octave11

Et même un bon Pékin bleu

Presque idem pour moi. Ma petite production est essentiellement artificielle mais pas une année sans laisser couver quelques poules. C'est de la complication mais bon une poule et ses poussins, c'est une spectacle dont je ne me lasse pas mais les chats du voisinage non plus...

Honnètement, c'est sympa et poétique mais souvent plus compliqué...

Jean ROSTAND disait que si l'on savait tout de la grenouille, on saurait tout de l'Homme. Toutes proportions gardées, il en est sans doute un peu de même du fauve... C'est effectivement une couleur polygénique quelque peu complexe. Les deux gènes clefs sont à mon sens "ey" (ou selon certains "ewh") : froment et Mh Mahogany (acajou). Le fauve est pour moi principalement comme dans un roman de STENDHAL, un subtil équilibre entre le noir (atténué) et le rouge ou plus exactement entre eumélanine (noire) et phaeomélanine (rouge). En clair, "ey" (ou ewh) aidé de CO et s+, donne la teinte "blonde" de fond, mais étant lié à une faible production d'eumélanine, laisse apparaitre une expression des phaomélanines qui donne à ce jaune des reflets roux, c'est à dire au final cette couleur chaude "OR" qu'est le fauve idéal. Bref, il n'est donc pas surprenant que ey ( et/ou ewh) réapparaisse sur certains sujets à l'occasion d'une baisse d'expression du reste de la combinaison génétique au niveau d'un sujet donné. Par ailleurs, pour répondre à la question posée, des sujets rouges peuvent en théorie (mais avec grande prudence comme le dit Christophe) être utilisés pour "réchauffer" des fauves un peu ternes et des froment pour "régénérer" une souche de fauve de bonne couleur mais trop consanguine. Dans ce dernier cas, il est cependant plus simple d'essayer de plutôt introduire des sujets fauve d'une autre souche.

Hum ... ! ça va faire du chocolat au lait...

Certains d'entre vous ont-ils des photos de poussins froment argentés ou dorés pour les mettre dans le répertoire "poussins Pekin" ? Merci à l'avance !

Ce sptz devait comme Johnny être un rebelle ou insdestructible comme Stallone...

Houla, 1 mois c'est long En fait, la fécondation se fait oeuf par oeuf, lorsque l'ovule arrive dans l'oviducte. Il n'y a pas de fécondation en chapelet. Les spermatozoides vivent par ailleurs au maximum une dizaine de jours dans l'oviducte Cela signifie qu'après retrait du coq, la poule reste féconde au maximum une dizaine de jours. Par contre, si on fait un échange standard de coqs, au bout de 5 à 6 jours, les spermatozoides "frais" du second coq prennent le pas sur les sptz "vieillissants" du premier coq. Bref, lorsque l'on veut changer de coq, une attente de 10 jours est largement suffisante.

Site effectivement intéressant. merci L'info. donnée synthétise bien les notions classiquement admises. Il n'aborde par contre pas du tout la question de l'éventuel intérêt d'un rechauffement quotidien des oeufs conservés. C'est assez logique car je n'ai jamais pour ma part jamais lu quoi que ce soit sur ce point qui semble curieusement être passé inaperçu alors que c'est une constante de la vie de l'oeuf au nid ? Le site donne un intéressant référentiel des % de naissance obtenus en fonction des durées de conservation. Sur cette base, il semble utile de porter la durée de conservation de notre test à 1 mois de manière à avoir la meilleure chance de significativité du test. En effet, après 1 mois de conservation le % de naissances tombant à 45 % en conditions classiques, cela permettra de mieux mettre en évidence d'éventuels meilleurs résultats après conservation associée à 1h de rechauffement quotidien.

Tout est relatif, je pense qu'avec deux séries de 10 oeufs (5 à 10 oeufs "classiques" et 5 à 10 oeufs "37°C", conservés 20 jours), nous devrions pouvoir faire ce petit test. Pour peu que nous soyons plusieurs à le faire sur 2 à 3 ans, je pense que sans cibler une significativité statistique, nous devrions déjà avoir une première idée.

Bon sang ne saurait mentir..., tes deux petits Dupont et Dupond sont à l'évidence des graines de 96 ! Quant au nombre, n'oublie pas que shakespeare disait "we few, we happy few, we band of brothers". Sans rire, pour ce qui est du coloris, il me semble bon car à la réserve près d'une distorsion colorimétrique due à la photos, ils me semblent présenter une teinte "viel or" tout à fait prometteuse.

