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BelleMuezza

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Tout ce qui a été posté par BelleMuezza

  1. Le jeune orang-outan tapote l'iPad avec le doigt et crée des taches de couleur. Puis Mahal presse la langue contre l'écran qui commence à jouer son air favori: "Ah! vous dirai-je, maman". Au zoo de Milwaukee, les orangs-outans sont très high tech et jouent avec la technologie. Et bientôt, Mahal et deux de ses congénères pourront utiliser leur iPad pour une activité encore plus passionnante: "rencontrer" en direct via l'internet des orangs-outans d'autres zoos. Ces animaux sont déjà fascinés par les vidéos d'autres orangs-outans qu'ils peuvent admirer sur les tablettes, disent les responsables du zoo situé dans le nord des Etats-Unis, mais voir leurs congénères en direct sera peut-être encore plus intéressant. "Il nous tarde de voir où cela va mener", dit à l'AFP Trish Kahn, responsable des primates au zoo de Milwaukee. "Peut-être resteront-ils totalement indifférents, mais tels que je les connais, je pense qu'ils vont comprendre que l'image vient en direct et qu'ils regardent un autre orang-outan", dit-elle. Ces singes de Milwaukee peuvent s'amuser avec des iPads - qu'on leur tend près des grilles de leur cage - et leur section a été équipée de wifi de manière à ce qu'ils puissent jouer, et que les visiteurs puissent les voir sur une webcam. D'autres zoos utilisent des tablettes pour leurs orangs-outans, financés par l'association Orangutan Outreach qui a lancé la campagne "Apps for Apes" (Des applications pour les singes) après avoir vu combien ces animaux aimaient jouer avec leur iPad à Milwaukee. Le but est double: proposer une activité aux animaux qui développe leur intelligence et essayer de convaincre les visiteurs de se rallier à une campagne de protection de cette espèce en danger. "Lien avec l'animal" "Ces animaux sont menacés d'extinction", dit Mme Kahn à l'AFP, en parlant de ces singes "remarquablement intelligents". Leur habitat est peu à peu détruit à cause de la déforestation en Indonésie, pour pouvoir produire de l'huile de palme. Scott Engel, bénévole et photographe indépendant, montre les vidéos aux singes à travers la glace épaisse de leur cage et répond aux visiteurs qui l'assaillent de questions. Ainsi, dit-il, Mahel aime regarder des images de pingouins, alors que sa mère adoptive, MJ, adore les documentaires nature de la BBC signés David Attenborough. MJ tape sur la glace pour que Scott démarre la vidéo suivante. Le bénévole avait pris contact avec le zoo pour donner son vieil iPad. Maintenant, il vient sur place plusieurs fois par semaine pour montrer aux orangs-outans les vidéos qu'il a souvent lui-même filmées. "C'est merveilleux de pouvoir établir un lien avec un animal", dit le photographe. Mahal applaudit quand il voit le bénévole et aime jouer à cache-cache avec lui, en se dissimulant sous la fenêtre, tandis que MJ attire son attention pour que Scott joue avec elle. Même Tommy, vieux mâle de 30 ans solitaire et la plupart du temps dans son coin, vient de temps en temps manifester sa présence. Il aime bien voir Scott et son iPad. "Pour nous, il est merveilleux de le voir sortir et cesser de se cacher", dit Mme Kahn. Tommy est "formidable et nous voulons que les gens le voient". Sciences et Avenir 06/04/2012
  2. EDF a annoncé vendredi matin la fin de la fuite sur un joint du circuit de refroidissement du réacteur n°2 de la centrale nucléaire de Penly (Seine-Maritime), assurant que l'incident n'avait eu "aucune conséquence sur l'environnement". "Depuis 4h ce matin, il n'y a plus de fuite au niveau du joint de cette pompe", a expliqué EDF dans un communiqué. "Ce retour à la normale sur le circuit de refroidissement a permis de lever le plan de mobilisation interne à 5h15 ce matin", a poursuivi le groupe. "Dans la nuit du 5 au 6 avril, les équipes de la centrale de Penly ont réussi à maîtriser la fuite d'eau sur le joint de la pompe du circuit primaire de refroidissement du réacteur en faisant baisser la pression et la température de ce circuit", a-t-il précisé. Cet incident n'a "pas perturbé le refroidissement du réacteur", a souligné EDF. Le réacteur avait été arrêté automatiquement jeudi. L'incident a été classé provisoirement au niveau 1 (le moins important) par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), sur une échelle qui en compte sept. Sciences et Avenir 06/04/2012
  3. Le Titanic sera protégé par l'UNESCO L'épave du Titanic se retrouvera sous la protection de l'UNESCO plus tard ce mois-ci. La désignation deviendra officielle le 15 avril, soit le centième anniversaire du célèbre naufrage. Les expéditions non-scientifiques dans l'épave seront ainsi interdites. Il ne sera donc plus possible de récupérer illégalement des objets du Titanic. Lire l'info sur le site officiel de l'UNESCO NHK 06/04/2012
  4. La garde côtière des Etats-Unis tente de couler un bateau de pêche japonais qui a dérivé après le tsunami de l'an dernier et qui se trouve maintenant près des côtes de l'Alaska. Les garde-côtes ont commencé à tirer des projectiles de 25 millimètres sur le chalutier jeudi, parce qu'il représente un danger pour les autres embarcations dans le secteur. Le navire de 60 mètres de long, a été aperçu le 20 mars au large des îles canadiennes de la Reine-Charlotte. Il a par la suite, dérivé vers le nord, en direction de l'Alaska. La chalutier se trouvait à l'origine dans le port de Hachinohe dans la préfecture de Aomori dans le nord du Japon mais a été emporté quand le tsunami a frappé la région le 11 mars de l'an dernier. On estime qu'il y a 3 millions de tonnes de débris qui dérivent dans le Pacifique en direction Est, conséquence du tsunami. La plus grande partie de ces débris devrait atteindre les côtes de l'Amérique du Nord l'an prochain. NHK 06/04/2012
  5. Le premier ministre japonais Yoshihiko Noda et trois de ses ministres ont validé dans leur ensemble les nouvelles normes de sûreté nucléaire, une question liée à l'éventuel redémarrage de deux réacteurs situés sur la côte de la mer du Japon. Jeudi soir, M. Noda a rencontré le porte-parole du gouvernement Osamu Fujimura, le ministre en charge de la crise nucléaire Goshi Hosono et son homologue de l'Economie Yukio Edano. A cette occasion, M. Edano a expliqué que les nouvelles normes exigeaient de sécuriser des sources d'électricité de secours pour faire face aux situations l'urgence, comme celle qui est à l'origine de l'accident de 2011 à la centrale nucléaire Fukushima Daiichi. En outre, les normes appellent les centrales à terminer les premières évaluations des tests de résistance et demandent aux compagnies d'électricité de présenter des mesures de suivi qui seront adoptées après ces tests. Au cours de la réunion de jeudi, les participants n'ont pas pris de décision sur une éventuelle autorisation de redémarrage de deux réacteurs nucléaires. Cette question devrait être discutée au plus tôt vendredi. Aujourd'hui, un seul des 54 réacteurs japonais est en fonction. NHK 06/04/2012
