-
Compteur de contenus
310 -
Inscription
-
Dernière visite
Type de contenu
Forums
Blogs
Boutique
Calendrier
Téléchargements
Galerie
Articles animaux
Sites
Annuaire animalier
Petites annonces
Tout ce qui a été posté par gerfaut
-
Je crois que les vols ne diffèrent pas tellement d'un pays à l'autre : tout dépend du fait que le biotope soit ouvert ou fermé. Un petit tétras se vole de la même manière en Ecosse qu'en Savoie s'il est volé en montagne (il y a aussi des montagnes en Ecosse- même si elles sont moins hautes). Je n'ai jamais vu de différence entre les faisans hongrois et les belges! Il ne faut évidemment pas comparer un gibier d'élévage et un gibier sauvage (les faisans hongrois actuels provenant malheureusement en majorité de l'élevage! ) La seule différence qu'il peut y avoir, c'est entre un faisan de plaine et un faisan de lisières ou boquetaux. Les faisans de plaine (sauvages) sont beaucoup plus volants. Un faisan de plaine belge vole aussi bien qu'un hongrois, français, allemand, anglais ou autre! Même chose pour les perdrix. Les perdrix grises sauvages volent et se défendent de la même manière - tout dépend du biotope. Certains biotopes sont plus fermés avec beaucoup de remises, comme en Angleterre où il y a quantité de murets de pierres ou des haies, d'autres sont plus ouverts. S'il y a beaucoup de petits champs de polyculture, les perdrix réagiront différemment que celles qui vivent dans un biotope ouvert avec des grands champs de monoculture.
-
nebli a écrit: certains deviennent mythiques, comme le sage ou la sharpie en amérique -quote] Qu'est ce que la "sharpie"??? Je connais bien les tetraonidae qui sont mes gibiers favoris mais n'ai jamais entendu parler de la sharpie! J'imagine qu'il s'agit du sharp-tailed ou encore sharptail grouse (tympanunchus phasianallus)?- c'est vrai que c'est un gibier mythique capable de faire des tonneaux et des loopings puis de 'poser' n'importe quel faucon.
-
Je n'ai jamais vu de gerfaut mis à la grive ou à la pie, à mon avis proies trop petites et pour lesquelles il manque d'agilité mais j'en ai vu mis à la corneille et d'autres vol du poing comme le héron ou la grue. Un fauconnier anglais vole deux tiercelets sur la corneille dans la Salisbury Plain; pour ce type de vol (à l'anglaise) ils se montrent supérieurs à n'importe quel pèlerin ou hybride! En vol d'amont, le lagopède et les tétraonidés sont bien entendu leur gibier de prédilection mais un buffetage sur perdreau sera plus efficace qu'un buffetage d'hybride! Ceci dit cela ne m'empêche pas d'apprécier les vols de petits oiseaux comme un brookei, barbarie, shaheen etc. - c'est la raison pour laquelle je vole différentes espèces de faucons - pour voir des styles de vols différents! Je sais aussi apprécier un bon vol -même d'un tiercelet d'hybride gerfaut/pèlerin!!! Je ne suis pas raciste quand un oiseau vole bien!
-
Je n’avais pas tellement pensé à l’aspect prix, n’ayant jamais du acheter mes oiseaux et ayant horreur de discuter du prix des oiseaux. J’ai une approche un peu particulière de la reproduction ; j’estime qu’un faucon, comme un chien doit se donner à des amis. J’ai donné la plupart des oiseaux que j’ai reproduits (sauf bien entendu ceux que je gardais pour mon usage personnel), j’ai quelque fois fait des échanges mais j’ai aussi reçu beaucoup d’oiseaux. Je comprends que les professionnels vendent leurs oiseaux mais trop souvent les prix demandés sont loin d’être justifiés, sinon pour des marchés arabes. Résultat : très peu de gerfauts sont volés en Europe et la plupart de ceux qui sont acquis sont destinés à la reproduction ... pour faire des hybrides! A ceci se greffe encore un autre problème : beaucoup de gerfauts soi-disant purs nés en Europe sont en réalité hybridés (1/8 ou 1/16ème) avec du sacre. Il y a moyen de détecter ces hybrides mais il faut un œil d’expert. La couleur est aussi une question de goût et de mode. Pour le vol d'amont, un des problèmes avec les blancs est qu’on les perd assez vite de vue s’ils montent- la lumière « mange » les contours de la silhouette. Par ciel clair, un blanc peut devenir invisible à partir de 250-300m ! C’est vrai aussi pour tous les oiseaux très clairs. Les foncés (anthracites ou noirs) sont beaucoup plus visibles. Mais c’est exact aussi que le gerfaut est un vrai challenge. Il faut du temps, une grande maîtrise de soi et un biotope très ouvert. Mieux vaut aussi ne pas être trop nerveux et avoir un moral a toute épreuve, parce qu’on frise la crise cardiaque à chaque vol. Ceci dit une fois qu’ils sont mis, ils peuvent être tout à fait agréables et parfaitement disciplinés. Ils sont jouettes comme des chats, capables de passer des heures à jouer avec une balle de tennis ou avec une feuille … puis quelques minutes plus tard de friser la crise d’hyperventilation à la simple vue du chaperon ; ce qui ne les empêchera pas de voler magnifiquement une fois rendus sur leur volerie ! C’est souvent déroutant et … fascinant. Ce qui est fabuleux, c’est leur puissance. Hier, nous avons eu une démonstration de la puissance du gerfaut. Quelques amis qui faisaient leur dernier vol de la saison, m’avaient invité à les rejoindre. Nous avons vu voler différents faucons (pèlerins, un sacre). Le beau temps avait attiré une foule de gens qui se défoulaient dans les champs, avec ailes delta et autres parapentes, hélicoptères etc., bref de quoi distraire l’ oiseau le mieux mis. Le gerfaut est parti en ligne droite en montant en une carrière impressionnante à perte de vue malgré les jumelles. Beaucoup étaient persuadés qu’il dérobait ses sonnettes. Une fois son plafond atteint (300-400m), il est revenu en ligne droite puis a commencé à faire d’énormes cercles autour de la plaine en surveillant les activités dominicales du coin de l’œil. Parfaitement centré sur nous … mais à distance respectable. Une démonstration de puissance impressionnante avec un battement d’aile vif et ininterrompu. Comme, il y avait trop de monde pour lui escaper un pigeon et trop de risques avec les engins volants, il a été rappelé au poing (ce qui est peu orthodoxe pour un oiseau de haut-vol) et on a assisté à une descente en piqué oblique sur près d’un kilomètre. Ils sont parfois capables de choses surprenantes !