Dans un premier temps, sans aller jusqu'aux mesures physiques acrobatiques, une simple vérification "macroscopique" et globale de l'intéret ou non d'un réchauffement quotidien pourrait dejà permettre de savoir s'il s'agit là oui ou non d'une piste intéressante. Le tout est de prendre le temps du test.

En tant que biologiste et éleveur, ce point me questionne comme tout à chacun depuis pas mal de temps. Le constat : - en conservation "humaine" : fertilité des oeufs = 10 jours max puis decroissance rapide - au nid = conservation 15 à 30 J... Why ? E.Geoffroy-St-Hilaire dès le au début du 19ème siècle mettait en avant l'impact négatif de la déshydratation survenant durant le stockage; les éleveurs évoquent pour leur part aussi souvent la nécessité dun retournement quotidien et d'une température de conservation aux alentours de 15°C. De fait, la poule en liberté pond souvent dans un nid au sol pouvant plus ou moins bénéficier de l'humidité tellurique. La poule sauvage recouvre aussi ses oeufs de menues brindilles et feuilles. La poule, lors de chaque nouvelle ponte,retourne aussi plus ou moins ses oeufs par ailleurs en position globalement horizontale. Donc ces points sont effectivement compatibles avec les items hygrométrie, retournement et température de fond sans à coup thermique. Il semble par contre que si quelques heures au frigo ne soient par destructrices, plusieurs jours le soient. A propos de la température, je pense justement qu'il y a une donnée importante qui n'est peut être pas suffisamment prise en compte. A savoir le fait que la poule en revenant pondre tous les jours ou au moins un jour sur deux, réchauffe les oeufs pendant environ une heure à 37°C. Ce détail pourrait cependant être fondamental en ce qu'il permet un apport calorique, donc énérgétique au germe lui permettant peut-être dans la nature ou du moins en élévage natuel, de survivre bien plus que les 10 jours de la "boite à oeufs" de l'éleveur. Ce point mérite cependant d'être vérifié. Il serait serait de le faire en partageant chaque jour les oeufs ramassés en deux lots similaires, l'un étant conservé "classiquement" et l'autre idem mais avec en plus 1 heure chaque jour en couveuse. Le tout conservé 20 à 30 jours avant mise en couvée . A voir ensuite s'il y a ou non différence significative de durée de fécondité au vu des résultats comparés en termes de naissances. Qu'en pensez vous ?

Pour votre plaisir et votre information, je me permets de retranscrir ici un arrêté que certains connaissent peut-être dejà; pris par la Cour d'Appel de RIOM en ma bonne région d'Auvergne, le 7 septembre 1995 : "Attendu que la poule est un animal anodin et stupide, au point que nul n'est encore parvenu à le dresser, pas même un cirque chinois; que son voisinage comporte beaucoup de silence, quelques tendres gloussements et des caquètements qui vont du joyeux (ponte d'un œuf) au serein (dégustation d'un ver de terre) en passant par l'affolé (vue d'un renard); que ce paisible voisinage n'a jamais incommodé que ceux qui, pour d'autres motifs, nourrissent du courroux à l'égard des propriétaires de ces gallinacés; que la cour ne jugera pas que le bateau importune le marin, la farine le boulanger, le violon le chef d'orchestre, et la poule un habitant du lieu-dit La Rochette, village de Salledes (402 âmes) dans le département du Puy-de-Dôme. Par ces motifs : statuant publiquement et contradictoirement, infirme le jugement, déboute le sieur R de son action et le condamne aux dépens..."

Non, non, concours, concours.... Aller, je plaisante , ceci dit la compét. entre cousins s'annonce rude pour 2013 mais Chic, chic, voilà une émulation comme on les aime au CFPC

Excellente idée ce post ! Dans la foulée, peut-être pourrions nous mettre en ligne une photothèque de poussins des différentes variétés ? Coquerelle dans sont ouvrage "les poules diversité génétique visible" de 2000 indiquait notamment qu'alors même que la livrée du poussins était très informative (de la future livrée de l'adulte mais aussi de caractères qui seront parfois masqués plus tard), cette donnée était rarement évoquée dans la littérature. Alors pourquoi pas un 'trombinoscope poussinier" made in CFPC ?

Dis cousin, je crois qu'on nous regarde... T'occupe petit, maintenant on est réuni, ils n'ont qu'à bien se tenir !

Tout ce qui est petit est mignon, tout ce qui est grand est charmant...

M'ouais... une petite bague spiralée ne fait-elle pas aussi bien l'affaire ?

