Wikipedia
  2. Et, dans un groupe séparé, les Tytonidae on trouve la Chouette effraie (Tyto alba) "L'Effraie des clochers ". La chouette effraie est un oiseau essentiellement nocturne (par opposition à bien des rapaces crépusculaires). Son plumage pâle et sont vol fantomatique lui ont donné sur nom de « Dame blanche ». Le nom de chouette « effraie » vient de son cri strident. On l'appelle aussi « Effraie des clochers » à cause de son habitude de nicher dans les clochers. L'espèce peuple tous les continents, à l'exception de l'Antarctique et certaines îles. C'est l'espèce de Strigiformes la plus répandue au monde. La Chouette effraie est à peu près de la taille d'une corneille : 34 à 39 cm. Son envergure va de 0,90 à 0,95 m et son poids est d'environ 415g. Elle possède un masque facial blanc en forme de cœur. Le dessus du corps est gris cendré à brun jaune, richement pointillé et perlé de fines taches blanchâtres ourlées de noir. Le poitrail est blanchâtre à blanc roussâtre plus ou moins piqueté de brun foncé. Ses pattes sont longues couvertes de plumes blanches et munies de doigts puissants aux serres bien développées. Ses ailes sont longues et plutôt étroites. L'iris de l'œil est noir. Il est possible d'en voir une pendant la journée même si cela se produit rarement. Elle construit son nid dans les ruines, les trous des arbres et les crevasses de rochers, les granges et les fermes. La chouette effraie chasse souvent le long des routes en volant à basse altitude, ce qui lui fait souvent heurter des véhicules. Très sensible aux hivers rigoureux, durant lesquels on enregistre de grosses pertes, la Chouette effraie occupe volontiers les nichoirs artificiels qu'on peut lui proposer, car le déclin des méthodes agricoles traditionnelles a réduit le nombre de sites naturels disponibles. De nombreux agriculteurs ont essayé de remédier à ce problème en leur installant des nichoirs artificiels. Il est particulièrement important dans le cas d'hivers rigoureux de laisser accès à des granges, remises et autres bâtiments abandonnés, où elles peuvent trouver de petits rongeurs. On peut aussi attirer ces proies potentielles avec des déchets de moisson. Ce n'est pas un oiseau migrateur. La chouette effraie aime les espaces cultivés ouverts, surtout en plaine et en bordure des villages et des petites agglomérations. La chouette effraie chasse la nuit dans des étendues cultivées ou des prairies. La forme de ses yeux permet de concentrer un maximum de lumière sur la rétine. Ainsi, la chouette effraie a besoin de cinquante fois moins d'éclairage que l'homme pour voir distinctement. Mais c'est surtout à l’ouïe qu'elle détecte ses proies. L'ouverture du méat acoustique externe est très dissymétrique d'un côté par rapport à l'autre ce qui augmente sensiblement la localisation des sons. Son régime alimentaire se compose essentiellement de petits rongeurs (campagnols, mulots, souris) et musaraignes. Plus rarement elle capture des belettes ou des lapins, ainsi que des petits oiseaux, des chauves-souris, des amphibiens ou enfin de gros insectes. Prédation de l'Effraie sur les micromammifères en fonction des saisons : SaisonsCampagnolsMulotsMusaraignesPrintemps12%1%87%Eté31%1%68%Automne24%670%Hiver15%25%60% D'autre part il y a environ 2,6% de chauves-souris dans les proies de l'Effraie et (environ 2,9% dans les proies de la Hulotte) donc un faible pourcentage, mais sur une vingtaine d'espèces différentes de chauves-souris. Et quelques autres proies mais très peu… Elle a une répartition mondiale, excepté le nord est paléarctique (Russie). Elle est habituellement sédentaire, c’est-à-dire qu'elle demeure dans son aire de nidification (ou dans les alentours) toute l'année. On la trouve principalement dans les zones habitées, plus rarement dans les forêts. Et, elle reste en général fidèle à sa patrie durant l'hiver, mais lorsque la nourriture vient à manquer (effondrement de la population de rongeurs), on a déjà observé des migrations de petits groupes d'adultes qui peuvent alors entreprendre des déplacements importants en termes de distance. L'Effraie habite les grands milieux ouverts comme les prairies, les bandes herbeuses le long des champs et des haies, des vergers. Elle peut utiliser des bâtiments comme des vieilles granges et des clochers d'église pour y élever sa progéniture, mais elle chasse au-dessus des vastes champs avoisinants. Comme son nom l'indique, elle habite les clochers, mais aussi les combles des grands édifices, les greniers des fermes, les granges et les pigeonniers. En France, les effectifs sont en régression, comme dans bien d'autres pays européens... Futura Sciences Wikipedia
  3. - Petit Duc scops (Otus scops) est une espèce d'oiseau appartenant à la famille des Strigidae. Il est aussi appelé Hibou petit-duc. Comme son nom l'indique, il s'agit d'un petit hibou de la taille d'un merle, il est légèrement plus petit et plus svelte que la chouette chevêche. Il mesure de 19 à 20cm pour une envergure de 53 à 63 cm et un poids de 92 à 145g. (Photo Otus scops cyprius. Ingo Waschkies) Avec son plumage cryptique, le Petit-duc scops peut se reposer en paix dans les arbres pendant la journée, il est invisible ! Le plumage est rayé de façon dense, mais les couleurs varient suivant les individus et les sous espèces, pouvant aller du gris au brun et au roux. Le plumage du dos présente des points blancs et il a des bandes scapulaires blanc grisâtre clair. On note la présence d’un collier, blanc également, tacheté de sépia. La queue est grisâtre, rayée de tons foncés et noirs, alternant avec 4 ou 5 bandes blanchâtres. La tête ronde porte deux aigrettes ou « oreilles » qui saillent sur les côtés de la calotte. Elles sont érectiles, et formées de plumes de couleur brun-gris. Les yeux sont jaunes. Le bec est noir bleuté. Les pattes sont de brun à brun roux, suivant les variations du plumage. Se nourrissant surtout d'insectes : coléoptères, criquets, hannetons, papillons de nuit, araignées, il ne dédaigne pas cependant vers de terre, oiselets, petits batraciens, campagnols, musaraignes... (Les pelotes de réjection mesurent 27 mm x 11 mm). Le petit-duc niche du sud-est de l'Europe jusqu'à l'Asie centrale. C'est un migrateur qui passe ses hivers dans les zones les plus au sud de l'Europe ou dans les régions sub-sahariennes. En France on le rencontre essentiellement en région méditerranéenne et il se raréfie de plus en plus en allant vers le nord. Il est complètement absent au nord de la Loire. On le trouve également en Espagne, Italie, Suisse, Tchécoslovaquie, Yougoslavie et les Balkans, en plus de toutes les îles méditerranéennes où il semble être associé aux oliveraies. Le Petit-duc scops vit dans les grandes forêts de feuillus ouvertes, les bosquets, les vergers, les parcs, les grands jardins, les terres agricoles avec des bouquets d’arbres, et localement, dans des forêts de conifères ouvertes. Fréquentant les campagnes cultivées où il lui arrive de chasser ; il lui arrive de s'aventurer dans les villes et villages du midi, leurs parcs et leurs allées de vieux arbres. Futura Sciences Wikipedia OiseauxBirds.com
  4. - Hibou Moyen-Duc (Asio otus) est une espèce de rapaces nocturnes de la famille des strigidés, et peuplant l'Europe, l'Asie et l'Amérique du Nord. Avec ses 35 cm de long (env.), le moyen-duc est légèrement plus petit et plus menu que la Chouette hulotte. Sa tête est surmontée de deux grandes aigrettes souvent dressées : on dit qu'il "fronce les sourcils". Et d'ailleurs, elles sont couchées quand le hibou est serein. Ses yeux jaune-orangé sont au centre d'un disque facial arrondi beige/roux. Il a une longueur de 31-37 cm, un poids de 250 g pour les mâles ou de 300 g les femelles. Son envergure est de 86 à 98 cm. (Photo Mindaugas Urbonas CC BY-SA 2.5) Affectionnant principalement les petits mammifères (surtout des campagnols 78 % et mulots 15 %), mais aussi les passereaux (moineaux, pinsons), et parfois des coléoptères, il chasse dès la tombée de la nuit. De jour, il se cache dans les branchages épais où il se tient immobile et ainsi se fond dans le décor grâce à son plumage à l'aspect d'écorce au-dessus brun/roux marbré de brun foncé, et le dessous est plus clair, parfaite tenue de camouflage... C'est un oiseau très répandu : il habite toute l'Europe à l'exception du grand nord. En France, il est commun mais il est absent en Corse, dans le sud-ouest et certains cantons de l'ouest. Il fréquente surtout les endroits semi-boisés de conifères, les bosquets dispersés dans les campagnes, mais aussi les parcs. Il choisit un ancien nid soit de rapace, soit d'écureuil, soit de pie ou de corneille. Il boude les nichoirs. Futura Sciences Wikipedia
