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Admin-lane

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  1. Le Conseil fédéral a approuvé le 12 septembre 2014 le plan de protection et d’utilisation des eaux de la centrale hydroélectrique Ritom déposé par le canton du Tessin. L’utilisation accrue de trois torrents de montagne sera compensée par l’abandon d’une prise d’eau, ce qui devrait profiter à la partie inférieure de la Garegna et à la rivière Tessin. Grâce à ce plan, la centrale hydroélectrique peut accroître sa production annuelle d’énergie d’environ 6 gigawattheures. Le plan prévoit une utilisation accrue - soit une réduction du débit résiduel - de trois torrents (partie supérieure de la Garegna, du Reno di Medel et du Riale La Foss). A cette altitude, ces trois torrents, très abrupts, ont une faible valeur écologique. Afin de compenser cette utilisation, une prise d'eau sur le tronçon inférieur de la Garegna ne sera plus utilisée et démontée. La Garegna et Le Tessin en aval de Stalvedro bénéficieront ainsi d'un apport supplémentaire d'eau, ce qui devrait améliorer la qualité des habitats des poissons et plus généralement l'état écologique de ces cours d'eau. Plan de protection et d'utilisation des eaux conformément à la loi sur la protection des eaux La loi sur la protection des eaux stipule que, lors de prélèvements dans un cours d'eau, il doit subsister des débits résiduels convenables en aval afin de garantir le maintien des fonctions naturelles du cours d'eau (p. ex. habitats pour la flore et la faune, structuration du paysage ou alimentation des nappes phréatiques). Dans certains cas, les cantons peuvent définir des débits résiduels inférieurs aux prescriptions, mais une telle dérogation n'est possible qu'à condition de prendre les mesures de compensation appropriées. Dans un tel cas, l'utilisation accrue et les mesures de compensation prévues doivent être présentées dans un plan de protection et d'utilisation des eaux qui doit être approuvé par le Conseil fédéral. News Admin.ch 12/9/2014
  2. Leibstadt AG (awp/ats) - La centrale nucléaire de Leibstadt (AG) n'a toujours pas pu se débarrasser des légionelles qui infectent son eau de refroidissement. L'Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) a autorisé la centrale à poursuivre le traitement de ses eaux avec du dioxyde de chlore. L'autorisation d'utiliser du dioxyde de chlore est prolongée jusqu'à la fin du mois de juillet 2015, a indiqué vendredi la direction de la centrale. La centrale lutte depuis 2011 contre les légionelles. Elle a d'abord utilisé de l'eau de javel. Les résultats n'étant pas satisfaisants, la centrale a été autorisée à utiliser du dioxyde de chlore. L'eau traitée et la substance chimique fortement diluée sont rejetées dans le Rhin, précise la direction de la centrale. Les légionelles sont des bactéries qui se développent dans l'eau à une température entre 30 et 40 degrés. Elles peuvent provoquer la légionellose, une forme de pneumonie potentiellement mortelle. En Suisse, 190 à 250 cas de légionellose sont recensés chaque année. 6 à 10% d'entre eux sont mortels. romandie 12/9/2014
  3. Une conférence internationale sur la promotion des femmes dans les postes à responsabilité a commencé aujourd'hui à Tokyo. L'Assemblée mondiale pour les femmes, ou WAW, doit durer trois jours. Elle est organisée par le gouvernement nippon. Il s'agit d'une des mesures prévues dans la stratégie de croissance du premier ministre Shinzo Abe pour encourager les femmes à jouer un rôle moteur dans la société. Plusieurs femmes leaders d'organisations internationales ou d'entreprises, japonaises comme étrangères, participent à la conférence. Il y a notamment la directrice du FMI Christine Lagarde et l'ambassadrice des Etats-Unis au Japon Caroline Kennedy. Le premier ministre japonais est également présent. Les personnes présentes discutent des moyens de créer une société où les femmes peuvent pleinement démontrer leurs capacités. Il s'agit également de savoir comment soutenir leur implication dans les domaines économiques, sociaux et politiques. Dans cette analyse, Yoko Ishikura, professeure émérite de l'université de Hitotsubashi, évoque le forum qui est la première conférence internationale de ce genre organisée au Japon. Cette spécialiste de stratégie de gestion nous explique l'importance de cette rencontre. Yoko Ishikura : C'est une bonne opportunité pour promouvoir la collaboration entre les secteurs public et privé et avec la société civile. Organiser la conférence est une chose. Une autre est d'agir pour obtenir des résultats tangibles et durables. C'est le plus important. Le forum n'est qu'une étape dans un long voyage. Si nous ne poursuivons pas les efforts la semaine prochaine, il ne restera que comme un événement ponctuel. Radio Japon : Que faire pour promouvoir la présence des femmes dans la société ? Yoko Ishikura : Le statut des femmes au Japon est très bas par rapport aux autres pays du monde. Cela a déjà été signalé. Par exemple, le Japon est très mal classé en termes d'égalité des genres par le Forum économique mondial. C'est un gaspillage des talents. Les femmes japonaises ont un très bon niveau de formation. Dans un contexte de déclin et de vieillissement de la population, nous devons être certains que les personnes talentueuses voulant travailler peuvent accomplir une carrière et occuper un emploi significatif. Le problème est l'organisation du travail. Elle est rigide et prévoit de longues heures d'activité. Elle se concentre sur le temps et non sur la productivité, sans évaluation adéquate. Tout cela complique la tâche des femmes qui veulent avoir un emploi et poursuivre la carrière qu'elles souhaitent. Certaines initiatives sont en cours, notamment pour augmenter le nombre de crèches. Mais les fondamentaux doivent changer au Japon pour permettre aux gens qui veulent travailler d'avoir un bon poste et une vie agréable. Par exemple, nous pourrions favoriser plusieurs carrières au lieu d'une. Nous pourrions soutenir le travail sur des projets précis plutôt que dans une entreprise. Et puis, il est possible de développer le travail à la maison pour que les gens n'aient pas à subir les heures de pointe pour aller au bureau. La conférence WAW devrait proposer des projets plus innovants de styles de travail plutôt que de discuter du statu quo. Je pense que le gouvernement peut promouvoir de nouvelles industries, de nouveaux emplois et de nouveaux types de carrière pour que les gens aient plus de choix. ----->La place des femmes dans la société est un vieux serpent de mer... Certes au Japon, il y a des inégalités criantes... A part quelques pays, on peut dire que c'est un problème mondial. En France, presque toujours les femmes ont, à poste de travail et responsabilité égaux, un salaire inférieur à ceux des hommes. De plus, quelle que soit la branche, les promotions et avancements en faveur des femmes sont rares. La faute : à une société qui a été longtemps basé sur le patriarcat, la femme étant dévolue aux tâches subalternes... Cet article, bien que n'étant pas spécifique à la spoliation des terres ou autres droits bafoués des premiers peubles, il n'en demeure pas moins que la conditions des femmes dans notre société du 21ème siècle doit évoluer. Je ne revendique pas l'égalité en tout point, comme certaines féministes le font, car physiologiquement hommes et femmes sont différents, mais l'égalité en terme de droits et de salaires et de partage des pouvoirs ! NHK WORLD 12/9/2014
