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terrienne

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Tout ce qui a été posté par terrienne

  1. Article publié le 29 Juin 2007 Par Clotilde Cadu Source : LE MONDE Extrait : L'association Cool Earth propose de protéger 0,2 hectare d'Amazonie pour un peu plus de 50 euros. D'un simple clic de souris, devenir propriétaire d'une parcelle de forêt tropicale et lutter du même coup contre le réchauffement de la planète ? L'idée, loin d'être saugrenue, a germé dans l'esprit de Johan Eliasch, le propriétaire de la marque d'accessoires de sport Head. Ce milliardaire anglo-suédois aux multiples casquettes, producteur de films notamment, s'est toujours montré très préoccupé par le sujet : « Le niveau des mers monte, les glaciers fondent, de grands espaces sont en train de disparaître. leur site : http://www.coolearth.org/ on peut faire un don en ligne à partir de 35 livres (ils convertissent en euros ou en dollars). je viens de le faire à l'instant.
  2. terrienne

    observation Mars

    La planète Mars sera très brillante la nuit, à compter du mois d’août. Elle sera semblable à une pleine lune à vue d’œil humain sans assistance télescopique. Ce sera encore plus évident le 27 août lorsque la planète Mars se rapprochera à 34.065.000 miles de la terre. Assurez-vous de regarder le ciel le 27 août 2007. Vous aurez l’opportunité de voir 2 lunes du point de vue de la terre. La prochaine fois qu'une telle approche se reproduira, et que Mars se rapprochera autant de la terre sera en l'an 2287. Partagez cette information unique avec tous vos amis, car aucune personne vivant maintenant n’aura plus l’occasion de voir ce phénomène une seconde fois !
  3. Les autorités publiques, aux ordres des lobbies agricoles, entretiennent volontiers une phobie collective à l'encontre des maladies propagées par les animaux, ces choses, ces marchandises, ces êtres méprisables lorsqu'ils ne servent pas aux activités récréationnelles et plus encore lucratives des humains. Cette politique anxiogène ne vise à protéger ni la santé animale, ni la santé humaine, mais le marché, les cours de la viande, les intérêts sordides des corporatismes. Retrait des cygnes des parcs publics, dénonciation à la vindicte des ignorants des oiseaux migrateurs, sont complaisamment appliqués par les pouvoirs et relayés par les médias peu regardant sur les données scientifiques objectives. L'élevage concentrationnaire et les flux internationaux participent grandement à l'apparition des virus et à leur propagation, mais il faut accuser la faune, victime et non coupable. Le gouvernement interdisit, l'an passé, les appelants pour la chasse aux oiseaux d'eau suscitant la colère des chasseurs de canards, chasseurs aisément en colère. Cette année, le ministère autorise l'emploi d'appelants pour cette chasse antiécologique. étonnant, n'est-ce pas! Gérard CHAROLLOIS ------ message transféré : > > > > >>> SERVICE-PRESSE 03/08/2007 11:25 >>> > Ministère de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durables > Ministère de l'agriculture > et de la pêche > > > Paris, le vendredi 03 août 2007 > > Communiqué de presse > > >AUTORISATION DES APPELANTS POUR LA CHASSE AU GIBIER D'EAU > Jean-Louis BORLOO, ministre d'État, ministre de l'Écologie, du Développement et de l'Aménagement durables, et Michel BARNIER, ministre de l'Agriculture et de la Pêche, ont décidé d'autoriser le transport et l'utilisation des appelants pour la chasse au gibier d'eau et aux oiseaux de passage à compter du samedi 4 août 2007 sur la partie du domaine public maritime (littoral de la Mer du nord, de la Manche et de l'océan Atlantique), l'estuaire de la Gironde et certains étangs médocains définis dans l'arrêté du 24 mars 2006 relatif à l'ouverture de la chasse aux oiseaux de passage et au gibier d'eau. > > Cette décision a été prise suite à l'avis de l'AFSSA du 27 juillet et est motivée par l'absence de nouveaux cas d'influenza aviaire recensés en dehors de la zone écologique à risque autour des cas récents découverts en Moselle. > > Le transport et l'utilisation des appelants devront être effectués dans le respect des dispositions réglementaires suivantes : > > 1. Les appelants ne devront en aucun cas entrer en contact direct ou indirect avec des oiseaux domestiques ou d'autres oiseaux d'espèces sauvages tenus en captivité. Pour ce faire : > > - les appelants doivent être détenus dans des enclos nettement séparés et non contigus des enclos hébergeant d'autres oiseaux captifs afin d'éviter tout contact direct ; s'ils sont détenus dans des locaux fermés, ils doivent être séparés des autres oiseaux par des parois pleines, > > - le matériel pour l'alimentation, l'abreuvement, l'élevage des oiseaux doit être dédié aux appelants d'une part et aux autres oiseaux d'autre part, > > - si la personne qui soigne les appelants s'occupe aussi d'autres oiseaux, les vêtements de travail comme les bottes ou les chaussures doivent être dédiés à chaque enclos et la personne doit se laver les mains entre les soins aux deux catégories d'oiseaux. > > 2. Le transport des appelants doit être réalisé par l'utilisation de caisses réservées à ce seul usage, affectées aux appelants d'un seul et même élevage, le fond des caisses doit être étanche afin d'empêcher que des fientes s'en échappent ; > > Après chaque transport, les caisses de transport des appelants doivent être nettoyées, désinfectées et stockées au domicile de manière nettement séparée des oiseaux autres que les appelants et du matériel qui les concerne. > > 3. Au retour du lieu de chasse les chasseurs doivent enlever leurs bottes et les laver soigneusement, de même que le matériel de chasse, ils doivent se laver les mains à l'eau et au savon ; > > Les vêtements utilisés et souillés sur le lieu de chasse doivent être rapportés au domicile du chasseur en étant emballés dans des sacs qui leur sont exclusivement réservés, avant d'être nettoyés ou réutilisés. >
  4. Les Risques de l'Application de ces Projets sur le Système Climatique et la Santé des Etres Vivants Hervé le Treut, directeur de recherche au CNRS, craint que « les aérosols modifient notre monde », et rappelle qu'ils génèrent des pluies acides. Le système climatique est très complexe et très fragile ; Il fait intervenir notamment l'atmosphère, les océans, les continents et la biosphère, via des processus chimiques, biologiques et physiques. Le recours à l'injection d'aérosols perturberait « un phénomène naturel appelé oscillation arctique, ce qui provoquerait des réchauffements locaux en hiver dans certaines régions, le refroidissement se concentrant sur d'autres ». s'inquiète de son côté le climatologue Edouard Bard, PR au Collège de France, qui ajoute qu'avec « de tels dispositifs de géoingénierie globaux, ce n'est pas seulement l'atmosphère qui est en jeu, mais le système climatique dans son ensemble, c'est-à-dire un gigantesque jeu de dominos d'une grande complexité. Prévoir et évaluer les effets collatéraux à l'échelle mondiale requiert, avant tout, un travail scientifique considérable impliquant climatologues, océanographes, géologues, astronomes, biologistes, agronomes, etc. » (Le Monde du 30 octobre 2006). Ces manipulations ne sont soumises à aucune législation dans la plupart des pays. Une vérité qui dérange - ou la menace de la pollution sur le système climatiqueSelon la NASA, le triméthylène d'aluminium et le baryum, métal qui a la propriété d'absorber le dioxyde de carbone (CO2), seraient parmi les produits chimiques les plus utilisés. La toxicité de l'aluminium est aujourd'hui reconnue comme facteur favorisant l'apparition de la maladie d'Alzheimer. Henri Pezerat, éminent toxicologue, directeur de recherches au CNRS rapporte que plusieurs études épidémiologiques menées dans six pays différents ont toutes conclu « à une augmentation notable de l'incidence de la maladie d'Alzheimer en relation avec une concentration trop importante dans l'eau de boisson » (cette relation est niée par l'Institut de veille sanitaire qui refuse de prendre en compte les risques liés à ce métal lors du traitement des eaux). Le baryum est un élément dangereux. Les sels de baryum pénètrent l'organisme par voie pulmonaire et orale. Les sels insolubles inhalés peuvent se déposer et s'accumuler dans les poumons à la suite d'une l'exposition à long terme. Les sels solubles dans l'eau et les acides sont très toxiques lorsqu'ils sont ingérés. Le baryum entraîne des arythmies, des troubles digestifs, une asthénie intense et une hypertension artérielle. Les analyses de baryum sont très délicates et coûteuses. Les tests effectués au Canada auraient révélé la présence de ce métal à des taux anormalement élevés dans l'eau de pluie. D'une manière générale, l'augmentation des aérosols en suspension dans l'air, d'origines diverses, pourrait contribuer à la multiplication des cas de maladies respiratoires, d'allergies, d'irritations oculaires, de migraines, de symptômes grippaux sans fièvre, de pertes de mémoire et de confusion mentale, d'insomnies et de dépressions. Les symptômes dépressifs dus à la baisse de la luminosité sont de plus en plus soignés par la luminothérapie, pratiquée jusqu'ici dans les seuls pays nordiques en hiver. Des expérimentations sont-elles déjà en cours ? Une analyse en pleine mer, permettant de déterminer le niveau de CO2 de cette zoneDepuis quelques années, une polémique sévit sur Internet, au sujet d'expérimentations secrètes qui seraient déjà menées depuis plus d'une décennie pour atténuer le réchauffement climatique. Les tenants de la théorie des manipulations du climat justifient leur point de vue par les observations à travers le monde, depuis une décennie environ, de longues traces blanches persistantes laissées par des avions quadrillant le ciel. Les autorités interrogées répondent que ces tracés ne sont que des « contrails» (abréviation anglaise pour « tracés de condensation ») correspondant à la vapeur d'eau émise par les avions à très haute altitude, qui se transforme en cristaux de glace à des altitudes où la température de l'air est inférieure à -40°C. Ils insistent également sur l'intensification croissante du trafic aérien. Les tenants de la théorie des « chemtrails » (« tracés chimiques ») leur rétorquent que les contrails disparaissent au bout de quelques minutes, alors que les « chemtrails » peuvent persister pendant des heures ; ils s'élargissent peu à peu pour former un voile laiteux, avant de se superposer et de se métamorphoser en nuages de plus en plus épais et foncés, qui finissent par former une chape de plomb au-dessus de nos têtes entre 24 et 36 h après ces épandages. Ils prétendent que de nombreux avions laissant des traces persistantes volent à des altitudes beaucoup trop basses pour que des contrails puissent se former, qu'ils volent souvent en dehors des couloirs aériens, et ont parfois des trajectoires anormales (comme des virages à 90°). En Amérique du Nord, des associations de lutte contre les « chemtrails », et quelques personnalités dénoncent vigoureusement ces pratiques et leur dangerosité, parfois avant de se rétracter, comme le sénateur américain démocrate de gauche Denis Kuccinich. Que des expérimentations aient déjà commencé ou non, le grand battage médiatique sur le réchauffement climatique, qui s'intensifie depuis plusieurs années au niveau mondial pourrait préparer les esprits à l'inéluctabilité du recours à la géoingénierie. Ainsi, en mars 2005, le Sénat américain a voté en « fast track » une loi officialisant les manipulations climatiques (U.S. Senate Bill 517, et U.S. House Bill 2995). Les applications militaires de la géoingénerie Comme toutes les nouvelles technologies (biotechnologies, nanotechnologies…), la géoingénierie est étroitement liée au secteur militaire. Dès 1970, le conseiller à la sécurité de la Maison Blanche Zbigniew Brzezinski avait prévu dans son ouvrage "Entre deux âges" que « la technologie donnera aux dirigeants des principales puissances les moyens de conduire des guerres secrètes mobilisant un minimum de forces de sécurité ». Ainsi, « les techniques de modification du climat pourront être utilisées pour produire des périodes prolongées de sécheresse ou d'orage ». En 1977, alors que les Américains dépensaient 2,8 millions de dollars par an dans des recherches militaires sur les modifications climatiques, les Nations Unies votèrent la convention « ENMOD qui interdit ces techniques à des fins « hostiles » (la France et la Chine ne font partie des quatre-vingt dix signataires); Un nuage de pollution recouvrant la Chine, une motivation pour ce pays à développer la géoingénierieCependant, ni les Etats-Unis, qui ratifièrent le traité en 1978, ni l'Union soviétique n'ont jamais cessé leurs recherches, alors que d'autres pays comme la Chine les développaient à leur tour. Un rapport de 1996 commandité par l'Air Force montre que les Etats-Unis ont prévu d'avoir la contrôle total sur le temps en 2025 (« Le temps comme démultiplicateur de force : maîtriser les conditions météorologiques en 2025)(3). Le PR Chossudovsky, de l'université d'Ottawa (Canada), affirme, dans une série d'articles parus sur son site, que le changement climatiques ne serait pas dû aux seuls gaz à effet de serre (GES), mais également aux manipulations effectuées par l'armée américaine à partir de sa base de Gacona (Alaska). Selon lui, il est en effet aisé de mettre sur le compte des seules GES les dégâts dus à ces expérimentations militaires clandestines. En février 1998, la commission des Affaires étrangères, de la sécurité et de la politique de défense du Parlement européen a tenu à Bruxelles une série d'auditions sur les effets néfastes possibles sur l'environnement des manipulations effectuées par ce centre. Elle a déploré le refus de l'administration américaine de répondre à ses questions, sans aller plus loin, afin d'éviter de créer des tensions avec Washington(4). De leur côté, les Américains rendent régulièrement les Russes responsables de la multiplication des phénomènes extrêmes aux Etats-Unis, comme des ouragans de plus en plus dévastateurs(5) . En 1997, William S. Cohen, Secrétaire à la Défense américaine de William Clinton, a accusé certaines groupes de « s'adonner à un terrorisme de type écologique qui aurait pour but "d'altérer le climat", et même de "déclencher des tremblements de terre et des éruptions volcaniques à distance par le biais et l'utilisation d'ondes électromagnétique(6). Luc Mampey, chercheur au Groupe de recherche et d'information sur la paix et la sécurité (GRIP, Bruxelles) indique que le concept de « guerre environnementale » fait bien partie du langage et des manuels militaires. S'il est difficile de prouver que ces technologies sont déjà utilisées aujourd'hui, que ce soit à des fins pacifiques ou militaires, le sujet fait l'objet de nombreux articles depuis les années quatre-vingt-dix dans les grands media étrangers, notamment anglo-saxons (CBS, CNN, le New York Times, The Guardian…) et russes (la Pravda, Novye Izvestia). Pour l'hebdomadaire américain Business Week, «une technologie capable de contrôler les conditions atmosphériques serait une puissante arme militaire et politique". C'est seulement depuis 2006 la grande presse française se fait l'écho ces débats (Cf. par exemple « La météo comme arme de guerre » dans Courrier International). Et le mot « géoingénierie » n'a fait son apparition dans le quotidien « Le Monde » qu'en octobre 2006. Joëlle PENOCHET Reproduction intégrale encouragée, à condition de mentionner l'auteure et l'url de cet article Publié initialement sur le site de Planète non violence Photos CNRS - NASA - Univers-nature.com
