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Admin-lane

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Tout ce qui a été posté par Admin-lane

  1. Feuillages décolorés, taches blanches, fines toiles entre les feuilles et la tige, etc. Vos plantes sont sans doute victimes des araignées (1) rouges qui, comme leur nom ne l'indique pas, sont en réalité des acariens (2). Voici quelques conseils pour les éliminer de manière naturelle. La première chose à faire en cas d'attaque de vos plantes est d'éloigner celles qui n'ont pas encore été touchées. En effet, les araignées rouges passent très facilement d'une plante à l'autre. Cela est certes plus facile à faire s'il s'agit de plantes d'intérieur et non de fraisiers, rosiers et autres pêchers dont sont friandes les araignées rouges. Elles sucent le suc des plantes. Cochenille mâle, aussi appelée araignée rouge. Pour se débarrasser de ce parasite, plusieurs solutions simples existent. Zaybacker, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0 Si vous ne constatez que des dégâts limités, vous pouvez toujours essayer d’humidifier vos plantes en vaporisant de l'eau sur les feuilles et en arrosant le terreau. En effet, l'araignée rouge sévit et se multiplie dans des atmosphères chaudes et sèches ; elle déteste donc l'humidité. Les adeptes des traitements naturels ont le choix entre plusieurs solutions efficaces contre les araignées rouges. Plusieurs infusions à vaporiser sur vos plantes peuvent éloigner ces acariens, qu'elles soient de feuilles de rhubarbe, d'oignons ou d'épluchures de pommes de terre. Vous pouvez également appliquer une solution de sucre, constituée de 250 ml de sucre pour deux litres d'eau ; ou encore une macération d'ail avec deux gousses trempées durant 24 heures dans un litre d'eau. « Araignées rouges » ou tétranyques - Karsten Dörre / CC-BY-SA-3.0-migrated Pense-bête : avant tout traitement, pensez à éliminer les plantes ou leurs feuilles qui sont trop atteintes et à javelliser les pots. (1) Ordinairement, le terme araignée rouge fait référence non à des araignées, mais à de minuscules acariens de la famille des Tetranychidae. Pour beaucoup, il désigne en fait collectivement les espèces ravageuses de cette famille capable d'infester plus de 2 300 espèces végétales différentes... (2) Certains acariens minuscules, les eriophyes provoquent la formation de galles cornues (érinoses) chez la vigne, le chêne, le tilleul, l'érable, l'aulne... ces pustules sont plus spectaculaires que dangereuses pour la plante et il suffit de ramasser les feuilles atteintes et de les brûler. FUTURA SCIENCES 25/8/2013 - wikipedia
  2. Pour la première fois, des traces de formes vivantes ont été découvertes dans les sédiments d’un lac sub-glaciaire isolé depuis 100 000 ans. La possibilité que des formes de vie extrêmes puissent exister dans des lacs froids et sombres cachés à des kilomètres sous la calotte glaciaire de l'Antarctique fascine les scientifiques depuis des décennies. En témoigne cette expédition de l’extrême, menée par les Russes, vers le lac Vostok, enfoui sous 4Km de glace et isolé depuis 20 millions d’années. Mais en Antarctique, de telles opération sont particulièrement difficiles à organiser tant les conditions extérieures sont hostiles. En forant sous la glace les scientifiques on récupéré des carottes de sédiments du fond du lac. BAS Aussi, c’est à un objectif nettement plus accessible auquel s’est confrontée une équipe du British Antarctic Survey (BAS). N’ayant pas les moyens de creuser profondément sous la glace, ils ont ciblé le lac Hodgson, qui était recouvert de plus de 400 mètres de glace lors de la dernière période glaciaire mais qui aujourd’hui, réchauffement climatique aidant, affleure à seulement 3 ou 4 mètres de la surface. Le lac Hodgson mesure environ 1,5 Km de long sur 1,5 Km de large pour une profondeur de 93 mètres. Ses eaux n’ont pas connu l’air libre depuis au moins cent 100 000 ans. Avec du matériel de forage et de carottage, les scientifiques du BAS ont recueilli des couches de sédiments dans le fond. Elles ont révélé les traces ADN de microbes qui ont vécu, et pour certains vivent toujours, durant des millénaires dans cet environnement pour le moins extrême. «Ce qui est surprenant c’est l’importante biomasse et la diversité que nous avons trouvées. C'est la première fois que des microbes ont été identifiés vivant dans les sédiments d'un lac sous-glaciaire antarctique, cela indique que la vie peut exister et prospérer dans des environnements extrêmes» se réjouit David Pearce, de l'Université de Northumbria. Le lac Hodgson est situé sous cette couche de glace. BAS. Une partie des bactéries identifiées l’ont été grâce à l’ADN fossile retrouvé dans les sédiments. Les scientifiques ont pu repérer les codes génétiques de bactéries extrêmophiles, des organismes adaptés à la vie sans oxygène et vivant dans les milieux les plus hostiles. Mais 23% de l’ADN décrypté semble correspondre à des espèces jusqu’ici inconnues et les scientifiques suspectent que de nombreuses formes de vie nouvelles pourraient être découvertes dans les eaux des lacs en Antarctique. Ils estiment aussi que l’étude de ces espèces permettra de mieux cibler les recherches des exobiologistes qui sont en quête de vie extraterrestre, sur Mars bien sûr mais aussi ailleurs dans la galaxie. SCIENCES ET AVENIR 13/9/2013
  3. BOGOTA - Troisième producteur de pétrole en Amérique du sud, la Colombie cherche à renforcer les activités d'exploration pour maintenir le niveau d'une activité toujours plus importante pour son économie, faute de disposer de réserves comparables à celles du Venezuela ou du Brésil. Après avoir franchi le seuil du million de barils par jour, le pays doit miser sur de nouvelles technologies, le développement off-shore et le pétrole non conventionnel, ont expliqué des experts rencontrés par l'AFP, en marge d'un forum cette semaine à Bogota. Nous avons besoin de maintenir l'activité d'exploration dans tous les secteurs afin de préserver les réserves à long terme, a déclaré German Arce, président de l'Agence nationale des hydrocarbures en Colombie, où l'investissement dans ce domaine a atteint 5,5 milliards de dollars l'an dernier. Nous avons trouvé de nouvelles ressources mais nous n'avons pas fait un pas de géant. Toutefois, tant qu'on maintient l'activité d'exploration, la possibilité de trouver de nouveaux gisements augmente, a-t-il rappelé. Selon cet expert, le développement off-shore dit profond et le pétrole non conventionnel représentent les grandes pistes pour les prochaines années. Pour le développement off-shore, il faut passer à l'étape de perforation. Sans cela, la prochaine phase va être impossible, surtout en tenant compte du fait que nous sommes en concurrence avec des secteurs très développés comme le Golfe du Mexique, a ajouté M. Arce. Le pétrole non conventionnel, comme les hydrates de méthane ou les schistes bitumineux, seront le principal défi à long terme pour l'incorporation de nouvelles réserves. L'industrie pétolière, peu développée en Colombie durant le siècle passé, ne cesse de croître et constitue actuellement l'un des moteurs de son économie, représentant 25% de la rente publique de l'Etat. Mais ses réserves n'atteignaient fin 2012 que 2,377 milliars de barils. De quoi tenir pendant sept ans seulement, au rythme de production actuel. Le rapport entre la production et les réserves devrait inquiéter la Colombie. Même si depuis douze ans, on est resté au même niveau, preuve qu'on continue encore d'en découvrir, a expliqué le Vénézuélien Ronald Pantin, directeur de Pacific Rubiales, la compagnie privée la plus importante de Colombie. Les études internationales signalent qu'on pourrait trouver en Colombie entre 10 et 20 milliards de barils de brut au cours des prochaines années. Mais l'avenir de l'industrie pétrolière se joue dans des zones de plus en plus difficiles comme l'Amazonie, a poursuivi M. Pantin, soulignant que les zones traditionnelles ont déjà été suffisamment explorées. Face aux problématiques environnementales, cet ancien responsable du géant pétrolier PDVSA, la compagnie d'Etat vénézuélienne souligne l'importance d'améliorer le taux de récupération, c'est-à-dire la part de pétrole que l'on peut récupérer dans un gisement par rapport à la totalité des hydrocarbures qu'il contient. En Colombie, plus de la moitié (57%) des gisements actifs présentent un pétrole lourd, plus difficile à extraire. La récupération moyenne se situe entre 15 et 18%, mais avec des techniques de récupération secondaire, on pourrait augmenter ce taux jusqu'à 50%, affirme M. Pantin. Sa compagnie, Pacific Rubiales, veut encore mieux faire et a commencé à utiliser une technique d'injection d'air dans les puits du champ pétrolier de Quifa (nord-est) avec l'objectif d'atteindre une récupération de 70%. ROMANDIE 13/9/2013