  4. Beyrouth (AFP) - Dalal Saadé n'invite plus personne dans sa maison d'Antoura, au nord de Beyrouth, à cause des miasmes s'échappant des égouts qui s'écoulent sous ses fenêtres. "J'ai honte de l'odeur et des insectes. Je ferme toutes mes fenêtres et je circule avec un mouchoir parfumé sur mon nez", témoigne cette sexagénaire. Une rivière polluée par les déchets à Dbayeh, au nord de Beyrouth, le 9 septembre 2014 (c) Afp Sa maison surplombe la Méditerranée où se rejoignent à ciel ouvert, trois kilomètres en contrebas, tous les rejets domestiques de la montagne. Le Liban dispose de nombreuses stations d'épuration mais en l’absence de raccord au réseau d’égouts, plus de 90% des eaux usées sont rejetées dans la nature sans traitement. Face à cette catastrophe écologique et sanitaire, les bailleurs de fonds et la société civile réclament des lois plus sévères. "C’est de la folie furieuse. Nous avons terminé des stations il y a cinq ou six ans et elles ne sont toujours pas en service. Peut-on continuer à financer des éléphants blancs?", peste Samuel Lefèvre, chargé de projet à l’Agence française de développement (AFD), qui a déjà investi 135 millions d’euros dans le secteur. Pourtant le Liban dispose d’un schéma directeur pour le traitement des eaux usées depuis 1982. Il préconise la construction de 54 stations d’épuration, dont une douzaine sur la côte. En 2012, le Ministère de l’Energie et de l’Eau s’est donné comme objectif de traiter 95% des eaux usées d’ici à 2020. "On sera proche de l'objectif", assure Youssef Karam, chef du département des Eaux et infrastructures au Conseil pour le développement et la reconstruction. "Avec une douzaine de stations sur la côte, où vit la majorité de la population, les deux tiers des rejets pourraient être traités", explique-t-il. Mais, actuellement, seules quatre des huit stations contruites fonctionnent. Le principal obstacle à la mise en service des stations est d’abord l'achat ou l'expropriation des terrains pour y installer les infrastructures. Le plus grand projet, qui doit traiter les eaux usées des 1,2 million d'habitants du Grand Beyrouth, est toujours au point mort faute d’accord foncier. Les fonds sont pourtant disponibles depuis 2006. A la demande du Liban, la France a rédigé un Code de l’eau qui instaure le système du pollueur-payeur, une redevance obligatoire pour l’ensemble des foyers, un Conseil national et une police de l’eau. Mais ce texte, prêt depuis 2005, n’a jamais été adopté au Parlement. "Nous ne financerons plus de projets tant que le Code de l’eau ne sera pas adopté", prévient Samuel Lefevre. Ziad el Sayegh, patron du Civil Influence Hub (CIH), affirme qu'"il s'agit d'un problème politique" car "il n’y a pas une institution qui décide". Le CIH est un groupe de pression qui a lancé l’initiative Blue Gold, un plan quinquennal chiffré à cinq milliards de dollars pour réformer le secteur de l’eau. "Nous voulons instaurer un Conseil national de l’eau qui regroupera le secteur public, le secteur privé et la société civile", explique M. el Sayegh. Mais il y a loin de la coupe aux lèvres car les institutions sont paralysées par une crise politique: le pays n'a plus de président et le Parlement est en fin de mandat. A Florida Beach, à trois kilomètres de Beyrouth, l’odeur des égouts se déversant dans la mer prend à la gorge. "Quand mon père a ouvert cette plage en 1947, des milliers de gens venaient y nager", soupire Fady Hani, 62 ans, devant ses transats vides. Nadim Farajalla, de la faculté d'agriculture de l’Université Américaine de Beyrouth, souligne qu'"il existe de nombreuses maladies associées à la pollution de l’eau: maladies de peau, diarrhée, dysenterie, typhoïde, voire quelques cas d’hépatites et de choléras". Quand les eaux usées s'infiltrent dans la terre, elles rejoignent les nappes phréatiques. "On peut tomber malade juste en se lavant les dents", précise l’expert. A Antoura, le village de Dalal Saadé, il n'y aura pas de station d'épuration avant une quinzaine d'années, affirme son maire. "A condition qu'il y ait un vote du Parlement, un suivi et la stabilité politique". Sciences et avenir 11/9/2014
  5. Marseille (AFP) - Une équipe de recherche marseillaise du CNRS a découvert une approche très prometteuse, à partir de l'étude d'un ver plat immortel, pour lutter contre les maladies dues à des bactéries résistantes aux antibiotiques telle que la tuberculose. un ver planaire de l'espèce Dugesia japonica. Taisaku Nogi, Dan Zhang, John D. Chan, Jonathan S. Marchant CC BY-SA 2.0 "Nous sommes les premiers en France et au Monde à avoir utilisé ce ver plat, le planaire Dugesia japonica, pour rechercher une réponse immunitaire", a indiqué mercredi à l'AFP le chercheur Eric Ghigo, directeur de recherche au CNRS, à la tête de l'équipe "Infection, Genre et Grossesse" à l'origine de cette découverte publiée mercredi dans la revue Cell Host and Microbe précise un communiqué du CNRS. "Le planaire n'est utilisé habituellement que dans les études sur la reconstitution des tissus car cet organisme est immortel. Si vous le coupez en 10 fragments cela vous donne 10 nouveaux vers", indique le marseillais qui a mobilisé plusieurs équipes françaises et internationales - CNRS, IRD, Université d'Aix Marseille, Université Nice Sofia Antipolis, en Italie, l'université de Pise et une unité de recherche néozélandaise - autour de son projet. Eric Ghigo explique qu'il cherchait "un modèle d'organisme nouveau" pour changer des modèles animaux habituels, la mouche, la souris ou les poissons avec lesquels "on arrivait au bout des choses", dit-il. L'idée originale de l'équipe d'Eric Ghigo a été de tester 17 bactéries sur le planaire, notamment celles responsables de la légionellose, la salmonellose, la tuberculose ou la listériose. Une idée payante puisque le ver immortel s'est montré résistant à ces 17 bactéries "pathogènes voire mortelles pour l’homme". Grâce au séquençage de l'ADN effectué par une équipe néozélandaise spécialisée dans "le séquençage de modèles bizarre", les chercheurs ont découvert que l’incroyable résistance du planaire à ces agents pathogènes est due à un gène - MORN2 - également présent dans le génome humain mais non actif. Il ne restait plus aux chercheurs qu'"à +surexprimer+ ce gène dans des (cultures de, Ndlr) globules blancs humains", afin qu'elles puissent détruire les agents pathogènes. "Cette découverte ouvre donc une nouvelle piste d'action, contre M. Tuberculosis (la bactérie à l'origine de la tuberculose), dont les souches résistantes aux antibiotiques sont de plus en plus répandues", selon le communiqué du CNRS. Selon Eric Ghigo, cette avancée pourrait conduire à des essais cliniques sur l'homme d'ici "10 à 15 ans". Sciences et avenir 10/9/2014
  6. Glandaje (France) (AFP) - "Le loup attaque la nuit comme le jour, parfois on se lève plusieurs fois par nuit, après on en parle le matin, le soir, on ne fait plus que ça et ça nous bouffe la vie", raconte Claire Giordan, une bergère qui a perdu cette année 30 brebis sur un troupeau de 900 bêtes. Un loup photographié à Saint-Martin-de-Vésubie, dans le parc national du Mercantour, le 13 novembre 2012 (c) Afp "Mon mari est très affecté par les brebis tuées, il se renferme, moi je ne peux plus garder les bêtes en alpage seule avec mes deux filles, le loup a tout désorganisé", explique cette trentenaire, qui passe plusieurs mois de l'année en estive au sein du parc national du Mercantour (Alpes-Maritimes) où le prédateur, venu d'Italie, est réapparu au début des années 90. Lors d'une rencontre organisée cette semaine à Glandaje (Drôme) par la Confédération paysanne, plusieurs éleveurs ont témoigné d'un quotidien transformé par la présence du loup, mais aussi de leurs difficultés à envisager un avenir à leur activité "face à un animal qui s'adapte en permanence". Le syndicat agricole, ancré à gauche et actif sur de nombreux dossiers environnementaux (pesticides, OGM, agriculture intensive, etc..), assume désormais une position qui l'oppose aux Verts et aux associations, partisans indéfectibles de cette espèce protégée. "Le loup s'est tellement adapté aux mesures de protection que la Confédération a aussi évolué", résume son porte-parole Laurent Pinatel, favorable à un vrai plan de régulation de l'espèce, avec des piégeages de meutes. Au fur et à mesure que le loup se reproduit (environ 300 individus dans l'Hexagone) et s'aventure sur de nouveaux terrains (une trentaine de départements), les éleveurs prennent des mesures de protection, en bonne partie financées par l'Etat ou l'Union européenne. Ces mesures (regroupement nocturne, filets électrifiés, chiens de garde, présence d'un berger) ont une certaine efficacité, mais "elles n'empêchent pas totalement les attaques", explique Thomas