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  1. New York - Le groupe pétrolier américain Chevron a abandonné ses efforts de prospection de gaz de schiste en Roumanie, le dernier pays européen où il était encore actif dans ce domaine. Les intérêts de Chevron dans le gaz de schiste en Roumanie sont ses dernières concessions de ce genre en Europe. PHOTO: AGENCE FRANCE-PRESSE / GETTY IMAGES Après l'arrêt de ses projets en Pologne, Ukraine et Lituanie, cela nous laissait la Roumanie où nous sommes en passe d'abandonner nos intérêts dans les concessions accordées par le gouvernement local, a indiqué un porte-parole de l'entreprise au Wall Street Journal. Ce responsable n'a pas précisé les raison de cette décision. Fin janvier, Chevron, qui est le deuxième groupe énergétique américain, avait annoncé qu'il n'investirait que 35 milliards de dollars dans ses projets d'exploration pétrolière en 2015, soit une baisse de 13% par rapport à 2014, et qu'il privilégierait les projets offrant les opportunités les plus lucratives. Romandie 21/2/2015
  2. Des chercheurs ont percé le secret de l'extraordinaire longévité des baobabs d'Afrique en s'intéressant à l'étrange cavité d'un spécimen mozambicain âgé de 900 à 1400 ans, formé par plusieurs pousses ayant fusionné. Ce baobab creux, situé sur la frontière du Mozambique, est en fait composé de plusieurs tiges fusionnées, révèle une nouvelle étude. ROXANA PATRUT / A. PATRUT ET AL / PLOS ONE 2015 ( CC-BY 4.0 ) Le baobab de Lebombo, emblématique des nombreux baobabs dont la silhouette massive et les branches ressemblant à des racines ornent les savanes arides du continent, affiche l'honorable circonférence de 21,44 mètres, selon un article publié récemment par la revue scientifique PLoS One. Situé près du célèbre parc sud-africain Kruger, l'arbre est sur un sentier écologique fermé aux touristes. «Il a un aspect singulier avec de longues branches évoquant des défenses de mammouths», précisent les sept auteurs, qui ont cependant délaissé la poésie de ses branches pour effectuer un carottage du tronc à l'aide d'une petite foreuse. Les recherches ont démarré en 2005 pour «comprendre les aspects controversés ou méconnus de l'architecture, de la croissance et de l'âge du baobab», en latin Adansonia Digitata. Le creux à l'intérieur du baobab est assez grand pour contenir plusieurs personnes. STEPHAN WOODBORNE / A. PATRUT ET AL / PLOS ONE 2015 ( CC-BY 4.0) Des échantillons ont été collectés depuis l'intérieur de la cavité, et d'autres en forant depuis le pourtour extérieur du tronc. Et là, surprise, la datation au carbone a révélé que la partie la plus âgée de l'arbre était prélevée depuis l'intérieur de l'arbre. Sur les autres espèces d'arbres, la partie la plus âgée part de l'écorce pour rajeunir à mesure que l'on va vers son coeur. «La seule explication possible pour cette découverte est que ces cavités, que nous appelons fausses cavités, sont en réalité des espaces naturellement vides (qui n'ont jamais été remplis par du bois) entre plusieurs pousses disposées suivant une forme circulaire et qui ont fusionné», ajoutent-ils. L'exercice de datation au carbone a été répété sur d'autres baobabs à fausse cavité, aboutissant à la même conclusion. «Nous avons trouvé que cette nouvelle architecture permet aux baobabs d'atteindre une taille plus large et un âge plus avancé», soulignent les auteurs. Quant au baobab de Lebombo, cette recherche le fait entrer au panthéon des plus vieux arbres du continent: son apparition remonterait à l'an 600, ce qui en fait «l'un des plus vieux baobabs d'Afrique». LaPresse.ca 19/2/2015
  3. Une étude publiée dans la revue PLOS ONE et menée par un chercheur du Centre de recherche sur la paléobiodiversité et les paléoenvironnements (CR2P - Muséum national d'Histoire naturelle/ CNRS/ UPMC) met en évidence l'impact catastrophique d'un changement climatique passé sur les faunes européennes de ruminants. Un réchauffement climatique et des changements environnementaux survenus il y a environ 24,5 millions d'années ont provoqué le remplacement de l'intégralité de la faune de ruminants préexistante par des migrants venus d'Asie. Le Petit kanchil de Java ou Chevrotain Malais (Tragulus javanicus). Klaus Rudloff La Terre a déjà subi par le passé des changements climatiques qui ont engendré des crises biologiques. L'une d'entre elles s'est produite il y a environ 24,5 millions d'années durant le Late Oligocene Warming. Ce réchauffement (une augmentation de 2 à 4 °C des eaux océaniques de l'Atlantique Nord), associé à la naissance des Alpes, a provoqué une aridification et l'apparition de la saisonnalité en Europe ; l'établissement de savanes contraste avec les environnements préexistants, sans saison et dominés par des forêts. De précédentes analyses réalisées par une équipe franco-suisse[1] ont montré une modification importante des espèces de grands mammifères herbivores à cette époque : 40% de cette faune a changé entre 25 et 24 millions d'années, à la suite d'une immigration asiatique massive que cette équipe a nommée Microbunodon Event[2]. Bastien Mennecart, chercheur au CR2P (Muséum national d'Histoire naturelle/ CNRS/ UPMC), vient de publier un article dans PLOS ONE dans lequel il montre, sur la base de cinq années de recherches, que l'intégralité des espèces de ruminants[3] européens a été renouvelée au moment du Microbunodon Event. Ainsi, la majorité des ruminants actuels appartiennent au groupe des Pecora. Ils possèdent quatre poches stomacales facilitant l'ingestion d'aliments riches en fibres et peu énergétiques. Les Tragulina, qui étaient largement majoritaires au cours de l'Oligocène, se distinguent par une réduction ou absence d'une des quatre poches stomacale et par un régime alimentaire plus énergétique (fruits, champignons, insectes et même petits mammifères). La dégradation des conditions environnementales due à un changement du couvert végétal et du climat, associée à la compétition avec des Pecora venus d'Asie, a sonné le glas des Tragulina en Europe. En effet, dans ces conditions climatiques plus arides, les nouveaux ruminants ont supplanté les Tragulina grâce à un métabolisme plus efficace, capable d'assimiler de la nourriture pauvre énergétiquement. Les Tragulina ne comptent aujourd'hui que 10 espèces localisées en zone équatoriale, les chevrotains. À l'heure actuelle, la Terre connaît un réchauffement climatique dont les conséquences restent pour le moment mal connues. La connaissance des changements climatiques antérieurs et de leurs conséquences sur la biodiversité apporte une aide précieuse pour interroger notre futur. Notes : [1]Scherler L. et al. (2013). Evolutionary history of hoofed mammals during the Oligocene-Miocene transition in Western Europe. Swiss Journal of Geosciences. 106, 349–369. [2]Du nom du cousin ancestral des hippopotames de petite taille (environ 50 kg), emblématique migrant asiatique arrivant en Europe à cette époque là. [3]Les ruminants sont actuellement l'un des groupes de grands mammifères les plus diversifiés avec plus de 200 espèces. Auteur : MNHN, Paris - Source : Notre Planète Info 20/2/2015
  4. Les pompiers de Revere, dans le Massachusetts (Etats-Unis), ont mis tous les moyens, jeudi 19 février, pour sauver un homme et ses deux chiens bloqués dans des marais pris par la glace. Le blizzard qui a frappé la côte est des Etats-Unis est résiduel dans certaines contrées. Deux chiens, Lola et Thunder, qui ont voulu retrouver leur maître dans le marais, n'ont pu revenir sur le rivage alors que leur propriétaire avait de l'eau glacée jusqu'à la taille. Les pompiers, sur un bateau de sauvetage, ont alors récupéré le premier chien perché sur une petite roche. Le second, plus gros, était assis sur un banc de glace. Un des sauveteurs a été mordu à la main par le plus petit chien pendant le sauvetage, mais sans risque, car il a été emmené à l'hôpital pour recevoir un vaccin contre le tétanos, selon le site Boston WCVB (en anglais). Francetv info 20/2/2015
