Fly the snipe

Idem dans la manière de procéder. Au quotidien, je mets sur l'aile en sortant de la voiture et le faucon me rejoint après les haies, dans les champs. En l'absence de vent (ce qui est l'exception en cette saison), il monte d'emblée. Ce n'est que quand nous reprenons contact qu'il descend. C'est vrai que cette pratique de mettre sur l'aile immédiatement doit apporter plus d'inconvénients que d'avantages. S'il descend il n'est pas servi. J'attends qu'il remonte ou qu'il s'écarte pour chercher fortune alentour. S'il ne monte pas: escape libérée au mauvais moment pour lui. Les pigeons ne se remisent que lorsqu'ils ont été accrochés ou qu'ils se sentent inférieurs, donc en général quand le faucon a été à la hauteur. La remise entraine l'intervention des chiens. Quand il y a du vent, tout est improvisé. Le faucon ne vole pas normalement. C'est du grand n'importe quoi. De temps en temps, quand le tiercelet joue le jeu, je lui donne un pigeon plus facile, histoire qu'il ne se désespère pas. Amicalement,

Mais... il l'est!

Oui. Dans mon cas, le faucon est capable de prendre un plafond (100-120 m, rarement plus) au début du vol et de redescendre un peu quand il se centre car il sait qu'il a rarement le temps d'atteindre le gibier ou l'escape avant sa remise. Seconde contrainte, le vent, le vent et toujours le vent qui n'en finit pas et qui ne nous laisse pas le temps de bâtir sur plusieurs jours. BP ne vole pas les jours de grand vent pour ne pas "abîmer" le plafond de son GP. Mais il a la chance de ne pas être sur le couloir du mistral. Ses jours sans vol sont donc peu nombreux. Si je veux maintenir le tiercelet, je n'ai pas le choix. Aujourd'hui, il était à peine au dessus des peupliers et n'a fait que tirer des bords sans battre réellement des ailes. C'est sûr que l'attaque est jolie, car il fait la goutte d'eau plusieurs fois lors de ses reprises d'attaque (le pigeon a tourné). Amicalement,

Bon, le tiercelet est arrivé à un pallier hier midi: 670 gr. Il faisait moins froid et peu de vent. Il est parti de 12h30 à 15h45. Bien sûr, j'avais des RV à 14 et 16 h qui sont passés à l'as. Et comme j'ai dû passer quelques roubines (vive l'eau glacée dans les bottes), je n'étais pas vraiment en état vestimentairement pour les suivants... C'est fou comme on visite des coins insoupçonnés quand on suit un faucon. Des coins tout à fait adaptés au haut vol en l'espèce. Il a fini par me rejoindre et le l'ai récupéré sur une escape de perdreau. Si je n'avais pas eu des RV à suivre, je l'aurais remis sur l'aile au moment où les chiens ont arrêté une triplette de faisans (de lâcher à cet endroit). Aujourd'hui, un vent fou. Un faucon à 630 gr, à nouveau fidèle. Qu'il prenne du muscle entre 630 et 650 gr et on poussera plus loin. Quoi qu'il en soit je le remonterai pour ce WE. Amicalement,

Plafond atteint: 100-120 mètres. C'était il y a un mois avant que les conditions météo se dégradent. Meuh non, c'est pas pour dire ça. C'est pour, une fois encore, parler de fauconnerie et de technique. Combien d'oiseaux restent au poing par crainte d'introduction (gestion du poids), combien d'oiseaux sont trop secs ou trop gras (pas manque d'expérience). Evidemment, les surdoués trouvent ça normal . Sinon, on a rien à dire sur le forum, cher Administrateur de forum. Des expériences? Si tu veux. Lors de la journée de l'équipage samedi (non reconduite dimanche pour cause de mistral record), tous les faucons ont proposé des vols se valant, immatures ou mués, revenus de Hongrie ou entrainés entre deux rangées de cyprès. Le mien était à 650 gr. Son frère à 575 gr. Plafonds idem entre tous. Aucun ne s'est balladé, attaques systématiques.