-
Oui, la grande quête peut être parfaitement structurée. Cette quête 'structurée' est évidemment apprise au chien. On lui enseigne une quête étendue en largeur, tout à fait équilibrée avec des lacets de même largeur de part et d'autre. C'est la quête exigée pour les concours de grande quête - le but est de ratisser et d'exploiter au mieux une superficie donnée- souvent plusieurs centaines d'hectares avec des lacets de 800m à 1 km. C'est une quête adaptée à la grande plaine (par exemple Beauce-Marne-Brie en France et Brabant Wallon ou Hesbaye en Belgique) et de nombreux autres endroits en Europe où il y a de très grands champs, assez réguliers. Les chiens courent en couple et il y a (au minimum) 3 juges. Un au centre et un à chaque aile avec souvent des aides qui renforcent la ligne si la quête est trop étendue. Les chiens peuvent quêter aussi loin en largeur et aussi en profondeur qu'ils veulent, du moment qu'ils soient en main. Pour les autres types de quête, la profondeur est souvent limitée à la portée d'un fusil. Si un des juges ou un aide fait voler un couple dans le parcours, ils sont éliminés. Peu de chiens sont capables de faire de la grande quête (moins de 10%). Ne sont retenus que ceux qui montrent de grandes dispositions naturelles. On estime qu'un chien de grande quête ne commence à être bon qu'à 4 ans et sa carrière est relativement courte (3 à 4 saisons). La différence avec d'autres types de quête est que la dimension est toute autre. Contrôler un chien à portée de fusil est infiniment plus facile que celui qui galope à 800 mètres et le chien le sait parfaitement. C'est d'autant plus difficile que les chiens courent en couple et que souvent ils ont tendance à se jalouser et à se pousser l'un l'autre. La grande quête est la discipline la plus exigeante parce que tout doit être parfait : respect du poil (pas toujours évident avec deux chiens qui courent à toute allure à plusieurs centaines de mètres!), patron, sagesse à l'envol etc... Cette quête est évidemment très 'technique' et pas nécessairement adaptée pour la chasse, mais c'est du grand spectacle. Allez voir un concours de grande quête; c'est vraiment une autre dimension. Ce sont de vraies "formule un" avec tous les défauts que cela suppose - c'est soit la perfection, la "grande musique", soit l'echec pour mille raisons -refus de patron, oubli d'un couple, course sur lièvre, sortie de main etc...! La grande quête peut aussi avoir son utilité en fauconnerie : certains fauconniers mettent sur l'aile avant de trouver un arrêt. Les vols moyens d'un faucon ont souvent la même durée qu'une épreuve de compétition (15 minutes). L'avantage d'un chien anglais c'est qu'il couvrira beaucoup plus de terrain qu'un continental. Ceci dit je suis d'accord avec Etienne que ce type de quête n'est sans doute pas celle qui est adaptée pour un biotope accidenté, mais j'ai vu des chiens de grande quête s'adapter parfaitement à des territoires aussi différents que les grandes plaines de Beauce et les landes montagneuses Ecossaises. La quête est moins structurée mais plus efficace. Aux Etats Unis, les chiens font de la grande quête ... depuis la voiture! Le fauconnier laisse le chien quêter très largement latéralement et le guide à coups de claxon -un peu choquant pour un "puriste" mais efficace. La raison principale est que le fauconnier veut être à proximité de son véhicule en cas de vol. Si le vol disparaît hors de vue, (les vols se terminent souvent à plusieurs kilomètres),il a intérêt à sauter dans son véhicule pour arriver rapidement à l'endroit de la prise avant d'éventuels prédateurs (aigles royaux ou grands ducs). Les Britaniques recherchent les chiens qui montrent des qualités naturelles de trouveur de gibier (natural game finder). Ce sont ces qualités qu'il faut essayer de rechercher dans un chien d'oisel- l'adaptation au territoire. La quête sera souvent plus hasardeuse, parfois en pointe, moins structurée - le chien analysant et travaillant le territoire en fonction du biotope et des endroits où il pense trouver le gibier. Ces grands chiens, vrais chasseurs, sont les perles rares que nous recherchons. Ceci dit la grande quête est un peu au chien, ce qu'un grand vol d'amont est au faucon. Le faucon ne prendra probablement pas plus à grande hauteur qu'à une hauteur "efficace" mais quelle autre dimension. Un perdreau pris par un faucon tenant amont à 250 mètres aura une autre dimension esthétique qu'un faisan pris par un faucon à 40 mètres. Je dois avouer que j'ai souvent autant de plaisir et d'émotion avec le travail d'un chien qui part exploiter son terrain à la limite de la vue qu'avec un grand haut vol. Si en plus on arrive à combiner les deux, alors ce sont de grands moments.
-
Etienne a déjà répondu en ce qui concerne les chiens. Il y a moyen de voler sans chien mais on perd une grande partie de l'essence même du vol d'amont. La durée du vol d'un faucon sera progressive : on commencera par laisser le faucon voler deux ou trois tours puis on augmentera chaque jour. Au début, il faut le servir rapidement dès qu'il est bien placé et a atteint le plafond qu'on souhaite. Après cela, on augmentera la durée du vol progressivement. Un faucon bien mis peut tenir amont assez longtemps, une dizaine de minutes à une trentaine de minutes. Certains vols dans de biotopes particuliers et/ou de bonnes conditions climatiques, peuvent durer deux ou trois heures.
-
Les jeunes pigeons peuvent pondre n'importe où (même sur leur perchoir!) Il est possible de rajouter un oeuf ou parfois deux oeufs mais pas plus. Le pigeon n'est pas très assidu comme couveur (il vaut mieux des nègre-soie). S'il y a trop d'oeufs, il les abandonnera! Le maximum de jeunes que j'ai vu élever est 3.
-
Cela ne répond pas vraiment à la question de l'utilisation des hybrides gerfaut/pèlerin: si les qualités et avantages recherchés sont ceux du gerfaut, pourquoi alors ne pas voler un gerfaut? C'est vrai que le gerfaut un oiseau difficile et à la portée de peu de fauconniers mais il y a parfaitement moyen de leur apprendre à monter sans artifices. Pour l'anecdote, un jeune gerfaut a été affaité cette année et mis au vol d'amont sans artifices- en Espagne, en Andalousie surnommée en été "la casserole de l'Espagne" avec des températures qui avoisinnent parfois les 50° en été, avec des résultats remarquables. Cet oiseau ne connait pas le poil et vole d'amont à des plafonds qui feraient beaucoup d'envieux. La fauconnerie n'est-elle pas un challenge et une recherche d'esthétique? N'est-il pas plus gratifiant d'obtenir des résultats d'un oiseau difficile que de chercher la facilité? N'est-il pas amusant de comparer des styles différents d'espèces différentes plutôt que de se réfugier dans la facilité d'un hybride? C'est aussi une réflexion personnelle!
