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Tout ce qui a été posté par etienne01
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D'après certains, mais attention sous toute réserve dans ce genre de rumeur, phénix serait hélas décedé. Vous êtiez certainement au courant que Francis avait de grave problèmes physiques. A une époque, il m'avait dit devoir s'absenter pour suivre un traitement, mais depuis plus de nouvelles. Alban qui était plus en contact avec lui, pourrait probablement nous en dire davantage.
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Le tout, c'est de définir la réaction dans le "bon sens" et ce que l'on souhaite obtenir de l'oiseau. Quel est-elle ? deux tours et puis on rentre, et ainsi de suite jusqu'à ce que l'oiseau tienne sur l'aile 10 ou 15 mn. Cela fonctionne c'est certain, mais je pense malgré tout que l'on ne respecte pas un cycle naturel, qui consiste à ce que les oiseaux apprennent beaucoup dès qu'ils sont allongés et se développent tant mentalement que physiquement dès l'envol. Je reste persuadé que cette inactivité du départ reste physiologiquement en partie irrémédiable et fait la différence sur le long terme avec les oiseaux naturels. Ensuite effectivement, il faut parvenir à gérer cette énergie et cette émancipation, ce qui n'est pas toujours simple. Par contre il est clair que les oiseaux menés de cette manière ont une autre envergure, quand cela fonctionne bien, la relation n'est plus du tout la même que celle qu'engendre un conditionnement traditionnel.
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Comme pour les chiens cela dépend aussi des territoires. L'avantage de notre méthode, c'est qu'en un mois les oiseaux prennent une muscu, une expérience et une amplitude qu'ils ne pourraient pas acquérir en plusieurs mois de vols "traditionnels" sur nos territoires. J'ai eu une forme de pélerin qui totalisait plus de 2 ou 300 attaques sur pigeons dès la mi-aout avec environ 150/200 h de vol et prenait des tétras adultes en septembre. Tout cela en douceur en laissant l'oiseau voler haut et longtemps. Là ou je te rejoins, c'est qu'il faut savoir arrêter l'oiseau quand il est prêt, avant qu'il ne s'émancipe totalement, soit environ 2 mois après la mise sur l'aile. ( ce qui n'est pas toujours simple ) Après 2 mois, il faut arrêter l'oiseau, l'abaisser et reprendre un affaitage des plus traditionnel. La différence, c'est qu'à ce moment l'oiseau est en muscle, maitrise parfaitement vol et attaques et arrive très vite à voler plein poids. Un taquet "amélioré" en sorte. Il est clair que c'est une prise de risque, mais sur des territoires aussi boisés que les notres, je défie quiconque de faire un bon oiseau avec une méthode traditionnelle. Par contre, faire voler un oiseau plein poids n'entraine pas les conséquences que tu décris, au contraire, ce sont souvent les oiseaux secs qui se posent et ne montent pas. Le but est que l'oiseau monte vite et attende d'être servi, un oiseau sec monte mal, cercle court et n'a généralement pas l'initiative nécessaire pour entreprendre et déjouer les astuces des gibiers sauvages en début de saison. Avec par exemple des vents rabbatants, un oiseau sec tourne comme un couillon à ras du sol et ne prendra jamais l'initiative de passer l'effet de sol, ce qui est souvent le cas l'A.M en montagne. Ce n'est pas parce qu'un oiseau est volé haut qu'il se balade, mais plus souvent parce qu'on lui a donné trop d'occasions, ou qu'on l'a servi au mauvais moment. La question du poids est un faux débat. On rend plus agressif un oiseau musclé qui a perdu 50 g, qu'un niais mou comme une chique qui en a perdu 150.
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Quant à moi, je rêve également d'essayer ta méthode, mais n'ayant qu'un seul oiseau à notre disposition, nous n'avons pas le luxe de le gacher. C'est l'avantage d'en avoir 5 ou 6 à mettre sur l'aile chaque année, dont quelques imprégnés, on finit parfois par en avoir un bon sur le lot en deux ou trois ans, sans salir son costume cravatte. Faut-il préciser que nos oiseaux sont tous muets comme des tombes, car jamais imprègnés ?