Vernay, ex-éleveur, chargé du dossier à la Confédération paysanne. Ce trentenaire s'est installé en 2005 à Glandaje, au dessus de Die, avec un troupeau de 150 chèvres cachemire. Avec deux autres éleveurs, il a connu une première attaque en 2010. Malgré les parcs nocturnes et des chiens de protection, "la meute ne nous a plus lâchés", assure le jeune homme qui revendique une sensibilité écolo. L'organisation des journées a changé. Regrouper les animaux, qui pâturent parfois loin des villages, s'est fait "au détriment des foins, de la culture de céréales, de la vente directe", détaille-t-il. Compter les bêtes est devenu pour lui une obsession. Certaines réussissaient parfois à sortir de l'enclos nocturne. Puis le loup a peu à peu appris à franchir les clôtures. "Après une attaque, on s'épuisait à chercher les bêtes, vivantes ou mortes, car on a que 48 heures pour faire la déclaration et de toute façon, les vautours arrivent rapidement", raconte-t-il. Les attaques se sont renouvelées, parfois à 200 mètres du village. En 2012, Thomas et sa compagne ont finalement lâché l'affaire: "on ne voulait plus vivre ça et on s'est dit qu'on n'était pas là pour nourrir le loup". Son voisin, Philippe Faure, toujours en activité, confie: "il y a un surcoût de travail, et au final ça ne marche pas, c'est insupportable". Le village d'une centaine de personnes, en bout de vallée, est passé de 7 à 4 éleveurs. Dans le Valgaudemar (Hautes-Alpes), au coeur du massif des Ecrins, le loup a surgi pour la première fois début juillet. Le troupeau gardé par Alain Barban, 55 ans, a subi trois attaques coup sur coup. Bilan: 23 brebis tuées, 19 disparues. "Après l'attaque, c'est la désolation dans le troupeau, les brebis sont nerveuses, mangent moins. Maintenant j'ai peur pour elles (...) je ne suis pas chasseur mais je prends un fusil, au cas où", glisse-t-il. Quant au regroupement nocturne, "il faut être franc, ce n'est pas possible partout. Et les jours de brouillard, comment fait-on?", interroge-t-il. Sciences et avenir 12/9/2014
  7. La découverte de fossiles d'écureuils du Jurassique repousse de 40 millions d'années la date estimée d'apparition des mammifères. Vue artistique de mammifères arboricoles dans les forêts du Jurassique. Les trois individus à gauche sont les représentants du nouveau taxon "Euharamiyiden". Les deux autres figurent des mammifères ressemblant aux écureuils volants actuels. Nature / Zhao Chuang C'est un sacré coup de vieux pour les mammifères. Jusqu'à présent, une hypothèse laissait supposer que ce taxon (dont nous autres humains faisons partie) était apparu durant la seconde moitié du Jurassique, c'est à dire il y a 160 à 180 millions d'années. Or, dans un article publié dans le journal Nature, une équipe de chercheurs de l'Académie des Sciences en Chine, se livre à la description de 6 fossiles qui jettent à bas cette hypothèse. Selon cette étude, les premiers représentants des mammifères seraient en fait apparus il y a 208 millions d'années, à la fin du Trias. Très bien conservés, ces 6 fossiles appartiennent à un groupe appelé "Euharamiyidiens". Leurs ossements, datés de 160 millions d'années, ont été découverts dans la province du Liaoning en Chine, déjà célèbre pour ses fossiles d'oiseaux. Ces animaux ressemblaient sans doute à de petits rongeurs, d'une taille allant de la souris au petit écureuil. Les ossements fossilisés du plus gros des 6 spécimens, baptisé Shenshou lui. Crédit : Nature. L'étude de leur anatomie nous apprend que ces petits animaux étaient pourvus de longs doigts caractéristiques d'une vie arboricole, ainsi que d'une queue et de longues incisives. La structure générale de leurs dents laisse supposer un régime alimentaire insectivore et frugivore. (Photo (Représentation en chair et en poils de Shenshou lui, le plus gros des 6 fossiles découverts. Crédit : Nature / Zhao Chuang) Même s'ils leur ressemblaient, ces animaux étaient toutefois assez différents des écureuils actuels. Comme en témoigne leur structure dentaire atypique avec de nombreuses cuspides (pointes) très dessinées. Détail des structure dentaire des fossiles d'Euharamiyida. Crédit : Nature. Toute la question était donc de savoir où "brancher" ces animaux dans l'histoire phylogénétique incroyablement riche des premiers mammifères (cf l'arborescence ci-dessous, extraite de la publication de Nature). Mais aussi comment ce nouveau "branchement" réorganise tout l'arbre évolutif de nos lointains ancêtres. Pour ces chercheurs, ces nouveaux fossiles apportent des éléments de réponse très clairs. Les caractéristiques anatomiques et notamment crâniennes de ces euharamiyidiens en font indéniablement des mammifères, et pas seulement parce que leur bouille rappelle celle de Scrat, l'écureuil de l'âge de glace. C'est notamment la présence d'une oreille moyenne, cet élément anatomique osseux ayant pour fonction de transformer les vibrations mécaniques du tympan en un signal électrique transmis au cerveau, qui les relie à ce groupe. Or, ces Euharamiyidiens partagent de nombreuses caractéristiques avec d'autres animaux plus anciens (rassemblés dans un groupe appelé "allothériens") que l'on peut donc eux aussi apparenter aux mammifères. Comme le montre l'arbre phylogénétique ci-dessus, les mammifères auraient donc évolué à partir d'un ancêtre commun apparu durant la seconde moitié du Trias (embranchement numéro 2 sur le schéma). La datation et les caractéristiques anatomiques des euharamiyidiens repoussent donc plus loin dans leur temps l'apparition du grand ancêtre de tous les mammifères. Jusqu'à plus de 200 millions d'années. Sciences et avenir 12/9/2014
  8. Alors qu'une centaine de personnes sont victimes de la dengue au Japon, la France compte un deuxième cas autochtone. Ce dernier a été détecté dans le Var. Un deuxième cas autochtone de dengue en France a été découvert dans le Var, sans aucun lien cependant avec le cas précédent identifié en août dans ce même département, a annoncé vendredi 12 septembre l'Agence régionale de santé (ARS) PACA.. Opération de démoustication au Japon (JIJI PRESS / AFP) "Le patient, un jeune homme habitant Toulon, est guéri et a regagné son domicile", a indiqué le Dr Francis Charlet, responsable de la veille et de la sécurité sanitaire, lors d'une conférence de presse. Les premiers symptômes se sont manifestés le 3 septembre et le signalement effectué le 6. Des "moustiques adultes actifs" ont été trouvés sur plusieurs des lieux fréquentés par le jeune homme, qui ont fait l'objet jeudi "d'investigations" et des opérations de démoustication ont eu lieu vendredi matin. Une "enquête épidémiologique" a également été lancée vendredi matin, dans un rayon de "200 à 300 m" autour duquel le patient a séjourné, les domiciles des habitants étant visités pour détecter "la présence éventuelle de cas", a précisé M. Charlet. Il s'agit du deuxième cas autochtone détecté en France cette année. Un cas est dit autochtone lorsque la personne contaminée n'a pas voyagé dans les 15 jours dans une zone où circule le virus. Le premier, avec lequel "il n'y a aucun lien" avait aussi été déclaré dans le Var le 21 août. Parmi les possibles raisons de cette présence dans cette région, M. Charlet a évoqué le fait que "le moustique est très implanté dans cette région" où sont aussi recensés de "nombreux cas importés (si le patient a séjourné dans une zone concernée dans les 15 jours précédant le début des symptômes, ndlr)" environ la moitié de ce type de cas en France. Les autorités sanitaires ont décidé de maintenir le niveau 2 de vigilance, à destination de médecins et des laboratoires notamment. Symptômes : La dengue, parfois appelée "grippe tropicale", est une infection virale transmise par les moustiques mais qui ne se diffuse pas directement de personne à personne. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), "les symptômes vont d'un syndrome fébrile bénin à une forte fièvre incapacitante avec éruption, céphalées intenses et douleurs rétro-orbitaires, musculaires et articulaires". La mise au point d'un vaccin contre la maladie est rendue complexe par le fait qu'il existe non pas un, mais quatre types (ou sérotypes) de virus de la dengue. Sciences et avenir 12/9/2014
