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BelleMuezza

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Tout ce qui a été posté par BelleMuezza

  1. Les apiculteurs, dont une vingtaine se sont rassemblés vendredi dans les Yvelines, sont appelés à manifester samedi dans toute la France pour protester contre l'autorisation de mise sur le marché du pesticide Cruiser, qu'ils accusent de nuire aux abeilles. Des manifestations sont prévues samedi à Agen, Dijon ou encore Grenoble à l'appel de l'Union nationale de l'apiculture française (UNAF). Vendredi en milieu de journée, une vingtaine d'apiculteurs d'Ile-de-France, vêtus de blouses blanches et de chapeaux de protection, se sont rassemblés à Guyancourt (Yvelines) devant le siège de Syngenta Agro, qui commercialise le Cruiser. Actionnant leurs enfumoirs, ils ont déroulé une banderole où était inscrit "Non au pesticide Cruiser". Selon l'UNAF, le Cruiser affaiblit de manière chronique les abeilles, entraînant une surmortalité. "Nous sommes venus dénoncer l'autorisation illégale et récurrente accordée année après année" à Syngenta Agro pour la mise sur le marché du Cruiser, "qui a été étendue en 2011 sur le colza avec le Cruiser OSR", a déclaré le président de l'UNAF, Olivier Belval. Dans un communiqué, Syngenta Agro a affirmé que le Cruiser OSR "est utilisé depuis plusieurs années sur 3 millions d'hectares en Europe sans incident relatif à la santé des abeilles selon des études scientifiques indépendantes". "L'analyse des résultats obtenus lors des 4 années d'études (soit environ vingt générations d’abeilles) menées pour obtenir l'homologation en France n'a montré aucune différence de comportement, de développement et de survie entre des colonies d'abeilles en présence de colza protégé" avec ce produit et celles ayant butiné un colza autre, a ajouté le groupe. Le Conseil d'Etat a annulé début octobre l'autorisation de mise sur le marché (AMM) du pesticide Cruiser 350, accordée pour 2010 par le ministère de l'Agriculture. En février dernier, déjà, les AMM pour 2008 et 2009 de l'insecticide Cruiser, prédécesseur du Cruiser 350 commercialisé par le groupe suisse, avaient été annulées par la justice. "Le Conseil d'Etat tranche et le ministère s'entête", a fustigé M. Belval. Sciences et Avenir 14/10/2011
  2. Le Grand requin blanc, loin d'être uniquement une "mâchoire" ou un "mangeur d'hommes" surgi tout droit des "Dents de la mer" ou d'un de ses avatars hollywoodiens, est avant tout "une merveilleuse machine qui va disparaître", pour Patrice Héraud, qui le photographie depuis 20 ans. "On a peur de ce qu'on ne connaît pas, et le requin blanc, on ne le connaît pas", affirme à l'AFP ce photographe et instructeur de plongée, qui présentera son travail dimanche à l'Aquarium de La Rochelle pour le lancement français de la Semaine européenne des requins organisée par une coalition d'ONG. En une vingtaine d'années, Patrice Héraud a couru les océans pour photographier le "Grand blanc". Un "seigneur des océans" encore bien mal connu, filmé pour la première fois en 1965 seulement, et dont on peine encore à évaluer la population mondiale. "Je ne suis pas un scientifique", précise-t-il, "ce que je peux raconter, ce sont les centaines d'heures passées auprès de cet animal". Cet animal, il le voit doté d'une "curiosité naturelle" mais pas agressif, bien loin de sa réputation de "mangeur d'hommes" héritée de dizaines de films, des "Dents de la mer" au récent "Sharks" 3D, qui ont agité son aileron et son impressionnante mâchoire pour effrayer des générations de spectateurs. Une réputation qui tient aussi à des accidents spectaculaires, comme cette année à La Réunion où ont été enregistrées cinq attaques de squales dont deux mortelles. A l'échelle mondiale, les attaques restent cependant plutôt rares avec 715 attaques de requins recensées entre 2000 et 2010 (pour 54 victimes), dont 66 attribuées à un grand requin blanc. Quand il attaque un homme, c'est qu'il le confond avec un animal", assure Patrice Héraud, qui ne demande pas qu'on "aime le requin, mais qu'on le respecte" alors que plus de 70 millions de requins (toutes espèces confondues) seraient victimes de la pêche chaque année. Le "Grand blanc", le photographe-plongeur est parti à sa rencontre en 1990 en Afrique du Sud, s'immergeant dans une cage "de bric et de broc" flottant en surface et observant un animal attiré vers le bateau par "un filet d'huile de poissons et de déchets". "J'avais l'impression d'être une allumette dans une boîte quand je voyais passer le corps de ce requin énorme", se souvient-il, effrayé, bien sûr, mais plus fasciné que jamais par cette "machine merveilleuse". C'est en Australie que le photographe continue depuis 1998 à approcher le "Grand blanc" en participant aux campagnes d'observation de la Fondation de Rodney Fox, un Australien attaqué par un spécimen dans les années 60, devenu aujourd'hui l'un de ses plus fervents protecteurs. Le photographe utilise une cage spécialement conçue, posée à même le fond de la mer, par 20 à 40 mètres de fond, pour aller chercher le "Grand blanc" sur "son territoire" et non plus en surface où c'est l'homme qui l'attire. Une cage d'où il n'hésite pas à sortir, sous la surveillance d'autres plongeurs, en restant toujours dos à la cage, raconte-t-il, pour éviter d'être pris par surprise par "un animal qui a une fâcheuse tendance à arriver toujours par l'arrière". "Au niveau photo, c'est un animal vraiment parfait", s'enthousiasme-t-il. "Les premiers avions ont été faits à partir de la forme du requin, et on a copié le requin, au niveau de sa peau, pour les revêtements de sous-marins", rappelle un photographe dont les impressionnants clichés agrémentent le livre "Le Grand requin blanc, du mythe à la réalité" (édition Glénat), co-écrit avec la vulgarisatrice scientifique Alexandrine Civard-Racinais. Sciences et Avenir 14/10/2011
  3. Les opérations de pompage des cuves de fioul d'un porte-conteneurs échoué au nord de la Nouvelle-Zélande se poursuivaient jeudi, tandis que les marins de l'équipage ont été mis au secret par crainte de mouvements de colère de la part des habitants. Les équipes de secours ont repris une opération "à haut risque" pour tenter de pomper le fioul dans les cuves du bateau, échoué le 5 octobre sur un récif dans l'une des plus belles anses du pays, la baie de Plenty. "Si nous estimons que cela devient trop dangereux, ils (les secouristes, ndlr) quitteront le navire très vite", a déclaré à Radio New Zealand Matt Watson, de la société Svitzer, chargée de cette opération de pompage. Le Rena, un porte-conteneurs battant pavillon libérien, est balotté par les flots, et sa coque, où sont apparues des fractures d'usure, menace de se rompre, déversant dans les eaux 1.700 tonnes de fioul. Quelque 700 tonnes se sont déjà répandues dans la mer, souillant les flots et les plages de la baie. Selon Maritime New Zealand (MNZ), le service chargé d'assurer la sécurité des personnes et de l'environnement en mer, un millier d'oiseaux marins sont morts englués dans le fioul. Les équipes de secours aux animaux s'efforçaient vendredi de répertorier les phoques de la baie. Six des 25 membres d'équipage du Rena, toujours en Nouvelle-Zélande, ont été placés dans un endroit secret, a indiqué l'affréteur, Mediterranean Shipping Co. Selon l'ambassade des Philippines, les 19 autres marins --tous Philippins-- sont rentrés chez eux, après avoir été interrogés par les autorités néo-zélandaises. Le capitaine et son second ont été arrêtés et inculpés mercredi pour conduite dangereuse, avant d'être libérés sous caution. La justice a ordonné que leur identité ne soit pas révélée. Il n'y a pas eu de menace directe contre les marins mais l'affrêteur préfère les loger dans un endroit tenu secret, par précaution, a-t-il indiqué."Nous ne voulons pas les exposer sous l'oeil du public, au cas où un dingue décide de faire quelque chose qu'il ne devrait pas faire", a déclaré Mike Hodgins, l'agent de Mediterranean Shipping Co. Le ministre de l'Environnement Nick Smith a déclaré qu'il s'agissait de "la pire catastrophe écologique maritime" du pays. Sciences et Avenir 14/10/2011