  6. Un procureur brésilien a réclamé une indemnité record de plus de 10 milliards de dollars à Chevron et à l'entreprise de forage Transocean pour une fuite de pétrole survenue en mars au large des côtes de Rio de Janeiro, une action jugée "arbitraire" par le pétrolier américain. "Le montant de vingt milliards de reais (10,9 mds USD au cours du jour) est arbitraire et n'est pas fondé sur des faits", a déclaré Chevron dans un communiqué transmis à l'AFP. Le 4 mars, une fuite de pétrole "équivalente à un baril", selon Chevron, a été détectée dans l'Atlantique à près de 1.300 m de profondeur, dans le bloc Campo do Frade du bassin de Campos, à 370 km au nord-est des côtes de Rio où Chevron détient 14 puits producteurs. Cette fuite est survenue à 3 km d'une première fuite de près de 3.000 barils survenue en novembre 2011. Après ce nouvel incident, Chevron a décidé le 15 mars de suspendre ses activités au Brésil, le temps que le géant pétrolier américain effectue une nouvelle étude géologique du fond marin. "La fuite de brut du gisement du Frade n'a pas encore été contenue. Les dommages à l'environnement sont incalculables. Chaque nouvel accident augmente les dommages et révèle les erreurs des accusés", a souligné le procureur de Campos, Eduardo Santos de Oliveira dans sa décision annoncée mardi. Le procureur de Campos a également demandé que les bénéfices réalisés par Chevron au Brésil soient bloqués dans le pays. Le 21 mars, ce même procureur de Campos avait déjà engagé des poursuites contre Chevron et Transocean et dix-sept cadres de ces entreprises pour "atteinte à l'environnement" pour la fuite survenue fin 2011. Pour le premier accident de novembre 2011, Chevron s'était vu infliger des amendes de quelque 100 millions de reais (54 millions de dollars) par le ministère de l'Environnement et l'Agence nationale du pétrole (ANP) et, déjà, le procureur de Campos avait réclamé 20 milliards de reais d'indemnités. Chevron n'a toujours pas payé "un seul centime des deux amendes d'un total de 100 millions de reais qui lui ont été infligées après l'accident de novembre", avait déploré le 21 mars le secrétaire de Rio à l'Environnement Carlos Minc, lors d'une conférence de presse. "La deuxième action judiciaire fait partie d'une série scandaleuse d'actions menées par le même procureur qui auparavant avait déjà déclenché des procédures pénales et civiles également arbitraires", a souligné Chevron dans son communiqué. "Nous sommes confiants qu'une analyse transparente et impartiale des faits démontrera que Chevron et ses employés ont répondu de façon responsable et appropriée à l'incident", a ajouté le pétrolier. A la mi-mars, la justice avait déjà sommé dix-sept cadres de l'entreprise de remettre leur passeport aux autorités brésiliennes. Les peines demandées dans les poursuites "vont jusqu'à 31 ans et 10 mois de prison" pour cinq des 17 accusés dont le directeur de Chevron, l'américain George Raymond Buck qui répondront en outre d'accusations "d'entrave à l'action de la justice", de "présentation d'un plan d'urgence erroné" et de "falsification des documents présentés aux autorités". Chevron a déclaré mercredi qu'il "défendra avec vigueur la réputation de ses collaborateurs et de l'entreprise", a souligné le géant pétrolier dans son communiqué. Sciences et Avenir 5/04/2012
  7. Des pompiers du sud de l'Angleterre, confrontée à une forte sécheresse, sont venus partager le savoir-faire des pompiers du très boisé département des Landes, rompus aux techniques de lutte contre les feux de forêt, a-t-on appris jeudi auprès d'un responsable des pompiers landais. Les quatre soldats du feu, dont deux sont originaires du Surrey, un du Dorset et un autre du West-Sussex, "plus habitués aux incendies urbains qu'aux feux de végétation", ont pu découvrir "la technique +Sud-Ouest+: des méthodes très adaptées pour des feux de végétation dans des zones non montagneuses", a expliqué à l'AFP le commandant Stéphane Poyau, chef de la compagnie des sapeurs-pompiers de Biscarrosse (Landes). Pendant trois jours, les pompiers d'Outre-Manche ont ainsi pris connaissance de la "chaîne prévision-opération-prévention" mise en place par les pompiers pour lutter contre les incendies dans la forêt landaise, une superficie d'un million d'hectares de pins maritimes. Grâce à trois mises en situation sur des feux réels provoqués, ils ont notamment découvert "l'attaque des feux de forêt directement à partir des camions", "des techniques pour gagner du temps pour le remplissage des véhicules" ou encore "l'utilisation de points d'eau artificiels ou naturels", a détaillé le commandant Poyau. "Nous avons constaté une augmentation des feux de forêt au Royaume-Uni au cours des dernières années, des feux plus violents" qu'auparavant, a expliqué en anglais Alan Clark, pompiers du Surrey, qui a également exprimé ses préoccupations pour la période des Jeux Olympiques en juillet-août dont certaines épreuves auront lieu dans le Surrey. "Nous avons été très impressionnés par toutes les tactiques, la rapidité et l'ampleur de l'attaque (du feu), c'est tellement important. Et le fait que de très jeunes pompiers arrivent au contact du feu et savent exactement ce qu'ils doivent faire", a ajouté le Britannique qui assure qu'il partagera son expérience avec ses collègues dès son retour dans son unité et plus largement au niveau national. La Grande-Bretagne connaît une forte sécheresse, en particulier dans le sud et l'est du pays, où plusieurs grandes compagnies de distribution d'eau ont annoncé des restrictions d'usage. Le niveau des cours d'eau dans les régions concernées est aussi bas que lors de la grande sécheresse de 1976. Sciences et Avenir 05/04/2012
  8. Des experts ont pu inspecter pour la première fois jeudi la plateforme d'Elgin en mer du Nord depuis son évacuation à cause d'une fuite de gaz le 25 mars, a annoncé le groupe pétrolier français Total, propriétaire de cette installation au large de l'Ecosse. L'équipe a passé quatre heures sur la plateforme et "a rassemblé des informations préliminaires qui seront utilisées pour la préparation du déploiement de matériel nécessaire pour mener à bien une mise sous contrôle du puits", a précisé Total dans un communiqué. "Le but de cette mission de reconnaissance était de mener une enquête préliminaire sur la zone de la fuite, d'établir les zones qui peuvent être accessibles sans problème et de recueillir des informations sur le puits G4", affecté par la fuite, a indiqué le groupe. Un hélicoptère - transportant trois employés de Total, familiers de la plateforme, et cinq experts de la société américaine Wild Well Control, originaire du Texas et spécialiste des interventions d'urgence sur les puits - a décollé d'Aberdeen (ville écossaise à 240 km à l'ouest du site) jeudi à 10H30 (09H30 GMT) et est rentré "sans encombre" à 16H50 (15H50 GMT), selon Total. Il s'agit de la première inspection de la plateforme depuis son évacuation. Une torchère, qui s'est éteinte vendredi, avait rendu pendant plusieurs jours la plateforme inaccessible en raison des risques d'explosion. Le groupe pétrolier avait annoncé mardi l'envoi de l'équipe spécialisée mais les conditions météorologiques n'avaient pas permis à l'hélicoptère de décoller mercredi. Total a identifié deux actions pour arrêter la fuite de gaz: l'injection de boue et le forage de deux puits de secours. Selon Total, la fuite de quelque 200.000 m3 de gaz par jour ne pose pas de problème environnemental, mais l'organisation écologiste Greenpeace, qui avait envoyé un bateau sur place lundi pour faire des prélèvements, a évoqué un "accident grave" et "une nappe irisée huileuse" à la surface de la mer. Selon le directeur de la communication de Total, Jacques-Emmanuel Saulnier, qui s'exprimait mercredi soir, il s'agit d'une couche de "condensats", de "produits légers, associés au gaz", d'environ 5 m3, qui "s'évaporent et se dispersent rapidement". Les autorités écossaises ont annoncé jeudi la mise en place d'un groupe de suivi de la pollution. "Le risque environnemental continue d'être estimé minimal à ce stade. Cependant le gouvernement écossais reste vigilant", ont-elles dit dans un communiqué. Les mesures prises pour endiguer la fuite de gaz coûtent à Total "environ 1 million de dollars par jour", a estimé le groupe, qui perd en outre 1,5 million de dollars par jour de revenu net opérationnel. ]Sciences et Avenir 05/04/2012
