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gerfaut

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Tout ce qui a été posté par gerfaut

  1. La raison du manque de reproducteurs en Europe a déjà été expliquée plus haut: peu de demandes parce que liste de gibier 'légal' est limitée. Il y a quelques reproducteurs en Europe (la 'UK' fait encore partie de l'Europe à ma connaissance même s'ils s'estiment "different"), un en Belgique, un en Hollande, un en Espagne; il y a aussi plusieurs reproducteurs professionnels qui ont des formes d'émerillon pour faire des perlin (pèlerin/émerillon). C'est une des raisons qui explique la rareté des émerillons et de leur prix: la demande pour produire des hybrides. D'autres raisons expliquent la rareté: les émerillons sont assez délicats et meurent souvent vers 3 ans (coccidiose, aspergillose). Il arrive aussi que les formes tuent le tiercelet pendant la reproduction, surtout quand elles ont des jeunes à élever. Depuis quelques années, il y a un nouvel engouement pour les émerillons en Angleterre et il y a même un club consacré au vol de cet oiseau. Les membres se réunissent plusieurs fois par semaine en été et font même des réunions de vol sur alouette. Je ne crois pas qu'un fauconnier digne de ce nom soit gêné par la taille de son oiseau (émerillon ou épervier). En fauconnerie, la taille d’un faucon ou d’un autre oiseau de chasse n'a pas beaucoup d'importance, les petits faucons montrent souvent des vols fabuleux dignes des espèces plus grandes ; ce qui change c'est que la chasse se fait pour le plaisir et non pour la casserole. La fauconnerie est une chasse d'esthète - la prise est relative sauf qu'une perdrix est meilleure à manger qu'une alouette qu'on est obligé de laisser au faucon! Un beau vol d'un émerillon est aussi prisé qu'un beau vol de pèlerin ou de gerfaut.
  2. Il est possible d'en importer des USA mais comme tous les oiseaux qui viennent hors UE, ils sont soumis à quarantaine et quand on connait les prix de la quarantaine (up to 2.000€) il vaut mieux renoncer!
  3. C'est exact et 1.500€ pour une forme - ce sont des prix de fous!
  4. Je n'ai pas l'adresse précise mais c'était chaque fois dans la même échoppe sur une petite place à quelques ruelles derrière la place "m'as tu vu"- c'était caché à l'arrière de l'échoppe (rien de visible de la rue). Les oiseaux étaient entassés à plusieurs dans différentes cages. Il n'est pas rare d'avoir des lézards, serpents, mammifères et rapaces dans la même cage. La dernière fois que j'ai été (il y deux ans), il y avait dans une cage pour perroquet: un barbarie, une crécerelle, et un grand lézard!!! et dans la cage à côté des chouettes et un caméléon. La barbarie était proposée pour 75 Euros mais dans un état de plumage tellement lamentable qu'il n'était pas possible de la relâcher. La petite place se trouvait à deux ruelles (en perpendiculaire) des boutiques aux vautours morts - ils sont visibles de l'extérieur - il y a aussi un tas de bocaux avec des animaux et des sacs de poudre d'animaux! Cela m'étonne que vous n'ayez jamais vu d'oiseaux dans le souk ni de fauconniers! Il suffit de demander! Les "fauconniers" se prêtent à des séances photos - faucon au poing- avec des oiseaux dans un état lamentable.
  5. Je n'ai été que deux fois à Marrakech et chaque fois j'ai vu des rapaces à vendre dans le souk (crécerelle, barbarie, lanier, vautour et nocturnes). C'est à l'arrière d'une échoppe dans une ruelle près des boutiques de pharmacopée où on vend des vautours et rapaces morts -à réduire en poudre - il y en a des dizaines qui pendent) Il ne s'agit pas de légende urbaine.