  4. Bangkok se prépare à d'éventuelles inondations Les habitants de Bangkok, la capitale de la Thaïlande, se préparent à affronter les risques d'inondation suite aux violentes pluies qui ont déjà fait 290 morts dans le pays. Les rives autour des aéroports internationaux de Bangkok ont été surélevées pour éviter que l'eau ne recouvrent les pistes. Les inondations et les coulées de boue provoquées par les violentes intempéries ont causé des dégâts graves dans de nombreuses régions de Thaïlande, notamment dans la province d'Ayutthaya, au centre du pays. Aucun dégât important n'est encore à déplorer à Bangkok, mais les pluies intermittentes et la montée du niveau de la mer provoquée par une grande marée ont fait sortir de son lit une des rivières qui traversent la ville, inondant les maisons riveraines. Craignant un danger imminent, certains habitants du centre de la capitale ont élevé des barricades en sacs de sable tout autour des zones peu élevées afin d'empêcher l'eau de tout inonder. D'autres habitants font eux des stocks de nourriture. Ayutthaya, qui a été fortement endommagée par les inondations, comporte des zones industrielles hi-tech dans lesquelles opèrent de nombreuses entreprises japonaises, dont Canon et Sony. Désormais, les barques sont la seule façon de parvenir à ces bâtiments. NHK 14/10/2011
  5. Inondations meurtrières au Mexique et au Guatemala Les inondations et les torrents de boue provoqués par les fortes pluies ont tué au moins 30 personnes au Mexique et au Guatemala. Une zone de basse pression et l'ouragan Jova ont provoqué de fortes pluies depuis le début de la semaine. Les nations sud-américaines avertissent que ces précipitations importantes vont se prolonger pendant encore quelques jours. NHK 14/10/2011
  6. L'équipe de l'AIEA rend son rapport au ministre japonais de l'Environnement Les experts de L'Agence internationale de l'énergie atomique ont remis leur rapport au gouvernement japonais quant aux moyens de nettoyer efficacement les substances radioactives provenant de l'accident nucléaire de la centrale Fukushima Dai-ichi. Vendredi, l'équipe d'experts spécialisés en radiation ont soumis leur rapport en 12 points au ministre japonais de l'Environnement, Goshi Hosono. L'équipe préconise notamment de porter principalement les efforts de décontamination sur les zones fortement irradiées. Depuis leur arrivée il y a une semaine, les 12 experts ont inspecté les opérations de décontamination menées dans la préfecture de Fukushima par le gouvernement national et les municipalités. Le chef de la mission, Juan Carlos Lentijo, a déclaré au ministre Hosono qu'alors que le Japon doit faire face à un défi vraiment grave, il espérait que le rapport de son équipe permettrait d'aider à améliorer les mesures de décontamination. Après la rencontre, le ministre a déclaré que dans l'ensemble, les efforts de décontamination menés par le Japon allaient dans la bonne direction. Il a ajouté que de nouvelles opérations de nettoyage prendraient en compte les conseils contenus dans le rapport. HK 14/10/2011
  7. 7 Français sur 10 satisfaits du goût de l'eau du robinet Selon le nouveau baromètre TNS-Sofres établi pour le Centre d'information sur l'eau, sept Français sur dix trouvent que l'eau du robinet est bonne et huit sur dix lui font confiance. 21% lui reprochent néanmoins de contenir trop de chlore et de calcaire. Les Français sont globalement satisfaits de l'eau qui coule de leur robinet. C'est ce que vient tout juste de révéler le dernier sondage TNS-Sofres réalisé pour le Centre d'information sur l'eau auprès de 1.000 individus de 18 ans et plus. Issus d'un échantillon national représentatif, ces Français ont été interrogés lors d'entretien face-à-face mené à domicile. L'étude a ainsi montré que sept habitants sur dix trouvaient l'eau du robinet bonne et huit sur dix lui font même confiance. Des chiffres en augmentation croissante, d'après le Centre d'information qui évoque pour 2007 et 2009 des taux de satisfaction respectifs de 76% et 77%. Désormais, ils sont donc 21% à ne pas être satisfait de l'eau, lui reprochant de contenir trop de chlore et de calcaire. En revanche, 97% des Français affirment que l'eau du robinet est contrôlée mais 57% souhaiteraient être informés sur les contrôles de qualité et 52% sur les normes appliquées en matière d'eau potable. Des données qui suggèrent que la confiance des Français envers l'eau se base essentiellement sur la qualité des contrôles. Néanmoins, malgré l'amélioration de l'information, l'étude a noté la persistance d'idées reçues voire fausses sur l'eau. Par exemple, un Français sur deux pense, à tort, que les eaux usées sont directement retraitées pour faire de l'eau potable, rapporte l'AFP. Côté consommation, les Français sont attentifs à la quantité d'eau utilisée et ceci, d'abord pour des raisons financières (44%) avant les impératifs propres à la sauvegarde de la planète (24%). Mais la quasi totalité des habitants se dit prête à opter pour la douche de préférence au bain et à surveiller l'apparition de fuites d'eau pour éviter le gaspillage. Enfin, pour préserver la qualité des ressources en eau, seulement 49% des Français se disent prêts à payer l'eau plus cher et 46% craignent d'en manquer dans un avenir plutôt lointain. Maxisciences 14/10/2011
  8. La mairie de Paris a condamné jeudi l'attitude de la Fédération française des télécoms (FFT) qui a eu, selon elle, des "exigences inacceptables" pour augmenter les champs électromagnétiques issus de la téléphonie mobile, rendant caduque la charte parisienne de téléphonie mobile. "Signée en 2003, la Charte parisienne de la téléphonie mobile, liant la Ville de Paris et les 4 opérateurs était unique en France. Elle comportait un seuil maximum d'exposition aux ondes électromagnétiques de téléphonie mobile de 2 V/m (volts par mètre, ndlr) en moyenne sur 24 heures, vérifiable et régulièrement contrôlé", a déclaré la mairie dans un communiqué. Des négociations de renouvellement de cette charte avaient été entamées à l'initiative de la Ville dès mars dernier, suite aux préconisations de la conférence parisienne "Ondes, santé, société" présentées le 18 juin 2009. De même, le Conseil de Paris avait adopté en juillet un voeu présenté par le groupe EELV recommandant de limiter à 0,6 V/m le seuil d'émission des champs électromagnétiques. Mais "à l'issue de nombreuses réunions de négociations, la Fédération française des télécoms (FFT) et les 4 opérateurs ont fait part d'exigences inacceptables: augmentation du seuil à 10 voire 15 V/m, retrait des opérations d'intégration paysagère des antennes existantes, renvoyant ainsi la charte parisienne à un simple résumé de la réglementation nationale existante", a déploré la ville. Selon elle, à compter de ce jeudi, "les Parisiennes et les Parisiens ne bénéficient plus des garanties apportées par la Charte". Dans un autre communiqué, les élus écologistes du Conseil de Paris (EELV) ont exprimé jeudi leur "consternation" après la rupture des négociations entre la Ville et la FFT: "En refusant tout progrès, Orange, Bouygues Télécom, SFR et Free témoignent de leur conservatisme et prennent la santé des Parisiens en otage", ont-ils dit. Ils ont appelé la mairie à "agir": "La Ville a le droit de dénoncer l'occupation de 180 sites municipaux par les antennes-relais des opérateurs" et EELV demande "le démontage de ces antennes dans les plus brefs délais". Sciences et Avenir 13/10/2011