  5. - Hibou des marais ou Hibou brachyote (Asio flammeus). Aussi grand que le moyen-duc, sa tête porte des aigrettes peu visibles faites de plumes allongées. Ses yeux jaunes sont cernés de noir et entourés de disques faciaux blancs. Son plumage est brun à jaune-roux rayé de brun-noir sur le dessus, tandis que des flammèches sombres parsèment le poitrail. Ses ailes sont assez longues et sa queue courte. Il mesure environ 37/38 cm (gros comme un pigeon) pour une envergure de 95 à 107cm et un poids de 350g pour le mâle et 420g pour la femelle. Le plus souvent, le hibou des marais est considéré comme un strigidé aux mœurs crépusculaires, c'est-à-dire qu'on le rencontre normalement durant les heures qui précédent le coucher du soleil, de même qu'à toutes heures durant les journées nuageuses et parfois en plein soleil. Ce qui fait dire de la part de différents auteurs que ce rapace appartient aux hiboux aux mœurs diurnes plutôt qu'à ceux aux mœurs nocturnes. Cependant, on peut aussi l'observer en pleine nuit un peu partout mais surtout dans les anciennes coupes forestières avoisinantes. Sa nourriture est presque essentiellement constituée de campagnols (à 90 %), puis de petits rats et de souris, rarement d'oiseaux, de lézards et serpents parfois de quelques insectes. Il chasse le jour en évoluant au-dessus du sol, ou perché sur un poste de guet d'où il guette ses proies pour ensuite se jeter dessus serres en avant. Au sol, il avale sa proie en entier, tête la première (pelote de réjection de 22 à 48 mm). L'une des rares espèces de hibou dont la répartition est pratiquement mondiale, répandu dans quasiment toute l'Europe, les individus du grand nord -migrateurs- vont hiverner dans les pays plus chaud l'hiver. Les individus du sud sont erratiques. En France, on ne compte qu'une centaine de couples. Il fréquente surtout les terrains découverts des plaines et des prairies humides voisines des étangs et des lacs ou bien les endroits boueux et les tourbières. Cet habitat est partagé à la fois par le Hibou des marais et le Hibou Moyen-duc. Malheureusement, la population du Hibou des marais a dramatiquement chuté à travers le monde entier au cours des dernières décennies. Bien que considéré comme nicheur/ migrateur, quelques individus hivernent irrégulièrement bien que les observations de Hiboux des marais durant la période hivernale demeurent plutôt rares. En général, il arrive début avril et nous quitte l'automne naissant. Futura Sciences Wikipedia
  6. - Harfang des neiges (Bubo scandiacus) est aussi appelée ookpik par les Inuits. Il est l'emblème aviaire du Québec. En Europe, on l'appelle Chouette Harfang, mais en Amérique du Nord on le considère comme un hibou, car il possède des petites plumes sur sa tête, appelées aigrettes. Elles ne sont pas visibles car elles sont très petites et repliées sur sa tête. Le mâle est d'un blanc pur alors que la femelle et les jeunes sont légèrement tachetés ou barrés de brun. Leur plumage blanchit avec l'âge, les mâles pouvant alors devenir d'un blanc immaculé. L'été le plumage est plus foncé que l'hiver, le plumage est plus blanc l'hiver pour se camoufler dans la neige. Les mâles sont en général plus petits que les femelles. Leur envergure est de 170 à 177 cm pour les femelles adultes et de 160 à 170 cm pour les mâles adultes. Leur poids varie de 1 à 2,5 kg pour une taille pouvant atteindre 70 cm de longueur. Ses yeux sont très grands proportionnellement à sa taille : en effet, ils ont environ la même taille que ceux d'un homme. Ils sont d'une couleur jaune et disposés vers l'avant. Ils sont de plus fixes, ce qui oblige le harfang à devoir souvent tourner sa large tête aplatie pour pouvoir regarder autour de lui (il peut la tourner d'un angle de 270 °). Le milieu naturel du harfang est le Grand Nord : la toundra arctique. Pendant les années de disette, le harfang ne se reproduit pas et peut s'installer plus au sud (notamment aux Etats-Unis). Ce phénomène, dont les origines restent encore mal comprises, se reproduit tous les 4 ou 5 ans environ. Il semble être lié aux variations de l'abondance des populations de petits mammifères, notamment du lemming, sa principale source d'alimentation. Cependant il se nourrit également de lièvres, de poissons et d'oiseaux : sa vue perçante de nuit comme de jour fait de lui un excellent chasseur, mais contrairement à la plupart des autres chouettes et hiboux, le harfang chasse plutôt de jour. Dans la chaîne alimentaire de la toundra, le harfang occupe avec le renard la place la plus élevée : celle du prédateur. Ce qui frappe chez les rapaces nocturnes, c'est d'abord leur vol silencieux, dû aux soies très douces dont sont garnies les barbules de leurs plumes. Cette adaptation leur permet de surprendre leurs proies. Le harfang possède une excellente vision diurne et nocturne qui lui permet de déceler des mouvements à 1 km de distance. En outre, son ouïe est extrêmement développée. Fait surprenant : il peut maintenir la température de son corps entre 38 et 40 °C, même lorsque la température de l’air atteint -50 °C. Futura Sciences Wikipedia
  7. - Grand-duc d'Europe, appelé Hibou grand-duc (Bubo bubo) est une espèce de rapaces nocturnes que l'on rencontre notamment en Europe. Avec ses 65 à 75 cm de haut pour une envergure de 160 à 188 cm et un poids de 2 à 2,5 kg pour le mâle et 2,5 à 3,3 kg pour la femelle, le Grand-duc est le plus grand des rapaces nocturnes d'Europe. (Photo Martin Mecnarowski CC BY-SA 3.0) Sa silhouette est massive, sa tête, piquée de deux gros yeux rouge-orangé est surmontée d'aigrettes de 8 cm environ (normalement horizontales et un peu repliées vers l'arrière), que l'oiseau dresse verticalement s'il est excité ou dérangé. Rappelons que ces aigrettes ne jouent aucun rôle dans l'audition. Les sexes se distinguent par la taille du mâle (tiercelet) plus petit. Mimétique aux branchages, son plumage est brun-roussâtre dessus, taché et rayé de brun noir. Le dessous est plus clair, fauve avec des stries longitudinales et des zébrures transversales de couleur brun foncé. (Photo L'œil du Grand-duc, lui permet de voir dans le noir, mais comme celui des chouettes et d'autres animaux nocturnes, il est très sensible à l'éblouissement par les phares de voitures ou l'éclairage nocturne, exposant l'animal à des collisions avec des véhicules (phénomène de « Roadkill »). indygnome CC BY-SA 2.0) Alimentation : sa nourriture est des plus variées. Il se nourrit de tout ce qui bouge, depuis les scarabées jusqu'aux faons des cervidés. La majeure partie de leur régime consiste en mammifères (campagnols, rats, souris, renards, lièvres) également d'oiseaux de toutes sortes. Ils peuvent aussi consommer des serpents, lézards, anoures, poissons et crabes ainsi que rongeurs, lapins, lièvres, hérissons, oiseaux (corbeaux, pigeons, perdrix), oiseaux marins, chauves-souris, etc., et même d'autres rapaces diurnes et nocturnes. Les chats domestiques en ont une peur atavique. Cet animal n'a pas de prédateur naturel, sauf l'homme. Habitat : répandu dans toute l'Europe en dehors de la partie la plus occidentale ; en France, zones rocheuses de l'est, du centre et du sud. On le rencontre aussi bien dans les plaines que dans les montagnes. Il aime particulièrement les falaises, près des plans d'eau. Très discret, il s'installe sur des corniches rocheuses, sur les remparts d'un vieux château ou à même le sol. Parfois dans les régions du nord, dans un trou d'arbre mais sans aucun doute, sa préférence va aux grandes falaises proches d'un plan d'eau.