  5. Une Humanité suicidaire, ou la grande bouffe du pétrole Le monopole du pétrole des Etats-Unis, frein aux initiatives écologiquesPlutôt que de remettre en cause le mode de vie aberrant des sociétés développées, devenu le modèle désastreux des sociétés « en développement », les autorités continuent de rassurer le public en lui proposant des solutions illusoires et souvent très polluantes - comme les biocarburants et la voiture électrique - et dangereuses, comme le nucléaire dit « de la deuxième génération » (en réalité, une technologie ancienne et obsolète qui n'a jamais fonctionné). Alors qu'aujourd'hui, seul un changement radical et immédiat de système économique, vers un modèle de « décroissance », pourrait sauver la planète. Pendant plusieurs décennies, nos gouvernants sont restés sourds aux avertissements de personnalités et d'associations écologistes, et de rapports alarmistes (comme « Halte à la croissance », le rapport Meadows…). Leur absence de volonté politique de réduire les gaspillages et les pollutions, due à leur crainte de perdre leurs sponsors (aux Etats-Unis, essentiellement des pétroliers) ou leur clientèle électorale, alliée à la désinformation des media « incorporés » au système, ont conduit à la catastrophe reconnue maintenant comme imminente par les climatologues les plus modérés. Ce comportement irresponsable permet aujourd'hui à des scientifiques éminents de l'Establishment de justifier le recours à des technologies d'apprentis sorciers. Les technologies de modification du temps : le marché prometteur de XXIème siècle ? La « géoingénierie » est une nouvelle technologie, à l'origine étroitement liée au secteur militaire. Le physicien John Von Neumann commença à travailler sur les manipulations climatiques juste après la seconde guerre mondiale. À la fin des années quarante, le Département de la Défense américain investit dans ce domaine dans le cadre d'une « guerre de l'ombre » contre l'Empire soviétique, pour provoquer notamment des sécheresses susceptibles d'anéantir ses récoltes. En 1967, le projet « Popeye » appliqué au VietNam réussit à prolonger la saison des moussons en ensemençant les nuages avec de l'iodure d'argent pour détruire les cultures de l'ennemi, empêcher le mouvement de ses troupes et leur ravitaillement le long de la piste Ho Chi Min. La géoingénierie au service de la manipulation des précipitations sur les champs agricolesA la même époque, on commençait d'utiliser la même technique dans le secteur agricole pour augmenter localement les précipitations. Depuis les années cinquante, les sociétés privées de modifications du temps se sont multipliées (parmi les plus anciennes aux Etats-Unis : Atmospherics Inc., créée en 1960, ou TRC North American Weather Consultants). Plus d'un millier de projets ont été déposés aux Etats-unis et dans d'autres pays du monde depuis plusieurs décennies. Les Chinois, champions dans ce secteur, possèdent un Bureau de modification du Temps (dépendant de l'administration météorologique chinoise), dont la préoccupation actuelle est de garantir un temps idéal pour les Jeux Olympiques de Pékin en 2008. Quant au président russe Poutine, il se vante de préparer un soleil radieux lors de chaque grande manifestation officielle. Selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM), plus de cent projets de modification artificielle du temps sont mis en œuvre aujourd'hui par plusieurs dizaines de pays. Mais ces manipulations climatiques semblent très anodines comparées à celles qui sont à l'étude au niveau planétaire. Les deux principales institutions impliquées dans ces programmes de géoingénierie sont le Lawrence Livermore National Laboratory et l'université de Stanford (Californie), dont Edward Teller, le père de la bombe H, considéré comme l'un des savants les plus brillants du XXe siècle, resta le directeur émérite jusqu'à sa récente disparition. La géoingénierie globale ou la manipulation climatique à l'échelle planétaire « La politique actuelle sur le climat semble ne pas fonctionner. Nous ne disons pas que nous avons la baguette magique, mais c'est une situation désespérée et les gens devraient commencer à penser à des moyens non conventionnels. Des projets préventifs à grande échelle sont nécessaires ». PR John Schellnhuber, responsable du principal groupe de scientifiques du climat britannique, cité in The Guardian 11 janvier 2004. C'est nous qui soulignons. Une industrie polluante, exemple d'émission de CO2Les appels au recours aux technologies de modifications artificielles du climat se multiplient depuis plusieurs années. Ainsi, James Hansen estime que « Nous devons stabiliser les émissions de CO2 en moins de dix ans, sinon les températures augmenteront de plus de un degré. Elles seront plus élevées que celles que nous connaissons depuis cinq cent mille ans, et beaucoup de choses ne pourront plus être stoppées. Si nous voulons éviter cela, nous devons dès maintenant mettre en œuvre les nouvelles technologies (…) Il nous reste peu de temps pour agir ». Le PR Schellhuber pense que la géoingénierie offre des options beaucoup plus réalistes, plus efficaces et moins coûteuses que les mesures fixées par le protocole de Kyoto. Dès 1997, dans un article du Wall Street Journal, Edward Teller, l'un des plus ardents défenseurs du projet « La guerre des étoiles » (et l'inspirateur du personnage du « Docteur Folamour » de Stanley Kubrick), préconisait d'utiliser les grands moyens pour refroidir la planète. Son « projet Manhattan pour la planète » consiste à créer autour de la terre un énorme bouclier chargé de détourner les rayons du soleil pour stabiliser le climat. Cet écran solaire géant coûterait moins d'un milliard de dollars par an - moins que les mesures imposées par le protocole de Kyoto. Selon les calculs de Teller, un million de tonnes de particules d'aluminium et de soufre feraient chuter l'insolation terrestre de 1%, contrebalançant ainsi l'effet de serre. Les climatologues russes de l'Institut du climat mondial et de l'Ecologie préconisent des mesures similaires. Ces idées, déjà anciennes, ont été réactivées par les résultats d'études sur les conséquences de grosses éruptions volcaniques comme celles du El Chichon en 1982 : les particules de dioxyde de soufre (SO2) crachées par les volcans dans l'atmosphère font chuter significativement la température terrestre pendant quelques semaines, voire plusieurs années. Ainsi, l'éruption du Pinatubo (Indonésie, 1991) a fait baisser les températures au sol d'environ 0,5 °C en moyenne pendant plusieurs mois. Cela a correspondu en réalité à des refroidissements importants dans certaines régions, et des réchauffements dans d'autres, comme l'Europe du Nord. En 1992, l'Académie nationale des sciences américaines envisageait dans un article d'utiliser les avions de ligne pour combattre le réchauffement climatique (« Policy implications of Greenhouse Mitigation, Adaptation and the Science Base »). L'utilisation de la géoingénierie est le moyen de permettre aux pays développés de ne rien changer à leur mode de vie. C'est ce que sous-entendait Colin Powell lors du Sommet sur le développement de 2002, au cours duquel il avait réitéré le refus des Etats-Unis de ratifier le protocole de Kyoto. Il avait alors révélé que les Etats-Unis étaient engagés « dans des actions pour satisfaire les défis environnementaux, y compris le changement climatique global, et pas seulement dans des rhétoriques", précisant qu'ils avaient déjà « des milliards de dollars dans des technologies de pointe » beaucoup plus efficaces que les mesures préconisées par ce protocole (2). Le Centre national américain des recherches atmosphériques estime, lui aussi, que le moyen le plus efficace de réduction du réchauffement global est l'épandage par des avions de composés d'aérosols (particules en suspension dans l'air) réfléchissant une partie des rayons solaires dans l'atmosphère. La pollution pousse les pays développés à développer des techniques de modification du temps Le marché de la géoingénierie est un marché très prometteur. D'autant que le rapport Stern (octobre 2006) commandité par le chancelier de l'Echiquier britannique, a annoncé une récession économique "d'une ampleur catastrophique" si rien n'était rapidement engagé à l'échelle planétaire contre l'effet de serre : le produit intérieur brut mondial (PIB) pourrait baisser de 5 à 20 % d'ici à 2100, entraînant un coût dépassant 5 500 milliards d'euros. Roger Higman de Greenpeace, qui estime comme les autres spécialistes que « le changement climatique représente la plus grande menace environnementale que nous devons affronter », pense que les solutions technologiques ne doivent pas être utilisées comme excuse d'avoir failli dans la réduction des gaz à effet de serre.
  6. Le changement climatique s'emballe et deviendra bientôt incontrôlable. Selon le dernier rapport du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC - IPCC en anglais) (1), le premier organisme de surveillance du climat, le réchauffement global au cours du XXIe siècle sera compris entre 2 et 5° selon les scenarii. Il pourrait atteindre 8°, voire 11°, selon une équipe de chercheurs de l'université d'Oxford. Un changement radical pourrait survenir en une seule décennie. Cette éventualité est au centre des problèmes de sécurité aux USA. Le rapport pour le Pentagone « Le scénario d'un changement climatique brutal et ses implications pour la sécurité nationale des Etats-Unis » élaboré en 2003 par Peter Schwartz, consultant à la CIA, et Doug Randall, du réseau Global Business Network, prévoit des famines, des pandémies, des émeutes et des guerres civiles et inter-étatiques pour l'appropriation des dernières ressources naturelles. « Le réchauffement global est proche du point de non-retour », avertit le président du GIEC, qui ajoute qu'« il n'y a plus une minute à perdre… c'est l'avenir de l'humanité qui est en jeu ». Onze des douze années les plus chaudes se situent au cours des douze dernières années, et 2007 pourrait battre tous les records de températures enregistrés. Selon James Hansen, directeur du Goddard Institute for Space Studies (GISS) de la NASA à New York, « les températures actuelles sont dans la fourchette haute de celles qui prévalent depuis le début de l'Holocène, il y a 12 000 ans ». Il poursuit : « Si le réchauffement atteint au total deux ou trois degrés Celsius, nous verrons probablement des changements qui feront de la Terre une planète différente de celle que nous connaissons. (…) La dernière fois que la planète était aussi chaude au milieu du Pliocène, il y a environ trois millions d'années, le niveau des océans était environ de 25 mètres au-dessus de celui d'aujourd'hui, selon les estimations. » (Le Monde, 29 septembre 2006). Le cyclone Katrina, ou l'un des plus importants phénomènes extrêmes de ces dernières annéesLe premier rapport de l'Observatoire national du réchauffement climatique (ONERC), paru en 2005, montre que le réchauffement est 50% plus important dans l'Hexagone que le réchauffement moyen global, ce qui devrait entraîner des « conséquences colossales » pour notre pays. La multiplication des phénomènes extrêmes apporterait « des changements profonds sur le mode de vie des Français. » Nous n'avons subi jusqu'ici que les prémices des catastrophes environnementales qui devraient se produire à grande échelle : inondations rayant de la carte de nombreuses îles et certains pays, multiplication des cyclones, grosses pénuries d'eau potable, famines consécutives à une aggravation des sécheresses et de la désertification, diminution drastique de la biodiversité (au moins un quart des espèces animales terrestres et des plantes serait condamné à disparaître d'ici 2050), poussée vers le nord des maladies tropicales, pandémies… Selon le 4e rapport du GIEC (février 2007), ces événements conduiraient à la migration de centaines de millions de personnes dans le monde. Ces réfugiés climatiques viendront surtout des régions les plus pauvres et les plus vulnérables, comme les zones côtières (où vit la moitié de la population mondiale) et l'Afrique subsaharienne. Le réchauffement climatique pourrait s'auto alimenter, en raison de la libération des gaz à effet de serre emprisonnés dans le permafrost (sol des régions polaires gelé en permanence), les forêts tropicales et les sédiments des océans. Ainsi, depuis quatre ans, et pour la première fois depuis l'ère glaciaire, l'immense tourbière gelée sibérienne est en train de se transformer en marécages, relâchant des milliards de tonnes de méthane (CH4), un gaz à effet de serre vingt fois plus puissant que le CO2. Les actuels « puits de carbone » pourraient bientôt se transformer en sources, comme cela a été le cas du continent européen en 2003 : la croissance des forêts et des végétaux, qui absorbent le carbone atmosphérique, s'était interrompue en raison du manque d'eau. (Or, l'été 2003 sera considéré comme « frais » en 2050, selon un modélisateur de Météo France). De même, le réchauffement des eaux des océans - qui a atteint une profondeur de 3 km - réduit de plus en plus leur capacité d'absorption du CO2. Cet emballement pourrait faire sortir le réchauffement des fourchettes de prévision actuelles. Le réchauffement climatique entraine la fonte des glaciers, libérant des gaz à effet de serre Sans le phénomène opposé « d'assombrissement global » (« global dimming »), observé depuis les années cinquante (de 1950 à 1985, le rayonnement solaire à la surface de la terre a diminué globalement de 8 à 30% - avec des disparités importantes selon les régions du monde) et qui s'inverserait depuis quelques années, le réchauffement climatique serait encore plus important. source : univers-nature
  7. « Ayez du mérite : dopez-vous ! » Celui qui court plus vite que les autres ne saurait plus bénéficier de la présomption d’innocence. Exceptionnel parmi les gens d’exception et d’excellence, il ne peut devoir ses performances cyclistes, politiques ou de course à pieds qu’à la triche, le forçage chimique, l’altération de sa santé et la négation de toute loyauté dans la compétition ou à la propagande habile de ses agents. Quelle compétition ? Le tour de France que les foules puériles acclament encore, prouvant combien ce bon peuple aime se faire berner et éprouve même à être dupe un certain plaisir masochiste, ou tour de passe-passe de la politique spectacle qu’un homme fait en tête avec une telle domination qu’il se pourrait bien qu’un ingrédient mystérieux, psychologique ou économique, stimule une activité qu’une physiologie ordinaire ne saurait supporter. Les médias de ce pays, d’une médiocrité affligeante, lynchent successivement les « pédophiles d’OUTRAUD » puis le juge qui les incarcéra et louent, un jour, les performances d’un champion vélocipédique avant de le condamner sans la moindre preuve et au bénéfice du soupçon, le lendemain. Ce qui frappe ici est l’absence de tout recul, de tout esprit d’analyse de la problématique, les commentateurs s’en tenant à l’impulsif et « aux crimes des foules » qui tantôt adulent bêtement, tantôt hurlent au gémonie, sans davantage de retenue en un sens et en l’autre. La vérité est que nous vivons dans une société pourrissante où l’argent corrompt tout. Le sport de compétition, artefact de cette société, ne peut être que le domaine de la triche, de la frime, de la fraude et donc du dopage généralisé, puisque l’enjeu de sommes indécentes. Adulte, responsable, réfléchie, la société se détournerait résolument de ces joutes de drogués aux mains d’exploiteurs cupides, mais la société n’y voit que son reflet, car dans tous les domaines, l’âpre compétition avilit l’homme. Ceux qui mènent le troupeau exploitent ces ressorts de la psychologie des masses : « votre mérite, vos efforts, votre travail seront seuls récompensés . ceux qui ne sont pas récompensés ne sont que des oisifs, paresseux et parasites, des assistés qui attendent tout de ce concept décadent qui s’appelle la solidarité ». Ces idées matraquées par les médias aux ordres sont mensongères. Le mérite n’est nullement et n’a jamais été le discriminant des privilégiés, des champions, des mondains qui accaparent, exploitent, pillent la terre. Lorsque les premiers seront les derniers, les amis du Président, ploutocrates vulgaires et arrogants, devenus « techniciens de surface » apprendront le culte du mérite immense de travailler pour gagner une misère et les footballers, pas très subtiles, seront payés comme des aides-soignants, infiniment plus utiles et méritants. C’est l’engouement des foules qui permet aux forces d’argent d’instrumentaliser le sport de compétition au service de la spéculation et c’est cet engouement qui assure l’abrutissement des populations. Méfions-nous de tous les opiums du peuple. Sachons qu’aujourd’hui le stade remplace aisément la « caverne à superstition » en perte d’efficience en Europe pour le contrôle social. Que penser d’un peuple dont les personnages remarqués sont des « sportifs » milliardaires ? D’un peuple qui élit un homme dont le slogan pathogène est « travailler plus, pour gagner plus » ? Ceci : les médias « berlusconiens » font un remarquable travail. Dormez en paix, bonnes gens, rêvez même d’inédit merveilleux, le chef de l’Etat, docteur FREUD d’une droite complexée depuis 1944, s’entoure d’hommes de gauche et même de « gens issus de l’immigration » ! C’est dire s’ils sont à gauche ! Lorsque les bonnes gens se réveilleront, ils comprendront qu’il faut travailler moins pour vivre mieux et pour moins saccager la terre, piller la nature, exploiter le vivant, donc nuire moins. G. CHAROLLOIS CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE.