  9. Les grandes installations solaires fleurisssent à tour de bras en France, avant que le moratoire sur les tarifs d'achat jusqu'alors très favorables ne jette une ombre sur le secteur en 2012. Coïncidence de calendrier, le plus grand parc photovoltaïque de France, sur le plateau des Mées (Alpes-de-Haute-Provence), et le plus grand toit solaire d'Europe, à Perpignan, ont été inaugurés simultanément jeudi. Encore embryonnaire il y a seulement deux ans, le solaire a connu depuis un boom inattendu dans l'Hexagone, sous l'impulsion d'une politique d'achat très favorable. Ses capacités ont été multipliées par huit depuis 2009, atteignant plus de 1.600 MW de puissance installée à la mi-2011, avec 2.000 MW de plus en cours de mise en service. Les objectifs du Grenelle de l'environnement pour 2020 (5.400 MW), "on les aura en 2016, et peut-être 2015. On a explosé toutes les prédictions", a mis en avant jeudi la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet, venue inaugurer la centrale du marché international Saint-Charles de Perpignan. Un peu trop même: le gouvernement a décidé en mars un sérieux tour de vis, avec notamment un moratoire sur les tarifs de rachat par EDF pour les grandes installations et des baisses de tarifs pour les petites, au grand mécontentement de la filière florissante. Ces mesures représentaient "une responsabilité vis-à-vis des Français qui paient la facture", a soutenu la ministre jeudi. Cette facture du solaire devrait rapidement dépasser un milliard d'euros par an, répercutée au consommateur via la contribution au service public de l'électricité (CSPE). Course pour finir les chantiers Mais les projets inaugurés d'ici au 9 juin 2012 bénéficieront encore des anciens tarifs, d'où une course dans le secteur pour finir les chantiers en temps et en heure. "C'est pour cela qu'il y en a aujourd'hui un bon nombre qui sont en train d'être inaugurés. Mais ce portefeuille va s'épuiser", avertit Jean-Louis Bal, le président du Syndicat des énergies renouvelables (SER). La filière parle d'un "trou d'air" qui aurait déjà coûté 10.000 emplois à la filière et pense qu'après un pic de 1.000 MW installés cette année, le marché devrait chuter à 600 ou 700, malgré des appels d'offres du gouvernement. "D'ici 2013, on espère que les choses vont changer, avec les élections", espère M. Bal, mais compte tenu des délais, même en cas de changement de gouvernement, "2012 sera difficile dans tous les cas", prévient-il. Le solaire, parti de rien ou presque, ne fournissait en juin de l'électricité qu'à 800.000 Français, même si les parcs inaugurés commencent à atteindre une échelle industrielle. La ferme solaire du plateau des Mées, qui a coûté 110 millions d'euros, doit produire 50 gigawattheures par an, soit la consommation de 83.000 habitants, pour un chiffre d'affaires de 14,5 millions d'euros par an. Quant aux 68.000 mètres carrés de tuiles photovoltaïques posées sur la toiture du marché Saint-Charles, ils produiront l'équivalent de 10% de la consommation d'électricité des Perpignanais. La semaine dernière, EDF Energies Nouvelles, la filiale d'EDF spécialisée dans les énergies renouvelables, avait annoncé la mise en service complète de sa grande centrale photovoltaïque du Gabardan dans les Landes, qui approvisionne 37.000 personnes. La plus grande partie de la puissance totale est concentrée en métropole dans trois régions: Provence-Alpes-Côte d'Azur, Languedoc-Roussillon et Pays de la Loire. La Corse et l'outre-mer, qui ne peuvent pas importer d'électricité, représentent environ un huitième du total. Sciences et Avenir 14/10/2011
  10. Les inondations ont incité le gouvernement thaïlandais à recommander aux habitants de certains quartiers de Bangkok d'évacuer. L'avertissement a été émis jeudi et concerne quelque 10 000 personnes du nord de la capitale et de sa banlieue. Dans certains quartiers, l'eau des canaux a débordé et est déjà au niveau des chevilles. Certains résidents ont commencé à évacuer. Les autres affirment ne pas avoir de voiture ou de bateau pour emmener leurs biens dans les abris. Le gouvernement a procédé au dragage de la partie amont de la rivière Chao Phraya, qui traverse Bangkok, pour stopper les crues. Mais des précipitations record et une marée montante commencée jeudi ont provoqué une hausse du niveau des eaux, qui s'approche du sommet des digues et qui menace aujourd'hui Bangkok. Les autorités météorologiques locales estiment que le niveau de la mer restera élevé jusqu'au début de la semaine prochaine et les fortes pluies devraient durer jusqu'à la fin du mois. NHK 14/10/2011
  11. Des voix s'expriment contre le nucléaire sur un site autrefois utilisé pour des tests Le directeur général de l'AIEA, l'Agence internationale de l'énergie atomique, Yukiya Amano a rencontré jeudi le maire de Nagasaki Tomohisa Taue. Les deux hommes ont évoqué la disparition des armes nucléaires lors d'une cérémonie commémorant la fermeture de Semipalatinsk, dans le nord-est du Kazakhstan et à laquelle ils avaient été conviés. Ce site a été utilisé pendant plus de 40 ans dès 1949 pour des essais nucléaires par l'Union soviétique. Il a été fermé juste après l'effondrement de l'URSS, il y a 20 ans. Plus de 450 tests y ont été menés. Un million de personnes environ ont été soumises aux radiations. Au cours de la cérémonie, M. Amano a lu un communiqué appelant à la fin des essais nucléaires et à l'abolition des armes atomiques. M. Taue a déclaré à la NHK que des discussions étaient nécessaires pour savoir comment faire face aux problèmes posés par les radiations et l'énergie atomique après l'accident de la centrale Fukushima Dai-ichi. Dans la ville de Semey, à quelque 200 km de Semipalatinsk, quelque 24 000 personnes ont manifesté pour un monde libéré des armes nucléaires. NHK 14/10/2011
  12. Du radium à l'origine de la radiation à Setagaya Selon le ministère japonais de l'Education, le niveau de radiation élevé détecté dans une zone résidentielle de Tokyo provient probablement de radium 226, et n'a aucun lien avec la catastrophe nucléaire de Fukushima. De forts niveaux de radiation ont été découverts il y a une semaine sur une portion de trottoir de l'arrondissement de Setagaya, à Tokyo. Des experts mandatés par l'arrondissement ont découvert des dizaines de récipients en verre dans une boîte de bois glissée sous le sol d'une maison proche de ce trottoir. D'autres experts, envoyés eux par le ministère de l'Education, ont confirmé un niveau élevé de radiations, d'environ 600 microsieverts par heure, à la surface des récipients, qui contenaient une poudre. Les récipients en verre ont été placés par les experts dans une boîte en plomb, afin d'empêcher les émanations radioactives, puis éloignés de l'enceinte résidentielle. Le niveau de radiation autour de cette enceinte a alors chuté de 3 microsieverts à l'heure à un niveau compris entre 0,1 et 0,3 microsievert. L'analyse de l'énergie émise par les radiations a révélé que le matériel radioactif était fort probablement du radium 226, qui est utilisé pour les traitements du cancer et dans les peintures fluorescentes. NHK 14/10/2011
  13. Mardi 11 octobre. Triste commémoration. Sept mois après les débuts de la catastrophe de Fukushima le 11 mars, ont commencé (dimanche 9) les examens de la thyroïde des 360 000 enfants de la province. Un contrôle systématique qui avait été annoncé lors d’une réunion spéciale le 24 Juillet à la préfecture de Fukushima et devrait durer… pendant toute la vie de ces jeunes. On comprend que ces examens soient prioritaires, vu la séquence des événements (2), aujourd’hui revisitée. Comme nul ne l’ignore plus, de l’iode radioactif s’est échappé massivement dès les premières heures de la catastrophe. Cet iode allant ensuite se fixer tout particulièrement dans la glande thyroïde des personnes exposées, conduisant à une émission radioactive interne -qui peut provoquer un cancer. A noter qu’enfants et jeunes sont les plus sensibles à cette exposition, comme l’ont montré les études réalisées après la catastrophe de Tchernobyl. Problème majeur : aucune contremesure spécifique n’a été prise à ce moment crucial. En particulier, n’ont pas été immédiatement distribuées les pastilles d’iode nécessaires. Ces dernières, rappelons-le, doivent venir « saturer » la thyroïde en iode non radioactif (empêchant donc ensuite la fixation de l’iode radioactif). C’est le journal américain Wall Street journal, qui l’a clairement révélé le 29 septembre (3) après avoir mené l’enquête sur le terrain et obtenu des « documents officiels » sur lesquels l'auteur de l'article Yuka Hayashi, base sa publicaton : « Tokyo n’a donné l’ordre de distribuer les pilules que cinq jours après les débuts de l’accident du 11 mars, bien que les experts en sûreté nucléaire aient recommandé de le faire immédiatement ». Autrement dit, trop tard, après les premiers pics d’arrivée de l’élément radioactif. Ignorance de ce geste de prévention, mauvaise communication entre les acteurs pendant la catastrophe, décision de distribution prise localement par certains… tous les ingrédients se retrouvent pendant ces journées de la mi-mars 2011 qui, rétrospectivement, renforcent l’impression de chaos (post-séisme et tsunami) et de manque de coordination dramatique. Comme le rappelle le quotidien américain, ce n’est pas que les pilules en question aient manqué, (il y en aurait d’ailleurs toujours des stocks inemployés et désormais devenus inutilisables) mais que des autorités locales, déboussolées, n’aient par exemple pas su quoi en faire. L’un des responsables du « village de Kawauchi » a ainsi expliqué que « la plupart de nos résidents ne savaient absolument pas qu’ils étaient supposés prendre un tel médicament ». Pendant ce temps, avant même l’ordre officiel de distribution du 16 mars, l’attitude était inverse ailleurs : « deux villes situées près de la centrale, Futaba et Tomioka, en tout 22 500 habitants, avaient ordonné de façon indépendante la prise des pilules de leur stock, selon des officiels de ces villes ». Autre problème, grave, que ne manque pas de souligner fortement le journal américain : la question du relèvement intempestif du seuil d’administration (vis-àv-vis de radioactivité ambiante) des pilules en question. Une décision qui montre l’incapacité par les autorités locales à prendre ces jours-là les mesures de protection qui s’imposaient, et révèle les dissensions avec les autorités centrales (4). Après ce retour sur des événements dramatiques, il ne faut pas manquer de lire les rappels que fait une étude très circonstanciée de l’IFOP intitulée « L’opinion publique européenne et le nucléaire après Fukushima », disponible sur le site de la fondation Jean Jaurès (5). Comme le soulignent ainsi dans leur analyse les deux chargées d’études Laure Bonneval et Cécile Lacroix-Lanoë, « ce qui a changé avec la catastrophe de Fukushima n’est pas tant la perception de risques associés à l’énergie nucléaire que la hiérarchie de ces risques. En effet, avant 2011, la sûreté des installations nucléaires n’apparaissait que comme un risque secondaire. » La première crainte au niveau européen, notent-elles en se basant sur les résultats de l’Eurobaromètre de 2009, c’était alors le terrorisme contre les centrales nucléaires, suivi par la question du stockage ultime des déchets radioactifs. Mais après Fukushima, (sondage en juin 2011), changement de point de vue. Pour les Français, « la sûreté des installations et des infrastructures constitue la dimension qui doit être prioritairement prise en compte dans les choix énergétiques nationaux ». De quoi interpeller chez nous l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), dont on attend les avis sur la sûreté des centrales françaises dans les mois à venir. Une priorité nette comparée aux voisins européens (Italie, Allemagne, UK, Espagne) qui privilégient, eux, « le caractère renouvelable de la source d’énergie ». In fine, les chiffres de 32-20 / 37 (sondage en juin 2011) retiendront certainement l’attention des politiques, avant l’élection présidentielle de 2012 : interrogés sur le recours à l’énergie nucléaire, 32% des Français ont une opinion favorable contre 20% qui y sont opposés. Surtout, et là est la difficulté pour nombre de décideurs, subsiste LE gros bataillon : celui de 37% d’hésitants ! (11% sans opinion). 1.http://sciencepourvousetmoi.blogs.sciencesetavenir.fr/archive/2011/08/05/fukushima-suite-42-2-millions-de-personnes-suivies-medicalem.html 2.Le site de l’ACRO (association pour le contrôle de la radioactivité de l’ouest) en fait un suivi très détaillé. http://www.acro.eu.org/chronoFukushima.html#dosespop 3.http://online.wsj.com/article/SB1000142405297020401060457... 4.L’histoire peut apparaître comme compliquée, d’autant que les unités utilisées ne sont pas les « sieverts » habituels, mais une mesure de radioactivité en « coups par minute ». Le WSJ explique ainsi en substance que le seuil (à partir duquel doivent être administrées les pastilles d’iode), initialement de 13 000 coups par minute (comme le recommandent les manuels officiels) a été relevé le 14 mars par les autorités de Fukushima à 100 000 coups/minute. Un niveau que n’a pas initialement accepté la Commission de sûreté nucléaire (NSC) -d’autant que pour les enfants, il faudrait un niveau 10 fois moindre que le seuil initial. Mais elle a fini par s’y résoudre. 5.http://www.jean-jaures.org/Publications/Les-notes/L-opinion-publique-europeenne-et-le-nucleaire-apres-Fukushima Sciences et Avenir Dominique Leglu 11/10/2011
  14. Mardi 11 octobre. Triste commémoration. Sept mois après les débuts de la catastrophe de Fukushima le 11 mars, ont commencé (dimanche 9) les examens de la thyroïde des 360 000 enfants de la province. Un contrôle systématique qui avait été annoncé lors d’une réunion spéciale le 24 Juillet à la préfecture de Fukushima et devrait durer… pendant toute la vie de ces jeunes. On comprend que ces examens soient prioritaires, vu la séquence des événements (2), aujourd’hui revisitée. Comme nul ne l’ignore plus, de l’iode radioactif s’est échappé massivement dès les premières heures de la catastrophe. Cet iode allant ensuite se fixer tout particulièrement dans la glande thyroïde des personnes exposées, conduisant à une émission radioactive interne -qui peut provoquer un cancer. A noter qu’enfants et jeunes sont les plus sensibles à cette exposition, comme l’ont montré les études réalisées après la catastrophe de Tchernobyl. Problème majeur : aucune contremesure spécifique n’a été prise à ce moment crucial. En particulier, n’ont pas été immédiatement distribuées les pastilles d’iode nécessaires. Ces dernières, rappelons-le, doivent venir « saturer » la thyroïde en iode non radioactif (empêchant donc ensuite la fixation de l’iode radioactif). C’est le journal américain Wall Street journal, qui l’a clairement révélé le 29 septembre (3) après avoir mené l’enquête sur le terrain et obtenu des « documents officiels » sur lesquels l'auteur de l'article Yuka Hayashi, base sa publicaton : « Tokyo n’a donné l’ordre de distribuer les pilules que cinq jours après les débuts de l’accident du 11 mars, bien que les experts en sûreté nucléaire aient recommandé de le faire immédiatement ». Autrement dit, trop tard, après les premiers pics d’arrivée de l’élément radioactif. Ignorance de ce geste de prévention, mauvaise communication entre les acteurs pendant la catastrophe, décision de distribution prise localement par certains… tous les ingrédients se retrouvent pendant ces journées de la mi-mars 2011 qui, rétrospectivement, renforcent l’impression de chaos (post-séisme et tsunami) et de manque de coordination dramatique. Comme le rappelle le quotidien américain, ce n’est pas que les pilules en question aient manqué, (il y en aurait d’ailleurs toujours des stocks inemployés et désormais devenus inutilisables) mais que des autorités locales, déboussolées, n’aient par exemple pas su quoi en faire. L’un des responsables du « village de Kawauchi » a ainsi expliqué que « la plupart de nos résidents ne savaient absolument pas qu’ils étaient supposés prendre un tel médicament ». Pendant ce temps, avant même l’ordre officiel de distribution du 16 mars, l’attitude était inverse ailleurs : « deux villes situées près de la centrale, Futaba et Tomioka, en tout 22 500 habitants, avaient ordonné de façon indépendante la prise des pilules de leur stock, selon des officiels de ces villes ». Autre problème, grave, que ne manque pas de souligner fortement le journal américain : la question du relèvement intempestif du seuil d’administration (vis-àv-vis de radioactivité ambiante) des pilules en question. Une décision qui montre l’incapacité par