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gerfaut

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Tout ce qui a été posté par gerfaut

  1. La buse de Harris est un oiseau qui n'appartient pas à l'avifaune européenne. Considérée comme 'exotique', elle relève de la compétence fédérale. La détention des oiseaux 'non indigènes' n'est pas soumise aux lois sur la Protection des Oiseaux qui sont régionalisées. La détention est donc libre mais toute forme de chasse est interdite en Région Bruxelloise.
  2. A trouver sur le site de Montbel: http://www.montbel.com/boutique/fiche_produit.cfm?ref=2746&type=21&code_lg=lg_fr&num=2 Hossein Amirsadeghi 'Sky hunters. The passion of falconry' Un panorama de la fauconnerie à travers le temps et l'espace. Après une première partie historique, illustrée de reproduction d'œuvres d'art, l'auteur a parcouru le monde pour comparer la pratique de la fauconnerie dans chaque pays. D'illustres fauconniers (sir Mark Allen, Roger Upton, Patrick Morel, sir Terence Clark, Kent Carnie) ont apporté un éclairage particulier sur la fauconnerie dans leur pays. Illustré de très nombreuses photographies en couleur. Avec un dictionnaire des termes de fauconnerie. Un magnifique ouvrage. Texte en anglais. Londres, Thames & Hudson, 2008. in-4, 25,5 x 30,5 cm, cartonnage éditeur, jaquette, 318 pages. 75 euros
  3. gerfaut

    >Telemetrie

    Avez-vous essayé dans les mêmes conditions, l'émetteur F22 de chez tinyloc ? Je pense que le signal d'impulstion disparaitrait dés les 1500 mètres dans les mêmes circonstances.... Nous avons en effet fait des essais comparatifs avec d'autres matériels : Fintrack, ERFD et Tinyloc. Ces essais ont été en situation 'réelle' sur le terrain, émetteur à 10 cm du sol, dasn une zône élgèrement vallonnée et avec obstacles, comme un oiseau qui aurait fait prise : les résultats étaient de 3 à 4 fois inférieurs aux deux cités plus haut! (cela alait de 1500m pour le Fintrack à 2500m pour les ERFD et le Tyniloc).
  4. gerfaut

    >Telemetrie

    J'ai fait des essais comparatifs entre émetteurs 433-434 Mhz et 216-218 Mhz avec deux récepteurs différents (l'Allemand Weinmann et le Falconsat en 433-434 et Marshall nouvelle génération en 218) pendant une saison. En milieu montagneux (pourtant propice aux 'rebonds') et en milieu forestier, la portance des émetteurs proposés par Falconsat était identique à celle des nouveaux émetteurs Marshall en 433-434 Mhz : 3 fois supérieure aux émetteurs Marshall équivalents en 218 Mhz (nouvelle génération) et 5 à 6 fois les anciennes générations. Les essais au sol donnaient une réception variant de 6 à 10 km derrière obstacles (collines ou forêts). C'étaient des essais réels, faucon au sol sur une prise - les seuls essais valables sur le terrain. Je ne crois pas aux essais dans des conditions 'trop idéales', par exemple quand le faucon vole : tous les émetteurs donnent bien quand il n'y a pas d'obstacles (cela peut aller jusqu'à 200 km comme je l'ai constaté dans le désert Arabe)! C'est un peu comme la consommation des véhicules annoncée par les constructeurs - sur circuit et dans des conditions idéales de vent, température etc... La réalité sur le terrain est souvent différente. La durée de vie des piles des nouveaux émetteurs Marshall est de 27 jours en continu (c'est à dire quatre fois la durée de vie des autres!) En dehors du fait qu'il soit le seul agréé CE, l'avantage du récepteur 433-434 par rapport au 216-218 est aussi que l'antenne est moins encombrante et qu'il est donc possible de faire des recherches en voiture. Le récepteur Falconsat, quant à lui, est miniature et ne pose évidemment pas de problèmes d'encombrement.
  5. Ces symptômes ressemblent fort à un état d'inanition. Il ne faut surtout pas l'abaisser!!! L'oiseau est probablement à la limite de ses réserves métaboliques et avec la baisse des températures, la dernière chose à faire est de l'abaisser. Allez chez votre véto et faites faire une prise de sang et faites vérifier l'hématocrite et faites vérifier si l'oiseau n'est pas en hypoprotéinémie (taux de protéine dans le plasma souvent inférieur à 2 g/dl). Ce sont souvent les tiercelets qui sont atteints de cette mid-winter anemia, surtout quand il fait froid. Les réactions d'un oiseau en état d'inanition sont les mêmes que celles d'un oiseau en trop haute condition (mauvais réclam, refus d'attaques etc...)
  6. Vous êtes quelques batailles en retard - cela date d'il y a deux ans! Pour la Belgique, il y a même un moratoire depuis mars 2008 et une interdiction totale d'importation même avec quarantaine. La seule solution est d'importer un oiseau via un autre pays qui autorise les importations avec quarantaine.
  7. gerfaut