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Je ne pratiquerai pas le haut vol cette année, ou du moins pas avec mes oiseaux - sauf peut-être un tiercelet G/P à l'automne, si le moral revient - Je vais donc me contenter d'être le spectateur de l'affaitage du premier oiseau d'un de mes amis qui partage mes installations. Il s'agit d'une magnifique forme de pélerin, que nous volons ensemble tous les jours depuis le 10 JUIN. Mettre sur l'aile un oiseau à partir de la mi-JUILLET, c'est déjà 1 mois de perdu inutilement, les 1ère pontes devraient déjà avoir une bonne cinquantaine de pigeon au compteur à cette période et l'expérience qui correspond. Un très jeune oiseau, mis sur l'aile dès qu'il est allongé a une capacité d'évolution dès les premiers jours, de même au niveau du poids, on peut les voler très haut, dès le départ sans les abaisser en profitant de leur inexpérience. Cette forme de 1150 g plein poids a été mise sur l'aile à 1080g sans problème après un simple passage de 2 jours en filière, uniquement pour vérifier ses réactions et rassurer le fauconnier. Il n'est pas toujours nécessaire d'abaisser un oiseau, surtout au démarrage, en profitant de son instinct de niais, on garde une réelle marge de manoeuvre, ce qui permet aussi de gagner en muscle plus rapidement.
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Oui, bof.... Je ne connais pas ce vendeur, mais attention de ne pas tomber dans des querelles concurentielles entre marchands que nous tenons à tout prix à éviter sur ce forum. Le site est assez joli et bien fait, le matériel à l'air assez bien, pour le reste, un vendeur de matériel de fauconnerie reste un vendeur de matériel que voulez-vous qu'il vende d'autre que des leurres des chaperons, des jets et tout ce qui concerne la fauconnerie. Vous n'iriez accuser de plagiat un boulanger qui vendrait des croissants et des baguettes, sous prétexte que son voisin vend les mêmes produits. C'est le jeu du libre marché et de la concurence.
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webcam dans un nid de faucon (2008)
etienne01 a répondu à un(e) sujet de cmyril1 dans Reproduction des oiseaux de chasse
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Crécerelette
etienne01 a répondu à un(e) sujet de Fly the snipe dans Ornithologie - Observations - Ethologie
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On parle de faucon sacre ( pas sacré ...) Il est ridicule de prétendre que c'est le commerce qui augmente les prélèvements naturels. Chaque années, des centaines, voir des milliers de faucons sacre reproduits en captivité sont achetés et exportés.( un sacre ne vaut pas grand chose, ni en prix, ni pour ses qualités en fauconnerie, le problème est plus de trouver un acheteur ) Par ailleurs, les pays concernés ont pris conscience du problème du sacre et ont entrepris des programmes ambitieux pour assurer la pérennité et la protection de ces espèces à l'état naturel. Les gouvernements comptent entre autre sur les oiseaux sortis d'élevage pour assurer la réussite de ces projets. Il est d'ailleurs fort probable qu'à plus ou moins long terme, et à l'instart du pélerin, ce sont bien les espèces captives qui assureront le renouvellement et l'expension de ces oiseaux en liberté ! Votre vision des choses est totalement manichéenne et en dehors de toute réalité, tant humaine qu'écologique ou économique : " Je pense qu'on devrait supprimer du commerce tous les animaux dont la survie est menacée par la passion qu'ils sont susceptibles de susciter." Autant dire, donner la main aux trafiquants qui resterons les seuls capables de pourvoir à la demande des seuls collectionneurs. Le même principe que celui tenté avec la prohibition de l'alcool ! A quand les AL CAPONE des rapaces... la source de ces ventes s'avère être souvent le prélèvement dans la nature. Vous retardez de plusieurs décénnies ! et vos affirmations ne sont fondées sur rien. Il y a longtemps que les souches de reproduction sont crées et que les éleveurs ne trouvent souvent pas preneur. La fauconnerie a toujours été synonyme de préservation des espèces, grace aux fauconniers, les rapaces ont pu obtenir les premières mesures de protection, et les pélerins être réintroduis avec tout le succès que l'on connait aujourd'hui. Sans les fauconniers, vous n'en verriez certainement pas dans toutes les falaises. Il en sera probablement de même pour le sacre, dont personne d'autre que les fauconniers ne se soucierait, ni ne serait prêt à mettre des moyens conséquents pour voir augmenter les effectifs naturels.
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On change de nationalité comme de chemise, au gré des reportages ...comme on fuit sa patrie plutôt que résister ! Il m'a pourtant semblé te reconnaitre, ne serais-tu pas ce fier slave au volant de son tracto-pelle, faucon sur l'épaule, exibant médailles et coupes, devant des médias avides de sensations ? A moins qu'il ne s'agisse d'un de tes cousins, resté au pays ! En tout cas une chose est sure, vous avez une fauconnerie très semblable en vol d'amont.