  8. - Chouette hulotte (Strix aluco) ou Chat-huant est une espèce d'oiseau de la famille des Strigidae. Ce rapace nocturne est très répandu en Eurasie, notamment en Europe. C'est un oiseau robuste, qui mesure généralement entre 37 et 43 cm de longueur avec une envergure de 81 à 105 cm. Cette espèce présente un dimorphisme sexuel, la femelle étant plus grande que le mâle d'environ 5 %, et plus lourde de 25 %. (Photo K.-M. Hansche CC BY-SA 2.5) Son ventre est pâle avec des stries sombres, et les parties supérieures du corps sont brunes ou grises. Il existe aussi une variante de plumage rousse. Plusieurs des onze sous-espèces reconnues ont toutes les variantes. Comme les espèces de son genre Strix et à la différence des grand-ducs, par exemple, elle ne possède pas d'aigrettes et le disque facial entourant les yeux brun foncé est généralement assez plat. Avec une hauteur plus importante et de longues phases planées, le vol de la chouette hulotte est produit avec moins de battements d'ailes que les autres espèces de chouettes eurasiennes. Le nid est généralement dans un trou dans l'écorce d'un arbre et il permet de protéger les œufs et les jeunes contre les prédateurs potentiels. Cette chouette ne migre pas et attache beaucoup d'importance à son territoire. La chouette hulotte est un rapace nocturne mais elle peut chasser le jour. Ce rapace chasse principalement les rongeurs pendant la nuit, généralement en fondant sur sa proie depuis une hauteur et l'avalant entièrement, rejetant ensuite des pelotes de réjection. Grâce à ses serres puissantes et acérées, la chouette saisit ses proies en plein vol. Une fois capturées, elles n’ont aucune chance de lui échapper. Son plumage lui permet de passer incognito dans les branchages et de guetter ses proies en toute tranquillité. Quand elle a jeté son dévolu sur un rongeur bien dodu, elle déploie ses grandes ailes de presque un mètre d’envergure et fond dessus. La nuit, grâce à son ouïe très développée, la chouette hulotte perçoit le moindre bruissement aux alentours. Sa vision et son audition couplées à un vol silencieux l'aident dans sa chasse nocturne. Cependant, contrairement à une croyance populaire, sa rétine n'est pas plus sensible que celle d'un humain et c'est plutôt ses oreilles placées de façon asymétrique qui sont essentielles à sa chasse car elles lui donnent une excellente audition directionnelle. (Infographie Comparaison du champ de vision d'une chouette hulotte (à droite) et d'un pigeon (à gauche) Jimfbleak / domaine public) C'est une des chouettes les plus répandues en Europe avec une population estimée à près de 198 000 couples. On en trouve partout en France sauf en Corse. Ses lieux de prédilection sont les régions forestières et agricoles, les parcs plantés de vieux arbres, les grands jardins, les cimetières boisés, et parfois même en ville, les avenues. C'est plutôt un oiseau de plaine, mais elle a une bonne capacité d'adaptation aux conditions de son habitat. Elle n'est pas très exigeante pour le lieu de nidification et a une nourriture variée : c'est pourquoi on la rencontre dans autant de biotopes différents. Elle reste fidèle au même nid, qui peut être un arbre creux, un trou de vieux mur ou de rocher, ou bien un nichoir. Elle ne construit jamais son propre nid. La chouette hulotte peut être présente en milieu urbain et elle est rencontrée dans plusieurs villes même grandes comme Lyon, Marseille, Toulouse ou Paris. À Paris, un projet est totalement dédié depuis 2010 à l'étude de sa population qui semble en fort déclin depuis quelques décennies sans explication claire à ce jour. Futura Sciences Wikipedia
  9. - Chouette épervière (Surnia ulula) est une espèce de chouette de taille moyenne et largement diurne. Elle mesure de 36 à 39 cm, pour une envergure de 74 à 81 cm, pour un poids de 270 à 315g pour les mâles et de 320 à 345g pour les femelles. L’adulte a le plumage noir, brun foncé et blanc. Cette espèce est à la fois diurne et nocturne. En vol, la silhouette de la chouette épervière est analogue à celle d'un épervier, mais la tête est proportionnellement plus grosse. La ressemblance avec les éperviers est également renforcée par le vol direct et agile, à brèves séries de coups d'ailes interrompues de courts planés. (Photo BS Thurner Hof CC BY-SA 3.0) L'adulte a une silhouette caractéristique : très longue queue, ailes assez étroites à bout obtus. Cela rappelle plutôt les éperviers que les autres rapaces nocturnes. Sur les parties supérieures, le manteau et le dos sont brun foncé. Le croupion et la queue sont brun noirâtre barré de blanchâtre. Les ailes présentent des taches blanches sur les scapulaires, formant un panneau clair quand l’aile est fermée. Les parties inférieures sont blanches, finement, mais intensément barrées de brun foncé, y compris le dessous des ailes et de la queue. Le haut de la poitrine présente un collier blanc indistinct. La tête porte un disque facial blanc grisâtre entouré d’une large bande noire. Une autre ligne noire court depuis l’œil jusqu’à l’arrière de la calotte où elle forme deux « faux » yeux indistincts. Les sourcils sont blancs. La calotte est brune finement tachetée de blanc. Le bec crochu est couleur corne. Les yeux sont jaune pâle. Les pattes et les doigts emplumés sont blanc chamoisé. Les deux sexes sont semblables, avec la femelle légèrement plus grande que le mâle. Le juvénile a les parties supérieures gris-brun, moins marquées de blanc. La Chouette épervière vit dans les forêts boréales d’Eurasie et d’Amérique du Nord. La Chouette épervière fréquente les forêts de la toundra et la taïga jusqu’à la limite des arbres, et vers le sud, les lisières des forêts et des steppes et les zones cultivées. On peut aussi la trouver dans les clairières, les zones brûlées et les forêts éparses composées de différentes espèces d’arbres, et surtout avec des souches aux cimes cassées et des branches nues. En général, elle évite les épaisses forêts de conifères. Elle n’est qu’un visiteur hivernal rare en Europe tempérée. La Chouette épervière se nourrit principalement de petits mammifères tels que les campagnols et les lemmings, ainsi que de petits oiseaux et de mammifères plus gros, et occasionnellement d’amphibiens, poissons et insectes. Elle chasse depuis un perchoir à découvert. Quand la proie est détectée, elle s’abat sur elle, ou bien vole bas au-dessus du sol, et peut également faire du vol surplace au-dessus de la proie. Elle est capable de capturer une proie en vol. Il lui arrive aussi de plonger dans la neige quand elle chasse. Elle est capable d’entendre des sons venant de sous la surface du sol, jusqu’à 30 cm de profondeur, et de détecter des proies à vue à grande distance, jusqu’à 800 mètres. Futura Sciences OiseauxBirds.com Oiseaux de proie
  10. - Chouette de Tengmalm La Nyctale de Tengmalm ou Chouette de Tengmalm (Aegolius funereus) ou, encore, Chouette boréale est une espèce de petit rapace nocturne de la famille des Strigidae. Difficile à observer, elle est protégée au niveau européen. Cet oiseau mesure 25 cm pour une envergure de 52 cm et une masse de 135g. Cette petite chouette a un aspect voisin de la Chouette chevêche par sa silhouette trapue, mais la tête de la nyctale est plus volumineuse car son front est moins bas. La Nyctale de Tengmalm est peut être la moins connue parmi les strigidés. Elle se distingue par son bec couleur ivoire (alors que celui de la chevêche est jaune verdâtre) et l'expression de sa face jugée sévère, ce qui n'est visible que si l'oiseau est bien alerte avec ses deux disques faciaux largement déployés. Son régime est constitué principalement de petits mammifères. Elle capture surtout des petits campagnols, mais tue aussi des souris, des musaraignes et des petits oiseaux. Sa technique de chasse est fort simple : elle se poste à l'affût sur des perchoirs en forêt et profite de l'effet de surprise pour capturer sa proie. De mœurs nocturne, cet animal est difficile à observer. Elle habite les forêts de conifères essentiellement et niche très souvent dans les trous de Pic noir. Son aire de répartition couvre donc de façon assez fidèle celle de la taïga, mais suit partiellement la répartition