    Plafonds

    Plus sérieusement, cela veut seulement dire que le faucon ne veut plus du leurre parce qu'il n'y croit plus et qu'il attend l'escap. Il n'est pas fou : il sait que s'il attend, vous lui servez des pigeons. C'est plus amusant que le leurre sur lequel il n'a probablement plus été récompensé depuis longtemps. Il faut donc revenir aux bases : le rappel ! Un oiseau bien mis, surtout en fin de saison, doit piquer sur le leurre comme sur un gibier ou sur un escap. Pour ce faire, une seule recette : rendre la confiance, ce qui signifie qu'un leurre montré = un leurre donné et qu'il sera gorgé sur le leurre.
  8. gerfaut

    Plafonds

    Que penser? c'est que vous avez trouvé le secret pour faire monter le faucon : lui présenter le leurre!!!
  9. gerfaut

    Plafonds

    Je parlais plus haut de sonnettes de qualité et pas de pakistanaises qui ne valent pas grand chose. Essayez des sonnettes fabriquées par Ricardo Velarde et vous m'en direz des nouvelles!
  10. Quel est le problème de l'Autriche???
  11. Nous en avons discuté avec un groupe d'amis ce week-end. Nous pensons que " l'avenir" de la fauconnerie sera plus dirigé sur les petits oiseaux genre épervier, crécerelle americain.... Qu'en pensez-vous ? Cela revient aux questions de base que devrait se poser tout débutant: sur quels territoires puis-je voler?, combien de temps puis-je consacrer à la fauconnerie? quel type de gibier? Il faut faire la fauconnerie adaptée au territoire dont on dispose. Par exemple, il est inutile d'envisager de voler d'amont sur un territoire fermé au risque d'être frustré par les plafonds (comme notre ami Fly the Snipe!) Il est vrai que la pauvreté en gibier sera le facteur déterminant pour l'avenir de la fauconnerie mais ce n'est pas nouveau. Il reste d'autres solutions: faire un 'autre' type de fauconnerie. Par exemple, trouver des terrains de vol dans des endroits où la chasse au fusil est impossible ou interdite (terrains et zonings industriels, parcs, golfs, cités universitaires, terrains à proximité des maisons etc...) Ces terrains sont souvent riches en gibiers divers (lapins) et offrent de belles possibilités pour des petits oiseaux (pie à l'épervier, merle et grive au perlin, mouettes etc...) Il reste aussi la solution de trouver un terrain d'entraînement pour 'préparer' l'oiseau et faire des voyages de chasse à l'étranger. Enfin, il faut se poser la question de voler le 'gibier' le plus fréquemment rencontré : les corvidés. Il est souvent plus facile de convaincre les chasseurs de pouvoir voler le corvidé sur leur territoire que le gibier classique. Cela demande du tact et de la patience, mais c'est un très beau vol. Cela implique aussi un 'autre' fauconnerie et des kilomètres en voiture!
  12. gerfaut

    Plafonds

    Difficile de répondre à une telle question : cela dépend de la qualité des sonnettes et de l'ouïe du fauconnier (en plus, les femmes entendent mieux les aiguës que les hommes). Normallement, on doit pouvoir entendre de bonnes sonnettes à 300 mètres!
  13. gerfaut

    Coulé à ordre

    oui, il était utilisé mais ce n'était pas un chien 'couchant' ou un chien d'arrêt mais un chien 'courant' du type lévrier - les fauconniers d'Asie utilisent encore des lévriers
  14. gerfaut