  4. La Suisse a interdit vendredi d'importer de la viande de volaille, des oeufs et des volailles vivantes provenant de certaines régions de l'Italie. Plusieurs foyers de grippe aviaire se sont déclarés, depuis le mois d'août, dans des exploitations de volaille du nord de la Péninsule. Les autorités italiennes ont ordonné l'élimination des troupeaux touchés et ont délimité des zones de protection et de surveillance en Emilie-Romagne. Comme la grippe aviaire est une épizootie hautement contagieuse et qui se propage rapidement, l'Office vétérinaire fédéral (OVF) a décidé d'édicter une ordonnance pour prévenir l'introduction du virus sur le territoire suisse, a-t-il indiqué vendredi. Concrètement, l'interdiction touche l'importation de la viande de volaille crue en provenance des zones de protection et, en principe, des oeufs de table en provenance des deux types de zone - de protection et de surveillance. Quant aux volailles vivantes, aux volailles prêtes à pondre, aux poussins d'un jour et aux oeufs à couver, leur importation est également interdite en provenance de ces deux types de zones, ainsi que d'une troisième catégorie de zones réglementées définies. L'importation de poussins d'un jour et d'oeufs à couver est en revanche possible en provenance de plusieurs zones, mais à certaines conditions, car ces poussins et oeufs ne présentent qu'un risque négligeable de propagation de l'épizootie. Dans son communiqué, l'OVF ne précise pas quel type de virus de la grippe aviaire sévit en Italie, mais il n'y a aucun risque grave pour l'être humain. "Le virus de la grippe aviaire est toutefois transmissible à l'homme", a dit Regula Kennel, porte-parole de l'office, interrogée par l'ats. L'OVF recommande des mesures de précaution aux personnes qui se rendraient en Emilie-Romagne. "Il faudrait par exemple éviter les marchés aux volailles". ROMANDIE 13/9/2013
  5. Grenoble (AFP) - Longtemps figée à 4.807 mètres sur les cartes officielles, l'altitude du Mont-Blanc varie régulièrement au gré du vent et des chutes de neige, d'après les géomètres-experts qui vont effectuer vendredi une nouvelle mesure du Toit de l'Europe occidentale. Expédition d'une vingtaine d'alpinistes aguerris, ces campagnes de mesures organisées par les géomètres-experts de Haute-Savoie ont lieu tous les deux ans depuis 2001. Cette année, une partie de l'expédition empruntera la voie des Grands Mulets, un itinéraire réputé techniquement difficile, guidée par Christophe Profit, alpiniste légendaire des années 80. Longtemps figée à 4.807 mètres sur les cartes officielles, l'altitude du Mont-Blanc varie régulièrement au gré du vent et des chutes de neige, d'après les géomètres-experts qui vont effectuer vendredi une nouvelle mesure du Toit de l'Europe occidentale. (c) Afp Si la connexion téléphonique est bonne, la nouvelle altitude devrait pouvoir être connue dès vendredi. Sinon il faudra attendre trois semaines à un mois, le temps que les experts de l'IGN (Institut national de l'information géographique et forestière) fassent leurs calculs. Pendant longtemps, "on pensait que le Mont-Blanc mesurait 4.807 mètres. C'était la mesure de 1863, effectuée par l'armée française après l'annexion de la Savoie", explique Philippe Borrel, géomètre-expert, membre de l'expédition. Cette mesure avait été validée 30 ans plus tard par le scientifique Joseph Vallot et n'avait plus été remise en cause depuis. La première mesure par GPS en 2001 a montré que ce chiffre était obsolète et surtout qu'il variait d'une année sur l'autre. Le sommet des Alpes est ainsi passé de 4.808 mètres en 2003 à près de 4.811 mètres en 2007. Cela fait maintenant six ans qu'il n'est pas redescendu sous la barre des 4.810 mètres. "Ce qu'on a constaté, c'est que les variations étaient liées aux précipitations et au vent", souligne M. Borrel. Plus les précipitations sont fortes et le vent faible, et plus la neige s'accumule en altitude, faisant grossir la calotte glaciaire qui recouvre le pic rocheux (culminant à 4.792 mètres). Il y avait ainsi, en 2007, 24.062 m3 de glace au-dessus de 4.800 mètres d'altitude contre seulement 14.598 m3 en 2003. "C'est très aléatoire car la neige se dépose rarement au sommet" où les vents sont très forts, souligne Gilles Gobbo, météorologue et nivologue à Chamonix. "Peut-être le Mont-Blanc varie-t-il plus de taille au cours d'une même année que d'une année sur l'autre à la même période", avance M. Borrel qui n'exclut pas d'effectuer des mesures à la fin du printemps pour vérifier cette hypothèse. Les campagnes de mesures actuelles servent en outre à tester les derniers matériels GPS dans des conditions extrêmes de températures et de vent, et à modéliser la forme du sommet. "On fait entre 500 et 1.000 points de mesure avec le GPS pour savoir si le sommet se déforme d'un côté ou de l'autre", explique Farouk Kadded, géomètre-topographe chez Leica Geosystems. Le sommet de 2009 était ainsi 34 mètres plus à l'Est que celui de 2003. Les données collectées sont enfin censées éclairer les scientifiques sur les "éventuels impacts du changement climatique", un point qui laisse les glaciologues dubitatifs. "On est à des altitudes beaucoup trop élevées pour que le réchauffement climatique puisse imprimer quoi que ce soit via la fonte estivale", estime Emmanuel Le Meur, enseignant-chercheur au laboratoire de glaciologie de Grenoble. Les températures y étant toujours négatives, même en été, la glace ne fond presque jamais à 4.810 mètres. A cette altitude, un meilleur indicateur est la température de la glace en profondeur, qui a été mesurée à -17°c en 2004. "Cela correspond approximativement à la température annuelle moyenne de l'atmosphère au sommet", explique Christian Vincent, ingénieur de recherche au laboratoire grenoblois. La même température avait été relevée par Vallot à la fin du XIXe siècle mais dans des conditions différentes, ce qui rend la comparaison difficile. Au col du dôme du Goûter (4.300 mètres), un réchauffement de près de 2°c au cours des 20 dernières années a en revanche été constaté à 50 mètres de profondeur de glace. SCIENCES ET AVENIR 12/9/2013
  6. ROME - Le paquebot de croisières Concordia, échoué depuis plus d'un an et demi sur l'île toscane du Giglio, sera redressé si les conditions météo le permettent à partir de 4H00 GMT lundi, a annoncé le commissaire du gouvernement en charge du projet jeudi. Si les conditions de météo marine le permettent, les opérations commenceront lundi à 4H00 GMT, a déclaré Franco Gabrielli, chef de la protection civile au cours d'une conférence de presse à Rome. Les étapes du parbuckling du Costa Concordia, échoué à proximité de l'île de Giglio, au sud de la Toscane en Italie. Idé Il a souligné que la décision serait annoncée dimanche à 14H00 (12H00 GMT), en rappelant que c'est une opération qui n'a jamais été réalisée avant. Elle devrait démarrer à l'aube et finir théoriquement 7 ou 8 heures plus tard. Des centaines d'ingénieurs et techniciens sont mobilisés depuis plus d'un an et demi pour préparer le paquebot de croisières de 290 mètres de long et 114.500 tonnes à cette épreuve très délicate et complexe. Le navire s'était échoué le 13 janvier 2012 faisant 32 morts dont deux n'ont pas été retrouvés, sur un total de 4.229 personnes à bord entre passagers et membres d'équipage venus de 70 pays. Après les opérations de sauvetage et récupération des corps qui s'étaient prolongées pendant plusieurs jours après le naufrage, les opérateurs avaient mis plusieurs semaines à vider les réservoirs pleins de gazole. Le navire, complètement couché sur le flanc droit, a été ensuite stabilisé grâce à des centaines de sacs de ciment placés par des plongeurs au fond de la mer et la création d'un faux plancher, pour lequel il a fallu forer le sous-sol marin. Une fois le navire redressé (opération de parbuckling en termes techniques) grâce à l'action d'énormes câbles d'acier reliés à des tourelles installées pour l'occasion, il sera consolidé dans sa position verticale. Ce n'est que dans plusieurs semaines, probablement plusieurs mois, qu'il sera renfloué et remorqué loin du Giglio. Le coût de l'opération -plus d'un milliard de dollars US (750 millions d'euros), est entièrement à la charge de la compagnie Costa Croisières (groupe Carnival) propriétaire du navire. Le Giglio, île qui dépend fortement du tourisme, fait partie du Parc national de l'archipel toscan, considéré comme la plus grande réserve marine d'Europe. Les eaux profondes entourant l'île regorgent de poissons, notamment des thons, tandis que les récifs submergés abritent des murènes, des langoustes, des moules géantes et des crabes. ROMANDIE 12/9/2013
  7. Berne (awp/ats) - Médecins en faveur de l'Environnement (MfE) et Pingwin Planet ont fait analyser dix bouteilles d'eau minérale de différentes marques et selon eux la moitié est contaminée ou fortement contaminée par des perturbateurs hormonaux, des substances neurotoxiques ou bioaccumulables. La branche, dont Nestlé Waters, réfute. Seules trois bouteilles ne présentaient aucune contamination, de même que l'eau potable bernoise testée à titre de comparaison. Les sept autres marques contiendraient des perturbateurs hormonaux, des additifs parfumants ou encore des substances inconnues "qui n'ont pu être identifiées avec certitude", indiquent les deux organisations écologistes dans un communiqué publié jeudi. Leur conclusion: "L'eau du robinet est celle que nous recommandons à la consommation. Elle est pure, et de surcroît la moins chère et la plus écologique de notre test". La branche a aussitôt réagi: l'Association suisse des sources d'eaux minérales et de producteurs de "soft drinks" souligne qu'aucune des eaux analysées ne viole les dispositions légales. Les substances détectées se situent nettement en-dessous des valeurs limites. Parmi les producteurs mis en cause, Nestlé Waters Suisse a fait effectuer une contre-expertise auprès de laboratoires certifiés et indépendants sur la base d'échantillons du même lot. Les données obtenues "contredisent les principaux résultats présentés par MfE", selon son communiqué. Certaines molécules incriminées n'ont pas pu être détectées et d'autres "se situaient à un niveau de concentration plusieurs milliers de fois en dessous des réglementations en vigueur". Une polémique avait déjà éclaté il y a quelques années au sujet des perturbateurs endocriniens dans l'eau minérale. En 2011, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) avait publié les résultats d'un examen de 31 eaux minérales les plus courantes en Suisse, arrivant à la conclusion qu'elles ne présentaient "aucun danger pour la santé" et que le contenant, verre ou PET, n'avait aucune influence sur l'activité oestrogénique du contenu. La gazéification non plus. Les oestrogènes naturels existent dans les denrées alimentaires, par exemple le lait et les produits à base de soja, la bière et le vin, en concentrations nettement plus élevées, concluait l'OFSP. ROMANDIE 12/9/2013