610-620 gr évidemment. Quand on est si près de Marseille... Hier soir: 660 gr. Toujours sec au bréchet. Des conditions météo parfaites pour une fois. Un territoire nouveau (avec plein de chasseurs autour et du coup un public inattendu). Et pourtant un oiseau centré (ouf) pour une dixaine de cercles avant l'escape. Plafond décevant en revanche (+- 60 mètres). Bon. On va continuer à le monter. A 670 gr, il sera 100 gr plus lourd qu'à l'introduction. Conséquence du froid? Confiance acquise de l'oiseau? Conditionnement mécanique et sans écarts? A ce train-là, on devrait y arriver, aux 920 gr . S'il pouvait maintenir son comportement en étant plein poids (même quand les températures remonteront), ce serait l'idéal pour sa musculature et son plafond.

Le tiercelet est sorti de volière à 635 gr. Il n'avait pas le bréchet aiguisé. Il a été introduit une semaine après à 573 gr et est resté à ce poids plusieurs semaines, motivé sur escape de perdreaux. Il y a un mois, dans un contexte de grande humidité associée au vent du sud, il a plafonné et même régressé. Il volait pourtant entre 910 et 920 gr. Je me suis posé la question: faut-il le remotiver en l'assèchant ou faut-il au contraire "prendre le risque" de lâcher la bride en le remontant en poids. Beaucoup aurait serré. J'ai fait le contraire car le vol de l'après-midi était en général meilleur que celui du matin (meileur plafond et meilleur centrage). Aujourd'hui, il est à 650 gr sans être gras au bréchet. Quand le vent ne lui impose pas de tirer des bords (mistral à 120 km/h hier), il n'a aucun problème de centrage. Et il a repris son évolution. Bien qu'il fasse beaucoup plus froid (près de zéro ce matin), il n'est pas encore au yarack à mon avis. Il serait juste au dessus s'il commençait à se ballader. Du coup, en ce qui me concerne, j'espère que dans les prochains jours un poids toujours supérieur encouragera une prise de plafond. Rien n'est jamais acquis en la matière. Le poids optimal dépend de l'oiseau, de son âge (le poids de sortie de volière n'est pas le plein poids d'un oiseau plus âgé), de l'étape de son évolution en vol puis en chasse, de la température, de son état de santé... Cet optimum évolue. Il faut affiner en permanence pour tirer le meilleur de son partenaire. A une époque encore plus folle, je n'avais pas de balance (Eh si! ... Désolé). Je me fiais à la télémétrie, au comportement de l'oiseau et au bréchet. C'est justement ce dernier qui me laisse penser que le tiercelet n'est pas encore au yarack aujourd'hui, et qu'il a encore de la marge en poids. Amicalement,

650 gr pour le tiercelet ce matin. Son plein poids est censé avoisiner les 630. Un plafond sympathique pour un oiseau qui est resté centré pendant les 10 mn du vol. Poule d'escape attaquée mais remisée avant l'arrivée du tiercelet (escape entre les haies de cyprès, le champ étant inaccessible car en cours de labour).

Le collier électrique, la cravache ou la pelle à neige ne sont pas toujours des solutions efficaces. Mon breton actuel est une brute finie. Hyperactif, il est toujours prêt à partir comme un ressort, toujours le premier sur l'action (même quand il ne devrait pas), ne supportant pas de ne pas être en permanence la vedette. Je n'ai pas le courage d'affronter une telle énergie pour la canaliser vers la quête et l'arrêt et c'est bien dommage, car si je devais réussir, je pourrais le louer au paysan du coin pour qu'il laboure sa terre en même temps que je chasse. Il a des cuisses plus musclées que le pointer qui court pourtant tous les jours. Du coup, il broussaille et rapporte à la terre, à l'eau, sans doute au feu. Ca lui correspond tout à fait: un travail de bourrin, vite fait, très vite fait, et il faut dire très bien fait. Usant au quotidien, car à la maison, il est pareil.

Un chien de berger qui choisit l'endroit de son piqué; Un perdreau élevé sous la mer; Une saison qui se termine en novembre; Des intervenants aux tendances SM; Des Montbéliardes dont est faite une utilisation contre nature; Nous sommes tombés dans la 4ème dimension, ou alors en Belgique.