  6. Il faut arrêter de dire que les Saoudiens ou autres fauconniers Arabes du Moyen Orient pillent les faucons locaux et de les accuser de braconner ! Les faucons vendus dans les souks et marchés sont des oiseaux piégés par des locaux et proposés aux touristes et non à des fauconniers. Ils sont en général dans un état lamentable car détenus dans des cages et ils sont inutilisables. Les faucons locaux (barbaries, pèlerins côtiers et laniers) n‘ont aucun intérêt pour les fauconniers Arabes. Ils sont trop petits pour les proies qu’ils chassent. Au Maroc, les fauconniers Arabes volent uniquement l’Outarde houbara (Chlamydotis undulata undulata) qui est une proie beaucoup trop grosse pour les faucons locaux. Les Arabes ne volent pas les perdrix ni gangas ni oedicnèmes au contraire des fauconniers locaux. Prenez contact avec l’Association Marocaine – ils vous mettront en rapport avec des fauconniers locaux et vous diront comment obtenir des oiseaux légalement.
  7. L'article qui permet des dérogations pour la détention d'espèces non reprises dans la liste est l'article 27 de l'AGW du 27.11.2003 Il faut que les oiseaux soient nés en captivité à l'étranger ou dans une autre région de Belgique et bien entendu munis de tous les documents légaux (CITES). Donc un aigle royal né en captivité en Autriche ou en Espagne et un émerillon né en captivité en GB peuvent être importés et détenus légalement par un Wallon. C'est sur cette base que des cartes de détention ont déjà été délivrées en RW. 10390 BELGISCH STAATSBLAD — 23.02.2004 — MONITEUR BELGE 27 NOVEMBRE 2003. - Arrêté du Gouvernement wallon fixant des dérogations aux mesures de protection des oiseaux Sous-section 5. — Des oiseaux d’élevage d’origine étrangère Art. 27. § 1er. Les oiseaux d’élevage en provenance d’une autre région, d’un Etat membre de l’Union européenne ou d’un Etat signataire de la convention sur le Commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction ne peuvent faire l’objet des opérations visées à l’article 2, § 2, 4o, de la loi sur la conservation de la nature que s’ils répondent aux conditions relatives à l’élevage dans leur région ou pays d’origines et que s’ils sont accompagnés de la carte d’identification visée au § 2. § 2. Pour être élevés en Région wallonne, les oiseaux d’élevage visés au § 1er doivent être inscrits sur la carte d’identification dont le modèle figure à l’annexe IV en mentionnant de façon précise l’origine de l’oiseau. La carte d’identification est délivrée par l’ingénieur chef de cantonnement du ressort sur demande de l’éleveur. La carte d’identification doit rester constamment en possession du détenteur de l’oiseau d’élevage. Elle peut être contrôlée à tout moment par le Service.
  8. Félicitations au lauréat du permis de chasse cuvée 2007! Un des meilleurs autoursiers de Belgique avait fait pareil dans les années 1970! En ce qui concerne la question ci-dessus, il est parfaitement possible de voler avec un oiseau de chasse non-indigène (par exemple une buse de harris) un gibier exotique comme une oie du nil!)
  9. Nous sommes bien d'accord, merci pour l'hommage à celui qui l'a obtenu. La lecture des textes des arrêtés (copiés dans le Moniteur Belge) permet de comprendre que les avancées significatives obtenues pour la fauconnerie sont antérieures à la l’arrivée de CM au CSWC (nommé en 31 mai 2001). Le problème n’est pas de diminuer les mérites de CM, le travail du CSWC est un travail difficile et ingrat puisque la majorité des séances (95%) est consacrée à l’examen de problèmes juridiques liés au grand gibier et il faut beaucoup de patience pour subir ces séances souvent inintéressantes. Le seul AGW auquel il a participé (11 mai 2006) présente une petite modification : la chasse du lapin, du renard et du chat haret est ouverte toute l'année alors qu’auparavant cette chasse n’était autorisée que du 15 août au 28 février tandis qu’on pouvait les détruire le reste de l’année ! MINISTERE DE LA REGION WALLONNE 11 MAI 1995. - Arrêté du Gouvernement Wallon fixant les dates d'ouverture, de la clôture et de la suspension de la chasse, du 1er juillet 1995 au 30 juin 2000 Titre VI : De la chasse au vol. Art. 34. La chasse au vol de tout gibier visé au présent arrêté est ouverte du 15 septembre au 31 janvier inclus. Toutefois, la chasse au vol du pigeon ramier est ouverte en plaine comme au bois du 15 septembre au 28 février inclus. De plus, celle du lapin est autorisée toute l'année tant au bois qu'en plaine. 