  5. Cette année de nombreuses nouveautés vous attendent sur le Salon International de l’Agriculture ! Une raison de plus de ne pas le manquer ! Cette année, le Salon laisse une place encore plus grande aux animaux : - Les moutons, les chèvres, les porcs, les vaches, les veaux et les taureaux seront tous dans le Pavillon 1. - Les chevaux, ânes et poneys seront dans le Pavillon 7.1 ; - vous retrouverez les chiens et les chats dans le Pavillon 5.3 ; - et la basse-cour sera dans le Pavillon 4 ! Le Salon ouvrira tous les jours de 9h à 19h et pour la première fois, il ouvrira jusqu’à 20h le mercredi et le jeudi ! Plus de temps pour une visite encore plus intense, plus de temps pour faire encore plus de découvertes ! A noter dans vos agendas, il n’y aura plus de nocturne cette année. Vous pouvez donc organiser votre visite autrement. La thématique de cette année est « l’Agriculture en mouvement ». Dans un monde de consommateurs de plus en plus exigeants où la qualité est plurielle, les agriculteurs avancent pour relever les nouveaux défis qui se présentent à eux. Une agriculture en mouvement pour mieux manger…pour préserver la planète…tout en innovant ! Le Salon abordera ce thème à travers les sujets économiques, sociétaux et techniques essentiels du secteur. Les tarifs : Plein tarif 13 € TTC - Enfants de 6 à 12 ans 6 € TTC - Autres Accès en transports en commun : Métro : Ligne 12 : Station "Porte de Versailles", cette ligne dessert les gares Montparnasse et St Lazare. Ligne 8 : Station "Balard". Tramway : Ligne T2 : Arrêt "Porte de Versailles" - Ligne T3a : Arrêt "Porte de Versailles". Bus : Ligne 80 : Arrêt "Porte de Versailles" - Ligne 39 : Arrêt "Desnouettes" ou "Porte d'Issy". Rechercher son itinéraire. Voir les parcours de visite du salon. Salon de l'Agriculture 2015
  6. Le Salon de l'Agriculture ouvrira ses portes demain, samedi 21 février. Particulièrement attendue, Filouse, l'égérie cette année. "L'égérie du Salon de l'Agriculture de cette année, Filouse, n'est pas encore arrivée", annonce la journaliste Emmanuelle Mesplede, en direct du Salon de l'Agriculture, Porte de Versailles, au micro de France 2. La vache laitière rouge flamande est très attendue, c'est l'égérie bovine du 52e Salon international de l'Agriculture qui démarre samedi. "Elle a même droit à un box privé, rien que pour elle", nous apprend la journaliste. Emmanuelle Mesplede explique qu'elle vient du Nord-Pas-de-Calais. La majorité des 4 000 animaux qui seront présents sur le Salon devrait arriver tout au long de la journée. "Le programme de ce vendredi, ça va être le nettoyage des box, les derniers coups de brosse" déclare la journaliste. L'an dernier, 700 00 personnes avaient foulé les allées de la plus grande ferme de France. Francetv info 20/2/2015
  7. Paris - L'Association française du gaz (AFG) a pointé vendredi un bilan mitigé pour le gaz du projet de loi sur la transition énergétique, dont le Sénat a achevé l'examen jeudi soir. Les gaziers notent des points positifs comme la prise en compte différente des énergies fossiles en matière d'émissions de gaz à effet de serre, a indiqué l'AFG dans un communiqué. Les industriels du secteur du gaz reprochaient à la mouture adoptée par l'Assemblée nationale à l'automne de fixer un objectif de réduction des émissions de 30% pour l'ensemble des énergies fossiles, alors que le pétrole ou le charbon sont de plus gros émetteurs que le gaz. Globalement, l'AFG se félicite d'un texte plus équilibré entre les énergies et pas uniquement centré sur les questions électriques et renouvelables. Toutefois, les industriels du gaz regrettent certaines dispositions prises par le Sénat, comme celle d'avancer à 2020, au lieu de 2030, la date à laquelle les logements locatifs du parc privé dont la consommation annuelle en énergie primaire est supérieure à 330 kWh par mètre carré, devront être rénovés. Ils déplorent également le renvoi de la définition du véhicule propre à un décret ultérieur. Ce sont autant de rendez-vous manqués qui risquent de peser sur le pouvoir d'achat des ménages et la compétitivité des entreprises, a souligné l'AFG. Le projet de loi, déjà adopté par l'Assemblée, fera l'objet d'un vote solennel au Sénat le 3 mars. Romandie 20/2/2015
  8. Phénomène rare, deux puissants cyclones ont touché simultanément vendredi les côtes de l'Australie. Ils ont provoqué par endroits d'importants dégâts matériels mais n'ont pas fait de victimes, selon un premier bilan officiel. C'est d'abord Lam, une tempête de puissance 4 sur une échelle croissante de 5 niveaux, qui a frappé dans le nord du pays plusieurs communautés aborigènes, à 500 kilomètres à l'est de Darwin, capitale du Territoire du Nord. Puis, Marcia, une puissante dépression de catégorie 5, s'est abattue sur les côtes du Queensland (nord-est). euronews 20/2/2015 Avant d'être rétrogradé en catégorie 1, Lam a engendré des "dégâts substantiels" mais tout de même limités, notamment à Milingimbi et à Ramingining. Mais aucun habitant n'a été grièvement blessé, selon Bruce Porter, chef de la police locale. "Des lignes électriques ont été arrachées, ainsi que pas mal d'arbres. Plusieurs routes sont impraticables et des bâtiments et habitations sont sévèrement touchés", a-t-il déclaré en précisant que la piste de l'aéroport de l'île Elcho était jonchée de débris. Dans le Queensland, Marcia a franchi la côte près de la baie Shoalwater, au nord de Yeppoon une ville de 16'000 habitants située à 670 km de Brisbane où vents violents et pluies diluviennes se sont abattus. Les autorités avaient redouté un "désastre" dans cette ville, mais finalement le cyclone n'a fait "que l'effleurer", selon les termes du premier ministre de cet Etat, Annastacia Palaszczuk. 30'000 personnes se trouvent toutefois sans électricité dans cette région, où des maisons ont subi des dégâts mineurs, a-t-elle précisé. Marcia, rétrogradé en catégorie 3, fait désormais route vers Rockhampton, où vivent 80'000 personnes. Selon des spécialistes, Rockhampton, ville ancienne, abrite de nombreux bâtiments, qui pourraient avoir du mal à résister aux assauts d'un cyclone. Compte tenu de sa puissance, Marcia a eu un impact dans un vaste périmètre, jusqu'à Brisbane où des habitants avaient entouré leur maison de sacs de sable et nettoyé leur jardin de tout objet susceptible d'être emporté par le vent. A Gladstone, Rockhampton, Mackay et Bundaberg, plus de 60 écoles et des entreprises ont été fermées tandis que des vols domestiques ont été annulés. Des pluies diluviennes suivies d'inondations, des marées dangereuses, des vagues destructrices et des rafales de vent allant jusqu'à 295 km/h ont été enregistrés sur les côtes, au centre du Queensland. "On est cerné de troncs d'arbre, et le bruit donne l'impression que des avions de lignes passent au-dessus de nos têtes. Tous les arbres tombent", a déclaré un résident à la radio, ABC. L'Etat du Queensland a été frappé par plusieurs tempêtes et cyclones ces dernières années, dont le cyclone Oswald, également classé en catégorie 5, qui avait provoqué des inondations dans une partie de l'Etat en 2013. Romandie 20/2/2015
  9. Kariba (Zimbabwe) - Des travaux urgents de rénovation du grand barrage hydro-électrique de Kariba, entre le Zimbabwe et la Zambie, vont démarrer cette année pour éviter une catastrophe, grâce à un accord de financement international qui doit être signé vendredi. Situé à 400 kilomètres environ en aval des célèbres chutes Victoria, le barrage sur le fleuve Zambèze a été construit en 1959. La rénovation va durer de huit à dix ans et coûter près de 300 millions de dollars. Le barrage vu du Zimbabwe. Rhys Jones Flickr / CC BY-SA 2.0 En principe, la Zambie et le Zimbabwe ont obtenu des prêts de l'Union européenne (100 millions de dollars), de la Banque mondiale (75 M USD), de la Banque africaine de développement (75 M USD) et de la Suède (25 M USD) et les deux pays financeront le solde, selon le détail annoncé en décembre. Le barrage est exceptionnel par ses dimensions, 617 mètres de longueur sur 128 mètres de haut, par la taille de son lac et par sa forme. C'est un peu la tour Eiffel du grand ingénieur français André Coyne, souligne Bernard Goguel, qui en a supervisé l'inspection jusqu'en 2010. Sa retenue de 181 milliards de m3 en fait le plus grand lac artificiel du monde en termes de capacité de stockage. Chapeauté par l'Autorité du fleuve Zambèze, il alimente deux centrales électriques, l'une rive gauche au Zimbabwe (750 MW) et l'autre rive droite en Zambie (600 à 720 MW). Le barrage en cours de construction dans les années 1950, montrant les dangers encourus par les travailleurs. Terrence Spencer / domaine public Mais