[quote="Sakis"] Qu'un oiseau passe la nuit dehors ne pose pas vraiment de problème dès lors qu'il ne risque pas de faire de mauvaises rencontres au tout petit matin (il est en général sur l'aile avant qu'on y voit vraiment quelque chose) et dès lors que le fauconnier ne doive pas être impérativement au boulot à l'heure. La peur doit être une explication au défaut d'attaque de certaines proies: peur de la taille, du nombre, du biotope. Ensuite il y a celle de se faire malmener (exemple: corneille...) quand ils ont eu une expérience difficile.

Je me contente des pigeons au quotidien. Ce n'est que quand l'occasion se présente d'elle-même qu'il a droit à autre chose. Jusqu'à maintenant, il a tout attaqué, de l'alouette à la corneille, en passant par les poules faisanes. Je ne crois pas qu'il n'ait pas attaqué une seule fois, à l'exception d'un groupe de canards, et à chaque fois il a rattrapé sa proie pour un contact (sauf remise immédiate). Après, qu'il soit esquivé, distancé (1ère attaque manquée), impressionné par le nombre... S'il manque de finish, ce n'est pas sur les faisans en tout cas. Il n'a pas eu d'occasion nouvelle sur perdreau, mais je ne me fais pas de soucis car il a été créancé dessus au départ. Dès ce week-end, j'en aurai certainement la confirmation lors de la réunion de l'équipage. Elément favorable: il accepte bien les changements de territoires. Pour bien voler, il doit désormais dépasser son poids de sortie de volière (+630 gr) alors que je le sents maigre au bréchet. Je le pèse de teps en temps pour vérifier qu'il n'est pas trop bas (il fait froid). Quand nous sommes sur un terrain inconnu à ce poids supérieur, j'essaye de ne pas oublier l'émetteur. Il est sûr, il est sûr... jusqu'au jour où il va prendre trop loin ou qu'il va suivre une copine (il en a une en Camague qui vient voler avec lui depuis 3 week-end). Amicalement,

Après deux semaines de vent du sud accompagné de la pluie, nous venons de vivre une semaine de mistral. C'est de saison. Il paraît que nous en avons sûrement jusqu'à Noël. 70 km heures ce week-end. Des pointes à 90-100 km aujourd'hui. Le tiercelet vole tous les jours. Pas bien haut: il dépasse rarement 35-40 m de plafond dans ses joutes avec le vent. Il prend des pigeons très volants mais désarçonnés par les rafales. Comme il n'a guère d'élan, il lie. De gros problèmes rencontrés en Camargue où il y a encore trop d'eau: le faucon tente alors de porter ses prises jusqu'aux places sèches et finit par les lâcher au moment de toucher l'eau. Quand il ne va pas immédiatement se poser au sec dans des parcelles labourées... Le mistral n'est pas non plus terrible pour les chiens qui vont rester à la maison dans les prochains jours. Amicalement,

Pour en revenir à des aspects plus constructifs, car les échanges actuels manquent d'intérêt. Je comprends cette volonté d'en discuter, d'en savoir plus en ayant plaisir à réfléchir sur un sujet qui tient à coeur. Hélas, il faut patienter encore jusqu'à avoir l'âge de passer le permis de chasser. Entre temps, point d'autre vraie alternative pour commencer à assouvir ou confirmer la passion qu'intégrer un équipage, suivre l'affaîtage de l'oiseau d'un fauconnier, relire certains sujet du forum... Pour la simple théorie, il y a la littérature. Et c'est aussi bon pour réviser son Anglais. Peut-être quelqu'un connaît-il un ouvrage précis en Français? Amicalement,

Et le cooper ne semble pas faire des étincelles...

Merci Ana pour ces info. Reste le coût d'un tel oiseau... Amicalement,

https://servimg.com/image_preview.php?i=7&u=11414016 Voilà ce que donnent mes tentatives d'insertion, en passant par le site intermédiaire. https://servimg.com/image_preview.php?i=8&u=11414016 Image typique de la camargue exploitée: Chemin (ou courent les chiens) bordé à droite d'un canal avec roseaux et ronces et à gauche par une parcelle de riz (en pailles). Cette parcelle est cinte par des fossés comme on peut en voir au fond à gauche, en roseaux là-encore. Les roselières sèchent et commencent à être plus clairsemées en cette saison. https://servimg.com/image_preview.php?i=9&u=11414016 Végétation habituelle de la Camargue exploitée. En face, au centre de la photo, une rangée de tamarisses (de profil) qui fait l'angle avec une roselière à droite. Le tiercelet y a pris une poule faisane sauvage dimanche matin, sur l'arrêt du pointer. Puis une photo montrant au fond la digue du petit Rhône (rangée d'arbres). Les parcelles sont pleines d'eau, visible entre les pailles. C'est ce qui fait si peur au tiercelet. https://servimg.com/image_preview.php?i=9&u=11414016 Amicalement, Et une partie de l'équipage en situation: https://servimg.com/image_preview.php?i=11&u=11414016 Annule et remplace l'image 2 d'un post précédant (digues petit Rhône): https://servimg.com/image_preview.php?i=13&u=11414016