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Tout est possible si l'on oublie pas le principal : Voir le portail : Pour pouvoir mener cette passion à bien, il vous faudra remplir toutes les conditions suivantes : Etre chasseur et titulaire d'un permis de chasse. Etre titulaire d'un droit de chasse et disposer d'un territoire de chasse adapté. Avoir un jardin ou des installations pourront être aménagées : Un oiseau de fauconnerie ne se met jamais en cage, une chambre de mue (local aménagé, clair, sec pouvant être plongé dans l’obscurité ) et une pelouse sont nécessaires pour jardiner les oiseaux, des volières aussi pour le gibier d'entraînement. Avoir un budget de départ : matériel, installations, télémétrie, chien, gibier d'escape, nourriture, déplacements, droits de chasse,etc. Disposer de temps ! : vol d'entraînement quotidien, soins des oiseaux, entretien des escapes, nettoyage, nourrissage etc. ( compter de deux à quatre heures chaque jour) Si tous ces critères sont réunis, il est recommandé de suivre un fauconnier pendant une ou deux saisons. La chasse au vol est réglementée, pour pouvoir pratiquer, il faut préalablement obtenir des administrations les autorisations indispensables à l’accueil de votre futur élève. En résumé, il faut savoir rester patient et persévérant, la fauconnerie ne s’apprend ni sur un forum, ni dans des livres.
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Réduire la fauconnerie a une seule affaire de budget n'est pas fondé. Cela équivaudrait à laisser penser que la fauconnerie est réservée à une élite, ce qui n'est pas le cas. La chasse au vol est pratiquée par tous les milieux, ce qui fait sa richesse, la diversité des vols, des chasses et des gibiers. La réelle difficulté étant surtout de parvenir a adapter son mode de chasse à son territoire. Tous les fauconniers prennent autant de plaisir à voir chasser un épervier sur les merles ou grives dans des bocages, que de voir évoluer des pélerins en vol d'amont. L'important n'est pas l'oiseau utilisé, ni la densité ou la rareté du gibier, mais bien la qualité du vol de l'oiseau, quelque soit son espèce, son cout ou le gibier pris. Puisque l'on parle de budget, que coute un tiercelet d'épervier et son entretien annuel ? vraiment pas grand chose... ( à peine le prix d'une paire de ski ! ), une petite chambre de mue ou une perche basse dans une pelouse à l'abris des prédateurs suffit, des jets, une bonne paire de sonnette et en avant ! Il ne faut pas non plus oublier les désairages : dans ce cas, l'autour ou l'épervier ne coute rien, à part un peu de temps et de volonté pour entreprendre les démarches administratives ! Pas besoin non plus de grandes chasses, ni de gibier nobles, quelques haies garnies de merles même en périphérie urbaine font très bien l'affaire, et pourtant quel spectacle ! On pourrait également parler de l'autour, certains autoursiers interviennent à la demande des propriétaires sur des terrains envahis de lapins, contre bon service, sur corneille à la demande des sociétés de chasse, ect.... Avant le budget, le plus gros investissement est surtout le temps à y consacrer ainsi que les connaissances à acquérir pour parvenir à entretenir correctement son oiseau. En définitive, plus on s'éloigne des possibilités qu'offre son territoire, plus il faut augmenter ses moyens ! Il est certain que si l'on souhaite aller chasser chaque année plusieurs semaines à l'étranger avec chiens et oiseaux, le budget n'est plus le même, mais c'est rarement l'ambition première des débutants. Les rares qui y parviennent se sont donnés les moyens d'y arriver sur le long terme, et ont bien souvent commencé avec un seul oiseau, adapté au territoire et au gibier dont ils disposaient.
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Je ne souhaite pas rentrer dans un débat de personne, qui ne nous concerne pas. Une seule chose est sure, que l'oiseau soit vendu ou donné, la relation entre un éleveur sérieux et le futur détenteur est avant tout une question de relation personnelle et de confiance. L'investissement des éleveurs, va souvent bien au delà d'une relation commerciale vendeur-acheteur. C'est pour cette raison que certains éleveurs préfèrent donner leurs oiseaux, que de les vendre. Il s'agit donc bien d'une forme d'éthique pour un éleveur que de préférer donner des oiseaux à des personnes dont il sait qu'ils seront dans de bonnes mains, qu'il verra probablement ensuite en chasse et dont on lui donnera des nouvelles, que de les vendre dans l'incertitude. Une histoire avec des faucons qu'il s'agisse de vente ou de don, est avant tout une question de feeling entre deux personnes, ce n'est pas Voiron qui me dira le contraire ! J'ai toujours considéré qu'un éleveur me faisait un honneur en me vendant un de ses oiseaux, et je n'ai que très rarement été déçu.