  8. Un arrêté paru en fin de semaine dernière indique que les apiculteurs sont maintenant autorisés à utiliser le dioxyde de soufre, qui était jusqu'ici interdit, pour lutter contre le frelon asiatique qui fait des ravages dans les colonies d’abeilles. Les apiculteurs disposeront maintenant d'une nouvelle arme pour lutter contre le frelon asiatique (Vespa velutina). C'est ce qu'a annoncé un arrêté paru samedi 7 septembre au Journal officiel qui autorise l'utilisation de dioxyde de soufre pour lutter contre cette espèce invasive. Etape dans la construction d'un nid - Photo : Abrahami / CC-BY-SA-3.0, 2.5,2.0,1.0 Cet arrêté attendu depuis longtemps, autorise ainsi "la mise sur le marché et l'utilisation" de produits contenant du dioxyde de soufre "à des fins de lutte exclusive contre Vespa velutina pour une durée de 120 jours". Si l'autorisation de ce produit n’est que temporaire c’est que des tests préalables sont nécessaires pour délivrer une autorisation permanente. Pour autant, c’est une décision dont s’est aussitôt réjoui Richard Legrand, spécialiste du frelon à l'Union nationale de l'Apiculture française (Unaf). Ce dernier a estimé qu'ainsi "on redonne à ceux qui luttent contre le frelon asiatique, pas seulement les apiculteurs, la possibilité de détruire les nids, et notamment à grande hauteur, avec un impact extrêmement faible sur l'environnement". Un nid de frelons asiatiques (ou Vespa velutina) ) - Photo Quiricou / CC-BY-SA-3.0 La technique, jugée efficace par l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), consiste à placer une petite bonbonne de dioxyde de soufre au bout d'une perche et à injecter le gaz dans le nid des frelons. En capturant l'oxygène, le gaz tue les frelons en les asphyxiant. Jusqu’ici, cette pratique était illégale mais le rapport de l’Anses a contribué à faire lever l'interdiction. "Les impacts sur l'environnement et en particulier les organismes non cibles sont très limités comparés aux autres techniques de lutte chimique", souligne le document. Ce "produit est caustique, irritant, mais n'est pas toxique", confirme de son côté M. Legrand. L'arrêté précise toutefois que le dioxyde de soufre ne pourra être utilisé que par des opérateurs formés et dans certaines conditions précises, et notamment "uniquement en extérieur et pour traiter des nids de Vespa velutina situés à une hauteur supérieure ou égale à 2 mètres", précise l'AFP. maxisciences 10/9/2013
  9. Difficile d’anticiper une attaque de requin sur l’Homme, mais en connaissant un peu mieux le cycle de vie des squales, certaines pourraient être évitées. À Hawaï, bien que rares, les attaques sont plus fréquentes en octobre, novembre et décembre. Une équipe de recherche suggère qu’elles sont corrélées au flux migratoire des femelles requins-tigres, qui se dirigent vers les îles principales pour mettre bas. En 2012, dix attaques de requins ont été référencées à Hawaï. La plupart du temps, il est difficile d’identifier l’espèce, mais sur l’archipel américain, le requin-tigre est dominant. Aucune attaque de requin-bouledogue n’a jamais été rapportée par exemple, à la différence de l’île de la Réunion. Cette année, on compte pour l’instant huit agressions, la dernière ayant provoqué la mort d’une jeune touriste allemande. Pareil accident ne s’était pas produit depuis 2004. Le plus gros requin-tigre jamais pêché était une femelle de 7,4 m. Mais en moyenne, un requin-tigre mesure entre trois et quatre mètres. Albert kok, Wikipédia, GNU 1.2 Pourquoi un requin s’en prend-il à l’Homme ? Le grand requin blanc, comme le requin-tigre, n’est pas friand de chair humaine. Le plus souvent, ces événements tragiques sont le résultat d’erreurs de jugement de la part du squale. Il arrive que le requin assimile un surfeur sur sa planche à une otarie, ou qu’en eaux troubles, il discerne mal la forme de l’Homme. Statistiquement, depuis 1926, on observe à Hawaï plus d’attaques de requin durant les mois d’octobre, novembre et décembre que le reste de l’année. Pour en comprendre les raisons, une équipe de l’université d’Hawaï a étudié les flux migratoires de plus d’une centaine de requins-tigres, tagués en 2004. L’étude, dont les résultats sont publiés dans la revue Ecology suggère que l’augmentation des attaques durant cette période de l’automne et de l’hiver boréal est liée à la migration des femelles. Près de 25 % des femelles migrent de la Frégate française (un banc de sable au nord-ouest d’Hawaï) vers les îles principales, et ce probablement pour mettre bas. Les requins-tigres, dont le corps est brun-gris et strié par des zébrures verticales, peuvent atteindre 4 m de long et peser jusqu'à 500 kg. Ils seraient responsables d'environ 20 % des attaques mortelles. Willy Volk, cc by nc sa 2.0 Les encadrants des plongées en cage pour observer les requins avaient déjà rapporté qu’ils rencontraient davantage de gros requins-tigres en octobre. Observations qui ont été confirmées par le suivi migratoire des squales. Les données ont été recueillies par acoustique passive, mais l’équipe de recherche a aussi utilisé l’imagerie satellite pour repérer les moments où les requins remontaient à la surface, de façon à bien cerner les déplacements horizontaux. L’étude rapporte qu’il y a beaucoup moins de mouvements entre les différentes îles chez les mâles. «Toutefois, certains requins nagent individuellement vers d'autres îles. C’est peut-être parce qu'ils essaient de trouver un environnement thermique plus approprié, ou parce qu’il peut y avoir plus de nourriture autour de cette île», commente Yannis Peter Papastamatiou, étudiant doctorant à l'université d’Hawaï. Les requins-tigres sont connus pour avoir un schéma migratoire complexe. On a souvent tendance à penser que les mouvements migratoires d’une population sont uniformes, qu’ils se déplacent en groupe, et se suivent. En réalité, c’est rarement le cas. «Nous savions que les requins-tigres avaient des habitudes de déplacement assez compliquées, et cela semblait être une sorte de free-for-all [traduisible par “mêlée” ou “pagaille”, NDLR], ajoute-t-il. Quand nous avons examiné les données des sept ans de l’étude, et utilisé la bonne analyse, tout a commencé à faire sens. Maintenant, nous avons une bien meilleure compréhension des tendances de migration de ces requins». FUTURA SCIENCES 10/9/2013
  10. La plasmonique peut être utilisée pour produire de l’électricité en exploitant l’énergie solaire. Basé sur l’utilisation de nanoparticules d’or et de porphyrine, le procédé serait d’ailleurs particulièrement efficace, et donc prometteur. Depuis quelques années, la plasmonique est de plus en plus présentée comme une discipline d’avenir dans plusieurs domaines de l’électronique, mais pas seulement. Elle vise à tirer profit de l’interaction résonnante obtenue sous certaines conditions entre d’une part, un rayonnement électromagnétique tel la lumière, et d’autre part, des électrons présents à la surface d’un matériau conducteur (par exemple de l’or) en contact avec un milieu diélectrique (comme l’air). Dans ce contexte, le groupe de recherche de Dawn Bonnell (en anglais) de l’université de Pennsylvanie (États-Unis), cherche à exploiter ce phénomène pour produire de l’électricité. En faisant varier la taille et la disposition des nanoparticules d'or (grosses billes) et des molécules de porphyrine, les chercheurs de l'université de Pennsylvanie savent faire varier la photoconductivité du matériau plasmonique qu'ils ont conçu. Université de Pennsylvanie Ces scientifiques ont conçu puis testé en 2010, au moyen de la lithographie ferroélectrique, un matériau plasmonique lui est composé de nanoparticules d’or de taille déterminée et de molécules photosensibles de porphyrine selon un motif bien précis. Ils ont alors constaté l’apparition d’un courant qu’ils ont lié à l’excitation, par la lumière, d’électrons présents dans des plasmons. Il s’agit de mouvements oscillatoires collectifs d’électrons à la surface du matériau conducteur, qui sont comparables à des vagues. Le courant s’est alors propagé en fonction du motif créé par les nanoparticules, de leurs tailles et du champ électrique régnant dans le milieu environnant. Mais si un courant a bien été observé, aucun lien ferme n’a pu être établi entre la présence des excitons et l’existence des plasmons. Après tout, les électrons en mouvement peuvent très bien avoir été fournis par la