Ah oui. 2 gants, deux oiseaux, 2 tiroirs... Ce ne doit pas être de tout repos, sauf pour un adepte de la promenade suitée. VU! Encore un épagneul breton électrique! Qu'est-ce que c'est que cette mode de l'EB chez les bas vol. Ce chien a une quête moyenne à grande. Certains braques, d'autres épagneuls, les teckels et les springers sont faits pour les quêtes de proximité. Non mais. Pour le faisan: je partage bien sûr ta satisfaction. Mais comme je n'aime pas les amis: j'ai remarqué une autre mode qui consiste pour les bas vol à tenter le haut vol, mais avec prudence, s'en s'engager directement, d'où la recrudescence des sacres pour du vol à vu. Allez, allez, franchissez le pas! Ne soyez pas perturbés par le haut vol. Amicalement,

Bon, j'l'arrête pas. Sous la pluie, il monte bien à +100 m (un marseillais ou un fauconnier dirait 150 à 200 m, mais c'est exagéré), se centre, patiente, attaque et tue avec passion. Les pigeons ne sont pas très diligents sous la pluie mais c'est sans doute tant mieux car ses réussites l'ont conforté dans ses capacités léthales. Bref, il conclue là où il accrochait. Il faut dire que mouillé pour mouillé... Il serait trop haut pour des perdreaux ou des poules faisanes "sauvages" dans les conditions de remises du territoire quotidien. Le pigeon d'escape convient quand il croit en sa chance et qu'il vole. Au risque de passer d'un extrême à l'autre en 3 jours: ses actions ne vont pas tarder à être intéressantes. Par exemple, aujourd'hui il était à la verticale quand le pigeon est mal parti et il a du piquer bien droit pendant que je faisais le guignol pour remettre sa proie sur l'aile. Pourvu que ça dure, où je deviens Amicalement,

Ou passe par un pays moins compliqué que la France. En effet, c'est plus facile de faire entrer un oiseau en Belgique par exemple pour demander ensuite une autorisation intra-européenne. Sauf si l'éleveur n'a foncièrement pas l'intention de s'ennuyer...

http://www.deiroleucus.com/ ll semblent en avoir eu en 2006, date de dernière MAJ du site (nous sommes fin 2008).

A mon avis, il vaut mieux chercher des info sur un site sud américain plutôt que sur un forum franco-belge. Il devait y en avoir en Guyane et, même si j'admets ne pas être une référence ornitho, je n'en ai jamais vu. Je ne sais pas si le centre de repro "Deiroleucus" a vu le jour. C'est le genre d'exotiques qu'ils semblaient devoir tenter de reproduire. Après, pour l'expérience, on compte sur toi! Amicalement,

En même temps, je commençais à me lasser de sa régularité et de sa prévisibilité. Depuis quelques jours, je ne peux plus me plaindre.

Aujourd'hui, avec de la pluie mais sans vent, il ne s'est pas posé, il est monté à + 100 mètres et il a lié un pigeon. Enfin, il n'a pas charrié. Bon. J'attends le vol de demain avant de nouer la longe.

Garde confiance mon enfant! A chaque fois qu'on se mets à courir derrière un oiseau expérimenté, c'est lui qui finit par nous attendre au point de départ. Il ne faut pas croire qu'ils soient si aventuriers que ça, nos oiseaux. En général, ils ne dépassent pas 2-3 km de rayon. Nous assitons à une réminiscence de la foi sur ce forum: après Dieu, ses saints. Soyez absous, mes enfants! Vos fautes sont pardonnées car il vous est resté un fil ténu de conscience: le signal de votre télémétrie. Amicalement,