aujourd'hui, l'ouvrage de béton est surtout synonyme d'inquiétude pour les riverains --trois millions de personnes vivent en aval-- car la maintenance a souffert du marasme économique et politique des années 2000 au Zimbabwe. A un moment, on a tapé du poing sur la table et dit +écoutez, si vous ne faites rien, nous on se tire, on ne peut pas laisser notre nom attaché à ce barrage si vous ne faites pas du gros entretien, raconte M. Goguel à l'AFP. Il ne s'agit pas de dire que le barrage va s'effondrer dans les trois ans, ce n'est pas vrai, ajoute-t-il. C'est là toute la subtilité. Mais il ne faut pas non plus rester les bras ballants sans rien faire. La réhabilitation du barrage de Kariba est une nécessité urgente pour éviter une catastrophe potentielle. L'évaluation de sécurité la plus récente en 2010 a identifié les mesures proposées comme étant des interventions (...) méritant une attention immédiate, rappelle la Banque mondiale dans un rapport préalable au déblocage des fonds. Compte tenu de la largeur du réservoir une possible rupture du barrage causerait des inondations régionales dévastatrices, d'importantes pertes humaines et des dégâts économiques sans précédent en aval (...), ajoute la Banque mondiale. Le barrage hydroélectrique de Cahora Bassa (2.130 MW), stratégique pour l'alimentation électrique du Mozambique voisin mais aussi de l'Afrique du Sud, serait aussi menacé. La rénovation doit porter en priorité sur la fosse d'érosion qui s'est formée en aval du barrage. Ce trou s'est creusé naturellement, au point de former un puits de 80 mètres, juste après le barrage, et nul ne peut préjuger de la stabilité, explique M. Goguel. Le but des travaux est d'aider la nature à élargir le trou pour que l'énergie de l'eau ait la place de se dissiper en cas de crue extrême et qu'elle puisse s'écouler vers l'aval. La phase suivante sera la réhabilitation des six vannes d'évacuation. Chacune peut lâcher 1.500 m3 par seconde à pleine ouverture et elles servent à laisser passer la crue du Zambèze lorsqu'elle risque de dépasser la capacité du réservoir. Selon les années, on en ouvre une, deux ou trois, exceptionnellement davantage pendant un mois ou plus. Romandie 20/2/2015
  10. New York, 4 fév 2015 (AFP) - Un couple d'aigles à tête blanche, l'emblème national des Etats-Unis, a construit son nid à New York, du jamais vu depuis plus d'un siècle, a-t-on appris mercredi du groupe environnemental Société nationale Audubon. Le Pygargue à tête blanche (Haliaeetus leucocephalus) est une espèce de rapaces qui vit en Amérique du Nord. il ne s'agit pas d'un aigle du genre Aquila mais d'un pygargue du genre Haliaeetus : il s'en distingue par son régime alimentaire, essentiellement composé de poissons, mais aussi par son bec massif et par le fait que ses pattes ne sont pas recouvertes de plumes jusqu'aux serres, l'un des caractères propres aux vrais aigles. Photo Riverbanks Outdoor Store from New Port Richey CC BY-SA 3.0 Le couple de pygargues à tête blanche a été vu le mois dernier par le capitaine d'un remorqueur, transportant de quoi faire son nid en haut d'un embarcadère inutilisé, sur un îlot inhabité, a précisé Audubon qui ne souhaite pas communiquer l'emplacement exact par crainte de braconnage ou de dérangement par des visiteurs trop nombreux. Le groupe a précisé que c'était une "bonne nouvelle", après la quasi disparition de ces rapaces dans les années 50, attribuée à l'usage du pesticide DDT. Il n'en restait à l'époque plus que 412 couples, en dehors de l'Alaska. Le pygargue à tête blanche ("aigle à tête blanche" est une dénomination populaire inexacte) avait été déclaré espèce menacée aux Etats-Unis en 1967, avant que le DDT y soit interdit en 1972. La population a depuis augmenté régulièrement, et 173 couples ont leur nid dans l'Etat de New York, 2% de la population totale aux Etats-Unis. Avec l'augmentation de la population, les pygargues devront aller plus loin chercher leur nourriture, et il est probable qu'ils se rapprocheront des villes. "Parce que leur nombre augmente, ce n'est probablement que le début", a estimé Bob DeCandido, un ornithologue du Bronx cité par Audubon. 30 millions d'amis 4/2/2015
  11. Paris (AFP) - Une "armoire à pharmacie" en pleine nature? Certaines substances actives contenues dans le nectar des fleurs réduisent les infections parasitaires chez les bourdons, ont constaté des chercheurs. Certaines substances actives contenues dans le nectar des fleurs réduisent les infections parasitaires chez les bourdons (c) Afp Cette observation pourrait donner des pistes pour tenter de limiter le déclin sévère des insectes pollinisateurs lié à des causes multiples (intensification de la monoculture, insecticides, agents pathogènes...). "Faire pousser des plantes contenant ces subtances près des champs pourrait créer une +armoire à pharmacie+ susceptible d'améliorer la survie des abeilles malades et la pollinisation des cultures", estime dans un communiqué l'Université de Dartmouth College, dans le New Hampshire (Etats-Unis). Des chercheurs en biologie de cette université ont pris comme objet d'étude le bourdon fébrile (Bombus impatiens), une espèce qui vit en Amérique du Nord. Ils ont scruté l'effet de plusieurs types de nectars sur ces bourdons auxquels ils avaient auparavant inoculé un parasite intestinal. Ce parasite, le trypanosome du bourdon (Crithidia bombi), a un impact négatif sur les colonies en réduisant la durée de vie de ces hyménoptères et la production de nouvelles reines. Le mot bourdon désigne les insectes sociaux ou solitaires au vol bruyant et qui sont plus trapus et plus velus que les abeilles sauvages ou domestiques. Sur cette photo un Bourdon fébrile (Bombus impatiens Cresson). Dreamdan CC BY-SA 3.0 Quelque 540 ouvrières de l'espèce Bombus impatiens ont été nourries avec un régime sucré contenant huit types de substances actives de diverses plantes. Au bout de sept jours de ce régime, les insectes ont été tués et leurs intestins examinés, afin de déterminer l'importance de la présence du parasite. Les chercheurs ont constaté que quatre des huit substances contenues dans le nectar avaient permis de réduire de façon significative la présence du trypanosome du bourdon. L'anabasine, un alcaloïde puisé dans le Tabac arborescent (Nicotiana glauca), s'est montrée la plus efficace avec une baisse de 81% de l'infection parasitaire. La nicotine, autre alcaloïde, a elle aussi très bien marché (baisse de 62%). De même que le thymol, composé aromatique que l'on trouve dans le tilleul commun et qui a réduit de 67% la charge parasitaire. Ou encore le catalpol, puisé dans une plante vivace, le Chéloné glabre (baisse de 61%). Mais ces substance actives, qui font partie des mécanismes de défense de la plante contre les herbivores - et donc les amateurs de nectar -, sont parallèlement susceptibles d'avoir des effets négatifs sur les bourdons. De précédentes études ont constaté des cas d'empoisonnement des hyménoptères ou une baisse de leur fertilité. L'équipe de chercheurs s'est donc penchée sur l'impact négatif éventuel de l'anabasine, aux effets proches de ceux de la nicotine. A leur grande "surprise", le seul point négatif relevé a été un retard de deux jours dans la ponte, mais sans conséquence sur le nombre d'oeufs et de larves, pointe l'étude publiée mercredi dans le journal britannique Proceedings of the Royal Society B. Peut-on se permettre d'extrapoler ces résultats aux abeilles? "Bourdons et abeilles font partie de la même famille des Apidae et sont assez proches. Il est possible que l'on obtienne les mêmes résultats avec elles", répond à l'AFP Leif Richardson, principal auteur de l'étude. "Mais pour le vérifier, il faudrait mener des expérience centrées spécifiquement sur les abeilles", ajoute-t-il. "Il est possible que l'on puisse améliorer la santé" des abeilles et des bourdons en plantant des fleurs qui contiennent des substances contre les parasites, souligne M. Richardson. L'équipe va faire des expériences dans cette direction. "J'espère que nous pourrons dans le futur formuler des recommandations", ajoute-t-il. Sciences et avenir 18/2/2015