  9. La fièvre monte à l'approche du verdict, attendu au plus tard vendredi, de l'appel d'offres en vue de l'installation de centaines d'éoliennes au large des côtes françaises, pour lequel EDF est donné largement favori face à GDF Suez et Iberdrola. Le gouvernement doit choisir les lauréats de ce projet géant lancé l'an dernier, qui doit générer environ 10 milliards d'euros d'investissements industriels et faire éclore une nouvelle filière, avec la création de 10.000 emplois à la clé. Dix dossiers ont été déposés pour les cinq sites allant de la Seine-Maritime à la Loire-Atlantique, par des consortiums montés par EDF, son compatriote et rival GDF Suez et l'espagnol Iberdrola. Le ministère de l'Industrie a confirmé jeudi à l'AFP que le choix du gouvernement devrait être communiqué au plus tard vendredi, comme l'avait indiqué en début de semaine le ministre chargé du secteur, Eric Besson. D'après des indiscrétions qui ont filtré dans la presse, La Commission de régulation de l'énergie (CRE) a recommandé au gouvernement d'accorder quatre sites au consortium mené par EDF, et de ne pas attribuer le cinquième (Le Tréport, en Seine-Maritime, où le consortium mené par GDF Suez est seul en lice). L'avis du régulateur n'est cependant que consultatif. Le gouvernement doit mener sa propre analyse des offres en fonction d'une batterie de critères, qui vont du prix de l'électricité produite aux impacts industriels et environnementaux. Le suspense restait entier jeudi, avec une question centrale : le gouvernement s'écartera-t-il de l'avis de la CRE en donnant des lots à GDF Suez et/ou Iberdrola, alors que chacun des consortiums a fait assaut de promesses de créations d'emplois et d'usines à condition d'obtenir plusieurs sites ? Au ministère de l'Industrie, on refuse de commenter les scénarios évoqués dans la presse et on récuse par avance tout soupçon de favoritisme à l'égard de tel ou tel groupe. L'éventualité de voir EDF et Alstom se tailler la part du lion suscite des craintes chez les employés d'Areva, fournisseur d'éoliennes de GDF Suez et Iberdrola, et qui voit dans cet appel d'offres une occasion rêvée de conforter ses ambitions dans les énergies renouvelables. "Je m'inquiète de la tournure que semblent prendre les événements. On a l'impression que les cartes sont déjà presque distribuées en faveur du consortium EDF/Alstom", a confié à l'AFP Gérard Melet, syndicaliste CGT et représentant du personnel au conseil de surveillance d'Areva. "Est ce que l'Etat veut deux grands acteurs industriels pour construire une filière ?", ou se contentera-t-il d'un seul fabricant d'éoliennes sur le territoire, avec du coup moins d'usines et d'emplois créés, résume-t-il. Areva a mis en avant son retour sur expérience. Son éolienne M5000, actuellement fabriquée en Allemagne, fonctionne depuis plusieurs années, alors que l'Haliade 150 d'Alstom est en attente de certification. EDF et Alstom jugent au contraire peu surprenant que leurs offres soient données gagnantes. Une source proche des groupes a estimé que "la qualité environnementale et technique des projets, et la supériorité technologique d'Alstom avec sa turbine de 6 mégawatts (contre 5 pour celle d'Areva, ndlr)" feront la différence. Autre signe de la fébrilité qui accompagne l'attente des résultats, une rumeur a circulé en début de semaine, affirmant qu'Iberdrola mettait en vente son activité éolienne en France. Ces spéculations, propres à semer le doute sur le sérieux de sa participation à l'appel d'offres, ont été vigoureusement démenties à l'AFP par un porte-parole du groupe, qui a souligné l'attachement d'Iberdrola au marché éolien français. Sciences et Avenir 05/04/2012
  10. L'Afrique du Sud, confrontée à une explosion du braconnage de rhinocéros, a annoncé des mesures pour restaurer la crédibilité de la chasse légale, entamée par une sombre affaire de trafic criminel de trophées écoulés sur le marché noir de la corne en Asie. Ces mesures entrent en vigueur dès ce mois-ci, a précisé jeudi à l'AFP Albi Modise, porte-parole du ministère de l'Environnement. Après avoir brièvement envisagé une interdiction pure et simple, le ministère a finalement décidé que tout chasseur de rhinocéros serait escorté par un inspecteur de l'environnement. L'inspecteur vérifiera que l'identité du chasseur correspond bien au permis de chasse et sera présent "du début à la fin" de la partie, selon M. Modise. Une centaine de rhinocéros sont tués tous les ans légalement en Afrique du Sud. La nouvelle réglementation imposera le prélèvement d'un échantillon ADN et la pose d'une puce électronique sur toute corne de rhinocéros emportée comme trophée. Les autorités provinciales, seules habilitées en Afrique du Sud à délivrer les permis, devront aussi se montrer plus vigilantes et s'assurer que le pays de résidence habituelle du chasseur veille à ce que les cornes ne finissent pas au marché noir, mais restent bien des trophées, accrochés au mur, en vitrine ou sur une cheminée. L'objectif des autorités est de crédibiliser un secteur important pour l'économie et le tourisme en Afrique du Sud et d'éviter les abus et la spéculation. En Asie, la corne de ce mammifère protégé est recherchée par la médecine traditionnelle, et se vend à plus de 50.000 euros le kilo comme remède contre le cancer, malgré son absence de vertu thérapeutique démontrée. La police a récemment démantelé un circuit d'exportation de cornes sous couvert de trophées de chasse. Trois Thaïlandais et un propriétaire terrien sud-africain ont été arrêtés, soupçonnés d'avoir procuré de précieux permis de chasse à des prête-noms, amis, prostitués, strip-teasers, pour exporter les cornes en toute légalité en Asie. Ces mesures visent "à préserver" la chasse légale, a déclaré à l'AFP Mme Adri Kitshoff, directrice de l'association des chasseurs professionnels (Phasa). Mais les images de rhinocéros braconnés suscitent l'indignation croissante de l'opinion sud-africaine, de plus en plus choquée à l'idée même qu'on puisse tuer ce mammifère dont le pays a fait sa mascotte pour les Jeux Olympiques 2012. Les chasseurs de rhinocéros sont d'ailleurs rarement sud-africains. "Les chasseurs locaux tuent plutôt des oryx, des koudous, des impalas mais pas de rhinocéros", souligne Mme Kitshoff. "L'absolue majorité des chasseurs de rhinocéros viennent d'Asie", constate aussi Herman Els, directeur de la plus grande association de chasseurs (SAHGCA). Pourquoi le gouvernement n'a-t-il donc pas interdit la chasse au rhinocéros? Selon Mme Kitshoof, le gouvernement s'est rendu compte que ce serait contre-productif pour la préservation de l'espèce, car beaucoup de rhinocéros sont élevés pour la chasse dans des ranches privés et "une interdiction aurait fait chuter leur valeur, et l'intérêt même d'élever ou d'avoir des rhinocéros". La chasse en général en Afrique du Sud génère un important chiffre d'affaires annuel d'environ un milliard de dollars, tout inclus, délivrance des permis, transports, hôtellerie, matériel, explique Mme Kitshoff. Face aux 250.000 à 300.000 adeptes locaux, regroupés dans une cinquantaine d'associations, le nombre de chasseurs étrangers est minime, près de 6.300 en 2010, dont la moitié d'Américains. Chaque chasseur étranger génère 12 à 14 emplois, précise Mme Kitshoff. Sciences et Avenir 05/04/2012