du Pic noir dans son mouvement d'expansion vers le sud : en Europe, un couloir de présence descend vers le sud puis se divise en deux branches discontinues, vers le sud-ouest jusque dans les Pyrénées et vers le sud-est jusqu'en Grèce. Mais, elle est observée bien moins souvent que la Chevêche qui est pourtant plus rare. Tout comme cette dernière, elle envahit les basses terres en période de disette. Lorsque les populations de petits rongeurs vivant dans ses aires de nidification forestières s'affaissent, la Nyctale de Tengmalm effectue un mouvement migratoire vers le sud, espérant trouver des sources de nourriture plus abondantes. Aussi, à cause de migrations importantes à l'automne, cette nyctale devient, concrètement, impossible à trouver l'hiver. Cet animal de mœurs nocturnes et forestières doit se fondre probablement au cœur de la forêt, de sorte que sa présence reste ignorée. En fait, les ornithologues des régions plus déboisées ont parfois la chance de la trouver, en plein jour, dormant dans quelque conifère isolé. Mais il arrive aussi d'observer ce petit strigidé en hiver perchée bien en vue, en plein jour, dans les squares ou les jardins des cités. Quoi qu'il en soit, son habitat favori reste la forêt de conifères, de plaine ou de montagne, incluant les secteurs de forêt mixte. Elle occupe donc, en petit nombre, les forêts et les monts. Futura Sciences Wikipedia
  11. - Chouette chevêche ou Chevêche d'Athéna (Athene noctua) est une espèce d'oiseau de la famille des strigidés de petite taille à l'aspect trapu. C'est la plus diurne des strigidés, malgré son nom latin (Athene noctua). On peut l'observer en plein jour perchée sur des poteaux, des murets de pierre ou sur des toits, très attentive.. Dans l'Antiquité grecque, la Chevêche d'Athéna était l'attribut d'Athéna, déesse de la Sagesse. (Photo E. van Herk CC BY-SA 3.0) Cette espèce est de petite taille, un peu plus petite qu'un pigeon (26 cm), ronde et trapue (de 180 à 200 g). Sa tête est aplatie avec un front bas, ses yeux sont jaunes sous des sourcils blancs et froncés, ce qui lui confère un air sévère. Le crâne est piqueté de petites taches blanches. Son bec est jaune verdâtre. Sur le dessus du corps, le plumage est grisâtre semés de taches plus claires, le poitrail est blanchâtre avec des rayures brunes. La queue est courte. Les pattes sont couvertes de petites plumes blanches. Les « déhanchements » de sa tête sont caractéristiques, de même que son vol onduleux et son cri clair et bref, sorte de « kiou kiou » ou « kiwitt ». Les sexes sont identiques. Son envergure est de 60 cm environ. La Chevêche d'Athéna se nourrit de beaucoup d'insectes (coléoptères notamment) mais aussi de criquets, perce-oreilles, vers de terre, petits mammifères (surtout campagnols), jeunes passereaux, lézards, batraciens et chauves-souris. Elle chasse le soir des insectes (hannetons surtout) et la nuit des campagnols. Il lui arrive de chasser le jour des petits oiseaux, surtout à l'époque du nourrissage des jeunes. Ses pelotes de réjection mesurent 35 mm sur 15 mm environ. (Photo Le regard "sévère" de la chevêche d'Athéna. Peter Church CC BY-SA 2.0) L'aire de répartition d'origine de la chevêche d'Athéna est le bassin méditerranéen où elle trouvait des milieux ouverts (plantations d'oliviers) favorables à sa nidification. Elle a progressivement étendu son aire de répartition en suivant l'extension des domaines agricoles ouverts à travers le milieu forestier. Aujourd'hui, la Chevêche d'Athéna est répandue dans toute l'Europe, à l'exception de l'Irlande et de la Scandinavie. La chouette chevêche est un oiseau de bocage que l'on peut rencontrer un peu partout (sauf dans les boisements denses), et en général toujours à proximité des cultures et des prairies. On la rencontre notamment dans les milieux ouverts et cultivés comme les vergers où elle niche dans les cavités des vieux arbres d'où son nom de « chouette des pommiers ». On la trouve aussi dans les clapas, mais aussi dans les bosquets, les trous de murs, les nichoirs à condition qu'ils soient dans l'obscurité. Elle reste fidèle au même logement d'année en année et peut même nicher dans des terriers de lapin. Futura Sciences Wikipedia
  12. Liste des rapaces nocturnes d'Europe : Les Strigidés, chouettes et hibous par ordre alphabétique. - Chevêchette d'Europe (Glaucidium passerinum), anciennement Chouette chevêchette, est la plus petite espèce des strigidés européennes. Sa taille est d'environ 16 cm. Elle est en partie diurne (elle chasse à l'aube et au crépuscule, parfois la journée surtout quand il y a des petits au nid) et consomme de petits oiseaux qu'elle chasse au vol. On la rencontre le plus souvent dans les forêts de conifères surtout d'épicéas des régions montagneuses. Son aire de répartition est plutôt continentale et nord-européenne. Peu commune en France, on la rencontre surtout près des massifs en lisière des forêts de montagne ainsi qu'en bordure de pistes (Alpes, Jura, Pyrénées, Vosges...). Une mini-population a été découverte en Belgique en 2012. (Photo Ovesiimsen CC BY-SA 3.0) Sorte de chouette pygmée, la chevêchette est le plus petit rapace nocturne d'Europe avec sa longueur de 16 à 18 cm, son envergure de 36 cm et son poids de 60 à 90 g. Sa tête ronde et aplatie est percée de petits yeux jaunes surmontés de « sourcils » blancs. Sur le dessus, son corps est brun foncé piqueté de taches plus claires. Le dessous est blanc strié de brun. Sa queue brune, rayée par cinq barres blanchâtres, est souvent agitée et relevée. Elle se nourrit de micromammifères (musaraignes, campagnols), de petits oiseaux (mésanges, roitelets) qu'elle attrape au vol et plus rarement de petits reptiles et insectes. La chevêchette a la particularité de faire des provisions : on peut ainsi trouver dans son nid des dizaines de petites souris, de musaraignes, de petits oiseaux (pour les jours où elle ne peut pas chasser : intempéries). Elle n'aime pas chasser en terrain dégagé. Pour attaquer, elle préfère se tapir de longs moments dans les arbres et les buissons. Elle niche dans des creux d'arbres ou des nids de pics surtout ceux du pic épeiche parfois dans des nichoirs. Futura Sciences Wikipedia
  13. Malgré leurs ressemblances physiques et leur façon de chasser commune, les rapaces diurnes et nocturnes n'ont aucun lien de parenté. Les hiboux portent des aigrettes sur la tête tandis que les chouettes non. En Grande Bretagne et en Allemagne un seul nom désigne les 2 groupes d'oiseaux (owls en anglais et Eulen en allemand.) Chouettes et hiboux se nourrissent essentiellement de rongeurs, cependant le régime alimentaire varie considérablement selon les espèces. Par exemple, la plus petite espèce de hibou qui ne pèse que 80 g, soit le hibou petit-duc, se nourrit presque exclusivement d'orthoptères (sauterelles, grillons et courtilières) tandis que la plus grande espèce, le hibou grand-duc, dont le poids peut atteindre 3.3 kg se nourrit de buses, de canards, hérissons ou encore renardeaux ou chats par exemple. Futura Sciences
  14. Plus de cinquante appareils photographiques de surveillance ont été dérobés ou endommagés en Valais. Les boîtiers, installés principalement en forêt, étaient utilisés pour une étude liée à la faune sauvage menée par l'Université de Berne depuis la fin 2011. Les appareils photo automatiques étaient fixés à des arbres ou sur d'autres supports. Ils étaient signalés aux randonneurs par des panneaux d'information, a indiqué mercredi dans un communiqué le ministère public valaisan, qui lance un appel à témoins. Les appareils de surveillance sont utilisés sur l'ensemble du canton. Le montant des dégâts et des vols s'élève à plus de 50.000 francs (plus de 46.000€). Le ministère public valaisan précise que les auteurs de ces agissements ne peuvent pas utiliser les boîtiers puisqu'ils sont protégés par un système de sécurité. ----->Le vandalisme à l'état pur ! Il est pourtant important d'opérer ce type de surveillance pour évaluer et protéger la faune sauvage ! Romandie 25/2/2015