  12. Des chercheurs ont réussi à produire des embryons de lions à l’aide de sperme congelé. La reproduction in vitro pourrait représenter un espoir dans la survie des espèces menacées, dont fait partie le lion d'Afrique. SUZI ESZTERHAS / MINDEN PICTURES / BIOSPHOTO/ AFP Nouvel espoir pour le lion d’Afrique (Panthera leo), dont la survie est menacée depuis plusieurs années. Des chercheurs ont réussi à concevoir des embryons de ce félin, et ce, grâce à du sperme congelé. "C’est la première fois que des blastocystes (embryons de stade avancé) sont produits in vitro par injection intracytoplasmique de spermatozoïdes chez le lion", notent-ils dans leur étude publiée dans Theriogenology. De façon concrète, les scientifiques ont introduit, à l’aide d’une aiguille très fine, les spermatozoïdes d’un mâle dans 25 ovocytes (cellules sexuelles de la femelle) matures de lionnes. Après une dizaine de jours d’incubation, 4 d’entre elles étaient devenues des blastocystes. Ces résultats sont moins concluants que ceux obtenus pour les chats domestiques, dont la fécondation in vitro a même permis de donner naissance à des chatons. Toutefois, il faut noter que les ovocytes appartenaient à des lionnes très jeunes (2 ans). "Les femelles atteignent la puberté vers 3 ans et ont généralement leur première portée à 4 ans", notent les scientifiques. Le temps requis pour transporter les ovaires du zoo, où vivaient les lionnes, au laboratoire (8 heures au total) pourrait aussi avoir eu un impact négatif sur l’expérience. "Un stockage prolongée affecte clairement l’efficacité des cellules sexuelles", ajoutent-ils. Malgré ces résultats préliminaires, la fécondation in vitro représente un espoir pour la survie du lion d’Afrique. Peut-être qu'un jour un mâle et une femelle n'ayant pas vécu à la même époque pourront même engendrer des petits lionceaux ! Sciences et avenir 18/2/2015
  13. Une fougère retrouvée dans les Pyrénées est le fruit du croisement de deux espèces qui n’ont pas interagi depuis 60 millions d’années. "Se reproduire après une si longue rupture évolutive s’apparente à une hybridation entre un éléphant et un lamantin ou entre un humain et un lémurien ! " s’étonne Kathleen Pryer de l’université Duke, en Grande-Bretagne. C’est pourtant bien ce que révèle l’analyse génétique de cette fougère vert pâle découverte sur le sol d’une forêt des Pyrénées : elle est le fruit d’un croisement de deux espèces qui ont divergé il y a près de soixante millions d’années. La fougère découverte dans les Pyrénées. Harry Roskam. La fougère des Pyrénées est le fruit d’un croisement entre une fougère du chêne (Gymnocarpium dryopteris) et une fougère fragile (Cystopteris fragilis) ont montré les analyses phylogénétiques. Ces deux espèces coexistent dans une grande partie de l’hémisphère nord mais elles ont divergé il y a près de soixante millions d’années. "Pour la plupart des gens, elles ressemblent à deux fougères mais pour les spécialistes ce sont deux groupes vraiment différents" souligne Carl Rothfels, de l’université de Californie-Berkeley. "Pour la majeure partie des espèces animales et végétales, il faut au maximum quelques millions d’années pour qu’apparaisse une incompatibilité sexuelle après la divergence" ajoute-t-il. Le croisement génétique à l’origine de cette fougère hybride est donc particulièrement remarquable. Il fait d’ailleurs l’objet d’un article publié dans le journal American Naturalist. (Photo Cystopteris fragilis ou Cystoptère fragile apprécie les milieux humides, mais elle est résistante à la sécheresse et au froid. La face inférieure de la feuille est couverte de sores contenant les sporocystes. Stan Shebs CC BYSA 3.0) Le système reproductif des fougères pourrait expliquer pourquoi certaines espèces restent interfécondes après autant de millions d’années. Alors que de nombreuses plantes à fleurs ont besoin d’oiseaux, d’abeilles ou d’autres animaux pour transporter leurs gamètes, les fougères utilisent elles le vent et l’eau. Or, oiseaux et insectes sont très sélectifs dans le choix des plantes. Si l’évolution modifie la forme des fleurs par exemple, ils n’iront peut-être plus la butiner favorisant ainsi la spéciation. (Photo Rochers, forêts riches en fougères, bords de chemins et talus, clairières, sur substrats siliceux. Etages subalpin, montagnard et collinéen... Jusqu'à 2 300 mètres accueillent le Polypode du Chêne qui supporte l'ombre. avec de préférence des sols acides et frais. de:Benutzer:Griensteidl CC BY-SA 3.0) Chez les fougères qui ne dépendent que d’éléments physiques pour se reproduire, l’incompatibilité sexuelle peut évoluer plus lentement et l’"horloge de spéciation", qui mesure le temps que met une espèce à se scinder en deux autres distinctes, est bien plus lente. "Il est tentant de penser qu’il y a quelque chose de spécial à propos des plantes à fleur qui leur donne un avantage concurrentiel mais ces résultats soulèvent une autre possibilité" remarque Carl Rothfels. Sciences et avenir 18/2/2015
  14. Un record Guinness a été décerné au chat le plus âgé du monde. Tiffany Two fêtera son 27e anniversaire le 13 mars 2015. Selon les records Guinness, Tiffany Two est la plus vieille chatte du monde. Facebook/ Guinness World Records Du haut de ses 26 ans, Tiffany Two est la plus vieille chatte vivante au monde. Selon les Guinness World Records à tout le moins. Né le 13 mars 1988, l’animal a été adopté 6 semaines plus tard par Sharon Voorhees pour la modique somme de 10$. La propriétaire déclare d’ailleurs qu’il s’agit de son meilleur investissement. Malgré son âge avancé, cette chatte au pelage écaille de tortue entend et voit encore très bien. Elle se nourrit de croquettes et d’aliments humides et reste majoritairement à l’intérieur de la maison. L'ancien record était détenu par Creme Puff, décédée en 2005 à l’âge de 38 ans et 3 jours. De manière générale, les chats vivent entre 12 et 18 ans. Toutefois, de bonnes conditions de vie augmentent généralement leur espérance de vie. Par exemple, garder son compagnon à l’intérieur réduit les risques d’accidents causés par les voitures ou les autres animaux. De plus, les félins stérilisés meurent généralement plus vieux puisqu’ils sont plus sédentaires et ont l’instinct de chasseur moins développé *, limitant ainsi leurs interactions avec des bêtes qui pourraient leur transmettre des maladies contagieuses. En ce qui concerne les femelles, l’ablation des ovaires diminue leurs risques de contracter une infection de l’utérus ou des tumeurs mammaires. Une alimentation équilibrée et des visites régulières chez le vétérinaire peuvent également aider à allonger l’espérance de vie du chat. * ----->Je connais le cas de plusieurs chats stérilisés qui n'ont en rien perdu leur instinct de chasseurs ! ou même que celui-ci ait diminué suite à leur stérilisation ! En revanche l'instinct baladeur a lui chuté, comme pour les bagarres liées à la défense du territoire... Sciences et avenir 18/2/2015
  15. Des chercheurs prédisent que le territoire de l’animal aura diminué de moitié d’ici 2070. Rien ne va plus pour le panda géant (Ailuropoda melanoleuca) ! En plus d’être menacé d’extinction, l’ursidé risque de voir son habitat grandement diminué en raison des changements climatiques. Des chercheurs prévoient même une réduction de plus de 50% du territoire de l’animal d’ici 2070. Qui plus est, "environ 20% des réserves naturelles de protection des pandas pourraient disparaître au cours du siècle", notent-ils dans leur étude publiée dans Biological Conservation. Les animaux risquent ainsi d'être plus dispersés et de former des populations encore plus petites. La conservation de l’espèce, déjà difficile en raison de ses difficultés de reproduction, deviendrait d’autant plus complexe. Planter du bambou est une des solutions proposées par les chercheurs pour contrer les effets des changements climatiques. XU KANGPING / IMAGINECHINA/ AFP Alors que les efforts de conservation de l’espèce ont permis d’augmenter le nombre de pandas en liberté de façon notable (de 1114 dans les années 1980 à 1596 en 2006), d’autres moyens devront être instaurés afin de sauver l’espèce. "En plus de réduire le territoire des ursidés, les changements climatiques pourraient avoir un impact sur les quantités de nourriture disponibles dans les réserves", expliquent les chercheurs. Ainsi, une des solutions proposées est de planter du bambou. Mais pas n’importe où ! Le réchauffement climatique pousse les animaux à se déplacer plus au nord afin de retrouver des conditions semblables à leur habitat précédent. Ainsi, boiser les territoires nordiques pourrait favoriser la conservation de l’espèce. À l’origine, le panda géant était carnivore. Or, en raison d’une mutation génétique, son appétence pour les protéines animales aurait disparu. Ainsi, il se nourrit maintenant à 99% de tiges et de feuilles de bambous. Toutefois, l’ursidé n’arrive toujours pas à bien digérer la cellulose contenue dans cette plante. Sciences et avenir 19/2/2015