porphyrine. De même, l’effet observé pourrait dépendre du champ électrique et de la concentration de la lumière qu’il occasionnerait, ce qui fausserait les résultats. Pour lever ces doutes, la même équipe vient de publier, dans la revue ACS Nano les résultats de tests complémentaires. Oui, l’énergie solaire peut être exploitée par la plasmonique, et d’ailleurs bien plus efficacement qu’avec les autres systèmes. La plasmonique aurait de nombreuses applications possibles en optoélectronique (photodiodes, liaisons par fibres optiques, etc.) mais aussi en photovoltaïque. Greens MPs, Flickr, cc by nc nd 2.0 Pour percer les secrets du courant induit, les chercheurs ont construit de nouvelles nanostructures plasmoniques en prenant soin de changer les composants utilisés, la taille des particules d’or, celle des molécules de porphyrine, ou encore l’espace séparant les nanoparticules. Ces variations n’ont pas été opérées au hasard, puisqu’elles devaient permettre d’exclure les autres hypothèses pouvant expliquer la production d'un courant, ce qu’elles ont fait. Ainsi, les électrons en mouvement proviennent bien des plasmons. Cette découverte pourrait avoir d’importantes conséquences dans les filières de l’optoélectronique et du solaire photovoltaïque. En effet, la lumière serait trois à dix fois mieux exploitée par cette branche de la plasmonique, par rapport aux filières utilisant la photoexcitation «conventionnelle». Le système a également l’avantage d’être facilement adaptable à différentes applications. En effet, il suffit de faire varier la taille et la disposition des particules pour changer la longueur de l’onde lumineuse à laquelle le nanomatériau réagit. Voilà donc de quoi améliorer les performances des transducteurs assurant le fonctionnement des systèmes de communication par fibres optiques, par exemple. Dans le domaine du solaire photovoltaïque, des cellules bien plus efficaces que les actuelles pourraient également être produites, de quoi améliorer la compétitivité. En attendant, les chercheurs imaginent déjà une peinture qui pourrait être appliquée sur un ordinateur portable… qu’elle alimenterait en présence de lumière. FUTURA SCIENCES 11/9/2013
  11. L’océan Pacifique est dans un état neutre depuis le printemps 2012, et il ne semble pas prêt à changer de phase avant le printemps prochain… Les interactions océan-atmosphère au-dessus du Pacifique pilotent la dynamique du climat global. Or, avec des conditions neutres, il n’y a plus forçage dominant, c’est alors la porte ouverte aux surprises météorologiques. Le climat est-il en pause ? Voilà maintenant 16 mois que l’océan Pacifique tropical est dans un état neutre. Installée depuis le printemps 2012, cette phase dénommée La Nada (en écho à La Niña, nada signifiant rien en espagnol) devrait perdurer jusqu’au printemps 2014. Sans une dynamique différente de l’océan Pacifique, le climat mondial à l’échelle saisonnière est piloté par d’autres facteurs plus aléatoires, et donc moins prévisibles. Les modèles climatiques ont, dans ce contexte, beaucoup plus de difficultés à prévoir les conditions météorologiques pour l’automne, l’hiver et le printemps à venir. L'océan Pacifique est en conditions neutres, phase nommée La Nada. Sur l'image, les zones jaunes et rouges indiquent les niveaux de la mer les plus hauts, et donc là où les eaux sont plus chaudes que l'état moyen. Le vert (qui domine dans cette image) indique le niveau de la mer près de la normale, et les zones bleues et violettes montrent le niveau de la mer inférieur à la normale et donc où les eaux sont relativement plus froides. Jet Propulsion Laboratory, Nasa L’océan est une machine thermique. En raison de sa très forte capacité calorifique, il absorbe près de 90 % du rayonnement solaire, et constitue un puits de chaleur. Les interactions océan-atmosphère engendrent la dynamique du climat : l’océan fournit de la chaleur à l’atmosphère, qui lui restitue de différentes façons. L’océan Pacifique étant le plus grand du monde, ses échanges de chaleur avec l’atmosphère gouvernent la circulation atmosphérique globale et modulent le climat mondial. Naturellement, l’état de l’océan Pacifique oscille par rapport à son état moyen. Il peut être plus chaud que la moyenne, ou plus froid. En phase chaude, dite El Niño, les alizés (ces vents d’est qui convergent à l’équateur) s’atténuent et peuvent même s’inverser. Les zones de convection atmosphérique sont modifiées, et suivant l’intensité de l’événement El Niño cela peut provoquer d’importantes inondations en Amérique du Sud, et de terribles sécheresses en Australie (il influe par ailleurs sur les conditions météo dans le monde entier). En phase La Niña, la bande tropicale du Pacifique est plus froide que la moyenne, les alizés sont renforcés, et l’Australie peut rapidement se trouver sous les eaux. En conditions neutres (Normal Conditions) sur l'image, il existe une remontée des eaux froides (upwelling) à l'est du bassin tropical, et les eaux chaudes s'accumulent à l'ouest. Les échanges de chaleur océan-atmosphère forment une zone de convection à l'ouest. En conditions El Niño, l'upwelling s'arrête, et l'ensemble du bassin tropical est chaud. En conditions La Niña, c'est l'inverse, l'upwelling se renforce. NOAA Des conditions neutres de l’océan Pacifique peuvent paraître plus rassurantes pour le climat mondial, mais ce n’est pas vraiment le cas. Sur ces dernières décennies, La Nada s’est installée sur la moitié des années enregistrées, El Niño compte pour 20 % et La Niña pour 30 %. Durant La Nada, le Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la Nasa rapporte que d’intenses hivers, humides ou secs, se sont produits. Des conditions neutres du Pacifique n’impliquent pas d’accalmie climatique, bien au contraire : les facteurs climatiques pilotant le climat sont si stochastiques qu’ils peuvent conduire aux extrêmes. Les conditions de sécheresse en Californie sont actuellement préoccupantes, par exemple. Il y a de quoi faire perdre le nord aux prévisionnistes. «Les prévisions à long terme sont plus efficaces pendant El Niño et La Niña. La Nada, à notre grand dam, est la condition dominante», commente Bill Patzert du JPL. Impossible d’expliquer pourquoi l’océan Pacifique se maintient si longtemps dans cette phase. Forçage naturel ou anthropique ? Rien n’y fera, les conditions hivernales de 2013 seront difficiles à prédire… FUTURA SCIENCES 12/9/2013
  12. Paris (AFP) - De l'arsenic infiltre la nappe phréatique qui fournit de l'eau potable à la population de Hanoï et ce phénomène, heureusement très lent, pourrait se produire dans d'autres aquifères dans le monde, selon une étude publiée mercredi dans la revue Nature. En Asie du sud, de nombreux bassins sont déjà contaminés "naturellement" par de l'arsenic provenant des sédiments du plateau himalayen, mais cette étude montre que l'activité humaine, liée au forage intensif, étend ce problème aux aquifères sains. "C'est la première fois que nous sommes capables de prouver qu'une nappe d'eau considérée comme saine a été contaminée", explique dans un communiqué le professeur de géochimie, Alexander van Geen de la Columbia University, co-auteur de la publication. (c) Afp "C'est la première fois que nous sommes capables de prouver qu'une nappe d'eau considérée comme saine a été contaminée", explique dans un communiqué le professeur de géochimie, Alexander van Geen de la Columbia University, co-auteur de la publication. Les tests ont été réalisés dans le village de Van Phuc, à 10 km d'Hanoï. Dans l'ouest, des chercheurs ont mesuré des concentrations d'arsenic de 10 à 50 fois supérieures à la valeur guide de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui est de 10 microgrammes par litre d'eau. Entre 2000 et 2010, les prélèvements d'eau pour la municipalité d'Hanoï ont été multipliés par deux. L'eau potable provient essentiellement d'un aquifère, relativement sain, datant de l'ère du Pléistocène (12.000 ans) donc profond. Or, dans les faubourgs de Hanoï, de nombreux villageois ont creusé eux-mêmes des puits dans un autre aquifère, datant de la période de l'Holocène (5000 ans), proche de la surface, et présentant naturellement de hauts niveaux d'arsenic. Les forages ont changé "les conditions d'écoulement de l'eau" et entraîné "la contamination à l'arsenic sur plus de 120 mètres depuis l'aquifère de l'Holocène vers celui du Pléistocène, qui n'était pas contaminé", écrivent les chercheurs, qui mettent également en avant une réaction chimique des sédiments pour expliquer ce phénomène. "Nous sommes en train de chambouler les systèmes naturels un peu partout dans le monde" explique Michael Berg de l'Institut fédéral suisse pour l'aménagement, l'épuration et la protection des eaux, co-auteur de la publication. Cette contamination ne pose pas de risque immédiat pour la population de Hanoï dont l'eau est filtrée par le réseau de distribution de l'agglomération, ce qui n'est pas le cas pour de nombreux villages alentours. Selon certaines estimations, près de 100 millions de personnes, la plupart au Bangladesh, sont exposés régulièrement à des doses d'arsenic dans l'eau en mesure d'entraîner des maladies de peau, cardiaques, gynécologiques, ainsi que des cancers. "Les résultats (obtenus à Van Phuc) peuvent être aussi pertinents au Bangladesh, en raison d'une configuration géologique et géochimique très similaire", a déclaré à l'AFP M. Van Geen. SCIENCES ET AVENIR 11/9/2013