  11. La France a saisi la Commission européenne des inquiétudes du secteur aéronautique face aux mesures de rétorsion de pays comme la Chine contre la taxe carbone instaurée par l'UE, et exhorté Bruxelles à agir, par le dialogue, mais aussi en assurant la défense "de ses intérêts". Mi-mars, Airbus et six compagnies aériennes européennes se sont associées pour alerter les chefs de gouvernement français, allemand, britannique et espagnol "sur les conséquences économiques" de cette taxe, une menace "inadmissible" pour leur secteur d'activité, selon eux. Dans une lettre en date du 22 mars adressée au président de la Commission José Manuel Barroso, dont l'AFP a obtenu copie, le Premier ministre François Fillon se fait l'écho de cette "vive inquiétude de la part des industriels", et évoque la suspension par la Chine d'une "importante commande d'Airbus" (plusieurs dizaines à ce jour, ndlr). Tout en notant que "la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur de l'aviation est essentielle", le Premier ministre juge "absolument indispensable que l'UE, au regard du contexte international qui ne cesse de se dégrader sur ce dossier, déploie tous les efforts nécessaires pour trouver des solutions mutuellement acceptables avec les Etats tiers". A ce titre, la Commission doit entreprendre des "contacts politiques", "au plus haut niveau", afin de "préciser clairement que l'UE est prête (...) à réviser sa législation dès que les Etats tiers accepteraient de participer à un accord international (...) ambitieux, global, non discriminatoire et juridiquement contraignant de réduction des émissions du secteur", écrit-il. Selon François Fillon, l'UE doit souligner qu'elle ne restera pas sans réagir en cas de "mesures discriminatoires". Il affiche en cela le "plein soutien de la France" pour que Bruxelles marque sa "volonté de dialogue" mais aussi la "nécessité" d'affirmer "ses intérêts propres". Dans sa réponse à François Fillon, José Manuel Barroso a assuré que la Commission était prête à "prendre des actions appropriées" en cas de rétorsions et a insisté sur la nécessité pour les Etats de l'UE de rester "unis" et "fermes" sur leur position, a expliqué son entourage à l'AFP. La lettre de M. Fillon n'est "en aucun cas une demande de modification de la législation européenne", a-t-on insisté de même source. "Les autorités chinoises utilisent les compagnies européennes comme un cheval de Troie, et leur demandent sous la menace de faire pression sur leurs gouvernements afin de faire modifier la législation européenne imposant une taxe sur la pollution aérienne", a confié un responsable sous couvert de l'anonymat. Des discussions sont en cours au sein de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), avec une nouvelle réunion "prévue en juin", a rappelé la Commissaire en charge du Climat Connie Hedegaard. "J'ignore ce qui en ressortira et si ce sera suffisant, et ambitieux. Mais il est clair qu'en cas de compromis dans cette instance, l'Europe serait prête à modifier sa législation", dit-elle. La taxe carbone européenne, entrée en vigueur sur le papier le 1er janvier 2012, oblige les compagnies opérant dans l'UE, quelle que soit leur nationalité, à acheter l'équivalent de 15% de leurs émissions de CO2, soit 32 millions de tonnes, pour lutter contre le réchauffement climatique. Vingt-six des 36 membres de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), dont la Chine et les Etats-Unis, contestent la mesure. Sciences et Avenir 05/04/2012
  12. Les pompiers sont intervenus jeudi en début d'après-midi dans un bâtiment réacteur de la centrale nucléaire de Penly (Seine-Maritime) pour éteindre deux départs de feu, qui ont provoqué l'arrêt automatique du réacteur, a indiqué EDF. "Il n'y a pas de blessé et l'événement n'a aucune conséquence sur l'environnement", a assuré le groupe en milieu d'après-midi, soulignant que les incendies étaient "éteints". Selon les différents communiqués publiés par le groupe, un dégagement de fumée a été signalé à 12H20 dans "le bâtiment réacteur de l'unité de production n°2" de la centrale nucléaire de Penly. "Les systèmes de sécurité se sont enclenchés normalement et le réacteur s'est arrêté automatiquement", a précisé EDF. "A 13H15, les pompiers sont intervenus dans le bâtiment réacteur (...) pour éteindre deux départs de feu (...) Une équipe d'intervention est entrée dans le local concerné pour inspecter l'ensemble des installations et constater qu'il n'y avait pas d'autres foyers", a ajouté le producteur d'électricité. Selon Evangelia Petit, responsable des relations presse de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) à Paris, l'"arrêt automatique (du réacteur) a été causé par l'arrêt d'une des pompes du circuit primaire". "Par la suite, EDF est entrée avec les pompiers dans le bâtiment réacteur pour voir ce qui se passe. Là, ils ont vu qu'il y avait des petites flaques d'huile qui étaient en feu. Il s'agit de flaques qui font quelques dizaines de cm2. Ils ont éteint l'incendie", a-t-elle expliqué à l'AFP. Mme Petit n'a pas pu indiquer à quel niveau se situait l'incident sur l'échelle internationale des événements nucléaires Ines, précisant que l'ASN irait "faire une inspection sur le site" vendredi. Le réacteur "est maintenu à l'arrêt", a précisé l'ASN dans un communiqué en fin d'après-midi. Le président de la Commission locale d'information de Penly, Serge Boulanger, a déclaré à l'AFP avoir été informé en début d'après-midi par EDF "d'un dégagement de fumée au niveau d'une pompe d'alimentation d'eau qui se serait mise à fumer suite à un manquement d'huile, au niveau de l'enceinte du réacteur 2". La centrale de Penly, située au bord de la mer entre Dieppe et Le Tréport, compte deux réacteurs nucléaires. Le site a été retenu pour accueillir un nouveau réacteur EPR, après celui de Flamanville (Manche), mais le gouvernement a décidé en octobre 2011 de reporter le lancement de l'enquête publique sur ce projet controversé. Sciences et Avenir 5/04/2012
  13. Trois organisations chiliennes se battent en justice contre le rallye Dakar, qui se déroule en Amérique du Sud depuis 2009. Elles l'accusent de la dégradation de 184 sites archéologiques. Qu’en est-il réellement? Six cent quatre-vingts véhicules, quatorze jours de course, 8300 kilomètres parcourus entre Mar del Plata en Argentine et Lima au Pérou… A ces chiffres du dernier rallye Dakar, qui se déroule depuis quatre ans en Amérique du Sud, il faut en ajouter un autre: 184 sites archéologiques endommagés depuis la première édition sur le continent, d’après le Conseil chilien des monuments nationaux (CMN), dépendant du ministère de l’Education. L’ONG Accion Ecologica, la fondation Patrimonio Nuestro et la Société chilienne d’archéologie ont donc saisi la cour d’appel de Santiago en décembre 2011, afin qu’elle juge si le Dakar pouvait se tenir au Chili au regard de son impact sur les sites traversés. Une demande aussitôt déboutée: «La cour n’a pas jugé notre requête admissible, explique Luis Mariano Rendon, porte-parole d’Accion Ecologica. Nous préparons donc un recours devant la Cour inter-américaine des Droits de l’homme afin qu’elle poursuive l’Etat chilien pour violation de notre droit à un procès équitable et pour la défense de notre héritage environnemental et archéologique.» Les plaignants espèrent que la cour contraindra l’Etat chilien à évaluer le réel impact du Dakar, avec l’espoir affiché de la suppression pure et simple du rallye. Ils ont d’ailleurs reçu, début janvier, le soutien du président du Sénat, Guido Girardi. Le rapport du CMN, rendu en mai 2011, est au cœur des débats. Il présente les résultats des expertises réalisées sur des sites archéologiques situés à proximité du parcours. Pour la seule édition 2011, 283 sites ont été expertisés sur les 556 concernés. Bilan: 126 sites abîmés par les voitures, auxquels se rajoutent 52 sites en 2010 et six en 2009. Soit 184 au total. Ainsi, les restes d’un campement précolombien près de La Higuera, comptant des fragments de céramique, des pointes de flèches, des ossements et des structures en pierre datant de 9000 avant J.-C. à 1500 après J.