  16. PARIS - Le Sénat s'est une nouvelle fois opposé, dans la nuit de mercredi à jeudi, au gaz de schiste que des sénateurs UMP avaient tenté de réintroduire à l'occasion de l'examen du projet de loi sur la transition énergétique. Ces sénateurs avaient déposé un amendement intégrant dans le volet de programmation plurianuelle de l'énergie (PPE) la nécessaire identification du potentiel énergétique de la France en matière d'hydrocarbures non conventionnels, c'est-à-dire des gaz de schiste. Cet amendement a été rejeté. Après les manifestations contre la fracture hydraulique puis contre le gaz de schiste, le dossier a été mis au placard, a déclaré le président de la Commission économique, Jean-Claude Lenoir (UMP). Imaginez que la même chose se soit passée pour le gaz de Lacq qui a tant participé, pendant quarante ans, au développement de l'Aquitaine et de nos territoires, a-t-il ajouté. Faisons confiance aux chercheurs, a plaidé Charles Revet (UMP), estimant que ceux-ci trouveront des techniques respectueuses de l'environnement. Ne nous privons pas de connaître nos potentialités. Je ne compte pas rouvrir le débat sur le gaz de schiste, a déclaré le rapporteur Ladislas Poniatowski (UMP). Oui à l'exploration: il est absurde d'ignorer ce que recèle notre sous-sol, a-t-il renchéri, rappelant que la France et la Pologne, il y a quelques années, étaient réputées être les pays européens ayant le plus fort potentiel. Après recherche, la Pologne a découvert que son potentiel était huit fois moindre qu'annoncé. Et de conclure: L'exploitation est une autre question. Aux États-Unis, les forages d'exploitation ont fait des paysages des friches après la faillite des entreprises qui y ont abandonné tout leur matériel, leur a répondu la ministre de l'environnement Ségolène Royal, avant de poursuivre: Ne laissons pas croire que l'exploitation de cet hydrocarbure annonce un eldorado du sous-sol. Faisons des choix clairs: la biomasse, les moulins. Pas le gaz de schiste, n'en déplaise au lobby des investisseurs dans ce domaine qui nous réclameront ensuite des subventions publiques parce que l'exploration n'est pas rentable et causera des dégâts à l'environnement. Mathieu Darnaud (UMP), élu de l'Ardèche, département concerné par une éventuelle exploitation du gaz de schiste, s'est opposé à l'amendement. La fracturation hydraulique fait courir un risque considérable au sous-sol fragile de notre département, ce qui affecterait le thermalisme, l'agriculture, la viticulture. Les conséquences seront incalculables sur le tourisme, les paysages, a-t-il alerté. Alors que nous cherchons à réduire les émissions de gaz à effet de serre, alors qu'il y a une telle mobilisation pour lutter contre le changement climatique, alors que nous voulons tourner la page des énergies fossiles, alors que nous voulons engager la transition énergétique, certains relancent le débat sur le gaz de schiste, s'est indigné Roland Courteau (PS). Plutôt que d'aller explorer des ressources à 1.500 mètres sous terre, exploitons les énergies renouvelables qui sont à portée de main, a-t-il conseillé. Romandie 19/2/2015
  17. PARIS - Le Sénat s'est une nouvelle fois opposé, dans la nuit de mercredi à jeudi, au gaz de schiste que des sénateurs UMP avaient tenté de réintroduire à l'occasion de l'examen du projet de loi sur la transition énergétique. Ces sénateurs avaient déposé un amendement intégrant dans le volet de programmation plurianuelle de l'énergie (PPE) la nécessaire identification du potentiel énergétique de la France en matière d'hydrocarbures non conventionnels, c'est-à-dire des gaz de schiste. Cet amendement a été rejeté. Après les manifestations contre la fracture hydraulique puis contre le gaz de schiste, le dossier a été mis au placard, a déclaré le président de la Commission économique, Jean-Claude Lenoir (UMP). Imaginez que la même chose se soit passée pour le gaz de Lacq qui a tant participé, pendant quarante ans, au développement de l'Aquitaine et de nos territoires, a-t-il ajouté. Faisons confiance aux chercheurs, a plaidé Charles Revet (UMP), estimant que ceux-ci trouveront des techniques respectueuses de l'environnement. Ne nous privons pas de connaître nos potentialités. Je ne compte pas rouvrir le débat sur le gaz de schiste, a déclaré le rapporteur Ladislas Poniatowski (UMP). Oui à l'exploration: il est absurde d'ignorer ce que recèle notre sous-sol, a-t-il renchéri, rappelant que la France et la Pologne, il y a quelques années, étaient réputées être les pays européens ayant le plus fort potentiel. Après recherche, la Pologne a découvert que son potentiel était huit fois moindre qu'annoncé. Et de conclure: L'exploitation est une autre question. Aux États-Unis, les forages d'exploitation ont fait des paysages des friches après la faillite des entreprises qui y ont abandonné tout leur matériel, leur a répondu la ministre de l'environnement Ségolène Royal, avant de poursuivre: Ne laissons pas croire que l'exploitation de cet hydrocarbure annonce un eldorado du sous-sol. Faisons des choix clairs: la biomasse, les moulins. Pas le gaz de schiste, n'en déplaise au lobby des investisseurs dans ce domaine qui nous réclameront ensuite des subventions publiques parce que l'exploration n'est pas rentable et causera des dégâts à l'environnement. Mathieu Darnaud (UMP), élu de l'Ardèche, département concerné par une éventuelle exploitation du gaz de schiste, s'est opposé à l'amendement. La fracturation hydraulique fait courir un risque considérable au sous-sol fragile de notre département, ce qui affecterait le thermalisme, l'agriculture, la viticulture. Les conséquences seront incalculables sur le tourisme, les paysages, a-t-il alerté. Alors que nous cherchons à réduire les émissions de gaz à effet de serre, alors qu'il y a une telle mobilisation pour lutter contre le changement climatique, alors que nous voulons tourner la page des énergies fossiles, alors que nous voulons engager la transition énergétique, certains relancent le débat sur le gaz de schiste, s'est indigné Roland Courteau (PS). Plutôt que d'aller explorer des ressources à 1.500 mètres sous terre, exploitons les énergies renouvelables qui sont à portée de main, a-t-il conseillé. Romandie 19/2/2015
  18. Il ne fait pas bon être chauve-souris en Suisse. Plus de la moitié des espèces évaluées par l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) sont menacées. Leur avenir reste dépendant du bon vouloir des propriétaires des sites où ces chiroptères logent. Les parcs éoliens constituent une nouvelle menace. L'OFEV a publié jeudi sa liste rouge. Il a évalué 26 des 30 espèces présentes en Suisse : - Trois sont au bord de l'extinction: le petit murin, l'oreillard gris et le grand rhinolophe. (Photo un oreillard gris (Plecotus austriacus). Jasja Dekker Flickr / CC BY-SA 2.0) - Cinq sont en danger: la barbastelle, le minioptère de Schreibers, le murin à oreilles échancrées, l'oreillard alpin et le petit rhinolophe. (Photo Barbastelle commune (Barbastella barbastellus). C. Robiller / Naturlichter.de CC BY-SA 3.0) - La sérotine boréale ou le grand murin font partie des sept espèces vulnérables alors que le vespère de Savi, la noctule commune et la pipistrelle pygmée comptent parmi les sept espèces potentiellement menacées. (Photo Sérotine de Nilsson ou Sérotine boréale (Eptesicus nilssonii). Mnolf CC BY-SA 3.0) Pas de danger en revanche pour l'instant pour le murin à moustaches et les pipistrelles de Kuhl, de Nathusius et commune. (Photo Pipistrelle de Nathusius (Pipistrellus nathusii). Mnolf CC BY-SA 3.0) Par rapport à 1994, une détérioration de la situation a été mise en évidence chez certaines chauves-souris. L'érosion a pu être partiellement enrayée grâce au travail des bénévoles. (Photo Rhinolophus ferrumequinum, ou Grand rhinolophe, dans une grotte en Dordogne, est répertorié en danger critique d'extinction en Suisse. Marie Jullion CC BY-SA 3.0) La majorité des espèces menacées gîtent et mettent bas dans des bâtiments, surtout à la campagne. Les rénovations et l’éclairage de façades pèsent fortement sur la conservation à long terme de ces chiroptères. (Photo Pipistrelle soprane (Pipistrellus pygmaeus), ou Pipistrelle pygmée. Magne Flåten CC BY-SA 3.0) L’intensification de l’agriculture et l’usage de pesticides n'arrangent rien à l'affaire vu que les chauves-souris chassent la plupart du temps dans les milieux agricoles extensifs, les forêts, les lisières et les bords de cours d’eau et de lacs. Autres évolutions mettant en danger ces animaux: la multiplication des voies de communication et des éclairages, ou encore les éolinennes. (Photo Pipistrelle de Kuhl (Pipistrellus kuhlii). Ici, individu adulte posé dans une main et on peut voir la marge blanche du patagium visible. Leonardoancillotto86 CC BY-SA 3.0) Pour éviter de voir les chiroptères disparaître, il est important de conserver les milieux souterrains, qu’ils soient naturels (grottes, gouffres) ou artificiels (caves des maisons, mines, tunnels, fortins). Romandie 19/2/2015