  13. La Bresse (France) (AFP) - Deux ans après l'installation d'un couple de loups dans les Vosges, la récente naissance de louveteaux pourrait marquer le retour durable de l'animal dans le massif, plus de 80 ans après sa disparition, au grand dam des éleveurs qui jugent la cohabitation avec le canidé impossible. Fin août, les équipes de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), ont authentifié la présence de louveteaux, grâce à la technique des hurlements (voir article précédent). Aussi originale qu'efficace, la méthode consiste à ce que les agents imitent le cri du loup à l'aide d'un cône de chantier, principalement le soir, lorsque les loups partent chasser. Deux ans après l'installation d'un couple de loups dans les Vosges, la récente naissance de louveteaux pourrait marquer le retour durable de l'animal dans le massif, plus de 80 ans après sa disparition, au grand dam des éleveurs qui jugent la cohabitation avec le canidé impossible. (c) Afp Selon l'ONCFS, "des cris caractéristiques plus aigus que ceux du couple" ont établi la présence de louveteaux, sans toutefois pouvoir en déterminer le nombre. Les portées comptent généralement trois à quatre petits. Anthony Kohler, porte-parole du réseau local FERUS pour la conservation du loup et spécialiste de l'animal, est raisonnablement optimiste. "Les Vosges sont un habitat favorable au loup, et il pourrait y demeurer. Mais ça n'est pas encore certain", tempère-t-il. "S'ils survivent, les louveteaux pourraient se reproduire d'ici 2 à 3 ans, mais le risque est fort qu'ils soient dispersés d'ici là. Il faudrait donc que le couple se reproduise à nouveau l'année prochaine, et qu'il ne soit évidemment ni tué, ni qu'il parte, par exemple en Allemagne, pour qu'on puisse parler d'installation durable", insiste M. Kohler. La maladie, la malnutrition ou la prédation par d'autres animaux pourraient également avoir raison des petits louveteaux, dont le taux de mortalité moyen atteint 60% la première année. La perspective d'une installation durable du canidé, si elle réjouit les défenseurs de l'animal, exaspère les éleveurs, qui dénombrent environ 200 brebis égorgées depuis 2011. Depuis l'année dernière, cinq d'entre eux ont adopté un Patou, un chien de montagne des Pyrénées qui protège les troupeaux du prédateur. C'est le cas de Jean-Yves Poirot, à La Bresse. Sa chienne de 65 kilos aux longs poils blancs sait en imposer face aux intrus, à commencer par les randonneurs, qu'elle accueille à coup d'aboiements féroces, en montrant les dents. "Dès qu'elle me reconnaît, elle s'arrête. Sinon, que ce soit un humain ou un animal étranger, elle attaque", décrit l'éleveur de brebis, qui a aussi installé une barrière électrifiée autour de sa parcelle. Sa "Patou" ne quitte jamais les brebis, "mais elle ne peut pas être partout à la fois: je l'ai mise sur ce lot de 150 brebis, mais j'ai d'autres lots qui ne sont pas protégés et qui sont donc vulnérables au loup", explique Jean-Yves Poirot. Pas question pour l'éleveur d'acquérir d'autre Patous, qui seraient selon lui "impossibles à entretenir, l'hiver, dans la bergerie". Pour Olivier Munsch, un autre éleveur établi à Ventron, "le Patou semble efficace, mais si les loups chassent en meute, il ne sera pas suffisant pour protéger toutes les bêtes". Le gros chien nourrit par ailleurs des inquiétudes chez les touristes, qu'il peut suivre, l'air menaçant, durant des kilomètres. "Le problème, c'est qu'il y a des sentiers de randonnée qui traversent les parcelles où se trouvent les brebis… et le Patou", note ainsi le maire (PS) de La Bresse, Guy Vaxelaire, pour qui "s'habituer à vivre avec le loup, c'est une hérésie". "Si le loup reste, ce sera la fin du pastoralisme et de la biodiversité", affirme l'élu. Au niveau national, le nouveau "Plan loup" 2013-2017 entré en vigueur au printemps prévoit que 24 loups pourront être prélevés sur une population de 250 animaux. Pour l'heure dans les Vosges, seul des tirs de défense à canon lisse, peu susceptibles de tuer, ont été autorisés par le préfet. "Si j'en vois un, je tirerai sur le loup", affirme toutefois un éleveur. Jean-Yves Poirot, lui aussi, estime que seule "l'éradication du loup" est envisageable: "Et s'il revient, alors il faudra encore l'éradiquer". SCIENCES ET AVENIR 12/9/2013
  14. Après l'intervention de Noël Mamère ce jeudi matin, le débat sur le diesel est relancé. Nos explications. Sept voitures neuves sur dix roulent ainsi au gazole, alors que ce dernier, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), serait de 42 000 décès prématurés en France. PHILIPPE DESMAZES / AFP Les constructeurs doivent limiter davantage les émissions polluantes de ces moteurs. La chasse aux oxydes d'azote est ouverte... Revue de détail des deux technologies existantes. Plébiscité par les Français, le diesel déchaîne toujours les passions dans l'Hexagone. Un fiscalité attractive en a fait la motorisation préférée des automobilistes. Sept voitures neuves sur dix roulent ainsi au gazole, alors que ce dernier, selon les estimations d'un rapport de la Commission européenne, pourrait causer 42.000 décès prématurés en France. Au point que les politiques s'en émeuvent, comme Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris et candidate aux prochaines élections municipales, qui affiche son objectif "d'aller vers la fin du diesel à Paris". Pro-diesel ou anti, deux positions définitivement opposées ? Pas si sûr : la réconciliation pourrait venir de la future norme Euro 6 mise en place par l’Union européenne et qui entrera en vigueur en septembre 2014 (voir encadré en fin d'article). Elle réglementera en effet plus sévèrement les émissions polluantes. Les précédentes normes, depuis leur mise en place en 1993, visaient à réduire trois polluants: le monoxyde de carbone (CO), un gaz toxique qui se fixe sur les globules rouges à la place de l’oxygène ; les hydrocarbures imbrûlés (HC), dont certains, comme le benzène, sont cancérogènes ; et les particules (PM), des poussières de moins de 0,01 mm de diamètre considérées comme les principales responsables des morts dues à la pollution automobile. Restait un gros point noir : les oxydes d’azote (NOX), gaz irritants et nocifs, regroupant le monoxyde d'azote (NO) et le dioxyde d'azote (NO2). Désormais, ces derniers seront limités à 80 milligrammes par kilomètre, contre 180 mg/km aujourd’hui. Une réduction drastique qui, annoncée dès 2007, a obligé les constructeurs à mettre au point de nouvelles technologies de dépollution. Ainsi, Peugeot a annoncé le 17 avril la mise en service sur ses véhicules de tourisme du système de «réduction catalytique sélective» (SCR), qui consiste à transformer les gaz d’échappement en diazote (N2). Il sera mis en place à partir de la fin 2013, et généralisé en 2014. Avantage notable de la SCR: c’est la seule technologie à ne pas augmenter la consommation de carburant. Un argument clé pour PSA, qui justifie le choix du diesel par sa moindre consommation par rapport à l’essence. Cette technologie permettrait même d’améliorer le rendement en faisant fonctionner le moteur dans des conditions optimales. «Grâce à la SCR, un moteur consommera 2 à 4 % de moins que le même moteur diesel sans SCR», promet Pierre Macaudière, expert en dépollution chez PSA. En effet, les oxydes d’azote se forment d’autant plus que la combustion dans le moteur est rapide et efficace, donc qu’elle a un bon rendement. Malheureusement, en l’absence de système de traitement de ces oxydes d’azote, les constructeurs sont parfois obligés de dégrader la combustion pour émettre moins de NOX. Si l’on peut produire davantage d’oxydes d’azote, sachant qu’ils seront réduits par un système de post-traitement adapté, on peut se placer dans les conditions de combustion optimales, et ainsi améliorer le rendement. Revers de la médaille, la SCR est un système contraignant, encombrant et pesant. Elle implique l’ajout d’un réservoir contenant une solution d’urée diluée, auquel se branchent la tuyauterie nécessaire et l’injecteur pour amener ce liquide au catalyseur. Un système de chauffage permet d’éviter que la solution ne gèle en hiver, sans oublier l’informatique embarquée pour calculer la production de NOX et adapter la consommation d’urée. Par ailleurs, il faut recharger régulièrement cette dernière. PEUGEOT a donc choisi d’installer un réservoir plutôt volumineux, environ 20 litres, pour que la recharge soit peu fréquente. La marque au lion ne précise pas le surcoût de ce dispositif, que l’on peut estimer à quelques centaines d’euros. Devant toutes ces contraintes, les autres constructeurs renâclent. Ainsi, Renault réserve la SCR aux véhicules les plus lourds, émettant le plus de NOX : utilitaires et 4×4. Pour tous les autres, y compris les monospaces, elle fait le choix d’une technologie dite de piège à NOX (NOX Trap), consistant à emmagasiner les NOX notamment grâce à la présence de métaux précieux. Cependant, ceux-ci nécessitent l’injection de bouffées de carburant pendant quelques secondes toutes les deux ou trois minutes, entraînant une surconsommation de 2 à 5 % par rapport à une motorisation diesel «classique». Un gros handicap à l’heure où les économies de carburant sont la priorité des constructeurs. Toyota, de son côté, développe l’ensemble de ces technologies afin «de pouvoir choisir la solution optimale pour chaque véhicule», souligne