28 JUIN 2000. -Décret prorogeant les dispositions de l'arrêté du Gouvernement wallon du 11 mai 1995 fixant les dates de l'ouverture, de la clôture et de la suspension de la chasse, du 1er juillet 1995 au 30 juin 2000 17 MAI 2001. - Arrêté du Gouvernement wallon fixant les dates de l'ouverture, de la clôture et de la suspension de la chasse, du 1er juillet 2001 au 30 juin 2006 CHAPITRE V. - De la chasse au vol Art. 27. La chasse au vol de tout gibier visé au présent arrêté est ouverte du 1er septembre au 31 janvier. Toutefois, la chasse au vol du pigeon ramier, du lapin, du renard et du chat haret est ouverte, en plaine comme au bois, du 15 août au 28 février. 11 MAI 2006. - Arrêté du Gouvernement wallon fixant les dates de l'ouverture, de la clôture et de la suspension de la chasse, du 1er juillet 2006 au 30 juin 2011 CHAPITRE III. - De la chasse au vol Art. 22. La chasse au vol de tout gibier visé au présent arrêté est ouverte du 1er septembre au 31 janvier. Toutefois, la chasse au vol du pigeon ramier est ouverte du 15 août au 28 février et celle du lapin, du renard et du chat haret est ouverte toute l'année.
  10. En effet la loi sur la chasse ne limite pas le nombre d'espèces d'oiseaux de chasse. Il n'y a que le mode de chasse qui est visé ; la fauconnerie est reconnue officiellement comme mode de chasse légal en RW depuis 1985. Les limitations d'espèces indigènes détenues ne concernent que la loi sur la protection (et malgré tout des dérogations ont été accordées)! La fauconnerie était cependant déjà permise indirectement dans la loi sur la chasse par le biais des arrêtés d'ouverture depuis 1970 mais sans saison de chasse spéciale! En c e qui concerne la loi sur la protection, les premières licences permettant la détention d'oiseaux protégés datent de 1965!!
  11. [quote="sokol"] Je suis absolument d'accord pour dire que l'ouverture spéciale pour la chasse au vol et la destruction possible toute l'année à l'aide de rapaces sont des avancées spectaculaires, seulement elles datent de ... 1995!!! Elles ont été demandées par le représentant de l'époque auprès du CSWC (voir les AGW de 1995 notamment l'AGW du 11.05.1995) - rendons à César ce qui est à César et ne l'attribuons pas à d'autres! Un même intitulé à été repris dans les arrêtés d'ouverture du 17.05.2001 et plus récemment dans l'AGW du 11.05.2006.
  12. La limitation des espèces a été le fait de l'oubli ... ou de la volonté du directeur de l'administration des E§F sans qu'il s'en explique et malgré l'insistance des négociateurs de l'époque qui ont écrit à plusieurs reprises pour signaler que des fauconniers chassaient à l'aigle et à l'émerillon en Région Wallonne. Le sacre et le lanier figurent sur la liste parce qu'ils font partie de l'avifaune Européenne et que même en 1995, on parlait déjà d'Europe. Ceci dit je me demande qui pouvait bien avoir un hobereau, je n'ai jamais connu de fauconnier Belge volant ou détenant un hobereau (sauf récemment un fauconnier Flamand )! Cette législation de 1995, si critiquable soit-elle, a été légèrement modifiée en 2003 sans qu'il y ait eu d'avancée pour les fauconniers (par exemple inclusion des deux espèces manquantes) et ce malgré la présence de Charles Martin au Conseil Supérieur de la Chasse et sa proximité avec le Ministre de l'époque. A ma connaissance, toutes les avancées favorables à la fauconnerie ont été obtenues auparavant (1985 et 1995). La législation Wallonne reste une des meilleures d'Europe : le fauconnier Wallon peut détenir tout ce qu'il veut, sans limite de nombre et bénéficie d'une ouverture spéciale.