  15. Comment manger plus sans être mangé ? En prenant de la taille ! C’est en tout cas la voie choisie par l’évolution qui a conduit les organismes marins à grandir démesurément depuis le Cambrien, il y a 540 millions d’années. Un phénomène appréhendé dès le XIXème siècle par Edward Dunker Cope (1840-1897), pionnier de la paléontologie et appelé depuis loi de Cope. Les animaux marins sont de plus en plus grands, une tentance évolutive forte. Rob Bishop/Solent News/SIPA "Nous savons depuis un certain temps maintenant que les plus grands organismes vivants aujourd'hui sont plus grands que ceux qui étaient présents quand la vie est apparue" explique Jonathan Payne, paléobiologiste à l’Université de Stanford. Toutefois, les spécialistes se demandaient si ce phénomène reflète une tendance dans l'évolution ou s’il était dû à une dérive génétique neutre. "Ce n’est pas quelque chose que vous pouvez deviner simplement en étudiant les organismes vivants actuellement ou en extrapolant sur une courte échelle de temps", ajoute le scientifique. Aussi a-t-il analysé, avec ses collègues et de nombreux étudiants, le registre fossile de 17.500 genres d’animaux marins sur 542 millions d’années. Les scientifiques se sont servis des études de confrères et ont recouru au Traité de paléontologie des invertébrés, une encyclopédie de 50 volumes qui recense tous les invertébrés dont au moins un fossile a été retrouvé. "Notre étude est le test le plus complet de la règle de Cope jamais réalisé", a déclaré Noël Heim qui travaille dans le même laboratoire que Jonathan Payne. Leurs résultats, publiés dans la revue Science, indiquent que la taille moyenne des animaux marins a augmenté d’un facteur de 150 depuis le Cambrien. Et cette tendance à l’augmentation n’est pas aléatoire indiquent les chercheurs. Leur étude confirme ainsi la loi de Cope, formulée il y a plus de 150 ans. Selon eux, l’évolution vers des animaux marins massifs à partir de minuscules ancêtres signifie que la grande taille représente un avantage en terme de survie. Les gros animaux peuvent se déplacer plus vite, fouiller plus profondément dans les sédiments ou croquer des proies plus grosses citent-ils en exemple. Ils ont également découvert que les organismes qui évoluent le plus vers une taille imposante sont également ceux qui se diversifient le plus. "C’est vraiment une histoire de survie et de diversification de grandes choses par rapport aux petites choses", résume Noël Heim. Les chercheurs estiment que leurs résultats pourraient également inciter d'autres scientifiques à étudier s’il y a une tendance dans l'évolution d'autres traits. "La découverte que la taille du corps évolue de manière directionnelle conduit à se demander si nous n'allons pas trouver une direction évolutive pour d'autres traits, à condition de les mesurer soigneusement et systématiquement", conclut Jonathan Payne. Sciences et avenir 23/2/2015
  16. Des chercheurs américains viennent de découvrir une nouvelle espèce de dragon de mer en Australie. Voici Phyllopteryx dewysea, alias dragon de mer rubis. Ce mâle portant des œufs est à l'origine de la découverte de la nouvelle espèce de dragon de mer, baptisée "dragon de mer rubis". Western Australian Museum C'est en étudiant des dragons de mer, afin de mieux comprendre et protéger ces poissons marins proches des hippocampes, que des chercheurs de l'Institut d'océanographie Scripps, en Californie (États-unis) ont découvert une nouvelle espèce. L'équipe l'a baptisée Phyllopteryx dewysea, ou "dragon de mer rubis", en raison de la couleur de l'animal qui rappelle celle de la gemme. Elle vient s'ajouter aux deux autres espèces de dragon de mer connues - le dragon de mer feuillu (Phycodurus eques) et le dragon de mer commun (Phyllopteryx taeniolatus) - également endémiques de l'Australie. (Photo dragon de mer commun Richard Ling CC BY-SA 3.0) Répartition des trois espèces de dragon de mer - le dragon de mer feuillu (Phycodurus eques), le dragon de mer commun (Phyllopteryx taeniolatus) et le dragon de mer rubis (Phyllopteryx dewysea) - toutes endémiques de l'Australie. Les chercheurs ont d'abord relevé des différences génétiques entre un mâle rouge portant des œufs et les autres individus qu'ils étudiaient. Pour être certains d'avoir affaire à une nouvelle espèce, ils ont alors réalisé un modèle 3D rotatif à partir d'images obtenues par tomographie. (Photo dragon de mer feuillu. Derek Ramsey CC BY-SA 2.5) "Nous avons alors pu voir plusieurs éléments du squelette qui étaient distincts des deux autres espèces, ce qui corrobore la preuve génétique", conclut Josefin Stiller, l'une des co-auteurs . L'équipe pense que la couleur de l'animal suggère qu'il vit dans les eaux plus profondes que les dragons de mer feuillus et communs : la longueur d'onde correspondant à ce rouge rubis serait absorbée en profondeur et lui servirait efficacement de tenue de camouflage. L'étude des chercheurs a été publiée dans Royal Society Open Science. Scripps Oceanography 17/2/2015 Sciences et avenir 24/2/2015
  17. Des chercheurs ont montré que les requins blancs étaient sexuellement matures à un âge plus tardif que ce que l’on croyait. Alors que l’âge de la maturité sexuelle du requin blanc (Carcharodon carcharias) était établi entre 4 et 10 ans pour les mâles et entre 7 et 13 ans pour les femelles, des chercheurs Américains spécialisés dans l'étude de cette espèce ont obtenu un tout autre résultat. Le requin blanc devient mature sexuellement aux alentours de 25 ans. ARDEA/MARY EVANS/SIPA En analysant 77 spécimens provenant de l’Atlantique nord (Est du Canada et des États-Unis), les scientifiques ont plutôt estimé que les squales étaient fin prêts à se reproduire aux alentours de 30 ans (approximativement à 26 ans chez le mâle et 33 ans chez la femelle). Pour en arriver à cette conclusion, ils ont utilisé de récentes données concernant l'espérance de vie de l'animal et analysé les anneaux de croissance des vertèbres des bêtes, dans l'optique de construire une courbe de croissance la plus fidèle possible. "Les résultats obtenus illustrent une croissance beaucoup lente que prévu chez cette espèce", notent les chercheurs dont le travail a été publié dans Marine and Freshwater Research. Cette découverte fait écho à une étude réalisée en 2014 qui montrait que les requins blancs de l’Atlantique Nord peuvent vivre jusqu’à 70 ans, ce qui est nettement plus vieux que ce qu'on avait précédemment estimé. Ainsi, bien que cette espèce soit encore très peu connue des scientifiques, ces nouvelles informations aideront sans doute à mieux la protéger des pêches abusives et des braconniers qui font le commerce de sa chair (utilisée dans les engrais et les fertilisants) et de ses dents, ses os et son aileron qui servent notamment à produire des médicaments. Sciences et avenir 25/2/2015
  18. La Suisse va probablement s'engager à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 20 % d'ici 2020. La commission de l'environnement du Conseil national demande, par 17 voix contre 7, au plénum d'autoriser le Conseil fédéral à ratifier cet amendement à la convention de Kyoto. La majorité de la commission, dont le vote positif succède à celui du Conseil des Etats en novembre, veut concrétiser un objectif important de la politique climatique helvétique. Ratifier cet accord international doit également renforcer la crédibilité de la Confédération, fait-elle valoir mardi. Et la minorité a en revanche refusé l'amendement de Doha signé par le Conseil fédéral, soulignant que les pays qui émettent le plus de CO2 ne figurent pas parmi les participants. Ces Etats se sont retirés ou ne se sont pas engagés dans la démarche. Un certain nombre de pays industrialisés, totalisant environ 14 % des émissions globales, se sont engagés pour la période allant de 2013 à 2020. Outre la Suisse, figurent les Etats de l'Union européenne, la Norvège, l'Australie ou l'Ukraine. En revanche, d’autres nations industrialisées (Etats-Unis, Canada, Russie, Japon, Nouvelle-Zélande) ne s’engageront pas ou plus. Ils ont annoncé, comme les pays en développement, des réductions qui ne sont pas contraignantes juridiquement mais politiquement. La mise en oeuvre de ces dispositions ne nécessite aucune adaptation du droit suisse, le but visé étant déjà établi dans la loi sur le CO2. En vigueur depuis 2013, la législation stipule que les gaz à effet de serre doivent avoir diminué d'un cinquième en 2020 par rapport à 1990. Les mesures pour parvenir à cet objectif doivent être réalisées exclusivement en Suisse. Pour répondre aux exigences internationales, la Suisse pourra néanmoins continuer d'acheter des certificats à l'étranger, la définition de la baisse de 20 % n'étant pas la même dans la loi et le Protocole de Kyoto. L'achat de certificats pour combler la différence devrait porter sur 12 millions de tonnes de CO2 et coûter entre 12 à 18 millions de francs. La Suisse a fait part de ses engagements lors de la conférence sur le climat en 2012. L'amendement de Doha au Protocole de Kyoto a été adopté dans un cadre plus vaste. Romandie 24/2/2015