François-Alexandre Lafossas, spécialiste des motorisations chez Toyota Motor Europe. Chez Volkswagen, plusieurs modèles dont la Golf GTD répondent déjà à la norme Euro 6, grâce au piège à NOX. Opel et Ford optent également pour cette solution. Comment se fait le choix ? «Généralement, les constructeurs préfèrent les pièges à NOX pour les petits moteurs et les petits véhicules, par manque de volume disponible à bord pour intégrer le réservoir d’urée, et surtout pour des raisons de coût», observe Stéphane Raux, chef du projet Systèmes de post-traitement à l’IFP énergies nouvelles. En effet, alors que le prix d’un piège à NOX est sensiblement proportionnel à la cylindrée du moteur, les éléments nécessaires au fonctionnement de la SCR représentent un coût quasi fixe. Même si les constructeurs ne communiquent pas sur ces montants, on peut estimer une SCR à 300 €, une somme considérée comme élevée pour un système de dépollution, et que certains constructeurs ne répercuteront pas sur le prix de vente. Le coût d’un piège à NOX pour une voiture de bonne taille est similaire. Des montants qui pourraient baisser avec la généralisation de ces technologies. Un nouvel élément pourrait complètement redistribuer les cartes : le cycle d’homologation (1), qui permet de mesurer de façon standardisée les consommations et les émissions de polluants. Un nouveau cycle devrait voir le jour, probablement vers 2017. En effet, l’actuel (2), qui ne prend en compte ni les fortes accélérations, ni les vitesses supérieures à 120 km/h, ni les côtes, sous-estime d’au moins 10 à 20 % les émissions réelles des véhicules. Le nouveau cycle, plus réaliste, pourrait favoriser la méthode la plus efficace aux vitesses élevées, donc la SCR aux dépens du piège à NOX. À moins qu’une innovation ne vienne mettre tout le monde d’accord : certains constructeurs comme Renault travaillent sur un nouveau type de SCR dans lequel l’ammoniac ne serait plus fourni par un réservoir d’urée : «En faisant fonctionner le moteur dans certaines conditions, on génère un peu d’ammoniac, suffisamment pour compléter la dépollution des pièges à NOX », indique Catherine Gauthier, spécialiste du système de traitement des gaz d’échappement chez Renault. De quoi réconcilier les promoteurs du piège à NOX et les tenants de la réduction catalytique sélective. Euro 6, une nouvelle norme en 2014 La norme Euro 6, en vigueur à partir de septembre 2014, impose une réduction des émissions de NOx de 180 mg/km. Outre la SCR et le piège à NOx, d'autres systèmes de dépollution existent déjà sur les voitures : le pot catalytique d'oxydation réduit les émissions d'hydrocarbures imbrûlés et de monoxyde de carbone (CO), tandis que le filtre à particules s'attaque, comme son nom l'indique, aux particules, l'un des polluants les plus toxiques des moteurs Diesel. (1) Le Worldwide Harmonized Light Vehicles Test Procedures (WLTP), conçu par l’Europe, le Japon et l’Inde. (2) Le Nouveau Cycle de conduite européen (NDEC), utilisé depuis 1973. SCIENCES ET AVENIR 12/9/2013
  15. À en juger par cette photo, le batracien était trop proche de la rampe de lancement lors du décollage de la sonde LADEE de la Nasa. Crédit Nasa/Wallops / Mid-Atlantic Regional Spaceport. La mise à feu de la Minotaur V qui, le 6 septembre 2013, n'a pas seulement lancé vers les cieux la sonde LADEE (en route depuis pour la Lune). Une grenouille a subi le même sort : elle est clairement visible en haut à gauche de cette stupéfiante image, victime du souffle de la propulsion du lanceur spatial. Le site "Universe today", qui révèle l'infortuné destin du batracien, précise que la véracité de l'image a été confirmée par Jeremy L. Eggers, porte-parole du site de Wallops Island, depuis lequel la Minotaur V a été lancée. Cliquez ICI pour voir d'autres photos de ce lancement. SCIENCES ET AVENIR 12/9/2013
  16. Une étude fait des amibes les championnes de la biodiversité et révèle leur potentiel de biomarqueurs climatiques. Jusqu’ici, il était couramment admis que les insectes représentent 80% de la biodiversité terrestre. Cette croyance est remise en cause par la vaste étude sur un type d’amibe à coquille qu’un groupe de chercheurs va publier dans la revue Molecular ecology. Cette recherche démontre en effet qu’une même espèce morphologique cache en réalité 12 espèces génétiquement distinctes. Ce résultat suggère qu’il existerait plusieurs dizaines de milliers d’espèces d’amibes à coquille ! Amibes dans un dessin de Christian Gottfried Ehrenberg / Domaine public Les amibes sont formées d’un corps cellulaire qui peut se déformer en créant des pseudopodes, petits prolongements leur permettant de ramper sur un support ou de capturer des proies microscopiques. Si les bactéries et les amibes pathogènes sont souvent étudiées, «puisqu’elles nous touchent de près au vu des maladies qu’elles peuvent nous occasionner», note Edward Mitchell, chercheur à l’Université de Neuchâtel. «les amibes de vie libres, c’est-à-dire non-parasites, qui évoluent dans les sols et les cours d’eau restent très méconnues». Ce sont elles, et en particulier Hyalosphenia papilio, amibe commune secrétant un squelette externe, que son équipe a prélevé sur 42 sites de l’hémisphère nord. Surprise : les 301 amibes analysées, toutes identiques au microscope, se sont révélées correspondre à 12 espèces distinctes ! Amibe à thèque (ou coquille) du genre Arcella NEON / CC-BY-SA-2.5 «Nos analyses ADN ont établi 12 clades (ndlr : espèces) génétiquement différents sur les 301 amibes prélevées. On situait jusqu’ici entre 2000 et 3000 le nombre d’espèces d’amibes à coquille. On peut donc estimer qu’il y a sur terre au bas mot 20.000 espèces d’amibes à coquille» rajoute le chercheur. Et elles ne représentent qu’une petite partie de tous les protozoaires libres ! C’est pour le chercheur une satisfaction majeure de voir démontrer de façon si claire une diversité insoupçonnée jusqu’à présent. Foraminifères benthiques Hadal / domaine public Déjà utilisées comme bio-indicateurs pour reconstruire l’histoire des changements environnementaux, en suivant la progression de leurs communautés dans les sédiments, ces amibes s’avèrent aussi être d’excellents marqueurs climatiques. «Nous avons pu montrer que ce sont principalement des facteurs climatiques qui expliquent la répartition autour de l’hémisphère nord, bien plus que les limites de dispersion spatiales. En identifiant les différentes espèces sur la base de critères morphologiques fins, on pourrait reconstruire de manière plus fine les fluctuations climatiques passées sur la base de leurs fossiles. Ceci devra faire l’objet de recherches complémentaires.» SCIENCES ET AVENIR 11/9/2013
  17. Rome (awp/afp) - Plus d'un milliard de tonnes de nourriture, soit un tiers de la production mondiale, est gaspillée chaque année, pour un coût d'environ 750 milliards de dollars et avec un impact très négatif sur l'environnement, a déploré mercredi la FAO. "Le gaspillage massif de nourriture a une grande importance sur la sécurité alimentaire et la sécurité en général", a déclaré José Graziano da Silva, directeur général de l'organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), basée à Rome, en présentant un rapport à ce sujet. "Nous ne pouvons tout simplement pas permettre qu'un tiers de toute la nourriture que nous produisons soit gaspillée ou perdue à cause de pratiques inadéquates, lorsque 870 millions d'êtres humains sont affamés chaque jour", s'est-il indigné. Ce gaspillage "effarant" porte aussi "un grave préjudice à l'environnement", note la FAO. A titre d'exemple, "chaque année, la nourriture produite sans être consommée engloutit un volume d'eau équivalant au débit annuel de la Volga en Russie et est responsable du rejet dans l'atmosphère de 3,3 milliards de tonnes de gaz à effet de serre". Dans la seule "Asie industrialisée", région qui comprend la Chine, le Japon et la Corée du Sud, près de 200 kg de légumes et céréales par habitant sont gaspillés chaque année en moyenne et la perte de produits alimentaires se produit tout au long de la chaîne. A l'échelle mondiale, 54% du gaspillage alimentaire se situe "en amont", c'est-à-dire pendant les phases de production, de manutention et de stockage et 46% "en aval", lors de la transformation, la distribution et la consommation. "Les pays en développement sont plus touchés par les pertes alimentaires durant la production agricole; en revanche, les régions à revenus moyens et élevés connaissent davantage de gaspillage au niveau de la vente au détail et des consommateurs", relève la FAO. Achim Steiner, directeur du Programme de l'ONU pour l'environnement (PNUE), a qualifié de "phénomène stupéfiant" le gaspillage de nourriture dont les coûts sur l'environnement seront supportés "par nos enfants et petits-enfants". Selon le rapport, les coûts économiques directs du gaspillage de produits agricoles, en excluant les poissons et les fruits de mer, représentent environ 750 milliards de dollars chaque année dans le monde (en se basant sur les prix à la production), soit le PIB annuel de la Suisse... Les autres secteurs ayant un impact environnemental négatif sont l'industrie de la viande en Amérique du Nord et Latine, ou le gaspillage de fruits en Asie, Europe et Amérique Latine. "La réduction du gaspillage de nourriture pourrait non seulement alléger la pression sur des ressources naturelles limitées mais aussi réduire le besoin d'augmenter la production alimentaire" pour nourrir une population mondiale croissante, estime le rapport. "La priorité absolue" est la prévention des pertes et gaspillages mais en cas d'excédents alimentaires, la FAO préconise notamment leur réutilisation, par exemple par des dons aux personnes démunies ou s'ils sont impropres à la consommation humaine, l'alimentation animale. Ou encore le compostage, la nourriture qui pourrit dans les décharges étant un gros producteur de méthane, gaz à effet de serre très nocif. Parmi les bonnes pratiques déjà en vigueur, la FAO cite de nouveaux sacs en plastique utilisés aux Philippines pour protéger le riz des rongeurs, de l'air et de l'humidité, un nouveau système d'emballage en Grande Bretagne permettant de maintenir les fruits et légumes frais plus longtemps et une chaîne de magasins en Espagne qui vend au détail des céréales ou fruits secs en quantité voulue par le client, évitant l'achat de quantités superflues qui risquent d'être jetées plus tard. ROMANDIE 11/9/2013