  13. Le taquet est toujours risqué surtout si les oiseaux ne sont pas trop nourris et sont incités à chasser. C'est ce taquet qui fait de vrais oiseaux de chasse! Des oiseaux gavés le matin et qui passent leur journée à digérer n'apprennent pas à chasser ; tout au plus ils apprennent à voler. Le vrai taquet est toujours une prise de risque mais le jeu en vaut la chandelle! Ceci dit le taquet est assez peu risqué avec les émerillons qui sont très familiers. Même les passagers s'affaitent en quelques jours.
  14. Il est exact que la législation de nos régions ne permette pas la chasse de certains gibiers ; il reste la solution de voler à l'étranger. Les Britaniques délivrent chaque année des dérogations pour voler les alouettes (lark licences). Les législations Française et Espagnole sont moins strictes que la Belge au niveau éventail de gibier. Quant à la détention même en RW, des exceptions sont possibles sur base de l'Arrêt Vergy. Des autorisations pour des espèces non reprises dans la liste ont déjà été accordées. Ceci dit, je crois que de toute manière l'avenir de la fauconnerie passera sans doute par beaucoup de voyages et de séjours à l'étranger où il est possible de détenir toutes les espèces et voler une grande variété de gibiers allant du héron et la grue pour les gerfauts, tétras, outardes, gangas et autres grouses pour les oiseaux d'amont et alouette, grives et bécassines pour les petits faucons. Ne dit-on pas que les voyages forment la jeunesse! Ce n'est plus du rêve, c'est la réalité!
  15. Tous les faucons niais sans exception peuvent être volés en haute condition dès le milieu de la saison. Ils volent par habitude et la faim ne joue que peu. Il n'y a que les passagers dont il vaut mieux contrôler la condition pour éviter les prises de change.
  16. L'émerillon est un faucon nordique qui niche au sol dans la lande ou la steppe. Il se nourrit uniquement de petits oiseaux du pipit jusqu'à la tourterelle. La différence entre les sexes est plus marquée que chez la plupart des rapaces, la forme pesant presque le double du tiercelet. Il y a plusieurs sous-espèces (dont 3 aux USA ). En fauconnerie il est surtout utilisé pour le haut-vol sur allouette. Le haut-vol des anciens selon la terminologie n'est pas le vol d'amont, c'est un vol de poing en fort comme celui qu'on pratique sur corneille ou héron. On lâche l'oiseau à vue sur une allouette qui monte et il la poursuit en cercles qui peuvent l'amener hors de vue. C'est un vol très exigeant et passionnant. Les prises ne sont pas nombreuses mais le spectacle est au rendez-vous. Les émerillons ne volent pas spontannément d'amont sauf les émerillons à tête rousse (Falco chiquera) (Inde-Pakistan) mais leurs hybrides le font. Les hybrides les plus connus sont les 'perlin' (pèlerin/émerillon) mais il y a aussi quelques 'gyrlin' (gerfaut/émerillon). On a déjà parlé dans un autre post des perlins qui sont des hybrides redoutables sur pies, merles et grives. Ils sont très agressifs et capables de prendre des gibiers plus grands qu'eux comme des mouettes et corneilles. Ils peuvent être volés dans des endroits impossibles pour d'autres espèces pures, comme des friches dans les zônes industrielles. Les hybrides gerfaut/pèlerin que j'ai vus ne m'ont pas convaincu.
  17. Un peu les deux : En Ecosse nous voyons de moins en moins d'émerillons, sans doute est-ce dû au changement du biotope où de grandes parties de moor ont été boisées. Il y a sans doute une diminution des oiseaux-proies mais il en reste suffisament pour nourrir les émerillons. Les proies sont surement en diminution à cause des polluants chimiques. Je ne crois pas tellement à la persécution humaine durant la migration (dans le temps elle était beaucoup plus élevée avec la tenderie) mais il est un fait qu'on en voit de moins en moins alors qu'on voit de plus en plus de pèlerins migrateurs. J'ai aussi été le témoin de chasses sur martinets de la part de petits pèlerins (brookeis en Méditerannée), de hobereaux et d'éléonores avec quelques prises à la clef.