  19. Si l'homme affiche d'impressionnants records de longévité dépassant le siècle, certains animaux marins n'ont rien à lui envier. Souvent nocturnes et de croissance lente, ils vivent parfois dans les profondeurs marines, ce qui accentue leur part de mystère. Ces espèces vivent des dizaines, des centaines d'années, voire davantage. Pourtant, beaucoup d'entre elles s'avèrent influencées et parfois menacées par le réchauffement climatique, la surpêche et la pollution de leur milieu. Voici un échantillon de ces êtres surprenant de vitalité. Homard européen (Hommarus gammarus). Bart Braun / domaine public Parce qu'il a été découvert au début du XXème siècle en grande quantité au large de la commune bretonne de Loguivy-de-la-Mer et du fait de sa couleur naturelle, le homard européen porte aussi le nom de « Bleu de Loguivy ». Ce crustacé effectue pour trouver des partenaires sexuels des migrations encore mal connues. Les femelles portent leurs œufs onze mois durant avant leur éclosion, puis les larves planctoniques se fixent au bout de trois semaines sur le fond marin. Passés deux ans, les jeunes homards qui ne mesurent que 15 mm optent pour des crevasses en zone rocheuse. Ils deviennent des adultes reproducteurs à 4 ans et mesurent alors de 25 à 50 cm. Leur croissance s'effectue par mues successives : la carapace chitineuse se rompt et libère l'animal. Celui-ci se gonfle ensuite d'eau et gagne une taille supérieure et ainsi de suite. Ce phénomène ne laisse pas de traces sur l'animal, ce qui rend difficile l'évaluation de son âge. Néanmoins, les observations faites en élevage ou lors des campagnes de marquage d'animaux en milieu naturel permettent d'estimer l'âge des plus grands animaux à 50 ans et plus. L'espèce Hoplostethus atlanticus porte aussi le nom de « poisson-montre » du fait de sa tête ronde et des canaux muqueux qui irradient de son œil rappelant les rouages d'une montre. L'animal habite les océans du Globe à des profondeurs comprises entre 900 et 1.800 mètres, notamment dans les canyons sous-marins. Lors de la reproduction, il forme de grandes agrégations durant lesquelles les mâles et les femelles libèrent leurs gamètes. Les œufs fécondés, puis les larves développées, remontent à environ 200 mètres de profondeur. Les alevins redescendent ensuite dans des eaux plus profondes à mesure qu'ils grandissent. L'espèce n'atteint sa maturité sexuelle qu'entre 20 et 30 ans, ce qui pourrait s'expliquer par un taux de prédation faible et la rareté des proies dans les abysses. Les adultes peuvent mesurer 75 cm de long pour un poids de 7 kg et l'âge du plus vieux spécimen connu, déterminé par radiation radiométrique des isotopes des concrétions minérales de ses oreilles internes, serait de 149 ans. (Photo Un hoplostèthe orange dans son milieu naturel. NOAA/OER / domaine public) L'oursin rouge géant (Astropyga radiata) est assez commun dans l'océan Indien et dans une partie de l'océan Pacifique. Cet échinoderme doit son appellation à sa couleur et à sa taille pouvant atteindre près de 20 cm de diamètre, la plus grande connue parmi les espèces d'oursins. Les œufs sont fécondés en pleine eau, puis les larves se fixent après quelques semaines. Par 30 mètres de fond, les juvéniles attendent la nuit pour se nourrir, mais les adultes sont visibles le jour dans les herbiers et les étendues sableuses des lagons. Certaines des épines de l'espèce mesurent plus de 5 cm et les plus courtes sont venimeuses, mais sans danger pour l'homme. L'oursin rouge géant est notamment capable de les régénérer en cas de cassure. S'il peut vivre une trentaine d'années, certains individus ont également atteint l'âge de 200 ans. (Photo Souvent rouge sombre, l'espèce d'oursin Astropyga radiata présente aussi des teintes de beige, orange, violet et noir. Ses épines regroupées laissent entrevoir des points bleus iridescents très lumineux. © Q. Phia, Wikimedia Commons, CC by-sa 2.0) La praire La praire d'Islande (Arctica islandica) vit, comme son deuxième nom l'indique, dans les profondeurs marines de l'île de l'Atlantique nord. Des spécimens pêchés et maintenus en captivité ont été estimés être âgés de plus de 400 ans, selon une étude sclérochronologique, une technique basée sur le nombre de stries de croissance de la coquille. Les œufs et les larves sont planctoniques et dérivent avec les courants. Puis les larves se métamorphosent en juvéniles qui se déposent alors sur les fonds marins, parfois à 500 mètres de profondeur. La croissance de l'animal est très lente avec une taille de 49 mm à l'âge de 7 ans. La maturité sexuelle serait en moyenne atteinte vers la douzième année d'existence. Un individu, mort en cours d'analyse, affichait même l'âge record de 507 ans. Le mollusque Ming, l'animal le plus vieux du monde, a été appelé ainsi en référence à la dynastie chinoise qui régnait à sa naissance. Il reste impossible de savoir combien de temps l'animal aurait pu encore vivre en milieu naturel. (Photo Valve gauche du coquillage Ming, mollusque âgé d'environ 507 ans. Alan D Wanamaker Jr1, Jan Heinemeier • James D Scourse • Christopher A Richardson1 • Paul G Butler • Jón Eiríksson • Karen Luise Knudsen CC BY-SA 3.0) Petite en taille, mais longue en espérance de vie. La méduse Turritopsis nutricula ne mesure en effet que 5 mm de diamètre, mais pourrait vivre ad vitam æternam. Originaire de la mer des Caraïbes, l'espèce est de nos jours très répandue. (Photo Au lieu de mourir, la méduse Turritopsis nutricula rajeunit en polype. ©muzina shanghai, Flickr CC by-nc-sa 2.0) Grâce à un processus cellulaire particulier appelé transdifférenciation, l'animal est capable de stopper son vieillissement et même de rajeunir. Ce qui en fait un exceptionnel sujet d'études pour les biologistes et les généticiens et un sujet d'intérêt pour certains groupes pharmaceutiques qui envisagent déjà la production d’une crème rajeunissante contenant l’ADN de Turritopsis. « C’est comme si un papillon était capable de retourner en arrière au stade de chenille », explique Stefano Piraino, professeur à l’université du Salento, en Italie, et l’un des auteurs du premier article scientifique sur le sujet, disponible sur le site de The Biological Bulletin. La découverte de l'extraordinaire faculté biologique s'est faite par hasard : quel ne fut pas l'étonnement d'un étudiant qui avait oublié une méduse sur son plan de travail tout un weekend, de retrouver la semaine suivante l'individu sous la forme d'un polype ? Autrement dit, la méduse s'était métamorphosée en un stade antérieur à celui de sa vie adulte. Pour les scientifiques, le cycle biologique diffère dans le sens où un adulte libère ses gamètes qui, fécondés, donnent des œufs, puis des larves. Elles se posent sur le fond marin pour devenir des polypes qui eux-mêmes se transformeront en une nouvelle génération de méduses. C'est alors qu'au lieu de mourir, le parent de la nouvelle colonie, dans un but de multiplication, « rajeunit » lui aussi sur le fond marin en polype. Il bourgeonne par la suite et produit ainsi une nouvelle colonie de... clones de lui-même. Si elle est en apparence biologiquement immortelle, l'espèce reste pour autant vulnérable aux maladies, à la prédation, à la pollution ou encore aux traumatismes parmi différentes causes possibles de mortalité. Futura Sciences 18/2/2015