  18. PARIS - Des énergéticiens européens, emmenés par le français GDF Suez, ont accentué mercredi leur cri d'alarme face à l'hécatombe des centrales électriques à gaz en Europe, réclamant une refonte des politiques énergétiques et un frein des aides aux renouvelables, accusées de saper leur rentabilité. On ne peut pas laisser notre industrie énergétique européenne se détruire en partie, dans le silence et dans l'indifférence, a plaidé mercredi le PDG de GDF Suez Gérard Mestrallet, lors du congrès annuel de l'Association française du gaz à Paris. Il a rappelé que des centrales à gaz d'une puissance cumulée de 30 à 40 gigawatts ont fermé ces dernières années en Europe. Soit 30 fois la capacité de la centrale nucléaire française de Fessenheim, dont la fermeture programmée suscite des réactions sans commune mesure. Or, les centrales à gaz sont extrêmement utiles pour servir de back-up (renfort en cas de pics de consommation électrique, ndlr) et feront défaut si on les laisse se fermer, et constituent également un enjeu pour la compétitivité et l'emploi, a souligné M. Mestrallet. Cela devrait appeler l'attention de tous les décideurs, les centrales à gaz ferment les unes après les autres et il est urgent de redéfinir la politique énergétique européenne, ses ambitions et ses moyens, a-t-il lancé. La veille, flanqué du patron du pétrolier italien Eni, Paolo Scaroni, M. Mestrallet était déjà allé plaider en ce sens au siège du Parlement européen à Strasbourg, au nom de neuf géants européens de l'énergie, dont les deux colosses allemands RWE et EON. Les fermetures de centrales à gaz découlent de plusieurs facteurs, dont une baisse de la consommation d'énergie liée à la crise, un regain de compétitivité du charbon (conséquence indirecte du boum du gaz de schiste aux Etats-Unis) et des politiques qui favorisent la production d'énergies renouvelables (éolien, solaire) et leur donnent la priorité par rapport aux énergies conventionnelles sur les réseaux électriques. Le tout tendant à faire chuter les prix de gros du courant. Le prix de gros de l'électricité a été divisé par deux en cinq ans et on a même dans certains cas des prix négatifs, y compris en France, a rappelé au congrès de l'AFG l'économiste spécialiste de l'énergie Jacques Percebois, pour qui c'est une situation un peu absurde et qui ne peut durablement exister. D'autant que les consommateurs ne profitent pas de cette chute, notamment parce qu'elle fait mécaniquement grimper les subventions aux énergies renouvelables. Les neufs énergéticiens ont adressé des propositions aux décideurs européens. La plupart sont plutôt consensuelles (relancer le marché du CO2 pour pénaliser les centrales à charbon, mieux coordonner les politiques énergétiques des différents Etats membres), mais l'une est beaucoup plus iconoclaste : freiner les aides au développement des énergies renouvelables. Le patron de GDF Suez, tout en admettant que la transition énergétique est irréversible, soutient qu'encourager la construction de nouvelles centrales solaires et éoliennes revient à ajouter des surcapacités à un marché électrique déjà en crise. Il faut d'abord sauver les centrales à cycle combiné à gaz, avant de subventionner l'installation de capacités supplémentaires, en mettant en place des paiements de capacités, a-t-il défendu mercredi. Les mécanismes de capacité permettent de rémunérer des centrales électriques d'appoint, comme celles au gaz, même lorsqu'elles ne fonctionnent pas, au nom de leur contribution à la sécurité de l'approvisionnement électrique. Un tel système est notamment à l'étude en France. Les appels des neufs énergéticiens à mettre la pédale douce sur les renouvelables ont été vivement critiqués par les promoteurs de l'éolien et du solaire. On ne peut opposer les énergies ainsi, a notamment protesté auprès de l'AFP Nicolas Wolff, président de la fédération professionnalle France Energie Eolienne, mettant les difficultés des centrales à gaz sur le compte de la crise. Mais ces critiques font par ailleurs écho à un débat croissant en Allemagne sur les difficultés et le coût du virage énergétique cher à Angela Merkel, la plupart des partis, en pleine campagne électorale, promettant désormais de refondre le très généreux système fédéral de subventions des énergies renouvelables. ROMANDIE 11/9/2013
  19. LYON - Le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse (Ain) a condamné mercredi EDF et le directeur de la centrale nucléaire du Bugey à des peines d'amende pour des défaillances qui avaient conduit en 2011 au déchargement de gravats radioactifs dans une carrière. Le tribunal a condamné EDF à des amendes de 3.750 euros pour des délits liés au code du travail et 1.500 euros pour une contravention à la réglementation sur les installations nucléaires. Le directeur de la centrale devra s'acquitter pour sa part, aux mêmes titres, de 1.500 et 500 euros d'amende. Selon Sortir du nucléaire, c'est la première fois qu'un directeur de centrale se voit ainsi condamné. A l'audience le 15 mai 2013, le procureur avait requis deux amendes de 10.000 euros contre EDF et du sursis contre le directeur. Le réseau Sortir du Nucléaire, qui avait porté plainte en juin 2012 contre l'entreprise et le responsable de la centrale, s'est félicité, dans un communiqué, d'une nouvelle victoire contre l'impunité de l'industrie nucléaire. Le 9 août 2011, la centrale, située à 35 km de Lyon, avait évacué une benne de gravats, provenant du chantier de démantèlement de son réacteur N°1, un chantier non identifié comme zone réglementée au titre de la radioprotection. Le camion la transportant avait quitté le site par erreur bien que le dispositif de contrôle automatique à la sortie de la centrale ait détecté des traces de radioactivité, avait expliqué EDF à l'époque. Le signal sonore et la barrière empêchant la sortie des véhicules n'avaient pas fonctionné, et les gravats avaient été déchargés dans une carrière autorisée à recevoir uniquement des déchets conventionnels, située à Pérouges (Ain). EDF avait affirmé alors qu'aucune trace de radioactivité artificielle n'avait été relevée, Sortir du nucléaire soulignant pour sa part le risque réel de dispersion de radioéléments dans l'atmosphère, avec un niveau de radioactivité 3 fois supérieur au niveau naturel observé sur le site. L'incident avait été classé au niveau 0 (sur 7) sur l'échelle internationale des événements nucléaires (Ines). ROMANDIE 11/9/2013
  20. Une entreprise d'élevage porcin a été reconnue mercredi en France responsable de la surdité qui a frappé l'un de ses employés. Selon un tribunal des affaires de sécurité sociale, elle a commis une "faute inexcusable", a-t-on appris auprès des proches du plaignant et de l'entreprise. L'homme de 59 ans est sourd à 40% d'une oreille, à 50% de l'autre, et souffre de troubles de l'équilibre, a expliqué sa femme après la décision de la juridiction compétente de Lons-le-Saunier (Jura). Il a été placé en invalidité en 2008, après sept années dans l'entreprise P. où il soignait les 3500 cochons répartis dans quatre porcheries différentes, sans protection auditive en dépit d'un niveau de bruit mesuré entre 90 et 110 décibels. La législation impose à l'employeur de prendre des mesures de protection dès lors que le bruit dépasse les 85 décibels. "Les machines à soupe - qui préparent la pitance des suidés - atteignaient 120 à 135 décibels", a ajouté son épouse. L'inspection du travail avait jugé les conditions de travail du porcher "contraires à la dignité humaine", a indiqué une juriste de la Fédération nationale des accidentés du travail et handicapés du Jura, qui l'a défendu. Le plaignant "travaillait six jours sur sept, quatorze heures par jour et six heures le dimanche", a-t-elle précisé. La reconnaissance de la faute inexcusable de l'employeur permet à l'ancien salarié de bénéficier d'une rente de maladie professionnelle d'un niveau maximum et de bénéficier d'indemnités complémentaires. ROMANDIE 11/9/2013