  9. Paris - La Caisse des dépôts et consignations (CD) s'est dite jeudi favorable à ce que les collectivités s'impliquent dans le tiers-financement de la transition énergétique, tout en pointant des difficultés juridiques et financières d'un tel mécanisme. Nous y sommes très favorables, a déclaré Pierre-René Lemas, directeur général de la CD, devant la commission parlementaire chargée d'examiner le projet de loi sur la transition énergétique. Le tiers-financement permet à un organisme, qui n'est pas une banque, d'avancer l'argent nécessaire à un investisseur, qu'il remboursera sur les bénéfices réalisés sur son projet. Dans le cadre de la loi sur la transition énergétique, la possibilité serait donnée aux sociétés d'économie mixte, dont le capital est détenu en majorité par une personne publique, (État, région, etc...), de financer de cette manière certains travaux de rénovation énergétique réalisés par les particuliers sur leurs logements. Elles se rembourseraient grâce aux économies d'énergie réalisées via ces travaux. Ce mécanisme suscite des réserves de la part des banques qui estiment qu'il ne faut pas le généraliser mais le réserver aux projets les plus risqués. Les pouvoirs publics et les professionnels de la construction y voient cependant un moyen de relancer un secteur du bâtiment en crise. M. Lemas a jugé que le tiers-financement pose des questions difficiles sur la sécurité juridique et financière de ce mécanisme. Quelle est la nature juridique de cet outil ? Si c'est un outil financier, cela doit être un outil reconnu comme tel au sens d'établissement financier, donc au sens bancaire du terme. On risque de perdre un temps infini à créer des sortes de banques, a-t-il argumenté. Il plaide donc pour que les futures institutions de tiers-financement soient des ensembliers qui travaillent en tant que concepteur, conseil et maître d'ouvrage, et qui eux mêmes nouent des relations contractuelles avec les banques. Ce n'est pas un dispositif qui va de soi mais je pense que c'est la bonne voie, a-t-il ajouté. Banquiers, collectivités et investisseurs publics tentent actuellement de définir ce mécanisme dans le cadre de la Conférence bancaire et financière pour la transition énergétique. Le texte de loi sur la transition énergétique sera, lui, examiné au Parlement à partir du 1er octobre dans le cadre d'une procédure accélérée. Romandie 11/9/2014
  10. Le Grand Conseil valaisan ne porte pas le loup dans son coeur. A une large majorité, les députés ont accepté vendredi un postulat urgent du PDC haut-valaisan demandant l'abattage du prédateur qui a dévoré une trentaine de moutons cet été dans le Haut-Valais. "Il faut tenir compte de ce que souhaite le peuple et donc donner l'ordre aux gardes-chasse d'abattre le loup. Et ceci, sans avoir peur des poursuites pénales", a lancé Beat Rieder (PDC). Selon le député haut-valaisan, porteur du postulat urgent, les alpages concernés ne sont pas classés comme protégeables. Néanmoins, les propriétaires ovins auraient dû mettre en oeuvre les mesures recommandées par l'Office fédéral de l'environnement pour l'estivage ovin 2014, ce qui était simplement impossible, estime-t-il. Jacques Melly, chef du département valaisan des transports, de l'équipement et de l'environnement, a rappelé qu'en juillet dernier, la commission intercantonale n'a pas trouvé d'accord sur une autorisation de tir. Des divergences ont subsisté sur les mesures de protection prises et sur la question des délais de mise en oeuvre des recommandations préconisées dans le cadre de la planification des alpages. Le chef du département a dit préférer agir sur la législation plutôt que par la force et a prié les députés de refuser le postulat. En, vain, ce dernier a été accepté par 83 voix contre 28 et 3 abstentions. Romandie 12/9/2014
  11. Zeus, un dogue allemand qui avait reçu en 2012 l'honneur d'être reconnu "chien le plus grand du monde" par le Guinness des records, est décédé chez lui, aux Etats-Unis. Il avait 5 ans, a indiqué vendredi un journal local. Shinehood's channel 18/9/2012 Le gentil géant au poil brun mesurait 1,10 mètre lorsqu'il se tenait debout sur ses quatre pattes et le double en se dressant sur ses pattes arrière. Il pesait 70 kg, rapporte la "Kalamazoo Gazette", quotidien du Michigan, au nord des Etats-Unis. Selon son propriétaire Kevin Doorlag, Zeus "est mort la semaine dernière en raison de symptômes de vieillesse". Il aurait "fêté" son sixième anniversaire en novembre. Quand il se promenait dans la rue avec Zeus, M. Doorlag se souvient que les gens avaient l'habitude de lui demander: "Mais... C'est un chien ou un cheval'". Romandie 12/9/2014
  12. En Floride, la police a fait une découverte qui glace le sang. Venus arrêter un homme pour détention de matériel pédopornographique, les policiers ont trouvé cinquante cadavres de chats conservés dans plusieurs congélateurs. Doug Westcott, âgé de 55 ans, hébergeait également trente-cinq chats bien vivants, eux, dont les multiples litières débordant d'excréments diffusaient des odeurs nauséabondes telles que les agents de la police du comté de Palm Beach (sud-est des États-Unis) ont du porter des masques pour intervenir, selon le journal local The Palm Beach Post. Selon eux, l'odeur pestilentielle se répandait au-delà des murs de la maison et les chats allaient et venaient librement. Un chat sauvé des eaux aux États-Unis le 6 janvier 2014. Photo d'illustration. Kim Fundingsland / Sipa Les cinquante cadavres de chats étaient entreposés dans quatre congélateurs, dans une maison située à Lake Worth. Les voisins du quinquagénaire ont évoqué son attitude étrange, sa propension à se déplacer sans chemise et à essayer de donner de petits cadeaux aux enfants. David Walesky, responsable d'une organisation locale de protection des animaux, a expliqué au journal que Doug Westcott avait refusé de se séparer des chats vivants. Un juge doit décider dans les trente jours du devenir des félins. Il a également précisé que, par manque de fonds, des autopsies ne devraient être réalisées que sur quelques-uns des chats retrouvés morts. ----->J'espère que la justice tranchera en faveur des protecteurs des animaux et leur confiera la sauvegarde des 35 rescapés ! Rip pour tous ces chats... Le Point 11/9/2014
  13. Le Japon a confirmé 105 cas d'infection par le virus de la fièvre Dengue dans le pays. Huit nouveaux cas ont été confirmés à Tokyo, Kanagawa et Akita, jeudi. Le nombre de personnes ayant contracté la fièvre, transmise par des moustiques, a progressivement augmenté depuis le premier cas enregistré dans le pays en 70 ans, le mois dernier. NHK WORLD 11/9/2014
  14. Rio de Janeiro (AFP) - En plus de son légendaire Maracana, Rio de Janeiro vient de se doter du premier terrain de football au monde illuminé grâce à l'énergie générée par les déplacements des joueurs. Basé sur une nouvelle technologie baptisée "Pavegen", ce système d'éclairage révolutionnaire a été inauguré mercredi soir à Mineira, une favela du centre de Rio en présence du roi Pelé. Des enfants jouent sur le premier terrain de football au monde illuminé grâce à l'énergie générée par les déplacements des joueurs, le 10 septembre 2014 à Rio (c) Afp Deux cent plaques confectionnées à 80% en matériaux recyclés ont été installées sous une nouvelle pelouse du vieux terrain de foot de la favela pour capter l'énergie cinétique générée par les courses des joueurs. De nuit, le stade est éclairé à 100% par la lumière produite par cette énergie cinétique. De jour, 75 à 80% de l'énergie provient d'un panneau solaire installé sur le toit d'une école de samba voisine du terrain. "Nous sommes encore en train de développer cette technologie de sorte que les coûts ne cessent de diminuer", a expliqué à l'AFP le président-fondateur de l'entreprise Pavegen, le britannique Lawrence Kembell-Cook, lors de l'inauguration de ce nouveau système d'illumination. Le président de l'Association des habitants de Mineira, Pedro Paulo Ferreira se félicite de l'initiative: "nous commençons à croire plus dans le soutien des entreprises