Pékin fauve (lisse)

"Toute poule saine est une malade qui s'ignore" Cette phrase quelque que peu comique n'en est pas moins vraie sur le fond. Aucun organisme vivant n'est sain au sens 0 batéries, 0 virus, ne serait ce que parce que nombre de microrganismes sont nécessaires à la vie (intestins, peau...). Quant aux autres, nous vivons en équilibre avec eux et cet équilibre n'est souvent qu'une paix armée car tout être vivant, vous comme moi ou comme nos poules sommes des porteurs "sains" de nombre d'agents infectieux. Ceci dit pas de panique, c'est comme cela depuis des millénaires et même un peu plus... Il faut juste être prudent et savoir notamment travailler avec une hygiène minimum tout en sachant que tout stress (notamment effectivement transport, exposition, changement d'habitat) peut amener les défenses immunitaires à baisser la garde. Pour les lapins par exemple, le developpement de signes de mixomatose justement en expo n'est pas rare alors même que l'exposant n'est pas à blamer dans la mesure où il a apporté un animal en apparence sain.

Ah, l'oeuf, cet inconnu... Il faut se rappeler que l'ovule met entre 15 et 20 jours pour passer du stade cellule à celui de jaune mais qu'il ne met que 24h pour ensuite devenir un oeuf et être pondu. Ces dernières 24h se déroulent dans un tuyau "magique" l'oviducte où le jaune en tournant sur lui même sous l'action de la musculature de l'oviducte, s'entoure d'albumine puis d'une double membrane coquillère. C'est cette dernière qui sous forme de trame protéique va être en quelques heures calcifiée par dépôt de cristaux de carbonate de calcium entre ses mailles (cette étape représente à elle seule 15 à 16h des 24h dans l'oviducte !). On obtient au final une superbe céramique poreuse (environ 10 000 pores) A ce stade clef pour l'avenir de l'oeuf et du poussin à venir, il peut cependant y avoir des bugs, soit pontuels par défaut d'apport calcique, soit génétiques avec des coquilles anormales voir absentes (oeufs mous). Stade clef car la coquille est non seulement une protection physique mais aussi anti-microbienne. Elle a aussi un rôle d'espace d'échange respiratoire O2/CO2 et de réserve calcique pour la constitution du squelette du poussin. S'agissant de la fragilité des coquiles par défaut d'apport calcique, il faut savoir que chaque oeuf pondu représente 10 % de la masse osseuse d'une poule . Aussi, même avec un apport calcique optimisé lors de la période de ponte, la poule ne peut consommer quotidiennement autant de calcium. La nature a donc prévu qu'en dehors des période de ponte, du calcium "surnuméraire" soit stocké en surplus au sein d'espaces spécifiques des os de manière à pouvoir être mobilisé le moment venu. Il ne faut donc pas se limiter à donner du calcaire à nos poulettes durant la seule période de ponte mais au contraire toute l'année.

J'ai répondu pour les "lisses". Pour les frisées, je n'ai pas d'expérience. Peut-être sont-elles gènées pour prendre leur envol vers les perchoirs un peu hauts ?

Sont-elles nées chez toi ? Je pose la question car effectivement lorsque des poules ont été élevées sans perchoir (par exemple en parquet couvert avec nourriture, eau et sol de copeaux mais... sans perchoir...), l'instinct naturel est contrebalancé par l'adaptation et les demoiselles prennent l'habitude de dormir au sol. La Pékin qui est une race "lourde" versus les Sebright ou les Java, prend assez facilement cette tendance. Nos protégées ne sont cependant pas décérébrées et sont tout à fait capables d'apprendre. A chaque fois que je constate cette habitude chez une poule achetée, je m'astreints à la percher chaque soir et généralement au bout de 8 à 10 jours au plus, elle a renoué avec la culture "haut perchée"de ses ancêtres.

En fait dans la nature, les poules sauvages type Bankiva dorment dans les arbustes de hauteur moyennne sur les différentes branches et ce à différentes hauteurs. Au poulailler, cette l'option "échelle" s'avère même bien adaptée au comportement social hiérarchisé de nos gallines. Avec un système à trois niveaux pour un groupe d'une dizaine de sujets, on matérialise parfaitement le soir, les différents "échelons" hiérarchiques : sur la barre du haut, coqs et poules dominants (la france, heu pardon.. le poulailler "d'en haut"), en dessous la "moyenne bourgeoisie" et sur la barre du bas, les jeunes et les derniers de la classe... et hors barre (hors caste) les malades et les SBF (les "sans barre fixe")... Ceci dit comme chez nous, rien n'est figé, et chaque sujet à sa chance d'un jour s'élever dans "l'échelle" sociale de son groupe. De fait, si l'on enlève le coq dominant, sa place sur la barre du haut est très vite à nouveau occupée.