  8. Faut-il troubler l’agonie de la Nature ? Nul ne conteste plus que l’homme met en péril la plupart des espèces qui constituent les rameaux florissants de la vie. Certaines espèces ont déjà disparu victimes de la chasse et d’autres sont en passe d’extinction sous les coups conjugués des destructions intentionnelles et directes, des disparitions d’habitats, des empoisonnements par la chimie agricole, de l’expansion démographique humaine. Partout dans le monde des humains plus généreux, plus éclairés, militent ardemment pour sauver la faune, la flore et leurs milieux d’accueil. Les figures de proue étendent le champ de l’empathie au vivant, transcendant les familles, les clans, les ethnies, les espèces pour admettre l’unité fondamentale de la vie. J’ai pris ma modeste part à ces combats contre les lobbies de la mort et de l’anéantissement. Cependant, comment échapper à une interrogation fondamentale, radicale, essentielle. L’homme, désormais maître de sa planète, mérite-t-il de vivre dans un environnement viable ? Ce grand nuisible lorsqu’il porte fusils ou fait de l’argent en détruisant le vivant est-il encore digne de la vie ? Il est permis d’en douter sérieusement en observant ces éleveurs de moutons qui fulminent contre les ours, loups et lynx, ces pêcheurs industriels qui incriminent les dauphins, alors que leurs malheurs n’ont qu’une unique cause : l’économie cupide du Marché. Faut-il faire de l’acharnement thérapeutique en faveur du vivant, lorsque des dirigeants irresponsables et au service des spéculateurs qualifient de « biocarburants », des agrocarburants dont l’extension accélère le massacre de la forêt équatoriale et l’empoisonnement par les pesticides ? Faut-il défendre le maintien des espèces, si cela aboutit à offrir à des arriérés féroces de la chair à fusil ? Le grand nuisible n’appelle-t-il pas une politique de la terre brûlée ? Lorsqu’il n’y aura plus de prédateurs naturels dans les forêts et dans les océans, les déprédateurs se retrouveront seuls, face à eux-mêmes, à leur inextinguible appétit de profits et à leur cruauté insondable. Lorsque les chasseurs n’auront plus rien à tuer, que feront-ils de leur instinct de mort ? Contre qui retourneront-ils leurs armes rutilantes que d’aucuns caressent avec amour ? Au fond, y a-t-il encore place sur cette terre pour les tigres, les éléphants, les hippopotames, les grands singes et ici pour nos petits prédateurs ou va-t-on vers une inéluctable aseptisation dont l’espèce nuisible finira ultime victime. Nombre d’amis des animaux s’interrogent sur la pertinence de maintenir ou de réintroduire des espèces que des lobbies contre Nature vouent aux plombs, aux pièges et aux poisons . Je comprends parfaitement leur position consistant à penser que l’homme ne mérite pas la Nature. Je ne trancherai pas ce débat car, scientifiquement parlant, manquent des paramètres permettant d’opter. Il est permis d’espérer que l’homo economicus mute en homo ecologicus et qu’un lien nouveau avec l’animal et la Nature justifie la conservation des espèces pour ce temps meilleur, à venir, de la réconciliation de l’homme avec le vivant. Les décideurs « responsables » peuvent prendre des mesures règlementaires et financières incitant au maintien de la diversité biologique : par exemple en supprimant toute aide à l’agriculture de montagne sans subordination à la présence d’ours, de loups et de lynx. Ces mesures techniques et éminemment politiques visent à accompagner la prise de conscience et la mutation radicale des mentalités. Ceux qui ont réintroduit des ours dans les Pyrénée feront figures de précurseurs auxquels nos successeurs sauront gré d’avoir lutté contre les préjugés d’une fraction obscurantiste de la population. En revanche, si la mutation comportementale tardait, si l’humain conservait trop longtemps ses passions de violence et de mépris du vivant, les sacrifices auront été vains et notre combat n’aura fait que prolonger une agonie. Au fond, l’urgence réside dans le changement des mentalités. Nous assistons aux effets opposés de deux processus dont l’un exclura l’autre, en bout de course : ---d’une part, une mise en coupe réglée de la terre et de ses formes de vies par l’accaparement et les forces du mépris ; --- d’autre part, une prise de conscience de la nécessité de modifier les attitudes ancestrales envers le vivant. Impossible, à ce jour, de dire qui l’emportera de la vie ou de la mort, de la mutation ou de l’extermination, des écologistes ou des massacreurs. A l’échelle d’une vie humaine, nous sommes légitimement impatients de voir s’accélérer le processus d’hominisation. Le temps prend son temps et l’évolution prépare un avenir impénétrable. Notre devoir commande d’agir avec lucidité sur l’état de ce monde inquiétant dans lequel il nous est donné de prendre place, d’agir pour que la présence, voire les réintroductions d’espèces, appellent une reconquête de la biodiversité dont notre espèce sera la compagne bienveillante,pour peu qu’elle cesse d’être la fossoyeuse. L’évolution n’est nullement achevée et l’hominisation en cours passe par l’abandon de l’instinct de mort qui conduisit notre espèce, à un stade de son développement, à tant aimer la chasse et la guerre dont l’une n’est jamais qu’ersatzde l’autre. Et puis, face à l’interpellation de l’ami du vivant, déplorant les réintroductions d’ours, au motif fondé que des arriérés veulent aseptiser la Nature et tuer l’animal, me vient cette réflexion radicale : comment accepter la vie puisqu’elle débouche sur l’inéluctable mort ? Ce qui est vrai de l’ours pyrénéen menacé par les fusils des brutes débiles, l’est de chacun de nous, de tous les êtres vivants menacés chaque jour par tant de périls qu’il faut oublier pour tenir debout. La vie est un défi dont le dénouement sera donné par le stade parachevé de l’évolution, stade qui se cache soigneusement dans les brumes du futur. Gérard CHAROLLOIS Président de la CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE.
  9. Documentaire fiction de Bernard Weber :
  10. Cette semaine, Paris-Match frise le cynisme en publiant un article élogieux sur une torera. Pas moins de 8 pages sont consacrées à la tortionnaire à cheval, Marie Sara, faisant ainsi un prosélytisme éhonté pour la sauvagerie des arènes. Nous ne pouvons pas laisser passer cela ! Non seulement, cette cavalière sanguinaire torture les taureaux à l'arme blanche, mais en plus, elle n'arrive jamais à les tuer du premier coup, elle doit les poignarder à plusieurs reprises pour les achever ! Contrairement à ce que prétend cet article malhonnête, ses mises à mort sont plus que laborieuses. La journaliste passe sous silence la frayeur des malheureux chevaux dont Marie Sara ensanglante les flancs à coups d'éperons pour les dresser à foncer sur un autre herbivore. Elle omet volontairement de mentionner le calvaire qu'ils endurent ainsi que les blessures, voire les éventrations dont ils sont victimes ! .... Il faut savoir que lors de la corrida équestre, les chevaux ne sont jamais protégés. Nous connaissons les arguments du monde des médias lorsque nous nous élevons contre leur façon de parler de la corrida, ils nous répondent qu'il s'agit d'un fait culturel. Devant une telle mauvaise foi et un tel manque de déontologie, il est temps de lancer une campagne de protestation de grande ampleur auprès de la rédaction de Paris-Match ! Nous vous suggérons de ne pas spécialement dénoncer le fait qu'ils parlent de tauromachie mais surtout d'insister pour qu'ils laissent, enfin, la parole aux abolitionnistes ! N'hésitez pas à parler de nos 600 personnalités signataires de notre manifeste (voir la liste sur le site du CRAC www.anticorrida.com) en citant, pourquoi pas, certaines des plus prestigieuses. Il faut maintenant que l'on tienne absolument compte de la force que nous représentons. Toujours sans injures, bien évidemment. Nous comptons sur vous ! Un grand merci à l'avance. Merci d’envoyer vos courriers aux adresses électroniques ci-dessous : redaction@thotnet.fr; parismatchlecteurs@hfp.fr; oroyant@hfp.fr; gmchauffier@hfp.fr; amcorre@hfp.fr; cschwaab@hfp.fr ; lvaldiguie@hfp.fr (Olivier Royant est directeur de la rédaction, Gilles Martin-Chauffier, Anne-Marie Corre, Catherine Swhwaab et Laurent Valdigué sont rédacteurs en chef) Mais pour donner plus de poids à vos courriers, merci de les envoyer aussi par fax et/ou par courrier postal. Merci de prendre quelques instants pour cela, votre démarche sera nettement mieux prise en compte. L'adresse postale est : Paris Match Rédaction 149 rue Anatole-France 92254 Levallois-Perret Cedex Le numéro de fax est : 01 41 34 71 23 Vous pouvez envoyer facilement un fax avec votre ordinateur, en utilisant un modem classique (non adsl). Il vous suffit de prendre votre document (par exemple votre lettre tapée sous Word), faire "Imprimer" et choisir l'imprimante "Fax". Il est préférable que vous écriviez votre propre lettre personnalisée. Cependant, si vous manquez de temps, voici ci-dessous un modèle que vous pouvez utiliser. Merci d’avance. Patricia Zaradny Présidente du Comité Radicalement Anti Corrida ------------------- Modèle de lettre : Madame, Monsieur, J'ai été très choqué de découvrir dans le dernier numéro de "Paris Match" (n°3035) un long article faisant une promotion sans réserves de la torera Marie Sara. Vous ne pouvez ignorer que la corrida est un spectacle extrêmement violent et cruel envers les animaux. Vous ne pouvez ignorer qu'il est interdit par la loi française même s'il est localement dépénalisé dans certaines localités. Vous ne pouvez ignorer qu'il y a 75% à 85% des français qui condamnent la corrida (fourchette relative aux 5 sondages réalisés sur la question). Je suis conscient que la corrida reste un fait de société qu'il est possible d'évoquer. Mais je suis indigné que vous l'ayez fait sans le recul éthique requis. Je trouve que votre magazine devrait respecter la diversité des opinions et la pluralité de la société française en évoquant AUSSI les activités des opposants à la corrida. Les organisations anticorrida en France ont de plus en plus d'adhérents et sont de plus en plus actives. Par exemple : - La chanteur Renaud a un stand anticorrida lors de chacun des concerts de sa tournée En avez-vous parlé ? - Près de 600 personnalités ont signé la pétition du Comité Radicalement Anti Corrida (CRAC) pour demander l'abolition de la corrida (http://www.anticorrida.com). Parmi ces personnalités, on compte deux anciens premiers ministres, et trois des cinq personnalités préférées des français : Nicolas Hulot, Yannick Noah et Renaud. En avez-vous parlé ? - Du 20 au 29 juin dernier, 250 panneaux de 4 mètres par trois ont été apposés à Paris à la demande de la SPA et du CRAC, pour demander l'abolition de la corrida. En avez-vous parlé ? - Quatre députés européens ont déposé une déclaration écrite demandant l'abolition de la corrida. Cette déclaration a reçu les signatures de plus de 200 eurodéputés. En avez-vous parlé ? - Un sommet international regroupant 22 associations de pays d'Europe et d'Amérique du sud a lieu du 17 au 19 mai à Lisbonne. Des conférences auront lieu pour parler de l'abolition de la corrida. En avez-vous parlé ? Beaucoup d'autres exemples pourraient être donnés. Vous conviendrez avec moi que rien ne vous oblige à donner un point de vue partial sur la corrida en ne diffusant "que" des articles qui lui sont favorables. Je tiens donc à vous poser la question suivante : A quand un article dans "Paris Match" sur les activités des organisations anticorrida ? Je vous prie d'agréer mes meilleures salutations.