privées que dans celui des pouvoirs publics, qui ont proposé tant de projets ici sans jamais rien faire". "Nous avons tout implanté gratuitement. Ce projet ne va rien coûter aux habitants", a promis André Araujo, président de la compagnie Shell Brasil, qui a donné l'impulsion à ce projet avec la mairie de Rio. "Maintenant, nous laissons toute la gestion du stade entre les mains des habitants", a-t-il ajouté. Gratuitement? Pas tout à fait. Les joueurs se plaignent de devoir payer 50 réais en semaine (18 euros environ) et 70 réais le week-end, par heure et par équipe pour pouvoir illuminer ce stade à la sueur de leur front. Le projet avait été approuvé par les habitants de la favela lors d'un vote public. Mais ils sont à présent divisés. "Du lundi au vendredi, le terrain est vide", explique Bruno Olivera, un employé hospitalier âgé de 25 ans. "Aujourd'hui, nous devons jouer hors de notre communauté parce que nous ne sommes pas en condition de payer. Ceux qui jouent ici viennent d'ailleurs", se plaint-il. "Grâce au football, le monde entier à commencé à tourner son regard sur le Brésil. J'espère qu'à travers ce projet, le monde va commencer à s'intéresser au Brésil pour sa participation à la science", a commenté Pelé. Sciences et avenir 11/9/2014
  15. Rennes (AFP) - Le tribunal des affaires de sécurité sociale de Saint-Brieuc a condamné jeudi pour "faute inexcusable" l'entreprise de nutrition animale Nutréa, pour l'intoxication aux pesticides de deux de ses anciens salariés sur le site de Plouisy (Côtes d'Armor), alors qu'ils manipulaient des céréales traitées destinées au bétail. L'entreprise de nutrition animale Nutréa est condamnée pour "faute inexcusable" après l'intoxication aux pesticides de deux ex-salariés (c) Afp La société Nutréa, filiale de la coopérative Triskalia, "devait avoir conscience du danger auquel ses salariés étaient exposés et n'a pas pris les mesures nécessaires pour les en préserver", relève le tribunal, notant qu'elle "a commis une faute inexcusable". Stéphane Rouxel et Laurent Guillou, aujourd'hui au chômage, souffrent d'un syndrome invalidant d'intolérance aux solvants et aux odeurs chimiques, après avoir été intoxiqués en 2009 par un pesticide, interdit d'utilisation depuis 2006, puis le 15 mai 2010 par un pesticide pulvérisé en trop grande quantité sur les céréales qu'ils déchargeaient. "Aujourd'hui, c'est la satisfaction", a déclaré Laurent Guillou, déplorant toutefois que "les conditions de travail (n'aient) pas changé. Il n'y a pas besoin de tous ces produits chimiques pour conserver les céréales". Le tribunal, qui a jugé prescrit l'accident du 8 avril 2009, a en revanche condamné Nutréa pour celui de 2010. L'entreprise devra verser 2.500 euros aux victimes et rembourser à la Mutualité sociale agricole l'intégralité des conséquences financières de cet accident. Le tribunal a également ordonné une expertise médicale, pour évaluer le préjudice des victimes et fixer le montant de leur indemnisation. A l'appui de sa décision, le tribunal, dans son jugement, cite un rapport de l'inspection du travail indiquant qu'entre avril et mai 2009 des salariés ont été victimes de "symptômes graves suite à la réception de blé en provenance de la société Eolys (devenue Triskalia) (...), traitées avec un produit nocif interdit d'usage", sans que l'entreprise n'ait informé ni formé les salariés. Le tribunal note aussi qu'entre février et mars 2010, "des intoxications de salariés sont rapportés à 11 reprises", soit avant l'accident de Stéphane Rouxel et de Laurent Guillou, sans que la société n'informe les salariés des risques. Stéphane Rouxel et Laurent Guillou souffrent tous deux de maux de tête, de douleurs au ventre, de saignements, de brûlures au visage et au cuir chevelu récurrents. Ils ont été déclarés inaptes eu travail et licenciés en 2011. En mai 2009, ils ont porté plainte contre X auprès du procureur de Guingamp (Côtes d'Armor), plainte d'abord classée sans suite avant qu'une enquête préliminaire soit ouverte en novembre 2010. Ils contestent aussi leur licenciement devant les prud'hommes. Sciences et avenir 11/9/2014
  16. Marseille (AFP) - La décision du conseil d'administration du Parc national des Calanques, qui a prolongé la dérogation permettant à une usine d'alumine de rejeter en mer des résidus liquides "ne saurait tenir lieu d'autorisation de rejet en mer", indique mercredi la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal. "Cet avis ne saurait tenir lieu d'autorisation de rejet en mer pour le site Alteo de Gardanne, qui ne peut être délivrée que par le préfet, au nom de la ministre, au terme d'une instruction menée par les services de l'État qui n'est pas achevée", souligne-t-elle dans un communiqué. Boues rouges avec des résidus de bauxite à Gardanne, le 8 octobre 2010 (c) Afp Lundi, le conseil d'administration du Parc avait décidé dans un avis d'autoriser ces rejets "mais avec des conditions fermes". Une décision dite conforme qui s'impose au préfet, avait affirmé son président, l'adjoint (UMP) au maire de Marseille, Didier Réault. Mais la ministre avait vivement réagi via Twitter: "parc naturel des calanques et boues rouges: l'avis du CA n'est qu'un avis. En aucun cas une autorisation que je ne donnerai pas en l'état", avait écrit la ministre sur le réseau social. Concrètement, l'avis du Parc doit permettre à l'usine Alteo, située à Gardanne (Bouches-du-Rhône), de poursuivre des rejets contraires à la Convention de Barcelone de 1976 sur la protection de la Méditerranée. M. Réault avait en revanche promis de "meilleurs contrôles et un meilleur suivi des eaux rejetées" dans ce dossier, toujours appelé celui des "boues rouges", même si les rejets solides doivent eux disparaître d'ici au printemps grâce à un changement de processus de production pour ne laisser place qu'à des effluents liquides. "L'avis du conseil d'administration du parc national des calanques constitue un socle minimal d'exigences auxquelles l'exploitant devra se conformer", juge pour sa part la ministre. Ces exigences "pourront être renforcées suite à l'enquête publique qui pourra permettre à chacune des parties de s'exprimer et dont le lancement est prévu pour la fin de l'année 2014". Mme Royal a notamment demandé au préfet "d'examiner toutes les options techniques" pour "garantir des rejets compatibles avec la reconnaissance dont bénéficie ce territoire remarquable" et annoncé qu'elle allait rencontrer le président d'Alteo "dans les prochains jours". Sciences et avenir 10/9/2014
  17. Seuls 23,5% des forêts du monde sont vierges de toute influence humaine selon les conclusions d'une étude américaine. Il ne reste plus à la surface de la Terre qu'une surface de 13,1 millions de km2 de forêt intacte. Et seuls 1,27 million de kilomètres carrés font l'objet d'une véritable protection. C'est ce que révèle une étude conduite par deux universités américaines (université du Dakota du Sud, et l'université Wisconsin-Madison) en partenariat avec des associations écologistes (Greenpeace, World Resources Institute, Transparent World, et Biodiversity Conservation Center). Plantation de palme dans la forêt amazonienne AFP Les résultats de ces mesures effectués à l'échelle du globe sont présentées dans l'infographie ci-dessous réalisée par Sciences et Avenir (voir ci-dessous): Comme c'est le cas dans de nombreuses études sur la forêt, les chercheurs se sont appuyés sur des images satellite du globe. Notamment sur celles récoltées par le satellite Landsat entre 2001 et 2006. La nouveauté de cette étude tient à son approche originale. En effet, les chercheurs se sont intéressés à la forêt en tenant compte de son intégrité. Ce qui les a amenés à définir le concept de "paysage forestier intact". C'est-à-dire des zones dans lesquelles la forêt est suffisamment vierge de toute influence humaine pour constituer un véritable refuge aux espèces qu'elle abrite. En effet, une forêt sillonnée de chemins de randonnées, de routes, et percée d'exploitations minières, agricoles ou forestières, n'a pas le même potentiel d'accueil biologique qu'une forêt vierge. Ces chercheurs ont ainsi défini un "paysage forestier intact" comme une zone occupant au minimum 500 km2 et mesurant au moins 10km dans sa plus petite largeur. Et de telles zones doivent-être exemptes de toute infrastructures routières, pipelines, lignes électriques, ou autre trace d'activité humaine. En voici quelques exemples : Dans ces vues satellites extraites de la publication de Ecology and Society, les zones considérées comme du paysage forestier intact sont délimitées en jaune et notées IFL (Intact Forest Landscapes). (A) : République démocratique du Congo. Les zones de champs autour de la route ne sont pas considérées comme paysage forestier intact. Sur l'image (B) (République démocratique du Congo également), les zones en rouges affectées chaque année par des feux de forêt visant à les défricher ont également été exclues. Tout comme les zones d'exploitation forestière de l'image (C) en Papouasie - Nouvelle Guinée, ainsi que les coupes à blanc effectuées dans le nord de la Russie (D). Sciences et avenir 10/9/2014