    Coulé à ordre

    Le 'couler' sur ordre est requis dans tous les concours de grande quête. Il y a une différence entre 'couler' et bourrer sur ordre (qui est en fait souvent un bond en avant pour faire lever le gibier). Dans un post précédent, je parlais des faucons qui anticipaient le 'flush' du chien et commençaient à piquer dès le moindre mouvement. Tous les chiens ne le font pas et personnellement, je ne l'encourage pas parce que trop souvent les chiens apprennent à 'se servir eux-mêmes' et ils lèvent le gibier quand ils pensent que c'est le bon moment. J'ai vu d'étranges compicités entre chiens et faucons qui faisaient tout le travail tous seuls, le fauconnier n'étant qu'un spectateur passif! Je suis assez partisan de faire couler le chien et de servir le faucon vent de face Pour en revenir au fait de contourner le gibier et le bloquer, je crois que c'est plutôt le fait des setters plutôt que les pointers, la prise de point n'est pas la même par ailleurs. Quand le pointer entre dans le cône de 'scent', il s'arrête brutalement (parfois retourné) ; le setter, par contre, ralentit et a tendance à se tasser et à approcher un peu comme un chat. Parfois, il se couche ; je crois que le fait de 'tourner' le gibier pour le bloquer est assez propre à la race et surtout vrai pour la chasse à la bécasse, au tétras ou au faisan mais rarement pôur la perdrix.
  15. gerfaut

    Plafonds

    Il arrive que les faucons soient tellement conditionnés qu'ils commencent à piquer avant l'envol du gibier. Nous avons eu plusieurs faucons, en Ecosse, qui commençaient à piquer au moindre mouvement du chien. Certains chiens sont dressés à bourrer sur ordre et le faucon a tôt fait d'associer le mouvement du chien à l'arrêt avec le départ du gibier. Très souvent, surtout quand ils sont très haut, ils commencent à piquer avant l'envol du gibier, mais ceci n'a, bien sûr, pas beaucoup à voir avec le cirque Pinder de notre ami 'fly the snipe'! Ceci dit, il est parfaitement possible de conditionner un faucon à des réflexes 'pavloviens' par des signaux visuels (flash ou lampes stroboscopiques - nous l'avons vu en Angleterre) ou auditifs. Si on associe un signal à chaque départ de gibier, le faucon commencera son attaque dès la production du signal.
  16. Les fauconniers des pays de l'Europe de l'Est ont des problèmes avec les autours parce qu'ils volent dans des grandes clairières en bordure de bois. Dès qu'ils volent un grand faucon (gerfaut, sacre ou hybride), il se fait systématiquement attaquer en vol. Ils n'ont pas trop de problèmes sur prises mais bien en vol avec les autours qui attaquent par surprise à ras du sol, puis basculent et troussent le faucon. A certains endroits, en Slovaquie et République Tchèque, il n'est plus possible de voler un faucon à partir du mois de novembre! Les 'accidents' sur prises (surtout en Pologne) sont dus aux fermiers locaux qui se précipitent sur le faucon avec une bêche (pas une pelle à neige!!!) ou une hache pour l'estourbir et lui râvir sa proie!!! Les 'incidents' que nous avons avec les pèlerins se passent toujours en vol, jamais sur une prise. C'est souvent du grand spectacle et ... une grande leçon d'humilité quand on compare les performances de nos champions et celles des sauvages! C'est différent avec les buses qui sont des profiteurs et veullent détrousser les faucons de leur prise.