  19. Paris - La visite de François Hollande aux Philippines jeudi et vendredi doit rappeler que les changements climatiques sont une crise insidieuse (...) déjà à l'oeuvre, a déclaré à l'AFP Nicolas Hulot, envoyé spécial du président français pour la protection de la planète. (Photo Nicolas Hulot à la fête de l'Humanité 2008. Olivier Tétard CC BY-SA 3.0) QUESTION: Les questions climatiques seront au centre de la visite d'Etat du président Hollande aux Philippines... REPONSE: Les Philippines font partie des trois pays les plus impactés par les manifestations du changement climatique, avec le Vietnam et le Bangladesh. Elles subissent de plein fouet ce que les climatologues appellent l'intensification et l'amplification des extrêmes climatiques. Le typhon Haiyan, fin 2013, a non seulement fait des milliers de victimes mais fragilisé aussi la situation de centaines de milliers d'autres. L'idée est donc de rappeler que les changements climatiques sont déjà à l'oeuvre et que c'est une crise insidieuse qui génère des tragédies silencieuses. QUESTION : Les Philippines sont-elles appelées à jouer un rôle particulier dans la perspective de la conférence sur le climat de Paris, fin 2015 ? REPONSE : Lors de ce voyage, le président François Hollande et le président philippin Benigno Aquino délivreront un message commun pour faire de l'enjeu climatique un enjeu de solidarité majeur. Ce message est d'autant plus important quand il est prononcé conjointement par un pays émergent, les Philippines, faiblement émetteur de gaz à effet de serre et qui subit les effets de changement climatique, et par la France, qui représente d'une certaine manière les pays les plus développés. C'est un appel à un accord ambitieux à Paris mais à une ambition proportionnée aux capacités de chacun des acteurs, en fonction de ses capacités économiques et de sa situation géopolitique. QUESTION: Comment poursuivre la montée en puissance de la Conférence de Paris ? REPONSE: Il est très important, et c'est la volonté du président Hollande, qu'au niveau ministériel et plus encore des chefs d'Etat et de gouvernement, toutes les occasions soient saisies d'ici à cette conférence pour convaincre, y compris sur des sujets de divergence. Il y a tout un calendrier élaboré par les Nations unies et d'autres rencontres, comme le G7 ou le G20. Mais je ne doute pas que la diplomatie française créera aussi ses propres occasions. Romandie 24/2/2015
  20. Alger - Plusieurs dizaines de policiers sont intervenus en force mardi contre des dirigeants de l'opposition qui voulaient manifester à Alger contre l'exploitation du gaz de schiste, selon un journaliste de l'AFP. L'Algérie compte investir massivement dans le gaz de schiste afin de compenser la baisse de ses revenus pétroliers mais se heurte à l'hostilité des populations vivant près des gisements, inquiètes des conséquences de ces forages sur l'environnement. Alger : La marche anti gaz de schiste fortement réprimée, titre ElWatan Un important dispositif policier s'était déployé tôt dans la matinée autour de l'esplanade de la Grande poste au coeur de la capitale où les manifestations sont interdites. Une trentaine de manifestants, qui brandissaient des pancartes disant non à l'exploitation du gaz de schiste ou nous sommes tous des In Salah (premier site d'exploration dans le Sahara algérien), se sont heurtés au dispositif anti-émeutes qui leur barrait l'accès à l'esplanade. Plusieurs d'entre eux ont été interpellés de manière musclée par les forces de l'ordre. Des formations de l'opposition avaient appelé à ces manifestations en signe de solidarité avec les populations des provinces sahariennes où des forages expérimentaux sont réalisés par la compagnie publique Sonatrach avec des partenaires étrangers. Notre action est un grand succès car nous avons réussi à briser le silence, a déclaré le président du Mouvement pour la société de la paix (MSP, islamiste) Abderezak Mokri qui a appelé, lors d'une conférence de presse, à la libération des manifestants interpellés. Un manifestant opposé à l'exploration du gaz de schiste, le 24 février dans les rues d'Alger. Farouk Batiche, AFP Il faut un large débat sur le gaz de schiste qui concernera à la fois le peuple et les institutions, a affirmé lors de cette même conférence de presse Ali Benflis, l'adversaire malheureux d'Abdelaziz Bouteflika à l'élection présidentielle de 2014. Le président Abdelaziz Bouteflika, qui a donné en 2014 son feu vert à l'exploitation du gaz de schiste, a appelé mardi à mettre en valeur toutes les sources d'énergie tout en veillant à protéger la santé de la population et l'environnement, dans un message lu en son nom par un de ses conseillers à Arzew (Oran). Le pétrole, le gaz conventionnel et de schiste, les énergies renouvelables sont des dons de Dieu. Il nous incombe (...) d'en tirer profit, pour nous et pour les générations futures, en veillant scrupuleusement à assurer la sauvegarde de la santé de la population et la protection de l'environnement, indique le chef de l'Etat. Lundi, le ministre de l'Energie Youcef Yousfi avait annoncé la création prochaine d'un observatoire national de prospection du gaz de schiste qui aura pour mission le suivi et le contrôle des opérations de prospection. Cet observatoire autonome regroupera toutes les parties y compris des représentants de la société civile, avait précisé le ministre. A In-Salah, la ville la plus proche des lieux de forage, des manifestations ont lieu sans discontinuer depuis deux mois pour exiger l'arrêt des explorations. Selon des études internationales, l'Algérie possède les quatrièmes réserves mondiales récupérables de gaz de schiste, après les Etats-Unis, la Chine et l'Argentine. Romandie 24/2/2015
  21. Bruxelles - L'Union européenne doit briser sa dépendance vis-à-vis de la Russie et conforter le rôle de l'Ukraine comme pays de transit pour ses achats de gaz russe, soutient la Commission européenne dans un projet de stratégie énergétique qui sera présenté mercredi. Le document, préparé par le vice-président chargé de l'Energie Maros Sefcovic, doit être officiellement validé par la Commission dirigée par Jean-Claude Juncker avec deux communications sur le Climat et les interconnexions électriques au sein de l'UE, puis soumis aux Etats membres. La stratégie développée par le commissaire Sefcovic vise à assurer la sécurité des approvisionnements en gaz de l'UE, menacée par le conflit entre la Russie et l'Ukraine. L'Union européenne achète 300 milliards de m3 de gaz chaque année, dont 125 milliards de m3 au seul groupe russe Gazprom. La moitié de ces achats transitent par les gazoducs de l'Ukraine, ce qui assure une source de revenus à ce pays. La sécurité des approvisionnements impose de diversifier les sources, les fournisseurs et les routes, a expliqué à l'AFP un responsable européen. Maros Sefcovic recommande à l'UE de recadrer la relation énergétique avec la Russie pour la fonder sur l'ouverture des marchés, une concurrence loyale, la protection de l'environnement et la sécurité. Il insiste par ailleurs sur l'importance à conserver le rôle de pays de transit pour l'Ukraine et de développer son partenariat avec la Norvège, son second fournisseur en pétrole et gaz. Cette prise de position, si elle est validée par les Etats membres, sera une réponse à la volonté affichée par le patron de Gazprom Alexei Miller de cesser de livrer du gaz par l'Ukraine. Alexei Miller l'a exposée à Maros Sefcovic lors d'une rencontre à Moscou le 14 janvier. Il lui a expliqué que cette réorientation était la conséquence directe des projets de création d'une Union énergétique européenne, censée permettre aux pays membres de resserrer les rangs face au puissant groupe russe. Il a également prévenu Maris Sefcovic que cette décision aurait un prix. Le groupe gazier russe veut construire un gazoduc sous-marin vers la Turquie, appelée à remplacer l'Ukraine pour le transit du gaz russe vers l'UE. Les autres voies sont les gazoducs Nord Stream construit uniquement pour l'Allemagne et Yamal vers la Pologne via le Belarus. Romandie 24/2/2015