les autorités locales à prendre ces jours-là les mesures de protection qui s’imposaient, et révèle les dissensions avec les autorités centrales (4). Après ce retour sur des événements dramatiques, il ne faut pas manquer de lire les rappels que fait une étude très circonstanciée de l’IFOP intitulée « L’opinion publique européenne et le nucléaire après Fukushima », disponible sur le site de la fondation Jean Jaurès (5). Comme le soulignent ainsi dans leur analyse les deux chargées d’études Laure Bonneval et Cécile Lacroix-Lanoë, « ce qui a changé avec la catastrophe de Fukushima n’est pas tant la perception de risques associés à l’énergie nucléaire que la hiérarchie de ces risques. En effet, avant 2011, la sûreté des installations nucléaires n’apparaissait que comme un risque secondaire. » La première crainte au niveau européen, notent-elles en se basant sur les résultats de l’Eurobaromètre de 2009, c’était alors le terrorisme contre les centrales nucléaires, suivi par la question du stockage ultime des déchets radioactifs. Mais après Fukushima, (sondage en juin 2011), changement de point de vue. Pour les Français, « la sûreté des installations et des infrastructures constitue la dimension qui doit être prioritairement prise en compte dans les choix énergétiques nationaux ». De quoi interpeller chez nous l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), dont on attend les avis sur la sûreté des centrales françaises dans les mois à venir. Une priorité nette comparée aux voisins européens (Italie, Allemagne, UK, Espagne) qui privilégient, eux, « le caractère renouvelable de la source d’énergie ». In fine, les chiffres de 32-20 / 37 (sondage en juin 2011) retiendront certainement l’attention des politiques, avant l’élection présidentielle de 2012 : interrogés sur le recours à l’énergie nucléaire, 32% des Français ont une opinion favorable contre 20% qui y sont opposés. Surtout, et là est la difficulté pour nombre de décideurs, subsiste LE gros bataillon : celui de 37% d’hésitants ! (11% sans opinion). 1.http://sciencepourvousetmoi.blogs.sciencesetavenir.fr/archive/2011/08/05/fukushima-suite-42-2-millions-de-personnes-suivies-medicalem.html 2.Le site de l’ACRO (association pour le contrôle de la radioactivité de l’ouest) en fait un suivi très détaillé. http://www.acro.eu.org/chronoFukushima.html#dosespop 3.http://online.wsj.com/article/SB1000142405297020401060457... 4.L’histoire peut apparaître comme compliquée, d’autant que les unités utilisées ne sont pas les « sieverts » habituels, mais une mesure de radioactivité en « coups par minute ». Le WSJ explique ainsi en substance que le seuil (à partir duquel doivent être administrées les pastilles d’iode), initialement de 13 000 coups par minute (comme le recommandent les manuels officiels) a été relevé le 14 mars par les autorités de Fukushima à 100 000 coups/minute. Un niveau que n’a pas initialement accepté la Commission de sûreté nucléaire (NSC) -d’autant que pour les enfants, il faudrait un niveau 10 fois moindre que le seuil initial. Mais elle a fini par s’y résoudre. 5.http://www.jean-jaures.org/Publications/Les-notes/L-opinion-publique-europeenne-et-le-nucleaire-apres-Fukushima Sciences et Avenir Dominique Leglu 11/10/2011
  15. Des chercheurs du CEA ont mis au point un système de recyclage du dioxyde de carbone. Comme nous l'explique Thibault Cantat qui a participé à l'étude, il n'est pas libéré dans l'atmosphère et peut être réutilisé dans l'industrie, ce qui limite le recours à la pétrochimie, grosse émettrice de CO2. Une double réussite dans la lutte contre le réchauffement climatique. Un des défis scientifiques et écologiques de ce siècle est de limiter le réchauffement climatique. Des scientifiques pourraient bien avoir trouvé une méthode qui y contribue. Ils ont en effet mis au point un système « permettant de convertir le CO2 en produits chimiques habituellement produits par la pétrochimie », explique Thibault Cantat, un des scientifiques ayant participé au projet, contacté par Futura-Sciences. Ces composés chimiques sont essentiels à l’industrie pharmaceutique, textile ou autre. Tant que les Hommes ne se seront pas libérés de la dépendance des énergies fossiles, ils diffuseront du dioxyde de carbone dans l’atmosphère et contribueront ainsi au réchauffement climatique, le mal écologique de notre ère. Il existe deux méthodes pour diminuer la concentration atmosphérique de CO2. Soit faire en sorte de ne pas en produire (préventif), soit le récupérer pour le réutiliser ou le séquestrer avant qu'il ne soit libéré dans l’atmosphère (curatif). CO2 : une molécule difficile à exploiter Pour la première solution, les scientifiques s’attellent notamment à la mise au point d’énergies renouvelables réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Pour la seconde solution, différents axes de recherche sont investigués : la séquestration artificielle du CO2 par exemple (tenter de remplir le rôle des forêts… sans les forêts) ou encore, sa réutilisation. C’est sur cette dernière thématique que les chercheurs du SiS2M travaillent. Ils viennent de trouver un moyen de recycler le dioxyde de carbone à des fins énergétiques, en une seule étape et grâce à un unique catalyseur. Les résultats ont été publiés dans la revue Angewandte Chemie. Une méthode qui paraît simple et pourtant… « La difficulté principale à relever dans les questions portant sur le recyclage du CO2 est d’ordre énergétique et elle est double, détaille Thibault Cantat. Tout d’abord, le CO2 étant très stable, il faut apporter de l’énergie pour le faire réagir et le convertir en un nouveau produit ». Problème résolu grâce à un dérivé du silicium (le silane ou organosilane) et à un échauffement important. Mais la réaction ne peut pas se faire seule. Il faut un catalyseur. « En son absence, aucune réaction n’a été observée même après deux semaines à 150 °C ! » se souvient le chercheur. Ici, le catalyseur est une molécule organique, ce qui représente une avancée importante : « la quasi-totalité des procédés catalytiques repose sur l’emploi de catalyseurs métalliques, coûteux et souvent toxiques ». Le recyclage à la place de la pétrochimie À l’issue de cette réaction, on obtient alors des formamides et du silanol. Les formamides sont particulièrement utilisés dans l’industrie. On en fabrique des colles, du textile… On s’en sert aussi dans l’industrie pharmaceutique. Le bénéfice est double : ces formamides sont fabriqués à partir du CO2 récupéré et on évite ainsi le recours à la pétrochimie, grosse émettrice de CO2. Le silanol, quant à lui, est un déchet et n’a pas de réelle valeur. Mais si les chercheurs parvenaient à recycler ce composé en silane, cette méthode de recyclage du carbone pourrait être utilisée à grande échelle. Comment ? « En utilisant une source primaire d’énergie décarbonée (nucléaire, photovoltaïque…), propose Thibault Cantat. Une alternative est d’utiliser des organosilanes produits comme déchets de l’industrie des silicones, ce qui offre un marché de niche. » Réutilisation du CO2 : un défi de taille D’autres études cherchent également à réutiliser le dioxyde de carbone à des fins énergétique. Par exemple, une équipe de chercheurs américains de l’université Urbana-Champaign a mis au point un mécanisme de photosynthèse artificielle. « Une approche différente mais très complémentaire », selon Thibault Cantat. Ici, les scientifiques convertissent du dioxyde de carbone en monoxyde de carbone (CO), qui a une valeur énergétique supérieure et à partir duquel on peut ensuite obtenir des hydrocarbures. Alors que ce procédé nécessite normalement une importante quantité d’énergie, les chercheurs américains parviennent à contourner ce problème grâce à un liquide ionique qui catalyse la réaction. La guerre contre le CO2 atmosphérique est donc toujours en cours. Plusieurs solutions semblent exister pour lutter contre ce problème mais leur application se heurte inlassablement à des difficultés. Ne faut-il finalement pas chercher la solution miracle du côté du préventif et non du curatif ? Futura Sciences 13/10/2011