  18. L’émerillon est un oiseau absolument fabuleux – un gerfaut en miniature (il appartient à la même famille: les Hierfalco) –d’une puissance et d’une agilité hors du commun. J’ai volé plusieurs émerillons passagers à une époque où cela était encore permis légalement. Ces émerillons étaient capturés par les tendeurs au début octobre ; très familiers, ils étaient affaités en quelques jours (de 3 à 5 jours) et la plupart du temps … rendus à la nature quelques semaines plus tard. Ils charriaient facilement et c’était l’époque où on volait sans émetteurs, mais cela donnait de très grands vols. J’ai souvenir de ‘ringing flights’ sur alouettes absolument fabuleux. Les Anglais ont coutume de voler les émerillons sur alouettes jusqu’à la fin août. Nos vols avaient lieu en fin octobre et novembre sur des alouettes de passage et ils étaient parfaitement capables de les prendre mais charriaient facilement. Nous les laissions se poser et attendions qu’ils aient mangé pour les rappeler au poing, gorgés. Parfois ils charriaient hors de vue et ils étaient perdus, c’était un intermède dans leur migration et de la vraie fauconnerie : ‘un emprunt à la nature’. J’observe souvent les émerillons durant leur migration et ai pu être le témoin de vols époustouflants. Il y a trois ans deux jeunes formes ont entrepris ensemble une alouette que j’avais levé. Le vol de compagnie est monté à perte de vue. La ténacité des deux formes était incroyable ; trois fois l’alouette a piqué jusqu’au sol puis a ressourcé au dernier moment et est remontée à 200 ou 300m. Les émerillons n’étaient visibles qu’aux jumelles. Finalement, l’alouette a plongé vers un champ de betteraves et s’est fait cueillir par une des deux formes quasi dans mes pieds. Le spectacle n’en était pas terminé pour autant parce que l’autre forme a entrepris celle qui avait fait prise et l’a pourchassée sur des kilomètres. Ces petits oiseaux m’ont donné ce jour-là une démonstration de haut-vol époustouflante. L’année dernière, j’étais agenouillé au sol en train de préparer le pât pour mes oiseaux quand un émerillon sauvage a poursuivi une alouette avec tellement d’assiduité qu’il est entré dans la voiture dont la porte était ouverte. Je n’ai pas eu le réflexe de fermer la porte et il est ressorti aussitôt – le tout en une fraction de seconde. Mon compagnon de vol, qui avait suivi toute la chasse, en était bouche bée ! Les migrateurs se font pourtant de plus en plus rares ; nous n’en voyons plus que quelques uns chaque année alors qu’ils étaient communs il y a une dizaine d’années. Je suis ahuri par la dépense d’énergie qu’il faut à ces petits oiseaux pour un butin somme toute bien maigre. Un émerillon doit faire deux prises par jour pour maintenir son poids tant la dépense en énergie est importante. Ils sont assez délicats (comme beaucoup de petis oiseaux) et demandent une nourriture riche et variée. Ils meurent souvent à deux ou trois ans, même en volière. De façon inexpliquée l'agressivité entre les oiseaux en couple depuis des années amène souvent la forme a tuer le tiercelet au moment de la reproduction (un peu comme les autours). Et pourtant quand on les observe, il n'y a pas d'oiseau plus familier ni plus gentil! Je compte en voler à nouveau cette année et ai déjà réservé un oiseau au taquet.
  19. En règle générale, si on le peut, il faut éviter de nourrir sur les perchoirs. De toute manière, un nettoyage régulier et une désinfection à l'aide d'eau de javel, Dettol etc.. n'ont jamais fait de mal. J'évite que mes oiseaux mangent au bloc et malgré tout je les nettoie au moins une fois par semaine à la brosse pour les tapis astro-turf et bain d'eau de javel pour une nuit. Mes faucons n'ont jamais eu de podagre ni d'infection aux mains, ceci expliquant peut-être cela!