  22. Paris - La Ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, a lancé mardi un appel aux entreprises pour qu'elles s'engagent à accueillir des jeunes dans le cadre de missions de service civique, en présentant un grand programme national dans le secteur de l'environnement. Il est important que les entreprises soient aussi parties prenantes de ce grand chantier, a déclaré la ministre en présentant ce programme à la presse aux côtés notamment du ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, Patrick Kanner et du président de l'Agence du service civique, François Chérèque. (Photo Patrick Kanner en septembre 2014. Le 26 août 2014, il a été nommé ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports dans le deuxième gouvernement de Manuel Valls. Claude Truong-Ngoc CC BY-SA 3.0) Mme Royal a lancé un appel à la mobilisation, en particulier des grandes entreprises de l'énergie, du bâtiment, des transports, de l'environnement. Elle a souhaité que tous les financements publics et privés puissent être utilisés pour créer 15.000 missions de service civique en trois ans, dont 5.000 immédiatement. Ce grand programme national couvre trois grands secteurs: la transition énergétique, le climat et la biodiversité. La Fondation Agir contre l'exclusion (Face), qui regroupe de grands groupes français, et l'association Unis-Cités se sont fixés un objectif de mobilisation de 5.000 jeunes en service civique sur les trois prochaines années (dont 1.000 dès 2015 en fonction des moyens réunis), selon un accord conclu mardi entre ces deux organisations, les ministères de l'Ecologie et de la Ville et l'Agence du Service Civique. Une Fondation du service civique de la transition énergétique est créée sous l'égide de la Face afin de réunir les fonds nécessaires au projet Face/Unis-Cité. Une vingtaine d'entreprises vont être sollicitées pour un soutien financier, parmi lesquelles Bouygues Immobilier, Casino, EDF, GDF Suez, La Poste, la Lyonnaise des Eaux, Total, Unilever, Veolia, selon la même source. Elles doivent se réunir dans les prochaines semaines au ministère de l'Ecologie pour préciser leurs engagements. Le président François Hollande avait annoncé, lors de sa conférence de presse du 5 février, sa volonté d'élargir le service civique à tout jeune volontaire qui en fera la demande à partir du 1er juin. Il s'agira d'accueillir 150.000 ou 160.000 jeunes, a-t-il dit. En 2015, 70.000 jeunes seront accueillis en service civique, soit un doublement des effectifs par rapport à l'année 2014, selon le ministère. Créé par une loi de mars 2010, le service civique permet à des jeunes volontaires de 16 à 25 ans de s'engager pour six à douze mois dans des missions d'intérêt général auprès d'associations, de collectivités et établissements publics (écoles, hôpitaux ...). Il donne droit à une indemnité mensuelle de 573 euros, prise en partie en charge par l'Etat. Romandie 24/2/2015
  23. Montréal - Depuis 2008 qu'ils attendent que l'oléoduc Keystone XL soit autorisé à traverser les Etats-Unis, les pétroliers canadiens ont lancé des projets à l'ouest et à l'est pour exporter leurs barils, mais sont en butte là aussi à des oppositions tenaces. Barack Obama a opposé mardi son veto à la loi votée par le Congrès à majorité républicaine, autorisant la construction de l'oléoduc controversé oléoduc. Le président ne s'est pas encore prononcé sur le fond, mais pour Ottawa le manque de débouchés demeure. Cinquième producteur mondial de brut, le Canada extrait chaque jour l'équivalent de 4 millions de baril, dont 1,6 million sont acheminés sur les marchés étrangers, en priorité aux Etats-Unis voisins. Traditionnellement, le pétrole canadien remplace le pétrole importé par les Etats-Unis du Mexique et du Venezuela, relève Charles St-Arnaud, chef économiste pour le Canada à la banque Nomura à New York. National Review 24/2/2015 Obama oppose son veto dans une tentative d'arrêter le Canada de produire du pétrole issu des sables bitumineux. D'ores et déjà, les autorités fédérales ont donné leur accord en juin dernier au projet d'oléoduc Northern Gateway, mais en le soumettant à 209 conditions. Évalué à 7,9 milliards de dollars canadiens, l'oléoduc devrait être opérationnel à partir de 2017 et doit transporter 525.000 barils de pétrole par jour sur une distance de 1.177 km dans une région sauvage et montagneuse, où abondent les rivières à saumons. Mais en plus de la réticence des dirigeants provinciaux, l'opérateur Enbridge, promoteur du projet, est confronté à la résistance de communautés autochtones qui refusent que leurs terres ancestrales permettent le passage du brut. Ainsi, la piste de l'est, donc des marchés européens, a pris du poids ces derniers temps. TransCanada a ainsi lancé un autre projet d'envergure: l'oléoduc Energie Est qui, avec un débit de 1,1 million de barils par jour doit permettre d'écouler du brut dans un ou deux terminaux pétroliers sur le littoral atlantique et dans l'estuaire du fleuve Saint-Laurent. Là encore, les plans de TransCanada ont pris du retard: la présence d'une colonie en péril de bélugas (des cétacés polaires) à l'emplacement prévu du terminal pétrolier sur le Saint-Laurent, a contraint l'opérateur d'oléoduc à retourner à sa planche à dessin. Une version amendée de son projet est attendue fin mars. En attendant l'éventuelle mise en service d'Energie Est, le pétrole est déjà acheminé sur la côte atlantique, mais par train. Face au manque d'oléoducs, le transport de brut par rail devrait ainsi poursuivre son développement exponentiel: il a été multiplié par 320 entre 2009 et 2013 au Canada. La catastrophe de Lac-Mégantic en juillet 2013 avait toutefois mis en lumière la vétusté des voies ferrées et le manque de contrôles: 47 personnes avaient perdu la vie dans cette bourgade québécoise lors du déraillement d'un convoi ferroviaire chargé de pétrole. Pour la seule année 2014, le Bureau de la sécurité des transports du Canada a recensé 1.225 accidents ferroviaires dans tout le pays. Washington - Le président américain Barack Obama a opposé mardi son véto à la loi, votée par le Congrès à majorité républicaine, autorisant la construction de l'oléoduc Keystone XL entre le Canada et les Etats-Unis. En usant de son véto, M. Obama veut conserver son pouvoir de décision sur ce projet controversé, en particulier pour des raisons environnementales, sur lequel il ne s'est pas encore prononcé sur le fond. Les associations environnementales et nombre de démocrates jugent que ce projet va à l'encontre de la lutte contre le changement climatique et mettent en garde contre les risques de fuite posés par l'oléoduc. [...]Dans une tribune publiée dans le quotidien USA Today, les leaders républicains de la Chambre des représentants et du Sénat, John Boehner et Mitch McConnell, ont dénoncé par avance une décision purement politique qui n'a rien à voir avec la valeur intrinsèque du projet. Il s'agit du premier véto de M. Obama depuis que les républicains ont pris le contrôle total du Congrès en janvier et de son troisième seulement depuis son arrivée à la Maison Blanche en 2009. Dans sa lettre au Sénat expliquant sa démarche, le président américain souligne que le Congrès a tenté, par cette loi, de contourner un processus de décision établi de longue date. Les républicains ont la possibilité de demander un nouveau vote, mais il leur faudrait une majorité de deux tiers, ce qui impliquerait le soutien de nombreux démocrates, une hypothèse improbable. La Maison Blanche n'a donné aucun calendrier pour sa décision sur le fond, indiquant simplement qu'elle attendrait l'évaluation menée par le département d'Etat avant de se prononcer. Romandie Romandie 24/2/2015