  20. Après la naissance fin décembre 2014 de J50, un groupe d'orques de Colombie-Britannique compte désormais un nouveau petit, J51. Une excellente nouvelle pour cette population menacée d'extinction. Un groupe d'orques de Colombie-Britannique compte désormais un nouveau petit, J51, nageant aux côtés de sa mère, J19. Dave Ellifrit, Center for Whale Research Avec deux naissances successives, l'année 2015 s'annonce sous les meilleurs auspices pour le "pod" J, une population d'orques (Orcinus orca) du sud de la Colombie-Britannique (États-Unis). L'événement est d'autant plus heureux que, cette communauté a été classée "en danger", suite à l'inquiétante baisse du nombre de ses membres. Deux d'entre eux, J32 et son bébé, avaient d'ailleurs été retrouvés échoués sur une plage de la région, fin 2014. Cette fois, la famille s'agrandit avec les naissances de J50 fin décembre 2014, fille de J16, une femelle âgée de 42 ans, et celle, début février 2015, de J51 (dont le sexe reste à déterminer), le petit de J19, une autre femelle, âgée cette fois de 36 ans et déjà mère d'une jeune orque de 10 ans, J41. Le pod J compte désormais 26 individus. Ses voisins, les pods K et L, sont respectivement composés de 19 et 34 membres. Ce qui porte le nombre total d'orques résidentes de cette région du globe à 79. J50, l'orque née fin décembre 2014, est une fille. Facebook / Center for Whale Research Un chiffre à replacer dans son contexte : comme l'expliquait en octobre 2014 l'océanologue Christophe Guinet, "cette communauté d'orques a été fortement touchée dans les années 1970 par les captures pour les Marinelands. À l'époque, elle fut réduite à moins de 50 individus". Puis, ces captures cessant, le nombre d'orques a heureusement augmenté pour atteindre une centaine d'animaux. "Mais depuis quinze ans, la population est de nouveau en baisse", poursuivait l'océanologue. Les scientifiques craignent que le manque de ressource alimentaire soit en cause cette fois. D'après Christophe Guinet, "les populations de saumons, la proie principale de cette communauté d'orques, se sont dégradées au sud de la côte ouest américaine, à cause des barrages". De fait, cette population d'orques est spécialisée dans la chasse aux saumons. Et en particulier du Chinook, ou saumon de printemps (la plus grosse des espèces de saumons), dont elle se nourrit presque exclusivement. "De plus, le réchauffement climatique est également en cause : parfois, la température des rivières est trop élevée pour que les saumons s'y reproduisent". Et chez les orques, les techniques de chasse sont transmises culturellement. "Quand une famille d'orques disparaît, c'est une technique de chasse qui disparaît avec elle", lâche Christophe Guinet. Ne verra-t-on bientôt plus d'orques chasser le saumon ? Sciences et avenir 18/2/2015
  21. Bordeaux - Le schéma régional éolien (SRE) d'Aquitaine, qui établissait la liste des zones et communes susceptibles d'accueillir des éoliennes, a été annulé par le tribunal administratif de Bordeaux faute d'avoir été soumis à une évaluation environnementale, a-t-on appris mercredi. Éoliennes dans un paysage rural. Pickwick GFDL Le tribunal avait été saisi par des associations de protection de l'environnement ou d'opposants aux éoliennes (Vigi-Eole, Fédération Environnement Durable, Fédération Patrimoine Environnement, association Citoyenneté et Environnement en Périgord, etc.) mais aussi par le président du parti CPNT, Frédéric Nihous, et d'autres organisations de chasseurs, ainsi que par plusieurs centaines de particuliers. Ces plaignants contestaient un arrêté préfectoral du 6 juillet 2012 qui validait le SRE pour la région Aquitaine. Dans sa décision rendue le 12 février et dont l'AFP a obtenu une copie, le tribunal administratif de Bordeaux juge que cet arrêté est entaché d'un vice de procédure substantiel et doit donc être annulé, car le schéma régional éolien en Aquitaine n'a pas fait l'objet d'une évaluation environnementale. Le tribunal invoque notamment l'article L. 122-4 du Code de l'environnement, qui a transposé en droit français des dispositions d'une directive européenne. Le tribunal administratif de Paris avait annulé le SRE d'Ile-de-France pour des motifs identiques le 13 novembre dernier. Dans un communiqué, la Fédération Environnement Durable estime que ce jugement met en évidence que les méthodes utilisées par le gouvernement et les promoteurs éoliens pour envahir le territoire d'éoliennes géantes sont inadmissibles juridiquement et qu'elles bafouent les droits fondamentaux des citoyens. Pour sa part, Frédéric Nihous, président de CPNT et conseiller régional d'Aquitaine, déclare que cette annulation renforce la détermination de CPNT dans sa politique d'opposition au mitage du territoire et la défiguration des terroirs par le fléau de l'énergie éolienne et son arnaque financière. Au 31 mars 2014, l'Aquitaine était la seule région de France où aucun parc éolien n'était raccordé au réseau électrique, selon les données publiées par EDF et les professionnels du secteur. Romandie 18/2/2015
  22. Bordeaux - Le schéma régional éolien (SRE) d'Aquitaine, qui établissait la liste des zones et communes susceptibles d'accueillir des éoliennes, a été annulé par le tribunal administratif de Bordeaux faute d'avoir été soumis à une évaluation environnementale, a-t-on appris mercredi. Le tribunal avait été saisi par des associations de protection de l'environnement ou d'opposants aux éoliennes (Vigi-Eole, Fédération Environnement Durable, Fédération Patrimoine Environnement, association Citoyenneté et Environnement en Périgord, etc.) mais aussi par le président du parti CPNT, Frédéric Nihous, et d'autres organisations de chasseurs, ainsi que par plusieurs centaines de particuliers. Ces plaignants contestaient un arrêté préfectoral du 6 juillet 2012 qui validait le SRE pour la région Aquitaine. Dans sa décision rendue le 12 février et dont l'AFP a obtenu une copie, le tribunal administratif de Bordeaux juge que cet arrêté est entaché d'un vice de procédure substantiel et doit donc être annulé, car le schéma régional éolien en Aquitaine n'a pas fait l'objet d'une évaluation environnementale. Le tribunal invoque notamment l'article L. 122-4 du Code de l'environnement, qui a transposé en droit français des dispositions d'une directive européenne. Le tribunal administratif de Paris avait annulé le SRE d'Ile-de-France pour des motifs identiques le 13 novembre dernier. Dans un communiqué, la Fédération Environnement Durable estime que ce jugement met en évidence que les méthodes utilisées par le gouvernement et les promoteurs éoliens pour envahir le territoire d'éoliennes géantes sont inadmissibles juridiquement et qu'elles bafouent les droits fondamentaux des citoyens. Pour sa part, Frédéric Nihous, président de CPNT et conseiller régional d'Aquitaine, déclare que cette annulation renforce la détermination de CPNT dans sa politique d'opposition au mitage du territoire et la défiguration des terroirs par le fléau de l'énergie éolienne et son arnaque financière. Au 31 mars 2014, l'Aquitaine était la seule région de France où aucun parc éolien n'était raccordé au réseau électrique, selon les données publiées par EDF et les professionnels du secteur. Romandie 18/2/2015