  20. Je ne suis pas du tout d'accord que la mue soit une période de mal-être ni une convalescence. La mue est une période naturelle qui correspond à un 'repos' dans la nature. Elle a une fonction importante de remplacement du plumage abîmé. Les faucons, même dans la nature ne volent pas beaucoup; ils le font uniquement pour chasser, pas souvent par plaisir. En volière, ils ont suffisament d'exercice si les perches sont judicieusement placées. Dans la nature, les proies ne sont pas nécessairement plus abondantes à ce moment là ; elles le sont seulement plus tard quand les jeunes sont nés. La mue coïncide toujours avec la reproduction - elle ne commence pas après la reproduction. Les formes muent plus vite que les tiercelets parce qu'elles font la majorité de l'incubation et sont moins actives pendant cette période. En fauconnerie, la mue correspond a la période où la chasse est fermée (sauf pour les corvidés). En dehors de l'interdiction légale, j'estime qu'il est normal de laisser une période de calme au gibier qui se reproduit. Les oiseaux de chasse ne sont pas pour autant 'mal dans leur peau' et ne vivent pas mal leur mue. Mes oiseaux se sentent bien et muent normalement. Ceci dit, comme pour beaucoup d'autres, j'estime que la saison de vol est suffisament longue (6 mois) pour accorder à mes oiseaux (et surtout au fauconnier) un temps de repos. Celui qui a envie d'arrêter n'est pas l'oiseau mais le fauconnier- il y a un temps pour tout et de toute manière il y a suffisament d'autres activités pour prendre le relais. Il m'est arrivé de voler toute l'année en changeant d'équipage de vol - certains oiseaux volant le grouse, d'autres les perdrix puis d'autres encore les corvidés. Croyez-moi, c'est trop long et la vie de couple s'en ressent!!! J'ai aussi fait l'expérience de continuer à voler des faucons pendant la mue. Je les volais sur pigeons en les laissant utiliser les thermiques; cela donnait de très jolis vols avec des faucons volés en haute condition mais aussi des vols très dangereux (instinct de migration). La mue a été normale quoique ralentie de deux mois par rapport aux faucons qui étaient en volière. Les problèmes que vous rencontrez sont peut-être dûs au micro-climat?, une volière inadaptée ou à une déficience dans la nourriture. Je n'ai jamais observé un tel comportement chez mes oiseaux et j'en ai mué beaucoup. Quand ils sortent de volière, ils sont assez vite en condition, c'est une question d'essimage et de méthode de remise en condition.
  21. gerfaut

    Formation

    La législation en ce qui concerne les permis de chasse est la même en Belgique (Région wallonne) qu'en France: il faut un permis pour chasser au vol (ou à tout autre mode de chasse). Il n'y a qu'en Flandre qu'il ne faut pas de permis.
  22. La pigmentation se fait dans les toutes dernières heures (deux heures -parfois une heure) qui précèdent la ponte. Un oiseau stressé ou dérangé peut pondre un oeuf sans pigmentation - quasi blanc si il le pond un peu trop tôt. J'ai eu deux pèlerins qui ont pondu des oeufs blancs suite à des manipulations pour des inséminations. C'étaient des oiseaux non imprégnés, très sauvages qu'il fallait capturer dans la volière. Ces pèlerins pondaient normalement à 50-52 heures d'intervalle. Stressés ils avaient pondu à 48 heures (soit deux heures plus tôt que la normale). Ces oeufs ont éclos comme les autres.