  16. Des biocarburants, un avion allégé au maximum, des trajectoires optimisées: ce sont les trois leviers qui permettent de réaliser un vol "vert", objectif vers lequel tendent les compagnies mais impossible à réaliser à grande échelle aujourd'hui. Un Airbus de la compagnie Air France a effectué jeudi, pour la première fois en France, un vol commercial "vert", qui a permis de réduire de 50% l'emprunte carbone par rapport à un vol classique. Selon Airbus, l'aviation représente seulement 2% des émissions de CO2 sur la planète. Néanmoins, les compagnies multiplient les initiatives du genre. Ainsi, Lufthansa a mis en place depuis juillet un A321 qui effectue quatre fois par jour la navette entre Hambourg et Francfort avec l'un de ses réacteurs alimenté à 50% de biocarburant. C'est l'un des grands enjeux des prochaines années car le prix du kérosène augmente considérablement les coûts d'exploitation des transporteurs et la réglementation se rigidifie. A partir de janvier, toutes les compagnies aériennes entrant ou sortant de l'Union européenne vont devoir racheter 15% de leurs émissions de CO2. Une mesure qui devrait leur coûter quelque 380 millions d'euros en 2012. Pour réduire ses émissions, une compagnie peut jouer sur plusieurs leviers: alléger l'avion, prévoir des trajectoires plus directes entre deux points et utiliser des biocarburants, a énuméré Bertrand Lebel, directeur général adjoint au développement durable chez Air France. Des huiles usagées plutôt que du kérosène Des ressorts que la compagnie française a utilisés jeudi pour son premier vol "vert". Le poids des sièges, de certains meubles, de la moquette et même des gobelets en plastique ont été réduits à bord de l'Airbus A321. L'avion a par ailleurs suivi une trajectoire sur mesure: "pour consommer moins de carburant, il faut monter le plus régulièrement possible, sans palier intermédiaire" et descendre de la même façon, a détaillé Maurice Georges de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC). Enfin, l'appareil a utilisé 50% de biocarburants issus d'huiles usagées mélangés à 50% de kérosène. Les industriels eux aussi cherchent à concevoir des avions plus légers et des moteurs plus économes en carburant. "Dans les avions long-courriers qui vont arriver sur le marché dans les prochaines années, la structure sera composée à plus de 50% de matériaux composites" plus légers, souligne de son côté Rainer Von Wrede, directeur Environnement, Ingénierie et Recherche chez Airbus. "Parmi les différents axes de recherche, on étudie des moteurs sans nacelle. Les pales du moteur seraient à l'air libre, ce qui permettrait de baisser de 10% la consommation", ajoute-t-il. "Mais la technologie n'avance pas suffisamment rapidement pour le faire dans la décennie", prévient M. Von Wrede. Autre point de blocage: les biocarburants qui "ne sont pas à une étape de maturité industrielle", admet M. Lebel. "On ne souhaite pas que les biofiouls entrent en concurrence avec l'alimentation". Raison pour laquelle les industriels français du Conseil pour la recherche aéronautique civile (Corac) explorent des pistes qui n'empièteront pas sur la production agricole: les algues, les enzymes, les levures et la biomasse. En juin, la Commission européenne avec Airbus, des compagnies et des producteurs de biocarburants ont uni leurs forces pour réussir à produire deux millions de tonnes de biofiouls pour l'aviation d'ici 2020. Ce qui représente seulement 3% de la consommation totale de kérosène par an, estime le centre français de la recherche aérospatiale, l'Onera. Un début ... Sciences et Avenir 13/10/2011
  17. Vingt ans après le sommet de la terre de Rio, il manque toujours une vision planétaire pour nourrir les 9 milliards d'habitants attendus en 2050 tout en protégeant l'environnement, a regretté jeudi Brice Lalonde, coordinateur de la conférence Rio+20 (4 au 6 juin 2012). "Dans les négociations des Nations unies, on voit encore trop de pays qui se disent +Qu'est-ce que je peux tirer pour moi de cette négociation?+, sous-entendant +La planète peut attendre+", a-t-il souligné lors d'une rencontre avec des journalistes. "Il faut qu'à un moment donné il y ait quelqu'un aux Nations Unies qui parle pour la planète", a-t-il ajouté. A neuf mois de la nouvelle conférence mondiale dédiée au développement durable, le sentiment prévaut selon lui, que les grands engagements pris en 1992 par les chefs d'Etat réunis dans la métropole brésilienne n'ont que rarement été suivis d'actions concrètes. "En 1992 nous avions décidé des grands principes, il y en a assez maintenant des discussions: faisons en sorte de tailler des programmes concrets (...) qu'il faudra mettre en oeuvre dès 2013", a résumé M. Lalonde qui coordonne Rio+20 avec Elizabeth Thompson, ancienne ministre de l'Environnement de la Barbade. "Rio+20 cela ne signifie pas +1992 plus 20+ mais plutôt +2012 plus 20+, c'est-à-dire 2032, et en 2030 il y aura un milliard d'habitants de plus sur la surface de la planète", a-t-il rappelé. Cinq thèmes principaux émergent à ce stade pour la conférence : l'énergie avec l'idée du droit à un accès universel et plus d'efficacité énergétique, la sécurité alimentaire, une politique de développement durable pour les villes, l'exploitation durable des océans et les moyens d'instaurer plus de justice sociale dans le monde. Le Japon, a souligné M. Lalonde, a signifié qu'il souhaitait aborder les moyens de se préparer aux catastrophes naturelles après l'accident de la centrale de Fukushima en mars dernier. "Pour la sécurité alimentaire, l'idée c'est d'arriver à accroître la production de +vraie nourriture+ -- pas du junk food -- sans toucher à plus de terre, plus d'énergie et plus d'eau", a-t-il insisté. Les participants (Etats, institutions, ONG, entreprises, mairies etc.) ont jusqu'au 1er novembre pour soumettre leurs suggestions au secrétariat de la conférence à New York, qui préparera ensuite une ébauche de communiqué final pour Rio+20. Ce texte fera encore une fois l'objet de négociations fin mai à Rio. Selon certains diplomates et associations écologistes, des voix se sont élevées contre la tenue de la conférence à Rio alors que le Brésil traverse une crise politique avec notamment la démission de la ministre de l'Environnement. La participation des chefs d'Etat à ce sommet est encore en suspens, a souligné M. Lalonde. "Les uns ne viendront que si les autres viennent aussi..." Sciences et Avenir 13/07/2011
  18. La ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet a porté jeudi sur les fonts baptismaux le parc naturel marin du Golfe du Lion, une zone de 4.000 km2, 1.200 espèces animales et 500 végétales qui devraient être mieux controlés et valorisés. Partie du port commercial de Port-Vendres (Pyrénées-Orientales) à bord du bâtiment de soutien "Ailette", la ministre s'est enthousiasmée pour le site situé au large de la côte Vermeille, "très beau, avec les Pyrénées (le massif des Albères NDLR) qui se jettent dans la Méditerranée". Premier parc naturel en Méditerranée, il s'étend le long de 100 km de côtes entre Leucate (Aude) et cap Cerbère (Pyrénées-Orientales), et abrite des mérous, des hippocampes, des langoustes, des pingouins torda, des coraux.... "Un parc, c'est la garantie d'un contrôle pour que la protection ne reste pas virtuelle", a souligné Mme Kosciusko-Morizet en rappelant qu'il s'agissait du troisième parc naturel marin de France, après ceux d'Iroise (Finistère) et de Mayotte. Selon elle, ces zones protégées permettent de "valoriser le territoire". Elle a confirmé que cinq autres sites étaient appelés à devenir parcs naturels marins: le golfe normand-breton, le bassin d'Arcachon, les Glorieuses (Océan indien), les estuaires picards et l’estuaire de la Gironde et les pertuis charentais. La création du parc qui longe la côte catalane française a trois objectifs: connaître le milieu marin, le protéger et aider les activités marines professionnelles (pêche, plongée) et de loisirs à se développer durablement, dit le ministère de l'Ecologie. Une grande partie du parc est déjà