-C., ont été à moitié détruits en 2009. En 2010, les experts font état de pertes archéologiques sur 13 sites, dont quatre endommagés à plus de 50%, notamment des ateliers de taille de pierre. Les dégâts sont de plusieurs types: projection de sédiments, déplacement de matériaux, sites amputés, altérés ou détruits. Le rapport qualifie ainsi le rallye d’«activité hautement préjudiciable pour le patrimoine archéologique et historique du pays». L’organisateur français du Dakar, la société Amaury Sport Organisation (ASO), assure pourtant avoir mis en place un processus de collaboration avec les autorités des pays traversés. Un projet théorique de parcours leur est ainsi communiqué dès le mois de février, avec mise en place de missions de reconnaissance sur le terrain avec des archéologues. Objectif: aucun vestige ne doit se trouver dans une bande de 100 mètres de part et d’autre du tracé. «Pour un bivouac, un géomètre définit le terrain sur lequel nous pouvons l’établir avec l’accord d’un archéologue, précise Grégory Murac, directeur des relations extérieures d’ASO. Nous avons ainsi changé quatre fois l’emplacement du bivouac d’Arequipa au Pérou.» Les organisateurs placent ensuite balises et barrières pour alerter les concurrents. Le ministère de la Culture péruvien a ainsi exigé que le parcours passe à 40 kilomètres au large des géoglyphes de Nazca, classés au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco. ASO reconnaît cependant dépendre de la cartographie fournie. «Les autorités locales n’ont pas toujours tous les éléments pour identifier une zone archéologique», poursuit Grégory Murac. Le Pérou est ainsi riche d’un patrimoine paléontologique constitué de fossiles de baleines et autres spécimens de la faune marine datés de 20 millions d’années dans les déserts des régions d’Ica et d’Arequipa. Or, les autorités, prises à partie par un musée privé de paléontologie, n’auraient signalé que très tardivement leur présence aux organisateurs. Reste que les concurrents, pourtant dûment prévenus, dévient souvent du parcours imposé et que les 4 millions de spectateurs répartis le long des routes (2012) sont difficiles à canaliser. Bilan: le CMN a demandé pour 2010 une compensation financière de 300 millions de pesos (450.000 euros) à l’Institut national du sport, l’organisme hôte du Dakar au Chili. Sciences et Avenir 03/04/2012
  14. Environ 12 tonnes d'eau radioactive ont fui de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima et une partie de ce liquide s'est probablement écoulée dans la mer, a annoncé l'exploitant du site. La compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco) a expliqué que cette fuite avait été découverte jeudi matin sur un tuyau relié à une installation temporaire de décontamination de l'eau, où le liquide de refroidissement utilisé pour les réacteurs est nettoyé. Très radioactive après son passage dans un réacteur, cette eau est habituellement réinjectée dans le système de refroidissement après son passage dans les équipements de décontamination. L'opérateur a précisé que le liquide radioactif qui s'est échappé jeudi avait au préalable subi une partie des opérations de nettoyage. "Nos responsables ont confirmé que de l'eau de refroidissement avait fui au niveau d'un joint des tuyaux", a expliqué un porte-parole à l'AFP, ajoutant qu'une partie du liquide s'était probablement écoulée "au-delà de la centrale jusque dans l'océan". La fuite a depuis été réparée, a souligné le porte-parole. Tepco cherche à établir la quantité exacte d'eau ayant fui dans l'Océan Pacifique bordant la centrale Fukushima Daiichi, située à 220 km au nord-est de Tokyo. Il ne s'agit pas du premier événement de ce type: quelque 120 tonnes d'eau radioactive s'étaient déjà échappées du système de décontamination le mois dernier, dont 80 litres s'étaient écoulées dans la mer, a précisé la compagnie. Le gouvernement japonais a décrété en décembre l'état d'arrêt à froid des réacteurs de Fukushima Daiichi, signifiant que la température à l'intérieur des cuves des réacteurs était maintenue sous les 100 degrés Celsius. Cette annonce a marqué une étape majeure dans la stabilisation de la situation de cette centrale, dont l'accident provoqué par le tsunami géant du 11 mars 2011 a entraîné la pire crise du nucléaire civil depuis celle de Tchernobyl (Ukraine) en 1986. Tepco et les autorités ont toutefois encore de nombreuses épreuves à franchir avant de pouvoir retirer le combustible des réacteurs (pas avant au moins 10 ans) et démanteler les installations (pas achevé avant 30 ou 40 ans). Une centaine de milliers d'habitants des environs de la centrale ont dû quitter leur logement en raison des risques pour la santé entraînés par les émissions radioactives dans l'air, les sols et les eaux de la région. Sciences et Avenir 05/04/2012
  15. Le massacre des rhinocéros se poursuit à un rythme record en Afrique du Sud, 159 animaux ayant été abattus dans le pays depuis le début de l'année, a indiqué mercredi la ministre de l'Environnement Edna Molewa. S'inquiétant de ce "chiffre alarmant", la ministre a précisé que 95 rhinos avaient été braconnés dans le seul parc national Kruger, au nord-est du pays. De nombreux moyens doivent y être déployés, a-t-elle assuré. "Ce n'est plus un problème de gestion de l'environnement uniquement, mais c'est devenu une affaire dans laquelle nous avons impliqué toutes les agences chargées de faire appliquer la loi", a-t-elle ajouté, notant que 90 personnes avaient été arrêtées pour braconnage pendant les trois premiers mois de l'année. Mme Molewa a estimé que la reconstruction d'une clôture à la limite est du parc Kruger, à la frontière avec le Mozambique, serait trop coûteuse. Ladite clôture avait été abattue en 2002, ce qui a permis le libre passage des animaux, mais aussi des braconniers. "Au lieu de cela, nous envisageons maintenant une zone tampon entre le Kruger et les réserves privées et fermes au Mozambique", a déclaré Mme Molewa dans un communiqué. Avec environ 20.000 spécimens, l'Afrique du Sud abrite de 70 à 80% de la population mondiale de rhinocéros. Au moins 448 d'entre eux y ont été abattus par des braconniers en 2011, contre 333 en 2010, 122 en 2009, 83 en 2008 et seulement 13 en 2007. La progression du braconnage est généralement expliquée par le succès des cornes en Asie, où elles sont particulièrement prisées, à tort, par la médecine traditionnelle. A cet égard, Edna Molewa a déclaré que le gouvernement sud-africain avait approché le ministère vietnamien de l'Agriculture afin de vérifier que les trophées de rhinocéros blancs venus légalement d'Afrique du Sud y étaient encore en la possession des chasseurs. "Nous sommes en consultation au niveau diplomatique, et le résultat du processus nous permettra de refuser toutes les demandes de chasse de rhinocéros blancs par des chasseurs étrangers dont la résidence habituelle est le Vietnam", a-t-elle noté. http://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/20120404.AFP2415/nombre-record-de-rhinoceros-massacres-en-afrique-du-sud.html
  16. N'en déplaise aux climato-sceptiques, le CO2 est le vrai coupable du réchauffement que notre planète a connu voici 10.000 à 20.000 ans et c'est lui qui a mis fin au dernier Age de glace, assure une étude publiée mercredi. Jusqu'à présent, le rôle exact joué par le dioxyde de carbone (CO2) dans la fin de cet épisode de glaciation était toujours resté obscur, voire contradictoire. En effet, "la hausse des températures qu'on peut lire dans les carottes de glace prélevées en Antarctique survient chronologiquement avant la hausse de la concentration en CO2", explique Jeremy Shakun, du département des Sciences de la Terre de l'Université américaine de Harvard, qui a dirigé cette étude. De nombreux climato-sceptiques s'étaient engouffrés dans la brèche, utilisant cet argument pour défendre l'idée que les gaz à effet de serre (GES), tels le CO2, ne contribuent pas au réchauffement actuel. Selon eux, le réchauffement enregistré à la fin de la dernière période glaciaire était tout simplement lié à une légère variation dans l'orbite de la Terre qui a augmenté l'impact des rayons solaires à la surface de notre planète. Pour répondre à cette critique, les climatologues expliquent que le décalage entre hausses du CO2 et des températures signifie que les GES n'ont pas déclenché le réchauffement mais qu'ils l'ont tout de même considérablement amplifié. Ils étaient toutefois bien embêtés pour le prouver. Jeremy Shakun et son équipe sont partis du principe que les bulles d'air piégées dans les échantillons de glace révèlent bien le taux de CO2 pour l'atmosphère terrestre au niveau global mais que les températures qu'on peut y lire dans cette glace ne reflètent, elles, que les variations au niveau local. Ces températures concerneraient donc