  18. Nourri par les rejets des villes et profitant d'un appauvrissement en oxygène, ce plancton menace tout l'écosystème local. Depuis dix ans la population microscopique de la mer d'Arabie est en train de se modifier. Ces changements pourraient causer la disparition de plusieurs espèces de poissons qui nourrissent près de 120 millions de personnes vivant sur ses côtes. Efflorescence de noctiluca en me d'Oman durant l'hiver. Norman Kuring, NASA Les scientifiques de l'université de Columbia et leurs collègues sont les premiers à documenter la croissance exponentielle du noctiluca vert, un microorganisme de la famille des dinoflagellés en mer d'Oman. Il y formation des efflorescences vertes chaque hiver mais "avec des pics énormes qui pourraient avoir des effets dévastateurs pour l'écosystème de la mer d'Oman" alerte Helga do Rosario Gomes, principal auteur de l'étude publiée dans la revue Nature Communications. Illustration : un noctiluca Noctiluca scintillans unica par Maria Antónia Sampayo, Instituto de Oceanografia, Faculdade Ciências da Universidade de Lisboa. Jusqu'il y a peu, la principale composante du plancton dans la zone était des diatomées, autrement dit des micro-algues dont se nourrissent de nombreux poissons et crustacés autochtones. Elles constituent ainsi la base de la chaîne alimentaire dans la mer d'Oman. Mais depuis le début des années 2000, tout a changé avec l'apparition massive des noctilucas qui ont supplanté les diatomées. Or ces noctulicas sont trop grosses pour être ingérés par les crustacés qui se nourrissent habituellement de diatomées et qui sont la proie de plusieurs poissons. Les populations de ces derniers sont donc en train de péricliter faute de nourriture. Des rapports de plusieurs organismes de surveillance de la pêche dans la région ainsi que des sondages auprès des pêcheurs confirment la forte diminution du nombre de prises depuis une dizaine d'années. Pêcheurs de la mer d'Oman. Joaquim Goes. C'est la conjonction de deux facteurs qui a provoqué ce phénomène : une augmentation de la pollution ainsi qu'un appauvrissement en oxygène de la colonne d'eau, également causé par la pollution. Construites sur les côtes de la mer d'Oman, de nombreuses mégalopoles d'Asie y rejettent leurs eaux usées. Par exemple Karachi, au Pakistan (15 millions d'habitants), ne traite que 30% de son eau avant déversement et Mumbai (ex Bombay) et ses 21 millions d'habitants rejettent 63 tonnes d'azote et 11 tonnes de phosphore chaque jour. "Toutes ces villes croissent si rapidement qu'elles n'ont pas la capacité de traiter leurs eaux usées", explique Joaquim Goes, co-auteur de l'étude. "La quantité de matériau déchargé est gigantesque." Les diatomées ont disparu de la mer d'Oman. Karl Bruun, Nostoca Algae Laboratory, photo courtesy of Nikon Small World. La pollution favorise l'installation de noctiluca qui prospère dans les milieux riches en nutriments et pauvres en oxygène grâce à ses algues endosymbiotiques qui fournissent l'énergie nécessaire à sa reproduction par photosynthèse. Pour lutter contre la prolifération de noctiluca, les chercheurs tentent maintenant d'identifier des prédateurs. Certaines méduses apparaissent comme de bons candidats, elles pourraient constituer une "arme biologique" mais d'autres études doivent être effectuées avant d'envisager une intervention de ce type. Pour l'heure, les scientifiques appellent à renforcer la surveillance en mer d'Oman. Sciences et avenir 10/9/2014
  19. Dans le Tarn, militants écologistes et forces de l'ordre s'affrontent sur le site de construction d'un barrage. Plus de 200 gendarmes mobiles ont été déployés mercredi 10 septembre sur le site du barrage controversé de Sivens (Tarn) où le déboisement s'est accéléré, malgré la présence de dizaines d'opposants. Des gendarmes mobiles appréhendent un militant écologiste sur le site du chantier du barrage de Sivens, près de Gaillac, dans le Tarn, le 9 septembre 2014 (c) Afp A Lisle-sur-Tarn près de Gaillac, le déboisement a débuté le 1er septembre sur le site de la future retenue. Depuis, des heurts opposent les forces de l'ordre et des militants écologistes, bien décidés à empêcher la destruction de la zone humide du Testet, un réservoir de biodiversité de 13 hectares. Le lieutenant-colonel Sylvain Renier, commandant du groupement de gendarmerie du Tarn, a déclaré à l'AFP que les opposants étaient "une soixantaine dispersés sur le site, cachés dans les bois ou toujours accrochés dans des arbres". Selon l'un des opposants anti-barrage sur place, Guillaume, joint au téléphone par l'AFP, les gendarmes ont délogé mercredi matin les militants, pour permettre aux engins de déboisement de défricher une zone jusqu'ici épargnée. Cette nouvelle intervention des forces de l'ordre faisait suite à une décision de justice vendredi 5 septembre qui autorisait l'expulsion de cette parcelle. Parallèlement, les députés européens José Bové (Europe Ecologie-Les Verts) et Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) ont, avec des dizaines d'élus locaux ou régionaux de leurs partis, demandé "l'arrêt immédiat du déboisement", dans une lettre ouverte au président socialiste du Conseil général du Tarn, Thierry Carcenac. Cette cinquantaine d'élus EELV et Front de gauche de Midi-Pyrénées demandent "que cessent les violences incompréhensibles à l’égard des opposants au projet de barrage" et "qu’un moratoire soit décidé sur le projet avec l’arrêt immédiat du déboisement". Leur texte accuse M. Carcenac de vouloir "passer en force pour irriguer l'agriculture intensive du département". Localisation de la commune de Lisle-sur-Tarn, où se trouve le site de la future retenue d'eau. Crédit : Google Un barrage-réservoir d'1,5 million de m3 d'eau stockée doit être construit sur la "zone humide" du Testet. Ce projet public, porté par le département, vise à soutenir l'étiage du Tescou, un petit affluent du Tarn, et à sécuriser l'approvisionnement en eau d'une vingtaine de fermes avoisinantes. Mais les opposants se disent résolus à empêcher la destruction de cette "zone humide", un réservoir de biodiversité qui abrite des dizaines d'espèces protégées d'animaux et dénoncent, sur le fond, un modèle d'agriculture irriguée selon eux dépassé. Lundi, les opposants pensaient avoir fait progresser leur cause, la ministre de l'Environnement Ségolène Royal ayant annoncé l'envoi d'experts pour évaluer le projet. Mais M. Carcenac a depuis opposé une fin de non recevoir à tout moratoire, assurant que le projet répondait "pleinement aux objectifs de Ségolène Royal". Le député socialiste du Tarn Jacques Valax a abondé en son sens, jugeant par ailleurs le mouvement de contestation "irresponsable". Le porte-parole du collectif Sauvegarde de la zone humide du Testet, Ben Lefetey, a déploré la poursuite du déboisement, alors que Mme Royal avait annoncé lundi 8 septembre l'envoi d'experts pour évaluer le projet. "Les travaux doivent cesser immédiatement et au moins jusqu'aux conclusions de ces expertises", a-t-il demandé. Quant au député de la circonscription, Jacques Valax (PS), il s'est dit, toujours aussi déterminé à soutenir la construction du barrage de Sivens "attendu depuis plus de 25 ans". Le projet "prévoit notamment de reconstituer 20 ha de zones humides (...) pour compenser les 13 hectares de zones humides effacés par le projet", a-t-il argumenté. Les opposants répondent qu'une "zone humide" est le fruit d'un très long processus naturel et dénoncent le coût global de construction du barrage, à 8,4 millions d'euros. Sciences et avenir 11/9/2014