  11. www.ecologie-radicale.org Tel 06 76 99 84 65 communiqué : Pour que vivent les ours, loups et lynx. La CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE condamne l’hypocrisie des élus et décideurs qui proclament, dans l’abstraction, qu’il faut sauver la biodiversité et le caractère vivant de la planète et qui, concrètement, adoptent des attitudes irresponsables pour flatter l’obscurantisme de certains groupes de pressions qui refusent la présence de la faune sauvage en ce pays. Ces lobbies contre-Nature sont généreusement relayés par des médias dépourvus de tout esprit critique lorsqu’ils font écho aux clameurs contre les ours, loups et lynx dévoreurs de moutons promis, en toute hypothèse, à l’égorgement par leurs doux bergers qui les « aiment tant » ! En fait, l’Europe consent depuis une trentaine d’années un effort financier important pour soutenir, totalement artificiellement un élevage de montagne dont le but était de préserver la biodiversité liée à des espaces pâturés. Or, comme dans le vallon de LAUZANIER, dans le parc du MERCANTOUR, le surpâturage provoque des dommages à la flore et à la faune comme le tétras lyre, nichant au sol. Loin d’œuvrer en faveur de la Nature, ces financements publics contribuent à une détérioration des biotopes montagnards. Il faut dès lors repenser fondamentalement la politique de soutien à cette agriculture qui ne survivrait pas sans cet apport de fonds communautaires. Les subventions doivent être liées à la présence des prédateurs et ce pour inciter les quelques centaines d’éleveurs tapageurs à cesser leurs menaces contre les ours Pyrénéens, les loups Alpins, voire contre les marmottes qui creusent des trous dans les alpages et les vautours qui attaquent. Désormais, une majorité de nos contemporains a pris conscience de la nécessité de défendre la Nature. Cette majorité consent des efforts financiers en faveur de l’agriculture de montagne, ce qui demeure souhaitable sous réserve que les bénéficiaires des subventions n’en fassent pas un usage contraire à l’intérêt général et à la volonté démocratique des citoyens. Aussi longtemps que l’argent sera distribué sans lien avec le maintien de la biodiversité, des commandos gesticuleront pour exiger l’aseptisation de la terre. Gérard CHAROLLOIS Président de la CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE.
  12. Pour ceux qui douteraient encore de notre rôle de consommateur, visionner absolument ce lien :
  13. Les mauvaises idées Malgré les fumigènes médiatiques, la lâcheté ambiante, le conformisme mou, je dirai, contre l’esprit du temps, que la droite sera toujours la droite. Cramponnée aux vieilles valeurs, doutant des bons sentiments, refusant la compassion, elle exalte la force, hier, des guerriers héroïques, aujourd’hui, des capitaines d’industrie et des entrepreneurs voraces méprisant les faibles, les humbles, les vaincus de la société. La droite préconise la violence des armes ou des faits sociaux, des milices ou de la bourse, des fusils ou de l’argent, mais toujours l’écrasement, la compétition, le darwinisme social. La voici au pouvoir, avec son ridicule culte du chef omniprésent, omniscient, omnipotent, protecteur des « gentils », pourfendeurs des méchants ! « Il duce a sempre ragione » clamait les fascistes italiens de MUSSOLINI, slogan que vivent quotidiennement les libéraux–conservateurs de notre temps. Le chef est un dur, un sur-homme et s’il existe des sur-hommes, c’est qu’il y a des sous-hommes, des untermensch : races inférieures ou parasites paresseux et assistés. C’est exactement et toujours le même processus mental. Ces mauvaises gens s’obnubilent de hiérarchies : races, classes, castes, espèces. Il y a les seigneurs, les maîtres, les aristocrates et les inférieurs, gibier pour les premiers, variables salariales d’ajustements. La droite aime la chasse, loisir de droite car exaltation du fort et mépris absolu et définitif du chassé. « Que dites-vous-là », me répliquera « l’intellectuel » formaté par TF1 ? Voyons, la droite et la gauche, ça n’existe plus puisque c’est la même chose. Superbe ignorance, tant de l’Histoire que des idées, ignorance derrière laquelle s’abritent les exploiteurs, profiteurs, manipulateurs dont le règne s’étaye sur l’abrutissement des troupeaux de consommateurs. Comment distinguer alors, faute de ces concepts parfaitement valides, ceux qui, à droite, pensent qu’un ordre divin ou naturel sépare irrémédiablement les élus gratifiés pour leurs mérites, et les parias, les esclaves, les assistés oisifs. Pour ces hommes de droite, d’un côté, dominent la race, la classe, la caste, l’espèce des privilégiés ontologiquement et de l’autre côté, croupissent des utilitaires, instruments du profit ou du bon plaisir des dominants. Ceux qui, à gauche, refusent la hiérarchie de la force, le mépris des faibles, la conquête qui écrase, l’exploitation qui avilit tant l’oppresseur que l’opprimé et qui appellent l’empathie pour toutes les races, classes, castes et même espèces, s’agissant de l’écologie. La négation de l’opposition philosophique entre droite et gauche discrimine l’homme de droite. Ce qui les oppose est fondamental, irréductible et tient à une approche différente de la société, approche clivée que l’on retrouve à toutes les périodes de l’Histoire humaine et que l’on peut synthétiser ainsi : L’homme de droite trace une frontière entre les dominants et les dominés. L’homme de gauche veut sans cesse faire reculer cette frontière et étendre le cercle de l’empathie aux esclaves, aux étrangers à la tribu et à la cité, aux amérindiens, au tiers-état, au prolétariat industriel et aujourd’hui à la Nature et au vivant. Le passage de l’anthropocentrisme au biocentrisme tient à cet élargissement du cercle de l’empathie. Il y eut le temps des familles, des clans, des tribus, des cités, des nations, des races, de l’humanité entière. Que vienne le temps de la prise en compte de l’unité profonde du vivant et du droit de chaque être au respect fondé, non pas sur une quelconque appartenance, mais sur sa capacité d’éprouver le principe du plaisir/déplaisir . Bien sûr, ne parlons pas de tel ou tel petit leader partisan qui, bien que se réclamant d’un camp, se laisse polluer par les tares de l’autre camp. Il y a plus d’un Marcel DEAT qui, né sous le drapeau de la générosité, meurt sous celui de la haine. Sans doute même, y a-t-il davantage de Marcel DEAT que de Jean MOULIN. Est-ce une raison pour les confondre et anesthésier l’intelligence sous le masque du relativisme nihiliste. Présentement, les mauvaises gens tenant de la hiérarchie du « mérite », adorateur du commerçant et contempteur de l’enseignant, soutients de la chasse, mènent le monde à son malheur, aux régressions permanentes qu’ils masquent du nom de « réformes ». On ne fera jamais une bonne politique par l’exaltation des mauvais sentiments et l’acceptation du concept de « gibier » révèle l’assassin. G. CHAROLLOIS CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE.
  14. Où sont les hommes de convictions ? « Enrichissez-vous ! », « soyez de bons consommateurs béats », «oubliez les idées et les idéologies et songez à vos intérêts », «La carrière d’abord et à vous les places, prébandes et avantages », enseigne la morale du temps. Plus absolue que ne le furent jamais les pires propagandes, l’acculturation du mercantilisme abrutit nos contemporains au point de leur faire prendre pour de l’intégrisme, de l’extrémisme dangereux, l’émission de toute opinion tant soit peu déviante et au point de leur faire accepter les trahisons, abandons, ralliements reniements politiques comme des usages acceptables. Suspects, deviennent les gens de convictions qui servent une idée, une éthique, des valeurs avant de se servir. Une fraction notoire de la classe politique poursuit de mesquines ambitions, au besoin, au moyen des pires compromissions. La saison nous offre de nauséabondes illustrations de ces sacrifices des convictions au carriérisme indécent. Corrompus et corrupteurs mènent une danse obscène et habillent d’hypocrisie leurs insatiables appétits. Dans ce système, la Nature n’est qu’un décor parfois lucratif mais jamais respectable pour lui-même, l’avoir prime sur l’être, le producteur consommateur sur l’humain et l’animal n’est au mieux qu’une marchandise lorsqu’il n’est pas objet de torture ludique. Nous nous inscrivons en rupture radicale avec ces attitudes privilégiant le profit et l’exploitation et nous ne cesserons pas de le proclamer. Il y a encore des irrécupérables irréductibles. Pour autant, nous ne refuserons pas le dialogue avec les forces contemporaines ne partageant pas notre éthique du respect du vivant. Nos ennemis idéologiques censurent, déforment les pensées, mentent à l’opinion, craignent la confrontation avec nous. Leurs dérobades, leurs impostures signent leur faiblesse éthique. Nous ne sommes décidément pas comme eux et ne redoutons aucun débat, aucune concertation dès lors que nos propositions sont claires, assumées, explicitées. Oui, nous prônons, avec un très grand nombre de contemporains, l’abolition de la chasse, de la tauromachie, l’interdiction des OGM mangeurs de pesticides, l’arrêt du massacre de l’espace naturel par les autoroutes, si utile à Monsieur BOUYGUES, l’homme qui dirige TF1 et contribue à faire les présidents. Et s’il advenait par impossible que, par habileté tactique, les gouvernants actuels en passe de phagocytage de toute opposition, nous invitaient à parler dans leurs forums, nous le ferions avec cette fermeté, cette sérénité, cette clarté qui caractérisent les hommes de convictions. Nous servons une cause, alors que tant de politiques se servent d’une cause pour accéder aux palais nationaux qu’ils peuplent de leur vaine présence, tout en feignant de se dévouer au bien public. Présente ou frappée d’ostracisme au GRENELLE dit de l’environnement, la CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE portera haut et fort l’éthique du respect du vivant, une éthique que comprennent et admettent un nombre sans cesse croissant d’humains, quand bien même ils élisent par distraction des tueurs. Gérard CHAROLLOIS
  15. Pour montrer ce qu'on peut attendre du Grenelle de l'Environnement, je rappelle que Sarkozy est membre, comme G. Bush, du safari club. Pour être membre de ce club, spécialisé dans le gros "gibier", fauves, éléphants etc. (ce qui, contrairement à ce qu'on croit, est possible presque partout si on y met le prix), il faut avoir tiré au moins un animal rare. C'est un lobby international de chasseurs fortunés qui fait pression pour avoir le droit de chasser dans les parcs nationaux, etc... Sans commentaire.