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Pour répondre à voiron : beaucoup plus de personnes se suicident chaque année parce qu'elles n'ont aucune passion dans la vie, que parce qu'elles la vivent au quotidien. Ce qui tue un passionné, c'est avant tout l'ennui ! Par ailleurs, je ne dis pas que l'argent ne compte pas, au contraire, je dis simplement que vivre pleinement sa passion est aussi un moyen d'avancer de manière à atteindre les buts que l'on s'est fixé, aussi bien socialement, qu'intellectuellement ou psychologiquement, en un mot de s'épanouir en considérant que chaque "sacrifice" nous rapproche du but à atteindre. Certains économisent une année de travail pour se payer un voyage sur une ile, il s'agit probablement d'un investissement beaucoup plus futile et vide de sens que notre "investissement" quotidien, qui s'approche plus d'une construction de vie que d'un caprice.
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Je crois que la question du budget est un faux débat. La fauconnerie est un sport, comme dans tous les sports il ne peut s'agir d'un investissement rentable. De quoi parle-t-on ? de budget ? Quel est le budget d'un jeune qui va skier ? bien supérieur à celui d'un fauconnier débutant qui démarre son oiseau. Celui qui s'arrête au budget n'avancera pas, on a tous connu cela plus ou moins, ce qui nous a aussi conduit à nous élever pour aller plus loin ! Vous opposez la passion à la raison, l'assistanat n'aide personne, et certainement pas dans une passion aussi exigeante que la fauconnerie. Ce qui ne doit pas nous empêcher d'aider les débutants, bien au contraire, mais seulement ceux qui le méritent ! Le débutant qui pleurniche sur son sort en réclamant qu'on lui offre son oiseau, n'insite souvent pas à la mansuétude. Quand on a rien et qu'on compte sur soi, on se débrouille toujours, quand on commence à le dire et à le faire savoir pour obtenir une ristourne, c'est qu'on a déjà les moyens !
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Identification
etienne01 a répondu à un(e) sujet de Bricedenice dans Ornithologie - Observations - Ethologie
On parle d'oiseaux sauvages ... vous avez entendu parler de la sélection naturelle ? Si le biotope ne convient pas ou si la nourriture n'est pas suffisament abondante, ces oiseaux se déplaceront sur d'autres sites ou disparaitront. Seuls les plus adaptés survivront, cela n'est pas un problème, mais un cycle naturel immuable qui participe aussi à la survie de ces espèces. Pour des espèces qui ne sont pas en danger, je ne vois pas l'intérêt - totalement égoïste et anthropomorphique - de développer des zoos à ciel ouvert. A partir du moment ou les effectifs sont suffisants, pour permettre la survie d'une population, il faut laisser faire la nature et plutôt se poser la question des causes que des conséquences : préservation des milieux, développement de l'alpagisme, état sanitaire et effectifs des populations de chamois et cervidés, ect... -
Identification
etienne01 a répondu à un(e) sujet de Bricedenice dans Ornithologie - Observations - Ethologie
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mue chez les harris
etienne01 a répondu à un(e) sujet de christophe07 dans Biologie et santé des oiseaux de chasse
Pour répondre à voiron, en effet un oiseau qui ne mue pas relève d'autres problèmes plus graves que celui d'une simple carence. Tous ces produits visent à favoriser la mue ou la qualité du plumage, en aucun cas à créer une mue artificielle. Le choix n'est pas aussi manichéen que celui d'un oiseau non mué ou celui d'un oiseau mué bourré de vitamines, mais bien d'un oiseau mué auquel des compléments favorisant (entre autre ) la qualité du plumage auront été administrés. Il n'est pas normal qu'un oiseau n'effectue pas une mue complète des rémiges, si il est détenu dans de bonnes conditions, avec une nourriture saine et abondante. Il ne faut pas rêver, tous nos oiseaux sont systématiquement plus ou moins carencés, il est illusoire de penser qu'une nourriture d'élevage sortant du congélateur permet de combler en totalité les besoins de nos oiseaux. Comment compenser artificiellement, ce que peut contenir un éventail alimentaire aussi riche et varié que celui d'un faucon pélerin, dont le régime va du rouge-gorge à la corneille ? Il est certain que dans la nature, l'alimentation est complètée par d'autres molécules que nous ne pouvons pas donner directement : que contient un passereau ? : des insectes, des baies, des cailloux, des oeufs en