-
Dans les avantages pour l'hybride gerfaut/pèlerin relevés dans un post précédent, je note : 1. Le désairage illégal n’est plus un problème depuis une vingtaine d’années en Europe. Très peu de faucons sont encore désairés et les populations sauvages ne se sont jamais aussi bien portées. Il n’y a plus de raisons de ‘justifier’ la reproduction en captivité. Il existe des moyens (ADN) imparables pour la justifier si nécessaire. Les Américains peuvent à nouveau désairer des Faucons pèlerins (ils pourront bientôt les piéger) et piéger des Faucons de prairie et gerfauts et ils volent de moins en moins d’hybrides (environ de 9 à 12% des faucons volés) 2. Les gerfauts montent encore plus vite – c’est une des caractéristiques du vol du gerfaut 3. Piqué plus vetical : d'autres espèces peuvent le faire : les gerfauts, barbaries et minor piquent quasi à la verticale 4. Ils sont plus agressifs, plus tenaces : typique du gerfaut 5. Ils peuvent ressourcer plus qu'un pèlerin normal : typique du gerfaut 6. Ils comprennent plus vite : c’est vrai et ce n'est pas le cas pour les gerfauts qui ont une maturation lente 7. Ils sont plus rapidement mécanisés : cela dépend des oiseaux, on peut arriver à mécaniser rapidement des faucons de toutes espèces, cela dépend plus de l’oiseau que de l’espèce 8. Le buffetage est une caractéristique typique du gerfaut, sauf que quand il buffete, il est beaucoup plus efficace (de part sa taille et masse) Défauts: 1. La beauté est un critère discutable car subjectif comme les goûts et couleurs. 2. Ils sont moins gracieux (grosses barres mués et plus de "plumes") : d’accord pour les barres moins gracieuses mais cela dépend aussi de la couleur de l’oiseau (il y a de très beaux oiseaux 'noirs')– le fait d’avoir plus de plumes est caractéristique du gerfaut qui comme tout oiseau nordique ayant à affronter de grands froids, est plus emplumé 3. Ils ont parfois mauvais caractère s'ils sont mal manipulés : typique du gerfaut 4. Ils ne sont pas aussi "rond" qu'un pèlerin, mophologiquement - ??? je ne comprends pas très bien - j’ai vu des hybrides assez « ronds » 5. Ils sont haut sur pattes (perso, je trouve ça moche!) : typique du gerfaut (cela a une raison biologique pour le gerfaut, c’est qu’il prend une variété de proies différentes de celles du pèlerin dont des mammifères) 6. Ils ont un cou (donc cfr point 4) - ??? 7. Ils sont plus mécanisés (manque de créativité! sauf exceptions) ??? voir plus haut 8. Ils sont plus malins (et profitent des erreurs des débutants) – D’accord mais ils sont aussi beaucoup plus faciles à affaiter et à mettre dedans. J’ai vu beaucoup de fauconniers ‘moyens’ (pour ne pas dire plus) arriver à de bons résultats avec des hybride gerfaut/pèlerin alors qu’ils n’arrivaient à rien avec des pèlerins. 9. Ils ont des petites mains : typique du gerfaut (voir raisons biologiques plus haut –La différence est que le gerfaut a des mains puissantes, presque aussi puissantes que les pieds d’un autour ; ils sont capables de capturer des mammifères de la taille d’un lièvre et les tuer avec les mains !!! Les seuls avantages que je vois sont que le (tiercelet) de gerfaut/pèlerin a le vol énergique et typique d’un tiercelet tout en ayant la taille d’une (petite) forme de pèlerin (Je concède que c'est aussi subjectif!) et la "facilité" de les voler par rapport à un gerfaut. Pour le reste je ne vois pas beaucoup d’avantages sauf que c’est un ‘petit’ gerfaut ! En définitive, si je comprends bien, tous les avantages -surtout leur capacité à monter vite et avoir des attaques plus spectaculaires- (et certains défauts) que vous relevez sont les caractéristiques du gerfaut !!! Alors je me pose la question, pourquoi ne pas voler un gerfaut ?
-
[color=black] [/color] Comme dit Etienne on ne peut comparer des chiens de groupes différents ; on peut comparer un setter à un pointer mais pas un continental à un chien anglais. Je suis pointerman et ai des pointers depuis longtemps. Je connais un peu le monde de la cynophilie pour avoir participé à des concours de grande quête pendant plus de vingt ans. Les setters comme les pointers peuvent gagner : tout dépend des conditions climatiques. La quête et surtout la prise de point sont différentes pour un setter et un pointer. Un setter est plus « félin » et dès qu'il entrera dans le cône d'odeur, il se tassera et coulera jusqu'à se figer. Le pointer est plus brutal et capable d'arrêts retournés. Au printemps le 'scent' est plus bas et le setter qui quête avec un nez plus bas que le pointer a l'avantage. Par contre si l'air est plus chaud, c'est le pointer aura l'avantage. C'est amusant d’analyser les résultats des coupes d'Europe des vingt dernières années: 7 fois sur 10, ce sont des setters qui l'ont emporté - toujours dans des conditions difficiles (froid et vent du nord-est). Dès que le temps était meilleur, c'étaient des pointers. Si la coupe a lieu tôt et qu'il fait froid, ce sont presque toujours des setters qui l'emportent. Si la coupe a lieu tard (avril) ce sont des pointers! Les concours de printemps ont hélàs lieu très tôt et je dois reconnaître que ce sont souvent les setters qui gagnent.
-
J'aurais aimé poser la question suivante aux spécialistes : quels sont les avantages qu'ils trouvent dans l'utilisation des hybrides pour la fauconnerie en Europe. Je limite à l'Europe parce qu'on pourrait argumenter que dans les pays chauds, les hybrides avec du gerfaut ont a peu près la taille et la puissance de ceux-ci mais souffrent moins de la chaleur. En ce qui concerne les Etats Unis, on pourrait dire qu'ils peuvent capturer des proies de grande taille (par exemple sage-grouse) que peu de pèlerins pourraient prendre. Pour l'Europe, on a cité la possibilité de pouvoir voler les hybrides dans des biotopes difficiles ou impossibles pour des espèces pures. Y a-t'il d'autres avantages au point de vue fauconnerie?
-
L'éventail de 240 espèces prises avec des pèlerins utilisés en fauconnerie prouve si nécessaire que le pèlerin est un polyvalent parfaitement capable de capturer toutes les proies qui sont adaptées à sa taille. Mais il est aussi tout à fait exact que le pèlerin est limité par le biotope. Je crois que la différence entre les sous-espèces de pèlerins a beaucoup à faire avec le climat, avec l’offre et l’abondance de proies mais surtout avec les biotopes dans lesquels ils évoluent. Certains pèlerins seront beaucoup plus aériens et volants. Un pèlerin côtier habitant des falaises battues par le vent volera différemment d'un pèlerin de l'intérieur des terres. Certaines sous-espèces comme le minor chassent dans des clairières en bordure de forêts très denses. C'est aussi le cas du black shaheen (Falco P. peregrinator) et du Falco deirolecus (faucon à poitrine orange) qui chassent quasi en forêt équatoriale. Ce sont des sprinters et ils ont peu de temps et de place pour faire prise. Ces faucons doivent lier, ils ne peuvent se permettre de buffeter sinon la proie est perdue, ce qui n’est pas le cas pour un pèlerin évoluant au-dessus de grandes steppes désertiques. Un faucon qui évolue dans un biotope ouvert volera beaucoup plus d'amont et essaiera de surprendre ses proies. Il est rare qu'il les poursuive en force comme le feront les grands faucons nordiques. Le choix d’une espèce et sous-espèce dépendra du type de vol que l’on recherchera. Le vol d’amont sur perdreau demandera un oiseau différent d’un faucon destiné au vol sur pie. Il est aussi vrai que certains hybrides peuvent voler dans des biotopes tout à fait inadaptés au vol du pèlerin - c'est le cas du perlin qui peut voler dans des zones industrielles, entre des bâtiments, des clôtures et des buissons touffus où aucun fauconnier sensé ne volerait un pèlerin! Certains hybrides sont aussi plus agiles dans le couvert (notamment les croisements avec du sacre), mais je ne crois pas qu'un gerfaut/pèlerin puisse voler dans des endroits où un pèlerin ne serait pas capable de voler ni de capturer des proies qu'un pèlerin ne pourrait capturer. Le côté 'sélectif' des hybrides gerfaut/pèlerin leur vient du gerfaut. Un gerfaut refusera souvent une proie qu'il ne connaît pas. PS: kalet s'écrit en fait "Khaled" - j'avais oublié l'anecdote - Khaled était un tiercelet de pealei/peregrinus de belle taille volé à 710-720gr- il y a bien longtemps déjà (un tour d'alphabet)!