couverte par la réserve naturelle marine de Cerbère-Banyuls et six sites Natura 2000 en mer, ou encore des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (Znieff) destinées à protéger espèces et habitats. Il comprend les eaux territoriales jusqu'à 12 milles (environ 20 km) des côtes, ainsi que la tête de canyons sous-marins (Bourcard, Pruvot...) jusqu'à 35 milles (55 km) vers l'est. La mise en place du parc a reçu l'assentiment de tous les milieux de la côte liés à la mer, à l'exception des pêcheurs. Les clubs de plongée et autres activités nautiques de tourisme estiment que le parc permettra de coordonner les activités de tous les acteurs autour d'une même préoccupation: la préservation du milieu. Les scientifiques y voient pour leur part "une occasion de faire rencontrer tous les acteurs de la mer de façon à avoir une approche intégrée de la gestion de l'environnement", dit Philippe Lebaron, directeur du Laboratoire océanologique Arago de Banyuls-sur-Mer. Les pêcheurs, eux, craignent de nouvelles restrictions de leur activité. Les douze chalutiers de la région ne trouvent déjà plus les anchois et les sardines qui faisaient la réputation de la zone. Désormais, ils remontent merlus, soles ou baudroies. Mme Kosciusko-Morizet leur a répondu en affirmant qu'il s'agissait d'un "projet de gestion durable" et qu'il "n'était pas là pour exclure les uns et les autres, mais pour s'assurer que leurs pratiques soient durables". Elle s'est également adressée aux agriculteurs et aux citadins de la côte en soulignant qu'un parc marin "n'était pas déconnecté de la terre" et des pollutions qui en viennent. "Ce n'est pas la peine de faire un effort en mer si l'on n'en fait pas sur terre", a-t-elle dit. Le Parc naturel du Golfe du Lion jouxte la réserve naturelle du Cap Creus, en Catalogne espagnole, et un lien entre les deux pourrait se concrétiser dans les années à venir. Sciences et Avenir 13/10/2011
  19. Il vit 10 fois plus longtemps que ses cousins rats et souris et ne souffre pas du cancer.. Pour mieux connaître les secrets du rat taupe nu, des scientifiques ont séquencé son ADN. La branche du rat taupe nu se serait séparée de celle des rats et des souris il y a 73 millions d'années, d'après la comparaison des génomes. (Barshop Institute for Longevity and Aging Studies/The University of Texas Health Science Center San Antonio) Il n’a pas le physique idéal du petit rongeur de compagnie et pourtant... Le rat taupe nu a un énorme avantage : sa longévité. 30 ans en moyenne en captivité, contre 2 à 3 ans pour une souris. Cette étonnante espérance de vie, conjuguée à l’absence de cancers, ont fait du rat taupe un sujet d’étude de premier ordre pour les scientifiques –à défaut d’être la coqueluche des foyers. Un équipe internationale de chercheurs (États-Unis, Chine, Corée, Danemark) publie ainsi aujourd’hui dans la revue Nature la séquence génétique du rat taupe nu (Heterocephalus glaber). Avec l’ADN du petit rongeur africain en main, les scientifiques ont commencé à chercher les clefs de son métabolisme. Une reine et un harem de mâles Le rat taupe nu, rongeur glabre à la peau claire et fripée, creuse des galeries et vit dans l’obscurité de colonies souterraines, dans des régions arides de l’Est de l’Afrique (Kenya, Éthiopie, Somalie, Érythrée). Avec ses jolies dents qui se croisent devant son museau, il se nourrit de tubercules au goût amer. Le mode de vie des colonies s’apparente à celui des fourmis ou des termites : une reine assure la reproduction, avec quelques mâles choisis. Les autres membres de la colonie ont donc abandonné toute vie reproductive (et donc sexuelle). Autre différence majeure avec l’immense majorité des mammifères : le rat taupe n’est pas capable de produire la chaleur dont son corps a besoin. Sa température corporelle peut descendre très bas et le rat nu doit alors remonter près de la surface pour se réchauffer. Air vicié Ce qui fascine les biologistes, c’est non seulement la longévité des rats taupes, mais aussi le fait qu’ils survivent dans un air chargé de CO2 et pauvre en oxygène. Et surtout qu’ils ne développent pas de cancer spontanément malgré leur grand âge, ni en laboratoire lorsqu’on tente d’implanter des cellules tumorales. Les chercheurs ont déjà commencé à identifier des gènes liés à l’adaptation à un milieu pauvre en oxygène, au vieillissement ou à la lutte contre les cellules cancéreuses (via une protéine "suppresseur de tumeur"). Le travail d’analyse se poursuit. Même s’il est peu probable que l’ADN du rat taupe nous fournisse dans un délai raisonnable les clefs d’une vie encore plus longue et délivrée du cancer, ce génome constitue un modèle unique pour la recherche biomédicale. Sciences et Avenir 13/10/2011
  20. Un rapport contenant une analyse approfondie des ressources mondiales en eau est publié ce jour. Il permet d’évaluer l’impact du réchauffement climatique et des ponctions humaines sur le cycle hydrologique global. Le rapport WATCH (Water and Global Change programme) fournit pour la première fois une évaluation globale du cycle de l’eau au jour le jour avec une résolution de 50 km pour le 20ème siècle et établit des prévisions pour le siècle en cours. Il livre aussi une estimation globale de la rareté de l’eau qui va permettre d’analyser, de prévoir et de gérer les inondations et les sécheresses de par le monde. Le programme WATCH, qui a duré quatre ans et était financé par l'Union européenne, a été coordonné par les chercheurs du Centre pour l'écologie et l'hydrologie du Royaume-Uni, et a réuni une équipe de 100 scientifiques dans 14 pays européens. Parmi les enseignements livrés, les chercheurs soulignent l'importance du changement d'utilisation des terres, qui est au moins aussi importante que le changement climatique par rapport aux problèmes des ressources en eau. Ils alertent sur le devenir de l’Afrique sub-tropicale ou le changement climatique cumulé avec une hausse de la consommation et une augmentation des surfaces agricoles va entrainer une réduction de 30% de l’eau disponible dans les prochaines années. Pour le Dr Richard Harding du Centre for Ecology & Hydrology, « Watch a produit l'analyse la plus approfondie jamais réalisée des futures ressources en eau disponibles pour le monde entier, confirmant ainsi que le cycle hydrologique est en mutation. Watch a montré que même s'il y a encore une incertitude importante dans notre modélisation du cycle de l'eau à venir, nous serons en mesure de faire des évaluations plus réalistes pour l'avenir. Le prochain défi est de communiquer et d'appliquer ces résultats au sein de la communauté mondiale. » En plus de résultats scientifiques et de la diffusion de ces données aux décideurs, un portail de sensibilisation et un site Web éducatif (en anglais pour le moment) ont été créés pour permettre au grand public d'en apprendre davantage sur le cycle global de l'eau. De nombreuses données : les précipitations, l'humidité des sols, le taux d'évapotranspiration, et les données concernant les bassins versant sont présentées à l’aide de cartes en 3D. Sciences et Avenir 13/10/2011
  21. États-Unis – Publiée dans la revue Current Biology, une étude expérimentale américaine montre qu’un chimpanzé initié au langage verbal humain est capable de reconnaître les mots prononcés par synthèse vocale. Une capacité que l’on croyait réservée à l’humain. Élevée au milieu des humains et familiarisée au langage verbal dès son plus jeune âge, Panzee, un jeune chimpanzé femelle, était le sujet idéal pour les expériences menées par Lisa Heimbauer, Michael Beran et Michael Owren, de l’Université de Géorgie à Atlanta. Ils ont diffusé à Panzee des mots émis par la voix synthétique d’un ordinateur, donc déformés, voire incomplets, avec une fréquence différente de la voix humaine. Il s’est avéré que l’animal a été en mesure de reconnaître un bon nombre de ces mots, dans des proportions qui excluent la possibilité de réponses données au hasard. Déjà mise en évidence chez l’homme, cette capacité avait incité d’autres spécialistes à suggérer une structure et des capacités uniques dans le cerveau humain : "Outre que les humains sont la seule espèce capable de produire un langage articulé en raison de leur anatomie, cette hypothèse suggérait qu'ils ont aussi un module cognitif spécialisé pour traiter la parole. Cependant, une vision alternative est que le traitement auditif est fondamentalement similaire chez la plupart des mammifères, et que les animaux ont donc des aptitudes latentes pour la perception de la parole", explique Lisa Heimbauer. Une capacité de perception ancestrale Une théorie alternative qu’elle estime avoir illustrée avec cette expérience, qui montre que l'ancêtre commun des humains et des chimpanzés devait avoir cette capacité de percevoir la parole. "Panzee est l'un des rares animaux qui pouvaient être testés de cette manière, pour révéler ce que pouvaient être les capacités de perception de la parole d'un ancêtre commun au chimpanzé et à l'homme", conclut la chercheuse. Maxisciences 7/7/2011