  16. Extrait d'un article paru sur le site de "Sciences et Avenir" et dans le numéro de Juin 2007 - N° 724 http://sciencesetavenirmensuel.nouvelobs.com/hebdo/parution/p724/dossier/a346785-il_faut_réhabiliter_les_pois_et_les_lentilles_.html Interview : Jean-Marie Pelt, botaniste "Il faut réhabiliter les pois et les lentilles !" Riches en protéines, les légumineuses, déjà cultivées il y a 9500 ans, devraient, selon le botaniste, retrouver le chemin de nos assiettes. Dans son bureau de la colline Sainte-Croix, au coeur de Metz, trône un magnifique bouquet d'orchidées blanches (« mais ce sont des fausses que ma petite cousine a apportées !»). Sous la fenêtre, au coeur du cloître des Récollets, verdit un jardin piqueté de noms latins, de l ' Humulus lupulus ( houblon ) à la Filipendula ulmaria ( reine-després ) en passant par le Taraxacum officinal ( pissenlit ) ou la Lavendula ( lavande )... Botaniste, il dit qu'il est devenu « généraliste de l'écologie , par nécessité » ( 1 ). Résultat : Jean-Marie Pelt, 73 ans, président de l'Institut européen d'écologie et père de « l'écologie urbaine », parlera toujours avec passion de ses premières amours. Outre L'Aventure des plantes , deux séries télévisées devenues célèbres, une dizaine de ses ouvrages ont été consacrés aux fruits, fleurs, légumes, plantes magiques... Et son récent Ces plantes que l'on mange ( 2 ) regorge d'anecdotes savoureuses. Rencontre roborative. Toutes les plantes semblent vous plaire ! Mais y en a-t-il certaines que vous aimeriez nous faire redécouvrir ? Les légumineuses, lentilles et pois ! Je crois que notre alimentation manque de ces légumes secs, riches en protéines. On sait peu qu'elles ont fait partie de la révolution du néolithique. On croit toujours qu'il y a 9500 ans ou plus, au Proche-Orient, n'ont été domestiquées que les céréales, l'orge ou le blé... Prométhée , dites-vous , n'a pas seulement volé le feu mais aussi l'art de cultiver les céréales ... Oui, il a volé aux dieux leurs secrets, et il s'agissait aussi bien de ceux de la technologie que de l'agriculture. Mais outre les céréales, il y eut aussi les lentilles et les pois qui ont joué un rôle très important, très longtemps. On en a retrouvé dans les tombes égyptiennes vieilles de 4200 ans, et chacun connaît l'épisode étrange de la Bible où Esaü vendit à Jacob son droit d'aînesse pour un plat de lentilles... Au début du siècle dernier, pois et lentilles étaient encore au menu des casernes et des pensionnats. Mais comme ces derniers se font rares, ils ont quasi disparu avec. Or, ils nous apportent directement des protéines ! Mieux que la viande ? Il est important d'expliquer le problème écologique posé par la viande rouge. C'est probablement une erreur d'en manger trop parce que, pour la fabriquer, il faut énormément de plantes. Si un boeuf fournit 1500 repas, les plantes à protéines pour le nourrir (« tourteaux de soja », par exemple ) pourraient en assurer 18 000 ! Et ce, sans compter les engrais, les pesticides, tout un investissement en chimie ( donc en pétrole ) important pour faire pousser ces plantes. Nous sommes là dans une sorte d'économie de riches et de gaspillage, sans impact très favorable sur la santé. Pourquoi dit-on « légumineuses » ? C'est un terme très ancien, repris par les botanistes classificateurs à partir du XVII e siècle pour définir les plantes dont le fruit était appelé légume. C'est-à-dire une gousse, quelque chose qui pend. C'est la gousse des petits pois, des haricots, des « casses » ( ces fruits qu'on utilisait comme médicament autrefois ), avec leurs graines alignées. Il faut donc réhabiliter la lentille ! Oui, ce serait assez sage pour son apport de protéines. Mais aussi pour une autre particularité importante des légumineuses : ce sont presque les seules plantes à savoir fixer l'azote atmosphérique dans leurs racines. Elles font donc entrer l'azote dans le cycle de la vie, y compris dans nos propres cellules, ce qui nous permet de fabriquer nos propres acides aminés. L'ADN et toutes les grandes molécules ont besoin de cet azote que les légumineuses prennent dans l'atmosphère, fixent dans le sol par de petits nodules - aidés en cela par les bactéries - et font passer dans la plante. C'est une des plus belles symbioses de la nature, ici entre bactéries et plantes. Et les fruits ? Selon les campagnes, il faudrait manger « cinq fruits et légumes différents par jour »... On n'en mange effectivement pas assez, et de loin. C'est ce que l'on essaye de compenser par les fameux alicaments ( lire p. 52 ) ou les séries vitaminiques. Pourtant, on connaît bien les effets protecteurs, antiradicalaires ou préventifs des fruits et des légumes. Le citrus et les fraises qui apportent la vitamine C. La pomme et ses vitamines C, A, E, B 1, B 2... J'ai mon idée sur ce déficit alimentaire. Il vient de ce que les fruits ont été sélectionnés pour leur beauté et non leur « bonté ». On connaît ces fraises superbes et sans goût qui nous viennent à Noël du Chili ! C'est d'ailleurs amusant qu'elles viennent de là, car c'est leur origine ( avec la Virginie ). C'est un navigateur français, le bien nommé Frézier, qui a rapporté en 1713 cinq plants d'une plante indigène d'où sont issus la plupart des plants de grosses fraises aujourd'hui cultivées. Puisqu'elles voyagent en avion, ces fraises dégagent une quantité gigantesque de gaz à effet de serre : 3 à 4 kilos de gaz carbonique par kilo de fruits transportés, bilan énergétique épouvantable qui contribue au réchauffement de la planète. De surcroît, elles n'ont pas forcément beaucoup de goût, car elles ont été « forcées » à pousser, de même que les fraises venant d'Espagne tôt dans l'année. On a pourtant eu de tout temps une bonne petite fraise ici... Oui, la fraise des bois qui existe encore à l'état sauvage mais ne connaît pas une forte commercialisation. Elle était suspecte aux yeux des Romains, parce qu'ils pensaient qu'on se faisait mordre par des vipères quand on la récoltait. La mauvaise réputation des fraises des bois vient de Virgile... Aujourd'hui, on a peur qu'un renard ait fait pipi dessus, et les voilà encore suspectes ! Dans votre livre Ces plantes qu'on mange, vous rappelez qu'au Moyen Age, il y avait une hiérarchie des plantes du bas vers le haut... Du coup, des aliments que nous aimons aujourd'hui pouvaient alors être rejetés ... Il s'agissait d'une hiérarchie entre les éléments. Le plus noble, c'était l'air, le moins noble, la terre. Le raisonnement allait ainsi : si on pousse à partir d'un élément peu noble comme la terre, mieux vaut être un fruit car on est porté par l'air, qu'une racine, complètement dans le sol. Les oiseaux, complètement dans l'air, étaient considérés comme vraiment très très bons. Voilà pourquoi les nobles allaient à la chasse aux faisans, aux perdrix... Les quadrupèdes, eux, étaient vus comme moins nobles, car ils ont les pieds par terre. Mais comme ils sont en l'air aussi, ils étaient... ambigus. Quant aux oignons, ils n'étaient pas ambigus du tout, poussant horriblement dans le sol. Ils étaient donc mal jugés et destinés aux pauvres gens. Y a-t-il aujourd'hui de nouvelles noblesses ? Peut-être l'intérêt renouvelé pour l'exotisme, pas seulement pour prendre des vacances aux Maldives, mais pour se baigner dans les « saveurs d'ailleurs ». C'est ruineux, désastreux pour la planète, mais c'est « tendance ». Que mange Jean-Marie Pelt, dans l'Est de la France. Beaucoup de pommes de terre ? A midi, c'est vrai, nous avons eu des pommes de terre avec du colin. C'est léger et frais pour la saison, avec une bonne bière. Pas vraiment le régime méditerranéen ! Savez-vous que les fondamentaux de la nourriture demeurent dans les régions ? En 2004, une enquête menée par l'Inserm ( Institut national de la santé et de la recherche médicale ) pour comparer la nourriture de Toulouse, de Lille et de Strasbourg a montré qu'on continuait à consommer nettement plus de vin, de pain et d'huile d'olive à Toulouse, alors que dans le Nord, il y a plus de bière, de pommes de terre et moins de fruits et légumes. La différence existe encore, et elle est au bénéfice du monde méditerranéen, du point de vue de la santé. Le fameux « régime crétois »... C'est en effet l'archétype du régime méditerranéen, avec du pain, du vin, de l'huile d'olive, issu de trois plantes - blé, vigne, olivier - éléments essentiels de l'Antiquité méditerranéenne. Trois plantes symboliques reprises d'ailleurs par le christianisme pour l'eucharistie et les saintes huiles... Dans ce régime, il y a aussi beaucoup de fruits, de légumes, de poisson, et peu de viande rouge... Pour ce qui est du symbolique, il est temps de savoir que le fruit défendu , c'est la figue et non la pomme ! Oui, sauf que ce n'est ni l'un ni l'autre, puisqu'il s'agit d'un symbole, d'un mythe. Mais oui, dans le mythe, il s'agit de la figue. Et c'est bon, la figue ? Sous forme de fruit sec, c'est très bon, elle apporte des vitamines et du sucre. Nous devrions manger plus de fruits secs, pas seulement des figues, mais des abricots, dattes, amandes, noisettes, noix de cajou... Vous dites qu' « huile d'olive » est un pléonasme ? En effet, huile vient d' « oleum » , « olea » signifiant olivier... Avec une bonne tomate, est-ce que ça fait du bien ? La tomate apporte beaucoup d'eau, elle ne rassasie pas mais oui, elle est agréable au goût. C'est un fruit acidulé, conçu surtout pour le plaisir, c'est un agrément... Et qui possède une histoire révolutionnaire ! Oui, elle est venue à Paris avec les volontaires marseillais qui chantaient la Marseillaise pendant la Révolution, en 1791, alors qu'elle était arrivée en Espagne deux siècles et demi plus tôt depuis les Andes péruviennes où les Incas la cultivaient bien avant l'arrivée des conquistadors ! Comme la pomme de terre... Les Indiens de la cordillère des Andes conservaient longtemps les pommes de terre sous forme de petites noix en les déshydratant. Ils les exposaient au froid la nuit et à la chaleur le jour. Après sa découverte en 1532 par les Espagnols, la pomme de terre a été cultivée dès 1680 en Prusse et vantée par Frédéric le Grand, ce qui a valu à ce légume prussien une très mauvaise réputation en France. Longtemps, les nutritionnistes n'ont de toute façon vu dans ce tubercule qu'une simple nourriture destinée aux cochons ! Pourtant, elle est tellement bonne en frites ! Une belle histoire, là encore... Ce sont les Belges qui ont découpé des morceaux de pomme de terre en forme de petits poissons et les ont jetés dans la friture. Et ce, parce que la Meuse était gelée et qu'ils n'avaient rien pu pêcher. Ainsi ils ont inventé les frites, au début du XIX e siècle. Une façon assez tardive d'accommoder la pomme de terre, légume qui apporte un peu de protéines, un peu de vitamine C, beaucoup d'amidon. Elle est très nutritive mais pas très diététique. Pas diététique ? La diététique, c'est l'art de l'alimentation. Il y a dans ce mot l'idée d'une alimentation de qualité, à la fois variée, équilibrée, modérée... Nos contemporains sont très soucieux de ce genre de déséquilibre . Mais cela n'a-t-il pas toujours existé et a-t-on jamais « bien mangé » ? Je crois qu'on a toujours mangé selon les traditions culturelles de la région dans laquelle on habitait. Rappelez-vous comme les Romains ont été épouvantés quand ils ont vu les Barbares boire du lait - ce qu'ils ne faisaient jamais - et surtout manger beaucoup de viande - alors qu'eux-mêmes en consommaient très peu, seulement celle en provenance des sacrifices rendus à l'empereur et aux dieux. Et cette viande sacrificielle était l'apanage des riches. Quand a-t-on ici commencé à réfléchir sur la façon de se nourrir ? Quand j'ai fait mes études il y a une cinquantaine d'années, l'idée qu'il puisse y avoir un rapport entre alimentation et santé n'existait pas ! Bien sûr, on savait bien que si on mangeait des baies de belladone, on mourait ; on connaissait les champignons mortels. Mais l'idée d'un rapport entre la qualité alimentaire et la santé était absente. Cela allait à l'encontre d'un adage célèbre d'Hippocrate : « Que ton aliment soit ton médicament . » A l'encontre de toute la tradition médicale chinoise qui insiste beaucoup sur l'alimentation garante d'une bonne santé. A l'encontre de toute la tradition indienne qui dit la même chose dans les Veda. Aussi extraordinaire que cela paraisse, nous avions oublié tout cela. Nous n'avions que des régimes curatifs, par exemple pour le diabète. On ne pensait pas au préventif, on n'aurait pas eu l'idée de dire aux consommateurs : mangez des yaourts pendant quinze jours et ensuite, vous aurez une forme éblouissante ! Cette culture n'a émergé qu'il y a environ trente ans... (1) Son dernier ouvrage s'intitule C'est vert et ça marche ! février 2007, éd. Fayard. 2 ) Septembre 2006, éd. Chêne.
  17. Demain, l'écologie politique Ce malheureux pays souffre d'un étrange onirisme qui l'amène à renier les valeurs fructueuses que sont la Justice, la Liberté, la solidarité, l'empathie, la division des pouvoirs, le pluralisme démocratique pour leur substituer l'Ordre, l'Autorité, la Morale, l'effort, le mérite, concepts recouvrant des régimes réactionnaires et féroces. Dans ce contexte, la pensée écologiste, le parti d'écologie politique, les aspirations des associations de défense de la Nature touchent le fond des abîmes. Il est illusoire ou malhonnête de penser pouvoir faire de l'écologie sans un puissant parti écologiste. La politique sera toujours un rapport de forces et ici la force se mesure en nombre et en ardeur des défenseurs du vivant. L'écologie récupérée n'est qu'un masque trompeur. Notre pensée n'est pas soluble. Ceux qui « libèrent les forces créatrices de richesses » sacrifieront toujours l'arbre, l'animal et l'homme au profit des féodaux de l'argent et à la tradition. La France malade de la réaction n'est pas l'Europe et encore moins le monde. L'écologie progresse ailleurs et les partis VERTS joueront un rôle accru dans les années à venir dans les pays démocratiques, ouverts aux idées généreuses. Le coma français n'est jamais qu'une péripétie cruelle pour ceux qui s'y adonnent, puisque toujours les addictifs finissent victimes de leurs addictions. Puisque nous touchons le fond, qu'aujourd'hui les diverses chapelles de l'écologie ne réaliseront que des pourcentages dérisoires,que les VERTS, vaisseau amiral de l'écologie politique, auront des difficultés pour sauver leur quatre sièges antérieurement détenus dans ce qui tient lieu d'Assemblée Nationale, que l'écologie est instrumentalisée par ses pires adversaires pour mieux égarer les citoyens et empêcher une prise de conscience mature, que les divisions et les questions de personnes expliquent en grande partie le caractère inaudible et cacophonique de la seule pensée neuve qu'ait produit l'époque contemporaine, il serait peut-être temps d'arrêter le jeu de l'abeille contre la vitre et de se donner les moyens du sursaut et de la victoire future. Il convient de refonder l'écologie politique par évolution du parti VERT en une confédération afin que chaque sensibilité y trouve sa place, son autonomie, son expression, tout en garantissant l'unité sans laquelle advient l'inexistence. La politique est faite par des femmes et par des hommes mais nous devons comprendre que les querelles de personnes sont méprisables, subalternes et suicidaires. Que les névrosés qui soignent en politique leur blessure narcissique trouvent une autre thérapie et cessent de plomber l'écologie en la divisant artificiellement. Attachons-nous à l'éthique, à la philosophie, aux choix fondamentaux par-delà les considérations d'égos. Seule l'éthique importe. Dans la situation actuelle, l'unité de tous les écologistes représente l'issue de secours sans laquelle les groupuscules feront du nombrilisme vain perpétuellement. J'imagine déjà les assurances sempiternelles des animateurs d'officines clamant demain : « Nous venons de recueillir 1%, aux élections, tout va bien. C'est la prochaine fois que nous changeons le monde » ! Ne serait-il pas temps, pour l'humain et la Nature, de cesser de rêver et de jouer pour devenir efficace. Or, l'efficacité passe par l'unité dans l'action et la clarté dans la pensée. La CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE, force au service de la biodiversité, du respect du vivant, de l'abolition de la chasse et de la tauromachie comme de toute violence faite aux humains et aux animaux, assumerait ses valeurs au sein de ce parti VERT rénové et pluraliste, dans l'acceptation des autres courants de pensées de l'écologie politique, courants moins biocentristes que nous le sommes. Nous entendons délivrer aux citoyens un message clair, puissant, loyal et dès lors irrécupérable par les ennemis de la terre, grands spécialistes de la publicité mensongère. Unis, fermes sur leurs convictions, ouverts au dialogue et à la coopération avec les partis qui refusent la dictature de l'argent-roi, les écologistes réaliseront dans le paysage politique européen de demain, avec leurs alliés sociaux-démocrates, ce que ceux-ci ont, dans le passé, réalisé à l'égard des partis communistes, leurs défunts alliés d'hier. Pourquoi ? Parce que la question écologique sera le grand défi de l'avenir, si l'humanité mérite d'en posséder un. Nos rapports à la Nature, notre respect envers la planète, notre condamnation de l'instinct de mort qui fait tant de mal, notre limitation de l'esprit de cupidité, base psychologique et philosophique des libéraux-conservateurs, justifient la présence d'un parti écologiste en Europe. Et si, à l'automne, nous organisions tous ensemble, c'est-à-dire tous ceux qui le souhaitent, un grand congrès fondateur, pendant que les ennemis de la terre agiteront le fumigène environnementaliste sans combattre ni la chasse, ni les OGM, ni les autoroutes, ni l'agrochimie, ni l'urbanisation généralisée, ni la croissance démographique, ni les centres de loisirs. Je m'adresse ici aux animateurs de bonne volonté des mouvements écologistes, sans ostracisme aucun, pour reconstruire une force nouvelle au service du mieux. Cessons d'offrir le spectacle ridicule de huit candidats écologistes aux élections législatives, dans les circonscriptions, huit candidats qui se partageront 3% des voix ! Les divergences légitimes de convictions ne justifient pas ce suicide collectif et le pompage de deniers publics n'excuse pas ce discrédit jeté sur une pensée que l'on voudrait généreuse, honnête, vaccinée contre les tares des autres formations idéologiques. Les impératifs éthiques comme les nécessités tactiques exigent la fin de ces comportements pitoyables. Unissons-nous, dans le respect de nos différences et en conservant les spécificités des courants, des « petits partis », souvent porteurs de grandes idées, richesse d'une vaste nébuleuse, pour peu que cette diversité cesse d'être prétexte à de sordides ambitions, paravent de vanités dérisoires. Unissons-nous, pour combattre les ennemis de la terre qui triomphent aujourd'hui mais dont l'ampleur même du succès annonce la chute. JUPITER rend fous ceux qu'il veut perdre et l'excès des exploiteurs, spéculateurs, destructeurs, la démesure de leur pouvoir signent l'approche de leur échec absolu. L'écologie perd aujourd'hui une bataille, mais elle gagnera la paix pour faire franchir à l'humanité une nouvelle rupture vers davantage d'empathie, à l'instar de ce que firent la pensée libérale au 18ème siècle, la pensée socialiste aux 19ème et 20ème siècles. Gérard CHAROLLOIS Président de la CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE.