-
Je rejoins Etienne (sans ses excès de langage !) pour dire qu'il serait dommage d'utiliser un gerfaut comme un oiseau de bas-vol. Le gerfaut est capable de choses tellement époustouflantes que le réduire à une poursuite de quelques centaines de mètres à ras du sol serait plus que dommage. C'est vrai que dans le temps on volait le gerfaut du poing. J'ai vu voler des gerfauts du poing sur perdrix rouges (Felix Rodriguez de la Fuente volait un couple de gerfauts nés à Cornell). Ils étaient capables de capturer une perdrix après une poursuite de 500 à 800 mètres. J'ai aussi vu voler des gerfauts à vue sur faisan en Hongrie - ils faisaient prise quand le faisan commençait à planer et à descendre vers une remise. Un faisan (même de plaine) vole rarement plus de quelques centaines de mètres (700-800). Un gerfaut est capable de poursuivre et de prendre des canards à la passée en partant du poing ! Le vol de la houbara est tout à fait différent, la houbara au contraire du faisan, soit se jette au sol pour faire face à son adversaire soit prend de la hauteur et peut disparaître hors de vue. Le vol ressemble beaucoup plus à celui d’un canard. Certains vols se passent à très grande hauteur et peuvent emmener les fauconniers sur des dizaines de kilomètres. Les vols sur héron et oies aussi peuvent se passer très haut et loin (c’est d’ailleurs la raison pour laquelle on appelait ce vol « le haut vol »). A ce type de vol un gerfaut est supérieur à n’importe quel autre oiseau. J’ai assisté à quelques vols sur hérons avec gerfaut il y a un mois, tous à grande hauteur. Deux se sont terminés par la prise du héron. Le héron sait que sa seule chance est de prendre de la hauteur et, malgré son air pataud, il peut monter rapidement mais moins vite évidemment que le faucon. S’il a l’avantage de la hauteur, et que le faucon est mis sur l'aile alors que le héron est au passage, il peut battre un faucon. Voici une photo du vol https://servimg.com/image_preview.php?i=2&u=11036812 Vous remarquerez que le faucon essaie de dominer le héron - la qualité n'est pas excellente mais c'est du vécu! En montée pure, un gerfaut met environ la moitié du temps d’un hybride et le tiers d’un pèlerin. A titre expérimental, nous avons chronomètré différents oiseaux (une dizaine) lors de montées au cerf-volant, dans des conditions identiques de vent (assez fort) etc. avec un cerf-volant placé à 500 mètres. Les pèlerins mettaient de 8 à 9 minutes, les tiercelets d’hybrides de 6 à 7 minutes, les formes d’hybrides de 5 à 6 minutes et les gerfauts 3 minutes !!! La montée est très différente : les pèlerins montent en cerclant (par degrés et carrières selon les termes consacrés) tandis que le gerfaut part en ligne droite (parfois sur des kilomètres) pour revenir d'une traite à 500 mètres. Les derniers mètres sont les plus impressionnants ; parfois le gerfaut donne l'impression de monter à la verticale le long de la corde! Pour ceux que cela intéresse, je joins ci-dessous une photo d'un tiercelet de gerfaut (en livrée "silver") juvénile en pleine attaque sur un sharptail (au terme de son piqué). Cette photo a été prise hier et le faucon a lié le sharptail mais il a réussi à se dégager. A noter les deux émétteurs (dont un sur un harnais)! https://servimg.com/image_preview.php?i=1&u=11036812
-
Le choucas n'est pas imprenable au pèlerin, s'il se sent attaqué et poursuivi avec acharnement, il perd assez vite le moral et est tout à fait prenable. Le vanneau est un gibier régulier pour certains fauconniers anglais de même que le pluvier doré -avec des tiercelets de pèlerin volés parfois seuls, parfois de compagnie. Certains font des saisons de 40-50 prises. Il y a beaucoup de gibiers qui ont été considérés comme difficiles, voire imprenables dans le temps, mais en fait il y en très peu qui ne le soient pas avec un bon faucon pèlerin (tétras, bécassines, bécasses, gangas etc...). Il suffit qu'ils y soient créancés et volés régulièrement sur ce gibier de façon à en faire un 'spécialiste'. C'est le cas des bécassines en Irlande où un jeune fauconnier vole deux tiercelets de pèlerin de compagnie et fait des tableaux de 130 à 140 bécassines par saison. Mes pèlerins ont pris tous les gibiers cités ci-dessus (occasionnellement il est vrai!). A part le perlin (pèlerin/émerillon) capable de voler dans des endroits impossibles pour d'autres espèces pures (il peut tourner à angle droit), je ne crois pas qu'un hybride soit supérieur à un pèlerin en termes d'éventail de gibier. Il a d'autres qualités (....et aussi d'autres défauts)! Ce qui a changé, c'est le niveau et la qualité de la fauconnerie. Pour toutes sortes de raisons (émetteurs etc...) les oiseaux volés en plus haute condition sont supérieurs à beaucoup de niais volés il y a 30-40 ans.