gestation, ect...Certains de ces "aliments" sont au moins ingérés en partie par les faucons et doivent participer à l'équilibre alimentaire de ces oiseaux. Il est impossible de coller artificiellement à un tel régime alimentaire, c'est pourquoi un complément à spectre large de type TONIVIT, peut aider à combler une partie de ces carences. Nous en avions déjà parlé précédement au sujet des poussins. Un pélerin qui ne mange que des pigeons ou des cailles, n'a pas les mains jaunes. Ce qui n'est jamais le cas dans la nature. Quelques poussins administrés mensuellement, permettent aux oiseaux d'avoir une cire jaune. Le vitelus contenu dans les poussins permet donc artificiellement de combler une carence, ( même minime ). Il semble également logique de penser que dans la nature, les faucons mangent régulièrement le jaune d'oeuf contenu dans les proies. Cette "carence" visible sur la cire, nous permet de penser à celles qui sont indécelables visuellement. Cette année en hiver, nous avons eu un résultat impressionnant sur un oiseau dont le plumage était très terne et absorbait la moindre humidité. Après un traitement en complément, les plumes sont devenues brillantes et totalement étanches à l'eau en environ un mois. Dans ce cas, il est clair que ces compléments ont probablement participé à combler une carence indécelable, qu'une nourriture riche, saine et variée ne suffisait pas à rattraper -
mue chez les harris
etienne01 a répondu à un(e) sujet de christophe07 dans Biologie et santé des oiseaux de chasse
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mue chez les harris
etienne01 a répondu à un(e) sujet de christophe07 dans Biologie et santé des oiseaux de chasse
Oui, cette anecdote est célèbre. Il s'agissait en fait d'une glande de tyroïde de mouton, administrée entière à un autour. Le traitement n'avait pas donné l'effet inverse, mais bien celui recherché avec un résultat dépassant hélas de loin les espérances de notre apprentis sorcier ( exellent vétérinaire par ailleurs ), un autour nu comme un vers en quelques jours ! Il faut préciser que cela date d'une vingtaine d'année, nous n'avions à l'époque quasiment aucun des remèdes que nous possédons aujourd'hui, coccidies, aspergilloses, trichomonose étaient souvent fatales, faute de produits appropriés. La mue et les vitamines... n'en parlons pas ! il fallait bien faire des essais avec les moyens du bord et faire progresser la science . Il faut reconnaitre qu'internet et les moyens modernes de communication nous permettent en deux clics d'accéder à des produits spécifiques aux rapaces, auxquels nul n'avait accès, tant en terme de soins que d'élevage ou de médication. Pour en revenir au dérapage cité ci-avant, le problème d'une mue forcée ou trop abondante reste surtout la repousse ! Une plume en repousse est aussi "tenue" et protégée par les anciennes plumes toujours présentent. Une rémige qui repousse isolée subit toute la pression, ce qui dans ce cas, signifie qu'il est peu probable que l'oiseau ne parvienne à refaire un plumage correct. ( outre les problèmes hormonaux que cela doit engendrer ?...) De telles anecdotes, expliquent aussi la réticence toujours présente des anciens fauconniers ( n'est-ce pas Voiron ? ), vis à vis des compléments ou vitamines. Après tout, cela est emprunt de sagesse, dans la mesure ou il est vrai que le meilleur des soins à apporter à un oiseau reste de tout faire en permanence, pour qu'il ne manque de rien : disposition de la chambre ou du bloc, aménagement des aires, soleil, nourriture saine et variée ect... Tenter de compenser des carences environnementales par des compléments reste un pis aller. A titre personnel, je tente de concilier les deux avec des cures annuelles ou bi-annuelle de TONIVIT, qui donnent parfois des résultats spectaculaires sur certains oiseaux, bien que tous soient élevés dans des conditions similaires, il parait évident qu'ils assimilent différemment en fonction de leurs métabolismes et développent plus ou moins certaines carences. Encore un point, qui m'étonne chaque année : on associe souvent la mue avec la chaleur et je m'interroge. En effet chaque année, quasiment tous mes oiseaux démarrent leur mue dès FEVRIER. Pourtant à cette période, il reste souvent plus d'un mètre de neige à la fauconnerie, avec des températures très inférieures à 0°. La luminosité et les UV plus forts en altitude doivent avoir une incidence beaucoup plus importante que l'on imagine sur la mue que celle que l'on impute souvent à la température ???