  18. Artist: Renaud Album: Mistral Gagnant Year: 1986 Jamais une statue ne sera assez grande Pour dépasser la cime du moindre peuplier Et les arbres ont le coeur infiniment plus tendre Que celui des hommes qui les ont plantés Pour toucher la sagesse qui ne viendra jamais Je changerai la sève du premier olivier Contre mon sang impur d'être civilisé Responsable anonyme de tout le sang versé Fatigué, fatigué Fatigué du mensonge et de la vérité Que je croyais si belle, que je voulais aimer Et qui est si cruelle que je m'y suis brûlé Fatigué, fatigué Fatigué d'habiter sur la planète Terre Sur ce brin de poussière, sur ce caillou minable Sur cette fausse étoile perdue dans l'univers Berceau de la bêtise et royaume du mal Où la plus évoluée parmi les créatures A inventé la haine, le racisme et la guerre Et le pouvoir maudit qui corrompt les plus purs Et amène le sage à cracher sur son frère Fatigué, fatigué Fatigué de parler, fatigué de me taire Quand on blesse un enfant, quand on viole sa mère Quand la moitié du monde en assassine un tiers Fatigué, fatigué Fatigué de ces hommes qui ont tué les indiens Massacré les baleines, et bâillonné la vie Exterminé les loups, mis des colliers aux chiens Qui ont même réussi à pourrir la pluie La liste est bien trop longue de tout ce qui m'écoeure Depuis l'horreur banale du moindre fait divers Il n'y a plus assez de place dans mon coeur Pour loger la révolte, le dégoût, la colère Fatigué, fatigué Fatigué d'espérer et fatigué de croire A ces idées brandies comme des étendards Et pour lesquelles tant d'hommes ont connu l'abattoir Fatigué, fatigué Je voudrais être un arbre, boire à l'eau des orages Pour nourrir la terre, être ami des oiseaux Et puis avoir la tête si haut dans les nuages Pour qu'aucun homme ne puisse y planter un drapeau Je voudrais être un arbre et plonger mes racines Au coeur de cette terre que j'aime tellement Et que ces putains d'hommes chaque jour assassinent Je voudrais le silence enfin et puis le vent Fatigué, fatigué Fatigué de haïr et fatigué d'aimer Surtout ne plus rien dire, ne plus jamais crier Fatigué des discours, des paroles sacrées Fatigué, fatigué Fatigué de sourire, fatigué de pleurer Fatigué de chercher quelques traces d'amour Dans l'océan de boue où sombre la pensée Fatigué, fatigué
  19. Eclipse de démocratie sur la France Dans des vapeurs hallucinogènes, les Français s'abandonnent au pouvoir des forces d'argent, sans même le savoir, sans inquiétude pour la plupart d'entre eux, sans la moindre conscience du caractère inédit de leur situation politique. Nous connûmes, après notre Révolution, en deux siècles d'Histoire contemporaine, la dictature impériale que les politologues qualifient de régime césariste-démocratique, les restaurations monarchiques et catholiques, les républicains bourgeois de CAVAIGNAC à THIERS et quelques formes hybrides, tel le gaullisme. En faisant coïncider l'élection présidentielle et les élections législatives tout en maintenant l'inique scrutin majoritaire uninominal à deux tours, en unifiant la droite, parti de l'argent donc des puissances économiques et médiatiques sous la direction d'un chef habile, machine à conquérir le pouvoir, les dirigeants du pays ont créé les conditions d'un pouvoir monolithique temporaire et électif, mais quasi-monarchique puisque durant des années tous les pouvoirs appartiendront à un homme seul, capable de révoquer tout ministre d'un froncement de sourcil, faisant et anéantissant discrétionnairement les carrières de ses courtisans. Face à lui, aucun contre-pouvoir, aucune borne à sa volonté, aucun frein à son emprise absolue sur son parti détenteur de tous les postes décisionnels. Le problème n'est pas lié à un individu dont les qualités et les défauts ne sont que péripéties subalternes, mais à un système institutionnel comportant en germe ce péril antidémocratique et à une idéologie perverse façonnant le monde occidental sous contrôle. Pour nous, la politique n'est jamais affaire de personnes mais d'idéologie et d'organisation des pouvoirs. Les médias débitent des fadaises du genre : « Le Président a cent jours pour réaliser ses promesses qui font rêver les citoyens et nous connaissons un état de grâce qui pourrait ne pas durer ». Mensonges de médecins anesthésistes de l'opinion publique ou stupidités répétées sottement par des commentateurs pour le moins dénués de tout esprit d'analyse ! Cette petite musique de fond est en effet débile ou trompeuse à dessein. Non, quoi qu'il advienne, quelle que soit la dureté des mesures que les privilégiés de la fortune imposent au pays, quelle que soit la vigueur d'un improbable sursaut, le souverain ne dispose pas de cent jours mais de1825 jours, soit cinq ans. Cinq ans sans aucune échéance électorale de portée nationale susceptible d'apporter une hypothétique sanction à son pouvoir. Cinq ans sans opposition, avec un Etat totalement sous contrôle, des syndicats affaiblis, sans moyens de réaction, des partis adverses privés de représentation dans des assemblées légiférantes quasi-monocolores, véritable injure pour un parlement démocratique, plus proche d'un grand Conseil Fasciste ou d'un soviet suprême d'un Etat totalitaire dans lequel le parti unique détient 80% des sièges. Deux facteurs ajoutent ici leurs effets pervers : d'une part, la propagande des forces d'argent qui conditionnent l'opinion publique et assure la suprématie des privilégiés de la fortune, d'autre part le mode de scrutin accentuant la prime au parti dominant. Ainsi, à supposer que l'UMP obtienne 40% des suffrages en ce mois de juin, elle aura 80% des sièges alors qu'un scrutin proportionnel, avec prime à la liste arrivée en tête, ne lui aurait conféré que 53% de députés, c'est-à-dire une majorité décente, conforme au visage d'une démocratie, flanquée d'une opposition existante. Une opposition réduite à de la figuration, muselée de fait, discréditée par des médias aux ordres et des journalistes, parfois de bonne foi, diffusant la musique d'ambiance, marque le naufrage de la démocratie française. De quel conditionnement médiatique parle-t-on ? Enonçons, pour mieux s'en prémunir, le prêt-à-penser du bourrage de crâne . Ceci : « Le président est l'élu du suffrage universel. Il devient dès lors le président de tous les Français et sa critique est un attentat contre la démocratie. Le système libéral, le Marché, la croissance demeurent les seuls choix concevables et ceux qui les contestent ne sont que des marginaux extrémistes et décalés, parfaitement irresponsables. Les leaders de l'opposition ne sont que des éléphants usés et revanchards, ce que ne sont pas des personnages au même âge avec le même passé politique, s'ils sont à droite.. il n'y a que l'UMP et rien d'autre au monde, pour aujourd'hui, pour hier, pour demain, pour toujours, mais la pensée de gauche est une pensée unique ! ». Voilà ce que vous devez vous mettre dans la tête en allant voter. Après, silence pendant cinq ans, le Président tiendra la barre, présidera, gouvernera ! Et dans cinq ans ? Dans cinq ans : ils recommencent la même opération médiatique : « rupture, majorité nouvelle, confiance retrouvée, énergie en marche, contestation de la pensée unique » avec les mêmes, toujours les mêmes. Ce n'est pas cent jours qu'il leur faut, ni six mois, ni cinq ans, mais un règne qui durera ... Le peuple est littéralement abruti par la propagande des forces d'argent dont nous venons de résumer l'antienne. Si un dormeur s'éveille quelques instants, il peut se dire qu'il n'y a rien de nouveau sous le ciel de la Gaule et qu'après tout la cinquième république se perpétue, depuis 1958, avec son exécutif un peu trop fort, mais au fond en s'accommodant des libertés publiques et même d'une éventuelle et éphémère alternance, puisqu'il y eut 1981. Erreur : jamais la situation ne fut aussi grave pour la liberté, le pluralisme, l'impartialité de l'Etat, pour la démocratie. Souvenez-vous, Charles de GAULLE, que ses adversaires accusaient de « pouvoir personnel », avait contre lui un Sénat que présidait son farouche opposant Gaston MONNERVILLE. La gauche de ce temps-là était virulente, puissante, soutenue par une jeunesse généreuse et des forces sociales encore bien organisées. La droite, dans les années 1960, non encore « décomplexée » de ses crimes, ne s'avouait pas la droite. La presse écrite et les forces d'argent n'aimaient guère le Général, parfois iconoclaste et trop épique pour l'esprit petit bourgeois et affairiste plus à l'aise avec un BERLUSCONI. Valéry GISCARD D'ESTAING et François MITTERRAND durent constamment composer avec des majorités parlementaires relatives, plurielles, travaillées par des ambitions et des courants centrifuges. Jacques CHIRAC et son Etat RPR n'avaient ni la durée, ni la maîtrise ni l'emprise dont bénéficie le nouveau chef de l'Etat. Aujourd'hui, les facteurs de limitation du pouvoir n'existent plus . Le découplage des élections présidentielles et des élections législatives fragilisait le gouvernement puisque tous les deux ou trois ans, le peuple pouvait remettre en cause le pouvoir, un peu comme aux USA avec les élections au congrès à mi-mandat du président. Ici et maintenant, plus de Sénat contestataire, plus d'opposition puissante, plus de jeunesse bouillante, plus de forces sociales structurées, plus d'échéance rapprochées et confusion totale du pouvoir politique et des pouvoirs économiques et médiatiques. Français, vous avez le malheur d'inaugurer une forme sans aucun précédent de pouvoir personnel, une forme encore jamais rencontrée dans l'Histoire et nul ne vous l'expose, nul ne commente cette situation, fruit poison produit par la rencontre de plusieurs facteurs : --un homme énergique, habile, à la tête d'un parti représentant les intérêts des puissances financières ; --un vieillissement du corps électoral le portant au conservatisme et à l'abdication de la critique politique au profit de l'ordre, --- un mode de scrutin bien peu démocratique, totalement inique lorsqu'il fonctionne en synergie avec l'élection présidentielle ; --- une atomisation de la société farouchement individualiste sans idéologie transcendante, sans organisations puissantes représentant des contre-pouvoirs. Que voilà une passionnante expérimentation pour le politologue et un champ de commentaires pour l'historien futur ! Le militant de mieux que je suis, aspirant toujours à davantage de droits, de liberté, d'empathie, de justice, vous appellera à voter, au premier tour, pour l'écologie et, au second tour, pour les candidats d'opposition à la dictature de l'argent-roi. Appel vibrant à la Résistance, appel nécessaire, mais appel inaudible en ce temps de censure graduée. Ce pays va connaître une régression durable. A force de rêver, nos concitoyens finiront par comprendre qu'ils font un horrible cauchemar. Quand verrons-nous les forces de la générosité, de la liberté, de la justice, de la compassion faire reculer la puissance de l'argent arrogant et destructeur, invoquant rituellement l'ordre, l'autorité, la morale, l'effort, ces vieilles lunes de la droite de tous les temps ? Combien de malheurs faudra-t-il pour que, nonobstant la propagande notamment télévisée, la voix de la contestation retentisse à nouveau ? Je pense à l'ami victor HUGO, réfractaire au prince président, lui aussi déjà si populaire et si bien élu sur la légende napoléonienne, proclamant, fort dignement : « s'il en reste dix, je serais le dixième et s'il n'en reste qu'un, je serais celui-là ». Soyez, non pas les derniers, mais les premiers résistants à la dictature de l'idolâtrie de l'entreprise privée, du Marché, de la croissance . Car, par-delà les mots trompeurs, la propagande habile, l'énergie d'un chef, c'est une idéologie malfaisante que nous combattons et non un homme, ni pire, ni meilleur que beaucoup, une idéologie qui cultive l'esprit de cupidité, de peur, de ringardise et qui tourne le dos à l'empathie et au respect de la Nature et de l'humain. G. CONDORCET. CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE.