-
emerillons..l'apprentissage
gerfaut a répondu à un(e) sujet de voirons dans Ornithologie - Observations - Ethologie
Deux tiercelets de pèlerin de petite taille me semblent le meilleur choix. Peut-être deux tiercelets de barbarie (mais seulement s'ils sont nés sous des cieux pluvieux). Le minor peut convenir à condition qu'il ne soit pas né en Afrique du Sud, car il n'aime pas trop la pluie et l'humidité. C'est un magnifique petit faucon, très agile (dans la nature il ne prend que de très petites proies) qui excelle sur les tourterelles et autres 'doves'. Il devrait convenir pour la bécassine. Autre option : le Perlin (pèlerin/émerillon). J'ai vu voler un perlin sur bécassines - redoutable- car capable de tourner à angle droit. Il a un avantage sur l'émerillon pur - c'est qu'il tient amont. C'est probablement le meilleur hybride qui existe! -
Le gerfaut est en effet capable de capturer un faisan en vol de poing mais à mon avis, utiliser un gerfaut pour le vol à vue du faisan (comme cela se faisait il y a 30 ou 40 ans) est une aberration. C’est en fait un vol d’autour mais plus long! Le gerfaut est un oiseau de haut-vol et non de bas-vol! Dans la nature l’offre de nourriture est rare et la dépense d’énergie telle que la chasse se doit avant tout d’être efficace. Ce sont des oiseaux qui s’adaptent et prennent tout ce qui bouge (du lièvre arctique à l’oie). Voler du poing un gibier au passage (oie ou héron) est un spectacle magnifique, mais un gerfaut peut parfaitement voler d’amont. Il sera plus difficile à mettre mais une fois qu’il aura compris, il sera souvent supérieur à beaucoup d’autres espèces de faucons (surtout dans des conditions climatiques difficiles – vent et froid). Il monte beaucoup plus vite, peut monter très haut et a beaucoup plus de masse (et de vitesse) quand il descend! La seule chose qu'il lui faut, c'est de l'espace et des terrains étendus souvent difficiles à trouver sous nos cieux. Les dangers sont à multiplier par dix par rapport à un faucon pèlerin ou un autre oiseau de haut-vol parce que le gerfaut va dix fois plus loin. J’ai utilisé des pigeons pour entraîner des gerfauts ; certains se sont fait prendre après 30 à 40 km de poursuite ! Les gerfauts sont considérés, souvent à raison, comme les oiseaux les plus difficiles à voler et peu ont été volés correctement en Europe. Les fauconniers Américains ont beaucoup d’expérience avec les gerfauts et ont parfaitement compris comment les voler. Le gerfaut est un oiseau à maturation très lente- il faut souvent 3 à 4 fois plus de temps pour obtenir des résultats avec un gerfaut qu’avec une autre espèce de faucon ; il est souvent mauvais chaperonnier, sensible à l'apergilose et souffre de la chaleur, mais un bon gerfaut reste l'oiseau roi!
-
TYTO a écrit:une petite digressione et une hypothèse à discuter : si dans les USA ils proposent emploie en fauconnerie des hybrides qui doivent être soit stérilisés soit imprégné porquoi ne pas penser la même chose ? ou mieux montrer l'attention à leur risque de retourner en nature, par exemple en concédant la permission d'effectuer la mise au taquet seulement à des éleveurs ou à des sujets qui montrent de savoir comme le faire et qui se munissent de dispositifs adaptes à la récupération des sujets (me semblent exister émetteurs employées pour la recherche avec une autonomie de plusieurs mois) amicalment L'idée de Tyto est à creuser. Il est vrai que le principe de précaution devrait au moins inviter à y réfléchir. Les Américains ont peu ou pas de problèmes avec leurs hybrides. L'IAF avait déjà recommandé ces mesures en 2000! Ci-dessous, vous trouverez un résumé du rapport du Comité ORNIS qui a fait une étude sur les hybrides dans l'Union Européenne. Désolé, il est en Anglais mais je n'ai pas le temps de le traduire. Je rappelle, pour ceux qui ne le saurainet pas, que le Comité ORNIS est un comité de représentants des gouvernements des pays membres de l'UE. Ce comité est chargé d'examiner l'interprétation de la Directive Oiseaux - il fait des recommandations à la Commission Européenne. Chaque pays membre de l'UE a répondu à un questionnaire - les réponses ont été données par les ministères, les ornithologues et les fauconniers. Ce rapport est intéressant parce qu'il donne une bonne image du problème des hybrides en Europe et de l'analyse qu'en fait la Commission Européenne. Les conclusions sont relativement modérées - la Commission a toujours adopté une attitude assez favorable à la fauconnerie. N'oubliez pas que la transmission du rapport ne veut pas dire un cautionnement, ne vous trompez pas de cible - "don't shoot the messenger"! A SURVEY OF FALCONRY IN THE EUROPEAN UNION IN THE CONTEXT OF THE WILD BIRDS DIRECTIVE Concerns have arisen recently in some countries about the loss into the wild of hybrid falcons, typically from crossbreeding of Peregrine Falcons (Falco peregrinus), Gyr Falcons (Falco rusticolus) and Saker Falcons (Falco cherrug). It is not clear whether these artificial hybrids will have harmful effects for wild raptor stocks. The genetic evidence is that these species have hybridised naturally in the wild and still do so (Wink et al. 2004; Nittinger et al 2005, 2006); unfit progeny are presumably eliminated by natural selection. However, without certainty about effects on wild raptor populations, production and use of hybrids has been questioned for precautionary reasons that link to CBD principles for preserving genetic variation. It is the prerogative of individual states to decide whether measures permissive of falconry, including use of hybrids and alien species, are cost effective for conservation and socially acceptable. This survey was conducted for the ORNIS committee to assess the status of falconry in Europe, the regulations affecting it, concerns arising from it and benefits perceived by regulatory authorities. Results ... The number of raptors bred domestically in 2005 was available from only 10 countries and totalled 6889. Just under half (46%) were 3189 hybrids of large falcons, of which 89% came from 2 EU states. The second largest category was pure-bred Peregrine Falcons (Falco peregrinus, N=1241), followed by American Harris Hawks (Parabuteo unicinctus, N=965), Sakers (F. cherrug, N= 687), Goshawks (Accipiter gentilis, N=622) and Lanner Falcons (F. biarmicus, N=185). This was perhaps 70% of European domestic production. Omitting partial data from the UK, just under half of a total of 3774 raptors were 1766 hybrids of large falcons. The second largest category was pure-bred Peregrine Falcons (Falco peregrinus, N=883), followed by Sakers (F. cherrug, N= 523), Goshawks (Accipiter gentilis, N=292), North American Harris Hawks (Parabuteo unicinctus, N=254) and Lanners Falcons (F. biarmicus, N=56). Five countries restrict ownership for falconry to native Eurasian species, 2 permit only a limited number of those (in 1 case only of 2 species) and 6 do not permit hybrids. Regulations applied to falconers in states of the European Union. Seven of the 16 countries do not let falconers obtain raptors from the wild. Two others licensed no wild birds in 2005. Of the 89 wild raptors licensed, 62 were Goshawks, with 8 Peregrine Falcons and 19 of other species (mostly Sparrowhawks, Accipiter nisus). The level of concern of Ornis delegates about risks to wild raptor populations from introduction of alien species or hybrids in 19 European Union countries. Ornis delegates reported cases of problems from hybrid falcons from 4 countries, one with 6 reports of which at least one was proven by genetic analysis, one with two proven cases and one with 7 cases suspected from adult or juvenile characteristics and one 4-year natural hybridisation of Saker and Peregrine confirmed by DNA analysis. Other cases involved hybrids partnered with wild Peregrine or Saker Falcons. The fourth country cited a paper by a group at Vienna University that indicates recent hybridisations of Saker falcons in Austria (Nittinger et al. 2006). Discussion Fifty years ago, there was a worldwide decline in