  22. Les koalas possèdent des empreintes digitales extrêmement proches de celles de l'être humain, rapporte le site Natural Science. Une observation étonnante pour cette espèce qui a suivi une histoire évolutive différente de celle des primates. Il est extrêmement difficile de distinguer une empreinte digitale d'un homme de celle d'un koala. Seule une analyse minutieuse au microscope peut révéler avec quelques difficultés la provenance de la trace laissée par les plis dermiques du doigt. Une particularité entre les deux espèces qu'elles partagent également avec les chimpanzés et les gorilles Toutefois, si ces derniers sont relativement proches de l'homme sur l'arbre du vivant, ce n'est pas le cas du petit marsupial. Le groupe auquel il appartient s'est distingué il y a près de 70 millions d'années des autres mammifères. La question est donc légitime : comment se fait-il que le koala présente une caractéristique commune avec ces primates en ayant évolué de façon complètement indépendante ? D'après les scientifiques, cette propriété ne serait apparue que récemment dans l'histoire évolutive du koala. En effet, ses proches parents, comme les wombats et les kangourous en sont dépourvus. Pendant des années, les anatomistes ont intensément débattu sur l'origine des empreintes digitales. Une équipe de chercheurs de l'Université d'Adélaïde en Australie a avancé que cette caractéristique pourrait s'expliquer par le mode de préhension, à savoir la faculté de l'animal à saisir des objets. Le koala utilise la préhension pour attraper une poignée de feuilles et la porter à sa bouche lorsqu'il désire s'alimenter en grimpant à la verticale sur les branches d'eucalyptus. Selon les scientifiques, les empreintes digitales seraient apparues suite aux influences mécaniques multidirectionnelles induites par le mode de préhension. Ces forces doivent être précisément estimées pour contrôler les mouvements du doigt. Cela nécessite donc l'organisation ordonnée de la surface de la peau. Maxisciences 13/10/2011
  23. Quand j'ai vu le titre de l'article, je me suis dit : comment ai-je pu louper cette information ?... En fait il date de mars 2010 et à cette époque le forum n'était pas encore créé... De nombreuses espèces d'animaux sauvages sont aujourd'hui en danger d'extinction, notamment à cause de la déforestation et de la disparition de leur habitat. S'ajoute à cela, la demande grandissante de viande de brousse, qui touche particulièrement les primates, tels le gorille et le drill par exemple. Cliquez ICI pour voir le diaporama et les espèces concernées sur Maxisciences Maxisciences 2010
  24. Publiée récemment sur le site PLoS ONE, une étude expérimentale américaine montre que les spots publicitaires mettant en scène des chimpanzés ‘familiers’ et habillés nuisent à la perception que le public a de ces primates, et à l’intérêt qu’ils portent à leur protection. "Nous avons voulu tester l'argument selon lequel l'industrie du divertissement, en montrant des chimpanzés en milieu humain, rend les gens plus sensibles au sort de ces animaux… En fait, c’est le contraire", commence Brian Hare, professeur adjoint d'anthropologie évolutionniste à l'Université Duke (États-Unis), expliquant le but de son expérience. Pour arriver à cette conclusion, son équipe a diffusé à 165 participants répartis en 3 groupes distincts des publicités pour du dentifrice ou des sodas, mêlées à une séquence vidéo relative aux chimpanzés - cette dernière étant différente pour chaque groupe : une vidéo de la primatologue Jane Goodall parlant de la conservation de cette espèce, pour le premier groupe ; une vidéo montrant des chimpanzés sauvages dans la nature, pour le second groupe ; et un spot publicitaire humoristique mettant en scène des chimpanzés habillés et ‘humanisés’, pour le troisième groupe. Les participants étaient ensuite invités à acheter les produits dont ils avaient visionné les publicités et à verser une partie de leurs gages à des associations de protections des chimpanzés : sur ce dernier aspect, les personnes du groupe numéro 3 se sont montrées les moins généreuses. Surveiller l'image des animaux dans les médias pour les protéger Les chercheurs soulignent qu’un des problèmes est que ces chimpanzés de ‘divertissement’ ont tendance à être plus jeunes et plus petits que les animaux sauvages adultes (et potentiellement dangereux) de la brousse. De plus, l’idée suggérée par ces publicités, selon laquelle les chimpanzés peuvent être des animaux de compagnie, peuvent favoriser le trafic des jeunes singes, surtout si elles sont diffusées sur des médias africains. "Nous ne le dirons jamais assez : les chimpanzés ne sont pas des animaux domestiques", martèle Brian Hare. "Personne n'avait mesuré ce genre de chose avant, mais ceci montre clairement que la représentation des espèces menacées à la télévision peut modifier les comportements des téléspectateurs et diminuer leur volonté de faire des dons. Ceci est une indication claire que nous devons réévaluer les pratiques des médias et les priorités de conservation", conclut Kara Schroepfer, membre de l’équipe. Maxisciences 13/10/2011
  25. La sécheresse qui a touché en 2010 une grande partie de l'Amazonie a engendré une quantité de gaz à effet de serre plus importante que les émissions annuelles de l'Inde. 1,8 milliards de tonnes de CO2 ont été rejetées dans l'atmosphère, soit plus que le total des émissions dues au déboisement de la région au cours de la même période. En 2010, une grande partie de l'Amazonie a été frappée par une grave sécheresse, la pire que la région ait jamais connue. Un phénomène qui a engendré l'émission d'une quantité de CO2 plus importante que les émissions annuelles de l'Inde, le quatrième plus gros émetteur de gaz à effet du monde. Au total, quelque 1,8 milliards de tonnes de CO2 ont été émises, révèle une étude publiée dans la revue Environmental Research Letters . Une estimation qui correspond à la quantité de gaz à effet de serre qui n'a pu être absorbée par la végétation, mais ne prend pas en compte les émissions engendrées par les incendies liés à la sécheresse. Pour parvenir à ces résultats, le chercheur Christopher Potter et ses collègues de la NASA ont combiné un modèle de simulation du cycle du carbone avec des données satellitaires de l'agence spatiale américaine. Toutefois, tempèrent les scientifiques, une partie de ces pertes pourraient être compensées par la croissance des plantes, qui a augmenté grâce au retour de conditions météorologiques "normales". Une telle reprise avait été observée après la sécheresse de 2005, qui à l'époque fut la plus grave jamais enregistrée en Amazonie. Mais d'autres scientifiques se montrent moins optimistes, et craignent de voir le nombre de graves sécheresses augmenter et provoquer l'effondrement de l'écosystème amazonien. Des chercheurs du Centre Hadley pour la prévision du climat et de la recherche au Royaume-Uni ont prévu au moyen de simulations, un quasi-effondrement de l'écosystème de la forêt amazonienne d'ici à 2100. Maxisciences 13/10/2011
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