  20. Un GRENELLE pour petit chaperon vert La CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE ne participera pas au prétendu « GRENELLE » de l'environnement, en septembre prochain. L'Etat, aux mains des tenants de la croissance, de la chasse, du productivisme et de la spéculation financière frénétique et dogmatique, nous fait l'immense honneur de ne pas nous y inviter. Nous nous en réjouissons, nullement par refus du dialogue, de la concertation, par rejet de tout compromis qui ne serait pas une compromission, mais parce que tout GRENELLE fait suite à un ardent, chaleureux, généreux mois de mai dont l'éclat contraint les féodaux, les privilégiés, les conservateurs à céder du terrain, à consentir à la Justice, en un mot à reculer sur leurs privilèges. Un GRENELLE automnal, après un mois de mai régressif et triomphant pour les féodaux des temps modernes, ne peut être qu'un jeu de théâtre, un marché de dupe pour les dupes du Marché. D'ailleurs, le concept même d'environnement transpire son anthropocentrisme borné et ce qui nous habite est la Nature et nullement «l'environnement ». Soyons concrets, car il n'y a rien d'a priori dans notre position de scepticisme convaincu : Le chef de l'Etat, qui dit-on, décide désormais de tout, a constamment promis un soutien fervent à ses amis les chasseurs, s'engageant même à allonger d'une décade les périodes d'ouverture de la chasse aux oiseaux migrateurs en s'appuyant sur les « nouvelles données de la science » fournies par les salariés du lobby et avalisées par un Conseil d'Etat qui accepte que plus la terre se réchauffe, plus les phénomènes naturels se révèlent précoces en fin d'hiver et plus les oiseaux migrateurs retardent leur temps de trajet vers leurs lieux de nidification. LYSSENKO n'est pas mort puisqu'il travaille comme ornithologue en France ! Vous avez dit, « GRENELLE de l'environnement » ? L'actuel ministre en charge de ce département fut naguère, comme chacun s'en souvient peut-être malgré la volonté médiatique de le faire oublier, premier ministre. Il gela le 19 juillet 1996 l'application en France de la directive communautaire 92 43, du 21 mai 1992, relative à la protection de la faune, de la flore et des habitats. Un groupe de pressions, d'odeur CPNT, s'inquiétait alors des incidences trop protectrices de cette directive européenne. Le même premier ministre nomma son « ami » président dudit CPNT, Commissaire à l'espace rural, commissariat fantôme, inventé juste pour lui et pour flatter les « écologistes de terrain », ces « gestionnaires avisés de la faune ». Certes, l'homme a été au QUEBEC et y aurait découvert l'écologie, sans que cela ne l'incite à rejoindre le parti écologiste ! La biodiversité ne bénéficiera d'aucune compassion et ne sera guère au programme des discussions officielles. La chasse, deuxième cause après l'agrochimie de la mort de la biodiversité, comme les infrastructures de transports routiers, comme l'usage des biocides en agriculture seront des sujets tabous. Le Chef de l'Etat a manifesté son souci de voir l'agriculture demeurer productiviste et ne pas se muer en jardinage de la Nature. Le Pouvoir occupera les Organisations Non gouvernementales par des dissertations sur le climat, le réchauffement planétaire, les gaz à effets de serre, question grave, méritant effectivement attention et mesures énergiques, mais à l'échelon mondial, onusien. Les amis du BTP et des sociétés autoroutières, vont-ils renoncer au grand contournement routier de BORDEAUX ? Vont-ils instaurer un moratoire sur la création de voies nouvelles, source de gaz à effets de serre et de dévastation de tant de sites naturels ? Vont-ils contrarier les promoteurs et milliardaires qui veulent créer un circuit automobile dans le Parc naturel régional du PERIGORD et d'autres lèpres ailleurs ? Vont-ils limiter les attributions des élus locaux en mal d'urbanisation anarchique partout, au profit de leurs familles et soutiens et au détriment de la Nature ? vont-ils heurter les intérêts économiques des firmes semencières et du poison, marchands de mort de la biodiversité et promotrice des OGM sous couvert de marche de la science mais au seul bénéfice du commerce et pour l'aggravation des nuisances des biocides ? Que ce soit pour la faune, sacrifiée aux caprices de chasseurs irresponsables et frénétiques dans leur rage de tuer le plus possible, toujours plus longtemps, le plus d'espèces possible, que ce soit pour l'espace, voué aux profits des entreprises et des bétonneurs, je pense honnête, tout simplement honnête, de dire, sans aucun pessimisme, ni aucun parti pris, qu'il y a bien peu à attendre des séances du « GRENELLE » de l'environnement, si ce n'est la proclamation solennelle que « notre maison brûle et que nous regardons ailleurs » et qu'il est urgent de ne pas laisser en veille les appareils électroménagers, de bien isoler les bâtiments et autres propositions tout aussi novatrices et révolutionnaires ! Que les associations de sauvegarde conviées à ce spectacle, tentent au moins d'obtenir quelques avancées, fussent-elles mineures mais concrètes et ne se contentent pas de se sentir honorées (pauvre honneur), de s'asseoir face à un ministre ! Le jour où un gouvernement impartial, non dogmatique, non serviteur de l'argen-roi et des lobbies rétrogrades, organisera une véritable concertation loyale, pluraliste, avec des finalités d'intérêt général, nous accueillerons cette ouverture dans l'acceptation réciproque des convictions opposées. La démocratie impose que les biocentristes, les défenseurs du vivant et de la Nature dialoguent avec les tenants d'approches contraires, sous l'égide d'un Etat au seul service du bien public, un Etat qui ne tournepas le dos à l'écologie éthique. Ne doutons pas queles officiels du jour considèrent que tout opposant à la chasse, tout réfractaire à l'aménagement du territoire confinant au déménagement de la Nature, n'est qu'un « intégriste », »extrémiste ». L'injure leur tient lieu d'argument pour masquer ce fait évident : ils détruisent le vivant et parlent d'environnement, de « développement durable », concept absurde et radicalement opposé à notre éthique, en méprisant la Nature. Ils oublient qu'un français sur deux souhaite non pas la limitation de la chasse mais son abolition. Il est vrai qu'en votant, ce Français sur deux n'a pas compris qu'il votait contre les grives et les oiseaux d'eau. Cependant, ne confondons pas les illusionistes du pouvoir, soucieux de déstabiliser puis de détruire' toute opposition, et les associations participantes à ces « rencontres » avec le prince dont il convient tout de même de rappeler qu'il ne guérit pas des écrouelles. Considérons comme inévitable la participation d'organisations protectionnistes de la Nature, associations militantes et de bonne foi, tenues de collaborer à ces opérations médiatiques. Invitées, elles ne sauraient refuser l'apparence du dialogue, sans porter la responsabilité de l'inéluctable échec. En l'acceptant, elles jouent, à leur corps défendant, le jeu des illusionnistes qui ne jouissent nullement d'un état de grâce, comme le serine complaisamment la presse aux ordres, mais d'un état stuporeux entretenu par les grands anesthésistes. Le « GRENELLE » de l'environnement, piège imparable, relève du grand spectacle que le Pouvoir offre, dans tous les domaines, à des citoyens hypnotisés, privés de tout esprit critique, de tout recul. Les associations patentées peuvent répondre à cette proposition de grande concertation, tout en conservant leur lucidité et en refusant de chanter les louanges des hôtes qui s'apprêtent à les abuser. L'initiative du Pouvoir ne les condamne, pour l'heure, qu'à siéger devant un ministre. Si la faune sauvage, les milieux naturels, le respect du vivant devaient en retirer, ne fut-ce qu'un infime bénéfice, leur sacrifice n'aurait pas été vain. La manouvre des antiécologistes vise, ici comme dans tous les secteurs, à désorienter l'opinion, briser les résistances, faire éclater les forces sociales, désamorcer les contre-pouvoirs. Faisons qu'ils échouent en ne réussissant pas à diviser la nébuleuse verte et célébrons, par-delà les différences tactiques, l'unité de ceux qui mangent avec le diable, avec une longue ou une petite cuillère, et ceux qui avertissent le « petit chaperon vert » que la grand-mère est un ogre qui n'a de grands bras agités que pour mieux étouffer, une grosse voix que pour mieux étourdir et d'immenses dents pour tout dévorer. Les associations victimes des invitations princières et les mouvements réfractaires, honorés d'ostracisme servent différemment la Nature. L'essentiel n'est-il pas de servir une cause qui nous dépasse ? L'avenir, juge impartial tout autant qu'inexorable, dira qui avait raison . Gérard CHAROLLOIS
  21. Peuple victime ou peuple fautif ? Le mensonge pieux, le relativisme béat, la peur des idées et des mots, caractérisent un temps où l'expression d'une opinion, le rappel d'une vérité deviennent des incongruïtés de mauvais goût. Avant l'échéance électorale, il faut feindre, contre toute évidence, de pouvoir éviter une catastrophe inéluctable, comme si l'annonce d'un malheur le générait. Pendant une campagne électorale, il faut amuser les braves gens avec des clichés débiles du genre : « Un homme compétent, énergique, talentueux, mais anxiogène et autoritaire affronte une femme proche des gens, soucieuse de participation et d'écoute, mais incompétente (bravitude) ». A l'issue du scrutin, la vaincue d'un jour doit adresser ses félicitations et souhaits de réussite au vainqueur, comme s'il s'agissait d'un match de tennis, sans dénoncer les périls et en ne se souciant que de conserver le leader ship sur sa petite boutique partisane. Ainsi, avant, pendant et après une campagne électorale, l'imposture, le factice, la comédie démocratique priment sur le fond et les vrais enjeux. Comment des citoyens non armés pour déjouer le brouillard des fumigènes médiatiques pourraient-ils échapper aux pièges de l'acculturation politique ? Le tempérament personnel d'un candidat aux fonctions électives n'a pas plus d'intérêt pour la société que sa taille, la forme de son nez ou de ses seins. L'essentiel, occulté, masqué, oublié tient à l'idéologie qui l'habite, l'appareil qui l'accompagne, les intérêts qu'il sert, les choix qu'il fera. Qu'importe qu'il soit énergique, anxiogène, à l'écoute, éloquent ou maladroit dans son expression, puisque le citoyen n'aura pas à le rencontrer personnellement, à éprouver la chaleur ou la froideur de son caractère, alors qu'il aura à subir sa politique et celle de tout l'appareil qui l'accompagne et qui fera l'Etat. Ainsi, les Français, sans trop le comprendre pour nombre d'entre eux, ont choisi de placer le pays sous la coupe des affairistes, des milliardaires mondains, des accapareurs qui n'ont jamais étanché leur soif de fortune, sous la coupe de la droite actuelle, héritière mais distincte des droites monarchiques, cléricales, fascistes des siècles passés. Le chef de la droite actuelle l'a « décomplexée », pour user de son terme sonnant comme un aveu. C'est vrai que depuis une soixantaine d'années, la droite était honteuse. Elle ne s'appelait d'ailleurs pas la droite, mais la « majorité », lorsqu'elle gouvernait, et « l'opposition », durant quelques années d'éloignement du pouvoir. Ce n'est pas pour rien qu'elle était « complexée ». La droite, pourvoyeuse pas toujours de sottises, mais toujours de méchanceté, avait endeuillé le monde et son bilan historique pèse lourd. Il est des citoyens, gavés « au temps de cerveaux disponibles », pour s'imaginer que la droite et la gauche n'existent plus, alors qu'elles n'ont fait que changer de visages. Elles sont présentes, peut-être plus que jamais, bien qu'elles ne débattent plus de la forme du régime, monarchique ou républicain, du cléricalisme ou de la laïcité, de l'innocence de DREYFUS ou de sa culpabilité, de la conservation des colonies ou de la décolonisation. Ces clivages ont marqué l'Histoire et séparé la droite et la gauche. Aujourd'hui, la droite actuelle appuie le règne de l'argent arrogant, le choix de la croissance maximisée au service des firmes et des milliardaires qui les possèdent, le refus de faire primer la vie sur l'enrichissement. Elle pratique le mépris de la Nature, la prévalence des profits sur les services publics, la réduction des libertés au nom de l'ordre et de la sécurité absolus, et la vénération de la liberté d'entreprendre sans considération de ses incidences sociales et écologiques. D'un côté, il y a ceux qui aiment la vie, la Nature, la liberté de mode de vie et de pensée, la justice, la compassion. De l'autre, il y a ceux qui servent la chasse, les traditions, la prévarication, le culte de la concurrence et de la domination. Les options fondamentales n'ont pas été débattues devant les citoyens soigneusement anesthésiés. La politique devient une affaire de people, d'images, donc d'imposture. Il court, il court le chef pour montrer sa forme, son énergie, sa santé et les caméras sont priées d'en informer les masses séduites. Les Français, en remettant l'Etat au clan des affairistes, ont-ils vraiment choisi de couvrir le pays d'autoroutes et d'axes à camions, de grands contournements et d'asphalte pour satisfaire les appétits du BTP ? Ont-ils opté pour la liberté des promoteurs de tout détruire pour faire de l'argent au détriment de la Nature ? Nature, mot banni du vocabulaire de ces hommes qui n'hésitent pas à disserter longuement et généreusement sur l'environnement et le réchauffement climatique. Ont-ils voulu voir leurs élus et le premier d'entre eux s'afficher aux corridas et supprimer les règlements protecteurs de la faune pour obéir aux injonctions du lobby chasse ? Ont-ils voulu, comme aux USA, une aggravation des inégalités dans les revenus et la paupérisation d'une fraction croissante de la société, cependant qu'une infime petite caste de privilègiés étalera avec mépris et morgue des fortunes indécentes fondées souvent sur la vulgarité et la spéculation ? Ont-ils compris que lorsqu'un néo-conservateur dit « écologie », il pense uniquement au Marché nouveau que ce secteur offrira à ses mandants dans l'industrie et le bâtiment ? La démagogie consisterait à dire que le peuple, (qui a toujours raison), a été abusé et qu'il n'est animé que de bonnes intentions, pétri de bienveillance et de vertu républicaine et écologique puisqu'il est le peuple souverain ! Le peuple est bon et son choix octroie une onction sacrée à « l'élu ». A propos, ce peuple souverain avait-il raison en janvier 1933 en Allemagne ? Les Français, pétainistes à 80% en été 1940, mesuraient-ils ce que la droite du temps générerait comme crimes ? Et si vraiment nombre de gens acceptaient la mort de la Nature, l'assassinat des sites par les affairistes, les inégalités sociales pourvu que des vedettes de pacotille les fassent rêver sur le faste et le luxe qu'ils n'auront jamais. Dans le choix désastreux du néo-conservatisme, qu'elle est la part