  20. Deux rapports mettent en garde contre les effets du changement climatique et de l'urbanisation sur les populations d'oiseaux. Plus de 50% des espèces d'oiseaux d'Amérique du Nord, dont l'aigle chauve emblème des Etats-Unis, sont menacées par le réchauffement climatique et l'urbanisation qui font reculer leur habitat, ont mis en garde deux rapports, mardi 9 septembre. L'aigle chauve, l'emblème des Etats-Unis, est menacé par le réchauffement climatique et l'urbanisation, comme 50% des espèces d'oiseaux en Amérique du Nord (c) Afp Pour l'organisation environnementale américaine National Audubon Society, 314 espèces d'oiseaux, soit plus de la moitié de celles présentes aux Etats-Unis et au Canada, sont en danger d'extinction si la hausse des températures terrestres se poursuit, dont un grand nombre qui jusqu'alors n'étaient pas considérées comme menacées. Ces ornithologues ont ainsi identifié 126 espèces qui risquent de perdre plus de 50% --voire même jusqu'à 100% dans certains cas-- de leur habitat d'ici 2050, sans possibilité d'émigrer ailleurs si le réchauffement continue au rythme actuel. Et 188 autres espèces pourraient voir au moins 50% de leur espace naturel disparaître d'ici 2080, mais celles-ci seraient toutefois en mesure de coloniser d'autres régions plus clémentes. "Le changement climatique représente la plus grande menace à laquelle font face nos oiseaux aujourd'hui", a estimé Gary Langham, responsable scientifique de la National Audubon Society et directeur de cette recherche "laborieuse et approfondie" qui a duré sept ans. "Le réchauffement menace la fabrique même de la vie dont dépendent les oiseaux et le reste d'entre nous", prévient-il. Pour ce scientifique, la situation exige "d'agir sans attendre et de façon décisive pour éviter une catastrophe". Les experts de la National Audubon Society ont analysé 30 années de données sur le climat en Amérique du Nord. Ils ont aussi passé au crible des dizaines de milliers d'observations d'oiseaux effectuées par l'ONG ou provenant d'études sur les lieux de reproduction et les conditions climatiques effectuées par l'Institut américain de géophysique. Quelques espèces d'oiseaux menacées recensées par la National Audubon Society. Crédit : National Audubon Society. Alors que certaines espèces seront capables de s'adapter au changement climatique, un grand nombre, parmi les plus connues et les plus symboliques, font face à de sérieux défis. Ainsi : - l'aigle chauve pourrait voir son habitat diminuer de près de 75% au cours des 65 prochaines années, selon ces chercheurs. - Le huart, emblème de l'Etat du Minnesota (nord), pourrait se retrouver dans l'impossibilité de se reproduire dans 48 Etats américains d'ici 2080. Les autres oiseaux qui symbolisent des Etats de l'Union en danger sont le pélican brun en Louisiane (sud) ou encore le goéland de Californie en Utah (ouest). Par ailleurs, selon "L'Etat des oiseaux 2014" (The State of the birds 2014), un rapport annuel produit dans le cadre d'une coopération entre des agences fédérales et des organisations environnementales, les populations d'oiseaux déclinent dans sept habitats clé en Amérique du Nord (côtier, océanique, forestier, insulaire, aride...). Les auteurs de ce document indiquent également une liste d'espèces à surveiller ayant un besoin urgent de protection. Ils ont notamment constaté que les populations d'oiseaux dans les régions arides ont connu le déclin le plus drastique, avec une perte de 46% depuis 1968 dans l'Utah, l'Arizona et le Nouveau Mexique. La perte d'habitat et sa fragmentation résultant de l'urbanisation représentent selon les auteurs les plus grandes menaces. Le rapport souligne ainsi des périls de taille dans les zones de prairies où ces experts ont constaté une diminution du nombre d'oiseaux reproducteurs, comme chez les alouettes et les martinets dont les populations ont chuté de près de 40% depuis 1968. Cependant, ce déclin se ralentit depuis 1990 grâce à des mesures de conservation dans les prairies, se félicitent les auteurs. "Ce rapport met en lumière les menaces pesant sur les oiseaux mais il offre aussi un espoir pour leur survie si nous agissons de concert", indique Wayne Clough, responsable de la Smithsonian Institution, qui a participé à cette recherche. La secrétaire américaine à l'Intérieur, Sally Jewell, pointe quant à elle le rôle vital joué par les parcs nationaux et les réserves naturelles pour préserver l'habitat des oiseaux. "Nos réserves sauvages, nos parcs nationaux et autres domaines publics sont des refuges vitaux pour un grand nombre d'espèces d'oiseaux, surtout face au changement climatique, l'un des plus grands défis pour la conservation des habitats de toutes les espèces animales au 21eme siècle", a-t-elle déclaré dans un communiqué. Sciences et avenir 11/9/2014
  21. La séquence d'ADN de tous les singes est désormais connue. Celle du Gibbon explique comment ce petit singe en voie d'extinction s'est adapté à la jungle. Les gibbons sont de petits singes qui vivent dans les forêts tropicales d'Asie du Sud-Est. Pour longtemps ? On peut se le demander, car nombreuses de ses espèces sont menacées d'extinction... Quoi qu'il en soit, on en sait désormais davantage sur cet animal, dont une équipe dirigée par un chercheur de l'université de l'Oregon publie aujourd'hui le génome, dans la revue Nature. Un gibbon à joues blanches. Heather Angel / Natural Visions. Ce travail conclut une épopée de plusieurs années ayant permis de décrypter le génome de tous les grands singes, ceux de l'ancien monde et du nouveau monde. "C'est le dernier grand singe à être séquencé et la fin d'une époque en génomique comparative [avec l'ADN des humains]" souligne Tomas Marques-Bonet, généticien à l'Institut de Biologie Évolutive de Barcelone. "Maintenant, nous avons des outils - les génomes - pour toutes les espèces les plus proches de l'homme". Famille de gibbons à joues blanches. À noter le dimorphisme sexuel important entre le mâle et la femelle. Heather Angel / Natural Visions. C'est le génome d'un gibbon à joues blanche (Leucogenys nomascus) qui a été séquencé. Les scientifiques y ont découvert un nombre anormalement élevé de réarrangements chromosomiques. Ces réarrangements sont des changements structurels dans l'ADN, souvent problématiques pour d'autres espèces où ils provoquent notamment des cancers. Mais pas chez le gibbon. Le génome de ce singe sera désormais un outil pour mieux comprendre les mécanismes de ces "erreurs". Les réarrangement chromosomiques, estiment les chercheurs, ont permis aux gibbons de se diversifier, voici 17 millions d'années quand ils ont divergé des grands singes. Il existe une grande variété d'espèces de gibbons. Ici un gibbon houlock. Gabriella Skollar En environ deux millions d'années, sont apparus quatre genres représentés par une quinzaine d'espèces différentes. Les scientifiques ont également découvert que des gènes impliqués dans le développement des membres antérieurs ont été favorisés par l'évolution. Elles expliqueraient l'adaptation des gibbons à leur habitat et surtout leur capacité à passer d'arbres en arbres en se balançant. "Nous avons entrepris ce travail pour en apprendre plus sur les gibbons qui sont parmi les espèces les plus rares de la planète" explique Lucia Carbone, principale auteur de l'étude, "mais nous le faisons aussi pour mieux comprendre notre propre évolution et obtenir des indices sur l'origine des maladies humaines" conclut-elle. Sciences et avenir 11/9/2014