uniquement l'Antarctique mais ne seraient pas représentatives de la planète tout entière. Pour valider leur hypothèse, ils ont utilisé 80 échantillons géologiques (sédiments marins, terrestres et carottes de glace) provenant de différentes zones du globe pour reconstruire un modèle du climat qui prévalait à la fin du dernier Age de glace. Et leurs résultats démontrent que le CO2 est le vrai coupable du réchauffement de l'époque, insistent-ils. "Le changement d'orbite est le déclencheur, mais ça ne va pas chercher bien loin (...) Notre étude montre que le CO2 était un facteur bien plus important", déclare M. Shakun. "On obtient une magnifique corrélation entre ces températures globales et l'augmentation du CO2 à la fin de la dernière période glaciaire. Encore plus intéressant, si le CO2 est à la traîne par rapport au réchauffement de l'Antarctique, il précède bel et bien le réchauffement au niveau global", assure M. Shakun. Selon l'étude, la modification de l'orbite terrestre a amorcé la fonte d'une partie de la calotte glaciaire recouvrant l'Amérique du Nord et l'Europe. Des millions de litres d'eau douce ont alors afflué dans l'Atlantique nord, perturbant les courants océaniques qui redistribuent la chaleur au niveau de la planète. Ce climatiseur naturel ne fonctionnant plus correctement, la chaleur s'est accumulée dans l'Hémisphère sud, provoquant d'abord le réchauffement de l'Antarctique. Ce réchauffement localisé a fait fondre la banquise, relâchant dans l'atmosphère le CO2 qui était piégé dans l'océan. Et c'est ce CO2 qui a, dans un second temps, provoqué un réchauffement au niveau global. Avec un tel cercle vicieux, "on a vite fait de sortir de l'Age de glace", résume Jeremy Shakun. Mais sortir de la dernière période glaciaire a tout de même pris environ 10.000 ans. "Les niveaux de CO2 remontent de nouveau mais cette fois-ci, il n'aura fallu que 200 ans pour enregistrer une hausse équivalente", relève-t-il, insistant sur l'impact de ces émissions d'origine humaine sur le changement climatique actuel. Sciences et Avenir 05/04/2012
  17. La maison en paille : solide, résistante au feu et écologique, elle séduit de plus en plus de Français. L'Hexagone compte "3.000 bâtiments en paille" et "il s'en construit 300 par an, dont des édifices accueillant du public", se félicite Luc Floissac, conseiller en construction, chercheur à l'école d'architecture de Toulouse et porte-parole du Réseau français de la construction en paille (RFCP). "Quand un chantier de maison en paille s'ouvre, il y en a 10 autres qui commencent dans les 10 ans qui suivent, c'est exponentiel!", renchérit Hervé Galès, maître-d'oeuvre et formateur en écohabitat à Messac (Ille-et-Vilaine). Légère, biodégradable, renouvelable et provenant de filières locales, la paille détient, selon ses promoteurs, la palme du bilan environnemental des matériaux de construction. "Si on construisait 500.000 logements en paille par an, il ne faudrait que 10 à 15% de la paille produite en France", avance Luc Floissac. Sensible à l'humidité et aussi chère que des matériaux classiques lorsqu'elle est posée par des professionnels, la paille présente l'avantage d'être un bon isolant. Contrairement à la fable, elle a "une tenue classique au vent" et résiste aux flammes car les bottes, compressées, contiennent peu d'oxygène: "des feuilles froissées brûlent très bien mais essayez donc de brûler un bottin!", lance Luc Floissac. Elle est également solide: la plus ancienne maison en paille française, la "maison Feuillette", construite à Montargis (Loiret) en 1921, est toujours debout, en bon état. Le RFCP a lancé une souscription pour la racheter afin de "sauvegarder ce patrimoine unique". Lettres de noblesse Longtemps ignorée des artisans, la construction en paille a été portée, dans les années 80, par une poignée d'autoconstructeurs refusant le "tout-béton", et invitant des bénévoles sur leurs chantiers pour bénéficier d'un coup de main et diffuser leur savoir-faire. Elle vient d'obtenir ses lettres de noblesse avec la publication en juin des "Règles professionnelles" - reconnues par les professionnels du bâtiment, les autorités et les assureurs - qui devraient servir de tremplin à la filière, selon Luc Floissac, coordonnateur de l'ouvrage. Ce dernier concerne uniquement l'utilisation de bottes de paille insérées dans une ossature bois, la technique la plus répandue en France. Ancien ingénieur reconverti dans la fabrication de blocs isolants en paille à Cherré (Sarthe), Damien de Villèle a choisi ce procédé pour lancer sa société, Isopaille, aux portes de la Beauce. Les bottes de paille, sèches et "non traitées", y sont décompactées par une machine introduisant ensuite la paille en vrac dans une presse, réglée à la "densité optimale de 75 kilogrammes par m3", explique-t-il. Puis les ballots sont introduits manuellement dans des caissons en bois et leurs ficelles coupées pour que la paille occupe tout l'espace; un dispositif validé par le Centre scientifique et technique du bâtiment. Une autre technique, éprouvée, existe pourtant: celle des murs porteurs en bottes de paille, empilées les unes sur les autres, née en 1880 aux Etats-Unis, mais très peu utilisée en France. C'est que les verrous psychologiques, notamment, ont la vie dure : "quand on parle de construction en paille, c'est pas gagné : le premier truc qui vient à l'esprit c'est les Trois petits cochons. Si, en plus, vous dites qu'il n'y a pas de matériau dur qui tienne la toiture, alors là il y a un pas qui est loin d'être franchi", témoigne Pierre-Yves Jonin, un autoconstructeur qui l'a pourtant allègrement sauté, pour sa maison à Guipry (Ille-et-Vilaine). Sciences et Avenir 05/04/2012
  18. Zoo d'Amnéville et gorilles des plaines occidentales Le zoo d'Amnéville (Moselle) a mis en service mercredi un "gorilla's camp", un espace paysager d'un hectare réservé à huit gorilles mâles des plaines occidentales, espèce de primates en voie de disparition. Venus en février et mars des zoos de Stuttgart (Allemagne), de l'île anglo-normande de Jersey, de Barcelone (Espagne) et de Tel Aviv, ces animaux ont été pour la plupart confiés à Amnéville par le programme européen de conservation des espèces animales en danger (EEP), a indiqué le directeur du zoo lorrain, Michel Louis. Répartis en deux groupes, chacun commandé par un mâle "dominant" à dos argenté pesant plus de 200 kg, les gorilles ont été installés dans 2.000 m2 d'espaces intérieurs conçus sur le mode d'un village traditionnel du Congo et un parc extérieur ayant nécessité onze millions d'euros d'investissement. "C'est le plus grand aménagement de ce type dans le monde", a affirmé M. Louis. Le "gorilla's camp", inauguré officiellement mercredi, ouvrira au public vendredi. "Dans un avenir proche, nous accueillerons aussi des femelles. Nous pourrons alors envisager la reproduction de cette espèce menacée par la déforestation et le trafic de viande de brousse", a souligné le directeur du zoo. Créé en 1985, le programme EEP a pour objectif de favoriser l'élevage d'espèces animales menacées avec, pour finalité, la réintroduction dans la nature de spécimens élevés en parcs zoologiques. Ce programme est géré par une association qui regroupe 297 zoos et aquariums répartis dans 34 pays européens. Sciences et Avenir 05/04/2012