d'erreur, de sottise, d'ignorance, sous produit de médias aux services des forces d'argent, et la part de méchanceté, d'aigreur, de violence ? Peuple victime d'un mirage ou société coupable du crime des foules ? Nous savions que le chef de l'Etat gouvernerait avec énergie, voracité de pouvoir. Il lui fallait l'exécutif, le Sénat, les médias, les forces d'argent, le Conseil supérieur de l'audiovisuel, le conseil constitutionnel, et, en juin prochain, une majorité conservatrice écrasante à l'Assemblée Nationale. Mais cela ne lui suffit pas. Il lui faut détruire l'opposition en faisant courir les plus vulnérables à gauche pour garnir les strapontins ministériels. Ouverture ? Non, car ces ralliés ne seront que des otages de l'UMP, expulsables à tout moment. Il ne s'agit que d'une opération grossière de démoralisation de l'adversaire . Il ne faut plus d'opposition dans l'Etat nouveau. Le règne est parti pour durer dix ans et l'Etat RPR d'hier risque de faire figure d'aimable démocratie à côté du régime en gestation. Lorsque nous instaurâmes la République, la démocratie, le suffrage universel, en 1792, nous pensions que l'éducation, les lumières, l'intelligence hausseraient l'homme à la dignité de gouvernant avisé, généreux et aspirant au bien public. Nous eûmes foi dans l'avenir radieux d'une société de souverains responsables, respectueux d'eux-mêmes, en marche constante vers davantage de justice et d'empathie pour les plus faibles. A cette époque, lors de notre ardente Révolution, nous crûmes en l'Homme, ami de l'Homme. Nous ignorions que le peuple allemand, cultivé entre tous, riche de prix NOBEL plus que tout autre, berceau du romantisme et subtile mélomane, concevrait au 20'me siècle l'industrie de la mort, avant de revenir de ses erreurs et d'offrir un modèle de démocratie où l'écologie trouve sa place croissante. Les Français de 2007, en choisissant la dictature de l'argent-roi, viennent, une fois encore, de dementir notre foi en l'avenir . Aujourd'hui, comment penser l'humain face à cette déroute du cour et de l'esprit, face à une société régressive ? Je vous dis : Femmes et hommes de mieux, levez-vous pour mener la bataille des mots et des idées, de la vérité, car toujours, à toutes les époques, le mal se nourrit de l'ignorance, se dissimule dans l'imposture et les ténèbres. Ce sont elles qui ont gagné en cet anxiogène mois de mai où la Nature et tant de braves gens ignorent encore ce qu'il va leur advenir. G. CONDORCET CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE
  22. Le choix de l'honnêteté intellectuelle Tout est politique. La protection des sites, le moratoire sur le programme autoroutier, la fixation des dates d'ouverture de la chasse, la suppression de la notion archaïque d'animal « nuisible » dans la réglementation, les autorisations de cultures OGM, au même titre que les choix fiscaux, économiques et sociaux, le redéploiement des aides familiales vers plus de solidarité et moins de natalisme, tout est purement politique. Ce n'est pas demain la veille que les associations obtiendront la moindre avancée sur ces sujets sensibles, puisque les affairistes, les promoteurs, les chasseurs beaufs et pesants, viennent de gagner une bataille leur conférant un pouvoir absolu, sans opposition autre que de pure comédie, puisque le ministère dit de l'environnement risque de disparaître, absorbé par un vaste ministère contrôlé par les grands corps de l'Etat et puisqu'un homme qui gela l'application de NATURA DEUX MILLE lorsqu'il fut premier ministre en 1996 obtiendrait ce poste, lui qui protégea naguère les tueurs d'ortolans. En juin prochain, selon toute vraisemblance, en l'absence de réveil et de mobilisation ardente des adversaires de la régression néo-conservatrice, le chef de l'Etat et sa cour d'une centaine de zélés soutiens obtiendront une Assemblée Nationale docile, simple chambre d'enregistrement totalement inutile, aux ordres, au sein de laquelle une opposition évanescente et polie cautionnera cette apparence de démocratie. Le peuple souverain a élu un homme et donnera à son parti la majorité qu'il veut pour gouverner. Le peuple veut-il vraiment que sans contre pouvoir, sans frein, sans limitation, un tout petit groupe d'individus exerce davantage de prérogatives que n'en avaient les monarques d'antan ? La démocratie doit-elle aboutir à la suppression, dans les faits, de la démocratie ou du moins à son éclipse quinquennale ? Les néo-conservateurs, au pouvoir aux USA depuis sept ans, ont pu déclencher, come l'avait fait HITLER, une guerre d'agression sous un prétexte fallacieux, faire assassiner le chef de l'Etat d'un pays étranger, exercer l'enlèvement et la torture d'ennemis combattants dits illégaux, pratiquer la détention illimitée et sans contrôle d'un juge, et obtenir la collaboration policière et judiciaire des autres pays « démocratiques ». L'opinion publique approuve majoritairement ces injures faites à l'Etat de droit par un grand pays, empire mondial, berceau de la liberté individuelle, amené par la peur et l'aspiration malsaine à la sécurité absolue, à la négation des principes fondamentaux proclamés par l'Occident. Personnellement, dans ce contexte inquiétant, je ne serai pas candidat aux élections législatives n'entendant pas ajouter aux divisions et dispersions d'un camp écologiste que je voudrais voir uni, rassemblé dans l'épreuve, résolument opposant au régime des néo-conservateurs, affirmant une éthique claire et résolument écologiste et agissant en partenariat avec toutes les forces susceptibles de combattre la dictature de l'argent roi. Je suis en revanche candidat pour travailler au retour en force de l'écologie politique dans l'unité de ceux qui y aspirent, unité seule garante d'efficacité et de crédit, et dans le respect des convictions ardentes des uns et des autres. Il n'y aura pas d'écologie sans un parti écologiste fort car lorsque les maîtres du système feignent de récupérer l'écologie, l'environnement, ce n'est qu'aux fins de retombées juteuses pour le Marché, les entreprises, les firmes d'un secteur porteur. Leur idéologie productiviste et déprédatrice gâtent leurs actions qui jamais, au grand jamais, n'iront dans le sens de la préservation de la biodiversité, la sauvegarde des milieux naturels menacés par « l'aménagement ». Le traumatisme de l'élection présidentielle, attendu par celles et ceux qui nous lisent, stupéfiant pour ceux qui s'imaginaient que la France avait voté « Non » à l'Europe le 29 MAI 2005 par rejet du « libéralisme », génère des convulsions politiques en tous sens. Le salut passe par le maintien d'un parti écologiste et certainement pas dans la dilution des écologistes dans des partis sociaux-démocrates ou dits centristes. Il faut en effet assumer clairement, loyalement une éthique écologiste fondée sur le respect du vivant et l'amour de la Nature. Spécifique et refondé sur ses valeurs, le parti écologiste ne saurait demeurer isolé, superbement campé sur un hautain refus d'alliance avec des partis idéologiquement compatibles. L'isolement, philosophiquement contraire à l'esprit démocratique, s'avère tactiquement suicidaire en présence d'un mode de scrutin majoritaire. Le refus de partenariat, le positionnement « nulle part » d'une formation la condamne à n'être qu'un groupuscule insignifiant et sans possibilité d'action. Concrètement, les écologistes doivent demeurer unis dans un parti renouvelé, ressourcé sur les valeurs de l'écologie, et participer à la grande coalition contre l'Etat clanique. Quand je pense aux enfants de mai 68, généreux, brouillons quoiqu'un un peu égarés dans l'adoration de dictateurs antipathiques, formant une génération altruiste pétrie du souci de changer le monde, de libérer la femme et l'homme des vieux préjugés, quand je songe aux enthousiasmes trop prompts de 1981, lorsque des hommes avaient promis de « changer la vie », un nauséabond vertige m'assaille devant ce pays de 2007 qui pue la trouille sénile, la ringardise nostalgique, la haine des uns contre les autres, le goût de la frime, du lucre, de l'arrogance vulgaire, la régression des droits et libertés observés dans nombre de pays occidentaux sous l'impulsion des néo-conservateurs, ce pays qui transpire le mépris de la Nature, grande oubliée de ceux qui ont voté pour les promoteurs, aménageurs, pollueurs, chasseurs. G. CONDORCET CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE Pourquoi CONDORCET ? Parce que la liberté d'entreprendre n'est pas la liberté d'expression. Parce que Antoine CONDORCET fut un intellectuel en politique, radicalement républicain, abolitionniste de l'esclavage, intègre et non intégriste, rigoureux et non enragé, au-dessus des partis mais solidaire de ceux qui vaincus devaient périr pour des idées.
  23. Un milliard de migrants d'ici 2050 en conséquence du réchauffement climatique 2007-05-14 LONDRES (Source vérifiée) Au moins un milliard de personnes vont migrer d'ici à 2050, en conséquence du réchauffement climatique qui va exacerber les conflits et les catastrophes naturelles actuels, et en créer de nouveaux, prévient lundi dans un rapport une organisation humanitaire britannique. > > Dans ce rapport intitulé "Marée humaine: la véritable crise migratoire", Christian Aid émet un "avertissement sans ambages sur le rythme d'accélération des déplacements de population au 21e siècle". > > "Le nombre de personnes qui ont quitté leurs foyers à cause des conflits, des catastrophes naturelles et des grands projets de développement (mines, barrages, ndlr) est déjà étonnamment élevé (163 millions selon les estimations de l'ONG)", selon l'organisation. > > "A l'avenir, les changements climatiques vont le faire grimper encore plus", écrit l'ONG, qui demande une "action urgente" de la communauté internationale afin de prendre de "fortes mesures de prévention". > > Elle estime qu'"au rythme actuel, un milliard de personnes supplémentaires seront forcées de quitter leurs foyers entre maintenant et 2050", précisant que le réchauffement climatique va exacerber les facteurs actuels de migration forcée et accélérer la "crise migratoire émergente". > > Selon Christian Aid, 645 millions de personnes vont migrer à cause de grands projets (15 millions par an actuellement), 250 millions à cause de phénomènes liés aux changements climatiques (inondations, sécheresses, famines) et 50 millions à cause de conflits et atteintes aux droits de l'Homme. > > Citant des données non encore publiées du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), le rapport souligne que d'ici 2080, entre 1,1 et 3,2 milliards de personnes manqueront d'eau et entre 200 et 600 millions souffriront de la faim. Chaque année, entre 2 et 7 millions de personnes seront affectées par la hausse du niveau des océans. > > "Nous pensons que la migration forcée est désormais la menace la plus pressante contre les populations pauvres dans les pays en voie de développement", selon John Davison, un des auteurs du rapport. > > "L'impact du changement climatique est la grande, l'effrayante inconnue de cette équation", s'inquiète l'ONG car de l'envergure de ce changement découleront des catastrophes d'ampleurs différentes. > > Les vastes déplacements de population "vont alimenter les conflits existants et en générer de nouveaux dans des régions du monde --les plus pauvres-- où les ressources sont les plus rares". > > "Un monde avec beaucoup d'autres Darfour est le scénario cauchemar de plus en plus probable", ajoute l'ONG, insistant sur les déplacements à l'intérieur d'un pays qui ne sont pas considérés comme des migrations par le droit international. > > Le rapport met en exergue trois pays qui seront particulièrement concernés par ces déplacements internes: la Colombie, le Mali et la Birmanie. > > Par ailleurs, l'ONG entend "beaucoup parler des personnes qui essaient de venir en Europe et dans d'autres pays riches. La crise réelle est en train de se préparer sur le long terme mais elle reste largement ignorée", a souligné M. Davison. > > L'ONG, créée pour aider les réfugiés de la Seconde guerre mondiale, publie ce rapport à l'occasion de sa cinquantième collecte annuelle de fonds à domicile au Royaume-Uni. Elle espère à cette occasion récolter 15,5 millions de livres (22,72 millions d'euros).
  24. je n'ai jamais beaucoup cru en l'homme, je ne peux donc pas être déçue !
  25. « J'ai cru en l'homme. Je n'y crois plus. J'ai eu foi dans l'humanité : c'est fini. J'ai pensé, dit et écrit que mon espèce avait un avenir. J'ai tenté de m'en persuader. Je suis maintenant sûr du contraire : l'humanité n'a nul destin. Ni lendemain qui chante, ni surlendemain qui fredonne. No futur : elle est comme une droguée - avide et déjantée, esclave des biens matériels, en souffrance de consommation, asservie à ce qu'elle imagine être la "croissance" ou le "progrès", et qui sera sa perte. Si elle ne s'autodétruit pas dans une guerre atomique… Une épave ! J'ai vu les résolutions de la conférence de Stockholm s'engloutir dans les pollutions, les saccages et les profits boursiers qui s'ensuivent. J'ai regardé le Programme des Nations unies pour l'Environnement se consumer dans les dévastations civiles et guerrières. Le même sort est advenu à l'appel de Rio de Janeiro de 1992, une ville de carnaval et de favelas où j'avais pourtant vu le commandant Cousteau se faire acclamer devant un parterre de chefs d'État - sacré "Captain Planet" ou "conscience écologique" d'une humanité enfin soucieuse de la maison Terre. Fariboles à usage médiatique ! Le protocole de Kyoto, élaboré en 1997, s'asphyxie dans l'égoïsme forcené des riches - tout comme la planète étouffe dans les excès de gaz carbonique, d'ammoniac et de méthane. J'en ai marre de la perpétuelle dictature des intérêts individuels, familiaux, corporatistes, religieux, communautaires ou nationaux ; du je-m'en-foutisme et de l'hypocrisie ; de la bassesse ordinaire ; de l'égoïsme général (je me range, évidemment, sous l'adjectif "général"). Je continue le combat pour la planète et pour l'homme sans la moindre perspective de succès. Par habitude. Par devoir. Mais sans autre espérance que d'en rire ou d'en pleurer - tel le musicien du Titanic en train de jouer « Plus près de toi, mon Dieu », de l'eau jusqu'aux genoux. Aux yeux du philosophe qui n'a jamais entretenu d'illusions, ou du moraliste qui a perdu toutes les siennes, l'homme est un poulet à deux pieds sans plumes qui descend des bactéries et qui y retourne après avoir saccagé le poulailler. Sauf miracle … Mais, je le rappelle, un miracle est un événement que tout le monde attend pour conjurer la catastrophe, et qui n'arrive jamais. Je suis un déçu de l'humanité, comme d'autres le sont du socialisme ou du capitalisme … Nous fonçons vers le précipice en nous réjouissant de notre vitesse prodigieuse, que nous nommons "croissance"… Chaque métaphore est éculée, mais pertinente." Yves Paccalet Auteur de « l’humanité disparaitra, bon débarras »
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