  22. Un spécimen adulte de moustique-tigre (Aedes albopictus) a été détecté vendredi 5 septembre dans une commune de Seine-et-Marne, a indiqué mercredi 10 septembre l'Agence régionale de santé (ARS). Cet insecte peut véhiculer le virus de la dengue ou du chikungunya. Le moustique tigre, responsable du chikungunya, n'existait pas il y a une dizaine d'années et on ne sait pas l'éradiquer. - / EID Mediterranee / AFP Le moustique a été signalé dans une entreprise d'importation de pneus située dans la commune de Chalmaison, près de Provins. "Il s'agit d'une détection ponctuelle dans le cadre d'un programme de surveillance. Il n'y a pas d'implantation du moustique tigre en Ile-de-France", a néanmoins souligné Agathe Lobet, porte-parole de l'ARS. "Ce sont vraisemblablement des oeufs, pondus dans un pays où le moustique tigre est implanté, qui ont cheminé à l'intérieur des pneus. Ils ont éclos une fois sur place", a expliqué Grégory Lambert, entomologiste médical à l'Entente interdépartementale pour la démoustication (EID) Méditerranée. L'EID prévoit une opération de fumigation pour éradiquer les larves et les moustiques adultes vendredi sur le site de 3,6 hectares de la société. Les pneus sont un des endroits de reproduction favoris du moustique. Et ils constituent un excellent moyen pour le moustique de voyager. La société a donc été placée sous surveillance depuis plus d'une dizaine d'années par l'EID. Le moustique-tigre y avait déjà été repéré en 2008 et 2010 et des opérations d'éradication similaires avaient empêché l'insecte de s'implanter. La présence de ce type de moustique est prise très aux sérieux et étroitement surveillée par les autorités compétentes. Car elle fait courir le risque de voir apparaître des épisodes épidémiques de Dengue ou de chikungunya en métropole. Le moustique-tigre, longtemps cantonné à l'Asie du sud-est, est désormais implanté sur le continent américain et dans une partie de l'Europe, dont le sud de la France. Si vous aussi vous constatez la présence du moustique tigre dans votre région, vous pouvez en faire le signalement ICI. En effet, l'ensemble de la population peut participer à la surveillance de cette espèce afin de mieux connaître sa répartition. il s'agit d'une action citoyenne permettant ainsi de compléter les actions mises en place. A titre d'information : Liste de produits biocides insecticides pour l’imprégnation des vêtements, tissus ou moustiquaires. [th]Substance active[/th][th]Nom commercial[/th][th]Présentation[/th][th]Indications[/th]PerméthrineBiovectrol,Tissusvaporisateurvêtements, tissus, moustiquairesCinq sur Cinq Tropic, spray VêtementsvaporisateurvêtementsInsect Ecran, Vêtements sprayvaporisateurvêtementsInsect Ecran concentré insecticide, Trempage tissussolution à diluervêtements, tissus, moustiquairesLotion anti-moustiques, vêtements/tissus Manoukavaporisateurvêtements, tissusLotion insecticide anti-insectes, vêtements-tissus, Steripanvaporisateurvêtements, tissusMoskito Guard spray vêtementsvaporisateurvêtements, tissus, moustiquairesMousti 6 semaines, Tracyvaporisateurvêtements, tissus, moustiquairesMousticologne spray tissusvaporisateurvêtements, tissus, moustiquairesMoustifluid, Lotion tissus et vêtementsvaporisateurvêtements, tissus, moustiquairesParazeet Spécial Tissusvaporisateurvêtements, tissus, moustiquairesRepel Insect, vaporisateur vêtementsvaporisateurVêtementsRepel Insect, Spécial trempage vêtements et voilagessolution à diluervêtements, tissus, moustiquairesSkitostop spray Anti-insectes pour tissusvaporisateurvêtements, tissus, moustiquairesW2000 Barrage aux insectesvaporisateurvêtements, tissus, moustiquairesDeltaméthrineCinq sur Cinq Tropic, Kit d’imprégnation pour moustiquairesolution à diluerMoustiquaires Sciences et avenir 11/9/2014 - Santé.gouv.fr
  23. La reconstitution d’ici à quelques décennies de la couche d'ozone protégeant la terre est en bonne voie, grâce à l’action internationale engagée contre les substances appauvrissant l'ozone, selon un rapport de l'ONU publié mercredi. Toutefois, certains substituts utilisés sont de puissants gaz à effet de serre. AFP 10/9/2014 Selon l'évaluation réalisée par près de 300 scientifiques, la couche d'ozone, relativement stable depuis 2000, devrait revenir à son niveau de 1980 avant le milieu du siècle aux latitudes moyennes et dans l'Arctique. Dans l'Antarctique, le trou d'ozone continue de se former chaque année au printemps. Il est prévu qu'il continue d'en être ainsi pendant la majeure partie du siècle, étant donné que les substances appauvrissant l'ozone perdurent dans l'atmosphère, même si les émissions ont cessé. La couche d'ozone stratosphérique protège la terre des rayons ultraviolets nocifs émis par le soleil. Sans le Protocole de Montréal, adopté en 1987, et les accords annexes, les niveaux atmosphériques de substances appauvrissant l'ozone auraient pu décupler d'ici à 2050. "Ce sont de bonnes nouvelles", a réagi Stefan Reimann, du Laboratoire fédéral d'essai des matériaux et de recherche (EMPA), l'un des principaux auteurs de l'étude. "Cela montre que l'interdiction de substances nocives pour la couche d'ozone est efficace", a-t-il déclaré à l'ats. Selon les experts, le Protocole de Montréal aura permis d'empêcher deux millions de cas de cancer de la peau chaque année d'ici à 2030, d’éviter des dommages aux yeux et aux systèmes immunitaires humains et de protéger les espèces sauvages et l'agriculture. "L'action internationale en faveur de la couche d'ozone constitue une avancée majeure dans le domaine de l'environnement", a souligné le secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), Michel Jarraud. Romandie 10/9/2014
  24. Pour le troisième jour consécutif, des chutes de neige exceptionnelles se sont abattues mercredi sur la ville de Calgary, dans l'ouest du Canada, cassant des branches d'arbres et provoquant de multiples pannes de courant. De 10 à 15 cm de neige sont tombés sur la métropole de la province de l'Alberta. Martyupnorth 10/9/2014 Romandie 10/9/2014
  25. La déforestation de l'Amazonie brésilienne a augmenté de 29% entre 2012 et 2013, selon une estimation officielle basée sur des données satellitaires, publiée mercredi. Quelque 5891 km2 de forêt amazonienne ont disparu pendant cette période. La précédente estimation, remontant à la fin de l'année 2013, faisait état d'une déforestation en hausse de 28% avec 5843 km2 de forêt rayée de la carte. Les Etats du Para (nord) et du Mato Grosso (centre-ouest) ont été les plus touchés, avec respectivement 2346 km2 et 1139 km2 de forêt rasée, selon l'institut national des de recherches spatiales (INPE). En dépit de cette révision à la hausse, il s'agit du second meilleur résultat enregistré depuis 1988, l'année où ont débuté ces mesures officielles. La déforestation de l'Amazonie au Brésil avait atteint sa plus faible hausse historique en 2011-2012, avec 4571 km2 de forêt coupée, après un point culminant alarmant de 27'000 km2 en 2004. L'INPE souligne que le Brésil est parvenu depuis 2004 à réduire de 74% le rythme annuel de la déforestation dans cette vaste région. Les défenseurs de l'environnement relèvent toutefois que l'augmentation de 2012/13 a coïncidé avec l'approbation d'un assouplissement du code forestier, qui impose aux producteurs ruraux le respect de règles de conservation des forêts. Le Brésil mesure annuellement la déforestation amazonienne entre le mois d'août d'une année et le mois de juillet de l'année suivante. Les chiffres pour la période 2013-2014 doivent être publiés avant la fin de l'année. Mais des données encore très préliminaires font déjà état d'une nouvelle augmentation de 9,8%. Le Brésil, l'un des leaders mondiaux agricoles, est tiraillé entre écologistes qui poussent à la préservation, et les grands agriculteurs et éleveurs qui veulent agrandir leurs surfaces d'exploitation. Le géant d'Amérique latine est notamment le deuxième producteur mondial de soja, dont les tourteaux de soja servent à l'alimentation du bétail dans le monde, principalement en Chine et en Europe, premiers importateurs mondiaux. Souvent décrit comme le "poumon de la planète", le bassin amazonien couvre environ 7,3 millions de km2 répartis sur neuf pays, au premier rang desquels le Brésil, qui concentre environ 63% de ses 5,5 millions de km2 de forêt équatoriale. Romandie 11/9/2014
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