  21. COURSEULLES-SUR-MER (France) - Les avis exprimés lors du débat public sur le projet controversé de parc éolien en mer au large des plages du Débarquement, en Normandie, sont majoritairement favorables, a annoncé mercredi la présidente de la commission chargée de ce débat, Claude Brévan. Les avis exprimés (par oral ou par écrit) sont majoritairement favorables mais cela ne veut pas dire que d'autres avis négatifs ne s'exprimeront pas lors de l'enquête publique, qui devrait avoir lieu au second semestre 2014, a indiqué Mme Brévan, en marge d'une conférence de presse à Courseulles-sur-Mer (Calvados). L'impact visuel est toutefois globalement considéré comme négatif, a relevé la présidente. Les avis exprimés lors du débat public sur le projet controversé de parc éolien en mer au large des plages du Débarquement, en Normandie, sont "majoritairement favorables", a annoncé mercredi la présidente de la commission chargée de ce débat, Claude Brévan. (c) Afp Le débat public, qui a attiré près de 2.000 personnes lors de onze réunions publiques, était organisé du 20 mars au 20 juillet. Dans les derniers jours nous avons reçu un flot de déclarations franchement hostiles, certaines franchement discourtoises, a précisé Mme Brévan. La question de la compatibilité du projet avec le respect de la mémoire de ceux qui ont débarqué sur les plages le 6 juin 1944 a été totalement polémique pendant le débat, a-t-elle reconnu. Mme Brévan n'a toutefois pas le sentiment qu'il y ait une forte inquiétude chez les vétérans et leurs familles. La Fédération environnement durable, opposée à l'energie eolienne, a fait état de pétitions de millier de personnes (anglosaxonnes opposés au projet). Mais nous ne les avons pas vues, a-t-elle dit. Le promoteur, EDF Energies nouvelles, envisage de faire vivre la mémoire des libérateurs en baptisant par exemple chaque éolienne du nom d'un régiment ou d'un bateau ayant participé au Débarquement, a indiqué son directeur de projet, Bernard Guitton. Le groupe a trois mois pour remettre un projet comprenant d'éventuelles adaptations. Le projet prévoit l'érection de 75 éoliennes à 10 km des côtes, à partir de 2018. ROMANDIE 11/9/2013
  22. PARIS - La présidente du Front national, Marine Le Pen, a appelé jeudi le gouvernement à trancher en faveur des Français contre la secte verte en écartant toute aggravation de la fiscalité sur le diesel. Le principal partenaire de la majorité, Europe Ecologie-Les Verts, avait exprimé mercredi sa colère après l'annonce, faite par deux ministres, qu'il n'y aurait pas de rattrapage fiscal du gazole sur l'essence, contrairement aux souhaits des écologistes. Le gouvernement doit immédiatement trancher en faveur des Français contre la secte verte en écartant toute aggravation de la fiscalité sur le diesel, a réagi la dirigeante du FN dans un communiqué. Cette surtaxe diesel serait très mal venue pour le pouvoir d'achat des Français, poursuit-elle. Elle ne répondrait en outre à aucun impératif écologique: la vraie écologie consiste à relocaliser l'activité pour produire au plus près des lieux de consommation. À défaut de créer de la croissance et de l'emploi, l'UMP et le PS sont co-responsables d'une explosion fiscale devenue invivable pour une large partie des classes populaire et moyenne, écrit Mme Le Pen. Elle y voit les conséquences d'un refus des majorités successives d'aller vers un modèle économique protecteur et patriote et de leur soumission à l'austérité stupide de la zone euro. ROMANDIE 12/9/2013
  23. PARIS - Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a assuré jeudi que la décision n'avait pas encore été prise sur une éventuelle taxe diesel. Rien n'est arbitré, donc je vous renvoie à plus tard, a déclaré sur Europe 1 M. Montebourg. On en parlera le moment venu avec des gens qui sont compétents pour ça, a-t-il ajouté. Les problèmes du gouvernement avec le principal partenaire de la majorité, Europe Ecologie-Les Verts, ont ressurgi mercredi après la présentation des grandes lignes du projet budget 2014, qui ne prévoit pas en l'état de disposition pour réduire l'avantage fiscal du diesel. Après un cafouillage sur cette question mercredi dans l'après-midi, le ministre de l'Economie Pierre Moscovici a joué l'apaisement dans la soirée, indiquant qu'un arbitrage gouvernemental aurait lieu la semaine prochaine à l'issue de la conférence environnement. ROMANDIE 12/9/2013
  24. MOSCOU - La Corée du Nord mène des travaux sur un réacteur nucléaire de Yongbyon qui est dans un état épouvantable, une situation risquant d'entraîner une catastrophe dans la péninsule coréenne, a indiqué une source russe citée par les agences de presse. Il est évident que des travaux sont menés là-bas depuis longtemps. Certains signes montrent que cela va vers le redémarrage, a indiqué cette source diplomatique. Le réacteur qui est une construction des années 1950 est dans un état épouvantable, a souligné cette source. La Russie s'est dite inquiète des conséquences de cet éventuel redémarrage pour la région. Cela pourrait avoir des conséquences terribles pour la péninsule coréenne, entraîner une catastrophe, a ajouté la source russe. Nous n'avons pas de données prouvant que le réacteur est redémarré, a toutefois souligné la source russe. Un groupe de réflexion américain a affirmé mercredi que la Corée du Nord semblait avoir redémarré un réacteur nucléaire de la centrale de Yongbyon qui produit du plutonium ce qui devrait permettre au régime d'accélérer son programme d'armement. Une photo prise par satellite le 31 août montre de la vapeur s'échapper d'un bâtiment adjacent au réacteur d'une puissance de cinq mégawatts sur le complexe nucléaire de Yongbyon, a indiqué l'Institut américano-coréen de l'Université Johns-Hopkins. Le cliché montre que la Corée du Nord semble avoir fait redémarrer le réacteur, ont précisé les chercheurs Nick Hansen et Jeffrey Lewis sur le blog de l'institut. Le réacteur est capable de produire 6 kilos de plutonium par an que Pyongyang pourrait utiliser pour lentement accroître la taille de son arsenal nucléaire, ont-ils poursuivi. La Corée du Nord avait annoncé en avril dernier le redémarrage prochain de ce réacteur nucléaire, arrêté en 2007 dans le cadre d'un accord international soutenu par les Etats-Unis. Les révélations concernant le réacteur nord-coréen interviennent au moment où les houleuses relations internationales avec la dictature nord-coréenne connaissent une légère accalmie après un troisième essai nucléaire en février suivi de menace d'attaque des Etats-Unis. romandie 12/9/2013
  25. GENEVE (Canton de Genève) - Marques et entrepreneurs qui se fournissaient auprès des usines Tazreen et Rana Plaza au Bangladesh discutent avec des représentants des travailleurs mercredi et jeudi à Genève des indemnisations à accorder aux victimes. L'effondrement en avril du Rana Plaza, immeuble de neuf étages d'ateliers de confection dans la banlieue de Dacca, a fait 1.129 morts, et l'incendie de l'usine Tazreen en novembre dernier 110 morts. Mercredi, les débats porteront sur les usines Tazreen, jeudi sur le Rana Plaza et sur la création d'un fonds de compensation pour le Bangladesh. Ces discussions à huis-clos ont lieu à l'Organisation internationale du travail (OIT) qui reste neutre dans cette affaire, a précisé à l'AFP un porte-parole de l'organisation, Hans von Rohland. Il a souligné l'importance de la questions des indemnisations, et insisté sur le renforcement les inspections sur place. Lors d'une réunion en avril dans les locaux d'IndustriALL (représentation des travailleurs du textile dans le monde), les grandes enseignes de distribution européennes C&A, KiK et El Corte Inglés avaient accepté de contribuer à un plan d'indemnisation de 5,7 millions de dollars (4,3 millions d'euros) pour les victimes de l'incendie chez Tazreen. Bien que les ateliers de Tazreen travaillaient à 40% pour Walmart, le groupe de distribution américain n'avait pas participé à la réunion, selon IndustriALL. Les 5,7 millions sont distribués aux victimes et aux familles des personnes décédées, par les employeurs au Bangladesh, les marques étrangères, le gouvernement, les associations d'employeurs du Bangladesh, a expliqué à l'AFP un porte-parole d'IndustriALL, Tom Grinter, précisant chacun des contributeurs apportait un pourcentage différent. Aujourd'hui (mercredi, ndlr) on vérifie combien ils ont donné, a-t-il dit. Jeudi, les discussions porteront sur l'effondrement du Rana Plaza sur la base d'un plan d'indemnisation élaboré par IndustriALL et ses affiliés bangladais à la suite de l'effondrement de l'usine Spectrum, en 2005. Ce modèle qui a le soutien de groupes internationaux de défense des droits des travailleurs constitue une pratique optimale de l'industrie en matière d'indemnisation. Il a été utilisé après l'incendie de décembre 2010 à l'usine That's It Sportswear, fournisseur de Gap et autres marques américaines, et celui de janvier 2013 chez Smart Export Garments, une fabrique de vêtements d'Inditex notamment, selon IndustriALL. Dans le cas du Rana Plaza, IndustriALL estime qu'à long terme, l'indemnisation dépassera les 71 millions de dollars (54 millions d'euros). L'action concernant l'indemnisation ne fait pas partie de l'Accord sur l'incendie et la sécurité des bâtiments au Bangladesh, et les entreprises signataires ne sont pas tenues de participer aux réunions de Genève sur les indemnisations. Selon la campagne Vêtements propres (Clean Clothes Campaign) qui participe comme témoin aux pourparlers, 12 marques (sur la vingtaine impliquées dans l'accident) ont accepté de venir à Genève. Nous appelons d'autres marques, dont Walmart, Benetton et Mango à prendre part aux négociations, indique l'organisation dans un communiqué. ROMANDIE 11/9/2013
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