  23. Paris - Les contrats de vente d'électricité et de gaz de Direct Energie ne contiennent pas de clauses abusives, à l'exception d'une seule dans le rôle d'intermédiaire de la société avec le gestionnaire du réseau de distribution d'électricité ERDF, selon une décision de justice. En février 2013, l'association de consommateurs UFC-Que Choisir avait assigné Direct Energie devant le Tribunal de grande instance de Paris en dénonçant de nombreuses clauses abusives figurant dans ses contrats d'électricité et de gaz destinés aux particuliers. Le Tribunal de grande instance a finalement déclaré irrecevables les demandes de l'association qui souhaitait voir qualifier d'inopposables aux consommateurs les clauses contenues dans les conditions générales de ventes appliquées par le fournisseur Direct Energie (ex-Poeweo Direct Energie) au 1er janvier 2013, selon un jugement du 17 février que l'AFP a pu consulter. La quasi totalité des autres demandes, notamment celles de déclarer abusives certaines clauses des contrats de vente d'électricité et de gaz en vigueur au 15 mai 2014, ont également été rejetées. Toutefois, le tribunal a qualifié d'illicite une clause, celle relative à la procédure amiable mise en oeuvre dans l'hypothèse où un client veut engager la responsabilité d'ERDF pour un problème de fourniture d'électricité. Dogmatisme, excès... pas la bonne façon de protéger le consommateur. 1,3 millions de clients plébiscitent Direct Energie, a réagi sur son compte twitter Xavier Caïtucoli, le PDG de Direct Energie. En février 2013, UFC-Que choisir avait aussi assigné EDF, GDF Suez et Eni pour des motifs analogues mais la décision rendue par le TGI de Paris ne concerne que Direct Energie. L'association avait constaté entre 14 et 39 (selon les fournisseurs) clauses ou pratiques qu'elle estimait abusives. Parmi les pratiques incriminées, l'association mentionnait notamment des factures imputées en cas de dysfonctionnement de compteur, des engagements du client sans signature, des frais de rejet pour impayés ou encore des documents écrits avec des tailles de caractères illisibles. ----->C'est pourtant vrai que certaines clauses me paraissent abusives... Notamment à propos des dysfonctionnements de compteur puisqu'ils ne sont pas la propriété des clients... C'est donc au fournisseur de s'assurer de son bon fonctionnement ! Concernant les frais de rejet pour impayés, on applique une double peine aux intéressés : les frais bancaires imposés selon les banques pour ce motif et les frais de rejet pour le fournisseur... Romandie 18/2/2015
  24. Montréal - Les mouvements d'opposition à l'exploitation pétrolière menés par les écologistes et les Amérindiens constituent une menace croissante à la sécurité du Canada, estime la police fédérale dans un rapport interne jugé effrayant par Greenpeace. Les environnementalistes, caractérisés comme des extrémistes par la police, posent une menace criminelle réelle contre l'industrie pétrolière canadienne, selon ce document confidentiel des services de renseignement de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), obtenu mercredi par l'AFP et datant de janvier 2014. RuptlyTV 2/2/2015 : Le dénonciateur de la NSA, Edward Snowden, a averti les Canadiens d'un nouveau projet de loi anti-terrorisme proposée par le gouvernement de Stephen Harper Pour en savoir plus, contactez: cd@ruptly.tv et/ou http://www.ruptly.tv Le secteur énergétique canadien, qui représente 10% du PIB national, est avant tout dépendant de l'extraction du pétrole d'Alberta (ouest), mais son impact environnemental élevé est régulièrement dénoncé par divers groupes de pression, au Canada et à l'étranger, bien que minimisé par les producteurs d'hydrocarbures. A travers le mouvement anti-pétrole, les forces de l'ordre canadiennes et les services de renseignement ont noté le développement d'une frange extrémiste et violente pan-nationale opposée idéologiquement à l'industrie pétrolière, met en garde la GRC dans ce rapport. Une douzaine d'incidents violents sont répertoriés entre 2006 et 2013, allant d'une bombe contre le véhicule d'un cadre de l'industrie pétrolière à l'incendie de six voitures de la GRC lors de manifestations contre les gaz de schiste. Selon la GRC, cette opposition est constituée d'activistes pacifiques ainsi que de militants et d'extrémistes violents qui se sont alignés sur des extrémistes autochtones violents, surtout dans les provinces du Nouveau-Brunswick, d'Ontario et de Colombie-Britannique, où des projets de gaz de schiste et d'oléoducs ont suscité l'ire d'une partie de la population. De fait, la police fédérale s'inquiète que l'exploitation des matières premières au Canada constitue une des premières préoccupations de nombreuses communautés indigènes. Premières Nations (Amérindiens), Métis et Inuits représentent 4,3% de la population canadienne. Chiffres à l'appui, la gendarmerie dénonce l'influence financière étrangère venant de fondations philanthropiques américaines, accusées de soutenir financièrement les mouvements écologistes. Cela peut enflammer un environnement déjà tendu, est-il noté. Abondamment citée, l'ONG environnementale Greenpeace a jugé réellement effrayant ce document de 44 pages car toute personne qui se sent concernée par le réchauffement climatique est assimilée à un potentiel +extrémiste anti-pétrole+. Keith Stewart, un des responsables de Greenpeace Canada a indiqué à l'AFP craindre que l'adoption d'une nouvelle loi antiterroriste, à l'étude au Parlement, ne permette aux services de renseignement de conduire un espionnage d'État contre n'importe quel opposant à l'industrie pétrolière. ----->Tout a été dit par Keith Stewart : la tendance semble bien de criminaliser les défenseurs de l'environnement et pas seulement au Canada (idem pour les amis des animaux) ! Alors que c'est le contraire qui devrait être : celui des entreprises qui polluent ou tuent... Uniquement au nom du profit ! Romandie 18/2/2015
  25. La Haye - Les revenus de l'exploitation du gaz naturel ont prévalu pendant plus de 50 ans sur la sécurité des habitants du nord des Pays-Bas, et ce en dépit de tremblements de terre dans la région, a affirmé mercredi un rapport indépendant qui épingle le gouvernement et les sociétés exploitantes. La sécurité vis-à-vis des tremblements de terre n'a pas eu d'influence dans les prises de décisions sur l'exploitation du gaz, a indiqué le Bureau néerlandais d'enquête pour la Sécurité (OVV) dans un communiqué. Le rapport porte sur la période entre 1959, date à laquelle le plus grand gisement de l'Union européenne a été découvert dans la province de Groningen, et janvier 2014, lorsque le gouvernement a finalement décidé de réduire l'exploitation de 20% d'ici à fin 2016, sur fond de colère des locaux. Certains élus locaux ont appelés à une réduction encore plus importante que celle prévue tandis que d'autres se sont prononcés en faveur d'une enquête structurelle sur les conséquences de l'exploitation du gaz. Nous avons enfin la confirmation de ce que nous savions déjà : notre sécurité n'a pas joué le moindre rôle et c'est scandaleux, a pour sa part réagi une association représentant les habitants locaux, cité par l'agence ANP. Le ministre de l'Economie Henk Kamp a de son côté dit comprendre la colère des habitants mais a confirmé qu'il prendrait à l'été, et pas avant, une décision sur une éventuelle réduction supplémentaire de la production. Les secousses qui touchent la région sont la conséquence de poches de vide formées sous terre une fois le gaz extrait. Elles causent de nombreux dégâts aux fermes ou bâtiments historiques. Elles ont augmenté en parallèle à l'extraction du gaz, qui a plus que doublé depuis l'an 2000, et sont passées de 110 secousses dans les années 90 à 500 entre 2000 et 2013. Généralement d'une assez faible magnitude, elles sont néanmoins très proches de la surface et donc fortement ressenties par les habitants de la région. Les Pays-Bas sont le deuxième producteur européen de gaz naturel. En 2011, les revenus du gaz avaient participé à hauteur de 8% dans les revenus de l'État. Les décisions sur l'exploitation dans la province de Groningen étaient prises notamment par les sociétés gazières, dont Shell, ExxonMobil et GasTerra, ainsi que par le gouvernement néerlandais. Ils formaient un cercle fermé qui estimait que les risques pour la population étaient négligeables et pouvaient faire l'objet de remboursements, selon le rapport de l'OVV. Les intérêts de l'exploitation étaient la principale préoccupation dans les prises de décision : des revenus maximums, une utilisation maximale des trésors du sol néerlandais et une continuité dans l'approvisionnement, selon le rapport. Le rapport a particulièrement épinglé le ministère néerlandais de l'Economie, qui, en tant que représentant du gouvernement, était responsable de la défense des intérêts publics, dont la sécurité. L'exploitation rapporte en moyenne 13 milliards d'euros par an à l'État néerlandais, dont 10 milliards proviennent du gisement de la province de Groningen. L'OVV a notamment recommandé que les sociétés et le ministère de l'Economie reconnaissent leurs torts et incluent dorénavant les habitants dans les prises de décisions. Romandie 18/2/2015
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