  23. L'ouverture du grouse a lieu traditionnellement le 12 août (appelé le « Glorious Twelve »). Les chasseurs à tir ne manquent jamais l’ouverture et chassent essentiellement le grouse du 12 août à la fin août : 95% des grouses sont tirées pendant cette période. Selon les moors, il peut en effet y avoir des petits tardifs s'il y a eu recoquetage et perte de la première couvée. Cela dépend des régions et des moors (de plaine ou de montagne). Dans les moors de montagne ; les pontes sont plus tardives de 3 semaines environ et il y a peu ou pas de pontes de remplacement. Les jeunes grouses sont très bien venus vers la mi-août, elles sont bien plus développées et capables de se défendre que nos perdreaux de mi ou fin septembre et nettement en avance sur les faisans de fin octobre ! Les fauconniers (anglais et autres) ont toujours chassé la grouse dès l’ouverture. Comme pour les chasseurs à tir, 90% des vols sur grouse ont lieu entre le 12 août et le 12 septembre. Si vous lisez la littérature anglaise sur la matière vous verrez que les fauconniers anglais ont toujours volé en août (Blaine, Lascelles, Upton, Pollard etc…) Ce sont les étrangers (outre-manche) qui les premiers ont commencé à voler plus tard –en septembre et octobre. Ce n’est pas possible partout à cause du ‘stalking’. Le stalking est la chasse à l’approche du cerf qui débute vers le 10 septembre. La plupart des propriétaires de moors ne veulent plus de dérangement après le 5 septembre pour permettre le stalking et la chasse aux grouses est interdite. En ce qui me concerne, comme je l’ai dit dans un post plus haut, j’arrive en général au début septembre ou les derniers jours d’août avec des oiseaux entraînés et capables de faire prise tout de suite. Le territoire sur lequel nous allons est un territoire de montagne, difficile et qui est chassé en battue. Nous volons en général selon un système de rotation sur les mêmes territoires que ceux qui sont chassés en battue mais avec deux ou trois jours de décalage. Les oiseaux sont très sauvages parce que chassés au fusil une dizaine de journées et la proie quotidienne de nombreux prédateurs (busards, pèlerins et aigles royaux) et se défendent souvent mieux que les grouses des moors plus plats. En plus de trente années nous avons volé sur les moors de l’extrême nord (Caithness) puis plus bas ceux du Sutherland, enfin les moors montagneux de l’Invernessshire et du Perthshire (plus au sud) ; ce sont incontestablement les grouses des moors de montagne qui sont les plus difficiles et qui se défendent le mieux. Les visiteurs étrangers qui viennent en Ecosse avec des faucons confirmés ne font souvent pas plus que quelques prises lors de leur premiers séjours, tellement le gibier est difficile ! (demandez à Nebli son expérience et celle de JM Wieme).
  24. Je crois qu'il vaut mieux éviter de publier des conneries sur un site qui est lu par tout le monde! Certains opposants pourraient le prendre pour argent comptant et en tirer des arguments contre le fauconnerie au motif de maltraitance animale.
  25. Quand on n'a pas vu, en effet il vaut mieux ne pas se prononcer! Les vieux oiseaux remis sur l'aile n'oublient rien. Souvent lors de leur premier vol ils remontent à une hauteur à peine inférieure à celle à laquelle ils volaient en fin de saison, mais cette hauteur est suffisante pour du gibier en début de saison. Ce gibier qui n'a pas encore été chassé au fusil tient bien l'arrêt et il est possible de faire des services sur commande. Si le service est impeccable et le fauconnier expérimenté, la prise est quasi assurée. Ceci est vrai aussi pour les perdreaux en septembre. Les oiseaux pris sont souvent des jeunes (pas des poussons!) mais aussi des vieux. En fin de saison (5 semaines), le tableau est analysé : il y a en général la même proportion de jeunes que de vieux. Quand ce sont de vieux oiseaux qui partent, il s'ensuit de longues poursuites qui musclent l'oiseau. Après quelques jours, les faucons sont capables de prendre régulièrement les vieux. C'est la méthode qu'employaient les anciens ; les faucons progressaient en même temps que le gibier. Les vols sont souvent très longs en Ecosse, beaucoup plus longs que chez nous, parce que quand un oiseau a raté il est laissé sur l'aile jusqu'à ce que le chien trouve un nouvel arrêt. Ces vols longs contribuent à muscler rapidement les oiseaux. Quant à moi, je suis partisan de ne présenter du gibier à un faucon que s'il est physiquement capable de le prendre - c'est une autre approche et c'est la raison pour laquelle j'entraîne mes oiseaux au cerf-volant qui me semble la méthode la plus efficace pour des résultats rapides. En ce qui concerne l'exposé musculaire, désolé s'il était trop long mais il me semblait utile de corriger quelques imprécisions de Nebli. Je crois que toutes les méthodes sont bonnes du moment qu'elles donnent des résultats. Pour les avoir toutes expérimentées, je constate seulement que certaines me semblent plus éfficaces pour certains types d'oiseaux que d'autres.
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