  19. Total a dû reporter à jeudi au plus tôt, à cause des conditions météorologiques, l'envoi d'une équipe d'experts sur sa plateforme d'Elgin en mer du Nord où s'est déclenchée une fuite de gaz depuis une dizaine de jours, a annoncé un porte-parole du groupe pétrolier français. "Malheureusement, le vol n'a jamais réussi à partir cet après-midi", a déclaré à l'AFP un porte-parole de Total. "Le temps était trop mauvais. On espère toujours pouvoir y aller demain (jeudi), mais cela dépend du temps", a-t-il ajouté depuis Aberdeen, ville écossaise située à 240 km à l'ouest de la plateforme d'Elgin. "Nous avons le matériel nécessaire et les gens sur place, prêts à s'y rendre, mais nous sommes actuellement tributaires de la météo," avait dit plus tôt Andrew Hogg, directeur de communication de la branche exploration et production chez Total, précisant que les vents étaient forts. Total a prévu d'envoyer par hélicoptère huit experts sur la plateforme, notamment du personnel du groupe familier de cette structure et des experts de la société américaine Wild Well Control, originaire du Texas et spécialiste des interventions d'urgence sur les puits. "L'objectif du premier voyage (depuis l'évacuation de la plateforme le 26 mars) sera de faire des inspections visuelles, notamment de regarder la tête du puits et de procéder à des mesures", a précisé M. Hogg. Interrogé pour savoir s'il subsistait des risques d'explosion, il a répondu: "Quand vous avez une fuite de gaz, il est évident qu'il y a un risque d'étincelle", mais "nous prenons toutes les mesures nécessaires pour nous assurer de la sécurité de notre personnel et de notre équipement". Total a reconnu que cette fuite de gaz, qui a provoqué l'évacuation des 238 personnes travaillant sur la plateforme, était son "plus gros incident en mer du Nord depuis au moins dix ans". Le groupe a estimé lundi que les mesures prises pour enrayer la fuite, qui laisse échapper environ quelque 200.000 m3 de gaz par jour, lui coûtent environ un million de dollars par jour. Le géant pétrolier perd en outre environ 1,5 million de dollars par jour de revenu net opérationnel. L'organisation écologiste Greenpeace, qui a envoyé lundi un bateau à proximité de la plateforme, a estimé qu'il s'agissait d'un "accident grave", mais le groupe pétrolier et les autorités ont assuré qu'il n'y avait pas de danger significatif pour la vie marine. Sciences et Avenir 04/04/2012
  20. Au royaume des dinosaures, le légendaire tyrannosaure vient de se découvrir un petit cousin couvert de plumes qui, avec 9 mètres de long et un poids d'environ 1,4 tonne, devient tout de même le plus gros animal à plumes jamais identifié. Des scientifiques chinois et canadiens ont trouvé trois squelettes de ce nouveau type de "tyrannosauroïde géant" dans les fabuleux gisements de fossiles de la province de Liaoning, dans le nord-est de la Chine. Ce cousin du tyrannosaure arborait "des plumes filamenteuses" d'une longueur d'au moins 15 centimètres, révèlent les paléontologues. "Elles ressemblaient davantage au duvet d'un poussin moderne qu'aux plumes rigides d'un oiseau adulte", précise le professeur Xing Xu, spécialiste des vertébrés à l'Institut de Paléontologie de Pékin, qui a dirigé l'étude publiée mercredi dans la revue britannique Nature. En raison de ces caractéristiques physiques, ses découvreurs l'ont baptisé "Yutyrannus huali", qui signifie "tyran à belles plumes" dans un savant mélange de chinois mandarin et de latin. Le Yutyrannus huali mesurerait environ neuf mètres de long et aurait pesé près de 1.400 kg. Une taille largement inférieure à celle du célèbre Tyrannosaurus rex mais un poids 40 fois plus important que celui du plus gros dinosaure à plumes connu jusqu'à présent, le Beipiaosaurus. La présence de plumes chez un tyrannosauroïde géant, davantage associées chez les dinosaures à une fonction d'isolant thermique qu'à la capacité de voler, ne devait pas être nécessaire aux plus gros d'entre eux. "Les gros animaux peuvent généralement conserver leur chaleur plus facilement, et ont plutôt un problème potentiel de surchauffe", explique le docteur Corwin Sullivan, un paléontologue canadien qui a participé à l'étude. Les paléontologues avaient précédemment établi que "certains gros mammifères étaient presque dépourvus de poils parce que chez eux, le rapport surface/volume permettait de retenir la chaleur corporelle même sans pelage", rappelle l'étude. Le cas du Yutyrannus, dont le corps n'était peut-être que partiellement recouvert de plumes, "pourrait correspondre à une adaptation à un environnement inhabituellement froid, avance l'étude. Il vivait pendant une période du Crétacé inférieur (146 à 100 millions d'années) que l'on pense beaucoup plus froide que le reste du Crétacé", 10°C contre 18°C environ en moyenne. L'étude apporte ainsi de nouveaux éléments sur l'évolution des premiers animaux à plumes. Il est possible que la dimension et la nature des poils ou des plumes "aient évolué dans le temps en réponse aux changements de masse corporelle et de température de l'environnement", estiment les chercheurs. "Il est possible que les plumes aient été beaucoup plus répandues, au moins parmi les carnivores, que ce que la plupart des scientifiques supposaient il y a quelques années, relève le Pr Xu. On peut même désormais, selon l'étude, envisager que le Tyrannosaure et ses plus proches parents aient eux-mêmes eu des plumes sur certaines parties du corps. Par ailleurs, après la découverte dans la même région du Sinotyrannus, un autre cousin du T-Rex, cette étude démontre que les tyrannosauroïdes constituaient le prédateur dominant des écosystèmes du nord-est chinois pendant le Crétacé inférieur. Sciences et Avenir / AFP 5/04/2012
  21. Tous les bovins domestiques modernes descendent de seulement 80 vaches qui ont été domestiquées au Proche-Orient, il y a 10 500 ans, à partir de l’aurochs sauvage, un ancêtre des bovins domestiques révèle une étude génétique. Une grande partie des espèces domestiques actuelles (bovins, chèvres, moutons et cochons) l’ont été il y a plusieurs milliers d’années au Proche-Orient. Il est cependant difficile de savoir combien d’animaux sont à l’origine des troupeaux qui paissent sur les pâturages de nos jours. Mais pas tout à fait impossible comme le démontre cette étude internationale, impliquant des chercheurs du CNRS et du Muséum d’Histoire Naturelle, publiée dans le journal Molecular Biology and Evolution. Les scientifiques ont analysé de petites variations de la séquence génétique observées dans les quelques 22 000 gènes de bovins fossiles de bovins exhumées en Iran et particulièrement bien conservés. « Obtenir des séquences d’ADN de qualité à partir de restes archéologiques trouvés dans des régions froides est relativement facile. C’est pourquoi la première espèce éteinte dont on a pu « lire » l’ADN fut le mammouth. Il est en revanche beaucoup plus difficile de trouver de l’ADN ancien dans les régions chaudes, car la température est l’un des principaux facteurs de dégradation de l’ADN » souligne Ruth Bollongino qui a dirigé l’étude. Le décryptage de ces variations réalisé par informatique indique qu’elles ne peuvent résulter que d’un petit nombre initial de vaches, aux alentours de 80, domestiquées à partir de leur ancêtre sauvage, l’auroch. Un petit nombre mais qui semble cohérent avec «avec l’aire géographique assez réduite pour laquelle l’archéologie a mis en évidence des indices de domestication des bovins, comprise entre les hautes vallées de l’Euphrate et du Tigre », explique Jean-Denis Vigne, chercheur au CNRS. Sciences et Avenir 04/04/2012