  17. Nous n'avons pas d'autours en plaine, mais nos voisins Allemands et des pays de l'est de l'Europe ont énormément de problèmes avec les autours. Ils ont des pertes chaque année et certains endroits sont devenus 'involables'. Les aigles royaux nous ont déjà coûté 5 faucons en Ecosse, mais il est vrai que c'est nous qui sommes les intrus puisque nous volons dans leur site de nidification. Les buses, par contre, sont des migratrices et ce sont elles les 'intruses'. Nous en avons de plus en plus (buse variable et buse pattue- plus grosse) ; elles semblent avoir remplacé les busards qui se sont faits râres cette année. Le mois dernier, j'ai du intervenir trois fois pour des accidents avec des buses qui venaient détrousser mon pèlerin sur sa prise de corneille. Deux fois, il a lâché la corneille pour se battre avec la buse et une fois, cela a failli se terminer beaucoup plus mal. Le pèlerin a fait prise derrière un bois et il m'a fally un moment pour le retrouver. Quand je l'ai localisé, les deux oiseaux étaient quasi morts, le pèlerin avait les yeux mis-clos et plein de sang sur sa corneille et la buse à quelques mètres et dans l'incapacité de voler. Le jabot et la trachée du pèlerin étaient perforés et il a fallu le recoudre (pendant plusieurs jours il sifflait en mangeant et en respirant et faisait des bulles). Bien entendu, il a fallu le mettre au repos et sous antibiotiques pendant 15 jours mais il a bien récupéré et encore pris une dizaie de corneilles depuis. Il y a deux ans, un perlin s'est fait tuer par une buse sous nos yeux, venue pour le détrousser. Tous les 'petits' faucons (genre shaheen, barbarie ou même tiercelets de pèlerin) sont en danger en hiver s'ils font prise assez loin du fauconnier. En ce qui concerne les pèlerins sauvages, j'ai noté 47 'incidents' avec nos oiseaux cette année. Pas mal, pour une population qui avait disparu en 1970! Qu'on ne vienne plus me parler d'espèce en danger!
  18. Sur ma volerie, les 'accrochages' avec les faucons sauvages sont réguliers sinon quotidiens tout au long de la saison. En règle générale, les rencontres avec les 'sors' ne sont pas dangereuses sauf quelques manifestations vocales (il y a même souvent de jolies attaques conjointes sur du gibier). Par contre, il n'en est pas de même avec les hagards. Cette semaine, en Suisse, une forme de pèlerin hagarde s'est battue avec une de mes formes (pourtant de belle taille - elle vole à près de 1000 gr); les oiseaux se sont attrappés trois fois en vol et finalement ils sont tombés au sol en se tenant par les mains. Cette saison, j'ai aussi eu un tiercelet de pealei qui a été attaqué par une petite forme juvénile ; les deux oiseaux sont tombés au sol et ne se sont lâchés que quand nous étions à quelques mètres'! Certains hivernants peuvent être très agressifs, surtout quand il fait froid et qu'ils ont faim et défendre leur 'territoire' avec acharnement et poursuivre tous les rapaces 'intrus' hors de vue. Tous mes oiseaux sont équipés de bracelets du type 'aylmeri' et volés sans jets. Cela devrait d'ailleurs être la règle pour tous les oiseaux de haut-vol!
  19. Voici une autre variante d'accident dû à un barbelé https://servimg.com/image_preview.php?i=15&u=11036812 https://servimg.com/image_preview.php?i=16&u=11036812 Hélàs, les accidents font partie des hasards de la vie du fauconnier!
  20. gerfaut