numbers of raptors such as the Peregrine Falcon. Concern that falconers had caused or might exacerbate the decline (which was in fact due to organochlorine pesticides) produced tight controls on falconry that became bans in some countries. Falconers responded by developing domestic breeding, which enabled growth of falconry. There were probably less than 500 falconers in countries of the current EU in 1957. Therefore, with at least 5,000 to 10,000 falconers in 2005, there has been 10 to 20-fold growth of falconry in 50 years. Due to the restrictions on falconry, its growth has been associated with considerable change in the birds flown. In 2005, 99% of raptors available for falconry in the EU came from domestic breeding. In 1970, all birds trained in Europe came from the wild, with Goshawks accounting for 70% of the large raptors obtained in the previous decade. In contrast, Goshawks were only about 10% of the large raptors bred in the EU in 2005. Hybrid falcons accounted for 46% of the birds bred, although most were for export from Europe. Of the 2 states with 89% of the hybrid production (> 1400 of the total 3189 in each case), one does not permit new hybrids to be flown, and the other recorded just 12% hybrids among birds flown by falconers in 2000. The strong recovery to current numbers of Peregrine Falcons in countries with most falconers (Figure 10) indicates that falconers are not harmful for wild Peregrine stocks, which falconers helped re-establish in some parts of Europe. Development of domestic breeding resulted in (i) focus on flying falcons, which are relatively easy to breed instead of the Goshawks that were previously popular but are hard to breed, (ii) a growing tendency in landscapes poor for falcons to replace Goshawks by non-native Harris Hawks that are also relatively easy to breed (iii) a fashion for breeding hybrid large falcons. It is not clear whether artificial hybrids between Eurasian Peregrine, Saker and Gyr Falcons will have harmful effects for wild raptor stocks. The genetic evidence is that these species have hybridised naturally in the wild and still do so; unfit progeny are presumably eliminated by natural selection. However, 8 of 22 Ornis delegates had medium or serious concern about hybrids. Use of hybrids in small numbers may not be harmful for species conservation in the long term, because strong natural selection against hybrids is to be expected of species that hybridise naturally, but large-scale production of hybrids reduces the value of falconry for ex-situ conservation and restoration work. Falconry both inside and outside Europe is still viewed as a threat to the Saker Falcon, which is of conservation concern in Europe, and the European Action Plan for this species encourages restraint on production of its hybrids (BirdLife International 2006). Application of the principles in the IAF Position Statement on Use of Hybrid Falcons is also highly relevant in this context. The seldom records of wild breeding by artificial hybrids were mainly in 1998-2002 and may now be declining. A survey by IAF in 2000 of 10 countries, of which 2 were beyond the EU, noted that the proportion of hybrids used by falconers was significantly lower in states with access to wild raptors than where access was forbidden or negligible. This situation persists for domestic breeding in the EU. So although 6 EU states have chosen to forbid use of hybrids, a return to the use of wild raptors may be an indispensable conservation solution when encouraging voluntary restraint, as required in the Saker action plan. A good example is the USA, where the Fish and Wildlife Service has recommended a conservative harvest limit of 5% of young raptors for falconry and 800-900 wild raptors are trained annually (Millsap & Allen in press); only 9% of US falconry birds were hybrids in 2000. The 55,000 Goshawk pairs in Europe, with an average productivity of 1.9 young/pair, would give 104,500 young annually, of which 5% is 5,225 birds. There may be much conservation value in voluntary agreements at national level to relax access to wild raptors, which cost falconers about €750 for large species from domestic breeding. Conclusions 1. In 2005, at least 6.889 raptors were produced for them from domestic breeding and 89 obtained legally from the wild. 2. Hybrid falcons accounted for about half the birds bred, but were least prevalent in countries with most access to wild raptors. 3. Eight of 19 Ornis delegates deemed risks to wild raptor populations medium to serious from hybrids and 3 from alien species. Concern was highest in states without falconry. 4. Six states in the EU have banned hybrids. To permit increased access to wild raptors may discourage use of hybrids and have value for conservation through sustainable use. 5. States should continue to review the occurrence of breeding by hybrids in the wild and falconers should adopt the principles in IAF’s Position Statement on Hybrids. 6. To permit increased access to wild raptors may discourage use of hybrids, have value for conservation through sustainable use and improve regulator-falconer relationships in the EU.
-
Nous n’avons pas du voir les mêmes fauconniers. Ceux que j’ai vus volaient avaient des faucons en excellente condition. Un était même un faucon exceptionnel. Aucune prise ne s’est faite dans les 200-300mètres de la voiture. Tous les vols se faisaient à quelques centaines de mètres des corneilles (très légères avec le vent qui soufflait presque en tempête) depuis un véhicule à l’arrêt. Dans certains cas, le biotope n’étant pas suffisamment ouvert, les vols se terminaient dans une remise (haie d’arbres, boqueteau…) d’où il fallait déloger les corneilles. Le faucon, un peu comme dans un vol de pies, couvrait la remise et piquait chaque fois que le fauconnier et ses piqueurs chassaient les corneilles (il fallait souvent une vingtaine d’attaques avant de faire prise). Les vols ont duré en moyenne une dizaine de minutes. Dès que le biotope le permettait (grand espace ouvert) les vols étaient « à l’anglaise ». Deux des vols (que j’ai observés) étaient des « ringing flights » chers aux Anglais avec le faucon dominant la corneille et la cueillant à grande hauteur. Je n’ai pas pu voir tous les vols puisqu’il y avait 3 groupes de vol, mais en ce qui concerne ceux que j’ai vus, je peux certifier que le standard des vols de cette réunion était élevé et le spectacle au rendez-vous. Pourquoi critiquer des vols que vous n’avez pas vus ? Parce que vous croyez détenir la vérité et vous auto intitulez « mahatma » ??? A propos de mahatma, cela vous intéressera peut-être de savoir qui était le véritable mahatma: (Quote) : Mohandas Karamchand Gandhi Gandhi est communément connu et appelé en Inde et dans le monde comme Mahatma Gandhi (du Sanskrit, Mahatma: grande âme) et comme Bapu (Père dans beaucoup de langues de l'Inde). Gandhi déclarait se sentir indigne du nom Mahatma dans son autobiographie. Avocat ayant fait ses études en Angleterre, Gandhi employa pour la première fois ses idées de désobéissance civile pacifique dans la lutte de la communauté indienne pour ses droits civils en Afrique du sud. Toute sa vie, Gandhi resta un partisan de la non-violence et de la vérité même dans les situations les plus extrêmes. Gandhi était un adepte de la philosophie indienne et vivait simplement, organisant un ashram qui était autosuffisant. Il faisait ses propres vêtements — le traditionnel dhoti indien et le châle, cousu avec un charkha (rouet) — et était végétarien. Ses critiques envers beaucoup d'aspects de la modernité occidentale (tel que la technologie et l'industrialisation) lui valurent aussi la réputation de critique du développement dont les idées ont influencé beaucoup de penseurs politiques. S’auto intituler « mahatma » est une insulte au pauvre Gandhi qui doit se retourner dans sa tombe, lui qui se déclarait indigne du nom Mahatma. Tous n’ont pas la même modestie ni la même tolérance que cet apôtre de la non-violence et de la recherche de la vérité !