  22. Ces trois derniers mois, plus de 3.000 carcasses de dauphins ont été découvertes sur les plages péruviennes. Des morts mystérieuses qui seraient à attribuer, selon les scientifiques, aux ondes sonores utilisées par des compagnies pour trouver du pétrole dans la région. C'est une véritable hécatombe qui se produit actuellement sur les côtes péruviennes. Ces trois derniers mois, plus de 3.000 dauphins se sont échoués sur les plages du pays. Un total auquel se sont ajoutées ces derniers jours 481 nouvelles carcasses. Les pêcheurs de Lambayeque au Nord du Pérou, ont été les premiers à observer ces échouages mystérieux. Depuis, 30 animaux en moyenne sont découverts chaque jour dans la région et la tendance semble loin de s'affaiblir. Face à un tel paysage de désolation, les habitants des villes côtières ont demandé au gouvernement qu'une enquête approfondie soit menée sur les origines de ces décès en masse. Mais certains spécialistes ont en réalité déjà leur idée sur la cause de cette hécatombe. Selon Carlos Yaipen, membre de l'Organisation scientifique pour la conservation des animaux aquatiques, les compagnies pétrolières sont les premières responsables. En effet, une entreprise connue sous le nom de BPZ Energy a débuté il y a peu de nouvelles recherches pour tenter de découvrir du pétrole sur les côtes péruviennes, rapporte 7sur7.be. A ces fins, les sociétés pétrolières utilisent des ondes sonores et des sonars. Or, si ces dispositifs ne semblent pas affecter l'environnement, des recherches scientifiques ont déjà démontré qu'ils étaient en mesure de perturber sérieusement voire même d'avoir des conséquences fatales pour les mammifères marins, dauphins mais aussi baleines et phoques. En 2003, des scientifiques de la Zoological Society of London se sont penchés sur les effets des sonars sous-marins et ont trouvé que de microscopiques bulles d'oxygène pouvaient se former dans le sang des animaux, provoquant alors chez ceux-ci une maladie de décompression. Outre cet effet, les chercheurs expliquent également que les ondes sonores et sonars peuvent désorienter les mammifères et les pousser ainsi à s'échouer. Maxisciences 05/04/2012
  23. Récemment diffusé sur la BBC, un documentaire consacré à la découverte d’un jeune mammouth congelé dans le permafrost sibérien souligne l’intérêt exceptionnel de ce spécimen, qui renseigne les scientifiques sur de nombreux aspects de l’anatomie, de l’aspect et de l’écologie de cette espèce. Avec ses tissus mous (organes, muscles et peau) exceptionnellement bien conservés, ce jeune mammouth laineux a été découvert par des chasseurs de défenses dans une falaise de glace de Sibérie, puis acquis par des scientifiques, qui l’ont baptisé Yuka. De là, il a livré des secrets que les chercheurs avaient du mal à percer, tels que la couleur de ses yeux et de sa toison. Si, en 2006, une analyse génétique faite à partir d’un os d’un autre spécimen avait déjà suggéré aux scientifiques que les mammouths, jusqu’alors supposés de couleur sombre, pouvaient en fait arborer des robes plus claires, l'une des choses les plus frappantes chez Yuka est sa toison… d’un étonnant blond vénitien, selon Kevin Campbell, spécialiste en biologie de l’évolution à l'Université du Manitoba (Canada). Portant de plus anciennes griffures, l’animal, âgé de 3 à 4 ans, avait, au moment de sa mort (survenue il y a environ 10.000 ans), une patte fraîchement cassée et la chair marquée de blessures récentes. Il présentait au surplus des traces vraisemblablement faites par des outils tranchants : loin d’avoir eu une vie facile, le jeune pachyderme avait apparemment subi plusieurs attaques de prédateurs (probablement des lions) avant d’être blessé par des chasseurs paléolithiques. Maxisciences 05/04/2012
  24. Publiant ses travaux dans la revue Historical Biology, une équipe internationale encadrée par le CNRS a découvert, au Brésil et en Uruguay, des embryons fossilisés de mésosaures – des reptiles marins disparus – qui font peut-être reculer de 60 millions d'années l’apparition de la viviparité. Il est parfois bien difficile, pour des paléontologues découvrant des restes fossiles d’animaux adultes mêlés à ceux de juvéniles, de déterminer si ces derniers étaient au stade embryonnaire, à l’intérieur des corps des adultes, ou bien des bébés "dans les jupes" de leurs mères. C’est à ce problème qu’a été confrontée, en Amérique du Sud, l’équipe dirigée par Michel Laurin, du Centre de recherche sur la paléobiodiversité et les paléoenvironnements (CNRS / Muséum national d'histoire naturelle). Mais devant le nombre de cas de ce genre qu’ils ont découverts parmi des fossiles de mésosaures – d’anciens reptiles marins – vieux de 280 millions d'années environ (ce qui en fait les plus anciens embryons de reptiles connus à ce jour), les chercheurs n'ont pas hésité longtemps. Ils ont ainsi conclu que la viviparité – mode de reproduction où l’embryon se développe dans l’utérus jusqu’à la naissance – ou du moins la rétention prolongée de l’embryon dans l'utérus, remonte à cette époque – soit 60 millions d'années plus tôt que ce qui était connu. Ce sont en effet 26 de ces associations adulte-jeune que les scientifiques ont découvert en Uruguay, et 1 au Brésil. "Ces spécimens, plus ou moins désarticulés, sont difficiles à interpréter mais il s'agit probablement, pour la plupart, d'embryons dans l'utérus, étayant la thèse de la viviparité chez les mésosaures. Les plus grands d'entre eux pourraient représenter de jeunes animaux dont s'occupait au moins un des deux parents, laissant supposer l'existence de soins parentaux", conclut le communiqué du CNRS. Maxisciences 04/04/2012
  25. Mardi matin, Tian Tian, la femelle panda arrivée récemment au zoo d'Edimbourg en Ecosse est entrée en période d'ovulation. Un stade qui ne durera que jusqu'à... ce soir. Yuan Guang, le mâle n'a donc plus que quelques heures pour s'approcher de sa dulcinée et peut-être mettre en route des petits pandas. Après avoir fait une arrivée en grande pompe au zoo d'Edimbourg en décembre dernier, Tian Tian et Yang Guang, le couple de pandas géants sont à nouveau au centre de toutes les attentions. La grande question : les deux animaux parviendront-ils à s'accoupler avant l'heure fatidique ? En effet, si les pandas sont déjà connus pour avoir une sexualité plutôt paresseuse, la situation se complique encore quand il est question pour eux de se reproduire. La femelle n'est en chaleur qu'environ trois jours par an et n'est réellement féconde que pendant la moitié de ce laps de temps. D'où la difficulté. Depuis l'arrivée du couple, les soigneurs du zoo ont donc très étroitement surveillé les taux d'hormones de la femelle Tian Tian. Hier matin à 9H, ils ont ainsi constaté qu'elle avait ovulé et qu'il était donc largement l'heure de faire entrer Yang Guang dans son enclos. Celui-ci avait d'ailleurs dû sentir le moment venir selon les soigneurs, puisqu'il mangeait de plus en plus de bambou et échangeait même des plaintes langoureuses avec sa dulcinée. Les deux avaient ainsi été séparés pendant le week-end en vue d'un rapprochement prochain. Leurs enclos ont également été fermés au public et les webcams débranchées pour leur laisser un peu d'intimité. Mais tout n'est pas si simple puisque le "love tunnel" communiquant entre les deux enclos a été ouvert à cinq reprises hier sans que le couple ne parvienne à s'accoupler. "Tian Tian ne cessait d’appeler Yang Guang et il lui répondait. Ils semblaient pressés de se rapprocher. A un moment, Tian Tian s’est éloignée de Yang Guang, il l’a rattrapée pour la ramener à lui. Il a essayé de la monter à deux reprises mais n’a pas réellement réussi. Disons qu’ils en sont restés aux préliminaires", a raconté un porte-parole du zoo au site d’informations écossais Scotsman.com. Dans l'après-midi, les deux ont même été retrouvés profondément endormis. Pourtant, les deux animaux ne sont pas débutants en la matière puisqu'ils ont tous les deux déjà eu des petits chacun de leur côté alors qu'ils étaient en Chine. Il n'est ainsi pas exclu que le voyage les ait quelque peu perturbé. Les deux animaux ont donc encore jusqu'à ce soir pour se rapprocher. Mais même s'ils semblent s'accoupler, il faudra encore attendre au moins 85 jours avant d'avoir confirmation car la femelle peut montrer des symptômes de grossesse qui n'en sont pas. Bien qu'ils envisagent une insémination artificielle en cas de besoin, les responsables du zoo d'Edimbourg préfèreraient que le couple se reproduise naturellement. Ils sont ainsi bien décidés à laisser faire les choses : "Nous espérons une issue positive. Mais nous sommes conscients que ce n’est que la première année que Tian Tian et Yang Guang sont en Ecosse, nous avons encore dix ans devant nous", a commenté pour le Guardian Iain Valentine, directeur de recherche et de conservation du zoo. Maxisciences 04/04/2012
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