    vol a vue

    Je ne crois pas qu'on puisse voler régulièrement la corneille sur un terrain aussi 'fermé' sauf en bas vol et de la voiture. Dès que les corneilles auront été attaquées deux ou trois fois, elles partiront se réfugier dans les arbres et il sera impossible des les en déloger. Les terrains sur lesquels je vole sont des plaines de plusieurs milliers d'hectares avec peu de remises. Il est bien entendu possible de voler sur des territoires plus petits ou avec des remises, mais cela donne un autre type de vol comme du vol sur pie. Les oiseaux remisés sont chassés à l'aide de 'crécelles' ou de catapultes et à grands renforts de cris. Le faucon tient amont à 50m au-dessus de la remise et fait une descente chaque fois que les corneilles quittent leur abri ; les meilleurs faucons peuvent faire jusqu'à 50 piqués et ressources sur les remises hautes. Ce type de vol est très différent de celui pratiqué en plaine ouverte où le faucon doit prendre le dessus sur les corneilles. Ce ne sont que ces types de vol que l'on peut qualifier de 'haut-vol'.
  21. gerfaut

    vol a vue

    Tout oiseau d'un poids inférieur à 730 gr est un peu 'limite' pour le vol de la corneille. Les corneilles, contrairement aux freux, se défendent très bien au sol et mettent souvent à mal les oiseaux trop légers comme les petites formes et les tiercelets (il suffit de voir les blessures aux mains et à la cire de oiseaux mis au 'noir'). Si le vol se termine assez loin, il faut intervenir rapidement parce que les corneilles défendent leur congénère avec acharnement tant qu'il n'est pas mort. On voit parfois des 'grappes' de corneilles se battre avec le faucon et certains faucons en sortent blessés. Dès que la corneille est morte, les autres abandonnent les lieux. Souvent, les buses s'y mettent aussi et cela se termine mal. Par temps froid, elles sont affâmées et prêtes à en découdre pour détrousser le faucon de sa proie. J'ai eu une forme de pèlerin sérieusement abîmée, il y a trois semaines, dans une bagarre avec une buse (les deux oiseaux étaient quasi morts). La buse ne pouvait plus voler et le pèlerin a du être opéré et recousu (la gorge étant perforée et il faisait des bulles en mangeant !!!) En règle générale, on ne vole pas la corneille avec un tiercelet de pèlerin ; il en est par contre d'excellents au freux. Comme toujours, il y a des exceptions, tout dépend de l'agressivité de l'oiseau, certains tiercelets de pèlerin font preuve d'un courage étonnant. A preuve, voici une photo (de mauvaise qualité à cause du brouillard), prise la semaine dernière (mercredi) en Champagne d'un tiercelet de pèlerin (de 690gr) qui a fait prise de deux corneilles !!! - une dans chaque main. https://servimg.com/image_preview.php?i=2&u=11957173 Le tiercelet a fait le travail seul et a tenu les corneilles, mais on est intervenu rapidement pour l'aider. Bien sûr qu'on peut parler de vol à vue. Le vol à vue est, comme son nom l'indique, un vol où on jette le faucon à vue de sa proie contrairement au vol d'amont où le faucon attend du fauconnier et de ses aides qu'il lui lève du gibier. C'est celui qu'on qualifiait dans le temps de 'haut vol' quand on volait le héron, le milan ou la grue mais aussi les corvidés. C'est aussi celui qui est pratiqué par les Arabes sur la houbara. Il existe toutes sortes de variantes du vol à vue - la hauteur du vol dépend surtout de la possibilité de remises. Si le 'gibier' poursuivi n'a pas de remises, son seul salut est la fuite en hauteur et certains vols se terminent à perte de vue. Les corneilles et freux cherchent leur salut en plongeant vers les remises, mais si le territoire est ouvert, ils peuvent monter très haut. Nous avons eu quelques vols très amusants, la semaine dernière, en Champagne avec deux prises à plus de 300m de hauteur. Il y a aussi d'autres 'gibiers' comme les mouettes ou les vanneaux qui n'ont d'autres salut que de monter et ne cherchent pas les remises sauf les points d'eau (étangs, rivières). Un autre vol qu'on peut assimiler au vol à vue est celui de l'émerillon sur l'alouette; l'émerillon n'est jetté que quand l'alouette est sur l'aile. Cela donne de très joli 'haut' vols qui montent sur queue. Le vol à vue n'a rien à voir avec le bas vol, que du contraire.
  22. gerfaut

    Oufti, l'émetteur!

    Le sujet a déjà été largement débattu! Il y a les partisans et les adversaires du harnais. En ce qui me concerne, jusqu'à présent je ne lui vois pas de défaut. Le problème esthétique est une question de goût; souvent l'émetteur n'est pas toujours très visible (voir photo en annexe d'une prise d'une corneille hier) https://servimg.com/image_preview.php?i=1&u=11957173 - J'ai utilisé tous les types de fixations (main, queue, collier et harnais): celui qui me semble le plus sûr est le harnais. Comme tout le monde, j'ai eu des problèmes avec les autres moyens de fixation (plumes arrachées, électrocution et j'ai même constaté des problèmes de turbulences lors de piqués avec les émetteurs fixés à la main). Cette année, j'ai volé 6 faucons (de l'émerillon au gerfaut) équipés de harnais ; ils ont fait des centaines de vols sans problèmes. Les oiseaux qui ont une grande amplitude comme les gerfauts volent souvent avec deux émetteurs ; j'équipe également mes faucons de deux émetteurs lors de déplacements - c'est toujours sur un terrain inconnu qu'on perd un oiseau ou qu'on a un problème.
  23. gerfaut