  24. Selon le ministère de l'écologie, seulement près d'un quart des écosystèmes rares ou menacés sont en bonne voie de conservation. Voici les tops et les flops du dernier bilan scientifique. Les espèces et habitats considérés comme rares ou menacés par l'Union européenne sont globalement mal en point en France, en particulier les écosystèmes marins et aquatiques, selon le ministère de l'Ecologie. "La part des habitats et des espèces d'intérêt communautaire en état de bonne conservation en France est faible", écrit-il sur son site internet, avec seulement 22% des habitats et 28% des espèces jugés en bon état de conservation. Cette estimation est le résultat d'un minutieux travail coordonné par le Muséum national d'histoire naturelle portant sur la période 2007-2012. Il s'inscrit dans le cadre de la directive "Habitats" de 1992 qui prévoit que chaque Etat membre procède à ce type d'évaluation tous les six ans. Les lamproies, ces poissons sans mâchoire mobile, figurent parmi les espèces migratrices de poissons les plus en danger en France. YVES LANCEAU / BIOSPHOTO / AFP La France compte 312 espèces et 132 habitats considérés comme rares ou menacés par l'Union européenne. "Des tendances positives" sont perceptibles pour certaines espèces grâce aux mesures de protection dont elles bénéficient, relève le ministère, mais "elles restent moins nombreuses que les tendances négatives". Globalement, les forêts sont en bien meilleur état que les prairies et les landes, et surtout que les écosystèmes marins et aquatiques qui sont les plus dégradés. L'état de la biodiversité des forêts est jugé meilleur surtout grâce aux espèces (38% dans un état favorable), qui ont bénéficié de la loi de protection de la nature de 1976. Certaines chauve-souris, le loup, le lynx, le chat sauvage, la genette, la martre, le chamois, l'isard et le castor sont ainsi considérés dans "un état favorable" selon un bilan global, même si localement il existe des inégalités. La loutre, qui se nourrit de poissons, reste menacée en raison de la pollution des cours d'eau et l'assèchement des zones humides, mais la tendance la concernant est positive. Il y aurait aujourd'hui entre 1.000 et 2.000 loutres dans l'Hexagone, contre 50.000 au début du 20e siècle. Rapport sur l’état de l’environnement en France... par FranceEcologieEnergie Face à ce constat globalement négatif, Denez L’Hostis, président de France nature environnement, estime qu'il faut notamment "voter au plus vite le projet de loi pour la biodiversité", "finaliser et mettre en œuvre la trame verte et bleue" et "relancer la stratégie de création d’aires protégées avec des moyens humains et financiers accrus". Sciences et avenir 23/2/2015
  25. Présentation ce lundi à Lyon du premier documentaire consacré à l’un des poissons d’eau douce les plus rares et les plus menacés au monde : l'apron. Ce poisson discret à l’activité essentiellement nocturne, fait l’objet depuis plus de vingt ans d’un programme de préservation pour éviter sa totale disparition. Marianne Georget L’apron est un petit poisson d’une vingtaine de centimètres à taille adulte, au corps fuselé de couleur brune marbrée de trois à quatre bandes noires et aux écailles rugueuses. Autrefois présent sur tout le bassin du Rhône, ce cousin de la perche ne se trouve plus désormais qu’au long de 250 kilomètres de rivières, sur quelques espaces préservés de la boucle suisse du Doubs, dans la Loue, l’Ardèche, la Drôme, la Durance et le Verdon. Car ce poisson a besoin d’ondes claires et bien oxygénées dévalant sur des lits de cailloux non perturbés. Il est donc à ce titre un indicateur de la qualité des milieux aquatiques du massif rhônalpin. Et s’il est aujourd’hui en voie de disparition, c’est à cause des aménagements des fleuves, des pollutions diverses et des travaux sur les lits des rivières, comme par exemple les barrages. Apron du Rhône photographié dans la Loue à Chenecey-Buillon. Erimouche CC BY-SA 3.0 CR = En danger critique d'exctinction C’est ce milieu d’eau claire que montre le documentaire de Sylvain Garassus et Jean-Yves Collet « Apron, l’incroyable aventure d’un poisson sentinelle » présenté ce lundi à l'aquarium de Lyon et qui sera largement diffusé dans la région auprès des collectivités, associations, écoles. Ce poisson discret à l’activité essentiellement nocturne, fait l’objet depuis plus de vingt ans d’un programme de préservation pour éviter sa totale disparition. Le Conservatoire des espaces naturels de Rhône-Alpes pilote des programmes européens "Life" qui conjuguent à la fois la protection des rivières et les actions de reconstitution des populations. C’est ainsi que le film retrace le travail de scientifiques arrivant à élever avec succès des aprons en laboratoire qui sont ensuite relâchés dans leur milieu naturel. Malgré ces efforts, l’espèce est toujours en danger. A travers la directive européenne Habitat, il est de la responsabilité de la France d’empêcher la disparition d’une espèce emblématique de l’érosion de la biodiversité animale et végétale. L'apron peut changer de couleur en quelques secondes pour prendre celle du fond : il est de ce fait très difficile à repérer. Il porte en général 3 à 4 bandes sur les flancs, sauf lorsqu'il est posé sur un substrat de couleur uni : dans ce cas, les barres peuvent disparaitre. La tête peut également noircir ou pâlir selon l'environnement et le stress du poisson. Il vit dans des rivières courantes à fond de galets-graviers où alternent fosses et radiers, ces derniers étant nécessaires à sa reproduction. Bien que pouvant supporter occasionnellement une température de l'eau voisine de 30 °C dans des rivières peu polluées (observation dans l'Ardèche et en captivité) et de faibles taux d'oxygène, l'espèce semble avoir récemment disparu des parties de cours d'eau où la température dépasse fréquemment 28 °C suite aux effets combinés des prélèvements d'eau et du réchauffement climatique (Gard, Cèze, Durance aval, Ardèche aval, ...). Les causes de sa disparition : - Modifications de la morphologie des cours d'eau par curage. - Rectification/chenalisation, endiguement, création de retenues qui font disparaître les zones de courant nécessaires à la reproduction de l'espèce et à son alimentation. - fragmentation écologique des cours d'eau, faisant obstacles aux déplacements de l'espèce (barrages, seuils), manque de passe à poissons adaptée, qui déconnectent les populations les unes des autres. - Réchauffement climatique, qui par ses conséquences sur la diminution du débit des cours d'eau (assèchements estivaux) et la température estivale de l'eau, baisse de l'oxygénation). - Pollution également en cause dans la disparition de certaines populations. - Eutrophisation (engrais agricole, nitrates transportés par les pluies...) - La pollution lumineuse pourrait localement avoir été un des facteurs de régression de l'espèce en raison de son comportement normalement nocturne. Il n'y a pas de Plan national de restauration de l'espèce, mais des mesures de restauration en cours dans le cadre d'un programme européen Life : Recherche de populations sur les sites de présence historique, détermination des linéaires de rivière colonisés et estimation des effectifs des populations, mise en place d'un observatoire annuel des populations, restauration de corridors biologiques par décloisonnement des habitats via une suppression progressive d'obstacles ou par aménagement de passes à poissons adaptées à cette espèce, essais d'élevage conservatoire, sensibilisation du public et des acteurs de la gestion de l'eau et des milieux aquatiques. Wikipedia En attendant un teaser du documentaire en question, voici une vidéo sur la protection de l'apron en Suisse : France 3 Franche-Comté 13/1/2013 : Des associations françaises et suisses ont déposé plainte en juin 2011 auprès du conseil de L'europe estimant que la France et la Suisse ne faisaient pas le nécessaire pour protéger l'Apron... Sciences et avenir 23/2/2015
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