-
Il faut relire le post - ce qui est écrit est: « Un site a été ouvert –une pétition « contre les hybrides » a recueilli plus de 500 signatures de fauconniers en quelques mois. » C’est la pétition qui a réuni plus de 500 signatures de fauconniers dont certaines venant de Belgique, Autriche, Suisse, Pologne. Le titre de la pétition était : « pour la fauconnerie » (tout un programme!). Pour plus de détails il suffit de visiter le site (toujours actif) http://profalknerei.de/ On peut y trouver le nom de tous les signataires ainsi que la justification de la demande d’interdiction des hybrides. Le DFO comptait au moment du vote environ 1.000 membres. 85% se sont prononcés contre, 5% se sont prononcés pour, tandis que 10% se sont abstenus. Cela fait tout de même une forte majorité, hélàs!
-
En effet les risques d'interdiction étaient suffisament graves pour que les fauconniers Allemands prennent cette décision. Les avis des étrangers étaient plus nuancés mais chacun est maître chez soi et libre de décider ce qui est bon pour lui (du moment qu'il ne l'impose pas aux autres). Il y a un conflit ouvert entre les fauconniers et les grands reproducteurs professionnels. Ces derniers ne pensent qu'à leur profit et n'hésitent pas à mettre au taquet des centaines d'hybrides (1600 l'année dernière). On sait que 10% environ sont perdus (bien entendu la majorité de ces 10% meurt dans les tous premiers jours - prédation naturelle, renards, électrocution etc...) mais quelques uns malgré tout sont perdus pour de bon! En ce qui concerne la capture d'oiseaux sauvages, c'est un des autres chevaux de bataille de l'IAF qui se bat aussi à ce niveau. Là aussi, il y a conflit avec les représentants des 'related activities' - les grands reproducteurs qui n'aiment pas voir leur échapper une part du gateau. Vous comprendrez dès lors mieux les raisons pour lesquelles ils critiquent l'IAF et se plaignent de son manque d'efficacité. L'IAF a toujours refusé de les représenter pour éviter les conflits d'intérêt.
-
Le DFO est le Deutscher Falkenorden - la plus importante association de fauconnerie Allemande (1400 membres) Je suis d'accord pour le reste avec votre message mais voudrais préciser encore une fois que pour le moment, il n'y a pas de fraude. Cette légende colportée dans un post précédent n'est pas fondée ni prouvée. Les hybrides sont toujours repris comme tels sur les documents. Il n'y a aucun intérêt à ne pas dire que ce sont des hybrides puisqu'ils ne sont pas destinés au marché allemand mais à l'exportation et que les hybrides se vendent beaucoup plus chers que des espèces pures.
-
Oui il y a eu des études sur les risques de pollution génétique. Ces études sont contradictoires : certaines concluent à un certain risque, d'autres concluent en sens inverse. Un étude récente d'une Autrichienne Dr Franziska Nittinger conclut que beaucoup de sacres nichant en Europe de l'Est sont pollués par des gênes de sacres d'autre régions ou d'autres hierofalco (gerfaut). Elle conclut que les sacres Européens sont pollués par des hybrides perdus. Le Prof Michael Wink a fait une étude sur les pèlerins en Allemagne : il dit que 30% de FP auraient des gènes de F peregrinus brookei (sous-espèce que l'on trouve normallement dans le bassin méditerannéen). D'autres études (Sherrod-Fox) concluent dans un sens différent. Je peux vous communiquer ces études (merci de m'envoyer un mp).
-
Je vais essayer de répondre aux différentes questions: "Vous parlez d'un groupe de travail au sujet des hybrides, y a-t-il des conclusions ou des pistes scientifiques qui permettraient aujourd'hui de défendre nos intérêts dans ce sens ?)" Oui, il y a notamment la résolution adoptée par l'IAF et différentes études scientifiques- je les tiens à disposition de ceux qui le souhaitent (merci de me communiquer votre adresse Email en mp) - ce sont des fichiers assez lourds mais c'est du texte (66 p, 133 pages et d'autres) "Quelle est la position des associations Françaises à ce sujet ?"[quote) Il n'y a qu'une seule association française. L'ANFA a toujours eu une position 'neutre' à ce sujet : au niveau national, elle n'est pas opposée aux hybrides mais n'encourage pas non plus leur utilisation. Plusieurs membres de l'ANFA volent des hybrides. Au niveau international, l'ANFA a toujours été à la pointe du combat pour les hybrides. Au niveau ORNIS, le délégué Français, Mr Blanchet a été un fervent défenseur de la fauconnerie et des hybrides au niveau Européen - sans auxcun doute le délégué le plus pugnace et le plus convaincant. Il a réussi à désarmorcer le débat en relativisant les choses; il a remis les pendules à l'heure en faisant remarquer aux membres du Comité qu'ils avaient discuté pendant 7 heures de sujets brûlants comme la grippe aviaire et qu'ils faisaient perdre leur temps avec des broutilles quand on parlait de quelques cas d'hybridation (deux en Suède!!!) qui ne présentaient aucun danger biologique prouvé. Le délégué Suédois à l'origine du débat s'est fait tancer et remettre dans le rang. Blanchet a été invité plusieurs fois aux réunions de l'ANFA et depuis défend brillament la fauconnerie. Il est considéré par ses pairs comme un "spécialiste" de la fauconnerie. Il faudrait plus de délégués comme lui au niveau Européen et la fauconnerie n'aurait pas trop de soucis à se faire!
-
Le change n'est pas le propre des oiseaux mis au taquet ou des passagers. En ce qui concerne le vol d’amont, il est parfaitement possible de créancer un Faucon pèlerin passager sur un gibier sans qu'il ne prenne le change. La proie la plus attractive pour un pèlerin est le pigeon qui constitue souvent la grande majorité de ses proies naturelles. Curieusement, il est possible de 'dégoutter' un pèlerin d'attaquer les pigeons 'sauvages' en utilisant ... des pigeons. Rapidement il fera la différence entre les pigeons sauvages difficiles et les ‘faciles’ qu'on sert sous lui quand il est parfaitement placé. Un prédateur pris passager est un opportuniste - c'est un adepte de la loi du moindre effort. Il aura rapidement compris qu'une proie servie sur un plateau est beaucoup plus facile qu'une proie sauvage qu'il faut souvent prendre par surprise ou au prix d'une dépense d'énergie considérable. Ceci dit le vol d'un niais ne sera jamais comparable à celui d'un passager - il lui manquera toujours les quelques derniers centimètres qui font la différence. La difficulté d'un passager est de le faire revenir et d’en faire un oiseau de fauconnerie volant en équipage ; il sait ce que c'est de chasser, sinon il n'aurait pas survécu dans la nature. Un passager (pris au passage comme son nom l’indique) est un oiseau capturé durant sa migration d’automne – c’est donc un oiseau qui a chassé pendant 5 à 6 mois Un oiseau mis au taquet n'est qu'un pâle reflet d'un passager. Il aura un avantage sur un niais, c'est qu'il sait voler mais il sera loin de valoir un passager. Il y a de grandes différences dans la façon dont est pratiquée le taquet : soit les oiseaux mis au taquet sont nourris abondamment (souvent deux fois par jour), soit ils sont nourris une fois par jour - juste ce qu'il faut. Un oiseau moins nourri sera beaucoup plus indépendant et commencera à chasser assez tôt (pour ce qui est des faucons : de 10 à 14 jours pour les tiercelets et de 17 à 20 jours pour les formes). Le taquet sera plus ou moins long selon les espèces et sous-espèces ; les petits faucons commenceront à s'émanciper plus tôt. Les grands faucons du type hybride ou gerfaut auront besoin de plus de temps, les formes sont plus lentes que les tiercelets. Un vrai taquet est une prise de risque : si les oiseaux ne sont pas trop nourris, ils s’émanciperont rapidement et apprendront à chasser mais il y aura des pertes – c’est le prix à payer pour avoir un oiseau proche d’un oiseau sauvage.