    Plafonds

    Tous les faucons peuvent apprendre à monter mais certains sont plus naturellement disposés à la faire que d'autres. Les anciens distinguaient les faucons entre les légers et naturellement hautains et les goussauts et pesants; ces derniers étaient mis au vol de poing ou vol à vue. Ceci dit, il y a en effet un apprentissage (parfois long) et une gradation dans le vol du jeune faucon même pour un faucon léger; il n'y a pas de miracles, cela ne vient pas tout seul (sauf très rares exceptions!) Un des moyens les plus efficaces pour apprendre à un faucon à monter est de voler tous les jours sur du gibier sauvage et volant (comme la perdrix grise) et dans un biotope approprié (ouvert) ; le plafond viendra! A défaut de perdrix, le pigeon, à condition qu'il soit servi dans un biotope très ouvert, convient parfaitement.
  24. gerfaut

    Plafonds

    La notion de hauteur est forcément subjective et il est bien connu que les mètres des fauconniers valent double. En dehors du télémètre, couramment utilisé pour les 'sky trials' en Espagne, il est cependant tout à fait possible d'estimer les plafonds en utilisant le cerf-volant. Les meilleurs cerfs-volants volent quasi à la verticale et comme les filières sont graduées, il est parfaitement possible d’estimer à quelle hauteur vole le faucon. Après quelques années d’expérience et quelques miliers de vols, on arrive à des estimations assez précises, la plupart du temps confirmées par les mesures au télémètre. Pour l’estimation du plafond, deux éléments entrent en ligne de compte: Le fond (ciel gris ou ciel bleu) fait beaucoup pour nuancer la hauteur. Un oiseau foncé se distingue beaucoup mieux qu'un clair. Par exemple, un gerfaut blanc est invisible à partir de 300 mètres. La taille du faucon: il y a évidemment une différence entre un tiercelet de petite taille (comme un tiercelet de minor ou de shaheen) qui donne toujours l'impression de voler plus haut et une grosse forme. A titre anecdotique, il est amusant de noter que lors du dernier 'sky trials' d'Ecija, tout le mode estimait que l’oiseau qui volait le plus haut était un petit tiercelet de brookei. Des mesures au télémètre ont donné 225 m pour le tiercelet donné gagnant, 275 m pour une forme de brookei et près de 400m pour un tiercelet de gerfaut foncé! (il n'a pas été possible de déterminer avec précision la hauteur parce qu'il est très difficile, voire impossible de fixer au laser un oiseau au-dessus d'une certaine hauteur). Un petit truc assez facile pour déterminer la hauteur est que tant qu'on peut voir 'flasher' un faucon et que tant que les battements d'ailes sont visibles, il est en dessous de 300 mètres. Si on ne voit plus le battement des ailes, c'est qu'il est au-dessus de 300 mètres. Un autre critère est la mesure du temps pour le piqué. Si un oiseau met plus de 20 secondes, c’est qu’il est très-très haut (plus de 500 mètres). Pour répondre à ce que disait Etienne, la mesure en montagne est fiable pour autant que les points repérés ne soient pas référencés par rapport au niveau de la mer mais d’un point à un autre (par exemple le plateau sur le lequel on vole et le sommet de l’arrête). En Ecosse, en semi montagne (Highlands), nous utilisons comme repères les courbes de niveau renseignées par les cartes militaires et les différences de hauteur d’un point par rapport à un autre. On arrive souvent à des hauteurs qui varient entre 300 et 600 mètres et des oiseaux à la limite de la visibilité. Quelque fois, quand les conditions sont favorables, les faucons volent entre 800 et 1000 mètres et ne sont visibles qu’aux jumelles (ils disparraissent souvent dans les nuages bas). En plaine, les pylônes et éoliennes donnent de bonnes références pour l'estimation de la hauteur. J’ai volé récemment dans une réunion en Allemagne près d’éoliennes qui faisaient 120m et heureusement, les faucons étaient largement au-dessus ! En plaine, j’estime qu’un un bon plafond se situe entre 200 et 300 mètres mais un plafond est déjà ‘efficace’ vers 150 mètres ! Maintenant à la question 'à quoi cela sert?', je répondrai à avoir un plus grand cône d'éfficacité et à donner une autre dimension à notre déduit. Ceux qui ont vécu des grands vols à très grande hauteur comprendront.
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