-
Bonjour, désolé mais comme le dit fly the snipe, il ne faut pas perdre de vue l’essentiel : la pratique. J’ai participé à une réunion de vol sur corneilles (en Allemagne). Malgré le vent soufflant très fort (proche de la tempête), il y a eu 54 prises en deux jours (probablement autant ou plus en un week-end qu’en toute une saison pour une fauconnier normal - y compris pour les donneurs de leçons et ceux qui savent tout- suivez mon regard ). Pour répondre aux questions d’Etienne : oui, les associations en question font toujours partie de l’IAF. L’IAF n’a pas le pouvoir statutaire (ni la volonté) d’exclure des membres pour le seul motif qu’ils expriment des opinions différentes des autres. L’IAF est une fédération d’associations avec une mosaïque de langues et cultures différentes. Forcément 63 associations de 48 pays représentent une pluralité de vues différentes. Fédérer autant d’associations est déjà un exploit en soi–les amener à partager une pensée unique est impossible ! Pour reprendre l’historique du problème, il faut revenir aux années 90. Dès les premiers cas d’hybridation dans la nature, les ornithologues Allemands ont hurlé au loup. Il ne faut pas oublier qu’à ce moment les « verts » faisaient partie de la coalition au pouvoir. Il représentaient plus de 20% de l’électorat et avaient dans leur programme (notamment) l’interdiction de la fauconnerie (comme en France). De difficiles négociations ont abouti à la survie de la fauconnerie en échange de l’abandon des hybrides. Le DFO a fait une enquête auprès de ses membres : une très large majorité s’est prononcée contre les hybrides. L’IAF est intervenue en disant que le danger d’une auto interdiction était le risque de « modélisation » et de contagion d’une telle mesure pour les pays voisins. Une site a été ouvert –une pétition « contre les hybrides » a recueilli plus de 500 signatures de fauconniers en quelques mois. Il y a deux ans, l’Allemagne a légiféré dans le sens d’une interdiction des hybrides avec une période transitoire de 10 ans pour les reproducteurs professionnels autorisés à ne reproduire des hybrides que pour l’exportation. Interdiction de voler (ou mettre au taquet) tous les « nouveaux » hybrides. Possibilité de voler les hybrides existants seulement avec des émetteurs. Il est faux de dire que les hybrides allemands ont des papiers d’espèces pures – il n’y a aucune raison qu’ils le fassent puisque le marché principal pour les hybrides est le marché arabe et que les hybrides y sont toujours plus prisés que les espèces pures (du moins dans certains pays comme UAE). Ce sont des légendes que de faire courir des bruits pareils. Les fauconniers suisses se sont également prononcés majoritairement contre les hybrides mais il n’y a pas d’interdiction légale en Suisse. L’IAF n’a pas attendu les Américains ni les Arabes pour défendre un principe de liberté. Dès le début des années 1990, elle a participé aux travaux de la Convention de Berne (voir la résolution à laquelle j’ai fait référence dans un de mes précédents posts). L’IAF a constitué un groupe de travail sur les hybrides en 1998. Des dizaines de biologistes y ont collaboré et une documentation énorme a été réunie (notamment une étude sur les hybrides co-présentée par les Dr Steve Sherrod et Nick Fox). Une résolution sur les hybrides a été adoptée lors de l'AG d’Amarillo (Texas en 2000). Le groupe de travail actuel est co-présidé par deux éminents biologistes fauconniers (Prof Alberto Palleroni –titulaire de la chaire de biologie à l’université de Harvard et Prof Patrick Basset –prof à l’université de Tucson- specialisé dans les hybrides). Le groupe de travail essaye de trouver une parade scientifique aux menaces d’interdictions légales dans beaucoup de pays. Il est souvent difficile de discuter sereinement de problèmes pareils dans des contextes souvent émotionnels comme les dernières réunions du Comité ORNIS (Conseil de l’Europe) où des pays opposés à la fauconnerie réclament l’interdiction des hybrides. Les arguments scientifiques y sont ignorés – seul le politique règne ! Dire que l’IAF ne s’est intéressé à la question des hybrides que depuis l’arrivée des Américains et des Arabes est faux. Les Arabes n’ont rejoint l’IAF qu’en 2003 et ne se sont jamais exprimés sur le problème des hybrides. Il faut savoir que seuls les émiriens utilisent en majorité des hybrides (80% des oiseaux volés). Les Qatari en emploient également (mais dans une moindre mesure) tandis que les autres pays du Golfe (Arabie Saoudite, Koweït, Bahreïn) volent majoritairement des passagers (surtout des sacres). Il faut également savoir que si les hybrides sont populaires aux Etats-Unis, la loi Américaine prévoit que les hybrides doivent être soit stérilisés soit imprégnés. Les plus ardents défenseurs des hybrides ont été les fauconniers Belges, Anglais et Espagnols (3 pays où beaucoup d’hybrides sont utilisés, le premier parce que l’ancien système légal limitait la pratique de la fauconnerie avec des espèces pures à un régime de licences). Les grands reproducteurs professionnels Anglais ou Allemands sont souvent critiques vis à vis de l'IAF. - surtout parce qu'ils ne sont pas représentés. Il ne faut pas oublier qu'ils défendent des intérêts différents: il plaident pour leur gagne-pain et se foutent bien de la fauconnerie. Ils ne défendent pas la fauconnerie, ce qui les intéresse c'est 'to make money'!!! Facile alors de critiquer l'IAF et le board qui 'fait des voyages' avec un budget limité (les cotisations des membres sont de 1.75€ par personne pour les pays qui peuvent payer une cotisation-soit la moitié des pays!!!) Le board est composé de volontaires qui exercent gratuitement, travaillant en moyenne 3 heures par jour pour la défense de la fauconnerie et y allant la plupart du temps de leur poche pour les frais de déplacement. L’attitude de l’IAF vis à vis des hybrides a toujours été « neutre » - défendant un principe de liberté et demandant des preuves du risque biologique avant de prononcer une interdiction des hybrides. Elle considère que si un jour il devait y avoir des discussions concernant l’abandon des hybrides, cela devrait faire sur base de raisons biologiques et devrait aussi faire l’objet de compensations comme la possibilité de prélèvement dans la nature (niais ou passagers). Les Américains l’ont obtenu ; cela ne devrait pas être impossible en Europe où les populations de rapaces sauvages ne se sont jamais aussi bien portées. Plutôt que de critiquer les opinions ou prises de position de certains et du passé, il serait plus constructif d’apporter des arguments scientifiques ou des thèses plausibles pour le maintien des hybrides et autres espèces exotiques. Tous les arguments et idées sont les bienvenus.